Titre : La Presse
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1866-12-01
Contributeur : Girardin, Émile de (1806-1881). Directeur de publication
Contributeur : Laguerre, Georges (1858-1912). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34448033b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 décembre 1866 01 décembre 1866
Description : 1866/12/01. 1866/12/01.
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/03/2008
Samedi décemba-é &ê$@
3 MÎS,~i~ i~- z~s ~r.
B~aUXM~H~HT, tM.MEMQNTMMTRE
Samedi décembre i.a~@
~MUM(!'ansë!
aHKONCES. 8, PL. SE H EQU~SE, ET 7, RUE COQ-HËMN
,t Tout ce qui eoBcerne l'Administration dtL~p&â~to~M~adressé su Ocrant
/r
.j:' 31*A~~éo
L'AdnMNistration se réserve le droit de modifier )n rédaction des Annonces
Le8 a'bcmés~ nouveaux rece~Tent ce qui a
parudelaiC~L~TEC~ DES RUES (~W~c ~a
~'M~e~e~ romaB, -par M, ArtBand Lapointe,
et du roman: de M. Georges F~ih, les
AMOURS DE PASSAGE.
't t~MhENjtM~uM~~t~v.rrr! .v
PÂR!S, 30 NOVEMBRE ~838
Une correspondance de %ome. adressée
9.u.~MH~iM~KiB, '~onnë a*as~ez'"cur~eux.
détails sur des démarches qui auraient été
tentées auprès du souverain-pontife au nom
du roi de Prusse, démarches qui provoque-
ront peut-être quelque surprise à cause de
la confession chrétienne àlaquelfe appar-
tient le roi Guillaume et de l'intime alliance
deI'ItaHeetdeIaPrusse.
Quoi qu'il en soi.t, le correspondant- du
~MM~s raconte que le roi de Prusse aurait
fait, exprimer au pape les plus vives sympa-
thies et lui aurait fait proposer [de. réunir à
~o~&lgjB représentants d~s puissances eu-
ropééhoes, aBn de rechercher ensemble les
moyens, de conjurer les périls qui menacent
le trône pont'ncal. Le roi se serait engagé a
prendre, auprès des diverses cours, l'initia-
tive; de césconférencès qui auraient été pré-
sidées par le cardinal Antondii.
:Pie IX àur%it écarté cette proposition par
la crainte que, dans une assemblée compo-
sée jde diplomates appartenant à des nations
duisît des incidents contre lesquels le pape
loi-même se verrait obligé de protester, de
telle sprM qu'on n'aboutirait peut-être a au-
jeuo résultat.
Le JMb?!d< ajoute encore quelques détails,
Biais d'un moindre intérêt, et il conclut par
ces mot~
To~a!'s,est-jl~e.:dea négocia.tions~éparées du
cardinal Antonelli avec divers .représentants des
puissances, paraissent avotr assuré au Saint-Siège,
aprts~pJM~~a~t, une manifestation qui, sans se
traduire par la force, acquerrait cependant une im-
portaBCg;!poNl$,cpnsiderable.
A ces informations que nous ne reprodui-
sons, ~UQ'stp,u8 sous toutes réserves, il
.con.TtSntd't~OMter qu'il paraît se faire sur la
question romtdM un retour de Sagesse iet de
\&o~ ~h~ ~~s ~e? régions poliliques en
"~aHjÈt.T
La lettre suivante, adressée l'Op~M?!
~ta~M)~ empruote a~x signatures dont elle
est revêtue le caractère d'une sorte de do-
cument bfnciel. C'est à ce titre que nous la
reproduisons 7..
Yiterbe, 24 novembre 1866.
iMeasMur,
L~ of~ciers &~cata dn corps de !a légion r6-
!!iame< j~tement, 6n)us ~e l'atteinte portée à leur
coa~d~ago~m~ leur~honceur mème~
parÏ~rttSp ,]~<~e yous avez inséré te
6 novei])Me .ŒBrntErdaBs'fon'ë.jeurnaI, sous la foi
6 ihio )fS journal, soli$ l~ foi
de ~.rAvotre tenante ponr donner a cet article le plus
Nchs honB&i60Bts'!m devoir de déclarer et dttf-
Sr~u~<~ BOSf CMBarades de l'artnee fraa-
~e8W-r&~t~~ le monde catholique lB
~n~~e~'< cëj~~on~e de la remise du
drapeau de ~tëgion\s'Mt faite avec pompe, avec
~gQité/ dacs~ cr~ par&ïr; qu'it ne s'est rien
phssé'eBaM:dë'~ntrSrë"ai.& règles de la discipli-
Be,~ad6
Aprts~tont ce q~t~odt de~ faut sac !tt 1e-
~op, ceiaiM~tger A!a)otnB)aï~rtMd~, <
~mons~~t~ q~ d~: pc& BB~r dé vM-
hur ~ie~ ~sé~~e prj~es~ti&n, dans Totra pro-
ebaiaBnmpa)}
Hac~l~ q~S.lbhr'Y li6~ctvàr l'assnranc~e de
Rec~v~imMi~~ reN~ëttt l'assurance
aotra coMi8eMt!M ~feit dis~m~née,
PocFlt~
'~g .i
1,3!"L8Y>~G1~S,D)S ÇEâVAL [
~SG~N.DBCË~YAÉ;: t
..i. ~~6E.aafcien liwutenaht,
;=_i :i~~J'~ &t.S.ca~ps~'
"n M! .n~M-'tedpM&.aaeiM capitaine, Ii
3''9'i ~T!TfSC3 K~' S~RBE MATb'mT;
~ii; c:)G~BtiM'
–i-eead,
~BaiUM illisible);
Le co!0nef commandant la légion
~a~M. ~(j; Î
'c.B'tBey.'
'j- 'f "<
i~P~e~dsp~Mjt4 pa.r la e~~
o/~cte~ de Ftoretnce, convoque le PaBlement
iteRe&~pw} !eit~<~MtBtre.
~éèht~aahBJhfpréaidenee d~ Sé~,pour
ht predhaij~~s~et!, est ainsi constitué
panttàMtPë'a~rM'royaI~
M.Casat~rés~nt. M~. Marzuechi~
Pasim.~rr~HS~t'Tacca; vitie-présidents.
.a.r.rnR~u'
.r~ M!) ec~
Voici
~.ap ~yt'tli~ ;de Ia inissiotq, qué`
dp F~A ~
~SiSNrT~LfT~
~Mqqt'i ~8~ -a"'
.)jq~o' M:j ,jt!
~jaxti~e'tdTc'f'M'
jtfat,f)'uTt''j;.tt*'
LES~E
.B!)"in{'r'
;iB')~-nt.r'~h' ~I
.eqpoi~MUt ~~ce ~'éiM'~ Viotof a~ë*
ad~iraOfc~H~h ha~
embrasse, que j'tC&raMo tout le man~ 1
~L~toWBCiw! !PMM(~ <~ea'M~HBM p~~ ~o{r4tR metJif~
d'embrasser AH~<~EU~ h 1
(~ueHB dMeStabte idée vous avez ch&M tMtt~~atW~est t~at pis poar voua. -4-
Dieu!~}bM~)Wt!-a~f.OQi, c'êjttMë!
môO
yeux !~iF8,V8t!~jqUe-pe~ bouche aussi écta-
tante qu'un rubis, vos cbeveux9i abondant&,si
DOirs,' qu~îs (~tie
plus twÛe ~a~aM~t~~tt~. 'Et vos~oKet.
maias )~&9WWs,~t!M<~M&e~, avec leuM peti-
'tes
Et'Vif'~)c~~a!F ïé~ Hiams' da sa S~ee,
puis 'Ks btStt~uPeo embrassant sa'tat~6,
AtMe :etljaëit~, 'totM en piroaeaant d&l'aïte il
68 roc~tt MUjt être reDrM[mt par I~SMuntaNX
Les journaux d'Allemagne nous font cou?
.naître la transaction intervenue entre le ca-
binet de Berlin et la Chambre sur la ~.qucs-.
tion des dotations.
Le gouvernement refuserait délaisser dis-
cuter à la tribune le mérite ou les services
des généraux auxquels la loi se propose
d'accorder une récompense pécuniaire
La Chambre, d'un autre côté, déclarerait
qu'elle ne voterait pas la loi de dotation si
la répartition des sommes ainsi accordées
devait être remise à l'arbitraire de la cou-
ronns.
Lé président de la commission, qui est
également président de la Chambre, M. de
Forckenbeck, a proposé que la commission
demandât à. la Chambre l'autorisation de
délibépep en secret si le gouvernement;
son tour, rassuré par le huis clos, cannait a
~a commission les noms qu'il voulait déro'-
ber;a un débat public.
Députés et ministres ont adopté ce terme-
moyen; et c'est ainsi qu~ p2r~eli~Wà pds~.
moyen; et c'est ainsi que parviendra a pâs~.
ser cette loi de dotation qui soulève dans .le'
public d'autres, .objections et d'une autr~
portée. si
'fa~a~~y a jtafQ~a4 loSénat'de la vil~
libre d&Hambomg que la Prusse ne'tolërerh
pas ta conclusion d'un traité de nay}gation s6-
parê'entre HamBdurg etMngIeterrc, ainsi que.
leSënatI'avai~p!%pqsé..
TersQhne'ne s'attendait assuréajënt a ce que
M. dëBis.niark, qui a tfait~ comme ron sa~t
~T~qy~~laJHe$së,~e et la ville librp
cLé Francfort, ou plùt&t toute l'Allemagnë/reM--
pe~Le ~ou~ernetoent prusaieB ~st menacé
d'une série de.proces qui amèneront les trir
bunaux de Prusse à se prononcer sur la yaj-
!idiié,des annexions co))sommées par M. d~.
~Bismark. Nous avQns,j)ubIie un décret par
lequel le gouvernement prussien supprime!,
~partir du janvier prochain, la solde
des ofBciers hanbvriena qui tefuseront d~
prendre du service dans les trompes prust-
siennes: Une brochure qui vient d'ètrej)ûf-
Miée à HanovTe 'annoHce que la légalité de
cette décision va être attaquée devant lep
tribunaux, et pose de la façon suivante 1~
'questiOB de droit:
Dans. ces jours si tristes, ou le co6ur de-tqu~Hôyql
Hahovrien est serré de douleur et de tristesse~as
jpf~ier~e r.ar~ëet.hanavmenBef.cat. aussi des. sott-
'.eiscnigfHits'
i'autM a~echLfoiiej~&d'!nra!aBœenxq'm-~î&:
peut plus contenir son bonheur.
-–Regardez un .peu s'il sn'a pas l'air d'avoir
perdu la tête? disa~M* de Pradères, dont le
cœur bondissait d'orgueil à la vue de~'amour '1
qjn'inspiraitsanHe.,
–Jo l'ai perdue évidemment, et c'est à Alice
qa'i~fautvoM.en prendre, ou bien Voua, qui
=~avee~faüe si:adora~le: oubiim,' à-v:ou,s:,
'ya~ez~mtesiadorable. r
t-~F~tteuriTêpoaQitIamèt~.
-t– ~oc, pas Sttteuf, maia biea~e~Fenx! Et
eepeBd
Et que vous faudrait-il pour ce!a ? dit<~
le Victor.,
H faudrait, chëre tante, que v~s me'pro~-
~if~SiL~W',p~t' vdtre' portr~SG dé
~SiC'pMtfpoitB' votre portrait, ?tte, de
[aio~cote, jB'fëraWpe~e,iB& ? te~accF~M-, ¡
~ecelui d'Alice et de Lucile qui posera a
sontour. Je pourrais alors Bon-seulement vou~
"~imer toutes trois; mais .encore vous voir en-
~embte ~chaqitôiastahtdë.'iajouritée.
–-Y1 sùfnt que'~ous !e desiriez, Victor, pour
'<~e'~ consente iatmédiate&toht.
Alors, j'àrYôtre'prbhiesse aiBsi que celle
deLucile?
––Jevbus les donne toutes deux, repondit'
.M~dePrâdëres.
Victor Ozanhe sonna le domesttque.
Baptiste, lui dit-i)., apport, je .yous.prie'
~ce que j'm fait déposer' tout a l'heure dans le
.peti~salpn. f
.Oui, monsieur. `
Est-ce qu~ vous; avez vo~lu aussi fn~ts
.jnénag~dee surprises ? demanda M" de Pra-
-dërès.
–Cela ne vous regarde point, beHema-
.man.
Oh radmir~ble corbeille s'ecriëpënt les
trois femmes en ~ant apparaître le dbmes-
La situation des officiers hanovriens n'a d'autre
base légale que les clauses de la capitulation de
Langensalza.
Cette capitulation, qui suiviMe près la glorieuse
bataiiïe de Laogensatza a été conclue dans ta sup-
position qu'elle ne serait en vigueur que pendant
la durée de la guerre et que la paix allait être ré-
taMie entre le Hanovre et la Prusse. Cette suppo-
sition ne s'est pas réalisée; la paix u'a pas été con-
clue et ainsi la capitulation de Laagensalza est res-
tée la seule base légale de la situation de l'armée
hanovri~te. Cette capitu)a8on a été conclue par
des plénipotentiaires dûment autorisés, a savoir
par le général hanovrien de Aremtschild.etparjB;
gênera! prussien de MmteuEM, lequel l'a signée
en sa qualité de K aide de camp gênerai de S. ?. le
roi de Prusse. ))
Cette convention stipule pour les officiers, et tes
sous-officiers de l'armée hanovrienne l'engagement
« de ne pas servir contre la Prusse o et leur assure,
par contre, sans fixer aucun terme, la jouissance
pleine et entière de leur paie; cette convention
porte expressément que les officiers et les sous-of-
ficiers hanovriens auraient vis-à-vis du gouverne-
ment prussien les mêmes droits qui leur étaient ac-
quis vis-à-vis du gouvernement banovrien.
11 est donc parfaitement clair que le gouverne-
ment prussien est tenu de payer aux officiers hano-
vriens leur traitement aussi longtemps que ceux-ci
continuent à remplir-l'engagement qu'ils ont pris
de ne pas servir contre la Prusse.
L'obligation contractée par la Prusse no peut pas
faire l'ombre d'un doute, et les officiers hanovriens
sont fondés à en poursuivre l'exécution devant les
tribunaux prussiens: Le gouvernement de Prusse
n'a pas le droit de mettre le payement de la solde
des officiers hanovriens à la charge des caisses ha-
novriennes, vu que ce payement ne lui incombe
pas par suite de l'annexion usurpatrice il a con-
tracte cette obligation longtemps avant qu'il ait été
question de l'annexion.
Au point de vue du droit, la capitulation de Lan-
gensaiza est donc valable et inattaquable. Les offi-
ciers hanovriens sont fondés à l'invoquer pour de-
mander en justice le paiement de leur solde. Mais
ce qui importe, avant tout, c'est que cett& conven-
tion engage l'honneur militaire du roi de Prusse et
de l'armée prussienne.
Au point de vue de l'honneur militaire, on ne
saurait admettre que la Prusse violât la capitula-
tion de Langensalza. Si cela arrivait, un officier
prussien pourrait-il encore porter avec JËocheùr
son épée? Les vaillantes armées de l'Europe pour-
raient-elles encore estimer les troupes prussien-
nes ? Il est certain que les conditions de la capi-
tulation ne sont pas du goût du gouvernement prus-
sien, parce qu'eltes mettent les officiers hanovriens
à l'abri de toute mesure arbitraire.
Si à Berlin on voyait la possibilité de s'en aSraa-
chir, il y a longtemps qu'on l'aurait fait, ou qu'au
moing on aurait menacé de le faire. Or, on n'a osé
faire ni l'un ni l'autre, et cela prouve .qu'on est
bien persuadé que ce serait agir contre le droit et
au mépris de l'honneur.
Par la capitulation de Langensaiza, le roi de Ha-
novre a assuré, de la manière la plus complète, la
situation des ofëciers de son armée,
On lit dans la .E'speroM.sa
La tâche'commences à Seint-Pétersbourg par le
général prussien ManteuSel a été heureusement
terminée par le prince héritier du roi Guiiltume.
L'armée, le peuple, I& noblesse et l'empereur de
Russie, qui n'a jamais critique la conduite du roi
de Prusse, sont bien pénétrés de la jiecessiié im-
périeuse d'un accord entre les cours de Berlin et
de Samt-Pëtersbourg. Des ordres péremptoires ont
été adressés aux journaux ofncieux pour dénier
l'existence de cette alliance, comme cela s'est tou-
jours fait en pareil cas.
Plusieurs journaux prétendent indiquer
les bases duprojet de réorganisation miii-~
taire qui'~raient été adoptées par la c~tnr
mission spécisde, dans les dernières coafé-
rencesdeQompiègne.
~ou;' croyo~s-savoir.que,.jusqu'li présent,
Noans croyons savoir que, jusqu'à présent,
le projet dont tes bases principales ont jétë
analysées dans la .Prësss du 22 noyea~rè
est celui qui a réuni Je plus de sùSrages'
L9secrë.ta
E~BAJJER.
BÈPÊ&RES ~MTBÏQMS
.Me.
Etorence, 30 nov<~bre.
Le général FienRy d~~rtir proatM~emeat~Qur
%em&, t.a, ~M:eae jehMatB pramatupée ~ap~vel~e
j~aedut! p~ tes.~up~~BeIati.vemeut~t uM~~is-
~on de~$c.Ha~&oaie..Rten n'es~jepa~r~ë-
cidé~cet.égard.
'i*nT*T~ ''<)J
Madrid, 29 noTembr~
La reine a reçu la commission chargea :de la
réorgaaisation de l'administration de l'ite de Cuba
Sa M~esté a~6tBtravaux de la commissioa, et l'espéràBce qa'ils
atu'a;eat un résultat ,faTM'aMo pour !a prospérité
dMA6tiHes. :I
Rttaaïe
Saint<-Mtersboùrg,29novecobM'. i
Le ministre de !a guerre a~ordonné <;omme con-
sëqaenc~du-rèertttemtnt opëre cette année en to-
logne,'que des congés temporaires so!tmtaec aux soldats, de fagon ramener l'armée & son ef-
fectif. jLa pnnee deGa~es~est.parti ppurBerUn,
.(~S!fe~'M"M-)..t,
('Voir p~asieia~ les dëratèt'e&dép~Mt')
.J~i I
)i!~Hh t~tfpm~ttmt~tt i'tt,<-
destinées à contenir les cadeaux de noces.
j –"EH~est-indtjpiedevOus, ma ch~'Alic~,
et je vous avocm que c'esMa p~emièœ'fo'is qde
j'ai regretté de N'être pas miHionnaire. t ¡
-–Je suis pondant certaine que voos àv~z
fait des Mies, dit Alice itt'uB top dé'doux rq-
proche. F
–De pauvres faHes d'hotnme de:méBag~,
t~pliquamedeatemebt Victor.
On tira un à un les objets rangés dans la eo!
beiU~et parmi lesquels ngtfràiënt un magniHt-
'qae ebri&~de diamants, dey ét~fes de soie,'d~
velours, des cachemires, des Sots de dentelles
~Angleterf~, de Valides, des' gariiitures dB
robes eo point de Bruxelles etd'Atençon,des
carrures ~ares, uB~noBa~Fe inSMi depetits ob-.
'jets a 'Pusage ~des femmes, etc. C'était, à 'cba-
que exhibition, des cris dé joie, des exclama-
tions, des remerciments, et~deces mots partis
~u cë&ur, qui prouvaient que la Saneê&dB'Vio-
tor'était plus émue de l'amour dont témoignaient
ces présents que de leur propre valeur-
A mon tour, permettez-moi, Luoile, de
vous 'oSrir cette petite croix et cette simple
paire de bouctes'd'dreilles. v
=-~ Des brillants ce cher Victor! qu'M eat
'gëntH~
Et'Lùeilesemitadansefdejoie.
-~Quant'avoùs/ obère maman, je n'ai pu
trouver encore l'objetquë je désire vous oSr!]*.
Je l'ai trouvé, moi, dit M"~ de Pradëres
promettez-vous, Victor, de me te donnen?
Je le promets avec au extrême plaisir. i
–Efsotéhnollement?;
––SoIenHeIlëment.
Eh bieni donnez-moi un gendrequi rende
.ma Ole heureuse et qui ooase)fve toujours un
peu d'aSectionTJOur sa mère~ aH M°'de Pra-
dëres ~te~M mam à Vtetcr Ozanne.
L'ECOLE POLÏTECM~UE
Les réûexions que nous avons publiées
sur l'Ecole polytechnique nous ont vatu un
très grand nombre de lettres, dont !es unes
approuvent nos idées, dont les autres les.at-
taquent avec plus ou moins de vivacité.
Parmi ces dernières, il en est une seule qui
oit~ae r~!îtMion'<'n t~gïe; et, comme on
y retrouve a peu près tous les arguments
qui nous été opposés, soit à Paris, soit en
province, nous l'insérons tout entière
Je ne sais si tes journaux prendront à coeur d'é-
c!airer avec vous la question que vous vous êtes
posée dans le numéro de la P/cs.!e qui vient de me
tomber entre les mains mais je me ferais con-
science de ne pas essayer de vous détromper.
Vous vous plaignez des desordres qui régnent
souvent à l'Ecoie et vous demandez qu'on en fasse
une école militaire. Or, vous ne savez peut-ê're pas
que c'est précisément le régime militaire qui pro-
duit ces désordres et, en effet le caractère du ré-
gime mi)itaire, c'est que l'autorité supérieure n'ad-
met pas la discussion; il lui faut une obéissance.
passive, non raisonnëe or, pensez-vous que ce ré-
gime convienne bien à des jeunes gens dont l'occu-
pation perpétuetle est de faire l'application la plus
é endue de leur jugement, de leur raison ? Il y a là
incompatibilité flagrante, et c'est !à l'unique cause
des désordres qui se renouvellent si souvent.
La peinture que vous faites ensuite de l'utilité de
l'Ecole à sesdébutsmërite des élogesà tous égards;
Mooge et Carnot n'auraient pas mieux parlé'; An-
drieux aurait voulu vous féliciter s'il avait pu vous
connaître, comme vous le connaissez sans doute.
Mais j'arrive au bas de la première colonne de
votre article, où je vois la plus monstrueuse erreur
que puisse faire commettre un faux raisonnement.
Comment, monsieur, il y a aMjoMrd'AMt t~a; cen~
établissements d'où on peut tirer des ingénieurs
comme le sont FIacbat, Reynaud, Collignon, Re-
gnault, Bresse et tant d'antres, qui sont des géné-
rations précédentes, comme vous le dites? Où donc
trouvez-vous ces ~eMa?donc deux institutions en France où les program-
mes soient aussi difficiles que l'ont été ceux de
l'Ecole polytechnique dès l'année 1880. Avez-vous
vu )es programmes d'admission à cette Ecole, lors-
qneTïonge était examinateur ? Comparez-les, s'il
vous plaît, avec ceu~du baccalauréat, ou avec ceux
des f~Ma?e<'K~ établissements que vous connaissez.
A quoi sert-il donc d'établir des cours profession-
nels, si nous avons f~et/a; cen~ écoles d'où l'on peut
tirer des ingénieurs aussitôt, des hommes qui sa-
vent leur mécanique comme Lagrange ou comme
Betaager, qui peuvent construire des chemins de
fer, des canaux, des ports, etc.?– Quelle erreur! t
Vous proposez de mettre des élèves de Saint Cyr
dans l'artillerie et le génie croyez-vous, par ha-
sard, que les officiers de ces armes spéciales n'ont
pas fait d'études ~ëc~cs? Je ne veux pas dire que
les officiers sortant de Saint-Cvr seraient moins ca-
pables de faire tirer le canon ou de faire une char-
ge d'artillerie, mais vous n'ignorez pas, monsieur,
que ce n'est pas làee qui fait complètement lejné-
rite de l'artillerie ou du génie et je vous certiSe
qu'mi ofËcîer sorti de Saint-Çyr, quel que soit son
mérite, serait bien embarrassé pour rayer un ca-
non ou calculer la déviation des projectiles. A cha-
cun son rô)e on peut être très bon officier et mau-
vais artilleur; ignorer complétement m~me les
connaissances qu'exige ce métier. Ceux qui vous
ont dit qu'un bon faatassin pourrait être à la fois
bon artilleur, vous ont trompé, et on en voit la
preuve tous les jours'quand l'infanterie tire les lOi
coups de nos f&te~ nationales.
Enfin, monsieur, j'arrive ,à une accusation que
Toosformolez après beaucoup d'autres; vous dites
que I'J?eo!e co?MMttion bien séduisante, car elle est vraie en partie;
mais ce privilège, monsieur, c'est celui de !'t'n(~Mceet d« n'a~a~. Vous vous plaignez du nombre
élevé decamMatar M'Ecole polytechnique et vous
voulez des examens pour les divers services d'in-
génieurs. Ypus ne voyez donc pas qu'il y aurait
Non plus de candidats et, par suite, qu'on élève-
rait Men plus encore le niveau de ces programmes
que vous dites trép chargés? `
Vous veniez, et beaucoup d'autres aussi, que les
conducteurs des ponts.et chaussées deviennent in-
génieurs, et vous donnez' comme modèle l'Ecole
normale qui laisse arriver ayre~M tous les candi-
dats qM~e pBÉaenteht à l'examen de~'tgrégation; ~?
ma.is ee&agfégée qa'oa reçoit ont paagé tes p:eexamens que vous, suf les memM matières ;il~
sent d'abord bacheliers, puis licencies, puis agré-
gés, et ce dernier titre ne se donne qu'après lM
deùx~autres bien et dûmëntacquis. C'est un pr:'o:I
~e, monsieur, comme cehii que vous reprochez
Mix iagénieurs. Ceux-ci n'admettent-pas qu'oà ait
le dt~ome d'ingéniepr saB~~voir dûment acquit
les titres d'élevé del'Eoo~ potytechniqae, puis d'iéi-
I~veAQgénieur ~'donnez pas le tMM~.d'agrég~sans les titres jM'écét-
dents. Où est donclé privilège?
Certains conducteurs, -dit-on remplissent les
fonctions d'ingénieurs a~oria même intelligence'
que ceux-ci s'ils sont en effet dans ce cas, qu'on
leur donne les appointements d'ingénieur~ mais.
pourquoi leur donnerait-on ce Htrë qu'ils h'cn4 pas
acquis?
Puisque voasp!'<~Qsez~B modëIe.xpHquez d,onc comment on n'admet ~ue
des professées N~fs~ dans çertpmes c}as6es ~ee
lycées ou des'faeultés~ C'est .uo privilège. Je con-'
nais nombre de ceux'qu'on ~omme viénx rpùtir
niers qn! 'M'aient une classe de seconde tmeu~
~qu'nnjëtthe'bédant frais~émo~lu de FEcote hër-;
~ale.
Pourquoi ne les.oomtS~'ttd~ pas'~pt)6te-méritentS.Bama qu'i~ tl'oat~M passé' ieet t~égaj-
)tion; ptur'Mqa'uamoBt~NnMB :pt eMmsadm ieg'
quatre pt:emter6~i~resd'E~i~ pou.<,leuB ~bM~at-
laurëat~
Û~~t-pMT~SBSS T~P-s(!pEtë, tS??
maman,jel'espëre.
–T~t'mieux! puisque c'est votre pens&e, `
dit M~~de-Pradëres, inquiète matgré.'eHe eh
aongeaoi que le bonheur de sa nMe'.allait b~en-'
tût dépsidfe d'un mari. j
–C'~et h mienne aussi, ajouta''AÏice,at
Victor s~it bten que je ne lui pardonnerais pap~
de vous eaaser le plus léger chagrin. v
Ni moi non plus, iit Luette; et it n~aur~
pas l'iatpfudeBce d'entrer en lutte; ayec''tro~s~
femme~~Qtdeviendraient ternbles:
–Et'qni vontcemmencM', BaoB 'energen-
dre, par vous mettre à.ia porte pour vous ~e-,
j~erc~r de-tojtes vos mamRoeBets, p6uFauiv
M~dePradères.
–.Me met~-e a la porte.! s'écria. VLetop.-
.~Sectueu~ement, mo~ cher 61s, car no~s~
avocs t(esoin dp rester entrefemmes pour est-
sayef (Ss robes et faire une petite répétitian.du
bri~aa~spectade que n~us voulons vous-.don-
Ber~jour de vos noces..
.S!ïens, paEtez tout de suite, et allez lancer
ailleufs vos regards, incendiai rss, ajouta. N'
'.d~.Pradërea;
-T-C'est bien décidé, yoas me renvoyez?
Sans rÉmissioo,_et pour t~ut le reste~Ia
journée nous,ne yous recevrons ;plus que~ce~
soir, vers dix heures.
C'est bien, et'puisqu'ilen.ést ainsi, je ne
rentrerai plus qu'à .minuit.
–C'est cela, vengez-vous, Victor.; mais'
toutes vos folies allaient me faire oubliera..
Quoi, mamÂh'?
–De vousrecotïtmander de voir aussi mon,
avcatë pour ce que vous savez bien..
–Je le verrai.
Et Victor exhala un soupir a t'adresse de ~sa'
Sancée. La~re delà' jeune'nlley~réppn~
en le. poussant dehorspar les.epauÏcs.~ `
N'est-ce pas la même chose que ces jeunes gens
dont vous parlez, qu'on a refuses pour un contre-
sens dans une version allemande ?
Franchement, monsieur, vous conviendrez que
tout. ce que vous avez pu dire surIesprtM'~esque
confère le dip)ôme d'ingénieur est complètement
faux. A quoi servent doao tes examens, les grades
universitaires, et toutes les autres distinctions ? A
votre, avis, ce sont donc là despr:u:7 quoi s'étonner de voir appeler pnu~e~'es les règle-
ments qui déclarent qu'on ne pourra être juge sans
avoir fait son droit qu'on ne pourra ôtre avocat
sans avoir ~ubi les examens et les douze inscrip-
ttoas de la ..Facul~~gu'~a p~.p~fM-t'~BmÈme
instituteur de village sans être breveté de l'Ecole
normale; qu'on ne pourra être professeur de Fa-
culté sans être docteur, etc., etc.?
Le commun des hommes (j'entends ceux qut aont
désintéres-és dans ces questions) appellent ces dif-
férents droits du nom de ~M'a~M, et non pas de
privilèges, comme certains hommes le font avec
vous.
En résumé, monsieur, si vous avez lu cette lon-
gue letire, je vous prierai de croire un peu plus
que vous n'en avez l'air
1° Que l'Ecole polytechnique est encore néces-
saire pour. continuer, non-seulement à représenter
en France la perfection de renseignement des
sciences ~pec~aécoles d'application de constructeurs, de routes, de
ponts, de ports, de navires, etc., car les deux cents
établissements qui pourraient fournir ces construc-
teurs sont encore à créer;
g" II est impossible qu'un homme qui n'a pas
fait d'études ~pec!a!es soit officier d'artillerie ou du
génie;
3° Le diplôme d'ingénieur n'est pas un privilège,
mais une garantie, et un conducteur ne peut être
ingénieur, pas plus qu'un simple bachelier ne peut
être professeur au Collège de France.'
Enfin, monsieur, si vous voulez employer votre
talent et votre plume à une œuvre utile, demandez
qu'un conducteur faisant fonctions, d'ingénieur en
ait lee appointements demandez qu'on conserve
en France le seul foyer où l'on concentre l'ensei-
seignemeBt de la science pure la plus avancée
demandez qu'au lieu de soumettre l'Ecole poly-
technique un régime militaire (ce qui ce peut lui
convenir), on adjoigne au général qui la comman-
de un ingénieur des ponts et chaussées ou des
mines,
Je pense que vous rendrez ainsi plus de services
à notre pays qu'en demandant la suppression d'une
école qui fait sa gloire.
Recevez, etc. X.,
ancien élevé de l'Ecole polytech-
nique, ingénieur.
Cette lettre est anonyme, mais nous ne
mettons pas en doute que l'auteur ne soit
un-ingénieur des ponts et chaussées. A dé-
faut de son nom, il signé sa lettre de ses
préjugés.
On reconnaît, en effet, l'ancren élève de
l'Ecole polytechnique a cette sounrance
aristocratique que lui cause la seule pensée
d'avoir pour égal, dans sa profession, un
homme qui, au lieu d'avoir porté le brillant
uniforme de l'Ecole, aura travaillé obscuré-
ment, dans quelque mansarde, à s'Instruire
et à se créer une carrière. On cède facile
ment sur la question d'argent, maison dé-
fend obstinément le ~sn~ c'est-à-dire le
grade, et l'on ne comprend pas que c'est
cette possession -exclusive du grade qui
constitue un privilège.
Nous pourrions citer dans l'arme de l'ar-
tillerie un oflicier supérieur, qui n'a pas
voulu imposer a sa famille, obligée de pour-
voir à l'éducation de nombreux enfants~ les
dépenses qu'aurait entraînées son admis-
sion a l'Ecole polytechnique. Il s'est engagé
comme simple soldat, il a passé tous les
examens nécessaires, et il est aujourd'hui
ofnçier de la Légion d'honneur et chef d'es-
cadron; Oaerait-on dire a ce nls de ses œu-
vres, a ce frère dévoué Vous aurez la solde
d'un chef d'escadron, vous en exercerez
l'autorité, mais vous n'en porterez pas Té-
paulette elle n'appartient qu'aux élèves de
l'Ecole polyteehni que ? Y~
Si un conducteur des ponts et chaussées
ou tout autre remplit les fonctions d'ingé-
nieur, c'est qu'il'~n a la capacité.,S'iI en a
la capacité, il doit en avoir non-seulement
les appointements, mais le rang.et le grade.
La seule condition q~'on. y, puisse mettre,
c'est qu'il justifiera de sa capacité par des
épreuves publiques
Notre contTadicteur, dans la lettre qui
précède, a essayé d'établir entre les ~dnc-
~i0ns d'ingénieur et lès chaires du haut èti-
;SËi.gn€!mentune assimilâttpn qui tourne côn'-
trelui., ~7.
,Quioonq[U.e, a~pi.r~ an professorat a deux
voies ouvertes devant lui ou l'Ecole nor-
imaj~ s~pe'ut y être admis, eu la prépara-
tion inctépendante: L'élève de l'Ecole nor-'
"aià~e, ses trois ans accdmpHs, .est' contraint
'
dansées mêmes cohdi~ns que les candi–
~ts~ se .sont prépates isolement;, et_
;'s,'tl éq~o~ë. dans,c~ co~o~ üé:~ut.
~s~il~ éqhp~e;'dans. cc~ç~ ne .peut
~r~9R~ cb&ire.'de lyeéet :Le con-
oe.urs d'agoét~ttom ast ouvert à to~t jle
imoRde ~
~v~dë'TScd'Ië ~Y~cMque. Un "ël~ve de'
i- ') f
Bmfër!enr
'Victor' Ox&nne circulaUr 'joyeusement daas-
PaMs' au mi!!é~ démette atMo~pMfe ~puSreË~e
dtfèA~ bienfaits 9u hadadam, 6t' y ~t''
dëSifet' '!à pluie a~s 'hùi~ j'oors de §o1[ëit.Ijqs
id66S'tesp)us'riantes s'épanouissaient dans son
eerve~tu, et jugeait de toutes choses a travers
eette~heu~euse disposition d'esprit.H avait ~u
ravocë de sa bëHë-mère; 'les employés- de;
mairie etrendu une visite au prêtre qui de~'Tut
luï'&~er~a bénédiction 'nuptiate:
Les 'nombreuses formantes qu'un mariage
nécessite semblent élever comme un rempart
devant l'~mpétueuse'ardeur des amoureux qui
songent a franchir cet autre Rubicon. Mais rieti
n'yfait,!e vieil usage persiste, et les mans
d'aujourd'hui seront continués paT 'd'autres,
jusqu'à l'épuisement de la race humaine.'Ils
ressemblent à ces régiments dont chaque an-
n~erevieilt compléter l'enectif./e'estt eu un
mot, la chose éphémère, temporaire et-repen-
dantéterheUe:
Le témoin que Victor Ozanne allait prévenir
demeurait rue du Bac.;C'était Tin .homme de
trente ans, marié aune femme .charmante et
~pere de'deux jolis enfants.
Henri Pascal [c'était son nom), élevé par le
përe de sa femme, un armateur dé Bordeaux,
s'était marié M neM/' de cœur et d'esprit..Au-
cune passion, aucune aventure, même de sim-
ple curiosité, c'avait encore altéré sa candeur.
En fait d~amour, le mariage avait été son dé-
but, et ttDdëbut heureux. 11 avait rencontré
dans' Cécité" Bara~ér une femme douce,* char-
.mante,~ sincère, spiritueUe, et qui. hé voyatt
'rien''au-delà de son'përej de sbii'man et'cTe ses
cette école, pour ne citer qu'un exem~
M. Joseph Bertrand, ingénieur des mih~J
s'est présenté a l'agrégation des science~
concurremment avec les élèves de l'Ecole~
normale; il a été reçu agrégé, et il a été
immédiatement pourvu d une chaire dans
un lycée..
La réciproque est-elle possible? Un élève
de l'Ecole normale pourrait-Il deycnh-ingé-
nieur des ponts-et-chaussées ou des mines
comme M. Bertrand est devenu professeur?
L'admettrait-on a subir un examen concur-
remment avec les éicves de l'Ecole poly-
technique qui entrent à l'Ecole des ponts-et-
chaussées ? Donc l'Ecole normale n'a point
de privilège et l'Ecole polytechnique en
a un.
Elfe est la seule école en France qui pos-
sède'un privilège. L'Ecole forestière, pré-
pare à la carrière des eaux et forêts, mais
elle n'en barre pas le chemin a la libre
compétition. Il y avait, il y a quelques an-
nées, dans une des forêts de l'Etat, un jeune
cantonnier qui, après avoir cassé des pierres
pendant la journée pour gagner sa vie, veil-
lait la nuit pour s'instruire. Un homme de
bien, que nouspourrions nommer, lui procura
les livres nécessaires le jeune cantonnier
se présenta bravement aux examens Impo-
sés par l'administration; il les subit avec
éclat; il est aujourd hul l'une des lumières
du corps des eaux et forêts; il n'a pas seu-
lement les appointements d'un Inspecteur
il en a le rang et le grade, absolument
comme s'il avait traversé l'Ecole des eaux
et forêts. Cette Ecole n'a donc pas de pri-
vilège.
Le candidat qui, cette année, a été dé-
claré admissible le premier à l'Ecole cen-
trale, est un jeune conducteur des, ponts et
chaussées. Après lui, à divers Intervalles,
sont venus quatre candidats qui ont été ad-
missibles en même temps à l'EcoJe poly-
technique. Si ces derniers, ce que nous
Ignorons, sont entrés à l'Ecole polytechni-
que, ils seront, dans deux -ans, si leur
classement ne s'y oppose pas élèves des
ponts et chaussées, puis Ingénieurs de l'E-
tat. Que le candidat qui s'est montré su-
périeur à eux dans un concours public de-
mande à concourir avec eux soit pour être
élève-Ingénieur dans deux ans, soit pour
être ingénieur dans cinq ans, cela lui sera
impitoyablement refusé. Donc, l'Ecole po-
lytechnique a un privilège.
Ce privilège est tellement l'essence même
de l'Ecole polytechnique, que notre contra-
dicteur, dans la lettre qui précède, ra:sonne
comme si la suppression de l'Ecole poly-
technique entraînait nécessairement la dis-
parition de toutes les écoles spéciales et
comme si nous avions, au moins Impli-
citement, conclu à leur suppression. Nous
n'avons pas à lui répondre sur un point que
nous n'avons pas touché. L'Angleterre; qu~
n'a d'écoles spéciales que pour l'arm.Bë, n'a
jamais manqué d'Ingénieurs; en France,
nous aurions plus de peiné à nous en pas-
ser. Nous n'avons donc point parlé de tou-
cher à aucune des écoles spéciales nous
demandons seulement que la porte en soit
ouverte à tous ceux qui, quelque part qu'ils
se fussent préparés, subiraient avec succès
les examens nécessaires, et que les é!ëvcs
de l'Ecole polytechnique, au lieu d~y être
admis de plain pied, par le seul fait de leur
classement dans cette Ecole, en conquière~
l'entrée dans un concours ouvert a to~g.-
Ce que nous demandons, c'est, donc'la
suppression du dernier'privilège qui sub-
siste en France. Nous le demandons au nom
de l'égalité, au nom de la liberté des études
et des droits de l'Initiative individuél'e. au
nom de .l'intérêt public qui exige qu'on ra-
baisse toutes les barrières devant le mér.i! s
et le savoir. Nous- pourrions ajouter, onûn,
que c'est ~aussi l'Intérêt des écoles spéciales
oùlë stimulant de la concurrence extérieure
n& pourrait qu'élever le niveau des études.
;.r jGUCHEVAL-CLARIGN~
~M~ES'm CRÊTE;
'Nous n'enregistrons que sous réserve !a
(iép~çb~ suivante," pùis(~u'e!!ë émane de
source grecque. Cependant la seule mention
qui yËgure d'un engagemeot x ~Retnymo ))
étabt't'ait d'une HiaB}ère! éYi~ent~ que les
Tu.Fcsont.dùrÉtrograder.
AUtënes,'SG novembre (source grecque)!
Les nouvelles 'de Candie arrivées ici annoncent
que Mustapha-Pacha a attaque te 30 le couvent oc-
cupé par Coronoss à Rethymo. Ge dëmier a rëpbus-
~BfMts.41 y avâH sept ans* qu'Henri jouissait
de ce .rare.et tranquille bonheur, sans se dou-
ter qu'HBL autre ménage put différer du sien,
tant un mari sans expérience, est exposé de-
venir ingrat envers sa femme, qui 'ne peut
avec lui jouir du bénènce d'aucune comparaison.
Victor Ozaane s&nnait en ce' moment a ta
porte d'Henri !~sca! ` < e
–Vous! monsieur ?.s'écria M"~ Pascal J
Oui. moi, madame répondit -Victor
Ozanne en s'inclinant; moi, qui viens'vous
présenter me&civitités.
Gérémonieuses et surtout tardiyes~-n'est-
cëpas? ajouta !a jeune femme aveGua'soupit'e;
car nous savons que voùs'étes de retouf', a Pa-
ris depuis quelque temps'; papa noos Fa écrit.
-Et voilà ce que M. Barazer devait éviter,
afin de me laisser la possibilité d'ôtropoli. «I'
-–Oh-fnQussavons, monsieur, que vous a-
vezence moment ies occupations les plus sé-
rieuses et les plus multipliées un jeune hom-
me qui se marie Vous voyez que cous sommes
aucourant, Henri _et moi, de.ce qui YQus con-
cerne.:
Oui~ madame, et, je suis charmé de l'inM-
rêt que vous daignez y prendre. Mais je ne vois
pas Henri; IL est sans doute, dans spn,cabmèt?
Il y est- toujours, monsieur seulement,
.soncabinet n'est plus ici il a tant.d'afîaires,
qu'il a dû le J transporter plus au'centre,de
'Pans.
–Ah! dame, .notre époque est le triomphe
des architectes aussi bien. que celui des pro-
priétaires.'
Ce qui 'fait que~je ne vois plus guërè mon
pauvre mari qu'aux heures des repas. Croiriez-
vous que nous avons du rompre'en quelque
sorte avec fout le monde, car., nsn-seulement
~je ne puis plus le saisir pour rendre La .moin-
dre visite, mais je'suis moi-même absorbée par
3 MÎS,~i~ i~- z~s ~r.
B~aUXM~H~HT, tM.MEMQNTMMTRE
Samedi décembre i.a~@
~MUM(!'ansë!
aHKONCES. 8, PL. SE H EQU~SE, ET 7, RUE COQ-HËMN
,t Tout ce qui eoBcerne l'Administration dtL~p&â~to~M~adressé su Ocrant
/r
.j:' 31*A~~éo
L'AdnMNistration se réserve le droit de modifier )n rédaction des Annonces
Le8 a'bcmés~ nouveaux rece~Tent ce qui a
parudelaiC~L~TEC~ DES RUES (~W~c ~a
~'M~e~e~ romaB, -par M, ArtBand Lapointe,
et du roman: de M. Georges F~ih, les
AMOURS DE PASSAGE.
't t~MhENjtM~uM~~t~v.rrr! .v
PÂR!S, 30 NOVEMBRE ~838
Une correspondance de %ome. adressée
9.u.~MH~iM~KiB, '~onnë a*as~ez'"cur~eux.
détails sur des démarches qui auraient été
tentées auprès du souverain-pontife au nom
du roi de Prusse, démarches qui provoque-
ront peut-être quelque surprise à cause de
la confession chrétienne àlaquelfe appar-
tient le roi Guillaume et de l'intime alliance
deI'ItaHeetdeIaPrusse.
Quoi qu'il en soi.t, le correspondant- du
~MM~s raconte que le roi de Prusse aurait
fait, exprimer au pape les plus vives sympa-
thies et lui aurait fait proposer [de. réunir à
~o~&lgjB représentants d~s puissances eu-
ropééhoes, aBn de rechercher ensemble les
moyens, de conjurer les périls qui menacent
le trône pont'ncal. Le roi se serait engagé a
prendre, auprès des diverses cours, l'initia-
tive; de césconférencès qui auraient été pré-
sidées par le cardinal Antondii.
:Pie IX àur%it écarté cette proposition par
la crainte que, dans une assemblée compo-
sée jde diplomates appartenant à des nations
loi-même se verrait obligé de protester, de
telle sprM qu'on n'aboutirait peut-être a au-
jeuo résultat.
Le JMb?!d< ajoute encore quelques détails,
Biais d'un moindre intérêt, et il conclut par
ces mot~
To~a!'s,est-jl~e.:dea négocia.tions~éparées du
cardinal Antonelli avec divers .représentants des
puissances, paraissent avotr assuré au Saint-Siège,
aprts~pJM~~a~t, une manifestation qui, sans se
traduire par la force, acquerrait cependant une im-
portaBCg;!poNl$,cpnsiderable.
A ces informations que nous ne reprodui-
sons, ~UQ'stp,u8 sous toutes réserves, il
.con.TtSntd't~OMter qu'il paraît se faire sur la
question romtdM un retour de Sagesse iet de
\&o~ ~h~ ~~s ~e? régions poliliques en
"~aHjÈt.T
La lettre suivante, adressée l'Op~M?!
~ta~M)~ empruote a~x signatures dont elle
est revêtue le caractère d'une sorte de do-
cument bfnciel. C'est à ce titre que nous la
reproduisons 7..
Yiterbe, 24 novembre 1866.
iMeasMur,
L~ of~ciers &~cata dn corps de !a légion r6-
!!iame< j~tement, 6n)us ~e l'atteinte portée à leur
coa~d~ago~m~ leur~honceur mème~
parÏ~rttSp ,]~<~e yous avez inséré te
6 novei])Me .ŒBrntErdaBs'fon'ë.jeurnaI, sous la foi
6 ihio )fS journal, soli$ l~ foi
de ~.rA
Nchs honB&i60Bts'!m devoir de déclarer et dttf-
Sr~u~<~ BOSf CMBarades de l'artnee fraa-
~e8W-r&~t~~ le monde catholique lB
~n~~e~'< cëj~~on~e de la remise du
drapeau de ~tëgion\s'Mt faite avec pompe, avec
~gQité/ dacs~ cr~ par&ïr; qu'it ne s'est rien
phssé'eBaM:dë'~ntrSrë"ai.& règles de la discipli-
Be,~ad6
Aprts~tont ce q~t~odt de~ faut sac !tt 1e-
~op, ceiaiM~tger A!a)otnB)aï~rtMd~, <
~mons~~t~ q~ d~: pc& BB~r dé vM-
hur ~ie~ ~sé~~e prj~es~ti&n, dans Totra pro-
ebaiaBnmpa)}
Hac~l~ q~S.lbhr'Y li6~ctvàr l'assnranc~e de
Rec~v~imMi~~ reN~ëttt l'assurance
aotra coMi8eMt!M ~feit dis~m~née,
PocFlt~
'~g .i
1,3!"L8Y>~G1~S,D)S ÇEâVAL [
~SG~N.DBCË~YAÉ;: t
..i. ~~6E.aafcien liwutenaht,
;=_i :i~~J'~ &t.S.ca~ps~'
"n M! .n~M-'tedpM&.aaeiM capitaine, Ii
3''9'i ~T!TfSC3 K~' S~RBE MATb'mT;
~ii; c:)G~BtiM'
–i-eead,
~BaiUM illisible);
Le co!0nef commandant la légion
~a~M. ~(j; Î
'c.B'tBey.'
'j- 'f "<
i~P~e~dsp~Mjt4 pa.r la e~~
o/~cte~ de Ftoretnce, convoque le PaBlement
iteRe&~pw} !eit~<~MtBtre.
~éèht~aahBJhfpréaidenee d~ Sé~,pour
ht predhaij~~s~et!, est ainsi constitué
panttàMtPë'a~rM'royaI~
M.Casat~rés~nt. M~. Marzuechi~
Pasim.~rr~HS~t'Tacca; vitie-présidents.
.a.r.rnR~u'
.r~ M!) ec~
Voici
~.ap ~yt'tli~ ;de Ia inissiotq, qué`
dp F~A ~
~SiSNrT~LfT~
~Mqqt'i ~8~ -a"'
.)jq~o' M:j ,jt!
~jaxti~e'tdTc'f'M'
jtfat,f)'uTt''j;.tt*'
LES~E
.B!)"in{'r'
;iB')~-nt.r'~h' ~I
.eqpoi~MUt ~~ce ~'éiM'~ Viotof a~ë*
ad~iraOfc~H~h ha~
embrasse, que j'tC&raMo tout le man~ 1
~L~toWBCiw! !
d'embrasser AH~<~EU~ h 1
(~ueHB dMeStabte idée vous avez
Dieu!~}bM~)Wt!-a~f.OQi, c'êjttMë!
môO
yeux !~iF8,V8t!~jqUe-pe~ bouche aussi écta-
tante qu'un rubis, vos cbeveux9i abondant&,si
DOirs,' qu~îs (~tie
plus twÛe ~a~aM~t~~tt~. 'Et vos~oKet.
maias )~&9WWs,~t!M<~M&e~, avec leuM peti-
'tes
Et'Vif'~)c~~a!F ïé~ Hiams' da sa S~ee,
puis 'Ks btStt~uPeo embrassant sa'tat~6,
AtMe :etljaëit~, 'totM en piroaeaant d&l'aïte il
68 roc~tt MUjt être reDrM[mt par I~SMuntaNX
Les journaux d'Allemagne nous font cou?
.naître la transaction intervenue entre le ca-
binet de Berlin et la Chambre sur la ~.qucs-.
tion des dotations.
Le gouvernement refuserait délaisser dis-
cuter à la tribune le mérite ou les services
des généraux auxquels la loi se propose
d'accorder une récompense pécuniaire
La Chambre, d'un autre côté, déclarerait
qu'elle ne voterait pas la loi de dotation si
la répartition des sommes ainsi accordées
devait être remise à l'arbitraire de la cou-
ronns.
Lé président de la commission, qui est
également président de la Chambre, M. de
Forckenbeck, a proposé que la commission
demandât à. la Chambre l'autorisation de
délibépep en secret si le gouvernement;
son tour, rassuré par le huis clos, cannait a
~a commission les noms qu'il voulait déro'-
ber;a un débat public.
Députés et ministres ont adopté ce terme-
moyen; et c'est ainsi qu~ p2r~eli~Wà pds~.
moyen; et c'est ainsi que parviendra a pâs~.
ser cette loi de dotation qui soulève dans .le'
public d'autres, .objections et d'une autr~
portée. si
'fa~a~~y a jtafQ~a4 loSénat'de la vil~
libre d&Hambomg que la Prusse ne'tolërerh
pas ta conclusion d'un traité de nay}gation s6-
parê'entre HamBdurg etMngIeterrc, ainsi que.
leSënatI'avai~p!%pqsé..
TersQhne'ne s'attendait assuréajënt a ce que
M. dëBis.niark, qui a tfait~ comme ron sa~t
~T~qy~~laJHe$së,~e et la ville librp
cLé Francfort, ou plùt&t toute l'Allemagnë/reM--
pe
d'une série de.proces qui amèneront les trir
bunaux de Prusse à se prononcer sur la yaj-
!idiié,des annexions co))sommées par M. d~.
~Bismark. Nous avQns,j)ubIie un décret par
lequel le gouvernement prussien supprime!,
~partir du janvier prochain, la solde
des ofBciers hanbvriena qui tefuseront d~
prendre du service dans les trompes prust-
siennes: Une brochure qui vient d'ètrej)ûf-
Miée à HanovTe 'annoHce que la légalité de
cette décision va être attaquée devant lep
tribunaux, et pose de la façon suivante 1~
'questiOB de droit:
Dans. ces jours si tristes, ou le co6ur de-tqu~Hôyql
Hahovrien est serré de douleur et de tristesse~as
jpf~ier~e r.ar~ëet.hanavmenBef.cat. aussi des. sott-
'.eiscnigfHits'
i'autM a~echLfoiiej~&d'!nra!aBœenxq'm-~î&:
peut plus contenir son bonheur.
-–Regardez un .peu s'il sn'a pas l'air d'avoir
perdu la tête? disa~M* de Pradères, dont le
cœur bondissait d'orgueil à la vue de~'amour '1
qjn'inspiraitsanHe.,
–Jo l'ai perdue évidemment, et c'est à Alice
qa'i~fautvoM.en prendre, ou bien Voua, qui
=~avee~faüe si:adora~le: oubiim,' à-v:ou,s:,
'ya~ez~mtesiadorable. r
t-~F~tteuriTêpoaQitIamèt~.
-t– ~oc, pas Sttteuf, maia biea~e~Fenx! Et
eepeBd
Et que vous faudrait-il pour ce!a ? dit<~
le Victor.,
H faudrait, chëre tante, que v~s me'pro~-
~if~SiL~W',p~t' vdtre' portr~SG dé
~SiC'pMtfpoitB' votre portrait, ?tte, de
[aio~cote, jB'fëraWpe~e,iB& ? te~accF~M-, ¡
~ecelui d'Alice et de Lucile qui posera a
sontour. Je pourrais alors Bon-seulement vou~
"~imer toutes trois; mais .encore vous voir en-
~embte ~chaqitôiastahtdë.'iajouritée.
–-Y1 sùfnt que'~ous !e desiriez, Victor, pour
'<~e'~ consente iatmédiate&toht.
Alors, j'àrYôtre'prbhiesse aiBsi que celle
deLucile?
––Jevbus les donne toutes deux, repondit'
.M~dePrâdëres.
Victor Ozanhe sonna le domesttque.
Baptiste, lui dit-i)., apport, je .yous.prie'
~ce que j'm fait déposer' tout a l'heure dans le
.peti~salpn. f
.Oui, monsieur. `
Est-ce qu~ vous; avez vo~lu aussi fn~ts
.jnénag~dee surprises ? demanda M" de Pra-
-dërès.
–Cela ne vous regarde point, beHema-
.man.
Oh radmir~ble corbeille s'ecriëpënt les
trois femmes en ~ant apparaître le dbmes-
La situation des officiers hanovriens n'a d'autre
base légale que les clauses de la capitulation de
Langensalza.
Cette capitulation, qui suiviMe près la glorieuse
bataiiïe de Laogensatza a été conclue dans ta sup-
position qu'elle ne serait en vigueur que pendant
la durée de la guerre et que la paix allait être ré-
taMie entre le Hanovre et la Prusse. Cette suppo-
sition ne s'est pas réalisée; la paix u'a pas été con-
clue et ainsi la capitulation de Laagensalza est res-
tée la seule base légale de la situation de l'armée
hanovri~te. Cette capitu)a8on a été conclue par
des plénipotentiaires dûment autorisés, a savoir
par le général hanovrien de Aremtschild.etparjB;
gênera! prussien de MmteuEM, lequel l'a signée
en sa qualité de K aide de camp gênerai de S. ?. le
roi de Prusse. ))
Cette convention stipule pour les officiers, et tes
sous-officiers de l'armée hanovrienne l'engagement
« de ne pas servir contre la Prusse o et leur assure,
par contre, sans fixer aucun terme, la jouissance
pleine et entière de leur paie; cette convention
porte expressément que les officiers et les sous-of-
ficiers hanovriens auraient vis-à-vis du gouverne-
ment prussien les mêmes droits qui leur étaient ac-
quis vis-à-vis du gouvernement banovrien.
11 est donc parfaitement clair que le gouverne-
ment prussien est tenu de payer aux officiers hano-
vriens leur traitement aussi longtemps que ceux-ci
continuent à remplir-l'engagement qu'ils ont pris
de ne pas servir contre la Prusse.
L'obligation contractée par la Prusse no peut pas
faire l'ombre d'un doute, et les officiers hanovriens
sont fondés à en poursuivre l'exécution devant les
tribunaux prussiens: Le gouvernement de Prusse
n'a pas le droit de mettre le payement de la solde
des officiers hanovriens à la charge des caisses ha-
novriennes, vu que ce payement ne lui incombe
pas par suite de l'annexion usurpatrice il a con-
tracte cette obligation longtemps avant qu'il ait été
question de l'annexion.
Au point de vue du droit, la capitulation de Lan-
gensaiza est donc valable et inattaquable. Les offi-
ciers hanovriens sont fondés à l'invoquer pour de-
mander en justice le paiement de leur solde. Mais
ce qui importe, avant tout, c'est que cett& conven-
tion engage l'honneur militaire du roi de Prusse et
de l'armée prussienne.
Au point de vue de l'honneur militaire, on ne
saurait admettre que la Prusse violât la capitula-
tion de Langensalza. Si cela arrivait, un officier
prussien pourrait-il encore porter avec JËocheùr
son épée? Les vaillantes armées de l'Europe pour-
raient-elles encore estimer les troupes prussien-
nes ? Il est certain que les conditions de la capi-
tulation ne sont pas du goût du gouvernement prus-
sien, parce qu'eltes mettent les officiers hanovriens
à l'abri de toute mesure arbitraire.
Si à Berlin on voyait la possibilité de s'en aSraa-
chir, il y a longtemps qu'on l'aurait fait, ou qu'au
moing on aurait menacé de le faire. Or, on n'a osé
faire ni l'un ni l'autre, et cela prouve .qu'on est
bien persuadé que ce serait agir contre le droit et
au mépris de l'honneur.
Par la capitulation de Langensaiza, le roi de Ha-
novre a assuré, de la manière la plus complète, la
situation des ofëciers de son armée,
On lit dans la .E'speroM.sa
La tâche'commences à Seint-Pétersbourg par le
général prussien ManteuSel a été heureusement
terminée par le prince héritier du roi Guiiltume.
L'armée, le peuple, I& noblesse et l'empereur de
Russie, qui n'a jamais critique la conduite du roi
de Prusse, sont bien pénétrés de la jiecessiié im-
périeuse d'un accord entre les cours de Berlin et
de Samt-Pëtersbourg. Des ordres péremptoires ont
été adressés aux journaux ofncieux pour dénier
l'existence de cette alliance, comme cela s'est tou-
jours fait en pareil cas.
Plusieurs journaux prétendent indiquer
les bases duprojet de réorganisation miii-~
taire qui'~raient été adoptées par la c~tnr
mission spécisde, dans les dernières coafé-
rencesdeQompiègne.
~ou;' croyo~s-savoir.que,.jusqu'li présent,
Noans croyons savoir que, jusqu'à présent,
le projet dont tes bases principales ont jétë
analysées dans la .Prësss du 22 noyea~rè
est celui qui a réuni Je plus de sùSrages'
L9secrë.ta
E~BAJJER.
BÈPÊ&RES ~MTBÏQMS
.Me.
Etorence, 30 nov<~bre.
Le général FienRy d~~rtir proatM~emeat~Qur
%em&, t.a, ~M:eae jehMatB pramatupée ~ap~vel~e
j~aedut! p~ tes.~up~~BeIati.vemeut~t uM~~is-
~on de~$c.Ha~&oaie..Rten n'es~jepa~r~ë-
cidé~cet.égard.
'i*nT*T~ ''<)J
Madrid, 29 noTembr~
La reine a reçu la commission chargea :de la
réorgaaisation de l'administration de l'ite de Cuba
Sa M~esté a~6tBtravaux de la commissioa, et l'espéràBce qa'ils
atu'a;eat un résultat ,faTM'aMo pour !a prospérité
dMA6tiHes. :I
Rttaaïe
Saint<-Mtersboùrg,29novecobM'. i
Le ministre de !a guerre a~ordonné <;omme con-
sëqaenc~du-rèertttemtnt opëre cette année en to-
logne,'que des congés temporaires so!tmtaec
fectif. jLa pnnee deGa~es~est.parti ppurBerUn,
.(~S!fe~'M"M-)..t,
('Voir p~asieia~ les dëratèt'e&dép~Mt')
.J~i I
)i!~Hh t~tfpm~ttmt~tt i'tt,<-
destinées à contenir les cadeaux de noces.
j –"EH~est-indtjpiedevOus, ma ch~'Alic~,
et je vous avocm que c'esMa p~emièœ'fo'is qde
j'ai regretté de N'être pas miHionnaire. t ¡
-–Je suis pondant certaine que voos àv~z
fait des Mies, dit Alice itt'uB top dé'doux rq-
proche. F
–De pauvres faHes d'hotnme de:méBag~,
t~pliquamedeatemebt Victor.
On tira un à un les objets rangés dans la eo!
beiU~et parmi lesquels ngtfràiënt un magniHt-
'qae ebri&~de diamants, dey ét~fes de soie,'d~
velours, des cachemires, des Sots de dentelles
~Angleterf~, de Valides, des' gariiitures dB
robes eo point de Bruxelles etd'Atençon,des
carrures ~ares, uB~noBa~Fe inSMi depetits ob-.
'jets a 'Pusage ~des femmes, etc. C'était, à 'cba-
que exhibition, des cris dé joie, des exclama-
tions, des remerciments, et~deces mots partis
~u cë&ur, qui prouvaient que la Saneê&dB'Vio-
tor'était plus émue de l'amour dont témoignaient
ces présents que de leur propre valeur-
A mon tour, permettez-moi, Luoile, de
vous 'oSrir cette petite croix et cette simple
paire de bouctes'd'dreilles. v
=-~ Des brillants ce cher Victor! qu'M eat
'gëntH~
Et'Lùeilesemitadansefdejoie.
-~Quant'avoùs/ obère maman, je n'ai pu
trouver encore l'objetquë je désire vous oSr!]*.
Je l'ai trouvé, moi, dit M"~ de Pradëres
promettez-vous, Victor, de me te donnen?
Je le promets avec au extrême plaisir. i
–Efsotéhnollement?;
––SoIenHeIlëment.
Eh bieni donnez-moi un gendrequi rende
.ma Ole heureuse et qui ooase)fve toujours un
peu d'aSectionTJOur sa mère~ aH M°'de Pra-
dëres ~te~M mam à Vtetcr Ozanne.
L'ECOLE POLÏTECM~UE
Les réûexions que nous avons publiées
sur l'Ecole polytechnique nous ont vatu un
très grand nombre de lettres, dont !es unes
approuvent nos idées, dont les autres les.at-
taquent avec plus ou moins de vivacité.
Parmi ces dernières, il en est une seule qui
oit~ae r~!îtMion'<'n t~gïe; et, comme on
y retrouve a peu près tous les arguments
qui nous été opposés, soit à Paris, soit en
province, nous l'insérons tout entière
Je ne sais si tes journaux prendront à coeur d'é-
c!airer avec vous la question que vous vous êtes
posée dans le numéro de la P/cs.!e qui vient de me
tomber entre les mains mais je me ferais con-
science de ne pas essayer de vous détromper.
Vous vous plaignez des desordres qui régnent
souvent à l'Ecoie et vous demandez qu'on en fasse
une école militaire. Or, vous ne savez peut-ê're pas
que c'est précisément le régime militaire qui pro-
duit ces désordres et, en effet le caractère du ré-
gime mi)itaire, c'est que l'autorité supérieure n'ad-
met pas la discussion; il lui faut une obéissance.
passive, non raisonnëe or, pensez-vous que ce ré-
gime convienne bien à des jeunes gens dont l'occu-
pation perpétuetle est de faire l'application la plus
é endue de leur jugement, de leur raison ? Il y a là
incompatibilité flagrante, et c'est !à l'unique cause
des désordres qui se renouvellent si souvent.
La peinture que vous faites ensuite de l'utilité de
l'Ecole à sesdébutsmërite des élogesà tous égards;
Mooge et Carnot n'auraient pas mieux parlé'; An-
drieux aurait voulu vous féliciter s'il avait pu vous
connaître, comme vous le connaissez sans doute.
Mais j'arrive au bas de la première colonne de
votre article, où je vois la plus monstrueuse erreur
que puisse faire commettre un faux raisonnement.
Comment, monsieur, il y a aMjoMrd'AMt t~a; cen~
établissements d'où on peut tirer des ingénieurs
comme le sont FIacbat, Reynaud, Collignon, Re-
gnault, Bresse et tant d'antres, qui sont des géné-
rations précédentes, comme vous le dites? Où donc
trouvez-vous ces ~eMa?
mes soient aussi difficiles que l'ont été ceux de
l'Ecole polytechnique dès l'année 1880. Avez-vous
vu )es programmes d'admission à cette Ecole, lors-
qneTïonge était examinateur ? Comparez-les, s'il
vous plaît, avec ceu~du baccalauréat, ou avec ceux
des f~Ma?e<'K~ établissements que vous connaissez.
A quoi sert-il donc d'établir des cours profession-
nels, si nous avons f~et/a; cen~ écoles d'où l'on peut
tirer des ingénieurs aussitôt, des hommes qui sa-
vent leur mécanique comme Lagrange ou comme
Betaager, qui peuvent construire des chemins de
fer, des canaux, des ports, etc.?– Quelle erreur! t
Vous proposez de mettre des élèves de Saint Cyr
dans l'artillerie et le génie croyez-vous, par ha-
sard, que les officiers de ces armes spéciales n'ont
pas fait d'études ~ëc~cs? Je ne veux pas dire que
les officiers sortant de Saint-Cvr seraient moins ca-
pables de faire tirer le canon ou de faire une char-
ge d'artillerie, mais vous n'ignorez pas, monsieur,
que ce n'est pas làee qui fait complètement lejné-
rite de l'artillerie ou du génie et je vous certiSe
qu'mi ofËcîer sorti de Saint-Çyr, quel que soit son
mérite, serait bien embarrassé pour rayer un ca-
non ou calculer la déviation des projectiles. A cha-
cun son rô)e on peut être très bon officier et mau-
vais artilleur; ignorer complétement m~me les
connaissances qu'exige ce métier. Ceux qui vous
ont dit qu'un bon faatassin pourrait être à la fois
bon artilleur, vous ont trompé, et on en voit la
preuve tous les jours'quand l'infanterie tire les lOi
coups de nos f&te~ nationales.
Enfin, monsieur, j'arrive ,à une accusation que
Toosformolez après beaucoup d'autres; vous dites
que I'J?eo!e co?MMt
mais ce privilège, monsieur, c'est celui de !'t'n(
élevé decamMatar M'Ecole polytechnique et vous
voulez des examens pour les divers services d'in-
génieurs. Ypus ne voyez donc pas qu'il y aurait
Non plus de candidats et, par suite, qu'on élève-
rait Men plus encore le niveau de ces programmes
que vous dites trép chargés? `
Vous veniez, et beaucoup d'autres aussi, que les
conducteurs des ponts.et chaussées deviennent in-
génieurs, et vous donnez' comme modèle l'Ecole
normale qui laisse arriver ayre~M tous les candi-
dats qM~e pBÉaenteht à l'examen de~'tgrégation; ~?
ma.is ee&agfégée qa'oa reçoit ont paagé tes p:e
sent d'abord bacheliers, puis licencies, puis agré-
gés, et ce dernier titre ne se donne qu'après lM
deùx~autres bien et dûmëntacquis. C'est un pr:'o:I
~e, monsieur, comme cehii que vous reprochez
Mix iagénieurs. Ceux-ci n'admettent-pas qu'oà ait
le dt~ome d'ingéniepr saB~~voir dûment acquit
les titres d'élevé del'Eoo~ potytechniqae, puis d'iéi-
I~veAQgénieur ~'donnez pas le tMM~.d'agrég~sans les titres jM'écét-
dents. Où est donclé privilège?
Certains conducteurs, -dit-on remplissent les
fonctions d'ingénieurs a~oria même intelligence'
que ceux-ci s'ils sont en effet dans ce cas, qu'on
leur donne les appointements d'ingénieur~ mais.
pourquoi leur donnerait-on ce Htrë qu'ils h'cn4 pas
acquis?
Puisque voasp!'<~Qsez~B
des professées N~fs~ dans çertpmes c}as6es ~ee
lycées ou des'faeultés~ C'est .uo privilège. Je con-'
nais nombre de ceux'qu'on ~omme viénx rpùtir
niers qn! 'M'aient une classe de seconde tmeu~
~qu'nnjëtthe'bédant frais~émo~lu de FEcote hër-;
~ale.
Pourquoi ne les.oomtS~'ttd~ pas'~pt)6te-
)tion; ptur'Mqa'uamoBt~NnMB :pt eMmsadm ieg'
quatre pt:emter6~i~resd'E~i~ pou.<,leuB ~bM~at-
laurëat~
Û~~t-pMT~SBSS T~P-s(!pEtë, tS??
maman,jel'espëre.
–T~t'mieux! puisque c'est votre pens&e, `
dit M~~de-Pradëres, inquiète matgré.'eHe eh
aongeaoi que le bonheur de sa nMe'.allait b~en-'
tût dépsidfe d'un mari. j
–C'~et h mienne aussi, ajouta''AÏice,at
Victor s~it bten que je ne lui pardonnerais pap~
de vous eaaser le plus léger chagrin. v
Ni moi non plus, iit Luette; et it n~aur~
pas l'iatpfudeBce d'entrer en lutte; ayec''tro~s~
femme~~Qtdeviendraient ternbles:
–Et'qni vontcemmencM', BaoB 'energen-
dre, par vous mettre à.ia porte pour vous ~e-,
j~erc~r de-tojtes vos mamRoeBets, p6uFauiv
M~dePradères.
–.Me met~-e a la porte.! s'écria. VLetop.-
.~Sectueu~ement, mo~ cher 61s, car no~s~
avocs t(esoin dp rester entrefemmes pour est-
sayef (Ss robes et faire une petite répétitian.du
bri~aa~spectade que n~us voulons vous-.don-
Ber~jour de vos noces..
.S!ïens, paEtez tout de suite, et allez lancer
ailleufs vos regards, incendiai rss, ajouta. N'
'.d~.Pradërea;
-T-C'est bien décidé, yoas me renvoyez?
Sans rÉmissioo,_et pour t~ut le reste~Ia
journée nous,ne yous recevrons ;plus que~ce~
soir, vers dix heures.
C'est bien, et'puisqu'ilen.ést ainsi, je ne
rentrerai plus qu'à .minuit.
–C'est cela, vengez-vous, Victor.; mais'
toutes vos folies allaient me faire oubliera..
Quoi, mamÂh'?
–De vousrecotïtmander de voir aussi mon,
avcatë pour ce que vous savez bien..
–Je le verrai.
Et Victor exhala un soupir a t'adresse de ~sa'
Sancée. La~re delà' jeune'nlley~réppn~
en le. poussant dehorspar les.epauÏcs.~ `
N'est-ce pas la même chose que ces jeunes gens
dont vous parlez, qu'on a refuses pour un contre-
sens dans une version allemande ?
Franchement, monsieur, vous conviendrez que
tout. ce que vous avez pu dire surIesprtM'~esque
confère le dip)ôme d'ingénieur est complètement
faux. A quoi servent doao tes examens, les grades
universitaires, et toutes les autres distinctions ? A
votre, avis, ce sont donc là despr:u:7
ments qui déclarent qu'on ne pourra être juge sans
avoir fait son droit qu'on ne pourra ôtre avocat
sans avoir ~ubi les examens et les douze inscrip-
ttoas de la ..Facul~~gu'~a p~.p~fM-t'~BmÈme
instituteur de village sans être breveté de l'Ecole
normale; qu'on ne pourra être professeur de Fa-
culté sans être docteur, etc., etc.?
Le commun des hommes (j'entends ceux qut aont
désintéres-és dans ces questions) appellent ces dif-
férents droits du nom de ~M'a~M, et non pas de
privilèges, comme certains hommes le font avec
vous.
En résumé, monsieur, si vous avez lu cette lon-
gue letire, je vous prierai de croire un peu plus
que vous n'en avez l'air
1° Que l'Ecole polytechnique est encore néces-
saire pour. continuer, non-seulement à représenter
en France la perfection de renseignement des
sciences ~pec~aécoles d'application de constructeurs, de routes, de
ponts, de ports, de navires, etc., car les deux cents
établissements qui pourraient fournir ces construc-
teurs sont encore à créer;
g" II est impossible qu'un homme qui n'a pas
fait d'études ~pec!a!es soit officier d'artillerie ou du
génie;
3° Le diplôme d'ingénieur n'est pas un privilège,
mais une garantie, et un conducteur ne peut être
ingénieur, pas plus qu'un simple bachelier ne peut
être professeur au Collège de France.'
Enfin, monsieur, si vous voulez employer votre
talent et votre plume à une œuvre utile, demandez
qu'un conducteur faisant fonctions, d'ingénieur en
ait lee appointements demandez qu'on conserve
en France le seul foyer où l'on concentre l'ensei-
seignemeBt de la science pure la plus avancée
demandez qu'au lieu de soumettre l'Ecole poly-
technique un régime militaire (ce qui ce peut lui
convenir), on adjoigne au général qui la comman-
de un ingénieur des ponts et chaussées ou des
mines,
Je pense que vous rendrez ainsi plus de services
à notre pays qu'en demandant la suppression d'une
école qui fait sa gloire.
Recevez, etc. X.,
ancien élevé de l'Ecole polytech-
nique, ingénieur.
Cette lettre est anonyme, mais nous ne
mettons pas en doute que l'auteur ne soit
un-ingénieur des ponts et chaussées. A dé-
faut de son nom, il signé sa lettre de ses
préjugés.
On reconnaît, en effet, l'ancren élève de
l'Ecole polytechnique a cette sounrance
aristocratique que lui cause la seule pensée
d'avoir pour égal, dans sa profession, un
homme qui, au lieu d'avoir porté le brillant
uniforme de l'Ecole, aura travaillé obscuré-
ment, dans quelque mansarde, à s'Instruire
et à se créer une carrière. On cède facile
ment sur la question d'argent, maison dé-
fend obstinément le ~sn~ c'est-à-dire le
grade, et l'on ne comprend pas que c'est
cette possession -exclusive du grade qui
constitue un privilège.
Nous pourrions citer dans l'arme de l'ar-
tillerie un oflicier supérieur, qui n'a pas
voulu imposer a sa famille, obligée de pour-
voir à l'éducation de nombreux enfants~ les
dépenses qu'aurait entraînées son admis-
sion a l'Ecole polytechnique. Il s'est engagé
comme simple soldat, il a passé tous les
examens nécessaires, et il est aujourd'hui
ofnçier de la Légion d'honneur et chef d'es-
cadron; Oaerait-on dire a ce nls de ses œu-
vres, a ce frère dévoué Vous aurez la solde
d'un chef d'escadron, vous en exercerez
l'autorité, mais vous n'en porterez pas Té-
paulette elle n'appartient qu'aux élèves de
l'Ecole polyteehni que ? Y~
Si un conducteur des ponts et chaussées
ou tout autre remplit les fonctions d'ingé-
nieur, c'est qu'il'~n a la capacité.,S'iI en a
la capacité, il doit en avoir non-seulement
les appointements, mais le rang.et le grade.
La seule condition q~'on. y, puisse mettre,
c'est qu'il justifiera de sa capacité par des
épreuves publiques
Notre contTadicteur, dans la lettre qui
précède, a essayé d'établir entre les ~dnc-
~i0ns d'ingénieur et lès chaires du haut èti-
;SËi.gn€!mentune assimilâttpn qui tourne côn'-
trelui., ~7.
,Quioonq[U.e, a~pi.r~ an professorat a deux
voies ouvertes devant lui ou l'Ecole nor-
imaj~ s~pe'ut y être admis, eu la prépara-
tion inctépendante: L'élève de l'Ecole nor-'
"aià~e, ses trois ans accdmpHs, .est' contraint
'
dansées mêmes cohdi~ns que les candi–
~ts~ se .sont prépates isolement;, et_
;'s,'tl éq~o~ë. dans,c~ co~o~ üé:~ut.
~s~il~ éqhp~e;'dans. cc~ç~ ne .peut
~r~9R~ cb&ire.'de lyeéet :Le con-
oe.urs d'agoét~ttom ast ouvert à to~t jle
imoRde ~
~v~dë'TScd'Ië ~Y~cMque. Un "ël~ve de'
i- ') f
Bmfër!enr
'Victor' Ox&nne circulaUr 'joyeusement daas-
PaMs' au mi!!é~ démette atMo~pMfe ~puSreË~e
dtfèA~ bienfaits 9u hadadam, 6t' y ~t''
dëSifet' '!à pluie a~s 'hùi~ j'oors de §o1[ëit.Ijqs
id66S'tesp)us'riantes s'épanouissaient dans son
eerve~tu, et jugeait de toutes choses a travers
eette~heu~euse disposition d'esprit.H avait ~u
ravocë de sa bëHë-mère; 'les employés- de;
mairie etrendu une visite au prêtre qui de~'Tut
luï'&~er~a bénédiction 'nuptiate:
Les 'nombreuses formantes qu'un mariage
nécessite semblent élever comme un rempart
devant l'~mpétueuse'ardeur des amoureux qui
songent a franchir cet autre Rubicon. Mais rieti
n'yfait,!e vieil usage persiste, et les mans
d'aujourd'hui seront continués paT 'd'autres,
jusqu'à l'épuisement de la race humaine.'Ils
ressemblent à ces régiments dont chaque an-
n~erevieilt compléter l'enectif./e'estt eu un
mot, la chose éphémère, temporaire et-repen-
dantéterheUe:
Le témoin que Victor Ozanne allait prévenir
demeurait rue du Bac.;C'était Tin .homme de
trente ans, marié aune femme .charmante et
~pere de'deux jolis enfants.
Henri Pascal [c'était son nom), élevé par le
përe de sa femme, un armateur dé Bordeaux,
s'était marié M neM/' de cœur et d'esprit..Au-
cune passion, aucune aventure, même de sim-
ple curiosité, c'avait encore altéré sa candeur.
En fait d~amour, le mariage avait été son dé-
but, et ttDdëbut heureux. 11 avait rencontré
dans' Cécité" Bara~ér une femme douce,* char-
.mante,~ sincère, spiritueUe, et qui. hé voyatt
'rien''au-delà de son'përej de sbii'man et'cTe ses
cette école, pour ne citer qu'un exem~
M. Joseph Bertrand, ingénieur des mih~J
s'est présenté a l'agrégation des science~
concurremment avec les élèves de l'Ecole~
normale; il a été reçu agrégé, et il a été
immédiatement pourvu d une chaire dans
un lycée..
La réciproque est-elle possible? Un élève
de l'Ecole normale pourrait-Il deycnh-ingé-
nieur des ponts-et-chaussées ou des mines
comme M. Bertrand est devenu professeur?
L'admettrait-on a subir un examen concur-
remment avec les éicves de l'Ecole poly-
technique qui entrent à l'Ecole des ponts-et-
chaussées ? Donc l'Ecole normale n'a point
de privilège et l'Ecole polytechnique en
a un.
Elfe est la seule école en France qui pos-
sède'un privilège. L'Ecole forestière, pré-
pare à la carrière des eaux et forêts, mais
elle n'en barre pas le chemin a la libre
compétition. Il y avait, il y a quelques an-
nées, dans une des forêts de l'Etat, un jeune
cantonnier qui, après avoir cassé des pierres
pendant la journée pour gagner sa vie, veil-
lait la nuit pour s'instruire. Un homme de
bien, que nouspourrions nommer, lui procura
les livres nécessaires le jeune cantonnier
se présenta bravement aux examens Impo-
sés par l'administration; il les subit avec
éclat; il est aujourd hul l'une des lumières
du corps des eaux et forêts; il n'a pas seu-
lement les appointements d'un Inspecteur
il en a le rang et le grade, absolument
comme s'il avait traversé l'Ecole des eaux
et forêts. Cette Ecole n'a donc pas de pri-
vilège.
Le candidat qui, cette année, a été dé-
claré admissible le premier à l'Ecole cen-
trale, est un jeune conducteur des, ponts et
chaussées. Après lui, à divers Intervalles,
sont venus quatre candidats qui ont été ad-
missibles en même temps à l'EcoJe poly-
technique. Si ces derniers, ce que nous
Ignorons, sont entrés à l'Ecole polytechni-
que, ils seront, dans deux -ans, si leur
classement ne s'y oppose pas élèves des
ponts et chaussées, puis Ingénieurs de l'E-
tat. Que le candidat qui s'est montré su-
périeur à eux dans un concours public de-
mande à concourir avec eux soit pour être
élève-Ingénieur dans deux ans, soit pour
être ingénieur dans cinq ans, cela lui sera
impitoyablement refusé. Donc, l'Ecole po-
lytechnique a un privilège.
Ce privilège est tellement l'essence même
de l'Ecole polytechnique, que notre contra-
dicteur, dans la lettre qui précède, ra:sonne
comme si la suppression de l'Ecole poly-
technique entraînait nécessairement la dis-
parition de toutes les écoles spéciales et
comme si nous avions, au moins Impli-
citement, conclu à leur suppression. Nous
n'avons pas à lui répondre sur un point que
nous n'avons pas touché. L'Angleterre; qu~
n'a d'écoles spéciales que pour l'arm.Bë, n'a
jamais manqué d'Ingénieurs; en France,
nous aurions plus de peiné à nous en pas-
ser. Nous n'avons donc point parlé de tou-
cher à aucune des écoles spéciales nous
demandons seulement que la porte en soit
ouverte à tous ceux qui, quelque part qu'ils
se fussent préparés, subiraient avec succès
les examens nécessaires, et que les é!ëvcs
de l'Ecole polytechnique, au lieu d~y être
admis de plain pied, par le seul fait de leur
classement dans cette Ecole, en conquière~
l'entrée dans un concours ouvert a to~g.-
Ce que nous demandons, c'est, donc'la
suppression du dernier'privilège qui sub-
siste en France. Nous le demandons au nom
de l'égalité, au nom de la liberté des études
et des droits de l'Initiative individuél'e. au
nom de .l'intérêt public qui exige qu'on ra-
baisse toutes les barrières devant le mér.i! s
et le savoir. Nous- pourrions ajouter, onûn,
que c'est ~aussi l'Intérêt des écoles spéciales
oùlë stimulant de la concurrence extérieure
n& pourrait qu'élever le niveau des études.
;.r jGUCHEVAL-CLARIGN~
~M~ES'm CRÊTE;
'Nous n'enregistrons que sous réserve !a
(iép~çb~ suivante," pùis(~u'e!!ë émane de
source grecque. Cependant la seule mention
qui yËgure d'un engagemeot x ~Retnymo ))
étabt't'ait d'une HiaB}ère! éYi~ent~ que les
Tu.Fcsont.dùrÉtrograder.
AUtënes,'SG novembre (source grecque)!
Les nouvelles 'de Candie arrivées ici annoncent
que Mustapha-Pacha a attaque te 30 le couvent oc-
cupé par Coronoss à Rethymo. Ge dëmier a rëpbus-
~BfMts.41 y avâH sept ans* qu'Henri jouissait
de ce .rare.et tranquille bonheur, sans se dou-
ter qu'HBL autre ménage put différer du sien,
tant un mari sans expérience, est exposé de-
venir ingrat envers sa femme, qui 'ne peut
avec lui jouir du bénènce d'aucune comparaison.
Victor Ozaane s&nnait en ce' moment a ta
porte d'Henri !~sca! ` < e
–Vous! monsieur ?.s'écria M"~ Pascal J
Oui. moi, madame répondit -Victor
Ozanne en s'inclinant; moi, qui viens'vous
présenter me&civitités.
Gérémonieuses et surtout tardiyes~-n'est-
cëpas? ajouta !a jeune femme aveGua'soupit'e;
car nous savons que voùs'étes de retouf', a Pa-
ris depuis quelque temps'; papa noos Fa écrit.
-Et voilà ce que M. Barazer devait éviter,
afin de me laisser la possibilité d'ôtropoli. «I'
-–Oh-fnQussavons, monsieur, que vous a-
vezence moment ies occupations les plus sé-
rieuses et les plus multipliées un jeune hom-
me qui se marie Vous voyez que cous sommes
aucourant, Henri _et moi, de.ce qui YQus con-
cerne.:
Oui~ madame, et, je suis charmé de l'inM-
rêt que vous daignez y prendre. Mais je ne vois
pas Henri; IL est sans doute, dans spn,cabmèt?
Il y est- toujours, monsieur seulement,
.soncabinet n'est plus ici il a tant.d'afîaires,
qu'il a dû le J transporter plus au'centre,de
'Pans.
–Ah! dame, .notre époque est le triomphe
des architectes aussi bien. que celui des pro-
priétaires.'
Ce qui 'fait que~je ne vois plus guërè mon
pauvre mari qu'aux heures des repas. Croiriez-
vous que nous avons du rompre'en quelque
sorte avec fout le monde, car., nsn-seulement
~je ne puis plus le saisir pour rendre La .moin-
dre visite, mais je'suis moi-même absorbée par
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