Titre : La Presse
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1866-11-30
Contributeur : Girardin, Émile de (1806-1881). Directeur de publication
Contributeur : Laguerre, Georges (1858-1912). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34448033b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 novembre 1866 30 novembre 1866
Description : 1866/11/30. 1866/11/30.
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k512083p
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/03/2008
~M~Fedi~ ~M~embr~ IB@6
~?~~M~
MBBm~'M'WEBMI. )23, BUE MTMMtM
We~eaF~na~
~B~~tt~tmM!
MNONCES,~P[,1)~B~
T&ut~eeqni c~Hcerne l'Administration (tu Journal doit être adre~€
X~~
31*An~o~ "L'
L'AdministraHonserësM~,fô3ro!tdemodiËerIàM ;I
BaHMsMtBtaaere du i)T Bo\~uib)'e, te journal
la P)~iai;~urs on~br~é et entcT'é.une pa~e de ia gritie
qm~t~rë ~'a6~e~-de-Ville.
pette uouv.eUe est a~mpIe~ëmsnL~exae~c,
autcupe p~rt.te~e la gntte de rjHô~-de-Viiie
n'a été br~ée et voiéo par des malfait.cui'g. Les
tanças qur manquent out été enlevées pendant
te coursées'travtmx que ~en vient d'exécutM'
$u<'ttfpt~c~-i.oba~~ (~MMM'n'm~.)
~<< a'
~M. les aboBnés dont l'abennement expire
le 30 RQvëmbi'e, sont pries de le renouyeler
de su! s'iis ne veulent pas ëprouver de
reta~ datas la réception du jouraaL
Les aboRnes nouveaux recevron' ce qui a
paru de !a CHANTEUSE DES Russ (~Ftë~ët:~), roman, par M. Armand Lapoihte.
Tût! & la 3' page, !a Uste de& Primes of-
ferÏM~BOSabomiés.
PAR!§, 29 NOVEMBRE t§86
t.a négociation entre!àFranceet!'Ita!ie, re-
lat~mentau règlement de la dette.pontiS-
ca~e, a enan abouti. Lés.deux gouvernements
Sûnt tombés d'accord sur tous !es points.H
paraît que, prcYisoirement, la France ayan-
ce~tauSatnt-Sié~eIessQmiïies nécessaires
au-payentent du prochain coupon; et e]!e
sera remboursée de cette avance en bons du
Tré'en~
Lesnéa~ocâtignscowtinpenf éntrelaTrancé
LesnÉgbcattpnscQntmuent entre la France
et Mtaile~ sur les moyens pratiques d'assu-
rer ia tranquiUité des Etats romains après le
déport d~s troupes françats~s.' °'-
Le buUetm uebdomadaire du -J~bM~ dM
s du cabinet ttatien YJS-à-yls du gouverne-
ment pontiSca!
lo dernier bulletia
s ~e.rMtge le dercierbuHctia
Ne~~aHaire du ~on~eMr iïM {o:7-, iacu-cuiairede
M. !~bar6a Ric~o!i n'était encore conaue que par
un résumé télcgrapbiqut; iRcômptet, et qui ue per-
!Bettà)t;pasd'e~B apprécier exactement les détails.
EUM'enf~rme certaines expressions qui ont donaë
Ite~à des interprétations .contradictoires, et l'on a
cherche à.y~oir des arr!&re-pecsées peu eu har-
monie avec les intentons conciliantes maûifesiëes
& t'egard_dn Saint-~iege par le a~ouveraemeDt ita- i
lien,
lUmporte eependaut, pour bien determiBer. la 1
véritable râleur do documents qui uous,an-i~ent
soitdeFIoreDce, soitde RoEae, de s'attac~r ptu-
tot;am conclusions pratiques et aux .dociricës po-
Sttivea'qa'&de certaias exposés d~tbéorME,jeve-
tas d~ne forme et d'une phraséologie toutes lo-
eales~~t qu'il faut se garder de prendre au pied de
!a tetH'e-.QaeIquM corMSpoBdauce~ paraissent he
pas lie, nir coui te d e ce« poilît,êqseritiel et ili*éc~)[1-~ 'j
P~s tenif cofmte de ce' point essentiel, et mëc
BeDgatémemaprtspar le cabinet de F'iorenceetdans
tes alMarMioëa formelles par lesquelles il Eé cesse
dejes~orrobofer. i
OQ Itt dans le même bu)!ëtlc, a:propos
de~ nëgociations CQmfnerciàJes engagées par
!a cour de Tienne
Depuiz !a 6n de la guerre, les ministres de l'em-
pereur François-Joseph travaillent éuergiquemeot
& améliorer la situatie& économique de l'Autrithe.
La pramesse de'là'réYisioQ des traités de commer-
ce en vigueur avec 16 ZoUverein et ) Italie a été.ia-
senie dans les actes signés à Prague et à Vienue,
et il a été stipulé foroeliemént que les ancienne. (
clauses n'avaient qu'une vatear provisoire.
Une en!enk conctua ares l'Angleterre, il va a
deux ans, a posé en priacipe qu'il ne pourrai!, être
preIeTcsur les produits britanniquéir des droits
dtpasMntS50/0 de letr~aleu! En8n;descnm-
missatreB n-aa~ns s'apprêtent rejoindre dans
qaelqacs jours l'ambassadeur de 1 empereur à
Vienne, où s~ ~eadtnieront tes ~négociations esta- i
mees Paris dans le coorant du u ois dernier, pour
Btt traité de commeree et de navigation. 1
y~HLLETGN BB LÀ ~E~F
M 30 KOYENBttE 1866
LE§ iMURS BE MSBASE
*pp'&«! de martelé ."J'
En M6-, deux jeeméstiite~, rétecant d'une
main~eursc&ëveku'es dénouées;.ven&ient d~in-
tepFc!m~e~!l'jntaneBjt.,ieiirtoiiette pour causer
pius aft'atse ~e~ saas iioute .plus .intimement.
Leurs peignoirs de~finebdtiste, serres à ta
t~iUer par une ceinture de même étofië~dessi-
Baient des:.forjnes sôupies et .virginaies~ eatiè-
rement; exemptes de ces additions iDdustrieUes
qu}, sous fe.' 'prétexter d'ajouter 'a: i eurs erâces.
ont toDgtemps transformé les femmps'enro-
toudèsaBimeès. L:
Ces deux jeunes (ities étaient cgaiement
grandes, brunes; jolies, gracieuses. atR-ctueu-
ses et spintuenes. H n'y avaitcependant aucune
ressembtance de détail entre e)'es. Autant
AUce,.i'a!née; â9j<'e de vmgt ans; était sentimen-
~Ie;s[utantLuci!e,p]us jeune de deux'ans, était
~e~' Autant h s yeux d'Aîice étaient voilés
demêUtnëolie; autant ceux 'dé Lucite étaient
brfttântS,' f Hminetjx/ rày onnants de ga!te.
Al~ce 'eut votônti.ers erossi te Cortège des
Desdémoce, des Beatrix, des Ôphélià, des C)a-
nsse, dos Jutie, des Marguerite, en un mût de
ces tendre~ persoBn~ications de l'amour rêveur.
taM!S~qtt~Lucne;eût parfaitement joué ie rôle
~.L'amour; spirituel, doucement agressif et
raIHeur, mA!é de déyo~ments et de sarcasmes,
dejsceptictsme et decocnancè absoiuè. Si la
première devait jÊtre !a joie d'un homme des-
tiné ['existence calme et régutière d'un sa-
vant,la'secocde appartenait ia mission d'iUu-
miper d& sës'foHes~spiratioBs la vie d'un poète,
d'un~ctiste, enSn d'un homme voué aux pëni-
Mes Jabeurs de l'imagination.
Atice et Luc~ie s'aimaient comme s'aiment
deux natures diSerentes qui se servent l'une à
Pautre de complément.
M' de Pradères, une.de ces femmes qui se
~érofMa peut être reproduit par !fs journaux
qnt~oat~B tMtte'a~ !a Soc: tres.Tra
n.
C'est aujourd'hui, 39, qu'est !cnd~L,'à.
Souihampton, avec la malle du Mex~b'
..paqaebot fa 6'e~ de la ligne des Indes-Oc-
cideniaies. Ce 'vapeur a quitté le port 'de
j Yera-CruzIe~ou.H novembre.
L'~uei'tM'?!K~'oHat a recu.la dépêche parti-
cu!ièrcëHiva:ï[p: °"'
5~ilmnptori.Le ctuuu~pnçay~:ost eu~bai-~ '1
~~t~mp/o?!. –.Le cansu~HtR~M ~st emben'-
qué à h rcucoRire dupaqueiMt !a ~Mfi<°;vfnam du
Mexique..
Si cette nouve!)e est exacte, ei!e tendrait
à prouver que !es informations du gouver-
nement français portent que l'empereur
Maximilien aurait pris passage .a bord de ce
bàtimen!.
Personne ne met en doute aujourd'hui
que ce prince n'ait quitté le Mexique: Sa
prochaine arrivée en Europe est annoncée
de toutes parts, et l'cnfalt dans:cette rési-
dence de Miramar, désormais frappée d'un
si grand deuii, tous les préparatifs pour le
recevair dans ies premiers jours de décem-
bre. On en est, cependant, encore réduit
aux conjectures sur les véntaMes circon-
stances dans lesquelles s'est, opéré ce dé-
part. L
Le récit du Fe?'aM, que nous avons ana-
lysé hier, n'est évidemment que la mise en
scène, pour un pub)ic crédule et avide d'a-
ventures, des dispositions qui ont précédé
le voyage de l'empereur à Ortzaba. Tout)e
récit est placé dans tes derniers jours du
mois d'octobre et it paraît que l'on sait~ de
source ofhc!e!te, que l'empereur était dans
sa capitale je ')' novembre courant. Les
dates qui ont été assignées à son embarque-
ment sont, du reste, démenties par un sim-
ple fait si l'empereur avait quitté le 33 oc-
) tobre fe territoire mexicain, H serait déj~ en
Europe depuis près de huit jours.
Les nouvelles apportées par le paquebot
la ~He mettront très probuMement En & ces
incertitudes.
La dépêche suivante de New-York ne fera
qu'ajouter une incertitude de plus toutes
celles de l'opinion sur ce point:
..New-York, 17 novembre, soir.
Des nouveiies de la Yera-Gruz, 4* novembre,.
annoncent que l'empereur Maximitien est parti pour
retourner à Mexico.
Oa assurait a ?\ew-York que ie. général
Sherman et M. CampbeU, en se rendant à
Vera-Cruz, s'arrêteraient a la Havane, où le
général Shcridan devait, probablement les ¡
rencontre! I
Parmi les d)'ncu!tes que rencontre la po-
litique de !a cour de Vienne, il faut compter
i'agitatioadu Tyrolméridiona!. Les députés
de cette partie du pays, qui se sont rendus
cette fois en assez grand nombre u Ins-
pruck, demandent une lieutenance spéciale
et une division de ia Diète pour les aHatres
du Sud. Cette proposition a ëtéécartéé'pâr
~S voix contre 3 ) .-La même majorité a en-
suite adopté d'urgence une motion faite par
le baron de GiovaneHi pour la formation
d'un comité appeté a discuter les moyens
les p'us propres au maintien « de Fumté et
des particuiarités, du pays )). SI la cour de
Vienne cherchait a satisfaire tous Jes vœux
de morcc]!e:nent qui se produisent sous pré-
texte d'tuuonomie, J'empire .d'Autriche ne
tarderait, pas a tomber en-poussière.
Les journaux de Vienne'publient ie projet
d'adresse de la basse Autriche.
Ce document ivest-qu'une protestation cner-
giquerncntformuiëe, sous des formes d'a:eurs
particulièrement respectueuses, contre la sus-
pension du droiL cofistitutiotinet ea Autriche.
Elle s'en prend à ce système et à ses promo-
teurs, dont plusieurs font encore partie du ça-
Muet, de tous les malheurs de J'empire. ,¡
Nous c~erons Je passage suivant, ~qui résume
font un doux esclavage de la maternité, les
avait nourries, éievées et instruites elle-même,
et. par suite se )es étast tellement identinées,
que ces trois êtres oSraient le spectac)ë rare,
même dans les famiMes, d'une aH'ecuon triple
et inaltérable. Lorsqu'tl étaU arrive'a M. de
Pradères;.mort depuis quelques années, de dé-
sofer 'sa femme par une de ses trahisons qui
renversent toutes tes bis du mariage', elie s'é-
tait réfugiée, blessée, dans !es bras de ses. en-
fants et avait joui avec eux du seui am'our qu'on
ne pouvait lui ravir. Aussi chez ëiie la mère
avait-eHeSnipartuer l'épouse.
Quand les nUes ont de sembfabies mères,
elles se trouvent un jour l'ûrnë pleine de ten-
dresses innnies; et prêtes pour toutes les joies
comme aussi pour toutes les déceptions de la
vie.
–Ainsi; dans quelques jours, tu seras ma-
dame Ozasne; disait gravemeui, Luciie à sa
sœur..
–A moins q~e Victor f.e refuse au dernier
moment de prononcer le OM< so'enne!, repondit
Aiice, bien convaincue qu'eHe hasardait une
supposition tout a fait i:npossib!e.
Coquette tu sais bien qu'ii n'aurai!: garde
de te faire. Où trouverait-ii d'ai'ieurs uaefem-
me. p!us aimabie, plus gentiite, pms~pih-
tuenejetquii'aimàtdavantage?
Chère Lucite, eommo tu me Ba~es.
–Ce n'est point une CaHerie, c'est le cri
sincère dc-mon admiration pour toi. Et puis tes
succès-né sont-its pas un peu les miens, et ne
dois-je.pas en être fierë par esprit de. famiue ?
Bonne LucUe f mais j'aurai bientôt aussi
sans doute l'occasion de m'enorguëuiirdetes
propres triomphes.
Oh quant à cela, chère sœur, iLn'v faut
pas songer. Kon, vois-tu,- je n'ai pas Ïe don
de me taire aimer.
–Que dis-tu )à?
–La triste v6mé. Mon Dieu, je sais bien
que je ne suis pas laide; mais jesuis trop gaie,
dit naïvement Lucde pour répondre à un geste
de sa sosur.
T) op gaie reprit Alice avec étonnement.
–Oui; je me suis déjà aperçue qu'on, niait
presque toujours la sensibi)itc des personnes
qui rient volontiers.
–Quelle folie!
C'est une foiie malheureusement très com-
mune, et je m'y résigne. Cependant j'ai, moi
auss!,commencé mon rêve d'or.
–Quo~ Lucite?. Ah! sournoise! Voyons,
comie-iemoi,('t si je puis t'aider a ieréaHsfr.
–Tu ne te moqueras pa~dccioi?
–T'es-tu jamais moquée de mon affection
poar Victor?
-3'Jcomplétement]'esprit gênera} de l'a-
or: C',
~~içuji progrès libérât sur le terrain de'ialcgis- i
latjon, de l'administration pt de ta just~u'a vivi-
fié, même pendant un moment, le siiènce de mort
delappriodedesùspension.
L'enteuiC avec in Hongrie, si ardemment dési-
'rée, le but'auque! [a ministère a offert en sacrifice
)e droit' consi.itutionMël'dcg pays de C8"cô[ede :la
Leithn, n'a pas été avancée d'un atome par ce
sttCFiSa~~pemMt taate une tnnee mais te (M~u-~
ragément et la dénuncc contre te gouvernement,
qui n'agissait pas, quoiqu'il eût devant lui uhevoie
parfaitement libre, ont pris un accroissement de
plus en plus funeste..
Les membres du ministcre eux-mômesse sont tel-
lement lie les mains par la politique de suspension
qùb ni de ce côté de la Leitba, ni de l'autre, ils n&
sont plus ea état de rentrer dans !a voie constitu-
tionnene..
Le projet d'adresse de la basse Autriche
prend ses conclusions de la façon la plus
nette
Piaise Vofrc3tajes!éderétab)ir FEtat consti-
tutionne) etdevouioir bien ordonner a cette fin,
après )à ctoture de la session de la Diète, la ëonvo-
catioa du Reichst'aih en vertu de la constitution.
En résumé, on demande le renvoi de plu-
sieurs des ministres actuels, comme le princi-
pal moyen de revenir fraschemeat au régime
constitutionnel, hors duquel il n'y a pas de sa-
tut pour l'Autriche..
Nous lisons dans I'0~!H:o?!e
En recommençant )es négociations avec le Saint-
Siège, il convient que le gouvernement italien pré-
cise bien les concessions qu'il est en mesure de
faire et ceïïes auxqueties it ne peut pas consentir.
H y a des questions désormais sans importance, et
des concessions qut pourraient être faites aujour-
d'hui sans nul risqse; mais il est d'autres ques-
tions qui. indifférentes en apparence, ont cepen-
dant -une importance cap.i!a)e. Les négociations de
l'année dernière ont permis de tes'étudier ainsi,
t'e~n~estpas pris au dépourvu.
'~e gouvernement, en reprenant les négociations,
témoigne de son désir d'arriver à un,arrangement,'
et tes sentiments Lbérauxvis-à-vis de l'Egtise dont
il.s'inspire devraient facititer nn felarrangëment.
De toute manière, le baron Ricasoli ne pourra
pas ~encourir le blâme, en cette occasion, d'a-
voir embrassé une politique de parti. C'est une po-
Htiquë vraiment natioaaie, parce qu'eHeestcohfor-
meauxintérêtsdèl'Haiie.
Rien de mieux. Mais que)!e est cette poHti-
que vraiment nationale embrassée par M. Riea-
soli ?,Que!les sont ces questions désormais sans
importance, ces concessions .possibles et ces
questions en apparence indifférentes tandis
:jue leur importance est capitale? Les journaux
écrits par les ministres ont, en Italie comme en
Autriche, le grand défaut de semer des .phrases
sans rien dire. ° j.
Les journaux de Berlin et ceux de l'Alterna-
~ne du Nord ne sont pas arrivés aujourd'hui.
-esecrëtairec'~JaradasHot.:
E. BAUER.
DEPECHES ËLE~RÏQUES
-ttF!~tte.
tienne, ËSnoYcmbre.
-Uest adopte à t'appe! uorn~nat par 44 voix contre 8.
Le représentant du gouYernement dit qu'itne
considère pas l'exposé de l'adresse comme parfai-
tement conforme anx faits.H déctare qu'il n'existe
pas descissioa au sein du cabinet. 11 ajoute que la
convocation du Reichsrath équivaudrait une rnp-
ture des Mgooiatiohs avec Ja Hongrie.
Vienuc,29 novembre.
Le 7oM!)a' (~e t'M?!.ne annocce que I~s bruits de
concentrations ds troupes en Gailioie sout complè-
tement faux. n n'existe d'aHleurs, ajoute ce joûr-
ca); aucune raison de prendre une pareiHé mesàré.
6*tBerlin, 28 novembre.
La Chambre des députes a accordé un miiiion de
thaiers pour etevertë trait' ment des fonciionnairës.
EHe a ensuite résohi par 156 voix contre 137, d'al-
louer, pour tes fonctionnaires subatteraes, ia som-
me'de S0,300 aialers, qui avait été déniandée en
sus pour les fonctionnairt-'s supérieurs.
;Le ministre du commerce a déclaré que la cons-\
Mes .railleries eussent é!~ bien maladroi-
tes, car Victor raS'oUe de toi.
–Allons, ma chère Luciie, fais-moi lacon-
Ëdence de ton rôve d'or, de tes plus chères 'es-
pérances, dit Alice d'une voix affectueuse.
–Tu Je veux. Eh bien, si j'aimais à ce
point ton Victor. ?
Luciie s'arrêta.
Alice était devenue en'royablement pâle.
Luci!e reprit
–Si je l'aimais à ce point de.Ie vouloir.
–Luciie, tais-toi;, nt Alice en repoussant.
doucement sa sœur qui s'était rapprochée'
d'elle.
–Oui, de le vouloir deux fois pour beau-
~rere s'écria Lucite en se jetant dans les bras
d'AMcp.
;–Méchante! tu m'as l'ait mal, répondit Alice'
en'l'embrassant.
'Quelle femme jalouse tu feras, ma pauvre
Alice Mais voila que tu reprends tes couleurs.
G~est ega!,ne ris jamais ainsi, jet'ëh'vôu-'
drais maigre moi. Mais laissons cela, il y a des
choses auxquelles je ne voudrais pas penser
trop longtemps. Puis e!!e ajouta en souridnt `
C'est donc Edouard que iu aimes ?
–Edouard Devi!)o, te frëre de Victor Ô-
zanne..
––Sonftèré de mcre, répéta distraitement
Alice, chez qui la plaisanterie de sa sœur avait
eveiMe~des idées pënibfes.
Et tu peux juger, par la rareté de ses vi-
sites, et i'on pourrait dire par l'oubli ou il
nous iaisso, que je suis moins heureuse nue
'toi.
Crains-tu donc qu'il ne revienne jamais?
Oh! j'espère que nous le rëverrons à ton
mariage, car il :ne~pburra 'guère se dispenser
d'y assister. Mais de là a ce qu'il m'aime, il y
a bien loin, répliqua Lucile d'un air d'incrédu-
lité.'
Il n'y a peut-être qu'un pas, dit Alice en
souriant de nouveau..
–Je n'osé l'espérer. D'ailleurs, je suis
comme certaine qu'il doit aimer une autre per-
sonne.
–Enfant! dans tous les'cas nous le saurons
bientôt je te le promets, ma pauvre Lucile.
Bien vrai?
Très vrai, car une fois mariée, j'obtien-
drai facilement de Victor.
–Chère sœur! f
Et Lucile, bondissant de joie, ~autaaucou
d'Alice.
En ce .moment parut la mëre des deux jeunes
nll~s.,
Etes-vous habitas, mes eafants ? dit
.M' de P.rader'«s-.
.imction du'cana) entre !a mer du Nord et !.t Balti-
que commencerai!. au:-sitôt qu'un cap):at de 30
n]itHort6dethat(irs serait réuni. naajou'ëq"e
~'Etat preadr<)it p(;ut-etre poùi' sou compte quet-
qhes minions de. thaiers et uu.ccrfaia nombre d'ac~-
tions, mais'gu'H ne d6n'!)e)'ait p'HsdegHruntio dc'Ia
somme cntiëi')* `
i'
!
Les iettres de Rome du 39 portent. que,)e 10 dé-
cembre au soir, les t'oupes françaises s'embarque-
ront à Civita-Vecohia pour rentrer en Franec.
Ua combat acharne avait €u lieu le 23 entre les
brigands et les gendarmes, zou:nes et cbasseur
ontiScaux. Les.brigaads avaient cto battus, subis-s
sant de fortes per'cs"
!îa!g!<;ue~
BruxeUes, 28 novembre, soir.
L'/M~esdùKee te~e a reçu une dépêche de
Vienne, annonçant .que l'ambassadeur de Hanovre
en Autriche avait présenté ses lettres de rappel..
Toutes les ambassades hanovriennes à l'étranger
doivent être égatement supprimées.
'Nttuta-tjQit.
New-York, 17 Novembre,
Deuxautrestenians ont été condamnes à être
.pendas, Iesj3 et i3 décembre, à Toronto. On
Ct-ottquéceMe sentence ne sera j)as exécutée, et
que les condamnés seront déteDus comme otages
d'une conduite paëiSque u!iérieure des fenians.
Sttxe
Dresde, 38 novembre.
LaOlambre des dépuiés a adopté, a l'unanimité,
le traité de paix conclu avec !a Prusse, en autori-
sant te gouvernement à en exécuter !es stipulations.
Et)e a accepté également la loi basée sur rartic!e i3
du traité, qui concerne l'expropriation de ta ligne
de Leipzig-Pegau-Zeitz. Les débats ont été très
a~bés.ef h).ganc&6 a-BËae&t attaqué IB gouver-
nement. .i c
Dresde, asnovembre.
Le ~CM7-a/ (~ ~)-M~ publie un rescrit ministé-
riel ordonnant de dresser immédiatemsnt les listes
électorales pour le Parlement de rA[[es)agne du
~Nord.
(-~ence.NaM~:fM(Voir plus loin les dernières dépêches.)
LA SOCIÉTÉ tMMOBiUÈRE
";E'f ?.
'~E~ A<3TIO~K'AJUE~M.'S
$ ·
La saine raison n'a pu amener l'union
des forces unancières; la puissance des évé-
nements, surmontant toutes les résistances,
Ya bientôt l'accompHr. TeHe se)'a,vraisem-
blablement, ia conséquence derniÈrc des
dMScuItés que la Soeiété imniohiiièrc a rën-
.contrées pour réaliser rcmprunt de 50 mil-
!ions qu'elle Youtaif coniractor: QueUe que
soit !a cause qui ait produit ce résultat, il
faudra, dans tous les cas; s'en féliciter dans
l'intérêt général, puisque, l'union faite, on
pourra espérer le retour des airait'cs par la
confiance.
Nous trouvons le germe des dispositions
que nous signalons dans Je tangage que
tiennent, actuellement les principaux ad-
mimstrateurs des Sociétés Immobilière et
Mobilière. Aux critiques dirigées contre la
Société immobilière, aux entraves qu'ils
rencontrent dans la réalisation de leurs pro-
s jets, ces administrateurs opposentjustement
l'importance des mtércts.qu'ils représentent.
A l'appui de leurs raisons, ils invoquent, et
Ils ont fait connaître jusque dans les plus
hautes régions du pouvoir, la liste des ac-
tionnaires de la Société Immobilière et Ils
démontrent ainsi que la chute de cette So-
ciété ne frapperait pas uniquement des
financiers ou de riches capitalistes, qu'eiie
atteindpait cruellement une quantité très
considérable de familles peu fortunées.
Assurément, c'est un excellent et judi-
deux argument que d'invoquer l'intérêt des
Oui, maman, répondirent les deux sœurs,
qui, tout en causant, venaient de terminer leur
'toilette. «
–-A ia bonne heure! Victor s'impatiente de
vous attendre'en ma. compagnie, et vous avoue-
rez.que ce n'est pas gracieux pour votre mère.
Nous courons l'en gronder, dit Alice en
entrainantsasœur.
Voyez les deux foHes s'écria M"~ de Pra-
dères.
~M"~ de Prad&res, a peine âgée de quarante
ans, était encore rcmarquab'emënt fraîchect
beMe, malgré quelques cheveux argentés qui se
muaient prématurément, sur ses tempes, a une
profusion de cheveux noirs..E[!e résumait ce
.beau type de _la grande bourgeoise d'autrefois,
cette gardienne des nobles traditions qui fai-
saient consister le bonheur dans le devoir ac-
~~P~- Son visage doux, régulier., plein de
.charme, avait retenu un un- de chasteté qui est
le~plus puissant attrait de !a femme; son es-
prit, sa voix, son regard, son sourire, son atti-
tude vous séduiesient au premier abord. On
dëYina!tquc dans cette nature choisie, te cœur
et!a raison gouvernaient tout le reste.
Quanta Victor Ozanne, le prétendu d'Aitce,
que ces demoiscHes étaient. aUées rejoindre,.
c'était un beau garçon de vingt-cinq ans; aux
cheveux châtains, °a la barbe Monde, fine et
frisée il était aussi naïf, aussi souriant qu'a .sa
sortie du collège. Protbndcmcnt honnête, il
n'avait jamais eu !e moindre goût pour ta vie
débra~Iéesichèrea !a nouveUe génération. Sa
jeunesse_ avait été entiM-ement vouée a l'étude,
et son amour pour Alice, ga première et son
unique aHectMn,aUait être consacrée par le
mariage. Surveillé pas à pas depuis son en-
fance par la propre sœur de sa mère, M~de
Pradères, Victor était devenu pour elle un vé-
ritable gendre d'élection.
Aussi avait-elle accueilli avec une grande
joie la première manifestation de sa tendresse
pour Alice. EUc y avait vu un gage assuré de
bonheur pour sa ntieainée, et el!e savait par
.expérience combien le bonheur en ménage est
rare et précieux. Cette digression, utiie a l'in-
teltigehce de notre récit, nous ramène tout
naturellement à nos prétendus. ,C,
Ah vous voila donc enfin, mes chères
cousines! s'était écrié Victor en vovant arriver
les deux sœurs et en s'élançant au devant d'el-
les avec fa charmante famiiiarité due à sa triple
qualité déparent, d'enfant de )a maison et de
prétendu agréé.
,–Oui, monsieur, répliqua Lucile, etma
;sœnr est si préoccupée de vous ptaire. qu'elle
seraifeacore a sa toilette'si je ne l'en avais ar-
Tdchée. ..?
actionnaires; et rien ne démontre mieux les
o funestes conséquences des rivalités ardentes
° qui régnent dans le monde nuancier et dont
.'a France onre, depuis long-temps; le triste
spectacle. Mais cet argument n'est pas le seul,
que les administrateurs du Crédit.mobIIier
aient le droit d'invoquer, et Us défendraient
encore mieux les intérêts qu'ils représentent
ec parlant au nom de {'intérêt général et en
confondant cet intérêt avec Ceux des action-
naires.
Le succès serait certain et les actionnai-
res do la Société ImmobIItère en recuellle-
raioni'Ies fruits, si les administrateurs; ne se
préoccupant exclusivement que du mandat
qu'ils exercent, dégageaient leur personna-
lité en faisant à la situation générale quel-
ques concessions.
I! n'est pas douteux'que s'ils consentaient
a être justes pour les autres, comme ils dé-
sirent qu'on le soit a leur égard, Ils seraient
amenés à modifier une attitude qui a sou-
vent compromis le sort d'autres sociétés, et
notamment de sociétés dont les actionnai-
.res'sontplus malheureux que ceux de la So-
ciété Immobilière..
Lorsqu'une campagne ardente était diri- =
'géecontre le directeur de la Caisse générale
des chemms de fer, s'ést-on préoccupé des
intérêts qui lui étaient conSés? Nul n'igno-
ràit cependant que les actionnaires de cette
Société appartenaient à une classe peu aisée
que la catastrophe qui a eu lieu devait plon-
ger et a plongée dans la plus afi'reuse dé-
tresse.
De quelle façon le monde nuancier a-t-il
accueilli jusqu'ici les efforts tentés pour ré-
parer ces désastres? Est-il nécessaire de
metire en relief les seatimen~s plus qu'in-
di~rentstémotgnës pour tant de malheurs
immérités?
Mais lorsqu'on fait appel a l'union, le `
passé doit être oublié, et si les dispositions
que l'on témoigne sont sincères, elles doi-
vent être accueillies et secondées. C'est donc
sans vouloir récriminer qne nous ne pouvons
nous .empêcher de faire remarquer que les
dtfncultés que rencontrent actuellement lés
administrateurs du Crédit mobilier sont
les/conséquences logiques de l'état de di-
vision des forces financières.
Quelles que soient les causes qui ont
enfanté l'état fâcheux des choses, il n'est
pas moins nécessaire d'y apporter un re-
mède. Il y a la un intérêt supérieur a toutes
les considérations personnelles par consé-
quent, l'union des forces financières est de-
'venue d'ordre public. II est nécessaire que
les hommes qui dominent dans ce milieu se
groupent pour on'rir leur concours et aider le ]
gouvernement dans ses tendasces en faveur
de la Société Immobilière. Ce n'est pas seu-
lement Tintérêt de cette Société, "ni de ses
administrateurs, c'est l'intérêt, public qui
veut,.qui exige cette Intervention.. `
Nul ne doit oublier, et les unaneiers
moins que tous autres, que la Compagnie
Immobilière et les diverses Sociétés de cré-
dit mobilier fondées sous fcs mêmes auspi-
ces, représentent ensemble un capital d'en- j ]
viron cinq cents miliions, on sait aussi que l
ces Sociétés, par l'enchevêtrement do leurs I
intérêts, sont probablement solidaires les 1
unes des autres. Voil~ l'importante consi- v
dération qu'il ne faut pas perdre de vue.
Si le capital représenté par ces diverses
Sociétés était gravement compromis ou s'il 1
avait disparu, le mal serait sans remède; (
mais il n'en est pas ainsi, fort heureuse- ])
ment le capital existe, et il n'éprouve t
qu'une dépréciation momentanée, résultant s
delà situation fâcheuse du marché et de c
l'état d'anarchie où est lé monde financier; ï
mais que l'union soit faite; la conGancc re- l
naîtra prômptemçnt.
Si l'on savait combien sont grandes les
richesses qu'enfantent la connance et le
crédit, on comprendrait combien sont légè- t
res les difëcultés que rencontre le Crédit d
Vraiment, ma chère Alice, c'est a un pa-
reil désir que j'ai dû de vous attendre si long-
temps?
Vous. en pourriez d outer, Victor ?
H n'en doute point, sois-en certaine; il
est bien trop fat pour cela.
Lucile Lucile petite sœur s'Écria Vic-
tor Ozanne.
Taisez-vous, petit frère, et dites-nous si
vous avez enfin trouvé un appartement pour
loger la charmante peti'c femme que vous allez
avoir.
–Je l'ai trouvé! comme disaitArchimède,et ét-
il faut convenir que ce n'est pas dommage a-
prës quinze jours de recherches.
–J'ai complètement oublié dans quelle rue,
ditM~dePradères.'
'–Dans la rue de la Paix; chcre tante; un
troisième de.3,000 francs, et qui se compose
de huit pièces, à savoir: un grand et un petit
sa)on,trois chambres a coucbsr, une salle a
manger, un cabinet.de travail, une cuisine et
plusieurs petits ceins~Ic tout si bien disposé,
si bien séparé, qu'on pourra s'y bouder a mer-
veille lés joursde grande querelle.
–Vous mûrissez donc le projet de tourmen-
ter ma pauvre sœur, que vous avez l'audace de j
faire une pareille remarque? dit Lucile.
–Alice le sait bien; et c'est une des condi-
tions de notre mariage, répondit en riant Victor
Ozanne.
'–Oh! j'y mettrai bon ordre, nt M'"°de
Pradëres en embrassant sa fille; mais il s'agit
d'autres choses pour le moment. Et d'abord,
je dois vous faire observer que vous avez-
loue un appartement trop cher, attendu qu'en
bonne administration on ne devrait mettre
que le dixième de ses revenus à son loyer, et, J
tout bien. considéré, vous n'aurez que vingt
miHë livres de rentes.
Bah !'nous-dépenserons un peu plus pour
la toilette d'Alice, et réquilibre se rétablira.
–Joli système de compensation.
C'est le mien.
Il est ingénieux. Autre chose maintenant, j
mon futur gendre, car il faut bien vous dire i
tout bas que nous vous avons préparé uhe foule
de surprises pendant votre absence.
–Voyons, chère belle-maman, j adore les
surprises, dit vivement Victor.
–A toi de commencer, Alice, dit M'~ de
Pradëres..
TenM, alors, beau querelleur, voici de;
quoi essuyer les larmes que je me propose de
vous faire verser à mon tour..
Un mouchoir brodé à mon nom! s'écria
Victor-
mobilier pour écouler les valeurs de son.
portefeuiHe Ces difficultés disparaîtra~
par l'union/eh même temps que la dé~Q(~
générale entretenue par les querell~
tes,tiscs qui divisent le inonde unq~ie~
Aussitôt que sera faite l'entente que~o~
entrevoyons, des qu'aura disparu'l'\n~
chie'&nancière, cette cause permanentes~
dëprpciation, bn-Yerra.renàÏtrc.l.a'~onuàncë
etreYenii' vers le marcM et'les-entrepri-
ses sérieuses les grands et. petits capita-
listes qui les ont alimentés pendant "si
longtemps.
E. tiAUER.
6'. Lejourna] la Zt6e. mission des obligations avec lots, dont il a
(~é question, n'est nullement abandonnée~
elle ne serait qu'ajournée, et, en attendant
cette émission, la Caisse des traYaux pu-
blics de .Paris, ajoute ce journal, ferait
a. la Société Immobilière un prêt tem-
poraire qui lui permettrait de rembôur-
Scr les avances du Crédit mobilier. On
!sait. que ces avances s'élèyent, a ce jour,
a environ 30 à M millions. On sait en-
core que la Caisse des dépôts a fait,
dans les premiers mois de cette année, uue
autre avance d'environ 30 millions. EnSn,
les comptes-rendus de la Société Immobi-
lière ont fait connaître l'Importance des
prêts hypothécaires qui ont été consenUs. Il
résulte de l'ensemble de cette situation que
lès créanciers de la Société Immobilière ne
Useront plus représentés par des intérêts par-
ticuiiers.
Nous rendons justice aux enbrts que
l'on fait pour yenir en aide à la Société Im-.
mobilière, mais cette intervention gouver-
nementale aurait plus d'inconvénients que
d~'avahtages, si, en aidant les Sociétés Im-
'mobilière et Mobilière a vaincre les difacul-
tés du moment, eiïe aboutissait aentretemr,
dans les régions unancièrës l'antagonisme,
ou, autrement dit, les divisions qui y ré-
gnent et qui compromettent l'intérêt public.
L'expérience prononcera bientôt et mon-
trera si les dispositions à; la conciliation
que nous signalons au début de cet article
disparaîtront avec les difucuhés qur les
avaient inspirées.E. B.
ff~p~CQn~~t.Mpe 'E&a'SWnTîBBM
WM
Me!gt~Mc
Bruxetles,. le g7 novembre.
S. A. K. le comte de Flandre, frëfe du roi,
président de ta commission belge de l'Exposi-
tion universelle de.Paris~ a présidé-ces joUrs-
ci cette commission, et a prononcé une allocu-
tion dans laquelle it a exprimé -~e vœu quelles
industriels et les artistes belges fissent honneur
a leur pays dans ce grand concours internatio-
nal, et il a promis de l'aire tout ce qui dépendra
do lui « pour rehausser l'éclat que cette grande
a tête ne manquera pas de l'aire rejaillir sur la
') Belgique.') »
Le comte de Flandre, qui a recueilli de l'hé-
ritage de son père une quarantaine de millions,
a la charge de servir des pensions a un certain
nombre de vieux serviteurs, a loué déjà, ou se
propose de!ouer, toute une aile du Grand-Hôtel,
et de déployer un grand luxe à. Paris pendant
toute la durée de l'Exposition.
Ce prince aura trente ans au mois de mars
prochain.
C'est un grand 'e), bel homme qui tient p!us
de la famille de sa mère, la princesse Louise-
Marie d'Orléans, que du feu roi. II a plutôt le
type français qu'allemand. Général de fantai-
sie, et grand chasseur, on ne levoitenténue
et h la cour que quand il ne peut pas s'en dis-
penser Il est toujours par m onts et par vsux,
et passe pour étre'Ia terreur du gibier. Un peu
bibtiophile, il a; au demeurant, ~dës goûts sim-
ples et modestes; et il garde ses amis, ce qui
est rare à la-cour. G'est, en un mot, le type'du
bon prince, et on le dit très indifférent a la Eàt-'
térié. peut-être parce qu'il a l'oreille un pea
dure. Il ne fait pas, du reste, mystère de cette
Et brodé au point, d'armes, je vous prie de
lé remarquer j'y ai passé quinze grands jours.
–C'est admirable! merveilleux! et je veux
le parler a ta main en m'acheminant ver.s~ Fau-
te! pour impressionner toute l'assemblée, Ht
gaîment Victor.
~A mon tour:
Tournez-\ousdepar ici,-
Monsieur Victor, mon bel ami,
reprit Luciie en paraphrasant les deux vers de
Suzanne a Chérubin
–C'est fait, chère petite sœur.
–Regardez maintenant.
'–Une cravate brodée! et, une magnifique
paire de pantouues en velours cramoisi, re-
haussé d'or. 'j:
Et d'or pur, mo!i futur beau-frëre, je vous
engage a le remarquer aussi.
–Je le remarque donc. Oh mais c'est un
cadeau princier .vous me comblez véritable-
ment.
Ce n'est pas 'tout. mais devinez un peu
ce que je vous réserve, repdtia mère des deux
jeunesfilies.
Au fait qu'est-ce que vaus pourriez me
donner encore-, chère tante bu plutôt chère ma-:
man? ~j;j.
–.Devinez.
–Je gage que c'est une beHeboLte.remptie'
decigares.
Taisez-vous, je hais les fumeurs, et puis
je ne veux pas vous faire un cadeau pour que
vous le réduisiez en cendres. i
A!ors, c'est une tabatière.
–Ah! l'horr&ur! Vous ne trouvez rien de
mieux?
–Eh bien! c'est dix kilos ,de chocolat prali-
né, reprit Victor en riant. ~-=
–Le vilain gourmand! s'écria Luciie..
–Dites alors, car je sens que~e tournerais
infailliblement dans le même cercle.,
Puisqu'il en. est ainsi, regardez un mo-
ment par la fenêtre; que j'installe mon cadeau.
Volontiers.
Ne bougez plus avant que je le permette,
ou je le reprends aussitôt.
Je n'aurai garde alors de vous désobéir,
chère tante.
M'"°dePradères ouvrit une armoire et en
sortit une peinture richement encadrée, la pla-
ça sur la table, l'exposa ensm'.eeiiun jourcon-
~enablë~Ët'jdjtt
reri_able,Qtrlit `
-–Victor, retournez-vô'is fout d'une pièce.'
~G.EoM~ fAHt.
~?~~M~
MBBm~'M'WEBMI. )23, BUE MTMMtM
We~eaF~na~
~B~~tt~tmM!
MNONCES,~P[,1)~B~
T&ut~eeqni c~Hcerne l'Administration (tu Journal doit être adre~€
X~~
31*An~o~ "L'
L'AdministraHonserësM~,fô3ro!tdemodiËerIàM ;I
BaHMsMtBtaaere du i)T Bo\~uib)'e, te journal
la P)~
qm~t~rë ~'a6~e~-de-Ville.
pette uouv.eUe est a~mpIe~ëmsnL~exae~c,
autcupe p~rt.te~e la gntte de rjHô~-de-Viiie
n'a été br~ée et voiéo par des malfait.cui'g. Les
tanças qur manquent out été enlevées pendant
te coursées'travtmx que ~en vient d'exécutM'
$u<'ttfpt~c~-i.oba~~ (~MMM'n'm~.)
~<< a'
~M. les aboBnés dont l'abennement expire
le 30 RQvëmbi'e, sont pries de le renouyeler
de su! s'iis ne veulent pas ëprouver de
reta~ datas la réception du jouraaL
Les aboRnes nouveaux recevron' ce qui a
paru de !a CHANTEUSE DES Russ (~
Tût! & la 3' page, !a Uste de& Primes of-
ferÏM~BOSabomiés.
PAR!§, 29 NOVEMBRE t§86
t.a négociation entre!àFranceet!'Ita!ie, re-
lat~mentau règlement de la dette.pontiS-
ca~e, a enan abouti. Lés.deux gouvernements
Sûnt tombés d'accord sur tous !es points.H
paraît que, prcYisoirement, la France ayan-
ce~tauSatnt-Sié~eIessQmiïies nécessaires
au-payentent du prochain coupon; et e]!e
sera remboursée de cette avance en bons du
Tré'en~
Lesnéa~ocâtignscowtinpenf éntrelaTrancé
LesnÉgbcattpnscQntmuent entre la France
et Mtaile~ sur les moyens pratiques d'assu-
rer ia tranquiUité des Etats romains après le
déport d~s troupes françats~s.' °'-
Le buUetm uebdomadaire du -J~bM~ dM
s
ment pontiSca!
lo dernier bulletia
s ~e.rMtge le dercierbuHctia
Ne~~aHaire du ~on~eMr iïM {o:7-, iacu-cuiairede
M. !~bar6a Ric~o!i n'était encore conaue que par
un résumé télcgrapbiqut; iRcômptet, et qui ue per-
!Bettà)t;pasd'e~B apprécier exactement les détails.
EUM'enf~rme certaines expressions qui ont donaë
Ite~à des interprétations .contradictoires, et l'on a
cherche à.y~oir des arr!&re-pecsées peu eu har-
monie avec les intentons conciliantes maûifesiëes
& t'egard_dn Saint-~iege par le a~ouveraemeDt ita- i
lien,
lUmporte eependaut, pour bien determiBer. la 1
véritable râleur do documents qui uous,an-i~ent
soitdeFIoreDce, soitde RoEae, de s'attac~r ptu-
tot;am conclusions pratiques et aux .dociricës po-
Sttivea'qa'&de certaias exposés d~tbéorME,jeve-
tas d~ne forme et d'une phraséologie toutes lo-
eales~~t qu'il faut se garder de prendre au pied de
!a tetH'e-.QaeIquM corMSpoBdauce~ paraissent he
pas lie, nir coui te d e ce« poilît,êqseritiel et ili*éc~)[1-~ 'j
P~s tenif cofmte de ce' point essentiel, et mëc
B
tes alMarMioëa formelles par lesquelles il Eé cesse
dejes~orrobofer. i
OQ Itt dans le même bu)!ëtlc, a:propos
de~ nëgociations CQmfnerciàJes engagées par
!a cour de Tienne
Depuiz !a 6n de la guerre, les ministres de l'em-
pereur François-Joseph travaillent éuergiquemeot
& améliorer la situatie& économique de l'Autrithe.
La pramesse de'là'réYisioQ des traités de commer-
ce en vigueur avec 16 ZoUverein et ) Italie a été.ia-
senie dans les actes signés à Prague et à Vienue,
et il a été stipulé foroeliemént que les ancienne. (
clauses n'avaient qu'une vatear provisoire.
Une en!enk conctua ares l'Angleterre, il va a
deux ans, a posé en priacipe qu'il ne pourrai!, être
preIeTcsur les produits britanniquéir des droits
dtpasMntS50/0 de letr~aleu! En8n;descnm-
missatreB n-aa~ns s'apprêtent rejoindre dans
qaelqacs jours l'ambassadeur de 1 empereur à
Vienne, où s~ ~eadtnieront tes ~négociations esta- i
mees Paris dans le coorant du u ois dernier, pour
Btt traité de commeree et de navigation. 1
y~HLLETGN BB LÀ ~E~F
M 30 KOYENBttE 1866
LE§ iMURS BE MSBASE
*pp'&«! de martelé ."J'
En M6-, deux jeeméstiite~, rétecant d'une
main~eursc&ëveku'es dénouées;.ven&ient d~in-
tepFc!m~e~!l'jntaneBjt.,ieiirtoiiette pour causer
pius aft'atse ~e~ saas iioute .plus .intimement.
Leurs peignoirs de~finebdtiste, serres à ta
t~iUer par une ceinture de même étofië~dessi-
Baient des:.forjnes sôupies et .virginaies~ eatiè-
rement; exemptes de ces additions iDdustrieUes
qu}, sous fe.' 'prétexter d'ajouter 'a: i eurs erâces.
ont toDgtemps transformé les femmps'enro-
toudèsaBimeès. L:
Ces deux jeunes (ities étaient cgaiement
grandes, brunes; jolies, gracieuses. atR-ctueu-
ses et spintuenes. H n'y avaitcependant aucune
ressembtance de détail entre e)'es. Autant
AUce,.i'a!née; â9j<'e de vmgt ans; était sentimen-
~Ie;s[utantLuci!e,p]us jeune de deux'ans, était
~e~' Autant h s yeux d'Aîice étaient voilés
demêUtnëolie; autant ceux 'dé Lucite étaient
brfttântS,' f Hminetjx/ rày onnants de ga!te.
Al~ce 'eut votônti.ers erossi te Cortège des
Desdémoce, des Beatrix, des Ôphélià, des C)a-
nsse, dos Jutie, des Marguerite, en un mût de
ces tendre~ persoBn~ications de l'amour rêveur.
taM!S~qtt~Lucne;eût parfaitement joué ie rôle
~.L'amour; spirituel, doucement agressif et
raIHeur, mA!é de déyo~ments et de sarcasmes,
dejsceptictsme et decocnancè absoiuè. Si la
première devait jÊtre !a joie d'un homme des-
tiné ['existence calme et régutière d'un sa-
vant,la'secocde appartenait ia mission d'iUu-
miper d& sës'foHes~spiratioBs la vie d'un poète,
d'un~ctiste, enSn d'un homme voué aux pëni-
Mes Jabeurs de l'imagination.
Atice et Luc~ie s'aimaient comme s'aiment
deux natures diSerentes qui se servent l'une à
Pautre de complément.
M' de Pradères, une.de ces femmes qui se
~érofMa peut être reproduit par !fs journaux
qnt~oat~B tMtte'a~ !a Soc:
n.
C'est aujourd'hui, 39, qu'est !cnd~L,'à.
Souihampton, avec la malle du Mex~b'
..paqaebot fa 6'e~ de la ligne des Indes-Oc-
cideniaies. Ce 'vapeur a quitté le port 'de
j Yera-CruzIe~ou.H novembre.
L'~uei'tM'?!K~'oHat a recu.la dépêche parti-
cu!ièrcëHiva:ï[p: °"'
5~ilmnptori.Le ctuuu~pnçay~:ost eu~bai-~ '1
~~t~mp/o?!. –.Le cansu~HtR~M ~st emben'-
qué à h rcucoRire dupaqueiMt !a ~Mfi<°;vfnam du
Mexique..
Si cette nouve!)e est exacte, ei!e tendrait
à prouver que !es informations du gouver-
nement français portent que l'empereur
Maximilien aurait pris passage .a bord de ce
bàtimen!.
Personne ne met en doute aujourd'hui
que ce prince n'ait quitté le Mexique: Sa
prochaine arrivée en Europe est annoncée
de toutes parts, et l'cnfalt dans:cette rési-
dence de Miramar, désormais frappée d'un
si grand deuii, tous les préparatifs pour le
recevair dans ies premiers jours de décem-
bre. On en est, cependant, encore réduit
aux conjectures sur les véntaMes circon-
stances dans lesquelles s'est, opéré ce dé-
part. L
Le récit du Fe?'aM, que nous avons ana-
lysé hier, n'est évidemment que la mise en
scène, pour un pub)ic crédule et avide d'a-
ventures, des dispositions qui ont précédé
le voyage de l'empereur à Ortzaba. Tout)e
récit est placé dans tes derniers jours du
mois d'octobre et it paraît que l'on sait~ de
source ofhc!e!te, que l'empereur était dans
sa capitale je ')' novembre courant. Les
dates qui ont été assignées à son embarque-
ment sont, du reste, démenties par un sim-
ple fait si l'empereur avait quitté le 33 oc-
) tobre fe territoire mexicain, H serait déj~ en
Europe depuis près de huit jours.
Les nouvelles apportées par le paquebot
la ~He mettront très probuMement En & ces
incertitudes.
La dépêche suivante de New-York ne fera
qu'ajouter une incertitude de plus toutes
celles de l'opinion sur ce point:
..New-York, 17 novembre, soir.
Des nouveiies de la Yera-Gruz, 4* novembre,.
annoncent que l'empereur Maximitien est parti pour
retourner à Mexico.
Oa assurait a ?\ew-York que ie. général
Sherman et M. CampbeU, en se rendant à
Vera-Cruz, s'arrêteraient a la Havane, où le
général Shcridan devait, probablement les ¡
rencontre! I
Parmi les d)'ncu!tes que rencontre la po-
litique de !a cour de Vienne, il faut compter
i'agitatioadu Tyrolméridiona!. Les députés
de cette partie du pays, qui se sont rendus
cette fois en assez grand nombre u Ins-
pruck, demandent une lieutenance spéciale
et une division de ia Diète pour les aHatres
du Sud. Cette proposition a ëtéécartéé'pâr
~S voix contre 3 ) .-La même majorité a en-
suite adopté d'urgence une motion faite par
le baron de GiovaneHi pour la formation
d'un comité appeté a discuter les moyens
les p'us propres au maintien « de Fumté et
des particuiarités, du pays )). SI la cour de
Vienne cherchait a satisfaire tous Jes vœux
de morcc]!e:nent qui se produisent sous pré-
texte d'tuuonomie, J'empire .d'Autriche ne
tarderait, pas a tomber en-poussière.
Les journaux de Vienne'publient ie projet
d'adresse de la basse Autriche.
Ce document ivest-qu'une protestation cner-
giquerncntformuiëe, sous des formes d'a:eurs
particulièrement respectueuses, contre la sus-
pension du droiL cofistitutiotinet ea Autriche.
Elle s'en prend à ce système et à ses promo-
teurs, dont plusieurs font encore partie du ça-
Muet, de tous les malheurs de J'empire. ,¡
Nous c~erons Je passage suivant, ~qui résume
font un doux esclavage de la maternité, les
avait nourries, éievées et instruites elle-même,
et. par suite se )es étast tellement identinées,
que ces trois êtres oSraient le spectac)ë rare,
même dans les famiMes, d'une aH'ecuon triple
et inaltérable. Lorsqu'tl étaU arrive'a M. de
Pradères;.mort depuis quelques années, de dé-
sofer 'sa femme par une de ses trahisons qui
renversent toutes tes bis du mariage', elie s'é-
tait réfugiée, blessée, dans !es bras de ses. en-
fants et avait joui avec eux du seui am'our qu'on
ne pouvait lui ravir. Aussi chez ëiie la mère
avait-eHeSnipartuer l'épouse.
Quand les nUes ont de sembfabies mères,
elles se trouvent un jour l'ûrnë pleine de ten-
dresses innnies; et prêtes pour toutes les joies
comme aussi pour toutes les déceptions de la
vie.
–Ainsi; dans quelques jours, tu seras ma-
dame Ozasne; disait gravemeui, Luciie à sa
sœur..
–A moins q~e Victor f.e refuse au dernier
moment de prononcer le OM< so'enne!, repondit
Aiice, bien convaincue qu'eHe hasardait une
supposition tout a fait i:npossib!e.
Coquette tu sais bien qu'ii n'aurai!: garde
de te faire. Où trouverait-ii d'ai'ieurs uaefem-
me. p!us aimabie, plus gentiite, pms~pih-
tuenejetquii'aimàtdavantage?
Chère Lucite, eommo tu me Ba~es.
–Ce n'est point une CaHerie, c'est le cri
sincère dc-mon admiration pour toi. Et puis tes
succès-né sont-its pas un peu les miens, et ne
dois-je.pas en être fierë par esprit de. famiue ?
Bonne LucUe f mais j'aurai bientôt aussi
sans doute l'occasion de m'enorguëuiirdetes
propres triomphes.
Oh quant à cela, chère sœur, iLn'v faut
pas songer. Kon, vois-tu,- je n'ai pas Ïe don
de me taire aimer.
–Que dis-tu )à?
–La triste v6mé. Mon Dieu, je sais bien
que je ne suis pas laide; mais jesuis trop gaie,
dit naïvement Lucde pour répondre à un geste
de sa sosur.
T) op gaie reprit Alice avec étonnement.
–Oui; je me suis déjà aperçue qu'on, niait
presque toujours la sensibi)itc des personnes
qui rient volontiers.
–Quelle folie!
C'est une foiie malheureusement très com-
mune, et je m'y résigne. Cependant j'ai, moi
auss!,commencé mon rêve d'or.
–Quo~ Lucite?. Ah! sournoise! Voyons,
comie-iemoi,('t si je puis t'aider a ieréaHsfr.
–Tu ne te moqueras pa~dccioi?
–T'es-tu jamais moquée de mon affection
poar Victor?
-3'Jcomplétement]'esprit gênera} de l'a-
or: C',
~~içuji progrès libérât sur le terrain de'ialcgis- i
latjon, de l'administration pt de ta just~u'a vivi-
fié, même pendant un moment, le siiènce de mort
delappriodedesùspension.
L'enteuiC avec in Hongrie, si ardemment dési-
'rée, le but'auque! [a ministère a offert en sacrifice
)e droit' consi.itutionMël'dcg pays de C8"cô[ede :la
Leithn, n'a pas été avancée d'un atome par ce
sttCFiSa~~pemMt taate une tnnee mais te (M~u-~
ragément et la dénuncc contre te gouvernement,
qui n'agissait pas, quoiqu'il eût devant lui uhevoie
parfaitement libre, ont pris un accroissement de
plus en plus funeste..
Les membres du ministcre eux-mômesse sont tel-
lement lie les mains par la politique de suspension
qùb ni de ce côté de la Leitba, ni de l'autre, ils n&
sont plus ea état de rentrer dans !a voie constitu-
tionnene..
Le projet d'adresse de la basse Autriche
prend ses conclusions de la façon la plus
nette
Piaise Vofrc3tajes!éderétab)ir FEtat consti-
tutionne) etdevouioir bien ordonner a cette fin,
après )à ctoture de la session de la Diète, la ëonvo-
catioa du Reichst'aih en vertu de la constitution.
En résumé, on demande le renvoi de plu-
sieurs des ministres actuels, comme le princi-
pal moyen de revenir fraschemeat au régime
constitutionnel, hors duquel il n'y a pas de sa-
tut pour l'Autriche..
Nous lisons dans I'0~!H:o?!e
En recommençant )es négociations avec le Saint-
Siège, il convient que le gouvernement italien pré-
cise bien les concessions qu'il est en mesure de
faire et ceïïes auxqueties it ne peut pas consentir.
H y a des questions désormais sans importance, et
des concessions qut pourraient être faites aujour-
d'hui sans nul risqse; mais il est d'autres ques-
tions qui. indifférentes en apparence, ont cepen-
dant -une importance cap.i!a)e. Les négociations de
l'année dernière ont permis de tes'étudier ainsi,
t'e~n~estpas pris au dépourvu.
'~e gouvernement, en reprenant les négociations,
témoigne de son désir d'arriver à un,arrangement,'
et tes sentiments Lbérauxvis-à-vis de l'Egtise dont
il.s'inspire devraient facititer nn felarrangëment.
De toute manière, le baron Ricasoli ne pourra
pas ~encourir le blâme, en cette occasion, d'a-
voir embrassé une politique de parti. C'est une po-
Htiquë vraiment natioaaie, parce qu'eHeestcohfor-
meauxintérêtsdèl'Haiie.
Rien de mieux. Mais que)!e est cette poHti-
que vraiment nationale embrassée par M. Riea-
soli ?,Que!les sont ces questions désormais sans
importance, ces concessions .possibles et ces
questions en apparence indifférentes tandis
:jue leur importance est capitale? Les journaux
écrits par les ministres ont, en Italie comme en
Autriche, le grand défaut de semer des .phrases
sans rien dire. ° j.
Les journaux de Berlin et ceux de l'Alterna-
~ne du Nord ne sont pas arrivés aujourd'hui.
-esecrëtairec'~JaradasHot.:
E. BAUER.
DEPECHES ËLE~RÏQUES
-ttF!~tte.
tienne, ËSnoYcmbre.
-U
Le représentant du gouYernement dit qu'itne
considère pas l'exposé de l'adresse comme parfai-
tement conforme anx faits.H déctare qu'il n'existe
pas descissioa au sein du cabinet. 11 ajoute que la
convocation du Reichsrath équivaudrait une rnp-
ture des Mgooiatiohs avec Ja Hongrie.
Vienuc,29 novembre.
Le 7oM!)a' (~e t'M?!.ne annocce que I~s bruits de
concentrations ds troupes en Gailioie sout complè-
tement faux. n n'existe d'aHleurs, ajoute ce joûr-
ca); aucune raison de prendre une pareiHé mesàré.
6*tBerlin, 28 novembre.
La Chambre des députes a accordé un miiiion de
thaiers pour etevertë trait' ment des fonciionnairës.
EHe a ensuite résohi par 156 voix contre 137, d'al-
louer, pour tes fonctionnaires subatteraes, ia som-
me'de S0,300 aialers, qui avait été déniandée en
sus pour les fonctionnairt-'s supérieurs.
;Le ministre du commerce a déclaré que la cons-\
Mes .railleries eussent é!~ bien maladroi-
tes, car Victor raS'oUe de toi.
–Allons, ma chère Luciie, fais-moi lacon-
Ëdence de ton rôve d'or, de tes plus chères 'es-
pérances, dit Alice d'une voix affectueuse.
–Tu Je veux. Eh bien, si j'aimais à ce
point ton Victor. ?
Luciie s'arrêta.
Alice était devenue en'royablement pâle.
Luci!e reprit
–Si je l'aimais à ce point de.Ie vouloir.
–Luciie, tais-toi;, nt Alice en repoussant.
doucement sa sœur qui s'était rapprochée'
d'elle.
–Oui, de le vouloir deux fois pour beau-
~rere s'écria Lucite en se jetant dans les bras
d'AMcp.
;–Méchante! tu m'as l'ait mal, répondit Alice'
en'l'embrassant.
'Quelle femme jalouse tu feras, ma pauvre
Alice Mais voila que tu reprends tes couleurs.
G~est ega!,ne ris jamais ainsi, jet'ëh'vôu-'
drais maigre moi. Mais laissons cela, il y a des
choses auxquelles je ne voudrais pas penser
trop longtemps. Puis e!!e ajouta en souridnt `
C'est donc Edouard que iu aimes ?
–Edouard Devi!)o, te frëre de Victor Ô-
zanne..
––Sonftèré de mcre, répéta distraitement
Alice, chez qui la plaisanterie de sa sœur avait
eveiMe~des idées pënibfes.
Et tu peux juger, par la rareté de ses vi-
sites, et i'on pourrait dire par l'oubli ou il
nous iaisso, que je suis moins heureuse nue
'toi.
Crains-tu donc qu'il ne revienne jamais?
Oh! j'espère que nous le rëverrons à ton
mariage, car il :ne~pburra 'guère se dispenser
d'y assister. Mais de là a ce qu'il m'aime, il y
a bien loin, répliqua Lucile d'un air d'incrédu-
lité.'
Il n'y a peut-être qu'un pas, dit Alice en
souriant de nouveau..
–Je n'osé l'espérer. D'ailleurs, je suis
comme certaine qu'il doit aimer une autre per-
sonne.
–Enfant! dans tous les'cas nous le saurons
bientôt je te le promets, ma pauvre Lucile.
Bien vrai?
Très vrai, car une fois mariée, j'obtien-
drai facilement de Victor.
–Chère sœur! f
Et Lucile, bondissant de joie, ~autaaucou
d'Alice.
En ce .moment parut la mëre des deux jeunes
nll~s.,
Etes-vous habitas, mes eafants ? dit
.M' de P.rader'«s-.
.imction du'cana) entre !a mer du Nord et !.t Balti-
que commencerai!. au:-sitôt qu'un cap):at de 30
n]itHort6dethat(irs serait réuni. naajou'ëq"e
~'Etat preadr<)it p(;ut-etre poùi' sou compte quet-
qhes minions de. thaiers et uu.ccrfaia nombre d'ac~-
tions, mais'gu'H ne d6n'!)e)'ait p'HsdegHruntio dc'Ia
somme cntiëi')* `
i'
!
Les iettres de Rome du 39 portent. que,)e 10 dé-
cembre au soir, les t'oupes françaises s'embarque-
ront à Civita-Vecohia pour rentrer en Franec.
Ua combat acharne avait €u lieu le 23 entre les
brigands et les gendarmes, zou:nes et cbasseur
ontiScaux. Les.brigaads avaient cto battus, subis-s
sant de fortes per'cs"
!îa!g!<;ue~
BruxeUes, 28 novembre, soir.
L'/M~esdùKee te~e a reçu une dépêche de
Vienne, annonçant .que l'ambassadeur de Hanovre
en Autriche avait présenté ses lettres de rappel..
Toutes les ambassades hanovriennes à l'étranger
doivent être égatement supprimées.
'Nttuta-tjQit.
New-York, 17 Novembre,
Deuxautrestenians ont été condamnes à être
.pendas, Iesj3 et i3 décembre, à Toronto. On
Ct-ottquéceMe sentence ne sera j)as exécutée, et
que les condamnés seront déteDus comme otages
d'une conduite paëiSque u!iérieure des fenians.
Sttxe
Dresde, 38 novembre.
LaOlambre des dépuiés a adopté, a l'unanimité,
le traité de paix conclu avec !a Prusse, en autori-
sant te gouvernement à en exécuter !es stipulations.
Et)e a accepté également la loi basée sur rartic!e i3
du traité, qui concerne l'expropriation de ta ligne
de Leipzig-Pegau-Zeitz. Les débats ont été très
a~bés.ef h).ganc&6 a-BËae&t attaqué IB gouver-
nement. .i c
Dresde, asnovembre.
Le ~CM7-a/ (~ ~)-M~ publie un rescrit ministé-
riel ordonnant de dresser immédiatemsnt les listes
électorales pour le Parlement de rA[[es)agne du
~Nord.
(-~ence.NaM~:fM
LA SOCIÉTÉ tMMOBiUÈRE
";E'f ?.
'~E~ A<3TIO~K'AJUE~M.'S
$ ·
La saine raison n'a pu amener l'union
des forces unancières; la puissance des évé-
nements, surmontant toutes les résistances,
Ya bientôt l'accompHr. TeHe se)'a,vraisem-
blablement, ia conséquence derniÈrc des
dMScuItés que la Soeiété imniohiiièrc a rën-
.contrées pour réaliser rcmprunt de 50 mil-
!ions qu'elle Youtaif coniractor: QueUe que
soit !a cause qui ait produit ce résultat, il
faudra, dans tous les cas; s'en féliciter dans
l'intérêt général, puisque, l'union faite, on
pourra espérer le retour des airait'cs par la
confiance.
Nous trouvons le germe des dispositions
que nous signalons dans Je tangage que
tiennent, actuellement les principaux ad-
mimstrateurs des Sociétés Immobilière et
Mobilière. Aux critiques dirigées contre la
Société immobilière, aux entraves qu'ils
rencontrent dans la réalisation de leurs pro-
s jets, ces administrateurs opposentjustement
l'importance des mtércts.qu'ils représentent.
A l'appui de leurs raisons, ils invoquent, et
Ils ont fait connaître jusque dans les plus
hautes régions du pouvoir, la liste des ac-
tionnaires de la Société Immobilière et Ils
démontrent ainsi que la chute de cette So-
ciété ne frapperait pas uniquement des
financiers ou de riches capitalistes, qu'eiie
atteindpait cruellement une quantité très
considérable de familles peu fortunées.
Assurément, c'est un excellent et judi-
deux argument que d'invoquer l'intérêt des
Oui, maman, répondirent les deux sœurs,
qui, tout en causant, venaient de terminer leur
'toilette. «
–-A ia bonne heure! Victor s'impatiente de
vous attendre'en ma. compagnie, et vous avoue-
rez.que ce n'est pas gracieux pour votre mère.
Nous courons l'en gronder, dit Alice en
entrainantsasœur.
Voyez les deux foHes s'écria M"~ de Pra-
dères.
~M"~ de Prad&res, a peine âgée de quarante
ans, était encore rcmarquab'emënt fraîchect
beMe, malgré quelques cheveux argentés qui se
muaient prématurément, sur ses tempes, a une
profusion de cheveux noirs..E[!e résumait ce
.beau type de _la grande bourgeoise d'autrefois,
cette gardienne des nobles traditions qui fai-
saient consister le bonheur dans le devoir ac-
~~P~- Son visage doux, régulier., plein de
.charme, avait retenu un un- de chasteté qui est
le~plus puissant attrait de !a femme; son es-
prit, sa voix, son regard, son sourire, son atti-
tude vous séduiesient au premier abord. On
dëYina!tquc dans cette nature choisie, te cœur
et!a raison gouvernaient tout le reste.
Quanta Victor Ozanne, le prétendu d'Aitce,
que ces demoiscHes étaient. aUées rejoindre,.
c'était un beau garçon de vingt-cinq ans; aux
cheveux châtains, °a la barbe Monde, fine et
frisée il était aussi naïf, aussi souriant qu'a .sa
sortie du collège. Protbndcmcnt honnête, il
n'avait jamais eu !e moindre goût pour ta vie
débra~Iéesichèrea !a nouveUe génération. Sa
jeunesse_ avait été entiM-ement vouée a l'étude,
et son amour pour Alice, ga première et son
unique aHectMn,aUait être consacrée par le
mariage. Surveillé pas à pas depuis son en-
fance par la propre sœur de sa mère, M~de
Pradères, Victor était devenu pour elle un vé-
ritable gendre d'élection.
Aussi avait-elle accueilli avec une grande
joie la première manifestation de sa tendresse
pour Alice. EUc y avait vu un gage assuré de
bonheur pour sa ntieainée, et el!e savait par
.expérience combien le bonheur en ménage est
rare et précieux. Cette digression, utiie a l'in-
teltigehce de notre récit, nous ramène tout
naturellement à nos prétendus. ,C,
Ah vous voila donc enfin, mes chères
cousines! s'était écrié Victor en vovant arriver
les deux sœurs et en s'élançant au devant d'el-
les avec fa charmante famiiiarité due à sa triple
qualité déparent, d'enfant de )a maison et de
prétendu agréé.
,–Oui, monsieur, répliqua Lucile, etma
;sœnr est si préoccupée de vous ptaire. qu'elle
seraifeacore a sa toilette'si je ne l'en avais ar-
Tdchée. ..?
actionnaires; et rien ne démontre mieux les
o funestes conséquences des rivalités ardentes
° qui régnent dans le monde nuancier et dont
.'a France onre, depuis long-temps; le triste
spectacle. Mais cet argument n'est pas le seul,
que les administrateurs du Crédit.mobIIier
aient le droit d'invoquer, et Us défendraient
encore mieux les intérêts qu'ils représentent
ec parlant au nom de {'intérêt général et en
confondant cet intérêt avec Ceux des action-
naires.
Le succès serait certain et les actionnai-
res do la Société ImmobIItère en recuellle-
raioni'Ies fruits, si les administrateurs; ne se
préoccupant exclusivement que du mandat
qu'ils exercent, dégageaient leur personna-
lité en faisant à la situation générale quel-
ques concessions.
I! n'est pas douteux'que s'ils consentaient
a être justes pour les autres, comme ils dé-
sirent qu'on le soit a leur égard, Ils seraient
amenés à modifier une attitude qui a sou-
vent compromis le sort d'autres sociétés, et
notamment de sociétés dont les actionnai-
.res'sontplus malheureux que ceux de la So-
ciété Immobilière..
Lorsqu'une campagne ardente était diri- =
'géecontre le directeur de la Caisse générale
des chemms de fer, s'ést-on préoccupé des
intérêts qui lui étaient conSés? Nul n'igno-
ràit cependant que les actionnaires de cette
Société appartenaient à une classe peu aisée
que la catastrophe qui a eu lieu devait plon-
ger et a plongée dans la plus afi'reuse dé-
tresse.
De quelle façon le monde nuancier a-t-il
accueilli jusqu'ici les efforts tentés pour ré-
parer ces désastres? Est-il nécessaire de
metire en relief les seatimen~s plus qu'in-
di~rentstémotgnës pour tant de malheurs
immérités?
Mais lorsqu'on fait appel a l'union, le `
passé doit être oublié, et si les dispositions
que l'on témoigne sont sincères, elles doi-
vent être accueillies et secondées. C'est donc
sans vouloir récriminer qne nous ne pouvons
nous .empêcher de faire remarquer que les
dtfncultés que rencontrent actuellement lés
administrateurs du Crédit mobilier sont
les/conséquences logiques de l'état de di-
vision des forces financières.
Quelles que soient les causes qui ont
enfanté l'état fâcheux des choses, il n'est
pas moins nécessaire d'y apporter un re-
mède. Il y a la un intérêt supérieur a toutes
les considérations personnelles par consé-
quent, l'union des forces financières est de-
'venue d'ordre public. II est nécessaire que
les hommes qui dominent dans ce milieu se
groupent pour on'rir leur concours et aider le ]
gouvernement dans ses tendasces en faveur
de la Société Immobilière. Ce n'est pas seu-
lement Tintérêt de cette Société, "ni de ses
administrateurs, c'est l'intérêt, public qui
veut,.qui exige cette Intervention.. `
Nul ne doit oublier, et les unaneiers
moins que tous autres, que la Compagnie
Immobilière et les diverses Sociétés de cré-
dit mobilier fondées sous fcs mêmes auspi-
ces, représentent ensemble un capital d'en- j ]
viron cinq cents miliions, on sait aussi que l
ces Sociétés, par l'enchevêtrement do leurs I
intérêts, sont probablement solidaires les 1
unes des autres. Voil~ l'importante consi- v
dération qu'il ne faut pas perdre de vue.
Si le capital représenté par ces diverses
Sociétés était gravement compromis ou s'il 1
avait disparu, le mal serait sans remède; (
mais il n'en est pas ainsi, fort heureuse- ])
ment le capital existe, et il n'éprouve t
qu'une dépréciation momentanée, résultant s
delà situation fâcheuse du marché et de c
l'état d'anarchie où est lé monde financier; ï
mais que l'union soit faite; la conGancc re- l
naîtra prômptemçnt.
Si l'on savait combien sont grandes les
richesses qu'enfantent la connance et le
crédit, on comprendrait combien sont légè- t
res les difëcultés que rencontre le Crédit d
Vraiment, ma chère Alice, c'est a un pa-
reil désir que j'ai dû de vous attendre si long-
temps?
Vous. en pourriez d outer, Victor ?
H n'en doute point, sois-en certaine; il
est bien trop fat pour cela.
Lucile Lucile petite sœur s'Écria Vic-
tor Ozanne.
Taisez-vous, petit frère, et dites-nous si
vous avez enfin trouvé un appartement pour
loger la charmante peti'c femme que vous allez
avoir.
–Je l'ai trouvé! comme disaitArchimède,et ét-
il faut convenir que ce n'est pas dommage a-
prës quinze jours de recherches.
–J'ai complètement oublié dans quelle rue,
ditM~dePradères.'
'–Dans la rue de la Paix; chcre tante; un
troisième de.3,000 francs, et qui se compose
de huit pièces, à savoir: un grand et un petit
sa)on,trois chambres a coucbsr, une salle a
manger, un cabinet.de travail, une cuisine et
plusieurs petits ceins~Ic tout si bien disposé,
si bien séparé, qu'on pourra s'y bouder a mer-
veille lés joursde grande querelle.
–Vous mûrissez donc le projet de tourmen-
ter ma pauvre sœur, que vous avez l'audace de j
faire une pareille remarque? dit Lucile.
–Alice le sait bien; et c'est une des condi-
tions de notre mariage, répondit en riant Victor
Ozanne.
'–Oh! j'y mettrai bon ordre, nt M'"°de
Pradëres en embrassant sa fille; mais il s'agit
d'autres choses pour le moment. Et d'abord,
je dois vous faire observer que vous avez-
loue un appartement trop cher, attendu qu'en
bonne administration on ne devrait mettre
que le dixième de ses revenus à son loyer, et, J
tout bien. considéré, vous n'aurez que vingt
miHë livres de rentes.
Bah !'nous-dépenserons un peu plus pour
la toilette d'Alice, et réquilibre se rétablira.
–Joli système de compensation.
C'est le mien.
Il est ingénieux. Autre chose maintenant, j
mon futur gendre, car il faut bien vous dire i
tout bas que nous vous avons préparé uhe foule
de surprises pendant votre absence.
–Voyons, chère belle-maman, j adore les
surprises, dit vivement Victor.
–A toi de commencer, Alice, dit M'~ de
Pradëres..
TenM, alors, beau querelleur, voici de;
quoi essuyer les larmes que je me propose de
vous faire verser à mon tour..
Un mouchoir brodé à mon nom! s'écria
Victor-
mobilier pour écouler les valeurs de son.
portefeuiHe Ces difficultés disparaîtra~
par l'union/eh même temps que la dé~Q(~
générale entretenue par les querell~
tes,tiscs qui divisent le inonde unq~ie~
Aussitôt que sera faite l'entente que~o~
entrevoyons, des qu'aura disparu'l'\n~
chie'&nancière, cette cause permanentes~
dëprpciation, bn-Yerra.renàÏtrc.l.a'~onuàncë
etreYenii' vers le marcM et'les-entrepri-
ses sérieuses les grands et. petits capita-
listes qui les ont alimentés pendant "si
longtemps.
E. tiAUER.
6'. Lejourna] la Zt6e.
(~é question, n'est nullement abandonnée~
elle ne serait qu'ajournée, et, en attendant
cette émission, la Caisse des traYaux pu-
blics de .Paris, ajoute ce journal, ferait
a. la Société Immobilière un prêt tem-
poraire qui lui permettrait de rembôur-
Scr les avances du Crédit mobilier. On
!sait. que ces avances s'élèyent, a ce jour,
a environ 30 à M millions. On sait en-
core que la Caisse des dépôts a fait,
dans les premiers mois de cette année, uue
autre avance d'environ 30 millions. EnSn,
les comptes-rendus de la Société Immobi-
lière ont fait connaître l'Importance des
prêts hypothécaires qui ont été consenUs. Il
résulte de l'ensemble de cette situation que
lès créanciers de la Société Immobilière ne
Useront plus représentés par des intérêts par-
ticuiiers.
Nous rendons justice aux enbrts que
l'on fait pour yenir en aide à la Société Im-.
mobilière, mais cette intervention gouver-
nementale aurait plus d'inconvénients que
d~'avahtages, si, en aidant les Sociétés Im-
'mobilière et Mobilière a vaincre les difacul-
tés du moment, eiïe aboutissait aentretemr,
dans les régions unancièrës l'antagonisme,
ou, autrement dit, les divisions qui y ré-
gnent et qui compromettent l'intérêt public.
L'expérience prononcera bientôt et mon-
trera si les dispositions à; la conciliation
que nous signalons au début de cet article
disparaîtront avec les difucuhés qur les
avaient inspirées.E. B.
ff~p~CQn~~t.Mpe 'E&a'SWnTîBBM
WM
Me!gt~Mc
Bruxetles,. le g7 novembre.
S. A. K. le comte de Flandre, frëfe du roi,
président de ta commission belge de l'Exposi-
tion universelle de.Paris~ a présidé-ces joUrs-
ci cette commission, et a prononcé une allocu-
tion dans laquelle it a exprimé -~e vœu quelles
industriels et les artistes belges fissent honneur
a leur pays dans ce grand concours internatio-
nal, et il a promis de l'aire tout ce qui dépendra
do lui « pour rehausser l'éclat que cette grande
a tête ne manquera pas de l'aire rejaillir sur la
') Belgique.') »
Le comte de Flandre, qui a recueilli de l'hé-
ritage de son père une quarantaine de millions,
a la charge de servir des pensions a un certain
nombre de vieux serviteurs, a loué déjà, ou se
propose de!ouer, toute une aile du Grand-Hôtel,
et de déployer un grand luxe à. Paris pendant
toute la durée de l'Exposition.
Ce prince aura trente ans au mois de mars
prochain.
C'est un grand 'e), bel homme qui tient p!us
de la famille de sa mère, la princesse Louise-
Marie d'Orléans, que du feu roi. II a plutôt le
type français qu'allemand. Général de fantai-
sie, et grand chasseur, on ne levoitenténue
et h la cour que quand il ne peut pas s'en dis-
penser Il est toujours par m onts et par vsux,
et passe pour étre'Ia terreur du gibier. Un peu
bibtiophile, il a; au demeurant, ~dës goûts sim-
ples et modestes; et il garde ses amis, ce qui
est rare à la-cour. G'est, en un mot, le type'du
bon prince, et on le dit très indifférent a la Eàt-'
térié. peut-être parce qu'il a l'oreille un pea
dure. Il ne fait pas, du reste, mystère de cette
Et brodé au point, d'armes, je vous prie de
lé remarquer j'y ai passé quinze grands jours.
–C'est admirable! merveilleux! et je veux
le parler a ta main en m'acheminant ver.s~ Fau-
te! pour impressionner toute l'assemblée, Ht
gaîment Victor.
~A mon tour:
Tournez-\ousdepar ici,-
Monsieur Victor, mon bel ami,
reprit Luciie en paraphrasant les deux vers de
Suzanne a Chérubin
–C'est fait, chère petite sœur.
–Regardez maintenant.
'–Une cravate brodée! et, une magnifique
paire de pantouues en velours cramoisi, re-
haussé d'or. 'j:
Et d'or pur, mo!i futur beau-frëre, je vous
engage a le remarquer aussi.
–Je le remarque donc. Oh mais c'est un
cadeau princier .vous me comblez véritable-
ment.
Ce n'est pas 'tout. mais devinez un peu
ce que je vous réserve, repdtia mère des deux
jeunesfilies.
Au fait qu'est-ce que vaus pourriez me
donner encore-, chère tante bu plutôt chère ma-:
man? ~j;j.
–.Devinez.
–Je gage que c'est une beHeboLte.remptie'
decigares.
Taisez-vous, je hais les fumeurs, et puis
je ne veux pas vous faire un cadeau pour que
vous le réduisiez en cendres. i
A!ors, c'est une tabatière.
–Ah! l'horr&ur! Vous ne trouvez rien de
mieux?
–Eh bien! c'est dix kilos ,de chocolat prali-
né, reprit Victor en riant. ~-=
–Le vilain gourmand! s'écria Luciie..
–Dites alors, car je sens que~e tournerais
infailliblement dans le même cercle.,
Puisqu'il en. est ainsi, regardez un mo-
ment par la fenêtre; que j'installe mon cadeau.
Volontiers.
Ne bougez plus avant que je le permette,
ou je le reprends aussitôt.
Je n'aurai garde alors de vous désobéir,
chère tante.
M'"°dePradères ouvrit une armoire et en
sortit une peinture richement encadrée, la pla-
ça sur la table, l'exposa ensm'.eeiiun jourcon-
~enablë~Ët'jdjtt
reri_able,Qtrlit `
-–Victor, retournez-vô'is fout d'une pièce.'
~G.EoM~ fAHt.
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