Titre : La Presse
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1866-11-15
Contributeur : Girardin, Émile de (1806-1881). Directeur de publication
Contributeur : Laguerre, Georges (1858-1912). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 15 novembre 1866 15 novembre 1866
Description : 1866/11/15. 1866/11/15.
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/12/2007
Jeu~ no~n~re
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~'si~A-n.tie'ë
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Jeudi ~B novembre M@
.3MOiS(!'ansdjcpr!{Beatiie!.iS!M) iS~'ëO
6NMONCES. S. PL. DE La SOUME.iET RUE C06-HEMM
MM.. les abenh~s dont rabcïirtsment expire
le ta ~pyeE~bre,; ~nt pn6s dp le renouveler
de suite, e~t&aeveutMit pas éprouver de
retard dans la réception du joùnial. `
Toir,Mà 3~.page, là liste desPnmes of-
fertës nosabônqés.
L~ ~&bû!~s ~o~eaus Mccvt~nt <;e qui
a paru de 1& ~a~~BBSE DES &UES {~a~s
PAMS, 14 NOVEMBRE 1868
tjBroyaume de Hanovre vient de publier une
brochure au sujet des négociations qui ont
été tentées à Berlin par le roi Georges.pour
pré vernr l'annexion.
yoi.d'apt'ès I'.E'M?'o~e de Francfort, une
rapide analyse de ce récit:
Jusqu'au. 11 Mût, le -roi Georges avait évidem-
ment vécu dans [a conviction que son royal cousin ii
&'o§éMit pas annexer lé Hanovre.
Oe j«u<-là M. le comte Munster lui ouvrit les
yeux sur les .intentions de ta Prusse, et le roi en-
Toya aussitôt M. de Hodenbergà Berlin, pour y né-
gocier cette question. Celui-ci fut immédiatement
t'ecuparN.de'Bi:aiark. 1
Le premier ministre de Prusse déclara des l'a-
bord que -l'annexion était résolue sans retour et
que te gouvernement prussien ne pouvait pas trai-
ter avec lerof Georges. II ajouta que la position
géographique et l'attitude hfstiie contre )à Prusse,
gardée en tout temps parte Hanovre, rendaient~m-
possible le maintien de l'indépendance de ce royau-
me. Il 6e noua ensuite entre tes deux ministres un
assez long entretien que M. de Hodénberg raconte
en détail dac8 rôpascule.
Tj'extralt suivant de cet entretien démon-
tre avec queUc hardiesse de franchise M. de
Bismark, assuré désormais de: la victoire
de la'Prusse en Allemagne, afErmaIt les
vues et lesambitio'as de son gouvernement.
Nos lecteurs trouveront, croyque intérêt a un récit dans lequel se révèle t
d'une manière saisissante le caractère per- (
sonnel du premier ministre du roi Guit-
ïaumë: 9
M. DE HonEXBEns L'attitude du Hanovre n'a ja- 1
mais été hostile à la Prusse. Le pays n'a défende '1
.Mnidépendancequ~eu égard à ses intérêts maté-
riels ce n'est pas le gouvernement qui a provoqué
!a guerre, et en présence de l'esprit qui rëgoait
dans la pfus grande partie de la population, légoH-
~ernëments'est même trouve obligé d'entrer en
eampagaë sans avoir fait les préparatifs néces-
saires.
M. DE BtSMARK, interrompant Des préparatifs ne
vous auraient servi de rien nous en aurions été
quittes pour nous bâter davantage. .<,
M. DE HODËNBERG Le Hanovre ne s'est mêlé dans
Mccne' aSaire contre la Prusse, ni contre l'Autri-
che. Avant quêta guerre éc)atat,ita respecté sain-
tement ;les lois de ià Confédération il l'a toujours
loyalement montré par i'ac~ompfissement de ses
devoirs, et il aur nouveau traite d altiance avec )a Prusse qu'il a exé-
cutn ta ~r ancienne dttaConiedéra'ion.
t!. DB BtswABK La-Cunstitution fédérale était un
chiSon de papier, dont. tes princes allemands se
servaiectpour'ravaiHër contre les~t~e~cF~d~ ta
Presse, et.pqur.nonef .des intrigues. Le Hanovre
s'est toujours .mpBtré faible et Vcici))à')t, jusque
dans le~.dfrniers pourparlers, jusque dans ses der-
BiëresBMSuresmtlijtatBes..
~DE-noDiaaNairM atlemandes ~t les sentiments d'opposition
de ta population ba.nOYrieoneyqui ont causé ces os-
ciHatiQn%Mais:-il n'en :ressoft point pour vous te
droit d'sKMMttr le, Hanovre, ni de lui reprocher
d'avoir trahi ses devoirs, ce qu'i! n'a tamais fait.
t). DZ B!SMAM~ II s'agissait dans la dernière lutte
des intérêts les plus sacrés de la Prusse, La Prusse
MrecoBcaitaucua droit, quand il y va de son
existence
Mt DE~BODENBZRG: Vons foulez aux pieds tous les
principes conserrateurs, et vous ravissez au parti
conservateur toutes ses armes contre la démocra-
tie et la réTolution.
M. DE Bts'~RC La Prusse fait alliance avec la
révolution et avec quieonque lui prête assistance,
dënqua son existence est en jeu. assistance,
M.MHuDBNBEM Le roi .Georges serait prêt,
pour ssuver sa dynastif, à abdiquer. Nais la Prusse
se lui a proposé rien de semblable.
~bB~sMA!rien. (M 'n'est qu'à Nikolsbourg qu'on aurait pn
peut-être empêcher l'annexion. (On sait qu'à Ni-
kolsbourg, le ro~ Guillaume, comme le comte de
Bismark, ont repoÙMé,tou$ pourparlers écrits avec
!e roi de Hanbvre.)'Du reste, tous lea rois de Hano-
vre auraient gece notre aetioB. Ce qui se passe
FEUILLETON DE LA F~~E
? .M ~S KOTEMMtE 4S66.
LA ~HÀMTÈU~É DES RUES
-xir'
& Lorsque nous arrivâmes h Paris, ma com-
pagne .et moi, nous ne possédions aucune res-
source. Je venais, à peine âgée de quatorze ans,
de faire cinq cents lieues a pied, sans autre se-
cours que ceux que pouvaient nous procurer
mes chansons et mon chétif instrument.
» Pendant deux jours nous errâmes dans un
des faubourgs, n'ayant nul abri pour nous re-
cevoir, et ne sachant de que! côté porter nos
pas; mais Paris était au lendemain d~une de
ces révolutions qui ont. le triste privilège d'at-
tirer dans son sein tous Jes déclassés, tout ce
qui vit au jour le jour les mendiants, les char-
latans, toute cette bohème grande e) petite qui
vit d'espoifjet des miettes du grand iestin pa-
risien. En avançant un peu vers le centre de
la viUe, cousr rencontrâmes quelques Piémcn-
taisquenoùs avions déjà ~yus à Lyon, wiseaui
voyageurs qui, comme nous, s'étaient abattus,,
l'estomac vidé et le cœur plein d'espérance,
versTa cité brûlante, le rêve du monde civi-
lisé! l
Cette rencontre imprévue nous rendit le plus
grand service, car ni moi ni ma compagne ne
comprenions un seul mot de français, et notre
dénûment était extrême grâce à ces gens~ nous
trouvâmes un gtte vers Monceau, dans un
quartier qui se nomme, je crois, la Petite-Po-
logne .;iquelg!te, grand Dieu mais enSn cela
valait mieux que la place publique sur laquelie
Mus errions depuis deux jours.
))La France est ma patrie d'adoption,celiequi
a toutes mes aSections, tout mon amour; parce
~°~
~ra de téttrè~,
maintenant en Saxe se serait vrâiséE~MaN~nent
passé, aussi en Hahpvt'e. ~Aussr,6hè~chp0s-nous
pouria Saxeun'moyen de faire à..ta~ynastie ré-
gcmte une position fausse et essentienement tem-
.poraire. L'annexion nous a fourni, pour ie Itano-
vro, te seulmoyen d'apfanit' .de sembtables difit-
cuttés.
M. oE nonENCEXR Le Hanovre est prêt à faire au
profit de l'Etat prussien des sacrifices, mais il re-
pousM t'annexioB. Lessentimeats de ta pcpuiation
hano~riennMett.a fidétité a !a maison Myaje en
son! garants. Sa résistance désespérée rappeiters à
la Prussece.qu'eiiea su taire, pendantles dix pre-
mières apnées de ce siècle, contre )a France.
.M. j)R m~s~K Je ne njëfùnnais nu!tement cette
difficulté. Nous ayons prévu la résisiance de la po-
putation, et nous regrettons que cette résistance
suit inévitabte; fuais tout ce)a tinira avec la géné-
ration présente.
Ce qu'il est arriva du Hanovre, tout le
monde le sait; mais il peut être utile de con-
stater comment M. de Bismark apprécie lui-
même la situation faite, par les conditions
de la paix, a là royauté saxonne. «Nous CHEU-
GHONS~ n!(K/ende fau'e a la dynastie régnan-
te MMf pOS!(!OM/aU5Se e< 6SSeH?'dtrquoique chose de plus révoltant que les
triomphes de la mauvaise foi, c'est, que !'on'
ose s'en app!audir tout haut et avec une
semblable complaisance..
Le roi Léopold II a ouvert hier la session
des Chambres belges. Notre correspondant,,
dont on lira p!us loin ta lettre, nous adresse
le texte du discours royaL
Ce document, qui est animé, surles ques-
tions de !a ppiitique Intérieure, d'un yénta-
Me sentiment libéral, ne fait aucune allu-
sion aux divers incidents qui ont préoccupé
l'opinion publique en Belgique pendant ces
dernières semaines, et en particulier aux
projets de réformes militaires mis à Tor-
dre du jour par deux brochures fort remar-
quées. L'une d'elles est, ainsi que nos lec-
teurs le savent, l'oeuvre du lieutenant-colo-
nel Bnalmont, ancien chef du cabinet du
ministre de la guerre; l'autre est attribuée
a~mofncierd'ordonnancedùroi. >
L'une et l'autre de-ces publications répon-
daient, disait-on, à la pensée personneUe
du souverain; et nous devons signaler, au
sujet de la seconde, les détails que .nous
donne aujourd'hui notre correspondant.
Le roi, s'inspirant d'un sentiment de sa-
gesse plus élevé que' les mobiles auxquels
cèdent les officiers de son entourage, a-t-il
jugé qu'il ne convenait pas à la situation
politique d'une puissance neutre d'agiter ces
problèmes de l'armement national qui sont
aujourd'hui partout étudiés et discutés en
Europe?
S'i) en est ainsi, et que le gouvernement
belge ne provoque pas au sein du Parle-
ment ces longues et orageuses discussions
qu'ont déjà soulevées les dépenses faites par
les fortifications d'Anvers, nos .voisins de-
vron.t applaudir a ia sagesse du nouveau
règne.
Personne ne peut se faire illusion sur la
gravité des circonstances que l'Europe tra-
verse depuis six mois. La vraie politique,
pour ceux qui sont en dehors du danger,
n'est pas .de braver le péril par de stériles
déclamations, mais de s'en tenir a l'écart
avee prudence et dignité.
Le secrétaire de la rédaction
BAtTEtL
OËPESBES ELECTRIQUES
Presse
Berlin, 13 novembre, soir.
Lanettement que le voyage du prince royal n'a aucun
bnt diptomatiq:)e, et que la pensée d'une alliance
pour des évéaemems éventuels est éloignée de la
palitiqueprussieBBe.
.:
Venise, d4 novembre matin..
Le roi Victor-Emmanuel quittera aujourd'hui oo-
tre vilie pour aller visiter les autres villes de la
VénLëtie.
Florence, 14novembre.
La Na;on6 dit que le Parlement italien sera con-
voque pour le 11 décembre.
qu'elle est la tienne et que je ne puis, vivre
maintenant que la où tu vis; mais son ciel
n'est pas le ctel de l'Italie, celui de Naples sur-
tout Ses nuits sont froides et Sombres, et le
seuil de la riche maison ne s'ouvre pas tou-
jours aux plaintes de l'exilé!
-aLe soir même de notre installation, dans ce
gîtede la misère, dans ce refuge de toutes le3
pauvretés du globe, je surpris ma compagne en
conversation avec t'un des Piémontais qui
nous avaient servi de guides;
B Prenez-y garde! disaX ce dernier, Paris
est une bonne vitfe, peur nous autres, en ce
mement surtout, mais la petite est gentille et
vous échappera Ne laissezpas un Français ap-
procher d'eUe; cesgens-là ont le talent d'en-
sorceler les filles de notre pays; et, si l'oiseau
s'envoie, adieu les gros sous..
» Le reste de la conversation, continuée a
voix basse, m'échappa complètement. Ces mots,
tout en frappant mon oreitie, n~avaient pas un
seps bien ciair pnur moi, et je n'y fis nulle at-
tention. Cependant, nature indomptée et sau-
vage, habituée, en Italie, à prendre )e sentier,
la rue, la promenade qui me plaisait, je ne fus
pas peu surprise, le lendemain, lorsque, gui-
dée par mes compatriotes d'occasion sur le
grand boulevard, je me vis suivie par ma com-
pagne, dont le regard semblait guetter jusque
mes paroles.
t Jénesais, monbien-aimé yàlentin,quel
sang coule dans mes veines mais ce que je
n'ignore pas, c'est que la nature m'a douée d'u-
ne susceptibUité très ombrageuse. Elevée dans
les grandeurs, j'eusse été bien certainement
d'une fierté et d'une, indépendance de souve-
raine Cette dénance et cetespionn'.tgeMessë-
rent si vivement mesinstinctsies p!us intimes,
que, matgré moi, la haine,–le plus odieux des
sentiments, pénétra dans mon cœur ets'y fit
une large place. 9
En entendant ces paroles de Martba, je me
rappelai mes défaillances de la veille, mes
soupçons involontaires et la démarché que j'a-
vais été sur le point d'accomplir auprès du
comte de C. mon visage pâlit et je courbai
)atête.
Qu'as-tu, cher? me dit Martba de sa voix
la plus douce et la plus harmonieuse.
Le mSmëjou!'n~!aiQn6ncei;une)np}oye dû mi-
nistère des BnanCes du gouvernement poutiSca!
s'est reEdua.Parischargé d'anc mission rdaiiveau
rëgtement de la dette pontifica'e.
Am~fiqaté
Saint-TTjdfttas~Bovembre.
~oie delà Havane et du cabieattantiqao.)
Le paquebot /H~e)'s3 toctpbre,Yenant du Mexique, répare son~s'ôn
.dp Mbotd, ct-pftpttra'tè' 4 HBtembre pourSa~nC-
~zaire.<~t.
.B'aMeE9ar!<
Copenhague, 13 novembre.
Un articte officieux du ~e!n~-e TMc~e, reh-
tivement à rintroduotion dans t'armée du fusit se
chargeant par ta estasse, dit que ta réalisation de
ce projet exigera une dépense de i,3SO,000 rixda-
lérs (7,480,600 francs).~ ·
Eepagme.
Madrid, 13 novembre.
Un décret royal accorde aux sôus-ofGciers d'ar-
titterie et da géBie le droit d'obtenir des grades su-
périeurs. Us pourront désormais deYenir officiers
dans l'mfanterie ou ia cavalerie.
(.4~e?tMRaMs-.BM~'e!)
(Voir plus !oin ~es derniëres dépêches.)
CHROM9UEiPQLm~E
On écrit de Vienne, aux journaux anglais,
que le comte Belcredi et le baron de Beust
seraient tombés d'accord pour réunir tous
les membres des Diètes provinciales dans
une seule assemblée délibérative, qui rem-
placerait le Réichsrath.
D'âpres la même information, on croit
généralement qu'une nouvelle crise mihisté-
nelle aura bientôt lieu en Autriche, et que
M. de Beust sera nommé président du con-
seil.'
Les travaux de ta Chambre des députés de
Berlin ont recommencé le 12! novembre. Cette
première séance a été exclusivement consacrée
à t'exposé du budget de 1867, présenté par M.
Von der Heydt, ministre des nnances. r
Tous- les comptes sont clos et .payes jusqu'en
186S. Quant à ceux de l'année courante, il n'est pas
encore.possible de se rendre compte des recsttes.
Certaines recettes ont éprouvé une .diminution par
suite de ta guerre, cependant on peut avoir la cer-
titude qu'elfes couvriront les dépenses. Les dépen-
ses de la guerre aussi se trouvent couvertes actuel-
lement, et le gouvernement n'a pas encore cru né-
cessaire de faire usage de l'autorisation qui lui a été
accordée de faire un emprunt. S7,259,000 thalers
ont cependant pu être réintégrés au Trésor de.l'E-
tat il a été possible aussi de suspendre, dans lé
courant de septembre, la venté des effets destinés
à couvrir tes fais de guerre. ~-1 1
Lé budget de 1867 ne contient pas d'augmenta-
tion pour le service de la dette' publique: il n'éta-
blit pas de nouveaux impôts et supprime, au con-
traire, la taxe additionnelle des frais dc.justice, et
réduit la taxé dés lettres à partir du l~r juiilet.
Malgré cela, l'évaluation des recettes présente une
augmentat'on considérable. En eS'ët, elles sonté-
valuees en tout à d68,804,000 th.; en en déduisant
4,606 000 th .de recettes extraordinaires (contribu-
tions de guerre anëctées à la marine), les recettes
seront de 164,~84,0~0 th., c'est dire qu'eilespré-
sentent un excédant de 7,310,000 tb.et de 3,71.5,000
th. net sur celles du budget de 1866.
A cet excédant s'ajoute UB excédant des recettes
de 1866, restant après ta somme fixée par la loi
d'indemnité, de maniëre-qu'oa pourra disposée
d'unesonMne de phis de ?. millions de tlîatërs. Sur
cette somme, 2,7()0;OQO thalers sont destinés a l'a-
mélioration des traitements des employés et de la
solde de l'armée, et le reste à des dépenses pro-
ductives pour la plupart. La solde des sous-ofEciers
et soldats sera augmentée de 6 pfennigs (environ 7
centimes) par jour. Le ministre ne donne aucune
explication sur le budget des dépenses.
On écrit de Francfort, It novembre, à la
Ca3C
La protestation de 3,000 habitants de Francfort
contre l'incorporation de cette vi)le à )a-Prusse qui
fut envoyée, il y a quelques semaines à Berlin, de-
vait être remisa au roi par le représentant des
Etats-Unis d'Amérique. Par des ,motifs que nous
ignorons, cette remise ne put avoir lieu et on la fit
parvenir alors au roi dans une lettre de cinq ci-
toyens de Francfort. Ces derniers viennent d'être
appelés devant la police, et on leur a fait savoir
que d'après sa forme et sa teneur, leur pétition.
n'était pas de nature à recevoir une réponse. Il
n'y a toujours rien de décidé sur tes six millions
de contribution de guerre que la ville à. été forcée
de payer et on n'a plus grand espoir qu'elle soit
Un remords lui répondis-je, trop franc
pour dissimuler, le remords d'une pensée qui
n'a d'excusé que dans ma terreur de te perdre
de nouveau, et que l'amour le plus absolu peut
seul expliquer.
Tu es mon âme et ma vie, me dit Marina,
et de toi je puis tout sounrir, sauf la perte de
ton cœur. Ne suis-je pas ta chose, ton, bien?
Depuis quand donc l'esclave; l'esclave heureu-
se, ajouta-t-elle en souriant, pse-t-elle juger
son seigneur et maître? ,j
Tu es un ange! lui répondis-je en baisant
les tresses de ses cheveux, et moi, je ne suis
qu'un homme Mais un homme fou d'amour,
ivre de toi et qui, déjà résolu à mourir, s'il ne
t'avait retrouvée, mourrait à l'instant même, si
tu cessais de l'aimer.
Cesser de l'aimer moi s'écria Mar-
tha avec une inuexion de douleur dans la voix,
comme si le doute même eût été une blessure e
que je lui eusse faite.–Mais pendant douze
années, j'ai vécu de ton seul souvenir/et pres-
que sans espoir de te revoir jamais, je t'ai ai-
mé comme si tu eusses été présent à mes yeux
Aujourd'hui, ta main mefrapperaitd'un poignard
homicide que mon dernier r&te serait encore
une expression d'amour pour toi! 1
Ne me parle pas ainsi, lui dis-ja éper-
du, tu augmentes mes remords; et ton par-
don môme ne me sufSrait plus
J'avais posé mon front brûlant sur ses mains
et en le relevant je vis que Martha ne por-
tait aux doigts d'autre bijou que !a bague
dont je lui avais fait cadeau te jour de. mon dé-
part l'anneau nuptial n'existait même pas à
la main-gauche. Sonregard suivait le mien;
elle devina sans doute ma silencieuse interroga-
tion.Sa beUe figure s'empourpra de cet incarnat
de )a pudeur qui rend la femme si belle et si dé-
sirable, et, ne me laissant pas le temps d'ex-
primer ce que j'éprouvais, elte reprit sa narra-
tion.
XXIII
((La haine, ou, pour être plus vraie, le mé-
pris que je conçus pour ma compagne, ne
m'empêcha pas de subir son inuuence et sa do-
mination, qui devinrent chaque jour plus exi-
geantes non-seulement elle me suivait lorsque
employée à des constructions publiques proQtabies
a la vitfe. CeUe-ci réclame, en .outre, une avance
de un.!tuuion .de florins qu'eue a faite à la Diète
germanique. On espère que la commission de li-
quidation reconnaîtra cette créance.
1" v:
Le roi de Saxe apris la résolution de suppri-
mer sa légation à Londres et de conSer les af-
faires de ses nationaux dans cette c~pi~e a
~'ambassade de Prusse.
Queisqu'atent.été les motifs du roi Jean pour
o~ejr%Mte'Tédactplomatique, on peut, sans ajouter absolument
foi au langage de la Gs~fMc ~e ~.4~g?Ka~ne
A~o?' admirer avec quelle adresse ingénieuse
ce journat présente le mobile de la conduite du
roi de Saxe
Parmi tes signes qui prouvent que le gouverne-
ment saxon, a la volonté sérieuse"Qe conso)ider ses
rapports fédéraux avec la Prusse et de favoriser la
formation de là Confédération germanique, figure,
sans contredit, la résolution de remettre aux mains
de l'ambassadeur de Prusse a Londres, ~es affaires
de la Iegationde.SaxeencetteviHe.Nous appre-
nons que le ministre de Saxe à Londres a déjà reçu
les ordres nécessaires. C'est cette initiative du gou-
vernement saxon qui a déterminé le gouvernement
anglais à cesser,-de son côté aussi, de se faire re-
présenter directement à la cour de Dresde.
«Le seigneur Jupiter sait dorer !a piiute a
Nous lisons dans le WaM~'cr
Une députàtion des habitants de la ville de Sze-
~gedin a remis aujourd'hui à François Deak un al-
bum d'honneur portant près de sept miile signa-
tures. Deak a répondu a l'orateur de la dépatation
«'J'accepte avec émotion la marque de sympathie
que je reçois des braves habitants de la ville libre
de5zegedin;je l'accepte comme preuve qu'Us re-
connaissent mabonne volonté et mes eHbrts. et en
exprimant le regret que cette bonnë~volonté n'ait
pas encoreporié les fruits que nous sommes en
droit d'attendre.
< Nous approchons de graves discussions; mais
soyez convaincus, messieurs, que je reste invaria-
blement dans lavoieoù je suis entré et que ce n'est
pas de nous seuls que dépend le saccës de nos ef-
forts. Notre devoir est de ne pas renoncer à l'espé-
rance et de travailler sans relâche au bien de la
patrie;~) »
OnIitdansIertMes.'
Des nouvelles arrivées de Rome a Florence an-
noncent qu'il a été décidé, dans un consistoire se-
cret, que si le pape était forcé de quitter Roine, il
chercherait asile à Malte. Les autorités ecclésiasti-
ques de l'ile ont déjà reçu une notification officietie
ace sujet.;
Le JoM)'Ha~ de Rome publie la lettre suivante
qui lui est adressée par M. Gladstone
Anrédacteurdu7o!/rHs!
Trps-respectahie monsieur, le Carrière PMHano
a!publié un soi-disant compte-rendu de i'entretien
que Sa Sainteté a daigné m'accorder te 22 du mois
dernier. Je regrette innuiment que la bouté et la
condescendance extraordinaire de Sa Sainteté, qui
l'ont déterminée à accorder ta faveur d'une au-
dience a nnepersbnne si peu digne de cette faveur,
ait été l'occasion d'un tt-1 compte-rendu.
;Le rédacteur de la feuille en question doit, sans
nul douie, avoir été induit en erreur. A peine :)i-
je eu lu le compte-rendu, que j'ai envoyé à'des amis
à ~Florence et à Londres le désaveu le plos com-
plet. Instruit, il y a peu d'heures, qu'il est aussi
parvenu à Rome, j'ai pris la liberté de vous adres-
ser ces lignes, dans te butd'~ssurerquiconque aura
pu l'avoir lu, que ce compte-rendu est complète-
ment sans base d'aucune sorte.
Croyez-moi, etc. w.GLAMTOKE.
Le 9 novembre ~S66..
C'est, un parti pris de la part, de certains
journaux en Italie de présenter comme l'œuvr~
de ce .qu'ils .appellent le parti,réactionnaire,
toute démonstration faite, tout tumulte soulevé
au nom de la république. Nous les avons vus
soutenir que les désordres de Sicile partaient
des couvents et des salons rétrogrades. L'en-
quête où plutôt les enquêtes auxquelles on s'est
livre ont démenti cette supposition. Aujour-
d'hui le parti rouge recommence à s'agiter en
mettant en avant la question romaine, et c'est
au parti réactionnaire que s'en prend la jPro-
MmcM de Turin, qui se lait écrire de Florence,
le 11 novembre:.
II a ët~afnché une proclamation à l'ëmigration
romaine qui la convoquait à une réunion pour le 15
novembre. Le but decette réunion est d'arrêter la
marche à suivre dans les prochains événements. On
voyait au bas de cette proclamation les sienafures
de SafS, Romain, et de Benedf-tto Cairoii, Lombard.
Le gouvernemeent est parfaitement au courant de
toutes les menées du parti que l'on a l'habitude de
qualifier de rouge, et qui n'est autre que le parti
réactionnaire.
.E. VIERNN.
je sortais, mais encore, rendue avide par mes
gains inespérés, elle me contraignait,, par d'af-
freuses menaces, a solliciter, quand même, la
générosité de tous les passants. Vis-a-vis de
nos compatriotes et de notre hôte, elle se disait
mon aïeule, et conquérait ainsi une apparence
de droit dont ii m'eût été difficile, plus tard,
de contester la légalité, si j'en eusse eu la fan-
taisie.
'~C'était là la situation de ta pauvre amie,
mon cher bien-aimé, lorsque je te vis pour la
première fois. Pour bien comprendre cette sou-
mission à l'étrange tyrannie qui pesait sur moi,
il faut savoir que j'avais concentré toute-ma
vie dans des aspirations dont je ne me rendais
pas encore bien compte, mais qui, cependant,
me faisaient entrevoir une autre existence, un
monde différent de celui dans lequel je .vivais
forcément. Dieu m'envoyait-il comme consola-
tion du passé la prescience de l'avenir qui
s'approchait de moi h grands pas ? ou bien é-
prouvais-je, à ceLte époque où l'enfant faisait
place à !a jeune (ilie, un de ces vagues éclairs
de souvenirs qui rappelaient à ma pensée les
premières années de ma vie? Quoi qu'il en
fût, cet idéal absorbait mon coeur et mon es-
prit, et me laissait indifférente pour les gens et
les choses qui m'entouraient.
)) Le mot, qui subissait les injures, les mauvais
traitements, la tyrannique obsession de ma
compagne~ était un être passif et indifférent,
un misérable instrument n'exprimant que ce
qu'on lui faisait exprimer; une chose inerte~
foulant le pavé comme le boeuf trace le sition
sous l'aiguillon du ma!tre mais le mo: qui pen-
sait et qui espérait était fier et indompté, et
s'endormait chaque soir'dans la pourpre et l'or
des chimères
))Amesure que lavie pénétrait en moi et que
lerayon de mon intetUgence.s'agrandissait, la
conscience de mon isolement et de mon épou-
vantable situation, devenait plus douloureuse
et plus terrible mais, par la même raison aus-
si, mon rêve prenait, chaque jour, dans ma
pensée, une forme plus saisissante etrplus nette
je voulais la liberté, le bonheur,.une famille!
» Lorsque tu m'apparus, unsoir, à la porte de
ce café, j'avais cejoTjr-Ià versé bien des lar-
mes après avoir entrevu le but de mes espé-
rances, je me voyais sans aucun moyen de les
j LA DEFENSE NATt~'ÂLR"
Dernierarticlo.
Nous avons dit de quelle force !a France
avait besoin, sous quelle nouvelle formule
proportionnelle cette force devait être re-
partie. Comparons mninienant et addition-
nons.
RESUME DES HfFECTfFS
L'e~t'H~'o?.' ~g'?tM'a~ ~e Fra?tce et !es*ca-
dres des « ofuciers généraux K, réglés par la
lot du 4 août'!839, doivent être réduits com-
me limite d'âge et étendus comme nombre,
c'est-à-dire que les ofuciers doivent pouvoir
arriver plus jeunes aux grades supérieurs,
et que. l'heure de la retraite doit pouvoir
sonner plus tôt daas les états-majors, c'est-
à-dire encore que les jeunes ofhciers doi-
vent Sgurer en nombre plus considérable
pour alimenter la puissante réserve exigée
par les dispositions militaires nouvelles.
Nous voudrions, dans ces proportions,
doubler les eû'ectifs stipulés par le décret du
28 juin'! 866.
Quant à l'intendance militaire, il nous
paraît indispensable d'en remanier les ba-
ses principales. La guerre, aujourd'hui,
ne se pratique plus de la même façon.
Les armées ne s'alimentent ni avec les difu-
cultés d'autrefois, ni avec les mêmes pro-
cédés.
La division des intendants en deux sec-
tions comprenant « l'activité et la disponi-
bilité )) n'a plus dans l'application rien de
pratique; l'ordonnance de 18~7 n'avait nul-
lement prévu cette double anëctation.
Les intendants généraux seront assuré-
ment invités, en cas de campagne, à rema-
mer le système entier de fonctionnement des
364 foBctionnàires des divers rangs de la
comptabilité de l'intendance, et à opérer
des réductions et des simplifications.
Nous ne parlons pas, dans la présente ré-
capitulation de «la garder et de son électif.
Ce sont là assurément les plus admirables
soldats du monde, mais on sait notre opi-
nion sur cet échantillonnage de toutes les
armes. pour former un- eH~ctif général de
minime importance (à peine 30,000 hom-
mes).
On ne fait* pas la guerre aujourd'hui
avec des échantillons, si beaux qu'ils soient.
On la fait avec des masses homogènes.
Quant~ aux S6 légions de gendarmerie
'impériale )), c'est là la seule cavalerie que
nous voudrions voir augmenter, au moyen
même dès chevaux et du matériel de notre
grosse cavalerie, qui doit forcément dispa-
raître.–Nous n'aurions pas trop de 50 à 60
légions de gendarmes dans nos provinces,
.plus des gendarmes vétérans, ou garde à
cheval, ne fût-ce que pour participer, sinon
à la surveillance de nos réserves militaires,
du moins à là formation et au maintien de
la bonne tenue dans nos campagnes de nos
gardes nationales mobiles en nouvelle for-
mation.
Notre cavalerie ne compte pas plus de
-80,000 chevaux au maximum. 40,000 de-
vraient être choisis pour la cavalerie légère,
20,000 devraient être affectés à l'artilierie
attelée, dont les proportions devraient être
élevées sans hésiter de 35,000 hommes à
80,000..
L'état d'infériorité numérique de l'infan-
terie exige maintenant l'abrogation de l'or-
donnance du 8 septembre 841.
Nous comptons aujourd'hui 33_5 batail-
lons d'infanterie de ligne, 44 d'Infanterie
légère, chasseurs et zouaves.
j O&s~ua~a?!~ sMf !lecomteB.ChezDumaine,hbraire.l85H.
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chezTanera,i836.
réaliser; et le désespoir était entré dans mon
cœur. La misérable vieille femme, dont j'étais
cependant le seul soutien, m'avait frappée au
visage, et, jalouse sans doute de ma triste jeu-
nesse, m'avait torturée pendant de longues
heures par le récit du rapt infâme qui m'avait
soustrait aux caresses d'une mère J'étais sor-
tie, accompagnée de l'odieuse mégère, roulant
dans ma tête les plus sinistres projets et envi-
sageant la mort comme un bienfait. La mort à
quatorze ans, lorsque la vie n'est encore qu'un
crépuscule à peine entre vu! 1
:)Comprends-tu,cberVa!entin, combien il fal-
lait que mon désespoir fût violent pour songer
sans frémir à ce moyen extrême Mais Dieu eut
pitié de sa pauvre créature, et, lorsque ta voix
si sympa~ique me nt entendre de douces pa-
roles dans l'idiome du pays natal, lorsque ton
regard, a la fois si fier et si doux, s'arrêta sur
moi avec bonté, je me sentis transformée; l'es-
pérance aux ailes d'or rentra dans mon &me et
les sombres pensées s'enfuirent comme des
nuages chassés par les vents du matin, précur-
seurs d'un jour radieux.
)) Les sensations m'arrivaient si rapides et
situmuttueuses, si étranges et si douces en
même temps, que,me perdantdans !afou!e,sans
plus songer à ma compagne, je rentrai, toute.
haletante, a notre misérable logis, pour écou-
ter dans la solitude, la voix nouvelle qui eban-
fait en mon cœur l'hymne divin de la jeunesse,
de la reconnaissance et de l'ambnr 1
))Ma compagne arriva furieuse et menaçante
je pris tout l'argent que contenait ma poche, à
l'exception de la pièce blanche que je tenais de
toi, et le mettant devant la vieille femme je
lui dis
a–St vous faites un pas, si votre main me
touche, je quitte à l'instant même cette maison
et vous ne me reverrez jamais.
))–Je veux savoir ce que t'a dit ce jeune Fran-
çais.
a –Vous ne saurez que ce qu'il me plaira de
vous dire, lui répondis-je, enhardie par la
révélation qui s'était faite en moi, à partir de
ce jour, je ne veux plus subir votre tyrannie et
vos odieux traitements. Vous n'avez aucun
droit sur moi, et, puisqu'on me dérobant à ma
famille vous m'avez faite libre avant l'âge, j'en-
Les circonstances exigent (rois fois ce
nombre elles imposent une augmentalt~E'
de dépense dans l'armement du sofda~fb~~
plus grande économie dans son équiesm~
économie obtenue au moyen d'une ~c~
ve simplicité. On sait que nuus dei~n~$
l'uniucation de 300 régiments, c~tp~
de voltigeurs, vétérans, grenadiers ~.cJ~S.~
seurs ou soldats nouveaux réunis.
Nos vingt régiments d'artitlei'ie'appejjent
!a,réforme du décret du 30 février '!880.
Nous demandons la suppression de 1 artil-
lerie a pied,–fa création de vingt régiments
d'artillerie acheva!, la moitié en sus, soit
dix régimon!s d'artillerie montée, l'organi-
sation des compagnies des trains et des ou-
vriers pour l'usage des'chemins de fer et des
modes nouveaux de transports.
Nous voudrions des cadres d'artiHerie lé-
gère (( de réserve )) qui puissent être com-
blés par notre garde nationale mobile en cas
de grande guerre.
Quant à la partie active de l'armée, nous
n'hésiterions pas à la composer de quarante
régiments d'artIHei'ie sur pied.
Les quinze sections d'ouvriers d'adminis-
traiiou devraient être complètement modi-
fiées. Le service d'habilement, de campe-
ment, de subsistance ne demande plus là
même organisation, ni l'accumulation des
mêmes approvisionnements; les campa-
gnes sont courtes et décisives. Il faut savoir
vivre chez l'ennemi et sur l'ennemi.
RECRUTEMENT
Venons maintenant aux additions,
Le ~oK: sentir que la décision, au sujet de nos ef-
fectifs, qui ne maintiendrait que 400,000
hommes sur pied de paix, préparerait une
réserve de 600,000 hommes probablement,
etiàisserait peut-être dans le doute la créa-
tion de la garde nationale armée, équipée
et mobilisée comme nous le comprenons.
« Avant d'avoir une réserve, dit ce jour-
)) nal, il faut avoir une armée, et avec !e
)) système de certains journaux on n'aurait
)) ui armée ni reserue. ? n
Nous sommes de l'avis du ~Ht~M;'mili-
taire, et nous sommes de son avis plus que
[ui-mcme, attendu que nous demandons très
instamment que la réserve proprement dite -e
(divisée, comme on voudra, en une ou deux
classes) ne soit jamais K plus nombreuse
que l'armée. ))
La France a besoin, cela est bien clair, de
compter à uu moment donné sur MM m~'o~
de soldats Mres, ~'spaHt'Msg, présents au
combat, détachés des mille et une servitu--
des au moyen desquelles, depuis quinze ans,
on appauvrit les effectifs.
Ce million doit se décomposer nettement
en deux parts: 500,000 hommes sous ies
armes, 500,000 hommes de réserve ar-
mée, équipée, exercée, prête a entrer en
campagne.
Que l'on divise cette réserve en deux
classes de 250,000 hommes chacune que
certaines mesures d'exonération puissent
faire passer de la phalange aetive dans l'un
des deux corps réservés, selon un mécanis*
me"que!conque, rien de mieux.
Mais que l'armée eSective et sur pied
compose des cadres assez puissants,pour
n'être pas écrasés par l'introduction dés'
deux classes réservées qu'elle soit au moins
égale en nombre a ces deux classes, soit
500,000 contre 500,000, voila l'important.
II n'y a pas d'armée aguerrie sans exer-
cices, sans présence en'ective sous les
armes.
La France, avec les tristes événpments qui
ontindéumment reculé le désarmement de
l'Europe, peut-elie compter moins de 500
mille hommes sur pied « de paix )) ?
Où est-il, du. reste, dans les éventualités
de l'avenir, ce pied de paix? Armons-nous
aujourd'hui pour nous mettre sur pied de
paix? et la paix est-elle dans l'air? .1~
Nous cherchons, disons-le bieu net, des
effectifs nombreux pour des éventualités
peut-être prochaines.
Usera certes temps d'élaborer longuement
la question du pied de paix quand nous y
tends profiter de cette liberté et vivre S ma
guise.
s A cette déclaration, faite avec fermeté, la
vieille poussa des clameurs qui attirèrent plu-
sieurs locataires etie maître de la maison.
a –Que signifie ce tapage? demanda celui-ci.
)) Ce)a signifie,–lui dis-je, que je suis
lasse du martyre que cette femme m'inflige de-
puis dix ans et que je ne veux pas le supporter `
une heure de plus.
)) –Mais, ma petite c'est votre grand'mëre et.
eUeades droits.
)) EUe m'écriai-je. Elle ) la voleuse d'en-
fants qui s'est emparée de moi par la violence
etla fourberie, qui m'a dérobée de la maison
paterneile, desdroits sur moi! >1
)) La veille femme voulut se récrier, mais no- .)
tre hôte, un Piémontais qui avait sans doute de
bonnes raisons pour redouter les investigations
de la justice~ l'interrompit en disant
)) Oh mais voilà qui est bien diSerent et
si l'enfant dit la vérité, il faudra déguerpir dé
céans, la mëre.Jo n'aime pas que la police
mette son nez dans ma maison. Un enfant volé
diabte! c'est grave
)) Puis, comme sa conscience était sans doute
très facile, il reprit, après avoir renvoyé tons
les assistants que le bruit avait attirés `
s –Voyons, il faut arranger cela entre nous,
car, vous le savez, c'est moi qui décide sur tous `
les conuits qui naissent entre mes nombreux
locataires, et, si vous le voulez, je vais être en-
tre vous un juge impartial.
)) Un juge est inutile là où une volonté qui
se manifeste ne doit trouver aucune entrave,
répondis-je très résolument, et ma volonté est
que cette femme me laisse libre de mes actions,
et qu'elle déclare ici qu'elle n'a aucun droit sur
moi; à cette condition, je m'engage à ne pas
l'abandonner et à lui remettre chaque jour l'ar-
gent que je gagnerai.
)) Mais cela me parait très raisonnable, dit
le Piémontais, et emmenant ma compagne dans
une autre pièce, il revint, quelques instants
âpres; m'annoncer que, grâce a son interven-
tion; ma proposition avait été acceptée.
AMMND LAPOINTE.
j~GÏMt~QdCHMt~.J C'
3 M~M ~fii)<[Jtf*!eeb). ië.
SU!
't'
r
 a~ .v
Tout ce'qui concerne rAdminfsMion du JourB~L~pil~tt'eadrësséau Gérant
~'si~A-n.tie'ë
>1 L'Administra'iousc réserve!ë droit de modiScr la rédaction des Annonces =.
Jeudi ~B novembre M@
.3MOiS(!'ansdjcpr!{Beatiie!.iS!M) iS~'ëO
6NMONCES. S. PL. DE La SOUME.iET RUE C06-HEMM
MM.. les abenh~s dont rabcïirtsment expire
le ta ~pyeE~bre,; ~nt pn6s dp le renouveler
de suite, e~t&aeveutMit pas éprouver de
retard dans la réception du joùnial. `
Toir,Mà 3~.page, là liste desPnmes of-
fertës nosabônqés.
L~ ~&bû!~s ~o~eaus Mccvt~nt <;e qui
a paru de 1& ~a~~BBSE DES &UES {~a~s
PAMS, 14 NOVEMBRE 1868
tjB
brochure au sujet des négociations qui ont
été tentées à Berlin par le roi Georges.pour
pré vernr l'annexion.
yoi.d'apt'ès I'.E'M?'o~e de Francfort, une
rapide analyse de ce récit:
Jusqu'au. 11 Mût, le -roi Georges avait évidem-
ment vécu dans [a conviction que son royal cousin ii
&'o§éMit pas annexer lé Hanovre.
Oe j«u<-là M. le comte Munster lui ouvrit les
yeux sur les .intentions de ta Prusse, et le roi en-
Toya aussitôt M. de Hodenbergà Berlin, pour y né-
gocier cette question. Celui-ci fut immédiatement
t'ecuparN.de'Bi:aiark. 1
Le premier ministre de Prusse déclara des l'a-
bord que -l'annexion était résolue sans retour et
que te gouvernement prussien ne pouvait pas trai-
ter avec lerof Georges. II ajouta que la position
géographique et l'attitude hfstiie contre )à Prusse,
gardée en tout temps parte Hanovre, rendaient~m-
possible le maintien de l'indépendance de ce royau-
me. Il 6e noua ensuite entre tes deux ministres un
assez long entretien que M. de Hodénberg raconte
en détail dac8 rôpascule.
Tj'extralt suivant de cet entretien démon-
tre avec queUc hardiesse de franchise M. de
Bismark, assuré désormais de: la victoire
de la'Prusse en Allemagne, afErmaIt les
vues et lesambitio'as de son gouvernement.
Nos lecteurs trouveront, croy
d'une manière saisissante le caractère per- (
sonnel du premier ministre du roi Guit-
ïaumë: 9
M. DE HonEXBEns L'attitude du Hanovre n'a ja- 1
mais été hostile à la Prusse. Le pays n'a défende '1
.Mnidépendancequ~eu égard à ses intérêts maté-
riels ce n'est pas le gouvernement qui a provoqué
!a guerre, et en présence de l'esprit qui rëgoait
dans la pfus grande partie de la population, légoH-
~ernëments'est même trouve obligé d'entrer en
eampagaë sans avoir fait les préparatifs néces-
saires.
M. DE BtSMARK, interrompant Des préparatifs ne
vous auraient servi de rien nous en aurions été
quittes pour nous bâter davantage. .<,
M. DE HODËNBERG Le Hanovre ne s'est mêlé dans
Mccne' aSaire contre la Prusse, ni contre l'Autri-
che. Avant quêta guerre éc)atat,ita respecté sain-
tement ;les lois de ià Confédération il l'a toujours
loyalement montré par i'ac~ompfissement de ses
devoirs, et il aur
cutn ta ~r ancienne dttaConiedéra'ion.
t!. DB BtswABK La-Cunstitution fédérale était un
chiSon de papier, dont. tes princes allemands se
servaiectpour'ravaiHër contre les~t~e~cF~d~ ta
Presse, et.pqur.nonef .des intrigues. Le Hanovre
s'est toujours .mpBtré faible et Vcici))à')t, jusque
dans le~.dfrniers pourparlers, jusque dans ses der-
BiëresBMSuresmtlijtatBes..
~DE-noDiaaNairM atlemandes ~t les sentiments d'opposition
de ta population ba.nOYrieoneyqui ont causé ces os-
ciHatiQn%Mais:-il n'en :ressoft point pour vous te
droit d'sKMMttr le, Hanovre, ni de lui reprocher
d'avoir trahi ses devoirs, ce qu'i! n'a tamais fait.
t). DZ B!SMAM~ II s'agissait dans la dernière lutte
des intérêts les plus sacrés de la Prusse, La Prusse
MrecoBcaitaucua droit, quand il y va de son
existence
Mt DE~BODENBZRG: Vons foulez aux pieds tous les
principes conserrateurs, et vous ravissez au parti
conservateur toutes ses armes contre la démocra-
tie et la réTolution.
M. DE Bts'~RC La Prusse fait alliance avec la
révolution et avec quieonque lui prête assistance,
dënqua son existence est en jeu. assistance,
M.MHuDBNBEM Le roi .Georges serait prêt,
pour ssuver sa dynastif, à abdiquer. Nais la Prusse
se lui a proposé rien de semblable.
~bB~sMA!
peut-être empêcher l'annexion. (On sait qu'à Ni-
kolsbourg, le ro~ Guillaume, comme le comte de
Bismark, ont repoÙMé,tou$ pourparlers écrits avec
!e roi de Hanbvre.)'Du reste, tous lea rois de Hano-
vre auraient gece notre aetioB. Ce qui se passe
FEUILLETON DE LA F~~E
? .M ~S KOTEMMtE 4S66.
LA ~HÀMTÈU~É DES RUES
-xir'
& Lorsque nous arrivâmes h Paris, ma com-
pagne .et moi, nous ne possédions aucune res-
source. Je venais, à peine âgée de quatorze ans,
de faire cinq cents lieues a pied, sans autre se-
cours que ceux que pouvaient nous procurer
mes chansons et mon chétif instrument.
» Pendant deux jours nous errâmes dans un
des faubourgs, n'ayant nul abri pour nous re-
cevoir, et ne sachant de que! côté porter nos
pas; mais Paris était au lendemain d~une de
ces révolutions qui ont. le triste privilège d'at-
tirer dans son sein tous Jes déclassés, tout ce
qui vit au jour le jour les mendiants, les char-
latans, toute cette bohème grande e) petite qui
vit d'espoifjet des miettes du grand iestin pa-
risien. En avançant un peu vers le centre de
la viUe, cousr rencontrâmes quelques Piémcn-
taisquenoùs avions déjà ~yus à Lyon, wiseaui
voyageurs qui, comme nous, s'étaient abattus,,
l'estomac vidé et le cœur plein d'espérance,
versTa cité brûlante, le rêve du monde civi-
lisé! l
Cette rencontre imprévue nous rendit le plus
grand service, car ni moi ni ma compagne ne
comprenions un seul mot de français, et notre
dénûment était extrême grâce à ces gens~ nous
trouvâmes un gtte vers Monceau, dans un
quartier qui se nomme, je crois, la Petite-Po-
logne .;iquelg!te, grand Dieu mais enSn cela
valait mieux que la place publique sur laquelie
Mus errions depuis deux jours.
))La France est ma patrie d'adoption,celiequi
a toutes mes aSections, tout mon amour; parce
~°~
~ra de téttrè~,
maintenant en Saxe se serait vrâiséE~MaN~nent
passé, aussi en Hahpvt'e. ~Aussr,6hè~chp0s-nous
pouria Saxeun'moyen de faire à..ta~ynastie ré-
gcmte une position fausse et essentienement tem-
.poraire. L'annexion nous a fourni, pour ie Itano-
vro, te seulmoyen d'apfanit' .de sembtables difit-
cuttés.
M. oE nonENCEXR Le Hanovre est prêt à faire au
profit de l'Etat prussien des sacrifices, mais il re-
pousM t'annexioB. Lessentimeats de ta pcpuiation
hano~riennMett.a fidétité a !a maison Myaje en
son! garants. Sa résistance désespérée rappeiters à
la Prussece.qu'eiiea su taire, pendantles dix pre-
mières apnées de ce siècle, contre )a France.
.M. j)R m~s~K Je ne njëfùnnais nu!tement cette
difficulté. Nous ayons prévu la résisiance de la po-
putation, et nous regrettons que cette résistance
suit inévitabte; fuais tout ce)a tinira avec la géné-
ration présente.
Ce qu'il est arriva du Hanovre, tout le
monde le sait; mais il peut être utile de con-
stater comment M. de Bismark apprécie lui-
même la situation faite, par les conditions
de la paix, a là royauté saxonne. «Nous CHEU-
GHONS~ n!(K/ende fau'e a la dynastie régnan-
te MMf pOS!(!OM/aU5Se e< 6SSeH
triomphes de la mauvaise foi, c'est, que !'on'
ose s'en app!audir tout haut et avec une
semblable complaisance..
Le roi Léopold II a ouvert hier la session
des Chambres belges. Notre correspondant,,
dont on lira p!us loin ta lettre, nous adresse
le texte du discours royaL
Ce document, qui est animé, surles ques-
tions de !a ppiitique Intérieure, d'un yénta-
Me sentiment libéral, ne fait aucune allu-
sion aux divers incidents qui ont préoccupé
l'opinion publique en Belgique pendant ces
dernières semaines, et en particulier aux
projets de réformes militaires mis à Tor-
dre du jour par deux brochures fort remar-
quées. L'une d'elles est, ainsi que nos lec-
teurs le savent, l'oeuvre du lieutenant-colo-
nel Bnalmont, ancien chef du cabinet du
ministre de la guerre; l'autre est attribuée
a~mofncierd'ordonnancedùroi. >
L'une et l'autre de-ces publications répon-
daient, disait-on, à la pensée personneUe
du souverain; et nous devons signaler, au
sujet de la seconde, les détails que .nous
donne aujourd'hui notre correspondant.
Le roi, s'inspirant d'un sentiment de sa-
gesse plus élevé que' les mobiles auxquels
cèdent les officiers de son entourage, a-t-il
jugé qu'il ne convenait pas à la situation
politique d'une puissance neutre d'agiter ces
problèmes de l'armement national qui sont
aujourd'hui partout étudiés et discutés en
Europe?
S'i) en est ainsi, et que le gouvernement
belge ne provoque pas au sein du Parle-
ment ces longues et orageuses discussions
qu'ont déjà soulevées les dépenses faites par
les fortifications d'Anvers, nos .voisins de-
vron.t applaudir a ia sagesse du nouveau
règne.
Personne ne peut se faire illusion sur la
gravité des circonstances que l'Europe tra-
verse depuis six mois. La vraie politique,
pour ceux qui sont en dehors du danger,
n'est pas .de braver le péril par de stériles
déclamations, mais de s'en tenir a l'écart
avee prudence et dignité.
Le secrétaire de la rédaction
BAtTEtL
OËPESBES ELECTRIQUES
Presse
Berlin, 13 novembre, soir.
Lanettement que le voyage du prince royal n'a aucun
bnt diptomatiq:)e, et que la pensée d'une alliance
pour des évéaemems éventuels est éloignée de la
palitiqueprussieBBe.
.:
Venise, d4 novembre matin..
Le roi Victor-Emmanuel quittera aujourd'hui oo-
tre vilie pour aller visiter les autres villes de la
VénLëtie.
Florence, 14novembre.
La Na;on6 dit que le Parlement italien sera con-
voque pour le 11 décembre.
qu'elle est la tienne et que je ne puis, vivre
maintenant que la où tu vis; mais son ciel
n'est pas le ctel de l'Italie, celui de Naples sur-
tout Ses nuits sont froides et Sombres, et le
seuil de la riche maison ne s'ouvre pas tou-
jours aux plaintes de l'exilé!
-aLe soir même de notre installation, dans ce
gîtede la misère, dans ce refuge de toutes le3
pauvretés du globe, je surpris ma compagne en
conversation avec t'un des Piémontais qui
nous avaient servi de guides;
B Prenez-y garde! disaX ce dernier, Paris
est une bonne vitfe, peur nous autres, en ce
mement surtout, mais la petite est gentille et
vous échappera Ne laissezpas un Français ap-
procher d'eUe; cesgens-là ont le talent d'en-
sorceler les filles de notre pays; et, si l'oiseau
s'envoie, adieu les gros sous..
» Le reste de la conversation, continuée a
voix basse, m'échappa complètement. Ces mots,
tout en frappant mon oreitie, n~avaient pas un
seps bien ciair pnur moi, et je n'y fis nulle at-
tention. Cependant, nature indomptée et sau-
vage, habituée, en Italie, à prendre )e sentier,
la rue, la promenade qui me plaisait, je ne fus
pas peu surprise, le lendemain, lorsque, gui-
dée par mes compatriotes d'occasion sur le
grand boulevard, je me vis suivie par ma com-
pagne, dont le regard semblait guetter jusque
mes paroles.
t Jénesais, monbien-aimé yàlentin,quel
sang coule dans mes veines mais ce que je
n'ignore pas, c'est que la nature m'a douée d'u-
ne susceptibUité très ombrageuse. Elevée dans
les grandeurs, j'eusse été bien certainement
d'une fierté et d'une, indépendance de souve-
raine Cette dénance et cetespionn'.tgeMessë-
rent si vivement mesinstinctsies p!us intimes,
que, matgré moi, la haine,–le plus odieux des
sentiments, pénétra dans mon cœur ets'y fit
une large place. 9
En entendant ces paroles de Martba, je me
rappelai mes défaillances de la veille, mes
soupçons involontaires et la démarché que j'a-
vais été sur le point d'accomplir auprès du
comte de C. mon visage pâlit et je courbai
)atête.
Qu'as-tu, cher? me dit Martba de sa voix
la plus douce et la plus harmonieuse.
Le mSmëjou!'n~!aiQn6ncei;une)np}oye dû mi-
nistère des BnanCes du gouvernement poutiSca!
s'est reEdua.Parischargé d'anc mission rdaiiveau
rëgtement de la dette pontifica'e.
Am~fiqaté
Saint-TTjdfttas~Bovembre.
~oie delà Havane et du cabieattantiqao.)
Le paquebot /H~e)'s3 toctpbre,Yenant du Mexique, répare son~s'ôn
.dp Mbotd, ct-pftpttra'tè' 4 HBtembre pourSa~nC-
~zaire.<~t.
.B'aMeE9ar!<
Copenhague, 13 novembre.
Un articte officieux du ~e!n~-e TMc~e, reh-
tivement à rintroduotion dans t'armée du fusit se
chargeant par ta estasse, dit que ta réalisation de
ce projet exigera une dépense de i,3SO,000 rixda-
lérs (7,480,600 francs).~ ·
Eepagme.
Madrid, 13 novembre.
Un décret royal accorde aux sôus-ofGciers d'ar-
titterie et da géBie le droit d'obtenir des grades su-
périeurs. Us pourront désormais deYenir officiers
dans l'mfanterie ou ia cavalerie.
(.4~e?tMRaMs-.BM~'e!)
(Voir plus !oin ~es derniëres dépêches.)
CHROM9UEiPQLm~E
On écrit de Vienne, aux journaux anglais,
que le comte Belcredi et le baron de Beust
seraient tombés d'accord pour réunir tous
les membres des Diètes provinciales dans
une seule assemblée délibérative, qui rem-
placerait le Réichsrath.
D'âpres la même information, on croit
généralement qu'une nouvelle crise mihisté-
nelle aura bientôt lieu en Autriche, et que
M. de Beust sera nommé président du con-
seil.'
Les travaux de ta Chambre des députés de
Berlin ont recommencé le 12! novembre. Cette
première séance a été exclusivement consacrée
à t'exposé du budget de 1867, présenté par M.
Von der Heydt, ministre des nnances. r
Tous- les comptes sont clos et .payes jusqu'en
186S. Quant à ceux de l'année courante, il n'est pas
encore.possible de se rendre compte des recsttes.
Certaines recettes ont éprouvé une .diminution par
suite de ta guerre, cependant on peut avoir la cer-
titude qu'elfes couvriront les dépenses. Les dépen-
ses de la guerre aussi se trouvent couvertes actuel-
lement, et le gouvernement n'a pas encore cru né-
cessaire de faire usage de l'autorisation qui lui a été
accordée de faire un emprunt. S7,259,000 thalers
ont cependant pu être réintégrés au Trésor de.l'E-
tat il a été possible aussi de suspendre, dans lé
courant de septembre, la venté des effets destinés
à couvrir tes fais de guerre. ~-1 1
Lé budget de 1867 ne contient pas d'augmenta-
tion pour le service de la dette' publique: il n'éta-
blit pas de nouveaux impôts et supprime, au con-
traire, la taxe additionnelle des frais dc.justice, et
réduit la taxé dés lettres à partir du l~r juiilet.
Malgré cela, l'évaluation des recettes présente une
augmentat'on considérable. En eS'ët, elles sonté-
valuees en tout à d68,804,000 th.; en en déduisant
4,606 000 th .de recettes extraordinaires (contribu-
tions de guerre anëctées à la marine), les recettes
seront de 164,~84,0~0 th., c'est dire qu'eilespré-
sentent un excédant de 7,310,000 tb.et de 3,71.5,000
th. net sur celles du budget de 1866.
A cet excédant s'ajoute UB excédant des recettes
de 1866, restant après ta somme fixée par la loi
d'indemnité, de maniëre-qu'oa pourra disposée
d'unesonMne de phis de ?. millions de tlîatërs. Sur
cette somme, 2,7()0;OQO thalers sont destinés a l'a-
mélioration des traitements des employés et de la
solde de l'armée, et le reste à des dépenses pro-
ductives pour la plupart. La solde des sous-ofEciers
et soldats sera augmentée de 6 pfennigs (environ 7
centimes) par jour. Le ministre ne donne aucune
explication sur le budget des dépenses.
On écrit de Francfort, It novembre, à la
Ca3C
La protestation de 3,000 habitants de Francfort
contre l'incorporation de cette vi)le à )a-Prusse qui
fut envoyée, il y a quelques semaines à Berlin, de-
vait être remisa au roi par le représentant des
Etats-Unis d'Amérique. Par des ,motifs que nous
ignorons, cette remise ne put avoir lieu et on la fit
parvenir alors au roi dans une lettre de cinq ci-
toyens de Francfort. Ces derniers viennent d'être
appelés devant la police, et on leur a fait savoir
que d'après sa forme et sa teneur, leur pétition.
n'était pas de nature à recevoir une réponse. Il
n'y a toujours rien de décidé sur tes six millions
de contribution de guerre que la ville à. été forcée
de payer et on n'a plus grand espoir qu'elle soit
Un remords lui répondis-je, trop franc
pour dissimuler, le remords d'une pensée qui
n'a d'excusé que dans ma terreur de te perdre
de nouveau, et que l'amour le plus absolu peut
seul expliquer.
Tu es mon âme et ma vie, me dit Marina,
et de toi je puis tout sounrir, sauf la perte de
ton cœur. Ne suis-je pas ta chose, ton, bien?
Depuis quand donc l'esclave; l'esclave heureu-
se, ajouta-t-elle en souriant, pse-t-elle juger
son seigneur et maître? ,j
Tu es un ange! lui répondis-je en baisant
les tresses de ses cheveux, et moi, je ne suis
qu'un homme Mais un homme fou d'amour,
ivre de toi et qui, déjà résolu à mourir, s'il ne
t'avait retrouvée, mourrait à l'instant même, si
tu cessais de l'aimer.
Cesser de l'aimer moi s'écria Mar-
tha avec une inuexion de douleur dans la voix,
comme si le doute même eût été une blessure e
que je lui eusse faite.–Mais pendant douze
années, j'ai vécu de ton seul souvenir/et pres-
que sans espoir de te revoir jamais, je t'ai ai-
mé comme si tu eusses été présent à mes yeux
Aujourd'hui, ta main mefrapperaitd'un poignard
homicide que mon dernier r&te serait encore
une expression d'amour pour toi! 1
Ne me parle pas ainsi, lui dis-ja éper-
du, tu augmentes mes remords; et ton par-
don môme ne me sufSrait plus
J'avais posé mon front brûlant sur ses mains
et en le relevant je vis que Martha ne por-
tait aux doigts d'autre bijou que !a bague
dont je lui avais fait cadeau te jour de. mon dé-
part l'anneau nuptial n'existait même pas à
la main-gauche. Sonregard suivait le mien;
elle devina sans doute ma silencieuse interroga-
tion.Sa beUe figure s'empourpra de cet incarnat
de )a pudeur qui rend la femme si belle et si dé-
sirable, et, ne me laissant pas le temps d'ex-
primer ce que j'éprouvais, elte reprit sa narra-
tion.
XXIII
((La haine, ou, pour être plus vraie, le mé-
pris que je conçus pour ma compagne, ne
m'empêcha pas de subir son inuuence et sa do-
mination, qui devinrent chaque jour plus exi-
geantes non-seulement elle me suivait lorsque
employée à des constructions publiques proQtabies
a la vitfe. CeUe-ci réclame, en .outre, une avance
de un.!tuuion .de florins qu'eue a faite à la Diète
germanique. On espère que la commission de li-
quidation reconnaîtra cette créance.
1" v:
Le roi de Saxe apris la résolution de suppri-
mer sa légation à Londres et de conSer les af-
faires de ses nationaux dans cette c~pi~e a
~'ambassade de Prusse.
Queisqu'atent.été les motifs du roi Jean pour
o~ejr%Mte'Tédact
foi au langage de la Gs~fMc ~e ~.4~g?Ka~ne
A~o?' admirer avec quelle adresse ingénieuse
ce journat présente le mobile de la conduite du
roi de Saxe
Parmi tes signes qui prouvent que le gouverne-
ment saxon, a la volonté sérieuse"Qe conso)ider ses
rapports fédéraux avec la Prusse et de favoriser la
formation de là Confédération germanique, figure,
sans contredit, la résolution de remettre aux mains
de l'ambassadeur de Prusse a Londres, ~es affaires
de la Iegationde.SaxeencetteviHe.Nous appre-
nons que le ministre de Saxe à Londres a déjà reçu
les ordres nécessaires. C'est cette initiative du gou-
vernement saxon qui a déterminé le gouvernement
anglais à cesser,-de son côté aussi, de se faire re-
présenter directement à la cour de Dresde.
«Le seigneur Jupiter sait dorer !a piiute a
Nous lisons dans le WaM~'cr
Une députàtion des habitants de la ville de Sze-
~gedin a remis aujourd'hui à François Deak un al-
bum d'honneur portant près de sept miile signa-
tures. Deak a répondu a l'orateur de la dépatation
«'J'accepte avec émotion la marque de sympathie
que je reçois des braves habitants de la ville libre
de5zegedin;je l'accepte comme preuve qu'Us re-
connaissent mabonne volonté et mes eHbrts. et en
exprimant le regret que cette bonnë~volonté n'ait
pas encoreporié les fruits que nous sommes en
droit d'attendre.
< Nous approchons de graves discussions; mais
soyez convaincus, messieurs, que je reste invaria-
blement dans lavoieoù je suis entré et que ce n'est
pas de nous seuls que dépend le saccës de nos ef-
forts. Notre devoir est de ne pas renoncer à l'espé-
rance et de travailler sans relâche au bien de la
patrie;~) »
OnIitdansIertMes.'
Des nouvelles arrivées de Rome a Florence an-
noncent qu'il a été décidé, dans un consistoire se-
cret, que si le pape était forcé de quitter Roine, il
chercherait asile à Malte. Les autorités ecclésiasti-
ques de l'ile ont déjà reçu une notification officietie
ace sujet.;
Le JoM)'Ha~ de Rome publie la lettre suivante
qui lui est adressée par M. Gladstone
Anrédacteurdu7o!/rHs!
Trps-respectahie monsieur, le Carrière PMHano
a!publié un soi-disant compte-rendu de i'entretien
que Sa Sainteté a daigné m'accorder te 22 du mois
dernier. Je regrette innuiment que la bouté et la
condescendance extraordinaire de Sa Sainteté, qui
l'ont déterminée à accorder ta faveur d'une au-
dience a nnepersbnne si peu digne de cette faveur,
ait été l'occasion d'un tt-1 compte-rendu.
;Le rédacteur de la feuille en question doit, sans
nul douie, avoir été induit en erreur. A peine :)i-
je eu lu le compte-rendu, que j'ai envoyé à'des amis
à ~Florence et à Londres le désaveu le plos com-
plet. Instruit, il y a peu d'heures, qu'il est aussi
parvenu à Rome, j'ai pris la liberté de vous adres-
ser ces lignes, dans te butd'~ssurerquiconque aura
pu l'avoir lu, que ce compte-rendu est complète-
ment sans base d'aucune sorte.
Croyez-moi, etc. w.GLAMTOKE.
Le 9 novembre ~S66..
C'est, un parti pris de la part, de certains
journaux en Italie de présenter comme l'œuvr~
de ce .qu'ils .appellent le parti,réactionnaire,
toute démonstration faite, tout tumulte soulevé
au nom de la république. Nous les avons vus
soutenir que les désordres de Sicile partaient
des couvents et des salons rétrogrades. L'en-
quête où plutôt les enquêtes auxquelles on s'est
livre ont démenti cette supposition. Aujour-
d'hui le parti rouge recommence à s'agiter en
mettant en avant la question romaine, et c'est
au parti réactionnaire que s'en prend la jPro-
MmcM de Turin, qui se lait écrire de Florence,
le 11 novembre:.
II a ët~afnché une proclamation à l'ëmigration
romaine qui la convoquait à une réunion pour le 15
novembre. Le but decette réunion est d'arrêter la
marche à suivre dans les prochains événements. On
voyait au bas de cette proclamation les sienafures
de SafS, Romain, et de Benedf-tto Cairoii, Lombard.
Le gouvernemeent est parfaitement au courant de
toutes les menées du parti que l'on a l'habitude de
qualifier de rouge, et qui n'est autre que le parti
réactionnaire.
.E. VIERNN.
je sortais, mais encore, rendue avide par mes
gains inespérés, elle me contraignait,, par d'af-
freuses menaces, a solliciter, quand même, la
générosité de tous les passants. Vis-a-vis de
nos compatriotes et de notre hôte, elle se disait
mon aïeule, et conquérait ainsi une apparence
de droit dont ii m'eût été difficile, plus tard,
de contester la légalité, si j'en eusse eu la fan-
taisie.
'~C'était là la situation de ta pauvre amie,
mon cher bien-aimé, lorsque je te vis pour la
première fois. Pour bien comprendre cette sou-
mission à l'étrange tyrannie qui pesait sur moi,
il faut savoir que j'avais concentré toute-ma
vie dans des aspirations dont je ne me rendais
pas encore bien compte, mais qui, cependant,
me faisaient entrevoir une autre existence, un
monde différent de celui dans lequel je .vivais
forcément. Dieu m'envoyait-il comme consola-
tion du passé la prescience de l'avenir qui
s'approchait de moi h grands pas ? ou bien é-
prouvais-je, à ceLte époque où l'enfant faisait
place à !a jeune (ilie, un de ces vagues éclairs
de souvenirs qui rappelaient à ma pensée les
premières années de ma vie? Quoi qu'il en
fût, cet idéal absorbait mon coeur et mon es-
prit, et me laissait indifférente pour les gens et
les choses qui m'entouraient.
)) Le mot, qui subissait les injures, les mauvais
traitements, la tyrannique obsession de ma
compagne~ était un être passif et indifférent,
un misérable instrument n'exprimant que ce
qu'on lui faisait exprimer; une chose inerte~
foulant le pavé comme le boeuf trace le sition
sous l'aiguillon du ma!tre mais le mo: qui pen-
sait et qui espérait était fier et indompté, et
s'endormait chaque soir'dans la pourpre et l'or
des chimères
))Amesure que lavie pénétrait en moi et que
lerayon de mon intetUgence.s'agrandissait, la
conscience de mon isolement et de mon épou-
vantable situation, devenait plus douloureuse
et plus terrible mais, par la même raison aus-
si, mon rêve prenait, chaque jour, dans ma
pensée, une forme plus saisissante etrplus nette
je voulais la liberté, le bonheur,.une famille!
» Lorsque tu m'apparus, unsoir, à la porte de
ce café, j'avais cejoTjr-Ià versé bien des lar-
mes après avoir entrevu le but de mes espé-
rances, je me voyais sans aucun moyen de les
j LA DEFENSE NATt~'ÂLR"
Dernierarticlo.
Nous avons dit de quelle force !a France
avait besoin, sous quelle nouvelle formule
proportionnelle cette force devait être re-
partie. Comparons mninienant et addition-
nons.
RESUME DES HfFECTfFS
L'e~t'H~'o?.' ~g'?tM'a~ ~e Fra?tce et !es*ca-
dres des « ofuciers généraux K, réglés par la
lot du 4 août'!839, doivent être réduits com-
me limite d'âge et étendus comme nombre,
c'est-à-dire que les ofuciers doivent pouvoir
arriver plus jeunes aux grades supérieurs,
et que. l'heure de la retraite doit pouvoir
sonner plus tôt daas les états-majors, c'est-
à-dire encore que les jeunes ofhciers doi-
vent Sgurer en nombre plus considérable
pour alimenter la puissante réserve exigée
par les dispositions militaires nouvelles.
Nous voudrions, dans ces proportions,
doubler les eû'ectifs stipulés par le décret du
28 juin'! 866.
Quant à l'intendance militaire, il nous
paraît indispensable d'en remanier les ba-
ses principales. La guerre, aujourd'hui,
ne se pratique plus de la même façon.
Les armées ne s'alimentent ni avec les difu-
cultés d'autrefois, ni avec les mêmes pro-
cédés.
La division des intendants en deux sec-
tions comprenant « l'activité et la disponi-
bilité )) n'a plus dans l'application rien de
pratique; l'ordonnance de 18~7 n'avait nul-
lement prévu cette double anëctation.
Les intendants généraux seront assuré-
ment invités, en cas de campagne, à rema-
mer le système entier de fonctionnement des
364 foBctionnàires des divers rangs de la
comptabilité de l'intendance, et à opérer
des réductions et des simplifications.
Nous ne parlons pas, dans la présente ré-
capitulation de «la garder et de son électif.
Ce sont là assurément les plus admirables
soldats du monde, mais on sait notre opi-
nion sur cet échantillonnage de toutes les
armes. pour former un- eH~ctif général de
minime importance (à peine 30,000 hom-
mes).
On ne fait* pas la guerre aujourd'hui
avec des échantillons, si beaux qu'ils soient.
On la fait avec des masses homogènes.
Quant~ aux S6 légions de gendarmerie
'impériale )), c'est là la seule cavalerie que
nous voudrions voir augmenter, au moyen
même dès chevaux et du matériel de notre
grosse cavalerie, qui doit forcément dispa-
raître.–Nous n'aurions pas trop de 50 à 60
légions de gendarmes dans nos provinces,
.plus des gendarmes vétérans, ou garde à
cheval, ne fût-ce que pour participer, sinon
à la surveillance de nos réserves militaires,
du moins à là formation et au maintien de
la bonne tenue dans nos campagnes de nos
gardes nationales mobiles en nouvelle for-
mation.
Notre cavalerie ne compte pas plus de
-80,000 chevaux au maximum. 40,000 de-
vraient être choisis pour la cavalerie légère,
20,000 devraient être affectés à l'artilierie
attelée, dont les proportions devraient être
élevées sans hésiter de 35,000 hommes à
80,000..
L'état d'infériorité numérique de l'infan-
terie exige maintenant l'abrogation de l'or-
donnance du 8 septembre 841.
Nous comptons aujourd'hui 33_5 batail-
lons d'infanterie de ligne, 44 d'Infanterie
légère, chasseurs et zouaves.
j O&s~ua~a?!~ sMf
.E~tCt:t!'oM de ~H ??tSM ~g~
Même librairie.
Code tfe ft'crutMncT~, par Hisson. Même librairie.
.EM
E~Jg /a PfMMe, par de la Barre du Park,
chezTanera,i836.
réaliser; et le désespoir était entré dans mon
cœur. La misérable vieille femme, dont j'étais
cependant le seul soutien, m'avait frappée au
visage, et, jalouse sans doute de ma triste jeu-
nesse, m'avait torturée pendant de longues
heures par le récit du rapt infâme qui m'avait
soustrait aux caresses d'une mère J'étais sor-
tie, accompagnée de l'odieuse mégère, roulant
dans ma tête les plus sinistres projets et envi-
sageant la mort comme un bienfait. La mort à
quatorze ans, lorsque la vie n'est encore qu'un
crépuscule à peine entre vu! 1
:)Comprends-tu,cberVa!entin, combien il fal-
lait que mon désespoir fût violent pour songer
sans frémir à ce moyen extrême Mais Dieu eut
pitié de sa pauvre créature, et, lorsque ta voix
si sympa~ique me nt entendre de douces pa-
roles dans l'idiome du pays natal, lorsque ton
regard, a la fois si fier et si doux, s'arrêta sur
moi avec bonté, je me sentis transformée; l'es-
pérance aux ailes d'or rentra dans mon &me et
les sombres pensées s'enfuirent comme des
nuages chassés par les vents du matin, précur-
seurs d'un jour radieux.
)) Les sensations m'arrivaient si rapides et
situmuttueuses, si étranges et si douces en
même temps, que,me perdantdans !afou!e,sans
plus songer à ma compagne, je rentrai, toute.
haletante, a notre misérable logis, pour écou-
ter dans la solitude, la voix nouvelle qui eban-
fait en mon cœur l'hymne divin de la jeunesse,
de la reconnaissance et de l'ambnr 1
))Ma compagne arriva furieuse et menaçante
je pris tout l'argent que contenait ma poche, à
l'exception de la pièce blanche que je tenais de
toi, et le mettant devant la vieille femme je
lui dis
a–St vous faites un pas, si votre main me
touche, je quitte à l'instant même cette maison
et vous ne me reverrez jamais.
))–Je veux savoir ce que t'a dit ce jeune Fran-
çais.
a –Vous ne saurez que ce qu'il me plaira de
vous dire, lui répondis-je, enhardie par la
révélation qui s'était faite en moi, à partir de
ce jour, je ne veux plus subir votre tyrannie et
vos odieux traitements. Vous n'avez aucun
droit sur moi, et, puisqu'on me dérobant à ma
famille vous m'avez faite libre avant l'âge, j'en-
Les circonstances exigent (rois fois ce
nombre elles imposent une augmentalt~E'
de dépense dans l'armement du sofda~fb~~
plus grande économie dans son équiesm~
économie obtenue au moyen d'une ~c~
ve simplicité. On sait que nuus dei~n~$
l'uniucation de 300 régiments, c~tp~
de voltigeurs, vétérans, grenadiers ~.cJ~S.~
seurs ou soldats nouveaux réunis.
Nos vingt régiments d'artitlei'ie'appejjent
!a,réforme du décret du 30 février '!880.
Nous demandons la suppression de 1 artil-
lerie a pied,–fa création de vingt régiments
d'artillerie acheva!, la moitié en sus, soit
dix régimon!s d'artillerie montée, l'organi-
sation des compagnies des trains et des ou-
vriers pour l'usage des'chemins de fer et des
modes nouveaux de transports.
Nous voudrions des cadres d'artiHerie lé-
gère (( de réserve )) qui puissent être com-
blés par notre garde nationale mobile en cas
de grande guerre.
Quant à la partie active de l'armée, nous
n'hésiterions pas à la composer de quarante
régiments d'artIHei'ie sur pied.
Les quinze sections d'ouvriers d'adminis-
traiiou devraient être complètement modi-
fiées. Le service d'habilement, de campe-
ment, de subsistance ne demande plus là
même organisation, ni l'accumulation des
mêmes approvisionnements; les campa-
gnes sont courtes et décisives. Il faut savoir
vivre chez l'ennemi et sur l'ennemi.
RECRUTEMENT
Venons maintenant aux additions,
Le ~oK:
fectifs, qui ne maintiendrait que 400,000
hommes sur pied de paix, préparerait une
réserve de 600,000 hommes probablement,
etiàisserait peut-être dans le doute la créa-
tion de la garde nationale armée, équipée
et mobilisée comme nous le comprenons.
« Avant d'avoir une réserve, dit ce jour-
)) nal, il faut avoir une armée, et avec !e
)) système de certains journaux on n'aurait
)) ui armée ni reserue. ? n
Nous sommes de l'avis du ~Ht~M;'mili-
taire, et nous sommes de son avis plus que
[ui-mcme, attendu que nous demandons très
instamment que la réserve proprement dite -e
(divisée, comme on voudra, en une ou deux
classes) ne soit jamais K plus nombreuse
que l'armée. ))
La France a besoin, cela est bien clair, de
compter à uu moment donné sur MM m~'o~
de soldats Mres, ~'spaHt'Msg, présents au
combat, détachés des mille et une servitu--
des au moyen desquelles, depuis quinze ans,
on appauvrit les effectifs.
Ce million doit se décomposer nettement
en deux parts: 500,000 hommes sous ies
armes, 500,000 hommes de réserve ar-
mée, équipée, exercée, prête a entrer en
campagne.
Que l'on divise cette réserve en deux
classes de 250,000 hommes chacune que
certaines mesures d'exonération puissent
faire passer de la phalange aetive dans l'un
des deux corps réservés, selon un mécanis*
me"que!conque, rien de mieux.
Mais que l'armée eSective et sur pied
compose des cadres assez puissants,pour
n'être pas écrasés par l'introduction dés'
deux classes réservées qu'elle soit au moins
égale en nombre a ces deux classes, soit
500,000 contre 500,000, voila l'important.
II n'y a pas d'armée aguerrie sans exer-
cices, sans présence en'ective sous les
armes.
La France, avec les tristes événpments qui
ontindéumment reculé le désarmement de
l'Europe, peut-elie compter moins de 500
mille hommes sur pied « de paix )) ?
Où est-il, du. reste, dans les éventualités
de l'avenir, ce pied de paix? Armons-nous
aujourd'hui pour nous mettre sur pied de
paix? et la paix est-elle dans l'air? .1~
Nous cherchons, disons-le bieu net, des
effectifs nombreux pour des éventualités
peut-être prochaines.
Usera certes temps d'élaborer longuement
la question du pied de paix quand nous y
tends profiter de cette liberté et vivre S ma
guise.
s A cette déclaration, faite avec fermeté, la
vieille poussa des clameurs qui attirèrent plu-
sieurs locataires etie maître de la maison.
a –Que signifie ce tapage? demanda celui-ci.
)) Ce)a signifie,–lui dis-je, que je suis
lasse du martyre que cette femme m'inflige de-
puis dix ans et que je ne veux pas le supporter `
une heure de plus.
)) –Mais, ma petite c'est votre grand'mëre et.
eUeades droits.
)) EUe m'écriai-je. Elle ) la voleuse d'en-
fants qui s'est emparée de moi par la violence
etla fourberie, qui m'a dérobée de la maison
paterneile, desdroits sur moi! >1
)) La veille femme voulut se récrier, mais no- .)
tre hôte, un Piémontais qui avait sans doute de
bonnes raisons pour redouter les investigations
de la justice~ l'interrompit en disant
)) Oh mais voilà qui est bien diSerent et
si l'enfant dit la vérité, il faudra déguerpir dé
céans, la mëre.Jo n'aime pas que la police
mette son nez dans ma maison. Un enfant volé
diabte! c'est grave
)) Puis, comme sa conscience était sans doute
très facile, il reprit, après avoir renvoyé tons
les assistants que le bruit avait attirés `
s –Voyons, il faut arranger cela entre nous,
car, vous le savez, c'est moi qui décide sur tous `
les conuits qui naissent entre mes nombreux
locataires, et, si vous le voulez, je vais être en-
tre vous un juge impartial.
)) Un juge est inutile là où une volonté qui
se manifeste ne doit trouver aucune entrave,
répondis-je très résolument, et ma volonté est
que cette femme me laisse libre de mes actions,
et qu'elle déclare ici qu'elle n'a aucun droit sur
moi; à cette condition, je m'engage à ne pas
l'abandonner et à lui remettre chaque jour l'ar-
gent que je gagnerai.
)) Mais cela me parait très raisonnable, dit
le Piémontais, et emmenant ma compagne dans
une autre pièce, il revint, quelques instants
âpres; m'annoncer que, grâce a son interven-
tion; ma proposition avait été acceptée.
AMMND LAPOINTE.
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