Titre : La Presse
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1866-09-02
Contributeur : Girardin, Émile de (1806-1881). Directeur de publication
Contributeur : Laguerre, Georges (1858-1912). Directeur de publication
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Description : 02 septembre 1866 02 septembre 1866
Description : 1866/09/02. 1866/09/02.
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/12/2007
Dimanche^ septembre 1868
31e an:, fa
3 MOIS (DcpjrhwnbjL '1 0Tr.
BUBCALX b'Àn:0SSEMEÎ>'r! 123, RCE ÎJOXTSA.RÏH«
Bimasiche 2 septembre' ÎS8#
31» ANNÉE
̃3 MOIS (ParisstdéparlementdelaSeiuer i$fr#O!
ANNONCES, 8, Pt. CE LA BOURSE, ET 7. RUE COQ-HEROhI
PARIS, 1er SEPTEMBRE 18S6
Le traité de Villafranca vient de recevoir i
SOn complément. Le 'Moniteur de ce matin
annonce, en effet, que le 24- août a été signé
à Vienne le traité qui- régularise la cession
de là Vénétie faite à l'Empereur Napoléon
par ^'empereur François- Joseph. L'Italie est t
donc libre désormais, suivant une parole cé-
lèbre, « des Alpes jusqu'à l'Adriatique, » et
r.e résultat qui n'est pas autre chose, en dé-
finitive; que. la résurrection d'un peuple dans
l'histoire, atteste avec la persévérante éner-
gie de la politique française ld haute in-
fluence personnelle du souverain qui la di-
rige. ̃
Le Moniteur ajoute que la remise des for-
teresses et des territoires du royaume lpm-
bardo-vénitien va être effectuée entre; les
mains d'un cqnMïiissaire français qui se irou-
ve^léjà'en Vénétie. Le délégué de la France
s'entendra ensuite avec tes 'autorités véni-
tiennes pour leur% transmettre les droits de
possession qu'il aura reçus el les popula- t
tions seront appelées à prononcer elles-mê-
mes "sur leur sort.
L'Empereur, dans sa lettre au roi d'Ita-
lie, réserve. également ce droit des. popula-
tions à disposer d'elles-mêmes, &oi.t pour
fortifier- l'unité italienne, soit pour faire re-
vivre, -dans "mi isolement qui ne serait pas
sans péril, les traditions du passé. «Mon
but, dit Sa Majesté/'a toujours été de ren-
dre là Vénétie à elle-même, afin que l'I-
l'Italie fût libre" des Alpes à l'Adriatique.
Maîtresse de ses destinées, la Yénétie pourra
bientôtipar le suffrage universel, exprimer
'sa volonté. »
Combien cette polîïftjue diffère de. celle
que nous voyons suivre.et triompher en Al-
lemagne! Ici, en Italie, ce sont les restes
d'un peuple qui, relevés par la main de la
France, remontent à la liberté et malgré cet
affranchissement de* l'étranger, la politique
française tient à honneur que ce peuple, se
fasse librement et à lui-même les destinées
qui lui conviennent. Là, en Allemagne, ce
sont des Etats constitués dans une indépen-
dance séculaire, rattachés, hier encore, par
le? liens d'une fédération à la patrie com-
mune, ayant leurs lois, leurs mœurs,
lèufs institutions propres, et liés à ce passé
par toute l'énergie du sentiment natio-
nal. Ces Etats, la politique prussienne 1
les anéantit; elle les fait entrer violemment
dans sa prqpre unité non-seulement sans
consulter le suffrage universel, mais sans
permettre a l'.çpinion publique de se njani-
feetep, ̃spitdansléS Chambres locales, soit
par linë1 jtéferëSciïtafidn au Parlement dé
BerljÙ,̃»,; ,v; .!• ,0' :t! i
D"ui cÔjji,' ïa ïfbeitë; intérieure avec i'in-
dépendance du territoire reconquise de
raufre,:lè8 titi'es naticmaux décttirés; et les.
droits des peuples foulés aux pieds par Je
vainqueur;
Ce qui, fait la véritable grandeui: d.'une
politique, c'est qu'elle.serve les intérêts de
la paix è$ de la liberté: C'est à de telles in*r. Il
pirations que se rattachent l'affranchisse-
ment dé Venise et l'indépendance de l'Italie.
Quant a l'autre politique, politique de con-
fusion et de violence, qui compte1 sur l'état
apparent de ses succès pour se faire absou-
dre, elle reste condamnée par la conscience
et par le diriger des complications qu'elle
réserve toujours à l'avenir.
E- BACKR.
On tft dans;!e ^fwite^r v
L'Empereur, en acceptant la cession de la Véné-
tiôj^, ji^giiidé par le désir de contribuera écarter
uiifi, dès .âiises principales de la dernière, \guerre et
à; bâW la suspension des hostilité^ Aussitôt que la
signature d'un armistice en Italiea étéjiécidee,le
goayeriiemen.t de Sa Majesté a employé ses efloti^
pouf préparer lès voies à la conclusion dé lapaj^.
en{re le cabinet de Vienne' el celui de Florence, il
EEUILLJETON DE LA PRESSÉ
"̃ :1MJ î SEFTBJMBJRE 1866 ;̃
"$'̃̃̃̃ ̃̃;̃]"'̃ I m ̃ .•- 1 •
«WBilEii DE PiStS
II est sept heures du soir;
\j&i jeunes femmes sont assises sur le
perron, queles clématites recèuyrent com-
me un dôme.
Lès, "hommes causent en fumant dans la
gràwde'allée du parc.
S^irle^azon, les enfants jouent, et Débo-
rari, leçKieâne blanche àl'oreille jaune sau-
té et bondit joyeusement autour de ses pe-
tits7 catnaradès, q«i l'associent toujours à
leurs ébâtsv
Trois bébés se' détachent du groupe et
gravissent' les marches du perron avec la
soleBôité d'une députation.
Leurs petits. bras nus s'agitent cependant,
et leurs souliers bleus se hâtent; évidem-
ment, il se: passe quel que chose d'inusité.,
-f- Mère, dit la plus grande en rejetant
ses longues, boucles d'un, mouvement de
tète, nous voudrions savoir pourquoi il n'y
a plus de fées,,
-t- II "n'y a plus de fées, répondit la jeune
mère interrogée, parce que les enfantine
sont pîus assez sages, et assez obéissants
potir mériter leurs dons.
C'est pour cela? demanda le -second
bébé k k mèrg voisine:
• îta flïré^dft éélte-ci, les fées n'ont ja-
était nécessaire de régulariser préalablement la
cession faite à Sa Majesté par l'empereur François^
Joseph! Un traité a été signé à cet effet le 24 de ce
mois entre la France, et l'Autriche,, et les .ratifica-
tions en ont été 'échangées aujourd'hui à .Vienne.
En vertu de cet acte, la remise des forteresses et
des (erriloires du royaume lombardo;véni!ien sera
effectuée par un commissaire autrichien entre les
mains du commissaire français qui se trouve dès à
présent eu Vénéiie. Le délégué de la France- s'en-
.tendra ensuite, avec iea.autoriiçs vénitiennes pour
leur transmettre les droits de possession qu'il aura
reçus, elles populations, .seront appelées 'Prouorw
cer elles-mêmes sur le sort de tèin-furra. SwaS'WWP
réserve, Sa Majesté n'a point hésité à déclarer,
dès le 29 juillet, qu'elle consentait à la réunion au
royaume d Italie dés provinces cédées par l'Au-
triche.
L'Empereur a fait connaître ses intentions à S.
M. le roi Victor-Emmanuel par la lettre suivante
« Monsieur mon frère,
y> J'ai appris avec plaisir que Votre Ma-
» jesté avait adhéré à l'armistice et aux
» préliminaires de paix signés entre le roi 1
» de Prusse et l'empereur d'Autriche. 11 est
» donc probable qu'une nouvelle ère de i
» tranquillité va s'ouvrir pour l'Europe. Vo-
» tre .Majesté sait que j'ai accepté l'offre de
» la Vénéiie pour la préserver de toute dé-
» vastation et prévenir un0 effusion de sang
»' inutile. Mon'but a toujours été de la ren-
». dre à elle-même afin que l'Italie fût libre
» des Alpes à l'Adriatique. Maîtresse de ses
» destinées, la Vénétie pourra bientôt par le
̃» suffrage universel exprimer" sa volonté.
y> Votre Majesté reconnaîtra que dans ces
» circonstances l'action delà France s'est
» encore exercée en faveur de F humanité" et
» de l'indépendance des peuples.
» Je vous renouvelle Fassurar^e des sen-
» liments de haute estime et de -sincère a-
» mitié avec lesquels je suis, ̃ ̃
» De Votre Majesté,
• » le bon frère,
» NAPOLÉON.
» Saint-Cioud, le il août 1866. «
L'œuvre que M. de Bismark accomplit en
Allemagne est la réalisation d'un rêve
longtemps caressé par l'Angleterre. En voici
une preuve irrécusable. Un journal de Lon-
dres, le Globe, qui était à ce moment l'or-
gane du cabhiet dont lord Palnierston était
le chef, publiait, le 12 mai. 1849, l'article
suivant ̃"̃̃;̃- •̃
L'échafaudage dressé par le congrès de Vienne
était arbitraire et lorlorsqu'il n'a p;is voulu, prêter son concours poiir;
opposer une digue aux vagues envaWssauies.
Le plan forma est celui d'une nouvelle configu-"
ration de l'Europe, l'érection d'un royaume ttllë-
îgandvigourenx qui puisse être un mur de sépa.r
tion entre la France et la Russie, la création d'un
royaume polonais-magyare, enfin un royaume d'I-
talie supérieure, dépendant de la maison de Savoie.
On: a -souvent reproché à lord Palmerston d'avoir
négligé l'alliance de i'Autriche, mais ses apeusa-;
leurs devront encore lui rendre justice. L'alliance
de l'Angleterre avec. l'Autriche n'a jamais reposé
sumuecomniunauié de principes. Lorsque l'épée
de Frédéric euL reculé les limites de son royaume,
lorsque tes vrais 'Alkmands eurent reconnu dans
ce guerrier le représentant réel de leur force, la
Prusse devint sur le continent l'alliée naturelle de
l'Angleterre.- ̃
Ce tjue l'An.! riche fut au commencement. dusiè-
cle dernier, ce que la Prusse devint plus tard, l'Al-
lemagne peut l'être également, qu'elle ait sa capi-
tale à Berlin ou à Francfort Si lord Palmerston
réussit à consolider cette alliance naturelle et à la
renforcer par une entente avec la France, il aura
prouvé jusqu'à quel point il est en réalité le .diplor
nïate le plus habile qu'ait vu naître notre époque.'
Le refus de la couronne impériale alle-
mande par le roi Frédéric-Guillaume fit
échouer ce beau'plan. M. de Bismark l'a re-
pris et l'a réalisé. La satisfaction des An-
glais n'a donc rien que de naturel. Mais que
doifr-'trti penser dé la sagacité de nos préten-
dus libéraux qui s'enthousiasment pour
cette œuvre dont M. de Bismark a puisé à
Londres la première pensée ?
On assure que. le nouveau Parlement alle-
mand se réunira dans deux mois à Berlin. Il
comprendra, ainsi que nos lecteurs le sa-
vent, les députés de tousles Etats de la. Con-
fédération du nord. 11 siégera au- théâtre
Victoria, que l'on approprie dans ce but.
-̃̃ ̃ ̃ .̃•̃ E. BAUER. -'̃
mais existé. On a inventé tous ces contes
que tu aimes tant, pour distraire et amuser
les entants.
S'il n'y a jamais eu de fées, mère,
pourquoi m'as-tu dit que la fée E^lantine
me donnerait des dragées si je savais bien
ma prière? Tu m'as défendu de mentir et tu
me racontes des choses qui ne sont pas
vraies l
Mère, demanda la troisième fillette,
est-ce. qu'il n'y en aura plus jamais de ces
bonnes fées qui protègent les pauvres et qui
S'intéressent à ceux. qui souffrent?
M^ de* répondit:
y en a,~iî y en aura toujours, mon
enfant. Seulement, elles ne parcourent plus
les airs sur des. chars en feuilles de rose
traînés par des colombes; elles ont voülu
descendre sur la terre, vivre avec nous et t
comme nous ce sont les bonnes sœurs qui
soignent les malades, élèvent les enfants qui
n'ont plus ni père, ni mère. Elles sont par-
tout, dans les hôpitaux et sur les champs
de bataille, dans les prisons et au chevet
des moribonds. Elles prodiguent les soins
et les consolations, •– et leur baguette
s'est changée en chapelet.
Je me rappelais cette scène en lisant hier
le bulletin de* la Société protectrice de l'en-
fance.
11 y a aussi des fées dans ce monde parir
sien qu'on a tant calomnié, de pieuses et
charitables femmes qui savent vivre pour les
autres. La valse et le quadrille peuvent pren-
dre leur soirée, puisque ces petits pieds
chaussés de satin blanc ont gravi le matin
l'échelle de la mansarde.
Si les crimes pleuvent depuis quelque
temps, la vertu n'en.est point découragée.
Il y a. moins de crimes que de malheurs,
après tout! .̃
Une fille de quinze ans, déjà mère, pau-
BÉPËCHES JÉLÈ&TRIQU.E8
içépêches d'origine gJiHsgienm*
Berlin, 31 août.
On lit dans la Gazelle ck l'Allemagne du Nord':
« D'après, nos renseignements, le traité de paix
avec l'Autriche contient un article par, lequel les
d ux gouvernements s'engagent à ne demander de
con.pte à aucun des; gouvernements allemands qui,
pjsr Wr attitude pendant la gu«rreA auraient çra
letlr aonnêT*8Bs"mulifs de plainte;
» La Bohême;. 'doit être entièrement évacuée par
les troupes prussiennes, le 18 septembre.»
Berlin, 31. août.
Les envois de troupes dans le grand-duché de
Heijse-Darmstadt sont provoqués par le refus du
grand-duc de consentir aux cessions territoriales
exigées par la P.usse. On ne croit pas ^jue le cabi-
net de Berlin remette en avant sa demande relative
à la cession de la Hesse-Supéricure.
.è~is~n®
Munich, lét septembre.
La première Chambre a rejeté hier la proposition
d'une union avec la Prusse, qui était faite par la
deuxième Chambre.
Après avoir volé les projets de loi présentés, les
Chambres ont été ajournées et seront probablement
convoquées de nouveau en octobre.
.Italie v
.-̃̃̃̃ Florence, 31 août.
Les journaux annoncent -que le ministère prend
des dispositions pour réduire l'armée aussilôluque
la paix aura été signée. Le quartier général princi-
pal de l'année est transporté à Stra.: près de Pa-
doue.̃̃̃
Le général français Lebœuf est arrivé à Padoue.
Une dépèche de Vienne annonce que l'empereur
d'Autriche a reçu, hier, le général Ménabreà, plé-
nipotentiaire italien.
̃ Marseille, 31 août.
Les lettres de Rome du 29 annoncent qu'à la suite
du sacre de l'évêque de Marseille, qui a eu lieu le
26, le pape a invité les ambassadeurs et les géné-
raux français à une collation offerte par lui aux
prélats qui avaient pris part à cette cérémonie. Tous
les auires convives étaient Français. ̃'
Les lettres font remarquer que, suivant une an-
cienne étiquette, le pape n'avait jamais admis per-
sonne à sa table au palais du Vatïca»v et que c'est
le premier évèque français qui ail été sacré à Rome
depuis sept siècles.
La légion romaine d'Anlibes est a! tendue à Ro-
me le 10 septembre. •
Une lettre de Civifet-Vecchia annonce que M'.
Oddo llussell est parti pôsr Londres, après avoir
en une entrevue avec lé 'cardinal Antonëlli.
~2-¡'
'̃"̃-̃'̃'̃ Angleterre ̃•
• • Londres, 31 août.
Il a été déposé aujourd'hui à 'la Banque d'Angle-
terre 122,080 liv. st.; et il en été rétiré Wfikdf
pour les Etals-Unis. "̃'
Gonsolidés aDgîais, 89 1/2. '.J ".]'
Consolidés Turcs, 26 3/4.
Sucre, café, assez fermes.
Suifs comptant, 43 1/2. ̃
» à trois mois, 46.- <
Uuile de lin. satjs changement. • •
Salpè.tre, demandé.. ,i; :̃̃. e ̃; :̃̃> ̃
Chapge svir ParÎB,;â& 30. ̃ :̃̃̃ i.
"'̃̃• ̃'•.•. v • B«îMk|tBe ̃̃̃̃•̃' •'̃̃" •
Aujourd'hui a eu lieu l'adjudication mènstiélle
des dettes- amortissabUes:' -.̃̃•• • "iJi
Le gouvernement a proposé,- pour la première
intérieore, -29 pourladéusaèMemtérieureî 17 50,
etpourladeuxièmeicxférïéùre, } J
Les particuliers ont èÉFertj-pour la première inté^'
térieure, 28 96 4-30 2& pour-la- dèasième inté-
rieure, 16 90 à 20, et pour la deuxième extérieure,
23 à 25. ̃̃
Madrid, 31%àoût, '11 h'SÔ m. du soir.,
La' Gazette officielle annonce, d'après dés avis
reçus dé l'escadre du Pacifique, en date du.-7 août,
que l'amiral Mendoz-Nunez est à peu près rétabli!
3 0/0 dette intérieure, -36- 60 3 0/0 dette diffé-
rée,. 33. ,ï. ̃' ̃ ̃
Ç&arigè:sur Lonâres, 47; çh^ugesûç Paris, 488.
• etats-Cata. '•' ̃ .•̃̃̃̃
̃-̃ .̃̃ V. Kew-ïork,2aao«tv;- > -i
̃'̃̃' (Par le Juva, vote de- Rtehê's Point).
Une proclamatipn du président Joh'iisbnl.déclîirç
qu'e fë Texas rentre dans l'Union et que,laj>aix ej.
la tranquillité renaissent partout aux Étate.-Unis.;
En recevant le comité ide la convention de PJula-
delpbie, le président Jonhson a téilèré sa feym&^é-
solutioa de maintenir sa iigne politique et a 'décla-
ré que la convention âe Phited^lphife -était la' pjàs
importante de toutes celles assemblées dëjrqis Î78^
ajoutant qu'il considérait la Tésolutfpn ad,optée par
laconvention.de Philadelphie çpmçàe une dauj^èn
me déclaration d'indépendance, ie.géa^-al ftrant
était à côté du président JonhseïW, •̃ sii.ti
Une convention de soldats et marins est convo-
vrè petite paysanne tpmbéè à Paria, oùtelîe;
croyait trouver à. vivre, s'est eiidcjriïïiesQUS
unéporte cpchère. ̃ .< ^-i.
Vous avez lu cette lugubre his^>jre7t L ja.:
Son enfant, est mort. sur ses gjepgpar la faim. ,J ;«~;9r
Où était le père de hasard, .&Ù jrnqmpa^
de cette agonie ? "=
Il avait un gîte, lui, tandis que, la victi-
me, chassée avec sa honte, tombait sur une;
çiarche, n'ayant à donner à soh.,ëii^nj;:
qu'une mamelle tarie ;=
D'un autre côté, Une mine saute, le feu
grisou fait cent orphelins d'un coup, un ou-
vrier est-pris par la dent de fer dune ma-
chine, et il meurt broyé, laissant quatre
enfants sans pain.
Ailleurs, c'est l'incendie qui travaille à
l'œuvre de mort, et rien, rien à donner dé
plus que ce qu'on a inventé jusqu!à présent
II n'y a pas en France un terrain vague
de cinquante lieues de tour où l'on bâtirait
les maisons des pauvres, où chacun aurait
sa bêche et son sillon?
Que faire? Ce sont Tes enfants que je
plains. Il en est né, en trois mois, cent cin-
quante-neuf dans les hôpitaux et dans les
prisons!
Né dans une prison n'est-ce pas horri-
ble ? Qu'est-ce que cette âme avait donc pu
faire au Ciel ?
11 faut aimer les enfants, savoir leur par-.
1er, lire sur- leurs traits ces premiers souri-
res si naïfs et si doux pour comprendre la
profondeur de cet abîme
Jî. le docteur Barrier, président de la
Société protectrice de l'enfance-, s'éerie;
« Ce quelque côté que l'on regarde, on
voit que le mal est grand ̃ •
» Le temps.viendra, ayons, cette confiant
ce, où des colonies maternelles, établies à
la campagne, daas le ypisinage dos^iltes]
offriront aux' enfants d'un grand nombre de
voquée pour le -17 septembre afin d'appuyer la po-'
litique du président Johnson.
La démission de M. Stanton, minisire de la guer-
re, est attendue,
11 n'y a eu auc%ne- démonstration hostile au ban-
quet des fenians, qui a eu lieu hier à Buffalo.
Lebruit court que des démonstrations de fénians
ont eu lieu à Sfalone et lè long de la frontière du
Niagara.
Le commandant des volontait.es canadiens et la
division de. Brookville- ouV reçu l'ordre de donner
xei&astfs cartouches balle à chaque' soldat.
̃ Le commandant le T eïKadre "ài$é*lfëBtiW)™ê*!»<èBi
Pacifique a reçu l'ordre de détacher des forces
pour protéger les intérêts américains à Mazatlan et
à Guaymas.
Une explosion de pétrole a eu lieu au long dock
en face New-York. Six personnes ont été tuées, et
il y a de nombreux blessés. Les pertes sont éva-
luées à un million de dollars.
Le choléra sévit toujours dans les villes occiden-.
taies des Etats-Unis.
Ne-n- York, 22 août.
D;s nouvelles du Rio-Grande du 7 courant cons-
tatent que les Français ont repris Monterey sur les
dissidents, faisant en outre Escobedo prisonnier.
De son côté, Coriinas, qui s'est prononcé pour
l'empereur Maximilien, a capluré Reynosa.
New-York, 30 août, soir.
Le président Johnson a fait une visite dans notre
ville; une réception enthousiaste lui a été faite.
Or, 147' 3/4; change sur.Londres, 155 1/2; co-
ton midling upland, 34 bonds, américains (5,20 0/0)
112 3/4; parole brut, 37; raffiné, 44-1/2.
ï&uBsîe.. •
Saiut-Pétersbourg, 31 août.
Change sur Londres à 3 mois, 29 3/8 pences par
rouble..
Change sur Hambourg a trois mois, 26 3/8 shil-
lings.
Changé sur Amsterdam'à trois mois, 145 cents.
Change sur Paris à trois mois, 3.08 1/2.
Emprunt avec prime 1864, 110 3,/8.
1866. 106 3/4.
Impériales, 6.69.
Le marché: est plus ferme.
Suifs, fin août, 35. ̃
[Agence Havàs-Byllier.)
(Voir plus loin les dernières dépêches.)
Nos correspondants d'Italie nous signa-
lent divers fay te dont ils s'exagèrent peut-
être l'importance, mais dont la coïncidence
ne peut cependant manquer de frapper l'at-
tention. Ils insistent sur- cette particularité
remarquable que la conclusion de la paix
avec l'Autriche, au lieu d'amener le prompt
désarmement qu'exige le mauvais état des
finances italiennes, semble avoir provoqué
une recrudescence de préparatifs militaires.
Quel est l'objet de ces mesures de précau-
tton ? Sônt-élles commandées pa? l'appré-
henéion de dangers extérieurs qu'il est dïffi-
cile d'apercevoir, ou msont- elles nécessitées
par la situation intérieure?
Il paraît certain, au dire de nos corres-
pondants, que le gouvernement italien, a-
vant la retraite du général Lamàrmora, au-
|rait eu! 1b désir très vif d'amer au prompt
licenciement des volontaires qui ont rendu,
très peu de services' et dont lientretien c©ûte
beaucoup d'argent. Gn> aurait voulu tout
d'abord les ramener à l'intérieur et lés;ré-
t partir entre les diverses provinces .et acebr-
îder de nombreux congés, en, aitteadantile li-
:ceneienaent général. La présence deceëfor-
ces indisciplinées à l'extrême frontière, et'
;dâns les provinces toujours un peu agitées
de.JBrescia et deBergame paraissait présen-
ter plus d'un inconvénient. •-
Si telles étaient les vues du ministère,,
avant la modification qu'il vient d'éprouver,
'qn^dojt reconnJEâtre qu'elles n'ont pu reoe-
voir tnême au commencement- d'exécution
tQua«sd les volontaires ont dû, fort contreJ
.léîirgté, se replier, en conformité avec les
stipulations de l'armistice, ils se sont,con-
(Centrés précisément dans la région dont on
•aurait voulu les éloigner, et ils s'y sont ins-
tallés comme s'ils devaient séjourner long-
temps dajps leurs cantonnements. Bien plus, s,
|Gâr.ibaMi a exigé la livraison immédiate de-
jiOjOOÔ- iuntformes complets, quoique le
nombre des volontaires ne dépasse guère
£0,000 hommes, et il a réclamé le même
tombre de carabinés rayées.
II semblait que ce fût imposer au trésor
Italien, déjà si obéré, une dépense bien
inopportune et bien inutile que de complé-
ter après eoup l'habillement et l'armement
de corps temporaires dont le rôle était ter-
_~r lI!.oror~ .a
familles^ depuis les plus dénuées jusqu'à
ceflesîqui touchent à la richesse, des habi-
tations "saiàbres, propres et confortables, le
lait pur et bienfaisant de nourrices d'élite,
flirigSes et -surveillées dans des conditions
l'ordre et de moralité supérieures
»:Ajtoss l'enfant du pauvre et de l'artisan
4esvilles: ne sera plus décimé parla morta-
lité meurtrière qui s'observe de nos jours. 1.
Alors les liens de la famille devront se res-
serrer, au lieu de se relâcher, comme au-
jourd'hui, par la distance et la durée de
l'exil. »
Voulez-vous savoir maintenant jusqu'où
va le mal?
Ecoutez' le docteur Alexandre Mayer
La traite des enfants se fait à l'aide de
meneuses ̃ c'est le nom qu'on donne aux
femmes qui ramassent à Paris les nouveaux-
nés et l'es conduisent en province chez les
nourrices. Une de ces mégères comparais-
sait devant la sixième chambre sous l'incul-
pation de faits odieux se rattachant à son
trafic. Nous ne saurions mieux faire que de
rapporter -sommairement les détails de cet
horrible drame, d'après la Gazette des Tri-
bunaux.̃
Il s'agit d'une femme Laùmain, une cam-
pagnarde de la Nièvre, qui, après avoir*été
nourrice elle-même, s'est constituée me-
neuse.
Voici comment elle procédait
Elle prenait à Paris; dit le journal que
nous citons, des enfants qu'elle se chargeait,
moyennant une petite rétribution, de placer
chez les mères-nourrices de son pays; et
les. conditions,- au premier abord, parais-
saient avantageuses, car elle ne prenaif que
quinze francs pour un voyage qui lui çoû-
tait quarante et un francs, aller et retour;
:mais, comme elle emportait quelquefois trois/
ouquatre colis s(c'est ;de& eàfents- qiie néaià
voulons parler), elle touchait, par le fait,
miné. Cependant ces exigences ont été for-
mulées en termes tels que le ministère n'a
pas essayé d'y résister. La présence, au sein
du cabinet, de plusieurs des chefs du radi-
calisme italien assurait d'ailleurs le succès
des demandes formulées par Garibaldi, ou
du moins en son nom. La question qui se
présente naturellement à l'esprit de nos
correspondants est de chercher quelle peut
être la destination et quels sont les desseins
de cette force militaire qui essaye ainsi de se
"ÇWistituei'-à eèté-e* en dèbor s. de Tawnée-. ré-
gulière.
Nos correspondants entrent également
dans de nombreux détails sur le travail de
réorganisation et, suivant eux, d'épuration
dont l'armée régulière est l'objet depuis que
la paix est certaine. Un certain nombre de
généraux et beaucoup d'officiers ont été mis
en disponibilité; mais tous ont été rempla-
cés dans leurs 'emplois, une promotion con-
sidérable a eu lieu. Non-seulement on ne
renvoie aucun soldat dans ses_ foyers, mais
on rappelle eèux qui sont en congé, et on
n'épargne rien pour porter les cadres au
complet, comme si on était à la veille d'en-
trer en campagne. Le nouveau chef d'état-
major général croit donc avoir un coup à
frapper?
Ce n'est pas, cependant, du ministère ac-
tuel qu'un acte de rigneur est présumable.
Il multiplie les concessions sans se rallier
"aucun de ses adversaires. M. Ricasoli a cru
désarmer le parti de l'action en lui faisant
une place dans le ministère-; il l'a rendu plus
exigeant et il l'a fortifié. Tous les exaltés as-
pirent à saisir un portefeuille, à l'exemple de
MM. Mordini et Crispi. Ils demandent à
grands cris la convocation des Chambres,
afin de profiter de leur supériorité numérique
pour expulser du gouvernement les derniers s
éléments modérés qui s'y trouvent. Ils s'élè-
vent surtout contre toute idée d'une disso-
lution, et soutiennent que le ministère ne
saurait se soustraire à l'obligation de ren-
dre compte de l'usage qu'il a fait de Ses pou-
voirs extraordinaires au même Parlement
qui les lui a conférés.
M. Ricasoli a cru faire un coup de maître
en ouvrant àMazzini, au moyen de l'amnis-
tie, les portes du Parlement qu'il était en
train de forcer. Ce nouvel acte de faiblesse
a tourné contre le gouvernement. Mazzini a
repoussé la faveurqu'on prétendait lui faire;
il n'a eu garde de quitter cette situation de
pontife et d'oracle lointain, de diminuer
son prestige en se laissant voir au vulgaire,
et en teurs de second ordre. Il veut conserver sa
place dans le petit cénacle des dictateurs de
la révolution' européenne, et demeurer hors
des atteintes du gouvernement qu'il vise à
renverser. Il a donc répondu au décret d'am-
nistie .par un manifeste des plus violents et
des plus injurieux, qui a motivé la saisie
immédiate du journal il Dovere, qui l'avait
publié, et de quelques feuilles lombardes
qui l'avaient reproduit.
En mèihe temps qu'il déclarait la guerre
au gouvernement italien, en se servant, à
̃son égard; des termes les plus ignominieux,
etgu'il insistait pour qu'aucun Italien ne dé-
posât les armes, Mazzini s'avançait sur le
•territoire helvétique jusqu'à l'extrême fron-
.tière italienne, à quelques heures seulement
des cantonnements dès volontaires. Nos cor-
respondants assurent que quelques-uns des
officiers supérieurs des volontaires n'ont pas s
négligé cette occasion de se rendre auprès
de Mazzini, et qu'ils ont eu avec lui plu-
sieurs entretiens. Ils croient qu'une corres-
pondance fort active se poursuit entre le
quartier général des volontaires et le futur
dictateur de 4a république italienne.
Nos correspondants trouvent dans cet
ensemble de faits l'explication de l'agita-
tion sourde qui couve en Italie et le symp-
tôme de complications prochaines. Le ca-
binet ne saurait survivre un seul jour à là
réunion du Parlement actuel la Chambre
s'est montrée incapable de tolérer aucun
ministère et impuissante à en former aucun;
dans l'état présent des esprits, elle serait
un instrument docile entre les mains du ra-
dicalisme qui essayerait, par des accusations
de trahison et des procès politiques, de
déshonorer et de réduire à l'impuissance les
serviteurs lés plus éprouvés de Victor-Em-
manuel. Si le cabinet dissout les Chambres
et convoque les électeurs, il se produira un
quarante-cinq ou soixante francs, et bénéfi-
ciait déjà sur ce premier article.
Puis elle convenait avec .les parents de
dix-huit ou vingt francs par mois, et ne don-
nait aux nourrices de seconde main que
quinze ou seize francs second bénéfice.
Enfin, elle usait et abusait du linge et
des vêtements qui lui étaient confiés pour
ces malheureux petits êtres, en conservant
une partie, ne remettant à l'une que ce qui
avait déjà servi à l'autre, et cela jusqu'à la
dernière extrémité car un témoin déclare
qu'elle ne lui a livré pour envelopper' son
nourrisson que ce qu'elle appelle quatre mé-
chants drapeaux.
Pour arriver à ses fins, il lui fallait cher-
cher des nourrices au rabais aussi qu'ad-
veiiait-il souvent ? C'est que les enfants dé-
périssaient, et qu'il fallait tenter une se-
conde, une troisième, quelquefois même une
quatrième nourrice.
Elle- faisait plus au lieu de placer les
nourrissons dès son arrivée dans son pays,
elle tardait pendant cinq, six, huit jours, et
nourrissait au biberon des enfants qui ne
s'accommodaient pas toujours de ce régime,
et né se relevaient que si leur bonne étoile
leur faisait rencontrer un lait généreux.
1 Et/pendant ce temps, les parents payaient
comme si tout eût marché selon leurs désirs.
•Mais ils étaient complètement trompés; la
femme Laumam ne leur faisait jamais con-
naître la nourrice, et entretenait leurs illu-
sions, en leur écrivant de temps à autre,
sôus çle£ norris supposés, que l'enfant allait
trèsbièn.
IL à fallu à une mère l'intervention du
maire et du juge de paix, pour arriver à sa-
voir ce que, le sien était devenu.
L'anHeë dernière, une dénonciation par-
venait au parquet de Sàncérre' contre les
époux M. On accusait le mari et la femme
déchirement dans son sein, et tous les exal-
tés crieront à là Violation des lois et à l'a
réaction..
Si telle est-la. situation -du càbinetRicasetC
où les éléments ayancés et hostiles  l'in- v
:fluence française tiennent une plaçai con-
sidcï·able, quelle serait dpnc la posi~riç~'un
sidérable, quelle serait donc la posi^n d'un
ministère composé d'hommes modérés- et
sympathiques à la France. Cependant, per-
sonne ne peut se dissimuler que le ms%lkn
au pouvoir du cabinet Ricasoli est incompa^-
tible avec le succès des négociations qui se
poursuivent au sujet de Roirie? Ces négocia-
tions, dont le secret commence à transpirer,'
sont dues à l'initiative du gouvernement
français, qui eontinue avec succès ses ef-
forts conciliateurs, et elles ont pris depuis
quelque temps une extrême activité; elles
se suivent entre Pie IX et Victor-Emma-
nuel personnellement, auxquels le gouveiv
nement impérial sert d'intermédiaire. No's
correspondants augurent favorablement de
l'issue de cette négociation personnelle V
qu'ils croient distincte des arrangements re-
latifs la dette pontificale, arrangement^
aujourd'hui à peu près terminés.
Le résultat final leur paraît devoir être le-
maintien définitif de la papauté à Rome, et
l'abandon dé l'idée de Rome capitale,
moyennant la .reconnaissance du royaume
d'Italie, l'attribution aux Romains de tous
les droits de citoyens italièns, et l'identifi-
cation des intérêts industriels et commer-
ciaux par une union douanière. Le renonce-
ment à la possession de Rome rendrait ce
programme inacceptable au cabinet Ricasoli;
il est donc certain que, lorsque les négocia-
tions auront abouti, lorsqu'il faudra en faire
connaître et en faire accepter le résultat,
un changement ministériel aura lieu, qui
sera sans doute le signal d'une crise redou-
table.
Ce serait en prévision de cette crise, sui-
vant notre correspondant, que la royauté
italienne et le mazzinisme feraient, de part
et d'autre, leurs préparatifs. La royauté ita-
lienne n'a pas encore eu d'épreuve aussi re-
doutable à traverser; mais elle s'userait mi-
sérablement à essayer de l'éviter ou dé la
reculer. II faut donc l'affronter courageuse-
ment et s'assurer les moyens d'en triompher.
Le secrétaire'dé làrédaction
E. BABEE.
̃'̃̃: ̃; Giioiips pomîiûïïi ̃' '̃̃
l;j1r~trr~ l, ~.t~ n~~ Jji
M. le maréchal Randqn, ministre de la guerre,
a prononcé, à l'ouverture du conseil génëralde
i'Isère, qu'il préside, une courte allocution dont
nous extrayons le passage suivant
Les événements qui viennent de s'accomplir en
Allemagne ont vivement préoccupé les esprits
mais quels qu'en aient été les résultats, on ne peut
méconnaître que la sagesse qui préside aux desti-
nées de la France s'est manifestée uns fois de plus,
en contribuant, par ses conseils, à mettre un terme
aux hostilités. Tout l'ait espérer qu'à l'émotion pro-
fonde dont l'Europe entière a ressenti le contre-
coup, va succéder la paix, ce premier besoin des
peuples. Si pourtant de nouveaux conflits, venaient
à troubler la sécurité de nos frontières ou sem-
blaient menacer l'honneur ou les intérêts du pays,
la France, les yeux fixés sur l'Empereur, saurait
bientôt ce qu'elle doit commander au patriotisme
de ses enfants. Notre Dauphiné se montrerait di-
gue, alors, de son histoire. •
Mais, je le sens, messieurs, mes instincts de,
vieux soldat m'entraînent. !Eloignç>ns des prévi-
sions que rien heureusement ne justifié/ et sous
les inspirations fécondes de la paix; livrons-nous
avec c^lme aux travaux que réclament de nous les
besoins de notre cher département.
Le Moniteur reproduit aujourd'hui, d'a-
près l'Europe, de Francfort, le texte du trai-
té de paix qui vient d'être signé entré la
Prusse et laBavière.
Les principales dispositions de cet acte;
en particulier celles relatives à l'indemnité
à payer par la cour de Munich et à une pe-
tite cession de" territoire, étaient déjà con-
nues. Elles sont telles que nous les avons
indiquées nous-mêmes depuis plusieurs
jours. -•̃̃'•
Des stipulations accessoires, conformes
du reste aux clauses insérées dans les trai-
tés avec le Wurtemberg et le grand-duché
de Bade, s'occupentdes relations douanières
à établir entre la- fédération du Nord et les
Etats du Sud, et des voies de communica-
tion entre ces pays. L'association du Zollve-
rein est provisoirement maintenue. •
d'avoir occasionné la mort de la plupart des
enfants que l'hospice de Bourges avait plâ--
cés chez eux pendant les vingt dernières an-
nées. Le' mobile qu'on leur attribuait était
une odieuse cupidité.
Une instruction fut commencée et il en
résulta la preuve que sur vingt enfants qui
leur avaient été confiés,' dix-huit étaient
morts entre leurs mains. L'exhumation du
dernier eut lieu; et il fut trouvé dans un état
de maigreur attestant qu'il avait dû succom-
ber à l'inanition
Cependant, deux autres victimes prédes-
tinées avaient déjà pris la place des dé-
funts, et le médecin chargé de les examiner
se vit représenter deux squelettes couverts de
haillons sordides.
Ce procès a projeté une sinistre lueur sur
un autre danger.
C'est la substitution des enfants les uns
aux autres. -<
Dans un rapport adressé au préfet du
Cher, par le docteur Vanucci, on lit que « les
nourrices se cèdent, en dehors de toute in-
tervention, les nourrissons dont elles sont
chargées. » Dans la commune d'Achères,
le docteur Vanucci a pris des mesures pour
enlever son nouveau nourrisson à une fem-
me qui, trompant la surveillance de l'auto-
rité, avait l'habitude de remplacer l'enfant
qui venait de mourir entre ses mains par
un autre enfant que lui cédait une nourrice
voisine
"11 n'y a pas d'industrie où la sophistication
joue un plus grand rôle que dans l'industrie
des nourrices
Une femme saine et bien portante se pré-
sente dans cinq où, six maisons, et rapporte
à son village plusieurs victimes condaninées-
d'avancè. "̃̃; ̃ '̃̃ •̃̃̃̃
Dans certaines communes d'JEure-et-Loirj
les ~e; iïfà~ t t e ous -liement
les enfants sont -aux yeux de touSj tellement
voués à une mort plus ou moins prochaine,
31e an:, fa
3 MOIS (DcpjrhwnbjL '1 0Tr.
BUBCALX b'Àn:0SSEMEÎ>'r! 123, RCE ÎJOXTSA.RÏH«
Bimasiche 2 septembre' ÎS8#
31» ANNÉE
̃3 MOIS (ParisstdéparlementdelaSeiuer i$fr#O!
ANNONCES, 8, Pt. CE LA BOURSE, ET 7. RUE COQ-HEROhI
PARIS, 1er SEPTEMBRE 18S6
Le traité de Villafranca vient de recevoir i
SOn complément. Le 'Moniteur de ce matin
annonce, en effet, que le 24- août a été signé
à Vienne le traité qui- régularise la cession
de là Vénétie faite à l'Empereur Napoléon
par ^'empereur François- Joseph. L'Italie est t
donc libre désormais, suivant une parole cé-
lèbre, « des Alpes jusqu'à l'Adriatique, » et
r.e résultat qui n'est pas autre chose, en dé-
finitive; que. la résurrection d'un peuple dans
l'histoire, atteste avec la persévérante éner-
gie de la politique française ld haute in-
fluence personnelle du souverain qui la di-
rige. ̃
Le Moniteur ajoute que la remise des for-
teresses et des territoires du royaume lpm-
bardo-vénitien va être effectuée entre; les
mains d'un cqnMïiissaire français qui se irou-
ve^léjà'en Vénétie. Le délégué de la France
s'entendra ensuite avec tes 'autorités véni-
tiennes pour leur% transmettre les droits de
possession qu'il aura reçus el les popula- t
tions seront appelées à prononcer elles-mê-
mes "sur leur sort.
L'Empereur, dans sa lettre au roi d'Ita-
lie, réserve. également ce droit des. popula-
tions à disposer d'elles-mêmes, &oi.t pour
fortifier- l'unité italienne, soit pour faire re-
vivre, -dans "mi isolement qui ne serait pas
sans péril, les traditions du passé. «Mon
but, dit Sa Majesté/'a toujours été de ren-
dre là Vénétie à elle-même, afin que l'I-
l'Italie fût libre" des Alpes à l'Adriatique.
Maîtresse de ses destinées, la Yénétie pourra
bientôtipar le suffrage universel, exprimer
'sa volonté. »
Combien cette polîïftjue diffère de. celle
que nous voyons suivre.et triompher en Al-
lemagne! Ici, en Italie, ce sont les restes
d'un peuple qui, relevés par la main de la
France, remontent à la liberté et malgré cet
affranchissement de* l'étranger, la politique
française tient à honneur que ce peuple, se
fasse librement et à lui-même les destinées
qui lui conviennent. Là, en Allemagne, ce
sont des Etats constitués dans une indépen-
dance séculaire, rattachés, hier encore, par
le? liens d'une fédération à la patrie com-
mune, ayant leurs lois, leurs mœurs,
lèufs institutions propres, et liés à ce passé
par toute l'énergie du sentiment natio-
nal. Ces Etats, la politique prussienne 1
les anéantit; elle les fait entrer violemment
dans sa prqpre unité non-seulement sans
consulter le suffrage universel, mais sans
permettre a l'.çpinion publique de se njani-
feetep, ̃spitdansléS Chambres locales, soit
par linë1 jtéferëSciïtafidn au Parlement dé
BerljÙ,̃»,; ,v; .!• ,0' :t! i
D"ui cÔjji,' ïa ïfbeitë; intérieure avec i'in-
dépendance du territoire reconquise de
raufre,:lè8 titi'es naticmaux décttirés; et les.
droits des peuples foulés aux pieds par Je
vainqueur;
Ce qui, fait la véritable grandeui: d.'une
politique, c'est qu'elle.serve les intérêts de
la paix è$ de la liberté: C'est à de telles in*r. Il
pirations que se rattachent l'affranchisse-
ment dé Venise et l'indépendance de l'Italie.
Quant a l'autre politique, politique de con-
fusion et de violence, qui compte1 sur l'état
apparent de ses succès pour se faire absou-
dre, elle reste condamnée par la conscience
et par le diriger des complications qu'elle
réserve toujours à l'avenir.
E- BACKR.
On tft dans;!e ^fwite^r v
L'Empereur, en acceptant la cession de la Véné-
tiôj^, ji^giiidé par le désir de contribuera écarter
uiifi, dès .âiises principales de la dernière, \guerre et
à; bâW la suspension des hostilité^ Aussitôt que la
signature d'un armistice en Italiea étéjiécidee,le
goayeriiemen.t de Sa Majesté a employé ses efloti^
pouf préparer lès voies à la conclusion dé lapaj^.
en{re le cabinet de Vienne' el celui de Florence, il
EEUILLJETON DE LA PRESSÉ
"̃ :1MJ î SEFTBJMBJRE 1866 ;̃
"$'̃̃̃̃ ̃̃;̃]"'̃ I m ̃ .•- 1 •
«WBilEii DE PiStS
II est sept heures du soir;
\j&i jeunes femmes sont assises sur le
perron, queles clématites recèuyrent com-
me un dôme.
Lès, "hommes causent en fumant dans la
gràwde'allée du parc.
S^irle^azon, les enfants jouent, et Débo-
rari, leçKieâne blanche àl'oreille jaune sau-
té et bondit joyeusement autour de ses pe-
tits7 catnaradès, q«i l'associent toujours à
leurs ébâtsv
Trois bébés se' détachent du groupe et
gravissent' les marches du perron avec la
soleBôité d'une députation.
Leurs petits. bras nus s'agitent cependant,
et leurs souliers bleus se hâtent; évidem-
ment, il se: passe quel que chose d'inusité.,
-f- Mère, dit la plus grande en rejetant
ses longues, boucles d'un, mouvement de
tète, nous voudrions savoir pourquoi il n'y
a plus de fées,,
-t- II "n'y a plus de fées, répondit la jeune
mère interrogée, parce que les enfantine
sont pîus assez sages, et assez obéissants
potir mériter leurs dons.
C'est pour cela? demanda le -second
bébé k k mèrg voisine:
• îta flïré^dft éélte-ci, les fées n'ont ja-
était nécessaire de régulariser préalablement la
cession faite à Sa Majesté par l'empereur François^
Joseph! Un traité a été signé à cet effet le 24 de ce
mois entre la France, et l'Autriche,, et les .ratifica-
tions en ont été 'échangées aujourd'hui à .Vienne.
En vertu de cet acte, la remise des forteresses et
des (erriloires du royaume lombardo;véni!ien sera
effectuée par un commissaire autrichien entre les
mains du commissaire français qui se trouve dès à
présent eu Vénéiie. Le délégué de la France- s'en-
.tendra ensuite, avec iea.autoriiçs vénitiennes pour
leur transmettre les droits de possession qu'il aura
reçus, elles populations, .seront appelées 'Prouorw
cer elles-mêmes sur le sort de tèin-furra. SwaS'WWP
réserve, Sa Majesté n'a point hésité à déclarer,
dès le 29 juillet, qu'elle consentait à la réunion au
royaume d Italie dés provinces cédées par l'Au-
triche.
L'Empereur a fait connaître ses intentions à S.
M. le roi Victor-Emmanuel par la lettre suivante
« Monsieur mon frère,
y> J'ai appris avec plaisir que Votre Ma-
» jesté avait adhéré à l'armistice et aux
» préliminaires de paix signés entre le roi 1
» de Prusse et l'empereur d'Autriche. 11 est
» donc probable qu'une nouvelle ère de i
» tranquillité va s'ouvrir pour l'Europe. Vo-
» tre .Majesté sait que j'ai accepté l'offre de
» la Vénéiie pour la préserver de toute dé-
» vastation et prévenir un0 effusion de sang
»' inutile. Mon'but a toujours été de la ren-
». dre à elle-même afin que l'Italie fût libre
» des Alpes à l'Adriatique. Maîtresse de ses
» destinées, la Vénétie pourra bientôt par le
̃» suffrage universel exprimer" sa volonté.
y> Votre Majesté reconnaîtra que dans ces
» circonstances l'action delà France s'est
» encore exercée en faveur de F humanité" et
» de l'indépendance des peuples.
» Je vous renouvelle Fassurar^e des sen-
» liments de haute estime et de -sincère a-
» mitié avec lesquels je suis, ̃ ̃
» De Votre Majesté,
• » le bon frère,
» NAPOLÉON.
» Saint-Cioud, le il août 1866. «
L'œuvre que M. de Bismark accomplit en
Allemagne est la réalisation d'un rêve
longtemps caressé par l'Angleterre. En voici
une preuve irrécusable. Un journal de Lon-
dres, le Globe, qui était à ce moment l'or-
gane du cabhiet dont lord Palnierston était
le chef, publiait, le 12 mai. 1849, l'article
suivant ̃"̃̃;̃- •̃
L'échafaudage dressé par le congrès de Vienne
était arbitraire et lorlorsqu'il n'a p;is voulu, prêter son concours poiir;
opposer une digue aux vagues envaWssauies.
Le plan forma est celui d'une nouvelle configu-"
ration de l'Europe, l'érection d'un royaume ttllë-
îgandvigourenx qui puisse être un mur de sépa.r
tion entre la France et la Russie, la création d'un
royaume polonais-magyare, enfin un royaume d'I-
talie supérieure, dépendant de la maison de Savoie.
On: a -souvent reproché à lord Palmerston d'avoir
négligé l'alliance de i'Autriche, mais ses apeusa-;
leurs devront encore lui rendre justice. L'alliance
de l'Angleterre avec. l'Autriche n'a jamais reposé
sumuecomniunauié de principes. Lorsque l'épée
de Frédéric euL reculé les limites de son royaume,
lorsque tes vrais 'Alkmands eurent reconnu dans
ce guerrier le représentant réel de leur force, la
Prusse devint sur le continent l'alliée naturelle de
l'Angleterre.- ̃
Ce tjue l'An.! riche fut au commencement. dusiè-
cle dernier, ce que la Prusse devint plus tard, l'Al-
lemagne peut l'être également, qu'elle ait sa capi-
tale à Berlin ou à Francfort Si lord Palmerston
réussit à consolider cette alliance naturelle et à la
renforcer par une entente avec la France, il aura
prouvé jusqu'à quel point il est en réalité le .diplor
nïate le plus habile qu'ait vu naître notre époque.'
Le refus de la couronne impériale alle-
mande par le roi Frédéric-Guillaume fit
échouer ce beau'plan. M. de Bismark l'a re-
pris et l'a réalisé. La satisfaction des An-
glais n'a donc rien que de naturel. Mais que
doifr-'trti penser dé la sagacité de nos préten-
dus libéraux qui s'enthousiasment pour
cette œuvre dont M. de Bismark a puisé à
Londres la première pensée ?
On assure que. le nouveau Parlement alle-
mand se réunira dans deux mois à Berlin. Il
comprendra, ainsi que nos lecteurs le sa-
vent, les députés de tousles Etats de la. Con-
fédération du nord. 11 siégera au- théâtre
Victoria, que l'on approprie dans ce but.
-̃̃ ̃ ̃ .̃•̃ E. BAUER. -'̃
mais existé. On a inventé tous ces contes
que tu aimes tant, pour distraire et amuser
les entants.
S'il n'y a jamais eu de fées, mère,
pourquoi m'as-tu dit que la fée E^lantine
me donnerait des dragées si je savais bien
ma prière? Tu m'as défendu de mentir et tu
me racontes des choses qui ne sont pas
vraies l
Mère, demanda la troisième fillette,
est-ce. qu'il n'y en aura plus jamais de ces
bonnes fées qui protègent les pauvres et qui
S'intéressent à ceux. qui souffrent?
M^ de* répondit:
y en a,~iî y en aura toujours, mon
enfant. Seulement, elles ne parcourent plus
les airs sur des. chars en feuilles de rose
traînés par des colombes; elles ont voülu
descendre sur la terre, vivre avec nous et t
comme nous ce sont les bonnes sœurs qui
soignent les malades, élèvent les enfants qui
n'ont plus ni père, ni mère. Elles sont par-
tout, dans les hôpitaux et sur les champs
de bataille, dans les prisons et au chevet
des moribonds. Elles prodiguent les soins
et les consolations, •– et leur baguette
s'est changée en chapelet.
Je me rappelais cette scène en lisant hier
le bulletin de* la Société protectrice de l'en-
fance.
11 y a aussi des fées dans ce monde parir
sien qu'on a tant calomnié, de pieuses et
charitables femmes qui savent vivre pour les
autres. La valse et le quadrille peuvent pren-
dre leur soirée, puisque ces petits pieds
chaussés de satin blanc ont gravi le matin
l'échelle de la mansarde.
Si les crimes pleuvent depuis quelque
temps, la vertu n'en.est point découragée.
Il y a. moins de crimes que de malheurs,
après tout! .̃
Une fille de quinze ans, déjà mère, pau-
BÉPËCHES JÉLÈ&TRIQU.E8
içépêches d'origine gJiHsgienm*
Berlin, 31 août.
On lit dans la Gazelle ck l'Allemagne du Nord':
« D'après, nos renseignements, le traité de paix
avec l'Autriche contient un article par, lequel les
d ux gouvernements s'engagent à ne demander de
con.pte à aucun des; gouvernements allemands qui,
pjsr Wr attitude pendant la gu«rreA auraient çra
letlr aonnêT*8Bs"mulifs de plainte;
» La Bohême;. 'doit être entièrement évacuée par
les troupes prussiennes, le 18 septembre.»
Berlin, 31. août.
Les envois de troupes dans le grand-duché de
Heijse-Darmstadt sont provoqués par le refus du
grand-duc de consentir aux cessions territoriales
exigées par la P.usse. On ne croit pas ^jue le cabi-
net de Berlin remette en avant sa demande relative
à la cession de la Hesse-Supéricure.
.è~is~n®
Munich, lét septembre.
La première Chambre a rejeté hier la proposition
d'une union avec la Prusse, qui était faite par la
deuxième Chambre.
Après avoir volé les projets de loi présentés, les
Chambres ont été ajournées et seront probablement
convoquées de nouveau en octobre.
.Italie v
.-̃̃̃̃ Florence, 31 août.
Les journaux annoncent -que le ministère prend
des dispositions pour réduire l'armée aussilôluque
la paix aura été signée. Le quartier général princi-
pal de l'année est transporté à Stra.: près de Pa-
doue.̃̃̃
Le général français Lebœuf est arrivé à Padoue.
Une dépèche de Vienne annonce que l'empereur
d'Autriche a reçu, hier, le général Ménabreà, plé-
nipotentiaire italien.
̃ Marseille, 31 août.
Les lettres de Rome du 29 annoncent qu'à la suite
du sacre de l'évêque de Marseille, qui a eu lieu le
26, le pape a invité les ambassadeurs et les géné-
raux français à une collation offerte par lui aux
prélats qui avaient pris part à cette cérémonie. Tous
les auires convives étaient Français. ̃'
Les lettres font remarquer que, suivant une an-
cienne étiquette, le pape n'avait jamais admis per-
sonne à sa table au palais du Vatïca»v et que c'est
le premier évèque français qui ail été sacré à Rome
depuis sept siècles.
La légion romaine d'Anlibes est a! tendue à Ro-
me le 10 septembre. •
Une lettre de Civifet-Vecchia annonce que M'.
Oddo llussell est parti pôsr Londres, après avoir
en une entrevue avec lé 'cardinal Antonëlli.
~2-¡'
'̃"̃-̃'̃'̃ Angleterre ̃•
• • Londres, 31 août.
Il a été déposé aujourd'hui à 'la Banque d'Angle-
terre 122,080 liv. st.; et il en été rétiré Wfikdf
pour les Etals-Unis. "̃'
Gonsolidés aDgîais, 89 1/2. '.J ".]'
Consolidés Turcs, 26 3/4.
Sucre, café, assez fermes.
Suifs comptant, 43 1/2. ̃
» à trois mois, 46.- <
Uuile de lin. satjs changement. • •
Salpè.tre, demandé.. ,i; :̃̃. e ̃; :̃̃> ̃
Chapge svir ParÎB,;â& 30. ̃ :̃̃̃ i.
"'̃̃• ̃'•.•. v • B«îMk|tBe ̃̃̃̃•̃' •'̃̃" •
Aujourd'hui a eu lieu l'adjudication mènstiélle
des dettes- amortissabUes:' -.̃̃•• • "iJi
Le gouvernement a proposé,- pour la première
intérieore, -29 pourladéusaèMemtérieureî 17 50,
etpourladeuxièmeicxférïéùre, } J
Les particuliers ont èÉFertj-pour la première inté^'
térieure, 28 96 4-30 2& pour-la- dèasième inté-
rieure, 16 90 à 20, et pour la deuxième extérieure,
23 à 25. ̃̃
Madrid, 31%àoût, '11 h'SÔ m. du soir.,
La' Gazette officielle annonce, d'après dés avis
reçus dé l'escadre du Pacifique, en date du.-7 août,
que l'amiral Mendoz-Nunez est à peu près rétabli!
3 0/0 dette intérieure, -36- 60 3 0/0 dette diffé-
rée,. 33. ,ï. ̃' ̃ ̃
Ç&arigè:sur Lonâres, 47; çh^ugesûç Paris, 488.
• etats-Cata. '•' ̃ .•̃̃̃̃
̃-̃ .̃̃ V. Kew-ïork,2aao«tv;- > -i
̃'̃̃' (Par le Juva, vote de- Rtehê's Point).
Une proclamatipn du président Joh'iisbnl.déclîirç
qu'e fë Texas rentre dans l'Union et que,laj>aix ej.
la tranquillité renaissent partout aux Étate.-Unis.;
En recevant le comité ide la convention de PJula-
delpbie, le président Jonhson a téilèré sa feym&^é-
solutioa de maintenir sa iigne politique et a 'décla-
ré que la convention âe Phited^lphife -était la' pjàs
importante de toutes celles assemblées dëjrqis Î78^
ajoutant qu'il considérait la Tésolutfpn ad,optée par
laconvention.de Philadelphie çpmçàe une dauj^èn
me déclaration d'indépendance, ie.géa^-al ftrant
était à côté du président JonhseïW, •̃ sii.ti
Une convention de soldats et marins est convo-
vrè petite paysanne tpmbéè à Paria, oùtelîe;
croyait trouver à. vivre, s'est eiidcjriïïiesQUS
unéporte cpchère. ̃ .< ^-i.
Vous avez lu cette lugubre his^>jre7t L ja.:
Son enfant, est mort. sur ses gjepg
Où était le père de hasard, .&Ù jrnqmpa^
de cette agonie ? "=
Il avait un gîte, lui, tandis que, la victi-
me, chassée avec sa honte, tombait sur une;
çiarche, n'ayant à donner à soh.,ëii^nj;:
qu'une mamelle tarie ;=
D'un autre côté, Une mine saute, le feu
grisou fait cent orphelins d'un coup, un ou-
vrier est-pris par la dent de fer dune ma-
chine, et il meurt broyé, laissant quatre
enfants sans pain.
Ailleurs, c'est l'incendie qui travaille à
l'œuvre de mort, et rien, rien à donner dé
plus que ce qu'on a inventé jusqu!à présent
II n'y a pas en France un terrain vague
de cinquante lieues de tour où l'on bâtirait
les maisons des pauvres, où chacun aurait
sa bêche et son sillon?
Que faire? Ce sont Tes enfants que je
plains. Il en est né, en trois mois, cent cin-
quante-neuf dans les hôpitaux et dans les
prisons!
Né dans une prison n'est-ce pas horri-
ble ? Qu'est-ce que cette âme avait donc pu
faire au Ciel ?
11 faut aimer les enfants, savoir leur par-.
1er, lire sur- leurs traits ces premiers souri-
res si naïfs et si doux pour comprendre la
profondeur de cet abîme
Jî. le docteur Barrier, président de la
Société protectrice de l'enfance-, s'éerie;
« Ce quelque côté que l'on regarde, on
voit que le mal est grand ̃ •
» Le temps.viendra, ayons, cette confiant
ce, où des colonies maternelles, établies à
la campagne, daas le ypisinage dos^iltes]
offriront aux' enfants d'un grand nombre de
voquée pour le -17 septembre afin d'appuyer la po-'
litique du président Johnson.
La démission de M. Stanton, minisire de la guer-
re, est attendue,
11 n'y a eu auc%ne- démonstration hostile au ban-
quet des fenians, qui a eu lieu hier à Buffalo.
Lebruit court que des démonstrations de fénians
ont eu lieu à Sfalone et lè long de la frontière du
Niagara.
Le commandant des volontait.es canadiens et la
division de. Brookville- ouV reçu l'ordre de donner
xei&astfs cartouches balle à chaque' soldat.
̃ Le commandant le T eïKadre "ài$é*lfëBtiW)™ê*!»<èBi
Pacifique a reçu l'ordre de détacher des forces
pour protéger les intérêts américains à Mazatlan et
à Guaymas.
Une explosion de pétrole a eu lieu au long dock
en face New-York. Six personnes ont été tuées, et
il y a de nombreux blessés. Les pertes sont éva-
luées à un million de dollars.
Le choléra sévit toujours dans les villes occiden-.
taies des Etats-Unis.
Ne-n- York, 22 août.
D;s nouvelles du Rio-Grande du 7 courant cons-
tatent que les Français ont repris Monterey sur les
dissidents, faisant en outre Escobedo prisonnier.
De son côté, Coriinas, qui s'est prononcé pour
l'empereur Maximilien, a capluré Reynosa.
New-York, 30 août, soir.
Le président Johnson a fait une visite dans notre
ville; une réception enthousiaste lui a été faite.
Or, 147' 3/4; change sur.Londres, 155 1/2; co-
ton midling upland, 34 bonds, américains (5,20 0/0)
112 3/4; parole brut, 37; raffiné, 44-1/2.
ï&uBsîe.. •
Saiut-Pétersbourg, 31 août.
Change sur Londres à 3 mois, 29 3/8 pences par
rouble..
Change sur Hambourg a trois mois, 26 3/8 shil-
lings.
Changé sur Amsterdam'à trois mois, 145 cents.
Change sur Paris à trois mois, 3.08 1/2.
Emprunt avec prime 1864, 110 3,/8.
1866. 106 3/4.
Impériales, 6.69.
Le marché: est plus ferme.
Suifs, fin août, 35. ̃
[Agence Havàs-Byllier.)
(Voir plus loin les dernières dépêches.)
Nos correspondants d'Italie nous signa-
lent divers fay te dont ils s'exagèrent peut-
être l'importance, mais dont la coïncidence
ne peut cependant manquer de frapper l'at-
tention. Ils insistent sur- cette particularité
remarquable que la conclusion de la paix
avec l'Autriche, au lieu d'amener le prompt
désarmement qu'exige le mauvais état des
finances italiennes, semble avoir provoqué
une recrudescence de préparatifs militaires.
Quel est l'objet de ces mesures de précau-
tton ? Sônt-élles commandées pa? l'appré-
henéion de dangers extérieurs qu'il est dïffi-
cile d'apercevoir, ou msont- elles nécessitées
par la situation intérieure?
Il paraît certain, au dire de nos corres-
pondants, que le gouvernement italien, a-
vant la retraite du général Lamàrmora, au-
|rait eu! 1b désir très vif d'amer au prompt
licenciement des volontaires qui ont rendu,
très peu de services' et dont lientretien c©ûte
beaucoup d'argent. Gn> aurait voulu tout
d'abord les ramener à l'intérieur et lés;ré-
t partir entre les diverses provinces .et acebr-
îder de nombreux congés, en, aitteadantile li-
:ceneienaent général. La présence deceëfor-
ces indisciplinées à l'extrême frontière, et'
;dâns les provinces toujours un peu agitées
de.JBrescia et deBergame paraissait présen-
ter plus d'un inconvénient. •-
Si telles étaient les vues du ministère,,
avant la modification qu'il vient d'éprouver,
'qn^dojt reconnJEâtre qu'elles n'ont pu reoe-
voir tnême au commencement- d'exécution
tQua«sd les volontaires ont dû, fort contreJ
.léîirgté, se replier, en conformité avec les
stipulations de l'armistice, ils se sont,con-
(Centrés précisément dans la région dont on
•aurait voulu les éloigner, et ils s'y sont ins-
tallés comme s'ils devaient séjourner long-
temps dajps leurs cantonnements. Bien plus, s,
|Gâr.ibaMi a exigé la livraison immédiate de-
jiOjOOÔ- iuntformes complets, quoique le
nombre des volontaires ne dépasse guère
£0,000 hommes, et il a réclamé le même
tombre de carabinés rayées.
II semblait que ce fût imposer au trésor
Italien, déjà si obéré, une dépense bien
inopportune et bien inutile que de complé-
ter après eoup l'habillement et l'armement
de corps temporaires dont le rôle était ter-
_~r lI!.oror~ .a
familles^ depuis les plus dénuées jusqu'à
ceflesîqui touchent à la richesse, des habi-
tations "saiàbres, propres et confortables, le
lait pur et bienfaisant de nourrices d'élite,
flirigSes et -surveillées dans des conditions
l'ordre et de moralité supérieures
»:Ajtoss l'enfant du pauvre et de l'artisan
4esvilles: ne sera plus décimé parla morta-
lité meurtrière qui s'observe de nos jours. 1.
Alors les liens de la famille devront se res-
serrer, au lieu de se relâcher, comme au-
jourd'hui, par la distance et la durée de
l'exil. »
Voulez-vous savoir maintenant jusqu'où
va le mal?
Ecoutez' le docteur Alexandre Mayer
La traite des enfants se fait à l'aide de
meneuses ̃ c'est le nom qu'on donne aux
femmes qui ramassent à Paris les nouveaux-
nés et l'es conduisent en province chez les
nourrices. Une de ces mégères comparais-
sait devant la sixième chambre sous l'incul-
pation de faits odieux se rattachant à son
trafic. Nous ne saurions mieux faire que de
rapporter -sommairement les détails de cet
horrible drame, d'après la Gazette des Tri-
bunaux.̃
Il s'agit d'une femme Laùmain, une cam-
pagnarde de la Nièvre, qui, après avoir*été
nourrice elle-même, s'est constituée me-
neuse.
Voici comment elle procédait
Elle prenait à Paris; dit le journal que
nous citons, des enfants qu'elle se chargeait,
moyennant une petite rétribution, de placer
chez les mères-nourrices de son pays; et
les. conditions,- au premier abord, parais-
saient avantageuses, car elle ne prenaif que
quinze francs pour un voyage qui lui çoû-
tait quarante et un francs, aller et retour;
:mais, comme elle emportait quelquefois trois/
ouquatre colis s(c'est ;de& eàfents- qiie néaià
voulons parler), elle touchait, par le fait,
miné. Cependant ces exigences ont été for-
mulées en termes tels que le ministère n'a
pas essayé d'y résister. La présence, au sein
du cabinet, de plusieurs des chefs du radi-
calisme italien assurait d'ailleurs le succès
des demandes formulées par Garibaldi, ou
du moins en son nom. La question qui se
présente naturellement à l'esprit de nos
correspondants est de chercher quelle peut
être la destination et quels sont les desseins
de cette force militaire qui essaye ainsi de se
"ÇWistituei'-à eèté-e* en dèbor s. de Tawnée-. ré-
gulière.
Nos correspondants entrent également
dans de nombreux détails sur le travail de
réorganisation et, suivant eux, d'épuration
dont l'armée régulière est l'objet depuis que
la paix est certaine. Un certain nombre de
généraux et beaucoup d'officiers ont été mis
en disponibilité; mais tous ont été rempla-
cés dans leurs 'emplois, une promotion con-
sidérable a eu lieu. Non-seulement on ne
renvoie aucun soldat dans ses_ foyers, mais
on rappelle eèux qui sont en congé, et on
n'épargne rien pour porter les cadres au
complet, comme si on était à la veille d'en-
trer en campagne. Le nouveau chef d'état-
major général croit donc avoir un coup à
frapper?
Ce n'est pas, cependant, du ministère ac-
tuel qu'un acte de rigneur est présumable.
Il multiplie les concessions sans se rallier
"aucun de ses adversaires. M. Ricasoli a cru
désarmer le parti de l'action en lui faisant
une place dans le ministère-; il l'a rendu plus
exigeant et il l'a fortifié. Tous les exaltés as-
pirent à saisir un portefeuille, à l'exemple de
MM. Mordini et Crispi. Ils demandent à
grands cris la convocation des Chambres,
afin de profiter de leur supériorité numérique
pour expulser du gouvernement les derniers s
éléments modérés qui s'y trouvent. Ils s'élè-
vent surtout contre toute idée d'une disso-
lution, et soutiennent que le ministère ne
saurait se soustraire à l'obligation de ren-
dre compte de l'usage qu'il a fait de Ses pou-
voirs extraordinaires au même Parlement
qui les lui a conférés.
M. Ricasoli a cru faire un coup de maître
en ouvrant àMazzini, au moyen de l'amnis-
tie, les portes du Parlement qu'il était en
train de forcer. Ce nouvel acte de faiblesse
a tourné contre le gouvernement. Mazzini a
repoussé la faveurqu'on prétendait lui faire;
il n'a eu garde de quitter cette situation de
pontife et d'oracle lointain, de diminuer
son prestige en se laissant voir au vulgaire,
et en
place dans le petit cénacle des dictateurs de
la révolution' européenne, et demeurer hors
des atteintes du gouvernement qu'il vise à
renverser. Il a donc répondu au décret d'am-
nistie .par un manifeste des plus violents et
des plus injurieux, qui a motivé la saisie
immédiate du journal il Dovere, qui l'avait
publié, et de quelques feuilles lombardes
qui l'avaient reproduit.
En mèihe temps qu'il déclarait la guerre
au gouvernement italien, en se servant, à
̃son égard; des termes les plus ignominieux,
etgu'il insistait pour qu'aucun Italien ne dé-
posât les armes, Mazzini s'avançait sur le
•territoire helvétique jusqu'à l'extrême fron-
.tière italienne, à quelques heures seulement
des cantonnements dès volontaires. Nos cor-
respondants assurent que quelques-uns des
officiers supérieurs des volontaires n'ont pas s
négligé cette occasion de se rendre auprès
de Mazzini, et qu'ils ont eu avec lui plu-
sieurs entretiens. Ils croient qu'une corres-
pondance fort active se poursuit entre le
quartier général des volontaires et le futur
dictateur de 4a république italienne.
Nos correspondants trouvent dans cet
ensemble de faits l'explication de l'agita-
tion sourde qui couve en Italie et le symp-
tôme de complications prochaines. Le ca-
binet ne saurait survivre un seul jour à là
réunion du Parlement actuel la Chambre
s'est montrée incapable de tolérer aucun
ministère et impuissante à en former aucun;
dans l'état présent des esprits, elle serait
un instrument docile entre les mains du ra-
dicalisme qui essayerait, par des accusations
de trahison et des procès politiques, de
déshonorer et de réduire à l'impuissance les
serviteurs lés plus éprouvés de Victor-Em-
manuel. Si le cabinet dissout les Chambres
et convoque les électeurs, il se produira un
quarante-cinq ou soixante francs, et bénéfi-
ciait déjà sur ce premier article.
Puis elle convenait avec .les parents de
dix-huit ou vingt francs par mois, et ne don-
nait aux nourrices de seconde main que
quinze ou seize francs second bénéfice.
Enfin, elle usait et abusait du linge et
des vêtements qui lui étaient confiés pour
ces malheureux petits êtres, en conservant
une partie, ne remettant à l'une que ce qui
avait déjà servi à l'autre, et cela jusqu'à la
dernière extrémité car un témoin déclare
qu'elle ne lui a livré pour envelopper' son
nourrisson que ce qu'elle appelle quatre mé-
chants drapeaux.
Pour arriver à ses fins, il lui fallait cher-
cher des nourrices au rabais aussi qu'ad-
veiiait-il souvent ? C'est que les enfants dé-
périssaient, et qu'il fallait tenter une se-
conde, une troisième, quelquefois même une
quatrième nourrice.
Elle- faisait plus au lieu de placer les
nourrissons dès son arrivée dans son pays,
elle tardait pendant cinq, six, huit jours, et
nourrissait au biberon des enfants qui ne
s'accommodaient pas toujours de ce régime,
et né se relevaient que si leur bonne étoile
leur faisait rencontrer un lait généreux.
1 Et/pendant ce temps, les parents payaient
comme si tout eût marché selon leurs désirs.
•Mais ils étaient complètement trompés; la
femme Laumam ne leur faisait jamais con-
naître la nourrice, et entretenait leurs illu-
sions, en leur écrivant de temps à autre,
sôus çle£ norris supposés, que l'enfant allait
trèsbièn.
IL à fallu à une mère l'intervention du
maire et du juge de paix, pour arriver à sa-
voir ce que, le sien était devenu.
L'anHeë dernière, une dénonciation par-
venait au parquet de Sàncérre' contre les
époux M. On accusait le mari et la femme
déchirement dans son sein, et tous les exal-
tés crieront à là Violation des lois et à l'a
réaction..
Si telle est-la. situation -du càbinetRicasetC
où les éléments ayancés et hostiles  l'in- v
:fluence française tiennent une plaçai con-
sidcï·able, quelle serait dpnc la posi~riç~'un
sidérable, quelle serait donc la posi^n d'un
ministère composé d'hommes modérés- et
sympathiques à la France. Cependant, per-
sonne ne peut se dissimuler que le ms%lkn
au pouvoir du cabinet Ricasoli est incompa^-
tible avec le succès des négociations qui se
poursuivent au sujet de Roirie? Ces négocia-
tions, dont le secret commence à transpirer,'
sont dues à l'initiative du gouvernement
français, qui eontinue avec succès ses ef-
forts conciliateurs, et elles ont pris depuis
quelque temps une extrême activité; elles
se suivent entre Pie IX et Victor-Emma-
nuel personnellement, auxquels le gouveiv
nement impérial sert d'intermédiaire. No's
correspondants augurent favorablement de
l'issue de cette négociation personnelle V
qu'ils croient distincte des arrangements re-
latifs la dette pontificale, arrangement^
aujourd'hui à peu près terminés.
Le résultat final leur paraît devoir être le-
maintien définitif de la papauté à Rome, et
l'abandon dé l'idée de Rome capitale,
moyennant la .reconnaissance du royaume
d'Italie, l'attribution aux Romains de tous
les droits de citoyens italièns, et l'identifi-
cation des intérêts industriels et commer-
ciaux par une union douanière. Le renonce-
ment à la possession de Rome rendrait ce
programme inacceptable au cabinet Ricasoli;
il est donc certain que, lorsque les négocia-
tions auront abouti, lorsqu'il faudra en faire
connaître et en faire accepter le résultat,
un changement ministériel aura lieu, qui
sera sans doute le signal d'une crise redou-
table.
Ce serait en prévision de cette crise, sui-
vant notre correspondant, que la royauté
italienne et le mazzinisme feraient, de part
et d'autre, leurs préparatifs. La royauté ita-
lienne n'a pas encore eu d'épreuve aussi re-
doutable à traverser; mais elle s'userait mi-
sérablement à essayer de l'éviter ou dé la
reculer. II faut donc l'affronter courageuse-
ment et s'assurer les moyens d'en triompher.
Le secrétaire'dé làrédaction
E. BABEE.
̃'̃̃: ̃; Giioiips pomîiûïïi ̃' '̃̃
l;j1r~trr~ l, ~.t~ n~~ Jji
M. le maréchal Randqn, ministre de la guerre,
a prononcé, à l'ouverture du conseil génëralde
i'Isère, qu'il préside, une courte allocution dont
nous extrayons le passage suivant
Les événements qui viennent de s'accomplir en
Allemagne ont vivement préoccupé les esprits
mais quels qu'en aient été les résultats, on ne peut
méconnaître que la sagesse qui préside aux desti-
nées de la France s'est manifestée uns fois de plus,
en contribuant, par ses conseils, à mettre un terme
aux hostilités. Tout l'ait espérer qu'à l'émotion pro-
fonde dont l'Europe entière a ressenti le contre-
coup, va succéder la paix, ce premier besoin des
peuples. Si pourtant de nouveaux conflits, venaient
à troubler la sécurité de nos frontières ou sem-
blaient menacer l'honneur ou les intérêts du pays,
la France, les yeux fixés sur l'Empereur, saurait
bientôt ce qu'elle doit commander au patriotisme
de ses enfants. Notre Dauphiné se montrerait di-
gue, alors, de son histoire. •
Mais, je le sens, messieurs, mes instincts de,
vieux soldat m'entraînent. !Eloignç>ns des prévi-
sions que rien heureusement ne justifié/ et sous
les inspirations fécondes de la paix; livrons-nous
avec c^lme aux travaux que réclament de nous les
besoins de notre cher département.
Le Moniteur reproduit aujourd'hui, d'a-
près l'Europe, de Francfort, le texte du trai-
té de paix qui vient d'être signé entré la
Prusse et laBavière.
Les principales dispositions de cet acte;
en particulier celles relatives à l'indemnité
à payer par la cour de Munich et à une pe-
tite cession de" territoire, étaient déjà con-
nues. Elles sont telles que nous les avons
indiquées nous-mêmes depuis plusieurs
jours. -•̃̃'•
Des stipulations accessoires, conformes
du reste aux clauses insérées dans les trai-
tés avec le Wurtemberg et le grand-duché
de Bade, s'occupentdes relations douanières
à établir entre la- fédération du Nord et les
Etats du Sud, et des voies de communica-
tion entre ces pays. L'association du Zollve-
rein est provisoirement maintenue. •
d'avoir occasionné la mort de la plupart des
enfants que l'hospice de Bourges avait plâ--
cés chez eux pendant les vingt dernières an-
nées. Le' mobile qu'on leur attribuait était
une odieuse cupidité.
Une instruction fut commencée et il en
résulta la preuve que sur vingt enfants qui
leur avaient été confiés,' dix-huit étaient
morts entre leurs mains. L'exhumation du
dernier eut lieu; et il fut trouvé dans un état
de maigreur attestant qu'il avait dû succom-
ber à l'inanition
Cependant, deux autres victimes prédes-
tinées avaient déjà pris la place des dé-
funts, et le médecin chargé de les examiner
se vit représenter deux squelettes couverts de
haillons sordides.
Ce procès a projeté une sinistre lueur sur
un autre danger.
C'est la substitution des enfants les uns
aux autres. -<
Dans un rapport adressé au préfet du
Cher, par le docteur Vanucci, on lit que « les
nourrices se cèdent, en dehors de toute in-
tervention, les nourrissons dont elles sont
chargées. » Dans la commune d'Achères,
le docteur Vanucci a pris des mesures pour
enlever son nouveau nourrisson à une fem-
me qui, trompant la surveillance de l'auto-
rité, avait l'habitude de remplacer l'enfant
qui venait de mourir entre ses mains par
un autre enfant que lui cédait une nourrice
voisine
"11 n'y a pas d'industrie où la sophistication
joue un plus grand rôle que dans l'industrie
des nourrices
Une femme saine et bien portante se pré-
sente dans cinq où, six maisons, et rapporte
à son village plusieurs victimes condaninées-
d'avancè. "̃̃; ̃ '̃̃ •̃̃̃̃
Dans certaines communes d'JEure-et-Loirj
les ~e; iïfà~ t t e ous -liement
les enfants sont -aux yeux de touSj tellement
voués à une mort plus ou moins prochaine,
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