Titre : La Presse
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1866-08-19
Contributeur : Girardin, Émile de (1806-1881). Directeur de publication
Contributeur : Laguerre, Georges (1858-1912). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 19 août 1866 19 août 1866
Description : 1866/08/19. 1866/08/19.
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/12/2007
~manche 19 août iB@~-
· 31"A.K~
3M(MS.(!Me!.ij~r!e!e))[J9h~i3.-) i3fr.~
ANSSMCES, $, PL. CE LX S3'JRSE, ET 7, RUE MQ-HËMt)
Bïm~n~o i@ a~~t m
31"AK~S
3 ~CIS (M~riea'cn! 1~
jtUMAL'X D~BO.\Xj:NE~T, i~3, M-)!0'Î''MRT.;E
p'Aj~iê~. i8 A.ou''r -ieoG.
LA FH~SE ~~U.VELLE
Un message royal, attendu depuis quel-
ques jours, vient de.faire connaître aux
Chambres 'prussiennes retendue nouve!!c
de la monarchie. La royauté de Hanovre, ]e
grand-duché de Nassau, la liesse-Electorale
et l'ancienne viiïe libre de Francfort dispa-
raissent dans cette unité politique que 1 ha-
lité et l'audace, de M. de Bismark sont par-
venues a réaliser, et qui va s'étendre sans
interruption depuis les bords du Rhin jus-
qu'aux connns de la Pologne et aux frontiè-
res de la Russie. Ce sont 3,500,000 urnes
associées désormais au titre national de la
Prusse;-liées à ses destinées et à sa puis-
sance.
Qu'on ne l'oublie pas, d'ailleurs, cet Etat
de 33 millions d'habitants va se compléter,
sous les apparences d'une confédération, de
toutes les souverainetés placées au-dessus
du Mcin, souverainetés auxquelles on laisse,
pour ne pas aggraver les alarmes de l'Euro-
pe,le Yainappareildeleurindépendanco,mais
dont on absorbe l'industrie par le rétablis-
sement restreint du Zollverein, les rapports
internationaux par la direction diplomatique
concentrée à Berlin, la vie politique par ce
Parlement allemand qui ne sera bientôt plus
qu'un Parlement prussien, et ennu les forces
militaires par l'unité du commandement i'é-
servéalaPrussc.
Nous avons eu bien souvent occasion de
!e dire, âne telle ~eonfédériitton n'est qu'un
leurre; l'Etat prussien que l'on organise a
!a face de l'Europe n'est que le noyau d'u-
ne puissance ptus formidable qui va couvrir
le'nôrd de l'Allemagne depuis la mer Balti-
que et la mer du Nord jusqu'au Mein, et qui
disposera, soit pour les œuvres de la paix,
soit pour les entreprises de la guerre, d'une
population de 35 millions d'âmes, agissant
sous la même impulsion et au pront des
mêmes intérêts.
Si la confédération n'est qu'un Jeurr.e, les
annexions ne sont dues qu'à la force. Qui
donc parlait de l'opinion publique, de cet
entraînement dos passions nationales au-de-
là du Rhin, qui voulait conquérir sur les
trente-quatre souverainetés consacrées'' par
les traités de ')8i5, la patrie allemande dans
son unité et sa grandeur ?
S. M. le roi Guillaume l'avoue avec une
sincérité qui fait de sa parole un témoigna-
ge pour l'histoire. Le roi espère, en en'et,
que les populations qui vont être réunies à
sa couronne accepteront, cuec ~e ~p~, leur
annexion a la Prusse.
Comment voici une guerre toute alle-
mande, faite au nom de l'Allemagne en pré-
sence dé l'Europe attentive, mais immobile;
des armées allemandes 'se trouvent seules
engagées au moment de la paix, aucun inté-
rêt étranger n'intervient pour en rendre plus
difnciles les combinaisons ou en retarder les
solutions etc'est le vainqueur lui-même qui
constate, en s'attribuant les résultats de sa a
victoire, que cette guerre, par ses consé-
quences, est une guerre odieuse, et que les
vrais vaincus, ce ne sont pas les Autrichiens
de Vienne, mais les Allemands dont le terri-
toire convient à la politique de la Prusse et
a ses convoitises I
De tels aveux, quels qu'en soit la fran-
chise, n'honorent pas une politique; mais
ils la caractérisent et la condamnent. Ajou-
tons a cet anéantissement de royautés sécu-
laires, telles que le Hanovre, FétouSëment
des Etats au sud du Mein, la Bavière, le
Wurtemberg, dont les forces justement pon-
dérées, et augmentées de celles de la Saxe,
pouvaient jouer, au centre de l'Europe, un
rôle si considérable au proSt de l'équilibre du
monde; joignons-y l'isolement de l'Autri-
che rejetée versI'Ôrient et menacée de tant
de querelles intérieures, et l'on comprendra
FEUILLETON DE LA ~~6'~
!)Ui9A
COMRIER DE PAMS
L'acrobate BIondin n'ignore pas que la
situation est tendue aussi s'est-il engagé
à passer le Rhin sans balancier à cent mè-
tres au-dessus du pont de Coblenz. Il est
probable que cette tentative, si ei!e réussit
ce qui n'est pas douteux trouvera de
nombreux imitateurs.
Viens les prendre 1 disait Léonidas.
Nous ne sommes pas de ceux qui se font
dire une chose deux fois. Le temps agt venu
où les empires mesurent leur territoire avant
de mesurer leurs forces, et si l'un d'eux
trouve qu'il manque d'espace, il demande à
ses voisins de reculer un peu. C'est une
question de politesse et on n'envoie des
témoins qu'à bon escient.
C'est ce qu'on appelle un échange de
cartes; qu'importe si la géographie s'en
mêle.
Depuis quelques années, l'usage de !a
bière a pris en France une singulière exten-
sion n'y aurait-i! pas là un symptôme?
Dans le Bordelais, comme dans le Rous-
'siiïon, en Bourgogne comme en Normandie,
!e houblon coudoie la vigne et l'orge tutoie
la pomme la brasserie est établie à côté du
J% .1
I~u~portancè des cliangemcnts qui viennent
'~e-jB'acconiplir, sans avoir désormais pou;;
j~fx cette force de l'opinion qui peut être
une politique et que 1'on n'a cessé d'invo-
quer depuis tes débuts de la guerre.
Oui, l'œuvre de M. de Bismark est une
couvre de force; le cabinet de Berlin le fait.
fui-meme dechu'er par !e roi; et !es nouvel-
les populations prussiennes apportent a la
monarchie, dans Jes étreintes de laquelle
eUes tombent, non !e concours de leur dé-
vouement, mais la protestation, muette
comme la défaite, de leur indépendance
briscc.
F. DELA rOXTERIE.
Une dépêche télégraphique, datée de
Vienne ic 17 août, assure que ta paix entre
la Prusse et l'Autriche pourra être signée
dans huit ou dix jours.
L'M/tJ(;Hce Mye publie la dépêche
télégraphique suivante
Londres, \'eudredi, ~7août~
L'Q//7ce /{cM'ei' annonce que le rot Leopold a reçu
une iettre rassurau'e de l'Empereur !~po)e0!).
Daus ceno lettre, l'Empereur det; F.an~isdo-
c'aro qu'ii ne veut nu!temeiit unnexcr une partie
du territoire de la Belgique, mais qu'au contraire
i~s'eûbrccra de consotide.r la dynasiio régnante.
Le ~/emoi'M~ c~o?Ha/~Me pubifc; sous.la
rubrique de Vienne; !c 7 août, les informa-
tionssuivantes:
Pour hâter l'évacuation des terrH'jn'es aut' ioniens
occupes par les Prussiens, notre gouvernement a a
résolu de conclure séparément des traités de paix
d'abord avec la'Prusse, ensuite avec l'Italie, au lieu
d'ouvrir une seule conférence générale.
La-paix~ec la Prussa .sera .signée sous peu.do
jours.
Après rechange des reclinc&tions, l'ItaHe sera'
invitée à adhérer au traité de paix signé à Prague,
et les plénipotentiaires autrichiens et italiens se
réuniront dans un endroit qui est encore à désigner,
pour conclure subséquemmcnt la paix entre Vienne
etFlorence.
Nos lecteurs se rappellent que plusieurs
journaux ont désigné Paris comme siège de
ces dernières négociations.
D'après les informations del'/)~e/'na!~n~,
le gouvernement de Berlin a déehré au ca-
binet deVienne qu'il ne s'oppose pas au re-
nouveHement du traité de commerce entre le
Zollverein et l'Autriche; mais le ministère
prussien a ajouté qu'il ne considère comme
Zolivercin que le groupe des Etats du nord
de l'AHemagne, dont i! prend la présidence
avec la direction suprême, et qu'a dater de
ce jour, le sud de l'Allemagne est exclu-de
cette Union douanière allemande.
Gela veut dire que le ZoMvercm n'existe
plus ce qui le remplace, ce sont les doua-
nes prussiennes sur cette ligne du Mein qui
sert de limite à la nouveUe Confédération du j
Nord, Lesl'elations commerciales àétabliren-
tre cette ConfédératIonetnon-seuiementl'Au-
tricbe, mais la Bavière, le Wurtemberg, le
grand-duché de Bade etIaHesse-Darmstadt, ,1
trouveront leur formule dans des traités
analogues à ceux qui ont été passés entre la
France et l'Angleterre oul'ancien Zollverein
et la France. Au point de vue industriel
comme sous le rapport politique et miH-
taire, lesuddel'AItemagneestdonc condam-
né à l'isolement, c'est-à-dire à l'impuissance
qu!, dans là pensée du cabinet de Berlin,
prépare l'annexion.,
Si l'on en croyait les renseignements
transmis à un journal étranger, la Prusse
aurait conclu un nouveau traité d'alliance
avec l'Italie. Cette dernière puissance s'en-
gagerait a considérer la possession de la Vé-
nétie comme un équivalent de l'agrandisse-
ment de la Prusse en Allemagne; mais il
serait stipulé que si la Prusse opérait de
nouvelles annexions, l'Italie pourrait récla-
mer, en retour, de nouvelles compensations.
Nous ne savons si un pareil traité existe
dans tous les cas, il ne serait qu'un pré-
texte. L'Italie a trop fait parler d'elte,. sur-
tout depuis sixans, dans la politique euro-
péenne. La France l'a laite territorialement;
qu'elle se fasse elle-même, par le trayait
par l'économie et par la liberté, dans les fi-
nances, dans l'industrie et dans lapolitique.
pressoir, et cette illimité ne peut se termi-
ner que par un mariage.
Je crois volontiers a l'enthousiasme d'une
armée à qui le général dira « Mes enfants,
allons prendre un bock )) A plus forte rai-
son si le général ajoute « Et surtout, soyons
de retour pour l'Exposition. ))
C'est une chose bien connue d'ailleurs
que la France n'a jamais pu se passer de
glorieux débris; or, les glorieux débris s'en
vont tous les jours.
Un vaudeville chauvin l'a chanté souvent
au théâtre des Variétés; c'est un ancien
brave coiue de son schako et surmonté de
son plumet qui disait tristement
Ne riez pas de nos vieux uniformes,
Car vous avez peu de temps à les voir).
Et on pleurait dans .la salle, et on battait
des mains !-La petite bête n'est pas morte,
pensais-je alors, et nous pourrons la re-
voir, cette grande revue qui se passe a mi-
nuit dans les Champs-Elysées
HOKKEURETFÂTME!
La petite bête que nous-avons dansée
cœur n'a pas besoin de monter sur le bû-
cher pour revivre, comme le phénix; il suf-
fit d'un éclat de clairon ou d'un roulement
de tambour pour lui rendre la jeunesse et
l'enthousiasme.
Peut-on juger une époque par Hocambole
et Thérésa, une pièce par les entr'actes? Il
n'est point de.critique qui ait songé a juger
la musique de Mozart par les cabrioles qu'il
faisait après l'avoir composée.
Le premier Prussien que j'ai connu avait t
un gros nez; une femme d~sprit disait que
Parmentier avait eu grand tort d'introduire
ce nez-la en France.
Quant à se prêter des aujourd'hui a dchou-
veiies ambitions de ta Prusse, qui condui-
raient; cette puissance, par }a conquête des
Etats du sud, jusqu'aux frontière~du'i'yro!,
ce serait une Mie, un manque de foi vis-a-
vis de la France et de prévoyance vis-a-vis
de FËu''opc.
On mande" de Bertin, par!oté!cgraphc,
que te t'oi de. Prusse a reçu une députation
du Hanovre, demandant a Sa Majesté de
b~ter l'annexion du royaume, i~ous ren-
voyons nos lecteurs a ia correspondance
si curieuse que nous publions plus loin,
pour voir par quels procèdes sont obte-
nues ces manifestations. Le message pré-
senté aux Chambres prussiennes ne cherche
pas, d'aiHeurs, a dissimuler dans quel sens
estlevéritabic mouvement de l'opinion. A
Hanovre, cornue aiHeurs, le patriotisme
peut être vaincu; mais i! n'a pas abdiqué.
E.BAUER.
MPSCEES ELECTRIQUES
Be~ëchfa tt'origtMs a't~i~itn~e
Vieone.iTaolt.
La GfKC.e ~f'c7;;c;i?ic pense que dans tes né-
gociions pour la paix avec l'liatie, l'Autrichedoit,
pour/Ia.protcciion du Tyrol demander à conserver
la possessiou de la liau'o chaîne de Worms, le
mont To:!ute, Rocca d'Anso, les fortins de la
Chinsa., I'BpasdeCovc!oavecPrimo!ano etEnego,
la vallée jusqu'au val des signori eE la rive droiie
d'Astico jusqu'à San-Pictro.
La Pn/Ms dément le bruit que le baron de Hub-
ner ait quitte Rome clandes~acment. Le diptoma'e
autrichien a pris cooge du cardinal AntoneMi et du
comtedoSartiges.
Vienne, i7août.
,eBBaa;t~gae.-td7aout:
Lestiëgociattons de la paix pren:ient:uac tour-
nure très favorable. Du reste, tes propositions prus-
sieNnes difTërent peu. de celles de l'Autriche elles
ont été cnvoyers aujourd'hui a Vienne,'
Le traite de douane austro-prussien, qui a été en
vigueur jusqu'ici, sera provisoirement maintenu
des modifications sont réservées pour plus tard.
Bépêchea
Berlin, 17 août.
Un message, royal, présente .à la Chambre, an-
nonce l'annexion du Hanovre; de la Hesse Electo-
rale, de Nassau et de FraNcfort. 11 v est déclaré que
la Prusse n'a pas recherche des acquisitions de ter-
ritoire mais que l'attitude hostile des Etats ci-
dessus indiques a exige la suppression de leur au-
tonomie.
H faut espérer, dit Je message, qu'avec le'temps
les populations des pays annexes accepteront leur
annexion à la Prusse. Des communications ulté-
rieures seront faites relativement au Schleswig-
Holstein après la conclusion de la paix.
Berlin, 17 août.
On assure que la mission de M. de MauteufTel a
complètement réussi. L'empereur de Russie aa-
dressé récemment au roi de Prusse une lettre au-
tographe, qui serait un témoignage manifeste des
relations amicales entre les deux souverains et de
l'adhésion donnée par la Russie aux ouvertures
faites par la Prusse au sujet de !a réorganisation de
l'Allemagne.
Berlin, -t7 août, soir.
Dans la séance de la commission de l'adresse, M.
de Bismark s'est déclaré d'accord, retativement à
la question allemande, avec les buts et les vœux
exposés dans les dit'érentes adresses. Il a dévelop-
pé les motifs qui doivent engager a procéder d'une
façon prévoyante aux annexions.
lia a dit que des trois partis à prendre savoir
l'annexion pleine et entière, le partage des droits de
souveraineté ou enfin l'annexion partielle, le pre-
mier avait été reconnu le plus avantageux. M. de
Bismark a émis lavis que les besoins du moment
devaient détourner de l'adoption de la constitution
de Empire (de '!8it))..
Berlin, 17 août, 8 h. 55 du soir.
On assure ici que le gouvernement bavarois,
ayant perdu tout espoir qu'une intervention dans
les aCaires allemandes vînt changer l'état de choses
actuel, s'est déclaré prêta traiter sur les bases pro-
posées par la Prusse. Le bruit que la Prusse aurait
abandonne l'intention de s'incorporer la Hesse su-
périeure est dénué de fondement..
AHemagme
Manheim, i7 août, soir.
On mande de Munich, qu'un courrier de cabinet
torteur de dépêches destinées à M. de Pfordten, et
e[ati\'e& à la conclusion imminente de la paix, est
Ktrti aujourd'hui pour Berlin.
Le nom de cet homme, je l'ai oublié. Dé-
j~ Voltaire, parlant d'un de ces enfants de
la Prusse, déclare que, suivant Ruither-
huisius, il était issu des illustres Quitzows
de Boctzow et de Reigbenfurst et l'auteur de
la jSenne~e ajoute « qu'il est fâcheux que
la difËculté de prononcer des noms si œ-
commandables ait été nuisible a leur célé-
brité. ))
Il n'y avait donc, aux yeux de Vol taire, que
le grand Frédéric dont le nom fut facile à
prononcer et à écrire; cependant, quand le
châtelain Runk et le serrurier Stief montè-
rent dans la chambre du feu roi, ils ouvri-
rent une armoire dont la clé avait été per-
due il fallut employer un-trousseau de
passe-partout.
Les médailles d'or pur, les gemmes et les
camées, les vases d'agate et les pierreries
.leur apparurent dans tout leur éclat, et
Runk afnrma qu'aucun homme n'avait ja-
mais su et ne saurait jamais ce que renfer-
mait cette armoire dont le feu roi emportait
.toujours la clé avec lui.
C'est-à ce propos que Maupertuls écrivait
à La Condamine « Voyez donc ce beau
protecteur des sciences et cet amateur éclai-
ré des arts, qui renfermait toutes ses anti-
quités et curiosités dans le fond d'une ar-
moire, avec ses liqueurs de Venise et son
vin de Malaga. Il en usait ainsi pour sa pro-
vision de conStures, et quand il se décidait
à en faire servir sur sa table, il n'y avait
plus moyen de les manger. »
Tel fut le plus lettré des rois de Prusse.
Etonnez-vous donc que dans la seconde
moitié du dix-neuvième siècle, II y ait en-
core une Chambre des seigneurs au centre
de l'Europe! Des seigneurs dans le pays'de
Gœthe,– car Gothe est annexé. Seigneurs
t~Me
Ftc:t'eriCC)i7aM)f,Ch.Hni.,Mir.
Le généra) de Lamarmora a donné sa démission
de chef de l'éia'major de l'armée ituuenne. H est
rempiacéparIecénéralCialdini.
Le générât. Pettinengo, ministre de )a guerre, est
également démiSEionnaire. li a pour successeur le
général Cugia.
Le générât de Lamarmora a renencé en mémo
temps & aa quaii'é âe ministre sans po!{<:i'saiHe;
~st~s~
New~ork, 16 août, soir. `'
(!'arlet'6légrapheattmttiquo.)
La cuuvcntiun de Philadelphie s'est ajournée.'
Or, i~a.–Change sur Londres, 1M ï/2.–Bonds
américains, HO 1/4 –Actions du chemin de fer de
l'I[linois,d~ 4/j:ActionsdeI'Ené,(;9 l/Co-
t0jt,4.
New-York, S août, matin.
(ParIe,Sco/t',voiedeRoohe's-Poiat)
Le gouverneur gérerai du Canada a communiqué
au Parlemeut canadien une dépêche du ministre
drs colonies en Angleterre, qui l'engage a user
d'indulgence à l'égard des prisonniers feniacs.
Les avis du Mexique constatent que les juM'istps
ont subi un rude échec le 22; à Acarmico.
Btt'ica
~farsei))e,i7aout.
La T'jot-t', arrivé ce matin, nous apporte les
avis suivants Poudictiéry; 12 juitlet Sésames, ta
récoHe do septembre sera très réduite.–Calcutta,
8jui]]et Indigo, les avis sosit moinssatisraisants;
[e trop de ptuie et !e débordement des rivières ont t
causé beaucoup de dégâts. Les sautereUcs ont paru
Tirboot, a Cuuproh et dans.les provinces du haut
Bengale..
t.etamt.
TrieEte,? août, soir.
Le paquebot-poste du Levant a apporté ies m-
formationssuivantes:
Smyrne, il aout Le choléra sévit à 30 miiipt
'd'Atep~ ,e.-
Athènes, ~e'~u~)~ement'o!tëc)~te 'est:
dans l'intention de se faire représenter à Paris par
un envoyé extraordinaire, dans le cas où un con-
gres se réunirait. Le roi a été prié, par un té-
légramme du ministère, de revenir a Athènes a
cause de l'agitation croisante qui règne dacs l'Ile
deCandie.
La frégate française qui était stationnée au Pirée,
estpartiepourCandic.
Le gouvernement grec se dispose a envoyer aux
puissances protectrices un mémoire sur les aBaires
d'Orient.
On mande de Candie que le gouvernement otto-
man ayant opposé un refus aux demandes des po-
pulations, et le gouverneur ayant décliné la média-
tion de consu's, les représentants des chrétiens se
sont constitués en assemblée nationale et ont pris
lesarmes.
L'agitation en Grèce est trcs grande contre la
Turquie.
Alexandrie, 10 août L'état de la santé publique
en Egypte est très satisfaisant. On mande de Shan-
ghaï que le marché des soies s'est ouvert à des prix
treseleves.
Les lettres de Constantiuople annoncent le retour
de Kiamil-Bey, introducteur des ambassadeurs au-
près du sultan. Kiamil-Bey vient de Yichv, où il a
fait un court séjour pour raisons dosante~
{~C< S!M!-M'M'
(Voirplus loin les dernières dépêches.)
emeN~uE p~m~
i
Uuc lettre de Berlin du ') 6 août nous fait
connaître que.t'empi-essemcnt du cabinet
prussien.à s'annexer les Etats du nord de
l'Allemagne a deyancéles prévisions de tout
temonde:
On avait cru, dit le correspondant, que la pro-
post'ion concernant l'extension des irontières de
rEtat ne serait faite qu'après !a conclusion défini-
tive de la paix. avec l'Autriche mais il impotte
avant tout de mettre fin à ces tiraillements qui agi-
tent les populations des territoires en question, qui
sont-continuellement balancées entre la crainte de
voir revenir leurs souverains, qui ne tarderaient
pas à se venper du peu d'attachemect que leurs
sujets leur ont montré et l'espoir d'être dénniHyc-
ment incorporées à ]a Prusse.
C<* De sont pas 'lés intérêts basés uniquement
sur le droit de Ix conquête qui ont décidé le gou-
vernement. R sent trop bien que le mouvement
national qui se tait jour dans le Nord réclame im-
périeusement des faits accomplis. Il paraît que la
proposition d incorporation sera faite sons la forme
d'unmessageroyal.
<ël le ministre prussien n'a pas d'autres
raisons à donner pour déguiser son impa-
tience et ses inquiétudes, relativement à la
pruss~ca~'o?: de l'AHemagne septentrionale,
en redingote, sans nef et sans epee, mais
seigneurs.
II y avait à Berlin, le 9 septembre ') 4 ) 1,
un immense festin dans la grande salle de
l'Môtel-de-Ville: TIiierry de Quitzow, lieu-
tenant de la Marche, avait déclaré qu'il sou-
tiendrait les chevaliersde l'ordre teutonique
contre les Polonais on festoyait en l'hon-
neur de Thierry de Quitzow. Les tables
ployaient sous le faix de la massive orfèvre-
rie, et le bourgmestre Jacob Heidicke prési-
daitle banquet.
Le seigneur Thierry de Quitzow était as-
sis a côte. de Dorothee Heidike, jeune et pu-
dique bourgeoise, épouse du bourgmestre,
et Dorothee ne laissait pas de rougir sous
les regards de la noblesse. Thierry portait
unecotte démailles dont le tissu de nn acier
lui couvrait la tête, les épaules et le buste;
il avait posé sur ses genoux une-lourde épée
de Milan, et à côté de lui, bien à portée de
sa main droite, un poignard nu. Jean de
Quitzow, seigneur de Boctzow, son frère,
et Gaspard de Puttliz, leur allié, faisaient,
par leurs propos galants, la joie de la table
voisine.
Thierry n'avalait pas une rasade sans que
son page eut ouert la coupe mousseuse à la
bourgmestre Heidicke qu: était obligée d'y
goûter lapremière:
Le prieur Irtemini, voisin du seigneur de
Quitzow, s'entretenait familièrement avec
lui, et tous deux faisaient grand honneur à ces
vins petillants que les corporations des or-
fèvres, taUteurs et fourreurs avalent tirés
des caves de l'hôtel de ville.
–Comme bourgmestre de Berlin, ditHei-
dicke en se levant, je vide cette coupe, sei-
gneur de Quitzow, en espoir de votre pro-
chain retour de La Marche!
Soit s'écria Thierry avec un épais
i! serait ptus loyal, ctsurtout p!ag habitude
sa part, de déclarer purement et simplement
que ]a frontière de sou empire s'étendra a
désormais de te! point a {et autre; de par' ]a
puissance, du fusil a aigui!)c.
A qui fera-t-on croire que les populations
redoutent le retour des souverains.avec les-
quels elles vivaient en si bon accord it y a
(rois mois ? A qui pourra-t-on faire accepter
que ces mûmes populations aspirent au jo.ug
do !a Prusse, dont !es armées ont été ac-
eucinies partout avec ~anLdc. sympathie et
d'&Hegresse? Dites quevaus sentez !a né-
cessité des .FAITS ACCÔMpLis; a !a bonne
heure F. FMrHe.
La GfM~fe <~c J?a~t'ei's donnait, hier a enten-
dre que la paix entre Bavarois et Prussiens
était sur !e point de se conclure. Cette nouvelle
s'expliquerait et se confirmerait par un télé-
gramme que publie l'/HterHahb,E. ~erne.
M. de P.brdten~ ministre des afhm'cs etrangurcs,
a transmis sa démission an roi. On pense qu'il sera
remplace par le prince Hohenloho, dont !e pro-
gramme polittque est, base sur une. entente intime
do la Bavière avec la Prusse.
L'administration des finances sans budget
c'est-a-dh'e sans consentement' et sans contrôle
do la représentation nationale, est la pierre d'a-
choppement du gouvernement de M. de His-
mark. Le cabinet de Berlin s'cilbrce aujourd'hui
de paraître rentrer dans les voies légales; mais
il n'apas encore oonvainon tout te inonde de la
sincérité d& ses'intentions; et le passage sui-
vant de la ûfise~e Havant d'obtenir !cs cent cinquante millions dont
on a besoin, il faudra donner a la nation des
garanties sérieuses.– B. !e!'Ke.
D'après notre conviction, le vote d'indemnité,
conjointement avec une promesse royale et des ga-
ranties pour la fixation du budget eu temps oppor-
tun, forme une solution tout aussi acceptable qu'ho-
norabie pour le parti libéra! Le droitj;onstitu!ion-
ne)'remporte une victoire cempiète, et ii sort .Non
seulement intact, mais conËrmé et moralement for-
tifié d'une IuLto de cinq ans.. Le gouvernement re-
connaît qu'il est bon et dcjirable pour lui de rêve
Bir au droit budgétaire têt qu'il est établi par la
Constitution. Voita ce qui réfute les assertions des
féodaux, qui trouvaient un état do choses où l'on
administrait les finances sans budget non-seule-
ment non nuisible, mais bien supportable, et voita
ce qui nous donne aussi la garantie qu'on aura bien
garde de retomber pour la deuxième fuis dans fa
même situation.
On écrit de Vienne au J!~Ho?'~ ~omah'~e
que l'empereur François-Joseph n'assistera pas
a la célébration sotennoHe de la fête de saint
Etienne, roi de Hongrie; qui a lieu tous les ans
avec grande pompe h Pesthje 20 août.
L'empereur no se rendra, en Hongrie que
pour annoncer les concessions que la couronne
est disposée a faire au peupie magyar~ dans le
but d'assurer sa reconcilitation sincère et com-
plète avec l'Autriche.
On a pu_voir, a Yiemie, après Sadowa; quel-
les causes d'aSaiblissement il y a pour l'empire
dans ces dissensions de race que .la politique
autrichienne n'a pas su apaiser depuis leur ter-
ribieÉclatenl8i8. F~!s.
On lit dans la CsseMe (~e ~Ke!Ka~:c ~M
~rd:
Ce que les journaux de notre pays ont avance,
au sujet de la résistance de la Bavière aux condi-
tioas mises par la Prusse à la coaclusion de la
pNX, est confirmé de diCcrents côtés. La réserve
du gouvernement bavarois, a l'égard des exigences
de la Prusse, est d'autant p!us surprenante qu'il
doit être bien convaincu qu'ii dépendait de iui
d'empêcher la guerre dont il a maintenant à sup-
porter les conséquences. Si ia Maviëre avait adopté
les premiers placs de réforme proposés par la
Prusse qui lui attribuait la direction militaire de
l'Allemagne du Sud. vraisemblablement la guerre
n'aurait pas eu lieu, car F Autriche n'aurait eu con-
tre la Prusse le concours d'aucun confédéré, et il
lui eût été fort difficile d'entreprendre seule la
guerre. Mais toutes les représentations soumises
par la Prusse au gouvernement bavarois ont été
inutiles; elles ont été,.à plusieurs reprises, repous-
sées publiquement dans l'espérance que la guerre
aurait une issue fatale pour la Prusse.
Apres la victoire de Kœniggraëtz, la Prussa
voulant éviter une effusion de sang a tenté, encore
une fois, d'amener la Bavière à sortir de la coali-
tion. La rupture de la, neutralité, la violation du
droit international auxquelles le gouvernement
bavarois s'est laissé entraîner~ mettent dans' tout
leur jour les sentiments hostiles du cabinet de cet
Etatqui espéraft pouvoir invoquer contre la Prusse
le Fa* oic
On comprend aisément Pistéret très grand
qu'aurait la Prusse à réunir l'Allemagne du Sad
sous l'hégémonie du roi de Bavière qui ne serait
en quelque sorte qu'un général de division sous
les ordres du généralissime prussien. La Prusse
deviendrait ainsi, de fait; maîtresse de toutes
sourire que déguisa mal unemoustachedont
les tapissiers parisiens eussent fait un cana-
pé soit! bien que j'aie Je droit de douter
de votre sincérité.
Certes, répondit franchement le bourg-
mestre, vos projets et vos actions nous ont
empêché souvent de désirer votre retour;
mais j'espère que nous vivrons désormais
en paix avec votre seigneurie ainsi qu'avec
son cousin Gans de Puttliz.
Je ne puis répondre de rien pour l'ave-
nir, dit Thierry, mais au moms que la paix
existe entre nous pendant notre séjour dans
le duché de Prusse. Ne songez pas surtout,
comme vous l'avez déjà fait, a me dénoncer
a Sigismoud. Le s6:'yHeur du Saint-Empire
a bien autre chose a faire qu'a s'occuper de
notre coin de sable. II a mis en gage la mar-
che de Brandebourg comme un dissipateur,
et Frédéric de Zolern, l'usurier régnant,
n'ose pas s'y montrer. Si jamais il s'avisait
d'y paraître, je le ferais reconduire honteu-
sement dans sa bourgade de Nuremberg.
Qu'il prenne conseil a ce sujet de Jean de
Mecklembourg que j'ai fait prisonnier a Lie-
benwalde et qui se ronge les poings dans ma
forteresse de Plau.
Un échevin, assis a côté du bourgmestre,
montra aux convives un immense sablier
dont un côté était entièrement vide.
–Chers seigneurs, dit alors le bourg-
mestre, il existe un statut municipal d'a-
près lequel les Berlinois ne peuvent rester
en goguettes passé la onzième heure. Ac-
ceptez, avant de vous retirer, soixante
soixantaines de gros de Bohême qui vous
seront une précieuse ressource pour pres-
ser votre réunion avec les chevaliers teu-
tons.
Thierry de Quitzow fit main basse sur la
somme. Les chevaliers remirent tranquille-
ment les glaives et les poignards dans leurs
'fourreaux, jetèrent sur leur dos de vastes
ies forces des Etats méridionaux sans paraître
s'être non appropria et. el)c trouverait (tans cet
arrangement une provision do protestations ex-
cc'ientps a opposer aux inquiétudes des autres
grandes puissances; ne fut-ce qu'aux rccium:)-
lions de ia Russie. La Bavière a compris et elfe
a fait son devoir. !~e;-Hc..
H est intéressant de voir comment ou rai-
sonne a Berlin, dans les cordes politiques, sur
!c point de savoir par quels moyens on. arrivera
a s'annexer petit a petit l'Allemagne du Sud
sans se mettre a dos ia Russie.
On nous écrit d&nc-de Berl~
Vous connaissez déjà ta uouveUe de ia reussi.fe
comptbte do ta mission que ]e générât de Mauteui-
fctueuuretuptir a Saint-Pétersbourg, rersonitp,
eneftet, qui connaisse la situation actueitc de ia
Russie, n'a pu supposer que le cabinet do Saint-Pé-
tersbourg se brouitterait dans ce motncnt avec ia
sente puissance européenne qui; dans les derniè-
res années, a suivi une poiitiqne qui no lésait pas
lFsmtere)s capitaux de la Russie.
It est e'.idcnt; du reste, que ta Prusse, dans 1 s
négociations do paix avec tes Etais du Sud, a tenu
compte des désirs exprimes par ta cour de Russie.
Le WurictDborg no perd pas un pouce de terrain.
La somme do 7 rniHions do tlorins qu'it doit payer
a titre de trais de guerre ne constitue pas une
punition bien grave. Quani au grand-duché dc-
Hosse-Darmstadt, it sera te seul des Etats qui ont
fait la gnerro a ia Prusse qui serait dédommage de
son territoire, s'il en deva)tpcr:'re.
Yoas remarquerez, du reste, qu'ii n'est, pas ques-
tion en ce nument de l'incorporation de fa !!cMe
supérieure qui est situes do ce côte-ei du Meiu.
Mais, si cela a iieu, c'est bien la Bavière qui devra
dédommager ta Hesse-Darfnstadt, qui entrera peut-
être dans des rapports plus étroits avec t'union du
Nord.
L'annexion du Sud au Nord; pour la forma-*
tlon définitive du grand empire prussien, com-
menccrait doue par iaIIesse-Dai'mstadt. Ouest
averti.F. F~nic.
Nous trouvons dans r.fe?'a~ctt(~ la dcpe-
che suivante
L'électeur de ia Hesse-mectoraieapriéleroi do
Prusse de l'interner a Aix-ta-GhapeUe.; mais cette
demande a été refusée.
r~e ?tc~ La Prusse vient de s'annexer ia
Hesse-EiecioraIe. Que fait-ëUe, du souverain
d6pouiH6 ? E)le lui refuse même l'honneur d'ôtro
interne dans une viile qu'il désigne. Voiia
comment le roi de Prusse traite les souverains
qu'il a dépossèdes!–F. f'ï'emc.
Le ,/JM)'M{ t~c Fra)tc/b?'< pubHe tes lignes qui
suivoat:
La commissioti centrale do !a navigation duRhiu
dont ies séances nnnuellos on: lieu en août et sep-
tembre, ne se réunira pas cette anuce. On dit quf
cette réunion ani-ait été ajournée, sur la dcmando
de ta Prusse, jusqu'après la conclusion de la paix,
qui amènera des changements considérables dans
la situation territoriale des Etats riverains. En t"ut
cas, le duché de Nassau aura cesse d'être un Etat
autonome et de faire partie: par coDséoucat, de
cette commission.
On lit dans la 6'a:e~e (~ C'o/.y
L'inventeur du fusil à aiguil'e, M. de Drevsc, à
Sommerda, compte pouvoir mettre bientôt à la dis-
position de Sa Majesté le modèle d'un nouveau ca-
non qui procurerait a l'artillerie les mêmes avan-
tages que le fusil à aiguille a donnes jusqu'ici à
l'infanterie. En même temps, M. de Dreyse est oc-
cupe à construire un nouveau fusil à aiguille tout
en fer et pesant, maigre cela, trois tivrcs~de moins
que le fusil actuel.
Le ~f(M~H' p'Mss~t: reproduit une ordon-
nance publiée par la A'bMueHc Ga~eMe du /anu-
tïj au sujet des valeurs emportées en Angleterre
!a veille de l'entrée des troupes prussiennes.
Etiës se montent à 18~634,179 lhalers, dont
1,438,889 en or. Comme ces valeurs qui ap-
partiennent au domaine n'ont pas eNcore 6:6
restituces jusqu'à présent; on a ordonné que.
pour garantir ics droits du pays, on ne payera
sur les titres ni intérêts ni remboursement du
capital.
LaGazeMe ~c ~Vano~'g publie la liste d's
numéros des obligations de la dette l'anovrien-
ne et de .plusieurs sociétés de crédit dupa;
qui composent les vateurs enlevées. 8ette liste
n'occupe pas moins de six colonnes. La Gc~e~c
ajoute que l'auaire sera portée devant les tri-
bunaux, et il engage le public à n'acheter au-
cun de ces titres.–E'.WerMe.
Kous.trouvons dans le ymes le compte-ren-
du suivant de l'état de la place de Londres de-
puis la réduction de l'escompte de la Banque
d'Angleterre de 10 à 8 0/0
La Banque d'Angleterre a réduit aujourd'hui !c
faux de son escompte do 10 0/0, auquel il avaitcté
maintenu depuis le H mai, a 8 0/0, et l'on peut se
féliciter que le bilan de la Banque soit motivé au-
manteaux de peluche et se couvrirent de
leurs bérets garnis de fourrures.
Au sortir de l'hôtel de vil!e, une centaine
de porte-Ilambeaux accompagnèrent les sei-
gneurs qui se retiraient lentement sur leurs
lourds chevaux du Mecklembourg. Les bour-
geois ainsi que leurs femmes suivaient le
cortège pour jouir plus longtemps de cettc
belie nuit d'automne.
Cependant Dorothée Heidicke, accompa-
gnée d'une suivante et du page de Thierry, 1
se dirigeait vers le cloître des Frères-Gris,
vis-a~vis duquel se trouvait la maison du
bourgmestre. Arrivée là, elle ut au page un
beau salut et se disposait à franchir !e seuil
de sa demeure quand le-page donna un vio-
lent coup de siftiet.
Au même instant, une litière attelée de
deux chevaux tourna le coin de la rue; plu-
sieurs valets en descendirent, et la jeune
femme fut'; maigre ses cris, jetée a l'inté-
rieur. Le page prit place a côte d'elle et la
vojture partit au galop.
Le bourgmestre, les échevins et la foule
étaient arrives aux portes de la ville, que
défendaient deux tours crénelées et encla-
vées dans une épaisse muraille.
La musique allait de plus belle.
–Nous voici hors des murs/dit alors
Thierry de Quitzow, aucune horloge n'a
plus rien a nous presc.rire.Nous ne pouvons
nous séparer si tôt, et vous viendrez, j'en
suis sûr, jusqu'à la foret de Spandau. j en
Un chemin de sable conduisait à la forêt.
De tous côtés; dans les prés et les terres in-
cultes, vaguaient de nombreux troupeaux de
bétail qui appartenaient aux bourgeois de
Berlin et n'avaient pour gardiens que quel-
ques pâtres, car le traité récemment passé
avec la noblesse avait banni toute crainte.
Que. feriez-vous, monsieur le bourg-
mestre, dit alors Thierry de Quitzow en ar-
· 31"A.K~
3M(MS.(!Me!.ij~r!e!e))[J9h~i3.-) i3fr.~
ANSSMCES, $, PL. CE LX S3'JRSE, ET 7, RUE MQ-HËMt)
Bïm~n~o i@ a~~t m
31"AK~S
3 ~CIS (M~riea'cn! 1~
jtUMAL'X D~BO.\Xj:NE~T, i~3, M-)!0'Î''MRT.;E
p'Aj~iê~. i8 A.ou''r -ieoG.
LA FH~SE ~~U.VELLE
Un message royal, attendu depuis quel-
ques jours, vient de.faire connaître aux
Chambres 'prussiennes retendue nouve!!c
de la monarchie. La royauté de Hanovre, ]e
grand-duché de Nassau, la liesse-Electorale
et l'ancienne viiïe libre de Francfort dispa-
raissent dans cette unité politique que 1 ha-
lité et l'audace, de M. de Bismark sont par-
venues a réaliser, et qui va s'étendre sans
interruption depuis les bords du Rhin jus-
qu'aux connns de la Pologne et aux frontiè-
res de la Russie. Ce sont 3,500,000 urnes
associées désormais au titre national de la
Prusse;-liées à ses destinées et à sa puis-
sance.
Qu'on ne l'oublie pas, d'ailleurs, cet Etat
de 33 millions d'habitants va se compléter,
sous les apparences d'une confédération, de
toutes les souverainetés placées au-dessus
du Mcin, souverainetés auxquelles on laisse,
pour ne pas aggraver les alarmes de l'Euro-
pe,le Yainappareildeleurindépendanco,mais
dont on absorbe l'industrie par le rétablis-
sement restreint du Zollverein, les rapports
internationaux par la direction diplomatique
concentrée à Berlin, la vie politique par ce
Parlement allemand qui ne sera bientôt plus
qu'un Parlement prussien, et ennu les forces
militaires par l'unité du commandement i'é-
servéalaPrussc.
Nous avons eu bien souvent occasion de
!e dire, âne telle ~eonfédériitton n'est qu'un
leurre; l'Etat prussien que l'on organise a
!a face de l'Europe n'est que le noyau d'u-
ne puissance ptus formidable qui va couvrir
le'nôrd de l'Allemagne depuis la mer Balti-
que et la mer du Nord jusqu'au Mein, et qui
disposera, soit pour les œuvres de la paix,
soit pour les entreprises de la guerre, d'une
population de 35 millions d'âmes, agissant
sous la même impulsion et au pront des
mêmes intérêts.
Si la confédération n'est qu'un Jeurr.e, les
annexions ne sont dues qu'à la force. Qui
donc parlait de l'opinion publique, de cet
entraînement dos passions nationales au-de-
là du Rhin, qui voulait conquérir sur les
trente-quatre souverainetés consacrées'' par
les traités de ')8i5, la patrie allemande dans
son unité et sa grandeur ?
S. M. le roi Guillaume l'avoue avec une
sincérité qui fait de sa parole un témoigna-
ge pour l'histoire. Le roi espère, en en'et,
que les populations qui vont être réunies à
sa couronne accepteront, cuec ~e ~p~, leur
annexion a la Prusse.
Comment voici une guerre toute alle-
mande, faite au nom de l'Allemagne en pré-
sence dé l'Europe attentive, mais immobile;
des armées allemandes 'se trouvent seules
engagées au moment de la paix, aucun inté-
rêt étranger n'intervient pour en rendre plus
difnciles les combinaisons ou en retarder les
solutions etc'est le vainqueur lui-même qui
constate, en s'attribuant les résultats de sa a
victoire, que cette guerre, par ses consé-
quences, est une guerre odieuse, et que les
vrais vaincus, ce ne sont pas les Autrichiens
de Vienne, mais les Allemands dont le terri-
toire convient à la politique de la Prusse et
a ses convoitises I
De tels aveux, quels qu'en soit la fran-
chise, n'honorent pas une politique; mais
ils la caractérisent et la condamnent. Ajou-
tons a cet anéantissement de royautés sécu-
laires, telles que le Hanovre, FétouSëment
des Etats au sud du Mein, la Bavière, le
Wurtemberg, dont les forces justement pon-
dérées, et augmentées de celles de la Saxe,
pouvaient jouer, au centre de l'Europe, un
rôle si considérable au proSt de l'équilibre du
monde; joignons-y l'isolement de l'Autri-
che rejetée versI'Ôrient et menacée de tant
de querelles intérieures, et l'on comprendra
FEUILLETON DE LA ~~6'~
!)Ui9A
COMRIER DE PAMS
L'acrobate BIondin n'ignore pas que la
situation est tendue aussi s'est-il engagé
à passer le Rhin sans balancier à cent mè-
tres au-dessus du pont de Coblenz. Il est
probable que cette tentative, si ei!e réussit
ce qui n'est pas douteux trouvera de
nombreux imitateurs.
Viens les prendre 1 disait Léonidas.
Nous ne sommes pas de ceux qui se font
dire une chose deux fois. Le temps agt venu
où les empires mesurent leur territoire avant
de mesurer leurs forces, et si l'un d'eux
trouve qu'il manque d'espace, il demande à
ses voisins de reculer un peu. C'est une
question de politesse et on n'envoie des
témoins qu'à bon escient.
C'est ce qu'on appelle un échange de
cartes; qu'importe si la géographie s'en
mêle.
Depuis quelques années, l'usage de !a
bière a pris en France une singulière exten-
sion n'y aurait-i! pas là un symptôme?
Dans le Bordelais, comme dans le Rous-
'siiïon, en Bourgogne comme en Normandie,
!e houblon coudoie la vigne et l'orge tutoie
la pomme la brasserie est établie à côté du
J% .1
I~u~portancè des cliangemcnts qui viennent
'~e-jB'acconiplir, sans avoir désormais pou;;
j~fx cette force de l'opinion qui peut être
une politique et que 1'on n'a cessé d'invo-
quer depuis tes débuts de la guerre.
Oui, l'œuvre de M. de Bismark est une
couvre de force; le cabinet de Berlin le fait.
fui-meme dechu'er par !e roi; et !es nouvel-
les populations prussiennes apportent a la
monarchie, dans Jes étreintes de laquelle
eUes tombent, non !e concours de leur dé-
vouement, mais la protestation, muette
comme la défaite, de leur indépendance
briscc.
F. DELA rOXTERIE.
Une dépêche télégraphique, datée de
Vienne ic 17 août, assure que ta paix entre
la Prusse et l'Autriche pourra être signée
dans huit ou dix jours.
L'M/tJ(;Hce Mye publie la dépêche
télégraphique suivante
Londres, \'eudredi, ~7août~
L'Q//7ce /{cM'ei' annonce que le rot Leopold a reçu
une iettre rassurau'e de l'Empereur !~po)e0!).
Daus ceno lettre, l'Empereur det; F.an~isdo-
c'aro qu'ii ne veut nu!temeiit unnexcr une partie
du territoire de la Belgique, mais qu'au contraire
i~s'eûbrccra de consotide.r la dynasiio régnante.
Le ~/emoi'M~ c~o?Ha/~Me pubifc; sous.la
rubrique de Vienne; !c 7 août, les informa-
tionssuivantes:
Pour hâter l'évacuation des terrH'jn'es aut' ioniens
occupes par les Prussiens, notre gouvernement a a
résolu de conclure séparément des traités de paix
d'abord avec la'Prusse, ensuite avec l'Italie, au lieu
d'ouvrir une seule conférence générale.
La-paix~ec la Prussa .sera .signée sous peu.do
jours.
Après rechange des reclinc&tions, l'ItaHe sera'
invitée à adhérer au traité de paix signé à Prague,
et les plénipotentiaires autrichiens et italiens se
réuniront dans un endroit qui est encore à désigner,
pour conclure subséquemmcnt la paix entre Vienne
etFlorence.
Nos lecteurs se rappellent que plusieurs
journaux ont désigné Paris comme siège de
ces dernières négociations.
D'après les informations del'/)~e/'na!~n~,
le gouvernement de Berlin a déehré au ca-
binet deVienne qu'il ne s'oppose pas au re-
nouveHement du traité de commerce entre le
Zollverein et l'Autriche; mais le ministère
prussien a ajouté qu'il ne considère comme
Zolivercin que le groupe des Etats du nord
de l'AHemagne, dont i! prend la présidence
avec la direction suprême, et qu'a dater de
ce jour, le sud de l'Allemagne est exclu-de
cette Union douanière allemande.
Gela veut dire que le ZoMvercm n'existe
plus ce qui le remplace, ce sont les doua-
nes prussiennes sur cette ligne du Mein qui
sert de limite à la nouveUe Confédération du j
Nord, Lesl'elations commerciales àétabliren-
tre cette ConfédératIonetnon-seuiementl'Au-
tricbe, mais la Bavière, le Wurtemberg, le
grand-duché de Bade etIaHesse-Darmstadt, ,1
trouveront leur formule dans des traités
analogues à ceux qui ont été passés entre la
France et l'Angleterre oul'ancien Zollverein
et la France. Au point de vue industriel
comme sous le rapport politique et miH-
taire, lesuddel'AItemagneestdonc condam-
né à l'isolement, c'est-à-dire à l'impuissance
qu!, dans là pensée du cabinet de Berlin,
prépare l'annexion.,
Si l'on en croyait les renseignements
transmis à un journal étranger, la Prusse
aurait conclu un nouveau traité d'alliance
avec l'Italie. Cette dernière puissance s'en-
gagerait a considérer la possession de la Vé-
nétie comme un équivalent de l'agrandisse-
ment de la Prusse en Allemagne; mais il
serait stipulé que si la Prusse opérait de
nouvelles annexions, l'Italie pourrait récla-
mer, en retour, de nouvelles compensations.
Nous ne savons si un pareil traité existe
dans tous les cas, il ne serait qu'un pré-
texte. L'Italie a trop fait parler d'elte,. sur-
tout depuis sixans, dans la politique euro-
péenne. La France l'a laite territorialement;
qu'elle se fasse elle-même, par le trayait
par l'économie et par la liberté, dans les fi-
nances, dans l'industrie et dans lapolitique.
pressoir, et cette illimité ne peut se termi-
ner que par un mariage.
Je crois volontiers a l'enthousiasme d'une
armée à qui le général dira « Mes enfants,
allons prendre un bock )) A plus forte rai-
son si le général ajoute « Et surtout, soyons
de retour pour l'Exposition. ))
C'est une chose bien connue d'ailleurs
que la France n'a jamais pu se passer de
glorieux débris; or, les glorieux débris s'en
vont tous les jours.
Un vaudeville chauvin l'a chanté souvent
au théâtre des Variétés; c'est un ancien
brave coiue de son schako et surmonté de
son plumet qui disait tristement
Ne riez pas de nos vieux uniformes,
Car vous avez peu de temps à les voir).
Et on pleurait dans .la salle, et on battait
des mains !-La petite bête n'est pas morte,
pensais-je alors, et nous pourrons la re-
voir, cette grande revue qui se passe a mi-
nuit dans les Champs-Elysées
HOKKEURETFÂTME!
La petite bête que nous-avons dansée
cœur n'a pas besoin de monter sur le bû-
cher pour revivre, comme le phénix; il suf-
fit d'un éclat de clairon ou d'un roulement
de tambour pour lui rendre la jeunesse et
l'enthousiasme.
Peut-on juger une époque par Hocambole
et Thérésa, une pièce par les entr'actes? Il
n'est point de.critique qui ait songé a juger
la musique de Mozart par les cabrioles qu'il
faisait après l'avoir composée.
Le premier Prussien que j'ai connu avait t
un gros nez; une femme d~sprit disait que
Parmentier avait eu grand tort d'introduire
ce nez-la en France.
Quant à se prêter des aujourd'hui a dchou-
veiies ambitions de ta Prusse, qui condui-
raient; cette puissance, par }a conquête des
Etats du sud, jusqu'aux frontière~du'i'yro!,
ce serait une Mie, un manque de foi vis-a-
vis de la France et de prévoyance vis-a-vis
de FËu''opc.
On mande" de Bertin, par!oté!cgraphc,
que te t'oi de. Prusse a reçu une députation
du Hanovre, demandant a Sa Majesté de
b~ter l'annexion du royaume, i~ous ren-
voyons nos lecteurs a ia correspondance
si curieuse que nous publions plus loin,
pour voir par quels procèdes sont obte-
nues ces manifestations. Le message pré-
senté aux Chambres prussiennes ne cherche
pas, d'aiHeurs, a dissimuler dans quel sens
estlevéritabic mouvement de l'opinion. A
Hanovre, cornue aiHeurs, le patriotisme
peut être vaincu; mais i! n'a pas abdiqué.
E.BAUER.
MPSCEES ELECTRIQUES
Be~ëchfa tt'origtMs a't~i~itn~e
Vieone.iTaolt.
La GfKC.e ~f'c7;;c;i?ic pense que dans tes né-
gociions pour la paix avec l'liatie, l'Autrichedoit,
pour/Ia.protcciion du Tyrol demander à conserver
la possessiou de la liau'o chaîne de Worms, le
mont To:!ute, Rocca d'Anso, les fortins de la
Chinsa., I'BpasdeCovc!oavecPrimo!ano etEnego,
la vallée jusqu'au val des signori eE la rive droiie
d'Astico jusqu'à San-Pictro.
La Pn/Ms dément le bruit que le baron de Hub-
ner ait quitte Rome clandes~acment. Le diptoma'e
autrichien a pris cooge du cardinal AntoneMi et du
comtedoSartiges.
Vienne, i7août.
,eBBaa;t~gae.-td7aout:
Lestiëgociattons de la paix pren:ient:uac tour-
nure très favorable. Du reste, tes propositions prus-
sieNnes difTërent peu. de celles de l'Autriche elles
ont été cnvoyers aujourd'hui a Vienne,'
Le traite de douane austro-prussien, qui a été en
vigueur jusqu'ici, sera provisoirement maintenu
des modifications sont réservées pour plus tard.
Bépêchea
Berlin, 17 août.
Un message, royal, présente .à la Chambre, an-
nonce l'annexion du Hanovre; de la Hesse Electo-
rale, de Nassau et de FraNcfort. 11 v est déclaré que
la Prusse n'a pas recherche des acquisitions de ter-
ritoire mais que l'attitude hostile des Etats ci-
dessus indiques a exige la suppression de leur au-
tonomie.
H faut espérer, dit Je message, qu'avec le'temps
les populations des pays annexes accepteront leur
annexion à la Prusse. Des communications ulté-
rieures seront faites relativement au Schleswig-
Holstein après la conclusion de la paix.
Berlin, 17 août.
On assure que la mission de M. de MauteufTel a
complètement réussi. L'empereur de Russie aa-
dressé récemment au roi de Prusse une lettre au-
tographe, qui serait un témoignage manifeste des
relations amicales entre les deux souverains et de
l'adhésion donnée par la Russie aux ouvertures
faites par la Prusse au sujet de !a réorganisation de
l'Allemagne.
Berlin, -t7 août, soir.
Dans la séance de la commission de l'adresse, M.
de Bismark s'est déclaré d'accord, retativement à
la question allemande, avec les buts et les vœux
exposés dans les dit'érentes adresses. Il a dévelop-
pé les motifs qui doivent engager a procéder d'une
façon prévoyante aux annexions.
lia a dit que des trois partis à prendre savoir
l'annexion pleine et entière, le partage des droits de
souveraineté ou enfin l'annexion partielle, le pre-
mier avait été reconnu le plus avantageux. M. de
Bismark a émis lavis que les besoins du moment
devaient détourner de l'adoption de la constitution
de Empire (de '!8it))..
Berlin, 17 août, 8 h. 55 du soir.
On assure ici que le gouvernement bavarois,
ayant perdu tout espoir qu'une intervention dans
les aCaires allemandes vînt changer l'état de choses
actuel, s'est déclaré prêta traiter sur les bases pro-
posées par la Prusse. Le bruit que la Prusse aurait
abandonne l'intention de s'incorporer la Hesse su-
périeure est dénué de fondement..
AHemagme
Manheim, i7 août, soir.
On mande de Munich, qu'un courrier de cabinet
torteur de dépêches destinées à M. de Pfordten, et
e[ati\'e& à la conclusion imminente de la paix, est
Ktrti aujourd'hui pour Berlin.
Le nom de cet homme, je l'ai oublié. Dé-
j~ Voltaire, parlant d'un de ces enfants de
la Prusse, déclare que, suivant Ruither-
huisius, il était issu des illustres Quitzows
de Boctzow et de Reigbenfurst et l'auteur de
la jSenne~e ajoute « qu'il est fâcheux que
la difËculté de prononcer des noms si œ-
commandables ait été nuisible a leur célé-
brité. ))
Il n'y avait donc, aux yeux de Vol taire, que
le grand Frédéric dont le nom fut facile à
prononcer et à écrire; cependant, quand le
châtelain Runk et le serrurier Stief montè-
rent dans la chambre du feu roi, ils ouvri-
rent une armoire dont la clé avait été per-
due il fallut employer un-trousseau de
passe-partout.
Les médailles d'or pur, les gemmes et les
camées, les vases d'agate et les pierreries
.leur apparurent dans tout leur éclat, et
Runk afnrma qu'aucun homme n'avait ja-
mais su et ne saurait jamais ce que renfer-
mait cette armoire dont le feu roi emportait
.toujours la clé avec lui.
C'est-à ce propos que Maupertuls écrivait
à La Condamine « Voyez donc ce beau
protecteur des sciences et cet amateur éclai-
ré des arts, qui renfermait toutes ses anti-
quités et curiosités dans le fond d'une ar-
moire, avec ses liqueurs de Venise et son
vin de Malaga. Il en usait ainsi pour sa pro-
vision de conStures, et quand il se décidait
à en faire servir sur sa table, il n'y avait
plus moyen de les manger. »
Tel fut le plus lettré des rois de Prusse.
Etonnez-vous donc que dans la seconde
moitié du dix-neuvième siècle, II y ait en-
core une Chambre des seigneurs au centre
de l'Europe! Des seigneurs dans le pays'de
Gœthe,– car Gothe est annexé. Seigneurs
t~Me
Ftc:t'eriCC)i7aM)f,Ch.Hni.,Mir.
Le généra) de Lamarmora a donné sa démission
de chef de l'éia'major de l'armée ituuenne. H est
rempiacéparIecénéralCialdini.
Le générât. Pettinengo, ministre de )a guerre, est
également démiSEionnaire. li a pour successeur le
général Cugia.
Le générât de Lamarmora a renencé en mémo
temps & aa quaii'é âe ministre sans po!{<:i'saiHe;
~st~s~
New~ork, 16 août, soir. `'
(!'arlet'6légrapheattmttiquo.)
La cuuvcntiun de Philadelphie s'est ajournée.'
Or, i~a.–Change sur Londres, 1M ï/2.–Bonds
américains, HO 1/4 –Actions du chemin de fer de
l'I[linois,d~ 4/j:ActionsdeI'Ené,(;9 l/Co-
t0jt,4.
New-York, S août, matin.
(ParIe,Sco/t',voiedeRoohe's-Poiat)
Le gouverneur gérerai du Canada a communiqué
au Parlemeut canadien une dépêche du ministre
drs colonies en Angleterre, qui l'engage a user
d'indulgence à l'égard des prisonniers feniacs.
Les avis du Mexique constatent que les juM'istps
ont subi un rude échec le 22; à Acarmico.
Btt'ica
~farsei))e,i7aout.
La T'jot-t', arrivé ce matin, nous apporte les
avis suivants Poudictiéry; 12 juitlet Sésames, ta
récoHe do septembre sera très réduite.–Calcutta,
8jui]]et Indigo, les avis sosit moinssatisraisants;
[e trop de ptuie et !e débordement des rivières ont t
causé beaucoup de dégâts. Les sautereUcs ont paru
Tirboot, a Cuuproh et dans.les provinces du haut
Bengale..
t.etamt.
TrieEte,? août, soir.
Le paquebot-poste du Levant a apporté ies m-
formationssuivantes:
Smyrne, il aout Le choléra sévit à 30 miiipt
'd'Atep~ ,e.-
Athènes, ~e'~u~)~ement'o!tëc)~te 'est:
dans l'intention de se faire représenter à Paris par
un envoyé extraordinaire, dans le cas où un con-
gres se réunirait. Le roi a été prié, par un té-
légramme du ministère, de revenir a Athènes a
cause de l'agitation croisante qui règne dacs l'Ile
deCandie.
La frégate française qui était stationnée au Pirée,
estpartiepourCandic.
Le gouvernement grec se dispose a envoyer aux
puissances protectrices un mémoire sur les aBaires
d'Orient.
On mande de Candie que le gouvernement otto-
man ayant opposé un refus aux demandes des po-
pulations, et le gouverneur ayant décliné la média-
tion de consu's, les représentants des chrétiens se
sont constitués en assemblée nationale et ont pris
lesarmes.
L'agitation en Grèce est trcs grande contre la
Turquie.
Alexandrie, 10 août L'état de la santé publique
en Egypte est très satisfaisant. On mande de Shan-
ghaï que le marché des soies s'est ouvert à des prix
treseleves.
Les lettres de Constantiuople annoncent le retour
de Kiamil-Bey, introducteur des ambassadeurs au-
près du sultan. Kiamil-Bey vient de Yichv, où il a
fait un court séjour pour raisons dosante~
{~C< S!M!-M'M'
(Voirplus loin les dernières dépêches.)
emeN~uE p~m~
i
Uuc lettre de Berlin du ') 6 août nous fait
connaître que.t'empi-essemcnt du cabinet
prussien.à s'annexer les Etats du nord de
l'Allemagne a deyancéles prévisions de tout
temonde:
On avait cru, dit le correspondant, que la pro-
post'ion concernant l'extension des irontières de
rEtat ne serait faite qu'après !a conclusion défini-
tive de la paix. avec l'Autriche mais il impotte
avant tout de mettre fin à ces tiraillements qui agi-
tent les populations des territoires en question, qui
sont-continuellement balancées entre la crainte de
voir revenir leurs souverains, qui ne tarderaient
pas à se venper du peu d'attachemect que leurs
sujets leur ont montré et l'espoir d'être dénniHyc-
ment incorporées à ]a Prusse.
C<* De sont pas 'lés intérêts basés uniquement
sur le droit de Ix conquête qui ont décidé le gou-
vernement. R sent trop bien que le mouvement
national qui se tait jour dans le Nord réclame im-
périeusement des faits accomplis. Il paraît que la
proposition d incorporation sera faite sons la forme
d'unmessageroyal.
<ël le ministre prussien n'a pas d'autres
raisons à donner pour déguiser son impa-
tience et ses inquiétudes, relativement à la
pruss~ca~'o?: de l'AHemagne septentrionale,
en redingote, sans nef et sans epee, mais
seigneurs.
II y avait à Berlin, le 9 septembre ') 4 ) 1,
un immense festin dans la grande salle de
l'Môtel-de-Ville: TIiierry de Quitzow, lieu-
tenant de la Marche, avait déclaré qu'il sou-
tiendrait les chevaliersde l'ordre teutonique
contre les Polonais on festoyait en l'hon-
neur de Thierry de Quitzow. Les tables
ployaient sous le faix de la massive orfèvre-
rie, et le bourgmestre Jacob Heidicke prési-
daitle banquet.
Le seigneur Thierry de Quitzow était as-
sis a côte. de Dorothee Heidike, jeune et pu-
dique bourgeoise, épouse du bourgmestre,
et Dorothee ne laissait pas de rougir sous
les regards de la noblesse. Thierry portait
unecotte démailles dont le tissu de nn acier
lui couvrait la tête, les épaules et le buste;
il avait posé sur ses genoux une-lourde épée
de Milan, et à côté de lui, bien à portée de
sa main droite, un poignard nu. Jean de
Quitzow, seigneur de Boctzow, son frère,
et Gaspard de Puttliz, leur allié, faisaient,
par leurs propos galants, la joie de la table
voisine.
Thierry n'avalait pas une rasade sans que
son page eut ouert la coupe mousseuse à la
bourgmestre Heidicke qu: était obligée d'y
goûter lapremière:
Le prieur Irtemini, voisin du seigneur de
Quitzow, s'entretenait familièrement avec
lui, et tous deux faisaient grand honneur à ces
vins petillants que les corporations des or-
fèvres, taUteurs et fourreurs avalent tirés
des caves de l'hôtel de ville.
–Comme bourgmestre de Berlin, ditHei-
dicke en se levant, je vide cette coupe, sei-
gneur de Quitzow, en espoir de votre pro-
chain retour de La Marche!
Soit s'écria Thierry avec un épais
i! serait ptus loyal, ctsurtout p!ag habitude
sa part, de déclarer purement et simplement
que ]a frontière de sou empire s'étendra a
désormais de te! point a {et autre; de par' ]a
puissance, du fusil a aigui!)c.
A qui fera-t-on croire que les populations
redoutent le retour des souverains.avec les-
quels elles vivaient en si bon accord it y a
(rois mois ? A qui pourra-t-on faire accepter
que ces mûmes populations aspirent au jo.ug
do !a Prusse, dont !es armées ont été ac-
eucinies partout avec ~anLdc. sympathie et
d'&Hegresse? Dites quevaus sentez !a né-
cessité des .FAITS ACCÔMpLis; a !a bonne
heure F. FMrHe.
La GfM~fe <~c J?a~t'ei's donnait, hier a enten-
dre que la paix entre Bavarois et Prussiens
était sur !e point de se conclure. Cette nouvelle
s'expliquerait et se confirmerait par un télé-
gramme que publie l'/HterHahb,E. ~erne.
M. de P.brdten~ ministre des afhm'cs etrangurcs,
a transmis sa démission an roi. On pense qu'il sera
remplace par le prince Hohenloho, dont !e pro-
gramme polittque est, base sur une. entente intime
do la Bavière avec la Prusse.
L'administration des finances sans budget
c'est-a-dh'e sans consentement' et sans contrôle
do la représentation nationale, est la pierre d'a-
choppement du gouvernement de M. de His-
mark. Le cabinet de Berlin s'cilbrce aujourd'hui
de paraître rentrer dans les voies légales; mais
il n'apas encore oonvainon tout te inonde de la
sincérité d& ses'intentions; et le passage sui-
vant de la ûfise~e Ha
on a besoin, il faudra donner a la nation des
garanties sérieuses.– B. !e!'Ke.
D'après notre conviction, le vote d'indemnité,
conjointement avec une promesse royale et des ga-
ranties pour la fixation du budget eu temps oppor-
tun, forme une solution tout aussi acceptable qu'ho-
norabie pour le parti libéra! Le droitj;onstitu!ion-
ne)'remporte une victoire cempiète, et ii sort .Non
seulement intact, mais conËrmé et moralement for-
tifié d'une IuLto de cinq ans.. Le gouvernement re-
connaît qu'il est bon et dcjirable pour lui de rêve
Bir au droit budgétaire têt qu'il est établi par la
Constitution. Voita ce qui réfute les assertions des
féodaux, qui trouvaient un état do choses où l'on
administrait les finances sans budget non-seule-
ment non nuisible, mais bien supportable, et voita
ce qui nous donne aussi la garantie qu'on aura bien
garde de retomber pour la deuxième fuis dans fa
même situation.
On écrit de Vienne au J!~Ho?'~ ~omah'~e
que l'empereur François-Joseph n'assistera pas
a la célébration sotennoHe de la fête de saint
Etienne, roi de Hongrie; qui a lieu tous les ans
avec grande pompe h Pesthje 20 août.
L'empereur no se rendra, en Hongrie que
pour annoncer les concessions que la couronne
est disposée a faire au peupie magyar~ dans le
but d'assurer sa reconcilitation sincère et com-
plète avec l'Autriche.
On a pu_voir, a Yiemie, après Sadowa; quel-
les causes d'aSaiblissement il y a pour l'empire
dans ces dissensions de race que .la politique
autrichienne n'a pas su apaiser depuis leur ter-
ribieÉclatenl8i8. F~!s.
On lit dans la CsseMe (~e ~Ke!Ka~:c ~M
~rd:
Ce que les journaux de notre pays ont avance,
au sujet de la résistance de la Bavière aux condi-
tioas mises par la Prusse à la coaclusion de la
pNX, est confirmé de diCcrents côtés. La réserve
du gouvernement bavarois, a l'égard des exigences
de la Prusse, est d'autant p!us surprenante qu'il
doit être bien convaincu qu'ii dépendait de iui
d'empêcher la guerre dont il a maintenant à sup-
porter les conséquences. Si ia Maviëre avait adopté
les premiers placs de réforme proposés par la
Prusse qui lui attribuait la direction militaire de
l'Allemagne du Sud. vraisemblablement la guerre
n'aurait pas eu lieu, car F Autriche n'aurait eu con-
tre la Prusse le concours d'aucun confédéré, et il
lui eût été fort difficile d'entreprendre seule la
guerre. Mais toutes les représentations soumises
par la Prusse au gouvernement bavarois ont été
inutiles; elles ont été,.à plusieurs reprises, repous-
sées publiquement dans l'espérance que la guerre
aurait une issue fatale pour la Prusse.
Apres la victoire de Kœniggraëtz, la Prussa
voulant éviter une effusion de sang a tenté, encore
une fois, d'amener la Bavière à sortir de la coali-
tion. La rupture de la, neutralité, la violation du
droit international auxquelles le gouvernement
bavarois s'est laissé entraîner~ mettent dans' tout
leur jour les sentiments hostiles du cabinet de cet
Etatqui espéraft pouvoir invoquer contre la Prusse
le Fa* oic
On comprend aisément Pistéret très grand
qu'aurait la Prusse à réunir l'Allemagne du Sad
sous l'hégémonie du roi de Bavière qui ne serait
en quelque sorte qu'un général de division sous
les ordres du généralissime prussien. La Prusse
deviendrait ainsi, de fait; maîtresse de toutes
sourire que déguisa mal unemoustachedont
les tapissiers parisiens eussent fait un cana-
pé soit! bien que j'aie Je droit de douter
de votre sincérité.
Certes, répondit franchement le bourg-
mestre, vos projets et vos actions nous ont
empêché souvent de désirer votre retour;
mais j'espère que nous vivrons désormais
en paix avec votre seigneurie ainsi qu'avec
son cousin Gans de Puttliz.
Je ne puis répondre de rien pour l'ave-
nir, dit Thierry, mais au moms que la paix
existe entre nous pendant notre séjour dans
le duché de Prusse. Ne songez pas surtout,
comme vous l'avez déjà fait, a me dénoncer
a Sigismoud. Le s6:'yHeur du Saint-Empire
a bien autre chose a faire qu'a s'occuper de
notre coin de sable. II a mis en gage la mar-
che de Brandebourg comme un dissipateur,
et Frédéric de Zolern, l'usurier régnant,
n'ose pas s'y montrer. Si jamais il s'avisait
d'y paraître, je le ferais reconduire honteu-
sement dans sa bourgade de Nuremberg.
Qu'il prenne conseil a ce sujet de Jean de
Mecklembourg que j'ai fait prisonnier a Lie-
benwalde et qui se ronge les poings dans ma
forteresse de Plau.
Un échevin, assis a côté du bourgmestre,
montra aux convives un immense sablier
dont un côté était entièrement vide.
–Chers seigneurs, dit alors le bourg-
mestre, il existe un statut municipal d'a-
près lequel les Berlinois ne peuvent rester
en goguettes passé la onzième heure. Ac-
ceptez, avant de vous retirer, soixante
soixantaines de gros de Bohême qui vous
seront une précieuse ressource pour pres-
ser votre réunion avec les chevaliers teu-
tons.
Thierry de Quitzow fit main basse sur la
somme. Les chevaliers remirent tranquille-
ment les glaives et les poignards dans leurs
'fourreaux, jetèrent sur leur dos de vastes
ies forces des Etats méridionaux sans paraître
s'être non appropria et. el)c trouverait (tans cet
arrangement une provision do protestations ex-
cc'ientps a opposer aux inquiétudes des autres
grandes puissances; ne fut-ce qu'aux rccium:)-
lions de ia Russie. La Bavière a compris et elfe
a fait son devoir. !~e;-Hc..
H est intéressant de voir comment ou rai-
sonne a Berlin, dans les cordes politiques, sur
!c point de savoir par quels moyens on. arrivera
a s'annexer petit a petit l'Allemagne du Sud
sans se mettre a dos ia Russie.
On nous écrit d&nc-de Berl~
Vous connaissez déjà ta uouveUe de ia reussi.fe
comptbte do ta mission que ]e générât de Mauteui-
fctueuuretuptir a Saint-Pétersbourg, rersonitp,
eneftet, qui connaisse la situation actueitc de ia
Russie, n'a pu supposer que le cabinet do Saint-Pé-
tersbourg se brouitterait dans ce motncnt avec ia
sente puissance européenne qui; dans les derniè-
res années, a suivi une poiitiqne qui no lésait pas
lFsmtere)s capitaux de la Russie.
It est e'.idcnt; du reste, que ta Prusse, dans 1 s
négociations do paix avec tes Etais du Sud, a tenu
compte des désirs exprimes par ta cour de Russie.
Le WurictDborg no perd pas un pouce de terrain.
La somme do 7 rniHions do tlorins qu'it doit payer
a titre de trais de guerre ne constitue pas une
punition bien grave. Quani au grand-duché dc-
Hosse-Darmstadt, it sera te seul des Etats qui ont
fait la gnerro a ia Prusse qui serait dédommage de
son territoire, s'il en deva)tpcr:'re.
Yoas remarquerez, du reste, qu'ii n'est, pas ques-
tion en ce nument de l'incorporation de fa !!cMe
supérieure qui est situes do ce côte-ei du Meiu.
Mais, si cela a iieu, c'est bien la Bavière qui devra
dédommager ta Hesse-Darfnstadt, qui entrera peut-
être dans des rapports plus étroits avec t'union du
Nord.
L'annexion du Sud au Nord; pour la forma-*
tlon définitive du grand empire prussien, com-
menccrait doue par iaIIesse-Dai'mstadt. Ouest
averti.F. F~nic.
Nous trouvons dans r.fe?'a~ctt(~ la dcpe-
che suivante
L'électeur de ia Hesse-mectoraieapriéleroi do
Prusse de l'interner a Aix-ta-GhapeUe.; mais cette
demande a été refusée.
r~e ?tc~ La Prusse vient de s'annexer ia
Hesse-EiecioraIe. Que fait-ëUe, du souverain
d6pouiH6 ? E)le lui refuse même l'honneur d'ôtro
interne dans une viile qu'il désigne. Voiia
comment le roi de Prusse traite les souverains
qu'il a dépossèdes!–F. f'ï'emc.
Le ,/JM)'M{ t~c Fra)tc/b?'< pubHe tes lignes qui
suivoat:
La commissioti centrale do !a navigation duRhiu
dont ies séances nnnuellos on: lieu en août et sep-
tembre, ne se réunira pas cette anuce. On dit quf
cette réunion ani-ait été ajournée, sur la dcmando
de ta Prusse, jusqu'après la conclusion de la paix,
qui amènera des changements considérables dans
la situation territoriale des Etats riverains. En t"ut
cas, le duché de Nassau aura cesse d'être un Etat
autonome et de faire partie: par coDséoucat, de
cette commission.
On lit dans la 6'a:e~e (~ C'o/.y
L'inventeur du fusil à aiguil'e, M. de Drevsc, à
Sommerda, compte pouvoir mettre bientôt à la dis-
position de Sa Majesté le modèle d'un nouveau ca-
non qui procurerait a l'artillerie les mêmes avan-
tages que le fusil à aiguille a donnes jusqu'ici à
l'infanterie. En même temps, M. de Dreyse est oc-
cupe à construire un nouveau fusil à aiguille tout
en fer et pesant, maigre cela, trois tivrcs~de moins
que le fusil actuel.
Le ~f(M~H' p'Mss~t: reproduit une ordon-
nance publiée par la A'bMueHc Ga~eMe du /anu-
tïj au sujet des valeurs emportées en Angleterre
!a veille de l'entrée des troupes prussiennes.
Etiës se montent à 18~634,179 lhalers, dont
1,438,889 en or. Comme ces valeurs qui ap-
partiennent au domaine n'ont pas eNcore 6:6
restituces jusqu'à présent; on a ordonné que.
pour garantir ics droits du pays, on ne payera
sur les titres ni intérêts ni remboursement du
capital.
LaGazeMe ~c ~Vano~'g publie la liste d's
numéros des obligations de la dette l'anovrien-
ne et de .plusieurs sociétés de crédit dupa;
qui composent les vateurs enlevées. 8ette liste
n'occupe pas moins de six colonnes. La Gc~e~c
ajoute que l'auaire sera portée devant les tri-
bunaux, et il engage le public à n'acheter au-
cun de ces titres.–E'.WerMe.
Kous.trouvons dans le ymes le compte-ren-
du suivant de l'état de la place de Londres de-
puis la réduction de l'escompte de la Banque
d'Angleterre de 10 à 8 0/0
La Banque d'Angleterre a réduit aujourd'hui !c
faux de son escompte do 10 0/0, auquel il avaitcté
maintenu depuis le H mai, a 8 0/0, et l'on peut se
féliciter que le bilan de la Banque soit motivé au-
manteaux de peluche et se couvrirent de
leurs bérets garnis de fourrures.
Au sortir de l'hôtel de vil!e, une centaine
de porte-Ilambeaux accompagnèrent les sei-
gneurs qui se retiraient lentement sur leurs
lourds chevaux du Mecklembourg. Les bour-
geois ainsi que leurs femmes suivaient le
cortège pour jouir plus longtemps de cettc
belie nuit d'automne.
Cependant Dorothée Heidicke, accompa-
gnée d'une suivante et du page de Thierry, 1
se dirigeait vers le cloître des Frères-Gris,
vis-a~vis duquel se trouvait la maison du
bourgmestre. Arrivée là, elle ut au page un
beau salut et se disposait à franchir !e seuil
de sa demeure quand le-page donna un vio-
lent coup de siftiet.
Au même instant, une litière attelée de
deux chevaux tourna le coin de la rue; plu-
sieurs valets en descendirent, et la jeune
femme fut'; maigre ses cris, jetée a l'inté-
rieur. Le page prit place a côte d'elle et la
vojture partit au galop.
Le bourgmestre, les échevins et la foule
étaient arrives aux portes de la ville, que
défendaient deux tours crénelées et encla-
vées dans une épaisse muraille.
La musique allait de plus belle.
–Nous voici hors des murs/dit alors
Thierry de Quitzow, aucune horloge n'a
plus rien a nous presc.rire.Nous ne pouvons
nous séparer si tôt, et vous viendrez, j'en
suis sûr, jusqu'à la foret de Spandau. j en
Un chemin de sable conduisait à la forêt.
De tous côtés; dans les prés et les terres in-
cultes, vaguaient de nombreux troupeaux de
bétail qui appartenaient aux bourgeois de
Berlin et n'avaient pour gardiens que quel-
ques pâtres, car le traité récemment passé
avec la noblesse avait banni toute crainte.
Que. feriez-vous, monsieur le bourg-
mestre, dit alors Thierry de Quitzow en ar-
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