Titre : La Presse
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1866-07-22
Contributeur : Girardin, Émile de (1806-1881). Directeur de publication
Contributeur : Laguerre, Georges (1858-1912). Directeur de publication
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Description : 22 juillet 1866 22 juillet 1866
Description : 1866/07/22. 1866/07/22.
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/12/2007
~imanc~e ~2 ju~iei 1S~
.AXXËB
3MM§;(' .1~.
H'MAU P'AEO~ïMEXT, !J,Ë )(OSTMA!:ThS
Dimanche ~S juiHei 1M6
-St~.A.XXËE
3 ~0!8 (i'sempr;e3i6)'t~~S')e) i ~f,
ANMOttGES, PL. CE !.? BO~M:, ET 7,RU~.Ceo-HÉ~O,'<
pARis. xi jiriLLT~r meo
Le ~/o'eu;' oonnrme en ces termes ]a
nouvelle que nous ayons donnée hier-~lc l'ac-
ceptation par l'Autriche d'un armiëtice de
cinq jours
21juiUetl86G.
LegouvernemcnL autrichien vient, d'annon-
cer qu'il accepte la proposition de la Prusse;de
s~abgtenir de tout acte d'hostilité pendant; cinq
jours, terme dans lequel la cour de Vienne au-
ra a faire conBa!trc son acceptation ou son re-
jet des préliminaires de paix.
Bien des versions. circulent sur tes pi'éii-
minaires de paix, en ce moment soumis à
l'examen de l'Autriche, et qu'elle devra ac-
cepter ou repousser pour vendredi pro-
chain.
Voici là version qui nous parait la plus
Vraisemblable.
La Prusse s'annexerait les duchés de
'Elbe, la partie méridionale -la Hesse électorale, de façon a établir une
communication large et facile entre tous ses
territoires.
Tous les Etats situés au nord duMein for-
meraient une confédération particulière
dont la Prusse aurait a perpétuité la prési-
dence, qu'eUe représenterait seule u l'étran-
ger, et dont les forces militaires, organisées
sur le même pied que son armée, seraient
placées sous son commandement.
Les Etats situés au sud du Mein seraient
libres de former entre eux une confédération
distincte. Une leur serait point interdit d'y
admettre l'Autriche, à raison de ses terri-
toires aUemands.
Si les deux confédérations voulaient éta-
blir entre elles des relations pour les anai-
res communes; au moyen d'une réunion de
plénipotentiaires ou d'une Diète, la prési-
dence appartiendrait à la Prusse. Les voix
seraient groupées de façon donner dix
vdix à la confédération du Nord et six voix
~tia confédération du Sud.
L'Autriche conserverait la totalité de son
territoire, à-l'exception de la Vénétie/qui
demeurerait acquise au roi d'Italie.
L'Autriche payerai à la Prusse, comme
indemnité de guerre, une somme de 300 mil-
lions; mais cette somme serait compensée
par la portion de la dette autrichienne que
l'italie'devrait'prendre a sa charge à raison
deIacéssipndeIaVénétie.
SI-ceïtë version est exacte; elle implique-
rait .un .commencement de concession de la
part de'la Prusse qui, après avoir-voulu ex
dure l'Autriche de toute l'Allemagne, se
bornerait ia briser, tout Iie;n entre cette puis-
sance et l'Allemagne du nord, et laisserait
entr'ouverte, une porte/par laquelle son
ancienhe rivale pourrait rentrer a la déro-
béedans l'AHemagnedusud.
II n'est pas besoin d'insister sur le carac-
tère tout:din'érent des deux confédérations
qui'seraient substituées à l'organisation ac-
tueHedeTAUëmagné.
t&,codfedération du nord serait une véri-
tableLUQion, dans laquelle tous les Etats ab-
diqueraient, au profit de la Prusse, leur In-
dépendance, leur liberté d'action et_lesplus
essentiels déleurs droits de souveraineté ce
serait une' absorption en attendant l'an-
nexion déSnitive.
La confëdérationdu sud serait un Etat
fédéràtif qui laisserait a chacuji des contrac-
tants :son existence propre et sa complète
autonomie.
La combinaison que nous examinons, sans
la garantir, coïnciderait en substance avec
le programme que la CorrespoK~ance provin-
c:'s~eetIàGsxeMe ne[.A~rd ont esquissé comme le minimum des
prétentions prussiennes.
On nous assure que/dans ces derniers
jours, la Prusseauraitrenouve!é avec insis-
tance ses enbrts auprès de la Bavière pour
FEHHLLËTON DE LA MF~E
DBS3 JUILLET t866 '·
COtIRRIËR M PARIS
~juitictisee.
Cette chose légère qut s'appelle Fa Gause-
rie,pârisiënnc nous sera lourde à soulever
aujpurd'hLuL
.-A;J'heûi'e morne où nous ëct'ivons ces li-
gues, I&nbm de M. ie-dùc de Gramont-Ca-
derousse revient, douloureusement sous no-
tre plume, et ce sont les échos du tribunal
civHquHtous le rapportent. Sur cette mé-
moire d'homme du monde et d'esprit dis- 1
tingué;~tM. les grefËers ont ecussonné leur
pro~~diamantée de ;ccH~~et'(!M~ MM. les
grefË~FS ont écartele ce blason sur l'état de
leHppapier timbré. L'éloquence de MM. le8
avocatscrépite Ma première chambre.
Les. plus proches parents de ce mort che-
Taleresque et charmant récusent ses der-
nièresvolontés.
;Hâ se nomment M. le marquis de Croix,
M. lë~~arquis de Pacontal et M" Paulze
d'Ivoy.
C'est assurément la faute de notre intelli-
geQcê,~mais nous n'ayons guère remarqué
que des lourdeurs de syntaxe dans nos lec-
tures saperncielles des codes annotés. Les
délicatesses et les subtilités des AM~ec~es
nous'échappent, et nous confessons publi-
quement la faiblesse morale qui nous con-
duit à préférer la lecture de Balzac a la tra-
duction; des énigmes solcnneltes de M.Ro-
l'amener a traiter séparément. etqu'eUe au-
rait réitère l'oifrc d'assurer a la Bavière la
primauté dans la confédération.du sud.
Le gouvernement bavarois aurait répondu
avec beaucoup de dignité, qu'il ne voulait
pas se séparer de l'Autriche, son aIHée. `
CUCHEVAL-CLABIGKY.
Le ~/cnM)'ia 'dépcclic télégrapitiquë suivante sur les
délibérations qui ont précédé l'acceptation
par l'Autriche d'une suspension d'armes de r
cinq jours. E. BAUER. r
Vienne, 20 juiliet, au soir.
"Un grand conseil des ministres a eu lieu ce ma- <
tin sous la présidence do rUmpereur.
L'ai'ohiduc Atbert, génëralissime de t'armée, y
assistait.,
Les deHbcratiocs ont porté sur les préliminaires c
de paix formulés par Napoiéon Ht et acceptes par c
ta Prusse, dont le duc de Gramont avait donne 1
communication à notre gouvernement hier soir.. r
Le conseil s'est prononcé pour l'acceptation de
.l'armistice proposé de cinq jours, pendant lequel
on espère s'entendre définitivement sur les préli-.
minaires de paix.
L'Autriche, ayar:t accepté la médiation française
la veille même du jour où parut la note d'à J)?o;M-
~'Mf du 6 juillet, ne saurait décliner lespréiimi- i
naires proposés, à moins de prouver qu'ils portent 1
àtteii.te à sa dignité.
MUVEimBE M GUERRE
« S'abstenir de tout/acte d'hostilités pendant.
cinq jours » constitue une suspension d'armes.
Voilà ce qu'a accepté l'Autriche..
La suspension d'armes est ordinairement
courte et dure de trois à huit jours. CeUe-ci du-
ra une semaine en réalité, les cinq jours ne
devant compter qu'à partir de dimanche pro-
chain, afin de laisser à l'Italie le temps de for-
muler une acceptation, sur laquelle la France
médiatrice croit pouvoir compter.
Pendant une suspension d'armes, les belligé-
rants tiennent leurs lignes, et rien de plus ils
cessent toute action militaire sur le devant de
ces lignes, dont tous les points avancés doivent
rester immobiles, et ils ne tirent pas un coup de e
fusil.
Mais, derrière ces lignes, ils font ce qu'ils
veulent; se déplacent, massent des troupes,
s'approvisionnent, s'arment, se ravitaillent
comme ils l'entendent, etc. `
Taudis que dansun armistice de longue durée,
les lignes de face des belligérants.sont souvent
modiiiées d'avance, et certaines délimitations
sont établies qui font reculer où avancer les uns
ou les autres.
Puis, les différentes concentrations des for-
ces respectives sont réglées, les routes et
moyens de ravitaillement sont déterminés, les
points stratégiques à occuper jusqu'à la repri-
se des hostilités sont Bxés. Bref on arrête une
manière de statu ~MO provisoire pour la durée;
de l'armistice, qui peut .se prolonger quelque-
fois plusieurs mois..
Dans le cas actuel; la suspension de cinq
jours pourra" être prolongée de cinq en cinq
jours, si cela paraît utile pour arriver à régler
les conditions d'un armistice de la durée ft'ta~
moM, probablement.
Nous avions peut-être raison de trouver que
la Prusse, en avançant sur la Thaya, en -tour-
nant sur la March et en se jetant par deux cô-
tés sur le Danube, où elle ne pouvait pas faire.
aborder plus de 180 mille hommes, voyait peu
à peu se gâter leterrain deses opérations.
Avant-hier, nous la trouvons se préoccupant
énormément deses lignes de retraite, tâchant
de masquer les places par des corps eSbctifs,
d'échelonner ses réserves, de faire entrer les
contingents alliés dans la Bohême, etc. aujour-
d'hui, elle aété la première à accepter la sus-
pension que l'Autriche a souscrite avec beau-
coup plus de résistance qu'elle.
Les conditions et préliminaires de paix ne re-
gardent pas nos bulletins militaires nous ne
nous occupons, on le comprend, que des con-,
ditions de « l'état de guerre » devant une sus-
pension ou un armistice.
Or, à ce point de vue, nous constatons que,
dans le ~foMt~Mr prMMMK, pour accorder, ou
plutôt pour négocier seulement ((trois jours, ))
les Prussiens demandaient 1° qu'on leur li-
vrât la ligne de la Thaya; 3° la libre circulation
de Dresde à Prague, et 3° que lés armées autri-
chiennes du sud cessassent de marcher, de s'ap-
provisionner; que les corps d'Olmutz cessassent
de descendre; etc.
Aujourd'hui les lignes restent comme elles
gron. Nous ne refusons point à tenir ces
exercices de gymnastique intellectuelle pour
très utiles aux jeunes esprits. Dieu nousgarde
de principes aussi subversifs Les lois qui
qui traitent de la propriété et de l'héritage
doivent avoir leur utilité manifeste; puisque
nous payons à l'année quelques trentemU[e
personnes en bonne santé pour les faire et
pour les attaquer. Toutefois, it nous est im-
possible d'admettre qu'on puisse extraire
de ce code civil a bonne Sgure sous ses tran-
ches multicolores, quenous tenons ~Ia main,
des fermentations de barbarie par de!â le
trop plein de barbarisme.
On a vu surabondamment par ce qui pré-
cède que l'autorité spéciale nous fait abso-
lument défaut pôurprévoir les conclusions
du tribunal. La famille qui attaque le testa-
ment obtiendra-t-elte gain de cause? Les
droits de M. le docteur Déclat seront-Ds con-
firmés~
Choses absconses! comme disait Mon-
taigne-.
Ceque nous espérions avant tout, pour la
mémoire de ce mort qui nous fut bien cher,
c'était le calme et la dignité du dernier re-
pos après une existence aussi.tourmentée.
Quelle que soit l'issue du procès, il est de
notre droit, et peut-être de notre devoir,
–à nous qui avons beaucoup approché M.
de Gramont-Caderousse, de rendre hom-
mage à la vérité telle qu'elle nous est appa-
rue, telle que nous l'avons toujours com-
prise; et pour ainsi dire matériellementc/~e. Tous ceux, d'ailleurs, qui ont vécu
dans l'intimité du duc n'ont pu douter une
minute de ses intentions.
SI dédaigneux qu'il fut des questions pé-
cuniaires qu'il laissait, lui, au milieu des:
entraînements généreux de savie, manipu-
leraux traitants avecle dédain de ses aïeux,
il avait des résolutions bien arrêtées et tout
sont, ef chacun fait derrière ses lignes les mou-
vements qu'il veut.Aujourd'hui,Ia Prusse a
accepté par le télégraphe, et l'Autriche veut
continuer à faire avancer sur Vienne ses forces
du Sud, de la Yénétie, de la Dalmatie, delà
Carniolo, etc., ce qui ne constitue pas un mince
avantage. Dans cinq jours, ou plutôt jeudi pro-
chain, renouveHera-t-on la suspension, signe-
ra-t-on un armistice qui permette de discuter
eu~ngres les préliminaires de paix posés?
Nous l'ignorons.–A nouveaux faits nouveaux
conseils..
11 est a craindre que l'Italie, qui ne peut pas
refuser, non par déférence pour la France (nous
ne croyons pas beaucoup à ce sentiment), mais
à cause de l'acceptation de sa précieuse alliée
K à aiguille s, né recoure'encore a cette occa-
sion à un nouveau coup du sort. Peut-être Ga-
ribaldi à Storo, Ciatdini sur la Piave, et sur-
tout Persane a Lissa, sont-ils en train d'entrer
enfin dans l'action et dans le succès au moment
où le clairon du quartier génératdu roi~fait re-
pentir a leurs oreilles la sonnerie réglementai-
re « Cessez le feu a
Quoiqu'il advienne sur les positions respecti-
ves en Basse-Autriche, aujourd'hui l'ayant-
garde ennemie est arrêtée, par la suspension,
sur la Thaya, de Waidhofen jusqu'à Lunden-
bourg. Elle continue à occuper Hengrich-
Hradick et Prerau. Les convois d'OmuItz se-
raient donc un fait de lutte militaire, ils ne
passeront pas.
Mais ces communications-là ne sont plus
aussi importantes que nous nous le figu-
rions. Les derniers télégrammes nous indiquent
parfaitement que l'affaire de Tobitcbau n'était
qu'un combat d'arrière-garde et que, par con-
séquent, le concours en hommes, chevaux et
matériel que Florisdorfavait à demander à 01-
mutz était fourni dès le lo au soir, quand les
Prussiens ont rencontré les colonnes du convoi
-le 16 au'matin.
Les mêmes dépêches, par lesquelles nous
apprenons ce détail, nous font faire connaissan-
ce avec une 12* division prussienne, tombée
de Bohême et de Saxe sur Kœniggraetz pour
masqùerla place,–autre précaution de retraite.
Jusqu'aujourd'hui, nous ne connaissions,
et nos lecteurs aussi, que le 11~ corps, rallié
aux forces de la haute Saxe. Ce 12° corps nou-
veau, composé de pères de famille, vient nous
prouver une fois de plus que la Prusse entière
est hors de chez elle. Roi, cour,ministères, ar-
mée, bourgeoisie, Trésor, tout se promène de
par l'Europe, hors Berlin et hors les frontières,
pour refaire cette K guerre de sept ans, o que,
selon le TM~es, on veut, en Prusse, appeler
« guerre de sept jours a. Si l'on disait encore
& de sept semaines. ))
Quand apprendrons-nous donc que l'Autri-
che a répondu a tant de~ré~olution, parl'orga-
nisation du « landsturm e, pour lequel el)e vient
de faire un appel populaires
Cette force peut se composer d'un certain
nombre de divisions deS,000 hommes, coupées
en régiments de 1,000, en compagnies de 100
et composées d'anciens soldats hors cadres; de
volontaires, d'étudiants, de citoyens dispensés
du service militaire régulier, etc.lly a un
mois que ces levées devaient être faites, elles
ne sont peut-être pas terminées!
L En résumé, pendant la suspension, le gros
dés Prussiens est assis sur la ligne de bifurca-
tion du chemin de fer d'Olmutz et dé Cracovie
à gauche, sur le pont de Krems sur le Danube
(sans pouvoir le franchir), à l'extrême droite.
Les Autrichiens avancent du Sud sur Floris-
dorf, jouissant de la circulation de leur ligne de
fer pour assurer la défense dé la rive droite du
Seuvo.
'Linz, chef-lieu de la haute Autriche n'est pas
occupée par les Prussiens, et ses fortifications,
presque semblables à celles de Vérone~ sont en-
core debout et autrichiennes, comme les .trente
forts détachés qui entourentcetteptace et qui
lui donnent un aspect particulier de grandeur
ëtde force. `
Six corps prussiens, c'est-à-dire 130,000
hommes environ,'sont à trois marches de ta
ville, ou plutôtde la ligne danubienne, tjésdi-
visions d'arrière-garde, 5", 6" et 7* corps, sont
cantonnées depuis Brunn (général tuïnpiing)
jusque Lundenbourg et Hohenàu (généraux
MàrsteinetReitz).
Enfin, il n'y a pas grand~crainte à concevoir
ultérieurement à Vienne pour l'arrivée des~for-
ces italiennes leur diversion par le 'sud n'est
le sujet d'aucune préoccupation. Les oampa~-
gnes de Napoléon I* auxquelles nous faisions
allusion hier, ne nous ont-elles pas appris que
«trois semaines a ne suffiraient pas matérielle-
ment et « ea temps de paix )) pour enlever d'I-
à fait viriles, dont personne au monde ne
l'eûtfaitdévier.
Cette fine nature de cheval anglais a lon-
guement rongé son frein. Ce qu'il a~aouSërt
et ses révoltes contre l'oppression n'appar-
tiennent pas a la publicité. Mairies leth'ës
sont là,, elles ont~eur éloquence peut-être,
a coup sûr leur afarmation. -c,
Cette organisation délicate et frêle était
doublée d'une quiétude superbe vis-à-vis de
la mort. Il savait sonheurenxée et matchait
vers lebut fatal sans terreur et sans faibles-
se. Ses prodigalités, qu'on lui a tant repro-
chées n'étaient que lecortége d'une jeunesse
irrévocablement condamnée. En bonne équi-
té, tous les martyrs ne sont pas voués au
bûcher: le duc préféraitlesroses. Mais l'iné-
vitable mot de la fin, il le savait à vingt-
cinq ans –.Vous voudrez bien tenir compte
qu'il était né avec une fortune princiëre et
que toutes les fées prodigues de la beauté
s'étaient donné rendez-vous autour de son
berceau. Plus tard, celles de l'intelligence
fébrile et capiteuse qui ravagent Paris pri-
rent leur revanche à l'époque où le jeune
homme atteignit sa puberté~
Et voilà l'éternel reproche!
Mais il avait vingt ans de la veille toutes
les séductions que l'on rêve, nulle attache
sérieuse à la vie Il sentait de toutes parts
les cupidités en éveil à ses environs. Où
vouliez-vous qu'il le dépensât, sinon dans
les réalités instantanées, puisque l'avenir lui
étaitfermé? 2
Un an s'esta peine écoulé depuis cette
douloureuse agonie. et voyez ce n'était
pas assez du papier timbré de la procédure,
acharnée sur ce noble cadavre! la nouvelle
à la maie en a fait curée pour huit jours en-
core sur papier jibre, trop libre.
C'est assez sur ce chapitre. Jetons au pa-
nier ces broutiHeSiirritantes et stérilet ettâ-
talie une armée et ?a jeter dans !c bassin du Da-
nube ? `t
Ce sont donc la. des opérations qui, dans les
circonstances actuelles, peuvent se rêver, mais
non s'accomplir.
Un mot du Mcin: Les dépêches de midi nous
informent de Francfort, 20, que Falkenstein a
passe-la rivière. La brigade Eumser; après
Darmstadt) occupe Wiesbaden. Les brigades
WraBgcl et Oldembourg restent à Francfort. Si L
la suspension n'était intervenue, tout le duché
deBade entrait du même coup dans les joies de
l'occupation, et le général prussien s'offrait le 0
plaisir de destituer les professeurs de sciences
ei de langues mortes-d'Heidelberg. °'
Heureux. Francfort! heureux Darmstadt! 1
Quinze millions de contributions sont levées
sur ces villes, et chaque maison particulière F
héberge un minimum de soldats d'après n
un'Kmenu )) réglementaire déterminé par le
maréchal, menu qui se complique de café, de
douceurs et de huit cigares par homme.
Il n'y a rien à dire cependant, c'est le droit
de la guerre, le droit de ce fusil que l'arme é- g,
lectrique, le fusil-Tronchon, la carabine Jarre, L
remplaeerontpeut-être,mais qui gouvernepoùr n
le moment, d'une manière victorieuse et incon- n
testée, toutes lés batailles. d
e. Les fusiltades sont un roulement régulier et
continu N, dit un témoin oculaire de cette san-
glante affaire d'Ascb~ënbourg qui a ouvert
les routes fédérales aux Prussiens.
Ce récit, du reste,de l'anaire d'AschaSen-
bourgestcriantdevéritéetpoignantdans ses dé- c<
taits. On s'est battu dansla ville, au milieu des le
femmes, des enfants. Les Hessois, les Bavarois c<
surtout, ont été héroïques mais ces fusillades ei
prussiennes ont été affreuses, froidement me- s:
thpdiques, infranchissables. L'habile correspoh- ir
dant du 7*tm.M, qui a si bien étudié Sadowa,
affirme que les blessures du fusil prussien sont à
rarement mortelles. Assurément, sur la quan- c!
tité; il reste plus de blessés que dans les com-
bats aux armes ordinaires, mais cependant s<
quelle boucherie! 1
La suspension d'armes a-t-elle aussi coupé
court au combat naval, qui était imminent, prêt
à être livré, déjà commencé; sous Lissa, entre
Téghétof et Persane?
Sicela est, nous laisserons plaindre l'amiral
italien par ses amis, et nous plaindrons Té- 9
ghétof.–Tégbétof est venu deux fois sous An-
cône proposer le combat. La première fois il y ij
avait une petite insurrection au sein de la flotte
italienne; elle paraissait occupée; au fond du
port, à tirer au clair ses propres affaires une v
fraction des vaisseaux semblait peu subordon-
née à l'autre fraction. Bref, on pensait à tout
plus qu'à l'ennemi les a mouches )) des deux
ÏIottes se canonnèrent et tout fut, fini.
La seconde fpis~ Téghétof vint encore avec ses 1'
quatre bâtiments ~cuirasses, lise trouva; juste~ e
que lésforces italiennes manquaient decharbon.
Le jour suivant, l'anaire du Mincip, celle du
recul de Ciàldini, sur~e Pô, étaient toutes fraî-
ches. Persane avait des ordres. nnedpnnapàs.
En6n, après de nombreuses bordées, voici
Lissa bombardée le fort Saint-Georges, la pou-
drière ont sauté. Nous avions espéré qu'en en- U
treraitdans le port; c'était làleprincrpal.Nos °
vœux n'ont pas été exaucés mais des compa- c
gnies de débarquement étaient prêtes quand
Téghétof s'est encore approché. On n'a pas pu
débarquer sous le feu de Téghétof. Accep-
ter le combat à paru préférable; on l'a accepté.
Positions respectives ont été prises. Attendons
les nouvelles. C'est Téghétof détruit, c'est Lissa
occupée ou c'est le clairon du quartier-général
« Cessez le feu a, qui aura été entendu, appor-
té sur l'aile de Borée au scinde l'Adriatique.
De son côté". sera peut~êlre (
De son côté, Ciàldini sera peut-être arrêté {
aussi dans ses opéra tiens au moment où le PMtt-
o~o, de Florence, nous assure qu'il avait K carte j
blanche pour suivre son plan personnel.
Le brave Garibaldi n'aura peut-être pas eu
le temps de recevoir les cinquante boulangers
qu'il a demandés a Milan pour nourrir ses vo-
lontaires avec autre chose que du pain moisi,
et le roi n'aura point encore adressé sa procla-
mation « si vivement ~attendue B aux popula-
tions du Tvrol italien.
Mais enjevanche on ne relâcheBa pas les vingt l
prêtres arcêtés dans les Romagnes et conduits c
à Milan dans des omnibus, au milieu des huées, [
parce que ces vingt prêtres étaient des espions s
autrichiens. La chose étant évidente )) et lindi- C
gnatton immense, ditIaCaseMede~aK, amê- t
me parmiles dames )), la suspension d'armes ne g
désarmera pas le populaire et ne rendra pas ces s
prêtres à leur ministère. c
PIERRE BARAGNON.
chons de retrouver dans nos souvenirs cette
physionomie attractive et charmeressë que
j'ai tbujoursdeva~t les yeux.
Unandéjh! 1 'c;
La vocation manquait au duc de Gra-
mont-Cadèrbusse. La vocation, est déboute
-nécessité dans notre siècle utilitaire. Le jeu-
ne homme était entré dans la vie par un arc-
de-triomphe. H. ncsavait-pas alors! A dix-
huit ans, il' avait des rentes a ne pas les
compter, un bon cœur et un excellent esto-
mac. Du diablë,-rs''il n'y avait pas là de quoi
faire quelque chose, quand ce n'eût été
qu'un homme heureux! Oui, mais il avait
compté sans ses amts, sans ses maîtresses,
sans ses passions. Il avait compté surtout
sans la maladie native qu'on lui avait dissi-
mulée. Un jour elle se manifesta brusque-
ment, et la science, consultée, tenta d'orga-
niser la quarantaine du régime.
II était bien temps! Les orages du tourbil-
lon parisien ont dés électricités contre les-
quelfes les prescriptions de la Faculté de-
meureront,, d'ailleurs, toujours impuis-~
santés.
lise réveilla de la première jeunesse,
comme tous ceux qui comptent sans leur
hôte,–avec une fortune desséminée aux qua-
tre vents, un estomac délabré et la terrible
certitude que vous savez. v
Peut-être qu'un autre, tourmenté de sa
violence instinctive et son orgueil, se fût
tué sur le coup. Dans son cas, à quoi bon? i
Puis, l'horreur du lieu commun!
Il eût comme un autre, à cette époque,
des visions d'Amérique et de sables d'or~ La
Californieétait.uséë jusqu'à là corde qui
faillit pendre de Pindray, et Raousset-Bdul-
bon venait de payerde son sang son éner-
gique défaite!
II se retourna vers la pensée de tenter. la
carrière mili taire i Mais on ne songeai t pas
MPECSES ËL~TRI~ES S
Bte~cchfs t!
Berlin,30 juiKct. jUiItL'1.
Ou mande de Francfori, 30 juillet
La brigade Kummer a passé leMein, se dirigeant
vers te sud; cite occupera aujourd'hui Darms'adt. )
Les Prussiens ont occupe Wiesbadcn et Hochst. La
brigade Wrangel et la brigade d'Oldenbourg et des 1
villes hanséatiqucs, restent en garnison à Francfort.
On attend de nouveaux renforts provenant des ba-
taillons de réserve des Etats alliés du nord. Le gé-
néral de Falkenstèin est parti hier soir.
Berlin, aojuitlet.
(0//?cte~.)Ues détachements de l'armée du prince ]
Frédéric-Charles ont.passé la March, près de Ho- t
litz, sur le territoire do'la Hongrie. t
)tta!Se.
Florence, 20juitiet, soir.
On mande de Rovigo
Les Autrichiens élèvent des batteries a Mesire,
sur les routes conduisant à Padoue et à Trévise.
Le commandant de la forteresse de Vérone a ordon- j
né aux habitants de se munir de vivres pour trois ]
mois. Les ponts ont été coupés sur les routes con-
duisant à BeHune et à Val-Brenta, afin d'empêcher
les communications avec Cadore.
Les Autrichiens ont évacué BeHune et Fe!!re.
Marseille, 2) juillet..
Les lettres de Rome, du 18, annoncent qu'un
consistoire purement religieux sera tenu le 37 juil-
let. Des mesures définitives y seront proposées J
contre le cardinal d'Andréa. Le cardinal Antonelli
est de nouveau souBrant de la goutte on parle de
sa démission ou de son remplacement, au moins
intérimaire, par le cardinal Mertel.
Les fourgons de l'armée française ont commencé t
à évacuer le matériel sur Civita-Vecchia. Les ofH-
ciers ne renouvellent pas leurs bails de location,
yu la prochaine exécution de la convention d~ia
septembre. La cnse monétaire continue.
Angteterre j
Londres, 20 juillet, 6 h. soir.
Consolidés anglais, 88 8/8.
Consolidés turcs, 381/3.
Southampton, 30 juillet.
Le FauettW, venant de New-York, a apporté
913,878 dollars.
LeGr6a<-Bn'<«i'?), venant de Melbourne (Austra-
lie), a apporté 100,265 onces d'or.
Londres, MjuiUct.
La ligue pour la réforme a l'intention de faire
une démonstration à Hyde-Park, malgré la défense
de la police.
Yalentia, 20 juillet.
Le GfM~-Eas~n: était aujourd'hui a midi par
81°36' de latitude N. et 32°5T do longitude 0.
La longueur du câble immergé était de 938 mil-
les. Le navire était à une distance de YalenHadc
830 milles.
J Tout aUaitbic)). Le temps était.beau.,
Espagne.<
Madrid, ~OjuiHct. 0
Lareiue a gracie cinquante individus condam-
nés à mort pour rébellion. Le gouvernement, conti- a
nue à réaliser des économies dans toutes les bran- a
ches de l'administration. H' j<
3 0/0 Dette intërieure, 36; 3 0/0 dette din'érce,
3213.
Change sur Londres, 4770; change sur Paris,
482.
I~:atx-â'Vie. P
M~
New-York, ItjuiHet.
(!'aricJ.
.YoicdoCroôkbaven.)
Or, 49 3/4. Change sur Londres, 163.
Cbacg&sur Paris, 3.43. Bonds, 106 d/3. Co-
toD,36.–Céréa)es,
La Chambre des représentants a adopte le pro- s~
jet de tarif par 94 voix contre S3.
(~~eHceFaMM-jSMNi'c)'. d
Voir à la deuxième page !f
LES DE3NIËRES DEPECHES' ri
p
CESOMOUE POLm~
n
D'après les informations reçues de Rome par r~
le jMëmona! d!'p!oma~Me, M. îe comte deSarti-
ges a été chargé par le gouvernement impérial
de donner au souverain-pontife l'assurance po- g
sitive que la cession de la Vénétiea~ l'Italie, loin q
de compromettre le maintien de son pouvoir le
temporel dans le sens de la Convention du lo
septembre, deviendrait une nouvelle et puis- d
santegarantie de Faccomplissement loyal de 1<
cette Convention par ie cabinet dp Florence. n
F.F!'erMe. It
à la guerre dans cé temps-là. Il fallait à
cette nature primesautière l'avancement ra-
rapule et les actions d'éclat. La yië de gar-
nison le terriSait. Il était si foncièrement
Parisien! Ses parents étaient morts à Paris,
–et de Paris. Vous objecterez qu'il eut du
détester la ville meurtrière. Hélas! en ces
matières, les avis sontLien partagés Ham-
lët exècre Claudius;ma'isGhimène adore le
Gid. La guerre est une superbe chose,
mais, je le répète, la guerre manquait au
programme, avec ses assauts, ses tumultes,
ses tempêtes. Ëtpuis, la guerre, depuis 1e-
fusil à aiguille Paris, du reste, a, comme
la guerre, ses assauts, ses tumultes et ses
tempêtes. –Tempêtes d'eau douce et d'eau
trouble. Oa l'aime aveuglément. Pour-
quoi ? Par la raison; sans doute, qui fait
.que l'on aime l'absinthe, les trutlës et les
lorettes. En face du Rhône; qui déchirait
aux arêtes des Alpes sa nappe bouillon-
nante, M" de Staël regretta it)e ruisseau
bourbeux de la rue du Bac. Et elle le décla-
rait franchement, en femme d'esprit qu'elle
était, malgré l'opinion de Napoléon. 11 naît,
comme cela, des gens qui ne peuvent asseoir
leur vie autre part que devant une table de
Tortoni. C'est inouï, absurde, invraisembla-
ble~ mais c'est de la sorte et point autre-
ment. Hétaitdccesgens-la.Ricnaumondenc
lui paraissait comparable a ce coin de bou-
levard étoùSë dans la parenthèse de la
Chaussée-d'Antin et du Faubourg-Montmar-
tre. Toutes les passions, toutes les races hu-
maines se sont coudoyées sur ce morceau
d asphalte dans.Ia bataille de la vie, et
combien, dans cette traversée d'une rue à
une rue, combien ont sombré, pour lesquels
il eût mieux valu s'aventurer sur une co-
quille de noix à travers les typhons de l'Inde
et les banquises du Groenland.
6es désastres, i! les savait et bien au-
M.)ebarond~Utenburg,consciherauH(juc
et. chef de la divmcn politique au ministère des
ail'aircs étrangëres d'Autriche; que son gouver-
nement avait, envovô a Paris pour assister M. lu
prince de Metternich dans les arrangemenis a
conclure avec ]a com' des Tuiteries touchanL !a
cession do )a Ven6Ue, est. reparii pour Vienne
depuis le commencement de cc~c semaine, at-
tendu que devant te refus de PItaIie d'acccpt.pr
la Venétie des mains deia Franco, ces arrange-
ments sont devenus superûus.T. Boutci. `-
(;~emoy';a!('p!'o~
Ot)litdansleC'OMr)'ter~e~C?)'c?)~e.'
Les résidents français ne sont plus en sùreié'ct!
Italie. On dit que quetques-uns do nos compatrio-
tes ont cté tues dans une émeute populaire. Le ba~.
teau a vapeur qui fait le service en'r.e~a~inect
Livourne, arrivé dans cette dercK~iavis de la police de ne pas laisger ~e~~d~st~
passagers français, qu'elle serai~})pû~s'~g,ài~,
re respecter. Enfin le a.énéreus'ëupË!Hta;qùt
trouve que la cession de la Ypti~ie ~E~~
son honneur,, aux yeux de rEuE6pe~~i~c(M~
moment de réparer son honne~, ~s.tâ~aS'
dans les ruisseaux do ses yillê~fi~
Français qui lui tombent sous)a nja~t~ =
ponsabtes sans doute des décisions ah~t&ar' gou-
vernement, bien qu'il soit démontré surabondant-
ment qu'ils n'y sauraient avoir pris une grande
part.–GustaYe.Huriot.
Nous n'avons pas appris qu'aucun Français
ait. cte victime de la haine que.hous portent les
Italiens, mais les lettres particulières abondent
en détails sur les insultes auxquelles nos com-
patriotes sont en butte dans toute l'Italie.
Nous tenons d'un témoin oculaire que deux.
familles françaises; arrivées a Livourne, ont du
s'embarquer pour la Franco au bout de qua-
rante-huit heures, pour se soustraire aux ou-,
trages et aux menaces dont elles étaient pour-
suivies des qu'elles sortaient de leur hôte).
Ë.Bauer.
Voici une dépêche d'origine autrichienne
sur le bombardement de l'î!e de Lissa par ht
Sotte de l'amiraIPersano:
Trieste,g0juii!et.
Âpres une abaque infructueuse contre'TMen!
Lissa, ou une frégate cuirassée a été mise hors de
combat, la flotte itaHenne a été repoussec et a re-
gagne te large. La Hotte se composait de J2 navires
cuirasses avec 3,000 hommes de débarquement.
Une autre dépêche ajoute que lejjomlîar-
demeht a d uré: neuf heures, mais () ae ron
no peut pas connaître !c rcsuttat dctMi'au'p.
les communications télégraphiques ave'
Lissa étant détruites.
C'est, dans cette campagne, le premier
fait d'armes de lauotie italienne donton ch'art t
tant entendu parler avant la guerre. Les
dépêches d'origine italienne annoncent que
la Hotte de Famiral Persano s'est mise a )a
poursuite de la uotte autrichienne qui avait
paru en vue de Lissa ;.reste donc a savoir si
eUc aura pu l'atteindre; ou si eMe a tout
simplement, comme on le croit à Vienne.
opéré sa retraite.
Nos lecteurs se souviennent qu'il y a un
mois environ l'amiral Persano se borna,
après une poursuite semblable de quelques
jours, à rentrer a Ancônc. E. Bauer.
Nous lisons dans l'/ifa~'e, du 19 jUtUcf:.
On annonce comme devant être prochainerncnt
publié le décret royal sur l'oreamsaiion: dfs 'pco-
vinces vénitiennes.. r'
Les lois suivantes seront promulguées `
Statut du royaume;
Lois sur la formute précédant les actes du ~ou-
verDement et sur la promuigation des !oi'
Loi sur la garde nationale
Loi sur la presse;
Les délégations provinciates uctuef!cs seront dis-
soutes. Les bureaux de police le'seront éca)ement:
Les délégués du gouvernement auront iu faculté
de suspendre provisoirement les employés. Le gou-
vernement décidera sur tour réintégration on sur
leur destitution;
On pourvoira à la sûreté publique d'après !es
règlements en -vigueur dans le royaume
Les délégués du gouvernement n'auront Hucu.u
pouvoir législatif; j
Ils pourront dissoudre tes conseils communaux';
Par un décret qui sera prochainement publié, il '1
sera pourvu à l'institution des conseils commu-
naux et provinciaux, conformément aux lois du
rovaume.
v
Tous les voyageurs qui arrivent de PAllema-
gne du Nord font des récits navrants du deuil
qui règne dans les provinces prussiennes, et do
la détresse où sont tombées les populations.
Dans les provinces rhénanes ou a fait venir
des Ardennes, de la Moselle, du Bas-Rhin, tous
les journaliers qu'on a pu décider au voyage:
mais ce renfort de bras est fort insuffisant pour
les travaux de l'agriculture. Aux environs'do
tre chose –et le reste. Ajoutez que,, comme é
tous les Parisiens, il était nerveux, .fantas-
que, excessif, capricieux et sceptique sur les
héroïsmesdela mêlée humaine. A toutpren-
dre, 'I avait crainte de rester un officier
médiocre. Ses forces et ses facuites déme-
surément tendues pour atteindre un but se
seraient affaissées au mome'nt où il eût acquis
la preuve que le but atteint ne pouvait être
dépassé des le lendemain. De!~ des somno-
lences et des apathies invincibles. C'est seu-
lement dans la Do/ne F~HcAe que tes sous-
lieutenants achètent des châteaux sur leurs
économies.
Quant au pays. disnit-it amèrement
dans ses rares instants d'expansion, il vous
demande d'aller aux colonies, aux ahtipo-'
des, protéger par votre présence des épiciers
en trafic. Encore, les privilégiés ..ceux qui
vont loin! Mais la vie de caserne on se sent
organisé pour remuer le globe, et Fon par-
vient à jouer le &acci'o sur !c piano-forte de
province, a dormir en marchant, ou a pri-
ver de vin un pauvre diable qui ne porte
pas les numét'os:de son régiment la, t'été en
haut et la queue en bas. On ayait.le pistolet
aupoing pour monter à l'assaut, Otra-lc ci-
gare a la bouche pour Inspecter ) a toilette
de ses soldats. 1'
I[ éprouvait ces découragements avant
ies campagnes de Crimée et d'Italie.
Depuis, «: nous avons bien changé tout
cela )) Trop tard pour le pauvre duc, ia
force juvénile était partie et l'entraînement
parisien était resté– car il reste, eu géné-
ral, l'entraînement parisien
Vous savez latin.
Ces originalités exceptionnelles qm: tra-
verseat les zones de la galanterie avec des
éclairs et des.éblouissements d'astres, si
promptement qu'ils aient .passé, o.nt accu-
mulée derrière eux bien des platitudes~ bien
.AXXËB
3MM§;(' .1~.
H'MAU P'AEO~ïMEXT, !J,Ë )(OSTMA!:ThS
Dimanche ~S juiHei 1M6
-St~.A.XXËE
3 ~0!8 (i'sempr;e3i6)'t~~S')e) i ~f,
ANMOttGES, PL. CE !.? BO~M:, ET 7,RU~.Ceo-HÉ~O,'<
pARis. xi jiriLLT~r meo
Le ~/o'eu;' oonnrme en ces termes ]a
nouvelle que nous ayons donnée hier-~lc l'ac-
ceptation par l'Autriche d'un armiëtice de
cinq jours
21juiUetl86G.
LegouvernemcnL autrichien vient, d'annon-
cer qu'il accepte la proposition de la Prusse;de
s~abgtenir de tout acte d'hostilité pendant; cinq
jours, terme dans lequel la cour de Vienne au-
ra a faire conBa!trc son acceptation ou son re-
jet des préliminaires de paix.
Bien des versions. circulent sur tes pi'éii-
minaires de paix, en ce moment soumis à
l'examen de l'Autriche, et qu'elle devra ac-
cepter ou repousser pour vendredi pro-
chain.
Voici là version qui nous parait la plus
Vraisemblable.
La Prusse s'annexerait les duchés de
'Elbe, la partie méridionale -la Hesse électorale, de façon a établir une
communication large et facile entre tous ses
territoires.
Tous les Etats situés au nord duMein for-
meraient une confédération particulière
dont la Prusse aurait a perpétuité la prési-
dence, qu'eUe représenterait seule u l'étran-
ger, et dont les forces militaires, organisées
sur le même pied que son armée, seraient
placées sous son commandement.
Les Etats situés au sud du Mein seraient
libres de former entre eux une confédération
distincte. Une leur serait point interdit d'y
admettre l'Autriche, à raison de ses terri-
toires aUemands.
Si les deux confédérations voulaient éta-
blir entre elles des relations pour les anai-
res communes; au moyen d'une réunion de
plénipotentiaires ou d'une Diète, la prési-
dence appartiendrait à la Prusse. Les voix
seraient groupées de façon donner dix
vdix à la confédération du Nord et six voix
~tia confédération du Sud.
L'Autriche conserverait la totalité de son
territoire, à-l'exception de la Vénétie/qui
demeurerait acquise au roi d'Italie.
L'Autriche payerai à la Prusse, comme
indemnité de guerre, une somme de 300 mil-
lions; mais cette somme serait compensée
par la portion de la dette autrichienne que
l'italie'devrait'prendre a sa charge à raison
deIacéssipndeIaVénétie.
SI-ceïtë version est exacte; elle implique-
rait .un .commencement de concession de la
part de'la Prusse qui, après avoir-voulu ex
dure l'Autriche de toute l'Allemagne, se
bornerait ia briser, tout Iie;n entre cette puis-
sance et l'Allemagne du nord, et laisserait
entr'ouverte, une porte/par laquelle son
ancienhe rivale pourrait rentrer a la déro-
béedans l'AHemagnedusud.
II n'est pas besoin d'insister sur le carac-
tère tout:din'érent des deux confédérations
qui'seraient substituées à l'organisation ac-
tueHedeTAUëmagné.
t&,codfedération du nord serait une véri-
tableLUQion, dans laquelle tous les Etats ab-
diqueraient, au profit de la Prusse, leur In-
dépendance, leur liberté d'action et_lesplus
essentiels déleurs droits de souveraineté ce
serait une' absorption en attendant l'an-
nexion déSnitive.
La confëdérationdu sud serait un Etat
fédéràtif qui laisserait a chacuji des contrac-
tants :son existence propre et sa complète
autonomie.
La combinaison que nous examinons, sans
la garantir, coïnciderait en substance avec
le programme que la CorrespoK~ance provin-
c:'s~eetIàGsxeMe ne[
prétentions prussiennes.
On nous assure que/dans ces derniers
jours, la Prusseauraitrenouve!é avec insis-
tance ses enbrts auprès de la Bavière pour
FEHHLLËTON DE LA MF~E
DBS3 JUILLET t866 '·
COtIRRIËR M PARIS
~juitictisee.
Cette chose légère qut s'appelle Fa Gause-
rie,pârisiënnc nous sera lourde à soulever
aujpurd'hLuL
.-A;J'heûi'e morne où nous ëct'ivons ces li-
gues, I&nbm de M. ie-dùc de Gramont-Ca-
derousse revient, douloureusement sous no-
tre plume, et ce sont les échos du tribunal
civHquHtous le rapportent. Sur cette mé-
moire d'homme du monde et d'esprit dis- 1
tingué;~tM. les grefËers ont ecussonné leur
pro~~diamantée de ;ccH~~et'(!M~ MM. les
grefË~FS ont écartele ce blason sur l'état de
leHppapier timbré. L'éloquence de MM. le8
avocatscrépite Ma première chambre.
Les. plus proches parents de ce mort che-
Taleresque et charmant récusent ses der-
nièresvolontés.
;Hâ se nomment M. le marquis de Croix,
M. lë~~arquis de Pacontal et M" Paulze
d'Ivoy.
C'est assurément la faute de notre intelli-
geQcê,~mais nous n'ayons guère remarqué
que des lourdeurs de syntaxe dans nos lec-
tures saperncielles des codes annotés. Les
délicatesses et les subtilités des AM~ec~es
nous'échappent, et nous confessons publi-
quement la faiblesse morale qui nous con-
duit à préférer la lecture de Balzac a la tra-
duction; des énigmes solcnneltes de M.Ro-
l'amener a traiter séparément. etqu'eUe au-
rait réitère l'oifrc d'assurer a la Bavière la
primauté dans la confédération.du sud.
Le gouvernement bavarois aurait répondu
avec beaucoup de dignité, qu'il ne voulait
pas se séparer de l'Autriche, son aIHée. `
CUCHEVAL-CLABIGKY.
Le ~/cnM)'ia 'dépcclic télégrapitiquë suivante sur les
délibérations qui ont précédé l'acceptation
par l'Autriche d'une suspension d'armes de r
cinq jours. E. BAUER. r
Vienne, 20 juiliet, au soir.
"Un grand conseil des ministres a eu lieu ce ma- <
tin sous la présidence do rUmpereur.
L'ai'ohiduc Atbert, génëralissime de t'armée, y
assistait.,
Les deHbcratiocs ont porté sur les préliminaires c
de paix formulés par Napoiéon Ht et acceptes par c
ta Prusse, dont le duc de Gramont avait donne 1
communication à notre gouvernement hier soir.. r
Le conseil s'est prononcé pour l'acceptation de
.l'armistice proposé de cinq jours, pendant lequel
on espère s'entendre définitivement sur les préli-.
minaires de paix.
L'Autriche, ayar:t accepté la médiation française
la veille même du jour où parut la note d'à J)?o;M-
~'Mf du 6 juillet, ne saurait décliner lespréiimi- i
naires proposés, à moins de prouver qu'ils portent 1
àtteii.te à sa dignité.
MUVEimBE M GUERRE
« S'abstenir de tout/acte d'hostilités pendant.
cinq jours » constitue une suspension d'armes.
Voilà ce qu'a accepté l'Autriche..
La suspension d'armes est ordinairement
courte et dure de trois à huit jours. CeUe-ci du-
ra une semaine en réalité, les cinq jours ne
devant compter qu'à partir de dimanche pro-
chain, afin de laisser à l'Italie le temps de for-
muler une acceptation, sur laquelle la France
médiatrice croit pouvoir compter.
Pendant une suspension d'armes, les belligé-
rants tiennent leurs lignes, et rien de plus ils
cessent toute action militaire sur le devant de
ces lignes, dont tous les points avancés doivent
rester immobiles, et ils ne tirent pas un coup de e
fusil.
Mais, derrière ces lignes, ils font ce qu'ils
veulent; se déplacent, massent des troupes,
s'approvisionnent, s'arment, se ravitaillent
comme ils l'entendent, etc. `
Taudis que dansun armistice de longue durée,
les lignes de face des belligérants.sont souvent
modiiiées d'avance, et certaines délimitations
sont établies qui font reculer où avancer les uns
ou les autres.
Puis, les différentes concentrations des for-
ces respectives sont réglées, les routes et
moyens de ravitaillement sont déterminés, les
points stratégiques à occuper jusqu'à la repri-
se des hostilités sont Bxés. Bref on arrête une
manière de statu ~MO provisoire pour la durée;
de l'armistice, qui peut .se prolonger quelque-
fois plusieurs mois..
Dans le cas actuel; la suspension de cinq
jours pourra" être prolongée de cinq en cinq
jours, si cela paraît utile pour arriver à régler
les conditions d'un armistice de la durée ft'ta~
moM, probablement.
Nous avions peut-être raison de trouver que
la Prusse, en avançant sur la Thaya, en -tour-
nant sur la March et en se jetant par deux cô-
tés sur le Danube, où elle ne pouvait pas faire.
aborder plus de 180 mille hommes, voyait peu
à peu se gâter leterrain deses opérations.
Avant-hier, nous la trouvons se préoccupant
énormément deses lignes de retraite, tâchant
de masquer les places par des corps eSbctifs,
d'échelonner ses réserves, de faire entrer les
contingents alliés dans la Bohême, etc. aujour-
d'hui, elle aété la première à accepter la sus-
pension que l'Autriche a souscrite avec beau-
coup plus de résistance qu'elle.
Les conditions et préliminaires de paix ne re-
gardent pas nos bulletins militaires nous ne
nous occupons, on le comprend, que des con-,
ditions de « l'état de guerre » devant une sus-
pension ou un armistice.
Or, à ce point de vue, nous constatons que,
dans le ~foMt~Mr prMMMK, pour accorder, ou
plutôt pour négocier seulement ((trois jours, ))
les Prussiens demandaient 1° qu'on leur li-
vrât la ligne de la Thaya; 3° la libre circulation
de Dresde à Prague, et 3° que lés armées autri-
chiennes du sud cessassent de marcher, de s'ap-
provisionner; que les corps d'Olmutz cessassent
de descendre; etc.
Aujourd'hui les lignes restent comme elles
gron. Nous ne refusons point à tenir ces
exercices de gymnastique intellectuelle pour
très utiles aux jeunes esprits. Dieu nousgarde
de principes aussi subversifs Les lois qui
qui traitent de la propriété et de l'héritage
doivent avoir leur utilité manifeste; puisque
nous payons à l'année quelques trentemU[e
personnes en bonne santé pour les faire et
pour les attaquer. Toutefois, it nous est im-
possible d'admettre qu'on puisse extraire
de ce code civil a bonne Sgure sous ses tran-
ches multicolores, quenous tenons ~Ia main,
des fermentations de barbarie par de!â le
trop plein de barbarisme.
On a vu surabondamment par ce qui pré-
cède que l'autorité spéciale nous fait abso-
lument défaut pôurprévoir les conclusions
du tribunal. La famille qui attaque le testa-
ment obtiendra-t-elte gain de cause? Les
droits de M. le docteur Déclat seront-Ds con-
firmés~
Choses absconses! comme disait Mon-
taigne-.
Ceque nous espérions avant tout, pour la
mémoire de ce mort qui nous fut bien cher,
c'était le calme et la dignité du dernier re-
pos après une existence aussi.tourmentée.
Quelle que soit l'issue du procès, il est de
notre droit, et peut-être de notre devoir,
–à nous qui avons beaucoup approché M.
de Gramont-Caderousse, de rendre hom-
mage à la vérité telle qu'elle nous est appa-
rue, telle que nous l'avons toujours com-
prise; et pour ainsi dire matériellement
dans l'intimité du duc n'ont pu douter une
minute de ses intentions.
SI dédaigneux qu'il fut des questions pé-
cuniaires qu'il laissait, lui, au milieu des:
entraînements généreux de savie, manipu-
leraux traitants avecle dédain de ses aïeux,
il avait des résolutions bien arrêtées et tout
sont, ef chacun fait derrière ses lignes les mou-
vements qu'il veut.Aujourd'hui,Ia Prusse a
accepté par le télégraphe, et l'Autriche veut
continuer à faire avancer sur Vienne ses forces
du Sud, de la Yénétie, de la Dalmatie, delà
Carniolo, etc., ce qui ne constitue pas un mince
avantage. Dans cinq jours, ou plutôt jeudi pro-
chain, renouveHera-t-on la suspension, signe-
ra-t-on un armistice qui permette de discuter
eu~ngres les préliminaires de paix posés?
Nous l'ignorons.–A nouveaux faits nouveaux
conseils..
11 est a craindre que l'Italie, qui ne peut pas
refuser, non par déférence pour la France (nous
ne croyons pas beaucoup à ce sentiment), mais
à cause de l'acceptation de sa précieuse alliée
K à aiguille s, né recoure'encore a cette occa-
sion à un nouveau coup du sort. Peut-être Ga-
ribaldi à Storo, Ciatdini sur la Piave, et sur-
tout Persane a Lissa, sont-ils en train d'entrer
enfin dans l'action et dans le succès au moment
où le clairon du quartier génératdu roi~fait re-
pentir a leurs oreilles la sonnerie réglementai-
re « Cessez le feu a
Quoiqu'il advienne sur les positions respecti-
ves en Basse-Autriche, aujourd'hui l'ayant-
garde ennemie est arrêtée, par la suspension,
sur la Thaya, de Waidhofen jusqu'à Lunden-
bourg. Elle continue à occuper Hengrich-
Hradick et Prerau. Les convois d'OmuItz se-
raient donc un fait de lutte militaire, ils ne
passeront pas.
Mais ces communications-là ne sont plus
aussi importantes que nous nous le figu-
rions. Les derniers télégrammes nous indiquent
parfaitement que l'affaire de Tobitcbau n'était
qu'un combat d'arrière-garde et que, par con-
séquent, le concours en hommes, chevaux et
matériel que Florisdorfavait à demander à 01-
mutz était fourni dès le lo au soir, quand les
Prussiens ont rencontré les colonnes du convoi
-le 16 au'matin.
Les mêmes dépêches, par lesquelles nous
apprenons ce détail, nous font faire connaissan-
ce avec une 12* division prussienne, tombée
de Bohême et de Saxe sur Kœniggraetz pour
masqùerla place,–autre précaution de retraite.
Jusqu'aujourd'hui, nous ne connaissions,
et nos lecteurs aussi, que le 11~ corps, rallié
aux forces de la haute Saxe. Ce 12° corps nou-
veau, composé de pères de famille, vient nous
prouver une fois de plus que la Prusse entière
est hors de chez elle. Roi, cour,ministères, ar-
mée, bourgeoisie, Trésor, tout se promène de
par l'Europe, hors Berlin et hors les frontières,
pour refaire cette K guerre de sept ans, o que,
selon le TM~es, on veut, en Prusse, appeler
« guerre de sept jours a. Si l'on disait encore
& de sept semaines. ))
Quand apprendrons-nous donc que l'Autri-
che a répondu a tant de~ré~olution, parl'orga-
nisation du « landsturm e, pour lequel el)e vient
de faire un appel populaires
Cette force peut se composer d'un certain
nombre de divisions deS,000 hommes, coupées
en régiments de 1,000, en compagnies de 100
et composées d'anciens soldats hors cadres; de
volontaires, d'étudiants, de citoyens dispensés
du service militaire régulier, etc.lly a un
mois que ces levées devaient être faites, elles
ne sont peut-être pas terminées!
L En résumé, pendant la suspension, le gros
dés Prussiens est assis sur la ligne de bifurca-
tion du chemin de fer d'Olmutz et dé Cracovie
à gauche, sur le pont de Krems sur le Danube
(sans pouvoir le franchir), à l'extrême droite.
Les Autrichiens avancent du Sud sur Floris-
dorf, jouissant de la circulation de leur ligne de
fer pour assurer la défense dé la rive droite du
Seuvo.
'Linz, chef-lieu de la haute Autriche n'est pas
occupée par les Prussiens, et ses fortifications,
presque semblables à celles de Vérone~ sont en-
core debout et autrichiennes, comme les .trente
forts détachés qui entourentcetteptace et qui
lui donnent un aspect particulier de grandeur
ëtde force. `
Six corps prussiens, c'est-à-dire 130,000
hommes environ,'sont à trois marches de ta
ville, ou plutôtde la ligne danubienne, tjésdi-
visions d'arrière-garde, 5", 6" et 7* corps, sont
cantonnées depuis Brunn (général tuïnpiing)
jusque Lundenbourg et Hohenàu (généraux
MàrsteinetReitz).
Enfin, il n'y a pas grand~crainte à concevoir
ultérieurement à Vienne pour l'arrivée des~for-
ces italiennes leur diversion par le 'sud n'est
le sujet d'aucune préoccupation. Les oampa~-
gnes de Napoléon I* auxquelles nous faisions
allusion hier, ne nous ont-elles pas appris que
«trois semaines a ne suffiraient pas matérielle-
ment et « ea temps de paix )) pour enlever d'I-
à fait viriles, dont personne au monde ne
l'eûtfaitdévier.
Cette fine nature de cheval anglais a lon-
guement rongé son frein. Ce qu'il a~aouSërt
et ses révoltes contre l'oppression n'appar-
tiennent pas a la publicité. Mairies leth'ës
sont là,, elles ont~eur éloquence peut-être,
a coup sûr leur afarmation. -c,
Cette organisation délicate et frêle était
doublée d'une quiétude superbe vis-à-vis de
la mort. Il savait sonheurenxée et matchait
vers lebut fatal sans terreur et sans faibles-
se. Ses prodigalités, qu'on lui a tant repro-
chées n'étaient que lecortége d'une jeunesse
irrévocablement condamnée. En bonne équi-
té, tous les martyrs ne sont pas voués au
bûcher: le duc préféraitlesroses. Mais l'iné-
vitable mot de la fin, il le savait à vingt-
cinq ans –.Vous voudrez bien tenir compte
qu'il était né avec une fortune princiëre et
que toutes les fées prodigues de la beauté
s'étaient donné rendez-vous autour de son
berceau. Plus tard, celles de l'intelligence
fébrile et capiteuse qui ravagent Paris pri-
rent leur revanche à l'époque où le jeune
homme atteignit sa puberté~
Et voilà l'éternel reproche!
Mais il avait vingt ans de la veille toutes
les séductions que l'on rêve, nulle attache
sérieuse à la vie Il sentait de toutes parts
les cupidités en éveil à ses environs. Où
vouliez-vous qu'il le dépensât, sinon dans
les réalités instantanées, puisque l'avenir lui
étaitfermé? 2
Un an s'esta peine écoulé depuis cette
douloureuse agonie. et voyez ce n'était
pas assez du papier timbré de la procédure,
acharnée sur ce noble cadavre! la nouvelle
à la maie en a fait curée pour huit jours en-
core sur papier jibre, trop libre.
C'est assez sur ce chapitre. Jetons au pa-
nier ces broutiHeSiirritantes et stérilet ettâ-
talie une armée et ?a jeter dans !c bassin du Da-
nube ? `t
Ce sont donc la. des opérations qui, dans les
circonstances actuelles, peuvent se rêver, mais
non s'accomplir.
Un mot du Mcin: Les dépêches de midi nous
informent de Francfort, 20, que Falkenstein a
passe-la rivière. La brigade Eumser; après
Darmstadt) occupe Wiesbaden. Les brigades
WraBgcl et Oldembourg restent à Francfort. Si L
la suspension n'était intervenue, tout le duché
deBade entrait du même coup dans les joies de
l'occupation, et le général prussien s'offrait le 0
plaisir de destituer les professeurs de sciences
ei de langues mortes-d'Heidelberg. °'
Heureux. Francfort! heureux Darmstadt! 1
Quinze millions de contributions sont levées
sur ces villes, et chaque maison particulière F
héberge un minimum de soldats d'après n
un'Kmenu )) réglementaire déterminé par le
maréchal, menu qui se complique de café, de
douceurs et de huit cigares par homme.
Il n'y a rien à dire cependant, c'est le droit
de la guerre, le droit de ce fusil que l'arme é- g,
lectrique, le fusil-Tronchon, la carabine Jarre, L
remplaeerontpeut-être,mais qui gouvernepoùr n
le moment, d'une manière victorieuse et incon- n
testée, toutes lés batailles. d
e. Les fusiltades sont un roulement régulier et
continu N, dit un témoin oculaire de cette san-
glante affaire d'Ascb~ënbourg qui a ouvert
les routes fédérales aux Prussiens.
Ce récit, du reste,de l'anaire d'AschaSen-
bourgestcriantdevéritéetpoignantdans ses dé- c<
taits. On s'est battu dansla ville, au milieu des le
femmes, des enfants. Les Hessois, les Bavarois c<
surtout, ont été héroïques mais ces fusillades ei
prussiennes ont été affreuses, froidement me- s:
thpdiques, infranchissables. L'habile correspoh- ir
dant du 7*tm.M, qui a si bien étudié Sadowa,
affirme que les blessures du fusil prussien sont à
rarement mortelles. Assurément, sur la quan- c!
tité; il reste plus de blessés que dans les com-
bats aux armes ordinaires, mais cependant s<
quelle boucherie! 1
La suspension d'armes a-t-elle aussi coupé
court au combat naval, qui était imminent, prêt
à être livré, déjà commencé; sous Lissa, entre
Téghétof et Persane?
Sicela est, nous laisserons plaindre l'amiral
italien par ses amis, et nous plaindrons Té- 9
ghétof.–Tégbétof est venu deux fois sous An-
cône proposer le combat. La première fois il y ij
avait une petite insurrection au sein de la flotte
italienne; elle paraissait occupée; au fond du
port, à tirer au clair ses propres affaires une v
fraction des vaisseaux semblait peu subordon-
née à l'autre fraction. Bref, on pensait à tout
plus qu'à l'ennemi les a mouches )) des deux
ÏIottes se canonnèrent et tout fut, fini.
La seconde fpis~ Téghétof vint encore avec ses 1'
quatre bâtiments ~cuirasses, lise trouva; juste~ e
que lésforces italiennes manquaient decharbon.
Le jour suivant, l'anaire du Mincip, celle du
recul de Ciàldini, sur~e Pô, étaient toutes fraî-
ches. Persane avait des ordres. nnedpnnapàs.
En6n, après de nombreuses bordées, voici
Lissa bombardée le fort Saint-Georges, la pou-
drière ont sauté. Nous avions espéré qu'en en- U
treraitdans le port; c'était làleprincrpal.Nos °
vœux n'ont pas été exaucés mais des compa- c
gnies de débarquement étaient prêtes quand
Téghétof s'est encore approché. On n'a pas pu
débarquer sous le feu de Téghétof. Accep-
ter le combat à paru préférable; on l'a accepté.
Positions respectives ont été prises. Attendons
les nouvelles. C'est Téghétof détruit, c'est Lissa
occupée ou c'est le clairon du quartier-général
« Cessez le feu a, qui aura été entendu, appor-
té sur l'aile de Borée au scinde l'Adriatique.
De son côté". sera peut~êlre (
De son côté, Ciàldini sera peut-être arrêté {
aussi dans ses opéra tiens au moment où le PMtt-
o~o, de Florence, nous assure qu'il avait K carte j
blanche pour suivre son plan personnel.
Le brave Garibaldi n'aura peut-être pas eu
le temps de recevoir les cinquante boulangers
qu'il a demandés a Milan pour nourrir ses vo-
lontaires avec autre chose que du pain moisi,
et le roi n'aura point encore adressé sa procla-
mation « si vivement ~attendue B aux popula-
tions du Tvrol italien.
Mais enjevanche on ne relâcheBa pas les vingt l
prêtres arcêtés dans les Romagnes et conduits c
à Milan dans des omnibus, au milieu des huées, [
parce que ces vingt prêtres étaient des espions s
autrichiens. La chose étant évidente )) et lindi- C
gnatton immense, ditIaCaseMede~aK, amê- t
me parmiles dames )), la suspension d'armes ne g
désarmera pas le populaire et ne rendra pas ces s
prêtres à leur ministère. c
PIERRE BARAGNON.
chons de retrouver dans nos souvenirs cette
physionomie attractive et charmeressë que
j'ai tbujoursdeva~t les yeux.
Unandéjh! 1 'c;
La vocation manquait au duc de Gra-
mont-Cadèrbusse. La vocation, est déboute
-nécessité dans notre siècle utilitaire. Le jeu-
ne homme était entré dans la vie par un arc-
de-triomphe. H. ncsavait-pas alors! A dix-
huit ans, il' avait des rentes a ne pas les
compter, un bon cœur et un excellent esto-
mac. Du diablë,-rs''il n'y avait pas là de quoi
faire quelque chose, quand ce n'eût été
qu'un homme heureux! Oui, mais il avait
compté sans ses amts, sans ses maîtresses,
sans ses passions. Il avait compté surtout
sans la maladie native qu'on lui avait dissi-
mulée. Un jour elle se manifesta brusque-
ment, et la science, consultée, tenta d'orga-
niser la quarantaine du régime.
II était bien temps! Les orages du tourbil-
lon parisien ont dés électricités contre les-
quelfes les prescriptions de la Faculté de-
meureront,, d'ailleurs, toujours impuis-~
santés.
lise réveilla de la première jeunesse,
comme tous ceux qui comptent sans leur
hôte,–avec une fortune desséminée aux qua-
tre vents, un estomac délabré et la terrible
certitude que vous savez. v
Peut-être qu'un autre, tourmenté de sa
violence instinctive et son orgueil, se fût
tué sur le coup. Dans son cas, à quoi bon? i
Puis, l'horreur du lieu commun!
Il eût comme un autre, à cette époque,
des visions d'Amérique et de sables d'or~ La
Californieétait.uséë jusqu'à là corde qui
faillit pendre de Pindray, et Raousset-Bdul-
bon venait de payerde son sang son éner-
gique défaite!
II se retourna vers la pensée de tenter. la
carrière mili taire i Mais on ne songeai t pas
MPECSES ËL~TRI~ES S
Bte~cchfs t!
Berlin,30 juiKct. jUiItL'1.
Ou mande de Francfori, 30 juillet
La brigade Kummer a passé leMein, se dirigeant
vers te sud; cite occupera aujourd'hui Darms'adt. )
Les Prussiens ont occupe Wiesbadcn et Hochst. La
brigade Wrangel et la brigade d'Oldenbourg et des 1
villes hanséatiqucs, restent en garnison à Francfort.
On attend de nouveaux renforts provenant des ba-
taillons de réserve des Etats alliés du nord. Le gé-
néral de Falkenstèin est parti hier soir.
Berlin, aojuitlet.
(0//?cte~.)Ues détachements de l'armée du prince ]
Frédéric-Charles ont.passé la March, près de Ho- t
litz, sur le territoire do'la Hongrie. t
)tta!Se.
Florence, 20juitiet, soir.
On mande de Rovigo
Les Autrichiens élèvent des batteries a Mesire,
sur les routes conduisant à Padoue et à Trévise.
Le commandant de la forteresse de Vérone a ordon- j
né aux habitants de se munir de vivres pour trois ]
mois. Les ponts ont été coupés sur les routes con-
duisant à BeHune et à Val-Brenta, afin d'empêcher
les communications avec Cadore.
Les Autrichiens ont évacué BeHune et Fe!!re.
Marseille, 2) juillet..
Les lettres de Rome, du 18, annoncent qu'un
consistoire purement religieux sera tenu le 37 juil-
let. Des mesures définitives y seront proposées J
contre le cardinal d'Andréa. Le cardinal Antonelli
est de nouveau souBrant de la goutte on parle de
sa démission ou de son remplacement, au moins
intérimaire, par le cardinal Mertel.
Les fourgons de l'armée française ont commencé t
à évacuer le matériel sur Civita-Vecchia. Les ofH-
ciers ne renouvellent pas leurs bails de location,
yu la prochaine exécution de la convention d~ia
septembre. La cnse monétaire continue.
Angteterre j
Londres, 20 juillet, 6 h. soir.
Consolidés anglais, 88 8/8.
Consolidés turcs, 381/3.
Southampton, 30 juillet.
Le FauettW, venant de New-York, a apporté
913,878 dollars.
LeGr6a<-Bn'<«i'?), venant de Melbourne (Austra-
lie), a apporté 100,265 onces d'or.
Londres, MjuiUct.
La ligue pour la réforme a l'intention de faire
une démonstration à Hyde-Park, malgré la défense
de la police.
Yalentia, 20 juillet.
Le GfM~-Eas~n: était aujourd'hui a midi par
81°36' de latitude N. et 32°5T do longitude 0.
La longueur du câble immergé était de 938 mil-
les. Le navire était à une distance de YalenHadc
830 milles.
J Tout aUaitbic)). Le temps était.beau.,
Espagne.<
Madrid, ~OjuiHct. 0
Lareiue a gracie cinquante individus condam-
nés à mort pour rébellion. Le gouvernement, conti- a
nue à réaliser des économies dans toutes les bran- a
ches de l'administration. H' j<
3 0/0 Dette intërieure, 36; 3 0/0 dette din'érce,
3213.
Change sur Londres, 4770; change sur Paris,
482.
I~:atx-â'Vie. P
M~
New-York, ItjuiHet.
(!'aricJ.
.YoicdoCroôkbaven.)
Or, 49 3/4. Change sur Londres, 163.
Cbacg&sur Paris, 3.43. Bonds, 106 d/3. Co-
toD,36.–Céréa)es,
La Chambre des représentants a adopte le pro- s~
jet de tarif par 94 voix contre S3.
(~~eHceFaMM-jSMNi'c)'. d
Voir à la deuxième page !f
LES DE3NIËRES DEPECHES' ri
p
CESOMOUE POLm~
n
D'après les informations reçues de Rome par r~
le jMëmona! d!'p!oma~Me, M. îe comte deSarti-
ges a été chargé par le gouvernement impérial
de donner au souverain-pontife l'assurance po- g
sitive que la cession de la Vénétiea~ l'Italie, loin q
de compromettre le maintien de son pouvoir le
temporel dans le sens de la Convention du lo
septembre, deviendrait une nouvelle et puis- d
santegarantie de Faccomplissement loyal de 1<
cette Convention par ie cabinet dp Florence. n
F.F!'erMe. It
à la guerre dans cé temps-là. Il fallait à
cette nature primesautière l'avancement ra-
rapule et les actions d'éclat. La yië de gar-
nison le terriSait. Il était si foncièrement
Parisien! Ses parents étaient morts à Paris,
–et de Paris. Vous objecterez qu'il eut du
détester la ville meurtrière. Hélas! en ces
matières, les avis sontLien partagés Ham-
lët exècre Claudius;ma'isGhimène adore le
Gid. La guerre est une superbe chose,
mais, je le répète, la guerre manquait au
programme, avec ses assauts, ses tumultes,
ses tempêtes. Ëtpuis, la guerre, depuis 1e-
fusil à aiguille Paris, du reste, a, comme
la guerre, ses assauts, ses tumultes et ses
tempêtes. –Tempêtes d'eau douce et d'eau
trouble. Oa l'aime aveuglément. Pour-
quoi ? Par la raison; sans doute, qui fait
.que l'on aime l'absinthe, les trutlës et les
lorettes. En face du Rhône; qui déchirait
aux arêtes des Alpes sa nappe bouillon-
nante, M" de Staël regretta it)e ruisseau
bourbeux de la rue du Bac. Et elle le décla-
rait franchement, en femme d'esprit qu'elle
était, malgré l'opinion de Napoléon. 11 naît,
comme cela, des gens qui ne peuvent asseoir
leur vie autre part que devant une table de
Tortoni. C'est inouï, absurde, invraisembla-
ble~ mais c'est de la sorte et point autre-
ment. Hétaitdccesgens-la.Ricnaumondenc
lui paraissait comparable a ce coin de bou-
levard étoùSë dans la parenthèse de la
Chaussée-d'Antin et du Faubourg-Montmar-
tre. Toutes les passions, toutes les races hu-
maines se sont coudoyées sur ce morceau
d asphalte dans.Ia bataille de la vie, et
combien, dans cette traversée d'une rue à
une rue, combien ont sombré, pour lesquels
il eût mieux valu s'aventurer sur une co-
quille de noix à travers les typhons de l'Inde
et les banquises du Groenland.
6es désastres, i! les savait et bien au-
M.)ebarond~Utenburg,consciherauH(juc
et. chef de la divmcn politique au ministère des
ail'aircs étrangëres d'Autriche; que son gouver-
nement avait, envovô a Paris pour assister M. lu
prince de Metternich dans les arrangemenis a
conclure avec ]a com' des Tuiteries touchanL !a
cession do )a Ven6Ue, est. reparii pour Vienne
depuis le commencement de cc~c semaine, at-
tendu que devant te refus de PItaIie d'acccpt.pr
la Venétie des mains deia Franco, ces arrange-
ments sont devenus superûus.T. Boutci. `-
(;~emoy';a!('p!'o~
Ot)litdansleC'OMr)'ter~e~C?)'c?)~e.'
Les résidents français ne sont plus en sùreié'ct!
Italie. On dit que quetques-uns do nos compatrio-
tes ont cté tues dans une émeute populaire. Le ba~.
teau a vapeur qui fait le service en'r.e~a~inect
Livourne, arrivé dans cette dercK~iavis de la police de ne pas laisger ~e~~d~st~
passagers français, qu'elle serai~})pû~s'~g,ài~,
re respecter. Enfin le a.énéreus'ëupË!Hta;qùt
trouve que la cession de la Ypti~ie ~E~~
son honneur,, aux yeux de rEuE6pe~~i~c(M~
moment de réparer son honne~, ~s.tâ~aS'
dans les ruisseaux do ses yillê~fi~
Français qui lui tombent sous)a nja~t~ =
ponsabtes sans doute des décisions ah~t&ar' gou-
vernement, bien qu'il soit démontré surabondant-
ment qu'ils n'y sauraient avoir pris une grande
part.–GustaYe.Huriot.
Nous n'avons pas appris qu'aucun Français
ait. cte victime de la haine que.hous portent les
Italiens, mais les lettres particulières abondent
en détails sur les insultes auxquelles nos com-
patriotes sont en butte dans toute l'Italie.
Nous tenons d'un témoin oculaire que deux.
familles françaises; arrivées a Livourne, ont du
s'embarquer pour la Franco au bout de qua-
rante-huit heures, pour se soustraire aux ou-,
trages et aux menaces dont elles étaient pour-
suivies des qu'elles sortaient de leur hôte).
Ë.Bauer.
Voici une dépêche d'origine autrichienne
sur le bombardement de l'î!e de Lissa par ht
Sotte de l'amiraIPersano:
Trieste,g0juii!et.
Âpres une abaque infructueuse contre'TMen!
Lissa, ou une frégate cuirassée a été mise hors de
combat, la flotte itaHenne a été repoussec et a re-
gagne te large. La Hotte se composait de J2 navires
cuirasses avec 3,000 hommes de débarquement.
Une autre dépêche ajoute que lejjomlîar-
demeht a d uré: neuf heures, mais () ae ron
no peut pas connaître !c rcsuttat dctMi'au'p.
les communications télégraphiques ave'
Lissa étant détruites.
C'est, dans cette campagne, le premier
fait d'armes de lauotie italienne donton ch'art t
tant entendu parler avant la guerre. Les
dépêches d'origine italienne annoncent que
la Hotte de Famiral Persano s'est mise a )a
poursuite de la uotte autrichienne qui avait
paru en vue de Lissa ;.reste donc a savoir si
eUc aura pu l'atteindre; ou si eMe a tout
simplement, comme on le croit à Vienne.
opéré sa retraite.
Nos lecteurs se souviennent qu'il y a un
mois environ l'amiral Persano se borna,
après une poursuite semblable de quelques
jours, à rentrer a Ancônc. E. Bauer.
Nous lisons dans l'/ifa~'e, du 19 jUtUcf:.
On annonce comme devant être prochainerncnt
publié le décret royal sur l'oreamsaiion: dfs 'pco-
vinces vénitiennes.. r'
Les lois suivantes seront promulguées `
Statut du royaume;
Lois sur la formute précédant les actes du ~ou-
verDement et sur la promuigation des !oi'
Loi sur la garde nationale
Loi sur la presse;
Les délégations provinciates uctuef!cs seront dis-
soutes. Les bureaux de police le'seront éca)ement:
Les délégués du gouvernement auront iu faculté
de suspendre provisoirement les employés. Le gou-
vernement décidera sur tour réintégration on sur
leur destitution;
On pourvoira à la sûreté publique d'après !es
règlements en -vigueur dans le royaume
Les délégués du gouvernement n'auront Hucu.u
pouvoir législatif; j
Ils pourront dissoudre tes conseils communaux';
Par un décret qui sera prochainement publié, il '1
sera pourvu à l'institution des conseils commu-
naux et provinciaux, conformément aux lois du
rovaume.
v
Tous les voyageurs qui arrivent de PAllema-
gne du Nord font des récits navrants du deuil
qui règne dans les provinces prussiennes, et do
la détresse où sont tombées les populations.
Dans les provinces rhénanes ou a fait venir
des Ardennes, de la Moselle, du Bas-Rhin, tous
les journaliers qu'on a pu décider au voyage:
mais ce renfort de bras est fort insuffisant pour
les travaux de l'agriculture. Aux environs'do
tre chose –et le reste. Ajoutez que,, comme é
tous les Parisiens, il était nerveux, .fantas-
que, excessif, capricieux et sceptique sur les
héroïsmesdela mêlée humaine. A toutpren-
dre, 'I avait crainte de rester un officier
médiocre. Ses forces et ses facuites déme-
surément tendues pour atteindre un but se
seraient affaissées au mome'nt où il eût acquis
la preuve que le but atteint ne pouvait être
dépassé des le lendemain. De!~ des somno-
lences et des apathies invincibles. C'est seu-
lement dans la Do/ne F~HcAe que tes sous-
lieutenants achètent des châteaux sur leurs
économies.
Quant au pays. disnit-it amèrement
dans ses rares instants d'expansion, il vous
demande d'aller aux colonies, aux ahtipo-'
des, protéger par votre présence des épiciers
en trafic. Encore, les privilégiés ..ceux qui
vont loin! Mais la vie de caserne on se sent
organisé pour remuer le globe, et Fon par-
vient à jouer le &acci'o sur !c piano-forte de
province, a dormir en marchant, ou a pri-
ver de vin un pauvre diable qui ne porte
pas les numét'os:de son régiment la, t'été en
haut et la queue en bas. On ayait.le pistolet
aupoing pour monter à l'assaut, Otra-lc ci-
gare a la bouche pour Inspecter ) a toilette
de ses soldats. 1'
I[ éprouvait ces découragements avant
ies campagnes de Crimée et d'Italie.
Depuis, «: nous avons bien changé tout
cela )) Trop tard pour le pauvre duc, ia
force juvénile était partie et l'entraînement
parisien était resté– car il reste, eu géné-
ral, l'entraînement parisien
Vous savez latin.
Ces originalités exceptionnelles qm: tra-
verseat les zones de la galanterie avec des
éclairs et des.éblouissements d'astres, si
promptement qu'ils aient .passé, o.nt accu-
mulée derrière eux bien des platitudes~ bien
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