Titre : La Presse
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1866-07-15
Contributeur : Girardin, Émile de (1806-1881). Directeur de publication
Contributeur : Laguerre, Georges (1858-1912). Directeur de publication
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Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
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Description : 15 juillet 1866 15 juillet 1866
Description : 1866/07/15. 1866/07/15.
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/12/2007
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2:
pA~is~ 14 j~~n~T~se~
,0n Ut dans ]$ M)tt~e!
L'opinion publique, impatiente de connaître
la marche des négociations au sujet de ta mé-
diation entre Icsbettigérants, demande partout
des nouvelles et force pour ainsi dire les jour-
\haux~ en fabriquer a leur guise; pour satisfaire
la curiosité générale.
'Nous devons faire remarque:' qu'il n'ya que
neuf jours que la médiation a é;é proposée, que
les pourparlers qu'eUo nécessite ne peuvent
~voir lieu uniquement par le télégraphe et qu'il
faut trois jours et trois nuits a un courrier pour
se rendre de Paris au quartier général, du roi
de Prusse. Tout ce que nous pouvons dire; c'est
que les négociations sont en voie de progrés et
que les mei!)eures relations n'ont cessé d'exis-
ter entre l'Empereur Napoléon et le roi de
Prusse.
L'empereur Napoléon, retenu a Paris par r
les négociations qui se suivent pour amener
la conclusion d'un armistice et posé les ba-
ses préliminaires de la paix entre )es belli-
gérants, n'a pu se rendre aux fêtes qui vont
avoir lieu à Nancy pour célébrer l'anniver-
saire de l'annexion de la Lorraine a la
France.
L'Empereur a du éprouver un vif senti-
ment de regret en renonçant ainsi a visiter
des populations qui 'ont donné, il y a cin-
quante ans, .de si héroïques preuves de
patriotisme, et qui se faisaient une fête de
saluer la présence, au milieu d'elles, du
souverain qui est l'héritier du nom et de
la puissance de Napoléon 1*
Mais, dans leur dévoûment a la France,
les Lorrains reconnaîtront que, dans les cir-
constances actuelles, lorsque les hostilités
semblent reprises avec une vigueur nouvelle
au centre de l'Europe, et que les événements,
en se précipitant, peuvent appeler notre pays
lui-même à prendre de graves et décisives
résolutions, ils reconnaîtront, disons-nous,
que l'Empereur a raison de résister à leurs
vœux et aux inclinations de 'son cœur pour
se consacrer tout entier à une œuvre qui
touche aux plus .considérables intérêts de
l'Europe et a l'honneur de la France.
Les habitants de la Lorraine mêleront de-
main, le nom de l'Empereur à leurs accla-
mations en l'honneur de l'Impératrice et du
Prince impérial et, nous pouvons le dire,
jamais la pensée d'un souverain n'aura été
plus légitimement présente au milieu d'un
peuple qui célèbre, avec la conquête de son
titre national, un des événements les plus
heureux d& l'histoire de 1
trie.Ë.Baùer.
:Le jt~emM't~ ~'p~ia~tM. nous l' naître dans ces termes la situation militaire
de l'Autriche en Vénétie
L'armée autrichienne détachée enVcuétie, et
comprenant un effectif de 350,000 hommes, se di-
vise en deux catégories tes troupes mobiles, des-
tinées a opérer sur le terrain contre l'ennemi, et
les forces militaires, qui occupent les forteresses
et les positions'stratégiques. Ce senties premières,
s'élevant à ~0,000, qui ont déjà été'retirées pour
aller renforcer le corps d'armée, du Nord, placé
sous les ordres de t'archiduc Albert.
Si nous sommés bien informés, le gouvernement
francais'insiste ënërgiquement auprès du roi Vic-
tor-Emmanuel'pour que toute effusion de sang soit
désormais évitée, attendu que l'Italie, gnice a l'a-
bandon de'IaVënétiè par l'Autriche, a atteint le
but pour lequel elle avait entrepris la guerre.
Tout porte à croire que les instances de la Fran-
c&.seront dûment appréciées par le roi d'Italie;
alors ,rAutriche évacuera entièrement la Vénétie
et reunira.à son armcè du Nord les troupes qui
gardent les places du quadrilatère.
La persistance des Italiens à conquérir
un territoire dont, grâce à l'innuence de
notre pays, la nationalité italienne est so-
lennellement reconnue et par suite la
nécessité pour l'Autriche, de maintenir un
certain nombre de troupes dans ses places
fortes; du, quadrilatère, pourront empêcher
la.réaHsation de ces plans.–E. Bauer.
LES BASES DE L'ARM!ST!CE
'il résulte de nos renseignements d'aujour-
d'nuijquetes bases sur lesquelles la paix entre
l'Autriche ~t là Prusse pourrait être conclue, ne
FEUILLETON DE LA ~&
.t)ÙiSjC)LLETi866
CMM~ SE PA~~
« JQue ceux. quL .veulent apprendre une
nouvelle ~importance m'apportent ici, pre-
miëremënt,"ûn~vërrèdé vin frais. ))
Tel'èsPIé'sage discours qu'Alfred deMus-
set 'a mis dans la bouche desséchée de maî-
tre Blazius, au début de l'adorable fantaisie
qui a'nom OK Me &adMe pas auec ramoM?'.
Et d'une voix unanime le chœur des pay-
sans s'empresse de répondre:
–Voilà notre plus grande écueiie; bu-
vez, maître Blazius, le vin est bon; vous
parlëre:! après.
Ça début nous autorise à penser que le
thermomètre faisait ses farces le jour où
l'estimable gouverneur du jeune Perdican
s'expnmà en ces termes altérés. Faisait-il
plus rhaud qu'aujourd'hui? C'est douteux.
Nous.serions.donc fondés a nous écrier à
notre tour:
––Que ceux qui veulent apprendre une
nôuvell&d'importance apportent Ici, premic-
rëmént, nu sorbet de chez Tortoni.
"Balheuréusement en n'a aucune Impor-
tante ~nouvelle a vous communiquer, et vous
seriez voléa si vous nous oSriez mêHie une
demi-glace du plus piètre limonadier.
Capitale de toutes les extravagances et
de~ toutes les excentricités, Paris possède
depuis quelque temps un original de moins.
Apres avoir donné trente ans d.e sa vie a
t'Etat, qui, généreusement, lui _rendit en é-
chaBgë un/modique emploi, un modique
traitement et de modiques gt-atincations;
sont autres que la satisfaction à donner par
l'Autriche aux griefs et réclamations de la
Prusse avant la guerre, et qui ont été exposes
par la Prusse au moment de l'entrée en campa-
ne. Les victoires remportées par la Prusse pa-
raissent n'avoir en rien augmenté ses préten-
tions, lesquelles,'assurc-t-~on, resteront tou-
jours les mômes, quelle que soit t'issue de la
lutte.' L'AHemagne du sud est donc complète-
ment désintéressée dans la question.
La Prusse, paraît-il, subordonne toujours
l'armistice à l'accord entre les belligérants, sur
les bases mêmes de, la paix. Ses raisons sont
faciles a saisir. On comprend qu'elle ne veuitle
pas que son adversaire; profitant de l'armistice,
puisse reconstituer ses forces pour les lui op-
poser ensuite et, par son mouvement sur
Vienne, elle paraît vouloir assurer complète-
ment, même au prix de nouvelles batailles, le
ravitaillement do son armée et sa hbre com-
munication avec sa capitale. A. Malespine.
(Op)'?M(MmatMM)a~e.)
Nous nous en tenons donc à la vérité du jour,
et cette vérité, c'est que les négociations n'ont
point encore abouti, mais qu'elles continuent,
bien que les belligérants poursuivent leurs opé-
rations militaires.
Nous pouvons affirmer., en outre, que dans
ces négocia fions, taFrance~apporte une sagesse
et une modération qui ne peuvent que lui con-
cilier l'estime et la sympathie de l'Europe. En
conséquence, si un intérêt national d'ordre su-
périeur la forcait à sortir de son inaction, la
responsabilité de ce changement d'attitude,pro-
voqué par des exigences immodérées et des
éventualités inquiétantes, ne pourrait peser .que
sur ceux qui l'auraient mise dans la nécessité
de prendre la défense de cet intérêt national
suprême.–A.deCesena.
(Le Pm/s.)
On suppose que l'accord pourra'se faire en-
tre la France, l'Italie et la Prusse.
Restera à connaître la réponse de la cour de
Vienne, qui, dans l'isolement où elle va se
trouver, n'aura qu'à choisir entre une adhésion
pure et simple aux conditions qui lui seront
posées, ou la continuation de la guerre.–Polin.
(La France.)
Voilà le langage que pourrait tenir le gouver-
nement français et celui qu'if tiendra peut-être
si l'Italie ne se résout pas à'arrêter la marche
de scstroupes.
Quels que soient les engagements des deux
puissances alliées; nous n'avons pas à nous en
occuper.
Tout notre rôle se réduit à ceci
Obtenir que l'Italie accepte une politique qui.
donne satisfaction a ses espérances, mais l'ob-
tenir <( M?MKë~M!~Het)< )).
Ou bien, restituer à l'Autriche le territoire
qu'elle mus a abandonné, puisque nous ne
pouvons pas lui assurer la paix en échange.
Tarbé dés Sablons. (Z,Epo~M~)
L'Empereur, en se proposant d'accepter la
Vénetie, voulait conclure un armistice afin
d'arrêter l'éG'usion du sang et de pouvoir pré-
ciser la base des négociations de paix, base qui,
avec la continuation des hostilités, se déplace
sans cesse, s'élargit ou se rétrécit.
La Prusse ayant voulu que l'armistice ne fut
conclu qu'autant qu'on se serait préalablement
entendu sur les conditions de la paix, et ces
conditions étant fort multiples, on ne peut pas
espérer un arrêt prochain dans le cours dés
hostilités.
De même qu'on s'est trop pressé de voir dans
la cession de la Vénetie une pacification immé-
diate, de même Qu'aurait tort de voir dans des
retards et des difficultés qui s~expliquent un
obstacle invincible au rétablissement de la
paix..
Les impressions du monde politique se résu-
ment ainsi Il 1-
II est possible de trouver une base de négo-
ciations pour la puissance médiatrice dans les
projets prussiens.
Mais il est douteux que l'Autriche, dont la ré-
ponse est attendue, les accepte. –A. Jourdier.
Z'Etettdard.)
Nous croyons savoir que les négociations ont
repris aujourd'hui sur les: bases préliminaires
de la paix.
M.Iecomtede Goitz serait muni des der-
mères instructions de son gouvernement.
Tputeslesdépêchesrecues du quartier gé-
néral du roi maintiendraient aux dispositions
de la Prusse le caractère le plus favorable à
l'accord désiré.
La participation de l'Italie aux négociations
serait maintenant plus directe, le gouverne-
ment de Florence ayant fait, dit-on, une juste;
part aux obligations que son traité d'alliance j
notre héros, pardon pour un si gros mot
appliqué à un tel homme, prit sa retraite
et vécut avec l'absence de faste imposée a un
rentier qui n'a que: dix-huit cents francs de
rente.
Réduitpour'teut potage au brouet noir
de sa pension bourgeoise, et violemment
tourmenté par d'impétueux appétits de gour-
mandise, qu'il lui était défendu de satisfaire
autrement qu'en songe, voici de quelle in-
génieuse façon il avait résolu le problème.
Il faisait chaque matin de longues sta-
tions devant les vitrines des marchands de
comestiblesles mieux approvisionnés. Planté j
comme un héron sur ses jambes ûuettes, le
visage collé sur les glaces sans tain des
Chevet, des Corcellet, des Potel et Chabot,
il dévorait du .regard les plus belies
pièces de l'étalage. La nuit, ô délices! il
rêvait qu'il mordait à même dans de grosses
dindes truffées et vidait sans Sa des bou-
teilles au casque d'argent.
Il ad vint qu'un jour il ut un héritage d'uns
trentaine de mille francs de rente.
Que comptez-vous faire de votre for-
tune? lui demanda son notaire.
11 répondit simplement:
–Je compte la manger.
Fidèle à cet engagement par devant no-
taire, il s'oifrit dès lors à lui-même une sé-
rie de repas tellement plantureux, qu'il ne
tarda pas a allumer un vaste incendie dans
son corps calciné. Une inilammation d'intes-
tins s'étant déclarée, il fut au plus mai. Son
docteur le sauva de ce mauvais pas et le
remit sur pied.
Je vous dois un beau cierge, dit au
médecin sauveur. Ne me ferez-vous pas le
plaisir de dîner avec moi? J'ai à coeur de
boire à nos deux chères santés.
Ce fut, paraît-il, un repas à rassasier cinq
convives, et pendant toute ia séance le con-
valescent opéra comme deux ogres. Au des-
sert, de sa voix la plus grave, le. médecin:
dit a son client
lui impose envers la Prusse et, a celtes .que ia
cession deIaVénétielui a créées vis-à-vis de
laFrance.
Nous manquons de renseignements sur le ca-
ractère des instructions reçues p:ir l'ambassa-
deur d'Autriche.–Guilaud.. (~s~ah'ïg.)
Nous croyons savoir que les propositions de
la Prusse relatives à la conclusion de la paix
sont arrivées ici hier soir. Etics sont, a l'heure
où nous écrivons, l'objet de sérieuses négocia-
tions. Ainsi que nous l'avions fait prévoir hier,
ces conditions sont modérées et ont beaucoup
de chances d'aboutir à un résultat favorable.
Quant à laconc)usionptus ou moins prochai-
ne de la paix,elte dépendra surtout de la ques-
tion de savoir si l'Autriche, avant d'accepter'
l'ultimatum de la Prusse. se crott encore en
état dé livrer une nouvelle bataille décisive à la
Prusse. D'après nos renseignements, il règne à
ce sujet la plus grande indécision dans les con-
seils de l'empereur François-Joseph.–Ch. Vir-
maître. (Z,a.M)BrM.
Le JoM~Ha~ des Z)ë6a~ reproduit de Mah'e la
note suivante
Des renseignements particuliers, reçus de
bonne source, nous apprennent qu'à Vienne l'on
repousse commesimplement inadmissibles les
conditions mises par l'Italie a l'acceptation de
l'armistice.
Dans les conditions posées par l'Italie, se
trouvait en première ligne l'occupation militai-
re des forteresses du quadrilatère pendant les
négociations.
NOUVELLES DE LÀ GUERRE
NMMtAVtE '<
Au commencement de la guerre actuelle, la
formation de deux corps d'armée nouveaux a
été décrétée à Berlin sous le nom de 10" et 11"
corps..
Ces corps, composés de levées faites en de-
hors de la landwehr ordinaire; devaient for-
mer leurs cadres et' les compléter peu & peu~
afin de fournir des renforts réguliers aux ar-
mées de l'Elbe et de Silésie.
Nous n'avons pas connu d'autres <( réserves ))
aux forcés prussiennes. La Prusse soutient une
guerre formidable, sur une vaste étendue de
territoire,- én'mettant en ligne toutes ses res-
sources. C'est le secret de sa prodigieuse acti-
vité il faut aller vite quand on ne peut agir
longtemps.
Depuis trois aus, la Prusse était prête a la
guerre; depuis dix ans, elle savait qu'elle
jouissait du privilège d'apporter dans les enga-
gements la supériorité des armes. La guerre
une fois commencée, il lui est difficile de s'ar-
rêter un jour, desubir un échec, fût-il partiel,
sans compromettre toute l'économie de son pro-
gramme, sans courir le danger de passer la
main, pour ne jamàis'Ia reprendre, a'un enne-
mi qui ne pouvait céder que sous des coups
de surprise.'
Aujourd'hui, les 10" et 11° corps, en forma-
tion en Poméranie et en Posante, n'existent
déjà plus à l'étatde réserve. Les généraux Man-
teuft'el et Fatkenstein ont puisé dans le 11*% et
le 10" en entier est parti pour rallier l'armée a
Pardubitz et combler les vides largement ou-
verts par la bataille de Sadowa.
Il est probable que les fractions isolées de
la droite autrichienne ont déjà rallié, dans
des conditions stratégiques que nous ne pou-
vons connaître, parGrenfenberg~ et parl'ancien
quartier général des 6", 7~ et 8" corps.
Elles sont donc venues grossir cette armée du
Nord qui, sous les ordres du vainqueur te Cus-
tozza, attend i'ennemi en deçà d'Olmutz.
Nous né savons rien d'ailleurs sur la réorga-
nisation de ces vieilles troupes, desquelles dé-
pend aujourd'hui le salut de la monarchie. Une
discrétion profondé, que les Prussiens n'imi-
tent pas, enveloppe les opérations de l'archiduc
Albert.
Une dépêche de Berlin; du 13, fait arriver
déjà les avant-gardes prussiennes sur la Taya,
à Znaym.Stcela est vrai, encore trois journées
Hotlabrunn, Stokerau, Horrenbourg, et le prin-
ce.Charles.estsurleDanubë.
On sait que nous avions exactement relevé
deux marches para Hèles des Prussiens sur la
capitale de l'Autriche, par Brunn et par îglau.
Les télégrammes officiel s de Berlin accusent
l'existence d'une troisième colonne destinée si-
non à investir Olmutz, du moins a couper les
relations de la place avec les hauteurs environ-
nantes. on
Si vous continuez ce système d'alimen-
tation, je vous préviens qu'on vous enter-
rera avant la fin du présent mois.
–Vous croyez?
–J'en suis sûr.
Que faut-il donc faire pour vivre long
temps?
–Il faut vous astreindre à un régime sé-
vère et vous y conformer ayec là ponctualité
la plus rigoureuse. Je vous permets un po-
tage, une aile :de volaille, des pruneaux et
le quart d'une bouteille de Saint-Julien. Le
dimanche et le jeudi,'exceptionnellement,
j'autorise un verre de Musigny.
J'essaierai, soupira le pauvre homme.
Il essaya huit jours la. semaine écoulée,
il envoya quérir le docteur.
Je vois, hélas dit-il, que vous parliez
d'or, et qu'il me faut, coûte que coûte, sui-
vre religieusement vos dures prescriptions.
L'autre nuit, pour m'être tant soit peu écarté
du poulet et des pruneaux réglementaires,
j'ai failli rendre l'âme. Je suis donc très dé-
cidé à ne plus faire d'infidélités a votre pro-
gramme, et voici la résolution que j'ai prise
condamné à ne plus manger et a ne plus boire,
ce qui constituait ma seule jouissance, j'au-
rai désormais a ma table et je verrai fonction-
ner sous mes yeux un convive de grand ap
petit, du plus grand qu'il meserapossible de
trouver. Ce sera ma distraction, ma conso-
lation et ma compensation.
Ainsi 6t-ii, et ce qu'on aura de la peine a
croire; quand il est mort, notre homme ne
trouvaitplus persocnequi acceptât ses condi-
tions.
On était cependant nourri et abreuvé gra-
tis et l'on recevait une haute paye de cent
francs par mois. Le revers de la médaille,
c'estque le convive étaitforcé, par les clau-
ses de son contrat, de vider son verre et de
nettoyer son asssiette jusqu'au moment où
l'amphitryon l'autorisait à s'arrêter, ce qui
n'avait lieu qu'après de longues heures d'u-
ne mastication violente et soutenue. Fhi-
.Telte estia situation des Prussiens que, pour
pouvoir nourrir leurs troupes, il faut qu'ils ne ,e
restent pas vingt-quatre heures dans le~ mêmes
cantonnemeats et qu'ils ne reculent jamais sur
des pays déjà dévastés.
.D'heure en heui'e,.Ieuf'quartiergénéralehan-
ge de siège. Le voici transféré le* lo courant
jusqu'à trois tni)Iesde_Bruhn, àCzernahora~
Sera-ce donc entre Wagram et Austerlitz,
entre 1805 et 1809, que viendra s'inscrire, dans
tes annales militaires de la monarqbie autri-
chienne, la datede 1866 ?/
Pendant que les Prussiens descendent sur le
bassin de la rive gauche du Danube, la Silésie
au'Ticnienne; désarmée do troupes, vient d'être
occupeepar un détachement assez important du
6~ corps sous les ordres du général de Kno-
bcisdorf. `
Ce détachement avait été laissé dans la
vallée de Kœniggraetz et de Josephtadt pour
surveiller ces forteresses. D'après nos informa-
tions à la date du 10, ces forces étaient descen-
dues àBlissa. A l'heure où nous écrivons, elles
doivent avoir continué leur marche de Troppau
sur Freiberg. Il leur serait difncile de pousser
ptus loin sans tomber dans le périmètre d'QI-
mutz.
Pendant ce temps, sur l'extrême droite, à
Prague, le général de Mulbe prend des disposi-
tions dé possession définitive; mais il ne songe
pas, ainsi qu'on le dit, avec les 8,000 hommes
d'occupation etde garnison qui lui ont été lais-
sés, à une marche à l'ouest sur l'Elbe (rive gau-
che) et Sur l'Eger.
A Vienne, le vieux maréchal de Hesse prési-
de le conseil de guerre devant lequel comparaî-
tront Oam-GalIas, Krizmanic et Festetics. Les
détails de. la batailte de Sadowa sont assez con-
nus aujourd'hui pour que nous attachions peu
d'importance au résultat de cette-enquête, qui
nous paraît poursuivie dans de tristes circon-
stances, même au point de vue del'impartia)i-
té qui doit y présider ëtdereSët moral qu'elle
peut produire sur l'esprit public.
VA~ÉE.IMI.MBM)'
Les abords de Francfort:sont bien gardés, ce-
la est vrai~ mais les grandes voies de commu-
nication, jusque dans le'rayon des points stra-
tégiques qui protègent la vnle sont libres, mal-
gré les combats livrés par les Bavarois. Nous
devons donc nous attendre, d'tm'jour à l'autre,
à une attaque de ce côté.
Le général de Falkenstein paraît être spécia-
lement chargé d'agir contre le siège de la Diète
fédèrate.
Les dépêches reçues de Francfort a la date
du 13 prouvent que les opérations contre la
ville ne sauraient tarder.
Les Bavarois, en abandonnant là~nve droite;
du Mem, ;pnt sacriSé la ligne de l'er qui suit le
cours de l'eau durant quinze a vingt heues, en-
tre SGh\venfurt,Wurtzburg et Gemunden.
Concentrés dans cette dernière ville, les Prus-, t
siens ont déjà atteint a Gemunden le conQueut
de la Saale sans pouvoir être sérieusement in-
quiétés sur leurs derrières par le prince de Ba-
vière, puisqu'its sont couverts et séparés de lui
par leur quartier général.
Le passage des montagnes du Speschart va
jeter les forces du roi de Prusse au pied de la
vitle.
LeS" corps; dans des positions fortifiées et
couvertes d'ouvrages avancés, va donc se trou-
ver aux prises avec les divisions de l'ancienne
armée d'opération du Hanovre; nous ne pou-
vons pas évaluer a plus de 80 à 60,000 hom-
,mes les forces contre lesquelles aura à lutter le
prince de Hesse, avec l'avantage des localités
où il a pris une excellente assiette ct-où il est
installé parfaitement.
On nous permettra dèsiors denepas ajouter
foi aux bruits de négociation qui circulent déjà
dans la presse prussienne, qui se dit désireuse
d'éviter à la ville x les horreurs )) d'un siège.
Les avantr-postes prussiens bivouacquent déjà
àLahr, près d'AschaSenbourg. D'heure en heu-
re le télégramme annonçant un premier engage-
ment peut nous arrivera
KaMe
Les télégrammes reçus aujourd'hui de Flo-
rence n'ont guère plus'de portée que les prédé-
dents. Us confirment notre pensée que, du côté
seutement du Tyrol, les Italiens pourront diri-
ger une action énergique, périlleuse, peut-être,
mais à coup sûr fructueuse et honorable.
Les colonnes volontaires, de la Valtélihc ma-
nœuvrent toujours dans les parages de Stelyio.
sieurs do ces malheureux ont succombé à la
tâche. ;L'un. d'eux même a; eu la gloire de
mourir les armes. je~ veux; dire la four-
chettealamain.
On cause d'une petite aventure assezplai-
sante dont M. le comte de Z. a commencé
par être la victime, et dont il a uni par être
le héros. Il se trouvait il y a trois semai-
nes aux bains de mer avec sa n}ie, dont
la beauté est célèbre, et qui est aussi riche
qu'elle est jolie. Le comte de Z. ne tarda pas
~s'apercevoir qu'elleétaitdevcnuel'objet des
poursuites d'un jeune monsieur très respec-
tueux, en somme, maisextrèmementgênant.
Entrait-elle dans une église? il apparaissait
derrière un pilier. Sur laplage, il se croisait t-
avec elle et lui décochait des oeillades timi-
dement assassines. Dans le salon de l'éta-
blissement, les soirs de bal, elle l'avait tou-
jours pour vis-à-vis. Le matin, il se prome-
nait sous sa fenêtre, et la nuit il recommen-
çait obstinément sa faction amoureuse.
Les choses en vinrent à ce point de per-
sécution que M. de Z. alla se plaindre au
commissaire de police de la ville. Une
heure après, le jeune monsieur était mandé
dans.Ie cabinet' du magistrat et subissait
un interrogatoire. Ses réponses ne man-
quèrent pas d'astuce, et ses moyens de dé-
fense furent Ingénieux. Il ne connaissait en
aucune façon, pas même de vue, la demoi-
selle en question. C'est le hasard seul qui
était coupable. S'il entrait dans l'église,
c'éîajt pour y prier. S'il se promenait sur la
plage à l'heure où elle s'y trouvait, c'était
pour aspirer l'air salé de ia mer, et nulte-
mentdansle.butqu'on lui supposait.
1 S'il figurait dans les mêmes quadrilles que
M"" de Z., c'est parce que ces quadrilles
réunissaient la ûeur des pois des baigneurs
et des baigneuses. S'il logeait dans le même
hôtel, c'est parce que cet hôtel est le plus
confortable de ta ville en6n, il ne se pro-
i menait si longtemps et si assidûment sous
Les petits engagements livrés dans ces cols de
montagnes n'ont pas grand intérêt et n'entraî-
nent point des conséquences sérieuses. A peine
sait-on auquel des deux partis reste le succès.
Tandis.que Ricasoli est auprès deCiaidini,
marchant de Padoue surBassano~arCitadeHa;
le long de !a Brenta, le roi agit concurremment
avecGariba!di et nous réserve, sans doute;
d'ici a peu d~importantcs nouveHcs. La )égion
hongroise a été égatement dirigée sur le TyroL
C'est un faible appointau milieu des forces con-
sidérables d'une partie de l'armée régulière.
L'Italie, q~i trouve aujourd'hui que ses fron-
tières naturelles exigent plus que la Vénétie et
enveloppent ic Tyrol et l'Istrie, envoie simul-
tanément !e roi avec ie « générât rouge )) pren-
dre possession de ses futurs territoires, tacdis
que Persane est chargé do détruire dans le pé-
rimètre de Pola et de Trieste, tout ce qui pourra
s'opposer désormais à la domination complète
du golfe de l'Adriatique.
On le voit, lé programme est vaste.
PIERRE BARAGNON.
BËPËSHES ËLECTRÏ9UES
B
Berlin, ~juillet.
La GaseMe de ~ff)!a~!M ~M ~Vo?'(! dit que !e
projet de loi pour les é)cctions au Parlement alle-
mand sera soumis incessamment aux Chambres
prussiennes. Les Élections pour le Parlement alle-
mand auront lieu probablement au mois d'août. Ce
Parlement sera ouvert au plus tard au mois de sep-
tembre, immédiatement après la clôture des Cbam-
bresprui-sienBes.
AMeEaaa-ne
Francfort, i3jùi[)et.
La A'out~Me Ga~e~e de Ft-sKc/'or< annonce que le
6~ corps bavarois a repassé sur !a rive gauche du
Mein, renonçant ainsi à couvrir Wurtzbourg, et
qu'un corps prussien, dont l'aile droite va jusqu'à
Gemunden, marche en avant. Une cotonne volante
prussienne a été vue hier dans l'après-midi à
Lahr.
F~M~3~n
La A'bMu<:MeGt!Sne, 12 au soir, le télégramme suivant:
.(f Bien que les négociations continuent, l'armis-
tice est considéré comme impossible. Les Prussiens
occupent OberhoUabrung. La cavalerie d'Ede)s-
heim a eu, à Rossitz, un engagement d'arriëre-
garde.
Kiel, d3juii!et.
L'escadre prussienne, avec le vaisseau-amiraL a
jeté l'ancré dans la baie de Hottenau.
MaLHe
Chiavenha,~jui)tet,soir.
Une colonne mobile de la garde nationale de ta
VaHe)ine a repousse, avec le concours des doua-
niers, les Autrichiens au deiade la seconde canto-
niere~du Selvio. EHe a fait 100 -prisonniers 6 :Ita-
liensoht-étéblessés. ».
MarseiHe, i~juiHëf'sou'.
Des lettres de Home du tiannoncent'quc )e pape
aaccueitUfavoraMement la résolution prise par
l'Autriche relativement à la cession de la Vénétie.
Le comité mazzinien avait préparé des troubles,
mais grâce aux mesures prises de concert par les
généraux français et pontificaux, l'ordre' a été
maintenu.
Le comité secret italien a fait répandre un ma-
nifeste dans leque) il recommande la prudence.
Le cardinal de Reisech serait charge d'une mis-
sion enAUemagne.
Le cardinat d'Andréa a écrit àsesdioeésains
pour protester contre !a décision prise par Pie IX a
son égard. J! en appeDe au pontife, mieux informe,
et annonce qu'it communiquera sa répohs& aTE-
gtiseuniverseUe.
'.MspagM'e' .7'
Madrid, 13juine[,'tl.h.suif.
Le gouvcruement a dcfecdu jusqu'à nouvel
ordre, la vente des journaux sur la \oie publique.
3 0/0 dette inMrieure, 34 SO. 3 060 dette ex-
térieure, 3125.
Change sur Londres, 47 70. Change sur Paris,
483.
PortMj~at
'Lisbonne;.12 juillet.
M.de Gazai Ribeiro, ministre des afiaires étran-
gères, et M. Bourée, ministre de France, viennent
de signer un traité de commerce, une .convention
littéraire et une convention consutaire entre les
'deuxpays. -r
.BMM~
Saint-Pétersbourg, 13juiUet.
La Gs.:e«e d!< Scnat ptjbHe un ukase portant ce
"sa fenêtre que parce que son médecin lui
'avàitordpnnié de prendre, beaucoup d'exer-
cice.'Âu surplus, de quoi se -plaigaait-on?
L'avait-il abordée? Non. Lui avait-il parlé
ou écrit? Non. L'avait-il saluée? Jamais. '11
conclut~en ces termes:
Je pense, monsieur le commissaire,
que des explications si loyales vous sufG-
ront.
––certainement, répondit le commissai-
re, tout en cherchant dans sa cervelle 'un
moyen habile pour contraindre le jeune môn-
sieuradéguerpirauplusvite.
Mais'comment s'y prendre? II était por-
teur d'un passeport en règle et soldait
ponctuellement,sans murmure, la note de
sonhôteL
–J'y suis je tiens notre moyen s'écria
tout a coup M. de Z., en conférence secrète
depuis une heure avec le commissaire de
police.,
II nous suit, nous lèverons guivi'é.
H nous accompagne en tous lieux, en tous
lieux on l'escortera. Il ne nous parle ni ne
nous salue, dit-il, et c'est la vérité. Eh bien!
on ne le saluera point et on ne lui adressera
pas la parole; maison marchera sur ses ta-
lons comme ilmàrche sur les nôtres.
La comédie est bien trouvée, dit te
commissaire de police a qui connerez-vous
le principal rôle?
––A un de vos agents subalternes, ace-
lui dont les bottes sontlepluséculées, doat,
le pantalon est le plus en ruine, dont le cha-
peau est le plus gras, dont la cravate est
particulièrement luisante, dont on aperçoit
le moins la chemise, dont l'haleine est le
plus saturée d'ail, et dont les ongles sont le
plus en deuil. Qu'il réussisse dans ,sa mis-
sion, et je lui remets vingt-cinq louis pour
s'habiller h neuf et se laver les mams.
L'agent a gagné ses cinqcents francs en
deux jours. Le surlendemain, le pêcheur de
dot faisait ses maUes et s'en allait jeter ses
Ëlets sur une plags plus hospitalière.
L~
qui suit:HrésuUe de l'instruction ouverte à iu
suite de l'attentat contre le cxar,'qu'il existe sur
différents points a l'étranger des individus nourris-
sant des uttentions crimineltes contre la puissance
et la forme du gouvernement russe. C'est pour cela
qu'une cour. suprême d'instruction criminelle
être instituée sous la présidence du prince &a.
garin..
Prov:nce<
Bucharest, ~ei~ôi~
La Chambre a voté aujourd'hj~~ë~ë~
Constitution. Le prince CharIe~Ë~taen'
prête serment à ta Constitutio! ~P
v Vt `é; ~~let~,`~s~
Une dépêche de Bucharest dif~'e~ptêtah~'s~ r
metit.à Constitution, !c prince Nitar!es,~a~~
que les Principautés-Unies garderaient une stricte
noutratité dans le cas d'une guerre européenne.
(~MM NettxM-BMHtCf.),.
Voir à !a deuxième page
LES DERNIËRES DËPËCHES
CËROE~UE POL!T~UE
La correspondance suivante de Toulon est
adressée aU~Mcm~er~MJ!M!
Tou)on,lIjuiUot.
L'escadre est prute a partir, l'amira) en a avisé
Paris; on attend des instructions ministëriëHes qui
fixeront répoque probabtede son départ.
On ira à coup sûr dans l'Adriatique; mais une e,
escadre sans troupes de débarquement serait une
démonstration inutile; ii faut des soldats pour oc-
cuper Venise, et la Hotte cuirassée pour rester mai-
tresdelamer.
On a appris ce matin une choseà'IaqueUe on ne
s'attendait pas les vaisseaux en préparation s)-
menf e?; guerre,- on se proposerait alors de tes em-
ployer comme transports et comme navires de
combat.
M. le contre-amiral Obier, majordeJauotte,'ar-
rivé.subitement de congé, a repris ce matin la di-
rection de cet important service; it- assistera de-
main aux expériencesdëscbalands en fer construits
en moins de quarante jours par l'industrie privée.
Ces cba)ands, destinés à rembarquement et au dé-
barquement des troupes, seront misa Fessai abord
du vaisseau-transport r7/!i'rep:We.
La mairie de Toulon prépare d'avance des mit-
liers de biHets de logement pour tes troupes do
passage; les gens prëssés.couren~à Chaque instant
à la gare pour les voir .arriver, mais on ne voit
rien paraître.
M. Harei, capitaine de frégate, ex-commandant
du/MM, vient de mourir dans toute la force de
l'âge, aux eaux de Vichy.
4heuresdusoir.
La frégate cuirassée la ~ous.tcc, commandée par
M. de Surville, capitaine dé vaisseau, et }a corvette
à vapeur 1'jE'c/ci'reM)', commandant Vicary, viennent
d'appareitier précipitamment pour Venise.
Il résulte, dit le CoM'/er ~H .Bles rapports que nous apportent tes journaux alle-
mands, que, si t'armée bavaroise'avait etë~bïen di-
rigée, les Prussiens auraient certainement" e!e re-
pousses; mais, ici comme eh Bohême, les gcnëraux
semblent manquer d'expérience,- 3e connaissances
spéciales, et surtout d'énergie. Pour ne citer'qu'un
fait, est-il rien dans les annales guerrières de tous
tes pays du monde de plus étrange que l'expédi-
tion ordonnée par le généralissime bavarois dans
le étroite chaussée qui traverse une espèce de'ma-
rais, et qui continue de cheminer entre des monta-
gnes très boisées. Aulieud'eMoyer'des éclairenrs
sonder les forêts et les nettoyer au besoin, le gé-
néral bavarois engage dans'ce dénie trois ré"i.-
ments de cuirassiers et deux ré~iments'do cavale'
rie légère: Ces régiments tombent dans une embus-
cade. Des canons prussiens cachés dans les bois ti-
rent à mitraille. Ce fut un' désastre. La cavalerie
se retira en désordre. On essaya de cacher le fait;
les journaux officiels de Baviëre lédissimulëreht;
des correspondances viennent de tous cotés le con-
firmer.
Une lettre de noire correspondant de Dresde.
que l'on trouvera plus loin, est une preuve de
plus de la facilité avec laqueIteÏes nouvelles les
plus invraisemblables se propagent et .trouvent
créance .dans les temps de crise. I! paraît que
des télégrammes expédiés de Vienne èt/dë'Lon-
dres à Dresde ont annoncé dans cette vHIe l'in-
tervention de )a France dans la guerre, au mo-
ment même où le gouvernement fràncai~redou-
blaitses efforts en yue du rétablissement de la
paix.B.FMrne.-
LaCorrMpoH~aKce Ze~e?', de Berlin; écrit
avec un air de modération qu'on appréciera
~E'.Fz'enM.
Avant tout, il ne faut pas que l'Autriche compta
traîner les choses en longueur et gagner du -temps
par les négociations; =-
Le'cercle de sa domination se rétrécit de plus eil
plus toute la Bohème se trouve entre nos mains";
Disons quelques mots~ d'un prûcés'ën~-
paration de'ëorps,'que nous voyons pointe
a l'horizon conjugal, et'qur sera très _probs.-
blement plaide âpres les vacances.
C'est, pensons-nous, la première fois
qu'une demande en séparation de corps se
sera appuyée sur un grief de cettbilàture.'
M. et M°~ -D.sont ~mariés depuis ~p~
ans. Chaque année, soit pour ses 'ana'ires,'
soit pour son plaisir, M. D. fait un voyage'
et reste éloigné de Paris pendant trois mois.
Il a donc vécu vingt et un mois loin de sa
femme, a laquelle il a écrit régulièrement
chaque semaine pendant ses absences, ce
qui donne un total de quatre-vingt-quatre
lettres soigneusement gardées. 'OrG~estpré- y
cisément sur lès lettres de son mari que.'
M' D. se fonde pour réclamer les'tristes
bénélices de la séparation de corps.
Ces lettres contiennent-elles donc dés In-
jures graves? Madame l'affirme, monsieur
le nie le tribunal ~de première instance de
la Seine décidera. En attendant, on 'vous
soumet la chose, et l'on appelle votre atten-
tion-sur le point en litige.
Les quatre-vingt-quatre épitres de M.
D. invariablement écrites sur du papier
du plus petit formata sont invariablement"
rédigées en ces termes laconiques
« Ma chère amie,
/) (/c< ~;r CM j!rt~c~sur'ce~t onsM?' )) Mais je m'arrête; l'heure me presse; I?
courrier Yajparur je n'ai juste que'Je tempe.
de t'embrasser et de .voler a la poste. ))
Nous avons eu sons les yeux lea quatre-
vingt-quatre lettres deee mari pressé/'Da.nsI
la dernière, aussi bien que dans la premiè-
re, il est forcé de s'arrêter a la~roisièmë li-
gne; l'heure le talonne sans cesse ;& cour-
rier va toujours partir, et il n'a jamais que
tout juste le temps d'embrasser sa fëninië et~
.de voler a la poste.
ALBËRIC SECOND.
'31''jt:N~B'
3 ???§ (~ri!!)'[!=~r!cment~9~S<'[ac) i ;~fr.
tHSMGES. 8. PL. CE LA 80U"SE. ET ?,)tUEEO!ROH
.D~ïSMmche .1.5 j.uiHeî,,îa@~
~~AKXf:E
.~M~). .i~rr.
BUMALT t)'.t!!()~X!t!!iKT, ~3, ni.!r; HO~T:i.f;:n
2:
pA~is~ 14 j~~n~T~se~
,0n Ut dans ]$ M)tt~e!
L'opinion publique, impatiente de connaître
la marche des négociations au sujet de ta mé-
diation entre Icsbettigérants, demande partout
des nouvelles et force pour ainsi dire les jour-
\haux~ en fabriquer a leur guise; pour satisfaire
la curiosité générale.
'Nous devons faire remarque:' qu'il n'ya que
neuf jours que la médiation a é;é proposée, que
les pourparlers qu'eUo nécessite ne peuvent
~voir lieu uniquement par le télégraphe et qu'il
faut trois jours et trois nuits a un courrier pour
se rendre de Paris au quartier général, du roi
de Prusse. Tout ce que nous pouvons dire; c'est
que les négociations sont en voie de progrés et
que les mei!)eures relations n'ont cessé d'exis-
ter entre l'Empereur Napoléon et le roi de
Prusse.
L'empereur Napoléon, retenu a Paris par r
les négociations qui se suivent pour amener
la conclusion d'un armistice et posé les ba-
ses préliminaires de la paix entre )es belli-
gérants, n'a pu se rendre aux fêtes qui vont
avoir lieu à Nancy pour célébrer l'anniver-
saire de l'annexion de la Lorraine a la
France.
L'Empereur a du éprouver un vif senti-
ment de regret en renonçant ainsi a visiter
des populations qui 'ont donné, il y a cin-
quante ans, .de si héroïques preuves de
patriotisme, et qui se faisaient une fête de
saluer la présence, au milieu d'elles, du
souverain qui est l'héritier du nom et de
la puissance de Napoléon 1*
Mais, dans leur dévoûment a la France,
les Lorrains reconnaîtront que, dans les cir-
constances actuelles, lorsque les hostilités
semblent reprises avec une vigueur nouvelle
au centre de l'Europe, et que les événements,
en se précipitant, peuvent appeler notre pays
lui-même à prendre de graves et décisives
résolutions, ils reconnaîtront, disons-nous,
que l'Empereur a raison de résister à leurs
vœux et aux inclinations de 'son cœur pour
se consacrer tout entier à une œuvre qui
touche aux plus .considérables intérêts de
l'Europe et a l'honneur de la France.
Les habitants de la Lorraine mêleront de-
main, le nom de l'Empereur à leurs accla-
mations en l'honneur de l'Impératrice et du
Prince impérial et, nous pouvons le dire,
jamais la pensée d'un souverain n'aura été
plus légitimement présente au milieu d'un
peuple qui célèbre, avec la conquête de son
titre national, un des événements les plus
heureux d& l'histoire de 1
trie.Ë.Baùer.
:Le jt~emM't~ ~'p~ia~tM. nous l'
de l'Autriche en Vénétie
L'armée autrichienne détachée enVcuétie, et
comprenant un effectif de 350,000 hommes, se di-
vise en deux catégories tes troupes mobiles, des-
tinées a opérer sur le terrain contre l'ennemi, et
les forces militaires, qui occupent les forteresses
et les positions'stratégiques. Ce senties premières,
s'élevant à ~0,000, qui ont déjà été'retirées pour
aller renforcer le corps d'armée, du Nord, placé
sous les ordres de t'archiduc Albert.
Si nous sommés bien informés, le gouvernement
francais'insiste ënërgiquement auprès du roi Vic-
tor-Emmanuel'pour que toute effusion de sang soit
désormais évitée, attendu que l'Italie, gnice a l'a-
bandon de'IaVënétiè par l'Autriche, a atteint le
but pour lequel elle avait entrepris la guerre.
Tout porte à croire que les instances de la Fran-
c&.seront dûment appréciées par le roi d'Italie;
alors ,rAutriche évacuera entièrement la Vénétie
et reunira.à son armcè du Nord les troupes qui
gardent les places du quadrilatère.
La persistance des Italiens à conquérir
un territoire dont, grâce à l'innuence de
notre pays, la nationalité italienne est so-
lennellement reconnue et par suite la
nécessité pour l'Autriche, de maintenir un
certain nombre de troupes dans ses places
fortes; du, quadrilatère, pourront empêcher
la.réaHsation de ces plans.–E. Bauer.
LES BASES DE L'ARM!ST!CE
'il résulte de nos renseignements d'aujour-
d'nuijquetes bases sur lesquelles la paix entre
l'Autriche ~t là Prusse pourrait être conclue, ne
FEUILLETON DE LA ~&
.t)ÙiSjC)LLETi866
CMM~ SE PA~~
« JQue ceux. quL .veulent apprendre une
nouvelle ~importance m'apportent ici, pre-
miëremënt,"ûn~vërrèdé vin frais. ))
Tel'èsPIé'sage discours qu'Alfred deMus-
set 'a mis dans la bouche desséchée de maî-
tre Blazius, au début de l'adorable fantaisie
qui a'nom OK Me &adMe pas auec ramoM?'.
Et d'une voix unanime le chœur des pay-
sans s'empresse de répondre:
–Voilà notre plus grande écueiie; bu-
vez, maître Blazius, le vin est bon; vous
parlëre:! après.
Ça début nous autorise à penser que le
thermomètre faisait ses farces le jour où
l'estimable gouverneur du jeune Perdican
s'expnmà en ces termes altérés. Faisait-il
plus rhaud qu'aujourd'hui? C'est douteux.
Nous.serions.donc fondés a nous écrier à
notre tour:
––Que ceux qui veulent apprendre une
nôuvell&d'importance apportent Ici, premic-
rëmént, nu sorbet de chez Tortoni.
"Balheuréusement en n'a aucune Impor-
tante ~nouvelle a vous communiquer, et vous
seriez voléa si vous nous oSriez mêHie une
demi-glace du plus piètre limonadier.
Capitale de toutes les extravagances et
de~ toutes les excentricités, Paris possède
depuis quelque temps un original de moins.
Apres avoir donné trente ans d.e sa vie a
t'Etat, qui, généreusement, lui _rendit en é-
chaBgë un/modique emploi, un modique
traitement et de modiques gt-atincations;
sont autres que la satisfaction à donner par
l'Autriche aux griefs et réclamations de la
Prusse avant la guerre, et qui ont été exposes
par la Prusse au moment de l'entrée en campa-
ne. Les victoires remportées par la Prusse pa-
raissent n'avoir en rien augmenté ses préten-
tions, lesquelles,'assurc-t-~on, resteront tou-
jours les mômes, quelle que soit t'issue de la
lutte.' L'AHemagne du sud est donc complète-
ment désintéressée dans la question.
La Prusse, paraît-il, subordonne toujours
l'armistice à l'accord entre les belligérants, sur
les bases mêmes de, la paix. Ses raisons sont
faciles a saisir. On comprend qu'elle ne veuitle
pas que son adversaire; profitant de l'armistice,
puisse reconstituer ses forces pour les lui op-
poser ensuite et, par son mouvement sur
Vienne, elle paraît vouloir assurer complète-
ment, même au prix de nouvelles batailles, le
ravitaillement do son armée et sa hbre com-
munication avec sa capitale. A. Malespine.
(Op)'?M(MmatMM)a~e.)
Nous nous en tenons donc à la vérité du jour,
et cette vérité, c'est que les négociations n'ont
point encore abouti, mais qu'elles continuent,
bien que les belligérants poursuivent leurs opé-
rations militaires.
Nous pouvons affirmer., en outre, que dans
ces négocia fions, taFrance~apporte une sagesse
et une modération qui ne peuvent que lui con-
cilier l'estime et la sympathie de l'Europe. En
conséquence, si un intérêt national d'ordre su-
périeur la forcait à sortir de son inaction, la
responsabilité de ce changement d'attitude,pro-
voqué par des exigences immodérées et des
éventualités inquiétantes, ne pourrait peser .que
sur ceux qui l'auraient mise dans la nécessité
de prendre la défense de cet intérêt national
suprême.–A.deCesena.
(Le Pm/s.)
On suppose que l'accord pourra'se faire en-
tre la France, l'Italie et la Prusse.
Restera à connaître la réponse de la cour de
Vienne, qui, dans l'isolement où elle va se
trouver, n'aura qu'à choisir entre une adhésion
pure et simple aux conditions qui lui seront
posées, ou la continuation de la guerre.–Polin.
(La France.)
Voilà le langage que pourrait tenir le gouver-
nement français et celui qu'if tiendra peut-être
si l'Italie ne se résout pas à'arrêter la marche
de scstroupes.
Quels que soient les engagements des deux
puissances alliées; nous n'avons pas à nous en
occuper.
Tout notre rôle se réduit à ceci
Obtenir que l'Italie accepte une politique qui.
donne satisfaction a ses espérances, mais l'ob-
tenir <( M?MKë~M!~Het)< )).
Ou bien, restituer à l'Autriche le territoire
qu'elle mus a abandonné, puisque nous ne
pouvons pas lui assurer la paix en échange.
Tarbé dés Sablons. (Z,Epo~M~)
L'Empereur, en se proposant d'accepter la
Vénetie, voulait conclure un armistice afin
d'arrêter l'éG'usion du sang et de pouvoir pré-
ciser la base des négociations de paix, base qui,
avec la continuation des hostilités, se déplace
sans cesse, s'élargit ou se rétrécit.
La Prusse ayant voulu que l'armistice ne fut
conclu qu'autant qu'on se serait préalablement
entendu sur les conditions de la paix, et ces
conditions étant fort multiples, on ne peut pas
espérer un arrêt prochain dans le cours dés
hostilités.
De même qu'on s'est trop pressé de voir dans
la cession de la Vénetie une pacification immé-
diate, de même Qu'aurait tort de voir dans des
retards et des difficultés qui s~expliquent un
obstacle invincible au rétablissement de la
paix..
Les impressions du monde politique se résu-
ment ainsi Il 1-
II est possible de trouver une base de négo-
ciations pour la puissance médiatrice dans les
projets prussiens.
Mais il est douteux que l'Autriche, dont la ré-
ponse est attendue, les accepte. –A. Jourdier.
Z'Etettdard.)
Nous croyons savoir que les négociations ont
repris aujourd'hui sur les: bases préliminaires
de la paix.
M.Iecomtede Goitz serait muni des der-
mères instructions de son gouvernement.
Tputeslesdépêchesrecues du quartier gé-
néral du roi maintiendraient aux dispositions
de la Prusse le caractère le plus favorable à
l'accord désiré.
La participation de l'Italie aux négociations
serait maintenant plus directe, le gouverne-
ment de Florence ayant fait, dit-on, une juste;
part aux obligations que son traité d'alliance j
notre héros, pardon pour un si gros mot
appliqué à un tel homme, prit sa retraite
et vécut avec l'absence de faste imposée a un
rentier qui n'a que: dix-huit cents francs de
rente.
Réduitpour'teut potage au brouet noir
de sa pension bourgeoise, et violemment
tourmenté par d'impétueux appétits de gour-
mandise, qu'il lui était défendu de satisfaire
autrement qu'en songe, voici de quelle in-
génieuse façon il avait résolu le problème.
Il faisait chaque matin de longues sta-
tions devant les vitrines des marchands de
comestiblesles mieux approvisionnés. Planté j
comme un héron sur ses jambes ûuettes, le
visage collé sur les glaces sans tain des
Chevet, des Corcellet, des Potel et Chabot,
il dévorait du .regard les plus belies
pièces de l'étalage. La nuit, ô délices! il
rêvait qu'il mordait à même dans de grosses
dindes truffées et vidait sans Sa des bou-
teilles au casque d'argent.
Il ad vint qu'un jour il ut un héritage d'uns
trentaine de mille francs de rente.
Que comptez-vous faire de votre for-
tune? lui demanda son notaire.
11 répondit simplement:
–Je compte la manger.
Fidèle à cet engagement par devant no-
taire, il s'oifrit dès lors à lui-même une sé-
rie de repas tellement plantureux, qu'il ne
tarda pas a allumer un vaste incendie dans
son corps calciné. Une inilammation d'intes-
tins s'étant déclarée, il fut au plus mai. Son
docteur le sauva de ce mauvais pas et le
remit sur pied.
Je vous dois un beau cierge, dit au
médecin sauveur. Ne me ferez-vous pas le
plaisir de dîner avec moi? J'ai à coeur de
boire à nos deux chères santés.
Ce fut, paraît-il, un repas à rassasier cinq
convives, et pendant toute ia séance le con-
valescent opéra comme deux ogres. Au des-
sert, de sa voix la plus grave, le. médecin:
dit a son client
lui impose envers la Prusse et, a celtes .que ia
cession deIaVénétielui a créées vis-à-vis de
laFrance.
Nous manquons de renseignements sur le ca-
ractère des instructions reçues p:ir l'ambassa-
deur d'Autriche.–Guilaud.. (~s~ah'ïg.)
Nous croyons savoir que les propositions de
la Prusse relatives à la conclusion de la paix
sont arrivées ici hier soir. Etics sont, a l'heure
où nous écrivons, l'objet de sérieuses négocia-
tions. Ainsi que nous l'avions fait prévoir hier,
ces conditions sont modérées et ont beaucoup
de chances d'aboutir à un résultat favorable.
Quant à laconc)usionptus ou moins prochai-
ne de la paix,elte dépendra surtout de la ques-
tion de savoir si l'Autriche, avant d'accepter'
l'ultimatum de la Prusse. se crott encore en
état dé livrer une nouvelle bataille décisive à la
Prusse. D'après nos renseignements, il règne à
ce sujet la plus grande indécision dans les con-
seils de l'empereur François-Joseph.–Ch. Vir-
maître. (Z,a.M)BrM.
Le JoM~Ha~ des Z)ë6a~ reproduit de Mah'e la
note suivante
Des renseignements particuliers, reçus de
bonne source, nous apprennent qu'à Vienne l'on
repousse commesimplement inadmissibles les
conditions mises par l'Italie a l'acceptation de
l'armistice.
Dans les conditions posées par l'Italie, se
trouvait en première ligne l'occupation militai-
re des forteresses du quadrilatère pendant les
négociations.
NOUVELLES DE LÀ GUERRE
NMMtAVtE '<
Au commencement de la guerre actuelle, la
formation de deux corps d'armée nouveaux a
été décrétée à Berlin sous le nom de 10" et 11"
corps..
Ces corps, composés de levées faites en de-
hors de la landwehr ordinaire; devaient for-
mer leurs cadres et' les compléter peu & peu~
afin de fournir des renforts réguliers aux ar-
mées de l'Elbe et de Silésie.
Nous n'avons pas connu d'autres <( réserves ))
aux forcés prussiennes. La Prusse soutient une
guerre formidable, sur une vaste étendue de
territoire,- én'mettant en ligne toutes ses res-
sources. C'est le secret de sa prodigieuse acti-
vité il faut aller vite quand on ne peut agir
longtemps.
Depuis trois aus, la Prusse était prête a la
guerre; depuis dix ans, elle savait qu'elle
jouissait du privilège d'apporter dans les enga-
gements la supériorité des armes. La guerre
une fois commencée, il lui est difficile de s'ar-
rêter un jour, desubir un échec, fût-il partiel,
sans compromettre toute l'économie de son pro-
gramme, sans courir le danger de passer la
main, pour ne jamàis'Ia reprendre, a'un enne-
mi qui ne pouvait céder que sous des coups
de surprise.'
Aujourd'hui, les 10" et 11° corps, en forma-
tion en Poméranie et en Posante, n'existent
déjà plus à l'étatde réserve. Les généraux Man-
teuft'el et Fatkenstein ont puisé dans le 11*% et
le 10" en entier est parti pour rallier l'armée a
Pardubitz et combler les vides largement ou-
verts par la bataille de Sadowa.
Il est probable que les fractions isolées de
la droite autrichienne ont déjà rallié, dans
des conditions stratégiques que nous ne pou-
vons connaître, parGrenfenberg~ et parl'ancien
quartier général des 6", 7~ et 8" corps.
Elles sont donc venues grossir cette armée du
Nord qui, sous les ordres du vainqueur te Cus-
tozza, attend i'ennemi en deçà d'Olmutz.
Nous né savons rien d'ailleurs sur la réorga-
nisation de ces vieilles troupes, desquelles dé-
pend aujourd'hui le salut de la monarchie. Une
discrétion profondé, que les Prussiens n'imi-
tent pas, enveloppe les opérations de l'archiduc
Albert.
Une dépêche de Berlin; du 13, fait arriver
déjà les avant-gardes prussiennes sur la Taya,
à Znaym.Stcela est vrai, encore trois journées
Hotlabrunn, Stokerau, Horrenbourg, et le prin-
ce.Charles.estsurleDanubë.
On sait que nous avions exactement relevé
deux marches para Hèles des Prussiens sur la
capitale de l'Autriche, par Brunn et par îglau.
Les télégrammes officiel s de Berlin accusent
l'existence d'une troisième colonne destinée si-
non à investir Olmutz, du moins a couper les
relations de la place avec les hauteurs environ-
nantes. on
Si vous continuez ce système d'alimen-
tation, je vous préviens qu'on vous enter-
rera avant la fin du présent mois.
–Vous croyez?
–J'en suis sûr.
Que faut-il donc faire pour vivre long
temps?
–Il faut vous astreindre à un régime sé-
vère et vous y conformer ayec là ponctualité
la plus rigoureuse. Je vous permets un po-
tage, une aile :de volaille, des pruneaux et
le quart d'une bouteille de Saint-Julien. Le
dimanche et le jeudi,'exceptionnellement,
j'autorise un verre de Musigny.
J'essaierai, soupira le pauvre homme.
Il essaya huit jours la. semaine écoulée,
il envoya quérir le docteur.
Je vois, hélas dit-il, que vous parliez
d'or, et qu'il me faut, coûte que coûte, sui-
vre religieusement vos dures prescriptions.
L'autre nuit, pour m'être tant soit peu écarté
du poulet et des pruneaux réglementaires,
j'ai failli rendre l'âme. Je suis donc très dé-
cidé à ne plus faire d'infidélités a votre pro-
gramme, et voici la résolution que j'ai prise
condamné à ne plus manger et a ne plus boire,
ce qui constituait ma seule jouissance, j'au-
rai désormais a ma table et je verrai fonction-
ner sous mes yeux un convive de grand ap
petit, du plus grand qu'il meserapossible de
trouver. Ce sera ma distraction, ma conso-
lation et ma compensation.
Ainsi 6t-ii, et ce qu'on aura de la peine a
croire; quand il est mort, notre homme ne
trouvaitplus persocnequi acceptât ses condi-
tions.
On était cependant nourri et abreuvé gra-
tis et l'on recevait une haute paye de cent
francs par mois. Le revers de la médaille,
c'estque le convive étaitforcé, par les clau-
ses de son contrat, de vider son verre et de
nettoyer son asssiette jusqu'au moment où
l'amphitryon l'autorisait à s'arrêter, ce qui
n'avait lieu qu'après de longues heures d'u-
ne mastication violente et soutenue. Fhi-
.Telte estia situation des Prussiens que, pour
pouvoir nourrir leurs troupes, il faut qu'ils ne ,e
restent pas vingt-quatre heures dans le~ mêmes
cantonnemeats et qu'ils ne reculent jamais sur
des pays déjà dévastés.
.D'heure en heui'e,.Ieuf'quartiergénéralehan-
ge de siège. Le voici transféré le* lo courant
jusqu'à trois tni)Iesde_Bruhn, àCzernahora~
Sera-ce donc entre Wagram et Austerlitz,
entre 1805 et 1809, que viendra s'inscrire, dans
tes annales militaires de la monarqbie autri-
chienne, la datede 1866 ?/
Pendant que les Prussiens descendent sur le
bassin de la rive gauche du Danube, la Silésie
au'Ticnienne; désarmée do troupes, vient d'être
occupeepar un détachement assez important du
6~ corps sous les ordres du général de Kno-
bcisdorf. `
Ce détachement avait été laissé dans la
vallée de Kœniggraetz et de Josephtadt pour
surveiller ces forteresses. D'après nos informa-
tions à la date du 10, ces forces étaient descen-
dues àBlissa. A l'heure où nous écrivons, elles
doivent avoir continué leur marche de Troppau
sur Freiberg. Il leur serait difncile de pousser
ptus loin sans tomber dans le périmètre d'QI-
mutz.
Pendant ce temps, sur l'extrême droite, à
Prague, le général de Mulbe prend des disposi-
tions dé possession définitive; mais il ne songe
pas, ainsi qu'on le dit, avec les 8,000 hommes
d'occupation etde garnison qui lui ont été lais-
sés, à une marche à l'ouest sur l'Elbe (rive gau-
che) et Sur l'Eger.
A Vienne, le vieux maréchal de Hesse prési-
de le conseil de guerre devant lequel comparaî-
tront Oam-GalIas, Krizmanic et Festetics. Les
détails de. la batailte de Sadowa sont assez con-
nus aujourd'hui pour que nous attachions peu
d'importance au résultat de cette-enquête, qui
nous paraît poursuivie dans de tristes circon-
stances, même au point de vue del'impartia)i-
té qui doit y présider ëtdereSët moral qu'elle
peut produire sur l'esprit public.
VA~ÉE.IMI.MBM)'
Les abords de Francfort:sont bien gardés, ce-
la est vrai~ mais les grandes voies de commu-
nication, jusque dans le'rayon des points stra-
tégiques qui protègent la vnle sont libres, mal-
gré les combats livrés par les Bavarois. Nous
devons donc nous attendre, d'tm'jour à l'autre,
à une attaque de ce côté.
Le général de Falkenstein paraît être spécia-
lement chargé d'agir contre le siège de la Diète
fédèrate.
Les dépêches reçues de Francfort a la date
du 13 prouvent que les opérations contre la
ville ne sauraient tarder.
Les Bavarois, en abandonnant là~nve droite;
du Mem, ;pnt sacriSé la ligne de l'er qui suit le
cours de l'eau durant quinze a vingt heues, en-
tre SGh\venfurt,Wurtzburg et Gemunden.
Concentrés dans cette dernière ville, les Prus-, t
siens ont déjà atteint a Gemunden le conQueut
de la Saale sans pouvoir être sérieusement in-
quiétés sur leurs derrières par le prince de Ba-
vière, puisqu'its sont couverts et séparés de lui
par leur quartier général.
Le passage des montagnes du Speschart va
jeter les forces du roi de Prusse au pied de la
vitle.
LeS" corps; dans des positions fortifiées et
couvertes d'ouvrages avancés, va donc se trou-
ver aux prises avec les divisions de l'ancienne
armée d'opération du Hanovre; nous ne pou-
vons pas évaluer a plus de 80 à 60,000 hom-
,mes les forces contre lesquelles aura à lutter le
prince de Hesse, avec l'avantage des localités
où il a pris une excellente assiette ct-où il est
installé parfaitement.
On nous permettra dèsiors denepas ajouter
foi aux bruits de négociation qui circulent déjà
dans la presse prussienne, qui se dit désireuse
d'éviter à la ville x les horreurs )) d'un siège.
Les avantr-postes prussiens bivouacquent déjà
àLahr, près d'AschaSenbourg. D'heure en heu-
re le télégramme annonçant un premier engage-
ment peut nous arrivera
KaMe
Les télégrammes reçus aujourd'hui de Flo-
rence n'ont guère plus'de portée que les prédé-
dents. Us confirment notre pensée que, du côté
seutement du Tyrol, les Italiens pourront diri-
ger une action énergique, périlleuse, peut-être,
mais à coup sûr fructueuse et honorable.
Les colonnes volontaires, de la Valtélihc ma-
nœuvrent toujours dans les parages de Stelyio.
sieurs do ces malheureux ont succombé à la
tâche. ;L'un. d'eux même a; eu la gloire de
mourir les armes. je~ veux; dire la four-
chettealamain.
On cause d'une petite aventure assezplai-
sante dont M. le comte de Z. a commencé
par être la victime, et dont il a uni par être
le héros. Il se trouvait il y a trois semai-
nes aux bains de mer avec sa n}ie, dont
la beauté est célèbre, et qui est aussi riche
qu'elle est jolie. Le comte de Z. ne tarda pas
~s'apercevoir qu'elleétaitdevcnuel'objet des
poursuites d'un jeune monsieur très respec-
tueux, en somme, maisextrèmementgênant.
Entrait-elle dans une église? il apparaissait
derrière un pilier. Sur laplage, il se croisait t-
avec elle et lui décochait des oeillades timi-
dement assassines. Dans le salon de l'éta-
blissement, les soirs de bal, elle l'avait tou-
jours pour vis-à-vis. Le matin, il se prome-
nait sous sa fenêtre, et la nuit il recommen-
çait obstinément sa faction amoureuse.
Les choses en vinrent à ce point de per-
sécution que M. de Z. alla se plaindre au
commissaire de police de la ville. Une
heure après, le jeune monsieur était mandé
dans.Ie cabinet' du magistrat et subissait
un interrogatoire. Ses réponses ne man-
quèrent pas d'astuce, et ses moyens de dé-
fense furent Ingénieux. Il ne connaissait en
aucune façon, pas même de vue, la demoi-
selle en question. C'est le hasard seul qui
était coupable. S'il entrait dans l'église,
c'éîajt pour y prier. S'il se promenait sur la
plage à l'heure où elle s'y trouvait, c'était
pour aspirer l'air salé de ia mer, et nulte-
mentdansle.butqu'on lui supposait.
1 S'il figurait dans les mêmes quadrilles que
M"" de Z., c'est parce que ces quadrilles
réunissaient la ûeur des pois des baigneurs
et des baigneuses. S'il logeait dans le même
hôtel, c'est parce que cet hôtel est le plus
confortable de ta ville en6n, il ne se pro-
i menait si longtemps et si assidûment sous
Les petits engagements livrés dans ces cols de
montagnes n'ont pas grand intérêt et n'entraî-
nent point des conséquences sérieuses. A peine
sait-on auquel des deux partis reste le succès.
Tandis.que Ricasoli est auprès deCiaidini,
marchant de Padoue surBassano~arCitadeHa;
le long de !a Brenta, le roi agit concurremment
avecGariba!di et nous réserve, sans doute;
d'ici a peu d~importantcs nouveHcs. La )égion
hongroise a été égatement dirigée sur le TyroL
C'est un faible appointau milieu des forces con-
sidérables d'une partie de l'armée régulière.
L'Italie, q~i trouve aujourd'hui que ses fron-
tières naturelles exigent plus que la Vénétie et
enveloppent ic Tyrol et l'Istrie, envoie simul-
tanément !e roi avec ie « générât rouge )) pren-
dre possession de ses futurs territoires, tacdis
que Persane est chargé do détruire dans le pé-
rimètre de Pola et de Trieste, tout ce qui pourra
s'opposer désormais à la domination complète
du golfe de l'Adriatique.
On le voit, lé programme est vaste.
PIERRE BARAGNON.
BËPËSHES ËLECTRÏ9UES
B
Berlin, ~juillet.
La GaseMe de ~ff)!a~!M ~M ~Vo?'(! dit que !e
projet de loi pour les é)cctions au Parlement alle-
mand sera soumis incessamment aux Chambres
prussiennes. Les Élections pour le Parlement alle-
mand auront lieu probablement au mois d'août. Ce
Parlement sera ouvert au plus tard au mois de sep-
tembre, immédiatement après la clôture des Cbam-
bresprui-sienBes.
AMeEaaa-ne
Francfort, i3jùi[)et.
La A'out~Me Ga~e~e de Ft-sKc/'or< annonce que le
6~ corps bavarois a repassé sur !a rive gauche du
Mein, renonçant ainsi à couvrir Wurtzbourg, et
qu'un corps prussien, dont l'aile droite va jusqu'à
Gemunden, marche en avant. Une cotonne volante
prussienne a été vue hier dans l'après-midi à
Lahr.
F~M~3~n
La A'bMu<:MeGt!S
.(f Bien que les négociations continuent, l'armis-
tice est considéré comme impossible. Les Prussiens
occupent OberhoUabrung. La cavalerie d'Ede)s-
heim a eu, à Rossitz, un engagement d'arriëre-
garde.
Kiel, d3juii!et.
L'escadre prussienne, avec le vaisseau-amiraL a
jeté l'ancré dans la baie de Hottenau.
MaLHe
Chiavenha,~jui)tet,soir.
Une colonne mobile de la garde nationale de ta
VaHe)ine a repousse, avec le concours des doua-
niers, les Autrichiens au deiade la seconde canto-
niere~du Selvio. EHe a fait 100 -prisonniers 6 :Ita-
liensoht-étéblessés. ».
MarseiHe, i~juiHëf'sou'.
Des lettres de Home du tiannoncent'quc )e pape
aaccueitUfavoraMement la résolution prise par
l'Autriche relativement à la cession de la Vénétie.
Le comité mazzinien avait préparé des troubles,
mais grâce aux mesures prises de concert par les
généraux français et pontificaux, l'ordre' a été
maintenu.
Le comité secret italien a fait répandre un ma-
nifeste dans leque) il recommande la prudence.
Le cardinal de Reisech serait charge d'une mis-
sion enAUemagne.
Le cardinat d'Andréa a écrit àsesdioeésains
pour protester contre !a décision prise par Pie IX a
son égard. J! en appeDe au pontife, mieux informe,
et annonce qu'it communiquera sa répohs& aTE-
gtiseuniverseUe.
'.MspagM'e' .7'
Madrid, 13juine[,'tl.h.suif.
Le gouvcruement a dcfecdu jusqu'à nouvel
ordre, la vente des journaux sur la \oie publique.
3 0/0 dette inMrieure, 34 SO. 3 060 dette ex-
térieure, 3125.
Change sur Londres, 47 70. Change sur Paris,
483.
PortMj~at
'Lisbonne;.12 juillet.
M.de Gazai Ribeiro, ministre des afiaires étran-
gères, et M. Bourée, ministre de France, viennent
de signer un traité de commerce, une .convention
littéraire et une convention consutaire entre les
'deuxpays. -r
.BMM~
Saint-Pétersbourg, 13juiUet.
La Gs.:e«e d!< Scnat ptjbHe un ukase portant ce
"sa fenêtre que parce que son médecin lui
'avàitordpnnié de prendre, beaucoup d'exer-
cice.'Âu surplus, de quoi se -plaigaait-on?
L'avait-il abordée? Non. Lui avait-il parlé
ou écrit? Non. L'avait-il saluée? Jamais. '11
conclut~en ces termes:
Je pense, monsieur le commissaire,
que des explications si loyales vous sufG-
ront.
––certainement, répondit le commissai-
re, tout en cherchant dans sa cervelle 'un
moyen habile pour contraindre le jeune môn-
sieuradéguerpirauplusvite.
Mais'comment s'y prendre? II était por-
teur d'un passeport en règle et soldait
ponctuellement,sans murmure, la note de
sonhôteL
–J'y suis je tiens notre moyen s'écria
tout a coup M. de Z., en conférence secrète
depuis une heure avec le commissaire de
police.,
II nous suit, nous lèverons guivi'é.
H nous accompagne en tous lieux, en tous
lieux on l'escortera. Il ne nous parle ni ne
nous salue, dit-il, et c'est la vérité. Eh bien!
on ne le saluera point et on ne lui adressera
pas la parole; maison marchera sur ses ta-
lons comme ilmàrche sur les nôtres.
La comédie est bien trouvée, dit te
commissaire de police a qui connerez-vous
le principal rôle?
––A un de vos agents subalternes, ace-
lui dont les bottes sontlepluséculées, doat,
le pantalon est le plus en ruine, dont le cha-
peau est le plus gras, dont la cravate est
particulièrement luisante, dont on aperçoit
le moins la chemise, dont l'haleine est le
plus saturée d'ail, et dont les ongles sont le
plus en deuil. Qu'il réussisse dans ,sa mis-
sion, et je lui remets vingt-cinq louis pour
s'habiller h neuf et se laver les mams.
L'agent a gagné ses cinqcents francs en
deux jours. Le surlendemain, le pêcheur de
dot faisait ses maUes et s'en allait jeter ses
Ëlets sur une plags plus hospitalière.
L~
qui suit:HrésuUe de l'instruction ouverte à iu
suite de l'attentat contre le cxar,'qu'il existe sur
différents points a l'étranger des individus nourris-
sant des uttentions crimineltes contre la puissance
et la forme du gouvernement russe. C'est pour cela
qu'une cour. suprême d'instruction criminelle
être instituée sous la présidence du prince &a.
garin..
Prov:nce<
Bucharest, ~ei~ôi~
La Chambre a voté aujourd'hj~~ë~ë~
Constitution. Le prince CharIe~Ë~taen'
prête serment à ta Constitutio! ~P
v Vt `é; ~~let~,`~s~
Une dépêche de Bucharest dif~'e~ptêtah~'s~ r
metit.à Constitution, !c prince Nitar!es,~a~~
que les Principautés-Unies garderaient une stricte
noutratité dans le cas d'une guerre européenne.
(~MM NettxM-BMHtCf.),.
Voir à !a deuxième page
LES DERNIËRES DËPËCHES
CËROE~UE POL!T~UE
La correspondance suivante de Toulon est
adressée aU~Mcm~er~MJ!M!
Tou)on,lIjuiUot.
L'escadre est prute a partir, l'amira) en a avisé
Paris; on attend des instructions ministëriëHes qui
fixeront répoque probabtede son départ.
On ira à coup sûr dans l'Adriatique; mais une e,
escadre sans troupes de débarquement serait une
démonstration inutile; ii faut des soldats pour oc-
cuper Venise, et la Hotte cuirassée pour rester mai-
tresdelamer.
On a appris ce matin une choseà'IaqueUe on ne
s'attendait pas les vaisseaux en préparation s)-
menf e?; guerre,- on se proposerait alors de tes em-
ployer comme transports et comme navires de
combat.
M. le contre-amiral Obier, majordeJauotte,'ar-
rivé.subitement de congé, a repris ce matin la di-
rection de cet important service; it- assistera de-
main aux expériencesdëscbalands en fer construits
en moins de quarante jours par l'industrie privée.
Ces cba)ands, destinés à rembarquement et au dé-
barquement des troupes, seront misa Fessai abord
du vaisseau-transport r7/!i'rep:We.
La mairie de Toulon prépare d'avance des mit-
liers de biHets de logement pour tes troupes do
passage; les gens prëssés.couren~à Chaque instant
à la gare pour les voir .arriver, mais on ne voit
rien paraître.
M. Harei, capitaine de frégate, ex-commandant
du/MM, vient de mourir dans toute la force de
l'âge, aux eaux de Vichy.
4heuresdusoir.
La frégate cuirassée la ~ous.tcc, commandée par
M. de Surville, capitaine dé vaisseau, et }a corvette
à vapeur 1'jE'c/ci'reM)', commandant Vicary, viennent
d'appareitier précipitamment pour Venise.
Il résulte, dit le CoM'/er ~H .B
mands, que, si t'armée bavaroise'avait etë~bïen di-
rigée, les Prussiens auraient certainement" e!e re-
pousses; mais, ici comme eh Bohême, les gcnëraux
semblent manquer d'expérience,- 3e connaissances
spéciales, et surtout d'énergie. Pour ne citer'qu'un
fait, est-il rien dans les annales guerrières de tous
tes pays du monde de plus étrange que l'expédi-
tion ordonnée par le généralissime bavarois dans
le
rais, et qui continue de cheminer entre des monta-
gnes très boisées. Aulieud'eMoyer'des éclairenrs
sonder les forêts et les nettoyer au besoin, le gé-
néral bavarois engage dans'ce dénie trois ré"i.-
ments de cuirassiers et deux ré~iments'do cavale'
rie légère: Ces régiments tombent dans une embus-
cade. Des canons prussiens cachés dans les bois ti-
rent à mitraille. Ce fut un' désastre. La cavalerie
se retira en désordre. On essaya de cacher le fait;
les journaux officiels de Baviëre lédissimulëreht;
des correspondances viennent de tous cotés le con-
firmer.
Une lettre de noire correspondant de Dresde.
que l'on trouvera plus loin, est une preuve de
plus de la facilité avec laqueIteÏes nouvelles les
plus invraisemblables se propagent et .trouvent
créance .dans les temps de crise. I! paraît que
des télégrammes expédiés de Vienne èt/dë'Lon-
dres à Dresde ont annoncé dans cette vHIe l'in-
tervention de )a France dans la guerre, au mo-
ment même où le gouvernement fràncai~redou-
blaitses efforts en yue du rétablissement de la
paix.B.FMrne.-
LaCorrMpoH~aKce Ze~e?', de Berlin; écrit
avec un air de modération qu'on appréciera
~E'.Fz'enM.
Avant tout, il ne faut pas que l'Autriche compta
traîner les choses en longueur et gagner du -temps
par les négociations; =-
Le'cercle de sa domination se rétrécit de plus eil
plus toute la Bohème se trouve entre nos mains";
Disons quelques mots~ d'un prûcés'ën~-
paration de'ëorps,'que nous voyons pointe
a l'horizon conjugal, et'qur sera très _probs.-
blement plaide âpres les vacances.
C'est, pensons-nous, la première fois
qu'une demande en séparation de corps se
sera appuyée sur un grief de cettbilàture.'
M. et M°~ -D.sont ~mariés depuis ~p~
ans. Chaque année, soit pour ses 'ana'ires,'
soit pour son plaisir, M. D. fait un voyage'
et reste éloigné de Paris pendant trois mois.
Il a donc vécu vingt et un mois loin de sa
femme, a laquelle il a écrit régulièrement
chaque semaine pendant ses absences, ce
qui donne un total de quatre-vingt-quatre
lettres soigneusement gardées. 'OrG~estpré- y
cisément sur lès lettres de son mari que.'
M' D. se fonde pour réclamer les'tristes
bénélices de la séparation de corps.
Ces lettres contiennent-elles donc dés In-
jures graves? Madame l'affirme, monsieur
le nie le tribunal ~de première instance de
la Seine décidera. En attendant, on 'vous
soumet la chose, et l'on appelle votre atten-
tion-sur le point en litige.
Les quatre-vingt-quatre épitres de M.
D. invariablement écrites sur du papier
du plus petit formata sont invariablement"
rédigées en ces termes laconiques
« Ma chère amie,
/) (/c< ~;r CM j!r
courrier Yajparur je n'ai juste que'Je tempe.
de t'embrasser et de .voler a la poste. ))
Nous avons eu sons les yeux lea quatre-
vingt-quatre lettres deee mari pressé/'Da.nsI
la dernière, aussi bien que dans la premiè-
re, il est forcé de s'arrêter a la~roisièmë li-
gne; l'heure le talonne sans cesse ;& cour-
rier va toujours partir, et il n'a jamais que
tout juste le temps d'embrasser sa fëninië et~
.de voler a la poste.
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