Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1939-02-05
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 200316 Nombre total de vues : 200316
Description : 05 février 1939 05 février 1939
Description : 1939/02/05 (Numéro 31). 1939/02/05 (Numéro 31).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k509340s
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/01/2008
JOURNAL DBS DEBATS DU, PIMANCHE 5 FEVRIER 1939
dre les premiers contacts, j'applaudis de tout
cœur à ce choix. A tout çe qui le désignait,
j'ajoute qu'il est un ancien élève de l'Institut
catholique et que c'est très justement qu'il est
qualifié de catholique.
Mais alors, Eminence, ne serait-il pas pos-
sible que, pour une mission latérale déter-
minée,
Le cardinal était debout. Tous deux nous
nous penchions sur le beau document d'histoire
posé sur sa table. A ma question, il s'est re-
dressé
J* suis un vieillard pas très bien portant,
m'a-t-il çépondu, d'une voix forte. Mais où l'on
voudra, j'irai je suis, jusqu'au dernier souffle,
au service de ma patrie et de ma sainte reli-
KÎoji,
Des personnalités françaises
s'apprêtent à partir pour l'Espagne
nationaliste
On annonce qu'un certain nombre de députés,
une trentaine, partiraient lundi prochain pour
l'Espagne nationaliste. On cite les noms de
MM. Xavier Vallat, Devand, "VViedemann-Goi-
ran, le chanoine Polimann, Vincent, Basil, de
Coral, etc. Mgr Harscouët, évêque de Chartres,
se joindra à cette délégation.
Les parlementaires sont déjà partis pour le
(Midi. C'est à Bayonne que !a délégation doit se
réunir à destination, déclare-t-on, de Barcelone.
Il est possible qu'un certain nombre d'autres
parlementaires fassent partie du voyage. Le dé-
but de la mission est fixé à lundi.
Ajoutons que, invité par M. Serano-Suner,
ministre de l'intérieur du gouvernement de Bur-
gos, M. Léon Bailby, directeur du Jour, se ren-
dra, au début de la semaine prochaine, en
Espagne franquiste. Le général Duval, du Jour-
nal des Débats, doit également faire un voyage
d'information.
M*»» .1, :w.>
EN ESPAGNE NATIONALISTE
La vie reprend à Barcelone
Radio National d'Espagne communique que
l'activité reprend avec rapidité à Barcelone. A
partir d'hier, le métropolitain fonctionne et le
courant électrique est fourni régulièrement, ce
qui a permis la remise en marche de nombreuses
usines.
Peux bateaux chargés de vivres y.eiiatU d'Ita-
lie sont arrivés à Barcelone. La cargaison du
premier était destinée à la population civile,
celle du second aux volontaires italiens, mais
ceux-ci ont renoncé au chargement en faveui
des habitants de Barcelone.
Nouvelles arrestations à Barcelone
D'un des envoyés spéciaux de l'agence Havas:
Deux nouvelles arrestations importantes vien-
nent d'être effectuées à Barcelone. Celle de M.
Elola, procureur général de la République, rendu
directement responsable de toutes les exécu-
tions qui ont eu lieu en Espagne républicaine,
Ct celle du commandant Federico Berenguer,
président du conseil de guerre maritime, qui
devra répondre spécialement de l'exécution des
officiers de marine faits prisonniers par les
équipages au début du mouvement.
A la Banque d'Espagne
Dans les coft'res de la Banque d'Espagne, à
Barcelone, on a trouvé quarante-cinq millions
en billets de banque provenant de la succursale
de la Banque d'Espagne de Teruel.
On a découvert également la comptabilité du
bureau central de la Banque d'Espagne de
Madrid.
««»
LE PROBLEME DES REFUGIES
On mande de Soissons
Hier sont arrivés en gare de goissons 300 ré-
fugiés espagnols. Après avoir été visités au
point de vue sanitaire et vaccinés, ils ont été
conduits à la Salle des Feuillants, où ils sont
provisoirement hébergés, Ils ont été reçus par
M. Touzé, sous-préfet, le Dr Laplace, adjoint,
lé Dr Duchatelier, inspecteur départemental ad-
joint du service d'hygiène.
• Cinquante autres réfugiés ont été dirigés sut
Villers-Cotterets.
On mande de Boulogne-sur-Mer
'Cinq cents réfugiés espagnols, femmes, en-
fants et vieillards, sont arrivés hier matin à 4
heures, à Berck-PIage.
On mande d'Oyonnax
Deux cent soixante réfugiés espagnols, fem-
mes, enfants et vieillards, sont arrivés en gare
d'Oyonnax, hier, vers 23 heures. Une centaine
d'entre eux ont été dirigés sur la commune voi-
sine de Dortan.
Dans la journée d'hier, deux nouveaux
trains de réfugiés espagnols sont passés en gare
d'Oyonnax, se dirigeant vers Saint-Claude, Mo-
rez et les Rousses, localités situées dans le dé-
partement du Jura.
On mande de Bordeaux
Mille sept cents réfugiés d'Espagne sont pas-
sés ce matin à Bordeaux en direction de Rennes
et Caen.
Cinq cents enfants faisant partie de ce con-
voi sont descendus à Bordeaux.
Cent ont été hospitalisés à Talence, dans les
locaux de l'ancien hôpital ir^Utaïre;et les quatre
cents autres dans les locaux d'une compagnie de
navigation.
Un garde mobile grièvement blessé
On mande de Perpignan
Dans le secteur de Perthus, un garde mobile
a été blessé aux reins d'une balle de revolver.
Plusieurs patrouilles battent les fourrés pour
découvrir le coupable.
On arrête à Perpignan
deux anarchistes espagnols
On lit dans Le Matin
Parmi les nombreux Espagnols réfugiés, la
police a découvert deux dangereux anarchistes
qui auraient commis en Catalogne de nombreux
crimes. Ces hommes qui chez eux, au cours des
oiols sanglants du début de Ta révolution, se
montrèrent féroces ont été pris de peur à la vue
des uniformes Jes gardiens de la paix. Il s'agit
de Mora Y Escuder Andrès, 34 ans, né à Tar-
fagone, ex-tisserand, exerçant les fonctions de
conseiller de l'instruction publique pour les re-<
lations extérieures, et de Cortès Y Olivarès Joa-
enim, 31 ans, né à Ubeda, exerçant les fonc-
tions de commissaire du peuple aux armées. Ils
étaient porteurs de plusieurs revolvers et de
çartouchçs. Ils avaient également à leur dispo-
sition une très forte somme d'argent. Ils ont
été amenés au parquet et placés> sous mandat de
dépôt sous l'inculpation d'entrée irrégulière en
France et de port d'arme prohibée.
D'autre part, la gendarmerie a arrêté José
Soler Y Perals, né en 1899 à Figueras, réputé
pour avoir été un exécuteur dans cette ville. Des
personnes qui ont échappé aux massacres d'août
1936 en Catalogne déclarent avoir vu circuler à
Perpignan, ou installés aux terrasses des cafés
plusieurs assassins de Gérone et de Figueras.
̃ Ajoutons que le même journal décrit les
atrocités des rouges à Barcelone. Dans cette
ville, des jehambres de torture avaient été ins-
tallées où l'on employait des méthodes de
cruauté asiatiques.
Renforcement du contrôle
à la frontière espagnole
Des ordres extrêmement sévères régissent,
dès hier soir, la circulation sur les quinze der-
niers kilomètres de la route qui va à la fron-
tière. Depuis 20 h. 3o, la route est interdite à
tout véhicule et à tout piéton. La voiture des
envoyés spéciaux de l'agence Havas a été la
seule à franchir, la nuit dernière, la frontière.
Entre La Junquera et la frontière, une dizains
Nouvelles de l'Étranger
EMPIRE BRITANNIQUE
UN DISCOURS DE LORD HALIFAX
Lord Halifax a prononcé hier soir, à Hull,
un discours rappelant dans ses grandes lignes
les déclarations récentes du premier ministre
à Birmingham et à la Chambre des Communes.
Après avoir traité de la politique agricole,
Lord Halifax aborde la question du réarme-
ment britannique et déclare:
Sur mer, sur terre et dans les airs, après
les efforts intenses des deux ou trois dernières
années. l'Angleterre s'est considérablement rap-
prochée du degré de' sa puissance ancienne et,
en cas de trouble, si quiconque était tenté de
penser au'elle ne serait Das capable de se com-
porter honorablement, ceux oui professeraient
cette opinion commettraient une très grave
erreur.
L'orateur poursuit en s'élevant contre les cri-
tiques dont la politique étrangère de M. Cham-
berlain a été l'objet
Te n'ai cas le moindre doute que nous n'avons
eu cent cour cent raison de faire les efforts
que nous avons faits et que nous faisons pour
montrer à l'Euroi>e la meilleure voie. Car, dans
une telle éventualité, la totalité du peuple bri-
tannique, sans distinction de parti, sans la moin-
dre restriction, serait unie comme un seul
homme, son honnête désir de paix aurait été
démontré au delà de toute équivoque. Il aurait
lui-même une invincible conviction spirituelle
de son droit et l'effet sur l'opinion morale du
monde, avec toutes ses conséquences, serait in-
calculable.
Les rapports avec l'Italie
Avec aucun pavs nos divergences n'ont été
plus aiguës qu'avec l'Italie dans un passé récent.
Le régime fasciste est totalement différent du
nôtre et l'Italie est une des parties de l'axe
Rome-Berlin, qui est un élément aussi essentiel
de la politique italienne que l'entente anglo-
française l'est pour la nôtre.
Cependant, les impressions que je conserva
par-dessus tout présentes à l'esprit après notre
visite à Rome sont la cordialité avec laquelle
nous fûmes reçus par M. Mussolini et le gou-
vernement italien, le caractère absolument spon-
tané de l'enthousiasme avec lequel le premier
ministre fut accueilli par le peuple partout où
il passa, et l'assurance très nette reçue de M.
Mussolini cme la oolitjque de l'Italie était une
politique de paix. Parlant: de la Méditerranée en
particulier, M. Mussolini nous assura qu'il était
très satisfait de l'accord anglo-italien, en vertu
duquel les deux parties s'engagent à respecter
le statu auo existant en Méditerranée. Il nous
déclara solennellement qu'une fois le conflit
espagnol terminé, tout l'appui militaire italien
serait retiré et qu'il n'aurait rien à demander
a l'Espagne en matièrç de concessions territo-
riales. azn~ en matièrç concessions
La question éspagnole
Abordant le problème espagnol, Lord Halifax
défend la politique de la non-intervention et
ajoute:
Rien ne nous dit que telle nation, qui est
intervenue activement dans la lutte, doive, à
longue échéance, retirer des avantages de son
intervention. Ceux qui se mêlent des Querelles
des autres sont quelquefois à la fin moins popu-
laires qu'ils ne le souhaiteraient. Notre seul
désir est que l'Espagne sorte oar elle-même de
ses difficultés et car ses propres méthodes,
Les relation commerciales
anglo-allemandes
Les peuples doivent vivre. M. Hitler a dit,
l'autre jour, que la nation allemande doit vivre,
qu'elle doit exporter ou mourir. Sans aucun
de contrôles ont vérifié le laissezpasser spécial
qui nous avait été délivré.
Déclarations du marquis de Lillcrs
président de la Croix Rouge française
Le marquis de Lillers, président de la Croix-
Rouge française, qui accompagnait MM. Sar-
raut et Rucart au cours de leur voyage à la
frontière franco-espagnole, a fait la déclaration
suivante:
Comme président de la Croix-Rouge fran-
çaise, je reviens extrêmement impressionné du
vovage que je viens d'accomplir sur la frontière
franco-espagnole avec le ministre de l'intérieur
et le ministre de la santé publique qui avaient
bien voulu me demander de les accompagner.
T'ai pu constater sur nlace, parmi les réfugiés
espagnols, une misère poignante atteignant, en
particulier, des populations civiles: malades,
vieillards, femmes et enfants. T'ai été frappé de
la rapidité et de l'efficacité des mesures crises
par les autorités françaises, à tous les échelons
de la hiérarchie, pour assurer la protection sa-
nitaire du oavs.
Une fois de plus, la Croix-Rouge française a
joué son rôle traditionnel d'auxiliaire des pou-
voirs publics. Ses équipes d'infirmières, recru-
tées sur place et dont la plupart parlaient la
langue du navs, sont intervenues sous la direc-
tion des autorités compétentes pour soulager
toutes les misères physiques et morales des
réfugiés.
A Perpignan, à Cerbère, à Port-Vendres. au
Perthus, à Prats-de-Mollo, au Boulou, pour ne
citer que ces localités, les infirmières de la
Croix-Rouge ont aidé à assurer le ravitaille-
ment. ont donné les soins nécessaires et contri-
bué à améliorer le sort des milliers de malheu-
reux qui ont pu ainsi, dès leur arrivée sur le
territoire français, apprécier l'accueil de la
France toujours humaine.
Bombardement de Figueras et de Gerone
La ville a subi hier six bombardements ex-
trêmement violents. On compte environ 150
moriô et plus de 200 blessés. Les bombes sont
tombées à la fois sur le centre de l'aggloméra-
tion et sur les faubourgs. Une bombe est tombée
sur la maison de l'agent consulaire de France
où est installée actuellement la représentation
de l'ambassade de France.
D'autres dépêches annoncent que ce bombar-
dement avait fait plus de mille victimes.
D'autre part, l'aviation nationaliste a effectué
hier seize bombardements intensifs sur la ville
de Gerone.
On ne connaît pas encore le nombre des vic-
times.
La question d'Espagne
à l'Académie diplomatique internationale
Tout récemment, l'Académie diplomatique
internationale s'est réunie sous la présidence
de M. Henry Bérenger, ambassadeur de France,
président de la commission des affaires étran-
gères du Sénat, assisté de M. Frangulin, ministre
plénipotentiaire, secrétaire général de l'Acadé-
mie. Le président a donné la parole à M. Nunez-
Mergado, ambassadeur du Chili en Espagne qui,
comme doyen du corps diplomatique durant la
longue guerre civile espagnole, s'est occupé des
réfugiés politiques et a même donné asile, à
l'ambassade du Chili, à dix-huit cents réfugiés.
L'ambassadeur fait une communication sur la
révolution espagnole et le droit d'asile. Après
avoir analysé l'étendue du droit d'asile et ses
précédents dans l'Histoire, il cite une série de
cas où ce droit a été posé dans la guerre civile
en Espagne. Les missions étrangères ont hébergé
plus de dix mille personnes qui avaient cherché
asile dans les ambassades. Les difficultés qui
sont nées de l'exercice de ce droit, en vertu
des conventions de La Havane et de Monté-
vidéo auxquelles le gouvernement espagnol
n'avait pas adhéré, ont donné lieu à une série
de négociations et d'échanges de notes entre le
doyen du corps diplomatique à Madrid et le
gouvernement espagnol, notes qui constituent une
source précieuse de droit international tel qu'il
fût pratiqué dans la guerre civile en Espagne.
Les horreurs et les drames sanglants dont les
représentants diplomatiques furent les témoins
sont une page sombre de l'Histoire de l'huma-
nité. L'âpreté de la lutte rendait l'application
de toute règle de droit non seulement malaisée,
mais même impossible. Le corps diplomatique
de Madrid a su, néanmoins, dans un sentiment
de solidarité humaine, concilier les devoirs de
sa charge et les devoirs que lui imposait une
morale de solidarité supérieure.
doute, cela est vrai en ce oui concerne l'Alle-
magne et c'est également vrai de l'Angleterre.
Mais, ce qui est tout à fait faux, c'est son
affirmation que la guerre avait pour but d'ex-
clure l'Allemagne du commerce mondial. Avant
la euerre. l'Allemagne était le meilleur client
de l'Angleterre. Son commerce était florissant
lorsque le nôtre l'était. Il déclinait lorsque le
nôtre déclinait.
Il n'v avait pas deux pays plus étroitement
Unis par des liens commerciaux et financiers,
poursuit le secrétaire d'Etat au Fpreign Office.
Pourquoi aurions-nous voulu alors ou vou-
drions-nous maintenant exclure le Reich dw
marché mondial ? En Angleterre, nous n'avons
jamais cru que la concurrence fût exclusive.
Nous crovons. au contraire, que., dans^ne pé-
riode de prospérité et de paix, la concurrence
encourage le commerce dans tous les j>avs.
Lord Halifax souligne la conclusion récente
d'un accord avec le Reich relatif à l'industrie
houillère et déclare que de nouveaux pourpar-
lers vont s'ouvrir entre industriels des deux
pays, •
Collaborer, mais être forts
Enfin, faisant allusion aux passages du dis-
cours du chancelier Hitler portant sur les rela-
tions anglo-allemandes, Lord Halifax déclare
qu'il ne peut rien ajouter à ce que M. Cham-
berlain a déclaré aux Communes mardi, à sa-
voir qu'il n'est pas de problème international
qui ne puisse se discuter en conférence.
Mais naturellement, ajoute le ministre des
affaires étrangères, rien ne sert de nous em-
barquer dans des discussions visant à un règle-
ment général de nos divergences, à la satisfac-
tion des aspirations et à l'élimination des griefs,
si l'atmosphère n'est pas favorable, c'est-à-dire
si tou-s ceux qui participeront à ces discussions
ne sont pas convaincus de leur désir de viser
à des fins communes et d'aboutir à un règle-
ment pacifique des sujets de litiges. Aucun ré-
sultat utile ne saurait être obtenu par cette
méthode, s'il ne règne en Europe un esprit bien
plus grand de confiance et de collaboration dans
les domaines politique et économique que l'on
ne constate aujourd'hui,
Le but de toute notre politique est de faire
naître cette confiance et cette collaboration, et
nous sommes prêts, maintenant et toujours, à
collaborer avec quiconque est disposé à se join-
dre à nous, dans un esprit de bonne volonté,
afin de formuler des mesures concrètes et pra-
tiques à cet effet. Que nous devions faire face
à dé nombreuses et grandes difficultés, et .même
à des périls. je( n'en doute aucunement. Mais
je suis persuadé que nous ne saurions rendre
un meilleur service à l'heure actuelle qu'en nous
munissant de la force matérielle résultant de la
sécurité de notre défense et de la force morale
qui pourra mettre notre nation en état de jouer
son rôle et de rassurer ainsi partiellement un
monde inquiet et où règne le désordre.
ALLEMAGNE
Un discours de M. Rodolphe Hess
M. Rodolphe Hess, lieutenant de M. Hitler,
a prononcé, lors de la pose de la première pierre
d'une citée ouvrière à Dortmund, un discours
dans lequel il a dit entre autres ·.
Le national-socialisme conservera au peuple
allemand les fondements de son existence. Les
campagnes de presse et les mensonges de la radio
n'y pourront rien changer. N'y pourront rien
changer non plus les excitateurs des démocra-
ties occidentales ou d'outre-océan, dussent les
affaires d'arme.«.nent en souffrir. Au lieu de
disposer des frontières étrangères, tout homme
d'Etat dirigeant ferait mieux de se préoccuper
de son propre pays, et de son propre peuple.
Bien des peuples en auraient davantage besoin.
Une exposition française à Munich
L'exposition de la presse française passée et
présente s'est ouverte le 3 février dans les sal-
les d'exposition de la Bibliothèque. d'Etat à
Munich. Elle comprend le journal écrit, les
Mazarinades, Renaudot, le dix-huitième siècle
dans une autre section la presse de la révolu-
tion française, Napoléon et Daumier, le Chari-
vari et Girardin. Dans la section contemporaine:
la presse quotidienne, les périodiques et la
presse professionnelle, la mode, journaux d'en-
fants et de la jeunesse, l'art et les sciences, la
satire et les journaux amusants. Une section
spéciale est réservée à la publicité française.
ITALIE
Les députés en première ligne
La Gazelle officielle publie le texte d'une
loi en vertu de laquelle les députés, sans au-
cune limite d'âge et quelle que soit leur condi-
tion physique, seront, en cas de guerre, appelés
immédiatement sous les drapeaux et destinés
aux unités de première ligne.
SOCIETE DES NATIONS
Au Bureau international du Travail
On télégraphie de Genève à l'agence Havas
Le conseil du Bureau international du travail
a décidé, par 17 voix contre 11, d'inscrire offi-
ciellement à l'ordre du jour de la conférence
internationale du travail de 1940 les quatre
questions suivantes inspection du travail, le
repos hebdomadaire dans le commerce et dans
les bureaux, les prescrpitions de sécurité, les
travaux de fond dans les mines de charbon,
les droits des exécutants en matière de radio-
ciinusion.
HONGRIE
La rupture des relations avec l'U. R. S. S.
Nous avons reproduit, hier, une' ipforma-
tion touchant la fermeture par l'U. R. S; S. de
sa légation de Budapest. Par rétorsion, la
Hongrie a pris la même mesure touchant sa
légation à Moscou, L'Agence télégraphique
hongroise publie un long commentaire ou
elle s'efforce de démontrer que le retrait par
les deux puissances de leurs ministres res-
pectifs ne constitue pas une rupture des re-
lations diplomatiques, celle-ci pouvant être as-
surées par les représentants officiels des deux
Etats résidant dans d'autres pays.
Le gouvernement hongrois souligne, d'au-
tre part, que son adhésion au pacte anti-Ko-
mintern ne se dirigeait pas contre l'U. R. S. S.,
mais seulement contre le Komintern. La Hon-
grie s'est mise en temps utiie, précise le com-
muniqué, aux côtés de l'Allemagne, de l'Italie
et du Japon qui se sont réunis pour maintenir
l'ordre bourgeois.
Un attentat antijuif à Budapest
Deux grenades à main ont été lancées hier
soir au milieu des fidèles sortant d'une syna-
gogue de Budapest. Quatorze personnes fu-
rent blessées trois sont en danger de mort.
Trois arrestations ont été faites. Le président
du Conseil. M. d'Imredy, qui se rendait à la
commission de la Chambre basse pour assis-
ter au débat de la loi antijuive, n'a pas caché
son indignation contre 'es auteurs de l'atten-
tat.
Une importante partie de chasse.
L'amiral Horthy, régent de Hongrie, le gé-
néral Louis Keresztes-Fischer, chef dô sa mai-
son militaire, M. François Keresztes-Fischer
ministre de l'intérieur, et le comte Bethlen,
assisteront aujourd'hui à une chasse organi-
sée par le comte Maurice' Esterhazy, ancien
président du Conseil, dans son domaine en
Hongrie méridionale.
Cette chasse revêt, par le rang social et
l'activité politique des invités, une importance
particulière. Le comte Bethlen, le ministre de
l'intérieur et le comte Esterhazy sont des con-
servateurs. On sait que les conservateurs, les
modérés, les libéraux et les socialistes s'im-
posent au Parlement à la deuxième loi juive
de M. Bela de Imredy.
Le ministre de l'intérieur jouit de la sym-
pathie de ces milieux en raison de l'antago-
nisme avéré entre lui et les extrémistes de
droite, et M. François Keresztes-Fischer, qui
fut déjà ministre de l'intérieur dans un cabinet
Bethlen, de même que l'amiral Horthy, sont
plutôt disposés à écouter favorablement les
suggestions des modérés.
On raconte dans les milieux politiques de
Budapest que, lors d'une récente audience ac-
cordée par le régent à M. Bêla de Imredy, le
chef de l'Etat n'aurait pas caché les inquié-
tudes que lui causait pour l'avenir du pays
le projet de loi antijuive, si celui-ci était voté
par le Parlement dans sa forme originelle.
On peut en conclure que l'évolution poli*
tique des' semaines qui vont suivre tiendra
pour beaucoup à l'attitude qu'adoptera le ré-
gent.
La chasse d'aujourd'hui sera, à n'en pas
douter, pour les invités de marque du comte
Esterhazy, l'occasion d'entretiens politiques
importants.
importants. ETATS-UNIS
Là commission militaire du Sénat
s'ajourne « sine die »
La commission militaire du Sénat s'est ajour-
née après une réunion qui s'est prolongée pen-
dant une heure, sans être arrivée à arrêter une
décision quant à l'opportunité de rendre publi-
ques les déclarations faites pendant les séances
secrètes au cours desquelles il a été traité des
ventes d'avions américains à la France. Quatre
motions ont été présentées, dont une demandait
le maintien du secref. Aucune des propositions
n'ayant réuni la majorité, la commission a dé-
cidé de s'ajourner sine die.
Prorogation des pouvoirs
de la commission d'enquête
sur les menées antiaméricaines
La continuation de l'enquête sur les « acti-
vités non américaines a été votée à la suite
de l'interpellation du représentant M. Dies,
président de la commission d'enquête, qui a no-
tamment déclaré « Une tentative bien orga-
nisée avait été déclenchée depuis l'ouverture de
l'enquête pour jeter le discrédit sur la com-
mission et ridiculiser ses travaux. » II a sou-
ligné énergiquement la nécessité de poursuivre
la tâche entreprise. Le vote de la Chambre pro-
roge la commission jusqu'au 3 janvier 1940,
Cette prorogation est acquise sans vote du
Sénat et sans nécessiter l'approbation de M.
Rooseyelt. La composition de la commission
d'enquête ne sera pas modifiée-
L'élection du président
de la République aura lieu le 6 avril
Le gouvernement, après accord avec le bu-
reaq du Sénat et le bureau de la Chambre, a
fixé la date de l'élection présidentielle.
Normalement, cette élection devrait avoir lieu
le 10 avril, mais le 10 avril est, cette année, le
lundi de Pâques et l'on ne veut pas réunir à
Versailles le Congrès ce jour-là. La date de la
convocation de l'Assemblée nationale a donc été
avancée.
C'est le jeudi 6 avril que le Congrès se réunira
pour élire le nouveau président de la République.
4e~
La Fédération républicaine hostile
à toute négociation
qui laisserait porter atteinte
à l'intégrité de notre empire
Réuni sous la présidence de M. Louis Marin,
le groupe de la Fédération républicaine, s'ap-
puyant sur les déclarations du président du Con-
seil proclamant « qu'il ne consentirait jamais à
laisser porter atteinte ni par la force, ni par des
moyens de procédure, ni par des mesures juri-
diques, de quelque ordre qu'elles soient, à l'inté-
grité de l'Empire ni à tin seul de nos droits »,
Dénonce à nouveau, avec la plus grande éner-
gie, le danger qui présenteraient la convocation
d'une conférence internationale et l'ouverture de
négociations qui aboutiraient fatalement à mettre
en cause l'intégrité même de notre, empire, colo-
nial.
Le groupe de là Fédération républicaine dé-
clare qu'il ne pourrait soutenir qu'un gouverne-
ment décidé à maintenir la plénitude de nos
droits et déterminé à n'y pas laisser porter at-
teinte même par la voie indirecte d'une négo-
ciation.
L'inauguration
par le maréchal Pétain d'un cours
de défense nationale
Le cours de défense nationale qui vient d'être
créé à l'école libre des sciences politiques a été
inauguré hier sous la présidence du .naréchal
Pétain, membre du Conseil d'administration de
l'école, directeur du cours.
Aux côtés du maréchal, on remarquait les
professeurs du cours le général Vauthier, chef
de son état-major le général Dame, ancien
professeur de tactique générale à l'Ecole supé-
rieure de guerre, lauréat des sciences politiques;
le capitaine de corvette Guichard, attaché naval
en Hollande, conseiller juridique de l'état-ma-
jor général de la marine le colonel Crochu, du
centre des hautes études aériennes; MM. Tirard,
président du conseil d'administration de l'Ecole;
Seydoux, du comité de direction les .membres
du corps enseignant de l'Ecole.
Dans son introduction, le maréchal a exposé
en ces termes l'objet de ce nouveau cours
Si j'ai -accepté- de prendre en main la direc-
tion du cours de défense nationale, et si j'ai
tenu à l'inaugurer moi-même, c'est que j'estime
qu'il est d'une importance extrême pour le pays.
Trop souvent, en effet, j'ai eu l'occasion de
constater le peu de compétence, sur ces sujets
vitaux, de certains hommes politiques ou hauts
fonctionnaires.
Trop souvent, j'ai entendu le raisonnement
suivant Je suis financier, industriel, etc., je
fais mon métier, que les militaires fassent le
leur et tout ira bien. » Conception particulariste
assez inquiétante pour l'avenir du pays.
Les officiers des écoles de guerre et des cen-
tres de hautes études étudient le droit interna-
tional, l'économie et les finances. Depuis trois
ans, au Collège des hautes études de la défense
nationale, de hauts fonctionnaires étudient les
problèmes militaires. Il n'est pas admissible que
les jeunes gens qui seront plus tard hommes
d'Etat ou grands fonctionnaires restent indiffé-
-rents aux questions de défense nationale.
:̃ AU SENAT
La commission sénatoriale des finances s'est
réunie, hier, sous la présidence de M. Joseph
Caillaux. M. Mario-Roustan, rapporteur spécial,
a présenté ses conclusions sur le projet compor-
tant versement d'une indemnité de dévaluation
à la Principauté de Monaco. Ce texte a été
disjoint jusqu'à ce qu'une convention de con-
trôle fiscal, actuellement en cours de négocia-
tion, ait été conclue.
M. Abel Gardey, rapporteur général, a ex-
posé ensuite comment se présentait le second
collectif de crédits additionnels sur l'exercice
1938, et l'a fait adopter avec de légères modi-
fications. A cette occasion, une longue discus-
sion- s'est engagée sur le problème des auxi-
liaires, dont un amendement, voté par la Cham-
bre, prévoyait la titularisation.
Après avoir entendu M. Paul Reynaud, mi-
nistre des finances, la commission, soucieuse
de mettre un terme à la situation anormale de
ceux des auxiliaires de l'Etat qui remplissent
en fait des emplois permanents, a estime toute-
fois qu'un projet de titularisation devait être
établi avec une grande prudence, à l'occasion
de la réforme générale des services publics, et
non par le détour d'un simple collectif de ré-
gularisation sur l'exercice 1938. En plein ac-
cord avec le gouvernement, elle a substitué au
texte de la Chambre des députés, un article de
loi qui oblige le gouvernement à présenter dans
les trois mois un projet spécial mûrement étu-
dié et dont toutes les conséquences financières
auront été sérieusement pesées.
Enfin, M. Abel Gardey a fait adopter un
projet supprimant les taxes d'usage sur les ca-
naux améliorés d'Alsace et de Lorraine.
Les Échos de partout
IL Y A CENT ANS
journal des Débats
du mar.di 5 février 1839 >
Variétés. Mémoires de M. de Lafayéîte.
Le malheur de M. de Lafayette, pendant la
Révolution, ne ressemble à aucun aufre
malheur de cette époque. Les malheurs pen-
dant la Révolution ont quelque chose de brus-
que et de précipité. Ce sont des coups, ce sont
des catastrophes soudaines. Dans ces courtes
épreuves, les caractères ont besoin d'énergie
et de hardiesse plutôt que de patience et de
fermeté. Les rôles durent peu une lueur de
courage suffit pour faire une belle; mort.
Le malheur de M. de Lafayette fut, au con-
traire, long et persévérant il fut, pour ainsi
dire, approprié à son caractère.
Il ne mourut pas mais que de souffrances,
que d'angoisses, que de chagrins, quelle péni-
ble captivité SAINT-MARC GIRARDIN.
Saint-Marc Girardin.
La critique des textes. Qu'on nous per-
mette une correction. Elle aurait fait la joie du
vieil helléniste Tournier, qui a initié tant de
générations de normaliens à la critique des
textes. Dans l'article d'hier sur le parlemen-
tarisme, on a imprimé « Une prolongation
du mandat, partiel comme au Sénat, combinée
avec renouvellement, rendrait moins âpre et
pressante la hantise du renouvellement. » C'est
peu intelligible. Sans changer un mot, le sens
devient limpide en remettant à sa place un
membre de phrase qui s'est trompé de ligne
« Une prolongation du mandat, combinée avec
renouvellement partiel comme au Sénat, ren-
drait moins âpre. ».
La nationalité de Copernic. Par décision
du tribunal polonais de Bydgoszcz, le grand
astronome Nicolas Copernic a été déclaré lie
nationalité polonaise.
L'arrêt a été rendu à l'occasion d'un procès
intenté au Dr Erich Kohnerst, chef du groupe
minoritaire allemand. Celui-ci avait édité, en
1938, une carte postale représentant le grand
astronome avec cette phrase en allemand
« L'astronome allemand Nicolas Copernic,
né à Thorri en 1473, mort à Frauenburg en
1543, le plus grand fils du groupe ethnique
allemand. »
La carte postale avait été confisquée à
Bydgoszcz, les autorités polonaises ayant
estimé que Copernic était non pas Allemand
mais Polonais.
Le D' Kohnerst a fait appel du jugement.
La médaille d'or
d'encouragement au progrès
à M. René Baschet
C'est au directeur de l'Illustration que sera
décernée, cette année, la plus haute récompense
de la Société d'encouragement au progrès, que
préside M. Herriot.
Elle a voulu reconnaître les éminents services
rendus par le réalisateur inégalable qu'est le
célèbre éditeur, qui a su élever llllustration au
premier rang des périodiques du monde, en y
réservant une large place au génie artistique
et inventionnel de notre pays.
r
Les anciens combattants
résidant hors de France
Le conseil de la Fédération nationale des
anciens combattants résidant hors de France
(F.A.C.S.), réuni sous la présidence de M.
Pierre Lyautey, a émis le vœu suivant:
> Considérant que le sort des Français résidant
a l'étranger doit désormais passer au premier
rang des préoccupations diplomatiques avant
tout préjugé idéologique:
Considérant que les Français 'résidant jadis en
Russie, dépossédés de leurs biens, n'ont jamais
été indemnisés, que ce précédent ne doit pas se
reproduire;
Considérant que les Français résidant en
r.spaene ont subi des dommages de plusieurs
centaines de millions et que la France a des
créances et des gages importants comme élé-
ments de négociation, il serait alors inadmissi-
ble qu une deuxième fois des Français de l'exté-
rieur soient ruinés.
Emet le vœu eue le gouvernement français
prenne toutes dispositions utiles pour le retour
des Français en Espagne, la réparation de leurs
dommages, la détermination de leur statut, le
développement des relations commerciales pro-
bemesqui exigent, par une représentation di-
plomatique, la défense des intérêts français dans
tcute 1 Espagne,
l'amnistie.
t r4C1fDr
La carte d'identité de commerçant
pour les étrangers
Le Journal officiel publie aujourd'hui, 4 fé-
vrier, un décret relatif à la carte d'identité de
commerçant pour les étrangers.
ARTS ET LETTRES
La Déjanire, d'Alfred Mortier, tragédie en
trois actes et de grand style, fut donnée jeudi au
Poste de la Tour Eiffel, à g h. 45 aux matinées
classiques. C'est le drame bref et barbare de la
jalousie conjugale qui tue sans le vouloir. Char-
lotte Mutel, qui fut la créatrice du rôle, fut pa-
thétique à souhait et fort intelligente de la pire
douleur. Renée Garcia fut la charmante usurpa-
trice du cœur d'Hercule. France Darget, la poé-
tesse. la confidente admirable. Marc de la Roche,
jeune directeur de la Sandale se montra fort ar-
tiste, Pierre Heral Erlande et Pierre Loziat tin-
rent leurs rôles avec justesse dans cette œuvre
de classe et pleine de nature, où rien n'est indif-
férent
L'Académie Montaigne s'est réunie pour dé-
cerner, comme chaque année, ses deux prix de
littérature, l'un de prose, l'autre de poésie, sous
la présidence de M. Paul Brulat.
Le lauréat pour le prix de l'Académie Mon.
taigne de prose est, cette année, M. Robert
Gaillard, pour un volume intitulé Psycholo-
gie de Montaigne à Jean-Jacques Rousseau, avec
N'~ac MoM
préface de M. Tean Zay, ministre de l'éducation
nationale.
L'Académie Montaigne a ensuite décerné le
prix de poésie, intitulé Prix Poésie Caravelle
Au premier tour de scrutin, M. André Pourquier
a été élu par 7 voix sur 10, pour son livre de
poèmes intitulé Remous.
--M 0 qqeo»- 0
Le tirage de la 1" tranche 1939
de la Loterie nationale
Le tirage de la i" tranche io3o de la Loterie
nationale qui a eu 3ieu hier soir au Salon des
Arts ménagers, au Grand-Palais, a donné les
résultats suivants
Le numéro 1.315.257 gagne 5 millions de
francs.
Les quatre numéros suivants gagnent chacun
1.000.000 de francs 009.132, 1.268.577, i.3o3.o63,
529-549-
Les six numéros suivants gagnent chacun
500.000 francs 074.656, 1.048.748, 935.236,
617-557, 140.060, 317.463.
Tous les billets se terminant par
25052 gagnent 100.000 trancs,
79.373 80.000
83.132 80.000 '"̃
38.832 50.000
50.432 50.000
6.239 20.000
9815 20.000
8.i3i 20.000
3.857 20.000 •
337 10.000
165 5.000 •
19. 1.000
33 220 ̃–
54 220
7 110 •"•
DANS LE MONDE
Cours
S: M. le roi Gustave V se rendant à Nice
s'est arrêté hier. en gare- de Strasbourg eu le
souverain a été salué par M. Viguié', préfet
du Bas-Rhin, le général' Hering, gouverneur
militaire de Strasbourg, par MM. Gelas, con-
sul de Suède à Strasbourg, Terracher, recteur `
de l'Académie, et de nombreuses pertonna-
lités.
LL. AA. RR. le prince et la princesse
Louis de Bourbon-Parme, accompagnés par
M. Chauvin, économe de l'Institut régional
des jeunes aveugles et sourds-muets de Mar-
seule, ancien précepteur de la Maison de Bour-
I bon-Parme pendant un quart de siècle, ont'
consacré la matinée d'hier à une visite à ces
petits déshérités.
LL. AA. RR. le prince Bernard et la
princesse Juliana des Pays-Bas -se rendront à
la fin du mois, eii Suisse pour un séjour de
quelque durée. La princesse héritière se re-
posera en prévision de l'heureux événement
qui semble être attendu vers le milieu du mois
d'août.
S. A. R. le prince Paul de Grèce a quitté
Paris, hier, par la gare du Nord pour se ren- :>
dre en Angleterre.
On annonce que le mariage du prince
héritier d'Iran et de la princesse Fawzieh,
sœur du roi Farouk, aura lieu au Caire le %6
mars.
Ambassade* «
M. Cosme, le nouvel ambassadeur de
France en Chine, s'est embarqué à Marseille
pour rejoindre son poste.
Cercles
S. Exe. Si Kaddour ben Ghabrit, ministre
plénipotentiaire honoraire, directeur du proto-
cole de S. M. le sultan du Maroc, directeur de
l'Institut musulman de Paris, a donné un dî-
ner en l'honneur de la mission au Maroc du
Comité France-Amérique.
Informations • 1
Lord de La Warr, ministre britannique '•
de l'éducation nationale a visité, hier. à six
heures, l'exposition de la « Reliure anglaise >,
au musée Galliera.
Il a- été reçu par M. Villey, préfet de la Sei-;
ne, par M. LeProvost de Launay, président",
du Conseil municipal, par M. Darras, direc-
teur des beaux-arts de la Ville de Paris et par
M. Yvon Bizardel, conservateur du musée, en
présence de Mme de Peyerimhoff, de la com-
tesse Aymar de Dampierre et de la comtesse
André de Fels, de l'Association Art et Tou-
risme.
Lord de La Warr s'est rendu également^ à
l'Institut britannique de l'Université de Paris.
où il a été reçu par le directeur de l'Institut
britannique, M. Granville-Barker, qu'accom-
pagnaient Miss Burt, directrice des Etudes de
la section anglaise et Mme Berthier, directrice
des Etudes de la section française.
Bienfaisance
Le grand bal du Têt a lieu ce soir same-
di, à 22 heures, à la Maison de l'Indochine
(Cité universitaire).
Cette fête, qui est placée sous la présidence
du Président de la Républiciue, assisté de MM.
Albert Sarraut. ministre de l'intérieur, et Man-
del, ministre des colonies, est donnée au pro-
fit de la caisse d'entr'aide des étudiants indo-
chinois..
Fiançailles
On annonce les fiançailles de Mlle Eli-,
zabeth de Castéja, fille du comte Emmanuel;
de Castéja, mort pour la France, et de la'
comtesse, née Kergorlay, avec le prince Xa-
vipr de Mérode, fils du prince Félix de Mérode
et de la princesse, née Clermont-Tonnçrre.
Mariages '•̃ ̃ ̃ :ï -»
Le samedi Si février, à midi, sera célébré
en l'église Saint-Jacques du Haut-Pas, le ma-
riage de Mlle Germaine Toulemon, petite-fille
de Mme Pierre Toulemon et de Mme Louis
Boscredon, fille de M. André Toulemon, avo-
cat à la Cour d'appel de Paris, chevalier de la
Légion d'honneur, et de Mme André Toule-
mon, avec M. Jacques Pommel, ingénieur di-
plômé de l'Ecole polytechnique, sous-lieute-
nant d'artillerie, fils de M. et Mme Etienne.
Pommel.
Deuil
Jenny Zillhardt
Artiste que distinguaient de rares qualités
d'esprit et de cœur, Jenny Zillhardt, qui vient
de s'éteindre à 82 ans, était la plus ancienne
sociétaire du Salon des Artistes Français. Née
à Saint-Quentin, elle avait commencé d'étu-
dier la peinture à Paris, en 1877, aux côtés
de Louise-Catherine Breslau et de Marie
Baliskirtsefï, dans cet atelier Tullian qui ve-
nait d'être fondé. L'on a vu naguère, dans une
« rétrospective », la toile qui fut, en 1879, son
premier envoi au Salon, ces « Deux Amis »
d'où date sa réputation, et l'on a pu juger à
cet ouvrage et à quelques autres, que Jenny.
Zillhardt, par sa technique, par son expres-
sion, se plaçait au premier rang des femmes
peintres de son temps.
Sœur ainée de Mlle Madeleine Zillhardt,
l'artiste écrivain, à qui l'on doit un livre plein
d'émouvants souvenirs sur « Louise-Catherine
Breslau >, Jenny Zillhardt était chevalier de la
Légion d'honneur. E.
Le colonel Georges-Emile Allié, com-
mandeur de la Légion d'honneur, croix dé
guerre française (10 citations), croix de
guerre belge (2 citations), commandeur de
Saint-Michel et Saint-Georges, officier de
l'Ordre de Léopold, est décédé à Paris dans
sa soixante-seizième année.
On annonce la mort de M. Lucien Du-
pire, officier de la Légion d'honneur, conseil-
ler général du Pas-de-Calais, maire de Rame-
court, décédé en son domicile dans sa 69" an-
née.
Saimprê.
L.A CURIOSITÉ
Prochaines ventes
Lundi 6, Hôtel Drouot, salle 8: vente d'estani.
pes et d'obiets d'art de la Chine et du Japop
M' Etienne Ader et M. Portier.
.A
Reprenant la vente des collections de M. X.
dispersées par suite de faillite, une seconde
vente est annoncée par AI" Giord. Godeau et
Michaud pour avoir .lieu mercredi prochain.
salle 1, après exposition la veille. Ainsi, des
tableaux, aquarelles et dessins car ou attribués
à Favier. Gatier, Francis Jourdain, Millet, etc.,
des bronzes et marbres de Carpeaux, Claudel,
Pina, etc., et un plâtre attribué à Daumier
seront offerts avec un erand choix de meubles
et objets d'art anciens et modernes,, comptant
notamment des ivoires, des faïences, des vases,
potiches et lampes de Chine, des bois sculptés,
etc., des meubles gothiques et de style, des
meubles Renaissance et de style, encoignures,
crédençes, bahuts, armoires, coffres, consoles.
fauteuils garnis tapisserie, fausse cheminée,
meubles italiens et d'Extrême-Orient, etc.
Cet ensemble se complète de tapisseries, de
tapis d'Orient et de broderies.
A ̃̃'•'̃ -̃
Egalement mercredi prochain, après expos!*
tion mardi. M* E. Foye procédera. salle 3, à la
dispersion d'un bon ensemble d'objets d'art et-
d'ameublement. Avec des tableaux, gravures et
miniatures, des bijoux, de l'argenterie et des
fourrures, des porcelaines et divers bibelots
dont beaucoup de l'Extrême-Orient, cet ensem-
ble comportera des bronzes d'art et d'ameuble-
ment dont un cartel électrique de Lejoy,
divers meubles, notamment une salle à man-
ger en nover sculpté, salon bois doré, armoire
Louis XVI en merisier, importante table en
onvx et bronze, fauteuils et autres sièges, des
tapis français et d'Orient,
dre les premiers contacts, j'applaudis de tout
cœur à ce choix. A tout çe qui le désignait,
j'ajoute qu'il est un ancien élève de l'Institut
catholique et que c'est très justement qu'il est
qualifié de catholique.
Mais alors, Eminence, ne serait-il pas pos-
sible que, pour une mission latérale déter-
minée,
Le cardinal était debout. Tous deux nous
nous penchions sur le beau document d'histoire
posé sur sa table. A ma question, il s'est re-
dressé
J* suis un vieillard pas très bien portant,
m'a-t-il çépondu, d'une voix forte. Mais où l'on
voudra, j'irai je suis, jusqu'au dernier souffle,
au service de ma patrie et de ma sainte reli-
KÎoji,
Des personnalités françaises
s'apprêtent à partir pour l'Espagne
nationaliste
On annonce qu'un certain nombre de députés,
une trentaine, partiraient lundi prochain pour
l'Espagne nationaliste. On cite les noms de
MM. Xavier Vallat, Devand, "VViedemann-Goi-
ran, le chanoine Polimann, Vincent, Basil, de
Coral, etc. Mgr Harscouët, évêque de Chartres,
se joindra à cette délégation.
Les parlementaires sont déjà partis pour le
(Midi. C'est à Bayonne que !a délégation doit se
réunir à destination, déclare-t-on, de Barcelone.
Il est possible qu'un certain nombre d'autres
parlementaires fassent partie du voyage. Le dé-
but de la mission est fixé à lundi.
Ajoutons que, invité par M. Serano-Suner,
ministre de l'intérieur du gouvernement de Bur-
gos, M. Léon Bailby, directeur du Jour, se ren-
dra, au début de la semaine prochaine, en
Espagne franquiste. Le général Duval, du Jour-
nal des Débats, doit également faire un voyage
d'information.
M*»» .1, :w.>
EN ESPAGNE NATIONALISTE
La vie reprend à Barcelone
Radio National d'Espagne communique que
l'activité reprend avec rapidité à Barcelone. A
partir d'hier, le métropolitain fonctionne et le
courant électrique est fourni régulièrement, ce
qui a permis la remise en marche de nombreuses
usines.
Peux bateaux chargés de vivres y.eiiatU d'Ita-
lie sont arrivés à Barcelone. La cargaison du
premier était destinée à la population civile,
celle du second aux volontaires italiens, mais
ceux-ci ont renoncé au chargement en faveui
des habitants de Barcelone.
Nouvelles arrestations à Barcelone
D'un des envoyés spéciaux de l'agence Havas:
Deux nouvelles arrestations importantes vien-
nent d'être effectuées à Barcelone. Celle de M.
Elola, procureur général de la République, rendu
directement responsable de toutes les exécu-
tions qui ont eu lieu en Espagne républicaine,
Ct celle du commandant Federico Berenguer,
président du conseil de guerre maritime, qui
devra répondre spécialement de l'exécution des
officiers de marine faits prisonniers par les
équipages au début du mouvement.
A la Banque d'Espagne
Dans les coft'res de la Banque d'Espagne, à
Barcelone, on a trouvé quarante-cinq millions
en billets de banque provenant de la succursale
de la Banque d'Espagne de Teruel.
On a découvert également la comptabilité du
bureau central de la Banque d'Espagne de
Madrid.
««»
LE PROBLEME DES REFUGIES
On mande de Soissons
Hier sont arrivés en gare de goissons 300 ré-
fugiés espagnols. Après avoir été visités au
point de vue sanitaire et vaccinés, ils ont été
conduits à la Salle des Feuillants, où ils sont
provisoirement hébergés, Ils ont été reçus par
M. Touzé, sous-préfet, le Dr Laplace, adjoint,
lé Dr Duchatelier, inspecteur départemental ad-
joint du service d'hygiène.
• Cinquante autres réfugiés ont été dirigés sut
Villers-Cotterets.
On mande de Boulogne-sur-Mer
'Cinq cents réfugiés espagnols, femmes, en-
fants et vieillards, sont arrivés hier matin à 4
heures, à Berck-PIage.
On mande d'Oyonnax
Deux cent soixante réfugiés espagnols, fem-
mes, enfants et vieillards, sont arrivés en gare
d'Oyonnax, hier, vers 23 heures. Une centaine
d'entre eux ont été dirigés sur la commune voi-
sine de Dortan.
Dans la journée d'hier, deux nouveaux
trains de réfugiés espagnols sont passés en gare
d'Oyonnax, se dirigeant vers Saint-Claude, Mo-
rez et les Rousses, localités situées dans le dé-
partement du Jura.
On mande de Bordeaux
Mille sept cents réfugiés d'Espagne sont pas-
sés ce matin à Bordeaux en direction de Rennes
et Caen.
Cinq cents enfants faisant partie de ce con-
voi sont descendus à Bordeaux.
Cent ont été hospitalisés à Talence, dans les
locaux de l'ancien hôpital ir^Utaïre;et les quatre
cents autres dans les locaux d'une compagnie de
navigation.
Un garde mobile grièvement blessé
On mande de Perpignan
Dans le secteur de Perthus, un garde mobile
a été blessé aux reins d'une balle de revolver.
Plusieurs patrouilles battent les fourrés pour
découvrir le coupable.
On arrête à Perpignan
deux anarchistes espagnols
On lit dans Le Matin
Parmi les nombreux Espagnols réfugiés, la
police a découvert deux dangereux anarchistes
qui auraient commis en Catalogne de nombreux
crimes. Ces hommes qui chez eux, au cours des
oiols sanglants du début de Ta révolution, se
montrèrent féroces ont été pris de peur à la vue
des uniformes Jes gardiens de la paix. Il s'agit
de Mora Y Escuder Andrès, 34 ans, né à Tar-
fagone, ex-tisserand, exerçant les fonctions de
conseiller de l'instruction publique pour les re-<
lations extérieures, et de Cortès Y Olivarès Joa-
enim, 31 ans, né à Ubeda, exerçant les fonc-
tions de commissaire du peuple aux armées. Ils
étaient porteurs de plusieurs revolvers et de
çartouchçs. Ils avaient également à leur dispo-
sition une très forte somme d'argent. Ils ont
été amenés au parquet et placés> sous mandat de
dépôt sous l'inculpation d'entrée irrégulière en
France et de port d'arme prohibée.
D'autre part, la gendarmerie a arrêté José
Soler Y Perals, né en 1899 à Figueras, réputé
pour avoir été un exécuteur dans cette ville. Des
personnes qui ont échappé aux massacres d'août
1936 en Catalogne déclarent avoir vu circuler à
Perpignan, ou installés aux terrasses des cafés
plusieurs assassins de Gérone et de Figueras.
̃ Ajoutons que le même journal décrit les
atrocités des rouges à Barcelone. Dans cette
ville, des jehambres de torture avaient été ins-
tallées où l'on employait des méthodes de
cruauté asiatiques.
Renforcement du contrôle
à la frontière espagnole
Des ordres extrêmement sévères régissent,
dès hier soir, la circulation sur les quinze der-
niers kilomètres de la route qui va à la fron-
tière. Depuis 20 h. 3o, la route est interdite à
tout véhicule et à tout piéton. La voiture des
envoyés spéciaux de l'agence Havas a été la
seule à franchir, la nuit dernière, la frontière.
Entre La Junquera et la frontière, une dizains
Nouvelles de l'Étranger
EMPIRE BRITANNIQUE
UN DISCOURS DE LORD HALIFAX
Lord Halifax a prononcé hier soir, à Hull,
un discours rappelant dans ses grandes lignes
les déclarations récentes du premier ministre
à Birmingham et à la Chambre des Communes.
Après avoir traité de la politique agricole,
Lord Halifax aborde la question du réarme-
ment britannique et déclare:
Sur mer, sur terre et dans les airs, après
les efforts intenses des deux ou trois dernières
années. l'Angleterre s'est considérablement rap-
prochée du degré de' sa puissance ancienne et,
en cas de trouble, si quiconque était tenté de
penser au'elle ne serait Das capable de se com-
porter honorablement, ceux oui professeraient
cette opinion commettraient une très grave
erreur.
L'orateur poursuit en s'élevant contre les cri-
tiques dont la politique étrangère de M. Cham-
berlain a été l'objet
Te n'ai cas le moindre doute que nous n'avons
eu cent cour cent raison de faire les efforts
que nous avons faits et que nous faisons pour
montrer à l'Euroi>e la meilleure voie. Car, dans
une telle éventualité, la totalité du peuple bri-
tannique, sans distinction de parti, sans la moin-
dre restriction, serait unie comme un seul
homme, son honnête désir de paix aurait été
démontré au delà de toute équivoque. Il aurait
lui-même une invincible conviction spirituelle
de son droit et l'effet sur l'opinion morale du
monde, avec toutes ses conséquences, serait in-
calculable.
Les rapports avec l'Italie
Avec aucun pavs nos divergences n'ont été
plus aiguës qu'avec l'Italie dans un passé récent.
Le régime fasciste est totalement différent du
nôtre et l'Italie est une des parties de l'axe
Rome-Berlin, qui est un élément aussi essentiel
de la politique italienne que l'entente anglo-
française l'est pour la nôtre.
Cependant, les impressions que je conserva
par-dessus tout présentes à l'esprit après notre
visite à Rome sont la cordialité avec laquelle
nous fûmes reçus par M. Mussolini et le gou-
vernement italien, le caractère absolument spon-
tané de l'enthousiasme avec lequel le premier
ministre fut accueilli par le peuple partout où
il passa, et l'assurance très nette reçue de M.
Mussolini cme la oolitjque de l'Italie était une
politique de paix. Parlant: de la Méditerranée en
particulier, M. Mussolini nous assura qu'il était
très satisfait de l'accord anglo-italien, en vertu
duquel les deux parties s'engagent à respecter
le statu auo existant en Méditerranée. Il nous
déclara solennellement qu'une fois le conflit
espagnol terminé, tout l'appui militaire italien
serait retiré et qu'il n'aurait rien à demander
a l'Espagne en matièrç de concessions territo-
riales. azn~ en matièrç concessions
La question éspagnole
Abordant le problème espagnol, Lord Halifax
défend la politique de la non-intervention et
ajoute:
Rien ne nous dit que telle nation, qui est
intervenue activement dans la lutte, doive, à
longue échéance, retirer des avantages de son
intervention. Ceux qui se mêlent des Querelles
des autres sont quelquefois à la fin moins popu-
laires qu'ils ne le souhaiteraient. Notre seul
désir est que l'Espagne sorte oar elle-même de
ses difficultés et car ses propres méthodes,
Les relation commerciales
anglo-allemandes
Les peuples doivent vivre. M. Hitler a dit,
l'autre jour, que la nation allemande doit vivre,
qu'elle doit exporter ou mourir. Sans aucun
de contrôles ont vérifié le laissezpasser spécial
qui nous avait été délivré.
Déclarations du marquis de Lillcrs
président de la Croix Rouge française
Le marquis de Lillers, président de la Croix-
Rouge française, qui accompagnait MM. Sar-
raut et Rucart au cours de leur voyage à la
frontière franco-espagnole, a fait la déclaration
suivante:
Comme président de la Croix-Rouge fran-
çaise, je reviens extrêmement impressionné du
vovage que je viens d'accomplir sur la frontière
franco-espagnole avec le ministre de l'intérieur
et le ministre de la santé publique qui avaient
bien voulu me demander de les accompagner.
T'ai pu constater sur nlace, parmi les réfugiés
espagnols, une misère poignante atteignant, en
particulier, des populations civiles: malades,
vieillards, femmes et enfants. T'ai été frappé de
la rapidité et de l'efficacité des mesures crises
par les autorités françaises, à tous les échelons
de la hiérarchie, pour assurer la protection sa-
nitaire du oavs.
Une fois de plus, la Croix-Rouge française a
joué son rôle traditionnel d'auxiliaire des pou-
voirs publics. Ses équipes d'infirmières, recru-
tées sur place et dont la plupart parlaient la
langue du navs, sont intervenues sous la direc-
tion des autorités compétentes pour soulager
toutes les misères physiques et morales des
réfugiés.
A Perpignan, à Cerbère, à Port-Vendres. au
Perthus, à Prats-de-Mollo, au Boulou, pour ne
citer que ces localités, les infirmières de la
Croix-Rouge ont aidé à assurer le ravitaille-
ment. ont donné les soins nécessaires et contri-
bué à améliorer le sort des milliers de malheu-
reux qui ont pu ainsi, dès leur arrivée sur le
territoire français, apprécier l'accueil de la
France toujours humaine.
Bombardement de Figueras et de Gerone
La ville a subi hier six bombardements ex-
trêmement violents. On compte environ 150
moriô et plus de 200 blessés. Les bombes sont
tombées à la fois sur le centre de l'aggloméra-
tion et sur les faubourgs. Une bombe est tombée
sur la maison de l'agent consulaire de France
où est installée actuellement la représentation
de l'ambassade de France.
D'autres dépêches annoncent que ce bombar-
dement avait fait plus de mille victimes.
D'autre part, l'aviation nationaliste a effectué
hier seize bombardements intensifs sur la ville
de Gerone.
On ne connaît pas encore le nombre des vic-
times.
La question d'Espagne
à l'Académie diplomatique internationale
Tout récemment, l'Académie diplomatique
internationale s'est réunie sous la présidence
de M. Henry Bérenger, ambassadeur de France,
président de la commission des affaires étran-
gères du Sénat, assisté de M. Frangulin, ministre
plénipotentiaire, secrétaire général de l'Acadé-
mie. Le président a donné la parole à M. Nunez-
Mergado, ambassadeur du Chili en Espagne qui,
comme doyen du corps diplomatique durant la
longue guerre civile espagnole, s'est occupé des
réfugiés politiques et a même donné asile, à
l'ambassade du Chili, à dix-huit cents réfugiés.
L'ambassadeur fait une communication sur la
révolution espagnole et le droit d'asile. Après
avoir analysé l'étendue du droit d'asile et ses
précédents dans l'Histoire, il cite une série de
cas où ce droit a été posé dans la guerre civile
en Espagne. Les missions étrangères ont hébergé
plus de dix mille personnes qui avaient cherché
asile dans les ambassades. Les difficultés qui
sont nées de l'exercice de ce droit, en vertu
des conventions de La Havane et de Monté-
vidéo auxquelles le gouvernement espagnol
n'avait pas adhéré, ont donné lieu à une série
de négociations et d'échanges de notes entre le
doyen du corps diplomatique à Madrid et le
gouvernement espagnol, notes qui constituent une
source précieuse de droit international tel qu'il
fût pratiqué dans la guerre civile en Espagne.
Les horreurs et les drames sanglants dont les
représentants diplomatiques furent les témoins
sont une page sombre de l'Histoire de l'huma-
nité. L'âpreté de la lutte rendait l'application
de toute règle de droit non seulement malaisée,
mais même impossible. Le corps diplomatique
de Madrid a su, néanmoins, dans un sentiment
de solidarité humaine, concilier les devoirs de
sa charge et les devoirs que lui imposait une
morale de solidarité supérieure.
doute, cela est vrai en ce oui concerne l'Alle-
magne et c'est également vrai de l'Angleterre.
Mais, ce qui est tout à fait faux, c'est son
affirmation que la guerre avait pour but d'ex-
clure l'Allemagne du commerce mondial. Avant
la euerre. l'Allemagne était le meilleur client
de l'Angleterre. Son commerce était florissant
lorsque le nôtre l'était. Il déclinait lorsque le
nôtre déclinait.
Il n'v avait pas deux pays plus étroitement
Unis par des liens commerciaux et financiers,
poursuit le secrétaire d'Etat au Fpreign Office.
Pourquoi aurions-nous voulu alors ou vou-
drions-nous maintenant exclure le Reich dw
marché mondial ? En Angleterre, nous n'avons
jamais cru que la concurrence fût exclusive.
Nous crovons. au contraire, que., dans^ne pé-
riode de prospérité et de paix, la concurrence
encourage le commerce dans tous les j>avs.
Lord Halifax souligne la conclusion récente
d'un accord avec le Reich relatif à l'industrie
houillère et déclare que de nouveaux pourpar-
lers vont s'ouvrir entre industriels des deux
pays, •
Collaborer, mais être forts
Enfin, faisant allusion aux passages du dis-
cours du chancelier Hitler portant sur les rela-
tions anglo-allemandes, Lord Halifax déclare
qu'il ne peut rien ajouter à ce que M. Cham-
berlain a déclaré aux Communes mardi, à sa-
voir qu'il n'est pas de problème international
qui ne puisse se discuter en conférence.
Mais naturellement, ajoute le ministre des
affaires étrangères, rien ne sert de nous em-
barquer dans des discussions visant à un règle-
ment général de nos divergences, à la satisfac-
tion des aspirations et à l'élimination des griefs,
si l'atmosphère n'est pas favorable, c'est-à-dire
si tou-s ceux qui participeront à ces discussions
ne sont pas convaincus de leur désir de viser
à des fins communes et d'aboutir à un règle-
ment pacifique des sujets de litiges. Aucun ré-
sultat utile ne saurait être obtenu par cette
méthode, s'il ne règne en Europe un esprit bien
plus grand de confiance et de collaboration dans
les domaines politique et économique que l'on
ne constate aujourd'hui,
Le but de toute notre politique est de faire
naître cette confiance et cette collaboration, et
nous sommes prêts, maintenant et toujours, à
collaborer avec quiconque est disposé à se join-
dre à nous, dans un esprit de bonne volonté,
afin de formuler des mesures concrètes et pra-
tiques à cet effet. Que nous devions faire face
à dé nombreuses et grandes difficultés, et .même
à des périls. je( n'en doute aucunement. Mais
je suis persuadé que nous ne saurions rendre
un meilleur service à l'heure actuelle qu'en nous
munissant de la force matérielle résultant de la
sécurité de notre défense et de la force morale
qui pourra mettre notre nation en état de jouer
son rôle et de rassurer ainsi partiellement un
monde inquiet et où règne le désordre.
ALLEMAGNE
Un discours de M. Rodolphe Hess
M. Rodolphe Hess, lieutenant de M. Hitler,
a prononcé, lors de la pose de la première pierre
d'une citée ouvrière à Dortmund, un discours
dans lequel il a dit entre autres ·.
Le national-socialisme conservera au peuple
allemand les fondements de son existence. Les
campagnes de presse et les mensonges de la radio
n'y pourront rien changer. N'y pourront rien
changer non plus les excitateurs des démocra-
ties occidentales ou d'outre-océan, dussent les
affaires d'arme.«.nent en souffrir. Au lieu de
disposer des frontières étrangères, tout homme
d'Etat dirigeant ferait mieux de se préoccuper
de son propre pays, et de son propre peuple.
Bien des peuples en auraient davantage besoin.
Une exposition française à Munich
L'exposition de la presse française passée et
présente s'est ouverte le 3 février dans les sal-
les d'exposition de la Bibliothèque. d'Etat à
Munich. Elle comprend le journal écrit, les
Mazarinades, Renaudot, le dix-huitième siècle
dans une autre section la presse de la révolu-
tion française, Napoléon et Daumier, le Chari-
vari et Girardin. Dans la section contemporaine:
la presse quotidienne, les périodiques et la
presse professionnelle, la mode, journaux d'en-
fants et de la jeunesse, l'art et les sciences, la
satire et les journaux amusants. Une section
spéciale est réservée à la publicité française.
ITALIE
Les députés en première ligne
La Gazelle officielle publie le texte d'une
loi en vertu de laquelle les députés, sans au-
cune limite d'âge et quelle que soit leur condi-
tion physique, seront, en cas de guerre, appelés
immédiatement sous les drapeaux et destinés
aux unités de première ligne.
SOCIETE DES NATIONS
Au Bureau international du Travail
On télégraphie de Genève à l'agence Havas
Le conseil du Bureau international du travail
a décidé, par 17 voix contre 11, d'inscrire offi-
ciellement à l'ordre du jour de la conférence
internationale du travail de 1940 les quatre
questions suivantes inspection du travail, le
repos hebdomadaire dans le commerce et dans
les bureaux, les prescrpitions de sécurité, les
travaux de fond dans les mines de charbon,
les droits des exécutants en matière de radio-
ciinusion.
HONGRIE
La rupture des relations avec l'U. R. S. S.
Nous avons reproduit, hier, une' ipforma-
tion touchant la fermeture par l'U. R. S; S. de
sa légation de Budapest. Par rétorsion, la
Hongrie a pris la même mesure touchant sa
légation à Moscou, L'Agence télégraphique
hongroise publie un long commentaire ou
elle s'efforce de démontrer que le retrait par
les deux puissances de leurs ministres res-
pectifs ne constitue pas une rupture des re-
lations diplomatiques, celle-ci pouvant être as-
surées par les représentants officiels des deux
Etats résidant dans d'autres pays.
Le gouvernement hongrois souligne, d'au-
tre part, que son adhésion au pacte anti-Ko-
mintern ne se dirigeait pas contre l'U. R. S. S.,
mais seulement contre le Komintern. La Hon-
grie s'est mise en temps utiie, précise le com-
muniqué, aux côtés de l'Allemagne, de l'Italie
et du Japon qui se sont réunis pour maintenir
l'ordre bourgeois.
Un attentat antijuif à Budapest
Deux grenades à main ont été lancées hier
soir au milieu des fidèles sortant d'une syna-
gogue de Budapest. Quatorze personnes fu-
rent blessées trois sont en danger de mort.
Trois arrestations ont été faites. Le président
du Conseil. M. d'Imredy, qui se rendait à la
commission de la Chambre basse pour assis-
ter au débat de la loi antijuive, n'a pas caché
son indignation contre 'es auteurs de l'atten-
tat.
Une importante partie de chasse.
L'amiral Horthy, régent de Hongrie, le gé-
néral Louis Keresztes-Fischer, chef dô sa mai-
son militaire, M. François Keresztes-Fischer
ministre de l'intérieur, et le comte Bethlen,
assisteront aujourd'hui à une chasse organi-
sée par le comte Maurice' Esterhazy, ancien
président du Conseil, dans son domaine en
Hongrie méridionale.
Cette chasse revêt, par le rang social et
l'activité politique des invités, une importance
particulière. Le comte Bethlen, le ministre de
l'intérieur et le comte Esterhazy sont des con-
servateurs. On sait que les conservateurs, les
modérés, les libéraux et les socialistes s'im-
posent au Parlement à la deuxième loi juive
de M. Bela de Imredy.
Le ministre de l'intérieur jouit de la sym-
pathie de ces milieux en raison de l'antago-
nisme avéré entre lui et les extrémistes de
droite, et M. François Keresztes-Fischer, qui
fut déjà ministre de l'intérieur dans un cabinet
Bethlen, de même que l'amiral Horthy, sont
plutôt disposés à écouter favorablement les
suggestions des modérés.
On raconte dans les milieux politiques de
Budapest que, lors d'une récente audience ac-
cordée par le régent à M. Bêla de Imredy, le
chef de l'Etat n'aurait pas caché les inquié-
tudes que lui causait pour l'avenir du pays
le projet de loi antijuive, si celui-ci était voté
par le Parlement dans sa forme originelle.
On peut en conclure que l'évolution poli*
tique des' semaines qui vont suivre tiendra
pour beaucoup à l'attitude qu'adoptera le ré-
gent.
La chasse d'aujourd'hui sera, à n'en pas
douter, pour les invités de marque du comte
Esterhazy, l'occasion d'entretiens politiques
importants.
importants. ETATS-UNIS
Là commission militaire du Sénat
s'ajourne « sine die »
La commission militaire du Sénat s'est ajour-
née après une réunion qui s'est prolongée pen-
dant une heure, sans être arrivée à arrêter une
décision quant à l'opportunité de rendre publi-
ques les déclarations faites pendant les séances
secrètes au cours desquelles il a été traité des
ventes d'avions américains à la France. Quatre
motions ont été présentées, dont une demandait
le maintien du secref. Aucune des propositions
n'ayant réuni la majorité, la commission a dé-
cidé de s'ajourner sine die.
Prorogation des pouvoirs
de la commission d'enquête
sur les menées antiaméricaines
La continuation de l'enquête sur les « acti-
vités non américaines a été votée à la suite
de l'interpellation du représentant M. Dies,
président de la commission d'enquête, qui a no-
tamment déclaré « Une tentative bien orga-
nisée avait été déclenchée depuis l'ouverture de
l'enquête pour jeter le discrédit sur la com-
mission et ridiculiser ses travaux. » II a sou-
ligné énergiquement la nécessité de poursuivre
la tâche entreprise. Le vote de la Chambre pro-
roge la commission jusqu'au 3 janvier 1940,
Cette prorogation est acquise sans vote du
Sénat et sans nécessiter l'approbation de M.
Rooseyelt. La composition de la commission
d'enquête ne sera pas modifiée-
L'élection du président
de la République aura lieu le 6 avril
Le gouvernement, après accord avec le bu-
reaq du Sénat et le bureau de la Chambre, a
fixé la date de l'élection présidentielle.
Normalement, cette élection devrait avoir lieu
le 10 avril, mais le 10 avril est, cette année, le
lundi de Pâques et l'on ne veut pas réunir à
Versailles le Congrès ce jour-là. La date de la
convocation de l'Assemblée nationale a donc été
avancée.
C'est le jeudi 6 avril que le Congrès se réunira
pour élire le nouveau président de la République.
4e~
La Fédération républicaine hostile
à toute négociation
qui laisserait porter atteinte
à l'intégrité de notre empire
Réuni sous la présidence de M. Louis Marin,
le groupe de la Fédération républicaine, s'ap-
puyant sur les déclarations du président du Con-
seil proclamant « qu'il ne consentirait jamais à
laisser porter atteinte ni par la force, ni par des
moyens de procédure, ni par des mesures juri-
diques, de quelque ordre qu'elles soient, à l'inté-
grité de l'Empire ni à tin seul de nos droits »,
Dénonce à nouveau, avec la plus grande éner-
gie, le danger qui présenteraient la convocation
d'une conférence internationale et l'ouverture de
négociations qui aboutiraient fatalement à mettre
en cause l'intégrité même de notre, empire, colo-
nial.
Le groupe de là Fédération républicaine dé-
clare qu'il ne pourrait soutenir qu'un gouverne-
ment décidé à maintenir la plénitude de nos
droits et déterminé à n'y pas laisser porter at-
teinte même par la voie indirecte d'une négo-
ciation.
L'inauguration
par le maréchal Pétain d'un cours
de défense nationale
Le cours de défense nationale qui vient d'être
créé à l'école libre des sciences politiques a été
inauguré hier sous la présidence du .naréchal
Pétain, membre du Conseil d'administration de
l'école, directeur du cours.
Aux côtés du maréchal, on remarquait les
professeurs du cours le général Vauthier, chef
de son état-major le général Dame, ancien
professeur de tactique générale à l'Ecole supé-
rieure de guerre, lauréat des sciences politiques;
le capitaine de corvette Guichard, attaché naval
en Hollande, conseiller juridique de l'état-ma-
jor général de la marine le colonel Crochu, du
centre des hautes études aériennes; MM. Tirard,
président du conseil d'administration de l'Ecole;
Seydoux, du comité de direction les .membres
du corps enseignant de l'Ecole.
Dans son introduction, le maréchal a exposé
en ces termes l'objet de ce nouveau cours
Si j'ai -accepté- de prendre en main la direc-
tion du cours de défense nationale, et si j'ai
tenu à l'inaugurer moi-même, c'est que j'estime
qu'il est d'une importance extrême pour le pays.
Trop souvent, en effet, j'ai eu l'occasion de
constater le peu de compétence, sur ces sujets
vitaux, de certains hommes politiques ou hauts
fonctionnaires.
Trop souvent, j'ai entendu le raisonnement
suivant Je suis financier, industriel, etc., je
fais mon métier, que les militaires fassent le
leur et tout ira bien. » Conception particulariste
assez inquiétante pour l'avenir du pays.
Les officiers des écoles de guerre et des cen-
tres de hautes études étudient le droit interna-
tional, l'économie et les finances. Depuis trois
ans, au Collège des hautes études de la défense
nationale, de hauts fonctionnaires étudient les
problèmes militaires. Il n'est pas admissible que
les jeunes gens qui seront plus tard hommes
d'Etat ou grands fonctionnaires restent indiffé-
-rents aux questions de défense nationale.
:̃ AU SENAT
La commission sénatoriale des finances s'est
réunie, hier, sous la présidence de M. Joseph
Caillaux. M. Mario-Roustan, rapporteur spécial,
a présenté ses conclusions sur le projet compor-
tant versement d'une indemnité de dévaluation
à la Principauté de Monaco. Ce texte a été
disjoint jusqu'à ce qu'une convention de con-
trôle fiscal, actuellement en cours de négocia-
tion, ait été conclue.
M. Abel Gardey, rapporteur général, a ex-
posé ensuite comment se présentait le second
collectif de crédits additionnels sur l'exercice
1938, et l'a fait adopter avec de légères modi-
fications. A cette occasion, une longue discus-
sion- s'est engagée sur le problème des auxi-
liaires, dont un amendement, voté par la Cham-
bre, prévoyait la titularisation.
Après avoir entendu M. Paul Reynaud, mi-
nistre des finances, la commission, soucieuse
de mettre un terme à la situation anormale de
ceux des auxiliaires de l'Etat qui remplissent
en fait des emplois permanents, a estime toute-
fois qu'un projet de titularisation devait être
établi avec une grande prudence, à l'occasion
de la réforme générale des services publics, et
non par le détour d'un simple collectif de ré-
gularisation sur l'exercice 1938. En plein ac-
cord avec le gouvernement, elle a substitué au
texte de la Chambre des députés, un article de
loi qui oblige le gouvernement à présenter dans
les trois mois un projet spécial mûrement étu-
dié et dont toutes les conséquences financières
auront été sérieusement pesées.
Enfin, M. Abel Gardey a fait adopter un
projet supprimant les taxes d'usage sur les ca-
naux améliorés d'Alsace et de Lorraine.
Les Échos de partout
IL Y A CENT ANS
journal des Débats
du mar.di 5 février 1839 >
Variétés. Mémoires de M. de Lafayéîte.
Le malheur de M. de Lafayette, pendant la
Révolution, ne ressemble à aucun aufre
malheur de cette époque. Les malheurs pen-
dant la Révolution ont quelque chose de brus-
que et de précipité. Ce sont des coups, ce sont
des catastrophes soudaines. Dans ces courtes
épreuves, les caractères ont besoin d'énergie
et de hardiesse plutôt que de patience et de
fermeté. Les rôles durent peu une lueur de
courage suffit pour faire une belle; mort.
Le malheur de M. de Lafayette fut, au con-
traire, long et persévérant il fut, pour ainsi
dire, approprié à son caractère.
Il ne mourut pas mais que de souffrances,
que d'angoisses, que de chagrins, quelle péni-
ble captivité SAINT-MARC GIRARDIN.
Saint-Marc Girardin.
La critique des textes. Qu'on nous per-
mette une correction. Elle aurait fait la joie du
vieil helléniste Tournier, qui a initié tant de
générations de normaliens à la critique des
textes. Dans l'article d'hier sur le parlemen-
tarisme, on a imprimé « Une prolongation
du mandat, partiel comme au Sénat, combinée
avec renouvellement, rendrait moins âpre et
pressante la hantise du renouvellement. » C'est
peu intelligible. Sans changer un mot, le sens
devient limpide en remettant à sa place un
membre de phrase qui s'est trompé de ligne
« Une prolongation du mandat, combinée avec
renouvellement partiel comme au Sénat, ren-
drait moins âpre. ».
La nationalité de Copernic. Par décision
du tribunal polonais de Bydgoszcz, le grand
astronome Nicolas Copernic a été déclaré lie
nationalité polonaise.
L'arrêt a été rendu à l'occasion d'un procès
intenté au Dr Erich Kohnerst, chef du groupe
minoritaire allemand. Celui-ci avait édité, en
1938, une carte postale représentant le grand
astronome avec cette phrase en allemand
« L'astronome allemand Nicolas Copernic,
né à Thorri en 1473, mort à Frauenburg en
1543, le plus grand fils du groupe ethnique
allemand. »
La carte postale avait été confisquée à
Bydgoszcz, les autorités polonaises ayant
estimé que Copernic était non pas Allemand
mais Polonais.
Le D' Kohnerst a fait appel du jugement.
La médaille d'or
d'encouragement au progrès
à M. René Baschet
C'est au directeur de l'Illustration que sera
décernée, cette année, la plus haute récompense
de la Société d'encouragement au progrès, que
préside M. Herriot.
Elle a voulu reconnaître les éminents services
rendus par le réalisateur inégalable qu'est le
célèbre éditeur, qui a su élever llllustration au
premier rang des périodiques du monde, en y
réservant une large place au génie artistique
et inventionnel de notre pays.
r
Les anciens combattants
résidant hors de France
Le conseil de la Fédération nationale des
anciens combattants résidant hors de France
(F.A.C.S.), réuni sous la présidence de M.
Pierre Lyautey, a émis le vœu suivant:
> Considérant que le sort des Français résidant
a l'étranger doit désormais passer au premier
rang des préoccupations diplomatiques avant
tout préjugé idéologique:
Considérant que les Français 'résidant jadis en
Russie, dépossédés de leurs biens, n'ont jamais
été indemnisés, que ce précédent ne doit pas se
reproduire;
Considérant que les Français résidant en
r.spaene ont subi des dommages de plusieurs
centaines de millions et que la France a des
créances et des gages importants comme élé-
ments de négociation, il serait alors inadmissi-
ble qu une deuxième fois des Français de l'exté-
rieur soient ruinés.
Emet le vœu eue le gouvernement français
prenne toutes dispositions utiles pour le retour
des Français en Espagne, la réparation de leurs
dommages, la détermination de leur statut, le
développement des relations commerciales pro-
bemesqui exigent, par une représentation di-
plomatique, la défense des intérêts français dans
tcute 1 Espagne,
l'amnistie.
t r4C1fDr
La carte d'identité de commerçant
pour les étrangers
Le Journal officiel publie aujourd'hui, 4 fé-
vrier, un décret relatif à la carte d'identité de
commerçant pour les étrangers.
ARTS ET LETTRES
La Déjanire, d'Alfred Mortier, tragédie en
trois actes et de grand style, fut donnée jeudi au
Poste de la Tour Eiffel, à g h. 45 aux matinées
classiques. C'est le drame bref et barbare de la
jalousie conjugale qui tue sans le vouloir. Char-
lotte Mutel, qui fut la créatrice du rôle, fut pa-
thétique à souhait et fort intelligente de la pire
douleur. Renée Garcia fut la charmante usurpa-
trice du cœur d'Hercule. France Darget, la poé-
tesse. la confidente admirable. Marc de la Roche,
jeune directeur de la Sandale se montra fort ar-
tiste, Pierre Heral Erlande et Pierre Loziat tin-
rent leurs rôles avec justesse dans cette œuvre
de classe et pleine de nature, où rien n'est indif-
férent
L'Académie Montaigne s'est réunie pour dé-
cerner, comme chaque année, ses deux prix de
littérature, l'un de prose, l'autre de poésie, sous
la présidence de M. Paul Brulat.
Le lauréat pour le prix de l'Académie Mon.
taigne de prose est, cette année, M. Robert
Gaillard, pour un volume intitulé Psycholo-
gie de Montaigne à Jean-Jacques Rousseau, avec
N'~ac MoM
préface de M. Tean Zay, ministre de l'éducation
nationale.
L'Académie Montaigne a ensuite décerné le
prix de poésie, intitulé Prix Poésie Caravelle
Au premier tour de scrutin, M. André Pourquier
a été élu par 7 voix sur 10, pour son livre de
poèmes intitulé Remous.
--M 0 qqeo»- 0
Le tirage de la 1" tranche 1939
de la Loterie nationale
Le tirage de la i" tranche io3o de la Loterie
nationale qui a eu 3ieu hier soir au Salon des
Arts ménagers, au Grand-Palais, a donné les
résultats suivants
Le numéro 1.315.257 gagne 5 millions de
francs.
Les quatre numéros suivants gagnent chacun
1.000.000 de francs 009.132, 1.268.577, i.3o3.o63,
529-549-
Les six numéros suivants gagnent chacun
500.000 francs 074.656, 1.048.748, 935.236,
617-557, 140.060, 317.463.
Tous les billets se terminant par
25052 gagnent 100.000 trancs,
79.373 80.000
83.132 80.000 '"̃
38.832 50.000
50.432 50.000
6.239 20.000
9815 20.000
8.i3i 20.000
3.857 20.000 •
337 10.000
165 5.000 •
19. 1.000
33 220 ̃–
54 220
7 110 •"•
DANS LE MONDE
Cours
S: M. le roi Gustave V se rendant à Nice
s'est arrêté hier. en gare- de Strasbourg eu le
souverain a été salué par M. Viguié', préfet
du Bas-Rhin, le général' Hering, gouverneur
militaire de Strasbourg, par MM. Gelas, con-
sul de Suède à Strasbourg, Terracher, recteur `
de l'Académie, et de nombreuses pertonna-
lités.
LL. AA. RR. le prince et la princesse
Louis de Bourbon-Parme, accompagnés par
M. Chauvin, économe de l'Institut régional
des jeunes aveugles et sourds-muets de Mar-
seule, ancien précepteur de la Maison de Bour-
I bon-Parme pendant un quart de siècle, ont'
consacré la matinée d'hier à une visite à ces
petits déshérités.
LL. AA. RR. le prince Bernard et la
princesse Juliana des Pays-Bas -se rendront à
la fin du mois, eii Suisse pour un séjour de
quelque durée. La princesse héritière se re-
posera en prévision de l'heureux événement
qui semble être attendu vers le milieu du mois
d'août.
S. A. R. le prince Paul de Grèce a quitté
Paris, hier, par la gare du Nord pour se ren- :>
dre en Angleterre.
On annonce que le mariage du prince
héritier d'Iran et de la princesse Fawzieh,
sœur du roi Farouk, aura lieu au Caire le %6
mars.
Ambassade* «
M. Cosme, le nouvel ambassadeur de
France en Chine, s'est embarqué à Marseille
pour rejoindre son poste.
Cercles
S. Exe. Si Kaddour ben Ghabrit, ministre
plénipotentiaire honoraire, directeur du proto-
cole de S. M. le sultan du Maroc, directeur de
l'Institut musulman de Paris, a donné un dî-
ner en l'honneur de la mission au Maroc du
Comité France-Amérique.
Informations • 1
Lord de La Warr, ministre britannique '•
de l'éducation nationale a visité, hier. à six
heures, l'exposition de la « Reliure anglaise >,
au musée Galliera.
Il a- été reçu par M. Villey, préfet de la Sei-;
ne, par M. LeProvost de Launay, président",
du Conseil municipal, par M. Darras, direc-
teur des beaux-arts de la Ville de Paris et par
M. Yvon Bizardel, conservateur du musée, en
présence de Mme de Peyerimhoff, de la com-
tesse Aymar de Dampierre et de la comtesse
André de Fels, de l'Association Art et Tou-
risme.
Lord de La Warr s'est rendu également^ à
l'Institut britannique de l'Université de Paris.
où il a été reçu par le directeur de l'Institut
britannique, M. Granville-Barker, qu'accom-
pagnaient Miss Burt, directrice des Etudes de
la section anglaise et Mme Berthier, directrice
des Etudes de la section française.
Bienfaisance
Le grand bal du Têt a lieu ce soir same-
di, à 22 heures, à la Maison de l'Indochine
(Cité universitaire).
Cette fête, qui est placée sous la présidence
du Président de la Républiciue, assisté de MM.
Albert Sarraut. ministre de l'intérieur, et Man-
del, ministre des colonies, est donnée au pro-
fit de la caisse d'entr'aide des étudiants indo-
chinois..
Fiançailles
On annonce les fiançailles de Mlle Eli-,
zabeth de Castéja, fille du comte Emmanuel;
de Castéja, mort pour la France, et de la'
comtesse, née Kergorlay, avec le prince Xa-
vipr de Mérode, fils du prince Félix de Mérode
et de la princesse, née Clermont-Tonnçrre.
Mariages '•̃ ̃ ̃ :ï -»
Le samedi Si février, à midi, sera célébré
en l'église Saint-Jacques du Haut-Pas, le ma-
riage de Mlle Germaine Toulemon, petite-fille
de Mme Pierre Toulemon et de Mme Louis
Boscredon, fille de M. André Toulemon, avo-
cat à la Cour d'appel de Paris, chevalier de la
Légion d'honneur, et de Mme André Toule-
mon, avec M. Jacques Pommel, ingénieur di-
plômé de l'Ecole polytechnique, sous-lieute-
nant d'artillerie, fils de M. et Mme Etienne.
Pommel.
Deuil
Jenny Zillhardt
Artiste que distinguaient de rares qualités
d'esprit et de cœur, Jenny Zillhardt, qui vient
de s'éteindre à 82 ans, était la plus ancienne
sociétaire du Salon des Artistes Français. Née
à Saint-Quentin, elle avait commencé d'étu-
dier la peinture à Paris, en 1877, aux côtés
de Louise-Catherine Breslau et de Marie
Baliskirtsefï, dans cet atelier Tullian qui ve-
nait d'être fondé. L'on a vu naguère, dans une
« rétrospective », la toile qui fut, en 1879, son
premier envoi au Salon, ces « Deux Amis »
d'où date sa réputation, et l'on a pu juger à
cet ouvrage et à quelques autres, que Jenny.
Zillhardt, par sa technique, par son expres-
sion, se plaçait au premier rang des femmes
peintres de son temps.
Sœur ainée de Mlle Madeleine Zillhardt,
l'artiste écrivain, à qui l'on doit un livre plein
d'émouvants souvenirs sur « Louise-Catherine
Breslau >, Jenny Zillhardt était chevalier de la
Légion d'honneur. E.
Le colonel Georges-Emile Allié, com-
mandeur de la Légion d'honneur, croix dé
guerre française (10 citations), croix de
guerre belge (2 citations), commandeur de
Saint-Michel et Saint-Georges, officier de
l'Ordre de Léopold, est décédé à Paris dans
sa soixante-seizième année.
On annonce la mort de M. Lucien Du-
pire, officier de la Légion d'honneur, conseil-
ler général du Pas-de-Calais, maire de Rame-
court, décédé en son domicile dans sa 69" an-
née.
Saimprê.
L.A CURIOSITÉ
Prochaines ventes
Lundi 6, Hôtel Drouot, salle 8: vente d'estani.
pes et d'obiets d'art de la Chine et du Japop
M' Etienne Ader et M. Portier.
.A
Reprenant la vente des collections de M. X.
dispersées par suite de faillite, une seconde
vente est annoncée par AI" Giord. Godeau et
Michaud pour avoir .lieu mercredi prochain.
salle 1, après exposition la veille. Ainsi, des
tableaux, aquarelles et dessins car ou attribués
à Favier. Gatier, Francis Jourdain, Millet, etc.,
des bronzes et marbres de Carpeaux, Claudel,
Pina, etc., et un plâtre attribué à Daumier
seront offerts avec un erand choix de meubles
et objets d'art anciens et modernes,, comptant
notamment des ivoires, des faïences, des vases,
potiches et lampes de Chine, des bois sculptés,
etc., des meubles gothiques et de style, des
meubles Renaissance et de style, encoignures,
crédençes, bahuts, armoires, coffres, consoles.
fauteuils garnis tapisserie, fausse cheminée,
meubles italiens et d'Extrême-Orient, etc.
Cet ensemble se complète de tapisseries, de
tapis d'Orient et de broderies.
A ̃̃'•'̃ -̃
Egalement mercredi prochain, après expos!*
tion mardi. M* E. Foye procédera. salle 3, à la
dispersion d'un bon ensemble d'objets d'art et-
d'ameublement. Avec des tableaux, gravures et
miniatures, des bijoux, de l'argenterie et des
fourrures, des porcelaines et divers bibelots
dont beaucoup de l'Extrême-Orient, cet ensem-
ble comportera des bronzes d'art et d'ameuble-
ment dont un cartel électrique de Lejoy,
divers meubles, notamment une salle à man-
ger en nover sculpté, salon bois doré, armoire
Louis XVI en merisier, importante table en
onvx et bronze, fauteuils et autres sièges, des
tapis français et d'Orient,
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 83.92%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 83.92%.
- Collections numériques similaires Bibliographie de la presse française politique et d'information générale Bibliographie de la presse française politique et d'information générale /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "BIPFPIG00"Arts de la marionnette Arts de la marionnette /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "Pam1" Bibliothèque Diplomatique Numérique Bibliothèque Diplomatique Numérique /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "MAEDIGen0" La Grande Collecte La Grande Collecte /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "GCGen1"
-
-
Page
chiffre de pagination vue 2/6
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k509340s/f2.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k509340s/f2.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k509340s/f2.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k509340s/f2.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k509340s
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k509340s
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k509340s/f2.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest