Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1936-09-15
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 15 septembre 1936 15 septembre 1936
Description : 1936/09/15 (Numéro 256). 1936/09/15 (Numéro 256).
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/01/2008
JOURNAL DES DEBATS BU MARDI 15 SEPTEMBRE 19S6
La tentative de conciliation de M. Léon B!um
ayant échoué à Lille
te cdnfMt au textile menace de s'aggraver
L'entretien à Lille de M. Léon Btum avec
~es délégations patronale et ouvrière (ht textile
~-du Nord n'a pas abouti à la conclasion d'un
accord.
Comme on le sait, .le président du Conseil
~qui était accom.pa.gn6 de Mme Léon Blum
t.. avait quitté Paris Mer matin pour. se rendre
à Lille, en au.tom,obile. Avant d'arriver dans
<:ette ville, le président du .Conseil a été accueilli,
à Lens, par M. Salengro. ven-u au devant de lui.
Au début de l'après-midi, M. Léoo Bl'utm était
areçu à la préfecture d~ Nord par le préfet,
,!M. Caries.:
A 15 h. 45, le président du Consei'l reçut la
''délégation patronale composée de MM. Julien
Leblanc, président d'u. syndicat des Dateurs de
coton Pierre Thiriez, filateur de c&ton J?an
Leblanc, .président du syndicat des dateurs de
Jin Droulers, président du syndicat de la file-
rle Max Descamps, représentant le tissage en
crétaires des syndicats patronaux qui avaient,
ces jours d'entiers, poursuivi les négociations
avec M. Roger Salengro.
A 17 h. 30, la délégation, sortait du cabinet
du .préfet où avait eu lieu l'entrevue et ses mem-
:hrfs se refusaient a toute déclaration. Cepen-
dant, le ministre de l'Intérie'ur lut à la presse
~e comonjmiqué suivant
Le président du Conseil a reçu la déléga-
tion patronage. L'entretien fut émouvant et par-
'iois pathétique. La conclusion de l'entretien
semble djevoir être qu'aucune solution heureuse
flu conflit n'est aujourd'hui possiMe. Le prési-
dcnt d'u. Censée reçoit en ce moment le prési-
dent de la Chambre de commerce et le directeur
de la compa~M de Pive~-LIUe. qu:, proRtant de
sa venue à Lille, ont~mami'esté le désir die en-
tretenir des~iîEcultés soulevées d.ns l'ind.ustrie
métailtuTgiq.ue de LiUe et de sa. banlieue par
~'application d'e la convention collective de tra-
vaij.
,i
JM. Léon B!um
reçoit ensuite la délégation ouvrière
'Quelque? instants plu.s tard, M. Léon B'nm-
jfeeevait~la délégation ouvrière du textile, .qui
r se retint'vers''KiTr. M, et -M. Dumouim, se-,
~iCiétaire de l'Union d'éipartementale des syndicats
jouvriers déclarait à son touf
La délégation ouvrière a été reçue par le
président du Conseil et )e ministre de l'I'nterie'ur,
t.en présence de M. 'Caries, préfet du Nord.
La délégation ouvrière a enregistré les in.for-
Ltnations qui lui ont été données ~ar les re,pré-
genta.nts du gouvernement sur les efforts qu'ils
M:nt faits auprès des représentants pMronaMx en
'WMe d'aibofutir à une solution du conflit.
Les délégués ouvriers ont vive*ner.t remercié
de préstdettt du. Conseil et som eolla.boratcur le
'.ministre d~e l'Intérieur de leur nc~on exercée
nauprès des. patrons. Ils ont assuré les représ&n-
"tants du gouvernement de leur solidarité entière,
~de'iem- ardente sympathie en tout état de cn'se.
La délégation ouvrière a recueilli l'assurance
B 'dernier effort auprès des patrons, et etie a dé-
icide que les décisions que prendrait le gouvt.r-
T.ement seront transmises par elle au prolétariat
idu textile en vue de leur application.
Une déclaration du président du Conseil
Recevant les jcumalistes après I" départ de
~a délégation ouvrière,' M. Léon Blum !et)r a
-Hit
Je suis venu à Lille rejoindre mon ami
~Rcger Salengro avec la détermination très nette
~'er séance tenante le confl;)- dont les réper..t:s-
tS'cns s'ur )e p!;in intérieur et m~me sur ie p)a:t
fxt erieur~me J'ai~ssa~t~gn~déra.hi'e~~JL'ai. de~.
~'nande au-presid .~f~fr'te'HMois d" venir converser ~M&r'c''<'
tuprès-midi. Ils s': sont rendus à mon :nvita;cn,
,aui me paraissait nécessaire.
Malgré les résistances que j'ai rencontrée*. Je
!t!'enterKts pas renoncer à !~tement a entreprise et nous la poursuivrons avec
,!a même volonté d'&boutir.
L'entretien de M. Léon Blum
avec le président
r de la Chambre de commerce
*M. Ro'ger Saiengro est revenu à ptréfec-
Xurp, à 21 ~heures.' Rcoe.vant tes joumaHstes, le
aninistre de l'intérieur leur a a.ppns qu'au) cours
~.e T'en.treti.&n. que M. Léon B!tim avait eu avec
9e9 i'n'd.uis'tnets, r'~près-m'd~. ~1. Pierre Thificz,
yréRident de la Chambre db commerce, ava~t
.~ifclaré que, si une volonté gouvernementale
Ï~ait foTmul'ce de façon expresse, il en assure-
Stt hnmé'ûia.tement de cttte déc'aration et H af-
cf'rma à M. T)]irce~ que le gouvem'ement ne re-
tcu'ieral.t pas devant une ttlle init'.ati've, bien q;ue,
Tiez rfeût pas complètement ma.Tntenu sa decla-
ra.tion.
M. Btutm a cru de son devoir, en présence
Xtes gra\"es conséquences qu'entramerMt la pro-
tongati'on du co~nit, de préciser dans ta lettre
FEUILLETON DU JOURNAL DES DEBATS
du 15 septembre 1936
CAUSERIE ARTISTIQUE
Jérôme Bosch
et tes Préhollandais
n (i)
~M!e petit Gérard de Harlem, a notamment
contribué, dans une assez lar~-e .mesure, à
3a formation d'un autre Gérard, ne à Oude-
~vatcr vers 1460 et mort à Bruges en 1523
<3'ërard David. Celui-ci, la Flandre l'annexe,
le tenant poufr l'héritier de Memlinc de son
tnysticisme tendre et profond, de sa facture
souple et riche. Mais les premiers ouvrages
de Gérard David attestent ses afnnités avec
Ja. peinture harlémoise, avec l'art d'Albert
Van Ouwater et de Gérard de Saint-Jean.
Les Juges juifs et .MM<~ fOMOXM et les
.yaMt~f. .Ff~HHM avec .~t)tf /~OM du Musée
d'Anvers, oui n~urent à l'exposition du Mu-
sée Boymans, sont les volets d'un triptyque
démembra dont la partie centrale, un C/~t~
<~oMf ~M?- !a Cfou', est à la National Gallery
de Londres. Divers érudits ont attribué ce
triptyque à Gérard de Saint-Jean; a cause
du ton incarnat des n~ures et surtout à cause
de l'isocéphâlie imposée au groupe des /M.?oMo~. Mais la personnalité de Gérard
David apparaît ici de manière frappante
dans le choix des types masculins visages
harbMs, encadrés de longues chevelures ondu-
lées. Le- panneau des 7)'<7~ ~oMa~ est
comme une première version de l'admirable
/M(~Mt'M~ de Cam&y.~ du Musée de Bruges.
Bref, les deux volets anversois, œuvres de
leunesse de Gérard David, montrent ce dont
ctait capable leur auteur avant son arrivée
à Bruges en 148.3, et ne détonnent pas dans
(l~ Voir le fe!)i!t&tcn du /oMfMa~ ~M De6a~
'd.u i' septembre 1036. Plusieurs coquilles
en ont attere 'le texte, heureMSemen.t sans Fobs-
<:urcir. Nous tenons seulement à rétab~T l'or-
tHoKraiphe
'MM. J.-D. K)!t.tssn et M. Past, et a ra.ppeJer
que .le surnom de « Pans p~tie » fut donné à
Jean die Bavière, comte R~O<~«fhOK t'M~f~t~
qu'il afdtressa aux représentants des chambre!!
patronales:
1° Que tes points en. ~tige doivent être régies
par ï'arbitragf: d'un m'embre d'u gtoMvernement
désigne par lui dan's un dë!ai die vingt-quatre
heures
2° Que le contrat collectif doit être signé et
que Je trava~f' d'oit être repris <'ians u,ti second
d~.i de vingt-quatre heures.
Le dépaft du président du Conseil
M. Léon Blum et Mme Léon Htum ont dîné,
hier soir, .dans.l'intitmté, à la pnefeetmre, avec
MM. Saleng-ro, Saint-Venafnt, dëpuite, adjoint
au maire de Lille Cartes, préfet d~ Nord et
Mme Cartes.
A 20 h. 35, fp présidtemt dtu Conseit a qttitté
la .préfecture et est reparti pour Paris par la
route, aeco'n.pasnè de Mme Léom Bifum.
Un communiqué du Comité centrât textite
Le conMté centra! textile d'e l'a Mgiott !N!btsc
a comm'u.mqué, hier soir, ut)e note dams laqueUe
expose la situation et dit notamment
L'occupation est un acte iMega~ et t~-uta! que
do:ent supprimer, au tfesoin par la force, les
pouvoirs pubtics. S'ils se dfé'rohent, ies pouvoirs
pu.hMcs mantquent Kravement à 'te'Uf devoir et
ouvrant !a. voie aux pires diésordTes, mais les
patrons n'en. portent pas la responsa'bitUts. Par
contre. N.s portent la responsa~.iMte db leuf si-
gnatUM et ne peuvent a~ner !et~r appl~c&tib'n, ni
souscrire à la ruine dte te~rs imd~s.tTaes. On
~eu'r fait viotcnce et I)s ne jpeuvent pas s"incH-
ner devafnt le fait accompli.
Qua.nd le gouvernement atira readh aux in-
;h'stri'e)s la propriété er~ère de leurs usines
il le peut et le dott. la coMatboration entre
patrons et OHvrieTs red~viemdtra. chose facile, car
h; conStt actuel n'est pas entre patrc ouvrieK, mais entre patrons et les meneuTs
révotution'naires.
Les membres du Comité eentratt ont ajouté
L'evMu'a.t:cm de !a. plupart des usmes m'a pas
été, en fait, réalisée, puisque les txgrève reniforces ont interdit faccès d'e ces éta~
l'!is~ments aux employés et. td&ms cfn~ams ca.s,
aux patrons eux-mêmes. 's: ?uL'oceupation des usines de LHte
L'occupatibn. des usines par les Krévistes d''u
t?xtih a continM'e. hier, à LBte et 'd&ns ia. ban-
lieue. EUe n'a d.on.né Keu a aucun Mtehtent.
.o.
LES AUTRES CONFLITS
~4 Ft't!avaj))ant dans l'Omnium du Jait se sont mis
en grève et occmpen.t Fusinfe.
Afafj'et' le mouvem~en.t de grevé dans la
métaMurgie n'a été ma;rqMé, hier, par aucun
iucidten't.
Des grotipes d'ouvniers ooeupemt tes ateliers
et i'on attend la f'ermetttt-e d'une d&zame de
nrm'es nouvettes pour aMjo~rd'hut, le personnel
ayant déclaré qu'il ne reprendirait pas le travaU
ce matm.
A La 7?oct't~venue la nMit dernière, la grève des chauffeurs
des autobus reHamt La RocheNe à la Vendée,
a ja Loire-InférKMre et au Maine-et-Lotre, qui
avait éclaté !e 6 septembre, a pris ~nn et les
services ont repri's hier matin.
D'autre part, pron.tant df.une absence des
dockers grévistes sur tes quMS., trois ohatutiers
hanturiers ont pu: eha~onne't' 'par des moyens
de fortNne et quitter le port.
Une tentative de débauchage a été repoussée
par la police.
't'i~eËNM~L'O~R~
L'Opéra, qui, depuis quelques semaines, était
l'objet de travaux de réparation, devait rou-
vrir ses portes vers le Jg novembre, date de
la réouverture du théâtre Sarah-Bernhardt
Mais l'incc-ndie qui s'est déclaré i'autre nuit
nécessitera d'autres travaux, qui retarderont le
retour dans le monument de Garnier de la
troupe de l'Académie nationale de musique.
M. Zay, ministre de l'Education nationale,
qui s'est rendu hier sur !es lieux pour se ren-
dre compte des dégâts, a déclaré, après con-
sultation des services compétents, que l'Opéra
ne pourra pas être rouvert avant le 15 dé-
cembre au plus tôt.
Les précédents incendies
C'est la quatrième fois, depuis sa création
par Lu!ii, en 1680, que le temple de la musique
est en proie aux nammes.
En J7&3. le .fet'Opéra avait succédé au Théâtre de Molière,
et i'on dut reconstruire l'édifice, mais, en ~781,
un second incendte le détruisit.
L'Opéra, par ia suite, déménagpa plusieurs
fois. H était instaHé rue Le Peletier lorsqu'en
1873 le feu le dévora de fond en comble.
Le nouveau palais, construit par Garnier, fut
Inauguré deux ans plus tard.
l'ensemble <: pr€h'o!lan~dë"i'ende Geert~'cn.
Sept ou huit peintures anonymes exposées
à Rotterdam témoignent en outre de l'in-
ftucnce que Je novateur de Harlem exerça
sur plusieurs de ses compatriotes. Très pro-
ches de Geert~en, peut-être même de sa
main, sont lea deux petits volets de retable,
prêtés par le Musée de Bruxelles, qui repré-
sentent r.vM~a/tOM dM Christ et la. Mt'~/Gérard de Saint-Jean ces deux panneaux et
quelques autres qu'il attribue à un disciple,
dénomme par !ui le Maître du diptyque de
Brunswtck. Or ce diptyque du Musée de
Brunswick, œuvre-type de la série, est à
l'exposition de Rotterdam. On y voit. dune
part, la i~t~e et ~.MM~ ~4MKC dans un en-
clos neuri, avec un paysage accidenté se dé-
veloppant au de!à d'une galerie couverte,
sorte de cloitre: d'autre part, et dans un
décor analogue, un C/M~etM- ~x~ /'o/
sainte ~a~&c. L'un des revers offre un .S'atK<
BoMK dans une niche, auquel se peuvent
comparer le Saint !~f!~W~t et la ~t!tM~ Cé-
ctfg de ]a. coHection Kesster, à Bruxeltes,
fragments d'un retable perdu. Si l'on ajoute
aux œuvres précédentes le petit .S'~K< 7ac-
çMM de la collection Schoenlicht. a La Haye,
on obtient un groupe homogène, d'une fraî-
cheur très particulière, d'une séduction
naive et d'une .~râce un peu irréaliste.
La ~.3M<<<' -C~t~ de la collection Kessier
nous étonne tout spécialement. A Ja simpli-
cité d'une marionnette populaire se super-
pose ici l'élégance; !a transparence d'une ap-
parition quelque peu fantomatique. Le vi~a.~€
de la jeune fille est un cvaie ré.a'ulier, d'une
pâleur quasi spectrale. Un petit orgue por-
tatif est'n ses pied~. Sur le bras droit de la
sainte musicien-né, une blanche colombe s'est
posée, qui bat des ailes et qui semble incar-
ner l'inspiration, la fantaisie, les caprices de
la mesure. La peinture eDe-mëme se fait
musicale, avec d'exquis accords de tons qui
prennent d,ans un éclairage violent, une va-
leur purement poétique et comme expressive
du sentiment. On dirait enHn que l'artiste,
à la suite de Gérard de Saint-Jean, a dé-
couvert une espèce de < joie de peindre
de liberté dans le mouvement des couleurs,
dès contrastes, du ctair-ohscur. qui devien-
dront Fessence même pt la condition pictural pour les « modernes ». L'auteur de
cette .Sm')~ Cci' balbutie avec émotion 1;;
lan~a~e que Jérôme Bosch va parler avec
Les cathoiiqttcs d'AÏsace
contre le çomnmnism~
I/assemNëe générale annuelle de la Ligue des
catholiques d'Alsace, ~a.ïnliée à la. Fédération na-
t'onale catholique,' entourée par de grandioses
cérémonies religieuses, s'est terminée par deux
meetings auxquels prirent paît plus de ~o.ooa ca-
thoJiques de toutes le& contrées d'Alsace.
Le.congrès, eut;.pour.sujet.
lique et. les. tejnps~BQuyea.ux~€t traita spé-
1I.que 'ps,,nogyeaux >"et traita sp~-
cialement d.u..dan~€r~~mmuniste~et de la-dé-
fMse.des.dro~s~e"~e)igLon.
Le-prsMi~~t Fritsch,;tOU~rIt:l9-meetn]g..et souhaita.'Ja bienve-
nue au3c manifestants., H posa nettement.l&pro-.
Même du danger communiste et de la défense
retigieusc.
Le-colonel Navelhe, représentant le générai
de Castelnau, président de la F. N. C., assura
les catholiques alsaciens de la sympathie agis-
sante de leurs frères des'autres .contrées de
la France:
Un représentant de la Moselle dit que les ca-
tholiques lorcains ~sauront former .avec leurs
frères d'Alsace, un ffont'eommun plus actif que
jamais.
Le D' TJliele, dans 1~. première, et l'abbé Bil-
ling, dans la seconde réunion, donnèrent un
exposé de la doctrine sociale de l'Eglise d'après
l'Evangile et les encycliques ~f«M MOMM'MM)
et QtM~O~~WO OMMO.
Le sénateur Sigrist, dans le premier, et le
D' Qberkirch, ancien sous-secrétaire d'Etat,
dans le deuxième meeting, parlèrent sur le
danger communiste et les devoirs de défense.
A la fin des deux meetings, un cortège dans
lequel marchèrent en groupe compact les par-
lementaires catholiques des deux départements,
traversa la vi!)e pour se rendre à la cathédrale
où le congrès prit fin, par un salut solenne!,
sous la présidence de Mgr Ruch, évoque de
Strasbourg, qui avait adressé auparavant la pa'
ro!e aux manifestants dans les deux réunions.
Voici, dans ses passages essentiels, la résolu-
tion unanimement adoptée dans les deux mee'
tings
Soixante-dix mille catholiques d'Alsace, ras-
semblés à Strasbourg, prennent les solennels en-
gagements suivants:
1°,pénétrés de'Ïa';gra\'ité;.de'la.. crise: morale;
soc'atc'.et.. économique que traverse la société:
moderne, les catholiques d'Alsace s'engagent à
être de vrais disciples du Christ, prêts à la ré-
forme personnelle constante prêchée par l'Evan-
gi)e, résolus à construire, selon la doctrine so-
ciale de l'Eglise et dans l'esprit de l'action ca-
tholique, le monde nouveau qu'exigent les temps
nouveaux.
A cet effet, ils travailleront à redresser les
abus du libéralisme économique et à opposer
aux erreurs du marxisme matérialiste l'idéal
chrétien de véritable justice et charité sociales,
assurant à tous l'ascension matérielle, intellëe-
tueiïe et morale, et la possibilité de réaliser plei-
nement leur destinée surnaturelle. Jugeant in-
compatible avec la qualité de catholique d'appar-
tenir à des organisations professionnelles socia-
listes ou communistes, ils s'engagent à mettre
tout en alsacien ne reste ou ne devienne membre de la
C. G. T.
3° Constatant l'inquiétante progression du bol-
chevisme et ses méthodes de sauvage destruc-
tion et d'odieuse persécution religieuse appli-
quées actuellement en Espagne, les catholiques
d'Alsace, pour dé~endre la civilisation chrétienne
mct'acée et pour répondre aux pressants appels
du pape, s'engagent s'opposer, de toutes leurs
forces au communisme, si énergiquement stig-
matisé par le Souverain Pontife comme <: le
péril !e-plusgrave'et le plus général
Quoique disposés à ne jamais refuser la main
qui leur est tendue en un geste'fraternel par
des adversaires''loyaux, les catholiques d'Alsace,
en présence des excès antireligieux du~bolche-
visme. ne peuvent avoir foi dans les offres com-
munistes,-le- ~arti communiste vouàat;;daBSrle~
pays ou. il a le .pouvoir, une.. haine ~mpiaoa.ble.~ à
la. îeligion~etau.ca~oUcIsn~èp.lus,spécialement.
Pour faire'plus complètement échep au com-
munisme matérialiste et.~ athée, les catholiques
d'Alsace .s'engagent a défendre plus énergique-
ment que jamais l'éeole~eonfes~ipnnelie,-garan-
tie la plus sûre de l'éducation chrétienne des
jeunes générations à mener résolument la lutte
contre le laicisme sectaire de la franc-maçon-
nerie, contre l'immoralité publique et contre
tout ce qui favorise le développement du bol-
chevisme
3" Grandement préoccupés de voir leur pa-
trie glisser vers la botchevisation par l'actiocL
méthodique de puissances qui, ouvertement ou
d'une manière occulte, l'entraînent vers la ré-
volution, les catholiques d'Alsace s'engagent à
être le bastion solide de la liberté, de l'ordre
et de la paix intérieure; à défendre résolu-
ment et si, par impossible, il y avait carence
des pouvoirs publics, par leurs propres moyens
l'héritage sacré de foi chrétienne qu'ils ont
reçu de leurs ancêtres et qu'ils considèrent
comme un des facteurs essentiels des redresse-
ments nécessaires.
Par ces résolutions, les catholiques d'Alsace,
réunis à Strasbourg, entendent joindre leurs
voix à celtes de tous les fils de la patrie fran-
çaise qui .partagent leurs préoccupations; affir-
ment publiquement l'attachement traditioncel du
pays aux idées d'ordre, de justice pour tons, de
liberté et de concorde, qui, seules, peuvat~t as'
surer la paix intérieure et extérieure te la
France.
une maîtrise. une verve sans précédent, dans
ses Ep:phanies lyriques et ses miraculeuses
diableries.
7<~M'tout à coup Dans quel monde nouveau nous
voici transportés Une vingtaine d'oeuvres
de Jérôme Bosch occupent une salle du Mu-
sée Boymans et jamais sans doute on n'en
vit autant à la fois. si ce n'est dans les col-
lections espagnoles, sous le rè.a~ne de Phi-
lippe. II. Les quatre ou cinq pièces martres-
&es.de l'Escurial et du Prado (/o~ lices, C/ton't de ~otK; etc.), n'ont pas quitté
1 Espagne et nous tremblons pour elles
mais le Musée de Lisbonne a envoyé à
Rotterdam la prodigieuse 7fM~gerie, .jurant l'exposition « flamande de
l'hiver dernier. Tout ie Jérôme Bosch fan-
tastique est là. Et, face à ce chef-d'œuvre,
l'.EM/(tMt /!rovèle un autre aspect, dit ~nieboschten, l'as-
pect réaliste, prébruegelien, que l'on a. quel-
quefois tendance à néa:Ii°:er. Entre ces deux
pôles de l'art surréalisme et humanisme,
imagination débridée et observation de la
vie, de la nature,Jde l''ndividu caractérisé
que de nuaTtces.viemiept s'exprimer dans des
ouvrage? dont la variété confond et com-
mence par dérouler le visiteur
Jérôme Bosch est né à-Bois-le-Duc vers
i4';c et il y est mort en 1516..J) n'a ~uëre
quitté sa ville natale où il est signalé pour
la première fois en 1480, dans les registres
de la Confrérie de Notre-Dame; et où son
père, Jan van Aken, exerçait déjà la. profes-
sion de peintre. « Ndhs pe nous occupons
pas, écrit J\T.)D.annen)a, conservateur du
Musée Boymans'et' or~hisàteur de la ma-
~mnque rétrospective, de la question de sa-
voir si Jérôme Bpaeh appartient au Sud des
Pays-Bas plutôt qu'au Nord. ~11 est de son
paya et de son temps; mais il les dépasse et
il appartient a l'Europe de tsoo comme
Erasme de 'Rotterdam,-Bon contemporain
et à !n famille des a~rands esprits, des poètes
de la peinture. Peut-être est-il plus près de
la truculence « na.mande que de cette di-
gnité, de <:e ne~me ~pécinquement < ho!*
landais dont Barts et Van Ouwater sont
les parangons. Toujours est-il qu'il est plus
qu'un « prshoUandais et qu'il semble vrai-
ment ne relever que de lui-même. Bosch est
unique et multiple et très ~and.
Par son esprit, il se rattache au .moyen
âge et remarquons qu'en fait il est l'aîné
XI!' con~M: pr~hMtonque ~e France
Toulouse, le i3 septembre. Aujourd'hui, à
14 heures, dans l'amphithéâtre du Muséum, a
eu lieu la séance d'ouverture du 12' congrès
préhistorique, sous 'a double présidence de M.
le comte Bcgcuen, président du congrès, et de
M. Valatz, adjoint délègue aux beaux-arts.
A la droite du président se trouvaient M. Dou-
m'ergue, ancien président de la République, le
représentant du préfet, le général Lafont, com-
mandant le 17* corps d'armée, Mgr Bruno de
So)ages, recteur de l'institut catholique, M.
l'abbé Breuil, délégué de la direction des beaux-
arts, M. le doyen Thomas, le médecin généra!
LaSorgue, M. Paul Feuga, ancien sénateur, les
autorités et les délégués des universités étran-
gères MM. Pittard '(Genève), Absoion (Brno),
Hamat Nandrin (Liège), etc.
Le .professeur Begouen, après avoir souhaité
ta' bieuvenuc aux congressistes tant français
(tN'étrangers,'s'expose les raisons qui ont amené
le congrès à Toulouse, véritable centre de la
préhistoire, à cause des importants gisements de
ta région et des savants éminents qui, depuis les
« premiers balbutiements de cette science des
origines de Inhumanité se sont livrés à Toulouse
à ces études. Le Musée de Toulouse a été le
premier en Europe à avoir une salle des caver-
nes (en 1867) et depuis, sous la direction de
Noutet, Trutat, Cartaithac, ses collections pré-
historiques ont pris un développement qui en
fait un des plus riches d'Europe. Puis, avec une
grande autorité scientifique, il a indiqué les
qualités essentielles pour les préhistoriens une
grande objectivité, un sens aigu de l'observa-
tion, un esprit critique aussi éloigné de la trop
grande crédulité que d'un scepticisme découra-
geant. Il ne faut pas s'effrayer des nouveautés
même les plus inattendues et nier de parti pris
des découvertes parce qu'elles gênent les théo-
ries admises. Après avoir constaté les faits, on
peut les interpréter grâce à un esprit de dé-
duction modéré et logique, sans se laisser aller
à des imaginations qui ont trop souvent nui à
la science. Mais si un large crédit doit être
accordé aux dires des fouilleurs, on doit exiger
de ceux-ci une loyauté et une franchise absolues.
Dans sa réponse, M. l'adjoint Valatz a as-
suré !e congrès de toute la sollicitude de la mu-
nicipalité qui continue pour la préhistoire une
tradition, vieille de soixante-dix ans.
Les congressistes ont pu d'ai))eurs s~en reh-
df~:j~~mpte -en ~visitant, liprès la séance, "!es ga-
Jeri~s-.du Muséum sous )a conduite des pro-
fesseurs Vallois et Begouen. Ils ont admiré les
heureuses modifications apportées depuis quel-
ques mois à l'installation du musée, et en par-
ticulier l'établissement de l'électricité qui per-
mettra de prolonger les visites tes jours d'hi-
ver et peut-être même, à l'instar des grands mu-
sées de Paris, de les ouvrir le soir.
Une exposition temporaire a été installée dans
le vestibule du musée. Le professeur Absolon
a, dans de splendides photographies et de su-
perbes dessins, montré l'heureuse et féconde ac-
tivité de l'Institut d'anthropologie, fondé en
Moravie par le président Masaryk. Ce sont les
découvertes de Pekarna et de Vistonitzé avec
son grand ossuaire de mammouths et ses cu-
r'eux modeiages de statuettes d'animaux en ar-
gi!e cuite.
L'école française d'Extrême-Orient occupe
tout un panneau avec les travaux de Mlle Co-'
]ani qui seront décrits par la comtesse de Co-
ral-Remusat.
Sur les tables, les collections de quartzites de
MM. Meroc, Mesplé et Begouen attirent l'atten-
tion et les' discussions des spécialistes.
Le soir, à ai heures, devant un très nom-
breux public, M. l'abbé Breuil a fait une con-
férence sur les grottes préhistoriques ornées des
Pyrénées. En !e présentant, M. le comte Be-
gouen a rappelé la brillante carrière scienti-
fique de son collaborateur et ami, le maître in-
contesté de i'art préhistorique.
~C~t-te conférence, accompagnée de belles pro-J
jeetions des grottes de Niaux, d'une d'Andou-
bert, des Trois Frères et de Bedeilhac, a eu
I<; plus vif succès.
R. DE B.
DANS L'UNIVERSITE
Les congés pour affaires syndicales
Par une note adressée aux ministres et sous-
secrétaires d'Etat, le président du Conseil rap-
pelle que, aux termes d'instructions intervenues
au cours de 1935 et émanant de la présidence du
Conseil, 'tes congés exceptionnels attribués aux
fonctionnaires et ouvriers de l'Etat en vue d'as-
sister à des assemblées syndicales ne pouvaient
pas dépasser trois jours ouvrables par an, 'l'ex-
cédent éventuel devant être imputé sur le congé
annuel de l'intéressé.
Le chef du gouvernement estime que cette
disposition limitative doit être abrogée et qu'il
importe à un ministère de Front populaire de
faire confiance aux organisations syndicales, ea
permettant aux délégués de remplir Jeur man-
dat sans imputation des journées sur 'le congé
annuel.
M. Léon Blum ajoute que, au cas où des abus
seraient signalés, il appartiendra aux ministres
et sous-secrétaires d'Etat intéressés de l'en sai-
sir. J. L. M.
des 'quelques maîtres dont nous avons parlé
jusqu'à présent mais par sa vision il est
des plus 'X modernes », très en avance sur
son temps comme coloriste et dessinateur,
comme technicien, comme peintre ennn. Ses
contempo.rains et Philippe II. admirèrent le
moraliste. Du Jardin < délices, Francisco
de los Santos a pu écrire que c'était <: une
œuvre si moralisante qu'on devrait remplir
)a terre de ses copies ». Dans la cellule ou
il mourut, à l'Escurial, Philippe II méditait
sur ses fins dernières devant panneau où
Jérôme Bosch représenta les Péchés ~/aK.v. Plus tard, on tint le maître pour un
<: drôle f, pour un amuseur, pour un c!cwn.
C'est le surréaliste aujourd'hui qui s'impose à
nou.s. I! peint assurément dans une intention
religieuse, avec un souci de prosélytisme. Son
but est une ~a~/M~M catholique S'il provo-
que l'épouvante, il a milte façons de dérider
le spectateur à qui son ironie s'adresse. Il
est capricieux, cocasse, fantasmagorique,
mais non <: gratuit Tous les éléments de
ses cauchemars sont copiés, calqués sur le
rée); l'assemblage seul est burlesque. C'est
danK ce < réalisme fantastique », dans cette
utilisation du vrai à !a production du mons-
trueux et du miraculeux que réside, selon
nous, le secret de son esthétique. L'école des
anciens Pays-Bas (Flandre y comprise) ne
serait pas eHe-meme sans ce reniât humo-
rtsfe~ ce Charlie Chap!'n de la peinture. Que
serait une cathédrale sans gargouilles ? Que
serait l'homme s'il ne pouvait nre ? Mais à
dénnir la .eatté terr.Me de posch on n'a
's~ue'jTë le t~mps de s'arrêter ici.
l.e .paysa~'ste i! est important pour-
suit'lés conquêtes du harlén'.ois. Ses fonds,
dans ses ouvrages de Jeunesse, sont géné-
ralement panoramiques et cc-mme aperçus du
haut d'une tour. Il traduit la grandeur et la
mélancolie des plaines brabançonnes ou cam-
pinoises. II le fait déjà à l'arrière-plan des
Epiphanies, des --4~o)'tt<les.plus anciennes sont conservées à l'ég'Iiss
d'ÀnderIecht (près de Bruxelles) et au Me-
tropohtan Muséum de New-York. La CrM-
ft/t.r:fK de la collection Franchomme, à
BruxeUes, vaut par le sentiment de l'espace
qui S'y exprime et par ses lointains estom-
pés. Les Dersonnas~es debout ont leur hori-
zon propre, en sorte que l'iHusion de pro-
fondeur est contrariée par cette dualité de
perspective. Cet archaïsme s'éliminera pro-
gressivement. Au cataloR'ue des œuvres de
jeunesse vient s'ajouter le Parn~M de la col-
REVUE DE LA PRESSE
Le ptan d'attaque du Kom!ntem
M. Frédéric Certondny publie dans ]e
Messin une information, dont il garantit l'au-
thenilcité absolue, sur le plan d'action com-
muniste
Les communistes, écrit-il, ont reçu mission,
pour obtenir ta fin de l'Etat bourgeois
1° De paralyser le gouvernement en formu-
lant des conditions inacceptables. D'an'aiblir
t'Etat en écartant tous les éléments nationaux
de l'armée, de l'administration et de la police;
2" De créer des centres d'activité révolution-
ire, placés s~us les ordres de chefs continu
testes. On constituera, à cet effet, des cadres
i-péciaux qui seront appelés; plus tard, à diriger
les usines. Puis, on organisera des grèves lo-
cales et on placera l'économie française sous !e
contrôle du Kon-Mtem
.° D'éliminer les socialistes et les membres
du Front populaire de la lutte finale contre
l'Etat bourgeois.
Hélas! ces directives générales des commu-
nistes, visant la conquête du pouvoir en France,
sont scrupuleusement suivies.
On a créé à Paris, au siège du Komintern,
un bureau d'espionnage que dirige Ercoli. L'ac-
tivité de ce burea.u est soigneusement camou-
Hée On a fait appel au <: Secours rouge'inter-
national qui fournit des fonds importants.
Nous savons seulement que ce bureau d'es-
pionnage comprend quatre sections pour les
syndicats la marine marchande, l'armée, la
marine de guerre et l'administration. Le pro-
gramme d'action suit les directives de la Révo-
lution bolcheviste de 1017. Le pays entier a été
pourvu d'un immense réseau de « Comités se-
crets qui déploient une propagande intense
en diffusant des brochures, des tracts, des pa-
pillons, etc.
Moscou vient d'accorder à cette propagande
une somme de trois millions payée .par Wit'y
Munxenberg, par l'entremise de la « M O.P.R. ».
Le Polonais Lipsky a pour mission de cher-
cher à gagner les ouvriers agricoles à la cause
communiste. II dispose, cet effet, de cinq co-
lonnes mobiles chargées de propager les métho-
des révolutionnaires par la parole et par la
plume et d'organiser des bureaux de grève.
La grève se traduira par ie refus de payer l'im-
pôt et devra paralyser le ravitaillement des
villes et de l'armée, grâce au concours du per-
sonnel révolutionnaire des'entreprises de trans-
ports
Les agents de liaison communistes foiso:
nent. Les groupes de choc militarisés travaillent
!a main dans la main avec tes groupements
auxiliaires l' < élite masculine et féminine du commu-
nisme. Sous le couvert du « Secours rouge in-
ternational elles sont chargées de noyauter
les syndicats professionnels (Gewerkschaften).
Toutes ces organisations obéissent au mot
d'ordre d'une Direction centrale établie à Par;o
par le Komintern, et qui est composée de vieux
hommes rompus à la besogne. Les postes les
plus Emportants sont occupés par Message, De).-
tof et Klotz, anciens collaborateurs de Max
Hœ); Ils élaborent ensemble le programme d'ac-
tion générale qui est ensuite examiné dans tous
ses détails et approuvé par le Komintern de
Moscou.
On n'a pas manqué de souligner la puis-
sance que peut acquérir le combat par l'emploi
des armes. Des cadres spéciaux ont reçu un:
instruction militaire et sont prêts à intervenir
sur les points stratégiques importants. On a ins-
tallé en certains points de véritables arsenaux
qui sont surveillés par des tchéquistes soviéti-
ques. C'est ainsi qu'il existe à Paris plus de
cinq cents dépôts d'armes
On a créé des~ troupes de combat motorh'.ées,
camouflées sous le nom de « Sport-Intern
où l'on rencontre surtout des membres éprouvés
des Jeunesses communistes qui, conjointement
avec les t Eclaireurs rouges constituent la
troupe de choc très dangereuse que commande
un spécialiste nommé < Ahsamt >.
EnNn, de très fortes subventions sont distn"
buées pour la création de journaux nouveaux,
lesquels s'insinuant sous couleur de « patrio-
tisme libéral parmi les éléments modérés.
chanteront tes louanges gouvernementales pour
endormir la vigilance des nationaux.
Hitter, !a Russie et ta France
Quelle doit être l'attitude des Français à
l'égard du chancelier allemand qui prêche !a
croisade antisoviétique ? C'est la question que
se posent plusieurs de nos confrères. M. Hen-
ri de KeriUis affirme dans l'Echo de Paris
que le déchaînement d'Hitler vise la France
plus que la Russie et déclare que les natio-
nalistes français ne sont pas dupes des dis-
cours de Nuremberg
II croit avoir trouvé un terrain de regroupe'
ment international. Lui, qui, hier, faisait figure
d'isolé, il découvre soudain la possibilité de
devenir le chef d'une ligue des nations et l'âme
d'une nouvelle Sainte-Alliance. De même que
Staline utilise le communisme international dan?
t intérêt de l'impérialisme russe, il veut utiliset
le fascisme international dans l'intérêt de l'irn-
périaHsmf allemand.
Ceci, l'horreur que nous éprouvons pour le
holchcvisme ne pent pas nous le faire oublier.
Nous n'ignorons p~s d'ailleurs que l'Allemagne
entretient, des deniers de M propagande, la IV'
Internationale. Notre Sûreté nationale tient la
preuve que !a plupart des trotskistes français
sont des agents du Reich. De même que le
kaiser, défenseur des trônes d'Europe, faisait
lection P. de Boer, à Amsterdam, qui, exposé
pour la première fois, contient déjà certains
motifs du fameux To~'M <~ ~h'cc.? et témoi-
gne. dans le détail, d'une imagination timide
encore oui commence à trouver sa voie.
D'avant 1500 serait également le délicieux
panneau à double face du Musée de Valen-
ciennes, offrant d'un" part la représentation
de .S'CHMt .~K/otMe ff)Kt~ dans un site clair,
aéré. légèrement peint par valeurs et qui a
presque l'air d'un Corot d'Italie; d'autre
part une diablerie empruntée à l'histoire de
saint Jacques. On hésite à attribuer à Jé-
rôme Bosch le fo~t.t~c awc MM M!C~)~ de la collection Ch. de Burlett, à Baie, que
certains croient de Patenier et qui, dans son
petit format, est. d'une grandeur surpre-
nante.
Nous ne reviendrons pas sur certains
chefs-d'ccuvîe connus de tous la Nef <<
/OMS (Louvre) et la 7fKto'ttt' (Lisbonne) qu'il faudrait des pa~es
pour analyser et dont rien ne suggérerait le
flamboiement à ceux qui n'en ont point ?ardé
l'ébtouissement dans les yeux. Le Po~Mtc~
de C~'on- du Musée de Vienne, avec son co-
loris joyeux et vif, est une narration un peu
prolixe, deux registres, où s'accentue la
verticalité d'un fond formant écran à la dou-
ble frise de personnages Les A~ocM CaMO
de la collection Koeni~s. en dépôt au Musée
Boymans depuis plusieurs années, sont em-
preintes d'une solennité analogue à celle que
Gérard David introduit dans la même scène
conservée au Louvre. Mais le sujet religieux
est traité par Bosch en tableau de cenre.
L'artiste appuie sur le caractère des physio-
nomies, multiplie les coiffures invraisembla-
bles et sa perspective est fort hésitante.
La Nativité du Musée Walraû'-RM-hartz de
Colog-ne montre des n.~ures exceptionnelle-
ment grandes, une composition traditionnelle,
banale, mais une points de malice dans le
visage d'un bercer dont on voudrait croire
qu'il ressemble va~uem~nt au peintre.
La chronologie des œuvres de Bosch est
difncUe à établir. Le Po~KCM~ de Croix,
les NocM Ca~a et la A~a/tM~ que nous
venons de signaler ne semblent pas apparte-
nir à la pleine maturité du peintre Le sena
général de l'évolution de Bosch est le sui-
vant paysagiste, il use dans ses premières
oeuvres d'une perspective compartimentée
qu'il abandonne ensuite pour une lar~e poéti-
que de l'espace, où la vision « cosmique »
de Rruegcl est en puissance; technicien, il
entrer Lenme en Russie dans un wagon olombf,
Hitler, défenseur de l'ordre moral; fait pénétrer
chez nous les plus redoutantes agitateurs anar-
chistes avec mission d'v fomenter la révolution.
Car, cette révolution. universelle qu'il affecte
de vouloir combattre serait sa meilleure auxi-
liaire pour écraser la Franc? et pour établir
sa domination en Europe.
M. Léon Bailby, du Jour, voit une solution
qui consiste pour la France à réduire le bol-
chevisme à n'être plus rien chez nous
Tous les désordres mentaux et matériels qui
secouent le peuple français, particulièrement de-
puis deux ar.s, le trouble des consciences, !es
luttes intérieures. l'arrivée au pouvoir du Front
populaire, les essais répètes de révolution tentés
chez nous, c'est à la Russie que nous devons
tout cela.
Si le Reich élevé la voix et parle d'une guerre
possible, c'est que Moscou veut faire du Fran-
çais le soldât de la Russie contre l'Allemagne.
Le jour où nous aurons réduit le bolchevisme
à nôtre plus rien chez nous, le jour où nom
aurons obligé les agents de Staline, de Dimi-
trov et du Komint"rn à vider les lieux en rem-
portant leur or, leurs poisons, la guerre perdra
&) de ses chances, les Français reprendront
entre eux des rapports parfaitement amicaux.
les politiciens seront mis au pas. Le travail re-
trouvera son rythme normal. La France renaî-
tra.
L'Ere Nouvelle écrit dans son éditorial
Oui certes nous devinons bien la pensée du
Fuhrer. Il s'agissait pour lui de montrer que
l'Allemagne, toute pauvre qu'elle est, sait, par,
son travail, s'imposer au monde, trouve dan'i
son travail sa véritable richesse.
Mais enfin est-ce que de telles paroles ne
sont pas de nature à inciter un peuple, qui souf-
fre, à Jeter un regard de convoitise vers c?s
champs, ces territoires, dont on lui dit Que s'il
les possédait il serait au Paradis, qui peuvent
lui sembler unequ'un chef de gouvernement a le droit d'éveiller
de pareils appétits ?
Plus encore, est-ce que M. Adolf Hitler f~t
resté sans réaction si de tels discours, si des
discours analogues avaient été prononcés ail-
leurs, et si d'autres chefs de gouvernement
avaient fait miroiter devant un auditoire en-
nammé les richesses de la Silésie ou de la Rhé-
nanie ?
Les discours du Fuhrer prendraient certes, si
.on ne s'efïorrait de les comprendre et d~ !e~
ramener à leur exacte portée, des allures de
provocation.
Mais le sang-froid, que conservent ceux que
de telles paroles cherchent à atteindre, prouve
hautement au monde quelle volonté de paix
est la leur.
De son côté, le Quotidien fait ces remar*
ques
Hitler a tenu à nous faire savoir qu'il peut
mobiliser instantanément vingt fois les eSec-
tifs réunis à Nuremberg.
Vingt fois cent mille, cela fait deux millions
d hommes capables de se mettre en marche
instantanément contre nous, et avec quelle fu-
reur
Voilà les faits. Est-ce qu'ils n'Imposent pas
à tous le~ citoyens qui préfèrent la oaix aux
directives de la mère patrie des révolutions
sanglantes un Impérieux devoir ?
Exiger de l'Allemagne que scient respectées
notre dignité et notre liberté de penser mais
ne se laisser aller à aucune de ces manifesta-
tions 'mprudentes et vaines au cours desquelles
des irresponsables r.rient <: Union contre Hit-
ler. s-
Nous savons que celui-ci trouve là un argu-
ment pour créer une atmosphère qui rende im-
possible la conférence « locarnienne s-. Et nous
savons par quelle <: seule manifestation il me-
nace de répondre aux manifestations.
Le sénateur Marcel Cachin affirme dans
l'Humanité, que si Hitler est pour la guerre,
le communisme est pour la paix
N'est-il pas vrai que l'Union soviétique a offert
des .pactes de paix à tous les peuples, y compris
a' Reich hitlérien?
M'est-it pas 'vrai que lés communistes de l'uni-
vers entier viennent de se réunir à Bruxelles
avec des hommes pacifiques de toutes opinions.
de toutes croyances, de toutes origines, afin de
rechercher ensemble les meilleurs moyens de
faire reculer la guerre?
N'est-il pas vrai que l'Union soviétique plus
que tout autre pays a un besoin absolu de la
paix pour achever de construire la société so-
cialiste ?
Au moment même où elle est provoquée avec
une insolence sans exemple, l'U.R.S.S. n'oirre-
t-ei)e pas le spectacle d'une nation de sang-froid,
n'aîtresse d'elle-même et qui ne répond aux
provocations de guerre que par des offres de
paix? N'a-t-elle pas montré le même sang-froid
depuis des armées en Mandchourie?
il n'y a pas un être humain qui paisse con-
tester ces vérités!
Nous le demandons: Où sont les fauteurs de
guerre? En U.R.S.S. ou à Nuremberg?
Sous prétexte d'anticommunisme et d'antisé-
mitisme, Hitler confesse à la face du monde
qu'il a le dessein de s'emparer des terres d'un
peuple paisible. En face de cette menace pour
la paix indivisible, quelle est la politique à sui-
vre ?
Laquelle, si ce n'est celle qui fut et qui reste
celle de la sécurité collective, de l'assistance
mutuelle contre l'agresseur troubleur de la
paix ?
C'est cette politique-Ià qui est celle de l'U. R.
S. S.
sacriiie d'abord aux é'é~ances linéaires, à la
stricte préc-ision du quinzième siècle, puis il
se met, dans certaines grisailles (l'EH/a~t
~'odt~t'c. te D~M<7~ et l'ËM/F~ du Musée
Boymanc), à jouer des couleurs avec une
subtiiite que lui envieraient !es musiciens les
plus rares. A l'aide de ce double critère, il
est permis, pansons-nous, de situer au tour-
nant décisif de la carrière de l'artiste le
.S'(MK< C/~M~o/te de la collection Kœni~s et
le .S'a<~ /o'cM!c du Musée de Gand. Dans ce
dernier tableau surtout; la su.s~estion de
l'étendue est admirable, impressionnante, le
« romantisme de Patenier s'annonce, la
technique est autrement !ara;e que dans le
.SaMt< .zaro de Madrid, exposé pour la première
fois, et ou des réminiscences de Gérard de
Sa'nt-Jean sont perceptibles.
Le /M lection Van Bennin~en, à Rotterdam, est d'un
puissant, d'un violent caricaturiste, qui a pu
trouver ses modèles dans la nature mais qui,
déformant des types connus, aboutit à des
synthèses de laideur comparables aux gro-
tesques de Léonard de Vinci. Tel hydrocé-
phale aux oreilles décollées incarne la mé-
chanceté, bien. décidée à faire froidement
tout le mal possible. Tel braillard idiot in-
sulte le Christ sans savoir pourquoi. Tel
loustic qui cli~e de l'œil ne serait pas dé-
placé dans une toile de Goer~ Il faut re-
conna!tre que les deux visages les moins at-
tachants dans ce jeu de massacre, ce g'ui-
~noi tia~ique, sont ceux de Caïphe et du
doux Jésus. Particulièrement curieuse est la
Tnin~cuie 7'eM~a/tOM de .MtKt ~fM<0!H~ de la
collection Gutmann. à Harlem, où Bosch ap-
para!t une sorte d'enlumineur aux scrupules
d'entomologiste, décrivant des insectes mons-
trueux et les épin°;)ant sur une surface
comme émaillée. Quand nous aurons cité,
parmi les œuvres attribuées à Jérôme Bosch
dans le catalogue de l'exposition de Rotter-
dam, l'M~oft~ de la Galerie Malmede, à
Cologne, et le .Pof/~MfMf ce cfO).~ peint à
la ~M~f~ de la galerie Arnol de Londres,
il nous restera, pour nous élever peut-être
aux points culminants du g'énie boschien, et
sans perdre de vue la 7"et!~h'OM de Lisbonne
qui domine tout, à examiner le .MoMf/f de
l'EM/aH~ /')'0(.t'~<~ les grisailles du Musée
Boymans et une quinzaine de fragiles et vi-
vantes merveilles les dessins de Jérôme
Bosch.
(~ SK:~t'.) PtERUE FlEMJtS.
La tentative de conciliation de M. Léon B!um
ayant échoué à Lille
te cdnfMt au textile menace de s'aggraver
L'entretien à Lille de M. Léon Btum avec
~es délégations patronale et ouvrière (ht textile
~-du Nord n'a pas abouti à la conclasion d'un
accord.
Comme on le sait, .le président du Conseil
~qui était accom.pa.gn6 de Mme Léon Blum
t.. avait quitté Paris Mer matin pour. se rendre
à Lille, en au.tom,obile. Avant d'arriver dans
<:ette ville, le président du .Conseil a été accueilli,
à Lens, par M. Salengro. ven-u au devant de lui.
Au début de l'après-midi, M. Léoo Bl'utm était
areçu à la préfecture d~ Nord par le préfet,
,!M. Caries.:
A 15 h. 45, le président du Consei'l reçut la
''délégation patronale composée de MM. Julien
Leblanc, président d'u. syndicat des Dateurs de
coton Pierre Thiriez, filateur de c&ton J?an
Leblanc, .président du syndicat des dateurs de
Jin Droulers, président du syndicat de la file-
rle Max Descamps, représentant le tissage en
ces jours d'entiers, poursuivi les négociations
avec M. Roger Salengro.
A 17 h. 30, la délégation, sortait du cabinet
du .préfet où avait eu lieu l'entrevue et ses mem-
:hrfs se refusaient a toute déclaration. Cepen-
dant, le ministre de l'Intérie'ur lut à la presse
~e comonjmiqué suivant
Le président du Conseil a reçu la déléga-
tion patronage. L'entretien fut émouvant et par-
'iois pathétique. La conclusion de l'entretien
semble djevoir être qu'aucune solution heureuse
flu conflit n'est aujourd'hui possiMe. Le prési-
dcnt d'u. Censée reçoit en ce moment le prési-
dent de la Chambre de commerce et le directeur
de la compa~M de Pive~-LIUe. qu:, proRtant de
sa venue à Lille, ont~mami'esté le désir die en-
tretenir des~iîEcultés soulevées d.ns l'ind.ustrie
métailtuTgiq.ue de LiUe et de sa. banlieue par
~'application d'e la convention collective de tra-
vaij.
,i
JM. Léon B!um
reçoit ensuite la délégation ouvrière
'Quelque? instants plu.s tard, M. Léon B'nm-
jfeeevait~la délégation ouvrière du textile, .qui
r se retint'vers''KiTr. M, et -M. Dumouim, se-,
~iCiétaire de l'Union d'éipartementale des syndicats
jouvriers déclarait à son touf
La délégation ouvrière a été reçue par le
président du Conseil et )e ministre de l'I'nterie'ur,
t.en présence de M. 'Caries, préfet du Nord.
La délégation ouvrière a enregistré les in.for-
Ltnations qui lui ont été données ~ar les re,pré-
genta.nts du gouvernement sur les efforts qu'ils
M:nt faits auprès des représentants pMronaMx en
'WMe d'aibofutir à une solution du conflit.
Les délégués ouvriers ont vive*ner.t remercié
de préstdettt du. Conseil et som eolla.boratcur le
'.ministre d~e l'Intérieur de leur nc~on exercée
nauprès des. patrons. Ils ont assuré les représ&n-
"tants du gouvernement de leur solidarité entière,
~de'iem- ardente sympathie en tout état de cn'se.
La délégation ouvrière a recueilli l'assurance
B
icide que les décisions que prendrait le gouvt.r-
T.ement seront transmises par elle au prolétariat
idu textile en vue de leur application.
Une déclaration du président du Conseil
Recevant les jcumalistes après I" départ de
~a délégation ouvrière,' M. Léon Blum !et)r a
-Hit
Je suis venu à Lille rejoindre mon ami
~Rcger Salengro avec la détermination très nette
tS'cns s'ur )e p!;in intérieur et m~me sur ie p)a:t
fxt erieur~me J'ai~ssa~t~gn~déra.hi'e~~JL'ai. de~.
~'nande au-presid
tuprès-midi. Ils s': sont rendus à mon :nvita;cn,
Malgré les résistances que j'ai rencontrée*. Je
!t!'enterKts pas renoncer à !~tement a entreprise et nous la poursuivrons avec
,!a même volonté d'&boutir.
L'entretien de M. Léon Blum
avec le président
r de la Chambre de commerce
*M. Ro'ger Saiengro est revenu à ptréfec-
Xurp, à 21 ~heures.' Rcoe.vant tes joumaHstes, le
aninistre de l'intérieur leur a a.ppns qu'au) cours
~.e T'en.treti.&n. que M. Léon B!tim avait eu avec
9e9 i'n'd.uis'tnets, r'~près-m'd~. ~1. Pierre Thificz,
yréRident de la Chambre db commerce, ava~t
.~ifclaré que, si une volonté gouvernementale
Ï~ait foTmul'ce de façon expresse, il en assure-
cf'rma à M. T)]irce~ que le gouvem'ement ne re-
tcu'ieral.t pas devant une ttlle init'.ati've, bien q;ue,
Tiez rfeût pas complètement ma.Tntenu sa decla-
ra.tion.
M. Btutm a cru de son devoir, en présence
Xtes gra\"es conséquences qu'entramerMt la pro-
tongati'on du co~nit, de préciser dans ta lettre
FEUILLETON DU JOURNAL DES DEBATS
du 15 septembre 1936
CAUSERIE ARTISTIQUE
Jérôme Bosch
et tes Préhollandais
n (i)
~M
contribué, dans une assez lar~-e .mesure, à
3a formation d'un autre Gérard, ne à Oude-
~vatcr vers 1460 et mort à Bruges en 1523
<3'ërard David. Celui-ci, la Flandre l'annexe,
le tenant poufr l'héritier de Memlinc de son
tnysticisme tendre et profond, de sa facture
souple et riche. Mais les premiers ouvrages
de Gérard David attestent ses afnnités avec
Ja. peinture harlémoise, avec l'art d'Albert
Van Ouwater et de Gérard de Saint-Jean.
Les Juges juifs et .MM<~ fOMOXM et les
.yaMt~f. .Ff~HHM avec .~t)tf /~OM du Musée
d'Anvers, oui n~urent à l'exposition du Mu-
sée Boymans, sont les volets d'un triptyque
démembra dont la partie centrale, un C/~t~
<~oMf ~M?- !a Cfou', est à la National Gallery
de Londres. Divers érudits ont attribué ce
triptyque à Gérard de Saint-Jean; a cause
du ton incarnat des n~ures et surtout à cause
de l'isocéphâlie imposée au groupe des /M
David apparaît ici de manière frappante
dans le choix des types masculins visages
harbMs, encadrés de longues chevelures ondu-
lées. Le- panneau des 7)'<7~ ~oMa~ est
comme une première version de l'admirable
/M(~Mt'M~ de Cam&y.~ du Musée de Bruges.
Bref, les deux volets anversois, œuvres de
leunesse de Gérard David, montrent ce dont
ctait capable leur auteur avant son arrivée
à Bruges en 148.3, et ne détonnent pas dans
(l~ Voir le fe!)i!t&tcn du /oMfMa~ ~M De6a~
'd.u i' septembre 1036. Plusieurs coquilles
en ont attere 'le texte, heureMSemen.t sans Fobs-
<:urcir. Nous tenons seulement à rétab~T l'or-
tHoKraiphe
'MM. J.-D. K)!t.tssn et M. Past, et a ra.ppeJer
que .le surnom de « Pans p~tie » fut donné à
Jean die Bavière, comte
qu'il afdtressa aux représentants des chambre!!
patronales:
1° Que tes points en. ~tige doivent être régies
par ï'arbitragf: d'un m'embre d'u gtoMvernement
désigne par lui dan's un dë!ai die vingt-quatre
heures
2° Que le contrat collectif doit être signé et
que Je trava~f' d'oit être repris <'ians u,ti second
d~.i de vingt-quatre heures.
Le dépaft du président du Conseil
M. Léon Blum et Mme Léon Htum ont dîné,
hier soir, .dans.l'intitmté, à la pnefeetmre, avec
MM. Saleng-ro, Saint-Venafnt, dëpuite, adjoint
au maire de Lille Cartes, préfet d~ Nord et
Mme Cartes.
A 20 h. 35, fp présidtemt dtu Conseit a qttitté
la .préfecture et est reparti pour Paris par la
route, aeco'n.pasnè de Mme Léom Bifum.
Un communiqué du Comité centrât textite
Le conMté centra! textile d'e l'a Mgiott !N!btsc
a comm'u.mqué, hier soir, ut)e note dams laqueUe
expose la situation et dit notamment
L'occupation est un acte iMega~ et t~-uta! que
do:ent supprimer, au tfesoin par la force, les
pouvoirs pubtics. S'ils se dfé'rohent, ies pouvoirs
pu.hMcs mantquent Kravement à 'te'Uf devoir et
ouvrant !a. voie aux pires diésordTes, mais les
patrons n'en. portent pas la responsa'bitUts. Par
contre. N.s portent la responsa~.iMte db leuf si-
gnatUM et ne peuvent a~ner !et~r appl~c&tib'n, ni
souscrire à la ruine dte te~rs imd~s.tTaes. On
~eu'r fait viotcnce et I)s ne jpeuvent pas s"incH-
ner devafnt le fait accompli.
Qua.nd le gouvernement atira readh aux in-
;h'stri'e)s la propriété er~ère de leurs usines
il le peut et le dott. la coMatboration entre
patrons et OHvrieTs red~viemdtra. chose facile, car
h; conStt actuel n'est pas entre patrc
révotution'naires.
Les membres du Comité eentratt ont ajouté
L'evMu'a.t:cm de !a. plupart des usmes m'a pas
été, en fait, réalisée, puisque les tx
l'!is~ments aux employés et. td&ms cfn~ams ca.s,
aux patrons eux-mêmes. 's: ?uL'oceupation des usines de LHte
L'occupatibn. des usines par les Krévistes d''u
t?xtih a continM'e. hier, à LBte et 'd&ns ia. ban-
lieue. EUe n'a d.on.né Keu a aucun Mtehtent.
.o.
LES AUTRES CONFLITS
~4 Ft'
en grève et occmpen.t Fusinfe.
Afafj'et' le mouvem~en.t de grevé dans la
métaMurgie n'a été ma;rqMé, hier, par aucun
iucidten't.
Des grotipes d'ouvniers ooeupemt tes ateliers
et i'on attend la f'ermetttt-e d'une d&zame de
nrm'es nouvettes pour aMjo~rd'hut, le personnel
ayant déclaré qu'il ne reprendirait pas le travaU
ce matm.
A La 7?oct't~venue la nMit dernière, la grève des chauffeurs
des autobus reHamt La RocheNe à la Vendée,
a ja Loire-InférKMre et au Maine-et-Lotre, qui
avait éclaté !e 6 septembre, a pris ~nn et les
services ont repri's hier matin.
D'autre part, pron.tant df.une absence des
dockers grévistes sur tes quMS., trois ohatutiers
hanturiers ont pu: eha~onne't' 'par des moyens
de fortNne et quitter le port.
Une tentative de débauchage a été repoussée
par la police.
't'i~eËNM~L'O~R~
L'Opéra, qui, depuis quelques semaines, était
l'objet de travaux de réparation, devait rou-
vrir ses portes vers le Jg novembre, date de
la réouverture du théâtre Sarah-Bernhardt
Mais l'incc-ndie qui s'est déclaré i'autre nuit
nécessitera d'autres travaux, qui retarderont le
retour dans le monument de Garnier de la
troupe de l'Académie nationale de musique.
M. Zay, ministre de l'Education nationale,
qui s'est rendu hier sur !es lieux pour se ren-
dre compte des dégâts, a déclaré, après con-
sultation des services compétents, que l'Opéra
ne pourra pas être rouvert avant le 15 dé-
cembre au plus tôt.
Les précédents incendies
C'est la quatrième fois, depuis sa création
par Lu!ii, en 1680, que le temple de la musique
est en proie aux nammes.
En J7&3. le .fet'Opéra avait succédé au Théâtre de Molière,
et i'on dut reconstruire l'édifice, mais, en ~781,
un second incendte le détruisit.
L'Opéra, par ia suite, déménagpa plusieurs
fois. H était instaHé rue Le Peletier lorsqu'en
1873 le feu le dévora de fond en comble.
Le nouveau palais, construit par Garnier, fut
Inauguré deux ans plus tard.
l'ensemble <: pr€h'o!lan~dë"i'en
Sept ou huit peintures anonymes exposées
à Rotterdam témoignent en outre de l'in-
ftucnce que Je novateur de Harlem exerça
sur plusieurs de ses compatriotes. Très pro-
ches de Geert~en, peut-être même de sa
main, sont lea deux petits volets de retable,
prêtés par le Musée de Bruxelles, qui repré-
sentent r.vM~a/tOM dM Christ et la. Mt'~/Gérard de Saint-Jean ces deux panneaux et
quelques autres qu'il attribue à un disciple,
dénomme par !ui le Maître du diptyque de
Brunswtck. Or ce diptyque du Musée de
Brunswick, œuvre-type de la série, est à
l'exposition de Rotterdam. On y voit. dune
part, la i~t~e et ~.MM~ ~4MKC dans un en-
clos neuri, avec un paysage accidenté se dé-
veloppant au de!à d'une galerie couverte,
sorte de cloitre: d'autre part, et dans un
décor analogue, un C/M~etM- ~x~ /'o/
sainte ~a~&c. L'un des revers offre un .S'atK<
BoMK dans une niche, auquel se peuvent
comparer le Saint !~f!~W~t et la ~t!tM~ Cé-
ctfg de ]a. coHection Kesster, à Bruxeltes,
fragments d'un retable perdu. Si l'on ajoute
aux œuvres précédentes le petit .S'~K< 7ac-
çMM de la collection Schoenlicht. a La Haye,
on obtient un groupe homogène, d'une fraî-
cheur très particulière, d'une séduction
naive et d'une .~râce un peu irréaliste.
La ~.3M<<<' -C~t~ de la collection Kessier
nous étonne tout spécialement. A Ja simpli-
cité d'une marionnette populaire se super-
pose ici l'élégance; !a transparence d'une ap-
parition quelque peu fantomatique. Le vi~a.~€
de la jeune fille est un cvaie ré.a'ulier, d'une
pâleur quasi spectrale. Un petit orgue por-
tatif est'n ses pied~. Sur le bras droit de la
sainte musicien-né, une blanche colombe s'est
posée, qui bat des ailes et qui semble incar-
ner l'inspiration, la fantaisie, les caprices de
la mesure. La peinture eDe-mëme se fait
musicale, avec d'exquis accords de tons qui
prennent d,ans un éclairage violent, une va-
leur purement poétique et comme expressive
du sentiment. On dirait enHn que l'artiste,
à la suite de Gérard de Saint-Jean, a dé-
couvert une espèce de < joie de peindre
de liberté dans le mouvement des couleurs,
dès contrastes, du ctair-ohscur. qui devien-
dront Fessence même pt la condition
cette .Sm')~ Cci' balbutie avec émotion 1;;
lan~a~e que Jérôme Bosch va parler avec
Les cathoiiqttcs d'AÏsace
contre le çomnmnism~
I/assemNëe générale annuelle de la Ligue des
catholiques d'Alsace, ~a.ïnliée à la. Fédération na-
t'onale catholique,' entourée par de grandioses
cérémonies religieuses, s'est terminée par deux
meetings auxquels prirent paît plus de ~o.ooa ca-
thoJiques de toutes le& contrées d'Alsace.
Le.congrès, eut;.pour.sujet.
lique et. les. tejnps~BQuyea.ux~€t traita spé-
1I.que 'ps,,nogyeaux >"et traita sp~-
cialement d.u..dan~€r~~mmuniste~et de la-dé-
fMse.des.dro~s~e"~e)igLon.
Le-prsMi~~t
nue au3c manifestants., H posa nettement.l&pro-.
Même du danger communiste et de la défense
retigieusc.
Le-colonel Navelhe, représentant le générai
de Castelnau, président de la F. N. C., assura
les catholiques alsaciens de la sympathie agis-
sante de leurs frères des'autres .contrées de
la France:
Un représentant de la Moselle dit que les ca-
tholiques lorcains ~sauront former .avec leurs
frères d'Alsace, un ffont'eommun plus actif que
jamais.
Le D' TJliele, dans 1~. première, et l'abbé Bil-
ling, dans la seconde réunion, donnèrent un
exposé de la doctrine sociale de l'Eglise d'après
l'Evangile et les encycliques ~f«M MOMM'MM)
et QtM~O~~WO OMMO.
Le sénateur Sigrist, dans le premier, et le
D' Qberkirch, ancien sous-secrétaire d'Etat,
dans le deuxième meeting, parlèrent sur le
danger communiste et les devoirs de défense.
A la fin des deux meetings, un cortège dans
lequel marchèrent en groupe compact les par-
lementaires catholiques des deux départements,
traversa la vi!)e pour se rendre à la cathédrale
où le congrès prit fin, par un salut solenne!,
sous la présidence de Mgr Ruch, évoque de
Strasbourg, qui avait adressé auparavant la pa'
ro!e aux manifestants dans les deux réunions.
Voici, dans ses passages essentiels, la résolu-
tion unanimement adoptée dans les deux mee'
tings
Soixante-dix mille catholiques d'Alsace, ras-
semblés à Strasbourg, prennent les solennels en-
gagements suivants:
1°,pénétrés de'Ïa';gra\'ité;.de'la.. crise: morale;
soc'atc'.et.. économique que traverse la société:
moderne, les catholiques d'Alsace s'engagent à
être de vrais disciples du Christ, prêts à la ré-
forme personnelle constante prêchée par l'Evan-
gi)e, résolus à construire, selon la doctrine so-
ciale de l'Eglise et dans l'esprit de l'action ca-
tholique, le monde nouveau qu'exigent les temps
nouveaux.
A cet effet, ils travailleront à redresser les
abus du libéralisme économique et à opposer
aux erreurs du marxisme matérialiste l'idéal
chrétien de véritable justice et charité sociales,
assurant à tous l'ascension matérielle, intellëe-
tueiïe et morale, et la possibilité de réaliser plei-
nement leur destinée surnaturelle. Jugeant in-
compatible avec la qualité de catholique d'appar-
tenir à des organisations professionnelles socia-
listes ou communistes, ils s'engagent à mettre
tout en
C. G. T.
3° Constatant l'inquiétante progression du bol-
chevisme et ses méthodes de sauvage destruc-
tion et d'odieuse persécution religieuse appli-
quées actuellement en Espagne, les catholiques
d'Alsace, pour dé~endre la civilisation chrétienne
mct'acée et pour répondre aux pressants appels
du pape, s'engagent s'opposer, de toutes leurs
forces au communisme, si énergiquement stig-
matisé par le Souverain Pontife comme <: le
péril !e-plusgrave'et le plus général
Quoique disposés à ne jamais refuser la main
qui leur est tendue en un geste'fraternel par
des adversaires''loyaux, les catholiques d'Alsace,
en présence des excès antireligieux du~bolche-
visme. ne peuvent avoir foi dans les offres com-
munistes,-le- ~arti communiste vouàat;;daBSrle~
pays ou. il a le .pouvoir, une.. haine ~mpiaoa.ble.~ à
la. îeligion~etau.ca~oUcIsn~èp.lus,spécialement.
Pour faire'plus complètement échep au com-
munisme matérialiste et.~ athée, les catholiques
d'Alsace .s'engagent a défendre plus énergique-
ment que jamais l'éeole~eonfes~ipnnelie,-garan-
tie la plus sûre de l'éducation chrétienne des
jeunes générations à mener résolument la lutte
contre le laicisme sectaire de la franc-maçon-
nerie, contre l'immoralité publique et contre
tout ce qui favorise le développement du bol-
chevisme
3" Grandement préoccupés de voir leur pa-
trie glisser vers la botchevisation par l'actiocL
méthodique de puissances qui, ouvertement ou
d'une manière occulte, l'entraînent vers la ré-
volution, les catholiques d'Alsace s'engagent à
être le bastion solide de la liberté, de l'ordre
et de la paix intérieure; à défendre résolu-
ment et si, par impossible, il y avait carence
des pouvoirs publics, par leurs propres moyens
l'héritage sacré de foi chrétienne qu'ils ont
reçu de leurs ancêtres et qu'ils considèrent
comme un des facteurs essentiels des redresse-
ments nécessaires.
Par ces résolutions, les catholiques d'Alsace,
réunis à Strasbourg, entendent joindre leurs
voix à celtes de tous les fils de la patrie fran-
çaise qui .partagent leurs préoccupations; affir-
ment publiquement l'attachement traditioncel du
pays aux idées d'ordre, de justice pour tons, de
liberté et de concorde, qui, seules, peuvat~t as'
surer la paix intérieure et extérieure te la
France.
une maîtrise. une verve sans précédent, dans
ses Ep:phanies lyriques et ses miraculeuses
diableries.
7<~M'tout à coup Dans quel monde nouveau nous
voici transportés Une vingtaine d'oeuvres
de Jérôme Bosch occupent une salle du Mu-
sée Boymans et jamais sans doute on n'en
vit autant à la fois. si ce n'est dans les col-
lections espagnoles, sous le rè.a~ne de Phi-
lippe. II. Les quatre ou cinq pièces martres-
&es.de l'Escurial et du Prado (/o~
1 Espagne et nous tremblons pour elles
mais le Musée de Lisbonne a envoyé à
Rotterdam la prodigieuse 7fM~gerie, .jurant l'exposition « flamande de
l'hiver dernier. Tout ie Jérôme Bosch fan-
tastique est là. Et, face à ce chef-d'œuvre,
l'.EM/(tMt /!ro
pect réaliste, prébruegelien, que l'on a. quel-
quefois tendance à néa:Ii°:er. Entre ces deux
pôles de l'art surréalisme et humanisme,
imagination débridée et observation de la
vie, de la nature,Jde l''ndividu caractérisé
que de nuaTtces.viemiept s'exprimer dans des
ouvrage? dont la variété confond et com-
mence par dérouler le visiteur
Jérôme Bosch est né à-Bois-le-Duc vers
i4';c et il y est mort en 1516..J) n'a ~uëre
quitté sa ville natale où il est signalé pour
la première fois en 1480, dans les registres
de la Confrérie de Notre-Dame; et où son
père, Jan van Aken, exerçait déjà la. profes-
sion de peintre. « Ndhs pe nous occupons
pas, écrit J\T.)D.annen)a, conservateur du
Musée Boymans'et' or~hisàteur de la ma-
~mnque rétrospective, de la question de sa-
voir si Jérôme Bpaeh appartient au Sud des
Pays-Bas plutôt qu'au Nord. ~11 est de son
paya et de son temps; mais il les dépasse et
il appartient a l'Europe de tsoo comme
Erasme de 'Rotterdam,-Bon contemporain
et à !n famille des a~rands esprits, des poètes
de la peinture. Peut-être est-il plus près de
la truculence « na.mande que de cette di-
gnité, de <:e ne~me ~pécinquement < ho!*
landais dont Barts et Van Ouwater sont
les parangons. Toujours est-il qu'il est plus
qu'un « prshoUandais et qu'il semble vrai-
ment ne relever que de lui-même. Bosch est
unique et multiple et très ~and.
Par son esprit, il se rattache au .moyen
âge et remarquons qu'en fait il est l'aîné
XI!' con~M: pr~hMtonque ~e France
Toulouse, le i3 septembre. Aujourd'hui, à
14 heures, dans l'amphithéâtre du Muséum, a
eu lieu la séance d'ouverture du 12' congrès
préhistorique, sous 'a double présidence de M.
le comte Bcgcuen, président du congrès, et de
M. Valatz, adjoint délègue aux beaux-arts.
A la droite du président se trouvaient M. Dou-
m'ergue, ancien président de la République, le
représentant du préfet, le général Lafont, com-
mandant le 17* corps d'armée, Mgr Bruno de
So)ages, recteur de l'institut catholique, M.
l'abbé Breuil, délégué de la direction des beaux-
arts, M. le doyen Thomas, le médecin généra!
LaSorgue, M. Paul Feuga, ancien sénateur, les
autorités et les délégués des universités étran-
gères MM. Pittard '(Genève), Absoion (Brno),
Hamat Nandrin (Liège), etc.
Le .professeur Begouen, après avoir souhaité
ta' bieuvenuc aux congressistes tant français
(tN'étrangers,'s'expose les raisons qui ont amené
le congrès à Toulouse, véritable centre de la
préhistoire, à cause des importants gisements de
ta région et des savants éminents qui, depuis les
« premiers balbutiements de cette science des
origines de Inhumanité se sont livrés à Toulouse
à ces études. Le Musée de Toulouse a été le
premier en Europe à avoir une salle des caver-
nes (en 1867) et depuis, sous la direction de
Noutet, Trutat, Cartaithac, ses collections pré-
historiques ont pris un développement qui en
fait un des plus riches d'Europe. Puis, avec une
grande autorité scientifique, il a indiqué les
qualités essentielles pour les préhistoriens une
grande objectivité, un sens aigu de l'observa-
tion, un esprit critique aussi éloigné de la trop
grande crédulité que d'un scepticisme découra-
geant. Il ne faut pas s'effrayer des nouveautés
même les plus inattendues et nier de parti pris
des découvertes parce qu'elles gênent les théo-
ries admises. Après avoir constaté les faits, on
peut les interpréter grâce à un esprit de dé-
duction modéré et logique, sans se laisser aller
à des imaginations qui ont trop souvent nui à
la science. Mais si un large crédit doit être
accordé aux dires des fouilleurs, on doit exiger
de ceux-ci une loyauté et une franchise absolues.
Dans sa réponse, M. l'adjoint Valatz a as-
suré !e congrès de toute la sollicitude de la mu-
nicipalité qui continue pour la préhistoire une
tradition, vieille de soixante-dix ans.
Les congressistes ont pu d'ai))eurs s~en reh-
df~:j~~mpte -en ~visitant, liprès la séance, "!es ga-
Jeri~s-.du Muséum sous )a conduite des pro-
fesseurs Vallois et Begouen. Ils ont admiré les
heureuses modifications apportées depuis quel-
ques mois à l'installation du musée, et en par-
ticulier l'établissement de l'électricité qui per-
mettra de prolonger les visites tes jours d'hi-
ver et peut-être même, à l'instar des grands mu-
sées de Paris, de les ouvrir le soir.
Une exposition temporaire a été installée dans
le vestibule du musée. Le professeur Absolon
a, dans de splendides photographies et de su-
perbes dessins, montré l'heureuse et féconde ac-
tivité de l'Institut d'anthropologie, fondé en
Moravie par le président Masaryk. Ce sont les
découvertes de Pekarna et de Vistonitzé avec
son grand ossuaire de mammouths et ses cu-
r'eux modeiages de statuettes d'animaux en ar-
gi!e cuite.
L'école française d'Extrême-Orient occupe
tout un panneau avec les travaux de Mlle Co-'
]ani qui seront décrits par la comtesse de Co-
ral-Remusat.
Sur les tables, les collections de quartzites de
MM. Meroc, Mesplé et Begouen attirent l'atten-
tion et les' discussions des spécialistes.
Le soir, à ai heures, devant un très nom-
breux public, M. l'abbé Breuil a fait une con-
férence sur les grottes préhistoriques ornées des
Pyrénées. En !e présentant, M. le comte Be-
gouen a rappelé la brillante carrière scienti-
fique de son collaborateur et ami, le maître in-
contesté de i'art préhistorique.
~C~t-te conférence, accompagnée de belles pro-J
jeetions des grottes de Niaux, d'une d'Andou-
bert, des Trois Frères et de Bedeilhac, a eu
I<; plus vif succès.
R. DE B.
DANS L'UNIVERSITE
Les congés pour affaires syndicales
Par une note adressée aux ministres et sous-
secrétaires d'Etat, le président du Conseil rap-
pelle que, aux termes d'instructions intervenues
au cours de 1935 et émanant de la présidence du
Conseil, 'tes congés exceptionnels attribués aux
fonctionnaires et ouvriers de l'Etat en vue d'as-
sister à des assemblées syndicales ne pouvaient
pas dépasser trois jours ouvrables par an, 'l'ex-
cédent éventuel devant être imputé sur le congé
annuel de l'intéressé.
Le chef du gouvernement estime que cette
disposition limitative doit être abrogée et qu'il
importe à un ministère de Front populaire de
faire confiance aux organisations syndicales, ea
permettant aux délégués de remplir Jeur man-
dat sans imputation des journées sur 'le congé
annuel.
M. Léon Blum ajoute que, au cas où des abus
seraient signalés, il appartiendra aux ministres
et sous-secrétaires d'Etat intéressés de l'en sai-
sir. J. L. M.
des 'quelques maîtres dont nous avons parlé
jusqu'à présent mais par sa vision il est
des plus 'X modernes », très en avance sur
son temps comme coloriste et dessinateur,
comme technicien, comme peintre ennn. Ses
contempo.rains et Philippe II. admirèrent le
moraliste. Du Jardin < délices, Francisco
de los Santos a pu écrire que c'était <: une
œuvre si moralisante qu'on devrait remplir
)a terre de ses copies ». Dans la cellule ou
il mourut, à l'Escurial, Philippe II méditait
sur ses fins dernières devant panneau où
Jérôme Bosch représenta les Péchés ~
<: drôle f, pour un amuseur, pour un c!cwn.
C'est le surréaliste aujourd'hui qui s'impose à
nou.s. I! peint assurément dans une intention
religieuse, avec un souci de prosélytisme. Son
but est une ~a~/M~M catholique S'il provo-
que l'épouvante, il a milte façons de dérider
le spectateur à qui son ironie s'adresse. Il
est capricieux, cocasse, fantasmagorique,
mais non <: gratuit Tous les éléments de
ses cauchemars sont copiés, calqués sur le
rée); l'assemblage seul est burlesque. C'est
danK ce < réalisme fantastique », dans cette
utilisation du vrai à !a production du mons-
trueux et du miraculeux que réside, selon
nous, le secret de son esthétique. L'école des
anciens Pays-Bas (Flandre y comprise) ne
serait pas eHe-meme sans ce reniât humo-
rtsfe~ ce Charlie Chap!'n de la peinture. Que
serait une cathédrale sans gargouilles ? Que
serait l'homme s'il ne pouvait nre ? Mais à
dénnir la .eatté terr.Me de posch on n'a
's~ue'jTë le t~mps de s'arrêter ici.
l.e .paysa~'ste i! est important pour-
suit'lés conquêtes du harlén'.ois. Ses fonds,
dans ses ouvrages de Jeunesse, sont géné-
ralement panoramiques et cc-mme aperçus du
haut d'une tour. Il traduit la grandeur et la
mélancolie des plaines brabançonnes ou cam-
pinoises. II le fait déjà à l'arrière-plan des
Epiphanies, des --4~o)'tt<
d'ÀnderIecht (près de Bruxelles) et au Me-
tropohtan Muséum de New-York. La CrM-
ft/t.r:fK de la collection Franchomme, à
BruxeUes, vaut par le sentiment de l'espace
qui S'y exprime et par ses lointains estom-
pés. Les Dersonnas~es debout ont leur hori-
zon propre, en sorte que l'iHusion de pro-
fondeur est contrariée par cette dualité de
perspective. Cet archaïsme s'éliminera pro-
gressivement. Au cataloR'ue des œuvres de
jeunesse vient s'ajouter le Parn~M de la col-
REVUE DE LA PRESSE
Le ptan d'attaque du Kom!ntem
M. Frédéric Certondny publie dans ]e
Messin une information, dont il garantit l'au-
thenilcité absolue, sur le plan d'action com-
muniste
Les communistes, écrit-il, ont reçu mission,
pour obtenir ta fin de l'Etat bourgeois
1° De paralyser le gouvernement en formu-
lant des conditions inacceptables. D'an'aiblir
t'Etat en écartant tous les éléments nationaux
de l'armée, de l'administration et de la police;
2" De créer des centres d'activité révolution-
ire, placés s~us les ordres de chefs continu
testes. On constituera, à cet effet, des cadres
i-péciaux qui seront appelés; plus tard, à diriger
les usines. Puis, on organisera des grèves lo-
cales et on placera l'économie française sous !e
contrôle du Kon-Mtem
.° D'éliminer les socialistes et les membres
du Front populaire de la lutte finale contre
l'Etat bourgeois.
Hélas! ces directives générales des commu-
nistes, visant la conquête du pouvoir en France,
sont scrupuleusement suivies.
On a créé à Paris, au siège du Komintern,
un bureau d'espionnage que dirige Ercoli. L'ac-
tivité de ce burea.u est soigneusement camou-
Hée On a fait appel au <: Secours rouge'inter-
national qui fournit des fonds importants.
Nous savons seulement que ce bureau d'es-
pionnage comprend quatre sections pour les
syndicats la marine marchande, l'armée, la
marine de guerre et l'administration. Le pro-
gramme d'action suit les directives de la Révo-
lution bolcheviste de 1017. Le pays entier a été
pourvu d'un immense réseau de « Comités se-
crets qui déploient une propagande intense
en diffusant des brochures, des tracts, des pa-
pillons, etc.
Moscou vient d'accorder à cette propagande
une somme de trois millions payée .par Wit'y
Munxenberg, par l'entremise de la « M O.P.R. ».
Le Polonais Lipsky a pour mission de cher-
cher à gagner les ouvriers agricoles à la cause
communiste. II dispose, cet effet, de cinq co-
lonnes mobiles chargées de propager les métho-
des révolutionnaires par la parole et par la
plume et d'organiser des bureaux de grève.
La grève se traduira par ie refus de payer l'im-
pôt et devra paralyser le ravitaillement des
villes et de l'armée, grâce au concours du per-
sonnel révolutionnaire des'entreprises de trans-
ports
Les agents de liaison communistes foiso:
nent. Les groupes de choc militarisés travaillent
!a main dans la main avec tes groupements
auxiliaires
nisme. Sous le couvert du « Secours rouge in-
ternational elles sont chargées de noyauter
les syndicats professionnels (Gewerkschaften).
Toutes ces organisations obéissent au mot
d'ordre d'une Direction centrale établie à Par;o
par le Komintern, et qui est composée de vieux
hommes rompus à la besogne. Les postes les
plus Emportants sont occupés par Message, De).-
tof et Klotz, anciens collaborateurs de Max
Hœ); Ils élaborent ensemble le programme d'ac-
tion générale qui est ensuite examiné dans tous
ses détails et approuvé par le Komintern de
Moscou.
On n'a pas manqué de souligner la puis-
sance que peut acquérir le combat par l'emploi
des armes. Des cadres spéciaux ont reçu un:
instruction militaire et sont prêts à intervenir
sur les points stratégiques importants. On a ins-
tallé en certains points de véritables arsenaux
qui sont surveillés par des tchéquistes soviéti-
ques. C'est ainsi qu'il existe à Paris plus de
cinq cents dépôts d'armes
On a créé des~ troupes de combat motorh'.ées,
camouflées sous le nom de « Sport-Intern
où l'on rencontre surtout des membres éprouvés
des Jeunesses communistes qui, conjointement
avec les t Eclaireurs rouges constituent la
troupe de choc très dangereuse que commande
un spécialiste nommé < Ahsamt >.
EnNn, de très fortes subventions sont distn"
buées pour la création de journaux nouveaux,
lesquels s'insinuant sous couleur de « patrio-
tisme libéral parmi les éléments modérés.
chanteront tes louanges gouvernementales pour
endormir la vigilance des nationaux.
Hitter, !a Russie et ta France
Quelle doit être l'attitude des Français à
l'égard du chancelier allemand qui prêche !a
croisade antisoviétique ? C'est la question que
se posent plusieurs de nos confrères. M. Hen-
ri de KeriUis affirme dans l'Echo de Paris
que le déchaînement d'Hitler vise la France
plus que la Russie et déclare que les natio-
nalistes français ne sont pas dupes des dis-
cours de Nuremberg
II croit avoir trouvé un terrain de regroupe'
ment international. Lui, qui, hier, faisait figure
d'isolé, il découvre soudain la possibilité de
devenir le chef d'une ligue des nations et l'âme
d'une nouvelle Sainte-Alliance. De même que
Staline utilise le communisme international dan?
t intérêt de l'impérialisme russe, il veut utiliset
le fascisme international dans l'intérêt de l'irn-
périaHsmf allemand.
Ceci, l'horreur que nous éprouvons pour le
holchcvisme ne pent pas nous le faire oublier.
Nous n'ignorons p~s d'ailleurs que l'Allemagne
entretient, des deniers de M propagande, la IV'
Internationale. Notre Sûreté nationale tient la
preuve que !a plupart des trotskistes français
sont des agents du Reich. De même que le
kaiser, défenseur des trônes d'Europe, faisait
lection P. de Boer, à Amsterdam, qui, exposé
pour la première fois, contient déjà certains
motifs du fameux To~'M <~ ~h'cc.? et témoi-
gne. dans le détail, d'une imagination timide
encore oui commence à trouver sa voie.
D'avant 1500 serait également le délicieux
panneau à double face du Musée de Valen-
ciennes, offrant d'un" part la représentation
de .S'CHMt .~K/otMe ff)Kt~ dans un site clair,
aéré. légèrement peint par valeurs et qui a
presque l'air d'un Corot d'Italie; d'autre
part une diablerie empruntée à l'histoire de
saint Jacques. On hésite à attribuer à Jé-
rôme Bosch le fo~t.t~c awc MM M!C~)~
certains croient de Patenier et qui, dans son
petit format, est. d'une grandeur surpre-
nante.
Nous ne reviendrons pas sur certains
chefs-d'ccuvîe connus de tous la Nef <<
/OMS (Louvre) et la 7fK
pour analyser et dont rien ne suggérerait le
flamboiement à ceux qui n'en ont point ?ardé
l'ébtouissement dans les yeux. Le Po~Mtc~
de C~'on- du Musée de Vienne, avec son co-
loris joyeux et vif, est une narration un peu
prolixe, deux registres, où s'accentue la
verticalité d'un fond formant écran à la dou-
ble frise de personnages Les A~ocM CaMO
de la collection Koeni~s. en dépôt au Musée
Boymans depuis plusieurs années, sont em-
preintes d'une solennité analogue à celle que
Gérard David introduit dans la même scène
conservée au Louvre. Mais le sujet religieux
est traité par Bosch en tableau de cenre.
L'artiste appuie sur le caractère des physio-
nomies, multiplie les coiffures invraisembla-
bles et sa perspective est fort hésitante.
La Nativité du Musée Walraû'-RM-hartz de
Colog-ne montre des n.~ures exceptionnelle-
ment grandes, une composition traditionnelle,
banale, mais une points de malice dans le
visage d'un bercer dont on voudrait croire
qu'il ressemble va~uem~nt au peintre.
La chronologie des œuvres de Bosch est
difncUe à établir. Le Po~KCM~ de Croix,
les NocM Ca~a et la A~a/tM~ que nous
venons de signaler ne semblent pas apparte-
nir à la pleine maturité du peintre Le sena
général de l'évolution de Bosch est le sui-
vant paysagiste, il use dans ses premières
oeuvres d'une perspective compartimentée
qu'il abandonne ensuite pour une lar~e poéti-
que de l'espace, où la vision « cosmique »
de Rruegcl est en puissance; technicien, il
entrer Lenme en Russie dans un wagon olombf,
Hitler, défenseur de l'ordre moral; fait pénétrer
chez nous les plus redoutantes agitateurs anar-
chistes avec mission d'v fomenter la révolution.
Car, cette révolution. universelle qu'il affecte
de vouloir combattre serait sa meilleure auxi-
liaire pour écraser la Franc? et pour établir
sa domination en Europe.
M. Léon Bailby, du Jour, voit une solution
qui consiste pour la France à réduire le bol-
chevisme à n'être plus rien chez nous
Tous les désordres mentaux et matériels qui
secouent le peuple français, particulièrement de-
puis deux ar.s, le trouble des consciences, !es
luttes intérieures. l'arrivée au pouvoir du Front
populaire, les essais répètes de révolution tentés
chez nous, c'est à la Russie que nous devons
tout cela.
Si le Reich élevé la voix et parle d'une guerre
possible, c'est que Moscou veut faire du Fran-
çais le soldât de la Russie contre l'Allemagne.
Le jour où nous aurons réduit le bolchevisme
à nôtre plus rien chez nous, le jour où nom
aurons obligé les agents de Staline, de Dimi-
trov et du Komint"rn à vider les lieux en rem-
portant leur or, leurs poisons, la guerre perdra
&) de ses chances, les Français reprendront
entre eux des rapports parfaitement amicaux.
les politiciens seront mis au pas. Le travail re-
trouvera son rythme normal. La France renaî-
tra.
L'Ere Nouvelle écrit dans son éditorial
Oui certes nous devinons bien la pensée du
Fuhrer. Il s'agissait pour lui de montrer que
l'Allemagne, toute pauvre qu'elle est, sait, par,
son travail, s'imposer au monde, trouve dan'i
son travail sa véritable richesse.
Mais enfin est-ce que de telles paroles ne
sont pas de nature à inciter un peuple, qui souf-
fre, à Jeter un regard de convoitise vers c?s
champs, ces territoires, dont on lui dit Que s'il
les possédait il serait au Paradis, qui peuvent
lui sembler une
de pareils appétits ?
Plus encore, est-ce que M. Adolf Hitler f~t
resté sans réaction si de tels discours, si des
discours analogues avaient été prononcés ail-
leurs, et si d'autres chefs de gouvernement
avaient fait miroiter devant un auditoire en-
nammé les richesses de la Silésie ou de la Rhé-
nanie ?
Les discours du Fuhrer prendraient certes, si
.on ne s'efïorrait de les comprendre et d~ !e~
ramener à leur exacte portée, des allures de
provocation.
Mais le sang-froid, que conservent ceux que
de telles paroles cherchent à atteindre, prouve
hautement au monde quelle volonté de paix
est la leur.
De son côté, le Quotidien fait ces remar*
ques
Hitler a tenu à nous faire savoir qu'il peut
mobiliser instantanément vingt fois les eSec-
tifs réunis à Nuremberg.
Vingt fois cent mille, cela fait deux millions
d hommes capables de se mettre en marche
instantanément contre nous, et avec quelle fu-
reur
Voilà les faits. Est-ce qu'ils n'Imposent pas
à tous le~ citoyens qui préfèrent la oaix aux
directives de la mère patrie des révolutions
sanglantes un Impérieux devoir ?
Exiger de l'Allemagne que scient respectées
notre dignité et notre liberté de penser mais
ne se laisser aller à aucune de ces manifesta-
tions 'mprudentes et vaines au cours desquelles
des irresponsables r.rient <: Union contre Hit-
ler. s-
Nous savons que celui-ci trouve là un argu-
ment pour créer une atmosphère qui rende im-
possible la conférence « locarnienne s-. Et nous
savons par quelle <: seule manifestation il me-
nace de répondre aux manifestations.
Le sénateur Marcel Cachin affirme dans
l'Humanité, que si Hitler est pour la guerre,
le communisme est pour la paix
N'est-il pas vrai que l'Union soviétique a offert
des .pactes de paix à tous les peuples, y compris
a' Reich hitlérien?
M'est-it pas 'vrai que lés communistes de l'uni-
vers entier viennent de se réunir à Bruxelles
avec des hommes pacifiques de toutes opinions.
de toutes croyances, de toutes origines, afin de
rechercher ensemble les meilleurs moyens de
faire reculer la guerre?
N'est-il pas vrai que l'Union soviétique plus
que tout autre pays a un besoin absolu de la
paix pour achever de construire la société so-
cialiste ?
Au moment même où elle est provoquée avec
une insolence sans exemple, l'U.R.S.S. n'oirre-
t-ei)e pas le spectacle d'une nation de sang-froid,
n'aîtresse d'elle-même et qui ne répond aux
provocations de guerre que par des offres de
paix? N'a-t-elle pas montré le même sang-froid
depuis des armées en Mandchourie?
il n'y a pas un être humain qui paisse con-
tester ces vérités!
Nous le demandons: Où sont les fauteurs de
guerre? En U.R.S.S. ou à Nuremberg?
Sous prétexte d'anticommunisme et d'antisé-
mitisme, Hitler confesse à la face du monde
qu'il a le dessein de s'emparer des terres d'un
peuple paisible. En face de cette menace pour
la paix indivisible, quelle est la politique à sui-
vre ?
Laquelle, si ce n'est celle qui fut et qui reste
celle de la sécurité collective, de l'assistance
mutuelle contre l'agresseur troubleur de la
paix ?
C'est cette politique-Ià qui est celle de l'U. R.
S. S.
sacriiie d'abord aux é'é~ances linéaires, à la
stricte préc-ision du quinzième siècle, puis il
se met, dans certaines grisailles (l'EH/a~t
~'odt~t'c. te D~M<7~ et l'ËM/F~ du Musée
Boymanc), à jouer des couleurs avec une
subtiiite que lui envieraient !es musiciens les
plus rares. A l'aide de ce double critère, il
est permis, pansons-nous, de situer au tour-
nant décisif de la carrière de l'artiste le
.S'(MK< C/~M~o/te de la collection Kœni~s et
le .S'a<~ /o'cM!c du Musée de Gand. Dans ce
dernier tableau surtout; la su.s~estion de
l'étendue est admirable, impressionnante, le
« romantisme de Patenier s'annonce, la
technique est autrement !ara;e que dans le
.SaMt< .
fois, et ou des réminiscences de Gérard de
Sa'nt-Jean sont perceptibles.
Le /M
puissant, d'un violent caricaturiste, qui a pu
trouver ses modèles dans la nature mais qui,
déformant des types connus, aboutit à des
synthèses de laideur comparables aux gro-
tesques de Léonard de Vinci. Tel hydrocé-
phale aux oreilles décollées incarne la mé-
chanceté, bien. décidée à faire froidement
tout le mal possible. Tel braillard idiot in-
sulte le Christ sans savoir pourquoi. Tel
loustic qui cli~e de l'œil ne serait pas dé-
placé dans une toile de Goer~ Il faut re-
conna!tre que les deux visages les moins at-
tachants dans ce jeu de massacre, ce g'ui-
~noi tia~ique, sont ceux de Caïphe et du
doux Jésus. Particulièrement curieuse est la
Tnin~cuie 7'eM~a/tOM de .MtKt ~fM<0!H~ de la
collection Gutmann. à Harlem, où Bosch ap-
para!t une sorte d'enlumineur aux scrupules
d'entomologiste, décrivant des insectes mons-
trueux et les épin°;)ant sur une surface
comme émaillée. Quand nous aurons cité,
parmi les œuvres attribuées à Jérôme Bosch
dans le catalogue de l'exposition de Rotter-
dam, l'M~oft~ de la Galerie Malmede, à
Cologne, et le .Pof/~MfMf ce cfO).~ peint à
la ~M~f~ de la galerie Arnol de Londres,
il nous restera, pour nous élever peut-être
aux points culminants du g'énie boschien, et
sans perdre de vue la 7"et!~h'OM de Lisbonne
qui domine tout, à examiner le .MoMf/f de
l'EM/aH~ /')'0(.t'~<~ les grisailles du Musée
Boymans et une quinzaine de fragiles et vi-
vantes merveilles les dessins de Jérôme
Bosch.
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