Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1928-08-03
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 03 août 1928 03 août 1928
Description : 1928/08/03 (Numéro 214). 1928/08/03 (Numéro 214).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k505586z
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/12/2007
JOURNAL DES DEBATS,DU. VENDREDI 3 AOUT 192b
FA!TS DIVERS
PARIS ET BANLIEUE
M. Chiappe échappe à un accident. Une
eo!!i-n.s'c'.tp!'udu)tc,hIer.oir,rucdcRi-
Vo)i, entre un taxi et la voiture du préfet
de police. 11 n'y eu heureusement aucun ac.-
etdcnt de personne, mais !esdcs:its mate-
nets sont importante.
Bousculades dangereuses. L'afflucnc.c
dans les stations centraies du métro est con-
sidérable à certaines heures. 11 en résulte
souvent des cris, des querelles, et des bous-
culades dont tes effets sont partois tragiques.
C'est ainsi que deux accidents graves se sont
produits hier, à quelques minutes d'intervalle,
à la station de la gare de t'Est.
Mme Marie Leroy, 35 ans, est tombés sur
la voie à l'arrivée d'une rame et a été griève-
ment blessée. Que)ques minutes plus tard,
Mme veuve Charlotte Calocns, 5~ ans, 7,
rue Van-Gader, à Bruxelles, jetée sur les rai):
.eut les deux jambes brisées.
Les deux blessées, ont été transportées à
l'hôpital Lariboisière.
Nouvelle manière de régler ses comptes.
t– Mlle Renée Fagan, artiste lyrique, se plai-
gnait du peu d'empressement que M. André
Douchy mettait à lui remettre une somme
d'argent, qu'il lui devait. Mlle Renée Fagan,
pour rentrer dans son bien, imagina un stra-
tagème qui ne manque pas d'originalité.
Energiquement cramponnée au volant de
sa voiture. elle attendit, hier, le passage de
l'auto de M. Douchy, à l'angle' de la rue de
Balzac et des Champs-Elysées. Quand la
voiture de M. Douchy descendit la rue de
Balzac, Mlle Fagan lui fit signe d'arrêter. Jl
stoppa et, de~on auto, deux dames, peu ras-
surées vraisemblablement: en reconnaissant
l'artiste, ne crurent pas devoir attendre la
suite des événements.
Cependant, M. Douchy, au lieu de descen-
dre, esquissa une rapide marche arrière. Ce
~ue voyant, l'artiste n'hésita pas elle em-
braya et accéléra jusqu'à ce que sa voiture,
dans un bruit de capots s'entrechoquant et t
d'un pneu éclatant, em'boutisse celle de M.
Douchy.
Au commissariat, où cette aventure devait
naturellement trouver son épilogue, M. Dou-
chy refn's'i tre porter plal-nte'et-remit a'-Mlle
'Fagan un chèque qui mit fin à ses préoccu-
pations.
Victimes de la chaleur. Près de la gare
Saint-Lazare, M. André Leroux, employé de
chemin de fer, a été frappé d'Insolation et
est tombé sur le quai. On l'a transporté à
J'hôpita! Beaujon.
On a transporté au même hôpital M.
Marcel Quinzat, âgé de 30 ans, peintre, qui,
-frappé de congestion, était tombé dans l'ave-
nue des Champs-Elysées, et M. Olivier Alix,
âgé de 56 ans, frappé d'insolation sur la route
DEPARTEMENTS
Un vol au château de Versailles. Des
malfaiteurs ont volé, l'autre nuit, sur les toits
du château de Versailles, dix-sept rouleaux
de plomb, d'un poids total de 200 kilo*? et
d'une valeur de Soo francs. Le bâtiment sur
le toit duquel le plomb a été dérobé est'en
bordure de la cour d'honneur.
Accident d'aviation. Un avion qui pro-
cédait à des essais, a capoté à 500 mètres du
port de la Ciotat. Le pilote, M. Burri, le
mécanicien, M. Mimolo, et un ingénieur, M.
Lamoureux, ont pu se dégager et ont été
recueillis par une vedette. Un ingénieur élec-
tricien, M. Perret, blessé au cours de l'ac-
cident, a succombé sous l'appareil immergé.
Un scaphandrier a vainement recherché le
:corps de l'ingénieur Perrot il poursuivra
ses recherche" demain..
.M..Perrot était âgé de 58 ans, ancien élève
de l'Ecole des arts et métiers, puis ingénisuf
de l'Ecole centrale; il s'était spécialisé dans
les questions d'électricité et dans la fonde-
rie des'métaux.
Arrestation de contrebandiers. Les
douaniers du bureau du port de Condé, à
Lilie, ont, au cours de la fouille de la péni-
che < Alsace X', transportant du charbon, dé-
.cduvert 5.000 ki)os de tabac de provenance
Tbelge. La péniche a été saisie et les deux ba-
teliers, MM. Walengnier Charlemagne, âgé
de s6 ans, ainsi que son père, Charles, âgé
de 52 ans, ont été arrêtés. La valeur totalt
du tabac saisi s'élève 'a 145.000 francs.
Cambriolages. Des cambrioleurs se sont
'introduits, la nuit dernière, à la caserne
i'Bayard, a Grenoble, dans le bureau de la scc-'j
ition des commis et ouvriers d'administra-
-'tion une soînme de 6.000 francs a été volée
)da.ns le tiroir de l'officier chargé de la ges-
".tion.
L'autre nuit, des cambrioleurs se 'sont
introduits dans une chambre de l'hôte) Bcl-
}evue -'t Wimercux. Ils ont dérobé pour 30.000
Ïrancs de bijoux, notamment quatre bagues,
'une broche, des boucles d'oreille, deux mon-
;!res, un portefeuille et divers objets appar-
.tenant a M. et Mme Stuart, demeurant a
~Londres, 86, Heath cross, Hampsiead \Vay,
jet actuellement en villégiature. Les malfai-
teurs ont tenté la même opération dans une
Vautre chambre, mais une jeune fijie qui. y
'~dormait a donné l'alarme et ils se sont eh-
.Ittis.
Pour sauver son enfant, un ofHcier se noie
avec lui. Le capitaine Faure partait, hier,
.avec ses deux fils, Lucien, 13 ans, et Marcel,
!l ans, pour faire une partie de pêche sur
pont de Pen-Ar-PouI. a Brest. A peine y
Jetaient-ils parvenus, que le .plus jeune des
~ïLLETON DU JOURNAL DES DEBATS
dtt ao'tt 1928 H~]
jLe crime de passion
par TEMPLE THURSTON
Tra~ par FEA~SE CL/1/~O~N
Ainsi s'en aUait-elle, fredonnant !a chan-
'son d'un cceur joyeux du présent, quand eHc
rencontra Ant.hony Sorc!.
n cutit eicndu sur la. table plate d'un roc, j
soulevé sur ses coudes, ]a tête appuyée sur
ses mains. P!us bas .s'étendait !e cirque des
~.co!]c.< et toute la vaHee tapissée de verts
diifëren:s..Un murmure de Yie courait dans
;l'hcrbc, !e soieii faisait sentir !a premierp'
cnalcur priiitaHierc. C'ciait un jour pour j
~.amoureux d'un pays enchante. Le terner
ftOppa en arrêt sur ses pattes de devant, dans
~l'excitation de !a curiosité. I-'hommc reg'p.rda
'le chien en .non !a femme..
EHe rappela i'anima] près d'eUc en pas-
K-.n', sentant bien qu'ciic avait donne à sa.! i
voix sa acte la plus douce. Alors ii la re-
~arda comme elle le desirait, et dans ses
~'(ux eile. vit ce io'ntain qui faisait corn-
prendre sa. présence dans ce coin sauvage et
~i'.aire..
.cre nue, ses cheveux bruns en broussaii-
~cs, Anthony Sorel était étendu comme que!-
~<:it:'t!n qt" fait. sa sieste à l'heure de, midi.
*~ma O.uatern-.aine chercha sur son dos la
~.g~f~M~Mr~.
enfants glissa. sur t'herbe sèche, et, tombant
à l'eau, fut entraîné par le remous jusque
sous le pont.
Aux cris poussés par son fils, l'oiftcier se
jeta à l'eau. On le vit saisir l'enfant, puis dis-
pa.raitre.i sun tour. Une retraité de)a ma-
rine, M. Kcrincuff, avisé du drame, se jeta
a l:t'ncr,!uttn longtemps contre les c'turan's
et finit par ramener.sur larivric. père et
l'enfant. Des soins énergiques leur furent
prodigues, mais vainement. Aucun des ae'-tx
neputétreraj~peléâlavic.
Stupide plaisanterie. –Un grave accident
vient de se produire dans des circonstances
particulièrement ridicules à Xcufchâteau. Au
cours des fêtes du pays, des jeunes gens vou-
lurent empêcher une voiture automobile de
passer. L'un d'eux, Maurice Rihus, 26 ans,
se coucha, en travers de ta. route devant l'auto,
dont )e conducteur, M. Bastient, recevait
dans la figure une poignée de confetti qui
l'aveugla..Ne voyant pas l'obstacle, le con-
ducteur continua de faire avancer sa voiture
qui passa sur le cours de Rihus.
Ses camarades voulurent dégager )e blesse,
mais, malencontreusement, laissèrent retom-
ber sur lui le véhicule qu'Us sou!evaient.
Le jeune homme a été transporte à l'hôpi-
tal dans le coma, avec la colonne vertébrale
brisée.
Incendies de forêts. L'Incendie des mas-
sifs de La Roqucbrussanne, au nord de
Méounes, est maîtrise. Le concours de la
troupe n'a pas été nécessaire. Des hectares
de bois ~ont été la proie des flammes.
Incendies. Un violent incendie s'est dé-
claré, hier après-midi, à Saint-Dié, dans des
chantiers de bois, et a gagné des tissages,
puis une foret voisine. Des secours ont été
demandés dans toutes les directions.
A La Bourse, près de Béthune, un in-
cendie a détruit un baraquement appartenant
a un boucher polonais, M. Skiowaski. Les dé-
gâts s'élèvent a plus de 30.000 francs.
Un violent incendie a détruit le can-
tonnement ouvrier de Miegebat, près des
Eaux-Chaudes. Six bâtiments et deux canti-
nés ont été brûlés. Les dégâts s'élèvent à
200.000 francs.
Orages. Un orage d'une rare violence
s'est abattu, hier soir, sur la région de Bour-
~bonne et d'Epina). Le vent a déraciné des
arbres et renversé des cheminées. La grêle
est tombéi.' pendant une demi-heure, anéan-
tissant récoltes et vignobles.
A Tilh, près de Mont-de-Marsan, la
foudre, en tombant sur une métairie, a tué
Mme Despouys, occupée à coudre sur le pas
de sa porte. La métairie est entièrement dé-
truite.
Au cours d'un orage, la foudre est tom-
bée près d'Ussel, sur le château de La DIège,
et l'a à moitié détruit.
Noyades. Sous la surveillance d'une
institutrice, les trois jeunes fils de M. Chatel
se baignaient dans une rivière, près d'Epinal,
quand l'un d'eux, André, âgé de dix ans, vou-
lant rattraper un ballon, coula dans un trou
profond. On ne put le' retirer qu'après trois
quarts d'heures d'efforts, mais le pauvrepetit
avait cessé de vivre.
A Orchaise (Loir-et-Cher), plusieurs
personnes se baignaient dans la Cisse, quand.
soudain, deux d'entre elles perdirent pied et
coulèrent à pic. Un promeneur, M. Henri
Daridun, se jeta à l'eau tout habillé et sauva
les deux baigneurs qui étaient à demi as-
phyxiés. Des soins énergiques les rappelè-
rent à la. vie. (De notre correspondant.)
La circulation. Près d'AngouIème, un
train de marchandises a pris en écharpc, a
un passage a niveau, la motocyclette de M.
Joseph Naudon qu'accompagnait sa belle-
SOEUT. Cette dernière a été tuée et M. Nau-
don, grèvement blessé.
Une violente collision s'est produite a
Ebrcai! .(Allier),, entre l'automobile du doc-
teur Desfosscs, médecin de cette localité, qui
revenait de voir un malade, et celle de M.
Gensou), maire de Châteauncuf (S.-et-L.). Le
domestique du docteur a eu la carotide tran-
chée par les éclats du pare-brise; il est mort
presque aussitôt. Le docteur Desfosscs a été
blessé et transporté dans une clinique à Vi-
chy.
A Bourg, l'automobile de M. Mathias,
boucher, a renversé le jeune Potelle, âgé de
quatre ans, qui a été grièvement blessé.
Par suite de l'éclatement d'un pneu, la
voiture de M. Girard, laitier dans les Deux-
Sèvres, a capote devant le.château de Chas-
senon, près des SabIes-d'Olonne. Le jeune
fils du conducteur a été tué sur le coup et
Mme Girard a eu une cuisse brisée.
Entre Acquigny et Louviers, l'automo-
bile de M. Marche, employé des postes, dans
laquelle avaient pris place M. Chevalier et
le gendarme Coquelin, a heurté un arbre. Le
gendarme a été grièvement blessé. MM. Mar-
che et Chevalier sont .blessés aussi, mais
moins gravement.
Au lieudit « les Petites-Maisons >, non
loin de Limoges, l'automobile de Mme Thé-
rèse I.csain', gérante d'un bureau de place-
ment à Paris, a été accrochée par celle de
M. Lacarrière. Mme Lcsaint, sou mari et
M. Lacarrière ont été blessés.
'Anx Peyres-Hautes, près de Gap, une
Toiture' que conduisait M. Edouard Rauch',
accompagné de sa femme et de sa fi)!e, s'~st
écrasée contre un arbre. Les occupants cu-
rent le temps de sauter a terre avant le
choc, mais, en sautant, Mme Rauch se brisa
la cheville droite.
Le & JOURNAL DES DEBATS s est vendu
vingt-cinq centimes dans toute !a France.
besace qui l'eût identifie pour un de ces ori-
ginaux que l'on rencontre par tout le globe
et qui. semblent n'avoir de goût que pour la
route. Mais pas de sacoche. Elle devina que
ce n'était pas un homme de la contrée, mat-
gré l'aspect débraillé de son costume, et
cependant e)!e eut l'impression qu'i! n'était
pas étranger a ce coin perdu.
Tels sont les instincts, et Dieu seul les
comnrend. qui guident une femme vers la
vérité. Etait-ce l'attitude de i'incphu, J'ai-
sance de sa mince -figure? Anna la première
aurait juré qu'elle ne savait sur quoi repo-
sait sa conviction. Car c'était une convic-
tion, et, quand e!)e eut tourné !a coHine,
ene s'assit elle aussi de façon à apercevoir
s'il quittait sa table de pierre. Elle resta
bien une heure à se demander s'il aiïa.it se
lever ou non, puis, sa patience épuisée, par
,une i.mpu)sion soudaine, cHe revint sur ses
pas.
Quand e!!e eut franchi à nouveau !c tour-
nant, cUe retrouva l'homme toujours étendu
sur son roc, cHe fut alors tout a fait sure
que ce n'était pas un homme du pays. Mais,
s'il avait témoigné de l'envie de lui parler,
il n'eût pas trouvé d'écho en eHe, car une
femme devine ce désir chez un homme avant
même qu'il ait eu le courage de !c for-
muler. E)!e eût passé près de lui, avec une
hicur dans le regard, son regard hautain eût
exprimé sa réponse avant même qu'i! eût
formulé sa. demande.
Mais rien de tout ceci; il lui semb)a que
l'inconnu !ui en voulait presque de cette in-
trusion. Et il la regarda comme quelqu'un
qui t'apercevait rccutée dans ta~erspective
ju décor~ se détachant sur le biutnin des
A L'INSTRUCTION
Les détournements de Mme Baurgeot.
M. Cay, ju~e d'instruction \'ersail)c.s, conti.-
nu.'int sou Infonu.ttiou su sujet d(~ détourne-
ments commis p<
aprcs-~idi.-confTnn'K !']))cu!pcc avec une de ses
victimes, M. Yc:'fjudHt, aucif.n dtrcctcur des
douanes fu Chine..M. Vcrondat ,1 fait 'vo:r
qu'i! av;)it confie sa furtu' jMur t'.t ~ércr, :t
Mime veuve Bourgeût et lui. av: mcmc ctt titres ou e:) espèces, une sonunc de
Stû.ooo francs.
A son retour, ayant demandé le rembf.turse-
)nei!t, Mme veuve Bonrgeot lui dëUvra un chè-
que de 108.000 frants qui. fut refuse faute 'de
provisions.
L'inculpée a decla.re que s'itn'y avait pas h
provision suffisante le jour où !e chèque fut
émis, e!Ie ctait certaine de fournir ies fonds
nécessaires le jour de l'échéance.
Interrogée ensuite au sujet des retations com-
merciaies qu'eDe entretenait avec son fi!s, elle
déclara lui avoir remis 80.000 francs provenant
de !a vente d'un& vi!ta à Corbei) et !ui.avoir dé-
tivré une procuration pour lui permetti't; d'ap-
porter à la Banque les titres qu'elle vendait
ainsi, que les fonds pour l'achat des valeurs.
Mme veuve Bourgeot a affirme que son fils
ignorait tout de ses agissements et a deciare ne
point posséder de compte en banque a l'étran-
ger.
Meurtrière de son tna.ci. Mme, Paul
Grappe a. été interrogée hier par M. Lauger,
juge d'instruction, sur le meurtre de son mari.
< Le soir du .21 juillet, a-t-ellc dit, mon
mari 'rentra complètement ivre au )ogis et s'af-
fala sur le lit en poussant d'hbrribles cris.
Notre enfant qui dormait tout près se .reveiHa.
Mon mari s'étant dressé me frappa a coups de
poing et de pied, puis déclara qu'il allait tuer
notre petit. Je me suis interposée. Mais j'allais
succomber. Alors j'ai saisi un revolver qui se
trouvait sur la cheminée et j'ai tire. >
Mme Grappe exposa ensuite au juge les souf-
frances qu'elle avait endurées depuis des an-
nées auprès de son mari ivrogne et bruta).
Les frères Fischer. Charge d'informer
sur la plainte en abus de confiance déposée par
M. Alex Fischer contre son frcre Max, M.
Brack, juge d'instruction, vient de rendre une
ordonnance plaçant sous séquestre les docu-
ments, manuscrits d'auteurs, pièces, etc.. ainsi.
que les objets de bureau transportés le 27 mai
19:8, par M. Max Fischer du 34. de la rue
Drpuot au 1.49. de la.rue de Rivoli.
M. David, 22, rue Saict-André-des-Arts, a
été nommé gardien judiciaire de ces pièces et
objets, avec mission de les faire déposer dans
un local de son choix après inventaire établi en
présence des deux écrivains.
PENDANT LES CHALEURS
Pour supporter les chateurs que nous su-
bissons, toute personne soucieuse de bien-
être a soin de se munir d'un ftacond'atcoo!
de menthe de Ricqlès. D'une saveur fratehe et
persistante, )e Ricqlès est indispensa.b)e en
voyage et en excursion.
TRIBUNAUX
Une audience mouvementée
Hier, a Metx, avait lieu la première réunion
des créanciers de )a faillite de la banque,de
Crédit coopératif de Lorraine. Plus d'un mil-
]icr de créanciers, accourus de tous les coins
du département, envahirent, dès ') heures du
matin, )a salle des assises de la Moselle, où
devait se tenir l'audience, sous la présidence
de M. Schneidcr. Une partie de la foule ne
trouva pas place dans la salle et dut rester
dans la cour du palais de justice. Un haut
par'.eur avait été installé pour lui permettre
de suivre tes débats.~
Le juge, devant Cette foule dense et tur-
bulente, ne put tenir t'audiCnce et prit le
parti de ]a tcver. Un vif mécontentement se
manifesta ators et, a la sortie, te directeur de
la banque, M. Barbitton, fut viotcmment pris
a partie par des créanciers et des action-
naires.
Le passif de la faiHite est de 25 miïïions
environ contre un actif de 12 mi!)ions. Les
personnes lésées sont, dit-on, au nombre de
près de 15.000, pour la plupart de petits
épargnants de la campagne.
Une information contre inconnu a été ou-
verte sur !'ordre du procureur de )a Republi-
que aux fins de déterminer les responsabiHtés
decettefaillite.
Condamnation d'un bandit
La Cour d'assises des Basses-Pyrénées a con-
damné à 5 ans de réclusion et à 20 ans d'inter-
diction de séjour le nommé Augustin Di Fraya,
asé de 2-; ans. navigateur, qui en mai dcrmer
avait pénétré lanuit dans une villa a Ciboure,
habitée 'par deux dames et une fillette. Le mal-
faiteur avait menacé avec un revolver les habi-
tants de la villa, et s'était emparé de 5.200 fr..
Son complice, le nommé Xavier Stefanaggi,
âgé de 35 ans, navigateur, a été condamne à
4 ans de prison et à 5 sns d'interdiction de sé-
jour.
BLEUES.
-DE TO~S LES BLEUS v°w
SERONT LES FLEURS `
DU GALA BLEU
DES AMBASSADEURS.
LE 4 AOUT. A DEAU VILLE,
MADAME. MEME
SI ELLE LE VEUT,
Y POURRA VENIR TOUT EN BLEU,
DU BLEU QU'ELLE AIME!
monts, quand e)!e eût désire qu'il ne vît
qu\')Ic,e!!csctne. `
Ce fut ce qui !a poussa à une attitude
presque de Cén. E!!e s'arrêta et par)a
J'espère que je ne vous dérange pas,
dit-cité, mais pouvez-vous me dire comment
je puis rattraper la ro.ute de BaUysaggart-
more? Je marche depuis prcs d'une heure
et je ne peux trouver un sentier.
Le chemin que vous avez pris pour
venir ici vous ramènera aussi.
11 se )eva cl. montrant un point plus bas
–Batlysaggartmoreestlà-bas.
Deux choses frappèrent Anna Quater-
maine; la qualité de sa voix, et, comme il
désignait Je chemin u. travers ]es marais,
la finesse de ses mains deux choses étran-
g'es et inattendues chez un homme dans un
endroit pareil. La curiosité se changea en
et)e en une sort d'émotion et el)e demeura
!a, !es impressions se succédant, en son es-
prit, avec rapidité. 1>
.Les premiers mots, qui lui vinrent, cHe
les prononça pour !e forcer à entrer en con-
versation afin d'entendre à nouveau sa
voix, déterminée a avoir raison de son im-
penétraMc réserve.
Et de quel côté est FoHdâfrig ? dc-
manda-t-elle.
–FoiMarrig et la, en bas, dans la va~
lée, ce groupe de chaumières auprès de ce
rideau d'arbres.
'11 la regardait toujours en lui parJant
comme si cHc n'était qu'une partie de ce
paysage qu'embrassait son regard..Où donc
était sa. Beauté? se demandàit-enc. Quand d
un coiu!it surgit entre êtres humains, per-
sonne ne sait plus vite qu'une femme a. quel
Lettres d'Amsterdam
Après ta défaite de Martin
Amsterdam, Ici" août
.M .trtiub
d'HUtrecho~e? Le drame s'est joue tout à
l'heure -sous nos yeux, et nous iaiiise, sans dou-
te. aussi épuisés que lui.
H était devenu un peu, vous )e sa.vcz, < l'es-
pcir de la i''rsmce ce grand tgarcon sveltë, au
rc'g.n'd douxj* dont te don divin et !a magie ma-
tcrnf.'ilt: de;'Tentra!neur Poulcuard avaient fait,
depuis quinze jours, un recordman du monde.
'Battu! Et nettement battu! I~ébordé~dans
cette ligne droite qui n'existait pas au Sta-
dium me djsa.it-il avant-hier encore, et à
i'entree..de laqueHe il n'a, en tous ça?, .pas eu
lés ressources ou la tactique, !e < génie
d? se présenter le premier.
~Mauvaise journée sportivement, mais le
sport-prime tout ici! pour les couleurs fran-
çaises, puisqu'on dehors de cette défaite, nous
avons eu à enregistrer celles-là ah! depuis
longtemps prévues de nos sprinters, dont
a.ucun.ne franchit le second du -:oo mè-
tres, de .nos braves .escrimeurs ~ur les rangs,
il est vrai, depuis trois Olympiades qui du-
rent s'incliner en finale, .devant la jeune fougue
ita.Uenne,<;a.ns parler de nos petites <: cou-
reuses de nos gcntiHes discoboles, dans les
rangs de qui une concurrence de cette ampleur
universelle a causé de cruels .ravages.
Mais le sport est tune chose si vivante, si en-
tra!uantt, si exaltante, qu'en fin de compte,
quand tout y est perdu, quand les athlètes sont
vaincus, disparus, morts de 'leur belic mort, on
recommence, avec un sourire, à les aligner re-
posés, pleins d'espoir, dans d'autres épreuves.
C'est ainsi que s'i) le voulait mais le vou-
'dra-t-11- on en doute Séra Martin, ie mort
d'aujourd'hui, pourrait courir, demain, les sé-
ries du 1.500 mètres, se qualifier, rassembler
de nouveaux espoirs sur sa Mte C'est aussi
qu'en tout cas, Ladoumegue. Le verrons-
nous, le petit Bordelais, de sa longue louiee im-
pitoyable. semer le désarroi, puis !a panique, .dans
Je peloton de tête .des « milcra de sa généra-
tion ? –C'est possi'hie. L'envisager, au moins,
m'est .pas ridicule. Apprécia.Me satisfaction.
C'est chose curieuse la. 'p!us curieuse peut-
être de moter, 'sur les :gra{!tns, l'attitude, les
réactions des diverses nations vis-à-vis.des'pré-
tenda]its à la victoire et .aussi entre elles, sim-
plement.;
Lors de tout succès germanique. Ils n'en.
cnt encore obtenu de premier plan qu'au, tour-
col de force les quelque cinq mille Alle-
mands présents un bon tiers de l'assistance
entonnent, accompagnement humain au
P~K~c~~O);~ «6< o~f. des fanfares, leur hymne
national dont les sonorités grandioses se ré-
percutent et s'entrechoquent dans cette cuvette
qu'est le stade.
Les Américains, grands gagnants des divers
< concours athlétiques, en sont encore qui
l'eut crn!'Q:MM/tf.);; ;h'}f/nh' a attendre leur
premier franc succès en course. M va venir.
L'étudiant Dye devrait gagner le )io mètres
haies. D'avance, je me sens les oreilles trans-
percées par les coups de sifflet délirants qui
nous parviendront de .]a tribune toute voisi.te où
un véritable chef d'orchestre, avec une convic-
tion .sacrée qui Irrite d'aucuns et fait rire
dirigera nnc authentique chorale de « suppor-
ters exubérants. Exubérants, mais discipli-
nes. I! hut entendre leur façon de scander le:
1'.S.A..U.S.A..
A.A1.E.R.I.C.A.
que ponctue u:i « Ah! Atr! Ah! de folie.
Folie, peut-être, folie juvénile, et qui n'est
pas antipathique Je parle pour moi, car, je le
répète, on dirait que, contre ces gaillards si -iûrs
de leur force, et faisant sl'.bon .marché de .la
« glorieuse in', -crtitu.de il est en train de se
former une sorte de <: barrage moral. L'es-
prit européen! Peut-être. Ce n'est pourtant pas
tout a fait cet aspect-là que no'us Jui avions
rêvé..
MAttOtL BERGER
Les Jeux olympiques
Les AngIo-Saxons dominent
La journée d'hier a encore marqué deux vic-
toires pour les couleurs de'l'Empire britanni-
qnf ma)gré tes espoirs des Américains, qui
a)ignaient (tes hommes de tàiHe à battre des
records du monde, te 300 mètres pi!at est revenu
H. Winjams, le Canadien qui a déj~ remporté le
100 mètres, et !e uo mètres haies au Sud-Afri-
cain Atkinson.
Au saut à )a perche, 'ie recordman du monde,
l'Américain. Carr, t)ien qu'ayant franchi 4 n). 10,
a été battu, et c'est son compatriote Droezemut-
ler qui triompha, ayant franchi 4 m. 20. L'ancien
record oiympique, m. 9~, était détenu par un
.tutre A'.ncricaiu, Ba.bcock, depuis les Jeux de
lp!S. Dn.:s cette compétition, les Français ont
fait moins bien. qu'à l'ordinaire, et i!s furent
e)!mi.nésu.m..so.
Au lancer du .disque, Houser a réussi un jet
de ~7 m. 32 c'est lui qui ctait détenteur du
précédent record olympique avec 46 m. 1;;=;, per-
formance qu'il avait réalisée il y a quatre ans.
\i!!iams a produit une impression qu'il n'est
pas.avoir gagné ja première denn-fmate en 22 se-
condes, devant Kangetev-e-t Sch-tMi~-r. il triom-
pha, en ~naie, devant ce même !étant troisième. Wiuiams, pour vaincre, a dû
faire appe! a toutes ses ressources, qui ne sont
pas minimes. Raugcley, daiM cette afïaire, ayant
été superbe d'entrain.
L'AUemandKornig, que nous avions vu, hier,
égtier le record ciympique en réalisant le temps
de 21 s. 3/5, a du, aujourd'hui, après avoir
gagné sa demi-n.na!c devant Scho'itz, se con-
moment sa beauté intervient dans la ba-
)ance. Lui n'y avait même pas fait attention,
et elle se tenait !à, en contre-bas, le vent
jouait dans ses cheveux et donnait à ses
joues cet éclat qu'aucun art ne peutcontre-
ji'airc, eHe sentait que si jamais elle avait
été beiïe c'était en cet instant.
Connaissez-vous bien ce coin de pays ?
dcmanda.t-eHe.
–Je\'isici,dit-it.
Ici? E!!e regarda autour d'elle, au delà
des .chaînes de coiiines. de grands espaces
~herbeux, des buissons d'épines rares et tor-
dus par !es vents impérieux. « Ici ? re-
prii-cUe. « Où ce!a ? x..
D'un geste de sa main, il montra. les mon-
tagnes plus haut.
Sur une sorte de plateau, ]a-haut, dit-il,
i! y.a une'petite chaumière, c'est la mienne.
–Et'vous vivez !à?
–J'y vis.
Tout le long- de l'année ?.
–Pus tout seul?
–Si,môitoutseu].
Et pourquoi faire?
1} faut bien vivre quelque parr.
Oui, mais vous avez certainement la
compagnie, qui vous plait?
J'ai la compagnie que je désire.
–Etqui.ccla?
EUe s'arrêta; une expression qu'eHe ne
pouvait; déchiffrer apparaissait sur les traits
infiniment mobiles de la figure d'Anthony.
Cela pouvait très bien être le déplaisir de se
voir questionner ainsi. E!!c se hâta de s'ex-
cuser.
Be grâce! pardonnez-moi, dit-elle vive-
ntent~ je suis très indiscrète, n'est-ce pas?
tenter .de .la quatrième place. Les sprinters amé-
ricains n'eut vu qu'un des ieurs xlter eit .nna~e:
Paddock et .Cuttunings ont. été. non placés enmi-'nnal.e.
Po-ur .les 3.000 mètres stecp!e, Duqucsne a.
couru avec Nurmi et s'est classé deuxième. Est-
i[ bc~oiit de dire que Ritc~j .(\tit .ga.gné la
premier:' '-érie, pius ('ImrRce <*n lionnues ()c
classe, puisque !e second ju'c !merie3)n l.)al!on,
et.Ic troisième !e Sucdois Ek~et? Dan; !a U'o!-
sic!ne série, c'cst encore un~ Finlandais <~)i
gagné, 'Louko!a. H a battu !on cu:npatriote An-
dersen et ]c Fram::us Dnrttgm" tequet est rga-
icment quaiiitc.
Ladoumegue ?
L~oumcgue a couru dans une série de 1.506
mètres. Cette course ne nous a rien appris ~nr
'lui. H a été battu par Bor.g (alias PuTjc). tLe
Français était en tête à )'entrcc du tternier vi-
rage; Borg, ayant produit un effort. le passa,
et .Ladoumegue, certain d'être qu.atHfté, n'insista.
pas; il rafentit considcrahtement et s'arrêta
même que!qt)e5 mètres avant la ligne d'arrivée,
'tant et si bien que !e coureur e!a9=é troisième,
et qui avait été considérab'cment distance, relit
du terrain et termina très près du champion
français.
Mais, avant'h course de Ladoumegue, nous
avions éprouvé une grosse déception! Sera Mar-
tin ne 's'est pas quafifié pour i:t fma!e. L'échec
tni' a subi hier semble hu avoir ote tout esprit
combati)'; .un Moment on avait eu l'impression
que Martin se qualifierait faci!ernen'. H avait
mené, mais, dès qu'il lut attaqué, il !aoha pied,
tant et si bien qu'i! nni) sixième.
î~etier, 'par contre, a .fait beaucoup mieux; ce
coureur est très courageux, et t! n'est pas dé-
nué de valeur; il termina deuxième dans !a
cinquième série d.errière Conger. Comme pour le
Soo mètres, tes Français auront deux re.préscn-
tantj dans ta finale dn 1.~00 mètres.
Ladoumegue triomphera-t-il?
Sport feminm
Les séries du 800 mètres dames ont vu les
Françaises se faire ctiminer.
H confient de noter tout 'particulièrement ]a
performance réalisée par t'A!!emande, MUe Dol-
)i]tge, qui, l'caHsant le temps de 3 m. 22 s. 2/5,
établit un nouveau record international.
La Japonaise, MHc Hitoni, excellente sur
100 mètres et au saut en longueur, s'offrit le
luxe de prendre part aux 800 mètres et se qua-
lina.
Le Heuret individuel
Le tournoi individuel de ncuret sera-t-il plus
favorable à nos couleurs .que ~e. tournoi par
équipes? On le peut penser. Trois de nos repré-
sentants, Gaudih, Dueret et Cattiau. se sont, en
ertet, qualifiés pour la poule finale. Le champion
français hors classe doit pouvoir remporter
une compétition qui, pourtant, sera serrée.
Dans Ja même compétition féminine, MHe
Prost s'est quaMée pour ]es demi-finales.
Ce qu'ont tait nos représentants hier
S~t~ u la /«'. Ramadier et Vintousity
éli'nunés à 3 m. 50.
3.000 ~<~M. Duqucsue deuxième de sa
série, qualifié pour la finale Dartigues troi-
sième de sa série, qualISé pour la finale.
LoMconfHf ~M ~t~xf.– Paoli et Noël éHmi-
nés au premier tour.
1.500 M;~)-f.f. Sera Martin, éliminé en série
(classé sixième) Lado~umègue, deuxième en sé-
rie. qualifié pour la finale; Kel'er, .deuxième en
série, quaiiSé pour )a finale; Baraton n'a pas
couru.
Soo ?~<-M ~o:M. Mlles Guyot et Neveu
éliminées en séries.
.Yt-
LA V!E AEMÏEMNE
Un tour du monde interrompu
L'itydravionespagno) A'tbord !e commandait Franco GaUarxa, )c capi-
taine Ruix de A)ba et te mécanicien Rada,
était parti au milieu des aednmations~ d'une
fou]e énorme, massée sur'Je chainp, d aviation,
mais un message de Huelva, parvenu ce tna-
tin annonce que l'avion A~f:<)a):ct'~ parti dans
la direction des Aeores, est revenu à Huelva.
On croit nue Franco a l'intention de pren-
dre son vo) aujourd'hui, jour anniversaire du
départ de Christophe Colomb pour la décou-
verte de rAmeri(jue.
En attendant, !es aviateurs sont a!)es pren-
dre un peu de repos dans un couvent des en-
virons de ITuelva.
Courtncy au-dessus de l'Atlantique
Un télégramme de Herta (lies Aeores),
annonce que l'aviateur anglais, capitaine Court-
ne)', a pris son v6! dans la direction de New-
York.
Si les conditions atmosphériques deviennen't
défavorables, Courtney se dirigera sur Terre-
Neuve, au lieu de New-York.
Un message du capitaine HmchcliHe
On annonce qu'on a trouvé, dans t'estuaire
GaUes, une bouteille qui contenait le message
suivant:
<: Adieu tous, E)sie Mackay et capitaine
HinchcHUe tombés dans le brouittard et la
tempête.
La bouteiHe et !c message ont été portés au
commissaire de FJint, qui va les faire parvenir
au!<: parentes des deux victimes de ]a traversée
de l'Atlantique~ .pour .voir s'ils pourraient Iden-
tifier l'écriture.
Nos piiotes préparent des raids
Costes a dit qu'il partirait du Bourget avant
!e 4 août. Si !e temps est meiHeur c'est pos-
sible l'avion rouge s'envolera certainement
à cette date.
Deux autres équipages vont s'attaquer à deux
records également intéressants. De Marmier et
Pourquoi vous dire indiscrète parce que
vous êtes curieuse? Tout )c monde est
curieux. Nous cessons de vivre quand nous
cessons d'être curieux.
EHe leva la tête vers !ui~ et sourit:
Mais vous n'êtes pas curieux?
Oh! si, je le suis, dit-i), 'Dieu merci
f plein de curiosité.
–Pas à mon sujet!
E)!e eut conscience sur le moment, et se
souvint, plus tard, du regard qu'il jeta sur
elle, semblant découvrir, brusquement, sa
personne.
Non! répondit-il !entement, n'est-ce pas
perdre son temps qu'être curieux des g-ens?
Etrange point de vue! De voir qu'au-
cun des gens n'était à !a hauteur de ce
qu'e))e attendait d'eux n'avait pas empêche
~Anna Quartermaine d'être toujours curieuse
a .leur sujet. Pourtant, de sa part à lui, cela
ne l'étonna pas. Elle n'en fut pas même
froissée, alors que de tout autre homme, eUe
eût exige l'explication de cette phrase en ce
qui la concernait.
Je ne trouve pas que ce soit du temps
perdu, dit-elle.
Un silence suivit, qu'elle eût laissé se pro-
longer si Anthony Sorel en eût profité pour
la regarder. Mais quand ciïe reteva les yeux,
elle vit qu'il regardait au loin la haute
pointe du KnockshunahaUion, où un nuage
blanc, descendu du ciel bleu, accrochait une
frange de brume.'
Pourquoi trouvez-vous cc!a ? insistâ-
t-elle.
Cette résistance la stimulait, ce n'était pas
Ja résistance de quelqu'un qui ne veut pas
se laisser entraîner dans uue conversation,
mais la résistance d'un esprit absorbé par
FavreM comptent s'envoyer demain rc&tin 3at
Bourgct pour tenter de battre !e reeocd d distauc'e en circuit ferme. Leur avion, un Potc~
a raliie, hier, l'aéroport du Bourget, et les avia-
teurs, après avoir voie entre Le Bourget et!
S.dnt-htgkver). pour éviter de trop fréquenta
virages. prendront )a. piste formée ))..r t'acro-
port c: Go)K!re\ I)!c (joo )Les ireres Arrachart, piiot.tut un avi'~t Hrc-
guet, sonht.ibic a cctni de Costes, doiv::))t 'en-
voler h)C<:S5am:rtcnt du Bourgct en dircctioM
des ïudes.
Les journées d'aviation de .Biarritz, jo-i~ août
Maurice Drouhin est incoHtcst.tNMueat !'UK
des grands noms de t'av!at!on française. P!u<
sieurs lois recordman du monde de durée ce
de distance, vainqueur du tour de France en
ayioanette, postuiaut aetue! au raid Paris-New-'
York sur ic.nouvet avion Cousinet. Drouhm
viendra a Biarritx avec Maryse Bastic,-en com-
pagnie de hqueHe il a battu, dernicrement, ies
records du monde de !a p!us grande distance
.en a\onncttc, et ce sera avec un vif intérêt que
!essp-ctateurs verront évoluer Maurice Drou-
hin, que ses demetes avec !e fameux L~vipp
ont rendu particutierement popuiaire.
C'est des efforts de tous que naîtra !e suc-
cès des journées de Biarritz, et c'est aussi' un
devoir pour tout le monde de les appuyer.
~Maigre les progrès réalisés en aviation, !e
martyroioge s'aHonge chaque jour de ceux fjui,
.au péril de leur vie, continuent la conques de
t'air. 11 faut leur donner, dans t'excrcice quo-
tidien de leur profession, la sécurité moralq
du lendemain pour ceux qu'its laisseraient der.
rière eux en cas d'accident.
LA TRAGEDIE DU POLE
L'état du capitaine Mariano
On mande d'Oslo, que !e capitaine Mariana
a été transporte du Ct~a Di AMaoo dana
un wagon, pour être conduit à Stockholm,
oui! sera traité par un spécialiste.
Les avions italiens qui ont participe aux;
recherches de l'hydravion de Guitbaud sont
arrives hier soir à Narvik.fs ont été amenea
à bord du Ct/nuitpourIeSpitxbcrg.
Gl iJEIlR
® p- 1 ti u i u $ · -q
ï~ Vie S~
Le congrès de l'I.B.U.
C'est dimanche prochain 5 août, que Tinter-
national Boxing Union tiendra son congres
annuel à Amsterdam. L'une des discussions
les plus importantes sera, sans nu! doute/cens
qui aura trait à la readmission du British
Boxing Boardof Contre).
Tout le monde souhaite voir )a Grande-Bre"
tagne reprendre sa place au sein de l'I.B.U.;
son absence est, pour la Fédération internatio--
nale, une faiblesse évidente.
Tildea, Hunter, HTennessey et Lott
sont partis
Les Américains sont partis.
Ti!den et Hunter, en auto, ont quitté Paris
avec AL Wear, le capitaine de )'équipe, à seule
riu d'atteindre Le Havre p!us tôt que Jeurs
compagnons.
Les autres, Hcnncsscy et Lott, en compagnie
de M. et ~fme CoHum, ont préféré quitter
Paris !ep)us tard possiMc. Ils ont pris le
triiin de 17 h. 10, en gare de Saint-Lazare, au
dernier moment. Dans )a nuit, ils se sont em-
barqués a bord du Paris. Hs furent a.ccompa-<
gnés, jusqu'au wagon du départ, par un essaim
de charmantes et jolies Jeunes fi)!es.
< Nous reviendrons vous disputer !a coupe
Davis! ajoutait M. CoHum, le président de
t'U.S:L.T.A.,d'unatrmaucieux.
LE CAPITAL
Dernières nouvcHes Financières et Po!itiqt Directeur: .tUt-ES PERQUEt.
t&M, BOULEVARO BBS IïAt.)K~g.– PAmS(U' Af.)
~~Sommaire:
L'Economique à Genève
C..J. GIGNOUX
D~M
Mf'M~'C / ft de ~/M~M~<)'t'c
LES FETES DE VIENNE
Albert MILHAUD
~)tC! VM'C-~rMMffHf
de ~(t CoMMttt'MtOK des affaires C/a)f<7~M
de la C'OMt&)-<' des ~C~M/t~-
LES PLACEMENTS FRANÇAIS
A L'ETRANGER
Franc égyptien et option de change
Jules PERQUJEL
D.'fM/<'K~ ~K < Co~t'~a/
>
LA POLITIQUE DE M HOOVER
ET LA FRANCE
Georges-C. LECHARTIER
~fcfac~t.~ OK < /OM<-);< des D
La puissance d'amortissement
de !a Caisse autonome
des choses qui dépassaient sa compréhen.
S)ou à e)!e. E)]c se sentait en face d'une bar-
rière que )a Nature humaine, jamais encore,
ne lui avait opposée, et son désir la poussait
à enfoncer l'obstacle. E!Je savait que ce
n'était qu'en fixant ses yeux sur !a figure de
Imconnu qu'c))c l'amènerait à prendre cons-
cience de ses questions et quand ii répon-
dit, enfin, ce fut lentement, comme s'il re-
venait d'un autre monde.
..T Parce que les gens vont et viennent,
tut-:), c'est pour cc)a que ce me sembie une'
perte de temps d'être curieux à )eur sujet.:
Si iiés soient-ils pour un temps à votre pro-,
pré vie, au point d'en faire partie, ii?. ont!
le sens que les gens ont dans l'existence du
monde, et !a. curiosité ne vous aidera pas à
découvrir ce sens profond. Vous le décou-
vrirez grandissant en vous .et complétant le
développement de votre. âme.
Il dit ce mot avec hésitation comme s(
eiie eût pu se méprendre sur !e sens où il
!'emp}oya'it
Ils vous retardent ou vous aident dans
votre route. Les gens que vous imaginez:
dans votre esprit à vous ont bien plus le pou-
voir de vous dégager, de vous 'élever que
ne l'ont ceux que vous rencontrez en chair,
et en os e
Est-ce ]à ce que vous faites ici ? per-
ché sur votre rocher, vous rêvez des gen&
que vous n'avez jamais rencontrés ?
Pour )a première fois, il sourit et e!!e vit,
Je charme caché qui était en lui.
Je n'avais guère conscience de fairf'
quetque chose, dit-il. J'étais ]à depuis une
heure avant votre venue.
–A quoi faire { (~MtM'<),
FA!TS DIVERS
PARIS ET BANLIEUE
M. Chiappe échappe à un accident. Une
eo!!i-n.s'c'.tp!'udu)tc,hIer.oir,rucdcRi-
Vo)i, entre un taxi et la voiture du préfet
de police. 11 n'y eu heureusement aucun ac.-
etdcnt de personne, mais !esdcs:its mate-
nets sont importante.
Bousculades dangereuses. L'afflucnc.c
dans les stations centraies du métro est con-
sidérable à certaines heures. 11 en résulte
souvent des cris, des querelles, et des bous-
culades dont tes effets sont partois tragiques.
C'est ainsi que deux accidents graves se sont
produits hier, à quelques minutes d'intervalle,
à la station de la gare de t'Est.
Mme Marie Leroy, 35 ans, est tombés sur
la voie à l'arrivée d'une rame et a été griève-
ment blessée. Que)ques minutes plus tard,
Mme veuve Charlotte Calocns, 5~ ans, 7,
rue Van-Gader, à Bruxelles, jetée sur les rai):
.eut les deux jambes brisées.
Les deux blessées, ont été transportées à
l'hôpital Lariboisière.
Nouvelle manière de régler ses comptes.
t– Mlle Renée Fagan, artiste lyrique, se plai-
gnait du peu d'empressement que M. André
Douchy mettait à lui remettre une somme
d'argent, qu'il lui devait. Mlle Renée Fagan,
pour rentrer dans son bien, imagina un stra-
tagème qui ne manque pas d'originalité.
Energiquement cramponnée au volant de
sa voiture. elle attendit, hier, le passage de
l'auto de M. Douchy, à l'angle' de la rue de
Balzac et des Champs-Elysées. Quand la
voiture de M. Douchy descendit la rue de
Balzac, Mlle Fagan lui fit signe d'arrêter. Jl
stoppa et, de~on auto, deux dames, peu ras-
surées vraisemblablement: en reconnaissant
l'artiste, ne crurent pas devoir attendre la
suite des événements.
Cependant, M. Douchy, au lieu de descen-
dre, esquissa une rapide marche arrière. Ce
~ue voyant, l'artiste n'hésita pas elle em-
braya et accéléra jusqu'à ce que sa voiture,
dans un bruit de capots s'entrechoquant et t
d'un pneu éclatant, em'boutisse celle de M.
Douchy.
Au commissariat, où cette aventure devait
naturellement trouver son épilogue, M. Dou-
chy refn's'i tre porter plal-nte'et-remit a'-Mlle
'Fagan un chèque qui mit fin à ses préoccu-
pations.
Victimes de la chaleur. Près de la gare
Saint-Lazare, M. André Leroux, employé de
chemin de fer, a été frappé d'Insolation et
est tombé sur le quai. On l'a transporté à
J'hôpita! Beaujon.
On a transporté au même hôpital M.
Marcel Quinzat, âgé de 30 ans, peintre, qui,
-frappé de congestion, était tombé dans l'ave-
nue des Champs-Elysées, et M. Olivier Alix,
âgé de 56 ans, frappé d'insolation sur la route
DEPARTEMENTS
Un vol au château de Versailles. Des
malfaiteurs ont volé, l'autre nuit, sur les toits
du château de Versailles, dix-sept rouleaux
de plomb, d'un poids total de 200 kilo*? et
d'une valeur de Soo francs. Le bâtiment sur
le toit duquel le plomb a été dérobé est'en
bordure de la cour d'honneur.
Accident d'aviation. Un avion qui pro-
cédait à des essais, a capoté à 500 mètres du
port de la Ciotat. Le pilote, M. Burri, le
mécanicien, M. Mimolo, et un ingénieur, M.
Lamoureux, ont pu se dégager et ont été
recueillis par une vedette. Un ingénieur élec-
tricien, M. Perret, blessé au cours de l'ac-
cident, a succombé sous l'appareil immergé.
Un scaphandrier a vainement recherché le
:corps de l'ingénieur Perrot il poursuivra
ses recherche" demain..
.M..Perrot était âgé de 58 ans, ancien élève
de l'Ecole des arts et métiers, puis ingénisuf
de l'Ecole centrale; il s'était spécialisé dans
les questions d'électricité et dans la fonde-
rie des'métaux.
Arrestation de contrebandiers. Les
douaniers du bureau du port de Condé, à
Lilie, ont, au cours de la fouille de la péni-
che < Alsace X', transportant du charbon, dé-
.cduvert 5.000 ki)os de tabac de provenance
Tbelge. La péniche a été saisie et les deux ba-
teliers, MM. Walengnier Charlemagne, âgé
de s6 ans, ainsi que son père, Charles, âgé
de 52 ans, ont été arrêtés. La valeur totalt
du tabac saisi s'élève 'a 145.000 francs.
Cambriolages. Des cambrioleurs se sont
'introduits, la nuit dernière, à la caserne
i'Bayard, a Grenoble, dans le bureau de la scc-'j
ition des commis et ouvriers d'administra-
-'tion une soînme de 6.000 francs a été volée
)da.ns le tiroir de l'officier chargé de la ges-
".tion.
L'autre nuit, des cambrioleurs se 'sont
introduits dans une chambre de l'hôte) Bcl-
}evue -'t Wimercux. Ils ont dérobé pour 30.000
Ïrancs de bijoux, notamment quatre bagues,
'une broche, des boucles d'oreille, deux mon-
;!res, un portefeuille et divers objets appar-
.tenant a M. et Mme Stuart, demeurant a
~Londres, 86, Heath cross, Hampsiead \Vay,
jet actuellement en villégiature. Les malfai-
teurs ont tenté la même opération dans une
Vautre chambre, mais une jeune fijie qui. y
'~dormait a donné l'alarme et ils se sont eh-
.Ittis.
Pour sauver son enfant, un ofHcier se noie
avec lui. Le capitaine Faure partait, hier,
.avec ses deux fils, Lucien, 13 ans, et Marcel,
!l ans, pour faire une partie de pêche sur
pont de Pen-Ar-PouI. a Brest. A peine y
Jetaient-ils parvenus, que le .plus jeune des
~ïLLETON DU JOURNAL DES DEBATS
dtt ao'tt 1928 H~]
jLe crime de passion
par TEMPLE THURSTON
Tra~ par FEA~SE CL/1/~O~N
Ainsi s'en aUait-elle, fredonnant !a chan-
'son d'un cceur joyeux du présent, quand eHc
rencontra Ant.hony Sorc!.
n cutit eicndu sur la. table plate d'un roc, j
soulevé sur ses coudes, ]a tête appuyée sur
ses mains. P!us bas .s'étendait !e cirque des
~.co!]c.< et toute la vaHee tapissée de verts
diifëren:s..Un murmure de Yie courait dans
;l'hcrbc, !e soieii faisait sentir !a premierp'
cnalcur priiitaHierc. C'ciait un jour pour j
~.amoureux d'un pays enchante. Le terner
ftOppa en arrêt sur ses pattes de devant, dans
~l'excitation de !a curiosité. I-'hommc reg'p.rda
'le chien en .non !a femme..
EHe rappela i'anima] près d'eUc en pas-
K-.n', sentant bien qu'ciic avait donne à sa.! i
voix sa acte la plus douce. Alors ii la re-
~arda comme elle le desirait, et dans ses
~'(ux eile. vit ce io'ntain qui faisait corn-
prendre sa. présence dans ce coin sauvage et
~i'.aire..
.cre nue, ses cheveux bruns en broussaii-
~cs, Anthony Sorel était étendu comme que!-
~<:it:'t!n qt" fait. sa sieste à l'heure de, midi.
*~ma O.uatern-.aine chercha sur son dos la
~.g~f~M~Mr~.
enfants glissa. sur t'herbe sèche, et, tombant
à l'eau, fut entraîné par le remous jusque
sous le pont.
Aux cris poussés par son fils, l'oiftcier se
jeta à l'eau. On le vit saisir l'enfant, puis dis-
pa.raitre.i sun tour. Une retraité de)a ma-
rine, M. Kcrincuff, avisé du drame, se jeta
a l:t'ncr,!uttn longtemps contre les c'turan's
et finit par ramener.sur larivric. père et
l'enfant. Des soins énergiques leur furent
prodigues, mais vainement. Aucun des ae'-tx
neputétreraj~peléâlavic.
Stupide plaisanterie. –Un grave accident
vient de se produire dans des circonstances
particulièrement ridicules à Xcufchâteau. Au
cours des fêtes du pays, des jeunes gens vou-
lurent empêcher une voiture automobile de
passer. L'un d'eux, Maurice Rihus, 26 ans,
se coucha, en travers de ta. route devant l'auto,
dont )e conducteur, M. Bastient, recevait
dans la figure une poignée de confetti qui
l'aveugla..Ne voyant pas l'obstacle, le con-
ducteur continua de faire avancer sa voiture
qui passa sur le cours de Rihus.
Ses camarades voulurent dégager )e blesse,
mais, malencontreusement, laissèrent retom-
ber sur lui le véhicule qu'Us sou!evaient.
Le jeune homme a été transporte à l'hôpi-
tal dans le coma, avec la colonne vertébrale
brisée.
Incendies de forêts. L'Incendie des mas-
sifs de La Roqucbrussanne, au nord de
Méounes, est maîtrise. Le concours de la
troupe n'a pas été nécessaire. Des hectares
de bois ~ont été la proie des flammes.
Incendies. Un violent incendie s'est dé-
claré, hier après-midi, à Saint-Dié, dans des
chantiers de bois, et a gagné des tissages,
puis une foret voisine. Des secours ont été
demandés dans toutes les directions.
A La Bourse, près de Béthune, un in-
cendie a détruit un baraquement appartenant
a un boucher polonais, M. Skiowaski. Les dé-
gâts s'élèvent a plus de 30.000 francs.
Un violent incendie a détruit le can-
tonnement ouvrier de Miegebat, près des
Eaux-Chaudes. Six bâtiments et deux canti-
nés ont été brûlés. Les dégâts s'élèvent à
200.000 francs.
Orages. Un orage d'une rare violence
s'est abattu, hier soir, sur la région de Bour-
~bonne et d'Epina). Le vent a déraciné des
arbres et renversé des cheminées. La grêle
est tombéi.' pendant une demi-heure, anéan-
tissant récoltes et vignobles.
A Tilh, près de Mont-de-Marsan, la
foudre, en tombant sur une métairie, a tué
Mme Despouys, occupée à coudre sur le pas
de sa porte. La métairie est entièrement dé-
truite.
Au cours d'un orage, la foudre est tom-
bée près d'Ussel, sur le château de La DIège,
et l'a à moitié détruit.
Noyades. Sous la surveillance d'une
institutrice, les trois jeunes fils de M. Chatel
se baignaient dans une rivière, près d'Epinal,
quand l'un d'eux, André, âgé de dix ans, vou-
lant rattraper un ballon, coula dans un trou
profond. On ne put le' retirer qu'après trois
quarts d'heures d'efforts, mais le pauvrepetit
avait cessé de vivre.
A Orchaise (Loir-et-Cher), plusieurs
personnes se baignaient dans la Cisse, quand.
soudain, deux d'entre elles perdirent pied et
coulèrent à pic. Un promeneur, M. Henri
Daridun, se jeta à l'eau tout habillé et sauva
les deux baigneurs qui étaient à demi as-
phyxiés. Des soins énergiques les rappelè-
rent à la. vie. (De notre correspondant.)
La circulation. Près d'AngouIème, un
train de marchandises a pris en écharpc, a
un passage a niveau, la motocyclette de M.
Joseph Naudon qu'accompagnait sa belle-
SOEUT. Cette dernière a été tuée et M. Nau-
don, grèvement blessé.
Une violente collision s'est produite a
Ebrcai! .(Allier),, entre l'automobile du doc-
teur Desfosscs, médecin de cette localité, qui
revenait de voir un malade, et celle de M.
Gensou), maire de Châteauncuf (S.-et-L.). Le
domestique du docteur a eu la carotide tran-
chée par les éclats du pare-brise; il est mort
presque aussitôt. Le docteur Desfosscs a été
blessé et transporté dans une clinique à Vi-
chy.
A Bourg, l'automobile de M. Mathias,
boucher, a renversé le jeune Potelle, âgé de
quatre ans, qui a été grièvement blessé.
Par suite de l'éclatement d'un pneu, la
voiture de M. Girard, laitier dans les Deux-
Sèvres, a capote devant le.château de Chas-
senon, près des SabIes-d'Olonne. Le jeune
fils du conducteur a été tué sur le coup et
Mme Girard a eu une cuisse brisée.
Entre Acquigny et Louviers, l'automo-
bile de M. Marche, employé des postes, dans
laquelle avaient pris place M. Chevalier et
le gendarme Coquelin, a heurté un arbre. Le
gendarme a été grièvement blessé. MM. Mar-
che et Chevalier sont .blessés aussi, mais
moins gravement.
Au lieudit « les Petites-Maisons >, non
loin de Limoges, l'automobile de Mme Thé-
rèse I.csain', gérante d'un bureau de place-
ment à Paris, a été accrochée par celle de
M. Lacarrière. Mme Lcsaint, sou mari et
M. Lacarrière ont été blessés.
'Anx Peyres-Hautes, près de Gap, une
Toiture' que conduisait M. Edouard Rauch',
accompagné de sa femme et de sa fi)!e, s'~st
écrasée contre un arbre. Les occupants cu-
rent le temps de sauter a terre avant le
choc, mais, en sautant, Mme Rauch se brisa
la cheville droite.
Le & JOURNAL DES DEBATS s est vendu
vingt-cinq centimes dans toute !a France.
besace qui l'eût identifie pour un de ces ori-
ginaux que l'on rencontre par tout le globe
et qui. semblent n'avoir de goût que pour la
route. Mais pas de sacoche. Elle devina que
ce n'était pas un homme de la contrée, mat-
gré l'aspect débraillé de son costume, et
cependant e)!e eut l'impression qu'i! n'était
pas étranger a ce coin perdu.
Tels sont les instincts, et Dieu seul les
comnrend. qui guident une femme vers la
vérité. Etait-ce l'attitude de i'incphu, J'ai-
sance de sa mince -figure? Anna la première
aurait juré qu'elle ne savait sur quoi repo-
sait sa conviction. Car c'était une convic-
tion, et, quand e!)e eut tourné !a coHine,
ene s'assit elle aussi de façon à apercevoir
s'il quittait sa table de pierre. Elle resta
bien une heure à se demander s'il aiïa.it se
lever ou non, puis, sa patience épuisée, par
,une i.mpu)sion soudaine, cHe revint sur ses
pas.
Quand e!!e eut franchi à nouveau !c tour-
nant, cUe retrouva l'homme toujours étendu
sur son roc, cHe fut alors tout a fait sure
que ce n'était pas un homme du pays. Mais,
s'il avait témoigné de l'envie de lui parler,
il n'eût pas trouvé d'écho en eHe, car une
femme devine ce désir chez un homme avant
même qu'il ait eu le courage de !c for-
muler. E)!e eût passé près de lui, avec une
hicur dans le regard, son regard hautain eût
exprimé sa réponse avant même qu'i! eût
formulé sa. demande.
Mais rien de tout ceci; il lui semb)a que
l'inconnu !ui en voulait presque de cette in-
trusion. Et il la regarda comme quelqu'un
qui t'apercevait rccutée dans ta~erspective
ju décor~ se détachant sur le biutnin des
A L'INSTRUCTION
Les détournements de Mme Baurgeot.
M. Cay, ju~e d'instruction \'ersail)c.s, conti.-
nu.'int sou Infonu.ttiou su sujet d(~ détourne-
ments commis p<
aprcs-~idi.-confTnn'K !']))cu!pcc avec une de ses
victimes, M. Yc:'fjudHt, aucif.n dtrcctcur des
douanes fu Chine..M. Vcrondat ,1 fait 'vo:r
qu'i! av;)it confie sa furtu' jMur t'.t ~ércr, :t
Mime veuve Bourgeût et lui. av:
Stû.ooo francs.
A son retour, ayant demandé le rembf.turse-
)nei!t, Mme veuve Bonrgeot lui dëUvra un chè-
que de 108.000 frants qui. fut refuse faute 'de
provisions.
L'inculpée a decla.re que s'itn'y avait pas h
provision suffisante le jour où !e chèque fut
émis, e!Ie ctait certaine de fournir ies fonds
nécessaires le jour de l'échéance.
Interrogée ensuite au sujet des retations com-
merciaies qu'eDe entretenait avec son fi!s, elle
déclara lui avoir remis 80.000 francs provenant
de !a vente d'un& vi!ta à Corbei) et !ui.avoir dé-
tivré une procuration pour lui permetti't; d'ap-
porter à la Banque les titres qu'elle vendait
ainsi, que les fonds pour l'achat des valeurs.
Mme veuve Bourgeot a affirme que son fils
ignorait tout de ses agissements et a deciare ne
point posséder de compte en banque a l'étran-
ger.
Meurtrière de son tna.ci. Mme, Paul
Grappe a. été interrogée hier par M. Lauger,
juge d'instruction, sur le meurtre de son mari.
< Le soir du .21 juillet, a-t-ellc dit, mon
mari 'rentra complètement ivre au )ogis et s'af-
fala sur le lit en poussant d'hbrribles cris.
Notre enfant qui dormait tout près se .reveiHa.
Mon mari s'étant dressé me frappa a coups de
poing et de pied, puis déclara qu'il allait tuer
notre petit. Je me suis interposée. Mais j'allais
succomber. Alors j'ai saisi un revolver qui se
trouvait sur la cheminée et j'ai tire. >
Mme Grappe exposa ensuite au juge les souf-
frances qu'elle avait endurées depuis des an-
nées auprès de son mari ivrogne et bruta).
Les frères Fischer. Charge d'informer
sur la plainte en abus de confiance déposée par
M. Alex Fischer contre son frcre Max, M.
Brack, juge d'instruction, vient de rendre une
ordonnance plaçant sous séquestre les docu-
ments, manuscrits d'auteurs, pièces, etc.. ainsi.
que les objets de bureau transportés le 27 mai
19:8, par M. Max Fischer du 34. de la rue
Drpuot au 1.49. de la.rue de Rivoli.
M. David, 22, rue Saict-André-des-Arts, a
été nommé gardien judiciaire de ces pièces et
objets, avec mission de les faire déposer dans
un local de son choix après inventaire établi en
présence des deux écrivains.
PENDANT LES CHALEURS
Pour supporter les chateurs que nous su-
bissons, toute personne soucieuse de bien-
être a soin de se munir d'un ftacond'atcoo!
de menthe de Ricqlès. D'une saveur fratehe et
persistante, )e Ricqlès est indispensa.b)e en
voyage et en excursion.
TRIBUNAUX
Une audience mouvementée
Hier, a Metx, avait lieu la première réunion
des créanciers de )a faillite de la banque,de
Crédit coopératif de Lorraine. Plus d'un mil-
]icr de créanciers, accourus de tous les coins
du département, envahirent, dès ') heures du
matin, )a salle des assises de la Moselle, où
devait se tenir l'audience, sous la présidence
de M. Schneidcr. Une partie de la foule ne
trouva pas place dans la salle et dut rester
dans la cour du palais de justice. Un haut
par'.eur avait été installé pour lui permettre
de suivre tes débats.~
Le juge, devant Cette foule dense et tur-
bulente, ne put tenir t'audiCnce et prit le
parti de ]a tcver. Un vif mécontentement se
manifesta ators et, a la sortie, te directeur de
la banque, M. Barbitton, fut viotcmment pris
a partie par des créanciers et des action-
naires.
Le passif de la faiHite est de 25 miïïions
environ contre un actif de 12 mi!)ions. Les
personnes lésées sont, dit-on, au nombre de
près de 15.000, pour la plupart de petits
épargnants de la campagne.
Une information contre inconnu a été ou-
verte sur !'ordre du procureur de )a Republi-
que aux fins de déterminer les responsabiHtés
decettefaillite.
Condamnation d'un bandit
La Cour d'assises des Basses-Pyrénées a con-
damné à 5 ans de réclusion et à 20 ans d'inter-
diction de séjour le nommé Augustin Di Fraya,
asé de 2-; ans. navigateur, qui en mai dcrmer
avait pénétré lanuit dans une villa a Ciboure,
habitée 'par deux dames et une fillette. Le mal-
faiteur avait menacé avec un revolver les habi-
tants de la villa, et s'était emparé de 5.200 fr..
Son complice, le nommé Xavier Stefanaggi,
âgé de 35 ans, navigateur, a été condamne à
4 ans de prison et à 5 sns d'interdiction de sé-
jour.
BLEUES.
-DE TO~S LES BLEUS v°w
SERONT LES FLEURS `
DU GALA BLEU
DES AMBASSADEURS.
LE 4 AOUT. A DEAU VILLE,
MADAME. MEME
SI ELLE LE VEUT,
Y POURRA VENIR TOUT EN BLEU,
DU BLEU QU'ELLE AIME!
monts, quand e)!e eût désire qu'il ne vît
qu\')Ic,e!!csctne. `
Ce fut ce qui !a poussa à une attitude
presque de Cén. E!!e s'arrêta et par)a
J'espère que je ne vous dérange pas,
dit-cité, mais pouvez-vous me dire comment
je puis rattraper la ro.ute de BaUysaggart-
more? Je marche depuis prcs d'une heure
et je ne peux trouver un sentier.
Le chemin que vous avez pris pour
venir ici vous ramènera aussi.
11 se )eva cl. montrant un point plus bas
–Batlysaggartmoreestlà-bas.
Deux choses frappèrent Anna Quater-
maine; la qualité de sa voix, et, comme il
désignait Je chemin u. travers ]es marais,
la finesse de ses mains deux choses étran-
g'es et inattendues chez un homme dans un
endroit pareil. La curiosité se changea en
et)e en une sort d'émotion et el)e demeura
!a, !es impressions se succédant, en son es-
prit, avec rapidité. 1>
.Les premiers mots, qui lui vinrent, cHe
les prononça pour !e forcer à entrer en con-
versation afin d'entendre à nouveau sa
voix, déterminée a avoir raison de son im-
penétraMc réserve.
Et de quel côté est FoHdâfrig ? dc-
manda-t-elle.
–FoiMarrig et la, en bas, dans la va~
lée, ce groupe de chaumières auprès de ce
rideau d'arbres.
'11 la regardait toujours en lui parJant
comme si cHc n'était qu'une partie de ce
paysage qu'embrassait son regard..Où donc
était sa. Beauté? se demandàit-enc. Quand d
un coiu!it surgit entre êtres humains, per-
sonne ne sait plus vite qu'une femme a. quel
Lettres d'Amsterdam
Après ta défaite de Martin
Amsterdam, Ici" août
.M .trtiub
d'HUtrecho~e? Le drame s'est joue tout à
l'heure -sous nos yeux, et nous iaiiise, sans dou-
te. aussi épuisés que lui.
H était devenu un peu, vous )e sa.vcz, < l'es-
pcir de la i''rsmce ce grand tgarcon sveltë, au
rc'g.n'd douxj* dont te don divin et !a magie ma-
tcrnf.'ilt: de;'Tentra!neur Poulcuard avaient fait,
depuis quinze jours, un recordman du monde.
'Battu! Et nettement battu! I~ébordé~dans
cette ligne droite qui n'existait pas au Sta-
dium me djsa.it-il avant-hier encore, et à
i'entree..de laqueHe il n'a, en tous ça?, .pas eu
lés ressources ou la tactique, !e < génie
d? se présenter le premier.
~Mauvaise journée sportivement, mais le
sport-prime tout ici! pour les couleurs fran-
çaises, puisqu'on dehors de cette défaite, nous
avons eu à enregistrer celles-là ah! depuis
longtemps prévues de nos sprinters, dont
a.ucun.ne franchit le second
tres, de .nos braves .escrimeurs ~ur les rangs,
il est vrai, depuis trois Olympiades qui du-
rent s'incliner en finale, .devant la jeune fougue
ita.Uenne,<;a.ns parler de nos petites <: cou-
reuses de nos gcntiHes discoboles, dans les
rangs de qui une concurrence de cette ampleur
universelle a causé de cruels .ravages.
Mais le sport est tune chose si vivante, si en-
tra!uantt, si exaltante, qu'en fin de compte,
quand tout y est perdu, quand les athlètes sont
vaincus, disparus, morts de 'leur belic mort, on
recommence, avec un sourire, à les aligner re-
posés, pleins d'espoir, dans d'autres épreuves.
C'est ainsi que s'i) le voulait mais le vou-
'dra-t-11- on en doute Séra Martin, ie mort
d'aujourd'hui, pourrait courir, demain, les sé-
ries du 1.500 mètres, se qualifier, rassembler
de nouveaux espoirs sur sa Mte C'est aussi
qu'en tout cas, Ladoumegue. Le verrons-
nous, le petit Bordelais, de sa longue louiee im-
pitoyable. semer le désarroi, puis !a panique, .dans
Je peloton de tête .des « milcra de sa généra-
tion ? –C'est possi'hie. L'envisager, au moins,
m'est .pas ridicule. Apprécia.Me satisfaction.
C'est chose curieuse la. 'p!us curieuse peut-
être de moter, 'sur les :gra{!tns, l'attitude, les
réactions des diverses nations vis-à-vis.des'pré-
tenda]its à la victoire et .aussi entre elles, sim-
plement.;
Lors de tout succès germanique. Ils n'en.
cnt encore obtenu de premier plan qu'au, tour-
col de force les quelque cinq mille Alle-
mands présents un bon tiers de l'assistance
entonnent, accompagnement humain au
P~K~c~~O);~ «6< o~f. des fanfares, leur hymne
national dont les sonorités grandioses se ré-
percutent et s'entrechoquent dans cette cuvette
qu'est le stade.
Les Américains, grands gagnants des divers
< concours athlétiques, en sont encore qui
l'eut crn!'Q:MM/tf.);; ;h'}f/nh' a attendre leur
premier franc succès en course. M va venir.
L'étudiant Dye devrait gagner le )io mètres
haies. D'avance, je me sens les oreilles trans-
percées par les coups de sifflet délirants qui
nous parviendront de .]a tribune toute voisi.te où
un véritable chef d'orchestre, avec une convic-
tion .sacrée qui Irrite d'aucuns et fait rire
dirigera nnc authentique chorale de « suppor-
ters exubérants. Exubérants, mais discipli-
nes. I! hut entendre leur façon de scander le:
1'.S.A..U.S.A..
A.A1.E.R.I.C.A.
que ponctue u:i « Ah! Atr! Ah! de folie.
Folie, peut-être, folie juvénile, et qui n'est
pas antipathique Je parle pour moi, car, je le
répète, on dirait que, contre ces gaillards si -iûrs
de leur force, et faisant sl'.bon .marché de .la
« glorieuse in', -crtitu.de il est en train de se
former une sorte de <: barrage moral. L'es-
prit européen! Peut-être. Ce n'est pourtant pas
tout a fait cet aspect-là que no'us Jui avions
rêvé..
MAttOtL BERGER
Les Jeux olympiques
Les AngIo-Saxons dominent
La journée d'hier a encore marqué deux vic-
toires pour les couleurs de'l'Empire britanni-
qnf ma)gré tes espoirs des Américains, qui
a)ignaient (tes hommes de tàiHe à battre des
records du monde, te 300 mètres pi!at est revenu
H. Winjams, le Canadien qui a déj~ remporté le
100 mètres, et !e uo mètres haies au Sud-Afri-
cain Atkinson.
Au saut à )a perche, 'ie recordman du monde,
l'Américain. Carr, t)ien qu'ayant franchi 4 n). 10,
a été battu, et c'est son compatriote Droezemut-
ler qui triompha, ayant franchi 4 m. 20. L'ancien
record oiympique, m. 9~, était détenu par un
.tutre A'.ncricaiu, Ba.bcock, depuis les Jeux de
lp!S. Dn.:s cette compétition, les Français ont
fait moins bien. qu'à l'ordinaire, et i!s furent
e)!mi.nésu.m..so.
Au lancer du .disque, Houser a réussi un jet
de ~7 m. 32 c'est lui qui ctait détenteur du
précédent record olympique avec 46 m. 1;;=;, per-
formance qu'il avait réalisée il y a quatre ans.
\i!!iams a produit une impression qu'il n'est
pas.
condes, devant Kangetev-e-t Sch-tMi~-r. il triom-
pha, en ~naie, devant ce même !
faire appe! a toutes ses ressources, qui ne sont
pas minimes. Raugcley, daiM cette afïaire, ayant
été superbe d'entrain.
L'AUemandKornig, que nous avions vu, hier,
égtier le record ciympique en réalisant le temps
de 21 s. 3/5, a du, aujourd'hui, après avoir
gagné sa demi-n.na!c devant Scho'itz, se con-
moment sa beauté intervient dans la ba-
)ance. Lui n'y avait même pas fait attention,
et elle se tenait !à, en contre-bas, le vent
jouait dans ses cheveux et donnait à ses
joues cet éclat qu'aucun art ne peutcontre-
ji'airc, eHe sentait que si jamais elle avait
été beiïe c'était en cet instant.
Connaissez-vous bien ce coin de pays ?
dcmanda.t-eHe.
–Je\'isici,dit-it.
Ici? E!!e regarda autour d'elle, au delà
des .chaînes de coiiines. de grands espaces
~herbeux, des buissons d'épines rares et tor-
dus par !es vents impérieux. « Ici ? re-
prii-cUe. « Où ce!a ? x..
D'un geste de sa main, il montra. les mon-
tagnes plus haut.
Sur une sorte de plateau, ]a-haut, dit-il,
i! y.a une'petite chaumière, c'est la mienne.
–Et'vous vivez !à?
–J'y vis.
Tout le long- de l'année ?.
–Pus tout seul?
–Si,môitoutseu].
Et pourquoi faire?
1} faut bien vivre quelque parr.
Oui, mais vous avez certainement la
compagnie, qui vous plait?
J'ai la compagnie que je désire.
–Etqui.ccla?
EUe s'arrêta; une expression qu'eHe ne
pouvait; déchiffrer apparaissait sur les traits
infiniment mobiles de la figure d'Anthony.
Cela pouvait très bien être le déplaisir de se
voir questionner ainsi. E!!c se hâta de s'ex-
cuser.
Be grâce! pardonnez-moi, dit-elle vive-
ntent~ je suis très indiscrète, n'est-ce pas?
tenter .de .la quatrième place. Les sprinters amé-
ricains n'eut vu qu'un des ieurs xlter eit .nna~e:
Paddock et .Cuttunings ont. été. non placés en
Po-ur .les 3.000 mètres stecp!e, Duqucsne a.
couru avec Nurmi et s'est classé deuxième. Est-
i[ bc~oiit de dire que Ritc~j .(\tit .ga.gné la
premier:' '-érie, pius ('ImrRce <*n lionnues ()c
classe, puisque !e second ju'c !merie3)n l.)al!on,
et.Ic troisième !e Sucdois Ek~et? Dan; !a U'o!-
sic!ne série, c'cst encore un~ Finlandais <~)i
gagné, 'Louko!a. H a battu !on cu:npatriote An-
dersen et ]c Fram::us Dnrttgm" tequet est rga-
icment quaiiitc.
Ladoumegue ?
L~oumcgue a couru dans une série de 1.506
mètres. Cette course ne nous a rien appris ~nr
'lui. H a été battu par Bor.g (alias PuTjc). tLe
Français était en tête à )'entrcc du tternier vi-
rage; Borg, ayant produit un effort. le passa,
et .Ladoumegue, certain d'être qu.atHfté, n'insista.
pas; il rafentit considcrahtement et s'arrêta
même que!qt)e5 mètres avant la ligne d'arrivée,
'tant et si bien que !e coureur e!a9=é troisième,
et qui avait été considérab'cment distance, relit
du terrain et termina très près du champion
français.
Mais, avant'h course de Ladoumegue, nous
avions éprouvé une grosse déception! Sera Mar-
tin ne 's'est pas quafifié pour i:t fma!e. L'échec
tni' a subi hier semble hu avoir ote tout esprit
combati)'; .un Moment on avait eu l'impression
que Martin se qualifierait faci!ernen'. H avait
mené, mais, dès qu'il lut attaqué, il !aoha pied,
tant et si bien qu'i! nni) sixième.
î~etier, 'par contre, a .fait beaucoup mieux; ce
coureur est très courageux, et t! n'est pas dé-
nué de valeur; il termina deuxième dans !a
cinquième série d.errière Conger. Comme pour le
Soo mètres, tes Français auront deux re.préscn-
tantj dans ta finale dn 1.~00 mètres.
Ladoumegue triomphera-t-il?
Sport feminm
Les séries du 800 mètres dames ont vu les
Françaises se faire ctiminer.
H confient de noter tout 'particulièrement ]a
performance réalisée par t'A!!emande, MUe Dol-
)i]tge, qui, l'caHsant le temps de 3 m. 22 s. 2/5,
établit un nouveau record international.
La Japonaise, MHc Hitoni, excellente sur
100 mètres et au saut en longueur, s'offrit le
luxe de prendre part aux 800 mètres et se qua-
lina.
Le Heuret individuel
Le tournoi individuel de ncuret sera-t-il plus
favorable à nos couleurs .que ~e. tournoi par
équipes? On le peut penser. Trois de nos repré-
sentants, Gaudih, Dueret et Cattiau. se sont, en
ertet, qualifiés pour la poule finale. Le champion
français hors classe doit pouvoir remporter
une compétition qui, pourtant, sera serrée.
Dans Ja même compétition féminine, MHe
Prost s'est quaMée pour ]es demi-finales.
Ce qu'ont tait nos représentants hier
S~t~ u la /«'. Ramadier et Vintousity
éli'nunés à 3 m. 50.
3.000 ~<~M. Duqucsue deuxième de sa
série, qualifié pour la finale Dartigues troi-
sième de sa série, qualISé pour la finale.
LoMconfHf ~M ~t~xf.– Paoli et Noël éHmi-
nés au premier tour.
1.500 M;~)-f.f. Sera Martin, éliminé en série
(classé sixième) Lado~umègue, deuxième en sé-
rie. qualifié pour la finale; Kel'er, .deuxième en
série, quaiiSé pour )a finale; Baraton n'a pas
couru.
Soo ?~<-M ~o:M. Mlles Guyot et Neveu
éliminées en séries.
.Yt-
LA V!E AEMÏEMNE
Un tour du monde interrompu
L'itydravionespagno) A't
taine Ruix de A)ba et te mécanicien Rada,
était parti au milieu des aednmations~ d'une
fou]e énorme, massée sur'Je chainp, d aviation,
mais un message de Huelva, parvenu ce tna-
tin annonce que l'avion A~f:<)a):ct'~ parti dans
la direction des Aeores, est revenu à Huelva.
On croit nue Franco a l'intention de pren-
dre son vo) aujourd'hui, jour anniversaire du
départ de Christophe Colomb pour la décou-
verte de rAmeri(jue.
En attendant, !es aviateurs sont a!)es pren-
dre un peu de repos dans un couvent des en-
virons de ITuelva.
Courtncy au-dessus de l'Atlantique
Un télégramme de Herta (lies Aeores),
annonce que l'aviateur anglais, capitaine Court-
ne)', a pris son v6! dans la direction de New-
York.
Si les conditions atmosphériques deviennen't
défavorables, Courtney se dirigera sur Terre-
Neuve, au lieu de New-York.
Un message du capitaine HmchcliHe
On annonce qu'on a trouvé, dans t'estuaire
suivant:
<: Adieu tous, E)sie Mackay et capitaine
HinchcHUe tombés dans le brouittard et la
tempête.
La bouteiHe et !c message ont été portés au
commissaire de FJint, qui va les faire parvenir
au!<: parentes des deux victimes de ]a traversée
de l'Atlantique~ .pour .voir s'ils pourraient Iden-
tifier l'écriture.
Nos piiotes préparent des raids
Costes a dit qu'il partirait du Bourget avant
!e 4 août. Si !e temps est meiHeur c'est pos-
sible l'avion rouge s'envolera certainement
à cette date.
Deux autres équipages vont s'attaquer à deux
records également intéressants. De Marmier et
Pourquoi vous dire indiscrète parce que
vous êtes curieuse? Tout )c monde est
curieux. Nous cessons de vivre quand nous
cessons d'être curieux.
EHe leva la tête vers !ui~ et sourit:
Mais vous n'êtes pas curieux?
Oh! si, je le suis, dit-i), 'Dieu merci
f plein de curiosité.
–Pas à mon sujet!
E)!e eut conscience sur le moment, et se
souvint, plus tard, du regard qu'il jeta sur
elle, semblant découvrir, brusquement, sa
personne.
Non! répondit-il !entement, n'est-ce pas
perdre son temps qu'être curieux des g-ens?
Etrange point de vue! De voir qu'au-
cun des gens n'était à !a hauteur de ce
qu'e))e attendait d'eux n'avait pas empêche
~Anna Quartermaine d'être toujours curieuse
a .leur sujet. Pourtant, de sa part à lui, cela
ne l'étonna pas. Elle n'en fut pas même
froissée, alors que de tout autre homme, eUe
eût exige l'explication de cette phrase en ce
qui la concernait.
Je ne trouve pas que ce soit du temps
perdu, dit-elle.
Un silence suivit, qu'elle eût laissé se pro-
longer si Anthony Sorel en eût profité pour
la regarder. Mais quand ciïe reteva les yeux,
elle vit qu'il regardait au loin la haute
pointe du KnockshunahaUion, où un nuage
blanc, descendu du ciel bleu, accrochait une
frange de brume.'
Pourquoi trouvez-vous cc!a ? insistâ-
t-elle.
Cette résistance la stimulait, ce n'était pas
Ja résistance de quelqu'un qui ne veut pas
se laisser entraîner dans uue conversation,
mais la résistance d'un esprit absorbé par
FavreM comptent s'envoyer demain rc&tin 3at
Bourgct pour tenter de battre !e reeocd d
a raliie, hier, l'aéroport du Bourget, et les avia-
teurs, après avoir voie entre Le Bourget et!
S.dnt-htgkver). pour éviter de trop fréquenta
virages. prendront )a. piste formée ))..r t'acro-
port c: Go)K!re\ I)!c (joo )Les ireres Arrachart, piiot.tut un avi'~t Hrc-
guet, sonht.ibic a cctni de Costes, doiv::))t 'en-
voler h)C<:S5am:rtcnt du Bourgct en dircctioM
des ïudes.
Les journées d'aviation de .Biarritz, jo-i~ août
Maurice Drouhin est incoHtcst.tNMueat !'UK
des grands noms de t'av!at!on française. P!u<
sieurs lois recordman du monde de durée ce
de distance, vainqueur du tour de France en
ayioanette, postuiaut aetue! au raid Paris-New-'
York sur ic.nouvet avion Cousinet. Drouhm
viendra a Biarritx avec Maryse Bastic,-en com-
pagnie de hqueHe il a battu, dernicrement, ies
records du monde de !a p!us grande distance
.en a\onncttc, et ce sera avec un vif intérêt que
!essp-ctateurs verront évoluer Maurice Drou-
hin, que ses demetes avec !e fameux L~vipp
ont rendu particutierement popuiaire.
C'est des efforts de tous que naîtra !e suc-
cès des journées de Biarritz, et c'est aussi' un
devoir pour tout le monde de les appuyer.
~Maigre les progrès réalisés en aviation, !e
martyroioge s'aHonge chaque jour de ceux fjui,
.au péril de leur vie, continuent la conques de
t'air. 11 faut leur donner, dans t'excrcice quo-
tidien de leur profession, la sécurité moralq
du lendemain pour ceux qu'its laisseraient der.
rière eux en cas d'accident.
LA TRAGEDIE DU POLE
L'état du capitaine Mariano
On mande d'Oslo, que !e capitaine Mariana
a été transporte du Ct~a Di AMaoo dana
un wagon, pour être conduit à Stockholm,
oui! sera traité par un spécialiste.
Les avions italiens qui ont participe aux;
recherches de l'hydravion de Guitbaud sont
arrives hier soir à Narvik.fs ont été amenea
à bord du Ct/nuitpourIeSpitxbcrg.
Gl iJEIlR
® p- 1 ti u i u $ · -q
ï~ Vie S~
Le congrès de l'I.B.U.
C'est dimanche prochain 5 août, que Tinter-
national Boxing Union tiendra son congres
annuel à Amsterdam. L'une des discussions
les plus importantes sera, sans nu! doute/cens
qui aura trait à la readmission du British
Boxing Boardof Contre).
Tout le monde souhaite voir )a Grande-Bre"
tagne reprendre sa place au sein de l'I.B.U.;
son absence est, pour la Fédération internatio--
nale, une faiblesse évidente.
Tildea, Hunter, HTennessey et Lott
sont partis
Les Américains sont partis.
Ti!den et Hunter, en auto, ont quitté Paris
avec AL Wear, le capitaine de )'équipe, à seule
riu d'atteindre Le Havre p!us tôt que Jeurs
compagnons.
Les autres, Hcnncsscy et Lott, en compagnie
de M. et ~fme CoHum, ont préféré quitter
Paris !ep)us tard possiMc. Ils ont pris le
triiin de 17 h. 10, en gare de Saint-Lazare, au
dernier moment. Dans )a nuit, ils se sont em-
barqués a bord du Paris. Hs furent a.ccompa-<
gnés, jusqu'au wagon du départ, par un essaim
de charmantes et jolies Jeunes fi)!es.
< Nous reviendrons vous disputer !a coupe
Davis! ajoutait M. CoHum, le président de
t'U.S:L.T.A.,d'unatrmaucieux.
LE CAPITAL
Dernières nouvcHes Financières et Po!itiqt
t&M, BOULEVARO BBS IïAt.)K~g.– PAmS(U' Af.)
~~Sommaire:
L'Economique à Genève
C..J. GIGNOUX
D~M
Mf'M~'C /
LES FETES DE VIENNE
Albert MILHAUD
~)tC! VM'C-~rMMffHf
de ~(t CoMMttt'MtOK des affaires C/a)f<7~M
de la C'OMt&)-<' des ~C~M/t~-
LES PLACEMENTS FRANÇAIS
A L'ETRANGER
Franc égyptien et option de change
Jules PERQUJEL
D.'fM/<'K~ ~K < Co~t'~a/
>
LA POLITIQUE DE M HOOVER
ET LA FRANCE
Georges-C. LECHARTIER
~fcfac~t.~ OK < /OM<-);< des D
La puissance d'amortissement
de !a Caisse autonome
des choses qui dépassaient sa compréhen.
S)ou à e)!e. E)]c se sentait en face d'une bar-
rière que )a Nature humaine, jamais encore,
ne lui avait opposée, et son désir la poussait
à enfoncer l'obstacle. E!Je savait que ce
n'était qu'en fixant ses yeux sur !a figure de
Imconnu qu'c))c l'amènerait à prendre cons-
cience de ses questions et quand ii répon-
dit, enfin, ce fut lentement, comme s'il re-
venait d'un autre monde.
..T Parce que les gens vont et viennent,
tut-:), c'est pour cc)a que ce me sembie une'
perte de temps d'être curieux à )eur sujet.:
Si iiés soient-ils pour un temps à votre pro-,
pré vie, au point d'en faire partie, ii?. ont!
le sens que les gens ont dans l'existence du
monde, et !a. curiosité ne vous aidera pas à
découvrir ce sens profond. Vous le décou-
vrirez grandissant en vous .et complétant le
développement de votre. âme.
Il dit ce mot avec hésitation comme s(
eiie eût pu se méprendre sur !e sens où il
!'emp}oya'it
Ils vous retardent ou vous aident dans
votre route. Les gens que vous imaginez:
dans votre esprit à vous ont bien plus le pou-
voir de vous dégager, de vous 'élever que
ne l'ont ceux que vous rencontrez en chair,
et en os e
Est-ce ]à ce que vous faites ici ? per-
ché sur votre rocher, vous rêvez des gen&
que vous n'avez jamais rencontrés ?
Pour )a première fois, il sourit et e!!e vit,
Je charme caché qui était en lui.
Je n'avais guère conscience de fairf'
quetque chose, dit-il. J'étais ]à depuis une
heure avant votre venue.
–A quoi faire { (~MtM'<),
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