DROITURIER.
encore un angle dans le jardin de la maison Bouraehot, près de l'église.
Cet énorme donjon, sur un des chemins de France les plus suivis,
parait bien avoir été plutôt construit pour un homme de guerre que pour
de paisibles moines, et nous ne nous avançons guère en en faisant le
siège de la primitive sirerie de Droiturier son possesseur, partant pour'
la guerre sainte, aurait donc, comme tant d'autres chevaliers de cette
époque, engagé ou donné son fief aux disciples de saint Benoît, qu'on y
trouve dès lors installés. La première mention que nous en ayons est de
HC9, où, dans une énumération des biens de l'abbaye, figurent le prieuré
de Droiturier et son église, avec son village, ses domaines, ses étangs, ses
forêts (1), et, jusqu'à la Révolution, les chambriers de l'abbaye de Mauzac
ne cessèrent de porter le titre de seigneur prieur de Droiturier (2). A côté
de cette seigneurie religieuse, et de même qu'à Saint-Germain des
Fossés et ailleurs, il existait à Droiturier une seigneurie laïque mais
l'histoire lointaine de notre village modeste aujourd'hui, mais alors si
important, nous échappe tout à fait, et il nous faut aller jusqu'à Tristan
de la Garde, écuyer, seigneur de Chassigny en Maçonnais, qui, en 1500,
rend aveu de sa terre de Droiturier en la chàtellenie de Billy. Ce Tristan de la
Garde doit être de la famille brionnaise que nous trouvons aussi à Mont-
combroux (V. les Certaines) il était frère, sans doute, d'une Françoise de
la Garde, épouse d'Antoine de Boucé, fils de Jean et de Péronnelle de
l'Espinasse, qui fut tige du rameau de Pontcenat. En 1321, en effet, le fils
de cet Antoine, Nicolas de Boucé, seigneur de Pontcenat, est tuteur d'un
seigneur de Droiturier, qui n'est pas nommé, mais devait être un fils de
Tristan de la Garde et de demoiselle Catherine de Chandieu (3). 11 est à
croire que ce jeune la Garde mourut de bonneheure, et Droiturier, alors,
vint aux mains de son oncle et tuteur Nicolas de Boucé, époux de demoi-
selle Catherine de la Forest, veuve en premières noces d'Antoine de l'Espi-
nasse, seigneur de la puissante baronnie de ce nom.
Nicolas de Boucé eut deux fils, Charles, et François qui devait être le
fameux Pontcenat dont nous parlons ailleurs plus longuement (V. Pont-
cenat) c'est à ce dernier qu'échut Droiturier [i), et, après sa mort, nous
D,creliias cum a~yacellie ViII4, Po-oediis, aquis il-s .rtvis. Une chat-te de la méitie abba" de
(1) Dicjtutas cum adjacente villa, prœdiîSj ttquls ilsylvïs* Ujie cliarte de la mciuc abbnye de
1353 nous donne une assM triste idée de la façon dont était entretenu ce membre éloigné de Droi-
turier jEtiJicia minanlur > uinam et pro pal le ceciâemnt.
(S) Parmi eux, nous citerons en 1602 Gabriel Desplats, écuyen
(3) Catherine de Chandieu avait eu de son père, Pierre de Chandieu, dix florins de monnaye
courante pour toutes choses,
[fy Sans doute est-ce à son petit domaine de Droiturier, sur le grand chemin de Forez, que se
trouvait Pontrenat l'avant-veille de Cognat, le jour où il prit les devants sur l'armée huguenote,
qui allait surprendre le pont de Vichy.
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encore un angle dans le jardin de la maison Bouraehot, près de l'église.
Cet énorme donjon, sur un des chemins de France les plus suivis,
parait bien avoir été plutôt construit pour un homme de guerre que pour
de paisibles moines, et nous ne nous avançons guère en en faisant le
siège de la primitive sirerie de Droiturier son possesseur, partant pour'
la guerre sainte, aurait donc, comme tant d'autres chevaliers de cette
époque, engagé ou donné son fief aux disciples de saint Benoît, qu'on y
trouve dès lors installés. La première mention que nous en ayons est de
HC9, où, dans une énumération des biens de l'abbaye, figurent le prieuré
de Droiturier et son église, avec son village, ses domaines, ses étangs, ses
forêts (1), et, jusqu'à la Révolution, les chambriers de l'abbaye de Mauzac
ne cessèrent de porter le titre de seigneur prieur de Droiturier (2). A côté
de cette seigneurie religieuse, et de même qu'à Saint-Germain des
Fossés et ailleurs, il existait à Droiturier une seigneurie laïque mais
l'histoire lointaine de notre village modeste aujourd'hui, mais alors si
important, nous échappe tout à fait, et il nous faut aller jusqu'à Tristan
de la Garde, écuyer, seigneur de Chassigny en Maçonnais, qui, en 1500,
rend aveu de sa terre de Droiturier en la chàtellenie de Billy. Ce Tristan de la
Garde doit être de la famille brionnaise que nous trouvons aussi à Mont-
combroux (V. les Certaines) il était frère, sans doute, d'une Françoise de
la Garde, épouse d'Antoine de Boucé, fils de Jean et de Péronnelle de
l'Espinasse, qui fut tige du rameau de Pontcenat. En 1321, en effet, le fils
de cet Antoine, Nicolas de Boucé, seigneur de Pontcenat, est tuteur d'un
seigneur de Droiturier, qui n'est pas nommé, mais devait être un fils de
Tristan de la Garde et de demoiselle Catherine de Chandieu (3). 11 est à
croire que ce jeune la Garde mourut de bonneheure, et Droiturier, alors,
vint aux mains de son oncle et tuteur Nicolas de Boucé, époux de demoi-
selle Catherine de la Forest, veuve en premières noces d'Antoine de l'Espi-
nasse, seigneur de la puissante baronnie de ce nom.
Nicolas de Boucé eut deux fils, Charles, et François qui devait être le
fameux Pontcenat dont nous parlons ailleurs plus longuement (V. Pont-
cenat) c'est à ce dernier qu'échut Droiturier [i), et, après sa mort, nous
D,creliias cum a~yacellie ViII4, Po-oediis, aquis il-s .rtvis. Une chat-te de la méitie abba" de
(1) Dicjtutas cum adjacente villa, prœdiîSj ttquls ilsylvïs* Ujie cliarte de la mciuc abbnye de
1353 nous donne une assM triste idée de la façon dont était entretenu ce membre éloigné de Droi-
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(S) Parmi eux, nous citerons en 1602 Gabriel Desplats, écuyen
(3) Catherine de Chandieu avait eu de son père, Pierre de Chandieu, dix florins de monnaye
courante pour toutes choses,
[fy Sans doute est-ce à son petit domaine de Droiturier, sur le grand chemin de Forez, que se
trouvait Pontrenat l'avant-veille de Cognat, le jour où il prit les devants sur l'armée huguenote,
qui allait surprendre le pont de Vichy.
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