Titre : L'Ouest-Éclair
Éditeur : [s.n.] (Rennes)
Date d'édition : 1929-02-18
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb41193642z
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 100865 Nombre total de vues : 100865
Description : 18 février 1929 18 février 1929
Description : 1929/02/18 (Numéro 9975). 1929/02/18 (Numéro 9975).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG14 Collection numérique : BIPFPIG14
Description : Collection numérique : BIPFPIG50 Collection numérique : BIPFPIG50
Description : Collection numérique : BIPFPIG72 Collection numérique : BIPFPIG72
Description : Collection numérique : Yroise, bibliothèque... Collection numérique : Yroise, bibliothèque numérique de Brest
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k498067w
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2008
DIRECTEUR POLITIQUE
Emmanuel DESGRÉES DU LOU
JOURNAL RÉPUBLICAIN DU MATIN
ANNONCES
lignéei 6 points, reçuu
A RENNES
38, Bue du Pré-Botté
à i. ÀflESCt HATAS
3et5,fiueLDBaitarl
A PARIS
20, Bd ̃onlmtrtre
Chèques postaux
118 lennes
LUNDI
18
FÉVRIER
1929
St Simon
ABONNEMENTS:
La aa.. 7S fr
Six mois. «#O
Trois moi» 22 t.
In uiois 8
TELEPHONES
RENNES
3475-3676-3677-367»
PARIS
Gut. 07.39-01.33
Louvre 17 66
25 CENTIMES
Adrw» Télégraphique OUCLAIR-RENNES
FIL TÉLCGBAPHIQUE SPÉCIAL
la flotte aérienne de l'Allemagne
et ses moyens d'action
Dans l'excellente Resue du Rhin
ri de la Moseille, dirigée par M. Flo-
rent Matter. le conseiller général de
la Seine bien connu, j'ai lu dernière-
ment un article de M. le général de
Pouydraguin, ancien gouverneur mi-
litaire de Strasbourg, qui m'a vive-
ment intéressé. Il s'agit de la flotte
aérienne allemande.
Empruntons d'abord à l'éminent
auteur quelques-uns de ses chiffres
Le nombre des avions immatricu-
lés en Allemagne est de 475; avec 544
moteurs. 145 de ces appareils for-
ment la flotte de la « Luft-Hansa »
(la Hanse de l'Air). Il faut y ajouter
21 appareils appartenant à ses filia-
les régionales.
Tous les autres avions se répartis-
sent entre diverses compagnies moins
puissantes, des écoles d'aviation et
commissions d'expériences, des usines
de construction (la célèbre firme Jun-
ker, en particulier), des commerçants
et industriels fait remarquable, en
soi un cirque (Sarrazani); un in-
génieur parachutiste et une mission
catholique, à qui l'on voudrait bien
pouvoir demander quelques précisions
?ur le rôle qu'elle attribue à ses ap-
pareils.
M. le général de Pouydraguin ob-
serve qu'il convient de majorer d'un
tiers le nombre des avions déclares
et de doubler le chiffre officiel de la
production en Allemagne même. Il
txiste en effet des lignes de naviga-
¡.ion aérienne Scandinaves, russes et
polonaises où l'Allemagne possède des
parts importantes et l'on sait depuis
longtemps qu'elle a établi en Russie et
en Suède de florissantes usines de
construction.
Trois maisons de construction
tiennent le haut du pavé dans l'in-
dustrie aéronautique de nos voisins:
Junkers », « Dornier et c Rohr-
bach ». Voyons un peu ce qu'elles font
lorsqu'elles dirigent leur effort sur le
point capital de la rapide
transformation de l'avion commercial
en avion de combat.
il y a un peu plus de deux ans.
déjà. la Société Junkers présentait à
une commission hollandaise un hy-
dravion de transport trimoteur de 6
tonnes, construit en Suède justement.
dont la cabine et la soute à marchan-
di,es ont été immédiatement sous
les yeux de la commission rem-
placés par un poste de combat com-
plet avec mitrailleuses et lance-tor-
pilles. Récemment, on annonçait qu'un
type un peu plus grand recevait un
canon de 77, en outre de ses mitrail-
leuses.
La maison Dornier, de Friedrichs-
hafen ilac de Constance), apparte-
nant. du reste, au « Konzern Il Zep-
pelin, est arrivée, elle, de progrès en
progrès, ù créer un hydravion du ty-
pe Yper-Waîl, de 24 tonnes. 200 km.
de vitesse. 4.000 km. de rayon d'action
et muni de combustible pour 30 heures
de vol. Cet appareil est susceptible
d'être armé; mais Dornier ne donne
pas encore d'indication sur ce que
sera cet armement.
Plus sincère ou plus hardie est la
maison Rohrbach. Elle déclare qu'elle
fera sortir prochainement de ses ate-
liers deux types d'hydravions « pou-
vant être utilisés indifféremment com-
me appareils de transport ou comme
hydravions de reconnaissance et de
destruction de navires, de surface ou
de plongée. »
Voilà au moins qui est net. Et les
termes du traité de Versailles pèsent
peu, on le voit, chez les vaincus de
1918. Ne serait-ce pas, par hasard,
aux vainqueurs de dire leur mot là-
dessus ?.
Armé de canons, de mitrailleuses et
de torpilles (1), le type « Robbe II
de 5.500 tonnes, file 220 kilm. à l'heure,
avec un rayon d'action de 1.300 km.
seulement; mais le type « Romac ».
d'un poids total de 13.800 kilos, peut
parcourir 1.800 kilomètres à la vitesse
de 230 km. Comme avion de com-
bat, cet appareil prendra 5 hommes
d'équipage, 1 canon, 6 mitrailleuses et
1 tube lance-torpilles.
Et en définitive, M. le général de
Pouydraguin (qui ne s'occupe pas,
dans son article, des grands « dirigea-
bles Zeppelin »), constate que nos an-
ciens adversaires ont réussi, en dépit
du traité, comme je le disais tout à
l'heure, « à organiser magistralement
les trois éléments essentiels d'une
puissante force aérienne
Lignes aériennes nombreuses et
bases fortement équipées
Equipages de premier ordr et bien
entraînés
Avions robustes, rapides et puissants,
aisement transformables.
On aura remarqué sai. doute que,
dans tout ce qui précède, il est par-
ticulièrement question d'appareils des-
tinés à opérer sur la mer, soit hydra-
vions proprement dits, soit avions
ordinaires, probablement munis de
moyens de fortune destinés à les sou-
te: sur l'eau quelque temps, en cas
de chute.
Pour compléter les renseignements
qu'a pu se procurer M. lé général de
Pouydraguin, il faudrait savoir com-
ment les Allemands comprennent
l'utilisation, à la mer, contre les
grands navires de surface, par exem-
ple, des gaz nocifs, des gaz mortels,
émanés de bombes ou de tout autre
récipient lancés par les appareils
aériens. On se rappelle peut-être que
j'ai déjà signalé (d'après « La guerre
des gaz :il, de M. Franz Karl Endres)
les rapides et très inquiétants progrès
que l'on fait tous les jours. à cet
égard, de l'autre coté du Rhin.
Nous tâcherons de combler cette
lacune. Et aussi nous attirerons l'at-
tention des hautes compétences sur le
problème gr' de difficultés, peut-
être, que voici
On s'est préoccupé depuis longtemps
des résultats possibles de l'attaque
d'un bâtiment en marche, en mer
libre, par les appareil.» aériens. Mais
a-t-on étud: le cas où le bâtiment
en question est nécessairement immo-
bile et, pour tout dire en un mot.
amarré « à quatre » dans un port ? Se
rappelle-t-on qu'à la fin de la guerre,
les sous-marins de Zeebrugge, cons-
tamment menacés de bombardement.
étaient abrités, dès qu'ils rentraient,
sous d'épaisses voûtes f'e béton ?
Cela ne donne-t-il pas •'̃ réfléchir?
Amiral DEGOUY.
UILes avions peuvent parfaitement
tancer des torpilles ruitomoblles, pour-
vu qu'ils se rapprochent suffisamment
de la surface de la mer.
llllllllllllllllllllllllllillllllllllllllllllllllllllllllilllllllllllMI
PASSAGE D'UN BOLIDE
Berlin, 17 février. M. Werner
Heybrock, de l'observatoire de Sonne-
berg, Thuringe (Allemagne), a pu
observer, pendant la nuit du 12 au
13 février, le passage d'un bolide
extrêmement brillant et lent.
Le phénomène s'est produit peu
après 3 heures, vers le sud, atteignant
la grandeur d'environ la moitié de la
pleine lune et donnant une intense
éclat verdàtre, qui illumina claire-
ment toute la contrée pendant plu-
sieurs secondes.
Une astrophotographie, exposée par
hasard vers la même direction du ciel,
a fixé l'apparition aveuglante en
toutes ses phases.
(Photo Meurlsse).
Pw O0W«e original* sur L't tang gtneé de
LE LIEUTENANT
DE VAISSEAU PARIS
DOIT TENTER
LE 22 FÉVRIER
LA TRAVERSÉE
DE L'ATLANTIQUE
(Photo Meurlsse).
LA Rochelle, 17 février. (De no-
Ire correspondanl particulier). No-
tre compatriote, le lieutenant de vais-
seau Paris, qui termine les essais de
son hydravion de grand raid, au cen-
tre de Berre, se proposerait de tra-
verser l'Atlantique, le 22 courant, si
le temps le permet.
Souhaitons qu'un accident stupide
ne l'arrête pas, comme l'an dernier.
LES CARTES DE PAIN
EN RUSSIE
Moscou, 17 février. D'après La
Pravda, les cartes de pain sont main-
tenant introduites presque sur tout le
territoire de l'U. R. S. S. Seuls, les
détenteurs de cartes peuvent acheter
du pain dans les coopératives. Le
Gouvernement a pris des mesures
pour empêcher l'exportation du pain
de Moscou.
=:= SOURURES =:=
Fichtre, malgré toutes les préten-
tions administratives, le fameux pro-
blème de la circulation est loin de nous
livrer une solution Etudié attenti-
uernent, méthodiquement, longuement,
sur la terre et dans les eaux sur-
tout depuis que les moteurs se multi-
plient voici qu'un procès pose sou-
dain et même d'une façon brutale, la
questiun du sens unique et des sta-
tionnements dans les airs. Les juges
de St-Germain-en-Laye. avouant leur
incompi'tence, demandent d'ailleurs au
Conseil d'Elat de oouloir bien sc pro-
uoncer sur la colle suivante
« Un préfet a-t-il le droit d'inter-
dire aux aviateurs de survoler Les ter-
ritoires qu'il administre ? »
J'ajoute, à titre d'inforntation et
pour vous montrer l'urgence d'une ré-
ponse, qu'un garde, champêtre de Sei-
ne-et-Oise, peut-être ailé, en tout cas
très zélé, a déjà dresse 52 contraven-
tions à quelques « as » du vol d'oi-
seau, ce vol acrobatique étant assimilé
au vol tout court.
Permfttez-moi de plaindre de tout
mail coeur MM. les conseillers d'Etat
parce que, toutes réflexions faites, je
n'entrevois aucun moyeu pratique de
régler les flots de véhicules déferlant
à 3.000 mètres, dans l'atmosphère.4
la manière de M. Chiappe, on peut
bien essayer de semer des clous d'or
dans le ciel mais n'y en a-t-il pas
déjà ? ou d'installer des agents
miradors dans les nacelles de quelques
saucisses. Mais là-haut, nous ne
l'ignorons pas, les aviateurs ne ris-
quant pas de rencontrer des piétons
sous leurs roues, auront beau jeu d'évi-
ter les policiers de garde dans le coin
d'un nuage.
Il est donc superflu, à tnou avis, de
dresser, à propos de biplans et de tri-
plans insaisissables, de simples phares
dont l'application est aléatoire et l'uti-
lité contestable.
Et je conclus que cet inaccessible
problètne de la circulation aérienne
vous prouve la vanité des règlements
urbains et terrestres dans di.r ans.
dans vingt ails. c'est-à-dire lorsque
nos techniciens du bâton blanc et de
la signalisation électrique auront dé-
couvert la façon d'éviter les fameux
embouteillages parisien.s dont on nous
parle tant, il sera trop tard c'est sur
nos têtes qu'à ce moment-là le péril
des véhicules nombreux se fera sentir,
chacun de nous ayant son avion indi-
viduel, les autos étant rejetées dans les
musées à côté du char des rois fai-
néants.
Et puis, et puis, c'est la circulation
interplanétaire qui sera à l'ordre du
jour. Et aprèa ? Est-ce qu'on peut sa
voir ?.
Je vous affirme que nous n'en sorti-
ront pas.- Le Petit Grégoire.
LA LIBERATION ANTICIPÉE
DU DEUXIÈME CONTINGENT
DE LA CLASSE 1927
La date du 27 avril
est fixée ev principe
PARIS. 17 février. On sait que la
Commission de l'ar·née a adopte hier
le rapport de M. Paul Bernier sur
la libération anticipée de la 20 fraction
du contingent de la classe 1927, afin
de permettre à ces militaires d'être
rentrés dans leurs foyers pour parti-
ciper aux élections municipales fixées
au 5 mai.
M. Paul Bernier a annoncé que.
d'accord avec le Gouvernement, la
date de la libération avait été fixce
en principe au 27 avril. Cependant un
certain battement a été laissé au mi-
nistre de la Guerre pour le rapatrie-
ment des soldats incorporés dans des
garnisons lointaines et le dernier délai
détermine dans la proposition dont
MM. Paul Bernier et Joufirault
étaient les auteurs est le 30 avril. M.
Bernier a annoncé d'ailleurs hier a la
Commission que le ministre de la
Guerre avait déjà envoyé des ins-
tructions pour préparer la libération
de la classe 1927 il la date proposée.
Le rapport de M. Paul Bernier a été
dépose dès hier soir, et la Commission
de l'armée en cemandera l'inscription
à l'ordre du jour de la Chambre, sans
débat, à bref délai.
illLIll-illOIIIUIIIEIIISIIITIIIIIIEilICIIILIIIAIIIIIIIRIII
La cantinière de Champigny
avait simulé un attentat
PAnis. 17 février. ̃– L'agression
dont. suivant ses déclarations, avait
été victime à Champigny Mlle Lucie
Martinelli, dans la cantine ouvrière
qu'elle dirige, a iHé suivie d'ur.e en-
quête faite par M. Le GuiUo'i de Pe-
nanros, commissaire de police de No-
gent-sur-Marne. Et cette enquête
vient de démontrer que la prétendue
victime avait sciemment tronipé la
justice. L'attentat avait- été imaginé
par Voici la vérité sur cette af-
faire
Le brigadier chef Buisson et les
inspecteurs MsiHot, Neyraguet et Pa-
con avaient. grâce aux témoignages
recueillis, établi l'identité des deux in-
dividus qu'on avait vus sortir de la
cantine au moment où Mlle Martinelli
avait donné l'alarme. L'un d'eux, un
Polonais. Joseph Kulaga, 25 ans.
ayant déj^'i subi six condamnations, a
été arrêté, avant-hier soir, boulevard
Barbès, il Paris, et conduit au commis-'
sariat de Nogent. Accusé d'être l'au-
teur de l'agression, il nia formelle-
M. de Penanros. il déclara vouloir ra-
conter les faits tels qu'ils s'étaient
passés, en présence de Mlle Martinelli.
Sorti de prison, il y a une hui-
taine de jours, j'ai rercontré l'Italien
Mario Giorgetti. 21 ans. maçon, 156.
boulevard de Nogent à Champigny.
lequel me fit connaître son amie. Mlle
Martinelli. tenancière de la cantine
ouvrière de Champigny où je pris d'ail-
leurs pension. Puis Giorgetti m'ir.di-
qua deux pavillons à cambrioler 99
et 101. chemin du Halage, Bry-sur-
Marne. l'un apparfenant à M. Barthé-
lémy, lrère du sous-directeur à la po-
lice judiciaire, et l'autre i\ M. Dumont,
marbrier à Paris. L'opération faSe.
j'allai porter le produit du vol chez
Mlle Martinelli en paiement de ma
pension. La vaisselle avait été estimée
100 francs Or, lundi dernier, comme
je demandais, en compagnie d'un ca-
marade, le règlement définitif du
cambriolage. Giorgetti se fâcha et
son amie. Mlle Martinelli, me menaça.
Ur.e discussion éclata, des coups fu-
rent échangés et je m'emparai des bi-
objets que je lui avais apportés,
que Je lui avais apportés.
Interrogée. Mlle Martinelli reconnut
les faits rapportés par le Polonais. Elle
reconnut également, après avoir simulé
l'agression, avoir caché sous u:i amas
de paille la vaisselle provenant du
cambriolage, pour lequel eile avait
prêté sa valise.
Le Polonais, l'Italien et l'amie de
celui-ci ont été envoyés au dépôt. Le
complice de Kulaga, en fuite, est re-
cherché.
VICTIME DES RAYONS X
Paris, 17 février. Après les phy-
siciens Infroy, Vaillant, le professeur
Bergonié, les docteurs Ménard. Lobli-
geois, Lerey et de nombreux autres,
la science vient de faire une nouvelle
victime, le docteur Turchini. qui. à
la suite de graves mutilations, a été
contraint d'abandonner la direction
du laboratoire Ce radiologie de l'hô-
pital de la Charité, qu'il assumait
depuis 22 ans.
Illlllllflllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllll
L'ETAT DU MARECHAL FOCH
EST TOUJOURS SATISFAISANT
PARIS, 17 février. Le maréchal
Foch a passé une nuit excellente. Les
docteurs Davcnnière et de Genne qui
se sont rendus ce matin auprès du
maréchal ont trouvé <îelui-ci dans un
état satisfaisant, la température était
à 9 heures de 37 degrés et le pouls
battait à 80.
M. LUCIEN SAINT
EST PARTI
POUR LE MAROC
iWidr World Photo,
Paris. 17 février. M. Lucien
Saint, qui va prendre, a Fez, la suc-
général de France au Maroc, est parti
hier soir, pour rejoindre son poste. Il
a quitté Paris par la gare de Lvon
où il a été salué, au nom de M. Briand.
par i de Saint-Quentin, sous-cirec-
teur d'Afrique et du Levant au minis-
tère des Affaires étrangères.
M. Lucien Saint s'embarquera a
Marseille a bord du err^scur Duriuay-
Trouin qui le conduira Casablanca.
Pour lui faire peur
UN PÈRE TUE SA FILLE
UaiKée un nummé Forcioli. Hier soir,
il la suite d'une obscrvatiot. de ce
dernier, elle avait boudé, avait refusé
de prendre place à la table commune
et s'obstinait à rester dans sa chambre.
Son père, après avoir vainement in-
sisté auprès d'elle, la gronda. 1' me-
naça et. croyant lui faire peur et
la faire fléchir, sortit son revolver. Un
coup partit et la jeune fille tomba
mortellement atteinte.
Etienne Scala a déclaré qu'il regrettait
son acte, accompli, prétend-il, dans
un moment de folie. Il s'est constitué
prisonnier et, après enquête, a été
transféré à la maison d'arrèt Il est
père de six enfants.
(Ptîoto
M. Edmond IIARAUCOURT
qui vient de céder sa magnifique pro-
priété de l'ile de Bréliat à l'Université
de Paris
La hausse
s'accentue chaque jour
Température ma.rima du 16.
Strasbourg. --8: Nancy. -6: Valen-
ciennes. 3: Lyon, 2; Dijon. Tours,
Rennes. 0: Le Havre. +1: Clermont-
Ferrand. -3: Argentan. Nimes. -7:
Bordeaux. Bayonne, -)-9; Perpignan,
Minium du 17. Strasbourg. –20:
Valenciennes. -18: Paris, -9: Dijon,
-7: Lyon. 5: Cherbourg. Orléans,
4: Le Havre. Clermont-Ferrand,
3: Bordeaux. --2: Brest. 0: Antibes,
i Bayonne. Perpignan. '-5.
Situation probablr le 18 férrirr. à
7 hnirca. Une haussr sera à peu
près général:» sur le contingent. Maxi-
mum Belgique. +11. Une faible
baisse couvrira l'Ouest et le Nord de
l'Europe. 0 à –3. En France, beau
temps en liaison avec la hausse pré-
citée.
Probabilités fi>«r le 18 février.
France vent faible; état du ciel,
bran temps gênerai, un peu brumeux
le matin: température, moitié Est
stationnaire, moitié Ouest en faible
A Paris
La Seine continue à charrier
des glaçons
Pakis. 17 février. La Seine conti-
nue toujours a charrier de nombreux
glaçons, mais ils sont plus petits que
la semaine dernière, ce qui ne sigma»
null.Mnent que la menace d'emoAcle
suit conjurée. Les glaces, qui couvrent
son cours supérieur, ont eu pour con.
séquence de réduire la vitesse du ('ou-
rant en aval
Le niveau des eaux a baissé de fa-
con considérable puisqu'au pont de la
Tourneiie on enregistre une nouvelle
baisse de 0 m. 30. ce qui correspond
un niveau inférieur de 70 centimè-
tres au niveau normal. A Suresnos. la
baisse est encore plua sensible et re-
présente un abaissement de 2 mètres
par rapport au niveau normal. Cette
réduction du volume des eaux accroit
les dangers d'embâcle. La persistance
d'un froid de 6" pendant une hui-
taine de jours aurait les mêmes con-
séquences qu'un froid de 15" il y
huit jours.
Détail curieux la Marne, à Nogent,
ne charriait plus hier un seul glaçon.
Ce matin elle était à nouveau encom-
brée.
lltllllllllllllll!llllllllllll!lll!llllllllll|||l||!llll!lllll!ll!IIIIU
LES SOVIETS VOUDRAIENT
AMENER TROTZKY
A CHANGER D'ATTITUDE
Constantinople. 17 février. Les
diverses informations données sur
M. Trotzky manquent, pour la plu-
part. de précision, en raison des con-
ditions mystérieuses qui entourent son
débarquement et son séjour au con-
sulat soviétique, ainsi que la Curée de
ce séjour et le lieu définitif de sa
résidence. La presse turque st-mble
obéir au mot d'ordre de garder un
silence ab:olu. Les autorités turques
et le cousulat soviétique déclarent
ignorer tout. Il est donc impossible de
donner des détails sur les faits et
gestes de M. Trotzky.
Malgré ce silence voulu, des ren-
seignements recueillis à diverses sour-
ces ont permis d'établir ce qui suit
M. Trotzky, sous le pseudonyme Ce
SadotT. est arrivé mercredi suir bord
du navire soviétique « Illitch ». accom-
pagné de sa famille. Garde par des
agents de la Tchéka, il a débarque
nuitamment et a été conduit dans le
plus grand mystère au consulat sovie-
tique. M. Trotzky aurait été très fati-
gué par le voyage. Il serait malade
du poumon et soigné par un médecin
du consulat.
L'opinion est que des ménagements
seraient pris avec M. Trotzky par les
agents soviétiques, dont la mission
serait de l'amener à changer d'atti-
tude au point de vue politique, en
raison de la grande influence qu'il
exerce sur de nombreux partisans.
iWlde World Pholo»)
Vh avion français en panne par le gel, en Angletem
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la flotte aérienne de l'Allemagne
et ses moyens d'action
Dans l'excellente Resue du Rhin
ri de la Moseille, dirigée par M. Flo-
rent Matter. le conseiller général de
la Seine bien connu, j'ai lu dernière-
ment un article de M. le général de
Pouydraguin, ancien gouverneur mi-
litaire de Strasbourg, qui m'a vive-
ment intéressé. Il s'agit de la flotte
aérienne allemande.
Empruntons d'abord à l'éminent
auteur quelques-uns de ses chiffres
Le nombre des avions immatricu-
lés en Allemagne est de 475; avec 544
moteurs. 145 de ces appareils for-
ment la flotte de la « Luft-Hansa »
(la Hanse de l'Air). Il faut y ajouter
21 appareils appartenant à ses filia-
les régionales.
Tous les autres avions se répartis-
sent entre diverses compagnies moins
puissantes, des écoles d'aviation et
commissions d'expériences, des usines
de construction (la célèbre firme Jun-
ker, en particulier), des commerçants
et industriels fait remarquable, en
soi un cirque (Sarrazani); un in-
génieur parachutiste et une mission
catholique, à qui l'on voudrait bien
pouvoir demander quelques précisions
?ur le rôle qu'elle attribue à ses ap-
pareils.
M. le général de Pouydraguin ob-
serve qu'il convient de majorer d'un
tiers le nombre des avions déclares
et de doubler le chiffre officiel de la
production en Allemagne même. Il
txiste en effet des lignes de naviga-
¡.ion aérienne Scandinaves, russes et
polonaises où l'Allemagne possède des
parts importantes et l'on sait depuis
longtemps qu'elle a établi en Russie et
en Suède de florissantes usines de
construction.
Trois maisons de construction
tiennent le haut du pavé dans l'in-
dustrie aéronautique de nos voisins:
Junkers », « Dornier et c Rohr-
bach ». Voyons un peu ce qu'elles font
lorsqu'elles dirigent leur effort sur le
point capital de la rapide
transformation de l'avion commercial
en avion de combat.
il y a un peu plus de deux ans.
déjà. la Société Junkers présentait à
une commission hollandaise un hy-
dravion de transport trimoteur de 6
tonnes, construit en Suède justement.
dont la cabine et la soute à marchan-
di,es ont été immédiatement sous
les yeux de la commission rem-
placés par un poste de combat com-
plet avec mitrailleuses et lance-tor-
pilles. Récemment, on annonçait qu'un
type un peu plus grand recevait un
canon de 77, en outre de ses mitrail-
leuses.
La maison Dornier, de Friedrichs-
hafen ilac de Constance), apparte-
nant. du reste, au « Konzern Il Zep-
pelin, est arrivée, elle, de progrès en
progrès, ù créer un hydravion du ty-
pe Yper-Waîl, de 24 tonnes. 200 km.
de vitesse. 4.000 km. de rayon d'action
et muni de combustible pour 30 heures
de vol. Cet appareil est susceptible
d'être armé; mais Dornier ne donne
pas encore d'indication sur ce que
sera cet armement.
Plus sincère ou plus hardie est la
maison Rohrbach. Elle déclare qu'elle
fera sortir prochainement de ses ate-
liers deux types d'hydravions « pou-
vant être utilisés indifféremment com-
me appareils de transport ou comme
hydravions de reconnaissance et de
destruction de navires, de surface ou
de plongée. »
Voilà au moins qui est net. Et les
termes du traité de Versailles pèsent
peu, on le voit, chez les vaincus de
1918. Ne serait-ce pas, par hasard,
aux vainqueurs de dire leur mot là-
dessus ?.
Armé de canons, de mitrailleuses et
de torpilles (1), le type « Robbe II
de 5.500 tonnes, file 220 kilm. à l'heure,
avec un rayon d'action de 1.300 km.
seulement; mais le type « Romac ».
d'un poids total de 13.800 kilos, peut
parcourir 1.800 kilomètres à la vitesse
de 230 km. Comme avion de com-
bat, cet appareil prendra 5 hommes
d'équipage, 1 canon, 6 mitrailleuses et
1 tube lance-torpilles.
Et en définitive, M. le général de
Pouydraguin (qui ne s'occupe pas,
dans son article, des grands « dirigea-
bles Zeppelin »), constate que nos an-
ciens adversaires ont réussi, en dépit
du traité, comme je le disais tout à
l'heure, « à organiser magistralement
les trois éléments essentiels d'une
puissante force aérienne
Lignes aériennes nombreuses et
bases fortement équipées
Equipages de premier ordr et bien
entraînés
Avions robustes, rapides et puissants,
aisement transformables.
On aura remarqué sai. doute que,
dans tout ce qui précède, il est par-
ticulièrement question d'appareils des-
tinés à opérer sur la mer, soit hydra-
vions proprement dits, soit avions
ordinaires, probablement munis de
moyens de fortune destinés à les sou-
te: sur l'eau quelque temps, en cas
de chute.
Pour compléter les renseignements
qu'a pu se procurer M. lé général de
Pouydraguin, il faudrait savoir com-
ment les Allemands comprennent
l'utilisation, à la mer, contre les
grands navires de surface, par exem-
ple, des gaz nocifs, des gaz mortels,
émanés de bombes ou de tout autre
récipient lancés par les appareils
aériens. On se rappelle peut-être que
j'ai déjà signalé (d'après « La guerre
des gaz :il, de M. Franz Karl Endres)
les rapides et très inquiétants progrès
que l'on fait tous les jours. à cet
égard, de l'autre coté du Rhin.
Nous tâcherons de combler cette
lacune. Et aussi nous attirerons l'at-
tention des hautes compétences sur le
problème gr' de difficultés, peut-
être, que voici
On s'est préoccupé depuis longtemps
des résultats possibles de l'attaque
d'un bâtiment en marche, en mer
libre, par les appareil.» aériens. Mais
a-t-on étud: le cas où le bâtiment
en question est nécessairement immo-
bile et, pour tout dire en un mot.
amarré « à quatre » dans un port ? Se
rappelle-t-on qu'à la fin de la guerre,
les sous-marins de Zeebrugge, cons-
tamment menacés de bombardement.
étaient abrités, dès qu'ils rentraient,
sous d'épaisses voûtes f'e béton ?
Cela ne donne-t-il pas •'̃ réfléchir?
Amiral DEGOUY.
UILes avions peuvent parfaitement
tancer des torpilles ruitomoblles, pour-
vu qu'ils se rapprochent suffisamment
de la surface de la mer.
llllllllllllllllllllllllllillllllllllllllllllllllllllllllilllllllllllMI
PASSAGE D'UN BOLIDE
Berlin, 17 février. M. Werner
Heybrock, de l'observatoire de Sonne-
berg, Thuringe (Allemagne), a pu
observer, pendant la nuit du 12 au
13 février, le passage d'un bolide
extrêmement brillant et lent.
Le phénomène s'est produit peu
après 3 heures, vers le sud, atteignant
la grandeur d'environ la moitié de la
pleine lune et donnant une intense
éclat verdàtre, qui illumina claire-
ment toute la contrée pendant plu-
sieurs secondes.
Une astrophotographie, exposée par
hasard vers la même direction du ciel,
a fixé l'apparition aveuglante en
toutes ses phases.
(Photo Meurlsse).
Pw O0W«e original* sur L't tang gtneé de
LE LIEUTENANT
DE VAISSEAU PARIS
DOIT TENTER
LE 22 FÉVRIER
LA TRAVERSÉE
DE L'ATLANTIQUE
(Photo Meurlsse).
LA Rochelle, 17 février. (De no-
Ire correspondanl particulier). No-
tre compatriote, le lieutenant de vais-
seau Paris, qui termine les essais de
son hydravion de grand raid, au cen-
tre de Berre, se proposerait de tra-
verser l'Atlantique, le 22 courant, si
le temps le permet.
Souhaitons qu'un accident stupide
ne l'arrête pas, comme l'an dernier.
LES CARTES DE PAIN
EN RUSSIE
Moscou, 17 février. D'après La
Pravda, les cartes de pain sont main-
tenant introduites presque sur tout le
territoire de l'U. R. S. S. Seuls, les
détenteurs de cartes peuvent acheter
du pain dans les coopératives. Le
Gouvernement a pris des mesures
pour empêcher l'exportation du pain
de Moscou.
=:= SOURURES =:=
Fichtre, malgré toutes les préten-
tions administratives, le fameux pro-
blème de la circulation est loin de nous
livrer une solution Etudié attenti-
uernent, méthodiquement, longuement,
sur la terre et dans les eaux sur-
tout depuis que les moteurs se multi-
plient voici qu'un procès pose sou-
dain et même d'une façon brutale, la
questiun du sens unique et des sta-
tionnements dans les airs. Les juges
de St-Germain-en-Laye. avouant leur
incompi'tence, demandent d'ailleurs au
Conseil d'Elat de oouloir bien sc pro-
uoncer sur la colle suivante
« Un préfet a-t-il le droit d'inter-
dire aux aviateurs de survoler Les ter-
ritoires qu'il administre ? »
J'ajoute, à titre d'inforntation et
pour vous montrer l'urgence d'une ré-
ponse, qu'un garde, champêtre de Sei-
ne-et-Oise, peut-être ailé, en tout cas
très zélé, a déjà dresse 52 contraven-
tions à quelques « as » du vol d'oi-
seau, ce vol acrobatique étant assimilé
au vol tout court.
Permfttez-moi de plaindre de tout
mail coeur MM. les conseillers d'Etat
parce que, toutes réflexions faites, je
n'entrevois aucun moyeu pratique de
régler les flots de véhicules déferlant
à 3.000 mètres, dans l'atmosphère.4
la manière de M. Chiappe, on peut
bien essayer de semer des clous d'or
dans le ciel mais n'y en a-t-il pas
déjà ? ou d'installer des agents
miradors dans les nacelles de quelques
saucisses. Mais là-haut, nous ne
l'ignorons pas, les aviateurs ne ris-
quant pas de rencontrer des piétons
sous leurs roues, auront beau jeu d'évi-
ter les policiers de garde dans le coin
d'un nuage.
Il est donc superflu, à tnou avis, de
dresser, à propos de biplans et de tri-
plans insaisissables, de simples phares
dont l'application est aléatoire et l'uti-
lité contestable.
Et je conclus que cet inaccessible
problètne de la circulation aérienne
vous prouve la vanité des règlements
urbains et terrestres dans di.r ans.
dans vingt ails. c'est-à-dire lorsque
nos techniciens du bâton blanc et de
la signalisation électrique auront dé-
couvert la façon d'éviter les fameux
embouteillages parisien.s dont on nous
parle tant, il sera trop tard c'est sur
nos têtes qu'à ce moment-là le péril
des véhicules nombreux se fera sentir,
chacun de nous ayant son avion indi-
viduel, les autos étant rejetées dans les
musées à côté du char des rois fai-
néants.
Et puis, et puis, c'est la circulation
interplanétaire qui sera à l'ordre du
jour. Et aprèa ? Est-ce qu'on peut sa
voir ?.
Je vous affirme que nous n'en sorti-
ront pas.- Le Petit Grégoire.
LA LIBERATION ANTICIPÉE
DU DEUXIÈME CONTINGENT
DE LA CLASSE 1927
La date du 27 avril
est fixée ev principe
PARIS. 17 février. On sait que la
Commission de l'ar·née a adopte hier
le rapport de M. Paul Bernier sur
la libération anticipée de la 20 fraction
du contingent de la classe 1927, afin
de permettre à ces militaires d'être
rentrés dans leurs foyers pour parti-
ciper aux élections municipales fixées
au 5 mai.
M. Paul Bernier a annoncé que.
d'accord avec le Gouvernement, la
date de la libération avait été fixce
en principe au 27 avril. Cependant un
certain battement a été laissé au mi-
nistre de la Guerre pour le rapatrie-
ment des soldats incorporés dans des
garnisons lointaines et le dernier délai
détermine dans la proposition dont
MM. Paul Bernier et Joufirault
étaient les auteurs est le 30 avril. M.
Bernier a annoncé d'ailleurs hier a la
Commission que le ministre de la
Guerre avait déjà envoyé des ins-
tructions pour préparer la libération
de la classe 1927 il la date proposée.
Le rapport de M. Paul Bernier a été
dépose dès hier soir, et la Commission
de l'armée en cemandera l'inscription
à l'ordre du jour de la Chambre, sans
débat, à bref délai.
illLIll-illOIIIUIIIEIIISIIITIIIIIIEilICIIILIIIAIIIIIIIRIII
La cantinière de Champigny
avait simulé un attentat
PAnis. 17 février. ̃– L'agression
dont. suivant ses déclarations, avait
été victime à Champigny Mlle Lucie
Martinelli, dans la cantine ouvrière
qu'elle dirige, a iHé suivie d'ur.e en-
quête faite par M. Le GuiUo'i de Pe-
nanros, commissaire de police de No-
gent-sur-Marne. Et cette enquête
vient de démontrer que la prétendue
victime avait sciemment tronipé la
justice. L'attentat avait- été imaginé
par Voici la vérité sur cette af-
faire
Le brigadier chef Buisson et les
inspecteurs MsiHot, Neyraguet et Pa-
con avaient. grâce aux témoignages
recueillis, établi l'identité des deux in-
dividus qu'on avait vus sortir de la
cantine au moment où Mlle Martinelli
avait donné l'alarme. L'un d'eux, un
Polonais. Joseph Kulaga, 25 ans.
ayant déj^'i subi six condamnations, a
été arrêté, avant-hier soir, boulevard
Barbès, il Paris, et conduit au commis-'
sariat de Nogent. Accusé d'être l'au-
teur de l'agression, il nia formelle-
M. de Penanros. il déclara vouloir ra-
conter les faits tels qu'ils s'étaient
passés, en présence de Mlle Martinelli.
Sorti de prison, il y a une hui-
taine de jours, j'ai rercontré l'Italien
Mario Giorgetti. 21 ans. maçon, 156.
boulevard de Nogent à Champigny.
lequel me fit connaître son amie. Mlle
Martinelli. tenancière de la cantine
ouvrière de Champigny où je pris d'ail-
leurs pension. Puis Giorgetti m'ir.di-
qua deux pavillons à cambrioler 99
et 101. chemin du Halage, Bry-sur-
Marne. l'un apparfenant à M. Barthé-
lémy, lrère du sous-directeur à la po-
lice judiciaire, et l'autre i\ M. Dumont,
marbrier à Paris. L'opération faSe.
j'allai porter le produit du vol chez
Mlle Martinelli en paiement de ma
pension. La vaisselle avait été estimée
100 francs Or, lundi dernier, comme
je demandais, en compagnie d'un ca-
marade, le règlement définitif du
cambriolage. Giorgetti se fâcha et
son amie. Mlle Martinelli, me menaça.
Ur.e discussion éclata, des coups fu-
rent échangés et je m'emparai des bi-
objets que je lui avais apportés,
que Je lui avais apportés.
Interrogée. Mlle Martinelli reconnut
les faits rapportés par le Polonais. Elle
reconnut également, après avoir simulé
l'agression, avoir caché sous u:i amas
de paille la vaisselle provenant du
cambriolage, pour lequel eile avait
prêté sa valise.
Le Polonais, l'Italien et l'amie de
celui-ci ont été envoyés au dépôt. Le
complice de Kulaga, en fuite, est re-
cherché.
VICTIME DES RAYONS X
Paris, 17 février. Après les phy-
siciens Infroy, Vaillant, le professeur
Bergonié, les docteurs Ménard. Lobli-
geois, Lerey et de nombreux autres,
la science vient de faire une nouvelle
victime, le docteur Turchini. qui. à
la suite de graves mutilations, a été
contraint d'abandonner la direction
du laboratoire Ce radiologie de l'hô-
pital de la Charité, qu'il assumait
depuis 22 ans.
Illlllllflllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllll
L'ETAT DU MARECHAL FOCH
EST TOUJOURS SATISFAISANT
PARIS, 17 février. Le maréchal
Foch a passé une nuit excellente. Les
docteurs Davcnnière et de Genne qui
se sont rendus ce matin auprès du
maréchal ont trouvé <îelui-ci dans un
état satisfaisant, la température était
à 9 heures de 37 degrés et le pouls
battait à 80.
M. LUCIEN SAINT
EST PARTI
POUR LE MAROC
iWidr World Photo,
Paris. 17 février. M. Lucien
Saint, qui va prendre, a Fez, la suc-
général de France au Maroc, est parti
hier soir, pour rejoindre son poste. Il
a quitté Paris par la gare de Lvon
où il a été salué, au nom de M. Briand.
par i de Saint-Quentin, sous-cirec-
teur d'Afrique et du Levant au minis-
tère des Affaires étrangères.
M. Lucien Saint s'embarquera a
Marseille a bord du err^scur Duriuay-
Trouin qui le conduira Casablanca.
Pour lui faire peur
UN PÈRE TUE SA FILLE
UaiKée un nummé Forcioli. Hier soir,
il la suite d'une obscrvatiot. de ce
dernier, elle avait boudé, avait refusé
de prendre place à la table commune
et s'obstinait à rester dans sa chambre.
Son père, après avoir vainement in-
sisté auprès d'elle, la gronda. 1' me-
naça et. croyant lui faire peur et
la faire fléchir, sortit son revolver. Un
coup partit et la jeune fille tomba
mortellement atteinte.
Etienne Scala a déclaré qu'il regrettait
son acte, accompli, prétend-il, dans
un moment de folie. Il s'est constitué
prisonnier et, après enquête, a été
transféré à la maison d'arrèt Il est
père de six enfants.
(Ptîoto
M. Edmond IIARAUCOURT
qui vient de céder sa magnifique pro-
priété de l'ile de Bréliat à l'Université
de Paris
La hausse
s'accentue chaque jour
Température ma.rima du 16.
Strasbourg. --8: Nancy. -6: Valen-
ciennes. 3: Lyon, 2; Dijon. Tours,
Rennes. 0: Le Havre. +1: Clermont-
Ferrand. -3: Argentan. Nimes. -7:
Bordeaux. Bayonne, -)-9; Perpignan,
Minium du 17. Strasbourg. –20:
Valenciennes. -18: Paris, -9: Dijon,
-7: Lyon. 5: Cherbourg. Orléans,
4: Le Havre. Clermont-Ferrand,
3: Bordeaux. --2: Brest. 0: Antibes,
i Bayonne. Perpignan. '-5.
Situation probablr le 18 férrirr. à
7 hnirca. Une haussr sera à peu
près général:» sur le contingent. Maxi-
mum Belgique. +11. Une faible
baisse couvrira l'Ouest et le Nord de
l'Europe. 0 à –3. En France, beau
temps en liaison avec la hausse pré-
citée.
Probabilités fi>«r le 18 février.
France vent faible; état du ciel,
bran temps gênerai, un peu brumeux
le matin: température, moitié Est
stationnaire, moitié Ouest en faible
A Paris
La Seine continue à charrier
des glaçons
Pakis. 17 février. La Seine conti-
nue toujours a charrier de nombreux
glaçons, mais ils sont plus petits que
la semaine dernière, ce qui ne sigma»
null.Mnent que la menace d'emoAcle
suit conjurée. Les glaces, qui couvrent
son cours supérieur, ont eu pour con.
séquence de réduire la vitesse du ('ou-
rant en aval
Le niveau des eaux a baissé de fa-
con considérable puisqu'au pont de la
Tourneiie on enregistre une nouvelle
baisse de 0 m. 30. ce qui correspond
un niveau inférieur de 70 centimè-
tres au niveau normal. A Suresnos. la
baisse est encore plua sensible et re-
présente un abaissement de 2 mètres
par rapport au niveau normal. Cette
réduction du volume des eaux accroit
les dangers d'embâcle. La persistance
d'un froid de 6" pendant une hui-
taine de jours aurait les mêmes con-
séquences qu'un froid de 15" il y
huit jours.
Détail curieux la Marne, à Nogent,
ne charriait plus hier un seul glaçon.
Ce matin elle était à nouveau encom-
brée.
lltllllllllllllll!llllllllllll!lll!llllllllll|||l||!llll!lllll!ll!IIIIU
LES SOVIETS VOUDRAIENT
AMENER TROTZKY
A CHANGER D'ATTITUDE
Constantinople. 17 février. Les
diverses informations données sur
M. Trotzky manquent, pour la plu-
part. de précision, en raison des con-
ditions mystérieuses qui entourent son
débarquement et son séjour au con-
sulat soviétique, ainsi que la Curée de
ce séjour et le lieu définitif de sa
résidence. La presse turque st-mble
obéir au mot d'ordre de garder un
silence ab:olu. Les autorités turques
et le cousulat soviétique déclarent
ignorer tout. Il est donc impossible de
donner des détails sur les faits et
gestes de M. Trotzky.
Malgré ce silence voulu, des ren-
seignements recueillis à diverses sour-
ces ont permis d'établir ce qui suit
M. Trotzky, sous le pseudonyme Ce
SadotT. est arrivé mercredi suir bord
du navire soviétique « Illitch ». accom-
pagné de sa famille. Garde par des
agents de la Tchéka, il a débarque
nuitamment et a été conduit dans le
plus grand mystère au consulat sovie-
tique. M. Trotzky aurait été très fati-
gué par le voyage. Il serait malade
du poumon et soigné par un médecin
du consulat.
L'opinion est que des ménagements
seraient pris avec M. Trotzky par les
agents soviétiques, dont la mission
serait de l'amener à changer d'atti-
tude au point de vue politique, en
raison de la grande influence qu'il
exerce sur de nombreux partisans.
iWlde World Pholo»)
Vh avion français en panne par le gel, en Angletem
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