Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1921-01-18
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Description : 18 janvier 1921 18 janvier 1921
Description : 1921/01/18 (Numéro 17). 1921/01/18 (Numéro 17).
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/11/2007
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ië» cèiktimôS l© ̃fS'ttïML&ro DANS TOUTE La FRANCE i^e Numéro 1S ôeiitimeë.
N» ff 13# MÀJEE
.l'in' "̃̃ '• '̃̃̃ -1 ̃
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SOMMAIRE
Le Nouveau Ministère.
Un Hommage; au réseau du- Nord. G.
Allix.̃̃
La Solidarité de* l'industrie et de l'agricul-
ture. D. Zolla. '•••̃••
Au Jour le Jour.– Les danses berlinoises.
̃ Z. Z. ̃ •
L'Exécution des "Traités*
En Allemagne.
En Russie soviétique.
Constitution du ministère Briând.
Les Affaires d'Orient.
Aux Etats-Unis.
Le Traité .de Versailles (Texte el\ éclaircis-
sements). S. L. L.
Le Cabinet firiand et l'opinion (3e page).
Revue artistique. Souvenirs de la Villa.
André Michel (2» page).
LE WDUVEAU HIKISTÈRE
i Le ministère est constitué. M. Briand,
chargé de former le Cabinet dans des cir-
constances difficiles, a eu à cœur de ne
pas prolonger la crise. Il n'y avait en ef-
fet aucun intérêt à ce qu'elle durât; il
aurait pu y avoir les plus graves incon-
vénients à ce qu'en continuant elle se
compliquât. Dès hier soir M. Briand pou-
vait annoncer que le ministère était fait
et qu'il se présenterait prochainement
devant les Chambres.
La Chambre, en renversant le ministère
Leygues avec une certaine brutalité,
avait négligé de donner des indications
exactes sur ce qu'elle voulait. Elle a.ma-
nifesté qu'elle ne manquait pas de véhé-
mence, mais qu'elle était encore incer-
taine de ses directions. Le premiersoin du
nouveau ministère est.de dégager quel-
ques idées de politique nationale autour
desquelles l'union puisse se faire. M.
Briand ra' aisément discerné qu'au m o-
ment où il y a tant de problèmes essen-
tiels à résoudre la Chambre voulait. -un
gouvernement qui eût de l'unité dans les
vues et qui représentât le pays avec au-
torité toutes les fois qu'il faudrait traiter
avec nos alliés pu, avec d'autres puis-
sances. Il a donc cherché à grouper un
certain nombre d'hommes qui fussent
d'accord avec lui et d'accord entre eux et
dout la présence inspirât confiance au
Parlement et au pays.
Les choixde M. Doumer, de M. Barthou,
de M. Loucheur dans trois grands minis-
tères, seront bien accueillis. M. Doumer,
en acceptant le portefeuille des finances,
prend une des charges les plus lourdes
qu'un ministre puisse assumer. La ques-
tion des' finances publiques domine toute
notre vie nationale. Elle peut être réglée,
mais il y fautducourage.de la décision, de
l'indépendance. Les avertissements don-
nés à ce sujet par les présidents de la
Chambre et du Sénatonteudansl'opinion
un grand retentissement. Nulle part plus
que dansla Haute Assemblée on n'est préoc-
cupé del'état de nos finances. M. Doumer,
qui a pris une part importante aux dis-
cussions budgétaires, aies qualités qu'il
faut pour cette mission si grave aujour-
d'huiquiest d'être un bon serviteur des
finances de la France. On attend'beaU-
jcoup de lui,.on attend de lui l'énergie de
dire au pays ce qui est, de prendre les dé-
cisions indispensables et de collaborer
étroitement avec les départements inté-
ressés à une œuvre désormais nécessaire.
A la guerre, c'est M. Barthou qui suc-
cède à M. Raiberti. Avec beaucoup de
tact et de désintéressement, M. Raiberti,
qui venait d'arriver rue Saint-Dominique
et qui aurait pu souhaiter y poursuivre
une tâche à peine commencée, s'est
effacé devant l'ancien président du Con-
seil. M. Barthou, en effet, pourra rendre
de grands services il a étudié degrés le
traité de paix; il sait dans quelle mesure
l'Allemagne se dispense de s'y confor-
mer il aura toute autorité pour faire
connaître à la Chambre ce que nous
commandent à la fois la prudence, les
doubles nécessités de notre sécurité et de
notre activité économique, et, si un jour
l'auteur de la loi de trois ans juge pos-
sible un allégement de nos charges mili-
taires, le seul fait qu'une proposition de
cette nature vienne de lui calmera bien,
des scrupules légitimes..
C'est M. Loucheur qui devra s'occuper
dès régions libérées et des réparations.
Nul n'était mieux désigné pour une œu-
vre aussi difficile et aussi importante.
Dans ce département à la fois diploma-
tique, politique et industriel, il apportera
sa connaissance du traité de ipaix, • son
expérience technique, ses; facultés de
travail et de combinaison, et cette force
d'imagination sans laquelle rien ne se
crée. Nous sommes heureux de voir reve-
nir àl'instruction publique M. Léon Bérard
qui pourra jouer un rôle si utile. La cul-
ture française demeure une de nos grandes
forces dans le monde l'organisation de
nés universités et de tout notre ensei-
gnement est une des conditions du déve-
loppement et de l'expansion de l'esprit
national. M. Léon Bérard méritera la re-^
connaissance de tous s'il est, comme il 1©
y
peut, le grand maître de. l'Université que
l'on souhaite -depuis longtemps. M.
Briand a gardé M. Le Trocquer, M. Ma-
ginot et M.: Sarrau t il a appelé à la vice-
présidence' du Conseil M. Bonnevay, et'
dans différents ministères plusieurs mem-
bres de TEntente,qui est le groupe le plus
•nombreux de la Chambre. 111 1-
Mais ce n'est pas de groupe qu'il s'agit
clésormàis, c'est de travail. On attend de
M. Bnand qu'il fasse connaître les gran-
des directions de sa politique' intérieure
et extérieure. Nous indiquerons en pas-
sant que certaines déclarations faites à
son retour de. Budapest par le futur sous-
secrétaire d'Etat au quai d'Orsay avaient
naguère causé quelque émotion chez nos
amis de l'Europe centrale, et la Déclara-
tion ministérielle ne,, manquera pas sans
doute de les rassurer. M.' Briand certaine-
ment a des idées nettes à propos de la poli-
tique à suivre, «et c'est pour les appliquer
qu'il accepte le pouvoir dans un moment
difficile. On a beaucoup parlé en ces
temps derniers de politiques différentes,
et ce sont là des bruits qui naissent et
croissent aisément en temps de crise. Il
peut y avoir.il est naturel qu'il y ait des
méthodes différentes. Mais il n'y a qu'une
politique, qui anime toute la France
elle consiste à rester unis pour réaliser
pleinement la victoire et pour obtenir ce
qui nous est dû, ce qui est nécessaire à la
reconstitution nationale.
^0^.
Un Hommage au réseau dn Mord
La Société industrielle du Nord de la
France, fondée en 1873, n'a cessé de bien
mériter du pays. Fidèle à sa devise « lumen
pvofert, largilur palmas », elle' honore de
ses récompenses tous ceux qui ont rendu
des services éminents à l'industrie, et sa
grande médaille d'or (fondation Kuhl-
mahn) a été décernée aux savants les plus
illustres, tels que Chevreul et Pasteur,
ainsi qu'aux hommes d'action tels que
Charles Roux. Après la crise terrible qui a
suspendu son existence pendant cinq an-
nées, elle reprend, dans la France victo-
rieuse, l'activité qu'elle avait inaugurée
dans le pays envahi elle n'a cru pouvoir
mieux attribuer cette année sa plus haute
récompense qu'en la donnant au réseau
du Nord. Hier, à Lille, son président, M.
Nicolle', digne successeur de Kuhlmanri,
Mathias, Ed. Agache et. Bigo-Danel, a re-
mis splenneilement la grande médaille
4'9pâ,Mi Edouard, de Rothschild, président
du fioaseij d'adroinistration.-en spéciflaiit
qu'elle était destinée à couronner les;
efforts aa tous, depuis les plus émjnents
jusqu'aux plus humbles. Après avoir rap-
pelé en termes excellents ce que la région
et le pays tout entier doivent aux chemins
de fer du Nord, il a donné la parole à
M, Javary, ingénieur en chef de l'exploita-
tion, qui, dans une conférence extrême-
ment substantielle,d'une simple et commu-
nicativeéloquence, tout entière empruntée
à la beauté des faits, a exposé «l'effort du
réseau du Nord pendant et après la guerre ».
M. Javary a rappelé !les prodiges accom-
plis. pour la mobilisation et ceux plus éton-
nants encore pour sauver la retraite, pour
contenir.: et enfin pour refouler et pour-
suivre l'ennemi. Devant les auditeurs indi-
gnés, puis émerveillés, il a déroulé sur
l'écran le spectacle des destructions sau-
vages exécutées par les Allemands pour la
seule joie de faire le mal, et celui des nou-
veaux ouvrages construits comme par
enchantement en quelques mois, parfois
en quelques semaines; il a dit les 5
à 6,000 kilomètres de voies nouvelles
posées, jusque sous le feu; une ligne à
double voie de 88 kilomètres construite à
l'ouest d'Amiens en 114 jours; la circulation
de 120 trains par jour pendant des mois
entiers, atteignant jusqu'à 147 trains (on
comptait, avant la guerre, sur un maxi-
mum de 72); l'heureux succès des efforts
combinés du personnel civil et militaire.
Rendant à tous la justice qui leur est due,
M. Javary ne s'est pas contenté de noter
les exploits techniques, mais il a célébré
en termes sobrement émus l'héroïsme et
l'esprit de discipline du personnel 217 em-
ployés ont été tués à l'ennemi en assurant
leur service. Quelques-uns des 423 agents
décorés de la Légion-d'Honneur, de la mé-
daille militaire ou de -là croix de 'guerre
avaient été invités pour entendre de la
bouche de leur chef suprême l'éloge qu'il
tenait à honneur de leur adresser.
Puis ce fut l'histoire des temps qui ont °
suivi l'armistice les blessures aujourd'hui
presque entièrement pansées; l'effort admi-
rable pour loger dans de riantes cités im-
provisées, d'un goût tout français, les em-
ployés ramenés aux pays dévastés; les
coquettes maisons poussées sur les champs
de Tergnie'r, de Béthune et de bien d'au-
tres lieux.. Près de 10,000 maisons ont été
ainsi élevées, et chaque logement secora»
piète d'un jardin de quatre à cinq Cents
mètres carrés. M, Javary a célébré l'heu-
reuse influence de la vie de famille ainsi
restaurée, de cette vie en colonies cham-
pêtres, sur le moral du personnel il lui
attribue pour une large part la sagesse
avec laquelle les agents sont restés fidèles
à leur devoir au moment des grèves du
printemps de 1920.
C'est la première fois qu'on retrace
ainsi à grands traits; mais complètement,
l'histoire, dp l'œuvre accomplie par l'un de
nos réseaux dans cette guerre qui a éttv
comme l'a dit M. Nicolle, « gagnée sur le
rail». M. Javary a composé un brillant pre-
mier chapitre, le plus beaupeut-ètre.de cet te
histoire qui sera un jour écrite,. à la gloire
de nos chemins de fer. Il a fait entrevoir
de splendides projets d'avenir. Endévelop-
pantnotre outillage public après la victoire,
a-t-il dit, nous obéirons aux mêmes lois
qui se sont imposées aux Allemaffds après
1870 mais,animés à notre tour d'une men-
talité de vainqueurs, nous appliquerons
des conceptions bien différentes des leurs.
« Blessés, presque exsangues, nous voulons
revivre plus prospères qu'avant l'épreuvet
et nous voulons faire l'avance de toutes
nos énergies à la préparation de cet ave-
nir. » 'j
L'audiloire,.qui comptait les principales
notabilité^ de la région, a longuement ac-
clamé la Compagnie du .Nord et le chef
énergique, auquel elle a confié ses desti-
nées. G. Allix..
La Solidarité de l'Industrie
et de l'Agriculture
Cette solidarité d'intérêts existe réelle-
ment. Ainsi la grande industrie de la meu-
nerie ne peut pas oublier, et n'oublie pas,
que pour travailler il lui faut des grains
"en abondance. L'augmentation de là pro-
duction des céréales, et celle du blé en
particulier, est donc tout aussi avanta-
geuse aux meuniers qu'aux agriculteurs.
Il convient d'aider précisément ces der-
niers à élever leurs rendements en mettant
à leur disposition des semences bien choi-
sies, bien triées, bien nettoyées et lour-
des, car la grosseur du grain est un signe
le plus souvent certain de ses qualités pro-
lifiques. D'autre part, beaucoup de nos
petits agriculteurs ne possèdent pas les
instruments mécaniques qui opèrent rapi-
dement et économiquement cette sélection
spéciale des grains de semences, tandis
que les meuniers en font usage chaque
jour. 11 faudrait donc que le meunier,'
moyennont un prix mo,c'.ique, mit ses ap-
pareils a la disposition du producteur"
agricole et contribuât ainsi au développe-
ment de la production.
C'est ce qu'a fort bien compris un négo-
ciant aussi intelligent que dévoué aux in-
térêts généraux, M. G. Lefebvro. Il a réuni,
hier soir, à la Bourse de commerce de
Paris, les principaux représentants de la
meunerie française dont le président, M.
Chasles, avait déjà accueilli le projet
d'union entre l'industrie de la minoterie et
celle de la culture. Un vote unanime ap-
prouva l'excellente pensée de MM. G. Le-
febvre et Chasles.
M. Schribaux, professeur à l'Institut
national agronomique, affirma et prouva
que la sélection mécanique opérée par les i
meuniers rendrait aux petits cultivateurs
des services du plus grand prix, et son
exposé sera distribué largement pour ser-
vir à la diffusion d'une idée juste.
On ne saurait, en effet, vanter avec trop
d'énergie les mérites d'une solidarité
étroite entre la meunerie et l'agriculture.
En la réalisant on s'apprête à servir les in-
térêts de la France. ̃– D. Zolla.
~r~ ~~a~ .To~~
Les dansés berlinoises
La danse n'est pas moins en honneur à
Berlin qu'à Paris. On danse d'ailleurs sur
tous les points du globe; on n'a même
jamais tant dansé sur-notre mouvante pla-
nète que dans cet âge où rien ne s;y trouve
plus d'aplomb. Ennemis, alliés d'hier, que
maints obstacles divisent, se rejoignent
dans un commun amour du fox trot, du
two steps et de leur frère cadet, ïè trépi-'
dantshimmy.
Il y a plusieurs manières de parler de
la danse. Après avoir hésité entre le point
de vue «psychologico-culturel»et lepoint
de vue économique, le Berliner Tage-
blcttt s'est décidé pour le second et il
donne quelques chiffres qu'on jugera
peut-être intéressants. Peu de temps avant
la guerre, ce qu'on appelle là-bas le« dan-
seur moderne » était chose inconnue
l'art léger de Terpsichore n'était guère
représenté dans la capitale prussienne
que par les dancing girls, blondes, rosés
et vêtues comme des fleurs, qui gagnaient >t
en moyenne de 5oo à 6oo marks par mois.
Le premier couple qui exerça ses talents
en tenue de soirée avec la distinction de
parfaits gens du monde parut en 191 2
au Théâtre Apollo il eut un tel
Succès, que ,des imitateurs surgirent
aussitôt sur toutes les scènes de « va-
riétés », dans tous lés restaurants, les
thés et les iardins de bière. La guerre sur-
vint la plupart des danseurs. échangèrent
le smoking contre la vareuse feldgrau au
reste, la police faisait taire les violons.. En
1917, le moral commençant à faiblir, elle
trouva opportun de leur rendre la parole
il fallait relever l'esprit public, ranimer les
courages; rien n'y parut plus propre que
la danse les music-halls se disputèrent à
prix d'or ceux des danseurs modernes
que la mobilisation n'avait pas enlevés
à la chorégraphie. Depuis la paix, leur
vogue et leurs émoluments ont encore
augmenté. Le couple Hadge et Biller
touche 10,000 marks par mois; Bert de
Brun 1 5,ooo marks Anita Berber, Ernst
Matreus, Kata Sterna en reçoivent cha-
cun 20,000 Anita Dickstein en exige
3o,ooo. Une- nouvelle étoile, la Saharet,
est attendue prochainement à Berlin on
'craint qu'elle ne se décide pas à moins de
60,000 marks..
La vague de hausse a, de munie, enflé le
prix des leçons. On payait jadis cinq francs
l'heure l'étude de la valse; de 1912 a 1914,
le cachet en oscillait déjà entre. 7 marks 5o
et 10; il était de i5 à 20 en 1918; il est en
moyenne aujourd'hui de 40 à 5o; dans un
'i institut » des quartiers, de l'Ouest, fré-
quenté par la diplomatie et le inonde élé-
gant, il s'élève à 100 marks,; encore -les
professeurs choisissent-ils leurs élèves.
Il semble toutefois qu'on approche du
sommet de la, courbe; depuis quelques
semaines-, les prix se stabilisent on note
même une tendance à la baisse. Les Berli-
nois se lassent-ils delà danse? ou bien,
changeant de sport, se* proposent-ils de
jouer à nous payer ?– Z.
L'£XÉCUÏÎON_DES TRAITÉS
la Conférence1 interalliée
Bien; qu'aucune communication officielle
n'«ut été faite à ce sujet, il semble'se con-
firmer que la Conférence interalliée sera
ajournée à la semaiiiG prochaine. La plu-
part des journaux anglais de ce matin don-
nent à entendre qu'elle s'ouvrirait lundi
prochain 24 janvier. Le correspondant par-
lementaire du Daily Express dit que M.
Lloyd George a définitivement décidé de
"se-rçndre à Paris.
La Conférence technique de Bruxelles
M. Bergmann, premier délégué allemand
à \a Conférence technique de Bruxelleiî,
seta de' retour aujourd'hui à Paris. Il rap-
porte la réponse dfe son gouvernement aux
quarante et une questions qui lui ont été
pqsées par les délégués alliés à Bruxelles.
Les livraisons de l'Allemagne w
Oh télégraphie de Berlin que le gouver-
nement allemand publie un mémoire des-
tifte à établir qu'il aurait remis aux Alliés,
en1 exécution du traité de Versailles, des
locomotives, de.s navires, du charbon, :des
produits chimiques et des machines pour
une valeur de 30 millions. Il déciare no-
tamment avoir effectué les livraisons suir
vantes 5,000 locomotives, 136,000 va'gons,
40,000 chevaux, 184,000 vaches, 45,000 ani-
maux de basse-cour.
Une protestation des mineurs
allemands
La Fédération des mineurs allemands'
réunie à Berlin le 14 janvier, a fait appel à
l'Internationale d'Amsterdam età l'Interna-
tionale des mineurs pour leur demander
leur appui en vue d'obtenir « une conven-
tion charbonnière qui, au lieu de surchar-
ger davantage les mineurs allemands, les
allège d'une façon humaine et donne à
l'Allemagne la possibilité d'une vie écono-
mique V.
Dans cet appe!, la Fédération déclare
.que le manque de charbon est plus pro-
nonce en Allemagne qu'ailleurs et que,
'd'autre part, la production exigée ac-
ituèllement impose aux'mineurs des heures
supplémentaires alors que la suppression
'de la prime de cinq mark or par les Alliés
(aggravera la situation alimentaire des
mineurs.
Le Maréchal Sir Henry Wilson à Coblence
M. Pftul Tirard, président de la Haute
Commission interalliée des territoires rhé-
nans, a donné, hier dimanche, à Coblence,
en. l'honneur du maréchal Sir Henry Wilson
et de Lady Wilson un diner auquel assis-
taient les hauts commissaires alliés. Ce
dîner a été suivi d'une brillante réception
dans les salons du haut commissariat de
France.
\yr. iiw–^ht»– w– '.̃ ̃
-EN ALL~MAGN SI
Les croiseurs submersibles
D'après une dépêche de Berlin, le profes-
seur Flamm a prononcé un discours à
l'école technique de Charlottenbourg au
cours duquel il a annoncé qu'il avait dé-
couvert un nouveau système de stabilisa-
tion qui permettra la construction de sous-
marins de toutes grandeurs, ayant deux
tours de commandement et deux tourelles
'de. tir..
Oii a déjà tracé le plan d'un croiseur sods-
jnai'in de 1,413 tonnes, avçc une cuirasse de
35 millimètres d'épaisseur, pesant 3o4 tonnes
et mesurant 750 mètres carrés de superficie.
M. Flamm a ajouté, qu'il préparait les
plans de croiseurs sous-marins de 5,000 et
•de 9,000 tonnes, armés de canons dont le
çalibre ira jusqu'à 240 millimètres, et filant
Le Lokal Anzeiger exprime le regret que
la découverte du prol'esseur à l'école
technique de Charlottenbourg, M. Flamm,
permettant de rendre invulnérables des
crbiseurs submersibles jusqu'à 9,000 ton-
nes, vienne au moment où l'Allemagne n'a
pas le droit de construire des sous-ma-
rins..
Manifestations à Munich
Des manifestations nationalistes se sont
produites, à Munich, à l'occasion de l'an-
niversaire de la fondation de l'Empire. On
a'demandé la révision du traité de Ver
sailles, le rattachement de l'Autriche à l'Al-
lemagne et le maintien de l'Einmohnèrwehr
bavaroise.
L'AFFAIRE DE VILNA
,Lq Daily Telegraph publie une dépêche
4e Varsovie, reçue à Copenhague, d'après
laquelle la commission de la Société des
Nations aurait adressé au général Zeli-
gowski un ultimatum le sommant d'évacuer
Vilna, où règne un grand malaise.
1 En Russie soviétique
Mouvement antisoviétiste à Kief
-D'après les derniers renseignements que
l'agence russe Union reçoit de Russie par
Helsingi'ors, un vaste mouvement antibol-
eheviste vient de se déclencher à Kief.
Voici- la dépèche que l'agence publie à ce
sujet
'̃LcliO janvier, des soldais, mutinés de l'armée
rèugo ukrainienne, auxquels s'étaient joints
dés ouvriers et' des cheminots, s'emparaient
̃par surprise de l'arsenal et de toute la partie
environnante de la. -ville, y compris les dépôts
(j'explosiTs de Uissia-Gora. Dans la matinée,
lès insurgés se répandaient ve'rs le centre, où
de sanglants combats se déroulèrent. A 7
heures du soir, les forces soviétiques aban-
donnaient la gare des marchandises et la ban-
lieue dcDomoivha, aussitôt occupées par les
insurgés locauxct par un groupe de paysans.
Le 11 janvier au matin la situation n'avait
pas changé.
Les commissaires et de nombreux fonction-'
najics soviétiques se sont réfugiés à Baliii-
matcl), au nord de Kief, où ils attendent que
les renforts envoyés d'urgence pur le gouver-
nement de Moscou viennent rétablir lu situa-
tion!
L« 12 janvier a eu lieu à Moscou une impor-
tante Conférence à huis dos à laquelle ont
pris, part Trotsky,. U/.erjinsky, Tçbitclierine,
Kalinine, président du Conseil exécutif central
Staline, commissaire pour les affaires orien-
tales Katnenef, président du Comité exécutif
de Moscou récemment réélu; Iïycof, président
du Conseil économique suprême; Podvoysky
et .plusieurs autres bolcheviks notoires.
La discussion aurait porté sur les mesures à
prendre pour enrayer le mouvement antibol-
clreviste, dont les progrès à l'intérieur du pays
inquiètent beaucoup le gouvernement sovié-
tique.
Les décisions prises au cours décrite Con-
férence sont tenues, secrètes.
En Grande-Bretagne.
Les troubles d'Irlande
Cork est de nouveau le théâtre de graves
incidents qui ont commencé dans la jour.
née de samedi. Vers 10 heures 30; des dé-
tachements ds police ont parcouru la ville
en automobile, et; sous prétexte de disper-
ser les rassemblements, se sont mis à tirer
au hasard sur les passants. Les morts et
les blessés sont nombreux; il y a même
parmi eux des soldats britanniques.
De Dublin, on signale plusieurs attaques
contre des casernes de gendarmerie dans
le comté de Tippërary.
Le remaniement du Cabinet
̃ Le Times écrit qu'il est virtuellement
certain que M. Winston Churchill sera le
successeur de Lord Milner au ministère
des- colonies. En outre des attributions
usuelles du ministre dès colonies, M.
Churchill aura la charge des territoires sur
lesquels la Grande-Bretagne a reçu: un
mandat en exécution des termes du traité
de paix. Ces territoires étaient jusqu'ici
sous le contrôle du Foreign Office, mais
une décision récente du Cabinet, prise,
dit-on, à une très faible majorité, vient de
les laire passer sous le contrôle du minis-
tère des colonies.
Le successeur de M. Churchill au. minis-
tère de la guerre ne semble pas avoir été
encore définitivement désigné. On sait que
le nom de Lord Derby a été prononcé.
Le mouvement nationaliste aux Indes
On télégraphie de Calcutta le 16 janvier que
la gVève des étudiants prend de l'ampleur
dix collèges sont maintenant atteints et. le
nombre des étudiants ayant déserté les
cours est d'environ 2,000.
AUX ÉTATS-UNIS
La question tdu désarmement
et le voyage de Sir Auckland Geddes
L'attention publique continue à se porter
sur la auestiondu désarmement. Les mem-
bres dû Congrès reçoivent journellement
d'innombrables lettres les 4 exhortant à
prendre des mesures dans ce sens. On croit
généralement que M. Harding traitera lon-
guement la question dans son discours
d'inauguration.
Les milieux gouvernementaux paraissent j
admettre que le voyage en Europe de l'a m- j
bassadeur d'Angleterre Sir Auckland
Geddes a surtout été déterminé par te
désir de M. Lloyd George de s'entretenir
avec lui des vues et désirs américains sur
ce même sujet. ̃
D'autre part, d'après le Dailij Telgraph,
les principales questions examinées1 par
M. Lloyd George dans son prochain entre-
tien avec SirA. Geddes seraient les suivan-
tes
1» L'attitude- de l'Amérique au sujet de la
Société des nations ou d'une « Association des
nations »
2° Le pétrole, particulièrement la noie reçue
de M. Colby, relative £ l'égalité des droits en
Mysopotanuo ot; dans. d'autres régions pèlroli-
fèreK,; ̃'̃'̃- ->-̃̃• ̃ .̃
0" L'attitude (Je l'Améifjfjue en ce (jui- con- 1
cerne le désarmement i
4" La .proposition d'affranchir, les navir.es
américains du droit de péage dans le canal de
Panama
5» La question irlandaise en lantqu'elle affecte
les Etats-Unis 5
C° Les négociations américano-japonaises
7° Le remboursement de la dette de guerre
britannique aux Etats-Unis
8" La loi douanière, dans ses rapports avec
le commerce britannique, et canadien
9° La répartition des anciens cables allé-
mands.
La prohibition de l'alcool
Pendant l'année 1920, le peuple améïi-
cain a consommé41 millions de gallons de
spiritueux (un gallon équivaut à 4 litres et
demi), et il y encore dans les entrepôts,
sous scellés, 51 millions de gallons. Entre
temps, 14,000 distilleries clandestines con-
tinuent à fonctionner. j
Le total des impôts pays pour emmàga-
sinage et pour amendes aux contrevenants
est de 23,340,687 dollars. On signale, d'autre
part, que le commerce illicite du whisky
et de l'alcool est de plus en plus difficile à 1
arrêter et, à ce sujet, le fait que des auto- 1
mobiles, pour une valeur de plus d'un mil-
lion de dollars, ont été saisies par les J
agents fédéraux est significatif,
'̃ EN GRÈCE
Protestation italienne
Un télégramme d'Athènes dit que le mi-
nistre d'Italie a vu M. Rhallys et lui a dé-
claré que son gouvernement se joint à la
protestation déjà faite parla France et la
Grande-Bretagne en ce qui concerne la
mainmise par le gouvernement grec sur
le reliquat des 400 millions -de drachmes
avancés par les Allies et qui se trouvaient
dans la Caisse .Nationale au moment du
retour du roi Constantin.
La situation politique
On annonce d'Athènes qu'il ne semble
pas probable que le Cabinet soit remanié
dès l'ouverture de l'Assemblée nationale.
Le roi a conféré à M. Goun'aris le grand
cordon de l'ordre du Sauveur.
Les pertes grecques en Asie Mineure
(in annonce officiellement qu'au cours
des dernières opérations en Asie Mineure,
lqs Gréés ont eu 39 tués, dont 9 officiers
3 officiers et 150 hommes ont été blessés.
Les Affaires d'Orient
La politique des nationalistes turcs-
Au cours d'une réunion tenue le 5 jan-
vier à Angora par l'Assemblée nationale,
le commissaire aux affaires étrangères s'.est
montré prêt à accueillir favorablement
toute proposition qui serait faite par un
Etat quelconque, à l'effet de trancher le
conflit qui existe entre l'Europe et l'Ana-
tolie, pourvu que ces propositions aient
un caractère ollîciel.
Si elles donnent satisfaction à nos aspira-
lions nationale*, a-t-il dit. et ne nuisent pas à
nos relations avec nos voisins, nous conclu-
ions la paix avec l'Europe. Dans le cas con-
traire, nous lutterons contre l'exécution du
.traité de Sèvres.
Malgré tout, la situation de Mouslapha
Kemalest très complexe. Kemal empêche
la mission d'iz/.et Pacha de communiquer
avec Constantinople et de quitter Angora.
Les troupes grecques peuvent menacer
Angora et. les relations de Kemal avec les
Soviets de, Moscou sont assez tendues, il
semble donc logique que les chefs natio-
nalistes tentent des efforts pour traiter
directement et, si cette tentative échoue, la
mission 'Izzct pourra, da,ns leur esprit,
servir ensuite d'intermédiaire,
'̃ M. 'Défnànoe reçu par le Sùltap >̃
r .M., fElefr,aHoe hautt commissaire dis
'FfAfliCérJMJtoxnè,1, ambassadeur à^Madrid, a.
é.té reçu par le Sultan. '.̃
La situation eh perse; "t
Le bruit a couru. hier que le ,chaU aurait
abdrque; actuellement, on n'a reçu confir-
mation de cettënbuvéIl|î'ni\àTLondres, ni
à Paris. ̃ .̃̃.̃̃•••,̃•̃<••'
CONSTITUTION v
du Ministère Briand
Hier matin, à onz& heures, aprèsdes dé-
clarations;de M. Aristide Briand: à- sa sor-
tie de l'Elysée, et bien qu'il eût indiqué
que les attributions de • deux, des porte-
feuilles les plus importants, les finances et
la: justice, restaient douteuses, oh avait,
l'impression très nette que sa:co,mbinaisoa
était sur pied. •. >̃̃
La solutiou.de ces .deux difficultés d.ei
vait occuper cependant une assez grande
partie de llaprès-midide l'ancien président:
du Conseil. Le Comité directeur de l'En-
tente républicaine et démocratique, réujû
à la .Chambre sous la présidence de:iyi.:
Arago, manifestait en effet l'intention- for-,
melle de demander, à M. Briand lemain-
tien de M. Raiberti au ministère de la;
guerre et paraissait décidé- à en. faire_ une
condition. d.e:son adhésion à la combinai-
son. M. Bdhnevayifui'â'a'nieur's chargé de
sa rendre auprès de M, Briand pour l'en
informer.
Mais, dans une seconde réunion, au Ôilux9
de laquelle se manifestèrent des. Vué^ di-
vergentes, le Comité'directeùr de rÇntente
fui par ailleurs voyait avec déplaisir la
désignation de M. Marraud comme titulaire
de l'intérieur décidait de donner son
appui au Cabinet en formation, et MM.
Bonnevay, Arago et. Dior en informaient
aussitôt le futur président du Conseil.
Le portefeuille de la justice était alors
attribué à M. Bonnevay, celui des finan-
ces à M. Paul Doumer, et M. Aristide
Briand, ayant dressé définitivement la
liste de ses collaborateurs, se rendait ;à
trois heures et demie au Petit Luxembourg1
pouf mettre le président du Sénat au cau-
rant de ses démarches, puis à l'Elysée où
il.communiquait cette liste au président
de la République. ̃ • ̃
Et M. Millerand félicitait vivement M.
Briand de l'heureuse issue de sesJ.pour^
pariers. v
Celte liste était la suivante
Présidence du Conseil, MM..
et affaires étrangères Aristide Briand
Juslice Bonnevay
Intérieur' Mari-aurt
Guerre Barlhon •• -̃•'•̃'
Marine. «nisfhau
Finances Parti Doumer
Régions libérées.liouchcnr
Instruction publique et ̃'•'•̃
beaux-arts Léon Bérard
Agriculture l^fçbvré dçtSjPfï. `
Cpnimerce -Blo'i» -̃
TravaiL BanioIrV{ncënlt ̃̃ !•
Pensions iHiiftlndt
Travaux publics Le- Trocqner
Colonies Albert Sarraiit. r; y,
Hygiène et prévoyance ;>
sociales. Leredn •
Quant aux sous-secrétariats,; d'Etat qui
seront vraisemblablement nombreux et
dont il avait été'discuté au cours d'un pre^
mier Conseil qui réunit au ministère des
travaux publics les membres du nouveau;
Cabinet, la liste n'en sera arrêtée .que c«
matin; mais il était dès hier soir cèrtaim
que M. Théodore Tissier serait sous-secré-
taire d'Etat, à la présidence du Conseil,
M. Daniéloii au ministère- des- affaires
étrangères et M. Colrat au ministère ̃ 46
l'intérieur. '•
Enfln, à neuf heures du soir,; M. Aristide
Briand présentait ses collaborateurs au,
président de la République eUL Millerand
avait avec eux un entretien cordial.
LES DÉCRETS
Le Journal officiel publia ce- matin lâs
décrets de nomination des nouveaux mi-
nistres.
Voici le texte de ceux concernant la
président du Conseil et le ministre des
affaires étrangères.
Le président de la République française
Décrète :̃̃• • ̃ ̃ ̃ ̃. ,'•
Article premier. M..Aristide Briand, de-,
puté, est nommé ministre des ^affaires étran3
^è^-és, en remplacement de M. Georges fLey-
gues, dont la démission est acceptée.
Art. 2. Le président du Conseil, mjrçis»
tre des- affaires étrangères, est chargé 4e
l'exécution du présent décret.
Fait à'PàriSi le 16 janvier 1921.
A. MlLLERAÎJD.
Par le président delà République': ̃
Me président du Conseil, ;t
minisire des affaires étrangères, <
Georges. Leygues. • •
Le Président de la République frahçaià^
Décrète': '̃
Article premier.– M. Aristide Briand, .d,é-
pulé, ministre des affaires étrangères, est
nommé président du Conseil dos ministres, eu
remplacement de M. Georges Leygues, dont la
démission est acceptée.' ̃ v '̃'
Art. ?. Le président du Conseil, ministre
des affaires étrangères, est chargé de l'exécu-
tion du présent décret,
ljait à Paris, le 10 janvier 1921. 3ïtr:LEx~a~ro:
A. MILLERAOT. --•'
Parie président de. la République t
Le président au Conseil, • ̃
minisire des affaires étrangères,
GEORGES LEYGUES..
La composition du ministère
Le nouveau Cabinet .comprends séna<
teurs et 13 députés.
Les ministres se répartissent ainsi entx-a
les divers groupes du Sénat et; de 1*
Chambre
1° Ministres sénateurs
Un membre de la gauche démocratique
radicale et radicale socialiste (groupe
Dôumergue), M. Marraud.
Un membre de l'union républicaine
(groupe de Selves), M: Paul Doumer.,
2° Ministres députés l, •̃
Un- républicain socialiste, "M. Arisftide
Briand. •' ,•
Deux radicaux socialistes, M-M. Daniel
Vincent et Albert Sarraut. ̃
Quatre membres de la gauche républi-
caine démocratique, MM. Barthou, Bérard,
'Guist'hau et'Maginot.
Deux républicains de, gauche, MM. La
Trocquer et Loucheur,,
Quatre membres de l'entente républi-
caine démocratique, MM» Bonnevay, Dior,
Lefebyrë'du Prcy et Leredu.
i D'autre part, deux membres du Cabinet
ont été présidents du Conseil M. Briand
(6 fois) et M. Barthou (1 fois).
Outre MM. Briand et Barthou, huit nou-
veaux ministres ont déjà "détenu deSpot"
~"rs,~ ¡,> -}f:t. _1 ,) ,x~çx:
ië» cèiktimôS l© ̃fS'ttïML&ro DANS TOUTE La FRANCE i^e Numéro 1S ôeiitimeë.
N» ff 13# MÀJEE
.l'in' "̃̃ '• '̃̃̃ -1 ̃
MARDI J8JÂNV^R Î92f
PRIX DE L'ABONNEMENT
3 MOIS 6 MOIS I AU
France et Colonies. 13 fr, 26 fr. 60 fr.
Étranger. 16 fr.. "33 fr« ̃ 64 frr
On s'abonne dans tous fes Bureaux de Postet
CHÈQUES POSTAUX COMPTE N» 382-PARIS
l«t Abonnements partent du 1" et du 16 de chiqui nolt
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FOLITIÔBES ET 1ITTËRAIRES
MARDI JiJAMER <92I
̃RÉDACTION ET ADMINISTRATION
'̃• 17; Hue des l'ièlres.-Saiiil-Gei'iiiaiii-1'Àuxerrois
PARIS 1" •
adresse TÉi.ÉGnÂPHif>UE :;DjÉEtATS-PARIS
TÉLÉPHONÉ GUTENBEPlG 03.00 –"03.01– 03.02
Les Annonces sont reçues directement
AUX BUREAUX DU JOURNAL
Les manuscrits non Insérés ne sont pas rendu»
̃Nous rappelons à nos abonnés que toute
demande de changement d'adresse doit êtro
accompagnée de la dernière bande et de ta
tomme de soixante centimes.
SOMMAIRE
Le Nouveau Ministère.
Un Hommage; au réseau du- Nord. G.
Allix.̃̃
La Solidarité de* l'industrie et de l'agricul-
ture. D. Zolla. '•••̃••
Au Jour le Jour.– Les danses berlinoises.
̃ Z. Z. ̃ •
L'Exécution des "Traités*
En Allemagne.
En Russie soviétique.
Constitution du ministère Briând.
Les Affaires d'Orient.
Aux Etats-Unis.
Le Traité .de Versailles (Texte el\ éclaircis-
sements). S. L. L.
Le Cabinet firiand et l'opinion (3e page).
Revue artistique. Souvenirs de la Villa.
André Michel (2» page).
LE WDUVEAU HIKISTÈRE
i Le ministère est constitué. M. Briand,
chargé de former le Cabinet dans des cir-
constances difficiles, a eu à cœur de ne
pas prolonger la crise. Il n'y avait en ef-
fet aucun intérêt à ce qu'elle durât; il
aurait pu y avoir les plus graves incon-
vénients à ce qu'en continuant elle se
compliquât. Dès hier soir M. Briand pou-
vait annoncer que le ministère était fait
et qu'il se présenterait prochainement
devant les Chambres.
La Chambre, en renversant le ministère
Leygues avec une certaine brutalité,
avait négligé de donner des indications
exactes sur ce qu'elle voulait. Elle a.ma-
nifesté qu'elle ne manquait pas de véhé-
mence, mais qu'elle était encore incer-
taine de ses directions. Le premiersoin du
nouveau ministère est.de dégager quel-
ques idées de politique nationale autour
desquelles l'union puisse se faire. M.
Briand ra' aisément discerné qu'au m o-
ment où il y a tant de problèmes essen-
tiels à résoudre la Chambre voulait. -un
gouvernement qui eût de l'unité dans les
vues et qui représentât le pays avec au-
torité toutes les fois qu'il faudrait traiter
avec nos alliés pu, avec d'autres puis-
sances. Il a donc cherché à grouper un
certain nombre d'hommes qui fussent
d'accord avec lui et d'accord entre eux et
dout la présence inspirât confiance au
Parlement et au pays.
Les choixde M. Doumer, de M. Barthou,
de M. Loucheur dans trois grands minis-
tères, seront bien accueillis. M. Doumer,
en acceptant le portefeuille des finances,
prend une des charges les plus lourdes
qu'un ministre puisse assumer. La ques-
tion des' finances publiques domine toute
notre vie nationale. Elle peut être réglée,
mais il y fautducourage.de la décision, de
l'indépendance. Les avertissements don-
nés à ce sujet par les présidents de la
Chambre et du Sénatonteudansl'opinion
un grand retentissement. Nulle part plus
que dansla Haute Assemblée on n'est préoc-
cupé del'état de nos finances. M. Doumer,
qui a pris une part importante aux dis-
cussions budgétaires, aies qualités qu'il
faut pour cette mission si grave aujour-
d'huiquiest d'être un bon serviteur des
finances de la France. On attend'beaU-
jcoup de lui,.on attend de lui l'énergie de
dire au pays ce qui est, de prendre les dé-
cisions indispensables et de collaborer
étroitement avec les départements inté-
ressés à une œuvre désormais nécessaire.
A la guerre, c'est M. Barthou qui suc-
cède à M. Raiberti. Avec beaucoup de
tact et de désintéressement, M. Raiberti,
qui venait d'arriver rue Saint-Dominique
et qui aurait pu souhaiter y poursuivre
une tâche à peine commencée, s'est
effacé devant l'ancien président du Con-
seil. M. Barthou, en effet, pourra rendre
de grands services il a étudié degrés le
traité de paix; il sait dans quelle mesure
l'Allemagne se dispense de s'y confor-
mer il aura toute autorité pour faire
connaître à la Chambre ce que nous
commandent à la fois la prudence, les
doubles nécessités de notre sécurité et de
notre activité économique, et, si un jour
l'auteur de la loi de trois ans juge pos-
sible un allégement de nos charges mili-
taires, le seul fait qu'une proposition de
cette nature vienne de lui calmera bien,
des scrupules légitimes..
C'est M. Loucheur qui devra s'occuper
dès régions libérées et des réparations.
Nul n'était mieux désigné pour une œu-
vre aussi difficile et aussi importante.
Dans ce département à la fois diploma-
tique, politique et industriel, il apportera
sa connaissance du traité de ipaix, • son
expérience technique, ses; facultés de
travail et de combinaison, et cette force
d'imagination sans laquelle rien ne se
crée. Nous sommes heureux de voir reve-
nir àl'instruction publique M. Léon Bérard
qui pourra jouer un rôle si utile. La cul-
ture française demeure une de nos grandes
forces dans le monde l'organisation de
nés universités et de tout notre ensei-
gnement est une des conditions du déve-
loppement et de l'expansion de l'esprit
national. M. Léon Bérard méritera la re-^
connaissance de tous s'il est, comme il 1©
y
peut, le grand maître de. l'Université que
l'on souhaite -depuis longtemps. M.
Briand a gardé M. Le Trocquer, M. Ma-
ginot et M.: Sarrau t il a appelé à la vice-
présidence' du Conseil M. Bonnevay, et'
dans différents ministères plusieurs mem-
bres de TEntente,qui est le groupe le plus
•nombreux de la Chambre. 111 1-
Mais ce n'est pas de groupe qu'il s'agit
clésormàis, c'est de travail. On attend de
M. Bnand qu'il fasse connaître les gran-
des directions de sa politique' intérieure
et extérieure. Nous indiquerons en pas-
sant que certaines déclarations faites à
son retour de. Budapest par le futur sous-
secrétaire d'Etat au quai d'Orsay avaient
naguère causé quelque émotion chez nos
amis de l'Europe centrale, et la Déclara-
tion ministérielle ne,, manquera pas sans
doute de les rassurer. M.' Briand certaine-
ment a des idées nettes à propos de la poli-
tique à suivre, «et c'est pour les appliquer
qu'il accepte le pouvoir dans un moment
difficile. On a beaucoup parlé en ces
temps derniers de politiques différentes,
et ce sont là des bruits qui naissent et
croissent aisément en temps de crise. Il
peut y avoir.il est naturel qu'il y ait des
méthodes différentes. Mais il n'y a qu'une
politique, qui anime toute la France
elle consiste à rester unis pour réaliser
pleinement la victoire et pour obtenir ce
qui nous est dû, ce qui est nécessaire à la
reconstitution nationale.
^0^.
Un Hommage au réseau dn Mord
La Société industrielle du Nord de la
France, fondée en 1873, n'a cessé de bien
mériter du pays. Fidèle à sa devise « lumen
pvofert, largilur palmas », elle' honore de
ses récompenses tous ceux qui ont rendu
des services éminents à l'industrie, et sa
grande médaille d'or (fondation Kuhl-
mahn) a été décernée aux savants les plus
illustres, tels que Chevreul et Pasteur,
ainsi qu'aux hommes d'action tels que
Charles Roux. Après la crise terrible qui a
suspendu son existence pendant cinq an-
nées, elle reprend, dans la France victo-
rieuse, l'activité qu'elle avait inaugurée
dans le pays envahi elle n'a cru pouvoir
mieux attribuer cette année sa plus haute
récompense qu'en la donnant au réseau
du Nord. Hier, à Lille, son président, M.
Nicolle', digne successeur de Kuhlmanri,
Mathias, Ed. Agache et. Bigo-Danel, a re-
mis splenneilement la grande médaille
4'9pâ,Mi Edouard, de Rothschild, président
du fioaseij d'adroinistration.-en spéciflaiit
qu'elle était destinée à couronner les;
efforts aa tous, depuis les plus émjnents
jusqu'aux plus humbles. Après avoir rap-
pelé en termes excellents ce que la région
et le pays tout entier doivent aux chemins
de fer du Nord, il a donné la parole à
M, Javary, ingénieur en chef de l'exploita-
tion, qui, dans une conférence extrême-
ment substantielle,d'une simple et commu-
nicativeéloquence, tout entière empruntée
à la beauté des faits, a exposé «l'effort du
réseau du Nord pendant et après la guerre ».
M. Javary a rappelé !les prodiges accom-
plis. pour la mobilisation et ceux plus éton-
nants encore pour sauver la retraite, pour
contenir.: et enfin pour refouler et pour-
suivre l'ennemi. Devant les auditeurs indi-
gnés, puis émerveillés, il a déroulé sur
l'écran le spectacle des destructions sau-
vages exécutées par les Allemands pour la
seule joie de faire le mal, et celui des nou-
veaux ouvrages construits comme par
enchantement en quelques mois, parfois
en quelques semaines; il a dit les 5
à 6,000 kilomètres de voies nouvelles
posées, jusque sous le feu; une ligne à
double voie de 88 kilomètres construite à
l'ouest d'Amiens en 114 jours; la circulation
de 120 trains par jour pendant des mois
entiers, atteignant jusqu'à 147 trains (on
comptait, avant la guerre, sur un maxi-
mum de 72); l'heureux succès des efforts
combinés du personnel civil et militaire.
Rendant à tous la justice qui leur est due,
M. Javary ne s'est pas contenté de noter
les exploits techniques, mais il a célébré
en termes sobrement émus l'héroïsme et
l'esprit de discipline du personnel 217 em-
ployés ont été tués à l'ennemi en assurant
leur service. Quelques-uns des 423 agents
décorés de la Légion-d'Honneur, de la mé-
daille militaire ou de -là croix de 'guerre
avaient été invités pour entendre de la
bouche de leur chef suprême l'éloge qu'il
tenait à honneur de leur adresser.
Puis ce fut l'histoire des temps qui ont °
suivi l'armistice les blessures aujourd'hui
presque entièrement pansées; l'effort admi-
rable pour loger dans de riantes cités im-
provisées, d'un goût tout français, les em-
ployés ramenés aux pays dévastés; les
coquettes maisons poussées sur les champs
de Tergnie'r, de Béthune et de bien d'au-
tres lieux.. Près de 10,000 maisons ont été
ainsi élevées, et chaque logement secora»
piète d'un jardin de quatre à cinq Cents
mètres carrés. M, Javary a célébré l'heu-
reuse influence de la vie de famille ainsi
restaurée, de cette vie en colonies cham-
pêtres, sur le moral du personnel il lui
attribue pour une large part la sagesse
avec laquelle les agents sont restés fidèles
à leur devoir au moment des grèves du
printemps de 1920.
C'est la première fois qu'on retrace
ainsi à grands traits; mais complètement,
l'histoire, dp l'œuvre accomplie par l'un de
nos réseaux dans cette guerre qui a éttv
comme l'a dit M. Nicolle, « gagnée sur le
rail». M. Javary a composé un brillant pre-
mier chapitre, le plus beaupeut-ètre.de cet te
histoire qui sera un jour écrite,. à la gloire
de nos chemins de fer. Il a fait entrevoir
de splendides projets d'avenir. Endévelop-
pantnotre outillage public après la victoire,
a-t-il dit, nous obéirons aux mêmes lois
qui se sont imposées aux Allemaffds après
1870 mais,animés à notre tour d'une men-
talité de vainqueurs, nous appliquerons
des conceptions bien différentes des leurs.
« Blessés, presque exsangues, nous voulons
revivre plus prospères qu'avant l'épreuvet
et nous voulons faire l'avance de toutes
nos énergies à la préparation de cet ave-
nir. » 'j
L'audiloire,.qui comptait les principales
notabilité^ de la région, a longuement ac-
clamé la Compagnie du .Nord et le chef
énergique, auquel elle a confié ses desti-
nées. G. Allix..
La Solidarité de l'Industrie
et de l'Agriculture
Cette solidarité d'intérêts existe réelle-
ment. Ainsi la grande industrie de la meu-
nerie ne peut pas oublier, et n'oublie pas,
que pour travailler il lui faut des grains
"en abondance. L'augmentation de là pro-
duction des céréales, et celle du blé en
particulier, est donc tout aussi avanta-
geuse aux meuniers qu'aux agriculteurs.
Il convient d'aider précisément ces der-
niers à élever leurs rendements en mettant
à leur disposition des semences bien choi-
sies, bien triées, bien nettoyées et lour-
des, car la grosseur du grain est un signe
le plus souvent certain de ses qualités pro-
lifiques. D'autre part, beaucoup de nos
petits agriculteurs ne possèdent pas les
instruments mécaniques qui opèrent rapi-
dement et économiquement cette sélection
spéciale des grains de semences, tandis
que les meuniers en font usage chaque
jour. 11 faudrait donc que le meunier,'
moyennont un prix mo,c'.ique, mit ses ap-
pareils a la disposition du producteur"
agricole et contribuât ainsi au développe-
ment de la production.
C'est ce qu'a fort bien compris un négo-
ciant aussi intelligent que dévoué aux in-
térêts généraux, M. G. Lefebvro. Il a réuni,
hier soir, à la Bourse de commerce de
Paris, les principaux représentants de la
meunerie française dont le président, M.
Chasles, avait déjà accueilli le projet
d'union entre l'industrie de la minoterie et
celle de la culture. Un vote unanime ap-
prouva l'excellente pensée de MM. G. Le-
febvre et Chasles.
M. Schribaux, professeur à l'Institut
national agronomique, affirma et prouva
que la sélection mécanique opérée par les i
meuniers rendrait aux petits cultivateurs
des services du plus grand prix, et son
exposé sera distribué largement pour ser-
vir à la diffusion d'une idée juste.
On ne saurait, en effet, vanter avec trop
d'énergie les mérites d'une solidarité
étroite entre la meunerie et l'agriculture.
En la réalisant on s'apprête à servir les in-
térêts de la France. ̃– D. Zolla.
~r~ ~~a~ .To~~
Les dansés berlinoises
La danse n'est pas moins en honneur à
Berlin qu'à Paris. On danse d'ailleurs sur
tous les points du globe; on n'a même
jamais tant dansé sur-notre mouvante pla-
nète que dans cet âge où rien ne s;y trouve
plus d'aplomb. Ennemis, alliés d'hier, que
maints obstacles divisent, se rejoignent
dans un commun amour du fox trot, du
two steps et de leur frère cadet, ïè trépi-'
dantshimmy.
Il y a plusieurs manières de parler de
la danse. Après avoir hésité entre le point
de vue «psychologico-culturel»et lepoint
de vue économique, le Berliner Tage-
blcttt s'est décidé pour le second et il
donne quelques chiffres qu'on jugera
peut-être intéressants. Peu de temps avant
la guerre, ce qu'on appelle là-bas le« dan-
seur moderne » était chose inconnue
l'art léger de Terpsichore n'était guère
représenté dans la capitale prussienne
que par les dancing girls, blondes, rosés
et vêtues comme des fleurs, qui gagnaient >t
en moyenne de 5oo à 6oo marks par mois.
Le premier couple qui exerça ses talents
en tenue de soirée avec la distinction de
parfaits gens du monde parut en 191 2
au Théâtre Apollo il eut un tel
Succès, que ,des imitateurs surgirent
aussitôt sur toutes les scènes de « va-
riétés », dans tous lés restaurants, les
thés et les iardins de bière. La guerre sur-
vint la plupart des danseurs. échangèrent
le smoking contre la vareuse feldgrau au
reste, la police faisait taire les violons.. En
1917, le moral commençant à faiblir, elle
trouva opportun de leur rendre la parole
il fallait relever l'esprit public, ranimer les
courages; rien n'y parut plus propre que
la danse les music-halls se disputèrent à
prix d'or ceux des danseurs modernes
que la mobilisation n'avait pas enlevés
à la chorégraphie. Depuis la paix, leur
vogue et leurs émoluments ont encore
augmenté. Le couple Hadge et Biller
touche 10,000 marks par mois; Bert de
Brun 1 5,ooo marks Anita Berber, Ernst
Matreus, Kata Sterna en reçoivent cha-
cun 20,000 Anita Dickstein en exige
3o,ooo. Une- nouvelle étoile, la Saharet,
est attendue prochainement à Berlin on
'craint qu'elle ne se décide pas à moins de
60,000 marks..
La vague de hausse a, de munie, enflé le
prix des leçons. On payait jadis cinq francs
l'heure l'étude de la valse; de 1912 a 1914,
le cachet en oscillait déjà entre. 7 marks 5o
et 10; il était de i5 à 20 en 1918; il est en
moyenne aujourd'hui de 40 à 5o; dans un
'i institut » des quartiers, de l'Ouest, fré-
quenté par la diplomatie et le inonde élé-
gant, il s'élève à 100 marks,; encore -les
professeurs choisissent-ils leurs élèves.
Il semble toutefois qu'on approche du
sommet de la, courbe; depuis quelques
semaines-, les prix se stabilisent on note
même une tendance à la baisse. Les Berli-
nois se lassent-ils delà danse? ou bien,
changeant de sport, se* proposent-ils de
jouer à nous payer ?– Z.
L'£XÉCUÏÎON_DES TRAITÉS
la Conférence1 interalliée
Bien; qu'aucune communication officielle
n'«ut été faite à ce sujet, il semble'se con-
firmer que la Conférence interalliée sera
ajournée à la semaiiiG prochaine. La plu-
part des journaux anglais de ce matin don-
nent à entendre qu'elle s'ouvrirait lundi
prochain 24 janvier. Le correspondant par-
lementaire du Daily Express dit que M.
Lloyd George a définitivement décidé de
"se-rçndre à Paris.
La Conférence technique de Bruxelles
M. Bergmann, premier délégué allemand
à \a Conférence technique de Bruxelleiî,
seta de' retour aujourd'hui à Paris. Il rap-
porte la réponse dfe son gouvernement aux
quarante et une questions qui lui ont été
pqsées par les délégués alliés à Bruxelles.
Les livraisons de l'Allemagne w
Oh télégraphie de Berlin que le gouver-
nement allemand publie un mémoire des-
tifte à établir qu'il aurait remis aux Alliés,
en1 exécution du traité de Versailles, des
locomotives, de.s navires, du charbon, :des
produits chimiques et des machines pour
une valeur de 30 millions. Il déciare no-
tamment avoir effectué les livraisons suir
vantes 5,000 locomotives, 136,000 va'gons,
40,000 chevaux, 184,000 vaches, 45,000 ani-
maux de basse-cour.
Une protestation des mineurs
allemands
La Fédération des mineurs allemands'
réunie à Berlin le 14 janvier, a fait appel à
l'Internationale d'Amsterdam età l'Interna-
tionale des mineurs pour leur demander
leur appui en vue d'obtenir « une conven-
tion charbonnière qui, au lieu de surchar-
ger davantage les mineurs allemands, les
allège d'une façon humaine et donne à
l'Allemagne la possibilité d'une vie écono-
mique V.
Dans cet appe!, la Fédération déclare
.que le manque de charbon est plus pro-
nonce en Allemagne qu'ailleurs et que,
'd'autre part, la production exigée ac-
ituèllement impose aux'mineurs des heures
supplémentaires alors que la suppression
'de la prime de cinq mark or par les Alliés
(aggravera la situation alimentaire des
mineurs.
Le Maréchal Sir Henry Wilson à Coblence
M. Pftul Tirard, président de la Haute
Commission interalliée des territoires rhé-
nans, a donné, hier dimanche, à Coblence,
en. l'honneur du maréchal Sir Henry Wilson
et de Lady Wilson un diner auquel assis-
taient les hauts commissaires alliés. Ce
dîner a été suivi d'une brillante réception
dans les salons du haut commissariat de
France.
\yr. iiw–^ht»– w– '.̃ ̃
-EN ALL~MAGN SI
Les croiseurs submersibles
D'après une dépêche de Berlin, le profes-
seur Flamm a prononcé un discours à
l'école technique de Charlottenbourg au
cours duquel il a annoncé qu'il avait dé-
couvert un nouveau système de stabilisa-
tion qui permettra la construction de sous-
marins de toutes grandeurs, ayant deux
tours de commandement et deux tourelles
'de. tir..
Oii a déjà tracé le plan d'un croiseur sods-
jnai'in de 1,413 tonnes, avçc une cuirasse de
35 millimètres d'épaisseur, pesant 3o4 tonnes
et mesurant 750 mètres carrés de superficie.
M. Flamm a ajouté, qu'il préparait les
plans de croiseurs sous-marins de 5,000 et
•de 9,000 tonnes, armés de canons dont le
çalibre ira jusqu'à 240 millimètres, et filant
Le Lokal Anzeiger exprime le regret que
la découverte du prol'esseur à l'école
technique de Charlottenbourg, M. Flamm,
permettant de rendre invulnérables des
crbiseurs submersibles jusqu'à 9,000 ton-
nes, vienne au moment où l'Allemagne n'a
pas le droit de construire des sous-ma-
rins..
Manifestations à Munich
Des manifestations nationalistes se sont
produites, à Munich, à l'occasion de l'an-
niversaire de la fondation de l'Empire. On
a'demandé la révision du traité de Ver
sailles, le rattachement de l'Autriche à l'Al-
lemagne et le maintien de l'Einmohnèrwehr
bavaroise.
L'AFFAIRE DE VILNA
,Lq Daily Telegraph publie une dépêche
4e Varsovie, reçue à Copenhague, d'après
laquelle la commission de la Société des
Nations aurait adressé au général Zeli-
gowski un ultimatum le sommant d'évacuer
Vilna, où règne un grand malaise.
1 En Russie soviétique
Mouvement antisoviétiste à Kief
-D'après les derniers renseignements que
l'agence russe Union reçoit de Russie par
Helsingi'ors, un vaste mouvement antibol-
eheviste vient de se déclencher à Kief.
Voici- la dépèche que l'agence publie à ce
sujet
'̃LcliO janvier, des soldais, mutinés de l'armée
rèugo ukrainienne, auxquels s'étaient joints
dés ouvriers et' des cheminots, s'emparaient
̃par surprise de l'arsenal et de toute la partie
environnante de la. -ville, y compris les dépôts
(j'explosiTs de Uissia-Gora. Dans la matinée,
lès insurgés se répandaient ve'rs le centre, où
de sanglants combats se déroulèrent. A 7
heures du soir, les forces soviétiques aban-
donnaient la gare des marchandises et la ban-
lieue dcDomoivha, aussitôt occupées par les
insurgés locauxct par un groupe de paysans.
Le 11 janvier au matin la situation n'avait
pas changé.
Les commissaires et de nombreux fonction-'
najics soviétiques se sont réfugiés à Baliii-
matcl), au nord de Kief, où ils attendent que
les renforts envoyés d'urgence pur le gouver-
nement de Moscou viennent rétablir lu situa-
tion!
L« 12 janvier a eu lieu à Moscou une impor-
tante Conférence à huis dos à laquelle ont
pris, part Trotsky,. U/.erjinsky, Tçbitclierine,
Kalinine, président du Conseil exécutif central
Staline, commissaire pour les affaires orien-
tales Katnenef, président du Comité exécutif
de Moscou récemment réélu; Iïycof, président
du Conseil économique suprême; Podvoysky
et .plusieurs autres bolcheviks notoires.
La discussion aurait porté sur les mesures à
prendre pour enrayer le mouvement antibol-
clreviste, dont les progrès à l'intérieur du pays
inquiètent beaucoup le gouvernement sovié-
tique.
Les décisions prises au cours décrite Con-
férence sont tenues, secrètes.
En Grande-Bretagne.
Les troubles d'Irlande
Cork est de nouveau le théâtre de graves
incidents qui ont commencé dans la jour.
née de samedi. Vers 10 heures 30; des dé-
tachements ds police ont parcouru la ville
en automobile, et; sous prétexte de disper-
ser les rassemblements, se sont mis à tirer
au hasard sur les passants. Les morts et
les blessés sont nombreux; il y a même
parmi eux des soldats britanniques.
De Dublin, on signale plusieurs attaques
contre des casernes de gendarmerie dans
le comté de Tippërary.
Le remaniement du Cabinet
̃ Le Times écrit qu'il est virtuellement
certain que M. Winston Churchill sera le
successeur de Lord Milner au ministère
des- colonies. En outre des attributions
usuelles du ministre dès colonies, M.
Churchill aura la charge des territoires sur
lesquels la Grande-Bretagne a reçu: un
mandat en exécution des termes du traité
de paix. Ces territoires étaient jusqu'ici
sous le contrôle du Foreign Office, mais
une décision récente du Cabinet, prise,
dit-on, à une très faible majorité, vient de
les laire passer sous le contrôle du minis-
tère des colonies.
Le successeur de M. Churchill au. minis-
tère de la guerre ne semble pas avoir été
encore définitivement désigné. On sait que
le nom de Lord Derby a été prononcé.
Le mouvement nationaliste aux Indes
On télégraphie de Calcutta le 16 janvier que
la gVève des étudiants prend de l'ampleur
dix collèges sont maintenant atteints et. le
nombre des étudiants ayant déserté les
cours est d'environ 2,000.
AUX ÉTATS-UNIS
La question tdu désarmement
et le voyage de Sir Auckland Geddes
L'attention publique continue à se porter
sur la auestiondu désarmement. Les mem-
bres dû Congrès reçoivent journellement
d'innombrables lettres les 4 exhortant à
prendre des mesures dans ce sens. On croit
généralement que M. Harding traitera lon-
guement la question dans son discours
d'inauguration.
Les milieux gouvernementaux paraissent j
admettre que le voyage en Europe de l'a m- j
bassadeur d'Angleterre Sir Auckland
Geddes a surtout été déterminé par te
désir de M. Lloyd George de s'entretenir
avec lui des vues et désirs américains sur
ce même sujet. ̃
D'autre part, d'après le Dailij Telgraph,
les principales questions examinées1 par
M. Lloyd George dans son prochain entre-
tien avec SirA. Geddes seraient les suivan-
tes
1» L'attitude- de l'Amérique au sujet de la
Société des nations ou d'une « Association des
nations »
2° Le pétrole, particulièrement la noie reçue
de M. Colby, relative £ l'égalité des droits en
Mysopotanuo ot; dans. d'autres régions pèlroli-
fèreK,; ̃'̃'̃- ->-̃̃• ̃ .̃
0" L'attitude (Je l'Améifjfjue en ce (jui- con- 1
cerne le désarmement i
4" La .proposition d'affranchir, les navir.es
américains du droit de péage dans le canal de
Panama
5» La question irlandaise en lantqu'elle affecte
les Etats-Unis 5
C° Les négociations américano-japonaises
7° Le remboursement de la dette de guerre
britannique aux Etats-Unis
8" La loi douanière, dans ses rapports avec
le commerce britannique, et canadien
9° La répartition des anciens cables allé-
mands.
La prohibition de l'alcool
Pendant l'année 1920, le peuple améïi-
cain a consommé41 millions de gallons de
spiritueux (un gallon équivaut à 4 litres et
demi), et il y encore dans les entrepôts,
sous scellés, 51 millions de gallons. Entre
temps, 14,000 distilleries clandestines con-
tinuent à fonctionner. j
Le total des impôts pays pour emmàga-
sinage et pour amendes aux contrevenants
est de 23,340,687 dollars. On signale, d'autre
part, que le commerce illicite du whisky
et de l'alcool est de plus en plus difficile à 1
arrêter et, à ce sujet, le fait que des auto- 1
mobiles, pour une valeur de plus d'un mil-
lion de dollars, ont été saisies par les J
agents fédéraux est significatif,
'̃ EN GRÈCE
Protestation italienne
Un télégramme d'Athènes dit que le mi-
nistre d'Italie a vu M. Rhallys et lui a dé-
claré que son gouvernement se joint à la
protestation déjà faite parla France et la
Grande-Bretagne en ce qui concerne la
mainmise par le gouvernement grec sur
le reliquat des 400 millions -de drachmes
avancés par les Allies et qui se trouvaient
dans la Caisse .Nationale au moment du
retour du roi Constantin.
La situation politique
On annonce d'Athènes qu'il ne semble
pas probable que le Cabinet soit remanié
dès l'ouverture de l'Assemblée nationale.
Le roi a conféré à M. Goun'aris le grand
cordon de l'ordre du Sauveur.
Les pertes grecques en Asie Mineure
(in annonce officiellement qu'au cours
des dernières opérations en Asie Mineure,
lqs Gréés ont eu 39 tués, dont 9 officiers
3 officiers et 150 hommes ont été blessés.
Les Affaires d'Orient
La politique des nationalistes turcs-
Au cours d'une réunion tenue le 5 jan-
vier à Angora par l'Assemblée nationale,
le commissaire aux affaires étrangères s'.est
montré prêt à accueillir favorablement
toute proposition qui serait faite par un
Etat quelconque, à l'effet de trancher le
conflit qui existe entre l'Europe et l'Ana-
tolie, pourvu que ces propositions aient
un caractère ollîciel.
Si elles donnent satisfaction à nos aspira-
lions nationale*, a-t-il dit. et ne nuisent pas à
nos relations avec nos voisins, nous conclu-
ions la paix avec l'Europe. Dans le cas con-
traire, nous lutterons contre l'exécution du
.traité de Sèvres.
Malgré tout, la situation de Mouslapha
Kemalest très complexe. Kemal empêche
la mission d'iz/.et Pacha de communiquer
avec Constantinople et de quitter Angora.
Les troupes grecques peuvent menacer
Angora et. les relations de Kemal avec les
Soviets de, Moscou sont assez tendues, il
semble donc logique que les chefs natio-
nalistes tentent des efforts pour traiter
directement et, si cette tentative échoue, la
mission 'Izzct pourra, da,ns leur esprit,
servir ensuite d'intermédiaire,
'̃ M. 'Défnànoe reçu par le Sùltap >̃
r .M., fElefr,aHoe hautt commissaire dis
'FfAfliCérJMJtoxnè,1, ambassadeur à^Madrid, a.
é.té reçu par le Sultan. '.̃
La situation eh perse; "t
Le bruit a couru. hier que le ,chaU aurait
abdrque; actuellement, on n'a reçu confir-
mation de cettënbuvéIl|î'ni\àTLondres, ni
à Paris. ̃ .̃̃.̃̃•••,̃•̃<••'
CONSTITUTION v
du Ministère Briand
Hier matin, à onz& heures, aprèsdes dé-
clarations;de M. Aristide Briand: à- sa sor-
tie de l'Elysée, et bien qu'il eût indiqué
que les attributions de • deux, des porte-
feuilles les plus importants, les finances et
la: justice, restaient douteuses, oh avait,
l'impression très nette que sa:co,mbinaisoa
était sur pied. •. >̃̃
La solutiou.de ces .deux difficultés d.ei
vait occuper cependant une assez grande
partie de llaprès-midide l'ancien président:
du Conseil. Le Comité directeur de l'En-
tente républicaine et démocratique, réujû
à la .Chambre sous la présidence de:iyi.:
Arago, manifestait en effet l'intention- for-,
melle de demander, à M. Briand lemain-
tien de M. Raiberti au ministère de la;
guerre et paraissait décidé- à en. faire_ une
condition. d.e:son adhésion à la combinai-
son. M. Bdhnevayifui'â'a'nieur's chargé de
sa rendre auprès de M, Briand pour l'en
informer.
Mais, dans une seconde réunion, au Ôilux9
de laquelle se manifestèrent des. Vué^ di-
vergentes, le Comité'directeùr de rÇntente
fui par ailleurs voyait avec déplaisir la
désignation de M. Marraud comme titulaire
de l'intérieur décidait de donner son
appui au Cabinet en formation, et MM.
Bonnevay, Arago et. Dior en informaient
aussitôt le futur président du Conseil.
Le portefeuille de la justice était alors
attribué à M. Bonnevay, celui des finan-
ces à M. Paul Doumer, et M. Aristide
Briand, ayant dressé définitivement la
liste de ses collaborateurs, se rendait ;à
trois heures et demie au Petit Luxembourg1
pouf mettre le président du Sénat au cau-
rant de ses démarches, puis à l'Elysée où
il.communiquait cette liste au président
de la République. ̃ • ̃
Et M. Millerand félicitait vivement M.
Briand de l'heureuse issue de sesJ.pour^
pariers. v
Celte liste était la suivante
Présidence du Conseil, MM..
et affaires étrangères Aristide Briand
Juslice Bonnevay
Intérieur' Mari-aurt
Guerre Barlhon •• -̃•'•̃'
Marine. «nisfhau
Finances Parti Doumer
Régions libérées.liouchcnr
Instruction publique et ̃'•'•̃
beaux-arts Léon Bérard
Agriculture l^fçbvré dçtSjPfï. `
Cpnimerce -Blo'i» -̃
TravaiL BanioIrV{ncënlt ̃̃ !•
Pensions iHiiftlndt
Travaux publics Le- Trocqner
Colonies Albert Sarraiit. r; y,
Hygiène et prévoyance ;>
sociales. Leredn •
Quant aux sous-secrétariats,; d'Etat qui
seront vraisemblablement nombreux et
dont il avait été'discuté au cours d'un pre^
mier Conseil qui réunit au ministère des
travaux publics les membres du nouveau;
Cabinet, la liste n'en sera arrêtée .que c«
matin; mais il était dès hier soir cèrtaim
que M. Théodore Tissier serait sous-secré-
taire d'Etat, à la présidence du Conseil,
M. Daniéloii au ministère- des- affaires
étrangères et M. Colrat au ministère ̃ 46
l'intérieur. '•
Enfln, à neuf heures du soir,; M. Aristide
Briand présentait ses collaborateurs au,
président de la République eUL Millerand
avait avec eux un entretien cordial.
LES DÉCRETS
Le Journal officiel publia ce- matin lâs
décrets de nomination des nouveaux mi-
nistres.
Voici le texte de ceux concernant la
président du Conseil et le ministre des
affaires étrangères.
Le président de la République française
Décrète :̃̃• • ̃ ̃ ̃ ̃. ,'•
Article premier. M..Aristide Briand, de-,
puté, est nommé ministre des ^affaires étran3
^è^-és, en remplacement de M. Georges fLey-
gues, dont la démission est acceptée.
Art. 2. Le président du Conseil, mjrçis»
tre des- affaires étrangères, est chargé 4e
l'exécution du présent décret.
Fait à'PàriSi le 16 janvier 1921.
A. MlLLERAÎJD.
Par le président delà République': ̃
Me président du Conseil, ;t
minisire des affaires étrangères, <
Georges. Leygues. • •
Le Président de la République frahçaià^
Décrète': '̃
Article premier.– M. Aristide Briand, .d,é-
pulé, ministre des affaires étrangères, est
nommé président du Conseil dos ministres, eu
remplacement de M. Georges Leygues, dont la
démission est acceptée.' ̃ v '̃'
Art. ?. Le président du Conseil, ministre
des affaires étrangères, est chargé de l'exécu-
tion du présent décret,
ljait à Paris, le 10 janvier 1921. 3ïtr:LEx~a~ro:
A. MILLERAOT. --•'
Parie président de. la République t
Le président au Conseil, • ̃
minisire des affaires étrangères,
GEORGES LEYGUES..
La composition du ministère
Le nouveau Cabinet .comprends séna<
teurs et 13 députés.
Les ministres se répartissent ainsi entx-a
les divers groupes du Sénat et; de 1*
Chambre
1° Ministres sénateurs
Un membre de la gauche démocratique
radicale et radicale socialiste (groupe
Dôumergue), M. Marraud.
Un membre de l'union républicaine
(groupe de Selves), M: Paul Doumer.,
2° Ministres députés l, •̃
Un- républicain socialiste, "M. Arisftide
Briand. •' ,•
Deux radicaux socialistes, M-M. Daniel
Vincent et Albert Sarraut. ̃
Quatre membres de la gauche républi-
caine démocratique, MM. Barthou, Bérard,
'Guist'hau et'Maginot.
Deux républicains de, gauche, MM. La
Trocquer et Loucheur,,
Quatre membres de l'entente républi-
caine démocratique, MM» Bonnevay, Dior,
Lefebyrë'du Prcy et Leredu.
i D'autre part, deux membres du Cabinet
ont été présidents du Conseil M. Briand
(6 fois) et M. Barthou (1 fois).
Outre MM. Briand et Barthou, huit nou-
veaux ministres ont déjà "détenu deSpot"
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