Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1920-08-24
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Type : texte texte
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Langue : français
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Description : 24 août 1920 24 août 1920
Description : 1920/08/24 (Numéro 233). 1920/08/24 (Numéro 233).
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/11/2007
JOtTRNAIi CES DÉBATS; Dtî-MARBI-24 A0lHft92C>
Les opérations
Le' communiqué de l'état-major polo-
nais, daté de Varsovie 22 août et parvenu
cematin à Paris, donne les renseigne-
ments suivants
Sur le front nord, les troupes ennemies qui
avaient envahi le corridor. entre la Vistule et
1S frontière allemande, nfin d'occuper Thorn et
couper Je chemm de fer, sont en complète re-
traite poursuivies par nos vaillants détache-'
jttents de Pomeranie qui le chargent. Nous avons
pris Lubawa, Lior Park et Rypin.
Après la lutte de Brpdnica, nous avons trouvé
parmi les quelques centaines de bolcheviks
tués deux officiers allemands.
A Gieshanov. la 18» division d'infanterie a
finalement brisé la résistance désespérée d'un
détachement ennemi qui couvrait la retraite de
la 4r- armée des Soviets et, avançant rapi-
dement dans la direction du Nord, a pris Grit-
̃dusk, coupant ainsi le chemin dé retraite qui
conduit par Mlava vers Przasnysz.'Kltc attaque
MJava.
Une division de volontaires qui a approché
do Przanysz attaque cette ville.
Dés détachements du groupe du général
Csinski après avoir pris part ù des luttes vio-
îentes a Màl;of niarchont dans la direction de
Gasovo et do ïlozany, L'ennemi a subi des
pertes énormes.
Pendant les luttes du 20 août, 10,0(30 prison-
niers sont tombés entre nos mains. Le nom-
bre des canons, des mitrailleuses n'est pas en-
core compté; le décompte du matériel de
guerre diverân'est pas encore établi.
Front du centre. Les armées du centre,
sans souci de leur fatigue, avancent avec une
impétuosité incessante. Le X'O août, des colon-
nes de ce Iront ont atteint Ostrof, C/.yzevo et
Briansk.
L'ardeur de nos soldats, surmontant toutes
les difficultés, augmente chaque jour.
Sur Je front sud. notre cavalerie poursuit, la
cavalerie de Budiejiny qui se retire de Kulikof
et de Zollance dans là direction du Nord.
Dans la région de Lemberg. nous avons
commencé une action à l'effet de briser l'infan-
terie bolcheviste qui eat concentrée devant,
nos positions.
L'eunemi a déjà été repoussé de .laryezof, de
Miklaszof et de Ozyzikof.
A l'aile sud, un détachement de cavalerie
ennemie est arriva à atteindre la Strypa.
Détails complémentaires
Une autro dépêche, datée du 22 aoûf,
donne quelques renseignements complé-
mentaires
Le. 19 nont, la lr<1 division de la légion a pris
14 canons, des centaines de prisonniers et du
matériel.
• Le groupe On major .1 avorta', qui recrute sur-
tout des volontaires, a pris 15 canons, 9 mi-
trailleuses, 2 étendards. ̃
Un- régiment de cosaques comprenant 4Q0,
cavaliers s'est rendu à Midzyrzyocz.
Le 20 août, l'ennemi a attaqué notre garnison
de Brzesc. Il a été repoussé.
Dans la Jutte à Dubienka, où l'ennemi a été
repoussé sur l'autre rive du Bug, le caporal
panieluk, du 11» régiment d'infanterie, s'est
particulièrement signalé en attaquant avec huit
soldats, sans attendre l'arrivée de sa compa-
gnie, la ligne ennemie et faisant 20 prisonniers.
.On a remarqué dans cette région, dans la
lutte contre les bolcheviks, un détachement de
volontaires juifs de Wladava.
Dans la .région de Krhbieszow, notre action a
abouti, après une lutte acharnée, à la prise de
celte ville.
La coopération allemande
• On mande de Varsovie, 20 août, au Morninn
Posl
Les bolcheviks ont reçu de grandes
quantités de munitions des Allemands,
Le-nombre des Allemands trouvés parmi
les prisonniers et les morts augmente de,
plus en. plus. 1
Les preuves de coopération des Alle-
mands avec les rouges ne manquent pas.
Des( rapports disent que le nombre des
spartakistes qui, dans la Prusse orientale,
se sont joints aux rouges est de 3,000 et
même plus.
Russes internés en Prusse orientale
Le correspondant de la Chicago Tribune
u Berlin dit que, suivant des nouvelles re-
çues dans cette ville, un grand nombre de
Russes seraient internés en Prusse orientale.
L'étât-major. d'une brigade russe a été in-
terné à.Tanojvo. Des représentants; de la
commission interalliée sont arrivés à Lyck,
Pieidenbur.g et Allenstein pour surveiller
là neutralité allemande.
Les négociations de Minsk
• Bruit d'un accord
D'aprè3 un télégramme de Bâle à l'A-
gence Information la AeueZuric/ier Zeilung
aurait reçu du Kovno la nouvelle que, des
préliminaires, de paix auraient été signés à
Minsk. ••̃
Les Incidents de Haute-Silésie
Une. dépêche publiée par VEuropa Press
dit qu'en Haute Silésie, la nuit de samedi
dimanche et la journée de dimanche se
sont passées plus tranquillement. La nou-
velle répandue de l'entrée des Polonais à
Kattowitz est sans fondement.
On remarque un changement sensible
dans l'attitude des troupes françaises qui
accordent le plus grand appui aux troupos
de sûreté allemandes et se montrent sur-
tout préoccupées de rétablir la paix en
Haute-Silésie. Il y eut pourtant des désor-
dres assez graves dans le district de Ryb-
nicl>: ou la garde de sûreté continue ù
combattre les insurgés polonais. Dans les
cercles de ïarnowitz et de Pless, des ban-,
des. polonaises continuent à se former.
D'autre part, la" commission interalliée
a fuit connaître officiellement qu'aussitôt
qu'elle avait eu connaissance des événe-
ments de Lauralvûtte, Schoppennitz et Mis-,
lowitz, elle avait fait occuper les localités
par les troupes de l'Entente.
Lo désarmement de la population civile
est en cours d'exécution. Toutes les me-
sures nécessaires ont été prises pour assu-
rer la protection de la frontière.
La commission invite les citoyens à
reprendre le travail.
Le correspondant du New York Herald
ii Berlin apprend que M. Kuehn, tonction-
naice français, est arrivé à Kattowitz sa»
son cœur lumultuetix, le grand solitaire
s'y cloîtrait. Bramante amena Raphaël.
L'heure était venue où la cour pontifi-
cale allait s'ouvrir à son tour aux idées,
depuis moins d'undans les cénacles platoniciens de- Flo-
rence et principales dans ces délicieux et
subtils entretiens des Camaldules où
sous la présidence de Laurent le Magni-
fique, groupés autour du vieux Léo
Battista ALberti, l'architecte du temple
de Rifriini et de Saint-André de Manloue,
l'auteur vénéré de i?e czdificaloria et de
componenda statua, le directeur de cons-
eiéiice-qui avait écrit les traités de la
consolation et de l'apaisement dctlg lrari· 0
quillUà dell-anima les Marsilo Ficin, les
Polilien, les Pic de la Mirandole avaient
promulgué le dogme intellectuel de la
Renaissance que Laurent de M,édicis ré-
sumait en disant '« Sans la connaissance
de Platon, on ne saurait être un parfait
chrétien ni un bon citoyen. » Les cardi-
Aaùx humanistes substituaient au vieux
latin canonique une langue d'un tour plus
cicéronien et mêlaient aux innovations
liturgiques le Per Deos immorlales des
dévots de l'antiquité. C'est eux qui
furent les inspirateurs et sans doute les
rédacteurs du programme officiel dont
Raphaël fut dans les stances l'illustrateur
inspiré.
De toutes paris et sous toutes les for-
mes littéraires, poétiques et plastiques,
medi et a pris possession de l'administra-
tion civile par ordre de la, commission in-
teralliée. i
LES A.LLIÉS
et les Affaires polono-russes
Les transports de matériel en Pologne
et l'opinion belge
Devant l'hostilité très nette qu'a rencon-
trée en Belgique la déclaration de neutra-
lité faite par le gouvernement, un Conseil
des ministres a été convoqué pour au-
jourd'hui. Il délibérera sur la question
des envois de munitions à la Pologne, et
il n'est pas impossible qu'il revienne suis
sa première décision.
En même temps, un /Corrité polonais
s'est constitué sous 1b patronage de la
reine et la présidence du cardinal Mer-
cier.
L'attitude des travaillistes anglais
Les groupements travaillistes avaient
organisé hier à Londres un; grand mee-
ting en faveur de la -Russie. M. Adamson
s'est défendu d'abord d'être bolcheviste,
puis s'est exprimé ainsi
Le danger de guerre, dit-il, n'est pas du à
ce que la Russie cherche à priver la Pologne
de son indépendance. Le véritable danger est
constitué par ce fait que, à moins que les-
classes ouvrières n'y mettent bon ordre, cer-
taines forces prévaudront qui ont l'intention de
pousser la Russie à la guerre pour servirleurs
propres intérêts.
i
Les Affairés d'Orient
La situation en Mésopotamie
Le War Office publio le communiqué
suivant surla situation en Mésopotamie. et
dan* le nord-ouest de la Perse
• « Près d'IIindiya, des combats ont eu
lieu entre tribus. Une attaque sur la route
do Khanikin a été repoussée le 15 août.
» Le calme règne à Bagdad.
» Quelques transports fluviaux ont été
échoués et coulés par les rebelles entre
Bagdad et Falujah.
» Dans le nord-o'uest de la Perse, les Co-
saques, opérant en litiison avec les An-
glais,' sont entrés dans Mcnjil, le 19 août,
après avoir rencontré une vigoureuse ré-
sistance. L'ennemi a,, lancé uqq contre-at-
taque qui a été repOussée. Les cosaquesont capturé un obusier de 412, 14 mitraik
leuses, des munitionsetdes papiers appar-
tenant aux officiers de l'état-major en-
nemi.»
Les bolcheviks dans le Caucase
D'après un télégramme de Téhéran en
date du 22, la situation des .bolchevik's
dans le Caucase du Nord devient de plus
en plus difficile. Ils ont décrété, sans suc-
cès, la mobilisation générale mais les
paysans refusent de se laisser désarmer et
une grande, surexcitation règne dans les
districts miniers.
i~r.
En Grande-Bretagne,
Les troubles d'Irlande
De nouveaux attentats sont signalés en
Irlande: à Cork, un inspecteur de police a
été tué au moment où il quittait l'église;
deux sergents et un agent de police ont eu
le même sort à Kibrush, et un policeman
a été également assassiné à Athlone. En-
fin, les sinn-feiners ont incendié hier le
tribunal de Bantry.
̃ Quant aux prisonniers détenus à Cork,
ils~continuent à faire la grève de la faim.
Le gouvernement a accepté toutes les res-
ponsabilités de cette situation en décla-i
rant qu'ils ne seraient pas mis en liberté
malgré l'avis des médecins. l'
Le général Rawlinson aux Indes v
Le rgénéral Lord Rawlinson est nomtn^
iommahdant en chef des forces britanni-;
ques aux Indes;. il remplace le général
Manro, qui quittera ses fonctions à la fin
d'octobre.
Un Conseil général du travail
Un Congrès spécial des trade-unions
doit se réunir le 2 septembre prochain
pour discuter la création d'un Conseil gé-
néral permanent du travail, destiné à rem-
priacer le Conseil d'action récemment cons:
titué.
Le Conseil général du travailaurait pour
fonction essentielle de surveiller les mou-
vements industriels et de susciter l'action
commune des trade-unions sur les ques-
tions générales.
Les voyages nu noi des Belges. La Libre
Belgique annonce que le roi projette de faire,
la semaine prochaine, avant son départ pour
le Brésil, une promenade en avion le long de
la côte française.
M.-VtviANi a Bitaos-Aihes. Au cours de la
dernière conférence qu'il a faite à l'Odéon de
Buenos-Aïres, M. René Viviani a déclaré que la
France ne pouvait abandonner la Pologne. M.
Kené Viviani a fait ensuite un vif éloge de
l'idée de la Ligue des nations.
Lr; Cwcrea m,. LA an:wnra rwn~tr ~rn.~sc,o·>?.
La grande BU I.A GHAXDK FAMILLE FRANÇAISE.
ment. un Congrès à Ostciïde. Hier, de nom-
breux orateurs ont pris la parole parmi les-
quels MM. Bernard de Yesins, .«lé Ponciie.viffe,
le colonot Leioercier, M. Yuyst, le docleur Beiv
tillon. y N*uy.,it, le ~Rer-~
Une nouvelle ktoh.e. On annonce de Kiel
qui; l'astronome anglui.s .Gcwning a découvert
une nouvelle étoile", de. troisième grandeur, à
environ deux diamètres de lune de l'étoile /dans
la partie nord de la constellation du Cygne.
U.XTLKXU»OTEXTI.\mK MEXICAIN A BnCXELLKS.
M. Ffelix Palavicini, envoyé extraordinaire du
gouvernement mexicain, venant de Paris, est
arrivé à Bruxelles, où il a eu un entretien avec
M. Paul Ilymans, ministre des affaires étran- j Ji
gères.
Le but de sa mission est de mettre le gou-
vernement belge au courant de la situation du
Mexique et de ses perspectives d'avenir au
point de vue économique.
l'antiquité ressuscitait aux, yeux émer-
veillés et superstitieux des Romains. La
découverte de Y Apollon que Jules II lit
transporter dans sa villa du Belvédère
d'où se découvrait tout le panorama, de la
ville, des collines et du Tibre fut un évé-
nementdontle retentissement émut toutes
les imaginations mais l'émotion fut en-
core plus grande et plus universelle quand
on apprit que les, fouille urs venaient de
mettre au jour, dans les décombres de3
Thermes de Titus, le groupe de .Laocoon.
A. peine informé delà miraculeuse trou-
vaille, le pape envoie un de ses palefre-
niers, avec ua, étalon- tout sellé, chez
Giulia da SaÀ Gallo, avec l'ordre de se
rendre aussitôt sur les lieux, toute affaire
cessante « Va e di che subito la vadà a
vedere. » Giuliano enfourche la monture,
prend en croupe Michel-Ange et son plus
jeune fils (qui nous a conservé le procès-
verbal de la scène) et part au triple galop.
A peine arrivé au bord de la fosse où le
chef-d'œuvre gisait encore, il saute de
cheval et s'écrie « Ouesto è Laoeoonte
tii cui fa menzionc Plinio!» 11 fait renfor-
cer l'équipe des hommes de corvée pour
hâter l'exhumation du groupe on le
hisue en pleine lumière et déjà on le
dessine. Bientôt de véritables pèlerinages
s'ébranlent où les cardinaux se mêlent
aux gens du peuple, vers le chef-d'œuvre
ressuscité. C'est une vivante illustration
de l Enéide qui surgit tout-à-coup de la
LE MARÉCHAL JOFFRE EN ROUMANIE
La médaille militaire au roi de Roumanie
Le maréchal Joffre est arrivé hier ù Bu-
carest. Il est l'hôte du roi auquel il «, remis
la médaillé militaire au cours d'une tou-
chante cérémonie franco-roumaine.
La croix de guerre de Bucarest
Le docteur Gjieroghian, président de la
commission intérimaire de Bucarest, a fait
parvenir au président du Conseille télé-
gramme suivant
rAu nom de la ville de Bucarest, j'adresse à
Votre Excellence et au gouvernement de la
République notre profonde gratitude pour la
croix de guerre décernée à notre ville. Nous
vous sommes vivement reconnaissants d'avoir
chargé le maréchal Joffre do nous remettre
cette distinction. Les lions indispensables qui
unissent la Roumanie à la France seront da-
vantage resserrés par cette .nouvelle preui^
d'amitié de Ja por't'ifé la France. La RouFTBuTtë
lui gardera, un amour inaltérable et une éter-
nelle reconnaissance.
Vive la France! '̃
.^p.
L'Expulsion de M. Lafont
Continuant dans l'Humanité le récit de
son expulsion de Russie, .M. Lafont nie le
texte d'un radiotélégramme envoyé par
Trotsky aux camarades du monde entier
et où il se voyait traité de « misérable pol-
tron » de fourbe et do traître.
Reconduit à la frontière par la police de
sûreté, après avoir été arrêté et fouillé, le
député socialiste revint en France.
Ainsi finit, dit-il, notre voyage en Russie,
simple déception pour moi, véritable et pro-
fond chagrin pour ma femme, qui, après trois-
ans d'angoisse et d'attente, devait repartir
sans m&me savoir ce qu'il était advenu de sa
famille. >'
Mais M. Lafont veut bien nous assurer
qu'il ne garde aucune amertume de sa
lâcheuse mésaventure s
Pas un moment je niai sengé '4 rendre tous
les bolcheviks responsables de la « gaffe » de
Trotsky. Cet abus tt'tm pouvoir un peu militaire
ne saurait d'oillpurs émouvoir ma sereine im-
partialité, ni modifier mon jugement sympathi-
que sur le régime soviétique.
Fidèle ù ma vieille habitude, je continuerai
de défendre avec ardeur la révolution russe, et
la- mauvaise humeur de certains ne m'empê-
chera même pas de préconiser une adhésion
consciente la 111° Internationale.
M. Raymond Poincaré
et la révision de la Constitution
Nous avons reproduit la lettre de M..lo-
seph P.einach, dans laquelle l'ancien colla-
borateur de Gambetta répondait à cer-
taines considérations développées par M.
Raymond Poincaré, dans ses <̃< Lettres
libres » du Temps, ayant trait aux pouvoirs,
du président do la République. Dans une
nouvelle « Lettre libre », AI. Raymond
Poincaré conteste le bien-fondé des obser-
vations de son contradicteur il persiste
à affirmer que le président de la Répu-
1 blique n'a pas de pouvoirs propres.
Il lui faut le contreseing d'un ministre
pour demander, aux Chambres, la deuxième
délibération d'un projet de loi si le pré-
sident peut refuser de signer un décret
qu'il juge mauvais, il n'a aucun moyen de'
faire contresigner un décret qu'il juge
bon. La Constitution ne lui interdit pas de
prononcer Un discours « avertisseur «
mais il nepeut le faire qu'en présence d'un
ministre responsable, qui peut être inter-
pellé le lendemain sur les propos tenus
par le président qui, ainsi, se trouverait-
découvert».
La lettre au roi d'Angleterre de juillet-
1914 ? Elle a bien été écrite par M.' Poin-
caré, mais n'a été expédiée au roi George Y
qu'après approbation du Conseil des mi-;
nistres. t [/
Le président ne peut traiter directement t
aucune affaire àveci aucun 'Chef d'IDtatTSes
rapports avec les ambassadeurs sont tout
personnels et de courtoisie au surplus, en
ce qui concerne la politique extérieure, le
président ne reçoit que très rarement com-.
munication des dépêches et ne dispose que
d'informations « très générales qu'il n'a ni
le droit ni le moyen d'utiliser personnelle-
ment »> ̃̃̃'•.
Au Conseil, le président ne peut donner
que des avis, la sagesse et la discrétion de
ses remarques peuvent, seules, emporter
comme il arriva à M. Grévyetà M. Car-
not d'heureuses résolutions gouverne-
mentales.
M. Raymond Poincaré fait un parallèle;
entre le rôle joué par la reine d'Angle-
terre et celui qui est dévolu au président
de la République
Telle qu'elle a clé publiée, l'admirable cor-
respondance de la reine Victoria prouve que
l'auguste souveraine ne se contentait pas de
donner des conseils à ses ministres, et que
souvent elle inspirait leur conduite. Kilo avait
ses préférences, ses volontés et même ses
passions. Mais elle les manifestait avec toute
l'autorité impersonnelle qu'elle tenait d'uno;
illustre dynastie. lTn président de la Républi-
que, surtout s'il est élu ]iar les Assemblées
parlementaires, est obligé de parler aux mi-
nistres avec un peu plus de modestie. S'appe-
ïàt-il, comme l'eût souhaité M. Hcinach, Jules
Ferry ou WaldecU-l'ousscau, il n'en aurait pas!
moins été, la veille, un homme politique, com-
pagnon ou rival de. ses collaborateurs d'aiin,
jourd'hni. Pour agir par lui-même, s'il en' avan-
ie- droit,' il aurait à sa disposition son earàc-'
1ère et son talent.
A l'inverse, la reine Victoria ne présidait
pas le Conseil des ministres, et M. Félix l-'aure
le présidait, et même avec beaucoup de sim-
plicité et de bon sens. C'est par cette seule pré-
rogative, d'ailleurs considérable, que le pou-
voir présidentiel l'emporte sur le pouvoir laissé
au 1:0 dans la plupart des monarchies. Un pré-
sident qui suit avec soin les affaires d'intérêt
général, et qui ne s'use pas dans des discus
sions secondaires, peut assurer la liaison en-
tre les Cabinets successifs, maintenir les tra-
ditions essentielles et protéger la cause natio-
nale contre les dangers des improvisations.]
Tout le monde" sait qu'en 1887, au moment de
l'incident Schnœbelé, l'intervention de M. Grévy
terre latine « Prout in libro secundo
QEncidos P. Virgilii Maronis », dit l'in-
scription d'une gravure contemporaine,
d'ailleurs assez infidèle, de Marco Deute.
On le dessine, on le commente, on le
chante « C'est comme un jubilé », écrit
un témoin, et partout, de plus en plus,
serr.pre si ragiono delle cose anliche..
De toutes ces découvertes, de tout cet
enthousiasme, de toutes les idées qui
bruissaient alors dans l'air ardent de la
Rome pontificale, Raphaël fit son profil-
L'art italien, devant ces témoins retrpu«
Vés de la beauté antique, telle qu'il
croyait la retrouver dans VÂpollon elle,
Laocoon, le Torse et Y Ariane, se sentit'
ou se crut sec et étriqué. C'est alors que
la manière de Verrochio et des contem-
porains commença de .paraître .à la géné-
ration nouvelle alquanto crudetta. 11 fair
lut élargir le style, se hausser à plus
d'ampleur et de majesté, non seulement
pour répondre à l'ambitieuse consigne du
pape tutto far bello e magnifieo, mais
encore pour être dignes des grands ancê-
tres tout à coup retrouvés. Et sansdoute
le temps viendra ou de ces désirs, de ces
besoins alors profonds dans la pensée et
l'on pourrait dire dans la conscience des
artistes italiens, sortira une rhétorique
dont les continuàtenrs_et imitateursbour-
soutlés seront insuffïsalils àanimer et-vi*
vifier les formes et les formules mais, ce
n'est pas ici le moment de le prévoir et
a été décisive. Pour ne parler que des morts,
j'ai vu M. Carijot emporter, par la sagesse et
la discrétion de ses remarques, quelques ré-
solutions gouvernementales.
Mais, supposez des présidents du Conseil
qui aient l'habitude de travailler directement
avec les ministres, qui espacent volontaire-
ment les réunions de leurs Cabineîs et qui
s'arrangent pour y supprimer tout début impor-
tant, le président, de la République en sera ré-
duit à connaître ce qu'on voudra bien lui dire
et à n'exercer lui-même qu'à de rares inter-
valles son droit de conseil et de remontrance.
La conclusion à laquelle arrive M. Poin.
caré c'est que la revision ne s'impose pas
la •" machine constitutionnelle », malgré
ses défauts, fonctïonno depuis 1875 sans
trop de grincements. « Avant de rien bri-
ser, commençons par gagner la paix. »
AU PORT DE STRASBOURG
.T
m Manœuvre allemande;
Strasbourg, le 21 août {de noire corres'
pondant). Plusieurs journaux français
ont publié dernièrement une nouvelle
d'après laquelle une grève aurait éclaté
au port de Strabourg. On ajoutait que les
grévistes avaient coulé une, péniche p'.q'ur
obstruer l'entrée du port. Les autorités
viennent d'ouvrir une enquête. Il n'y a
pas eu de grève au port de Strasbourg de
sorte qu'on croit se trouver en présence
d'une manœuvre allemande. En effet, cette
information tendancieuse semble avoir eu
pour objet de justifier par l'intervention
d'un cas de force majeure une diminution
des expéditions de charbons allemands
nur les ports français) expéditions dont la
Conférence de Spa a déterminé l'impor-
tance mensuelle.
LA CHASSE
Les avis diffèrent sur l'état actuel «des
chasses en France, et en particulier dans
les départements qui ont été occupés par
les Allemands. ̃̃
M. Deroye, conservateur des forêts, di-
recteur du service des chasses au minis-
tère de l'agriculture, a bien voulu nous
avouer qu'aucun travail de statistique n'a
été fait, en France, au point de vue de
l'effectif du gibier, depuis plusieurs années.
Il.no croit pas, cependant, que l'ensemble
des chasses, françaises ait souffert autant
qu'on l'a dit du fait'de la guerre. Les bra-
conniers, répète-t-orï, s'en "sont donné à
cœur joie en l'absence des gardes-chasses
mobilisés; mais les uns comme les autres
n'étaient-ils pas aux armées ? *?
Et quant aux dégâts commis par lés sol-
dats permissionnaires que* l'on autorisait
à chasser sans permis spécial, jls n'ont
pas été bien importants.
Le repeuplement a certes été gravement
négligé. En tout cas, cette négligence ne
peut Ctre mise à l'actif de l'Etat. En Alle-
magne, l'Etat lui-môme s'occupe du repeu-
plement des chasses; chez nous, l'Etat se
contente de louer ses chasses à des parti-
culiers et c'est à ceux-ci qu'incombe le
soin de repeupler, selon leurs préférences
et leurs intérêts. Il est naturel que, dans
ces conditions, le ministère de l'agriculture
ne sache rien de précis sur la situation
des chasses eu France.
Pour les départements qui ont été occu-
pés par les Allemands, la question est
tout autre. Une première évaluation des
dommages causés avait été transmise à la
commission des réparations; elle altei-
gnait le chiffre de 30 millions. Ce 'chiffre a'
paru excessif; il l'était certainement, en
effet, le travail d'estimation ayant été ac-
compli beaucoup trop vite. De nouveaux
états ont été demandés aux préfets, et la
commission sera, dès la semaine prochaine,
.en mesure d'évaluer les dégâts commis
dans le Nord et dans l'Est par nos enne-
mis. Il faut s'attendre' ù ce que' ces nou-
velles évaluations soient discutées; elles
le seront, d'abord parce.quëJes Allemands
• chicanent toujours "sur les chiffres qu'on a
leur présenté, ensuite et surtout parce
que le recensement du gibier est chose
difficile et délicate.
On sait, dès aujourd'hui, que les répara-
tions'en nature demandées par là commis-
sion, outre les réparations en argent, se-
ront de trois sortes fusils, chiens, gibier.
(Le lièvre et le chevreuil sont lesbètes qui
ont le plus souffert de l'occupation.)
Parmesurede précaution contre la peste
bovine, l'ouverture de la chasse fixée au
29 août dans lé Nord de la France a été
ajournée jusqu'à nouvel avis dans les ar-
rondissements limitrophes delà frontière,
franco-belge départements de l'Aisne, des
Ardennes, de la Meuse, de la Meurthe-et-
Moselle et-du Nord. La chasse a pour con-
séquence un déplacement du gibier; ce-
lui-ci pourrait se faire le véhicule de la
maladie et en devenir un agent de propa-
gation.
Quant au nombre des chasseurs, déclare
SI. Deroye, s'il est exact qu'il ait diminué,
on ne peut guère en attribuer la cause à
l'augmentation do prix du permis de
chasse. Celui-ci coûtait 28 fr. autrefois, et
donnait le droit de chasser dans toute la
France. On a porté à 100 fr. le prix de ce
permis c'était bien. Mais on en a créé un
autre au prix do 40 fr., qui n'est valable
que pour un seul département et les com-
,munes limitrophes. Or ce dernier suffit à
la majorité dès chasseurs, qui cliassent
presque toujours dans la mémo région.
En réalité, pour la plupart d'entre eux,
•l'augmentation du permis n'est que de 12,
francs, et c'est bien plutôt dans le prix
actuel des armes et des munitions qui
est passé à peu près. de 1 à 5 depuis1 la
guerre qu'il faut chercher la cause de
l'abstention de nombreux chasseurs.
M. Guillaume Vasse, directeur des ser-
vices du Sainl-IIûberl Club, a eu l'amabi-
lité de nous donner de nouveaux rensei-
gnements,
L'année sera bonne en lièvres et en la-
pins. Lés perdreaux ne seront pas nom-
breux pn, Normandie. Les cailles seront
de le. dire. L'art de RaphaÇl fut .la réus-
site merveilleuse ou toutes les idées et
aspirations des plus nobles esprits se con-
cilièrent et se réalisèrent dans la beauté
]a plus simple, la plus aisée et la plus
parfaite qui ait jamais enchanté, les yeux
des hommes. Et c'est dans les fresques de
la chambre de la signature 'que son gé-
nie, d'un vol égal, puissant et doux,
s'éleva aux plus purs sommets de cette
idéale perfection.
# ̃•'•̃• ̃ "•̃•̃̃̃'•̃
îl se mit au travail au mois de juin. 1509
et ne s'interrompit guère jusqu'au mois
d'août 1511, Jules II n'avait pu se résou-
dre à habiter les appartements .Borgia, si
élégamment décorés pour AlexandreVI par
Pinturichio. Il gardait en « détestation » ï
la mémoire de ce prédécesseur qui avait
été son ennemi (Memoria illius pessima
et scelerala)' et, dès oetobre 1508, une
équipe de peintres, parmi lesquels les
comptes publiés par Croyve et Cavalca-
selle ont révélé les noms de Sodoma, de
Bramantino, de LorenzoLolto et de quel-
ques autres moins célèbres, avait été
appelée à orner de peintures les pièces des-
tinées au nouveau pape. De toute celte
décoration, à peine commencée sans
doute, il ne reste plus rien. L'œuvre et
l'esprit de Raphaël assisté seulement
de quelques élèves pour la partie orne-
mentale remplissent tout entières ces
rares dans le Nord, mais on en trouvera
en grand nombre dans U!e de France. Le
faisan a souffert du froid. Les bécassines
et les canards sauvages seront, nombreux.
Quant aux sangliers, qui semblent s'être
beaucoup multipliés au cours des hosti-
lités, ce Sont dss animaux nuisibles dont
on va poursuivre avec énergie la destruc?
tion.
M. Guillaume Vasse déplore l'état actuel
de nos chasses qui, d'après lui, ont subi
un très grave préjudice du fait que presque
tout le monde pouvait chasser sans permis
pendant la guerre. 11 voudrait que l'on or-
ganisAt en France des brigades spéciales
de gendarmerie qui assureraient une
meilleure surveillance des chasses et des
pêches contre le braconnage.
Un projet do loi a été déposé à ce .sujet
sur le bureau de la Chambre. Il prévoit la
création d'un permis de poche de 5'fr;
(car les pécheurs, eux, on'ne' sait pour-
quoi, ne paient aucune redevance au
Trésor). Comme le nombre de ceux qui
pèchent en France atteint ^millions, on
escompte un revenu de 15 millions de
francs par an. Avec ie tiers seulement de
cette somme, il paraît qije l'on pourrait
très facilement créer les brigades en ques-
tion. Ce projet ingénieux permettrait d'as-
surer une meilleure conservation des
chasses et des poches françaises. G, C.
EGHOS
Au temps des guerres de la Révolution et
de l'EiBpire, les corsaires malouins ame-
naient à la Tour Solidor les marins ou passa-
gers de nationalité anglaise trouvés sur les
bâtiments- capturés. Mais les prisons de
France n'étaient point des lieux de désolation
et le ministre veillait à ce que les traitements
réservés aux prisonniers fussent dignes d'une
nation civilisée. Là-dessus les témoignages
abondent interrogatoires des prisonniers
(dont très peu cherchent à s'évader), circu-
laires ministérielles, fixant la ration quoti-
dienne et rappelant l'inutilité des' sévices ou
des vexations. C'est ainsi que, le 27 nivôse
an VIII, le ministre, renouvelle au commis-
saire de la marine de Saint-Servan ses pres-
criptions relatives aux éléments essentiels de
là ration une livre de pain poids de marc,
une livre de bgeuf, un quart de- bière mesure
anglaise ou une pinte mesure de Par^sr ou
bien demi-pinte de vin, un quart de pïntc de
pois, un tiers d'once de_ sel. Il recommande
de recevoir les prisonniers malades dans les
hôpitaux, « à l'instar des soldats ou mate-
lots de la "République ». 11 veut que tous les
vivres fournis aux prisonniers soient de bonne
qualité et dans la quantité fixée. Car"< c'est à
nous de donner à nos ennemis l'exemple de
l'humanité. Peut-être les forcerons-nous par
là à apporter quelque adoucissement au sort
de nos malheureux compatriotes », Lv V.
**#
Le p!us grand dirigeable, Le correspon-
dant -ds la )\atioK belge à Londres lui envoie j
cette information
< On construit actuellement b, Bedford un
nouveau dirigeable destiné à l'Amérique.
> L'aéronef dont la construction est à peu
près terminée sera le plus grand dirigeable
existant et son volume qui sera de 2,724,000
pieds cubes dépassera de 304,000 pieds cubes
celui du L. 7/, le plus grand appareil rigide
qui ait été construit par la maison Zeppelin
et de 7 11,'odo pieds cubes celui du R. 3.f qui
a traversé l'Atlantique l'an dernier.
> 11 aura une longueur totale de 604 pieds
et une vitesse de 70 milles à l'heure. »
'̃̃ ̃'̃̃
• ̃ ;̃•
Statistique suisse de la poste internationale
des prisonniers de guerre. L'administration
des postes fédérales publie le compte des
charges qu'elle a supportées au cours de. la
guerre. Les intéressés ont reçu gratuitement.
2.3,55b,boo cartes postales. Ils ont expédié ou,
reçu 2,3,26.5,000 lettres et journaux, 726,900 pa-
quets et il leur a été paye i5 millions et demi
de mandats internationaux. La poste a mani-
pulé et réexpédié aux prisonniers 562 millions
de lettres et cartes et 30 millions de paquets,
plus 94 millions de colis postaux dont 67 mil-
lions pour les seuls colis postaux français
expédiés en Allemagne. Quant aux mandats-
poste transités par la Suisse, ils ont été de 11 i
millions environ représentant une somme de.
161 millions de francs.
Au total, il a été expédié par la poste inter-
nationale des prisonniers de guerre 714 mil-
lions d'envois en franchise de taxe. Leur af-
franchissement aurait produit pour la quote-
part de la Suisse 61,802,000 francs.
Cérémonies patriotiques en Alsace
et en Lorraine
Plusieurs cérémonies commemoratives
ont été célébrées hier en Alsace et en Lor-
raine,
Les communes de la vallée de la Bruche
ont feté l'anniversaire de la bataille de
Muckenbach, le point le plus avancé où
pénétrèrent les troupes françaises le
18 août 1911. Le colôn'ef du 169" a prononcé
un discours au cimetière où reposent les
corps des soldats tombés ce jour-la, ̃•
̃ En Lof rainé, Mi Albert' Lebrun, «àïïbien
ministre des colonies, sénateur, et plu-
sieurs de ses collègues ont assisté aux
cérémonies do Jqppecourt, où M. Désiré
Ferry a prononcé un éloquent discours, et
dé Coubressaux où un service solennel
pour le repos de ceux qui ont. pris part
aux combats devant le Grand-Couronné
de Nancy a été célébré par Mgr de la
la Celle, évoque de Nancy.
De nombreuses personnalités et déléga-
tions ont suivi le cercueil de M. Georges
Alexandre, ancien maire do Roures, tu 6
pur les Allemands et dont l'exhumation a
donué lieu à une impressionnante mani-
festation.
Slanze, consacrées par son génie et de-
venues l'un des grands sanctuaires de
l'art. '̃
Ce fut d'abord celle « délia Segnalura»,
réservée aux séances de Ja cour papale de
justice, sic/natura jusiieia* et signatura
̃gràciie' On n'ose vraiment plus recom-
mencer après tant d'autres le commen-
taire et encore moins l'analyse et la des-
cription de cet ensemble qu'il faudrait,
pour les rendre utiles, pousser dans l'ex-
trême détail. et c'est un livre alors
qu'exigerait le sujet. Les chapitres
qu'Adolfo Ventufi leur a consacrés
dans son livre, .d'abord dans la biogra-
phie de Raphaël, puis dans Fétude de
son style, sont parmi les plus dignes
d'être lus. Il s'est attaché, avec la mé-
thode et la lucidité d'un maître dont une
longue pratique de l'enseignement a
assoupli le talent, à ,1'aire comprendre
comment Raphaol synthétisa aux murs du
Vatican toute la pensée de la Renais-
sance, concilia la doctrine de l'Eglise
avec la philosophie • du, paganisme,
réconcilia dans ua éclectisme souriant
les thèmes bibliques eî la dangereuse
mythologie, embrassa, rajeunit, niagni-
lîa comme dans la clarté d'une révéla-
tion plus lumineuse o.ù le mystère se dis-
sout dans le rayonnement de la beauté el
l'évidence de la Raison tout ce que les
âges antérieurs avaient essayé de tra-
duire tantôt dans leurs symboles labo-
DERNIÈRES NOUVELLES
Us Evénements de Haute-Silésie
La situation
Berlin, le 23 août. La Montag Posl
donne les renseignements suivants sur la
situation en Haute-Silësie
-•Un membre de la police de èureté, revenu de
Myslowitz, communique que les autorités d'oc-
cupation françaises exigent la livraison des
armes jusqu'à lundi matin. A partir de ce jour,
une commission composée d'un Français, d'un
Anglais, d'un Italien, d'un Polonais" et d'un
Allemand se mettrai la recherche des armes. r
L'agence WolIT publie d'autre part une'
information officieuse déclarant que les
autorités ̃rfrançaises d'occupation font tout t-
ce qu'elles peuvent pour rétablir Tordre
sans effusion de sang et que les troupes
d'occupation témoignent infatigablement t
de leur volonté d'aider la police de sûreté et
de-oontribuerau rétablissement de l'ordre
enHaute-Siiésie.
Ainsi des troupes françaises auraient ô
plusieurs reprises remis aux mains de
la police de sûreté des chevaux, des ar-
mes, etc., qu'elles avaient repris aux Polo'
nais.
A Kattowiiz
Berlin, le 23 août. On mande de Kat-
towitz à la Montag Posl
Le calme a régné' hier à KaltôwiU et à Bmi-
(hen. Les environs de ces deux villes sont en-
core occupés par les Polonais.
La dépêche signale des agressions à Tar-
nowitz et' quelques combats dans les dis-
tricts de Rybink entre la police de sûreté
et des Polonais.
A Bismarckhtitte'
Berlin, le 23 août. Les journaux pu.
blient la dépêche suivante de Bismarck-
hutte
Une Ijandede.jeunesg'enma attaqué hier l'hô-
tel, de ville, qm était défendu par, la police. Une
patrouille française qui passait a réussi à dis-
perser la bande.
L'attitude d«s cheminots
et des ouvriers des transports
Berlin, le 23 août. Les cheminots com^
munistes persistent dans leur attitude dans
la question du transport d'armes et de
munitions.
Ils émettent la prétention "d'arrêter tous
les transports tant soit peu suspects et do
les visiter tous. Ils demandent que des" dé-
légations de travailleurs soient envoyées
dans les fabriques d'armes et dans les dé-
pôts de munitions, pour y contrôler lef
travail. • ̃
Les travailleurs des transports de Lu-
beck ont arrêté un vapeur de 1.200 to.pnes,
chargé de munitions à destination do
Kœnigsberg.
+__
Les Chevaliers de Colomb à Strasbourg
(De notre ccnresponâant)
Strasbourg, le 23. août. • Après .Metz et
Verdun, Strasbourg. C'est la dernière
étape des Chevaliers de Colomb. Leur ar-'
rivée est prévue pour quatre heures cet
après-midi, et la population leur ménage
une réception enthousiasç ,et grandiose.
Leur première visite sera pour la cathé-
drale pu l'archevêque de Strasbourg, Mgr
Tîucli, les recevra un Te Deum solennel
Sera chanté.
A 5 heures 1/2 une imposante manifesta
tion patriotique aura lieu sur la place Kié-
ber, en présence des autorités civiles et
militaires et avec le concours des troupes
de la garnison. Une palme sera remise so-
lennellement au général Lyautey, résident
g4néral de -France au Maroc, membre de.
l'Académie française à six heures, un
vin d'honneur sera offert à nos visiteurs"
•par la municipalité, à l'hôtel de ville.;
Le soir, après un banquet, au Bœcke- i
hiesel, qui réunira nos alliés américains
et les personnalités strasbourgeoises, un
grand concert public et gratuit sera donné,
à l'Orangerie par l'Harmonie militaire.
<» > >
Là spéculation illicite
sur l'essence et le pétrole
Des écarts assez sensibles dans le pris
de vente de l'essence et du pétrole ayant
été constatés chez certains détaillants,
M. Laurent Eynac, commissaire général
aux essences, a,le 30 juillet dernier, renou-
velé aux préiets les instructions antérieu-
rement données pour les inviter a redou-,
bler de surveillance et à réprimer avec- w
énergie toute tentative de hausse illicite,
sur ces produits. Dans plusieurs cas d'es-,
pèce qui lui ont été signalés, il a iramé-.
diatement prescrit aux préfets d'appliquer
aux négociants coupables les sanctions éta-
blies par le décret du 14 février 1920:.
Toutes les mesures de contrôle sont ainsi
prises pour enrayer les tentatives de spé-
culation dont pourraient avoir à se plaindre
les consommateurs de pétrole et d'essence*
i -̃
M. Steèg, ministre de l'intérieur, a quitté »
Paris Mer, se rendant en Bretagne où il)
compte passer une huitaine de jours.
En son absence, M. Millerand,. président
du Conseil, ministre des affairés étrangères,
assurera l'intérieur.
• ̃ ♦ ̃
Les obsèques de l'abbé Garnier auront lieu
mercredi malin à Montmagny.
Cours des sucras blanc3 à Paria
Octobre, gare usine SSOfr*
3 d'octobre> gare usine. 380 »
Novembre-décembre, gare usine.. t 375 »
Sucres d'importation Néant.
rieux, tantôt dans leurs naïves représen-
tations anecdotiques, et, autant que les
mots peuvent exprimer ces choses, par {'
quelle composition savante mais qui sem-
ble cacher ses procédés, le thème déco-
ratif s'accorde avec la pensée inspiratrice,
se plie à son rythme et l'cxalle sans
qu'aucune transcription trop littérale
vienne jamais contrarier la délectation
des yeux et l'essor de la pensée, soumis
comme l'espace même à la souveraine-lé
de l'esprit créateur.
Et tout cela avec celte bonne grAco
naturelle qu'aucun maître n'a jamais
égalée. Et les propos -du Cortegiano re-
viennent une fois de,;plus à l'esprit- Le
comble de la perfection pour Bathasar
Castiglione, qu'il s'agit de l'équitation,
de la musique, de la danse ou des arls
plastiques, c'était la grâce qui doit être
l'ornement naturel de toute création de
l'àme ou du corps, et une certaine ai-
sance qui cache J'art et donne l'impres^
sion que tout ce. qu'on fait ou dit est pro*
duit sans fatigue « et presque sans y
penser ».
On comprend comment à la mort, de ce
maître admiré jusqu'à l'adoration, de cet
ami si tendrement aimé, l'auteur du Cor-
tegiano môla ù la désolation universelle.la
plainte plus poignante de son intime
douleur.
> André Michel
Les opérations
Le' communiqué de l'état-major polo-
nais, daté de Varsovie 22 août et parvenu
cematin à Paris, donne les renseigne-
ments suivants
Sur le front nord, les troupes ennemies qui
avaient envahi le corridor. entre la Vistule et
1S frontière allemande, nfin d'occuper Thorn et
couper Je chemm de fer, sont en complète re-
traite poursuivies par nos vaillants détache-'
jttents de Pomeranie qui le chargent. Nous avons
pris Lubawa, Lior Park et Rypin.
Après la lutte de Brpdnica, nous avons trouvé
parmi les quelques centaines de bolcheviks
tués deux officiers allemands.
A Gieshanov. la 18» division d'infanterie a
finalement brisé la résistance désespérée d'un
détachement ennemi qui couvrait la retraite de
la 4r- armée des Soviets et, avançant rapi-
dement dans la direction du Nord, a pris Grit-
̃dusk, coupant ainsi le chemin dé retraite qui
conduit par Mlava vers Przasnysz.'Kltc attaque
MJava.
Une division de volontaires qui a approché
do Przanysz attaque cette ville.
Dés détachements du groupe du général
Csinski après avoir pris part ù des luttes vio-
îentes a Màl;of niarchont dans la direction de
Gasovo et do ïlozany, L'ennemi a subi des
pertes énormes.
Pendant les luttes du 20 août, 10,0(30 prison-
niers sont tombés entre nos mains. Le nom-
bre des canons, des mitrailleuses n'est pas en-
core compté; le décompte du matériel de
guerre diverân'est pas encore établi.
Front du centre. Les armées du centre,
sans souci de leur fatigue, avancent avec une
impétuosité incessante. Le X'O août, des colon-
nes de ce Iront ont atteint Ostrof, C/.yzevo et
Briansk.
L'ardeur de nos soldats, surmontant toutes
les difficultés, augmente chaque jour.
Sur Je front sud. notre cavalerie poursuit, la
cavalerie de Budiejiny qui se retire de Kulikof
et de Zollance dans là direction du Nord.
Dans la région de Lemberg. nous avons
commencé une action à l'effet de briser l'infan-
terie bolcheviste qui eat concentrée devant,
nos positions.
L'eunemi a déjà été repoussé de .laryezof, de
Miklaszof et de Ozyzikof.
A l'aile sud, un détachement de cavalerie
ennemie est arriva à atteindre la Strypa.
Détails complémentaires
Une autro dépêche, datée du 22 aoûf,
donne quelques renseignements complé-
mentaires
Le. 19 nont, la lr<1 division de la légion a pris
14 canons, des centaines de prisonniers et du
matériel.
• Le groupe On major .1 avorta', qui recrute sur-
tout des volontaires, a pris 15 canons, 9 mi-
trailleuses, 2 étendards. ̃
Un- régiment de cosaques comprenant 4Q0,
cavaliers s'est rendu à Midzyrzyocz.
Le 20 août, l'ennemi a attaqué notre garnison
de Brzesc. Il a été repoussé.
Dans la Jutte à Dubienka, où l'ennemi a été
repoussé sur l'autre rive du Bug, le caporal
panieluk, du 11» régiment d'infanterie, s'est
particulièrement signalé en attaquant avec huit
soldats, sans attendre l'arrivée de sa compa-
gnie, la ligne ennemie et faisant 20 prisonniers.
.On a remarqué dans cette région, dans la
lutte contre les bolcheviks, un détachement de
volontaires juifs de Wladava.
Dans la .région de Krhbieszow, notre action a
abouti, après une lutte acharnée, à la prise de
celte ville.
La coopération allemande
• On mande de Varsovie, 20 août, au Morninn
Posl
Les bolcheviks ont reçu de grandes
quantités de munitions des Allemands,
Le-nombre des Allemands trouvés parmi
les prisonniers et les morts augmente de,
plus en. plus. 1
Les preuves de coopération des Alle-
mands avec les rouges ne manquent pas.
Des( rapports disent que le nombre des
spartakistes qui, dans la Prusse orientale,
se sont joints aux rouges est de 3,000 et
même plus.
Russes internés en Prusse orientale
Le correspondant de la Chicago Tribune
u Berlin dit que, suivant des nouvelles re-
çues dans cette ville, un grand nombre de
Russes seraient internés en Prusse orientale.
L'étât-major. d'une brigade russe a été in-
terné à.Tanojvo. Des représentants; de la
commission interalliée sont arrivés à Lyck,
Pieidenbur.g et Allenstein pour surveiller
là neutralité allemande.
Les négociations de Minsk
• Bruit d'un accord
D'aprè3 un télégramme de Bâle à l'A-
gence Information la AeueZuric/ier Zeilung
aurait reçu du Kovno la nouvelle que, des
préliminaires, de paix auraient été signés à
Minsk. ••̃
Les Incidents de Haute-Silésie
Une. dépêche publiée par VEuropa Press
dit qu'en Haute Silésie, la nuit de samedi
dimanche et la journée de dimanche se
sont passées plus tranquillement. La nou-
velle répandue de l'entrée des Polonais à
Kattowitz est sans fondement.
On remarque un changement sensible
dans l'attitude des troupes françaises qui
accordent le plus grand appui aux troupos
de sûreté allemandes et se montrent sur-
tout préoccupées de rétablir la paix en
Haute-Silésie. Il y eut pourtant des désor-
dres assez graves dans le district de Ryb-
nicl>: ou la garde de sûreté continue ù
combattre les insurgés polonais. Dans les
cercles de ïarnowitz et de Pless, des ban-,
des. polonaises continuent à se former.
D'autre part, la" commission interalliée
a fuit connaître officiellement qu'aussitôt
qu'elle avait eu connaissance des événe-
ments de Lauralvûtte, Schoppennitz et Mis-,
lowitz, elle avait fait occuper les localités
par les troupes de l'Entente.
Lo désarmement de la population civile
est en cours d'exécution. Toutes les me-
sures nécessaires ont été prises pour assu-
rer la protection de la frontière.
La commission invite les citoyens à
reprendre le travail.
Le correspondant du New York Herald
ii Berlin apprend que M. Kuehn, tonction-
naice français, est arrivé à Kattowitz sa»
son cœur lumultuetix, le grand solitaire
s'y cloîtrait. Bramante amena Raphaël.
L'heure était venue où la cour pontifi-
cale allait s'ouvrir à son tour aux idées,
depuis moins d'un
rence et principales dans ces délicieux et
subtils entretiens des Camaldules où
sous la présidence de Laurent le Magni-
fique, groupés autour du vieux Léo
Battista ALberti, l'architecte du temple
de Rifriini et de Saint-André de Manloue,
l'auteur vénéré de i?e czdificaloria et de
componenda statua, le directeur de cons-
eiéiice-qui avait écrit les traités de la
consolation et de l'apaisement dctlg lrari· 0
quillUà dell-anima les Marsilo Ficin, les
Polilien, les Pic de la Mirandole avaient
promulgué le dogme intellectuel de la
Renaissance que Laurent de M,édicis ré-
sumait en disant '« Sans la connaissance
de Platon, on ne saurait être un parfait
chrétien ni un bon citoyen. » Les cardi-
Aaùx humanistes substituaient au vieux
latin canonique une langue d'un tour plus
cicéronien et mêlaient aux innovations
liturgiques le Per Deos immorlales des
dévots de l'antiquité. C'est eux qui
furent les inspirateurs et sans doute les
rédacteurs du programme officiel dont
Raphaël fut dans les stances l'illustrateur
inspiré.
De toutes paris et sous toutes les for-
mes littéraires, poétiques et plastiques,
medi et a pris possession de l'administra-
tion civile par ordre de la, commission in-
teralliée. i
LES A.LLIÉS
et les Affaires polono-russes
Les transports de matériel en Pologne
et l'opinion belge
Devant l'hostilité très nette qu'a rencon-
trée en Belgique la déclaration de neutra-
lité faite par le gouvernement, un Conseil
des ministres a été convoqué pour au-
jourd'hui. Il délibérera sur la question
des envois de munitions à la Pologne, et
il n'est pas impossible qu'il revienne suis
sa première décision.
En même temps, un /Corrité polonais
s'est constitué sous 1b patronage de la
reine et la présidence du cardinal Mer-
cier.
L'attitude des travaillistes anglais
Les groupements travaillistes avaient
organisé hier à Londres un; grand mee-
ting en faveur de la -Russie. M. Adamson
s'est défendu d'abord d'être bolcheviste,
puis s'est exprimé ainsi
Le danger de guerre, dit-il, n'est pas du à
ce que la Russie cherche à priver la Pologne
de son indépendance. Le véritable danger est
constitué par ce fait que, à moins que les-
classes ouvrières n'y mettent bon ordre, cer-
taines forces prévaudront qui ont l'intention de
pousser la Russie à la guerre pour servirleurs
propres intérêts.
i
Les Affairés d'Orient
La situation en Mésopotamie
Le War Office publio le communiqué
suivant surla situation en Mésopotamie. et
dan* le nord-ouest de la Perse
• « Près d'IIindiya, des combats ont eu
lieu entre tribus. Une attaque sur la route
do Khanikin a été repoussée le 15 août.
» Le calme règne à Bagdad.
» Quelques transports fluviaux ont été
échoués et coulés par les rebelles entre
Bagdad et Falujah.
» Dans le nord-o'uest de la Perse, les Co-
saques, opérant en litiison avec les An-
glais,' sont entrés dans Mcnjil, le 19 août,
après avoir rencontré une vigoureuse ré-
sistance. L'ennemi a,, lancé uqq contre-at-
taque qui a été repOussée. Les cosaques
leuses, des munitionsetdes papiers appar-
tenant aux officiers de l'état-major en-
nemi.»
Les bolcheviks dans le Caucase
D'après un télégramme de Téhéran en
date du 22, la situation des .bolchevik's
dans le Caucase du Nord devient de plus
en plus difficile. Ils ont décrété, sans suc-
cès, la mobilisation générale mais les
paysans refusent de se laisser désarmer et
une grande, surexcitation règne dans les
districts miniers.
i~r.
En Grande-Bretagne,
Les troubles d'Irlande
De nouveaux attentats sont signalés en
Irlande: à Cork, un inspecteur de police a
été tué au moment où il quittait l'église;
deux sergents et un agent de police ont eu
le même sort à Kibrush, et un policeman
a été également assassiné à Athlone. En-
fin, les sinn-feiners ont incendié hier le
tribunal de Bantry.
̃ Quant aux prisonniers détenus à Cork,
ils~continuent à faire la grève de la faim.
Le gouvernement a accepté toutes les res-
ponsabilités de cette situation en décla-i
rant qu'ils ne seraient pas mis en liberté
malgré l'avis des médecins. l'
Le général Rawlinson aux Indes v
Le rgénéral Lord Rawlinson est nomtn^
iommahdant en chef des forces britanni-;
ques aux Indes;. il remplace le général
Manro, qui quittera ses fonctions à la fin
d'octobre.
Un Conseil général du travail
Un Congrès spécial des trade-unions
doit se réunir le 2 septembre prochain
pour discuter la création d'un Conseil gé-
néral permanent du travail, destiné à rem-
priacer le Conseil d'action récemment cons:
titué.
Le Conseil général du travailaurait pour
fonction essentielle de surveiller les mou-
vements industriels et de susciter l'action
commune des trade-unions sur les ques-
tions générales.
Les voyages nu noi des Belges. La Libre
Belgique annonce que le roi projette de faire,
la semaine prochaine, avant son départ pour
le Brésil, une promenade en avion le long de
la côte française.
M.-VtviANi a Bitaos-Aihes. Au cours de la
dernière conférence qu'il a faite à l'Odéon de
Buenos-Aïres, M. René Viviani a déclaré que la
France ne pouvait abandonner la Pologne. M.
Kené Viviani a fait ensuite un vif éloge de
l'idée de la Ligue des nations.
Lr; Cwcrea m,. LA an:wnra rwn~tr ~rn.~sc,o·>?.
La grande BU I.A GHAXDK FAMILLE FRANÇAISE.
ment. un Congrès à Ostciïde. Hier, de nom-
breux orateurs ont pris la parole parmi les-
quels MM. Bernard de Yesins, .«lé Ponciie.viffe,
le colonot Leioercier, M. Yuyst, le docleur Beiv
tillon. y N*uy.,it, le ~Rer-~
Une nouvelle ktoh.e. On annonce de Kiel
qui; l'astronome anglui.s .Gcwning a découvert
une nouvelle étoile", de. troisième grandeur, à
environ deux diamètres de lune de l'étoile /dans
la partie nord de la constellation du Cygne.
U.XTLKXU»OTEXTI.\mK MEXICAIN A BnCXELLKS.
M. Ffelix Palavicini, envoyé extraordinaire du
gouvernement mexicain, venant de Paris, est
arrivé à Bruxelles, où il a eu un entretien avec
M. Paul Ilymans, ministre des affaires étran- j Ji
gères.
Le but de sa mission est de mettre le gou-
vernement belge au courant de la situation du
Mexique et de ses perspectives d'avenir au
point de vue économique.
l'antiquité ressuscitait aux, yeux émer-
veillés et superstitieux des Romains. La
découverte de Y Apollon que Jules II lit
transporter dans sa villa du Belvédère
d'où se découvrait tout le panorama, de la
ville, des collines et du Tibre fut un évé-
nementdontle retentissement émut toutes
les imaginations mais l'émotion fut en-
core plus grande et plus universelle quand
on apprit que les, fouille urs venaient de
mettre au jour, dans les décombres de3
Thermes de Titus, le groupe de .Laocoon.
A. peine informé delà miraculeuse trou-
vaille, le pape envoie un de ses palefre-
niers, avec ua, étalon- tout sellé, chez
Giulia da SaÀ Gallo, avec l'ordre de se
rendre aussitôt sur les lieux, toute affaire
cessante « Va e di che subito la vadà a
vedere. » Giuliano enfourche la monture,
prend en croupe Michel-Ange et son plus
jeune fils (qui nous a conservé le procès-
verbal de la scène) et part au triple galop.
A peine arrivé au bord de la fosse où le
chef-d'œuvre gisait encore, il saute de
cheval et s'écrie « Ouesto è Laoeoonte
tii cui fa menzionc Plinio!» 11 fait renfor-
cer l'équipe des hommes de corvée pour
hâter l'exhumation du groupe on le
hisue en pleine lumière et déjà on le
dessine. Bientôt de véritables pèlerinages
s'ébranlent où les cardinaux se mêlent
aux gens du peuple, vers le chef-d'œuvre
ressuscité. C'est une vivante illustration
de l Enéide qui surgit tout-à-coup de la
LE MARÉCHAL JOFFRE EN ROUMANIE
La médaille militaire au roi de Roumanie
Le maréchal Joffre est arrivé hier ù Bu-
carest. Il est l'hôte du roi auquel il «, remis
la médaillé militaire au cours d'une tou-
chante cérémonie franco-roumaine.
La croix de guerre de Bucarest
Le docteur Gjieroghian, président de la
commission intérimaire de Bucarest, a fait
parvenir au président du Conseille télé-
gramme suivant
rAu nom de la ville de Bucarest, j'adresse à
Votre Excellence et au gouvernement de la
République notre profonde gratitude pour la
croix de guerre décernée à notre ville. Nous
vous sommes vivement reconnaissants d'avoir
chargé le maréchal Joffre do nous remettre
cette distinction. Les lions indispensables qui
unissent la Roumanie à la France seront da-
vantage resserrés par cette .nouvelle preui^
d'amitié de Ja por't'ifé la France. La RouFTBuTtë
lui gardera, un amour inaltérable et une éter-
nelle reconnaissance.
Vive la France! '̃
.^p.
L'Expulsion de M. Lafont
Continuant dans l'Humanité le récit de
son expulsion de Russie, .M. Lafont nie le
texte d'un radiotélégramme envoyé par
Trotsky aux camarades du monde entier
et où il se voyait traité de « misérable pol-
tron » de fourbe et do traître.
Reconduit à la frontière par la police de
sûreté, après avoir été arrêté et fouillé, le
député socialiste revint en France.
Ainsi finit, dit-il, notre voyage en Russie,
simple déception pour moi, véritable et pro-
fond chagrin pour ma femme, qui, après trois-
ans d'angoisse et d'attente, devait repartir
sans m&me savoir ce qu'il était advenu de sa
famille. >'
Mais M. Lafont veut bien nous assurer
qu'il ne garde aucune amertume de sa
lâcheuse mésaventure s
Pas un moment je niai sengé '4 rendre tous
les bolcheviks responsables de la « gaffe » de
Trotsky. Cet abus tt'tm pouvoir un peu militaire
ne saurait d'oillpurs émouvoir ma sereine im-
partialité, ni modifier mon jugement sympathi-
que sur le régime soviétique.
Fidèle ù ma vieille habitude, je continuerai
de défendre avec ardeur la révolution russe, et
la- mauvaise humeur de certains ne m'empê-
chera même pas de préconiser une adhésion
consciente la 111° Internationale.
M. Raymond Poincaré
et la révision de la Constitution
Nous avons reproduit la lettre de M..lo-
seph P.einach, dans laquelle l'ancien colla-
borateur de Gambetta répondait à cer-
taines considérations développées par M.
Raymond Poincaré, dans ses <̃< Lettres
libres » du Temps, ayant trait aux pouvoirs,
du président do la République. Dans une
nouvelle « Lettre libre », AI. Raymond
Poincaré conteste le bien-fondé des obser-
vations de son contradicteur il persiste
à affirmer que le président de la Répu-
1 blique n'a pas de pouvoirs propres.
Il lui faut le contreseing d'un ministre
pour demander, aux Chambres, la deuxième
délibération d'un projet de loi si le pré-
sident peut refuser de signer un décret
qu'il juge mauvais, il n'a aucun moyen de'
faire contresigner un décret qu'il juge
bon. La Constitution ne lui interdit pas de
prononcer Un discours « avertisseur «
mais il nepeut le faire qu'en présence d'un
ministre responsable, qui peut être inter-
pellé le lendemain sur les propos tenus
par le président qui, ainsi, se trouverait-
découvert».
La lettre au roi d'Angleterre de juillet-
1914 ? Elle a bien été écrite par M.' Poin-
caré, mais n'a été expédiée au roi George Y
qu'après approbation du Conseil des mi-;
nistres. t [/
Le président ne peut traiter directement t
aucune affaire àveci aucun 'Chef d'IDtatTSes
rapports avec les ambassadeurs sont tout
personnels et de courtoisie au surplus, en
ce qui concerne la politique extérieure, le
président ne reçoit que très rarement com-.
munication des dépêches et ne dispose que
d'informations « très générales qu'il n'a ni
le droit ni le moyen d'utiliser personnelle-
ment »> ̃̃̃'•.
Au Conseil, le président ne peut donner
que des avis, la sagesse et la discrétion de
ses remarques peuvent, seules, emporter
comme il arriva à M. Grévyetà M. Car-
not d'heureuses résolutions gouverne-
mentales.
M. Raymond Poincaré fait un parallèle;
entre le rôle joué par la reine d'Angle-
terre et celui qui est dévolu au président
de la République
Telle qu'elle a clé publiée, l'admirable cor-
respondance de la reine Victoria prouve que
l'auguste souveraine ne se contentait pas de
donner des conseils à ses ministres, et que
souvent elle inspirait leur conduite. Kilo avait
ses préférences, ses volontés et même ses
passions. Mais elle les manifestait avec toute
l'autorité impersonnelle qu'elle tenait d'uno;
illustre dynastie. lTn président de la Républi-
que, surtout s'il est élu ]iar les Assemblées
parlementaires, est obligé de parler aux mi-
nistres avec un peu plus de modestie. S'appe-
ïàt-il, comme l'eût souhaité M. Hcinach, Jules
Ferry ou WaldecU-l'ousscau, il n'en aurait pas!
moins été, la veille, un homme politique, com-
pagnon ou rival de. ses collaborateurs d'aiin,
jourd'hni. Pour agir par lui-même, s'il en' avan-
ie- droit,' il aurait à sa disposition son earàc-'
1ère et son talent.
A l'inverse, la reine Victoria ne présidait
pas le Conseil des ministres, et M. Félix l-'aure
le présidait, et même avec beaucoup de sim-
plicité et de bon sens. C'est par cette seule pré-
rogative, d'ailleurs considérable, que le pou-
voir présidentiel l'emporte sur le pouvoir laissé
au 1:0 dans la plupart des monarchies. Un pré-
sident qui suit avec soin les affaires d'intérêt
général, et qui ne s'use pas dans des discus
sions secondaires, peut assurer la liaison en-
tre les Cabinets successifs, maintenir les tra-
ditions essentielles et protéger la cause natio-
nale contre les dangers des improvisations.]
Tout le monde" sait qu'en 1887, au moment de
l'incident Schnœbelé, l'intervention de M. Grévy
terre latine « Prout in libro secundo
QEncidos P. Virgilii Maronis », dit l'in-
scription d'une gravure contemporaine,
d'ailleurs assez infidèle, de Marco Deute.
On le dessine, on le commente, on le
chante « C'est comme un jubilé », écrit
un témoin, et partout, de plus en plus,
serr.pre si ragiono delle cose anliche..
De toutes ces découvertes, de tout cet
enthousiasme, de toutes les idées qui
bruissaient alors dans l'air ardent de la
Rome pontificale, Raphaël fit son profil-
L'art italien, devant ces témoins retrpu«
Vés de la beauté antique, telle qu'il
croyait la retrouver dans VÂpollon elle,
Laocoon, le Torse et Y Ariane, se sentit'
ou se crut sec et étriqué. C'est alors que
la manière de Verrochio et des contem-
porains commença de .paraître .à la géné-
ration nouvelle alquanto crudetta. 11 fair
lut élargir le style, se hausser à plus
d'ampleur et de majesté, non seulement
pour répondre à l'ambitieuse consigne du
pape tutto far bello e magnifieo, mais
encore pour être dignes des grands ancê-
tres tout à coup retrouvés. Et sansdoute
le temps viendra ou de ces désirs, de ces
besoins alors profonds dans la pensée et
l'on pourrait dire dans la conscience des
artistes italiens, sortira une rhétorique
dont les continuàtenrs_et imitateursbour-
soutlés seront insuffïsalils àanimer et-vi*
vifier les formes et les formules mais, ce
n'est pas ici le moment de le prévoir et
a été décisive. Pour ne parler que des morts,
j'ai vu M. Carijot emporter, par la sagesse et
la discrétion de ses remarques, quelques ré-
solutions gouvernementales.
Mais, supposez des présidents du Conseil
qui aient l'habitude de travailler directement
avec les ministres, qui espacent volontaire-
ment les réunions de leurs Cabineîs et qui
s'arrangent pour y supprimer tout début impor-
tant, le président, de la République en sera ré-
duit à connaître ce qu'on voudra bien lui dire
et à n'exercer lui-même qu'à de rares inter-
valles son droit de conseil et de remontrance.
La conclusion à laquelle arrive M. Poin.
caré c'est que la revision ne s'impose pas
la •" machine constitutionnelle », malgré
ses défauts, fonctïonno depuis 1875 sans
trop de grincements. « Avant de rien bri-
ser, commençons par gagner la paix. »
AU PORT DE STRASBOURG
.T
m Manœuvre allemande;
Strasbourg, le 21 août {de noire corres'
pondant). Plusieurs journaux français
ont publié dernièrement une nouvelle
d'après laquelle une grève aurait éclaté
au port de Strabourg. On ajoutait que les
grévistes avaient coulé une, péniche p'.q'ur
obstruer l'entrée du port. Les autorités
viennent d'ouvrir une enquête. Il n'y a
pas eu de grève au port de Strasbourg de
sorte qu'on croit se trouver en présence
d'une manœuvre allemande. En effet, cette
information tendancieuse semble avoir eu
pour objet de justifier par l'intervention
d'un cas de force majeure une diminution
des expéditions de charbons allemands
nur les ports français) expéditions dont la
Conférence de Spa a déterminé l'impor-
tance mensuelle.
LA CHASSE
Les avis diffèrent sur l'état actuel «des
chasses en France, et en particulier dans
les départements qui ont été occupés par
les Allemands. ̃̃
M. Deroye, conservateur des forêts, di-
recteur du service des chasses au minis-
tère de l'agriculture, a bien voulu nous
avouer qu'aucun travail de statistique n'a
été fait, en France, au point de vue de
l'effectif du gibier, depuis plusieurs années.
Il.no croit pas, cependant, que l'ensemble
des chasses, françaises ait souffert autant
qu'on l'a dit du fait'de la guerre. Les bra-
conniers, répète-t-orï, s'en "sont donné à
cœur joie en l'absence des gardes-chasses
mobilisés; mais les uns comme les autres
n'étaient-ils pas aux armées ? *?
Et quant aux dégâts commis par lés sol-
dats permissionnaires que* l'on autorisait
à chasser sans permis spécial, jls n'ont
pas été bien importants.
Le repeuplement a certes été gravement
négligé. En tout cas, cette négligence ne
peut Ctre mise à l'actif de l'Etat. En Alle-
magne, l'Etat lui-môme s'occupe du repeu-
plement des chasses; chez nous, l'Etat se
contente de louer ses chasses à des parti-
culiers et c'est à ceux-ci qu'incombe le
soin de repeupler, selon leurs préférences
et leurs intérêts. Il est naturel que, dans
ces conditions, le ministère de l'agriculture
ne sache rien de précis sur la situation
des chasses eu France.
Pour les départements qui ont été occu-
pés par les Allemands, la question est
tout autre. Une première évaluation des
dommages causés avait été transmise à la
commission des réparations; elle altei-
gnait le chiffre de 30 millions. Ce 'chiffre a'
paru excessif; il l'était certainement, en
effet, le travail d'estimation ayant été ac-
compli beaucoup trop vite. De nouveaux
états ont été demandés aux préfets, et la
commission sera, dès la semaine prochaine,
.en mesure d'évaluer les dégâts commis
dans le Nord et dans l'Est par nos enne-
mis. Il faut s'attendre' ù ce que' ces nou-
velles évaluations soient discutées; elles
le seront, d'abord parce.quëJes Allemands
• chicanent toujours "sur les chiffres qu'on a
leur présenté, ensuite et surtout parce
que le recensement du gibier est chose
difficile et délicate.
On sait, dès aujourd'hui, que les répara-
tions'en nature demandées par là commis-
sion, outre les réparations en argent, se-
ront de trois sortes fusils, chiens, gibier.
(Le lièvre et le chevreuil sont lesbètes qui
ont le plus souffert de l'occupation.)
Parmesurede précaution contre la peste
bovine, l'ouverture de la chasse fixée au
29 août dans lé Nord de la France a été
ajournée jusqu'à nouvel avis dans les ar-
rondissements limitrophes delà frontière,
franco-belge départements de l'Aisne, des
Ardennes, de la Meuse, de la Meurthe-et-
Moselle et-du Nord. La chasse a pour con-
séquence un déplacement du gibier; ce-
lui-ci pourrait se faire le véhicule de la
maladie et en devenir un agent de propa-
gation.
Quant au nombre des chasseurs, déclare
SI. Deroye, s'il est exact qu'il ait diminué,
on ne peut guère en attribuer la cause à
l'augmentation do prix du permis de
chasse. Celui-ci coûtait 28 fr. autrefois, et
donnait le droit de chasser dans toute la
France. On a porté à 100 fr. le prix de ce
permis c'était bien. Mais on en a créé un
autre au prix do 40 fr., qui n'est valable
que pour un seul département et les com-
,munes limitrophes. Or ce dernier suffit à
la majorité dès chasseurs, qui cliassent
presque toujours dans la mémo région.
En réalité, pour la plupart d'entre eux,
•l'augmentation du permis n'est que de 12,
francs, et c'est bien plutôt dans le prix
actuel des armes et des munitions qui
est passé à peu près. de 1 à 5 depuis1 la
guerre qu'il faut chercher la cause de
l'abstention de nombreux chasseurs.
M. Guillaume Vasse, directeur des ser-
vices du Sainl-IIûberl Club, a eu l'amabi-
lité de nous donner de nouveaux rensei-
gnements,
L'année sera bonne en lièvres et en la-
pins. Lés perdreaux ne seront pas nom-
breux pn, Normandie. Les cailles seront
de le. dire. L'art de RaphaÇl fut .la réus-
site merveilleuse ou toutes les idées et
aspirations des plus nobles esprits se con-
cilièrent et se réalisèrent dans la beauté
]a plus simple, la plus aisée et la plus
parfaite qui ait jamais enchanté, les yeux
des hommes. Et c'est dans les fresques de
la chambre de la signature 'que son gé-
nie, d'un vol égal, puissant et doux,
s'éleva aux plus purs sommets de cette
idéale perfection.
# ̃•'•̃• ̃ "•̃•̃̃̃'•̃
îl se mit au travail au mois de juin. 1509
et ne s'interrompit guère jusqu'au mois
d'août 1511, Jules II n'avait pu se résou-
dre à habiter les appartements .Borgia, si
élégamment décorés pour AlexandreVI par
Pinturichio. Il gardait en « détestation » ï
la mémoire de ce prédécesseur qui avait
été son ennemi (Memoria illius pessima
et scelerala)' et, dès oetobre 1508, une
équipe de peintres, parmi lesquels les
comptes publiés par Croyve et Cavalca-
selle ont révélé les noms de Sodoma, de
Bramantino, de LorenzoLolto et de quel-
ques autres moins célèbres, avait été
appelée à orner de peintures les pièces des-
tinées au nouveau pape. De toute celte
décoration, à peine commencée sans
doute, il ne reste plus rien. L'œuvre et
l'esprit de Raphaël assisté seulement
de quelques élèves pour la partie orne-
mentale remplissent tout entières ces
rares dans le Nord, mais on en trouvera
en grand nombre dans U!e de France. Le
faisan a souffert du froid. Les bécassines
et les canards sauvages seront, nombreux.
Quant aux sangliers, qui semblent s'être
beaucoup multipliés au cours des hosti-
lités, ce Sont dss animaux nuisibles dont
on va poursuivre avec énergie la destruc?
tion.
M. Guillaume Vasse déplore l'état actuel
de nos chasses qui, d'après lui, ont subi
un très grave préjudice du fait que presque
tout le monde pouvait chasser sans permis
pendant la guerre. 11 voudrait que l'on or-
ganisAt en France des brigades spéciales
de gendarmerie qui assureraient une
meilleure surveillance des chasses et des
pêches contre le braconnage.
Un projet do loi a été déposé à ce .sujet
sur le bureau de la Chambre. Il prévoit la
création d'un permis de poche de 5'fr;
(car les pécheurs, eux, on'ne' sait pour-
quoi, ne paient aucune redevance au
Trésor). Comme le nombre de ceux qui
pèchent en France atteint ^millions, on
escompte un revenu de 15 millions de
francs par an. Avec ie tiers seulement de
cette somme, il paraît qije l'on pourrait
très facilement créer les brigades en ques-
tion. Ce projet ingénieux permettrait d'as-
surer une meilleure conservation des
chasses et des poches françaises. G, C.
EGHOS
Au temps des guerres de la Révolution et
de l'EiBpire, les corsaires malouins ame-
naient à la Tour Solidor les marins ou passa-
gers de nationalité anglaise trouvés sur les
bâtiments- capturés. Mais les prisons de
France n'étaient point des lieux de désolation
et le ministre veillait à ce que les traitements
réservés aux prisonniers fussent dignes d'une
nation civilisée. Là-dessus les témoignages
abondent interrogatoires des prisonniers
(dont très peu cherchent à s'évader), circu-
laires ministérielles, fixant la ration quoti-
dienne et rappelant l'inutilité des' sévices ou
des vexations. C'est ainsi que, le 27 nivôse
an VIII, le ministre, renouvelle au commis-
saire de la marine de Saint-Servan ses pres-
criptions relatives aux éléments essentiels de
là ration une livre de pain poids de marc,
une livre de bgeuf, un quart de- bière mesure
anglaise ou une pinte mesure de Par^sr ou
bien demi-pinte de vin, un quart de pïntc de
pois, un tiers d'once de_ sel. Il recommande
de recevoir les prisonniers malades dans les
hôpitaux, « à l'instar des soldats ou mate-
lots de la "République ». 11 veut que tous les
vivres fournis aux prisonniers soient de bonne
qualité et dans la quantité fixée. Car"< c'est à
nous de donner à nos ennemis l'exemple de
l'humanité. Peut-être les forcerons-nous par
là à apporter quelque adoucissement au sort
de nos malheureux compatriotes », Lv V.
**#
Le p!us grand dirigeable, Le correspon-
dant -ds la )\atioK belge à Londres lui envoie j
cette information
< On construit actuellement b, Bedford un
nouveau dirigeable destiné à l'Amérique.
> L'aéronef dont la construction est à peu
près terminée sera le plus grand dirigeable
existant et son volume qui sera de 2,724,000
pieds cubes dépassera de 304,000 pieds cubes
celui du L. 7/, le plus grand appareil rigide
qui ait été construit par la maison Zeppelin
et de 7 11,'odo pieds cubes celui du R. 3.f qui
a traversé l'Atlantique l'an dernier.
> 11 aura une longueur totale de 604 pieds
et une vitesse de 70 milles à l'heure. »
'̃̃ ̃'̃̃
• ̃ ;̃•
Statistique suisse de la poste internationale
des prisonniers de guerre. L'administration
des postes fédérales publie le compte des
charges qu'elle a supportées au cours de. la
guerre. Les intéressés ont reçu gratuitement.
2.3,55b,boo cartes postales. Ils ont expédié ou,
reçu 2,3,26.5,000 lettres et journaux, 726,900 pa-
quets et il leur a été paye i5 millions et demi
de mandats internationaux. La poste a mani-
pulé et réexpédié aux prisonniers 562 millions
de lettres et cartes et 30 millions de paquets,
plus 94 millions de colis postaux dont 67 mil-
lions pour les seuls colis postaux français
expédiés en Allemagne. Quant aux mandats-
poste transités par la Suisse, ils ont été de 11 i
millions environ représentant une somme de.
161 millions de francs.
Au total, il a été expédié par la poste inter-
nationale des prisonniers de guerre 714 mil-
lions d'envois en franchise de taxe. Leur af-
franchissement aurait produit pour la quote-
part de la Suisse 61,802,000 francs.
Cérémonies patriotiques en Alsace
et en Lorraine
Plusieurs cérémonies commemoratives
ont été célébrées hier en Alsace et en Lor-
raine,
Les communes de la vallée de la Bruche
ont feté l'anniversaire de la bataille de
Muckenbach, le point le plus avancé où
pénétrèrent les troupes françaises le
18 août 1911. Le colôn'ef du 169" a prononcé
un discours au cimetière où reposent les
corps des soldats tombés ce jour-la, ̃•
̃ En Lof rainé, Mi Albert' Lebrun, «àïïbien
ministre des colonies, sénateur, et plu-
sieurs de ses collègues ont assisté aux
cérémonies do Jqppecourt, où M. Désiré
Ferry a prononcé un éloquent discours, et
dé Coubressaux où un service solennel
pour le repos de ceux qui ont. pris part
aux combats devant le Grand-Couronné
de Nancy a été célébré par Mgr de la
la Celle, évoque de Nancy.
De nombreuses personnalités et déléga-
tions ont suivi le cercueil de M. Georges
Alexandre, ancien maire do Roures, tu 6
pur les Allemands et dont l'exhumation a
donué lieu à une impressionnante mani-
festation.
Slanze, consacrées par son génie et de-
venues l'un des grands sanctuaires de
l'art. '̃
Ce fut d'abord celle « délia Segnalura»,
réservée aux séances de Ja cour papale de
justice, sic/natura jusiieia* et signatura
̃gràciie' On n'ose vraiment plus recom-
mencer après tant d'autres le commen-
taire et encore moins l'analyse et la des-
cription de cet ensemble qu'il faudrait,
pour les rendre utiles, pousser dans l'ex-
trême détail. et c'est un livre alors
qu'exigerait le sujet. Les chapitres
qu'Adolfo Ventufi leur a consacrés
dans son livre, .d'abord dans la biogra-
phie de Raphaël, puis dans Fétude de
son style, sont parmi les plus dignes
d'être lus. Il s'est attaché, avec la mé-
thode et la lucidité d'un maître dont une
longue pratique de l'enseignement a
assoupli le talent, à ,1'aire comprendre
comment Raphaol synthétisa aux murs du
Vatican toute la pensée de la Renais-
sance, concilia la doctrine de l'Eglise
avec la philosophie • du, paganisme,
réconcilia dans ua éclectisme souriant
les thèmes bibliques eî la dangereuse
mythologie, embrassa, rajeunit, niagni-
lîa comme dans la clarté d'une révéla-
tion plus lumineuse o.ù le mystère se dis-
sout dans le rayonnement de la beauté el
l'évidence de la Raison tout ce que les
âges antérieurs avaient essayé de tra-
duire tantôt dans leurs symboles labo-
DERNIÈRES NOUVELLES
Us Evénements de Haute-Silésie
La situation
Berlin, le 23 août. La Montag Posl
donne les renseignements suivants sur la
situation en Haute-Silësie
-•Un membre de la police de èureté, revenu de
Myslowitz, communique que les autorités d'oc-
cupation françaises exigent la livraison des
armes jusqu'à lundi matin. A partir de ce jour,
une commission composée d'un Français, d'un
Anglais, d'un Italien, d'un Polonais" et d'un
Allemand se mettrai la recherche des armes. r
L'agence WolIT publie d'autre part une'
information officieuse déclarant que les
autorités ̃rfrançaises d'occupation font tout t-
ce qu'elles peuvent pour rétablir Tordre
sans effusion de sang et que les troupes
d'occupation témoignent infatigablement t
de leur volonté d'aider la police de sûreté et
de-oontribuerau rétablissement de l'ordre
enHaute-Siiésie.
Ainsi des troupes françaises auraient ô
plusieurs reprises remis aux mains de
la police de sûreté des chevaux, des ar-
mes, etc., qu'elles avaient repris aux Polo'
nais.
A Kattowiiz
Berlin, le 23 août. On mande de Kat-
towitz à la Montag Posl
Le calme a régné' hier à KaltôwiU et à Bmi-
(hen. Les environs de ces deux villes sont en-
core occupés par les Polonais.
La dépêche signale des agressions à Tar-
nowitz et' quelques combats dans les dis-
tricts de Rybink entre la police de sûreté
et des Polonais.
A Bismarckhtitte'
Berlin, le 23 août. Les journaux pu.
blient la dépêche suivante de Bismarck-
hutte
Une Ijandede.jeunesg'enma attaqué hier l'hô-
tel, de ville, qm était défendu par, la police. Une
patrouille française qui passait a réussi à dis-
perser la bande.
L'attitude d«s cheminots
et des ouvriers des transports
Berlin, le 23 août. Les cheminots com^
munistes persistent dans leur attitude dans
la question du transport d'armes et de
munitions.
Ils émettent la prétention "d'arrêter tous
les transports tant soit peu suspects et do
les visiter tous. Ils demandent que des" dé-
légations de travailleurs soient envoyées
dans les fabriques d'armes et dans les dé-
pôts de munitions, pour y contrôler lef
travail. • ̃
Les travailleurs des transports de Lu-
beck ont arrêté un vapeur de 1.200 to.pnes,
chargé de munitions à destination do
Kœnigsberg.
+__
Les Chevaliers de Colomb à Strasbourg
(De notre ccnresponâant)
Strasbourg, le 23. août. • Après .Metz et
Verdun, Strasbourg. C'est la dernière
étape des Chevaliers de Colomb. Leur ar-'
rivée est prévue pour quatre heures cet
après-midi, et la population leur ménage
une réception enthousiasç ,et grandiose.
Leur première visite sera pour la cathé-
drale pu l'archevêque de Strasbourg, Mgr
Tîucli, les recevra un Te Deum solennel
Sera chanté.
A 5 heures 1/2 une imposante manifesta
tion patriotique aura lieu sur la place Kié-
ber, en présence des autorités civiles et
militaires et avec le concours des troupes
de la garnison. Une palme sera remise so-
lennellement au général Lyautey, résident
g4néral de -France au Maroc, membre de.
l'Académie française à six heures, un
vin d'honneur sera offert à nos visiteurs"
•par la municipalité, à l'hôtel de ville.;
Le soir, après un banquet, au Bœcke- i
hiesel, qui réunira nos alliés américains
et les personnalités strasbourgeoises, un
grand concert public et gratuit sera donné,
à l'Orangerie par l'Harmonie militaire.
<» > >
Là spéculation illicite
sur l'essence et le pétrole
Des écarts assez sensibles dans le pris
de vente de l'essence et du pétrole ayant
été constatés chez certains détaillants,
M. Laurent Eynac, commissaire général
aux essences, a,le 30 juillet dernier, renou-
velé aux préiets les instructions antérieu-
rement données pour les inviter a redou-,
bler de surveillance et à réprimer avec- w
énergie toute tentative de hausse illicite,
sur ces produits. Dans plusieurs cas d'es-,
pèce qui lui ont été signalés, il a iramé-.
diatement prescrit aux préfets d'appliquer
aux négociants coupables les sanctions éta-
blies par le décret du 14 février 1920:.
Toutes les mesures de contrôle sont ainsi
prises pour enrayer les tentatives de spé-
culation dont pourraient avoir à se plaindre
les consommateurs de pétrole et d'essence*
i -̃
M. Steèg, ministre de l'intérieur, a quitté »
Paris Mer, se rendant en Bretagne où il)
compte passer une huitaine de jours.
En son absence, M. Millerand,. président
du Conseil, ministre des affairés étrangères,
assurera l'intérieur.
• ̃ ♦ ̃
Les obsèques de l'abbé Garnier auront lieu
mercredi malin à Montmagny.
Cours des sucras blanc3 à Paria
Octobre, gare usine SSOfr*
3 d'octobre> gare usine. 380 »
Novembre-décembre, gare usine.. t 375 »
Sucres d'importation Néant.
rieux, tantôt dans leurs naïves représen-
tations anecdotiques, et, autant que les
mots peuvent exprimer ces choses, par {'
quelle composition savante mais qui sem-
ble cacher ses procédés, le thème déco-
ratif s'accorde avec la pensée inspiratrice,
se plie à son rythme et l'cxalle sans
qu'aucune transcription trop littérale
vienne jamais contrarier la délectation
des yeux et l'essor de la pensée, soumis
comme l'espace même à la souveraine-lé
de l'esprit créateur.
Et tout cela avec celte bonne grAco
naturelle qu'aucun maître n'a jamais
égalée. Et les propos -du Cortegiano re-
viennent une fois de,;plus à l'esprit- Le
comble de la perfection pour Bathasar
Castiglione, qu'il s'agit de l'équitation,
de la musique, de la danse ou des arls
plastiques, c'était la grâce qui doit être
l'ornement naturel de toute création de
l'àme ou du corps, et une certaine ai-
sance qui cache J'art et donne l'impres^
sion que tout ce. qu'on fait ou dit est pro*
duit sans fatigue « et presque sans y
penser ».
On comprend comment à la mort, de ce
maître admiré jusqu'à l'adoration, de cet
ami si tendrement aimé, l'auteur du Cor-
tegiano môla ù la désolation universelle.la
plainte plus poignante de son intime
douleur.
> André Michel
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