Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1904-04-11
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 11 avril 1904 11 avril 1904
Description : 1904/04/11 (Numéro 101). 1904/04/11 (Numéro 101).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4815288
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/11/2007
.K)t~NAL D~ INE3~TS PC LS~~ A~RIL 1904,
mit6 boulaagiste;.qui s'était présente comme r&pu-
Slioainnationatiste.
Concurrents M'. Mouly, nationaliste (Intr., L, P.);
M. A. Wiltm, avocat, socialiste révolutionnaire;
MM.Hamelin, Ph. Roger, Klein, Louis Kosciusko,
socialistes; M. Léon Fleys, avocat, nationaliste anti-
juif. C~ SMtM' LOUIS MOCQUÂNT.
~1
NOUVELLES DU JOUR
Le Congrès mixte des enseignements primaire
et secondaire
Dans la séance pleniere de l'aprôs-midi, gui devait
être la dernière, il fut longtemps question des mé-
thodes d'enseignement.
Finalement, le Congrès vota les vœux suivants
1° Que renseignement n'ait point pour but ni pour effet
de créer des classes sociales diSërentes;
2° Qu'au lieu de plusieurs ordres d'enseignement, il y
ait plusieurs degrés continus;
3" Que ces difTercnts degrës SMent accessibles à tous,
suivant l'aptitude et le travail des e)evcs;
4~ Que la méthode soit une, les seules différences ac-
cessoires devant résulter do l'âge des élèves;
S" Que cette méthode soit antidogmatique, positive,
critique et susceptible de développer l'esprit de libre re-
cherche
6° Que cette méthode donne accès dans 1 esprit des
élevés à toutes les découvertes de la science positive
?o Que l'on ne craigne pas d'aborder la sciencey, compris la science politique, économique et sociale.
Mais le Congrès n'était pas au bout de ses peines
il lui fallait maintenant entamer la discussion de
l'unincation de l'enseignement, mise sur le tapis
par le texte établi par la commission et demandant
l'unincation des classes élémentaires des lycées et
desëcolesprimaires.
C'est évidemment la question qu'attendaient teus,
depuis l'ouverture du Congrès, professeurs et insti-
tuteurs, celle qui devait mettre plus que toute autre
le feu aux poudres.
Mais M'. Crouzet vint déclarer que le Congrès ne
devait pas aborder la discussion d'une question si
grave, qui n'était pas inscrite à l'ordre du jour. Il fit
appel à la loyauté des primaires et les adjura de ne
point s'exposer à ce qu'on pût dire dans le public
< queies primaires avaient planté un poignard dans
le dos des secondaires -Evidemment, la partie
n'était pas égale soixante-quinze professeurs repré-
sentés contre cent-quatre-vingt-quatorze institu-
teurs.
On fit une ovation à M. Crouzet, et le vœu suivant
qu'il proposa fut adopte à l'unanimité
Le Congrès exprime le vœu que la question de l'unia-
cation de l'enseignement, et de l'égalité des enfants de"
vant l'instruction soit inscrite a l'ordre du jour du pro-
chain Congres mixte et en tête de ce Congres.
Il était six heures lorsque les membres du Con-
gres, avant d'aller banqueter aux Sociétés savantes,
se séparèrent âpres avoir nomme une commission
mixte de trente-deux membres qui sera chargée
d'organiser le prochain Congres mixte.
Le banquet a eu lieu sous la présidence de M. Be-
dorez, directeur de l'enseignement primaire, assisté
de MM. Morel, président du Congrès mixte RoMin,
secrétaire général de la Ligue de l'enseignement, et
Achille, vice-président du Conseil municipal.
M. Morel excuse le ministre de l'instluotion publi-
que, qui se trouve à Agen, auprès de sa mère ma-
lade. Il félicite les instituteurs de la largeur d'esprit
dont ils ont fait preuve pendant le Congrès, et par
laquelle ils ont su éviter certains froissements qui
étaient à craindre. La signification du Congrès est,
dit-il, la réconciliation des deux enseignements.
M. Achille, représentant du Conseil municipal, a
proposé un toast de remerciement aux membres du
Congrès, au nom du Conseil et de la Ville de Paris.
M. Rollin dit que le Congrès signine l'apaisement
entre les différents ordres de l'enseignement. Enfin,
M. Rollin, promoteur du Congrès, Michel et Morel,
LES ANNONCES sont reçues chez
MM. tLag-ran~e, Cerf ef C", 8,p). de la. Bourse
COMMUNICATIONS ET ANNONCES
OtBoietsministétiettt
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M' Vincent, notaire, à Paris, boulevard Saint-
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au Palais, & Paris,!e 30 avril 1904, & deui heures.
MA
R.daFA!]B~PO!SS~!mi57
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FEUILLETON DU JOURNAL DES DEBATS
dn < t avrM N9~4 [S]
"Sj~c~
LA DETTE
ROMAN
Par Jacques MOREL
Puis, cherchant une parole plus réconfor-
tante
Mais au moins, ici, chez toi chez vous.
tu n'es pas seu!; tu as un intérieur où on t'at-
tend, où on t'aime.
–Ah! oui,un intérieur'fitDaniel en sou-
ï'iant tristement. Et si je te disais que c'est là
tnstement le point douloureux.?. Oui, je crois
que j'aurais tout supporté: la situation fausse,
les froissements inévitables tout, jusqu'aux
reproches muets de ma m~re– si j'avais su
me créer un vrai foyer, si j'avais eu près de moi
une femme capable de comprendre ce que je
fais, d'aimer ce que j'aime. Les premiers
temps, j'ai essayé de lui faire lire des livres
d'art, de la conduire à des expositions, de lui
montrer des estampes mais à chaque pas je
trébuchais dans des abîmes d'ignorance. Mon
cher, je me suis aperçu qu'elle ne savait même
pas où était le Japon! J'ai été jusqu'à lui
donner des leçons de géographie! Et. puis,
peu à peu, j'ai renoncé maintenant, je ne lui
parle même plus de mes travaux; je la laisse
me confectionner de bons petUs plats et me
raccommoder mon linge. Oh pour cela, elle
est incomparable!
Alors, elle a des goûts simples! demanda
Fresnel, qui, optimiste par nature, essayaittou-
jours de se raccrocher a quelque idée conso-
lante.
Simples! Mon-Dieu; cela dépend comme
on l'entend. Elle tient de ses parents, des pay-
J!ep}'oaMcft<~t ~ehKMt
proposent que le procMa Congrès cuxteatt Meu~â
Lille.
Lesgrèves
Une dépêche de Cambrai annonce que 15 hommes
et 1 femme ont été arrêtés à NeuviIIy, sous l'inculpa-
tion d'incendie et de pillage au château Banquart au
début de la grève.
Le travail paraît devoir reprendre, dans la. r&.
glon.
A Amiens, la soirée d'hier s'est passée sans inci-
dents notables. De nombreux renforts de troupes
étaient arrivés dans l'aprôs-mtdi. Six prévenus ont
comparu devant le tribunal correctionnel sous l'in-
culpation d'outrages aux agents ou aux magistrats et
de bris d'objets appartenant au service public.
Un mandat de dépôt a été confirmé pour deux des
prévenus dont les dossiers sont incomplets. Les
quatre autres ont été condamnés respectivement à
un mois, quinze ou huit jours de prison et 50 fr.
d'amende.
FAITS_DIVERS
)Le temps. (Bureau central météorologique).
Une profonde dépression persiste sur le nord de
l'Europe; elle amène une tempête du Nord-Ouest en
Ecosse (Stornoway 744"). Le baromètre dépasse
765mm sur la France, le sud de l'Italie et de la Rus-
sie. Le vent est for) de l'Ouest avec mer très hou-
leuse au Pas de Calais; il est faible des régions Nord
sur côtes de l'Océan et de la Méditerranée. Des pluies
sont tombées sur le nord de l'Europe.
En France, un ciel nuageux ou beau est probable
avec température voisine de la normale. A Paris,
hier, petite pluie.
Baromètre à sept heures du matin 767"°'6. Sta-
tionaire à 10 heures.
SITUATION PARTICULIÈRE AUX PORTS
Aftï/tC/ts. Mer très houleuse à Dunkerque, à Ca-
lais, à Boulogne, belle au Havre et à Cherbourg.
OcëaK. Mer belle à Brest et à Lorient.
MecMerrcMse. Mer belle à Marseille, à Sicié,
à Nice.
Corse. Mer belle aux îles Sanguinaires.
tLa catastrophe enquête judiciaire qui dura huit mois, le dossier de
la catastrophe du i3 août 1903 fut communiqué le
30 mars dernier au procureur de la Republique par
M. Jolliot juge d'instruction.
MM. Chauvin, Cavalier, Geonroy et Renaud, em-
ployés du Métropolitain, ont été renvoyés devant le
tribunal correctionnel sous l'inculpation d'homicide
par imprudence.
M~ Vignes, directeur del'exploitatiôn du Métropo-
litain, a bénéficié d'une ordonnance do non-lieu,
ordonnance basée sur le rapport de M. Thoyot, ingé-
nieur-expert commis par le parquet, qui concluait à
là non-rèspbnsaBilité de M. Vignes, et'sur Te fait que
les victimes de la catastrophe du'Boulevard do Cha-
rôhne avaient été désintéressées par le directeur do
l'exploitation du Métropolitain.
Mais il paraît que toutes les victimes n'ont pas
reçu satisfaction, et plusieurs de ces dernières, ayant
eu connaissance du texte de l'ordonnance de non-
lieu, viennent de faire opposition à cette ordonnance
devant la chambre des mises eh'accusation, deman-
dant que M. Vignes soit compris dans les poursuites
en même temps que les employés de la Compagnie.
TfttMs têtes. Un soir, tandis qu'il dégustait
tranquillement son caf&dans unebrass'eriede Mont-
martre, M. de Saint-Julien fut priè par le patron de
l'établissement, un nommé P. de négocier pour lui
une dizains de mille francs de valeurs. M. de Saint-
Julien est employé de banque il accepta pour être
agréable à P. dontil fréquentait la maison mais,
ne voulant pas faire lui-même l'opération n sa ban-
qve, il demanda à un ami, M. 0. de V. de vouloir
bien donner l'ordre de vente à sa place.
Au guichet, M. de V. fut appréhendé. Les titres
avaient été volés, il y avait quelques semaines, à un
M. Meuriot, habitant Charcnton, en même temps que
150,000 fr. en espèces.
On interroge M. 0. de V. puis M. de Saint-Ju-
~~Tsr~TTES
auPa!ais,Jo7mail904,eM
5 PE@PE!~ES sises à ASMMES
1" tôt Kae Fr&nktin, n" *BS.
Contenance 674 mètres 87 cent.
Revenu brut. 6,CMise a prix. ~&,9MM? francs.
2" lot BtMe FMAMKMJ9, n<" ~8, 3~, 3S.
Contenance 1,260 mètres 74 cent.
Revenu brut. 4,500 francs.
Mise prix. 60,000 francs.
3' lot Kue iFSSANE&t.Bt, no 34.
Contenance 264 mûtres 33 cent.
Revenu brut. 1,000 francs.
Mise aprix. 15,000 francs.
S~adresser a M' René MARIN, avoue poursui-
vant, 1, rue Pi!!et-WHI; à. M° Marmottant, avoue;
a M' PIocquc, notaire, à Paris.
0 t~T de la Soclëtë t 'tB ~CTRAT!~
2 A~i u" Journal LiLL~OiMAiiUn
A adjuger étude RAF)N, notaire, 60, chaussée
d'Antin, en 2 lots, le lundi 11 avril 1904, 1 h. 1/2.
M. & p. pour chaque lot 11,500 fr. Cons. 1~000 fr.
tt~MHIMtrtt f C Mons. 14 et 16, rue do la
~t~~19~4~LLll Monta~ne. « Cent. 109 mèt. et
KUmM~ttjLtEt Montagne. Cont. 109 met. et
366 m. Rev. br. 220 fr. et 780 fr. M. a pr. 1,500 fr. et
3,500 fr. A adj. en 2 lots av. fac. réun. le 17 avril
1904,3h.,et.deM°CHEVtLLARD,not.,&Noisy-lc-See.
Avis divers
S~ anonyme du Ehsm. de fer de Bhmy
L'Administration a l'honneur d'informer que
l'Assemblée générale ordinaire de 1901 aura lieu
le 28'avrU prochain, à onze heures du matin, au
siège de. ta Société, conforjaëmont à t'articie
16 des statuts..
Ordre dn j
Rapport du Conseil d'administra.tion
Rapport des Commissaires;
Approbation du bilan;
Fixation du coupon d'obligation
Nomination d'Administrateurs;
Nomination de Commissaires;
Recharge adonner aux Commissaires.
Le bilan sera déposé huit jours avant et après
rAssembleo, ~ëneraie ordinaire au siège de la
Société (N'ncle GO des statuts).
Les dépôts des titres, pour assister a l'Assom-
blée generate, devront se faire au siège social, a.
ta Banque deJParis et des Pa~s-Bas, à Bruxet-
)es. ou à la banque Dubois (de.Me!otte et de Noi-
dfm, successeurs), rue de l'Université, 39, à
Liège. (Article 48 des statuts.)
sans provençaux, un fond d'économie un peu
–comment dirais-je? un peu âpre. Et avec
cela elle a garde le goût. des plaisirs vulgaires
et des élégances à bon marché. Elle surveille la
cuisinière de très près; mais eUe adore dîner
au restaurant, surtout si je la mène voir en-
suite quelque ineptie dans un petit théâtre.
Elle acheté des robes de chambre à vingt-neuf
francs; mais elle les prend toujours écarlates
ou bleu de ciel, avec des tas de fanfreluches.
Tiens, ne parlons plus de tout cela c'est pe-
tit, c'est bête, mais c'est la vie. et cette vie-la,
j'en suis écœure, vois-tu, absolument écœuré.
Cette fois, Fresnel était à bout d'arguments.
Il regardait son ami et le trouvait tel qu'il
l'avait connu autrefois, très blond, très
mince, avec des mains longues et blanches, et
ce je ne sais quoi d'élégant et de fin qu'il avait
toujours admiré, lui, le gros Fresnel, en vertu
de la loi des contrastes. Il se ngurait ce délicat
froissé par le contact d'une âme vulgaire, ce
sentimental condamné aune vie sans amour.–
Il l'avait bien compris Daniel n'aimait plus,
ne pouvait plus aimer la pauvre compagne que
le sort lui avait donnée. Et il le plaignait de tout
son cœur, sans trop oser le lui montrer.
Apres tout, dit-il enfin, tu pourrais être ma-
rié, et mal marié.
Comme M. Bergeret, dit Daniel avec un
petit rire. Maria n'apporte jamais [son manne-
quin d'osier dans mon cabinet, et elle est inca-
pable de me tromper. Voilà toute la diffé-
rence. Seulement, Mme Bergeret n'était pas
jalouse, et pour cause, tandis que Maria.
Mais les hommes deviennent vite ridicules et
odieux quand ils-abordent ce chapitre-là jeté
dis que nous ferons mieux de parler d'autre
chose. Veux-tu que je te montre ma nouvelle
collection d'Outamaros ?
Le carton une fois ouvert, Daniel ne fut plus
le même. Il prenait chaque estampe, la cares-
sait des doigts et du regard; il s'animait, il
parlait, les yeux brillants, a Des yeux d'amou-
reux ?, pensait Fresnel. MaisbientôMui-meme
ne pensa plus à rien qu'à regarder et à écouter.
Et les deux hommes passèrent une heure ex-
quise,tandis que défilaient devant eux, une
par une, la CM?'e:<~ aT6.cs avec son grima.-
lien; ennn, M. Flory, juge d'instruction, interroge le
cafetier P. en présence de son défenseur, M" de
Moro-Gafneri; P.déclara ne pas comprendre ce
-qu'on veujMuidire.
M. Flory continue son enquête..
BIBLIOGRAPHIE
*L~ Troisième sexe
C'est une œuvre hardie entre toutes que ? Troi-
~ëMM sexe du grand romancier allemand Wolzogen.
Les lecteurs français vont pouvoir lire ce très curieux
roman consacre aux mœurs allemandes d'aujour-
d'hui et surtout de demain, dans la remarquable
traduction du prince B. Karageorgevitch, qui paraît
chez les éditeurs Calmann-Lévy.
pa'E~GE~'OJ-.OG.XE!
Nous avons le regret d'apprendre la mort de
S. Exc. le général Alexis Zoubow, décédé à Florence,
dans sa propriété de l'Ombrellino, où il s'était 6x6
depuis ces dernières années, son état de santé
l'ayant oblige de quitter son gouvernement de
Russie.
D'une profonde érudition, le général Zoubow
consacrait les loisirs de sa retraite à l'étude de la
philosophie et des lettres, et s'intéressait très vive-
ment à tout ce qui regardait lé mouvement littéraire
français.
Les obsèques de la duchesse de Polignac auront
lieu mardi, à dix heures, à la Madeleine.
On annonce la mort de
M. Lefébure, ancien directeur des prisons de Pa-
ris, décédé rue de Sèvres
La Sœur Saint-Vincent, supérieure de la maison
des Filles de la Charité, rue du Marchê-Saint-Honorô:
Elle était fort connue et fort aimée dans son quar-
tier, où son œuvre répand de nombreux bienfaits.
Dernière Heure
Le banquet de Laon
Laon, le 10 avril. Parti ce matin à neuf heures
trente de Paris, le train transportant MM. Combes et
Yallé, après un court arrêt à Soissons, est arrivé à
Laon à onze heures trente.
MM. Morlot et Magniaudé, députés du départe-
ment, accompagnent les ministres et prendront seuls
part au banquet.
Les sénateurs et les autres députés de l'Aisne s'ab-
stiendront.
M. Ermant, député et maire de Laon~ a fait pla-
carder, hier, une afnche ainsi conçue
< Mes chers concitoyens,
Notre ville sera, dimanche, le théâtre d'une mani-
festation ayant un caractère essentiellement politi-
que le Conseil municipal a été tenu à l'écart de
cette réunion privée. La vielle cité laonnoise, source
de toutes les libertés communales, source de toutes
les autres, conservera vis-à-vis de ses hôtes de pas-
sage le calme et la dignité qui chez elle sont de tra-
dition. s
Les ministres montent en voiture pendant qu'un
groupe de jeunes gens chantent ~YM~'Ma~tOKo:
mais la foule proteste et chante la Marseillaise. Le
cortège s'avance vers la ville hante; les soldats du
45° de ligne forment la haie sur le parcours.
Une foule plus curieuse que sympathique regarde
passer les voitures.
Laon, 2 h. 40. Dix-huit cents convives prennent
part au banquet.
Au dessert, des discours sont prononcés par le
préfet de l'Aisne MM. Durozoy, président de la Fé-
i dération républicaine de l'Aisne; Boutet, secrétaire
'général de la Fédération socialiste; Magniaude et
~Morlot, députés; Vallé, ministre de la justice, et
Combes, président du Conseil.
Le préfet porte un toast très applaudi au Président
de la République.
M. Durozoy souhaite la bienvenue aux membres
du gouvernement. 11 salue en M. Combes le conti-
nuateur de Gambetta, de Jules Ferry et de Waldeck-
-WK'BL.B~TE B&BE JB'A.TaSLXSS
EMPRUNT ~UKiCtP&L DE !70 MtLDOMS
PoM ~~E~T!~ B!J Cm~ BE FER NËTMP~TÂ!N
~,M ~~t:sn§ de Fr. 500 ei ÎMJSQ ~ums d'S~tsaiions
La VILLE DE PARIS a ëtë autorisée par la
loi du 26 juin 1903 à emprunter 170 millions pour
l'exécution du Chemin de fer Métropolitain. Cet
emprunt doit étro réalise par l'omission d'Obli-
gations municipales de 500 fr., remboursa-
bles au pair en soixante-quinze ans, qui donne-
ront un intérêt annuel de 13 fr. 50 et participe-
ront, chaque année, à des tirages trimestriels de
lots, savoir
2 lots de 200,000 fr. Fr..400,000
2 100,000– 200,000
G 10,000 60,000
40' 1,000 40,000
SOlotsnarannëe. Fr. 700.000
Premier tirage de Jets ~5 Ma: ~90-
Premier tirage d'amortissement ~5/En sousonvt f. 30 A ]a repartit' f. 40. Fr. 70
du au 55 octobre 1904. 70
'-)\dul "Mû 1er au 15 octobre 1905. 70
~dui~aulSavrit 1906. 50
'~f dut"'au 15 avril 1907. 50
du i"' au 15 octobre 1907. 10
Total. Fr. 440
Pour les cinquièmes d'obtig-ation, les verse-
ments seront respecti-vement le cinquième de
ceux afférents a l'obligation entière.
tLea MMcrtpttens a <, S. à et 4t cinqmtemes d'OMtgmtton a!nsi <)ne ecUesde < .~S
de ttt TTOU AtLtTfJ: dn premtef terme. -r.
T'&~i~e tl'E:J~lissicm F'ï'. ~~C~
LA SOUSCRIPTION PUBLIQUE SERA OUVERTE A PARIS ET Ex PROVINCE
Le Samedi 16 Avril 1904
de 9 heures du Niatin &. 3heures du soir, et close le même jour, aux lieux ordinaires de souscription
(VOIR LES AFFtCHNS.)
) nu CHÛtX C'MS JBURH&L FtMCtER~
hma!t !e Capitaliste et te Rentier n'ont en plus
besoin d'un organe financier et industneL tt?tp~< pttf/httetneMt tn/ji'm~
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MUe:, placées danste pubt'cn'a été auMt considerabte
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faise; M!e autre, dotaissee, est avantageuse a acheter.
Le choix d'en Journal Snamcierest donc très im-
partant; de ce choixdëpend la fortune oularnine!
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d'ostmt, et ~ouT'pet~t~Kfe te MenKenr ~e* Capttatieteo et de sera envoyé, peada&tun an, BtoyemjMmt nm Krame,
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le sacriSce de ma) <~tMac ponr recevoir chaque
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peuvent s'en prendre qu'à eux, si, par négligence ou
par ignorance, ils arriTent compromettre tenr for-
tQBe souvent si penibiement acquise.
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te JOURNAL DES DÉBATS est ~ndn M ŒNTNES dMs tou!e !a FranM
eant petit diable; la Je?enfant, la délicieuse ~emme à la fontaine, et la
Co~eM~ au bras grêle et charmant, et la
FeHMHe CKM;e/M~leur grâce vivante et frêle. A la fin, Fresne~
songeant vaguement qu'il devait être très tard~
regarda sa montre et resta consterné.
Minuit! C'est une horreur! Il faut que je
me sauve bien vite; ma sœur doit déjà être
très inquiète.
Sur le palier, comme il descendait les pre-
mières marches, DanieM'arrêta pour lui dire à
voix basse
–Je t'ai raconté cesoirbeaucoupdecboses.
Ça m'a faitr du bien de m'épancher un peu
mais n'en parle à âme qui vive, et même.
parle-m'en le moins possible
Fresnel lui répondit par un regard ému et
une bonne poignée de main. Puis il s'enfonça
dans l'ombre dé l'escalier avec des :.« Bonsoir!
bonsoir! cfuT montaient de plus en plus
assourdis, mais toujours affectueux.
Qu'est-ce que c'est que ce gros que je ne
connais pas et qui est venu hier? demanda, Je
lendemain matin, Maria d'un air grognon. Et
qu'est-ce que vous chuchotiez donc tous les
deux, si. bas qu'on ne vous entendait pas?
Daniel fut sur le point de riposter
Tiens, tu écoutes aux portes, maintenant?
Et puis il se contint, parce qu'il avait horreur
~des scënes. Il dit seulement
C'est un de mes anciens camarades d'Ecole
norma)ë qui revient de province.
Il est parti joliment tard! 1
Oui, je lui montrais mes « magots n.
Et Maria, haussant les épaules, murmura,
avec cet accent qui crispait douloureusement
les nerfs de Daniel:
Si ce n'est pas une pitié de veiller jus-
qu'à des heures impossibtes, pour s'amuser a
des/Mo~ pareilles! I
It
Eh bien, je m'en vais; au revoir, mon mi-
gnon.
Au revoir, répondit Daniel sans lever la
tête. Où vas-tu de si bonne heure?
Mais chez les ëodan'~aon~~ Tu sais bien
Rousseau; il boit aux prochaine succès du Bloc dans
l'Aisne et à la longévité du ministère dans la Ré-
publique laïque, démocratique et sociale. -S~(M.
La mort do la reine Isabelle
Par son testament, la reine Isabelle a demandé
que son corps fût revêtu de la robe blanche du tiers
Ordre de Saint-Francois-d'Assise.
L'embaumement a eu lieu hier soir à neuf heures,
en présence de la famille, de l'ambassadeur et du
consul.
Depuis hier goir, les registres déposés se couvrent
de signatures de personnalités parisiennes et étran-
gères.
A huit heures ce matin, une messe a été célébrée
dans la chambre mortuaire par M. l'abbé Jacquinot,
aumônier particulier de la reine. A cette messe a
assisté la famille.
A neuf heures, les restes mortels de la reine ont
été déposés dans une triple bière de sapin, plomb et
ébène. Leceroueil estgarni à l'intérieur de satin
blanc; à l'extérieur existent des poignées en argent.
Le visage est resté à découvert.
A neuf heures, le cercueil a été transporté dans le
grand salon transformé en chapelle ardente.
Au-dessus du dais se trouve placée l'armoirie
royale. A la tête du cercueil, se voient le drapeau
espagnol et le drapeau royal.
A dix heures, Mgr Lorenzelli, nonce apostolique, a
dit la messe à l'un des deux autels installés dans la
pièce. Pendant ce temps, à l'autre autet, une autre
messe était dite par Mgr Aceevès, recteur de l'église
espagnole.
A ces messes assistaient la Emilie, le marquis del
Muni, ambassadeur d'Espagne, et les membres de
l'ambassade et quelques notabilités de la colonie es-
pagnole. M. l'abbé Clément, secrétaire particulier
de Mgr Richard, est venu représenter le cardinal-
archevêque.
Le corps sera exposé aujourd'hui, de deux à sept
heures, et pourront défiler devant lui toutes les no-
tabilitës parisiennes ou de la colonie qui y seront
admises selon les dispositions testamentaires de la
reine.
Madrid, le 10 avril. La GtM~Me, qui paraît bor-
dée de noir, annonce simplement la mort de la reine
Isabelle. Elle ne publie aucune disposition relative
aux honneurs à rendre à la défunte reine, ni au
transfert du corps.
Lanceur prend le deuil pour un an.
Des services funèbres seront célébrés mardi pro-
chain simultanément à Barcelone et à Madrid.
Le roi a manifesté le désir que les plus grands
honneurs soient rendus au corps de sa grand'merë.
La Guerre russo-japonaise
Saint-Petersbonrg, le 10 avril. A l'occasion dé
la fête de Pâques, l'empereur a conféré au prince
Khiikon, ministre des voies et communications, la
croix de l'Ordre de l'Aigle Blanc comme témoignage
de sa bienveillance particulière et en reconnais-
sance des services rendus par le prince KhitkoS'i
lors de l'envoi des troupes sur le lac Baikal. Le
gérant du ministère des nuances, M. Kokowtzeïf
est nommé ministre des finances.
L'adjoint du commandant du district militaire de
Varsovie, général Pousyrevsky est appelé au Con-
seil de l'Empire.
Le commandant du cuirassé Cesare~c/t, M. Qriz-
novitch, et le commandant des équipages de la Botte
du Kouang-Toung, M. Matuzeviteh, sont promus
contre-amiraux, pour conduite exemplaire devant
l'ennemi. En outre, le contre-amiral Grigoroviteh
est nomme commandant de Port-Arthur. Le capi-
taine VassilieS est nommé commandant du Cesare-
~
Le commandant en chef de la nette de la mer Noire,
l'amiral Skrydloff, reçoit la croix de l'Ordre
d'Alexandre Newski. Le commandant du territoire
'du Kouang-Toung, le général Voikon', reçoit la croix
de 8° classe de l'Ordre de Vladimir. Le commandant
du 3" corps d'armée sibérien, général StœSsel, reçoit
FOrdre do Sainte-Anne de 1'° classe. Havas.
Saint-Pétersbourg, le 10 avril, 9 h. 20. Un télé-
gramme de Port-Arthur annonce que, contre toute
attente, la nuit du 9 au 10 avril n'a été troublée par
aucun événement. La rigneur du service, en prôvi-
EXPLOITANTS DE MtMES désirent s'entendre
M avec personne susceptible de prendre la di-
rection d'uM grosse exploitation en plein tra–
vail, prës de la Méditerranée. La préférence
sera donnée à personne s'intéressant pour une
somme importante et offrant toutes garanties
de travail et d'honorabilité.
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donner de semblables résultats. Ajoutons que
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gratuitem~ntdes
d(l pavs et de l'étranger en relations avec des
RËPRËSENTANTS
de tous les branches.
qu'ils baptisent leur petit Gaston. Même que je
suis du dîner et que tu vas rester tout seul,
monjoo!M'< Je te l'avais dit, au moins?
C'est vrai, fit Daniel. H avait tout à fait
oublié ce dîner chez les Bodart, un ménage
d'acteurs, braves gens que Maria avait connues
autrefois et qu'il lui laissait fréquenter volon-
tiers. Maintenant, il la regardaitoccupée a bou-
tonner un gant blanc trop juste pour sa main
grasse, sànglée dans une robe de satin noir
qui la serrait sans l'amincir, le cou engoncé
d'un hausse-col de velours soiférino qui hur-
lait avec ta fleur cramoisie de son chapeau.
Depuis longtemps il avait renoncé à la guider
dans le choix de ses toilettes.
Alors, tu rentreras tard?
Oh pas trop. Je vais dire à Victoire de
te faire un bon dîner des huîtres et du pigeon
aux petits pois. Tu aimes ça, dis, mon gros?
Mais ouf. ça m'est égal, murmura Da-
-niel, agacé par ces éternelles préoccupations
culinaires et trouvant ridicule de s'entendre
appeler « mon gros a par une femme impo-
sante qui pesait bien dix kilos de plus que lui,
Puis il eut quelques remords.
« Je devrais au moins lui savoir gré de ses
bonnes intentions », pensa-t-i! quand Maria
eut refermé !a porte, laissant après elle un fort
parfum d'héliotrope et de poudre de riz. « Pau-
vre (111e! J'espère que, malgré tout, je ne la
rends pas trop malheureuse.: elle est si peu
psychologue! )) »
Resté seul, il se plongea avec délices dans
un article presque achevé. Trois grandes heu-
res avaient passé sans qu'illevât la tête par-
dessus le mur bas qui bordait la rue, à travers
les arbres à demi dépouillés d'un vieux jardin,
des rayons de soleil jaune vinrent se poser sur
)e papier où il écrivait.
« En résumé, on peut dire qu'Outamaro, l'un
des premiers, a renoncé au style convention-
nel dès vieux dessinateurs japonais pour y
substituer une esthétique plus libre, une obser-
vation plus vraie, avecunepointe de malice
qui n'est jamais poussée jusqu'à la caricature
et un reste d'archaïsme qui n'exclut pas la
grâce. »
Baniei init un po!nt nna!se le-va~ s'étira) !a
sion .d'une attaqae de la part des Japonais, n'a pas
empêché les trotipes et équipages de fêter les Pâques
selon le rite pptbodoxc. ~e/Me t'MMe.
La Société contre l'abus du tabac a tenu son.as-
semblée solennelle, le dimanche 10 avril, dans la
salle des Sociétés Savantes, sous la présidence de
M. Fontène, délégué de M. le ministre de l'instruc-
tion publique, assisté de MM. le général Lespieau,
le docteur Georges Petit, Blanpain, etc.
Un grand nombre de récompenses ont été décer-
nées parmi les lauréats du concours de 1903 nous
citerons
MM. les docteurs Gagnière, Castellan, Meyer, Fo-
veaude Courmelles, Allinson; Vial-Hermolaùs, Tou-
louse, Labadie, Gustave Mortier, Lherm, institu-
teurs notre confrère Gallois, du Courner de la
.PrMsë; Mme Thirion, etc., etc.
Après les rapports de MM. les docteurs Papillon et
Kortz, le docteur Georges Petit a fait un compte
rendu de l'état actuel des travaux de la Société, qui
compte trente-cinq années d'existence et qui a pour
but de combattre l'abus du tabac chez l'adulte et
l'usage chez l'enfant. Ce discours fort humoristique
et très documenté a valu à son auteur de nombreux
applaudissements.
Il a annoncé également qu'un nouveau concours
est ouvert en i904,.et que le programme est envoyé
gratuitement sur demande faite au président, 20 bis,
rue Saint-Benoit, Paris, 6";
Un brillant concert terminé la fête, sous la di-
rection de M. F. Dupuis accompagné de Mme Ar-
noId-Deligai, de l'Opéra-Comique; Mlle Villars, du
Gymnase; Mlle Guyonnet, des Concerts-Colonne;
Mlle Bérition, premier prix du Conservatoire, et
MM. Descombes, des Bounës-Parisiens; Laudner,
Dumas et Launay,' le chanteur humoristique.
BLBEss ssB?'
Courses à Saint-Cloud
J!esM~o'i's (
Prix IriF. 1. JS(tt'(!e; 2. Bcgonia 3. Bativa.
P. m. 23 fr. Places: Barde, 11 fr.; Bégonia, li fr. 50;
Bativa, 15 fr.
Prix des Berges. 1. -4M<0)tMM 2. Artaban 3. Ar-
toïs.
P.'m.: 352 fr. 50. Places: Automne, 45 fr.; Artaban,
~6fr.;Artois,28fi'.50.
Prix-Hëmine.–l. ~eaif~MMOit'; 2. Byzance;3. La-
Fouilleuse.
P. m. Ecurie Lallouet, Sô fr. Places Beaumanoir,
15 fr.; Byzance, 15 fr.; La-Fouilleuse, 88 fr.
Prix de Bretagne. 1..BeHa 2. Bërëmce 3, Bobi-
chon.
P. m. 24 fr. Places Bella, 18 fr.; Bcrënice, 32.
Prix Niger. 1. ~c; 2. Ani~ette 3. AUumette-11.
P. m. Ecurie Lallouet, 28 fr. Places Aspic, 13 fr.;
Anisette, 16 fr.; Allumettc-U, 13 fr. 50.
Prix de la Colline. –l.MaMH-CrM; 2. Artésienne;
3. Gavotte.
P.m.:12fr.50.
Yachting Automobile
Là première journée des handicaps a été très réussie;
.beaucoup de concurrents et lutte très rive.
Voici lesclassements:
JÏ
l.A.fefcgd:cnlh;32!n.20's.2/5.
2. La-JR~ëe-7/ en 1 h. 29 m. 25 s. 3/5.
3..PftKe<'Me-EKM~e4. J.t«ëe< en l'h. 20 m. 27 s.
5. J')M6o
6. ~a-~a~M-77, en 1 h. 33 m. 40 s. 3/5.
7. ~-ë/!e-
Ct-Mt~M (67 kilomètres 600).
1.7.g-A'o~
2.-4WoM-7.enlh.37 m. 16 s. 4/5.
3. ~
!-4. U~oMa- en lh.50m.5s. 2/5..
i 5.FfaKce,enlh.5'7m.
6.SM~< en lh.58m.32 s. 2/5.
T.~i':o-7~, en2h.5m.5s.
rt'g/!e-(t-QMiserio valait tes honneurs do partir scratch, finit dernier,
mais on rëaUtë est premier au etassoment par temps.
Aujourd'hui dimanche, courses de canots a hossoir
Sur 50 kilomètres et second handicap des racers sur 100
ikilomêtres.
Cyclisme
La belle réunion organisëo samedi soir par la direction
du Vélodrome d'hiver avait attire beaucoup de monde.
~MsaHëMs B~emS~ss at Coloniales
Revue de politique extérieure- (bimensuelle), 19,
rue Bonaparte, Paris. FRANCE un an, 15 fr.;
le n°, Ofr. 75. ETRANGER 1 an, 20 fr.; le n*,l t'r.
Sommaire du n° 171 (1~' avril 1904)
Henri Cordier: ~'e~p~MtOM./apoMaMe.–Fran-
cis Mury 7~e ~OMM<ïK ~'c!t/ë seec ? StOH;.
Jean de La Peyro Z.a ~«e~t'e fMMO-~etjooMaMe t
<'< ~e~e~ RtfMte c< ctM Ja~OK. Alexandre Guasco I.
Le 7'A<&e< et <6xEnvoi sur demande d'un n" spécimen gratuit.
%FB!StB F!H BEAUJOLAtS "attire!, fmtM.toahsfMtt.
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générale que locale ~t"cra!~tM,), en outre contra
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tête un peu lourde, mais le cœur plein de cette
allégresse que donne la tâche accomplie.
En voilà assez pour le moment, pensa-t-il,
j'aurai bien le temps, ce soir, de revoir tout
cela. avant de l'envoyer à l'imprimerie. H n'est
que quatre heures et demie, il fait beau. J'ai
envie d'aller voir Fresnel, ce doit être à peu
près l'heure où il rentre du lycée.
De la rue Vaneau, par les détours tranquilles
du faubourg Saint-Germain, il prit le chemin
le plus long, gagna la place Saint-Sulpice et
traversa le Luxembourg pour se rendre rue
d'Assas. Le jardin sentait bon les feuilles
mortes ~et la terre mouillée. Daniel marchait
sans penser à grand'chose,humant l'air encore
tiède, emplissant ses yeux~ autant que possible,
de formes et de couleurs dont le souvenir lui
tenait compagnie dans la solitude intellec-
tuelle où il avait pris l'habitude de vivre. La
tache rouge d'une robe d'enfant sur le vert, in-
tense de la pelouse, le coup d'aile d'un moi-
neau qui s~envolait à deux pas de lui: toute
sensation lui était bonne, pourvu qu'elle appor-
tât à son cerveau une impression d'art, même
fugitive et confuse. En tournant une allée, il
s'arrêta, un moment pour regarder un grand
marronnier qu'il se souvenait d'avoir vu, au
printemps, semblable à un colossal bouquet de
fleurs rosés l'arbre avait garde toutes ses
feuilles, non pas rousses mais jaunes, d'un
jaune triomphant qui éclatait comme une fan-
fare dans l'harmonie douce du ciel d'octobre.
Daniel ne fit pas de réOexions philosophiques
sur la fragilité des printemps et la splendeur
des automnes. Il pensa seulement: « Comme
c'est beau! » et une tristesse lui vint d'être
toujours seul à regarder et à comprendre la
beauté des choses.
La maison où habitaitFresne) n'avait rien de
luxueux, l'escalier était sombre, et Daniel eut
le temps, tout en grimpant cinq étages assez
raides, de se rappeler que les professeurs de
rhétorique n'ont généralement pas les moyens
de se payer un ascenseur.
–Pas d'électricité non plus, songea-t-i! en
cherchant du doigt le petit bouton traditionnel
et en ne trouvant qu'un simple cordon de son-
a.!ette,H tirai–di5crëtementd'abord,.sj.discrë-
Rutt est reste vainqueur de Bllegaard et Heller dana
la course soratoh.Lematehde demi-fond a'été~ gagna
par Linton, mais cette épreuve n'a été guère régulière,
Contenot ayant pour l'entraîner une motocyclette.. ~e
marchant pas. 'Y
Au!:ani s'est adjugé la ooursede motocyclettes M'~et"'
tioh 1& handicap.
En s'entraînant hier matin, au Vélodrome du ï~arc des
PPittces,îestayer Dangla a fait une chute causée par.
l'éclatement d'un pneumatique de la roue avant' de st
machine.
Relevé sans connaissance, il fut transporte & l'Mpitat
Beaujon, où l'on constata qu'il avait de graves M~ssurex
au crâne.
Dans la soirée, il avait repris connaissance, mais so&
état inspirait do sérieuses inquiétudes.
Aérostation
Au dernier comité de l'Aéro-Club de Frpnte, rennt'
sous la présidence du comte Henry de La Vaulx, S. A. I.
et R. l'archiduc Lêopold Salvator d'Autriche a été, sur
sa damande, inscrit comme membre du Club. R. B.
Concours hippique
La J~Mt'~es d'ht~'
La journée a commencé, a deux heures, par les
épreuves pour les primes d'honneur qui ont été ainsi
attribuées:
Attelage.–imprime, Auguste Roy;)!* prime, Ciroa;
rappel de i" prime, Jehin.
Selle.–Prime unique, Chevalier; rappel de prime,
Blandin.
A deux heures, a commença l'épreuve d'obstacles du'
championnat du cheval d'armes; on sait que cett&
épreuve est fa quatrième du grand concours militaire qut
comprend un parcours de steeple-ohase, une épreuve de
dressage proprement dit et une course de fond; cette
dernière épreuve, qui a été courue jeudi à Vincennes,
avait donné les résultats suivants
1"' groupe. i Lieutenant Degorge, du 16" dragons~.
sur Puerto.
2e groupe. 1 Lieutenant de Rodellee du PorzM, du
6° chasseurs, sur .BcMM!.
3e groupe. 1 Lieutenant doMaupeou, du 85'* dragons,
.sur~oreM~tMe.
regroupe. 1 Lieutenant Perret, du 9* dragons, sur
I.M~.
5= groupe. 1 Lieutenant de Montmarin, du <0'' chasj-
seurs, sur N~r:'er.
6" groupe. i Lieutenant Donnio, du i3
Cai'fHeKMe..
groupe. 1 Lieutenant Crousse, du 30< d'artillerie,
sur .BeHe-FtHe
8° groupe. 1 Lieutenant Versin, du !!)<' dragons, su)"
~scëd&ntOMe.
Pour terminer la journée, les vingt-huit concurrents
qui ont pris part a cette intéressante épreuve font une
brillante rapriscd'écuyer.s, après laquelle tous se rangent.
en une ligne de front devant la tribune du jury.
Le général Duparge, qui présidait les opérations du
jury, procède alors a la proclamation des récompenses,
qui sont ainsi attribuées
Championnat annuel du cheval d'armes (épreuves de
sauts d'obstacles). Prix: le'' Florentine, au lieutenant
de Maupeou, du 25" dragons 2" Belle-Fille, au lieutenant
Crousse, du 36= d'artillerie; 3Daguilhon-Pujol, du 30e d'artillerie 4" Kerminisy, au lieu-
tenant Le Gonec, du i8~ chasseurs 6<= Divette, au capi-
taino de Champsavin, du 28° dragons rappel de 5<' prix
Pic, au lieutenant de Reinach-Werth, du i5<' hussards;
6° Boudoir, au lieutenant de Goulaine, du M* hussards;; i
T~ Puerto, au lieutenant Dégorge, da 1G< dragoas.
Flots: Gardienne, au lieutenant Donnio, du 13' dra-
gons: Virgile, au lieutenant Moinet-Worly, du~ '(ira-.
gons; Urgente, au capitaine de Fourtou, du 13'hussards;
Saint-Espoir, au lieutenant Queneau, du 15Doctress, au lieutenant Portalis, du 11° dragons; L]s!ot,
au lieutenant Pcnet, du 2' dragons; Hardi, au lieutenant
Herthet.dù 6° chasseurs; Taglio, au lieutenant' ehapm,'
du 18" dragons; Voltige; au lieutenant deTourneBfure,!
du 8e cuirassiers; Kabile, au tieutenant Vcyrc de Loras,
du 16' chasseurs; Lac6dêmone,.au lieutenant Versin,
du 15' dragons; Trabêe (ex-Suzeraine), au capitaine Ma-
rie, du 33" d'artillerie..
TBmE 'mŒRN~T.T.PtVER.Pà~
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JE.e~ëfaM~ A. DUBOIS.
A. DUBOIS. –Imprimerio du JoMrHaX de~ De6t!<
n.ruedesPretros-Saint-Germain-l'A~ïerrois.
tenient qu'aucun son ne se produisit–puis un
peu plus fort, toujours sans le moindre résultat.
Alors, impatienté, il donna une secousse vi-
goureuse la sonnette demeura plus. muette
que.jamais; en revanche, le .cardan lui resta
dans la main.
C'était un vrai désastre. Daniel eut un mo-
ment l'idée d'accrocher délicatement le corps
du délit au -bouton de la porte et de s'esquiver
sans se vanter de son exploit. Mais il pensa
que ce ne serait pas brave et, résolu à se faire
ouvrir par n'importe quel moyen, il frappa
trois coups bien distincts et bien espacés"*Pres-
que aussitôt, il entendit un pas léger s'appro-
cher et une voix très douce et très agréable
qui disait
C'est toi, Georges?
La situation se compliquait. Daniel n'était
pas timide; et il avait trente-cinq: ans; mais
cette porte obstinément close, cette femme
qu'il ne connaissait pas et qui lui demandait
s'il était Georges, le sentiment de sa propre
maladresse, tout se reunissait'pour lui enlever.
son aplomb. Il répondit d'une voix troublée
–Mon Dieu, madame. mademoiselle. non,
ce n'est pas Georges, c'est un de ses amis. Je
suis M. 'Vitry.
A ce nom,.comme par miracle, la porte s'ou-
vrit soudain, et un visage inquiet visage de
jeune fille, à n'en pas douter–parut dans l'en-
trebâillement.
Il n'est rien arrivé'à mon frère?
Danie)compritsaméprtse~
Rien du tout, mademois.eUB, rien que je
sache, du moins; je le croyais ici, et je venais
le voir. Seulement, je-crains d'avoir sonné un
peu fort. et j'ai décroché. j'ai cassé.
Aumomentoù il sentait tpuijc ridicule de
.cette présentation baroque, de la ngure pe-
naude qu'il devait faire, son cordon de sonnette
à )a.ma.in, il entendit un pas lourd monter l'es-
calier, et Fresnei, surgissant à l'improviste,
.s'écria
Ma sonnette! Malheureux! Tu l'as encora
détraquée. C'est au moins la sixième fois. Et
moi qui étais si uer de t'avoir accrochée moi"
mêmet
~
mit6 boulaagiste;.qui s'était présente comme r&pu-
Slioainnationatiste.
Concurrents M'. Mouly, nationaliste (Intr., L, P.);
M. A. Wiltm, avocat, socialiste révolutionnaire;
MM.Hamelin, Ph. Roger, Klein, Louis Kosciusko,
socialistes; M. Léon Fleys, avocat, nationaliste anti-
juif. C~ SMtM' LOUIS MOCQUÂNT.
~1
NOUVELLES DU JOUR
Le Congrès mixte des enseignements primaire
et secondaire
Dans la séance pleniere de l'aprôs-midi, gui devait
être la dernière, il fut longtemps question des mé-
thodes d'enseignement.
Finalement, le Congrès vota les vœux suivants
1° Que renseignement n'ait point pour but ni pour effet
de créer des classes sociales diSërentes;
2° Qu'au lieu de plusieurs ordres d'enseignement, il y
ait plusieurs degrés continus;
3" Que ces difTercnts degrës SMent accessibles à tous,
suivant l'aptitude et le travail des e)evcs;
4~ Que la méthode soit une, les seules différences ac-
cessoires devant résulter do l'âge des élèves;
S" Que cette méthode soit antidogmatique, positive,
critique et susceptible de développer l'esprit de libre re-
cherche
6° Que cette méthode donne accès dans 1 esprit des
élevés à toutes les découvertes de la science positive
?o Que l'on ne craigne pas d'aborder la science
Mais le Congrès n'était pas au bout de ses peines
il lui fallait maintenant entamer la discussion de
l'unincation de l'enseignement, mise sur le tapis
par le texte établi par la commission et demandant
l'unincation des classes élémentaires des lycées et
desëcolesprimaires.
C'est évidemment la question qu'attendaient teus,
depuis l'ouverture du Congrès, professeurs et insti-
tuteurs, celle qui devait mettre plus que toute autre
le feu aux poudres.
Mais M'. Crouzet vint déclarer que le Congrès ne
devait pas aborder la discussion d'une question si
grave, qui n'était pas inscrite à l'ordre du jour. Il fit
appel à la loyauté des primaires et les adjura de ne
point s'exposer à ce qu'on pût dire dans le public
< queies primaires avaient planté un poignard dans
le dos des secondaires -Evidemment, la partie
n'était pas égale soixante-quinze professeurs repré-
sentés contre cent-quatre-vingt-quatorze institu-
teurs.
On fit une ovation à M. Crouzet, et le vœu suivant
qu'il proposa fut adopte à l'unanimité
Le Congrès exprime le vœu que la question de l'unia-
cation de l'enseignement, et de l'égalité des enfants de"
vant l'instruction soit inscrite a l'ordre du jour du pro-
chain Congres mixte et en tête de ce Congres.
Il était six heures lorsque les membres du Con-
gres, avant d'aller banqueter aux Sociétés savantes,
se séparèrent âpres avoir nomme une commission
mixte de trente-deux membres qui sera chargée
d'organiser le prochain Congres mixte.
Le banquet a eu lieu sous la présidence de M. Be-
dorez, directeur de l'enseignement primaire, assisté
de MM. Morel, président du Congrès mixte RoMin,
secrétaire général de la Ligue de l'enseignement, et
Achille, vice-président du Conseil municipal.
M. Morel excuse le ministre de l'instluotion publi-
que, qui se trouve à Agen, auprès de sa mère ma-
lade. Il félicite les instituteurs de la largeur d'esprit
dont ils ont fait preuve pendant le Congrès, et par
laquelle ils ont su éviter certains froissements qui
étaient à craindre. La signification du Congrès est,
dit-il, la réconciliation des deux enseignements.
M. Achille, représentant du Conseil municipal, a
proposé un toast de remerciement aux membres du
Congrès, au nom du Conseil et de la Ville de Paris.
M. Rollin dit que le Congrès signine l'apaisement
entre les différents ordres de l'enseignement. Enfin,
M. Rollin, promoteur du Congrès, Michel et Morel,
LES ANNONCES sont reçues chez
MM. tLag-ran~e, Cerf ef C", 8,p). de la. Bourse
COMMUNICATIONS ET ANNONCES
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FEUILLETON DU JOURNAL DES DEBATS
dn < t avrM N9~4 [S]
"Sj~c~
LA DETTE
ROMAN
Par Jacques MOREL
Puis, cherchant une parole plus réconfor-
tante
Mais au moins, ici, chez toi chez vous.
tu n'es pas seu!; tu as un intérieur où on t'at-
tend, où on t'aime.
–Ah! oui,un intérieur'fitDaniel en sou-
ï'iant tristement. Et si je te disais que c'est là
tnstement le point douloureux.?. Oui, je crois
que j'aurais tout supporté: la situation fausse,
les froissements inévitables tout, jusqu'aux
reproches muets de ma m~re– si j'avais su
me créer un vrai foyer, si j'avais eu près de moi
une femme capable de comprendre ce que je
fais, d'aimer ce que j'aime. Les premiers
temps, j'ai essayé de lui faire lire des livres
d'art, de la conduire à des expositions, de lui
montrer des estampes mais à chaque pas je
trébuchais dans des abîmes d'ignorance. Mon
cher, je me suis aperçu qu'elle ne savait même
pas où était le Japon! J'ai été jusqu'à lui
donner des leçons de géographie! Et. puis,
peu à peu, j'ai renoncé maintenant, je ne lui
parle même plus de mes travaux; je la laisse
me confectionner de bons petUs plats et me
raccommoder mon linge. Oh pour cela, elle
est incomparable!
Alors, elle a des goûts simples! demanda
Fresnel, qui, optimiste par nature, essayaittou-
jours de se raccrocher a quelque idée conso-
lante.
Simples! Mon-Dieu; cela dépend comme
on l'entend. Elle tient de ses parents, des pay-
J!ep}'oaMcft<~t ~ehKMt
proposent que le procMa Congrès cuxteatt Meu~â
Lille.
Lesgrèves
Une dépêche de Cambrai annonce que 15 hommes
et 1 femme ont été arrêtés à NeuviIIy, sous l'inculpa-
tion d'incendie et de pillage au château Banquart au
début de la grève.
Le travail paraît devoir reprendre, dans la. r&.
glon.
A Amiens, la soirée d'hier s'est passée sans inci-
dents notables. De nombreux renforts de troupes
étaient arrivés dans l'aprôs-mtdi. Six prévenus ont
comparu devant le tribunal correctionnel sous l'in-
culpation d'outrages aux agents ou aux magistrats et
de bris d'objets appartenant au service public.
Un mandat de dépôt a été confirmé pour deux des
prévenus dont les dossiers sont incomplets. Les
quatre autres ont été condamnés respectivement à
un mois, quinze ou huit jours de prison et 50 fr.
d'amende.
FAITS_DIVERS
)Le temps. (Bureau central météorologique).
Une profonde dépression persiste sur le nord de
l'Europe; elle amène une tempête du Nord-Ouest en
Ecosse (Stornoway 744"). Le baromètre dépasse
765mm sur la France, le sud de l'Italie et de la Rus-
sie. Le vent est for) de l'Ouest avec mer très hou-
leuse au Pas de Calais; il est faible des régions Nord
sur côtes de l'Océan et de la Méditerranée. Des pluies
sont tombées sur le nord de l'Europe.
En France, un ciel nuageux ou beau est probable
avec température voisine de la normale. A Paris,
hier, petite pluie.
Baromètre à sept heures du matin 767"°'6. Sta-
tionaire à 10 heures.
SITUATION PARTICULIÈRE AUX PORTS
Aftï/tC/ts. Mer très houleuse à Dunkerque, à Ca-
lais, à Boulogne, belle au Havre et à Cherbourg.
OcëaK. Mer belle à Brest et à Lorient.
MecMerrcMse. Mer belle à Marseille, à Sicié,
à Nice.
Corse. Mer belle aux îles Sanguinaires.
tLa catastrophe enquête judiciaire qui dura huit mois, le dossier de
la catastrophe du i3 août 1903 fut communiqué le
30 mars dernier au procureur de la Republique par
M. Jolliot juge d'instruction.
MM. Chauvin, Cavalier, Geonroy et Renaud, em-
ployés du Métropolitain, ont été renvoyés devant le
tribunal correctionnel sous l'inculpation d'homicide
par imprudence.
M~ Vignes, directeur del'exploitatiôn du Métropo-
litain, a bénéficié d'une ordonnance do non-lieu,
ordonnance basée sur le rapport de M. Thoyot, ingé-
nieur-expert commis par le parquet, qui concluait à
là non-rèspbnsaBilité de M. Vignes, et'sur Te fait que
les victimes de la catastrophe du'Boulevard do Cha-
rôhne avaient été désintéressées par le directeur do
l'exploitation du Métropolitain.
Mais il paraît que toutes les victimes n'ont pas
reçu satisfaction, et plusieurs de ces dernières, ayant
eu connaissance du texte de l'ordonnance de non-
lieu, viennent de faire opposition à cette ordonnance
devant la chambre des mises eh'accusation, deman-
dant que M. Vignes soit compris dans les poursuites
en même temps que les employés de la Compagnie.
TfttMs têtes. Un soir, tandis qu'il dégustait
tranquillement son caf&dans unebrass'eriede Mont-
martre, M. de Saint-Julien fut priè par le patron de
l'établissement, un nommé P. de négocier pour lui
une dizains de mille francs de valeurs. M. de Saint-
Julien est employé de banque il accepta pour être
agréable à P. dontil fréquentait la maison mais,
ne voulant pas faire lui-même l'opération n sa ban-
qve, il demanda à un ami, M. 0. de V. de vouloir
bien donner l'ordre de vente à sa place.
Au guichet, M. de V. fut appréhendé. Les titres
avaient été volés, il y avait quelques semaines, à un
M. Meuriot, habitant Charcnton, en même temps que
150,000 fr. en espèces.
On interroge M. 0. de V. puis M. de Saint-Ju-
~~Tsr~TTES
auPa!ais,Jo7mail904,eM
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1" tôt Kae Fr&nktin, n" *BS.
Contenance 674 mètres 87 cent.
Revenu brut. 6,C
2" lot BtMe FMAMKMJ9, n<" ~8, 3~, 3S.
Contenance 1,260 mètres 74 cent.
Revenu brut. 4,500 francs.
Mise prix. 60,000 francs.
3' lot Kue iFSSANE&t.Bt, no 34.
Contenance 264 mûtres 33 cent.
Revenu brut. 1,000 francs.
Mise aprix. 15,000 francs.
S~adresser a M' René MARIN, avoue poursui-
vant, 1, rue Pi!!et-WHI; à. M° Marmottant, avoue;
a M' PIocquc, notaire, à Paris.
0 t~T de la Soclëtë t 'tB ~CTRAT!~
2 A~i u" Journal LiLL~OiMAiiUn
A adjuger étude RAF)N, notaire, 60, chaussée
d'Antin, en 2 lots, le lundi 11 avril 1904, 1 h. 1/2.
M. & p. pour chaque lot 11,500 fr. Cons. 1~000 fr.
tt~MHIMtrtt f C Mons. 14 et 16, rue do la
~t~~19~4~LLll Monta~ne. « Cent. 109 mèt. et
KUmM~ttjLtEt Montagne. Cont. 109 met. et
366 m. Rev. br. 220 fr. et 780 fr. M. a pr. 1,500 fr. et
3,500 fr. A adj. en 2 lots av. fac. réun. le 17 avril
1904,3h.,et.deM°CHEVtLLARD,not.,&Noisy-lc-See.
Avis divers
S~ anonyme du Ehsm. de fer de Bhmy
L'Administration a l'honneur d'informer que
l'Assemblée générale ordinaire de 1901 aura lieu
le 28'avrU prochain, à onze heures du matin, au
siège de. ta Société, conforjaëmont à t'articie
16 des statuts..
Ordre dn j
Rapport du Conseil d'administra.tion
Rapport des Commissaires;
Approbation du bilan;
Fixation du coupon d'obligation
Nomination d'Administrateurs;
Nomination de Commissaires;
Recharge adonner aux Commissaires.
Le bilan sera déposé huit jours avant et après
rAssembleo, ~ëneraie ordinaire au siège de la
Société (N'ncle GO des statuts).
Les dépôts des titres, pour assister a l'Assom-
blée generate, devront se faire au siège social, a.
ta Banque deJParis et des Pa~s-Bas, à Bruxet-
)es. ou à la banque Dubois (de.Me!otte et de Noi-
dfm, successeurs), rue de l'Université, 39, à
Liège. (Article 48 des statuts.)
sans provençaux, un fond d'économie un peu
–comment dirais-je? un peu âpre. Et avec
cela elle a garde le goût. des plaisirs vulgaires
et des élégances à bon marché. Elle surveille la
cuisinière de très près; mais eUe adore dîner
au restaurant, surtout si je la mène voir en-
suite quelque ineptie dans un petit théâtre.
Elle acheté des robes de chambre à vingt-neuf
francs; mais elle les prend toujours écarlates
ou bleu de ciel, avec des tas de fanfreluches.
Tiens, ne parlons plus de tout cela c'est pe-
tit, c'est bête, mais c'est la vie. et cette vie-la,
j'en suis écœure, vois-tu, absolument écœuré.
Cette fois, Fresnel était à bout d'arguments.
Il regardait son ami et le trouvait tel qu'il
l'avait connu autrefois, très blond, très
mince, avec des mains longues et blanches, et
ce je ne sais quoi d'élégant et de fin qu'il avait
toujours admiré, lui, le gros Fresnel, en vertu
de la loi des contrastes. Il se ngurait ce délicat
froissé par le contact d'une âme vulgaire, ce
sentimental condamné aune vie sans amour.–
Il l'avait bien compris Daniel n'aimait plus,
ne pouvait plus aimer la pauvre compagne que
le sort lui avait donnée. Et il le plaignait de tout
son cœur, sans trop oser le lui montrer.
Apres tout, dit-il enfin, tu pourrais être ma-
rié, et mal marié.
Comme M. Bergeret, dit Daniel avec un
petit rire. Maria n'apporte jamais [son manne-
quin d'osier dans mon cabinet, et elle est inca-
pable de me tromper. Voilà toute la diffé-
rence. Seulement, Mme Bergeret n'était pas
jalouse, et pour cause, tandis que Maria.
Mais les hommes deviennent vite ridicules et
odieux quand ils-abordent ce chapitre-là jeté
dis que nous ferons mieux de parler d'autre
chose. Veux-tu que je te montre ma nouvelle
collection d'Outamaros ?
Le carton une fois ouvert, Daniel ne fut plus
le même. Il prenait chaque estampe, la cares-
sait des doigts et du regard; il s'animait, il
parlait, les yeux brillants, a Des yeux d'amou-
reux ?, pensait Fresnel. MaisbientôMui-meme
ne pensa plus à rien qu'à regarder et à écouter.
Et les deux hommes passèrent une heure ex-
quise,tandis que défilaient devant eux, une
par une, la CM?'e:<~ aT6.cs avec son grima.-
lien; ennn, M. Flory, juge d'instruction, interroge le
cafetier P. en présence de son défenseur, M" de
Moro-Gafneri; P.déclara ne pas comprendre ce
-qu'on veujMuidire.
M. Flory continue son enquête..
BIBLIOGRAPHIE
*L~ Troisième sexe
C'est une œuvre hardie entre toutes que ? Troi-
~ëMM sexe du grand romancier allemand Wolzogen.
Les lecteurs français vont pouvoir lire ce très curieux
roman consacre aux mœurs allemandes d'aujour-
d'hui et surtout de demain, dans la remarquable
traduction du prince B. Karageorgevitch, qui paraît
chez les éditeurs Calmann-Lévy.
pa'E~GE~'OJ-.OG.XE!
Nous avons le regret d'apprendre la mort de
S. Exc. le général Alexis Zoubow, décédé à Florence,
dans sa propriété de l'Ombrellino, où il s'était 6x6
depuis ces dernières années, son état de santé
l'ayant oblige de quitter son gouvernement de
Russie.
D'une profonde érudition, le général Zoubow
consacrait les loisirs de sa retraite à l'étude de la
philosophie et des lettres, et s'intéressait très vive-
ment à tout ce qui regardait lé mouvement littéraire
français.
Les obsèques de la duchesse de Polignac auront
lieu mardi, à dix heures, à la Madeleine.
On annonce la mort de
M. Lefébure, ancien directeur des prisons de Pa-
ris, décédé rue de Sèvres
La Sœur Saint-Vincent, supérieure de la maison
des Filles de la Charité, rue du Marchê-Saint-Honorô:
Elle était fort connue et fort aimée dans son quar-
tier, où son œuvre répand de nombreux bienfaits.
Dernière Heure
Le banquet de Laon
Laon, le 10 avril. Parti ce matin à neuf heures
trente de Paris, le train transportant MM. Combes et
Yallé, après un court arrêt à Soissons, est arrivé à
Laon à onze heures trente.
MM. Morlot et Magniaudé, députés du départe-
ment, accompagnent les ministres et prendront seuls
part au banquet.
Les sénateurs et les autres députés de l'Aisne s'ab-
stiendront.
M. Ermant, député et maire de Laon~ a fait pla-
carder, hier, une afnche ainsi conçue
< Mes chers concitoyens,
Notre ville sera, dimanche, le théâtre d'une mani-
festation ayant un caractère essentiellement politi-
que le Conseil municipal a été tenu à l'écart de
cette réunion privée. La vielle cité laonnoise, source
de toutes les libertés communales, source de toutes
les autres, conservera vis-à-vis de ses hôtes de pas-
sage le calme et la dignité qui chez elle sont de tra-
dition. s
Les ministres montent en voiture pendant qu'un
groupe de jeunes gens chantent ~YM~'Ma~tOKo:
mais la foule proteste et chante la Marseillaise. Le
cortège s'avance vers la ville hante; les soldats du
45° de ligne forment la haie sur le parcours.
Une foule plus curieuse que sympathique regarde
passer les voitures.
Laon, 2 h. 40. Dix-huit cents convives prennent
part au banquet.
Au dessert, des discours sont prononcés par le
préfet de l'Aisne MM. Durozoy, président de la Fé-
i dération républicaine de l'Aisne; Boutet, secrétaire
'général de la Fédération socialiste; Magniaude et
~Morlot, députés; Vallé, ministre de la justice, et
Combes, président du Conseil.
Le préfet porte un toast très applaudi au Président
de la République.
M. Durozoy souhaite la bienvenue aux membres
du gouvernement. 11 salue en M. Combes le conti-
nuateur de Gambetta, de Jules Ferry et de Waldeck-
-WK'BL.B~TE B&BE JB'A.TaSLXSS
EMPRUNT ~UKiCtP&L DE !70 MtLDOMS
PoM ~~E~T!~ B!J Cm~ BE FER NËTMP~TÂ!N
~,M ~~t:sn§ de Fr. 500 ei ÎMJSQ ~ums d'S~tsaiions
La VILLE DE PARIS a ëtë autorisée par la
loi du 26 juin 1903 à emprunter 170 millions pour
l'exécution du Chemin de fer Métropolitain. Cet
emprunt doit étro réalise par l'omission d'Obli-
gations municipales de 500 fr., remboursa-
bles au pair en soixante-quinze ans, qui donne-
ront un intérêt annuel de 13 fr. 50 et participe-
ront, chaque année, à des tirages trimestriels de
lots, savoir
2 lots de 200,000 fr. Fr..400,000
2 100,000– 200,000
G 10,000 60,000
40' 1,000 40,000
SOlotsnarannëe. Fr. 700.000
Premier tirage de Jets ~5 Ma: ~90-
Premier tirage d'amortissement ~5
du au 55 octobre 1904. 70
'-)\dul
~dui~aulSavrit 1906. 50
'~f dut"'au 15 avril 1907. 50
du i"' au 15 octobre 1907. 10
Total. Fr. 440
Pour les cinquièmes d'obtig-ation, les verse-
ments seront respecti-vement le cinquième de
ceux afférents a l'obligation entière.
tLea MMcrtpttens a <, S. à et 4t cinqmtemes d'OMtgmtton a!nsi <)ne ecUesde < .~S
T'&~i~e tl'E:J~lissicm F'ï'. ~~C~
LA SOUSCRIPTION PUBLIQUE SERA OUVERTE A PARIS ET Ex PROVINCE
Le Samedi 16 Avril 1904
de 9 heures du Niatin &. 3heures du soir, et close le même jour, aux lieux ordinaires de souscription
(VOIR LES AFFtCHNS.)
) nu CHÛtX C'MS JBURH&L FtMCtER~
hma!t !e Capitaliste et te Rentier n'ont en plus
besoin d'un organe financier et industneL tt?tp
Jamais te nombre des ratemrs, anciennes et noa-
MUe:, placées danste pubt'cn'a été auMt considerabte
Jaman it n't été aussi difScite de bien pHeer son
argent tette rateur. qu'an croit de tout repos, est mau-
faise; M!e autre, dotaissee, est avantageuse a acheter.
Le choix d'en Journal Snamcierest donc très im-
partant; de ce choixdëpend la fortune oularnine!
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&e MfHttCett~ tEe« CKpttstBstett~t BenHeipt! (25° année) a des document! complets
SM toutes tes aSaires créées depuis sa fondation.
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tous les tirages; des informations; deseonseitsdepta-
céments; il sechargedetasurTeiUahcedespertefeuiHes
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L'abonnemeatestdecinqfrancs par M; m)us,ttttre
d'ostmt, et ~ouT'pet~t~Kfe te MenKenr ~e* Capttatieteo et de
a toute personne qtiiea fera la demande.
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le sacriSce de ma) <~tMac ponr recevoir chaque
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aussi comptet, aussi important, aussi bien informe, ne
peuvent s'en prendre qu'à eux, si, par négligence ou
par ignorance, ils arriTent compromettre tenr for-
tQBe souvent si penibiement acquise.
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dent-Carnot a. UUe. i3, rue Jean-Roisin dans
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te JOURNAL DES DÉBATS est ~ndn M ŒNTNES dMs tou!e !a FranM
eant petit diable; la Je?enfant, la délicieuse ~emme à la fontaine, et la
Co~eM~ au bras grêle et charmant, et la
FeHMHe CKM;e/M~
songeant vaguement qu'il devait être très tard~
regarda sa montre et resta consterné.
Minuit! C'est une horreur! Il faut que je
me sauve bien vite; ma sœur doit déjà être
très inquiète.
Sur le palier, comme il descendait les pre-
mières marches, DanieM'arrêta pour lui dire à
voix basse
–Je t'ai raconté cesoirbeaucoupdecboses.
Ça m'a faitr du bien de m'épancher un peu
mais n'en parle à âme qui vive, et même.
parle-m'en le moins possible
Fresnel lui répondit par un regard ému et
une bonne poignée de main. Puis il s'enfonça
dans l'ombre dé l'escalier avec des :.« Bonsoir!
bonsoir! cfuT montaient de plus en plus
assourdis, mais toujours affectueux.
Qu'est-ce que c'est que ce gros que je ne
connais pas et qui est venu hier? demanda, Je
lendemain matin, Maria d'un air grognon. Et
qu'est-ce que vous chuchotiez donc tous les
deux, si. bas qu'on ne vous entendait pas?
Daniel fut sur le point de riposter
Tiens, tu écoutes aux portes, maintenant?
Et puis il se contint, parce qu'il avait horreur
~des scënes. Il dit seulement
C'est un de mes anciens camarades d'Ecole
norma)ë qui revient de province.
Il est parti joliment tard! 1
Oui, je lui montrais mes « magots n.
Et Maria, haussant les épaules, murmura,
avec cet accent qui crispait douloureusement
les nerfs de Daniel:
Si ce n'est pas une pitié de veiller jus-
qu'à des heures impossibtes, pour s'amuser a
des/Mo~ pareilles! I
It
Eh bien, je m'en vais; au revoir, mon mi-
gnon.
Au revoir, répondit Daniel sans lever la
tête. Où vas-tu de si bonne heure?
Mais chez les ëodan'~aon~~ Tu sais bien
Rousseau; il boit aux prochaine succès du Bloc dans
l'Aisne et à la longévité du ministère dans la Ré-
publique laïque, démocratique et sociale. -S~(M.
La mort do la reine Isabelle
Par son testament, la reine Isabelle a demandé
que son corps fût revêtu de la robe blanche du tiers
Ordre de Saint-Francois-d'Assise.
L'embaumement a eu lieu hier soir à neuf heures,
en présence de la famille, de l'ambassadeur et du
consul.
Depuis hier goir, les registres déposés se couvrent
de signatures de personnalités parisiennes et étran-
gères.
A huit heures ce matin, une messe a été célébrée
dans la chambre mortuaire par M. l'abbé Jacquinot,
aumônier particulier de la reine. A cette messe a
assisté la famille.
A neuf heures, les restes mortels de la reine ont
été déposés dans une triple bière de sapin, plomb et
ébène. Leceroueil estgarni à l'intérieur de satin
blanc; à l'extérieur existent des poignées en argent.
Le visage est resté à découvert.
A neuf heures, le cercueil a été transporté dans le
grand salon transformé en chapelle ardente.
Au-dessus du dais se trouve placée l'armoirie
royale. A la tête du cercueil, se voient le drapeau
espagnol et le drapeau royal.
A dix heures, Mgr Lorenzelli, nonce apostolique, a
dit la messe à l'un des deux autels installés dans la
pièce. Pendant ce temps, à l'autre autet, une autre
messe était dite par Mgr Aceevès, recteur de l'église
espagnole.
A ces messes assistaient la Emilie, le marquis del
Muni, ambassadeur d'Espagne, et les membres de
l'ambassade et quelques notabilités de la colonie es-
pagnole. M. l'abbé Clément, secrétaire particulier
de Mgr Richard, est venu représenter le cardinal-
archevêque.
Le corps sera exposé aujourd'hui, de deux à sept
heures, et pourront défiler devant lui toutes les no-
tabilitës parisiennes ou de la colonie qui y seront
admises selon les dispositions testamentaires de la
reine.
Madrid, le 10 avril. La GtM~Me, qui paraît bor-
dée de noir, annonce simplement la mort de la reine
Isabelle. Elle ne publie aucune disposition relative
aux honneurs à rendre à la défunte reine, ni au
transfert du corps.
Lanceur prend le deuil pour un an.
Des services funèbres seront célébrés mardi pro-
chain simultanément à Barcelone et à Madrid.
Le roi a manifesté le désir que les plus grands
honneurs soient rendus au corps de sa grand'merë.
La Guerre russo-japonaise
Saint-Petersbonrg, le 10 avril. A l'occasion dé
la fête de Pâques, l'empereur a conféré au prince
Khiikon, ministre des voies et communications, la
croix de l'Ordre de l'Aigle Blanc comme témoignage
de sa bienveillance particulière et en reconnais-
sance des services rendus par le prince KhitkoS'i
lors de l'envoi des troupes sur le lac Baikal. Le
gérant du ministère des nuances, M. Kokowtzeïf
est nommé ministre des finances.
L'adjoint du commandant du district militaire de
Varsovie, général Pousyrevsky est appelé au Con-
seil de l'Empire.
Le commandant du cuirassé Cesare~c/t, M. Qriz-
novitch, et le commandant des équipages de la Botte
du Kouang-Toung, M. Matuzeviteh, sont promus
contre-amiraux, pour conduite exemplaire devant
l'ennemi. En outre, le contre-amiral Grigoroviteh
est nomme commandant de Port-Arthur. Le capi-
taine VassilieS est nommé commandant du Cesare-
~
Le commandant en chef de la nette de la mer Noire,
l'amiral Skrydloff, reçoit la croix de l'Ordre
d'Alexandre Newski. Le commandant du territoire
'du Kouang-Toung, le général Voikon', reçoit la croix
de 8° classe de l'Ordre de Vladimir. Le commandant
du 3" corps d'armée sibérien, général StœSsel, reçoit
FOrdre do Sainte-Anne de 1'° classe. Havas.
Saint-Pétersbourg, le 10 avril, 9 h. 20. Un télé-
gramme de Port-Arthur annonce que, contre toute
attente, la nuit du 9 au 10 avril n'a été troublée par
aucun événement. La rigneur du service, en prôvi-
EXPLOITANTS DE MtMES désirent s'entendre
M avec personne susceptible de prendre la di-
rection d'uM grosse exploitation en plein tra–
vail, prës de la Méditerranée. La préférence
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tj ~eaten, Vienne S. Nenthorgasso, .? 4, Met
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d(l pavs et de l'étranger en relations avec des
RËPRËSENTANTS
de tous les branches.
qu'ils baptisent leur petit Gaston. Même que je
suis du dîner et que tu vas rester tout seul,
monjoo!M'< Je te l'avais dit, au moins?
C'est vrai, fit Daniel. H avait tout à fait
oublié ce dîner chez les Bodart, un ménage
d'acteurs, braves gens que Maria avait connues
autrefois et qu'il lui laissait fréquenter volon-
tiers. Maintenant, il la regardaitoccupée a bou-
tonner un gant blanc trop juste pour sa main
grasse, sànglée dans une robe de satin noir
qui la serrait sans l'amincir, le cou engoncé
d'un hausse-col de velours soiférino qui hur-
lait avec ta fleur cramoisie de son chapeau.
Depuis longtemps il avait renoncé à la guider
dans le choix de ses toilettes.
Alors, tu rentreras tard?
Oh pas trop. Je vais dire à Victoire de
te faire un bon dîner des huîtres et du pigeon
aux petits pois. Tu aimes ça, dis, mon gros?
Mais ouf. ça m'est égal, murmura Da-
-niel, agacé par ces éternelles préoccupations
culinaires et trouvant ridicule de s'entendre
appeler « mon gros a par une femme impo-
sante qui pesait bien dix kilos de plus que lui,
Puis il eut quelques remords.
« Je devrais au moins lui savoir gré de ses
bonnes intentions », pensa-t-i! quand Maria
eut refermé !a porte, laissant après elle un fort
parfum d'héliotrope et de poudre de riz. « Pau-
vre (111e! J'espère que, malgré tout, je ne la
rends pas trop malheureuse.: elle est si peu
psychologue! )) »
Resté seul, il se plongea avec délices dans
un article presque achevé. Trois grandes heu-
res avaient passé sans qu'illevât la tête par-
dessus le mur bas qui bordait la rue, à travers
les arbres à demi dépouillés d'un vieux jardin,
des rayons de soleil jaune vinrent se poser sur
)e papier où il écrivait.
« En résumé, on peut dire qu'Outamaro, l'un
des premiers, a renoncé au style convention-
nel dès vieux dessinateurs japonais pour y
substituer une esthétique plus libre, une obser-
vation plus vraie, avecunepointe de malice
qui n'est jamais poussée jusqu'à la caricature
et un reste d'archaïsme qui n'exclut pas la
grâce. »
Baniei init un po!nt nna!se le-va~ s'étira) !a
sion .d'une attaqae de la part des Japonais, n'a pas
empêché les trotipes et équipages de fêter les Pâques
selon le rite pptbodoxc. ~e/Me t'MMe.
La Société contre l'abus du tabac a tenu son.as-
semblée solennelle, le dimanche 10 avril, dans la
salle des Sociétés Savantes, sous la présidence de
M. Fontène, délégué de M. le ministre de l'instruc-
tion publique, assisté de MM. le général Lespieau,
le docteur Georges Petit, Blanpain, etc.
Un grand nombre de récompenses ont été décer-
nées parmi les lauréats du concours de 1903 nous
citerons
MM. les docteurs Gagnière, Castellan, Meyer, Fo-
veaude Courmelles, Allinson; Vial-Hermolaùs, Tou-
louse, Labadie, Gustave Mortier, Lherm, institu-
teurs notre confrère Gallois, du Courner de la
.PrMsë; Mme Thirion, etc., etc.
Après les rapports de MM. les docteurs Papillon et
Kortz, le docteur Georges Petit a fait un compte
rendu de l'état actuel des travaux de la Société, qui
compte trente-cinq années d'existence et qui a pour
but de combattre l'abus du tabac chez l'adulte et
l'usage chez l'enfant. Ce discours fort humoristique
et très documenté a valu à son auteur de nombreux
applaudissements.
Il a annoncé également qu'un nouveau concours
est ouvert en i904,.et que le programme est envoyé
gratuitement sur demande faite au président, 20 bis,
rue Saint-Benoit, Paris, 6";
Un brillant concert terminé la fête, sous la di-
rection de M. F. Dupuis accompagné de Mme Ar-
noId-Deligai, de l'Opéra-Comique; Mlle Villars, du
Gymnase; Mlle Guyonnet, des Concerts-Colonne;
Mlle Bérition, premier prix du Conservatoire, et
MM. Descombes, des Bounës-Parisiens; Laudner,
Dumas et Launay,' le chanteur humoristique.
BLBEss ssB?'
Courses à Saint-Cloud
J!esM~o'i's (
Prix IriF. 1. JS(tt'(!e; 2. Bcgonia 3. Bativa.
P. m. 23 fr. Places: Barde, 11 fr.; Bégonia, li fr. 50;
Bativa, 15 fr.
Prix des Berges. 1. -4M<0)tMM 2. Artaban 3. Ar-
toïs.
P.'m.: 352 fr. 50. Places: Automne, 45 fr.; Artaban,
~6fr.;Artois,28fi'.50.
Prix-Hëmine.–l. ~eaif~MMOit'; 2. Byzance;3. La-
Fouilleuse.
P. m. Ecurie Lallouet, Sô fr. Places Beaumanoir,
15 fr.; Byzance, 15 fr.; La-Fouilleuse, 88 fr.
Prix de Bretagne. 1..BeHa 2. Bërëmce 3, Bobi-
chon.
P. m. 24 fr. Places Bella, 18 fr.; Bcrënice, 32.
Prix Niger. 1. ~c; 2. Ani~ette 3. AUumette-11.
P. m. Ecurie Lallouet, 28 fr. Places Aspic, 13 fr.;
Anisette, 16 fr.; Allumettc-U, 13 fr. 50.
Prix de la Colline. –l.MaMH-CrM; 2. Artésienne;
3. Gavotte.
P.m.:12fr.50.
Yachting Automobile
Là première journée des handicaps a été très réussie;
.beaucoup de concurrents et lutte très rive.
Voici lesclassements:
JÏ
l.A.fefcgd:cnlh;32!n.20's.2/5.
2. La-JR~ëe-7/ en 1 h. 29 m. 25 s. 3/5.
3..PftKe<'Me-EKM~e4. J.t«ëe< en l'h. 20 m. 27 s.
5. J')M6o
6. ~a-~a~M-77, en 1 h. 33 m. 40 s. 3/5.
7. ~-ë/!e-
Ct-Mt~M (67 kilomètres 600).
1.7.g-A'o~
2.-4WoM-7.enlh.37 m. 16 s. 4/5.
3. ~
!-4. U~oMa- en lh.50m.5s. 2/5..
i 5.FfaKce,enlh.5'7m.
6.SM~< en lh.58m.32 s. 2/5.
T.~i':o-7~, en2h.5m.5s.
rt'g/!e-(t-QMiserio valait tes honneurs do partir scratch, finit dernier,
mais on rëaUtë est premier au etassoment par temps.
Aujourd'hui dimanche, courses de canots a hossoir
Sur 50 kilomètres et second handicap des racers sur 100
ikilomêtres.
Cyclisme
La belle réunion organisëo samedi soir par la direction
du Vélodrome d'hiver avait attire beaucoup de monde.
~MsaHëMs B~emS~ss at Coloniales
Revue de politique extérieure- (bimensuelle), 19,
rue Bonaparte, Paris. FRANCE un an, 15 fr.;
le n°, Ofr. 75. ETRANGER 1 an, 20 fr.; le n*,l t'r.
Sommaire du n° 171 (1~' avril 1904)
Henri Cordier: ~'e~p~MtOM./apoMaMe.–Fran-
cis Mury 7~e ~OMM<ïK ~'c!t/ë seec ? StOH;.
Jean de La Peyro Z.a ~«e~t'e fMMO-~etjooMaMe t
<'< ~e~
Le 7'A<&e< et <6x
%FB!StB F!H BEAUJOLAtS "attire!, fmtM.toahsfMtt.
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tête un peu lourde, mais le cœur plein de cette
allégresse que donne la tâche accomplie.
En voilà assez pour le moment, pensa-t-il,
j'aurai bien le temps, ce soir, de revoir tout
cela. avant de l'envoyer à l'imprimerie. H n'est
que quatre heures et demie, il fait beau. J'ai
envie d'aller voir Fresnel, ce doit être à peu
près l'heure où il rentre du lycée.
De la rue Vaneau, par les détours tranquilles
du faubourg Saint-Germain, il prit le chemin
le plus long, gagna la place Saint-Sulpice et
traversa le Luxembourg pour se rendre rue
d'Assas. Le jardin sentait bon les feuilles
mortes ~et la terre mouillée. Daniel marchait
sans penser à grand'chose,humant l'air encore
tiède, emplissant ses yeux~ autant que possible,
de formes et de couleurs dont le souvenir lui
tenait compagnie dans la solitude intellec-
tuelle où il avait pris l'habitude de vivre. La
tache rouge d'une robe d'enfant sur le vert, in-
tense de la pelouse, le coup d'aile d'un moi-
neau qui s~envolait à deux pas de lui: toute
sensation lui était bonne, pourvu qu'elle appor-
tât à son cerveau une impression d'art, même
fugitive et confuse. En tournant une allée, il
s'arrêta, un moment pour regarder un grand
marronnier qu'il se souvenait d'avoir vu, au
printemps, semblable à un colossal bouquet de
fleurs rosés l'arbre avait garde toutes ses
feuilles, non pas rousses mais jaunes, d'un
jaune triomphant qui éclatait comme une fan-
fare dans l'harmonie douce du ciel d'octobre.
Daniel ne fit pas de réOexions philosophiques
sur la fragilité des printemps et la splendeur
des automnes. Il pensa seulement: « Comme
c'est beau! » et une tristesse lui vint d'être
toujours seul à regarder et à comprendre la
beauté des choses.
La maison où habitaitFresne) n'avait rien de
luxueux, l'escalier était sombre, et Daniel eut
le temps, tout en grimpant cinq étages assez
raides, de se rappeler que les professeurs de
rhétorique n'ont généralement pas les moyens
de se payer un ascenseur.
–Pas d'électricité non plus, songea-t-i! en
cherchant du doigt le petit bouton traditionnel
et en ne trouvant qu'un simple cordon de son-
a.!ette,H tirai–di5crëtementd'abord,.sj.discrë-
Rutt est reste vainqueur de Bllegaard et Heller dana
la course soratoh.Lematehde demi-fond a'été~ gagna
par Linton, mais cette épreuve n'a été guère régulière,
Contenot ayant pour l'entraîner une motocyclette.. ~e
marchant pas. 'Y
Au!:ani s'est adjugé la ooursede motocyclettes M'~et"'
tioh 1& handicap.
En s'entraînant hier matin, au Vélodrome du ï~arc des
PPittces,îestayer Dangla a fait une chute causée par.
l'éclatement d'un pneumatique de la roue avant' de st
machine.
Relevé sans connaissance, il fut transporte & l'Mpitat
Beaujon, où l'on constata qu'il avait de graves M~ssurex
au crâne.
Dans la soirée, il avait repris connaissance, mais so&
état inspirait do sérieuses inquiétudes.
Aérostation
Au dernier comité de l'Aéro-Club de Frpnte, rennt'
sous la présidence du comte Henry de La Vaulx, S. A. I.
et R. l'archiduc Lêopold Salvator d'Autriche a été, sur
sa damande, inscrit comme membre du Club. R. B.
Concours hippique
La J~Mt'~es d'ht~'
La journée a commencé, a deux heures, par les
épreuves pour les primes d'honneur qui ont été ainsi
attribuées:
Attelage.–imprime, Auguste Roy;)!* prime, Ciroa;
rappel de i" prime, Jehin.
Selle.–Prime unique, Chevalier; rappel de prime,
Blandin.
A deux heures, a commença l'épreuve d'obstacles du'
championnat du cheval d'armes; on sait que cett&
épreuve est fa quatrième du grand concours militaire qut
comprend un parcours de steeple-ohase, une épreuve de
dressage proprement dit et une course de fond; cette
dernière épreuve, qui a été courue jeudi à Vincennes,
avait donné les résultats suivants
1"' groupe. i Lieutenant Degorge, du 16" dragons~.
sur Puerto.
2e groupe. 1 Lieutenant de Rodellee du PorzM, du
6° chasseurs, sur .BcMM!.
3e groupe. 1 Lieutenant doMaupeou, du 85'* dragons,
.sur~oreM~tMe.
regroupe. 1 Lieutenant Perret, du 9* dragons, sur
I.M~.
5= groupe. 1 Lieutenant de Montmarin, du <0'' chasj-
seurs, sur N~r:'er.
6" groupe. i Lieutenant Donnio, du i3
Cai'fHeKMe..
groupe. 1 Lieutenant Crousse, du 30< d'artillerie,
sur .BeHe-FtHe
8° groupe. 1 Lieutenant Versin, du !!)<' dragons, su)"
~scëd&ntOMe.
Pour terminer la journée, les vingt-huit concurrents
qui ont pris part a cette intéressante épreuve font une
brillante rapriscd'écuyer.s, après laquelle tous se rangent.
en une ligne de front devant la tribune du jury.
Le général Duparge, qui présidait les opérations du
jury, procède alors a la proclamation des récompenses,
qui sont ainsi attribuées
Championnat annuel du cheval d'armes (épreuves de
sauts d'obstacles). Prix: le'' Florentine, au lieutenant
de Maupeou, du 25" dragons 2" Belle-Fille, au lieutenant
Crousse, du 36= d'artillerie; 3Daguilhon-Pujol, du 30e d'artillerie 4" Kerminisy, au lieu-
tenant Le Gonec, du i8~ chasseurs 6<= Divette, au capi-
taino de Champsavin, du 28° dragons rappel de 5<' prix
Pic, au lieutenant de Reinach-Werth, du i5<' hussards;
6° Boudoir, au lieutenant de Goulaine, du M* hussards;; i
T~ Puerto, au lieutenant Dégorge, da 1G< dragoas.
Flots: Gardienne, au lieutenant Donnio, du 13' dra-
gons: Virgile, au lieutenant Moinet-Worly, du~ '(ira-.
gons; Urgente, au capitaine de Fourtou, du 13'hussards;
Saint-Espoir, au lieutenant Queneau, du 15Doctress, au lieutenant Portalis, du 11° dragons; L]s!ot,
au lieutenant Pcnet, du 2' dragons; Hardi, au lieutenant
Herthet.dù 6° chasseurs; Taglio, au lieutenant' ehapm,'
du 18" dragons; Voltige; au lieutenant deTourneBfure,!
du 8e cuirassiers; Kabile, au tieutenant Vcyrc de Loras,
du 16' chasseurs; Lac6dêmone,.au lieutenant Versin,
du 15' dragons; Trabêe (ex-Suzeraine), au capitaine Ma-
rie, du 33" d'artillerie..
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peu plus fort, toujours sans le moindre résultat.
Alors, impatienté, il donna une secousse vi-
goureuse la sonnette demeura plus. muette
que.jamais; en revanche, le .cardan lui resta
dans la main.
C'était un vrai désastre. Daniel eut un mo-
ment l'idée d'accrocher délicatement le corps
du délit au -bouton de la porte et de s'esquiver
sans se vanter de son exploit. Mais il pensa
que ce ne serait pas brave et, résolu à se faire
ouvrir par n'importe quel moyen, il frappa
trois coups bien distincts et bien espacés"*Pres-
que aussitôt, il entendit un pas léger s'appro-
cher et une voix très douce et très agréable
qui disait
C'est toi, Georges?
La situation se compliquait. Daniel n'était
pas timide; et il avait trente-cinq: ans; mais
cette porte obstinément close, cette femme
qu'il ne connaissait pas et qui lui demandait
s'il était Georges, le sentiment de sa propre
maladresse, tout se reunissait'pour lui enlever.
son aplomb. Il répondit d'une voix troublée
–Mon Dieu, madame. mademoiselle. non,
ce n'est pas Georges, c'est un de ses amis. Je
suis M. 'Vitry.
A ce nom,.comme par miracle, la porte s'ou-
vrit soudain, et un visage inquiet visage de
jeune fille, à n'en pas douter–parut dans l'en-
trebâillement.
Il n'est rien arrivé'à mon frère?
Danie)compritsaméprtse~
Rien du tout, mademois.eUB, rien que je
sache, du moins; je le croyais ici, et je venais
le voir. Seulement, je-crains d'avoir sonné un
peu fort. et j'ai décroché. j'ai cassé.
Aumomentoù il sentait tpuijc ridicule de
.cette présentation baroque, de la ngure pe-
naude qu'il devait faire, son cordon de sonnette
à )a.ma.in, il entendit un pas lourd monter l'es-
calier, et Fresnei, surgissant à l'improviste,
.s'écria
Ma sonnette! Malheureux! Tu l'as encora
détraquée. C'est au moins la sixième fois. Et
moi qui étais si uer de t'avoir accrochée moi"
mêmet
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