Titre : La Presse
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1860-02-21
Contributeur : Girardin, Émile de (1806-1881). Directeur de publication
Contributeur : Laguerre, Georges (1858-1912). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 21 février 1860 21 février 1860
Description : 1860/02/21. 1860/02/21.
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 22/11/2007
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'̃̃•̃̃o:0^' r iq^AçiiON: ̃̃ :;̃'̃ ,r" -'̃},'•
tdre&sçr W SaOUST*»B B« lA bèbaotion toutes les communications relatives à la rédaction,
.? .;̃ R»e Montmartre, 123. Affranchir.
JUttUCUBS JSfi» INSÉRÉS Les articles non insérés ne sont pas rendus ils sont brûlés.
Parte, mardi 2 £ février»,
la~lr~ ao~ `
,,¡.
• Le télégraphe nous transiriët îés pr é-
îûiers incidents de l'important débat qui
s'est ouvert la nuit dernière à la Chambre
des communes. Le premier engagement a
été favorable au ministère. M. Disraeli
'demandait, par voie d'amendement, que
l'exajaen "du traité précédât la discussion
du budget. ;> mais- sa motion a été rejetée
par,293 v6ix: contre 230, c'est" à dire par
une majorité; de 63 voix en faveur du mi-
nistère. Ce premier vote est de 'bon au-
gure pour le cabinet, mais il n'en faudrait
pas, exagérer l'importance, ni considérer
dès à préÊdntjla victoire comme gagnée.
Nous avons c déjà eu occasion de dire
gue le; principal effort de l'opposition
porterait', non sur le traité mais sur
le budget, tl. est :vrai qu'au début de
la séance, M. Ducane a retiré son amënde-
ment contre l'accroissement de l'incômè-
tax, mais uniquement, a-t-il dit* parce
que M. Disraeli se réservait d'en présen-
ter an semblable. Toutefois, les meilleu-
res changes paraissant être pour le ca-
binetr ••"
̃ Ala Cbambre des lords, le traité à eu à
subir denôuVeUès attaques de la part de
lof d DerlpY et de lbfd_ Grey. Il a été dé-
fendu par lord Qranville et par le duc
d'Argyll..L'mcidentn'ad'ailleurs pas eu de
suites: La Chambre des-lords ne serasaisie,
offiçieilemént.du traité qu'après le vote
de la Chambre des communes.
̃ II n'y a rien à aire, pour le moment,
des affaires ^d'Italie, qui sont, en appa-
rence du moins, dans une espèce de statu
.çùpv P.aris-.le t Piémont, aussi bien que dans
l'Italie centrale le travail des listés élec-
tofàlès toùehé à. sa fin. Il ne paraît pas,
toutefois,, qu! il, doive y. avoir dps.-élections
avant Ta fin" dé mars. ` .-̃'̃
NoustifciuVons; dans une lettre d'Alexan-
drie, d'intéressantes ^nouvelles de la Go-
chinchine en date des i derniers jours de
décembre, 7 • ̃̃
L'énergique démenstralion de l'àmiràl
Page contre les forts^ du littoral cochin-
chiiiois s. -porté ses fruits. D'après des
voyageurs arrivés-de Singapour à Alexan-
drie; le gouvernement annamite.serait dis-
posé à entrer dans les voies pacifiques.
On assuré qae des ouvertures ont été fai-
tes dans ce sens à l'amiral commandant
en chef à son arrivée à Saïgoun. D'après,
la lettre que nous avons, sous les yeux,
des pourparlers auraient même e,u lieu
entre le gouverneur de cette province,
muni de pleins pouvoirs, et l'amiral Page.
Quoique ces nouvelles .nous soient
transmisies par Vne correspondance pri-
vée, nous avons tout lieu de croire qu'el-
les reposent sur des renseignements fon-
dés; :y '"+
Nous reproduisons, d'ep'rès le Constitu-
tionnel et.plusieùrs journaux de province,
une circulaire de M: Je ministre de l'in- ;l
térieuf à M$L: les préfets, touchant les j ~j
« tentatives d'agitation i auxquelles don-
ne lieu la question romaine, et « auxquel-
» les il faut mettre un terme. »
La Mevue européenne a publié, dans son
dernier numéro,- un travail, sur les forces
navales de laFrance et de l'Angleterre. Nous
reviendrons sur ce travail, curieux et re-
marquable à plus d'un titre.
V .-̃'̃ A- NEFFTZEB.
L'ageaee. Havas-Bullier bous transmet
les dépêchés suivantes
Londres, 20 février, miault.
chambre des lords; Séancedu 20 février.
'•» le comte de DERBY annonce ;ce que le gou-.
vernement compte faire pour réaliser le 20*
article du traité. La marche adoptée tend à
FEUILLETON DE LA PRESSE
DU HARDI SOIR 21 FÉVRIER 1860.
ü~~I~~âl~~
ABRIEMNE.
̃
̃̃̃̃ .̃ :'i- IL '̃̃̃̃
Fabricant a Ê>amt-Léonard-des-Monta-
gnes, village voisin de Clermont-Ferrand,
M. Tremblay avait épousé M119 Ferrai {IDur
sa dot, et grâce à l'intervention d'une
marâtre^
C'était un petit homme à tète de boule-
dogue, l'œil rageur, la bouche cruelle. Il
avait des pheyeux roux et crépus, des fa-
voris en côtelettes roues aussi; un torse
épais, des jambes grêles, un geste despo-
tique, une voix 'glapissante achevaient de
le rendre repoussant. A yoir cette face
hargneuse, on était tenté de se deman-
der Va-t-il aboyer va-t-il mordre ? Apre
au gain, il n'avait pour lui qu'une sorte
de probité commerciale, sans, pitié com-
me sans défaillance. Le cœur n'était à ses
yeux qu'un viscère, comme un autre, et il
traitait de sensiblerie tout"épanchement
affectueux. Ravi de n'avoir point d'enfant,
dur à tous, de tous il était détesté. Loin
de s'en affliger, il s'en fût applaudi, et
La reproduction est interdite. Voir la Presse
d'hier.
jenleyerà la Chambre l'occasion d'exprimer
j son opinion sur letraitéill .critique. la;mànièrê
prêicipilée 'dotit;çe traité^ a;èfié conclu; Le trai-
j lé^dëPibt^aveô :laFra)iëe avait étéfCoBamuni^
iw -traité n'«st pas populaire. `
i » lord granviclk fait observer que Pitt avait
B négecié uniquement avec la France, tandis
j -que le traité actuel s'applique au monde en-
j tier. Aussitôt que la Chambre des communes
aura adopté le. traité, la Chambre des lords en
recevra communication.
1 » lord GREY prétend qu'il n'est pas politique
de lier l'Angleterre pour dix ans et de donner
libre accès en France aux charbons «anglais,
̃ tandis que.la France est autorisée à lever des
• droits sur des articles anglais importans.' -l'
t » le duc d'akgyll prend la défense du trai-
̃ té. La France refusant de changer ses lois
sur la navigation, l'Angleterre n'a pas dû in-
sistër pour obtenir de nouveaux changements.
» L'incident n'a pas d'autres suites »
chambre dès COMMUNES.– Séancedu20 février.
« m. pisBAELi propose un âme'ndement ten-
dant à déclarer que la Chambre ne croit pas
convenable de se former en comité sur le tarif
en vue de réduction ou "abolition de droits
mentionnés dans le traité de commerce entre
S. M. la reine at S. M,, l'empereur Napoléon,
avant d'avoir préalablement examiné et ap-
prouvé les engagements-résultant du traité.
» M. GLADSTONE, chancelier de l'Echiquier,
soutient que la marche adoptée par le gouver-
nement est juste. Le Parlement pourra for-
muler son opinion sur le traité par voie d'A-
dresse. ̃
» m." cairn's appuie l'amendement, qui est
combattu par le procureur général. 1.
» m. Fitzgerald insiste pour que la Gham-
breadppte l'amendement.
» lord john russell s'attache à démontrer
que la marche suivie par le gouvernement
était la seule convenable.
» m. DISRAELI soutient que ce mode de pr^cé-
der est inconstitutionnel et qu'il porte attein-
te aux prérogatives de la couronne.
»La Chambre va aux voix sur l'amende-
ment de M. Disraeli
» Pour, 230. Contre, 293. Majorité ministé-
rielle, 63. » <
« Londres, 21 février. t
» Le Times annonce que sir George Clerk 1
doit remplacer lord Elphinstoné comme gou- l
verneur à Bombay. M. Drummond est mort. Ê
»Le Morning Post dit que le vote d'hier c
n'est pas seulementun triomphe de parti, c'est 1
une assurance donnée à un allié fidèle que. la l
Cbambre des communes est décidée à soute-' (
nir le souverain dans l'observation honorable
du traité. » c
« Londres, 20 février. j:
» Lord John Russell, répondant à une inter- ,t
pellalion de M. Duncombe, dit que Giovani é
Porpa étant né dans le royaume de Naples, r
l'Angleterre ne peut interveair en sa faveur. » c
̃•' « Turin, 20 février. ï
» Les dépêches de Gènes du 20, reproduisant s
desnouvelles de Naples du 14, annoncentque ï
le ministre de grâce et justice Gallotti, qui c
est mort, a étére'mplacé par M. Rosica. Le por-
tefeuille de l'intérieur sera confié à M. Ajossa. c"
» Trente mille écus ont été envoyés au com- 3
missaire de guerre Morellif Trieste, pour con- l
tinuer l'engagement des volontaires autri-
chieas. 200 sous-officiers et solda ts de l'armée '£ ë
du général Pianelli ont été arrêtés pour cause r
politique, et envoyés aux îles Farignana et s
Pantelleria. D'autres auraient éfcé dirigés sur D
le château Saint-Elme. Quatre ambulances s
pour l'armée sont parties le 13. '(
̃ » On mande du Pirée que la frégate le Tor- 9
quato-Tasso, en station à Giulia-Nova, s'est «t!
perdue le 10. » c
Marseille, 21 février. °
» Rome, 48 février. Vingt-cinq députés f
anglais catholiques ont remis au pape une r
protestation de fidélité; le. Saint-Père en a j d
éprouvé une grande consolation.
» Des lettres de Bologne disent que Mes
paysans • regretteraient le régime papal, et
que l'armée révolutionnaire recevrait des ren- d
forts.: ̃̃, °
» On dit que l'archiduc Maximilien aurait p
envoyé au pape 2,000 capotes pour des sol-
dats et une batterie d'artillerie. »;, ;• q n
jï Vienne-, -21 février.
» La Gazette officielle publie un décret de v
pour peu qu'à l'expression de la haine se
mêlât celle de la crainte, Tremblay n'a-
vait plus rien à désirer. Il réglait sa vie
sur deux maximes la première « Enri-
chis-toi; la seconde «Le vrai droit est
le droit du plus fort, et le plus fort est le
plus riche. » Sujet à des colères sauvages,
il eût petit-être assassiné, si un semblant
d'éducation ne lui eût ôté le goût du sang;.
il avait gardé celu&des larmes. Marié de-
puis, trois'ans, depuis trois ans îî ne s'é-
tait pas un seul instant démenti.
On sortait de table, il s'endormit. A-
drienne, c'était sa femme, s'assit sur une
chaise basse, renversa sa tête blonde et
se mit à rêver dans une attitude singuliè-
re. Abandonné, le corps avait quelque
chose de l'immobilité de la mort, et l'on
eût dit que le cerveau seul vivait. Gra-
cieusement posée sans étude, frêle, un
peu maigre, Adrienne rappelait ces créa-
tions ascétiques de l'art du Moyen-Age
dans leurs draperies chastement indiscrè-
tes, dans la suprême élégance de leur
maintien naïf.
Tremblay se réveilla.
Conviens, ma petite, dit-il, que nous
.menons 'une agréable vie. Pour mon
compte, je n'ai rien à souhaiter. Et toi ?
A celte brusque interpellation, Adrienne
tressaillit comme une femme douloureu-
sement ressaisie par la réalité. Elle rou-
git, hésita puis, baissant les yeux et d'u-
ne voix tremblante
Ce que j'aurais à^souhaiter. dit-
elle.
Quoi? il te manque donc quelque
̃ l'empereur qui. ^l6toe_aux • israélites'lé" droit,
d'acquérir;,des prbpriêtésinïmobilières dans lai
Basse-rAutriehe,ia Bohême, la Morayie, là Si-
;lésio, la-;Hoagrfe,iei Banat» Oa 'Croatie, la Sla-
| vonié^ ta 'Txansylyânié, le, littoral et la Daï-;
malie.; les droits de pattonage et de po§€e,
ainsi que celui de prendre part à l'admims-'
tration de,s écoles, adhérant à ces propriétés,
sont suspendus pendant qu elles: sont possé-
dées par des israélites. Ces derniers peuvent
acquérir des établissements ruraux àla con-
dition de satisfaire aux dispositions de la loi,
c'est à dire de s'y établir et de les exploiter
eux-mêmes.
» Dans la Galicie, la Bukovine et la Cra-
covie, ceux,. parmi les israéJites, sortis de la
première classe des lycées, écoles réelles d'a-
griculture, d'art forestier, des mines et de na-
vigation, 'qui sont officiers/ seront traités,
quant au droit d'acquérir des propriétés im-
mobilières, à l'égal des sujets chrétiens; les
autres conserveront les droits qu'ils avaient
avantl848. » ̃̃̃ v ̃̃ v/,
«.'Madrid, 20 février, 11 h. 25 m. dû matin.
» La Gojseêievpublie un bulletin duquel il ré-
sulte que les Maures se disposaient à çanon-
ner Melilla. Le brigadier Buceta, en convales-
cence, leur a enlevé des positions, après avoir
essuyé une perte de 31 hommes. Il a fortifié
ces positions et il s'est retiré dans la -place, s'é-
tant senti plus malade, et confiant la garde
des positions au lieutenant-colonel du- provin-
cial de Grenade. ̃ ̃̃̃
» Les Maures, en très grand nombre, ont
repris ces positions. Le .brigadier Buceta est
revenu, s'en est emparé. de neu veau, et il est
rentré dans la place après; avoir perdu 182
hommes. On rejette le blâme, de cet échec sur
le lieutenant-colonel; »'
Le Constitutionnel .emprunte au Mémo-
rial de Lille la circulaire suivante, adres-
sée a MM. les préfets par. M. le ministre
de l'intérieur
«Paris, lé 17 février 1860.
» Monsieur le préfet, •"
» La question romaine donne depuis quel-
que temps prétexte à des, tentatives d'agita-
tion auxquelles il faut mettre un terme. Ou-
bliant ce que l'empereur a fait depuis dix ans
pour le Saint-Père, on parle d'hostilité et de
spoliation; méconnaissant la paix profonde
dont jouit l'Eglise en France, le respect dont
le gouvernement l'entoure, la bienveillance
et la libéralité avec lesquelles elle est traitée,
on parle de persécution. ̃
» Rédigées dans ce sens, avec plus Oii moins
d'habileté, de petites brochures, à format po-
pulaire, sont, par centaines de mille, gratui-
tement distribuées dansles temples, dansles
écoles, dansles maisons privées; la chaire
même se fait, en certaines localités, l'écho de
ces calomnies et de ces excitations^ Parmi les
promoteurs de ces manœuvres, beaucoup sont
sans doute aveuglés, mais sincères J'esprit de
parti, toutefois, leur donne des auxiliaires', et
ce ne sont pas les moins ardents.
» Les populations semblent peu s'émouvoir
de toute cette effervescence elle est, aux
yeux des gens sensés, plus nuisible qu'utils à
la religion, et le gouvernement avait esnéré à
qu,'elle tomberait devant sa patience et sa Ion-
•ganimité mais, loin de s'arrêter, les efforts
redoublent les bons citoyens se demandent
si sa longanimité, en se prolongeant* inutile-
ment, ne deviendrait pas de la faiblesse, et
s'il est véritablement sage de laisser plus
longtemps semer l'excitation dans le troupeau
des fidèles, à propos d'une question diploma-
tique qui ne se résoudra certainement pas par
ces essais aussi imprudents qu'infructueux
d'entraînement populaire. Le gouvernement
est de cet avis, et, sans cesser d'être modéré
et bienveillant, il croit le moment venu, de
rappeler ceux qui s'en écartent à l'exécution
des lois que sa tolérance avait laissé sommeil-
ler. ̃ ̃••
» L'art. 6 de la loi du. 27 juillet 1849 pro-
hibe la distribution gratuite o^non gratuite
de tout écrit;Ou bfpchûre,i lorsque l'autorisa-
tion n'en a pas été donnée par, ,1e préfet, et
punit d'un emprisonnement d'un mois à six
mois et d'une amende de 25 fr. à 500 fr. ceux
qui contreviennent à cette défense.
»"Je vous charge,' monsieur le préfet, de
veiller à ce que, dans votre département, cette
chose? Voyons, quelle espèce de bijou?
Adrienne secoua la tête.
Alors, Tremblay se leva, prit une bûche e
dans le coffre, la mit au feu, replaça
bruyamment les pincettes et vint s'ados-
ser à la cheminée en relevant les basques
de sa redingote à la propriétaire. Un si-
lence profond régnait dans le salon. Au
dehors, on entendait les branches sèches
craquer, le vent fouetter les vitres Vacil-
lantes, Adrfenne avait peur. Un sourd gro-
gnement de satisfaction annonça que son
mari s'en était aperçu. Cette terreur flat-
tait la vanité de Tremblay o'était le plai-
sir grossier d'un esprit vulgaire devant le
spectacle de souffrances raffinées qui ne
sauraient l'atteindre. Et de sa voix glapis-
sante
J'y suis; que souhaitez vous ? Je
vous écoute. Allez.
1 Elle se tut, glacée par ce qu'elle enten-
dait. • »
Je l'écoute, ma petite, parle, reprit
Tremblay d'un ton moins rude.
Adrienne faisait sur elle-même un effort
désespéré. ""̃
Vous êtes heureux, mon ami vous
me le disiez tout à l'heure, et rien ne peut
m'être plus doux que de l'entendre. Mais,
tenez, les courtes explications sont les
meilleures, et je vous demanderai tout
simplement de me dire que je suis pour
quelque chose dans votre bonheur. Nous
avons besoin, nous autres femmes, d'une
bonne parole qui nous encourage.
Assez, interrompit Tremblay; j'ai
compris. Ce n'est pas la première fois que
t. jpVèhibition soit désormais res^ectéôVsi, après
al %ii; avertissement amiable,: ces' distributions
«biïI inuaient,' vobs vous sconcerf.er.iez avec MM.
tes prccùreursgéaép'asi et les proctireursimpé-
»; ri&ux, auxquels' $.Egc .I~. te'ùiiuistre d~ la
justice V donné -ses instructions, pmt que,
̃s "quels qfle fuissent les contrevenants, la loi leur
fût àpi^iq^iée.: '̃̃̃
» II e|t "un autre ordre- de faits plus déli-
cats, mais- non moins regrettables que je
signale à votre attention sur plusieurs,
points du territoire, un zèle aussi • injuste;
que peu éclairé a fait entendre dans la chai-
re, soit contre le gouvernement, soit contre
l'empereur ini-même, des paroles que n'ont,
arrêtées ni la vigilance des évoques ni les
conseils et les observations bienveillantes de
l'autorité civile. Pleinement libre pour tout ce
qui est de la foi, la chaire, dans l'intérêt le
plus évident de la religion comme de la paix
-publique, doit rester soigneusement étrangère
à ces excitations extérieures, et il existe dans
nos codes une disposition qui infligé à ces
écarts une peine carrèctionnelle.
» Le gouvernement ne croit pas opportun
d'en prescrire dès aujourd'hui la striete lap-
plication. Sans recourir, quant à présent, â
des sévérités que des faits plus graves pour-
raient seuls le déterminer à employer, il vous
rappelle qu'aux termes de la loi du 18 germi-
nal an X, les abus de cette nature sont, après
une information officielle, susceptibles d'être
déférés au conseil d'Etat. Pour diriger votre
action à ce sujet, vous recevrez de S. Exe. M.
le ministre des cultes des instructions détail-
lées. ̃̃
̃d Dans ces eirconstataces,vOÙ l'administra-
tion ne devra se départir de sa mansuétude
habituelle que suivant ce qui sera stricte-
ment nécessaire pour arrêter l'agitation des
esprits, je vous demande à la fois modération
et fermeté; veillez de plus, soigneusement, à
"te que personne ne se méprenne sur le carac-
tère et la portée des mesures que je vous
prescris.
̃» L'empereur veut pour la religion pair et
liberté ;il entend que le plus profond respect,
que la plus bienveillante protection lui soit
assurée, à elle et ses ministres que les fidèles
aient pleine sécurité sur le maintien et la li-
borté de leur foi mais il veut, en outre, que
son autorité, qui est la clé de la voûte sous la-
quelle s'abritent les intérêts religieux comme
les autres, soit aussi, elle, respectée; que ceux'
qui doivent le plus souhaiter la paix publique
ne travaillent pas: à la troubler, et que, per-
sonne en;France ne pouvant être au-dessus
ou en dehors des lois du pays, elles soient
partout fidèlement observées.
«Recevez, monsieur le préfet, l'assurance
de ma considération très distinguée.'
» Le ministre de l'intérieur;
'̃̃» Signé i biixàult. »
Nous avons vainement cherché ce do-
cument dans les quatre derniers numéros
du Mémorial, de 'Lille., auquel4e Constitu-
tionnel dit l'emprunter, mais 'il a été pu-
blié dans plusieurs journaux des départe-
ments qui nous sont parvenus ce matin, et
notamment dans ]ejh$sager du Midi, de
Montpellier, la Gironde, le Mémorial 'bor-
delais, le Vingt Décembre, de Limoges, le
Journal de la Mièvre et le Journal du Loiret.
Il est précédé, dans ce dernier journal,
d'une lettre préfectorale ainsi conçue
Leyréfebdu Loiret à MM. les maires.
« Orléans, le 19 février 1860.
«Messieurs-,
» J'ai Phonneur de porter à votre connais-
sance une circulaire que vient de m'adresser
S. Exe. le ministre de l'intérieur au sujet des
mesures à prendre pour prévenir ou réprimer
les tentatives d'agitation auxquelles la ques-
tion-romaine sert de prétexte.
» Tout en comptant sur votre vigilance pour
m'aider, au besoin, à me conformer aux ins-
tructions de San Exe. le ministre de l'inté-
rieur, je me plais,.messieurs, à constater ici
que, dans toutes les communes sans excep-
tion, les tentatives de ce genre ont échoué de
la manièrela plus complète, et que jamais
les populations du Loiret ne se sont montrées
plus calmes, plus confiantes, plus inaccessi-
bles à. l'influence des adversaires du gouver-
nement qu'elles ne le sont en ce moment.
Les instructions de Son Exc. le ministre de
l'intérieur ne ferent que confirmer de plus en
iVOus vous aventurez. sur ce terrain. Voici
,ma réponse définitive, et puisse-t-elle
couper court à vos doléances. J'avais es-
pér-é, ma chère, que vous étiez jusqu'à un
certain .point à l'abri des caprices de vo-
tre sexe;; m'étais trompé,
Caprices?
Je dis caprices et le prouve. En effet,
je suis avec vous ceque j'étais le lende-
main de notre mariage; or, vous ne son-
giez point alors à vous plaindre de moi.
Mais ma conduite n'ayant point changé,
et vous seriez forcée d'en convenir, voici
que vous vous mettez à la blâmer aigre-
ment et à vous lamenter sur tous les tons;
donc, c'est un caprice, donc.
Vous plaisantez avec ceci, interrom-
pit Adrienne, vous avez tort une parole
sérieuse en vaut une autre.
Fort sérieusement donc, je vous di-
rai, madame, que si vous prétendez faire
de moi un de ces maris qui passent leur
temps à roucouler aux pieds de leurs
femmes, vous y perdrez votre latin. Tel je
suis, tel je reste. Si je ne vous plais, pas,
voyez ailleurs..
Elle se mit à pleurer, il haussa les épau-
les et se retira. Derrière la porte on l'en-
tendit ricaner.
Le lendemain matin, Adrienne alla se
promener dans la campagne. Le cœur vide
et la tête lourde, elle s'avançait à pas
"lents, ne comprenaniriea au réveil de la
nature, s'irritant du chant des oiseaux et
du calme des bois. Mais que le sentier
côtoyât l'abîme, Adrienne. relevaitla tête
et respirait plus librement, comme ras-
,b~
plus cett«'sa^|ét louable-dispositioH des- ejs-<
"pri(s. .̃̃̃ ̃̃fe-' ̃̃̃•̃̃̃ :r::r "vlj'; |
«'Agréez;, irifesieùrsy^l'assurance de niai
.con&idéràti6nHi%'distinguêe.:7 ,-V
i r '-3-- !J *̃% Le ^réfet-'du Loiret, ;i
-i *.>̃̃{̃ i;>^î:-»;tiE;PROVOST :BE iAtlMlY.;)* ü
"Pour extrait i. MAHiAS.
r- IVomveiles {d'Italie.
̃̃̃̃ .̃• ̃ ̃ •̃
(COAAESPe~Di~G~PA~TIQTdLIÈAE9 DE LA PRESSE.)
« Turin, 19 février.
» Panscïe| journaux, la tendance, féelle ou
fictive, est à considérer la lettre de M. Thou-
venel M. de Grammont comme un ultimatum
menaçant pour la cour romaine, et comme un
manifeste de plus en faveur de l'annéxioD; là;
généralité des organes écarte l'interprétation
des conversations, qui consiste à supposer que;
c'est aussi autre chose qu'un «to'mattf?», à sa-,
voir, une porté ouverte à un arrangement a-i
miable, pour les Légations comme pour le res-
te des États pontificaux. Mais je vous attesté
que ce que les jeûrnaùx taisent, les conversa-
tions le mettent en avant avec beaucoup d'in-
sistance. Chez les annexionnistes 'les plus ré-
fléchis, la lettre à M. de Grammont a causé une
véritable inquiétude.
» Les bruits d'excommunication ont pris ici
quelque importance, alors que les choses sem-
blaient aller toutes seules pSur une prochai-
ne occupation des Romagnes. On affirme qu'u-
ne consulte d'avocats â eu lieu pour examiner
quel est l'état de la législation du pays, eué-
gard à une semblable circonstance.- Leur con-
clusion aurait été que, en toute hypothèse,
l'excommunication ne pouvait pas être publiée
avant d'avoir reçu, comme toute autre pièce
pontificale, l'exequatur royal." Des peines gra-
ves sont édictées par les lois 'anciennes du
royaume .contre tout prêtre qui ferait la pu-
blication avant cette formalité. Mais tout cela
semble superflu à bien des points de vue, no-
tamment si l'on en croit là correspondance
-romaine du Journal des. Débats, d'après lequel
lome ne nense, en aucun cas, à se servir de
ses armés spirituelles.
» Le parti de VArmonia continue à s'agitep
beaucoup. L'œuvre du denier de saint Pierre
a pénétré dans les plus petits villages. Du
reste VArmonia semble vouloir éviter les
coups du fisc; car elle met une certaine pru-
̃dencedans la forme de ses attaques contre
lés gouvernements français et sarde,
i «Les listes électorales ont dû être fermées
hier, dans lescercles de la Lombardie et du
Piémont. Les ministres de l'intérieur, en Tosca-
ne et dans l'Emilie, semblent être sur le point
d'aveir aussi achevé ce travail. Rien ne s'op-
poserait donc à ce que les élections eussent lieu
;au commencement de mars; et, cependant, on
les aîinonce toujours pour la fin, ce qui me
̃fait croire qu'elles sont subordennées aux in-
cidents diplomatiques.
» La nouvelle de l'emprunt autrichien a pris
la plus grande consistance dans nos Bourses ;̃
de Milan et de Turin, par suite de dépêches
télégraphiques commerciales "reçues avant-
hier et hier.
» De Vénétie, on annonce la démission du
lieutenant impérial Bissingen, que remplacera
M', de Toggenburg. Les correspondances vé-
nètes ne sont naturellement, pas plus satisiai-
tes de celui-ci que de celui-là. Le général Be-
nedeck est encore à Graetz; mais on remarque j
qu'il- fait successivement partir de cette ville,
vers Vérone, toutes les forces qu'elle conte-
nait. Lui-même serait sur le point de se ren-
dre en Vénétie.
».' A propos de Venise, je vous mentionnerai
une histoire de pigeon qui va sans doute.faire
le toïir du monde. Un des pigeons libres de la
place de Saint-Marc avait été orné de rubans
aux couleurs italiennes.. Les sbires s'efforce-
rent de le prendre. Grande foule. Il fut pris.
Longs sifflets; On ajoute qu'il fut tué, ce que
je ne veux pas croire, .quoique tout soit pos-
sible. V
» Le séjour du roi à Milan se poursuit au mi- w
lieu des enthousiasmes et des fêtes. Le maré-
chal Vaillant et son état-major sont insépara- j
bles du roi. Ils ont été de là chasse de Monza
vendredi, des bals de la cour, et le reste. M.
d'Azeglio, gouverneur, fait les honneurs de la
province à la satisfaction générale. M. de Ca-
vour, qui fait là son premier voyage officiel à
Milan, est fêté au-delà de toute expression. Le
concours des étrangers est énorme. Les bal-
;su.rée parle péril. Trois fois, penchée sur
"le torrent, elle attacha des yeux fascinés
sur ces profondeurs mugissantes. Ce fut
ainsi qu'elle arriva au pied du château de
Lauriac. cp
Vu de ce côté, ce n'était guère qu'une
ruine inhabitable en apparence, se dres-
sant au sommet d'un mamelon dé granit
dans les flancs duquel étaient grossière^
ment taillés des degrés de granit dont la
seule vue donnait le vertige, et qui abou-
tissaient à une large brèche faite dans un
mur en talus. Un peu plus loin s'élevait
une tour démantelée, mélancolique dé-
bris. Vers la droite, à travers lé mur ef-
fondré, un chêne-vert s'était penché sur
l'abîme et le rayait d'un tronc horizontal
de l'extrémité duquel une noire verdure
jaillissait échevelée. Au pied du roc, le lit
d'un torrent desséché se tourmentait en
cent détours. Mais il fallait un cadre à cet
imposant tableau c'était cette ceinture
de montagnes sombres ou verdoyantes,
sommets neigeux, pics violacés murant
l'horizon de leurs masses circulaires; c'é-
tait le silence des solitudes.
Adrienne sé plut à ce spectacle d'une
'tristesse grandiose. Mais déjàelle ne voyait
plus que ce dangereux escalier. Qu'elle y
trouvât la mort, ce n'était plus qu'un ac-
cident, et ce fut peut-être cette horrible
pensée qui la poussa. Franchissant le tor-
rent de pierre en pierre, d'une haleine,
elle gravit soixante marches, un peu plus
de la moitié. Là, se retournant, elle eut
un affreux éblouissement, l'instinct de la
vie l'emporta. D'un pied affermi par l'ef-
cons_du; Corso; se lpuenfcplus ckerqaoj»tu^
| du Cêrso-de Re^e.AujourcÇhui dimanclfe aœ
i momentr«ùji8 vous écris,' doivent coBam«iQ||§
les courses de gala. -•̃ -> •̃• •̃-••
liEJleSrdâi^nt conits«nôer à Milan ,èi, sm
mafeBèl^ iôies voi*s'oùvnr à'Tkrm. Aa^
jourd'huinousavons la pronionade offtcielle»
Vous savez quelle grande affaire c'est que le
-carnaval en ces pays italiess. Des commis-
sions urbaines sent nommée^ Ce n'est plus,
comme en France, l'affaire- des Bouchers et le
caprice de quelques-uns c'est une' vraie fête
nationale, où le goût artistique de la pénin-
sule se déploie d'unemanière Quelquefois sai-
sissante. Les fameux confetti du cairnavàl de
Rome (cette merveille) se jettent ici à ^^la figu-
re sous le nom élégant de coriandoli. -C'est fa
même anis de plâtre destiné^ mettre âa
mouvement dans Jà promenade des masquej,
et de plus h abrutir lés gens en râdingojeï en
chapeau noir, etautres Sîfl'Bonnpnjmêlés à te
Jfêté. "̃̃ "̃ '•;̃•>' •̃ <̃̃>̃̃ ̃̃
» L'usage de: jeter des bouquets aux darne^
se, retrouve ici, comme 'dans toute cette grçb-
cieuse Italie. ÀRom'e/r-'cela.a dû être dit bèût
foisi! mais j e le répète quanià mênjëi– à' Rome^
les gamins, ingénieux- ont ùne: merveilleuse
ruse pour vous fairëacneteu leurs5 bouquets
ils attachent au milieu 'deVifleurs, par la patte,
un pauvre oiseau qui est Ik tout effaré parmï
ces mascarades qui s'agitent, et crient. Une
bonne petite Française, Anglaise ou Alleman-
de, a pitié de l^oiseau, veut -le délivrer, et le
cavalier, paie,: spéculation innocente sur la
pitié! Je n'ai pas encore yu,que' lès, ganainjs
tyrinois soient/ aussi forts en ce genre' que les
enfants du Sibùriai'de:lïp.^jp^aM4«.Tïian5r_
tevère. » Pour eatrait:.J: suetas:
tevèie. » Pour extrait J. hahias.
'̃r ̃>"̃ "̃̃ -COMMERCE; ;.y ̃"̃̃ ;̃
LeMontieur publie ce matin4es tableaux
des douanes pour le mois de janvier 4860
comparé au mois correspondant des deux
années précédentes. -•
Les droits perçus à 1,'impôrtaiiofl se sont
élevés ̃
En janvier 1860, à. 13,6H,237fr/
1859, à. 12,588,247
1858, à. 12,228,005
Quoique ces chmres donnent un résul-
tat en faveur de 1860, presque tous les
principaux articles d'importation se trou-
vent éii diminution pendant le mois de
janvier sur les deux années précédentes.
Mais ce déficit se trouve compensé par
l'augmentation sur les sucres1 et sur la
fonte. Voici les marchandises qui ont don-
né pour janvier 1860 des chiffrée Supé-
rieurs à 1859, '̃" ̃̃ ,̃
t ,i DROITS'PERÇU9J
l860: "9859. l,
Yms 4,36f` 2,076;
Eaus-de-vie. E7,578. .3;996
3J6. ,3G,~ e
Céréales. 4i;936 i3,890.
Graines délia. 4~936 13,890
Houblon. 82;1 î8 ?~;R25
Indigo. 86,294: 35,509
Fonte. 239,991 l40,957
Sucres de nos colonies. 3,361,025 l,933;050
Sucres 'étrangers ~;539,540, ..2,03~"7~0
Mais, d'un autre côté,. les articles sui-
rants se trouvent en diminution
DROITS PSRÇUg:
l860. l959.
~'Arachides.Q7,lf8 4l,94!`
Bois d'acajou. r 76i,. 8 ~97
cacaos. 197,765 i;99,79&~
Cafés. ~;f70,4! e;~i5;886
Coton en laine l,767,606 l,969,795,
F-ilsdelin ou de chanvre- 77,653 9~,¢Q!e
Graine de sésame: 9i$;l38 l34,65~
Rouille ?.: 755, 899,37T_
Hailes ~d® graines. 55,375 l07,01i
d'olive. ~27;s2s f2s;828-
Laines: 26Z,9f5 ',3°4~OOf
Lin teillé et étoupes. !lO,Of5 ~49,ff~.
Plomb brut. '6f;505' 89,989
Cuivre. l3,46~ :26,89~
Acier. 9,632 l4;65fi
Poivre. 61,314 98,003
Soies. i5,i91 ~0,935
Toiles de lin ou de chanvre: l~7,669 lû5,563
l, L exportation du mois de janvier a pré-
senté un peu d'amélioration sur les deux
froi, Adrienne reprit sa course elle arri-
va en haut; Alors, elle s'arrêta craintive,
palpitante; elle était persuadée, elle"
n'aurait su dire pourquoi,– ^qué le maître~
du château allait apparaître. Elle' était
bien loin de se douter que c'était lui
qu'elle avait rencontré quelques mois plu*'
tôt; mais elle le savait jeune; et la pensée
de se trouver en tête à tête., avec; lui la-
troublait profondément. Ne voyant per-
sonne, elle s'enhardit, traversa leis cours
désertes, et sortit par la grille d'honneur,
en se disant que décidément M. de Crancé
n'était pas à Lauriac. ̃
Jlais rentrée chez elle, Adrienne apprit
que M. de Crancé lui-même était enfermé
avec son mari depuis deux heures et qu'ils
causaient de leur procès. Tout à coup, la
porte du cabinet s'ouvrit pour donner pas-
sage au noble visiteur. Adrienne reconnut
en lui ce beau jeune homme du boulevard
des Italiens, auquel elle avait tant songé.
M. de Crancé parut ému, mais non surpris
de la revoir, nuance qui ne devait point
échapper à l'œil d'une femme. C'était pour
elle qu'il était venu. En apprenant qu'il
avait cédé sur tous les points en litige, elle
compritqu'il l'aimait.
Et maintenant, monsieur le duc, di
Tremblay, mettez le comble à votre ama-
bilité en nous restant à déjeuner.
Adrienne s'inclina assez froidement, es-
pérant faire comprendre à M. de Crancé
qu'elle ne souhaitait pas le retenir. Il res-
ta et elle n'en fut pas fâchée.
Désormais l'on avait fait connaissance,
et Emmanuel revint fréquemment. Il ne
--ttrijfcV* taprlmerte SBBIUSBK st Ovriie Montmartre] la iiiilî
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| i: •• 'ira ï.o' 1 ;'̃ vb BpôîMoriimartreY 123. -^«ncWr.- z-' 'n:, • '1- 'J
|: BourJes awNONcàs et ATiiPAïÊs, ^s'àdreMeràM.P4^,Wgiswurirplacf dafU fcffl^jo.: j,
'̃̃•̃̃o:0^' r iq^AçiiON: ̃̃ :;̃'̃ ,r" -'̃},'•
tdre&sçr W SaOUST*»B B« lA bèbaotion toutes les communications relatives à la rédaction,
.? .;̃ R»e Montmartre, 123. Affranchir.
JUttUCUBS JSfi» INSÉRÉS Les articles non insérés ne sont pas rendus ils sont brûlés.
Parte, mardi 2 £ février»,
la~lr~ ao~ `
,,¡.
• Le télégraphe nous transiriët îés pr é-
îûiers incidents de l'important débat qui
s'est ouvert la nuit dernière à la Chambre
des communes. Le premier engagement a
été favorable au ministère. M. Disraeli
'demandait, par voie d'amendement, que
l'exajaen "du traité précédât la discussion
du budget. ;> mais- sa motion a été rejetée
par,293 v6ix: contre 230, c'est" à dire par
une majorité; de 63 voix en faveur du mi-
nistère. Ce premier vote est de 'bon au-
gure pour le cabinet, mais il n'en faudrait
pas, exagérer l'importance, ni considérer
dès à préÊdntjla victoire comme gagnée.
Nous avons c déjà eu occasion de dire
gue le; principal effort de l'opposition
porterait', non sur le traité mais sur
le budget, tl. est :vrai qu'au début de
la séance, M. Ducane a retiré son amënde-
ment contre l'accroissement de l'incômè-
tax, mais uniquement, a-t-il dit* parce
que M. Disraeli se réservait d'en présen-
ter an semblable. Toutefois, les meilleu-
res changes paraissant être pour le ca-
binetr ••"
̃ Ala Cbambre des lords, le traité à eu à
subir denôuVeUès attaques de la part de
lof d DerlpY et de lbfd_ Grey. Il a été dé-
fendu par lord Qranville et par le duc
d'Argyll..L'mcidentn'ad'ailleurs pas eu de
suites: La Chambre des-lords ne serasaisie,
offiçieilemént.du traité qu'après le vote
de la Chambre des communes.
̃ II n'y a rien à aire, pour le moment,
des affaires ^d'Italie, qui sont, en appa-
rence du moins, dans une espèce de statu
.çùpv P.aris-.le t Piémont, aussi bien que dans
l'Italie centrale le travail des listés élec-
tofàlès toùehé à. sa fin. Il ne paraît pas,
toutefois,, qu! il, doive y. avoir dps.-élections
avant Ta fin" dé mars. ` .-̃'̃
NoustifciuVons; dans une lettre d'Alexan-
drie, d'intéressantes ^nouvelles de la Go-
chinchine en date des i derniers jours de
décembre, 7 • ̃̃
L'énergique démenstralion de l'àmiràl
Page contre les forts^ du littoral cochin-
chiiiois s. -porté ses fruits. D'après des
voyageurs arrivés-de Singapour à Alexan-
drie; le gouvernement annamite.serait dis-
posé à entrer dans les voies pacifiques.
On assuré qae des ouvertures ont été fai-
tes dans ce sens à l'amiral commandant
en chef à son arrivée à Saïgoun. D'après,
la lettre que nous avons, sous les yeux,
des pourparlers auraient même e,u lieu
entre le gouverneur de cette province,
muni de pleins pouvoirs, et l'amiral Page.
Quoique ces nouvelles .nous soient
transmisies par Vne correspondance pri-
vée, nous avons tout lieu de croire qu'el-
les reposent sur des renseignements fon-
dés; :y '"+
Nous reproduisons, d'ep'rès le Constitu-
tionnel et.plusieùrs journaux de province,
une circulaire de M: Je ministre de l'in- ;l
térieuf à M$L: les préfets, touchant les j ~j
« tentatives d'agitation i auxquelles don-
ne lieu la question romaine, et « auxquel-
» les il faut mettre un terme. »
La Mevue européenne a publié, dans son
dernier numéro,- un travail, sur les forces
navales de laFrance et de l'Angleterre. Nous
reviendrons sur ce travail, curieux et re-
marquable à plus d'un titre.
V .-̃'̃ A- NEFFTZEB.
L'ageaee. Havas-Bullier bous transmet
les dépêchés suivantes
Londres, 20 février, miault.
chambre des lords; Séancedu 20 février.
'•» le comte de DERBY annonce ;ce que le gou-.
vernement compte faire pour réaliser le 20*
article du traité. La marche adoptée tend à
FEUILLETON DE LA PRESSE
DU HARDI SOIR 21 FÉVRIER 1860.
ü~~I~~âl~~
ABRIEMNE.
̃
̃̃̃̃ .̃ :'i- IL '̃̃̃̃
Fabricant a Ê>amt-Léonard-des-Monta-
gnes, village voisin de Clermont-Ferrand,
M. Tremblay avait épousé M119 Ferrai {IDur
sa dot, et grâce à l'intervention d'une
marâtre^
C'était un petit homme à tète de boule-
dogue, l'œil rageur, la bouche cruelle. Il
avait des pheyeux roux et crépus, des fa-
voris en côtelettes roues aussi; un torse
épais, des jambes grêles, un geste despo-
tique, une voix 'glapissante achevaient de
le rendre repoussant. A yoir cette face
hargneuse, on était tenté de se deman-
der Va-t-il aboyer va-t-il mordre ? Apre
au gain, il n'avait pour lui qu'une sorte
de probité commerciale, sans, pitié com-
me sans défaillance. Le cœur n'était à ses
yeux qu'un viscère, comme un autre, et il
traitait de sensiblerie tout"épanchement
affectueux. Ravi de n'avoir point d'enfant,
dur à tous, de tous il était détesté. Loin
de s'en affliger, il s'en fût applaudi, et
La reproduction est interdite. Voir la Presse
d'hier.
jenleyerà la Chambre l'occasion d'exprimer
j son opinion sur letraitéill .critique. la;mànièrê
prêicipilée 'dotit;çe traité^ a;èfié conclu; Le trai-
j lé^dëPibt^aveô :laFra)iëe avait étéfCoBamuni^
i
i » lord granviclk fait observer que Pitt avait
B négecié uniquement avec la France, tandis
j -que le traité actuel s'applique au monde en-
j tier. Aussitôt que la Chambre des communes
aura adopté le. traité, la Chambre des lords en
recevra communication.
1 » lord GREY prétend qu'il n'est pas politique
de lier l'Angleterre pour dix ans et de donner
libre accès en France aux charbons «anglais,
̃ tandis que.la France est autorisée à lever des
• droits sur des articles anglais importans.' -l'
t » le duc d'akgyll prend la défense du trai-
̃ té. La France refusant de changer ses lois
sur la navigation, l'Angleterre n'a pas dû in-
sistër pour obtenir de nouveaux changements.
» L'incident n'a pas d'autres suites »
chambre dès COMMUNES.– Séancedu20 février.
« m. pisBAELi propose un âme'ndement ten-
dant à déclarer que la Chambre ne croit pas
convenable de se former en comité sur le tarif
en vue de réduction ou "abolition de droits
mentionnés dans le traité de commerce entre
S. M. la reine at S. M,, l'empereur Napoléon,
avant d'avoir préalablement examiné et ap-
prouvé les engagements-résultant du traité.
» M. GLADSTONE, chancelier de l'Echiquier,
soutient que la marche adoptée par le gouver-
nement est juste. Le Parlement pourra for-
muler son opinion sur le traité par voie d'A-
dresse. ̃
» m." cairn's appuie l'amendement, qui est
combattu par le procureur général. 1.
» m. Fitzgerald insiste pour que la Gham-
breadppte l'amendement.
» lord john russell s'attache à démontrer
que la marche suivie par le gouvernement
était la seule convenable.
» m. DISRAELI soutient que ce mode de pr^cé-
der est inconstitutionnel et qu'il porte attein-
te aux prérogatives de la couronne.
»La Chambre va aux voix sur l'amende-
ment de M. Disraeli
» Pour, 230. Contre, 293. Majorité ministé-
rielle, 63. » <
« Londres, 21 février. t
» Le Times annonce que sir George Clerk 1
doit remplacer lord Elphinstoné comme gou- l
verneur à Bombay. M. Drummond est mort. Ê
»Le Morning Post dit que le vote d'hier c
n'est pas seulementun triomphe de parti, c'est 1
une assurance donnée à un allié fidèle que. la l
Cbambre des communes est décidée à soute-' (
nir le souverain dans l'observation honorable
du traité. » c
« Londres, 20 février. j:
» Lord John Russell, répondant à une inter- ,t
pellalion de M. Duncombe, dit que Giovani é
Porpa étant né dans le royaume de Naples, r
l'Angleterre ne peut interveair en sa faveur. » c
̃•' « Turin, 20 février. ï
» Les dépêches de Gènes du 20, reproduisant s
desnouvelles de Naples du 14, annoncentque ï
le ministre de grâce et justice Gallotti, qui c
est mort, a étére'mplacé par M. Rosica. Le por-
tefeuille de l'intérieur sera confié à M. Ajossa. c"
» Trente mille écus ont été envoyés au com- 3
missaire de guerre Morellif Trieste, pour con- l
tinuer l'engagement des volontaires autri-
chieas. 200 sous-officiers et solda ts de l'armée '£ ë
du général Pianelli ont été arrêtés pour cause r
politique, et envoyés aux îles Farignana et s
Pantelleria. D'autres auraient éfcé dirigés sur D
le château Saint-Elme. Quatre ambulances s
pour l'armée sont parties le 13. '(
̃ » On mande du Pirée que la frégate le Tor- 9
quato-Tasso, en station à Giulia-Nova, s'est «t!
perdue le 10. » c
Marseille, 21 février. °
» Rome, 48 février. Vingt-cinq députés f
anglais catholiques ont remis au pape une r
protestation de fidélité; le. Saint-Père en a j d
éprouvé une grande consolation.
» Des lettres de Bologne disent que Mes
paysans • regretteraient le régime papal, et
que l'armée révolutionnaire recevrait des ren- d
forts.: ̃̃, °
» On dit que l'archiduc Maximilien aurait p
envoyé au pape 2,000 capotes pour des sol-
dats et une batterie d'artillerie. »;, ;• q n
jï Vienne-, -21 février.
» La Gazette officielle publie un décret de v
pour peu qu'à l'expression de la haine se
mêlât celle de la crainte, Tremblay n'a-
vait plus rien à désirer. Il réglait sa vie
sur deux maximes la première « Enri-
chis-toi; la seconde «Le vrai droit est
le droit du plus fort, et le plus fort est le
plus riche. » Sujet à des colères sauvages,
il eût petit-être assassiné, si un semblant
d'éducation ne lui eût ôté le goût du sang;.
il avait gardé celu&des larmes. Marié de-
puis, trois'ans, depuis trois ans îî ne s'é-
tait pas un seul instant démenti.
On sortait de table, il s'endormit. A-
drienne, c'était sa femme, s'assit sur une
chaise basse, renversa sa tête blonde et
se mit à rêver dans une attitude singuliè-
re. Abandonné, le corps avait quelque
chose de l'immobilité de la mort, et l'on
eût dit que le cerveau seul vivait. Gra-
cieusement posée sans étude, frêle, un
peu maigre, Adrienne rappelait ces créa-
tions ascétiques de l'art du Moyen-Age
dans leurs draperies chastement indiscrè-
tes, dans la suprême élégance de leur
maintien naïf.
Tremblay se réveilla.
Conviens, ma petite, dit-il, que nous
.menons 'une agréable vie. Pour mon
compte, je n'ai rien à souhaiter. Et toi ?
A celte brusque interpellation, Adrienne
tressaillit comme une femme douloureu-
sement ressaisie par la réalité. Elle rou-
git, hésita puis, baissant les yeux et d'u-
ne voix tremblante
Ce que j'aurais à^souhaiter. dit-
elle.
Quoi? il te manque donc quelque
̃ l'empereur qui. ^l6toe_aux • israélites'lé" droit,
d'acquérir;,des prbpriêtésinïmobilières dans lai
Basse-rAutriehe,ia Bohême, la Morayie, là Si-
;lésio, la-;Hoagrfe,iei Banat» Oa 'Croatie, la Sla-
| vonié^ ta 'Txansylyânié, le, littoral et la Daï-;
malie.; les droits de pattonage et de po§€e,
ainsi que celui de prendre part à l'admims-'
tration de,s écoles, adhérant à ces propriétés,
sont suspendus pendant qu elles: sont possé-
dées par des israélites. Ces derniers peuvent
acquérir des établissements ruraux àla con-
dition de satisfaire aux dispositions de la loi,
c'est à dire de s'y établir et de les exploiter
eux-mêmes.
» Dans la Galicie, la Bukovine et la Cra-
covie, ceux,. parmi les israéJites, sortis de la
première classe des lycées, écoles réelles d'a-
griculture, d'art forestier, des mines et de na-
vigation, 'qui sont officiers/ seront traités,
quant au droit d'acquérir des propriétés im-
mobilières, à l'égal des sujets chrétiens; les
autres conserveront les droits qu'ils avaient
avantl848. » ̃̃̃ v ̃̃ v/,
«.'Madrid, 20 février, 11 h. 25 m. dû matin.
» La Gojseêievpublie un bulletin duquel il ré-
sulte que les Maures se disposaient à çanon-
ner Melilla. Le brigadier Buceta, en convales-
cence, leur a enlevé des positions, après avoir
essuyé une perte de 31 hommes. Il a fortifié
ces positions et il s'est retiré dans la -place, s'é-
tant senti plus malade, et confiant la garde
des positions au lieutenant-colonel du- provin-
cial de Grenade. ̃ ̃̃̃
» Les Maures, en très grand nombre, ont
repris ces positions. Le .brigadier Buceta est
revenu, s'en est emparé. de neu veau, et il est
rentré dans la place après; avoir perdu 182
hommes. On rejette le blâme, de cet échec sur
le lieutenant-colonel; »'
Le Constitutionnel .emprunte au Mémo-
rial de Lille la circulaire suivante, adres-
sée a MM. les préfets par. M. le ministre
de l'intérieur
«Paris, lé 17 février 1860.
» Monsieur le préfet, •"
» La question romaine donne depuis quel-
que temps prétexte à des, tentatives d'agita-
tion auxquelles il faut mettre un terme. Ou-
bliant ce que l'empereur a fait depuis dix ans
pour le Saint-Père, on parle d'hostilité et de
spoliation; méconnaissant la paix profonde
dont jouit l'Eglise en France, le respect dont
le gouvernement l'entoure, la bienveillance
et la libéralité avec lesquelles elle est traitée,
on parle de persécution. ̃
» Rédigées dans ce sens, avec plus Oii moins
d'habileté, de petites brochures, à format po-
pulaire, sont, par centaines de mille, gratui-
tement distribuées dansles temples, dansles
écoles, dansles maisons privées; la chaire
même se fait, en certaines localités, l'écho de
ces calomnies et de ces excitations^ Parmi les
promoteurs de ces manœuvres, beaucoup sont
sans doute aveuglés, mais sincères J'esprit de
parti, toutefois, leur donne des auxiliaires', et
ce ne sont pas les moins ardents.
» Les populations semblent peu s'émouvoir
de toute cette effervescence elle est, aux
yeux des gens sensés, plus nuisible qu'utils à
la religion, et le gouvernement avait esnéré à
qu,'elle tomberait devant sa patience et sa Ion-
•ganimité mais, loin de s'arrêter, les efforts
redoublent les bons citoyens se demandent
si sa longanimité, en se prolongeant* inutile-
ment, ne deviendrait pas de la faiblesse, et
s'il est véritablement sage de laisser plus
longtemps semer l'excitation dans le troupeau
des fidèles, à propos d'une question diploma-
tique qui ne se résoudra certainement pas par
ces essais aussi imprudents qu'infructueux
d'entraînement populaire. Le gouvernement
est de cet avis, et, sans cesser d'être modéré
et bienveillant, il croit le moment venu, de
rappeler ceux qui s'en écartent à l'exécution
des lois que sa tolérance avait laissé sommeil-
ler. ̃ ̃••
» L'art. 6 de la loi du. 27 juillet 1849 pro-
hibe la distribution gratuite o^non gratuite
de tout écrit;Ou bfpchûre,i lorsque l'autorisa-
tion n'en a pas été donnée par, ,1e préfet, et
punit d'un emprisonnement d'un mois à six
mois et d'une amende de 25 fr. à 500 fr. ceux
qui contreviennent à cette défense.
»"Je vous charge,' monsieur le préfet, de
veiller à ce que, dans votre département, cette
chose? Voyons, quelle espèce de bijou?
Adrienne secoua la tête.
Alors, Tremblay se leva, prit une bûche e
dans le coffre, la mit au feu, replaça
bruyamment les pincettes et vint s'ados-
ser à la cheminée en relevant les basques
de sa redingote à la propriétaire. Un si-
lence profond régnait dans le salon. Au
dehors, on entendait les branches sèches
craquer, le vent fouetter les vitres Vacil-
lantes, Adrfenne avait peur. Un sourd gro-
gnement de satisfaction annonça que son
mari s'en était aperçu. Cette terreur flat-
tait la vanité de Tremblay o'était le plai-
sir grossier d'un esprit vulgaire devant le
spectacle de souffrances raffinées qui ne
sauraient l'atteindre. Et de sa voix glapis-
sante
J'y suis; que souhaitez vous ? Je
vous écoute. Allez.
1 Elle se tut, glacée par ce qu'elle enten-
dait. • »
Je l'écoute, ma petite, parle, reprit
Tremblay d'un ton moins rude.
Adrienne faisait sur elle-même un effort
désespéré. ""̃
Vous êtes heureux, mon ami vous
me le disiez tout à l'heure, et rien ne peut
m'être plus doux que de l'entendre. Mais,
tenez, les courtes explications sont les
meilleures, et je vous demanderai tout
simplement de me dire que je suis pour
quelque chose dans votre bonheur. Nous
avons besoin, nous autres femmes, d'une
bonne parole qui nous encourage.
Assez, interrompit Tremblay; j'ai
compris. Ce n'est pas la première fois que
t. jpVèhibition soit désormais res^ectéôVsi, après
al %ii; avertissement amiable,: ces' distributions
«biïI inuaient,' vobs vous sconcerf.er.iez avec MM.
tes prccùreursgéaép'asi et les proctireursimpé-
»; ri&ux, auxquels' $.Egc .I~. te'ùiiuistre d~ la
justice V donné -ses instructions, pmt que,
̃s "quels qfle fuissent les contrevenants, la loi leur
fût àpi^iq^iée.: '̃̃̃
» II e|t "un autre ordre- de faits plus déli-
cats, mais- non moins regrettables que je
signale à votre attention sur plusieurs,
points du territoire, un zèle aussi • injuste;
que peu éclairé a fait entendre dans la chai-
re, soit contre le gouvernement, soit contre
l'empereur ini-même, des paroles que n'ont,
arrêtées ni la vigilance des évoques ni les
conseils et les observations bienveillantes de
l'autorité civile. Pleinement libre pour tout ce
qui est de la foi, la chaire, dans l'intérêt le
plus évident de la religion comme de la paix
-publique, doit rester soigneusement étrangère
à ces excitations extérieures, et il existe dans
nos codes une disposition qui infligé à ces
écarts une peine carrèctionnelle.
» Le gouvernement ne croit pas opportun
d'en prescrire dès aujourd'hui la striete lap-
plication. Sans recourir, quant à présent, â
des sévérités que des faits plus graves pour-
raient seuls le déterminer à employer, il vous
rappelle qu'aux termes de la loi du 18 germi-
nal an X, les abus de cette nature sont, après
une information officielle, susceptibles d'être
déférés au conseil d'Etat. Pour diriger votre
action à ce sujet, vous recevrez de S. Exe. M.
le ministre des cultes des instructions détail-
lées. ̃̃
̃d Dans ces eirconstataces,vOÙ l'administra-
tion ne devra se départir de sa mansuétude
habituelle que suivant ce qui sera stricte-
ment nécessaire pour arrêter l'agitation des
esprits, je vous demande à la fois modération
et fermeté; veillez de plus, soigneusement, à
"te que personne ne se méprenne sur le carac-
tère et la portée des mesures que je vous
prescris.
̃» L'empereur veut pour la religion pair et
liberté ;il entend que le plus profond respect,
que la plus bienveillante protection lui soit
assurée, à elle et ses ministres que les fidèles
aient pleine sécurité sur le maintien et la li-
borté de leur foi mais il veut, en outre, que
son autorité, qui est la clé de la voûte sous la-
quelle s'abritent les intérêts religieux comme
les autres, soit aussi, elle, respectée; que ceux'
qui doivent le plus souhaiter la paix publique
ne travaillent pas: à la troubler, et que, per-
sonne en;France ne pouvant être au-dessus
ou en dehors des lois du pays, elles soient
partout fidèlement observées.
«Recevez, monsieur le préfet, l'assurance
de ma considération très distinguée.'
» Le ministre de l'intérieur;
'̃̃» Signé i biixàult. »
Nous avons vainement cherché ce do-
cument dans les quatre derniers numéros
du Mémorial, de 'Lille., auquel4e Constitu-
tionnel dit l'emprunter, mais 'il a été pu-
blié dans plusieurs journaux des départe-
ments qui nous sont parvenus ce matin, et
notamment dans ]ejh$sager du Midi, de
Montpellier, la Gironde, le Mémorial 'bor-
delais, le Vingt Décembre, de Limoges, le
Journal de la Mièvre et le Journal du Loiret.
Il est précédé, dans ce dernier journal,
d'une lettre préfectorale ainsi conçue
Leyréfebdu Loiret à MM. les maires.
« Orléans, le 19 février 1860.
«Messieurs-,
» J'ai Phonneur de porter à votre connais-
sance une circulaire que vient de m'adresser
S. Exe. le ministre de l'intérieur au sujet des
mesures à prendre pour prévenir ou réprimer
les tentatives d'agitation auxquelles la ques-
tion-romaine sert de prétexte.
» Tout en comptant sur votre vigilance pour
m'aider, au besoin, à me conformer aux ins-
tructions de San Exe. le ministre de l'inté-
rieur, je me plais,.messieurs, à constater ici
que, dans toutes les communes sans excep-
tion, les tentatives de ce genre ont échoué de
la manièrela plus complète, et que jamais
les populations du Loiret ne se sont montrées
plus calmes, plus confiantes, plus inaccessi-
bles à. l'influence des adversaires du gouver-
nement qu'elles ne le sont en ce moment.
Les instructions de Son Exc. le ministre de
l'intérieur ne ferent que confirmer de plus en
iVOus vous aventurez. sur ce terrain. Voici
,ma réponse définitive, et puisse-t-elle
couper court à vos doléances. J'avais es-
pér-é, ma chère, que vous étiez jusqu'à un
certain .point à l'abri des caprices de vo-
tre sexe;; m'étais trompé,
Caprices?
Je dis caprices et le prouve. En effet,
je suis avec vous ceque j'étais le lende-
main de notre mariage; or, vous ne son-
giez point alors à vous plaindre de moi.
Mais ma conduite n'ayant point changé,
et vous seriez forcée d'en convenir, voici
que vous vous mettez à la blâmer aigre-
ment et à vous lamenter sur tous les tons;
donc, c'est un caprice, donc.
Vous plaisantez avec ceci, interrom-
pit Adrienne, vous avez tort une parole
sérieuse en vaut une autre.
Fort sérieusement donc, je vous di-
rai, madame, que si vous prétendez faire
de moi un de ces maris qui passent leur
temps à roucouler aux pieds de leurs
femmes, vous y perdrez votre latin. Tel je
suis, tel je reste. Si je ne vous plais, pas,
voyez ailleurs..
Elle se mit à pleurer, il haussa les épau-
les et se retira. Derrière la porte on l'en-
tendit ricaner.
Le lendemain matin, Adrienne alla se
promener dans la campagne. Le cœur vide
et la tête lourde, elle s'avançait à pas
"lents, ne comprenaniriea au réveil de la
nature, s'irritant du chant des oiseaux et
du calme des bois. Mais que le sentier
côtoyât l'abîme, Adrienne. relevaitla tête
et respirait plus librement, comme ras-
,b~
plus cett«'sa^|ét louable-dispositioH des- ejs-<
"pri(s. .̃̃̃ ̃̃fe-' ̃̃̃•̃̃̃ :r::r "vlj'; |
«'Agréez;, irifesieùrsy^l'assurance de niai
.con&idéràti6nHi%'distinguêe.:7 ,-V
i r '-3-- !J *̃% Le ^réfet-'du Loiret, ;i
-i *.>̃̃{̃ i;>^î:-»;tiE;PROVOST :BE iAtlMlY.;)* ü
"Pour extrait i. MAHiAS.
r- IVomveiles {d'Italie.
̃̃̃̃ .̃• ̃ ̃ •̃
(COAAESPe~Di~G~PA~TIQTdLIÈAE9 DE LA PRESSE.)
« Turin, 19 février.
» Panscïe| journaux, la tendance, féelle ou
fictive, est à considérer la lettre de M. Thou-
venel M. de Grammont comme un ultimatum
menaçant pour la cour romaine, et comme un
manifeste de plus en faveur de l'annéxioD; là;
généralité des organes écarte l'interprétation
des conversations, qui consiste à supposer que;
c'est aussi autre chose qu'un «to'mattf?», à sa-,
voir, une porté ouverte à un arrangement a-i
miable, pour les Légations comme pour le res-
te des États pontificaux. Mais je vous attesté
que ce que les jeûrnaùx taisent, les conversa-
tions le mettent en avant avec beaucoup d'in-
sistance. Chez les annexionnistes 'les plus ré-
fléchis, la lettre à M. de Grammont a causé une
véritable inquiétude.
» Les bruits d'excommunication ont pris ici
quelque importance, alors que les choses sem-
blaient aller toutes seules pSur une prochai-
ne occupation des Romagnes. On affirme qu'u-
ne consulte d'avocats â eu lieu pour examiner
quel est l'état de la législation du pays, eué-
gard à une semblable circonstance.- Leur con-
clusion aurait été que, en toute hypothèse,
l'excommunication ne pouvait pas être publiée
avant d'avoir reçu, comme toute autre pièce
pontificale, l'exequatur royal." Des peines gra-
ves sont édictées par les lois 'anciennes du
royaume .contre tout prêtre qui ferait la pu-
blication avant cette formalité. Mais tout cela
semble superflu à bien des points de vue, no-
tamment si l'on en croit là correspondance
-romaine du Journal des. Débats, d'après lequel
lome ne nense, en aucun cas, à se servir de
ses armés spirituelles.
» Le parti de VArmonia continue à s'agitep
beaucoup. L'œuvre du denier de saint Pierre
a pénétré dans les plus petits villages. Du
reste VArmonia semble vouloir éviter les
coups du fisc; car elle met une certaine pru-
̃dencedans la forme de ses attaques contre
lés gouvernements français et sarde,
i «Les listes électorales ont dû être fermées
hier, dans lescercles de la Lombardie et du
Piémont. Les ministres de l'intérieur, en Tosca-
ne et dans l'Emilie, semblent être sur le point
d'aveir aussi achevé ce travail. Rien ne s'op-
poserait donc à ce que les élections eussent lieu
;au commencement de mars; et, cependant, on
les aîinonce toujours pour la fin, ce qui me
̃fait croire qu'elles sont subordennées aux in-
cidents diplomatiques.
» La nouvelle de l'emprunt autrichien a pris
la plus grande consistance dans nos Bourses ;̃
de Milan et de Turin, par suite de dépêches
télégraphiques commerciales "reçues avant-
hier et hier.
» De Vénétie, on annonce la démission du
lieutenant impérial Bissingen, que remplacera
M', de Toggenburg. Les correspondances vé-
nètes ne sont naturellement, pas plus satisiai-
tes de celui-ci que de celui-là. Le général Be-
nedeck est encore à Graetz; mais on remarque j
qu'il- fait successivement partir de cette ville,
vers Vérone, toutes les forces qu'elle conte-
nait. Lui-même serait sur le point de se ren-
dre en Vénétie.
».' A propos de Venise, je vous mentionnerai
une histoire de pigeon qui va sans doute.faire
le toïir du monde. Un des pigeons libres de la
place de Saint-Marc avait été orné de rubans
aux couleurs italiennes.. Les sbires s'efforce-
rent de le prendre. Grande foule. Il fut pris.
Longs sifflets; On ajoute qu'il fut tué, ce que
je ne veux pas croire, .quoique tout soit pos-
sible. V
» Le séjour du roi à Milan se poursuit au mi- w
lieu des enthousiasmes et des fêtes. Le maré-
chal Vaillant et son état-major sont insépara- j
bles du roi. Ils ont été de là chasse de Monza
vendredi, des bals de la cour, et le reste. M.
d'Azeglio, gouverneur, fait les honneurs de la
province à la satisfaction générale. M. de Ca-
vour, qui fait là son premier voyage officiel à
Milan, est fêté au-delà de toute expression. Le
concours des étrangers est énorme. Les bal-
;su.rée parle péril. Trois fois, penchée sur
"le torrent, elle attacha des yeux fascinés
sur ces profondeurs mugissantes. Ce fut
ainsi qu'elle arriva au pied du château de
Lauriac. cp
Vu de ce côté, ce n'était guère qu'une
ruine inhabitable en apparence, se dres-
sant au sommet d'un mamelon dé granit
dans les flancs duquel étaient grossière^
ment taillés des degrés de granit dont la
seule vue donnait le vertige, et qui abou-
tissaient à une large brèche faite dans un
mur en talus. Un peu plus loin s'élevait
une tour démantelée, mélancolique dé-
bris. Vers la droite, à travers lé mur ef-
fondré, un chêne-vert s'était penché sur
l'abîme et le rayait d'un tronc horizontal
de l'extrémité duquel une noire verdure
jaillissait échevelée. Au pied du roc, le lit
d'un torrent desséché se tourmentait en
cent détours. Mais il fallait un cadre à cet
imposant tableau c'était cette ceinture
de montagnes sombres ou verdoyantes,
sommets neigeux, pics violacés murant
l'horizon de leurs masses circulaires; c'é-
tait le silence des solitudes.
Adrienne sé plut à ce spectacle d'une
'tristesse grandiose. Mais déjàelle ne voyait
plus que ce dangereux escalier. Qu'elle y
trouvât la mort, ce n'était plus qu'un ac-
cident, et ce fut peut-être cette horrible
pensée qui la poussa. Franchissant le tor-
rent de pierre en pierre, d'une haleine,
elle gravit soixante marches, un peu plus
de la moitié. Là, se retournant, elle eut
un affreux éblouissement, l'instinct de la
vie l'emporta. D'un pied affermi par l'ef-
cons_du; Corso; se lpuenfcplus ckerqaoj»tu^
| du Cêrso-de Re^e.AujourcÇhui dimanclfe aœ
i momentr«ùji8 vous écris,' doivent coBam«iQ||§
les courses de gala. -•̃ -> •̃• •̃-••
liEJleSrdâi^nt conits«nôer à Milan ,èi, sm
mafeBèl^ iôies voi*s'oùvnr à'Tkrm. Aa^
jourd'huinousavons la pronionade offtcielle»
Vous savez quelle grande affaire c'est que le
-carnaval en ces pays italiess. Des commis-
sions urbaines sent nommée^ Ce n'est plus,
comme en France, l'affaire- des Bouchers et le
caprice de quelques-uns c'est une' vraie fête
nationale, où le goût artistique de la pénin-
sule se déploie d'unemanière Quelquefois sai-
sissante. Les fameux confetti du cairnavàl de
Rome (cette merveille) se jettent ici à ^^la figu-
re sous le nom élégant de coriandoli. -C'est fa
même anis de plâtre destiné^ mettre âa
mouvement dans Jà promenade des masquej,
et de plus h abrutir lés gens en râdingojeï en
chapeau noir, etautres Sîfl'Bonnpnjmêlés à te
Jfêté. "̃̃ "̃ '•;̃•>' •̃ <̃̃>̃̃ ̃̃
» L'usage de: jeter des bouquets aux darne^
se, retrouve ici, comme 'dans toute cette grçb-
cieuse Italie. ÀRom'e/r-'cela.a dû être dit bèût
foisi! mais j e le répète quanià mênjëi– à' Rome^
les gamins, ingénieux- ont ùne: merveilleuse
ruse pour vous fairëacneteu leurs5 bouquets
ils attachent au milieu 'deVifleurs, par la patte,
un pauvre oiseau qui est Ik tout effaré parmï
ces mascarades qui s'agitent, et crient. Une
bonne petite Française, Anglaise ou Alleman-
de, a pitié de l^oiseau, veut -le délivrer, et le
cavalier, paie,: spéculation innocente sur la
pitié! Je n'ai pas encore yu,que' lès, ganainjs
tyrinois soient/ aussi forts en ce genre' que les
enfants du Sibùriai'de:lïp.^jp^aM4«.Tïian5r_
tevère. » Pour eatrait:.J: suetas:
tevèie. » Pour extrait J. hahias.
'̃r ̃>"̃ "̃̃ -COMMERCE; ;.y ̃"̃̃ ;̃
LeMontieur publie ce matin4es tableaux
des douanes pour le mois de janvier 4860
comparé au mois correspondant des deux
années précédentes. -•
Les droits perçus à 1,'impôrtaiiofl se sont
élevés ̃
En janvier 1860, à. 13,6H,237fr/
1859, à. 12,588,247
1858, à. 12,228,005
Quoique ces chmres donnent un résul-
tat en faveur de 1860, presque tous les
principaux articles d'importation se trou-
vent éii diminution pendant le mois de
janvier sur les deux années précédentes.
Mais ce déficit se trouve compensé par
l'augmentation sur les sucres1 et sur la
fonte. Voici les marchandises qui ont don-
né pour janvier 1860 des chiffrée Supé-
rieurs à 1859, '̃" ̃̃ ,̃
t ,i DROITS'PERÇU9J
l860: "9859. l,
Yms 4,36f` 2,076;
Eaus-de-vie. E7,578. .3;996
3J6. ,3G,~ e
Céréales. 4i;936 i3,890.
Graines délia. 4~936 13,890
Houblon. 82;1 î8 ?~;R25
Indigo. 86,294: 35,509
Fonte. 239,991 l40,957
Sucres de nos colonies. 3,361,025 l,933;050
Sucres 'étrangers ~;539,540, ..2,03~"7~0
Mais, d'un autre côté,. les articles sui-
rants se trouvent en diminution
DROITS PSRÇUg:
l860. l959.
~'Arachides.Q7,lf8 4l,94!`
Bois d'acajou. r 76i,. 8 ~97
cacaos. 197,765 i;99,79&~
Cafés. ~;f70,4! e;~i5;886
Coton en laine l,767,606 l,969,795,
F-ilsdelin ou de chanvre- 77,653 9~,¢Q!e
Graine de sésame: 9i$;l38 l34,65~
Rouille ?.: 755, 899,37T_
Hailes ~d® graines. 55,375 l07,01i
d'olive. ~27;s2s f2s;828-
Laines: 26Z,9f5 ',3°4~OOf
Lin teillé et étoupes. !lO,Of5 ~49,ff~.
Plomb brut. '6f;505' 89,989
Cuivre. l3,46~ :26,89~
Acier. 9,632 l4;65fi
Poivre. 61,314 98,003
Soies. i5,i91 ~0,935
Toiles de lin ou de chanvre: l~7,669 lû5,563
l, L exportation du mois de janvier a pré-
senté un peu d'amélioration sur les deux
froi, Adrienne reprit sa course elle arri-
va en haut; Alors, elle s'arrêta craintive,
palpitante; elle était persuadée, elle"
n'aurait su dire pourquoi,– ^qué le maître~
du château allait apparaître. Elle' était
bien loin de se douter que c'était lui
qu'elle avait rencontré quelques mois plu*'
tôt; mais elle le savait jeune; et la pensée
de se trouver en tête à tête., avec; lui la-
troublait profondément. Ne voyant per-
sonne, elle s'enhardit, traversa leis cours
désertes, et sortit par la grille d'honneur,
en se disant que décidément M. de Crancé
n'était pas à Lauriac. ̃
Jlais rentrée chez elle, Adrienne apprit
que M. de Crancé lui-même était enfermé
avec son mari depuis deux heures et qu'ils
causaient de leur procès. Tout à coup, la
porte du cabinet s'ouvrit pour donner pas-
sage au noble visiteur. Adrienne reconnut
en lui ce beau jeune homme du boulevard
des Italiens, auquel elle avait tant songé.
M. de Crancé parut ému, mais non surpris
de la revoir, nuance qui ne devait point
échapper à l'œil d'une femme. C'était pour
elle qu'il était venu. En apprenant qu'il
avait cédé sur tous les points en litige, elle
compritqu'il l'aimait.
Et maintenant, monsieur le duc, di
Tremblay, mettez le comble à votre ama-
bilité en nous restant à déjeuner.
Adrienne s'inclina assez froidement, es-
pérant faire comprendre à M. de Crancé
qu'elle ne souhaitait pas le retenir. Il res-
ta et elle n'en fut pas fâchée.
Désormais l'on avait fait connaissance,
et Emmanuel revint fréquemment. Il ne
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