Titre : La Presse
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1860-02-20
Contributeur : Girardin, Émile de (1806-1881). Directeur de publication
Contributeur : Laguerre, Georges (1858-1912). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34448033b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 20 février 1860 20 février 1860
Description : 1860/02/20. 1860/02/20.
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k478609z
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 22/11/2007
im~ iaoe.
~M~:a~N :iSŒN~~
PMis. tmpTtmerie SENt!EN! et6<, rueMontmartM, 123.
.BMmBME–CUCBEMB–OAMAMPMHIB.
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Chez les UBMIRESet.Bî&RCHANDS.deJeanianx
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-'RuëM(mtmar~e/~3.Kc~ :3~J. -L
_rs r. _a. ;I~ d~hm;ldQ
ONSAboamE A ~ÀRIS.RUE MOI~TMARTRE; 1~!3.: ~i
n.!oMTEMMTt!~0!SEOJS, S &~FRl:M~ -( TM!SMO!AS'FR. 60~0. C
B~RTEMENIS~g~ ~p~ y ''a'!iS~ ~34~
ALOM)Ms:DëIizy,B&vfes~ttC!l,FiQoht~e.C&rnh~
«mh<'tt«t)/Tt~
"MMMM~ATMN~
AdreBsëràM.H.ROn~ran des GÉRANTS BE iA souÉT&Je~ oommnnicàaonsreIa.tives&ra&lMstratiOB.
à ~RMt~~mM~~M~ .?/
Pourtës~NONCEaet À~PÀines, s'adr~ r~s,.régcsseut, plaoe dé la~ Bouese, d0,
~rÏS,' ME& Sar~~ei!
;BULî.ETïN DU JOUR.
'Voil~ plusieurs jours, que: des publi.ca-
'tipns importantes se succèdent au l~on!-
~eMt'.Berhièremént,. prêtait la dépêche de.
M. le ministre des aË'aires étra~gëres de
.FMthcaaM.l'am.bassadour de France ai
Rome, et hier, le rapport de M. !e minis-
tre du commerce sur le tarif des matières,
premières. Aujourd'hui, ."nous trouvons
:dans:;le journal.ofiiciel une circujairo de
M. le ministre des cuites à MM. les, mem-
'bres du haut clergé de France. Cette pièce,
après a~oir rappelé !es p.rëçédebts tbù-~
~cbant les rapports de 'l'ancienne monar-
.chie etdu Saint-Siège, aborde la sHuatton
lactuelle pour dire que le gouvernement!
'français oo'reaûpape, « comme iITe lui a.
jB toujours pITert, le plus smcere concours;
pour las spluniphs possibles etJesmpins;
:? dommageables aü souverain temporel,))
'et que, si ses avis sont encore repoussés,.
il ne donnera pas « I& triste exemple~
~) des récriminations. ))? M.' le ministre
,,ajoute :.« Dieu, qui lit dansées consciences,:
'o Éait bien que-l'empereur n'a jamaiSj
'? voulu nier les ~~o,its~ .légitiHieS, ni por-~
-')) ter atteinte a la liberté morale et reii-
~gieùsëdQsannt-Stëge~.Cesûup9on n'ap- j
partient qu'aux rancunes des partis, qui~
? se connaissent en accusations tém~-
rairës comme en coa~tions insensées. ))
Le CoM~M~'oMKe~publIe
-de son rédacteur en cbef~qui roule égal~-
ment sur'ies; relations dé là Trance avec
~Rome, et qui peut passer pour un Gom-
mentaire de la dépèche de M. lemtùistre
~des, araires étrangères a M de.Grammoht.
Cet article est intitulé ::«~~M!Œ/aM'.et conclut en' ces termes, en rappelante
un passage de la dépêche de'M. Thouve-
-neL:
K Quant à nous, nous '.voulons croire encore
qu'H n'est pas. trop tard. Nous pensons être
< autorises à espérer que le Saint-Siège, t?iom-
~phant enSa. des .suggesLions fatales que l'on
;conBalt,:n'hésiteFaphis a faire la part des
'événements. 1'~ tiendra a honneur de ne plus:
entrayer l'oeuvre de paeiScaLioR genërale que
~poursuivent toaies les puissances européen-
nes, œuvre a laquel'e la religion est intéressée
'encore plus'que la politique. »
Nouscoutmuons a publier, d'après les,
-journauxanglais, le rësumé'de la'corres-!
pondance diplomatique déposés sur le~
tbureau de-la Chambre des communes.
On remarquera, dans les extraits que
~nous'doBnons ~aujourd'hui, une dépê-
'che où lord Loftus, ambassadeur d'An-
~gleterre'à Yienne,Mnd compte de l'o-
pinion de M. de Rechberg sur les for.te-
resses fédérales. On croyait généralement
que si Mantouc et~Pescbiera étaient dé-
clarêes forteresses fédérarcs, e!!es rece--
t'vraieni une garnison de troupes fédérales
~italiennes. M. de Rechberg fait observer'
'que; si l'on s'en rapportait aux ~règles
~de la Confédération germanique en ces
-.matières, il'n'en serait pas ainsi, et
.que, m&me comme forter€sses fédéra-
-ies, Mantoue et Pescbiera ne cesse–
'raient pas d'avoir une -garnison exclu-
sivement autrichienne, comme Landau,
~rteresse fédérale de la Confédération
-germanique, a une garnison exclusiye-
'ment bavaroise. On lira plus loin l'argu-
'mentation de M.'dëRëchberg, que nous s
avons cru deyolrsignaler .ici, parce qu'elle
.contredit une opinion assszgénéralement
.re'çue.
FEUILLETON,DE. LÀ PRESSA
.DU MKDI SOIR 20 FEVRIER 1860.
~<~&
<
une époque fort rapprochée de nous,
mais qu'il ne convient pas.de préciser,
-une voiture d'antique apparence s'ar-
rêta devant l'hôtel du ~o?:-Za/on.~Hte, rue
de Grrenene-Saint-Germain. 'Aussitôt un
-vieux domestique, qui se tenait aux a-
ëuets demère la fenêtre du premier éta-
ge, laissa retomber le rideau. Vê~u de
Eoir, Fair important et protecteur~ce de-
vait être au moins le premi.er valet de~
chambre d'un grand personnage; Et déjà;
il avait, disparu, en glissant sur les par-
quets d'un air béat. 11 traversa ainsi deux!
ou trois salons royalement chauds, en-
tr'ouvrit une dernière porte et annonça
La reprodu~on est interdite.
La Iet!re;denotré correspondant de Lôn-'
dres roule principalement, .comme il'était
naturel de le preYoir, sur l'importante.dis-
cussMn: qu~comme.nce aujourd'hui même e
'al a ChâŒbr~~de~popunTtnes, et~dcnt no-
tre correspondant s'attache surtout à faire:
saisir le caractère complexe. Ensomm&
il pense q ue le ministère en sortira a son'
avantage. La publication des dépêches
de lord John Russe)!' a produit 'un ex-
cëHent eS'et. à Londres ce qai n'é-
tonnera pas~nQS?;;Iecteurs, qui, ont pu
juger, par les 'extraiis que nous avons
donnes, de la Netteté, de la Jogique'et (le
la francSise qui font de ces repêches dés
pièces ventàblemënt remarquaNes.
La~q'uesti.on de~a réprgamsation. miti-
tàire est toujours a l'ordre du jour en
Prusse, et la G'a~Me~u Peuple, comme Ja
Ga~eMe M(ïment des;cpDcessIons 1 tbérajes en échan-
ge des chargea nouv,e!,les! qu'il yeut~impo-
s&p.'aupays.
Notre correspondamt deBdcharëstnouSi
mande, a la date du 5; que toute Ja vil!~
est eu liesse ppur la célébration du pre-
mier annivMsairè de l'ëlection du prmce
Gouza comme prince~de yalachte. C'est,,
en ëNët, de ce jour mémorable ~que date
I'union.de/a!t des deux principautés~~
prtnca, & cetta occas!oD,'a renduune OT-
donnance~d'ammstte pour.t.bus Yes deltas
depresse.
Par le ~M~'a; arrivé le 17 février de-
vant .Go~es, Qu'apprend que la Chambre
des ;Tepréseniants;de .Washington est en-
nhorganisée.. k.
Le 4 ?~ février, après une lutte qui a du-
re plus de deux mois,' M.' 'William Pen-
ningtona.été nommé président pa? ~')7
/J, ;A~EFFTZER.
L'agence. Havas~BulIIer''n t;ansmèÉ
les.dépeches~uiyantes
K.Madrid, 19 fëvrier, 8h.38m.da soir.
? Leurs Majestés sont rentrées Madrid..
LecommandaRt des forces navaies est de
retoar de Tetuan a Atgësica~ porteur d'in-
structio'ns du général O'DonneHr.
'o Hier, la Bourse, on pariait d'un bombar-
dementdeRabat.a
JLe,~K~eM}' publ'ej!a.clrcala!re suivan-
te adressée par. le.. ministre de l'mstrue-
ticnpuMque et des cultes MM. les.ar-
'chevêqueset évoques
L 'tParIs,~ février.
~Monseigneur,
)) L'asitatMn. qui se produit autour de nous,
~.l'occasiondes événements de l'Italie, prend
'sa source dans des préoccupations religieu-
ses, mais les passions politiques cherchent a
ia rendre plus yive et plus profonde. If impor-
te donc à tous les hommes sincères et amis de
teur pays de considérer les choses-avec le cat-
me et l'impa.rtiatité qui font les bons juge-
ments; et je remplis un devoir en soumettant
à l'épiscopat les reHexions: propres a amener
ce résultat.si désirable.
Si l'on remonte dans l'histoire du passé,
on rétrouverait la trace des mêmes ~agitations
toutes les fois qu'il s'est agi de~ dissentiments
entre le pape et les 'souverains. C'étaient
de graves questions que ceilës qui touchaient
soit à la liberté de l'Eglise, soit a Ia_dt-
gnité des couronnes, et les susceptibilités
allaient jusqu'à.a violence. On-se repro-
cbait amèrement,; de part; et d'autre, l'es-
prit d'usurpation, sans jamais parvenir
s'entendre sur le véritable caractère spirituel
bu temporel des .mtérêts débattus..Les faits
les plus regrettables ont-stgnaté cette époque
de confusion. Nosperes, instruits par l'expé-
rience, ont cru pouvoir échapper a ces que-
relles désastreuses. pour le repos des peuples,
en fondant le droit pubHc du "royaume .de
France, et ils ont constitué, à côté de l'autorité.
que la -voiture de laprincesse était avan-
cée.J
C'est bien, répondit une voix dont la
sono.-iié majestueuse semblait faite pour
l'éloquencesacrée.
C'était, en eG'et/ celle du cardinal Çin-
z:o. Ce prince '.de rEglise, chargé par le
Saint S iégë~ d'une mission secrète auprès
du gouvernement français; ne comptait
guèrç ï~us de soixante ans.. li avait la
taIHe uère, les traits Uns et -vivement ac-
centués dans .leur vigoureuse maigreur,
Les cheveux blancs comme la neige. As-
sis dans un Vaste fauteuiL et vêtu do la
robe rouge, il tournait entré ses doigts ef-
ulés une tabatière d'or, en Sxant les yeux
avec une bienveillante persistance sur un
jsune homme d'nne vingtaine d'années:!
c'était son. petit-neveu, le duc Emmanuel,
de'Crancé.
Quoique la mine de cet aimable garçon
dénotât une assurance peu commune,
même chez ces privilégiés du sort/qui se
trouvent investis, dès le berceau, des in-
nombrables privilèges de la richesse et
du rang.'son attitude, en cet instant, ac-
cusait un certain embarras. C'était, si l'on
veut, la modestie légèrement ennuyée du
'Gis de famille, bien ef dûment chapitré.
Evidemment, Emmanuel avait eu a subir
une de ces douées remontrances qu'un
oncle, ~t surtout un onde cardinal, ne
peu~ guère se dispenser d'adresser à un
neveu bien-aimé, auquel ilvie'ntdefaire
incontestée de l'EgHse.surIa~ociétéreHgiause,;
l'indépendance .do l'Etait,' régulateur de ~.so-
ciété civile et politique, ~r.
')) Une pareiUe tâche ne; s'est~pas accomplie
sans:i)eaucouptle temps e~d~ luttes, et elle a
traversé'des tortun8S:d matiques:de saint Louis et de GbadesVH
jusqu'au concor.dat:dé 1801.; Mais;,les doctri-
nes du droit public de la France ont triomphé
de toutes les épreuves, et nous les avons re-'
eues complètes dejamain des rois~tr&s chré-
tiens~L'indépendance du souverain représen-
tant l'Etat- se traduisait déjà, du' temps de
'ssint Louis, par ces-mots' énergiques ;,feTp~
Me tïeK< (la déclaration de 1683, que. je ne cite qu'au
point de vue de la liberté, nécessaire'de l'Etat
dans les choses~temporeUes, lamemé maxime
a été formulée d'une maniera déSnitive, avec
'quelques-unes de ses conséquences les plus
Jmportantes.-K Nous'déclarons que les: rois ne
sont soumis a aucune puissance ecclésiasti-
s que par l'ordre de Dieu~ daas les choses
)) qui concernent le témpereL qu'ils .ne peu~-
N ventHtre'déposés'dtrect'ementm indireetë~
a ment par'l'autoritô des chefs de l'Eg'.isé ;~que
< leurs sujets ne peuvent être exemptés de ]a
,)) soumission"et 'do l'oJxHssahcë;; qu'ils leur
e doivent, ou dispënsës-dù serment dë~ndéli-!
< té.; 'que cette ;doctriQe. nécessaire pour la
)) paix'pubiique/et autant avantageuse à PE-
gtise qu'a.l'Ëtat, doit ~ëtre'tenue pour con-
s forme a l'Ecriture sainte,-a la traditien des:
s Peresde l'Egnse etauxex6pour conservpr cette indépendance, cer-~
tainës régies empreintes quelquefois de dé-
nancë .Aiais toujours justinéës par iajcràmte
des abus et des empiétements, av~ioBt~été~
posées daps de'noiabï6ûx.évenues la base d'une jurisprudence constante.
« Ains~ le pape ne pouvait envoyer énFran&e
,a dejégatsd~re sans !a''d.èmandë ou'ie
N consentement du roi, -et' le légat, dontles
)) pouvoirs étaient véi'.Hiés,promettàit~de~n'en
< user que pendant 'le temps 6x6 par ~Sa Ma-
sjesté (J).A'nsi, les prélats français,' -encore~
? qu'i!s fussent mandés par le pape,- ne pou-
a vaient sortir du royaume sans commande-
a ment, licence o.u coRgëduroi. –Lepape~
B he pouvait juger ni détéguer pour connaître'
~) de ce qui'concernait les droits, préémiBeo-
s ces et privitëges de la couronne de France.
*) Les étrangers ne pouvaient tenir aucun
a bénéfice sans lettres de naturalitéou laper-
mission expresse du roi. Les'bulles, brefs,
~lettres, rescrits et mandements du pape,
< n'ëtaient reçus, lus, exécutés, sans véri6ca-
)) tion où enregistrement des cours de Parle-
?' ment (8). –H y avait Tieu a appeDation prô-
)) cisé comme d'abus, soit pour les entrepri-
ses de~ juridiction, soit pour toutes celles
s qui se feraient contre les lois et prèrogati-
? vas du~royaume. Ïl n'était loisible de'te-
? nir syDode ou concile en France sass la per-
)) miss!on~du roi. Ennn, le. droit d'élire les
)) évêques,sous !a réserve de. l'institution ca-
? nonique, appartenait au roi, qui recevait,
)) surle'livre des saints Evangiles,em'ser–
)) ment do Sdeles sujets et serviteurs.~).
)) Lorsque le premier consul releva lesau-
tels de ]a'rel)gion cathoUque, il trouva dans
te pays la trace vivante des anciennes tradi-
tions. On pouvait craindre, alors comme sous
!a monarchie, le retour des agitations avec le:
rétour des qu.ereHes entre l'autorité religieuse
et le pouvoir sécuHer. Un concordat nouveau
fut conehrentre le pape Pie VII e~ Je.goaver-
ment -français, dans le sens le plus conforme;
aux besoins du temps et aux sentiments na-
tionaux. Il sufGt .de rappeler les articles qui
soumettent.l'exercicedu culte aux règlements
que l'Etat jugerait nécessaires à !a tranqutHité
publique, et qui reconnaissent, en faveur du
premier consut, les droits et prérogatives dont
l'ancienne royauté jouissait auprès du saint-
siège: Quant aux articles organiques de la loi
du 18 germinal an X, pour tout ce qui regarde
les sûretés.de l'Etat, itn'en est pas/un .seul
qui ne soit'la reproduction, souvent affaiblie,
des dispositions de l'ancien droit public, ci-
tées p)us haut. Je raconte simplement les ac-
H) Cette règle a été app)iquée au cardinal-légat
Caprara. (Vo~r te décret-du 18 germmat an X, et
le. discours aûressûparlë 'cardinal au premier
cohsùnelendemamd9:)' J.
[3) Cette mesure, déj~ prescrite par l'ordcn-~
Bance de LouisXI, du S janvier 1473, avait été
adoptée pour l'Espagne par t'edtt de Charles-
Oomt ~de 1343, et par celui de Philippe 11, du 30
aoùtl56i.
faire un déjeuner exquis. Tous les doutes
eussent cessé, lorsque Mgr Cihziô reprit
eu ouvrant sa tabatière:
En tout cas, mon beau-neveu; je vous
engage a méditer mes consens.
–Voila,-monseigneur, repartit vive-
ment .Emmanuel, une recommandation~
bien superane. J'ai ccoutëjes paroles que~
vous avez daigne m'adresser avec une re-;
] igieuse attention, et j'en sens toute la jus-
tesse Maintenant, me permettez-vous d'y
repondre?
Le prélat s'Inclina alors Emmanuel se'
leva si brusquement qu'i! faillit renverser
un guéridon, vint s'adosser a la cheminée,
et d'un ton respectueux, quoique décidé
Je conviens, dit-il, je conviens, mon-
seigneur.
Emmanuel, interrompit la princesse
Sofronià Casteldurante, sa grand'mere et
sœur du cardinal,. Emmanuel, mon ami,
de la modération sur toute chose, de
}a– modération.
Je m'y engage, ma mère, répondit-il
en riant, je veux que ton élève te fasse
honneur. Tu sais bien que tu m'as rendu
doaxetposé comme une jeuaentle.
Que je meure.si je'sais rien de sem-
blable, ut-eiïe. Doux et posé, toi! Le sal-
pêtre; la poudre, voil~, au "vrai,! monsieur
votre neveu, mon frëre.
'–Etes-vous bien sûre, ma sœur, dit le
cardinaL de ne pas .exagérer un peu?
'tes et ies idëesdu passé; je ne, les juge pas.
Aussi .dois-je dire'quele saint-siége réciama;
et protesta vivement, h diverses'époqùes, soit
contre les 'lois gaijicanes'soit'contre les lois
nouvelles, même en ce qui concerne certains
principes jugés indispensables, en France, b
rindépendance temporelle dd souverain. Mais
j'ajoute avec autant de certitude que ni les
rois, ni tes gouvernements Tiouveaux, T)e vou-
lurent s'en départir, et je rappelle & ce propos
que. la restauration eUe-môme n'osa pas per-
sévérer dans le projet de concordat de 1817,
qui annulait la loi du 18 germinal an X'.
x Cette' rapide exposttion de nés lois fran-
çaises, auquéDes il fa mirait joindre pelles, qui
régissent les.congrégatMns religieuses, mon-
tre assez quël'a été l'esprit'du"queHës ont été
les nécessités .des .gouvernements antérieurs
a l'empire actuel. La société a voù!u être li-
bre dans son domaine, et'rester sufSsamment
armée contre les abus et les agitations résùi-
tant'du choc de l'Eglise et de.l'Etât.
a Comment l'empereur a-t-il envisagé ces
questions, et quelle a été 'sa'Conduite vis-
vis du :mohde religieux'? C'èsHei, monsei-
gneur, que j'&ppélle toute l'a.ttentioQ;(luc!er-
gé français, que'l'on cherche a~ soulever bon-
tro'le gouyernëmeht qui l'honore et le proté-
gea L'empereur, en souverain éclairent con-
vaincu,n'a point, vu dans la religion uh'ihs-
trument de ses desseins politiques il rëgar-
dait plus~haut, "a6n~d'én;mieux comprendre
et l'origine divmè et la destination sociale.
't)ans 'sa pensée,! si les lois de garaittie civile
avaient .une raison d'être pour empêcher la
confusion des.pouvbirs et le trouble des es-
prits; si, dà~de gràYesoccurrënc~s, elles é-
taient une arme nécëssaire~au ~maintien d(~
rmd~p4ndant, au mitieu des Menfaits de la paix pu-
blique, d'accorder à l'élément religieux autant
de connance et de liberté que peuyait le faire"
un gouvernement puissant: et national. Lej
tranquille développement des idées et des;
œuvres vraiment chrétiennes devait affaiblira
bien des préveDtiaBS.~Mû.par des sentiments
aussi élevés, comptant d'aillèurssurla pru-~
denceeUa ndëlitérdu .clerg6,-aussi!bien que~
sur la sagesse du Saint-Siège, :l'empereur a
Msnné la~religioB'Bes plus. loyales sympa-
'thies. Il n'a p6iBt;fàit appel aux'prohibitions.
dé nos lois spéciales~; 'il s'est:mantré exempt
de préjugés, et le pays, certain'des intentions
puresetdel&~N'ce morale de~son souverain,
a assisté, sans denance, au spectacle des cho-
ses que je raeoaté, et qu'on peut encore con-
templeraujourd'uui..
'B Pourquoi: donc cétië liberté, :concédé,e
dans des intentions de Jaien public et de can-
corde, dev'endrait-elle maintenant un moyen
d'agitatioa?: Rôurquoi J8: compromettre aux
yeux dn paysfpar des ;mânife,statiohs violen-
tes ? Assurément,~ l'empereur admet.l'expres-
sion sincère des inquiétudes religieuses, ators,
mêaie qu'elles \se trompent mais la nation
repoussera toujours le bruit :et le 'périL.des
excitations passsionnées, et elle ne voudra
~acHSer à personne Je soin de son rdpos et la
dignitédesongouvernemenj,.
)fDequois'agit-it,eneHet?Existe-t-ilentre~
l'empereur et le pape. une dé ces questions
religieùses'qui remuent le fond des conscien-
,ces ? L'empereur prétend-il attaquer les dog-
mes de la religion catholique~ou renverser
l'Eglise et le pouvoir spirituel du saint-père ? 2
No'3, rien de tout cela n'existe. L'empereur
n'est point en lutte avec Je papp,qui neregne
paisiblement a Rome que .sous ta protection
des troupes françaises; il n'y a .point de déné-
gation de ses droits temporels etencore moins
deson autorité; religieuse mais il y.a des é-
vénements politiques sur lesquels, de~parfet~
d'autre, les appréciations sont diSerentes il
y a des conseils loyalement donnés'd'un côté
et qu'on ne crottspas devoir accueitlir de l'au-
tre il ,y a dés pourparlers .diplomatiques,
complètement eh dehors des choses, d'ordre
divin,'et ces pourparlers,qui, de la part de
l'empereur, ont toujours été empreints de~
calme et doj respect, ont; pour fondement la'
nécessité de soustraire l'Italie à. l'oppression
et a l'occupation étrangères, tout en sauvegar-
dant, autant que .les -eS'orts,.humains le per-
mettent, la souveraineté temporelle du saint-
.siége.. 'v;
B Faut-il rappeler combien de fois, depuis
plusieurs siècles,.les papes .ont été entraînés
danslesnégociations~etjles guerres entrepri-
ses pour des raisons d'inSuence, de souverai-
Exagérer On voit bien que vous en
parlez à -votre aise! mai&'sioi qui l'ai:
éieyé, jetais à quoi m'entenir sur le duc~
deCrancé, je vous en réponds. Boutllant,
emporté, enun le diable au corps, sa'uf
votre respect.
Faut-il l'exorciser? demanda le car-
dinal.'r.
Non c'eut été bon il y a quatre ou
cinqaBS'
Et maintenant, continue, mon enfant.
Emmanuel ne se St pas prier.
–'Ainsi que yous vouliez bien me'le le
dire, reprit-i!, rien n'est .plus dangereux,
àmonâge,qaede n'aYoir'pomt de car-
rière. Mais laqueUe voulez-vous quej'.em-
bràsse, hors l'Ëglise ou l'épée ? L'Eglise,
Je n'ai pas la vocation.
Gardez-vous donc de faire comme
si vous l'aviez. Quedirlez-yougde la di-
plomatie?
–Je suis trop franc!
–Hum, hum! fit le cardinal.
S'avi~nt alors de sa maladresse, Em-
manuel rougit, balbutia,
Eh! mon ami,: s'écria la princesse,
on ne t'en veut pas. Un ambassadeur.
vois-tu, n'est pas tenu d'avoir le cœur sur
la.main~
–La guerre! continua Emmanuel en
s'animant, oh! la guerre m'aurait plu. Je
ne suis pas querelleur.
–Non, dit la princesse; mais qu'on
note et de territoire? L'Eglise, respectée ~dans
sa discipline et ses'Iois, nëse croyait pas~ so-
lidaire de ces démôtés de la politique tempo-
rêne, auxquels !e pape prenait part,. non
comme vicaire de Jésus-Christ, mais comme
prince italien soumis aux; exigeBces,.aux pro-
cédés et" aux calcùts des'gbuvèrhéEaëntsiaï-
qùes. Les rofs de France, de' teur.coté, sou-
vent engagés dans ces lutter où Sguraitia
papauté miiitànte, n'en gardaient'pa.s moins
le titre etia foi .des 6!s aînés de l'Eglise. On
rendait ainsi a Dieu ce qui appartient a Dieu,
et les princes de )a terre, sou9 la tiare, ou sous
ta couronne, s'agitaient dans le .cercle des in-
téretspurementhùmains.
s Nous demandons donc aupape, sans cesser
de croire que nous sommes', dé bons catholi-
ques, qu'il vëuiile bien, en sa qualité de sou-
verain d'un Etat italien, envisager les événe-
ments comme la Providence elle-même, les
laisse se dérouler dans la longue histoire de
l'humanité. Nous le ~supplions dë'tenir compte
de tout ce qui a unë'inÛuehce nécessaire sur
le règlement des aBaires de; ce* monde nous
le. conjurons de faire dés sacriScés matériels,
s'i)s sont inévitables, au repos de l'Europe et
de la chrétienté. 'Nous lui oQrons,comme
nous le lui avôNS toujours oS'ert, le plus sin-
cère concours pour les solutions possibles et
les moins dommageables au souveraiirtem-
pôrel. Dans le cas'cu nos avis seraient encore
repoussés, nous ne donnerdns pas -le 'triste
exemple dès récriminations~ S'est l'avenir qui
décidera si les sentiments et les eSb'rts de la
politique française ont ëté~ imprévoyants''et
contraires aux véritabtes intérêts de la cour
de Romë.~Mais au moins Dieu, qui lit dansles
'consciences, sait bien que l'empereur Ti'a~ ja-
mais voulu ïder les droits lêg ni poi-
ter atteinte a la liberté morale et religieuse
du'saint-siége. Ce soupçomi'appartient qu'aux
rancunës'des~ partis,' qui se connaissent en
accusations téméraires comme en~ coalitions
insensées. i"
~La modërâtioh doit mieux servjf, en Fran-
ce~ la cause du sai&t-përe que l'esprit d'agi-
tation qu'on chercherait a développer. H n'est;
~besoin, pour cette cause, ni â'enuammer~Ie
:zèle des vivants Ri de troubler la cendre; des
morts. La plus dépforable faute qui pût être
commise contre la religion serait d'exciter .en
son nom-Ies discordes' civites. J'aime à rëoon-
-na~re, monseigneur, que l'immeBsemajoritô
du clergé .a su échapper a .de pareils écueils
par une conduite, exemplaire. Mais qu'-il me
'seit permis .do dire avec un ,vif regret\que
quelques ecclésiastiques, réguliers et. sécur-
liers, ne sachant pas se défendre, des'em.por-
tements:que~e"pays réprouver .ont abusé; de:
la liberté de la chaire pour se livrer a des al-
lusions'blessantes et à~des provocàtibns;cou-
pables. .L' ~6'~
.Jecompte,,tmonseigneur,.sur les senti-
méats de prudence et de charité qui eut tou-
jours distingué l'épiscopat pour ramener dans
lës.voiesde l'Evangile Et du devoir les. hom-
mes qnis'en écartent. Veuillez leur rappeler
tous-les services que.l'eiBpereur a rendus à la
religion ;et' tous ceux qu'il ren.d. encore au
Saint-Siège. Qu'ils se scuvi9RBe.ut.que.nous
sommes tous, prêtres et laïques, citoyens de
lamcme patrie.-et que, si le cierge doit sa
vénération profonde au chef .de FEgiise ca-
tholique qui siège au Vaticaa, il deit son res-
pect et sa Bdélité.au souverain de la France
qui siège aux TuHeries. C'est ainsi qu'on pré-
viendra des ~désordres, compromettants pour
ta religion et nuisibtes au repos de l'Etat.
L'empereur sera toujours heureux de proté-
ger le clergé français, mais it veut énergi-
quem&nt, dans l'intérêt de tous, ~e maintien
et l'exécution des lois, et il a le, ferme espoir
que. l'épiscopat remplira de son côté sa mis-
sien d'ordre, de paix et de conciliation.
Agrez,, monseigneur, l'assurance de, ma
haute considération.
Ze MUMn'tt'e secr~atre:ROUt.ÀNB.
Ônhous écrit de LoQdres,.te M février
~H est;cncore:biend'f&cilede se former
une opinion sur les tendances de la discussion
sur le budget qui commence cette semaine. H
n'y a pas de doute qu'il à été d'abord beau-
coup mieux reçu que lesjuges les plus com-
pétents ne le'pensaient dans les comtés.et a
Londres même. Mais, depuis, une tendance de
vînt te chercheiqùerelle, et tu n'en serais
pasfàché.r "h;
Peut-être bien: En tout cas, j'aurais
fait un excellent soldat. La princesse Cas-
teMur&nte n'en a pas voulu entendre par-'
lèn; j'ai 'cédé.
le?; j'ai cédé.
–Et gracieusement; j'en conviens; s'ë-
'cna Sofronia en repoussant avec toute h
vivacité d'une vieitle femme vivo~Iè gâ-
teau d'argent sur lequel on venait de lui
servir un sorbet.-Cërtainement,.je~n'auràis
point été fâchée de te voir caracoler sous
ma fenêtre en uniforme de ebionel, mais!
!es coups de sabre,-lës boulets.
–Et puis, fit remarquer le cardinal, i!
faut commencer -par .être sous-lieutenant,
aujourd'hui.
Cela n'en vaut .que mieux, repartit la
princesse,-qui avait un faible/pour la Ré-
volution, ayant appris le français dans la
A~oMue~eN~ïss.-
Mais alors, mon neveu, demanda le
prélat, comment comptez-vous employer r
votre, vie?'
Mon intention est de voyager pen-
dauttrois ou quatre ans, et de. me uxer
ensuite- à Crahcé pour m'y adonner M'a-
.gricu!iure,;qui me plaît.
–Autant que les coups?
–Pas tout h fait, peut-être. Puis, un'
beau jour, quand je serai las de la vie de;
garçon, je prierai mes amis de me cher-
cher une femme, si toutefois je he.l'ai pas
réaction coûtée s'est produite. Lë~f~ Y'
de questions qui ont ~.té.'écartées .~a'
bre des .communes,' par.' rsspëc~.po~le~
français, et qui pësentsur lë.bùdge~s'r~
jour.d'ùnë.maniëre très hostilé'et
ëxclusivëmëBt parti des.toiïes. Les înM~
indépendants s'y sont joints jusqu'à un cër~'
tain .point, et H est certain que, outre le
puissant, intérêt égoïste du commerce, qui sera
contre, le gouvernement courra un grand
danger de l'opposition qui lui sera faite par
ceux'des libéraux qui, cpmme;Iord Grey, s'op-
posent au. traité a causé de ses principes de
réciprocité, et par ceux'des libéraux tels que
..M. M. Hdi'smàn, M; RœHuck et autres, qui s'y
opposent parce~que quelques articlësspeciaux,
c'ommë'cefùi qui: aQ'eote le charbon, sont un
sacrifice de l'Angleterre pour actie ter le libre
échângë'delàFi'ance..
~I!n'y,,apas de doute cependant que le
ministère'n'ait .des chances pour lui –non
toutefois sans une grande b~itaUle, –pré-
sent que l'empereur a'eonsehti a soumettre la
question de Savoie; aux grands pouvoirs d&
l'Europe, et, en tout cas, ~nepastenterTan-
nexion a moins que le peuple de la Savoie ne
soitfàvora;b!e a cette mesure. Cette déclara-
tion calmera les jalousies a la Chambre des
communes, et rendrala discussian sur le trai-
té bien momsamërjequ'eIteTieTeQt été au~
ment.
Mais je, dois appeler l'attention sur, Pénor-
me diEerence qu'il y a entre le 'tangage des
ministres, en parlant de la combina'sonde
l'empereur et le langage'dajournài'ofSci~lë
~for?MMF~'o~,surcesujët. w
)) Les ministres, dans les deux Chambres,
ont.Stabli que, si. la Sardaigne doit s'annexer
ITtalie~c&ntrate et créer, ainsi ùh fort royaume
au Midi des Alpes, alors l'empereur des' Fran-
çais jugera essentiel aux intérêts de la France
de ne'pàs. laisser lé versant nord des Alpes
au même'poùvqir,' puisque,'à Mut événement,
si ce n'est là Sàrdaigne seule, uneeombinai-
,s6n'europeenne) contre la France pourrait a–
lors avoir,un grand avantage en attaquant
l'empire. Il'est doRcdit'qu&, dans ce'cas,'l'em-
pereur jugera ess.entiel~_de, compronâre una
portion au moins .de la Savoie dans les limi-
tés deIa'Frahce 'mats il'né le.fera qu'avea
l'assëntiment~du peuple de Savoie,' et en cptt-
m~aM~rëc~eaMK~ ~M ~m?:~es pMMXSMce?. `
f Le Mo?'K!'?!Po~t .pose cette dëcl.aratioa `
sous une forme beaucoup plus explicite: il
déclare que l'empereur a consenti asoumettr&
cette 'question aux. grandes puissances ds
,1'Europe, etdes'ënteDir's~Mr ~CMtOH.
.?,.11 n'y a rien dans le le, langage de lord
GranvHIe et de lord John.RusseIl qui Justine
~ia forme de cette assortioh. L'article de sa-
medi dans.leAfonMKg'-Postsur.là Savoie et les
ancécédentsnécessaires à son annexion a lët
France, dans le'cas ou un puissant royaume
de l'Italie du~Nord "se formerait au' nord des
J~pes,,aura été probabtemeht transmis par le
télégraphe a Paris bien avant-que cette lettre
ne puisse :vous parvenir, c'est un article très
_sagë et très modéré et si la France du temps
~e ta reine EHsabeth et du temps de Henri IV
,ét là France de nos jours sont bien'diBérentes.
en puissance, les.documents tirés du traité si-
gné par.Guiilaume 1)1 sont certaineEpent analo-
gues, et c'est un fait important que'GutHaume
111 ait prévu la cession de la Savoie a la France
dans & cas où le duché de Milan appartien-
drait un jour la Sàrdaigne, car la France n'a
jamais été plus puissante, en apparence du.
eloins, qu'elle ne l'était sous Louis XIV, eta-
lôrs une coàtition.de l'Europe contre la Fran-
ce était bien plus probable qu'elle ne l'est à
présent, quoique l'attitude de l'Allemagne,
pendant la guerre italieBae, ait dû faire
.croire aux hommes. d'Etat français a là pos-
sibilité.d'un tel événement.
s L'article du j~orK!M~P clairement qu'il y a une fraction dans le gou-
vernement qui ne serait pas éloignée de faire
cette concession a la France, si elle répon-
dait au vœu des Savoyards, en échange de
l'assistance que la France donnerait a la for-
mation d'un posant royaume dans le Bord
dentalie. Nul ministre cependant ne s'est
.encore aventuré a exprimer d'autre senti-
ment surjce plan autrement qu'avec réserve,
lecabioetné voulant probablement pas, corn-
corps d'Etat, trop s'avancer mais quelques-
uns de ses membres importants ne partagent
pas cette opinion. Le goùvemëmentavaitsug-
géré, comme 'vous le verrez, que~Ià Savoie
trouyee tout seul. Ce ne sera -pas- brillant*
mais ce sera sûr, honorable c'est assez.
Et maintenant, monse.igùeur, que pensez-
vous de mon plan?
Qu'il est d'un honnête-~bomme, ré-
pondit le cardina!, et. que je l'approuve de
point en point.. Ptusse-t-il monter les
.bénédictions du Très-Haut, sans lesquel-
les rien ne prospère Ici-bas! 1
Pais, s'étant remis à;cMtempIer son
neveu plus a~ectueusement; encore qu'au
début de cet entretien:
Baste dit-il, ne te fais~pà~ soldat. Et
maintenant, vas en.paix et'me vends au
plus~ vite: cette espèce de bête- sauvage
que tu montais hier.ën'nous accompa-
gnantauC'o?'so,auxChamps-E!ys6es, veux-
je dire.. Ahij'ai bien.fait v:sgt signes de
croix sous; mon: camcul. Je ne conçois
pas, ma sœur~que ypu&Iui spuS'rtcz des
chevaux aussi dangereux.
Que voulez-vous, mon frère? Ce
garçon'aime le péril comme une Véni-
tienne ses beaux yeux. Il s'y plaît, il le
recherche, il y est dans son.elément. Que
peuvent à cela deux .pauvres vieiilards?
Telvoùs!c voyez, tel II a toujours été, et
je vous. laisse à penser quelles "transes
mortelles il m'a causées Ajoutez que le
plus simple était, encore de.le laisser fai-
re, car la contracte l'eût exaspéré. Avec
de semblables caractères, la douceur seu-
lement réussit. Oui, oui, il,a donné bien
des soucis. sa -vieiMo grand'mère. j'ai
~M~:a~N :iSŒN~~
PMis. tmpTtmerie SENt!EN! et6<, rueMontmartM, 123.
.BMmBME–CUCBEMB–OAMAMPMHIB.
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ONSAboamE A ~ÀRIS.RUE MOI~TMARTRE; 1~!3.: ~i
n.!oMTEMMTt!~0!SEOJS, S &~FRl:M~ -( TM!SMO!AS'FR. 60~0. C
B~RTEMENIS~g~ ~p~ y ''a'!iS~ ~34~
ALOM)Ms:DëIizy,B&vfes~ttC!l,FiQoht~e.C&rnh~
«mh<'tt«t)/Tt~
"MMMM~ATMN~
AdreBsëràM.H.ROn~ran des GÉRANTS BE iA souÉT&Je~ oommnnicàaonsreIa.tives&ra&lMstratiOB.
à ~RMt~~mM~~M~ .?/
Pourtës~NONCEaet À~PÀines, s'adr~ r~s,.régcsseut, plaoe dé la~ Bouese, d0,
~rÏS,' ME& Sar~~ei!
;BULî.ETïN DU JOUR.
'Voil~ plusieurs jours, que: des publi.ca-
'tipns importantes se succèdent au l~on!-
~eMt'.Berhièremént,. prêtait la dépêche de.
M. le ministre des aË'aires étra~gëres de
.FMthcaaM.l'am.bassadour de France ai
Rome, et hier, le rapport de M. !e minis-
tre du commerce sur le tarif des matières,
premières. Aujourd'hui, ."nous trouvons
:dans:;le journal.ofiiciel une circujairo de
M. le ministre des cuites à MM. les, mem-
'bres du haut clergé de France. Cette pièce,
après a~oir rappelé !es p.rëçédebts tbù-~
~cbant les rapports de 'l'ancienne monar-
.chie etdu Saint-Siège, aborde la sHuatton
lactuelle pour dire que le gouvernement!
'français oo'reaûpape, « comme iITe lui a.
jB toujours pITert, le plus smcere concours;
pour las spluniphs possibles etJesmpins;
:? dommageables aü souverain temporel,))
'et que, si ses avis sont encore repoussés,.
il ne donnera pas « I& triste exemple~
~) des récriminations. ))? M.' le ministre
,,ajoute :.« Dieu, qui lit dansées consciences,:
'o Éait bien que-l'empereur n'a jamaiSj
'? voulu nier les ~~o,its~ .légitiHieS, ni por-~
-')) ter atteinte a la liberté morale et reii-
~gieùsëdQsannt-Stëge~.Cesûup9on n'ap- j
partient qu'aux rancunes des partis, qui~
? se connaissent en accusations tém~-
rairës comme en coa~tions insensées. ))
Le CoM~M~'oMKe~publIe
-de son rédacteur en cbef~qui roule égal~-
ment sur'ies; relations dé là Trance avec
~Rome, et qui peut passer pour un Gom-
mentaire de la dépèche de M. lemtùistre
~des, araires étrangères a M de.Grammoht.
Cet article est intitulé ::«~~M!Œ/aM
un passage de la dépêche de'M. Thouve-
-neL:
K Quant à nous, nous '.voulons croire encore
qu'H n'est pas. trop tard. Nous pensons être
< autorises à espérer que le Saint-Siège, t?iom-
~phant enSa. des .suggesLions fatales que l'on
;conBalt,:n'hésiteFaphis a faire la part des
'événements. 1'~ tiendra a honneur de ne plus:
entrayer l'oeuvre de paeiScaLioR genërale que
~poursuivent toaies les puissances européen-
nes, œuvre a laquel'e la religion est intéressée
'encore plus'que la politique. »
Nouscoutmuons a publier, d'après les,
-journauxanglais, le rësumé'de la'corres-!
pondance diplomatique déposés sur le~
tbureau de-la Chambre des communes.
On remarquera, dans les extraits que
~nous'doBnons ~aujourd'hui, une dépê-
'che où lord Loftus, ambassadeur d'An-
~gleterre'à Yienne,Mnd compte de l'o-
pinion de M. de Rechberg sur les for.te-
resses fédérales. On croyait généralement
que si Mantouc et~Pescbiera étaient dé-
clarêes forteresses fédérarcs, e!!es rece--
t'vraieni une garnison de troupes fédérales
~italiennes. M. de Rechberg fait observer'
'que; si l'on s'en rapportait aux ~règles
~de la Confédération germanique en ces
-.matières, il'n'en serait pas ainsi, et
.que, m&me comme forter€sses fédéra-
-ies, Mantoue et Pescbiera ne cesse–
'raient pas d'avoir une -garnison exclu-
sivement autrichienne, comme Landau,
~rteresse fédérale de la Confédération
-germanique, a une garnison exclusiye-
'ment bavaroise. On lira plus loin l'argu-
'mentation de M.'dëRëchberg, que nous s
avons cru deyolrsignaler .ici, parce qu'elle
.contredit une opinion assszgénéralement
.re'çue.
FEUILLETON,DE. LÀ PRESSA
.DU MKDI SOIR 20 FEVRIER 1860.
~<~&
<
une époque fort rapprochée de nous,
mais qu'il ne convient pas.de préciser,
-une voiture d'antique apparence s'ar-
rêta devant l'hôtel du ~o?:-Za/on.~Hte, rue
de Grrenene-Saint-Germain. 'Aussitôt un
-vieux domestique, qui se tenait aux a-
ëuets demère la fenêtre du premier éta-
ge, laissa retomber le rideau. Vê~u de
Eoir, Fair important et protecteur~ce de-
vait être au moins le premi.er valet de~
chambre d'un grand personnage; Et déjà;
il avait, disparu, en glissant sur les par-
quets d'un air béat. 11 traversa ainsi deux!
ou trois salons royalement chauds, en-
tr'ouvrit une dernière porte et annonça
La reprodu~on est interdite.
La Iet!re;denotré correspondant de Lôn-'
dres roule principalement, .comme il'était
naturel de le preYoir, sur l'importante.dis-
cussMn: qu~comme.nce aujourd'hui même e
'al a ChâŒbr~~de~popunTtnes, et~dcnt no-
tre correspondant s'attache surtout à faire:
saisir le caractère complexe. Ensomm&
il pense q ue le ministère en sortira a son'
avantage. La publication des dépêches
de lord John Russe)!' a produit 'un ex-
cëHent eS'et. à Londres ce qai n'é-
tonnera pas~nQS?;;Iecteurs, qui, ont pu
juger, par les 'extraiis que nous avons
donnes, de la Netteté, de la Jogique'et (le
la francSise qui font de ces repêches dés
pièces ventàblemënt remarquaNes.
La~q'uesti.on de~a réprgamsation. miti-
tàire est toujours a l'ordre du jour en
Prusse, et la G'a~Me~u Peuple, comme Ja
Ga~eMe M(ï
ge des chargea nouv,e!,les! qu'il yeut~impo-
s&p.'aupays.
Notre correspondamt deBdcharëstnouSi
mande, a la date du 5; que toute Ja vil!~
est eu liesse ppur la célébration du pre-
mier annivMsairè de l'ëlection du prmce
Gouza comme prince~de yalachte. C'est,,
en ëNët, de ce jour mémorable ~que date
I'union.de/a!t des deux principautés~~
prtnca, & cetta occas!oD,'a renduune OT-
donnance~d'ammstte pour.t.bus Yes deltas
depresse.
Par le ~M~'a; arrivé le 17 février de-
vant .Go~es, Qu'apprend que la Chambre
des ;Tepréseniants;de .Washington est en-
nhorganisée.. k.
Le 4 ?~ février, après une lutte qui a du-
re plus de deux mois,' M.' 'William Pen-
ningtona.été nommé président pa? ~')7
/J, ;A~EFFTZER.
L'agence. Havas~BulIIer''n t;ansmèÉ
les.dépeches~uiyantes
K.Madrid, 19 fëvrier, 8h.38m.da soir.
? Leurs Majestés sont rentrées Madrid..
LecommandaRt des forces navaies est de
retoar de Tetuan a Atgësica~ porteur d'in-
structio'ns du général O'DonneHr.
'o Hier, la Bourse, on pariait d'un bombar-
dementdeRabat.a
JLe,~K~eM}' publ'ej!a.clrcala!re suivan-
te adressée par. le.. ministre de l'mstrue-
ticnpuMque et des cultes MM. les.ar-
'chevêqueset évoques
L 'tParIs,~ février.
~Monseigneur,
)) L'asitatMn. qui se produit autour de nous,
~.l'occasiondes événements de l'Italie, prend
'sa source dans des préoccupations religieu-
ses, mais les passions politiques cherchent a
ia rendre plus yive et plus profonde. If impor-
te donc à tous les hommes sincères et amis de
teur pays de considérer les choses-avec le cat-
me et l'impa.rtiatité qui font les bons juge-
ments; et je remplis un devoir en soumettant
à l'épiscopat les reHexions: propres a amener
ce résultat.si désirable.
Si l'on remonte dans l'histoire du passé,
on rétrouverait la trace des mêmes ~agitations
toutes les fois qu'il s'est agi de~ dissentiments
entre le pape et les 'souverains. C'étaient
de graves questions que ceilës qui touchaient
soit à la liberté de l'Eglise, soit a Ia_dt-
gnité des couronnes, et les susceptibilités
allaient jusqu'à.a violence. On-se repro-
cbait amèrement,; de part; et d'autre, l'es-
prit d'usurpation, sans jamais parvenir
s'entendre sur le véritable caractère spirituel
bu temporel des .mtérêts débattus..Les faits
les plus regrettables ont-stgnaté cette époque
de confusion. Nosperes, instruits par l'expé-
rience, ont cru pouvoir échapper a ces que-
relles désastreuses. pour le repos des peuples,
en fondant le droit pubHc du "royaume .de
France, et ils ont constitué, à côté de l'autorité.
que la -voiture de laprincesse était avan-
cée.J
C'est bien, répondit une voix dont la
sono.-iié majestueuse semblait faite pour
l'éloquencesacrée.
C'était, en eG'et/ celle du cardinal Çin-
z:o. Ce prince '.de rEglise, chargé par le
Saint S iégë~ d'une mission secrète auprès
du gouvernement français; ne comptait
guèrç ï~us de soixante ans.. li avait la
taIHe uère, les traits Uns et -vivement ac-
centués dans .leur vigoureuse maigreur,
Les cheveux blancs comme la neige. As-
sis dans un Vaste fauteuiL et vêtu do la
robe rouge, il tournait entré ses doigts ef-
ulés une tabatière d'or, en Sxant les yeux
avec une bienveillante persistance sur un
jsune homme d'nne vingtaine d'années:!
c'était son. petit-neveu, le duc Emmanuel,
de'Crancé.
Quoique la mine de cet aimable garçon
dénotât une assurance peu commune,
même chez ces privilégiés du sort/qui se
trouvent investis, dès le berceau, des in-
nombrables privilèges de la richesse et
du rang.'son attitude, en cet instant, ac-
cusait un certain embarras. C'était, si l'on
veut, la modestie légèrement ennuyée du
'Gis de famille, bien ef dûment chapitré.
Evidemment, Emmanuel avait eu a subir
une de ces douées remontrances qu'un
oncle, ~t surtout un onde cardinal, ne
peu~ guère se dispenser d'adresser à un
neveu bien-aimé, auquel ilvie'ntdefaire
incontestée de l'EgHse.surIa~ociétéreHgiause,;
l'indépendance .do l'Etait,' régulateur de ~.so-
ciété civile et politique, ~r.
')) Une pareiUe tâche ne; s'est~pas accomplie
sans:i)eaucouptle temps e~d~ luttes, et elle a
traversé'des tortun8S:d
jusqu'au concor.dat:dé 1801.; Mais;,les doctri-
nes du droit public de la France ont triomphé
de toutes les épreuves, et nous les avons re-'
eues complètes dejamain des rois~tr&s chré-
tiens~L'indépendance du souverain représen-
tant l'Etat- se traduisait déjà, du' temps de
'ssint Louis, par ces-mots' énergiques ;,feTp~
Me tïeK< (
point de vue de la liberté, nécessaire'de l'Etat
dans les choses~temporeUes, lamemé maxime
a été formulée d'une maniera déSnitive, avec
'quelques-unes de ses conséquences les plus
Jmportantes.-K Nous'déclarons que les: rois ne
sont soumis a aucune puissance ecclésiasti-
s que par l'ordre de Dieu~ daas les choses
)) qui concernent le témpereL qu'ils .ne peu~-
N ventHtre'déposés'dtrect'ementm indireetë~
a ment par'l'autoritô des chefs de l'Eg'.isé ;~que
< leurs sujets ne peuvent être exemptés de ]a
,)) soumission"et 'do l'oJxHssahcë;; qu'ils leur
e doivent, ou dispënsës-dù serment dë~ndéli-!
< té.; 'que cette ;doctriQe. nécessaire pour la
)) paix'pubiique/et autant avantageuse à PE-
gtise qu'a.l'Ëtat, doit ~ëtre'tenue pour con-
s forme a l'Ecriture sainte,-a la traditien des:
s Peresde l'Egnse etauxex6
tainës régies empreintes quelquefois de dé-
nancë .Aiais toujours justinéës par iajcràmte
des abus et des empiétements, av~ioBt~été~
posées daps de'noiabï6ûx.é
« Ains~ le pape ne pouvait envoyer énFran&e
,a dejégatsd~re sans !a''d.èmandë ou'ie
N consentement du roi, -et' le légat, dontles
)) pouvoirs étaient véi'.Hiés,promettàit~de~n'en
< user que pendant 'le temps 6x6 par ~Sa Ma-
sjesté (J).A'nsi, les prélats français,' -encore~
? qu'i!s fussent mandés par le pape,- ne pou-
a vaient sortir du royaume sans commande-
a ment, licence o.u coRgëduroi. –Lepape~
B he pouvait juger ni détéguer pour connaître'
~) de ce qui'concernait les droits, préémiBeo-
s ces et privitëges de la couronne de France.
*) Les étrangers ne pouvaient tenir aucun
a bénéfice sans lettres de naturalitéou laper-
mission expresse du roi. Les'bulles, brefs,
~lettres, rescrits et mandements du pape,
< n'ëtaient reçus, lus, exécutés, sans véri6ca-
)) tion où enregistrement des cours de Parle-
?' ment (8). –H y avait Tieu a appeDation prô-
)) cisé comme d'abus, soit pour les entrepri-
ses de~ juridiction, soit pour toutes celles
s qui se feraient contre les lois et prèrogati-
? vas du~royaume. Ïl n'était loisible de'te-
? nir syDode ou concile en France sass la per-
)) miss!on~du roi. Ennn, le. droit d'élire les
)) évêques,sous !a réserve de. l'institution ca-
? nonique, appartenait au roi, qui recevait,
)) surle'livre des saints Evangiles,em'ser–
)) ment do Sdeles sujets et serviteurs.~).
)) Lorsque le premier consul releva lesau-
tels de ]a'rel)gion cathoUque, il trouva dans
te pays la trace vivante des anciennes tradi-
tions. On pouvait craindre, alors comme sous
!a monarchie, le retour des agitations avec le:
rétour des qu.ereHes entre l'autorité religieuse
et le pouvoir sécuHer. Un concordat nouveau
fut conehrentre le pape Pie VII e~ Je.goaver-
ment -français, dans le sens le plus conforme;
aux besoins du temps et aux sentiments na-
tionaux. Il sufGt .de rappeler les articles qui
soumettent.l'exercicedu culte aux règlements
que l'Etat jugerait nécessaires à !a tranqutHité
publique, et qui reconnaissent, en faveur du
premier consut, les droits et prérogatives dont
l'ancienne royauté jouissait auprès du saint-
siège: Quant aux articles organiques de la loi
du 18 germinal an X, pour tout ce qui regarde
les sûretés.de l'Etat, itn'en est pas/un .seul
qui ne soit'la reproduction, souvent affaiblie,
des dispositions de l'ancien droit public, ci-
tées p)us haut. Je raconte simplement les ac-
H) Cette règle a été app)iquée au cardinal-légat
Caprara. (Vo~r te décret-du 18 germmat an X, et
le. discours aûressûparlë 'cardinal au premier
cohsùnelendemamd9:)' J.
[3) Cette mesure, déj~ prescrite par l'ordcn-~
Bance de LouisXI, du S janvier 1473, avait été
adoptée pour l'Espagne par t'edtt de Charles-
Oomt ~de 1343, et par celui de Philippe 11, du 30
aoùtl56i.
faire un déjeuner exquis. Tous les doutes
eussent cessé, lorsque Mgr Cihziô reprit
eu ouvrant sa tabatière:
En tout cas, mon beau-neveu; je vous
engage a méditer mes consens.
–Voila,-monseigneur, repartit vive-
ment .Emmanuel, une recommandation~
bien superane. J'ai ccoutëjes paroles que~
vous avez daigne m'adresser avec une re-;
] igieuse attention, et j'en sens toute la jus-
tesse Maintenant, me permettez-vous d'y
repondre?
Le prélat s'Inclina alors Emmanuel se'
leva si brusquement qu'i! faillit renverser
un guéridon, vint s'adosser a la cheminée,
et d'un ton respectueux, quoique décidé
Je conviens, dit-il, je conviens, mon-
seigneur.
Emmanuel, interrompit la princesse
Sofronià Casteldurante, sa grand'mere et
sœur du cardinal,. Emmanuel, mon ami,
de la modération sur toute chose, de
}a– modération.
Je m'y engage, ma mère, répondit-il
en riant, je veux que ton élève te fasse
honneur. Tu sais bien que tu m'as rendu
doaxetposé comme une jeuaentle.
Que je meure.si je'sais rien de sem-
blable, ut-eiïe. Doux et posé, toi! Le sal-
pêtre; la poudre, voil~, au "vrai,! monsieur
votre neveu, mon frëre.
'–Etes-vous bien sûre, ma sœur, dit le
cardinaL de ne pas .exagérer un peu?
'tes et ies idëesdu passé; je ne, les juge pas.
Aussi .dois-je dire'quele saint-siége réciama;
et protesta vivement, h diverses'époqùes, soit
contre les 'lois gaijicanes'soit'contre les lois
nouvelles, même en ce qui concerne certains
principes jugés indispensables, en France, b
rindépendance temporelle dd souverain. Mais
j'ajoute avec autant de certitude que ni les
rois, ni tes gouvernements Tiouveaux, T)e vou-
lurent s'en départir, et je rappelle & ce propos
que. la restauration eUe-môme n'osa pas per-
sévérer dans le projet de concordat de 1817,
qui annulait la loi du 18 germinal an X'.
x Cette' rapide exposttion de nés lois fran-
çaises, auquéDes il fa mirait joindre pelles, qui
régissent les.congrégatMns religieuses, mon-
tre assez quël'a été l'esprit'du"queHës ont été
les nécessités .des .gouvernements antérieurs
a l'empire actuel. La société a voù!u être li-
bre dans son domaine, et'rester sufSsamment
armée contre les abus et les agitations résùi-
tant'du choc de l'Eglise et de.l'Etât.
a Comment l'empereur a-t-il envisagé ces
questions, et quelle a été 'sa'Conduite vis-
vis du :mohde religieux'? C'èsHei, monsei-
gneur, que j'&ppélle toute l'a.ttentioQ;(luc!er-
gé français, que'l'on cherche a~ soulever bon-
tro'le gouyernëmeht qui l'honore et le proté-
gea L'empereur, en souverain éclairent con-
vaincu,n'a point, vu dans la religion uh'ihs-
trument de ses desseins politiques il rëgar-
dait plus~haut, "a6n~d'én;mieux comprendre
et l'origine divmè et la destination sociale.
't)ans 'sa pensée,! si les lois de garaittie civile
avaient .une raison d'être pour empêcher la
confusion des.pouvbirs et le trouble des es-
prits; si, dà~de gràYesoccurrënc~s, elles é-
taient une arme nécëssaire~au ~maintien d(~
rmd~p4n
blique, d'accorder à l'élément religieux autant
de connance et de liberté que peuyait le faire"
un gouvernement puissant: et national. Lej
tranquille développement des idées et des;
œuvres vraiment chrétiennes devait affaiblira
bien des préveDtiaBS.~Mû.par des sentiments
aussi élevés, comptant d'aillèurssurla pru-~
denceeUa ndëlitérdu .clerg6,-aussi!bien que~
sur la sagesse du Saint-Siège, :l'empereur a
Msnné la~religioB'Bes plus. loyales sympa-
'thies. Il n'a p6iBt;fàit appel aux'prohibitions.
dé nos lois spéciales~; 'il s'est:mantré exempt
de préjugés, et le pays, certain'des intentions
puresetdel&~N'ce morale de~son souverain,
a assisté, sans denance, au spectacle des cho-
ses que je raeoaté, et qu'on peut encore con-
templeraujourd'uui..
'B Pourquoi: donc cétië liberté, :concédé,e
dans des intentions de Jaien public et de can-
corde, dev'endrait-elle maintenant un moyen
d'agitatioa?: Rôurquoi J8: compromettre aux
yeux dn paysfpar des ;mânife,statiohs violen-
tes ? Assurément,~ l'empereur admet.l'expres-
sion sincère des inquiétudes religieuses, ators,
mêaie qu'elles \se trompent mais la nation
repoussera toujours le bruit :et le 'périL.des
excitations passsionnées, et elle ne voudra
~acHSer à personne Je soin de son rdpos et la
dignitédesongouvernemenj,.
)fDequois'agit-it,eneHet?Existe-t-ilentre~
l'empereur et le pape. une dé ces questions
religieùses'qui remuent le fond des conscien-
,ces ? L'empereur prétend-il attaquer les dog-
mes de la religion catholique~ou renverser
l'Eglise et le pouvoir spirituel du saint-père ? 2
No'3, rien de tout cela n'existe. L'empereur
n'est point en lutte avec Je papp,qui neregne
paisiblement a Rome que .sous ta protection
des troupes françaises; il n'y a .point de déné-
gation de ses droits temporels etencore moins
deson autorité; religieuse mais il y.a des é-
vénements politiques sur lesquels, de~parfet~
d'autre, les appréciations sont diSerentes il
y a des conseils loyalement donnés'd'un côté
et qu'on ne crottspas devoir accueitlir de l'au-
tre il ,y a dés pourparlers .diplomatiques,
complètement eh dehors des choses, d'ordre
divin,'et ces pourparlers,qui, de la part de
l'empereur, ont toujours été empreints de~
calme et doj respect, ont; pour fondement la'
nécessité de soustraire l'Italie à. l'oppression
et a l'occupation étrangères, tout en sauvegar-
dant, autant que .les -eS'orts,.humains le per-
mettent, la souveraineté temporelle du saint-
.siége.. 'v;
B Faut-il rappeler combien de fois, depuis
plusieurs siècles,.les papes .ont été entraînés
danslesnégociations~etjles guerres entrepri-
ses pour des raisons d'inSuence, de souverai-
Exagérer On voit bien que vous en
parlez à -votre aise! mai&'sioi qui l'ai:
éieyé, jetais à quoi m'entenir sur le duc~
deCrancé, je vous en réponds. Boutllant,
emporté, enun le diable au corps, sa'uf
votre respect.
Faut-il l'exorciser? demanda le car-
dinal.'r.
Non c'eut été bon il y a quatre ou
cinqaBS'
Et maintenant, continue, mon enfant.
Emmanuel ne se St pas prier.
–'Ainsi que yous vouliez bien me'le le
dire, reprit-i!, rien n'est .plus dangereux,
àmonâge,qaede n'aYoir'pomt de car-
rière. Mais laqueUe voulez-vous quej'.em-
bràsse, hors l'Ëglise ou l'épée ? L'Eglise,
Je n'ai pas la vocation.
Gardez-vous donc de faire comme
si vous l'aviez. Quedirlez-yougde la di-
plomatie?
–Je suis trop franc!
–Hum, hum! fit le cardinal.
S'avi~nt alors de sa maladresse, Em-
manuel rougit, balbutia,
Eh! mon ami,: s'écria la princesse,
on ne t'en veut pas. Un ambassadeur.
vois-tu, n'est pas tenu d'avoir le cœur sur
la.main~
–La guerre! continua Emmanuel en
s'animant, oh! la guerre m'aurait plu. Je
ne suis pas querelleur.
–Non, dit la princesse; mais qu'on
note et de territoire? L'Eglise, respectée ~dans
sa discipline et ses'Iois, nëse croyait pas~ so-
lidaire de ces démôtés de la politique tempo-
rêne, auxquels !e pape prenait part,. non
comme vicaire de Jésus-Christ, mais comme
prince italien soumis aux; exigeBces,.aux pro-
cédés et" aux calcùts des'gbuvèrhéEaëntsiaï-
qùes. Les rofs de France, de' teur.coté, sou-
vent engagés dans ces lutter où Sguraitia
papauté miiitànte, n'en gardaient'pa.s moins
le titre etia foi .des 6!s aînés de l'Eglise. On
rendait ainsi a Dieu ce qui appartient a Dieu,
et les princes de )a terre, sou9 la tiare, ou sous
ta couronne, s'agitaient dans le .cercle des in-
téretspurementhùmains.
s Nous demandons donc aupape, sans cesser
de croire que nous sommes', dé bons catholi-
ques, qu'il vëuiile bien, en sa qualité de sou-
verain d'un Etat italien, envisager les événe-
ments comme la Providence elle-même, les
laisse se dérouler dans la longue histoire de
l'humanité. Nous le ~supplions dë'tenir compte
de tout ce qui a unë'inÛuehce nécessaire sur
le règlement des aBaires de; ce* monde nous
le. conjurons de faire dés sacriScés matériels,
s'i)s sont inévitables, au repos de l'Europe et
de la chrétienté. 'Nous lui oQrons,comme
nous le lui avôNS toujours oS'ert, le plus sin-
cère concours pour les solutions possibles et
les moins dommageables au souveraiirtem-
pôrel. Dans le cas'cu nos avis seraient encore
repoussés, nous ne donnerdns pas -le 'triste
exemple dès récriminations~ S'est l'avenir qui
décidera si les sentiments et les eSb'rts de la
politique française ont ëté~ imprévoyants''et
contraires aux véritabtes intérêts de la cour
de Romë.~Mais au moins Dieu, qui lit dansles
'consciences, sait bien que l'empereur Ti'a~ ja-
mais voulu ïder les droits lêg ni poi-
ter atteinte a la liberté morale et religieuse
du'saint-siége. Ce soupçomi'appartient qu'aux
rancunës'des~ partis,' qui se connaissent en
accusations téméraires comme en~ coalitions
insensées. i"
~La modërâtioh doit mieux servjf, en Fran-
ce~ la cause du sai&t-përe que l'esprit d'agi-
tation qu'on chercherait a développer. H n'est;
~besoin, pour cette cause, ni â'enuammer~Ie
:zèle des vivants Ri de troubler la cendre; des
morts. La plus dépforable faute qui pût être
commise contre la religion serait d'exciter .en
son nom-Ies discordes' civites. J'aime à rëoon-
-na~re, monseigneur, que l'immeBsemajoritô
du clergé .a su échapper a .de pareils écueils
par une conduite, exemplaire. Mais qu'-il me
'seit permis .do dire avec un ,vif regret\que
quelques ecclésiastiques, réguliers et. sécur-
liers, ne sachant pas se défendre, des'em.por-
tements:que~e"pays réprouver .ont abusé; de:
la liberté de la chaire pour se livrer a des al-
lusions'blessantes et à~des provocàtibns;cou-
pables. .L' ~6'~
.Jecompte,,tmonseigneur,.sur les senti-
méats de prudence et de charité qui eut tou-
jours distingué l'épiscopat pour ramener dans
lës.voiesde l'Evangile Et du devoir les. hom-
mes qnis'en écartent. Veuillez leur rappeler
tous-les services que.l'eiBpereur a rendus à la
religion ;et' tous ceux qu'il ren.d. encore au
Saint-Siège. Qu'ils se scuvi9RBe.ut.que.nous
sommes tous, prêtres et laïques, citoyens de
lamcme patrie.-et que, si le cierge doit sa
vénération profonde au chef .de FEgiise ca-
tholique qui siège au Vaticaa, il deit son res-
pect et sa Bdélité.au souverain de la France
qui siège aux TuHeries. C'est ainsi qu'on pré-
viendra des ~désordres, compromettants pour
ta religion et nuisibtes au repos de l'Etat.
L'empereur sera toujours heureux de proté-
ger le clergé français, mais it veut énergi-
quem&nt, dans l'intérêt de tous, ~e maintien
et l'exécution des lois, et il a le, ferme espoir
que. l'épiscopat remplira de son côté sa mis-
sien d'ordre, de paix et de conciliation.
Agrez,, monseigneur, l'assurance de, ma
haute considération.
Ze MUMn'tt'e secr~atre
Ônhous écrit de LoQdres,.te M février
~H est;cncore:biend'f&cilede se former
une opinion sur les tendances de la discussion
sur le budget qui commence cette semaine. H
n'y a pas de doute qu'il à été d'abord beau-
coup mieux reçu que lesjuges les plus com-
pétents ne le'pensaient dans les comtés.et a
Londres même. Mais, depuis, une tendance de
vînt te chercheiqùerelle, et tu n'en serais
pasfàché.r "h;
Peut-être bien: En tout cas, j'aurais
fait un excellent soldat. La princesse Cas-
teMur&nte n'en a pas voulu entendre par-'
lèn; j'ai 'cédé.
le?; j'ai cédé.
–Et gracieusement; j'en conviens; s'ë-
'cna Sofronia en repoussant avec toute h
vivacité d'une vieitle femme vivo~Iè gâ-
teau d'argent sur lequel on venait de lui
servir un sorbet.-Cërtainement,.je~n'auràis
point été fâchée de te voir caracoler sous
ma fenêtre en uniforme de ebionel, mais!
!es coups de sabre,-lës boulets.
–Et puis, fit remarquer le cardinal, i!
faut commencer -par .être sous-lieutenant,
aujourd'hui.
Cela n'en vaut .que mieux, repartit la
princesse,-qui avait un faible/pour la Ré-
volution, ayant appris le français dans la
A~oMue~eN~ïss.-
Mais alors, mon neveu, demanda le
prélat, comment comptez-vous employer r
votre, vie?'
Mon intention est de voyager pen-
dauttrois ou quatre ans, et de. me uxer
ensuite- à Crahcé pour m'y adonner M'a-
.gricu!iure,;qui me plaît.
–Autant que les coups?
–Pas tout h fait, peut-être. Puis, un'
beau jour, quand je serai las de la vie de;
garçon, je prierai mes amis de me cher-
cher une femme, si toutefois je he.l'ai pas
réaction coûtée s'est produite. Lë~f~ Y'
de questions qui ont ~.té.'écartées .~a'
bre des .communes,' par.' rsspëc~.po~le~
français, et qui pësentsur lë.bùdge~s'r~
jour.d'ùnë.maniëre très hostilé'et
ëxclusivëmëBt parti des.toiïes. Les înM~
indépendants s'y sont joints jusqu'à un cër~'
tain .point, et H est certain que, outre le
puissant, intérêt égoïste du commerce, qui sera
contre, le gouvernement courra un grand
danger de l'opposition qui lui sera faite par
ceux'des libéraux qui, cpmme;Iord Grey, s'op-
posent au. traité a causé de ses principes de
réciprocité, et par ceux'des libéraux tels que
..M. M. Hdi'smàn, M; RœHuck et autres, qui s'y
opposent parce~que quelques articlësspeciaux,
c'ommë'cefùi qui: aQ'eote le charbon, sont un
sacrifice de l'Angleterre pour actie ter le libre
échângë'delàFi'ance..
~I!n'y,,apas de doute cependant que le
ministère'n'ait .des chances pour lui –non
toutefois sans une grande b~itaUle, –pré-
sent que l'empereur a'eonsehti a soumettre la
question de Savoie; aux grands pouvoirs d&
l'Europe, et, en tout cas, ~nepastenterTan-
nexion a moins que le peuple de la Savoie ne
soitfàvora;b!e a cette mesure. Cette déclara-
tion calmera les jalousies a la Chambre des
communes, et rendrala discussian sur le trai-
té bien momsamërjequ'eIteTieTeQt été au~
ment.
Mais je, dois appeler l'attention sur, Pénor-
me diEerence qu'il y a entre le 'tangage des
ministres, en parlant de la combina'sonde
l'empereur et le langage'dajournài'ofSci~lë
~for?MMF~'o~,surcesujët. w
)) Les ministres, dans les deux Chambres,
ont.Stabli que, si. la Sardaigne doit s'annexer
ITtalie~c&ntrate et créer, ainsi ùh fort royaume
au Midi des Alpes, alors l'empereur des' Fran-
çais jugera essentiel aux intérêts de la France
de ne'pàs. laisser lé versant nord des Alpes
au même'poùvqir,' puisque,'à Mut événement,
si ce n'est là Sàrdaigne seule, uneeombinai-
,s6n'europeenne) contre la France pourrait a–
lors avoir,un grand avantage en attaquant
l'empire. Il'est doRcdit'qu&, dans ce'cas,'l'em-
pereur jugera ess.entiel~_de, compronâre una
portion au moins .de la Savoie dans les limi-
tés deIa'Frahce 'mats il'né le.fera qu'avea
l'assëntiment~du peuple de Savoie,' et en cptt-
m~aM~rëc~eaMK~ ~M ~m?:~es pMMXSMce?. `
f Le Mo?'K!'?!Po~t .pose cette dëcl.aratioa `
sous une forme beaucoup plus explicite: il
déclare que l'empereur a consenti asoumettr&
cette 'question aux. grandes puissances ds
,1'Europe, etdes'ënteDir's~Mr ~CMtOH.
.?,.11 n'y a rien dans le le, langage de lord
GranvHIe et de lord John.RusseIl qui Justine
~ia forme de cette assortioh. L'article de sa-
medi dans.leAfonMKg'-Postsur.là Savoie et les
ancécédentsnécessaires à son annexion a lët
France, dans le'cas ou un puissant royaume
de l'Italie du~Nord "se formerait au' nord des
J~pes,,aura été probabtemeht transmis par le
télégraphe a Paris bien avant-que cette lettre
ne puisse :vous parvenir, c'est un article très
_sagë et très modéré et si la France du temps
~e ta reine EHsabeth et du temps de Henri IV
,ét là France de nos jours sont bien'diBérentes.
en puissance, les.documents tirés du traité si-
gné par.Guiilaume 1)1 sont certaineEpent analo-
gues, et c'est un fait important que'GutHaume
111 ait prévu la cession de la Savoie a la France
dans & cas où le duché de Milan appartien-
drait un jour la Sàrdaigne, car la France n'a
jamais été plus puissante, en apparence du.
eloins, qu'elle ne l'était sous Louis XIV, eta-
lôrs une coàtition.de l'Europe contre la Fran-
ce était bien plus probable qu'elle ne l'est à
présent, quoique l'attitude de l'Allemagne,
pendant la guerre italieBae, ait dû faire
.croire aux hommes. d'Etat français a là pos-
sibilité.d'un tel événement.
s L'article du j~orK!M~P
vernement qui ne serait pas éloignée de faire
cette concession a la France, si elle répon-
dait au vœu des Savoyards, en échange de
l'assistance que la France donnerait a la for-
mation d'un posant royaume dans le Bord
dentalie. Nul ministre cependant ne s'est
.encore aventuré a exprimer d'autre senti-
ment surjce plan autrement qu'avec réserve,
lecabioetné voulant probablement pas, corn-
corps d'Etat, trop s'avancer mais quelques-
uns de ses membres importants ne partagent
pas cette opinion. Le goùvemëmentavaitsug-
géré, comme 'vous le verrez, que~Ià Savoie
trouyee tout seul. Ce ne sera -pas- brillant*
mais ce sera sûr, honorable c'est assez.
Et maintenant, monse.igùeur, que pensez-
vous de mon plan?
Qu'il est d'un honnête-~bomme, ré-
pondit le cardina!, et. que je l'approuve de
point en point.. Ptusse-t-il monter les
.bénédictions du Très-Haut, sans lesquel-
les rien ne prospère Ici-bas! 1
Pais, s'étant remis à;cMtempIer son
neveu plus a~ectueusement; encore qu'au
début de cet entretien:
Baste dit-il, ne te fais~pà~ soldat. Et
maintenant, vas en.paix et'me vends au
plus~ vite: cette espèce de bête- sauvage
que tu montais hier.ën'nous accompa-
gnantauC'o?'so,auxChamps-E!ys6es, veux-
je dire.. Ahij'ai bien.fait v:sgt signes de
croix sous; mon: camcul. Je ne conçois
pas, ma sœur~que ypu&Iui spuS'rtcz des
chevaux aussi dangereux.
Que voulez-vous, mon frère? Ce
garçon'aime le péril comme une Véni-
tienne ses beaux yeux. Il s'y plaît, il le
recherche, il y est dans son.elément. Que
peuvent à cela deux .pauvres vieiilards?
Telvoùs!c voyez, tel II a toujours été, et
je vous. laisse à penser quelles "transes
mortelles il m'a causées Ajoutez que le
plus simple était, encore de.le laisser fai-
re, car la contracte l'eût exaspéré. Avec
de semblables caractères, la douceur seu-
lement réussit. Oui, oui, il,a donné bien
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