Titre : La Presse
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1858-06-11
Contributeur : Girardin, Émile de (1806-1881). Directeur de publication
Contributeur : Laguerre, Georges (1858-1912). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34448033b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 11 juin 1858 11 juin 1858
Description : 1858/06/11. 1858/06/11.
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k477998b
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/11/2007
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Paris. Miprimerie SERRrERE et O', rue MontmMtre, 1SL'
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Ï~a &M8 Ao r~atcSeBj, d~ eûmposittOB et d'adtaimstratioB~.s'~&TMtt
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&drMser & M. AB. oe&Mm.T, r~aetear pf~noipat, toutes tes oommmiMttOBS feta)M~s && !'éda~tiOB~~
.RMNoatma!-tre,iS3.ARTICLES NON INSËB&S Ua mots apr&t renvoi têt artictes son iBsérë~s&at ~~es'.
.t .'L'- \I~
P~B§, vèmdpe~S ii. jmijn.
B~LLETiNDUJOUR.
Le ~o~~eitme contient aujourd'hui rien
d'important.
L'<7K:M~ annonce que M. le préfet de
la Lozère a adressé aux maires du, dépar-
tement, par la voie du recueil administra-
tif, la circulaire'ministérielle relative à la
vente des biens des hospices~"
Un article communiqué parlapréfeçture
do la Gironde, que nous reproduisons
d'après tes journaux deBordeaux, indique
que les hospices de Bordeaux, devançant
l'avis ministériel, ont vendu leurs immeu-
.bles en ')833 pour en placer le prix en ren-
tes, et que cette transformation a élevé
leurs revenus de 7,479 fr. a ,6~6 fr.
Hier, la Chambre des lords, lord For-
tescue a demandé la~ deuxième lecture du
biU d abolition du cens électoral. Le comte
Grey.a demandé que le ministère expri-
mât d'abord son opinion sur une réforme
qui modine profondément le système élec-
toral existant, et qui aurait pour eKetde
placer tous les pouvoirs de l'Etat dans les
mains de la démocratie.
Il n'y'a eu h la Chambre des- communes
qu'une conversation assez décousue, qui
a touché à beaucoup de sujets sans arri-
ver, sur aucun, h -un résultat appréciable.
Le ion modéré dé 1~ discussion qui a
eu lieu avant-ier à:Ia Chambre des lords
relativement à l'affaire des croiseurs aiL
glais et des navires américains,visités et
canonnéspar eux, inspire au ~/o~~g' jPos~,
relativement à la solution paciuque de ce
conilit, des espérances que nous parta-
geons entièrement.
Le ~o?'~ croit savoir qu'en même temps
que l'Angleterre adressait à -Naples son
tpris une décision du même genre, et qu~e,
dans une Tiote récemment expédiée, M. de
Ca\6ur réc'ame la mise en liberté sous
caution ce l'équipage dn C'a~'sn', ainsi
que l'acceptation dé la médiation d'une
des puissances secondaires, avec un délai
de dix jours pour donner la réponse. Cette
dépêche, du reste, ainsi que celle de lord
Matmesbury, serait écrite, dans les termes
les plus modérés:
On arme activement la forteresse d'A-
'lexandrie. L'armement de cette forteresse
exigera, dit-on, 900 canons, sur lesquels
500 ont déjà'été fondus dans les arsenaux
du gouvernement. On transporte dans la
citade)!e les'anuts de bois nécessaires
pour les batteries..
H paraît qu'à Saragdsse les étudians ont
fait quelque tumulte pour obtenir qne Leurs
cours fussent"considérés comme terminés
pour cette année. Nous supposons qu'it
faut mettre sur le compte des chaleurs ces
-vcl~ités .récalcitrantes, qui, d'ailleurs,
~l'ont pas eu de suites sérieuses.
Les nouveItesdeBosnie sont mauvaises.
Plusieurs vi!!ages chrétiens ont été atta-
qués-a Timproviste par lés Turcs. Les
fuyards se-sont dirigés vers la frontière et
se sont mis sous la protection des postes
'autrichiens de Topola, ca~La G?a.?eMe d'Iran:, à laquelle ~nous
empruntons ces nouveHes, prétend que les
chrétiens ont été .attaqués sans motif et
sans provocation.
On écrit de Copenhague a l'agence Ha-
vas que lé 5 de ce mois, neuvième-anni-
versaire de 'la promulgation de la Consti-
tution, il y-a euTine solennité ofncieHë
laquelle la population a pris part avec des
manifestatioBS .enthousiastes. Les difucul-
tités que susciteBt au Danemark les pre-
FEUILLETON DE LA PRESSE
DU YE~BREC! 60!R 11 JftN Ï83§.
M ~.HM§É:mpmtE.'
V(SM!'
Ainsi, c'était donc vrai,'voi!a où son étoile
l'avait conduit en vingi.-quatre heures! lui si
tranquiile et si insouciant la veille au matin,
le voilà qui brasquementavait perdu Pappétit,
le sommeil, la direction libre de ses idées,
l'entrain du travail, rinspiration, presque la
raison,– car y avait-il rien de plus extrava-
gant que cette poursuite à travers Paris d'une
robe, d'un mantelet et d'un chapeau? Tout
cela pour la robe, le mantelet et le chapeau de
qm? De la'première femm~venue, et cette pre-
mière femme venue se trouvait être ia nt!e d'une
duchesse, ~héritière de deux centfmtte francs
de rente, une perle de beauté enchâssée dans
uncapM de quatre miilioas C'était une jeune
Ciio dont la.main serait pius briguée que celle
d'35 princesses des contes de fée,Ja reine, sans
doute de.son monde et de quel monde t d'un
'monde 'aussi éloigné de ce!ui de Faut que le
jour de-Jta'nuit, d'une société dont l'aoeës lui
était a jamais fermé, d'une espèce de sphère
éblouissante et lointaine où tout était titres,
bs)s, fêtes, diamans, voitures, chevaux, tour-
biiion de p!aisir,Hattenes, admiration, encens,
et aussi, hélas! ignorance de la souS'rancë,
La reproduction es~'interdite.–Voir !aPreMe
desSetIOjain.
v
tentiona ~e l'esprit germani~e~ùt~Bdvo-
I qué dans lés, banquets pop.ulaires des
qué dans les banquets .populaires des
toasts à I!umo.n~ des. nations Scandinaves.
On annonce pour vendredi prochain la
cinqùièpie. cooféreace
tiatres. 'Au. au~ROULT~
L'agence Havàs-BaDier nous transmet
tes dépêches suivantes:
«Londres, 10 jum.
» Dans la Chambre des communes, }a deuxiè-
me lecture de la motion de M. Lockekings, é-
tendabt !e droit de suETr~ge. a été votée a la
majanté de ?6 voix contre 168 eUe avait été
appuyée en partie par lordPsImerston. M.
Dtsraeii ne s'est pas prononcé..
a Dans !a Chambre ~des lords, a eu lieu !a
deuxième lecture du Jbiil relatif au cens ê!ec-
toral..
En réponse à une interpolation de lord
AirMe, le comte de Malmesbury a déciaré que
la réponse déSnidve du gouvernement napo-
litain, relativement à l'indemnité pou!~ les mé-
caniciens anglais, n'était pas encore arrivée.N-
« Londres, H .j.u)B.
s On dit que c'est PamiraL Martin ou l'ami-
ral Keppel qui commandera !a Hotte du Canal.
K L'ame?HMOK et le ~Vto~ara ont quitté
hier P)ymoutb, pour procéder à !a pose du
câble atlantique sous-marin.
'( Trieste, H jma.
N On a des nouveHes de Constantinople du
6 juin. Trois navires ottomans' étaient partis
pour Raguse avec des, troupes. 'Les troubles
de la Ganee coBtinuaient. Ahmed-Pacha de-
vait dit-on, bloquer l'île.
ÉLECTIONS DÉPARTEMENTALES.
LeBCnitmpoQr les é~etteas départe-i
mentales s'ouvre demain dans toute ta
France- 'Les journaux dès différentes villes
publient les noms des candidats désignés
par l'administration auchoix des élec-
teurs quelques feuilles annoncent., en
outre certaines candidatures non offi-
cieltes qui se sont produites dans plu-
sieurs villes.
A Bordeaux, pour le conseil général, M.
Gustave Curé, député au Corps législatif,
se présente, contre M. de la Seiglière, pré-
sident de la cour impériale et, candidat de
l'administration. Dans la même vIHe, M.
Em. Fourcaud~ancien juge au tribunal de
commerce., se présente en concurrence
avec M. Puydebat, docteur-médecin, con-
ëi)ler municipal et candidat officiel.
A Créon (Gironde), M. Lamberc-Des-
granges oppose sa candidature à celle de
M.Legr~s de La-Salle, candidat efuciel; à
Bourg (même dépar:ement),MM. Cbambor
père et E. Joubert.se présentent contre
M. GeUibert.Tecemma.ncté par le .gouver-
nement.'
Pour les conseils d'arrondissement, M.
Fas:!eau-DiJp!antier, négociant, *se porte
contre M. Laiande, -conseiller municipa).,
candidat of6cie), devant les- étecteurs du
~arrondissement de Bordeaux, et M. T.
DelvaiUe~ banquier, est le concurrent,de
M. Caiixte Dupont, candidat de t'adminis-
tration -dans le 5" arrondissement de la
même-vitte. ABourg, M: Gaignerôt, méde-
cin, est candidat non ofnciel.
A Dijon (canton est),M.Magnin-Phi]ip-
pon6!s se porte candidat au conseil gé-
néra!, concurremment 'avec M. Détburbet,
recommandé par l'administration, ainsi
que M."Camiue.BoBrceret, qui, dans le
canton ouest, est présenté contre M. le
maréchal Vainant,mmiB{rp de la guerre,
et M. le docteur Lavalle, qui, dans le can-
ton nord~est l'adversaire de M. yernië'r,
maire de'Dijôn et déput6.
~ABar-te-Duc, on cite comme candidat~
aùconseit général M. Lombard, avocat.
A Amiens (canton nord-bùeBt), M. Cor-
net d'HunYâl est, pour le conseil général,
eh concurrence avec le candidat gouver-
nemental, M. Dave!uy. A Cbnty (Somme),
M. Béguin se présente contre M. Charles
mépris du travai), dédain de la misère, indif-
férence au talent et au progrès, éclaboussu-
rés à l'habit du pauvre
Et cette jeune EUe que des distances infran-
chissables peut-être séparaient de lui, cette
beauté souveraine de cette société pour la-
quelle, lui, il n'était qu'un atome obscur errant
dans les profondeurs de la foule, qu'un iucon-
nu quelconque mal vêtu, sans le sou, pas mê-
me né,'un dsces bohèmes qu'dnne reçoit pas,.
un de ces travailleurs qu'on méprise, un de
ces misérables qu'on dédaigne, un de ces pen-
seurs qu'on ignore, un de ces habits qu'on é-
clabousse,–cette jeune fille pour laquelle il é-
ttait cela,–il n'y~ayait pas à dire,–c"était fou,
c'était impossible, c'était enrayant, mais cela
était jl l'aimait.
Toutes ces idées se pressèrent tumultueuse-
ment dans l'âme de l'étudiant. Elles l'envahi-
rent comme une marée; et quand il arriva à à
cette conclusion, ce fut un coup dans ce cœur
jeune et enthousiaste.core et s'écrier: Oublions-la! Il sentit qu'il
était trop tard. On n'oublie pas comme on
veut, quand on veut et qui l'on veut. Il y a des
amours vertigineux que leur escarpement mê-
me rend irrésistibles. On veut s'arrêter au
sécond pas, on est déjà trop loin ils vous en-
traînent et vous précipitent. Une fois sur la
pente, on est au fond de leurgounre.
Or, il y avait vingt-quatre heures que Paul
était sur feur~pentê ia pente avait commence
par un vers à trouver elle avait entraîné l'é-
tudiant dans la rue sur les pas de la jeune
611e, puis de la rue -a l'égHse, puis de l'église
à l'hôtel de la duchesse d'Hyvreuse, puis de e
l'h&tël la mansarde en face, et il avait- loué
la mansarde en voyant le visage de la jeune
fille. C'est à la fenêtre de ce grenier que le
gouFre avait commencé.
,Le souvenir de cette mansarde dont il ~ve-~
nait de devenir locataire ramena Paul à la
réalité. 'J
~Ce qu'il y avait~original et de pittoresque
ON S ABONNE A PAM&.MJE MONTMARTRE, 123
PARIS TMK NOtS, iS FR. SC. ) DËPARTËMENS T~MS MO!S, ~0 FR.
ALONn&Ea:DetE:y,DaviesetC',t,FiB&hIaM,dornMM.
LeportM paie ea MMpMt-~et~~s saH.s M?M~e pas~LM a&ottMCMeM datent <~s V"e~ ? de
Dufour, recommandé par l'administration.
A Bussière-Badi) (Dordogne), M. !e mar-
q tion, pour concurrent au conseil géné-
jral M. Auguste Duclaud, avocat, ancien
sëcr~ta~ë.géBérat de préfecture.
Ennn, on annonce les candidatures non
ofEcieUës'deMM. Ëmite Derodé, ancien
constituant, a Reims Ad. Cordier, ancien
membre de assemblée législative, à
Trouyi)te, arrondissement de Pont'l Ëvê-
que et de Sonnicr, avocat au barreau
d'Orléans, à Mar~Henoic (Loir-et-Cher),
qui se présentent aux é]ecteùrs en qualité
de candidats au conseil générât. Jules
Mahias.
MMN MENSUEL DE LA BANOTE DE ERANCE
jdM~HM~
ACTtF.
Argent monnayé et lingots. 3M,Q87,918
~Numéraire dans les succursales. 28i,330,239. »
~Effets échus hier à recevoir ce
jour. M3.407M
Portef"'de Paris, dont 88~3!,2S8
fr.14 c. provenant des suc-
cursaies. 161,763,628 Si 1
Portefeuille des succursales, ef-
fetssurplaoe. 187,704,088 x
Avances sur Imgots et monnaies. 1,387,100 )'
Avances sur nngots et monnaies
dans les succursales. 1,784,108 x
Avances sureS'etspublicsfrancais S!4,4SO,000 x
Avances sur eCf~ts publics fran-
çais dans les succursales. 9,016,700 M
Avances sur actions et obliga-
tiens de chemins de-fer. 49,746,349 OC
~vaBces~sur actions et Sbiiga-
jtiens dans les succursales. 17,058,350
Avances sur obligations du Cré-
dit foncier. 271,300 <
Avances sur obligations dans les
succursales. 116,300
.Avances à l'Etat sur le traité du
30 juin 1848. 80,000,000 x
Rentes de la réserve de la Ban-
qua et des succursales (ex-
banques). 12,980.7801.4 r
Rentes, fonds disponibles, 63,188,109 58
Actions nouvelles non libérées.. 8,S83,578 )'
Hôtel et mobilier de la Banque.. 4,000,000 ))
Immeubles des succursales. 6,027~364 x
Dépenses d'adn-nnistration de la 1
Bancfue et des Succursales. 1,733,849 86
Diven, 7,029,764 80
l,106,t00,043,99
PASSIF. ~-===========
Capital de la Banque. 91,250,000 ))
Capininouveau. ~91~50,080 »
Béaénces en Kddition au capital
(art.8,tGtdu9jumlS57). 1,436,610 3S
Réserve de la Banque et des suc-
cursales (ex-Banques). 12,930,780 14
Réserve'ROuvetlé. 9,1~8,000 <
Réserve immobilière delaBan-
,qùe. 4,000,000 )'
Biliets au porteur en circulation
'detaBanque. 64~,836,809 »
BMIcts au porteur ea, circulation
dessuccursates. 37,011,878 o
BiDetsaordrepayaM~sa Paris
et dans les succursales. 8,888,600 33
Récépissés payables à vue à Paris
et dans les succursales. 4,S!2,930 u
Compte-courant du trésor cré-
diteur- H2,639;6~708
Comptes-courans de Pans. 139,193,301 3S
Comptes-courans 'dans les suc-
cursales. 30,484,282 <
Dividendesàpayer. 398,807 23
Arrerases de valeurs transférées.
ou déposées. 1,486,83191
Escomptes et intérêts divers à
Paris et dans les succursales. 11,145,9~6 74
Réescompte du. dernier semestre
a Paris et dans les succursales.. 2,309~983 82
Divers. 3,179,')49 33
1,106,100,043.99
CertiSe conforme anx ecntures.
Le g'OMU6fKËM?' de <6t BaM~Mf de FraHM,
Comte GH.BESSRMtKY.
Les chiures du bliac delà Banque, arrêté
le 10 juin, expliquent la mesure prise hier
par le conseille régence, qui, après avoir
hésité depuis deux .mois_, s'est enun déci-
dé à réduire t)e nouveau la taux de l'es-
comte de ~/80/0. Voici quel a été, depuis
dàn& ce côté de la situation dérida un moment
l'esprit fantaisiste de l'étudiant.
–Bah) nt-H, l'homme s'agite et Dieu le
mène, comme dit ce brave Fénelon. Voilà six
heures, et .j'oublie qu'il fau!~ que je sois dans
mes meubles d'ici à demain. Je n'ai pas une
seconde à perdre. Après tout, cette mansarde
eh elle-même est charmante. J'y serai beau-~
coup mieux logé que dans mon garni. Je suis
jeune, seul et pauvre, et je, n'ai guère besoin
de plus d'espace pour promener ma solitude,
héberger ma pauvreté et coucher ma jeunesse;
d'ailleurs, l'air de cette chambrette est meil-
leur que celui dé mon logis actuel; et puis l'ai
vingt ans, et par conséquent je ne puis être
bien que dans un grenier~ Enfin, ce sera une
économie, une économie énorme, qui, racoo--
tée là-bas dans ma famille, me vaudra l'ap-
probation de mon père, l'admiration de ma
mère, la béaédiction de mon curé et l'héri-
tage de mon oncle Mettons-nous donc en
quête du mobilier traditionnel de toute man-
sarde qui a le sentiment de sa dignité un lit,
une table et une chaise de paille.
Depuis cinq minutes environ que M"° d'Hy-
vreuse n'était plus là, l'étudiant n'avait pas
quitté son attitude méditative. Le dos appuyé
contre un arbre, il laissait son-regard et sa
pensée errer sur la p!ace que la joUe créature
venait d'occuper dans l'allée. Il contemplait la
trace de ses petits talons dans le sable, il la
voyait encore, tqute blonde, toute dorée de
jeunesse, toute vêtue de suie, assise, là, de-
vant lui, sur cette modeste chaise. Tout-à-
coup cette chaise, cette chaise de pailla, en-
core toute parfumée de la jeune mij, il la re-
garda. Une fantaisie qui le charmai venait de
lui traverser l'esprit.
Pardieu pensa-t-il, voilà le commence-
ment de mon mobilier. Il me faut une chaise,
pourquoi pas celle-ci? cela me parerait ma
mansarde de penser qu'elle s'est assise sûr ma
chaise. 1,
C'était justement le moment où la loueuse,
'le mois de novembre dernier,les change-
mecs apportes~ t'escompte:
Le 13 octobre ~857, l'escompte a été é-
leyé de 6 a 61/3 0/0,'l'encaisse était alors
de 18.91/2 millions. `.
L~ 8(h4evembre I) a été porté a 71/20/0,
le'H novembre à 8', 9 et 40 0/0, suivant les à
échéances; l'encaisse était tombé' au-des-
sous de 150 millions.
Le 37 novembre, le taux a été réduit a
7, 8e!. 9 0/0 suivant les échéances, et le 7
décembre, à 6, 7 et 80/0. L'encaisse étant
revenu; le 10 décembre, a236miHions,
l'escompte a été remis, le 18, à 6 0/0 sans
distinction d'échéances. Le 25 décembre,
le-taux a été nxé a 50/0, et !e 18 février,
à40/0,avec un encaisse de2821/2miHiohs.
Ainsi, depuis le 18 février jusqu'au 10.
juin, le taux de l'escompte a été maintenu
a 4 0/0, quoique la réserve métallique ait
augmenté de 227 millions 1/8.
L'encaisses'élève maintenant à 510 mil-
lions: c'est ua.e augmentation de 67 mil-
lions 1/2.sur le mois dernier. L'augmen-
tation est de 29 mIHIons a Paris et de 38'
miHions 1/2 dans les succursales.
On a vu, par les bilans hebdomadaires
deIaBanque d'Angleterre, quel'iencaisse
"de cet établissement s'élevait, la semaine
dernière, à 450 minions de francs, en sorte
que les deux Banques ont en ce moment
en réserve plus d'un milliard de numé-
raire et de tingots. Une partie des métaux'
précieux arrivés eh Angleterre depuis un
mois a ~té.immédtatëment réexpédiée
en France, soit pour servir des opéra-
tipns de change, soit pour solder les comp-
tes desmaisons américaines.
Ainsi le mois de mai n'a pas été plus fa-
vorable que les précédons a la reprise-dés
aS'aires commerciales. On ne s'est occupé'
qu'a hâter la liquidation des opérations
engagées avant la crise et a écouter des
marchandises au comptant pour faire ren-
trer ses capitaux. Mais on n'a pas encore
songé à entreprendre de nouveHes trans-
actions de quelque importance. Tous les
chiffres du bilan témoignent de cette situa-
tion transitoire. Peut-être la nouveiïe fa-
cilité qui vient d'être accordée pour la
négociation des eu'ets engagera-t-elle en-
,nn le commerce a sortir de sa réserve..
Tandis que le numéraire s'accumulait
dans les caves de la Banque, Iss porte-
feuilles se vidaient à chaque nouvelle é-
chéance, et il arrivait très peu de'nou-
veaux bordereaux à l'escompte. Aussi, la
diminution est encore ce mois-ci de 30
millions 1/2 sur lesportefeui!t.es,\qui.se
trouvent réduits a 349*minions1/2~èlui
de Paris a diminué de 15 milhons 1/2 et
celui des succursales de 14 miltions 1/2.
Lasportefeuilies do~vect être maintenant .t
à peu~près débarrassés de 1~ quantité é-
norme d'eSets qui, depuis le mois de no-
vembre, étaient renouvelés de mois en
moi&, et dont le paiement définitif avait
inspiré de si'vives inquiétudes.
Nous voici arrivés aune époque de l'an-
née où la Banque commence ordinaire-
ment à faire de nombreuses opérations
d'escompte. On ne tardera pas sans doute
à s'apercevoir d'un retour.d'activité. On
signaie même de l'ajnétioration depuis
quinze jours dans nos ports de mer du
Havre et de MarseiHe. Les prix des laines
qui, au commencement .de la tonte, é-
tàient excessivement bas, tendent à se.raf-
fermir, et le mouvement de reprise .qui
s'est manifesté depuis quelques jours a la
Bourse sur les principales va'eurs de pla-
cement. devra exercer une iaQuence favo-
rable sur les transactions commerciales..
La circulation des billets se maintient
relativement .a un chinré élevé. Elle est
encore de 585 millions 1/2. C'est une di-
voyant diminuer le nombre des promeneurs,
commençait à remettre en tas les chaises va-
cantes. EUe s'approcha de celles devant les-
quelles Paul était debout.
–Pardon, lui dit l'étudiant au moment où
la loueuse allait mettre là~mam sur la chaise
qu'il convoitait, n'emportez pas cette chaise,
je vous-prie.
Monsieur veut s'y asseoir ?
Non, je ne veux pas précisément m'y as-
seoir, nt Paul embarrassé tout le premier de
l'étrangeté du 'marché qu'il voulait faire; je
voudrais. figurez-vous, ma bonne dame,
que j'ai besoin d'une chaise toute pareille à
celle-ci.
Vous en trouverez tant que vous voudrez
chez le marchand, ut la loueuse un peu é-
tonnëe.
C'est, que. c'est celle-ci même que je
voudrais. Voyez-vous, pour moi, c'est ~une
occasion.
-Bah!
–Voulez-vousmola céder?
Vous la céder?
–Oui, me la vendre.
–Jenevends.pasmescbaises,ËtIaIoueuse.
En voilà une idée, par exemple
–Voyons, combien vous coû.te-t-elle? re-
prit l'étudiant sans se déconcerter.,
Oh [..c'est un prix nxe; quarante sous.
–-Je vous en donne dix francs, reprit Paul-
en tendant deux pièces ds' cent sous à la
loueuse.
Ahi par exemple, c'est une autre affajre,
poursuivit la loueuse éblouie en prenant l'ar-
gent.'Ma chaise est à vous. Eu voulez-vous
.d'autres à ce prix-la? I
Merci, fit Pau) c'est'une idée que j'avais
comme ça. C'était celle-là seulement que je
voulais. Aurez-vous maintenant une complai-
sance ?
Tout ce que vous voudrez, mon c.her
monsiËur.
Ce serait, reprit l'étudiant, de me porter
ADMtNISTRATïON: ,t
AdressëràM.H.ROU~, t'nndeaeNt~ANts, les dM-Mnâes etrectamations refativo~'ani: abonhan~
RueMo!itmM~'e,a83.foKcMr. >
ANNONCES et AVIS PAY~S S'adresser à M. PANIS. régiss&ur, place dala~Bourse, & jS
iMB~J~
minution de 6 m!Hions 1/2. La circulation
!s'élève a 548 millions Paris. Elle n'est
~dans les comptoirs que de 37 millibns.
Cette disproportion considérable entra la
circutationL à Paris et dans les provinces,
prouve que l'usage du, billet de banque
est toujours réduit aux opérations com-
merciales des vil'es et des centres manu-
facturiers. La- création des coupures de
50 fr. qui est autorisée depuis un an, et
que le conseil de la Banque retarde indé-
ummënt, serait le moyen le plus sûr de
répandre le billet de banque dans les
campagnes.
Les avances sur fonds publics ont dimi-
nué de 2 millions et demi à 33 millions et
demi. Les avances sur valeurs de chemins
de fer, qui étaient, le mois dernier, de 73
millions, ne s'élèvent plus qu'~t 58 millions
et demi, soit une diminution de21 minions
et demi. Les obligations de chemins'de
fer, sur lesquel!es la Banque'a consenti à
faire des avances aux Compsgnies, &t
qu'elle s'est chargée de placer, se sont
écoulées si rapidement, par suite de la
crise, qui attirait de préférence les capi-
taux sur les valeurs a revenus Sxes, que
lo~Eompagnies ne doivent plus en ce mo-
ment la Banque de France qu'une dou-
zaine de millions, représentés par leurs.
dépots d'obligations nouvelles. Sur les 230
millions d'emprunt que les Compagnies
ont été autorisées à demander à la place
en 1858,la Banque a déjà écoulé, depuis
lèmdis de jànvier,p6ur 125~.130 millions.
C'est pourquoi elle a élevé le prix auquel
elle donne des obligations, afin de forcer
les capitalistes à les acheter directement
& la Bourse. w
Les avances sur obligations du Crédit
foncier augmentent sensiblement chaque
mois. Elles s'élevaient au mois de mai à
325,600 francs. EHes atteignent ce mois-ci
478,000 fr. Ce genre d'opérations, est ap-
pelé a prendre un grand développement
a mesure que les propriétaires d'immeu-
bles comprendront les avantages que leur
ocrent les obligations du Crédit foncier.
Le compte-courant du Trésor s'est ac-
cru de 16 millions 1/2, .et s'élève a 112
millions 1/2. H est vrai que le paiement
du coupon semestriel de la rente 3 0/0 au-
ra lieu ce mois-ci, et qu'il commencera à
partir du 32 juin. Mais telle est l'abondan-
ce des capitaux que l'on apporte chaque
jour au Trésor, que le ministre des Buan-
ces s'est vu forc~ de réduire le taux d'in-
térêt et de supprimer momentanément les
bons trois mois.
Les comptes courans divers ont encore
augmenté de 3 mIHions 1/2; Us s'élèvent a
139 millions à Paris et à 30 initiions dans
.les succursales.
Les nouvelles actions de ia. Banque ne
farderont.pas à être entièrement libérées.
H restait encore à payer, le mois dernier,
18.372.800 fr.; ce chinre se trouve réduit
a 8,853 575 fr.
Lès escomptes et intérêts divers qui re-
présentent les bénéfices de la Banque,
pendant 1& premier trimestre s'é'èvent
à. 1'145,926 fr.52c.
L'an .dernier, ils é-
taieBt,aubiiandejuin,
de. 47,872,365 89,
Ladiminutiondesbé-
néEces de la Banque
esfQonc de. 6,726,43!) fr. 37c.-
Mais, d'un autre côté, la Banque n'a pas
acheté de matières d'or et d'argent depuis
]e commencement de cette année, --et
comme eUe avait payé, l'an dernier,
2,116,072 fr. 25 c., cette somme réduit la
diminution desbénéEcesa4,610,367f.10c.
Le bilan du comptoir d'escompte, qui a
cette chaise dans un nacre que j'ai là à la
griile du jardin voyez-vous? au bout de mon
doigt.
Et l'étudiant désigna sa voiture.
–rTres volontiers, dit la loueuse.
U? moment âpres, l'étudiant faisait _p!ace'-
:Ia chaise dans sa voiture, en en prenant tous
les soins imaginables, a la grande stupéfaction
du cocher, qui,, cette fois, ne s'attendant pas
à cette chaise de paille comme dénouement de
la berline et de la calèche, ne put retenir une
exclamation:
Vous vous.meublez, mon bourgeois! fit-il
avec un accent indescriptible de curiosité, en
refermant la portière.
–Précisément, répondit Pau!,
.VL.
Le lendemain de ce jour, Paul Gérins'é-
veilta moins, triste que la veille, et.cetapar
une raison assez simple, c'est qu'H avait dor-
mitëut d'un somme. Non pas qu'il fût moins
inquiet de son cœur que la veille; non, mais
il voyaitles choses mo.ins en noir. Le repos de
la nuit l'avait caimé. Mais pourquoi, s'il était
aussi préoccupé, avait-i) mieux dormi? Mon
'Dieu tout simpiement parce qu'il avait l'&ge
heureux de vingt-deux ans. A cet âge-la, on
est dans !a touie-puissancë de la nature, qui
reprend ses droits en dépit de tous les soucis,
~en dépit même de l'amour. On's'enfonce le
bandeau dé Cupidoh sur les yeux, et l'on dort.
Une s'était couché la veille-qu'après avoir'
fait deux choses essentieHes donné congé à
son propriétaire qui né le. logeait qu'à la se-
maine, et complété son mcbitier de mansarde,
qu'il avait fait aussitôt'transporter rue Tru-
don avec la précieuse chaise de paine.
Quand il s'éveiHadone, son~ espritserè-
porta tout naturellement sur Marié. It ressassa
tout ce qu''ii avait faitlaveitie, tout ce qu'il
ày~t peasë, tout ce qu'il avait éproùve.H re-
étépubné ces jôurs-ci, mérite auss~ s
Ëxeri'attestion.Ii a. subi d'assez impM~Ë
tantes mpdiScati~ns sur le bilan d'avril.
Ses avances sur fonds puNips et actions
diverses ont augmenté de 4.605,605 fr. t5 c.
et son'portefeutUede 3,666,879 fr. 32 c..
Mais, par contre, son encaisse a diminué
de~t07,4(H fr. 81 c-, et !e chiure de ses
eiTets encircuiat~onavec l'endosdu Comp-
toir, s'est accru de A,605;605fr.5c. `
Voici queUes ont été !es modifications
qu'ont éprouvées les principaux chapitres
du Mtàn de la Banque de France pendant
les mois de mars, avril, mai et juin
iimars. 8 avril. 12 mai. 19 ium.
millions. millions. miUions.mi!!ions
Encaisse. 3371/2 383 4421/~810
Portefeuilles. 4341/2 416 ?0 0 349 Avances sur
rentes. 331/2.35. 36 33 1/~
Avances sur
ch.de'fer.. 67 84 M, 661/X
Avances sur
obti~at. du
CréditfooLC. Oi/4 Oi/3 03/8<.01/%
Avances sur
lingots. 4 21/2 3 -3
Circulation. 663 6831/2892 888 1/a
Compte cour.
duTrésor.. M 93 96 1121/2
Gomptescou-
ransdivers. 1491/2 18S 1/2 166 169
ALP.LAUVRAY.
112.
Les journaux de Bordeaux publient en
tête de leurs colonnes lecom~MK~Mesui-
vant, qui leur est adressé par la préfec-
ture
« Les hospices'de Bordeaux ont réalisé d'a-
vance et depuis plusieurs années, avec les
plus grands avantages pour les, pauvres, les
intentions exprimées par Son Ex.o. M. le mi-
nistre de l'intérieur au sujet de la conversion
en.rentes sur FEtat du produit de la vente
successive et en temps opportun des immeu-
bles appartenant aux établissemens chari-
tables.
En effet, les hospices de Bordeaux possé-
daient treize maisons en viUe~ un domaine
situé dans les communes derile-Saint-Geor-
gesetSaint-Médard-d'Eyrans, et des marais
.dans les communes de Vensac et de Vendays.
Ces~ divers immeub)es, qui étaient d'une va-
leur de 889,328 fr. 68 c., donnaient un revenu
de 7,4?9 fr. 94 c.. `
s Sur la demande de la commission admi-
nistrative, et conformément l'avis du conseil
municipal, les hospices de Bordeaux furent
autorisés, par un arrêté en~datë du 30 juiMet
1853, à vendre ces immeubles aux enchères.
~Ceite ventea produit une somme de 2SS,13S
fr., qui, plaoéeren rentes sur l'État,.dorme un
revenu de 11,616 fr. 7c.; "en sorte que, par
suite de cette opération, tes revenus des pau-
vres se sont accrus dans des proportions con-
sidérables ef.très avantageuses, a
Pour extrait E. pAtJcaST.
Nous croyons devoir revenir sur lé rapport
qM a été lu mercredi dernierM'assemblée `-
générale des actionnaires du chemin de ter
du Midi, afin de compléter ies rehseignemens
que nous avons donnés hier
Il résulte de la situation des travaux que
tes gares et .stations de la ligne de Bordeaux
à Cette ont été terminées et le service complè-
tement installé sur tous tes points. Les gares
de Narbonne et de Cette sont les seules où ii
reste encore des travaux à exécuter.
Sur la ligne de Perpignan, la section de
Bordeaux Perpignan a été ouv~fte le 80 fé-
vrier dernier, DeDuisNarb~në jusqu'à Ver-
net, tes travaux sont pousses avec une grande
activité aux portes mêmes de )a vilté de Per- °:'
pignan.
Le gouvernement avait iait commencer !ës
terra'ssemens sur la ptupart des )ignes~!u r6-
sea~pyrênéea. Mais le chiffre des emprunts
que la Compagnie" était autorisée à émettre
ayant été limité, la Compagnie a dû concen-
u'ertous ses efforts sur les secttons- les p!us
productives. Etteachoisi cel!e de Mont-tle-
Marsan à Tarbes, dont les ira vaux sont atta– r
vit dans son imagination la jeur,e Hjte.Ula
revit plus belle encore qu'~ë n'était. Il avait
rêvé d'elle, et rien n'idéalise une Mmme à la-'
quelle, on pens~comme d'en rêv-er. Ëile vous
apparat aior~ &u réveil avec 'un rayonnement
d'aurore. Elle s'ouvre en vous comme-une
rosé.
Le souvenir tendre que notre poète adressa
~a M'~ d'Hyvréuse prit bien vite la tournure
de l'alexandrin, et ie portrait qu'il avait inuti-
lement demandé a son esprit lui vint vif, réel,
lumineux'.
II écrivit ces vers en moins d'une demi-
heure le temps de fumer-sa première pipe.
Puis il s'habilla,avec l'intention d'aller
faire un tour dans l'atelier de Marcel. En
eS'et,.un détail de leur. conversation de la
veille lui était revenu, et de ce détail il
avait tire nne induction et une espérance.
Marcel lui avait dit avoir fait la statuette d,ë la
jeune nlle, et il savait que le sculpteur avait
l'habitude de garder au moins une épreuve en
plâtre de toutes les* ngurines qui sortaient de
son ciseau. Or, si l'arête, comme Paul avait
toute raison date croire, avaitdans son atelier
la statuette de Mlle d'Hyvreuse, le plan, de l'é-
tudiant étaU arrêté d'avance ce n'était pas
de la demandera Marcel, c'était tout simple-
ment de ia voler.
Au moment où il prenait,son chapeau, la"
porte de sa chambre s'ouvrit..
-Marcel! s'écria Paul en voyant entrer le
sculpteur. Tiens! ce hasard! j'avais précisé-
ment chez toi. Mais qu'as-tu donc?. C'est à
moi, aujourd'hui, de m.'ëxtasiersur ta toilette
habit noir et cravate blanche Diable ) tu n'es
'pas en c'erc de notaire, toi, tu es en notaire.
Mon cher Paul, répondit l'artiste grave-
ment, j'ai un service à te demander.
Quoi donc?
J'ai une anaire.
–A!Ions donc! Sérieusement?
–Sérieusement. 1
–~vecqui?--
~;MmRO "i8 ~TM~
Paris. Miprimerie SERRrERE et O', rue MontmMtre, 1SL'
P
'«s~- tBEs~ww' &~9~t
~Mtec ~PMtu. P
~Mirat~e~~t: ~M6t-e~pM< M
Ï~a &M8 Ao r~atcSeBj, d~ eûmposittOB et d'adtaimstratioB~.s'~&TMtt
RÉDACTMN: `·
&drMser & M. AB. oe&Mm.T, r~aetear pf~noipat, toutes tes oommmiMttOBS feta)M~s && !'éda~tiOB~~
.RMNoatma!-tre,iS3.
.t .'L'- \I~
P~B§, vèmdpe~S ii. jmijn.
B~LLETiNDUJOUR.
Le ~o~~eitme contient aujourd'hui rien
d'important.
L'<7K:M~ annonce que M. le préfet de
la Lozère a adressé aux maires du, dépar-
tement, par la voie du recueil administra-
tif, la circulaire'ministérielle relative à la
vente des biens des hospices~"
Un article communiqué parlapréfeçture
do la Gironde, que nous reproduisons
d'après tes journaux deBordeaux, indique
que les hospices de Bordeaux, devançant
l'avis ministériel, ont vendu leurs immeu-
.bles en ')833 pour en placer le prix en ren-
tes, et que cette transformation a élevé
leurs revenus de 7,479 fr. a ,6~6 fr.
Hier, la Chambre des lords, lord For-
tescue a demandé la~ deuxième lecture du
biU d abolition du cens électoral. Le comte
Grey.a demandé que le ministère expri-
mât d'abord son opinion sur une réforme
qui modine profondément le système élec-
toral existant, et qui aurait pour eKetde
placer tous les pouvoirs de l'Etat dans les
mains de la démocratie.
Il n'y'a eu h la Chambre des- communes
qu'une conversation assez décousue, qui
a touché à beaucoup de sujets sans arri-
ver, sur aucun, h -un résultat appréciable.
Le ion modéré dé 1~ discussion qui a
eu lieu avant-ier à:Ia Chambre des lords
relativement à l'affaire des croiseurs aiL
glais et des navires américains,visités et
canonnéspar eux, inspire au ~/o~~g' jPos~,
relativement à la solution paciuque de ce
conilit, des espérances que nous parta-
geons entièrement.
Le ~o?'~ croit savoir qu'en même temps
que l'Angleterre adressait à -Naples son
t
dans une Tiote récemment expédiée, M. de
Ca\6ur réc'ame la mise en liberté sous
caution ce l'équipage dn C'a~'sn', ainsi
que l'acceptation dé la médiation d'une
des puissances secondaires, avec un délai
de dix jours pour donner la réponse. Cette
dépêche, du reste, ainsi que celle de lord
Matmesbury, serait écrite, dans les termes
les plus modérés:
On arme activement la forteresse d'A-
'lexandrie. L'armement de cette forteresse
exigera, dit-on, 900 canons, sur lesquels
500 ont déjà'été fondus dans les arsenaux
du gouvernement. On transporte dans la
citade)!e les'anuts de bois nécessaires
pour les batteries..
H paraît qu'à Saragdsse les étudians ont
fait quelque tumulte pour obtenir qne Leurs
cours fussent"considérés comme terminés
pour cette année. Nous supposons qu'it
faut mettre sur le compte des chaleurs ces
-vcl~ités .récalcitrantes, qui, d'ailleurs,
~l'ont pas eu de suites sérieuses.
Les nouveItesdeBosnie sont mauvaises.
Plusieurs vi!!ages chrétiens ont été atta-
qués-a Timproviste par lés Turcs. Les
fuyards se-sont dirigés vers la frontière et
se sont mis sous la protection des postes
'autrichiens de Topola,
empruntons ces nouveHes, prétend que les
chrétiens ont été .attaqués sans motif et
sans provocation.
On écrit de Copenhague a l'agence Ha-
vas que lé 5 de ce mois, neuvième-anni-
versaire de 'la promulgation de la Consti-
tution, il y-a euTine solennité ofncieHë
laquelle la population a pris part avec des
manifestatioBS .enthousiastes. Les difucul-
tités que susciteBt au Danemark les pre-
FEUILLETON DE LA PRESSE
DU YE~BREC! 60!R 11 JftN Ï83§.
M ~.HM§É:mpmtE.'
V(SM!'
Ainsi, c'était donc vrai,'voi!a où son étoile
l'avait conduit en vingi.-quatre heures! lui si
tranquiile et si insouciant la veille au matin,
le voilà qui brasquementavait perdu Pappétit,
le sommeil, la direction libre de ses idées,
l'entrain du travail, rinspiration, presque la
raison,– car y avait-il rien de plus extrava-
gant que cette poursuite à travers Paris d'une
robe, d'un mantelet et d'un chapeau? Tout
cela pour la robe, le mantelet et le chapeau de
qm? De la'première femm~venue, et cette pre-
mière femme venue se trouvait être ia nt!e d'une
duchesse, ~héritière de deux centfmtte francs
de rente, une perle de beauté enchâssée dans
uncapM de quatre miilioas C'était une jeune
Ciio dont la.main serait pius briguée que celle
d'35 princesses des contes de fée,Ja reine, sans
doute de.son monde et de quel monde t d'un
'monde 'aussi éloigné de ce!ui de Faut que le
jour de-Jta'nuit, d'une société dont l'aoeës lui
était a jamais fermé, d'une espèce de sphère
éblouissante et lointaine où tout était titres,
bs)s, fêtes, diamans, voitures, chevaux, tour-
biiion de p!aisir,Hattenes, admiration, encens,
et aussi, hélas! ignorance de la souS'rancë,
La reproduction es~'interdite.–Voir !aPreMe
desSetIOjain.
v
tentiona ~e l'esprit germani~e~ùt~Bdvo-
I qué dans lés, banquets pop.ulaires des
qué dans les banquets .populaires des
toasts à I!umo.n~ des. nations Scandinaves.
On annonce pour vendredi prochain la
cinqùièpie. cooféreace
tiatres. 'Au. au~ROULT~
L'agence Havàs-BaDier nous transmet
tes dépêches suivantes:
«Londres, 10 jum.
» Dans la Chambre des communes, }a deuxiè-
me lecture de la motion de M. Lockekings, é-
tendabt !e droit de suETr~ge. a été votée a la
majanté de ?6 voix contre 168 eUe avait été
appuyée en partie par lordPsImerston. M.
Dtsraeii ne s'est pas prononcé..
a Dans !a Chambre ~des lords, a eu lieu !a
deuxième lecture du Jbiil relatif au cens ê!ec-
toral..
En réponse à une interpolation de lord
AirMe, le comte de Malmesbury a déciaré que
la réponse déSnidve du gouvernement napo-
litain, relativement à l'indemnité pou!~ les mé-
caniciens anglais, n'était pas encore arrivée.N-
« Londres, H .j.u)B.
s On dit que c'est PamiraL Martin ou l'ami-
ral Keppel qui commandera !a Hotte du Canal.
K L'ame?HMOK et le ~Vto~ara ont quitté
hier P)ymoutb, pour procéder à !a pose du
câble atlantique sous-marin.
'( Trieste, H jma.
N On a des nouveHes de Constantinople du
6 juin. Trois navires ottomans' étaient partis
pour Raguse avec des, troupes. 'Les troubles
de la Ganee coBtinuaient. Ahmed-Pacha de-
vait dit-on, bloquer l'île.
ÉLECTIONS DÉPARTEMENTALES.
LeBCnitmpoQr les é~etteas départe-i
mentales s'ouvre demain dans toute ta
France- 'Les journaux dès différentes villes
publient les noms des candidats désignés
par l'administration auchoix des élec-
teurs quelques feuilles annoncent., en
outre certaines candidatures non offi-
cieltes qui se sont produites dans plu-
sieurs villes.
A Bordeaux, pour le conseil général, M.
Gustave Curé, député au Corps législatif,
se présente, contre M. de la Seiglière, pré-
sident de la cour impériale et, candidat de
l'administration. Dans la même vIHe, M.
Em. Fourcaud~ancien juge au tribunal de
commerce., se présente en concurrence
avec M. Puydebat, docteur-médecin, con-
ëi)ler municipal et candidat officiel.
A Créon (Gironde), M. Lamberc-Des-
granges oppose sa candidature à celle de
M.Legr~s de La-Salle, candidat efuciel; à
Bourg (même dépar:ement),MM. Cbambor
père et E. Joubert.se présentent contre
M. GeUibert.Tecemma.ncté par le .gouver-
nement.'
Pour les conseils d'arrondissement, M.
Fas:!eau-DiJp!antier, négociant, *se porte
contre M. Laiande, -conseiller municipa).,
candidat of6cie), devant les- étecteurs du
~arrondissement de Bordeaux, et M. T.
DelvaiUe~ banquier, est le concurrent,de
M. Caiixte Dupont, candidat de t'adminis-
tration -dans le 5" arrondissement de la
même-vitte. ABourg, M: Gaignerôt, méde-
cin, est candidat non ofnciel.
A Dijon (canton est),M.Magnin-Phi]ip-
pon6!s se porte candidat au conseil gé-
néra!, concurremment 'avec M. Détburbet,
recommandé par l'administration, ainsi
que M."Camiue.BoBrceret, qui, dans le
canton ouest, est présenté contre M. le
maréchal Vainant,mmiB{rp de la guerre,
et M. le docteur Lavalle, qui, dans le can-
ton nord~est l'adversaire de M. yernië'r,
maire de'Dijôn et déput6.
~ABar-te-Duc, on cite comme candidat~
aùconseit général M. Lombard, avocat.
A Amiens (canton nord-bùeBt), M. Cor-
net d'HunYâl est, pour le conseil général,
eh concurrence avec le candidat gouver-
nemental, M. Dave!uy. A Cbnty (Somme),
M. Béguin se présente contre M. Charles
mépris du travai), dédain de la misère, indif-
férence au talent et au progrès, éclaboussu-
rés à l'habit du pauvre
Et cette jeune EUe que des distances infran-
chissables peut-être séparaient de lui, cette
beauté souveraine de cette société pour la-
quelle, lui, il n'était qu'un atome obscur errant
dans les profondeurs de la foule, qu'un iucon-
nu quelconque mal vêtu, sans le sou, pas mê-
me né,'un dsces bohèmes qu'dnne reçoit pas,.
un de ces travailleurs qu'on méprise, un de
ces misérables qu'on dédaigne, un de ces pen-
seurs qu'on ignore, un de ces habits qu'on é-
clabousse,–cette jeune fille pour laquelle il é-
ttait cela,–il n'y~ayait pas à dire,–c"était fou,
c'était impossible, c'était enrayant, mais cela
était jl l'aimait.
Toutes ces idées se pressèrent tumultueuse-
ment dans l'âme de l'étudiant. Elles l'envahi-
rent comme une marée; et quand il arriva à à
cette conclusion, ce fut un coup dans ce cœur
jeune et enthousiaste.core et s'écrier: Oublions-la! Il sentit qu'il
était trop tard. On n'oublie pas comme on
veut, quand on veut et qui l'on veut. Il y a des
amours vertigineux que leur escarpement mê-
me rend irrésistibles. On veut s'arrêter au
sécond pas, on est déjà trop loin ils vous en-
traînent et vous précipitent. Une fois sur la
pente, on est au fond de leurgounre.
Or, il y avait vingt-quatre heures que Paul
était sur feur~pentê ia pente avait commence
par un vers à trouver elle avait entraîné l'é-
tudiant dans la rue sur les pas de la jeune
611e, puis de la rue -a l'égHse, puis de l'église
à l'hôtel de la duchesse d'Hyvreuse, puis de e
l'h&tël la mansarde en face, et il avait- loué
la mansarde en voyant le visage de la jeune
fille. C'est à la fenêtre de ce grenier que le
gouFre avait commencé.
,Le souvenir de cette mansarde dont il ~ve-~
nait de devenir locataire ramena Paul à la
réalité. 'J
~Ce qu'il y avait~original et de pittoresque
ON S ABONNE A PAM&.MJE MONTMARTRE, 123
PARIS TMK NOtS, iS FR. SC. ) DËPARTËMENS T~MS MO!S, ~0 FR.
ALONn&Ea:DetE:y,DaviesetC',t,FiB&hIaM,dornMM.
LeportM paie ea MMpMt-~et~~s saH.s M?M~e pas~LM a&ottMCMeM datent <~s V"e~ ? de
Dufour, recommandé par l'administration.
A Bussière-Badi) (Dordogne), M. !e mar-
q
jral M. Auguste Duclaud, avocat, ancien
sëcr~ta~ë.géBérat de préfecture.
Ennn, on annonce les candidatures non
ofEcieUës'deMM. Ëmite Derodé, ancien
constituant, a Reims Ad. Cordier, ancien
membre de assemblée législative, à
Trouyi)te, arrondissement de Pont'l Ëvê-
que et de Sonnicr, avocat au barreau
d'Orléans, à Mar~Henoic (Loir-et-Cher),
qui se présentent aux é]ecteùrs en qualité
de candidats au conseil générât. Jules
Mahias.
MMN MENSUEL DE LA BANOTE DE ERANCE
jdM~HM~
ACTtF.
Argent monnayé et lingots. 3M,Q87,918
~Numéraire dans les succursales. 28i,330,239. »
~Effets échus hier à recevoir ce
jour. M3.407M
Portef"'de Paris, dont 88~3!,2S8
fr.14 c. provenant des suc-
cursaies. 161,763,628 Si 1
Portefeuille des succursales, ef-
fetssurplaoe. 187,704,088 x
Avances sur Imgots et monnaies. 1,387,100 )'
Avances sur nngots et monnaies
dans les succursales. 1,784,108 x
Avances sureS'etspublicsfrancais S!4,4SO,000 x
Avances sur eCf~ts publics fran-
çais dans les succursales. 9,016,700 M
Avances sur actions et obliga-
tiens de chemins de-fer. 49,746,349 OC
~vaBces~sur actions et Sbiiga-
jtiens dans les succursales. 17,058,350
Avances sur obligations du Cré-
dit foncier. 271,300 <
Avances sur obligations dans les
succursales. 116,300
.Avances à l'Etat sur le traité du
30 juin 1848. 80,000,000 x
Rentes de la réserve de la Ban-
qua et des succursales (ex-
banques). 12,980.7801.4 r
Rentes, fonds disponibles, 63,188,109 58
Actions nouvelles non libérées.. 8,S83,578 )'
Hôtel et mobilier de la Banque.. 4,000,000 ))
Immeubles des succursales. 6,027~364 x
Dépenses d'adn-nnistration de la 1
Bancfue et des Succursales. 1,733,849 86
Diven, 7,029,764 80
l,106,t00,043,99
PASSIF. ~-===========
Capital de la Banque. 91,250,000 ))
Capininouveau. ~91~50,080 »
Béaénces en Kddition au capital
(art.8,tGtdu9jumlS57). 1,436,610 3S
Réserve de la Banque et des suc-
cursales (ex-Banques). 12,930,780 14
Réserve'ROuvetlé. 9,1~8,000 <
Réserve immobilière delaBan-
,qùe. 4,000,000 )'
Biliets au porteur en circulation
'detaBanque. 64~,836,809 »
BMIcts au porteur ea, circulation
dessuccursates. 37,011,878 o
BiDetsaordrepayaM~sa Paris
et dans les succursales. 8,888,600 33
Récépissés payables à vue à Paris
et dans les succursales. 4,S!2,930 u
Compte-courant du trésor cré-
diteur- H2,639;6~708
Comptes-courans de Pans. 139,193,301 3S
Comptes-courans 'dans les suc-
cursales. 30,484,282 <
Dividendesàpayer. 398,807 23
Arrerases de valeurs transférées.
ou déposées. 1,486,83191
Escomptes et intérêts divers à
Paris et dans les succursales. 11,145,9~6 74
Réescompte du. dernier semestre
a Paris et dans les succursales.. 2,309~983 82
Divers. 3,179,')49 33
1,106,100,043.99
CertiSe conforme anx ecntures.
Le g'OMU6fKËM?' de <6t BaM~Mf de FraHM,
Comte GH.BESSRMtKY.
Les chiures du bliac delà Banque, arrêté
le 10 juin, expliquent la mesure prise hier
par le conseille régence, qui, après avoir
hésité depuis deux .mois_, s'est enun déci-
dé à réduire t)e nouveau la taux de l'es-
comte de ~/80/0. Voici quel a été, depuis
dàn& ce côté de la situation dérida un moment
l'esprit fantaisiste de l'étudiant.
–Bah) nt-H, l'homme s'agite et Dieu le
mène, comme dit ce brave Fénelon. Voilà six
heures, et .j'oublie qu'il fau!~ que je sois dans
mes meubles d'ici à demain. Je n'ai pas une
seconde à perdre. Après tout, cette mansarde
eh elle-même est charmante. J'y serai beau-~
coup mieux logé que dans mon garni. Je suis
jeune, seul et pauvre, et je, n'ai guère besoin
de plus d'espace pour promener ma solitude,
héberger ma pauvreté et coucher ma jeunesse;
d'ailleurs, l'air de cette chambrette est meil-
leur que celui dé mon logis actuel; et puis l'ai
vingt ans, et par conséquent je ne puis être
bien que dans un grenier~ Enfin, ce sera une
économie, une économie énorme, qui, racoo--
tée là-bas dans ma famille, me vaudra l'ap-
probation de mon père, l'admiration de ma
mère, la béaédiction de mon curé et l'héri-
tage de mon oncle Mettons-nous donc en
quête du mobilier traditionnel de toute man-
sarde qui a le sentiment de sa dignité un lit,
une table et une chaise de paille.
Depuis cinq minutes environ que M"° d'Hy-
vreuse n'était plus là, l'étudiant n'avait pas
quitté son attitude méditative. Le dos appuyé
contre un arbre, il laissait son-regard et sa
pensée errer sur la p!ace que la joUe créature
venait d'occuper dans l'allée. Il contemplait la
trace de ses petits talons dans le sable, il la
voyait encore, tqute blonde, toute dorée de
jeunesse, toute vêtue de suie, assise, là, de-
vant lui, sur cette modeste chaise. Tout-à-
coup cette chaise, cette chaise de pailla, en-
core toute parfumée de la jeune mij, il la re-
garda. Une fantaisie qui le charmai venait de
lui traverser l'esprit.
Pardieu pensa-t-il, voilà le commence-
ment de mon mobilier. Il me faut une chaise,
pourquoi pas celle-ci? cela me parerait ma
mansarde de penser qu'elle s'est assise sûr ma
chaise. 1,
C'était justement le moment où la loueuse,
'le mois de novembre dernier,les change-
mecs apportes~ t'escompte:
Le 13 octobre ~857, l'escompte a été é-
leyé de 6 a 61/3 0/0,'l'encaisse était alors
de 18.91/2 millions. `.
L~ 8(h4evembre I) a été porté a 71/20/0,
le'H novembre à 8', 9 et 40 0/0, suivant les à
échéances; l'encaisse était tombé' au-des-
sous de 150 millions.
Le 37 novembre, le taux a été réduit a
7, 8e!. 9 0/0 suivant les échéances, et le 7
décembre, à 6, 7 et 80/0. L'encaisse étant
revenu; le 10 décembre, a236miHions,
l'escompte a été remis, le 18, à 6 0/0 sans
distinction d'échéances. Le 25 décembre,
le-taux a été nxé a 50/0, et !e 18 février,
à40/0,avec un encaisse de2821/2miHiohs.
Ainsi, depuis le 18 février jusqu'au 10.
juin, le taux de l'escompte a été maintenu
a 4 0/0, quoique la réserve métallique ait
augmenté de 227 millions 1/8.
L'encaisses'élève maintenant à 510 mil-
lions: c'est ua.e augmentation de 67 mil-
lions 1/2.sur le mois dernier. L'augmen-
tation est de 29 mIHIons a Paris et de 38'
miHions 1/2 dans les succursales.
On a vu, par les bilans hebdomadaires
deIaBanque d'Angleterre, quel'iencaisse
"de cet établissement s'élevait, la semaine
dernière, à 450 minions de francs, en sorte
que les deux Banques ont en ce moment
en réserve plus d'un milliard de numé-
raire et de tingots. Une partie des métaux'
précieux arrivés eh Angleterre depuis un
mois a ~té.immédtatëment réexpédiée
en France, soit pour servir des opéra-
tipns de change, soit pour solder les comp-
tes desmaisons américaines.
Ainsi le mois de mai n'a pas été plus fa-
vorable que les précédons a la reprise-dés
aS'aires commerciales. On ne s'est occupé'
qu'a hâter la liquidation des opérations
engagées avant la crise et a écouter des
marchandises au comptant pour faire ren-
trer ses capitaux. Mais on n'a pas encore
songé à entreprendre de nouveHes trans-
actions de quelque importance. Tous les
chiffres du bilan témoignent de cette situa-
tion transitoire. Peut-être la nouveiïe fa-
cilité qui vient d'être accordée pour la
négociation des eu'ets engagera-t-elle en-
,nn le commerce a sortir de sa réserve..
Tandis que le numéraire s'accumulait
dans les caves de la Banque, Iss porte-
feuilles se vidaient à chaque nouvelle é-
chéance, et il arrivait très peu de'nou-
veaux bordereaux à l'escompte. Aussi, la
diminution est encore ce mois-ci de 30
millions 1/2 sur lesportefeui!t.es,\qui.se
trouvent réduits a 349*minions1/2~èlui
de Paris a diminué de 15 milhons 1/2 et
celui des succursales de 14 miltions 1/2.
Lasportefeuilies do~vect être maintenant .t
à peu~près débarrassés de 1~ quantité é-
norme d'eSets qui, depuis le mois de no-
vembre, étaient renouvelés de mois en
moi&, et dont le paiement définitif avait
inspiré de si'vives inquiétudes.
Nous voici arrivés aune époque de l'an-
née où la Banque commence ordinaire-
ment à faire de nombreuses opérations
d'escompte. On ne tardera pas sans doute
à s'apercevoir d'un retour.d'activité. On
signaie même de l'ajnétioration depuis
quinze jours dans nos ports de mer du
Havre et de MarseiHe. Les prix des laines
qui, au commencement .de la tonte, é-
tàient excessivement bas, tendent à se.raf-
fermir, et le mouvement de reprise .qui
s'est manifesté depuis quelques jours a la
Bourse sur les principales va'eurs de pla-
cement. devra exercer une iaQuence favo-
rable sur les transactions commerciales..
La circulation des billets se maintient
relativement .a un chinré élevé. Elle est
encore de 585 millions 1/2. C'est une di-
voyant diminuer le nombre des promeneurs,
commençait à remettre en tas les chaises va-
cantes. EUe s'approcha de celles devant les-
quelles Paul était debout.
–Pardon, lui dit l'étudiant au moment où
la loueuse allait mettre là~mam sur la chaise
qu'il convoitait, n'emportez pas cette chaise,
je vous-prie.
Monsieur veut s'y asseoir ?
Non, je ne veux pas précisément m'y as-
seoir, nt Paul embarrassé tout le premier de
l'étrangeté du 'marché qu'il voulait faire; je
voudrais. figurez-vous, ma bonne dame,
que j'ai besoin d'une chaise toute pareille à
celle-ci.
Vous en trouverez tant que vous voudrez
chez le marchand, ut la loueuse un peu é-
tonnëe.
C'est, que. c'est celle-ci même que je
voudrais. Voyez-vous, pour moi, c'est ~une
occasion.
-Bah!
–Voulez-vousmola céder?
Vous la céder?
–Oui, me la vendre.
–Jenevends.pasmescbaises,ËtIaIoueuse.
En voilà une idée, par exemple
–Voyons, combien vous coû.te-t-elle? re-
prit l'étudiant sans se déconcerter.,
Oh [..c'est un prix nxe; quarante sous.
–-Je vous en donne dix francs, reprit Paul-
en tendant deux pièces ds' cent sous à la
loueuse.
Ahi par exemple, c'est une autre affajre,
poursuivit la loueuse éblouie en prenant l'ar-
gent.'Ma chaise est à vous. Eu voulez-vous
.d'autres à ce prix-la? I
Merci, fit Pau) c'est'une idée que j'avais
comme ça. C'était celle-là seulement que je
voulais. Aurez-vous maintenant une complai-
sance ?
Tout ce que vous voudrez, mon c.her
monsiËur.
Ce serait, reprit l'étudiant, de me porter
ADMtNISTRATïON: ,t
AdressëràM.H.ROU~, t'nndeaeNt~ANts, les dM-Mnâes etrectamations refativo~'ani: abonhan~
RueMo!itmM~'e,a83.foKcMr. >
ANNONCES et AVIS PAY~S S'adresser à M. PANIS. régiss&ur, place dala~Bourse, & jS
iMB~J~
minution de 6 m!Hions 1/2. La circulation
!s'élève a 548 millions Paris. Elle n'est
~dans les comptoirs que de 37 millibns.
Cette disproportion considérable entra la
circutationL à Paris et dans les provinces,
prouve que l'usage du, billet de banque
est toujours réduit aux opérations com-
merciales des vil'es et des centres manu-
facturiers. La- création des coupures de
50 fr. qui est autorisée depuis un an, et
que le conseil de la Banque retarde indé-
ummënt, serait le moyen le plus sûr de
répandre le billet de banque dans les
campagnes.
Les avances sur fonds publics ont dimi-
nué de 2 millions et demi à 33 millions et
demi. Les avances sur valeurs de chemins
de fer, qui étaient, le mois dernier, de 73
millions, ne s'élèvent plus qu'~t 58 millions
et demi, soit une diminution de21 minions
et demi. Les obligations de chemins'de
fer, sur lesquel!es la Banque'a consenti à
faire des avances aux Compsgnies, &t
qu'elle s'est chargée de placer, se sont
écoulées si rapidement, par suite de la
crise, qui attirait de préférence les capi-
taux sur les valeurs a revenus Sxes, que
lo~Eompagnies ne doivent plus en ce mo-
ment la Banque de France qu'une dou-
zaine de millions, représentés par leurs.
dépots d'obligations nouvelles. Sur les 230
millions d'emprunt que les Compagnies
ont été autorisées à demander à la place
en 1858,la Banque a déjà écoulé, depuis
lèmdis de jànvier,p6ur 125~.130 millions.
C'est pourquoi elle a élevé le prix auquel
elle donne des obligations, afin de forcer
les capitalistes à les acheter directement
& la Bourse. w
Les avances sur obligations du Crédit
foncier augmentent sensiblement chaque
mois. Elles s'élevaient au mois de mai à
325,600 francs. EHes atteignent ce mois-ci
478,000 fr. Ce genre d'opérations, est ap-
pelé a prendre un grand développement
a mesure que les propriétaires d'immeu-
bles comprendront les avantages que leur
ocrent les obligations du Crédit foncier.
Le compte-courant du Trésor s'est ac-
cru de 16 millions 1/2, .et s'élève a 112
millions 1/2. H est vrai que le paiement
du coupon semestriel de la rente 3 0/0 au-
ra lieu ce mois-ci, et qu'il commencera à
partir du 32 juin. Mais telle est l'abondan-
ce des capitaux que l'on apporte chaque
jour au Trésor, que le ministre des Buan-
ces s'est vu forc~ de réduire le taux d'in-
térêt et de supprimer momentanément les
bons trois mois.
Les comptes courans divers ont encore
augmenté de 3 mIHions 1/2; Us s'élèvent a
139 millions à Paris et à 30 initiions dans
.les succursales.
Les nouvelles actions de ia. Banque ne
farderont.pas à être entièrement libérées.
H restait encore à payer, le mois dernier,
18.372.800 fr.; ce chinre se trouve réduit
a 8,853 575 fr.
Lès escomptes et intérêts divers qui re-
présentent les bénéfices de la Banque,
pendant 1& premier trimestre s'é'èvent
à. 1'145,926 fr.52c.
L'an .dernier, ils é-
taieBt,aubiiandejuin,
de. 47,872,365 89,
Ladiminutiondesbé-
néEces de la Banque
esfQonc de. 6,726,43!) fr. 37c.-
Mais, d'un autre côté, la Banque n'a pas
acheté de matières d'or et d'argent depuis
]e commencement de cette année, --et
comme eUe avait payé, l'an dernier,
2,116,072 fr. 25 c., cette somme réduit la
diminution desbénéEcesa4,610,367f.10c.
Le bilan du comptoir d'escompte, qui a
cette chaise dans un nacre que j'ai là à la
griile du jardin voyez-vous? au bout de mon
doigt.
Et l'étudiant désigna sa voiture.
–rTres volontiers, dit la loueuse.
U? moment âpres, l'étudiant faisait _p!ace'-
:Ia chaise dans sa voiture, en en prenant tous
les soins imaginables, a la grande stupéfaction
du cocher, qui,, cette fois, ne s'attendant pas
à cette chaise de paille comme dénouement de
la berline et de la calèche, ne put retenir une
exclamation:
Vous vous.meublez, mon bourgeois! fit-il
avec un accent indescriptible de curiosité, en
refermant la portière.
–Précisément, répondit Pau!,
.VL.
Le lendemain de ce jour, Paul Gérins'é-
veilta moins, triste que la veille, et.cetapar
une raison assez simple, c'est qu'H avait dor-
mitëut d'un somme. Non pas qu'il fût moins
inquiet de son cœur que la veille; non, mais
il voyaitles choses mo.ins en noir. Le repos de
la nuit l'avait caimé. Mais pourquoi, s'il était
aussi préoccupé, avait-i) mieux dormi? Mon
'Dieu tout simpiement parce qu'il avait l'&ge
heureux de vingt-deux ans. A cet âge-la, on
est dans !a touie-puissancë de la nature, qui
reprend ses droits en dépit de tous les soucis,
~en dépit même de l'amour. On's'enfonce le
bandeau dé Cupidoh sur les yeux, et l'on dort.
Une s'était couché la veille-qu'après avoir'
fait deux choses essentieHes donné congé à
son propriétaire qui né le. logeait qu'à la se-
maine, et complété son mcbitier de mansarde,
qu'il avait fait aussitôt'transporter rue Tru-
don avec la précieuse chaise de paine.
Quand il s'éveiHadone, son~ espritserè-
porta tout naturellement sur Marié. It ressassa
tout ce qu''ii avait faitlaveitie, tout ce qu'il
ày~t peasë, tout ce qu'il avait éproùve.H re-
étépubné ces jôurs-ci, mérite auss~ s
Ëxeri'attestion.Ii a. subi d'assez impM~Ë
tantes mpdiScati~ns sur le bilan d'avril.
Ses avances sur fonds puNips et actions
diverses ont augmenté de 4.605,605 fr. t5 c.
et son'portefeutUede 3,666,879 fr. 32 c..
Mais, par contre, son encaisse a diminué
de~t07,4(H fr. 81 c-, et !e chiure de ses
eiTets encircuiat~onavec l'endosdu Comp-
toir, s'est accru de A,605;605fr.5c. `
Voici queUes ont été !es modifications
qu'ont éprouvées les principaux chapitres
du Mtàn de la Banque de France pendant
les mois de mars, avril, mai et juin
iimars. 8 avril. 12 mai. 19 ium.
millions. millions. miUions.mi!!ions
Encaisse. 3371/2 383 4421/~810
Portefeuilles. 4341/2 416 ?0 0 349 Avances sur
rentes. 331/2.35. 36 33 1/~
Avances sur
ch.de'fer.. 67 84 M, 661/X
Avances sur
obti~at. du
CréditfooLC. Oi/4 Oi/3 03/8<.01/%
Avances sur
lingots. 4 21/2 3 -3
Circulation. 663 6831/2892 888 1/a
Compte cour.
duTrésor.. M 93 96 1121/2
Gomptescou-
ransdivers. 1491/2 18S 1/2 166 169
ALP.LAUVRAY.
112.
Les journaux de Bordeaux publient en
tête de leurs colonnes lecom~MK~Mesui-
vant, qui leur est adressé par la préfec-
ture
« Les hospices'de Bordeaux ont réalisé d'a-
vance et depuis plusieurs années, avec les
plus grands avantages pour les, pauvres, les
intentions exprimées par Son Ex.o. M. le mi-
nistre de l'intérieur au sujet de la conversion
en.rentes sur FEtat du produit de la vente
successive et en temps opportun des immeu-
bles appartenant aux établissemens chari-
tables.
En effet, les hospices de Bordeaux possé-
daient treize maisons en viUe~ un domaine
situé dans les communes derile-Saint-Geor-
gesetSaint-Médard-d'Eyrans, et des marais
.dans les communes de Vensac et de Vendays.
Ces~ divers immeub)es, qui étaient d'une va-
leur de 889,328 fr. 68 c., donnaient un revenu
de 7,4?9 fr. 94 c.. `
s Sur la demande de la commission admi-
nistrative, et conformément l'avis du conseil
municipal, les hospices de Bordeaux furent
autorisés, par un arrêté en~datë du 30 juiMet
1853, à vendre ces immeubles aux enchères.
~Ceite ventea produit une somme de 2SS,13S
fr., qui, plaoéeren rentes sur l'État,.dorme un
revenu de 11,616 fr. 7c.; "en sorte que, par
suite de cette opération, tes revenus des pau-
vres se sont accrus dans des proportions con-
sidérables ef.très avantageuses, a
Pour extrait E. pAtJcaST.
Nous croyons devoir revenir sur lé rapport
qM a été lu mercredi dernierM'assemblée `-
générale des actionnaires du chemin de ter
du Midi, afin de compléter ies rehseignemens
que nous avons donnés hier
Il résulte de la situation des travaux que
tes gares et .stations de la ligne de Bordeaux
à Cette ont été terminées et le service complè-
tement installé sur tous tes points. Les gares
de Narbonne et de Cette sont les seules où ii
reste encore des travaux à exécuter.
Sur la ligne de Perpignan, la section de
Bordeaux Perpignan a été ouv~fte le 80 fé-
vrier dernier, DeDuisNarb~në jusqu'à Ver-
net, tes travaux sont pousses avec une grande
activité aux portes mêmes de )a vilté de Per- °:'
pignan.
Le gouvernement avait iait commencer !ës
terra'ssemens sur la ptupart des )ignes~!u r6-
sea~pyrênéea. Mais le chiffre des emprunts
que la Compagnie" était autorisée à émettre
ayant été limité, la Compagnie a dû concen-
u'ertous ses efforts sur les secttons- les p!us
productives. Etteachoisi cel!e de Mont-tle-
Marsan à Tarbes, dont les ira vaux sont atta– r
vit dans son imagination la jeur,e Hjte.Ula
revit plus belle encore qu'~ë n'était. Il avait
rêvé d'elle, et rien n'idéalise une Mmme à la-'
quelle, on pens~comme d'en rêv-er. Ëile vous
apparat aior~ &u réveil avec 'un rayonnement
d'aurore. Elle s'ouvre en vous comme-une
rosé.
Le souvenir tendre que notre poète adressa
~a M'~ d'Hyvréuse prit bien vite la tournure
de l'alexandrin, et ie portrait qu'il avait inuti-
lement demandé a son esprit lui vint vif, réel,
lumineux'.
II écrivit ces vers en moins d'une demi-
heure le temps de fumer-sa première pipe.
Puis il s'habilla,avec l'intention d'aller
faire un tour dans l'atelier de Marcel. En
eS'et,.un détail de leur. conversation de la
veille lui était revenu, et de ce détail il
avait tire nne induction et une espérance.
Marcel lui avait dit avoir fait la statuette d,ë la
jeune nlle, et il savait que le sculpteur avait
l'habitude de garder au moins une épreuve en
plâtre de toutes les* ngurines qui sortaient de
son ciseau. Or, si l'arête, comme Paul avait
toute raison date croire, avaitdans son atelier
la statuette de Mlle d'Hyvreuse, le plan, de l'é-
tudiant étaU arrêté d'avance ce n'était pas
de la demandera Marcel, c'était tout simple-
ment de ia voler.
Au moment où il prenait,son chapeau, la"
porte de sa chambre s'ouvrit..
-Marcel! s'écria Paul en voyant entrer le
sculpteur. Tiens! ce hasard! j'avais précisé-
ment chez toi. Mais qu'as-tu donc?. C'est à
moi, aujourd'hui, de m.'ëxtasiersur ta toilette
habit noir et cravate blanche Diable ) tu n'es
'pas en c'erc de notaire, toi, tu es en notaire.
Mon cher Paul, répondit l'artiste grave-
ment, j'ai un service à te demander.
Quoi donc?
J'ai une anaire.
–A!Ions donc! Sérieusement?
–Sérieusement. 1
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