Titre : Le Petit Parisien : journal quotidien du soir
Éditeur : Le Petit Parisien (Paris)
Date d'édition : 1878-02-19
Contributeur : Roujon, Jacques (1884-1971). Directeur de publication
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Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
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Description : 19 février 1878 19 février 1878
Description : 1878/02/19 (Numéro 491). 1878/02/19 (Numéro 491).
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Source : Bibliothèque nationale de France, Gr Fol-Lc2-3850
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/10/2007
Nous sommes donc, en principe du
moins, partisan de la création de la com-
mission extra-parlementaire, à une con-
dition toutefois, c'est qu'elle se pose,
dès le principe, en auxiliaire du gouver-
nement et de l'administration, non en
antagoniste. Malheureusement, l'hono-
rable président qu'elle s'est donné, dans
son discours d'installation, a pris une
attitude de combat que nous ne saurions
approuver malgré notre bon vouloir;
dans sou improvisation, il s'est posé,
dès le dyêbut, en adversaire résolu du
gouvernement et de l'administration al-
gérienne avant toute étude et toute
discussion, il a critiqué, condamné et
fait le procès de l'organisation actuelle
il a assigné à la commission, comme son
premier devoir, la tâche de désorganiser
tout ce qui existe au profitde l'on ne sait
quels nouveaux systèmes de gouverne-
ment à trouver enfin il a résolûment
levé l'étendard d'une opposition voulue
et préconçue à tous les actes de l'admi-
nistration actuelle.
Nous ne voulons aujourd'hui que
constater cette attitude regrettable qui
renferme plus de menaces que de con-
seils. Le devoir strict de la commission
est d'étudier l'état actuel de la colonie,
de s'entendre avec le gouverneur gé-
néral pour traiter l'œuvre de colonisa-
tion et d'assimilation si énergiquement
entreprises par lui, de proposer, de con-
cert avec l'honorable général Chanzy,
les réformes à faire, d'étudier, dans le
conseil supérieur du gouvernement mê-
me les meilleures mesures à prendre, en
un mot, d'aider de ses lumières et de sa
haute influence la réalisation du pro-
gramme du gouvernement en l'amen-
dant avec prudence et sagesse s'il le
Cette mission est la seule digne des
hommes éminents qui viennent de cons-
tituer la commission des intérêts algé-
riens et nous sommes convaincus que
mieux éclairés, ils seront les premiers à
revenir d'un entraînement dont nous
connaissons l'origine, et à se soustraire
à des influences que leur caractère, leur
bon sens et leur esprit politique ne sau-
raient subir longtemps.
LOUIS GAVRINIS*
LE PARLEMENT
La Chambre terminera aujourd'hui le
vote du budget de l'intérieur.
Elle reprendra ensuite la discussion gé-
nérale sur le budget dés cultes.
M. de Mun prononcera un grand dis-
cours auquel M. Gambetta répondra.
Le vote du budget des dépenses sera ter-
miné dans les premiers jours de la se-
maine qui commence. La Chambre repren-
dra ensuite l'examen des élections sur
lesquelles elle n'a pas encore statué, et ce
n'est pas avant le mois de mars qu'elle
abordera la dibeussion du budget des re-
cettes.
JUSTIN HKNRIOT.
INFORMATIONS POLITIQUES
L'entente entre les droites du Sénat ne
semble pas devoir se rétablir d'ici à mardi,
et l'on considère c(.mme probable que le
cinquième tour de scrutin ne donnera pas
da résultat.
Il est absolument inexact que, comme le
prétend un journal du soir, ie comité des
Dix-Huit ait décidé de faire repousser par
la Chambre le projet de loi sur l'amnistie,
ai le Sénat venait a le modifier.
Le Comité des Dix Huit ne s'est même
pas réuni.
On se rappelle qu'en réponse à une ques-
tion de M. de Lareinty, le ministre des
ilnances a annoncé au Sénat que toutes
les pièces relative3 aux comptes de la com-
mission d'armement, loin d'être brûlée?,
comme on l'a prétendu par erreur, étaient
entre les mains de lf. de Boureuille, an-
cien secrétaire général du ministère des
travaux publics et président de la com-
mission de liquidation des comptes de
l'armement. Trente-quatre lettres de rap-
pel avaient été vainement envoyées par
le ministre des finance. à M. de Bou-
reuille pour réclamer la restitution de ces
pièces.
Plusieurs journaux annoncent qu la
suite de l'incident du Sénat, M. de Bou-
remille s'est décidé à restituer les docu-
ments en question, qui ont été envoyés à
la cour des comptes.
On annonce, d'autra part, qu'il résulte
d'une lettre de M. Charles Le Cesne, la
collaborateur de son frère à Tours et à
Bordeaux, que tontes les pièces» compta-
ble» dd la commission d'armement ont été
remises au bureau où M. de Boureuille et
ses collègues ont âù 1-s prendra, en 1871.
Toutes ces pièces justifient tous les paie-
ments et tous les résultats des marchés
conclus par des contrats, par des dépê-
ches ou même par des télégrammes. pen-
dant la période Je la Défense, par la com-
mission d'armement.
M, Ciarles Le Cesne et son frère ont
été plusieurs fois appelés et interroges
par M. de Boureuille, jusqu'en 1875. De-
puis cette époque, toute relation a cessé
antre les enqueteurs et les enquêtes.
Le ministre de la marine et des colonies
prépare en ce moment un nouveau mou-
vement dans le personnel des officiers gé-
neraux de la marine.
par suite du passage dans le cadre de
réserve de deux titulaires actuels, deux
capitaines d* vaisseau seront appelés &u
gradede contre-amiral.
Aux termes de la loi, il ne peut être
donné dans la Légion d'honneur qu une
croix par deux extinctions. Or. il est mort
depuis un an deux grand'eroix de la Lé-
gion d'honneur: M. Tûiers et M d? Royer,
premier président de la cour des comptes.
Le gouvernement a donc à aa disposition
une grand'croix de la Légion d'honneur.
On dit qu'elle est définitivement attribuée
à M. Victor Hugo et que le décret va pa-
raître très prochainement.
Nous apprenons que toutes les loges
maçonniques fermées sous le ministère du
16 mai ont été autorisées à reprendre leurs
travaux.
Par une circulaire récente, M. le'minis-
tre des cultes vient d'inviter les préfets à
terminer le recensement des congréga-
tions religieuses, reconnues on non, exis-
tant dans 1 ur département. Les résultats
de ce travail seront cummuniqués à la
Chambre dans le courant de septembre
prochain, c'est-à-dire au moment du dépôt
du projet de budget de l'Etat pour l'exér-
cice 187t>.
M. le duc de la Roche f ou cauld-Bisaceia
se représente dans la première circons-
cription de Mamers, pour le scrutin du 3
mars.
La conseil supérieur des voies de com-
munication institué auprès du minis-
tère des travaux publics, par décret
en date du 31 janvier l8î8, tiendra sa
première réunion le lundi 25 février, à
neuf heures du matin, au ministère, à
Paris.
On s'est étonné que la nomination de
M. Michel Moring comme directenr gé-
néral à l'Assistance publique, à Paris.
n'ait pas encore été publiée au Journal
officiel.
Cette nomination n'en est pas moins un
fait accompli. Nous pouvons même ajouter
que depuis quelques jours déjà. M. Michel
Morinff a quitté ses fonctions d'inspecteur
général des établissfSnftnts d'aliénés, pour
prendre possession de son nouveau poste.
L'Ofliciel publie un décret nommant pré-
sident de chambre à la cour d'appel de
Besançon, M. Granet, président.du tribu-
nal de première instance de Chambéry, en
remplacement de M. Willemot, admis sur
sa demande à faire valoir ses droits à la
retraite.
LUCIEN 8ANTKRRB
Leprésidentdu conseil, gardedes sceaux,
ministre de la justice, ne recevra pas le
mardi soir 19 février, mai? il recevra la
mardi soir 26 février, au ministère de la
justice, place Vendôme.
Le ministre de l'instruction publique,
des cultes et des beaux-arts ne recevra pas
le mercredi 20 février.
Une délégation anglaise est attendue à
Paris jeudi prochain, 21 février-
Cette délération, qui >-e compose du duc
d'Aborcom, du général Paulet, de l'amiral
sir Kepken et de plusieurs autres hauts
personnages, descendra à l'hôtel Bristcl.
Elle ne restera, d'ailleurs, que vinjjt-qua-
tre heures dans la capitale et partira ven-
dredi soir pour Rome, où elle est chargée
de porter au roi Humbert la décoration
de l'ordre de la Jarretière, que lui envoie
la reine Victoria.
L'institution nationale des Jeunes-Aveu-
gles vient de fêter la nomination au grade
de chevalier de la. Légion d'honneur de
M. Sion, un de ses professeurs.
C'était la première fois qu'un des mem-
bres du corps enseignant des Jeunes-
Aveugles était décoré.
A cette occasion, le directeur, M. Pivss,
a réuni toute la population de l'établisse-
ment, afin de lui communiquer la lettre
ministérielle dans laquelle M. de Marcère
déclare que la nomination de M. Sion est
une de celles qu'il a présentées avec le
plus de plaisir à la signature du maréchal
de Mac-Mahon.
M. Sioti est né à Paris; aveugle à l'âge
de dix ans, il est entré comme élève dans
l'institution où il professe depuis plus de
trente ans.
Chargé du cours d'accord des pianos, il
a fourni des accordeurs aveugles dont
l'habileté n'a rien à envier à celle des ou-
vriers jouissant de la vue.
La lecture de la lettre de M. de Marcère
a été souvent interrompue par les applau-
dissements des assistants pour lesquelq,
élèves et professeurs, M. Sion est un véri-
table ami.
La science vient perte en la personne de M. le docteur
Léon Voilleinier, chirurgien honoraire de
l'Hôtel Dieu, commandeur de la Légion
d'honneur.
M. Votliemier était né à Chaumont
(Haute-Marne) en 1810.
Venu à Paris pour taire ses études mé-
dicales, il *e fit connaître par un Mé-
moire sur la fièvre puerpérale, couronné en
1839 par l'Académie.
Docteur en 1842, agrégé à l'Ecole de
médecine en 1844, il devint successive-
ment chirurgien à Lariboisière, à Samt-
Louis et a l'Hôtel Dieu.
M. le docteur Voillemier a succombé
après deux jours de souffrance, aux sui-
tes d'une attaque de paralysie qui l'avait
frappé mercredi.
Il laisse de nombreux ouvrages dèTué-
decine et de clinique chirurgicale.
Il paraît que l'embaumement de Victor-
Emmanuel a coûté cher.
Li première opération n'avait pas réus-
si. L'on reçut alors les offres de service
d'un docteur qui fut mandàauQuirinal. Ce
docteur, en vingt-quatre heures, pétrifia
le corps, mais la carre à payer qu'il a
présentée se montait à 100,000 fr.
-o–
C e>t aujourd'hui lundi qu'ont lieu,
dans toutes les églises de Paris, les ser-
vices funèbres à la mémoire du pape.
ECHOS
Ces services auront tous lieu dans la
matinée,
L'administration de la Compagnie des
tramways vient d'inaugurer hier un sys-
tème aussi ingénieux que simple de chasse-
corps, placé en avant des roues, de m*a-
nière à rejeter tons les obstacles qui pour-
raient s'opposer à sa marche normale. An
moyen de cet appareil, beaucoup d'acci-
dents seront évites à l'extérieur, et la sé-
curité des voyageurs, ainsi que celle des
passants, en sera d'autant plus assurée.
M. Germain Hervé, vieillard quatre ou
cinq fois millionnaire, administrateur de
la compagnie du Gaz, a laissé, par testa-
ment, une somme de cinquante mille
francs à la Société des gens de lettres.
Cette somme doit être placée en rente
3 0/0 et servir à constituer deux bourses
perpétuelles, portant le nom du testateur,
pour les lycées Louis-le-Grand et Chap-
tal.
Le comité de la Société des gens de let-
tres désignera les bénéficiaires de ces
deux bourses, choisis parmi les flls d'hom-
mes de talent et pauvres.
O–
Nous avons sous les yeux la lettre de
faire-part suivante, au texte de laquelle
nous ne changeons que les noms.
Voici le bijou en question
M.
Madame veuve Durand a l'honneur de
vous faire part du mariage de monsieur A I-
bert Dttbois, SON SUCCESSEUR, avec
Mlle Jutia X.
Son successeur ,v
Bébé a huit ans, et sait observer. Sa
grande sœur, retour de son voyage de
noces, vi^nt l'embrasser.
Bébé réfléchit un instant; pnis
On voit bien que ton mari fume!
BALSAMO
LES FAITS DIVERS
A. «»i%Ilito
le temps qu'il fait. Pour un beau
dimanche, nous pouvons nous vanter d'a-
voir eu un bien beau. dimanche. Un soleil
éblouissant, un ciel radieux, pas de boue,
pas de pluie, pas même d'humidité! Aussi,
nous sommes trop contents pour nous ar-
rêter aux prévisions fâcheuses des gens
grognons qui prétendent, en hochant la
tète, que ça ne durera pas.
Que cela dure ou non, il est certain
qu'on peut considérer comme définitive
ment passée ia période si redoutée des
grands froids. Place au printemps, au
doux printemps. 0 primavera! gioventa
del anno!
La pression barométrique? Voici mi-
nimum, 753 à VaUmtia maximum, 772 à
Rome. Quant au thermomètre, il mar-
quait
A 7 h. du matin, 10» au-dessus de zéro.
A 11 h. du matin, il0
A h. après-midi, 13° -1-
Hauteur barométrique, 770.
Une leçon pour tout le monde.
Rue de Lyon, ie nommé L. tb^niste,
ayant voulu descendre d'un tramway avant
l'arrêt complet, est tombé sur la chaussée
et, dans sa chute, s'est fracturé la jambe
droite au dessus du genou; après avoir re-
çu les premiers soins dans une pharmacie
voisine, il a été recondnit à son domicile
dau une vjiture de place.
Incendie. Le feu s'est déclaré hier
soir, rue de Sambre-et-Meuse, dans le lu-
gemeot de la dame F. grâce à la promp-
titude des secours apportés parlea voisina,
ce commencement d'incendie a été facile
ment étouffé.
Les dégâts s'élèvent à quelques cen-
taines de francs et sont couverts par une
assurance.
Une chute grave. Rue Dareau, le
nommé V. charretier, conduisant une
charrette attelée de deux chevaux, est
tombé de son siége sur la chaussée, et
l'une des roues de sa voiture lui a fracturé
le bras droit; il a été transporté d'urgence
à l'hôpital Cochia.
Encore une attaque nocturne. La
nuit dernière, vers uue heure du matin,
M. G. chef de train à la gare de l'Est,
rentrait à son domicile, lorsqu'arrivé à
l'entrée de la rue d'Allemagne, il fut as-
sailli par deux individus qtn, sous un pré-
texte futile, lui cherchèrent querelle.
Voulant les evi£min, ils le terrassèrent en l'accablant de
coups.
Aprés l'avoir dépouillé de sa valise qui
ne oontenait que des objets dat ptù de va-
leur, et d'une montre en argent, ces misé-
rables prirent la fuite, et a l'arrivée des
gardiens de la paix, M. G. ne put donner
que des renseignements tellement vagues
qu'il fut impossible de te mettre sur la
trace de ces malfaiteurs.
Accident. Hier matin, M. et Mme R.
descendaient Ia' rue du Faubourg Poisson-
lorsque tout à coup ils furent ren-
versés par une voiture a bras lourdement
chargée, don;, vu la rapidité de la pente,
le conducteur n'était plus maître.
Tous deux ont été gravement contuiîon-
nés,et,.iprês avoir reçu les premiers soins
la pharmacie SeCretan, forent rame-
nés à leur domicile, rue d'Orne', à Mont-
martre.
Les omnibus. U accident qui au-
rait pu avoir da graves couséfnrences, est
arrivé hier au coin de la rue du Cardinal-
Lu moine et du quai de la Touraelle.
L'omnibus de Bas»till«-Granelle débou-
chait da pont lorsqu'il a accroché une voi-
ture contenant un voyageur.
Le timnn de l'omnibas est entré dans la
voiture, l'a renversée et brisée; le cheval
est tombé, le cocher, précipité de son siège,
s'est relevé contusionné et on a dû faire
sortir par la glace brisée de la voiture le
voyageur, M. Paul Nathan, fils du régis-
seur de l'Opéra-Comique.
Par le plus heureux hasard, il en a été
quitte pour la peur.
Nous attirons l'attention de nos édiles
̃aur la descente du pont de la Tonrnelle,
qui est très rapide et où un terrible acci-
dent est déjà arrivé il y a deux ans. Il im-
porte au^si que des ordres sevères soient
donnés aux cochers d'omnibus.
l'après-midi, des jeunes gens s'amusaient,
aux Buttas-Montmartre, lancer des pier-
res à l'aide d'une fronde. Tout à coup un
cri sn fit entendre.
M. D. restaurateur à Batignolles, qui
gravissait la côte, venait d'être atteint en
plein visage; sa blessure est tellement gra-
ve que le médecin appelé à lui prodiguer
ses soins desespère de lui sauver la vue.
LfiOHSXUXNUUl
ACTES OFFICIELS
Par décret du 16 février ont été nommés
PRÉSIDENT DE CHAMBRE.
A Besançon, M. Granet, président du tribunal
de Chambéry, en remplacement de M. Wilmot,
admis à fa retraite.
AVOCATS GÉNÉRAUX
A Ali, NI. Dupuy, avocat général à Montpellier;
à Montpellier, M. Jouvion, avocat général à Aix
à Renne?, M. Saulnier de la Pinelais, substitut
du procureur général près la même cour, en
remplacement de)1. NadaultdeBuffon.admisi la
retraite et nommé président de chambre hono-
raire.
SUBSTITUT DU PROCUREUR GÉNÉRAL
A Rennes, M. Baudouin, substitut près le tribu-
nal de la même ville.
PROCUREURS DE LA RÉPUBLIQUE
A Toul (Meurthe-et-Moselle), M. Fonfrède, pro-
cureur de la république à Briry, en remplace-
ment de M. Coilenot, non acceptant; à Briey
(Meurttiê-et-Moselle), M. Malgras, substitut à
Epinal.
SUBSTITUTS
A Rennes (IIIe-et-YUaine), M. Saiget, substitut
à Morlaix à Morlaix (Finistère), M. Guicheteau,
substitut à Paimbœnf à Paimbreuf (Loire-Infé-
rieure), M. OUivier, avocat, docteur en droit; à
lïpinal (Vosg°s), M. Vainker, substitut à Briey à
Briey (Meurthe et-Moselle), M. Tellier, avocat,
attaché de l™ classe au parquet de la cour d'ap-
pel de Paris à Corte (Corse\ M. Cren, avocat,
docteur en droit, en remplacement de M. Lota,
démissionnaire à Ruffec (Charente), M. Bernar-
deau, avocat, docteur en droit, attaché de lr*
clesse au parquet du tribunal de Tours;
JUGES
A Alger, M. Ronnot, juge Constantine, en
remplacement de M. Marctii, admis à la retraite
et nommé juge honoraire; à Constantine (Algé-
rie), M. Viet, juge d'instruction à Bone; il Bone
(Algérie), M. Kolb, juge à Sétif; à Sétif (Algérie),
M. Bergé,juge de paix de Mascara; à Mostaga-
nem (Algérie), M. Venat, ancien magistrat.
JUGES SUPPLÉANTS
ATours(Indre-et-Loire),M. Anglada, avocat, doc-
teur en droit; à Louviers (Eure), MM. Rousselin,
avocat. attaché de 2e classe au parquet du tribu
nal de Rouen, et Salvador, avocat à Céret (Pyré-
nées-Orientales), M. Fourcade, avocat, en rem-
placement de NI. Chauvenet, démissionnaire; àUe-
thol (Ardennes), M. Granta, ancien magistrat. M.
Marchandise. juge suppléant à Pêronne (Som-
me), remplira au môme siège les fonctions de
juge d'instruction. M. Vernir, juge à Bone (Al-
gérie), remplira an même siège les fonctions de
juge d'instruction, en remplacement de M.
Viet.
VARIÉTÉS
L'ARMÉE AUTRICHIENNE
Ce titre et ce sujet sont. dans les cir-
constances présentes, pleins d'actualité.
C'est pourquoi nous croyons devoir don-
ner à nos lecteurs, à titre de primeur, les
extraits suivants du nouveau volume de
M. Victor Tissot, que le sympathique édi-
teur E. Dontu va faire paraître ces jours-
ci, sous le titre Vienne, et ia vie viennoise.
Le soldat autrichien est un excellent
soldat; dans toutes les défaites, il a
sauvé l'honneur. Il s'est toujours battu
à merveiile avec de mauvais fusils. Les
Hongrois su battraient avec des bâtons
et les Valaques de Transylvanie sa sont
battus avec des cailloux à Solferino, le
baron Culoz. ayant épuisé ses cartou-
ches, s'est armé de pierres, comme les
Suisses à Saint-Jacques, pour essayer
de repousser l'assaut des Français. A
Kœniggraaetz, une division qui avait
aussi brûle ses dernières cartouches, se
jeta à la baïonnette dans le carré même
de l'escadron de cuirassiers prussiens
dont elle avait repoussé les attaques, et
l'obligea' de battre en retraite.
« Messieurs, disait, après cette batail-
le, le général prussien Steinmetz à des
correspondantes de journaux viennois
réuni* rans une auberge, messieurs,
quand vos troupes reviendront, ne leur
faites pas de reproches. Nous avons eu
en face de nous des adversaires intrépi-
des, qui nous ont battus pendant trois
heures. Nous étions presque perdus
quand votre aile gauche commit une
faute qui nous indiqua l'endroit où il
fallait frapper. Nous tombâmes sur le
dos de votre armée, ce qui nous donna
la victoire. Il faut que je vous dise en-
core, ajouta le général Steinmetz, que
votre artillerie nous a fait plus de mal
que nos fusils à aiguille ne vous en ont
fait. Il
Si la Prusse est un peuple guerrier,
l'Autriche est une monarchie mili-
litaire.
L'armée, plus ancienne que la monar-
chie, n'est pas précisément d'origine au-
trichienne elle appartenait jadis à l'em-
pereur et les soldats s'étaient eux-mê-
mes donné le nom < d'Impériaux. Il L'ar-
mée autrichienne est sortie de l'armée
des lansquenets de Maximilien de
Charles-Quint et de Ferdmand le', re-
crutée dans les pays groupés alors au-
tour de l'Autriche. Au seiziime siècle,
l'armée autrich enne était en masure
partie composée de mercenaires italiens,
espagnols. bourguignons, wallons et
croates; le noyau cependant était alla-
mand, comme l'indiquent les noms des
chefs les plus célèbres de l'époque. Au
dix-septième siècle, malgré le grand
nombre d'Italiens, de Polonais et de
Français qui s'y trouvaient encore, l'ar-
mée devint nationale, mais co ne fut que
sous MarieThérèse que les Hongrois
commencèrent à se faire remarquer par
lehr attachement chevaleresque à la
monarchie.
La vieille armée impériale avait ses
qualités comme ses défauts elle était
composée d'éléments disparate?, et les
officiers, différant non-seulement d'ori-
gine, mais d'éducation, avaient conservé
la flère indépendance des lansquenets.
La sévère discipline de la Prusse était
inconnue dans leurs rangs et les discus-
sions politiques les divisaient. Chaque
régimeut avait à Vienne son agent et
son représentant, chargé d'agir sons
main auprès du gouvernement; les otfl-
ciers ne parlaient que de leurs drnits
il n'était jamais question de leurs de-
voirs. Les commandants de corps agis-
saient à leur tète, critiquaient leurs
supérieurs, et le général en chef n'o-
béissait pas lui-même aux ordres qu'il
recevait de Vienne. Comment une armée
aussi divisée, aussi impuissante, eût-elle
pu défendre le vieil empire germanique
à son agonie! Et ce qui manquait tout
d'abord à cette armie, c'était l'enthou-
siasme il y avait, du reste, ttop de bien
être pour qu'il y eût de l'initiative. Si la
Prusse avait été aussi riche que l'Autri-
che, elle n'aurait paut-ôsre jamais songé
à dévorer ses voisins. Les appétits poli-
tiques sont généralement soumis, en
Allemagne, à des appétits d'estomac.
Dans cette vieille armée impériale, il
y avait la grande gaieté de nos pères, la
douce insouciance du lendemain, une
bonne humeur dont la source est tarie.
Voyez les anciennes gravures qui repré-
sentent les « KaiserlicKs campés au
bord d'un ruisseau, sur la lisière d'un
bois. Groupés autour du feu allumé,
ceux-ci embrochent dans une baguette
de fusil des oies volées, ceux-là jouent
aux cartes, d'autres dorment ou rêvent,
étendus sur le dos. L'air rétentit de
chansons, de rires sonores; on attend le
jour du combat comme un jour de fête;
tout rappelle ce pittoresque tableau du
camp de Wallenstein, que Schiller a
transporté avec tant de bonheur sur la
scène. L'esprit militaire était remplacé
par l'esprit soldatesque; la camaraderie
était sacrée, les rapports des chefs avec
leurs subordonnés d'une cordialité cpû
touchait à la familiarité et sous ces
vieux uniformes qu'avaient déteints les
pluies de tant de régions, il y avait une
dignité personnelle que les plus grandes
défaites ne pouvaient ébranler. « Si les
Impériaux avaient été bien commandés,
a dit l'écrivain allemand qui nous a
fourni quelques-uns des détails qu'on
vient de lire, ils auraient été invinci-
bles car cette armée à laquelle le nom
de l'empereur imprimait un sceau parti-
culier et en quelque sorte idéal, était
d'un dévouement sans bornes pour son
souverain et se considérait comme la
première armée du monde chrétien. »
A la prise de Fleurus, quand le duc
de Cobourg lui ordonna de reculer, le
général Quosdonowich, écumant de ra-
ge, planta son épée en terre et s'écria
« Notre armée est trahie! nous rppous-
sons loin de nous la victoire qui nous
sourit. Adieu donc ô belle Belgique
d'Autriche Jardin de l'Europe, la mai-
son de Habsbourg ne te reverra plus >
Dans le domaine militaire, comme sur
le terrain politique, l'Autriche a fait
bien des expériences depuis le commen-
cement du siècle. Ce que je viens de
dire de l'armée impériale pourrait pres-
que s'appliquer à l'armée autrichienne
de 1859, 1861 et 1806, Il suffisait d'être
noble pour être général; en 1850, on
comptait dans cette armée cinq archi-
ducs, deux landgraves, vingt-quatre
princes, quarante-six ducs et quatre-
vingt-six comtes. Après le désastre de
)a campagne de Bohême, on songea en-
fin à une réorganisation sérieuse, mais
on fit comme la France en 1872, une
copie mal réussie des institutions mili-
taires prussiennes. Faute capitale en
Autriche comme en France, les soldats
ne passent pas tous par la même école
il y en a de trois catégories ceux de la
ligne, qui restent trois ans sous les dra-
peaux, ceux des régiments de réserve
fut do la landwehr, dont le temps d'ins-
truction se réduit à quelques mois. En
Prusse, tout le rasade passe par la li-
gne la landwehr est par conséquent
composée d'anciens soldats instruits at
bien aguerris.
Pour comble d'inégalité, la landwehr
des deux parties de la monarchie aus-
tro-hongroise a une organisation diffé-
rente,
On fait grand éioge de la cavalerie et
de l'infanterie; cependant les officiers
reconnaissent eux-mêmes la supériorité
de l'infanterie prussienne. L'instruction
que reçoit le aimple eoldat est irrépro-
chable, mais il paraît qu'elle n'est pas
égale dans tous les régiments et que
ceux qui sont en garnison en province
ne sont pas aussi avancés que les soldats
de la garnison de Vienne (1).
(1) L'effectif de naix de l'armée «ustro-hon-
groisw étatt au 31 décembre 1875 de 267,331
nomm >s. chevaux.
L'efff ctif de guerre, à la même da'e, compre-
nait 7-ît,S56 hemm.9, KfifiOi caecaux
partie de la ligne.
TOlon'afr°s d la an ei-t de 6,037.
1 budget de la guerre s'élàvfl en Antricka.
i florin»; c·Iui de )8'7? pr&ente une
auemontation de tlorins sur cela1
de 187C.
moins, partisan de la création de la com-
mission extra-parlementaire, à une con-
dition toutefois, c'est qu'elle se pose,
dès le principe, en auxiliaire du gouver-
nement et de l'administration, non en
antagoniste. Malheureusement, l'hono-
rable président qu'elle s'est donné, dans
son discours d'installation, a pris une
attitude de combat que nous ne saurions
approuver malgré notre bon vouloir;
dans sou improvisation, il s'est posé,
dès le dyêbut, en adversaire résolu du
gouvernement et de l'administration al-
gérienne avant toute étude et toute
discussion, il a critiqué, condamné et
fait le procès de l'organisation actuelle
il a assigné à la commission, comme son
premier devoir, la tâche de désorganiser
tout ce qui existe au profitde l'on ne sait
quels nouveaux systèmes de gouverne-
ment à trouver enfin il a résolûment
levé l'étendard d'une opposition voulue
et préconçue à tous les actes de l'admi-
nistration actuelle.
Nous ne voulons aujourd'hui que
constater cette attitude regrettable qui
renferme plus de menaces que de con-
seils. Le devoir strict de la commission
est d'étudier l'état actuel de la colonie,
de s'entendre avec le gouverneur gé-
néral pour traiter l'œuvre de colonisa-
tion et d'assimilation si énergiquement
entreprises par lui, de proposer, de con-
cert avec l'honorable général Chanzy,
les réformes à faire, d'étudier, dans le
conseil supérieur du gouvernement mê-
me les meilleures mesures à prendre, en
un mot, d'aider de ses lumières et de sa
haute influence la réalisation du pro-
gramme du gouvernement en l'amen-
dant avec prudence et sagesse s'il le
Cette mission est la seule digne des
hommes éminents qui viennent de cons-
tituer la commission des intérêts algé-
riens et nous sommes convaincus que
mieux éclairés, ils seront les premiers à
revenir d'un entraînement dont nous
connaissons l'origine, et à se soustraire
à des influences que leur caractère, leur
bon sens et leur esprit politique ne sau-
raient subir longtemps.
LOUIS GAVRINIS*
LE PARLEMENT
La Chambre terminera aujourd'hui le
vote du budget de l'intérieur.
Elle reprendra ensuite la discussion gé-
nérale sur le budget dés cultes.
M. de Mun prononcera un grand dis-
cours auquel M. Gambetta répondra.
Le vote du budget des dépenses sera ter-
miné dans les premiers jours de la se-
maine qui commence. La Chambre repren-
dra ensuite l'examen des élections sur
lesquelles elle n'a pas encore statué, et ce
n'est pas avant le mois de mars qu'elle
abordera la dibeussion du budget des re-
cettes.
JUSTIN HKNRIOT.
INFORMATIONS POLITIQUES
L'entente entre les droites du Sénat ne
semble pas devoir se rétablir d'ici à mardi,
et l'on considère c(.mme probable que le
cinquième tour de scrutin ne donnera pas
da résultat.
Il est absolument inexact que, comme le
prétend un journal du soir, ie comité des
Dix-Huit ait décidé de faire repousser par
la Chambre le projet de loi sur l'amnistie,
ai le Sénat venait a le modifier.
Le Comité des Dix Huit ne s'est même
pas réuni.
On se rappelle qu'en réponse à une ques-
tion de M. de Lareinty, le ministre des
ilnances a annoncé au Sénat que toutes
les pièces relative3 aux comptes de la com-
mission d'armement, loin d'être brûlée?,
comme on l'a prétendu par erreur, étaient
entre les mains de lf. de Boureuille, an-
cien secrétaire général du ministère des
travaux publics et président de la com-
mission de liquidation des comptes de
l'armement. Trente-quatre lettres de rap-
pel avaient été vainement envoyées par
le ministre des finance. à M. de Bou-
reuille pour réclamer la restitution de ces
pièces.
Plusieurs journaux annoncent qu la
suite de l'incident du Sénat, M. de Bou-
remille s'est décidé à restituer les docu-
ments en question, qui ont été envoyés à
la cour des comptes.
On annonce, d'autra part, qu'il résulte
d'une lettre de M. Charles Le Cesne, la
collaborateur de son frère à Tours et à
Bordeaux, que tontes les pièces» compta-
ble» dd la commission d'armement ont été
remises au bureau où M. de Boureuille et
ses collègues ont âù 1-s prendra, en 1871.
Toutes ces pièces justifient tous les paie-
ments et tous les résultats des marchés
conclus par des contrats, par des dépê-
ches ou même par des télégrammes. pen-
dant la période Je la Défense, par la com-
mission d'armement.
M, Ciarles Le Cesne et son frère ont
été plusieurs fois appelés et interroges
par M. de Boureuille, jusqu'en 1875. De-
puis cette époque, toute relation a cessé
antre les enqueteurs et les enquêtes.
Le ministre de la marine et des colonies
prépare en ce moment un nouveau mou-
vement dans le personnel des officiers gé-
neraux de la marine.
par suite du passage dans le cadre de
réserve de deux titulaires actuels, deux
capitaines d* vaisseau seront appelés &u
gradede contre-amiral.
Aux termes de la loi, il ne peut être
donné dans la Légion d'honneur qu une
croix par deux extinctions. Or. il est mort
depuis un an deux grand'eroix de la Lé-
gion d'honneur: M. Tûiers et M d? Royer,
premier président de la cour des comptes.
Le gouvernement a donc à aa disposition
une grand'croix de la Légion d'honneur.
On dit qu'elle est définitivement attribuée
à M. Victor Hugo et que le décret va pa-
raître très prochainement.
Nous apprenons que toutes les loges
maçonniques fermées sous le ministère du
16 mai ont été autorisées à reprendre leurs
travaux.
Par une circulaire récente, M. le'minis-
tre des cultes vient d'inviter les préfets à
terminer le recensement des congréga-
tions religieuses, reconnues on non, exis-
tant dans 1 ur département. Les résultats
de ce travail seront cummuniqués à la
Chambre dans le courant de septembre
prochain, c'est-à-dire au moment du dépôt
du projet de budget de l'Etat pour l'exér-
cice 187t>.
M. le duc de la Roche f ou cauld-Bisaceia
se représente dans la première circons-
cription de Mamers, pour le scrutin du 3
mars.
La conseil supérieur des voies de com-
munication institué auprès du minis-
tère des travaux publics, par décret
en date du 31 janvier l8î8, tiendra sa
première réunion le lundi 25 février, à
neuf heures du matin, au ministère, à
Paris.
On s'est étonné que la nomination de
M. Michel Moring comme directenr gé-
néral à l'Assistance publique, à Paris.
n'ait pas encore été publiée au Journal
officiel.
Cette nomination n'en est pas moins un
fait accompli. Nous pouvons même ajouter
que depuis quelques jours déjà. M. Michel
Morinff a quitté ses fonctions d'inspecteur
général des établissfSnftnts d'aliénés, pour
prendre possession de son nouveau poste.
L'Ofliciel publie un décret nommant pré-
sident de chambre à la cour d'appel de
Besançon, M. Granet, président.du tribu-
nal de première instance de Chambéry, en
remplacement de M. Willemot, admis sur
sa demande à faire valoir ses droits à la
retraite.
LUCIEN 8ANTKRRB
Leprésidentdu conseil, gardedes sceaux,
ministre de la justice, ne recevra pas le
mardi soir 19 février, mai? il recevra la
mardi soir 26 février, au ministère de la
justice, place Vendôme.
Le ministre de l'instruction publique,
des cultes et des beaux-arts ne recevra pas
le mercredi 20 février.
Une délégation anglaise est attendue à
Paris jeudi prochain, 21 février-
Cette délération, qui >-e compose du duc
d'Aborcom, du général Paulet, de l'amiral
sir Kepken et de plusieurs autres hauts
personnages, descendra à l'hôtel Bristcl.
Elle ne restera, d'ailleurs, que vinjjt-qua-
tre heures dans la capitale et partira ven-
dredi soir pour Rome, où elle est chargée
de porter au roi Humbert la décoration
de l'ordre de la Jarretière, que lui envoie
la reine Victoria.
L'institution nationale des Jeunes-Aveu-
gles vient de fêter la nomination au grade
de chevalier de la. Légion d'honneur de
M. Sion, un de ses professeurs.
C'était la première fois qu'un des mem-
bres du corps enseignant des Jeunes-
Aveugles était décoré.
A cette occasion, le directeur, M. Pivss,
a réuni toute la population de l'établisse-
ment, afin de lui communiquer la lettre
ministérielle dans laquelle M. de Marcère
déclare que la nomination de M. Sion est
une de celles qu'il a présentées avec le
plus de plaisir à la signature du maréchal
de Mac-Mahon.
M. Sioti est né à Paris; aveugle à l'âge
de dix ans, il est entré comme élève dans
l'institution où il professe depuis plus de
trente ans.
Chargé du cours d'accord des pianos, il
a fourni des accordeurs aveugles dont
l'habileté n'a rien à envier à celle des ou-
vriers jouissant de la vue.
La lecture de la lettre de M. de Marcère
a été souvent interrompue par les applau-
dissements des assistants pour lesquelq,
élèves et professeurs, M. Sion est un véri-
table ami.
La science vient perte en la personne de M. le docteur
Léon Voilleinier, chirurgien honoraire de
l'Hôtel Dieu, commandeur de la Légion
d'honneur.
M. Votliemier était né à Chaumont
(Haute-Marne) en 1810.
Venu à Paris pour taire ses études mé-
dicales, il *e fit connaître par un Mé-
moire sur la fièvre puerpérale, couronné en
1839 par l'Académie.
Docteur en 1842, agrégé à l'Ecole de
médecine en 1844, il devint successive-
ment chirurgien à Lariboisière, à Samt-
Louis et a l'Hôtel Dieu.
M. le docteur Voillemier a succombé
après deux jours de souffrance, aux sui-
tes d'une attaque de paralysie qui l'avait
frappé mercredi.
Il laisse de nombreux ouvrages dèTué-
decine et de clinique chirurgicale.
Il paraît que l'embaumement de Victor-
Emmanuel a coûté cher.
Li première opération n'avait pas réus-
si. L'on reçut alors les offres de service
d'un docteur qui fut mandàauQuirinal. Ce
docteur, en vingt-quatre heures, pétrifia
le corps, mais la carre à payer qu'il a
présentée se montait à 100,000 fr.
-o–
C e>t aujourd'hui lundi qu'ont lieu,
dans toutes les églises de Paris, les ser-
vices funèbres à la mémoire du pape.
ECHOS
Ces services auront tous lieu dans la
matinée,
L'administration de la Compagnie des
tramways vient d'inaugurer hier un sys-
tème aussi ingénieux que simple de chasse-
corps, placé en avant des roues, de m*a-
nière à rejeter tons les obstacles qui pour-
raient s'opposer à sa marche normale. An
moyen de cet appareil, beaucoup d'acci-
dents seront évites à l'extérieur, et la sé-
curité des voyageurs, ainsi que celle des
passants, en sera d'autant plus assurée.
M. Germain Hervé, vieillard quatre ou
cinq fois millionnaire, administrateur de
la compagnie du Gaz, a laissé, par testa-
ment, une somme de cinquante mille
francs à la Société des gens de lettres.
Cette somme doit être placée en rente
3 0/0 et servir à constituer deux bourses
perpétuelles, portant le nom du testateur,
pour les lycées Louis-le-Grand et Chap-
tal.
Le comité de la Société des gens de let-
tres désignera les bénéficiaires de ces
deux bourses, choisis parmi les flls d'hom-
mes de talent et pauvres.
O–
Nous avons sous les yeux la lettre de
faire-part suivante, au texte de laquelle
nous ne changeons que les noms.
Voici le bijou en question
M.
Madame veuve Durand a l'honneur de
vous faire part du mariage de monsieur A I-
bert Dttbois, SON SUCCESSEUR, avec
Mlle Jutia X.
Son successeur ,v
Bébé a huit ans, et sait observer. Sa
grande sœur, retour de son voyage de
noces, vi^nt l'embrasser.
Bébé réfléchit un instant; pnis
On voit bien que ton mari fume!
BALSAMO
LES FAITS DIVERS
A. «»i%Ilito
le temps qu'il fait. Pour un beau
dimanche, nous pouvons nous vanter d'a-
voir eu un bien beau. dimanche. Un soleil
éblouissant, un ciel radieux, pas de boue,
pas de pluie, pas même d'humidité! Aussi,
nous sommes trop contents pour nous ar-
rêter aux prévisions fâcheuses des gens
grognons qui prétendent, en hochant la
tète, que ça ne durera pas.
Que cela dure ou non, il est certain
qu'on peut considérer comme définitive
ment passée ia période si redoutée des
grands froids. Place au printemps, au
doux printemps. 0 primavera! gioventa
del anno!
La pression barométrique? Voici mi-
nimum, 753 à VaUmtia maximum, 772 à
Rome. Quant au thermomètre, il mar-
quait
A 7 h. du matin, 10» au-dessus de zéro.
A 11 h. du matin, il0
A h. après-midi, 13° -1-
Hauteur barométrique, 770.
Une leçon pour tout le monde.
Rue de Lyon, ie nommé L. tb^niste,
ayant voulu descendre d'un tramway avant
l'arrêt complet, est tombé sur la chaussée
et, dans sa chute, s'est fracturé la jambe
droite au dessus du genou; après avoir re-
çu les premiers soins dans une pharmacie
voisine, il a été recondnit à son domicile
dau une vjiture de place.
Incendie. Le feu s'est déclaré hier
soir, rue de Sambre-et-Meuse, dans le lu-
gemeot de la dame F. grâce à la promp-
titude des secours apportés parlea voisina,
ce commencement d'incendie a été facile
ment étouffé.
Les dégâts s'élèvent à quelques cen-
taines de francs et sont couverts par une
assurance.
Une chute grave. Rue Dareau, le
nommé V. charretier, conduisant une
charrette attelée de deux chevaux, est
tombé de son siége sur la chaussée, et
l'une des roues de sa voiture lui a fracturé
le bras droit; il a été transporté d'urgence
à l'hôpital Cochia.
Encore une attaque nocturne. La
nuit dernière, vers uue heure du matin,
M. G. chef de train à la gare de l'Est,
rentrait à son domicile, lorsqu'arrivé à
l'entrée de la rue d'Allemagne, il fut as-
sailli par deux individus qtn, sous un pré-
texte futile, lui cherchèrent querelle.
Voulant les evi£min, ils le terrassèrent en l'accablant de
coups.
Aprés l'avoir dépouillé de sa valise qui
ne oontenait que des objets dat ptù de va-
leur, et d'une montre en argent, ces misé-
rables prirent la fuite, et a l'arrivée des
gardiens de la paix, M. G. ne put donner
que des renseignements tellement vagues
qu'il fut impossible de te mettre sur la
trace de ces malfaiteurs.
Accident. Hier matin, M. et Mme R.
descendaient Ia' rue du Faubourg Poisson-
lorsque tout à coup ils furent ren-
versés par une voiture a bras lourdement
chargée, don;, vu la rapidité de la pente,
le conducteur n'était plus maître.
Tous deux ont été gravement contuiîon-
nés,et,.iprês avoir reçu les premiers soins
la pharmacie SeCretan, forent rame-
nés à leur domicile, rue d'Orne', à Mont-
martre.
Les omnibus. U accident qui au-
rait pu avoir da graves couséfnrences, est
arrivé hier au coin de la rue du Cardinal-
Lu moine et du quai de la Touraelle.
L'omnibus de Bas»till«-Granelle débou-
chait da pont lorsqu'il a accroché une voi-
ture contenant un voyageur.
Le timnn de l'omnibas est entré dans la
voiture, l'a renversée et brisée; le cheval
est tombé, le cocher, précipité de son siège,
s'est relevé contusionné et on a dû faire
sortir par la glace brisée de la voiture le
voyageur, M. Paul Nathan, fils du régis-
seur de l'Opéra-Comique.
Par le plus heureux hasard, il en a été
quitte pour la peur.
Nous attirons l'attention de nos édiles
̃aur la descente du pont de la Tonrnelle,
qui est très rapide et où un terrible acci-
dent est déjà arrivé il y a deux ans. Il im-
porte au^si que des ordres sevères soient
donnés aux cochers d'omnibus.
l'après-midi, des jeunes gens s'amusaient,
aux Buttas-Montmartre, lancer des pier-
res à l'aide d'une fronde. Tout à coup un
cri sn fit entendre.
M. D. restaurateur à Batignolles, qui
gravissait la côte, venait d'être atteint en
plein visage; sa blessure est tellement gra-
ve que le médecin appelé à lui prodiguer
ses soins desespère de lui sauver la vue.
LfiOHSXUXNUUl
ACTES OFFICIELS
Par décret du 16 février ont été nommés
PRÉSIDENT DE CHAMBRE.
A Besançon, M. Granet, président du tribunal
de Chambéry, en remplacement de M. Wilmot,
admis à fa retraite.
AVOCATS GÉNÉRAUX
A Ali, NI. Dupuy, avocat général à Montpellier;
à Montpellier, M. Jouvion, avocat général à Aix
à Renne?, M. Saulnier de la Pinelais, substitut
du procureur général près la même cour, en
remplacement de)1. NadaultdeBuffon.admisi la
retraite et nommé président de chambre hono-
raire.
SUBSTITUT DU PROCUREUR GÉNÉRAL
A Rennes, M. Baudouin, substitut près le tribu-
nal de la même ville.
PROCUREURS DE LA RÉPUBLIQUE
A Toul (Meurthe-et-Moselle), M. Fonfrède, pro-
cureur de la république à Briry, en remplace-
ment de M. Coilenot, non acceptant; à Briey
(Meurttiê-et-Moselle), M. Malgras, substitut à
Epinal.
SUBSTITUTS
A Rennes (IIIe-et-YUaine), M. Saiget, substitut
à Morlaix à Morlaix (Finistère), M. Guicheteau,
substitut à Paimbœnf à Paimbreuf (Loire-Infé-
rieure), M. OUivier, avocat, docteur en droit; à
lïpinal (Vosg°s), M. Vainker, substitut à Briey à
Briey (Meurthe et-Moselle), M. Tellier, avocat,
attaché de l™ classe au parquet de la cour d'ap-
pel de Paris à Corte (Corse\ M. Cren, avocat,
docteur en droit, en remplacement de M. Lota,
démissionnaire à Ruffec (Charente), M. Bernar-
deau, avocat, docteur en droit, attaché de lr*
clesse au parquet du tribunal de Tours;
JUGES
A Alger, M. Ronnot, juge Constantine, en
remplacement de M. Marctii, admis à la retraite
et nommé juge honoraire; à Constantine (Algé-
rie), M. Viet, juge d'instruction à Bone; il Bone
(Algérie), M. Kolb, juge à Sétif; à Sétif (Algérie),
M. Bergé,juge de paix de Mascara; à Mostaga-
nem (Algérie), M. Venat, ancien magistrat.
JUGES SUPPLÉANTS
ATours(Indre-et-Loire),M. Anglada, avocat, doc-
teur en droit; à Louviers (Eure), MM. Rousselin,
avocat. attaché de 2e classe au parquet du tribu
nal de Rouen, et Salvador, avocat à Céret (Pyré-
nées-Orientales), M. Fourcade, avocat, en rem-
placement de NI. Chauvenet, démissionnaire; àUe-
thol (Ardennes), M. Granta, ancien magistrat. M.
Marchandise. juge suppléant à Pêronne (Som-
me), remplira au môme siège les fonctions de
juge d'instruction. M. Vernir, juge à Bone (Al-
gérie), remplira an même siège les fonctions de
juge d'instruction, en remplacement de M.
Viet.
VARIÉTÉS
L'ARMÉE AUTRICHIENNE
Ce titre et ce sujet sont. dans les cir-
constances présentes, pleins d'actualité.
C'est pourquoi nous croyons devoir don-
ner à nos lecteurs, à titre de primeur, les
extraits suivants du nouveau volume de
M. Victor Tissot, que le sympathique édi-
teur E. Dontu va faire paraître ces jours-
ci, sous le titre Vienne, et ia vie viennoise.
Le soldat autrichien est un excellent
soldat; dans toutes les défaites, il a
sauvé l'honneur. Il s'est toujours battu
à merveiile avec de mauvais fusils. Les
Hongrois su battraient avec des bâtons
et les Valaques de Transylvanie sa sont
battus avec des cailloux à Solferino, le
baron Culoz. ayant épuisé ses cartou-
ches, s'est armé de pierres, comme les
Suisses à Saint-Jacques, pour essayer
de repousser l'assaut des Français. A
Kœniggraaetz, une division qui avait
aussi brûle ses dernières cartouches, se
jeta à la baïonnette dans le carré même
de l'escadron de cuirassiers prussiens
dont elle avait repoussé les attaques, et
l'obligea' de battre en retraite.
« Messieurs, disait, après cette batail-
le, le général prussien Steinmetz à des
correspondantes de journaux viennois
réuni* rans une auberge, messieurs,
quand vos troupes reviendront, ne leur
faites pas de reproches. Nous avons eu
en face de nous des adversaires intrépi-
des, qui nous ont battus pendant trois
heures. Nous étions presque perdus
quand votre aile gauche commit une
faute qui nous indiqua l'endroit où il
fallait frapper. Nous tombâmes sur le
dos de votre armée, ce qui nous donna
la victoire. Il faut que je vous dise en-
core, ajouta le général Steinmetz, que
votre artillerie nous a fait plus de mal
que nos fusils à aiguille ne vous en ont
fait. Il
Si la Prusse est un peuple guerrier,
l'Autriche est une monarchie mili-
litaire.
L'armée, plus ancienne que la monar-
chie, n'est pas précisément d'origine au-
trichienne elle appartenait jadis à l'em-
pereur et les soldats s'étaient eux-mê-
mes donné le nom < d'Impériaux. Il L'ar-
mée autrichienne est sortie de l'armée
des lansquenets de Maximilien de
Charles-Quint et de Ferdmand le', re-
crutée dans les pays groupés alors au-
tour de l'Autriche. Au seiziime siècle,
l'armée autrich enne était en masure
partie composée de mercenaires italiens,
espagnols. bourguignons, wallons et
croates; le noyau cependant était alla-
mand, comme l'indiquent les noms des
chefs les plus célèbres de l'époque. Au
dix-septième siècle, malgré le grand
nombre d'Italiens, de Polonais et de
Français qui s'y trouvaient encore, l'ar-
mée devint nationale, mais co ne fut que
sous MarieThérèse que les Hongrois
commencèrent à se faire remarquer par
lehr attachement chevaleresque à la
monarchie.
La vieille armée impériale avait ses
qualités comme ses défauts elle était
composée d'éléments disparate?, et les
officiers, différant non-seulement d'ori-
gine, mais d'éducation, avaient conservé
la flère indépendance des lansquenets.
La sévère discipline de la Prusse était
inconnue dans leurs rangs et les discus-
sions politiques les divisaient. Chaque
régimeut avait à Vienne son agent et
son représentant, chargé d'agir sons
main auprès du gouvernement; les otfl-
ciers ne parlaient que de leurs drnits
il n'était jamais question de leurs de-
voirs. Les commandants de corps agis-
saient à leur tète, critiquaient leurs
supérieurs, et le général en chef n'o-
béissait pas lui-même aux ordres qu'il
recevait de Vienne. Comment une armée
aussi divisée, aussi impuissante, eût-elle
pu défendre le vieil empire germanique
à son agonie! Et ce qui manquait tout
d'abord à cette armie, c'était l'enthou-
siasme il y avait, du reste, ttop de bien
être pour qu'il y eût de l'initiative. Si la
Prusse avait été aussi riche que l'Autri-
che, elle n'aurait paut-ôsre jamais songé
à dévorer ses voisins. Les appétits poli-
tiques sont généralement soumis, en
Allemagne, à des appétits d'estomac.
Dans cette vieille armée impériale, il
y avait la grande gaieté de nos pères, la
douce insouciance du lendemain, une
bonne humeur dont la source est tarie.
Voyez les anciennes gravures qui repré-
sentent les « KaiserlicKs campés au
bord d'un ruisseau, sur la lisière d'un
bois. Groupés autour du feu allumé,
ceux-ci embrochent dans une baguette
de fusil des oies volées, ceux-là jouent
aux cartes, d'autres dorment ou rêvent,
étendus sur le dos. L'air rétentit de
chansons, de rires sonores; on attend le
jour du combat comme un jour de fête;
tout rappelle ce pittoresque tableau du
camp de Wallenstein, que Schiller a
transporté avec tant de bonheur sur la
scène. L'esprit militaire était remplacé
par l'esprit soldatesque; la camaraderie
était sacrée, les rapports des chefs avec
leurs subordonnés d'une cordialité cpû
touchait à la familiarité et sous ces
vieux uniformes qu'avaient déteints les
pluies de tant de régions, il y avait une
dignité personnelle que les plus grandes
défaites ne pouvaient ébranler. « Si les
Impériaux avaient été bien commandés,
a dit l'écrivain allemand qui nous a
fourni quelques-uns des détails qu'on
vient de lire, ils auraient été invinci-
bles car cette armée à laquelle le nom
de l'empereur imprimait un sceau parti-
culier et en quelque sorte idéal, était
d'un dévouement sans bornes pour son
souverain et se considérait comme la
première armée du monde chrétien. »
A la prise de Fleurus, quand le duc
de Cobourg lui ordonna de reculer, le
général Quosdonowich, écumant de ra-
ge, planta son épée en terre et s'écria
« Notre armée est trahie! nous rppous-
sons loin de nous la victoire qui nous
sourit. Adieu donc ô belle Belgique
d'Autriche Jardin de l'Europe, la mai-
son de Habsbourg ne te reverra plus >
Dans le domaine militaire, comme sur
le terrain politique, l'Autriche a fait
bien des expériences depuis le commen-
cement du siècle. Ce que je viens de
dire de l'armée impériale pourrait pres-
que s'appliquer à l'armée autrichienne
de 1859, 1861 et 1806, Il suffisait d'être
noble pour être général; en 1850, on
comptait dans cette armée cinq archi-
ducs, deux landgraves, vingt-quatre
princes, quarante-six ducs et quatre-
vingt-six comtes. Après le désastre de
)a campagne de Bohême, on songea en-
fin à une réorganisation sérieuse, mais
on fit comme la France en 1872, une
copie mal réussie des institutions mili-
taires prussiennes. Faute capitale en
Autriche comme en France, les soldats
ne passent pas tous par la même école
il y en a de trois catégories ceux de la
ligne, qui restent trois ans sous les dra-
peaux, ceux des régiments de réserve
fut do la landwehr, dont le temps d'ins-
truction se réduit à quelques mois. En
Prusse, tout le rasade passe par la li-
gne la landwehr est par conséquent
composée d'anciens soldats instruits at
bien aguerris.
Pour comble d'inégalité, la landwehr
des deux parties de la monarchie aus-
tro-hongroise a une organisation diffé-
rente,
On fait grand éioge de la cavalerie et
de l'infanterie; cependant les officiers
reconnaissent eux-mêmes la supériorité
de l'infanterie prussienne. L'instruction
que reçoit le aimple eoldat est irrépro-
chable, mais il paraît qu'elle n'est pas
égale dans tous les régiments et que
ceux qui sont en garnison en province
ne sont pas aussi avancés que les soldats
de la garnison de Vienne (1).
(1) L'effectif de naix de l'armée «ustro-hon-
groisw étatt au 31 décembre 1875 de 267,331
nomm >s. chevaux.
L'efff ctif de guerre, à la même da'e, compre-
nait 7-ît,S56 hemm.9, KfifiOi caecaux
partie de la ligne.
TOlon'afr°s d la an ei-t de 6,037.
1 budget de la guerre s'élàvfl en Antricka.
i florin»; c·Iui de )8'7? pr&ente une
auemontation de tlorins sur cela1
de 187C.
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