Titre : L'Auto-vélo : automobilisme, cyclisme, athlétisme, yachting, aérostation, escrime, hippisme / directeur Henri Desgrange
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1939-08-26
Contributeur : Desgrange, Henri (1865-1940). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327071375
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 26 août 1939 26 août 1939
Description : 1939/08/26 (A40,N14127). 1939/08/26 (A40,N14127).
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k46355826
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-248
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 28/12/2016
L'Auto SAVOIR VITE...
INFORMATIONS GENERALES
LA POSITION FRANCO-ANGLAISE
DEVANT LE PACTE
GERMANO-SOVIÉTIQUE.
Il n'est qu'à lire les pauvres atten-
dus qu'emploie la presse allemande,
ceux qui essayent de disculper, voire
de louer M. Staline, pour être con-
vaincu qu'ils emploient des argu-
ments fallacieux, de lamentables ar-
guties. En fait, M. Hitler et M. Sta-
line se sont infligé le plus cruel dé-
menti. Ils ont renié leurs principes
les plus chers et, avec eux, la trop fa-
meuse formule : « Qui n'est pas pour
Staline est pour Hitler. Qui n'est pas
pour Hitler est pour Staline ».
La collusion du champion de l'anti-
communisme et de celui de l'anti.
fascisme est par trop flagrante pour
qui raisonne froidement. Il est des
volte-face par trop machiavéliques
pour ne pas servir d'exemple, car l'Al-
lemagne et la Russie ont brisé la
confiance qu'on pouvait avoir en leur
bonne foi, et cela aura de profondes
répercussions sur la politique étran-
gère mondiale, tant il est vrai que
le cynisme constitue un moyen diplo-
matique dangereux pour ceux qui y
recourent.
L'appel suprême adressé par M. F.
Roosevelt au chancelier Hitler et au
président Moscicki reflète le boulever-
sement qu'a apporté, dans l'opinion
publique des Etats-Unis, le pacte si-
gné à Moscou, par lequel M. Hitler
et M. Staline ont jeté le masque. LA
PRESQUE TOTALITE DE L'OPINION
PUBLIQUE AUX ETATS-UNIS EST
CONVAINCUE AUJOURD'HUI QU'IL
FAUT SOUTENIR LES DEMOCRA,
TIES PAR TOUS LES MOYENS ET
QUE C'EST LA UNE QUESTION VI-
TALE POUR LA GRANDE REPUBLI-
QUE AMERICAINE. L'initiative du
président Roosevelt est de nature à
mettre M. Hitler au pied du mur et,
s'il se refusait à répondre ou s'il re-
courait à la force, l'une ou l'autre de
ces attitudes auraient de graves réper-
cussions pour l'Allemagne aux Etats-
Unis. Sans prétendre que l'interven-
tion américaine en Europe est proche
ou que le gouvernement de Washing.
ton prendra des décisions hâtives,
NOUS CROYONS SAVOIR QU'IL EN.
VISAGE DES MESURES TECHNI-
QUES DE NATURE A CREER UNE
PUISSANTE ARMEE.'
En faisant le premier pas vers M.
Staline, en cherchant à s'allier aux
Soviets, M. A. Hitler a jeté le trouble
dans l'esprit des membres du pacte
antikomintern, et parmi les nations
qu'il voulait rallier à sa politique
pour des motifs strictement allemands
qui ressortent clairement aujourd'hui.
Le Troisième Reich a trahi le pacte
antikomintern qu'il avait lui-même
forgé, mettant en fâcheuse posture
ceux qui, en Espagne, en Hongrie, en
Italie et au Japon plaidèrent une
cause reniée par le Führer lui-même.
Il serait étrange que M. de Ribben-
trop puisse rapprocher, au profit du
Reich, le Japon de son éternelle enne-
mie : la Russie; comme il serait éton-
nant que M. von Papen obtienne de
la Turquie qu'elle se place sous la
férule de l'Allemagne qui entend, avec
lé consentement de la Russie, démem. ;
bref cette Pologne à qui elle avait, en
1934, juré amitié et fidélité. j
;Comment M. Staline peut-il supposer i
que le Reich, s'il devenait une super- |
puissance, ne ferait pas main basse
sur les territoires russes dont il a
besoin ? CAR LA RUSSIE EST MAIN-
TENANT ISOLEE EN EXTREME.'
ORIENT ET EN EUROPE, OU LA
NOUVELLE « AMITIE » DU REICH
CONSTITUE PLUTOT POUR ELLE
UNE MENACE QU'UN SOUTIEN. Le
pacte germano-russe a bouleversé l'at-
mosphère politique mondiale pendant
vingt-quatre heures, mais à la ré-
flexion, il s'avère un marché de dupe
pour ceux qui l'ont signé AVEC L'AR-
RIERE-PENSEE DE S'ENTRE-DEVO-
RER LE MOMENT VENU.
Touchant les risques de conflit immé-
diat, la position est inchangée. Que
peuvent la Pologne, la Grande-Breta.
gne et la France, sinon rester fermes,
intensifier leurs immenses moyens
matériels, leur appareil militaire,
dont l'état-major allemand - à défaut
du peuple allemand à qui l'on cache j
la vérité — doit connaître la formida-
ble puissance. A M. Adolf Hitler à !
savoir s'il poursuivra sa manœuvre 1
jusqu'à la catastrophe. LA VOLONTE !
DE PAIX DE LA GRANDE-BRETA- !
GNE, DE LA FRANCE NE FAIT PAS
DE DOUTE A CONDITION QUE LA !
LIMITE DE CETTE BONNE VOLONTE!
SOIT CELLE QUE LA POLOGNE 1
CROIRA POUVOIR ACCEPTER EN
TOUTE LIBERTE SANS PERDRE LA
FACE. La France, la Grande-Breta-
gne n'excitent pas la Pologne à la
résistance, mais le jour où la Pologne
décidera de résister, la Grande-Bre-
tagne, la France seront à ses côtés
parce qu'elles ont conscience qu'en
défendant l,a Pologne elles défendent
leur propre existence, leur honneur et ,
leurs engagements. 1
Emettant une fragile hypothèse,'
nous pensons qu'en donnant à M. Fors-,
ter l'ordre de se proclamer chef de
l'Etat de Dantzig M. Hitler a voulu
gagner du temps, ne pas commettre
un acte de force qui eût déclenché
une conflagration générale. Avec son
sens du risque, celui qui préside aux
destinées de l'Allemagne ne parait
pas avoir perdu l'espoir de voir triom-
pher la méthode qui lui a si bien
réussi jusqu'ici, celle qui consiste à
obtenir sans guerre ce qu'il convoite.
LA CONVOCATION, HIER, PAR
M. HITLER DES AMBASISADEURS DE
GRANDE-BRETAGNE, DE FRANCE,
SA TENEUR FONT PENSER A GODEiS-
BERG. Pourtant, le Führer sait qu'il
n'évitera pas la guerre s'il émet des
revendications jugées inacceptables
par la Pologne, s'il doute de l'inter-
vention anglo-française. La théorie de
l'encerclement que la presse alle-
mande continue à reprocher aux démo-
craties, le Reich ne l'a-t-il pas appli-
quée à la Tchécoslovaquie ? Ne cher-
che-t-il pas à la mettre en pratique
contre la Pologne ? Son alliance avec
l'Italie a-t-elle un autre but que
d'attaquer les Empires britannique et
français dans leurs lignes de commu-
nication vitales ? Car l'Allemagne ne
se soucie guère de ce qu'il adviendrait
de l'Kalie au cours d'un conflit.
TOUTE LA POLITIQUE HITLE-
RIENNE DEPUIS 1933 EST UNE
SUITE DE CONTRADICTIONS ENTRE
LES THEORIES EMISES ET LA PRA.
TIQUE. Une telle activité a des limi-
tes au delà desquelles l'Angleterre et
la France seraient contraintes de se !
battre pour ne pas périr, comme la j
Pologne serait acculée à la guerre si I
le Reich prétendait exiger d'elle des j
abandons mettant en cause son inté-
grité territoriale. Tous les gouverne-
ments, tous les peuples libres savent
exactement auelle est la situation, et
le gouvernement allemand ne l'ienore
pas. Si la guerre est déclenchée, M. A.
Hitler l'aura provoquée en toute con-
naissance de cause, il en portera l'ef-
froyable responsabilité.
La Grande-Bretagne, la France s'en
tiennent fermement aux résolutions;
qu'elles ont prises et dont le monde
entier comnrend le bien fondé denuis
l'acte de Moscou. LA GRANDE-BRE
TAGNE. LA FRANCE SONT LIEES
PAR UN AUTOMATISME, LA
GUERRE N'EST PAS INEVITABLE;
IL APPARTIENT AUX ALLEMANDS
DE RENTRER DANS LE CADRE DU
DILEMME POSE PAR LONDRES ETi
PARIS : UN ACCORD SANS AUCUN
PROCEDE DE VIOLENCE OU, AU l,
CONTRAIRE, LA GUERRE. I
D.-G. L.
Les missions militaires
anglaise et française
reçoivent leur congé...
Londres, 25 août. — On mande de 1
Moscou que le maréchal Vorochilov a ;
reçu, au début de l'après-.midi,. les mis-
sions française et britannique. M. Voro- {
chilov a fait ■ savoir qu'étant donné la j
conclusion du pacte germano-soviétique;
le gouvernement de Moscou jugeait inu- I
tile toute suite des conversations franco- J
anglo-russes. Les délégués français et brio !
tanniques ont quitté Moscou. tl
LA FRONTIERE ITALIENNE
EST FERMEE..
Rome, 25 août. — Les autorités ita- j
lionnes viennent de fermer à leurs natio-
naux, dans le sens Italie-France, la fron-
tière à Vintimille. — (Agence Radio.)
DERNIERE MINUTE
Sont champions
universitaires...
I
MONACO. - Résultats des finales
de natation, disputées en soirée :
j 100 mètres libre. — Taylor (Gdi.),
! 1 m. 1/10.
I 400 mètres libre. — Pallard (Fr.),
4 m. 57 s. 3/10 (record universitaire
battu).
100 mètres clos. — 1. Van den Hoeck
(Hal.), 1 m. 9 s. 1/10 (record de Hol-
lande battu).
200 mètres b,':-\Hse, - Nakache (Fr.),
2 m. 51 s. (record universitaire battu).
200 mètres brasse. — 1. Mlle Gardet
(Fr.), w.-o.
Relaie (3 fois 100 lit.) 3 nages-. —
! 1. France (Mlles Raoul, Gardet et
i Smith), 4 m. 15 s. 8/10.
1 Six épreuves, quatre victoires fran.
çaises. Une belle soirée pour nos cou-
leurs !
L'APPEL DE M. DALADIER AUX FRANÇAIS
" Nous n'accepterons pas
de nous soumettre
à la violence et à l'injustice"
M. Edouard Daladier, président du
Conseil, a prononcé hier soir'le discours
radiodiffusé suivant :
« J'ai voulu m'adresser à vous quel-
ques instants, ce soir, parce qu'il est
néces.saire, dans les heures difficiles que
nous vivons, que le chef du gouvernement
de la République reste en rapport cons-
tant avec le peuple français.
« Vous suivez, je le sais, avec une
attention anxieuse l'action que nous me-
nons pour le salut de la paix et de la
Patrie. Les visites que je reçois, les actes
que j'accomplis, les conférences que je
réunis, vous les suivez, heure par heure,
et vous savez bien que tout cet effort
n'a pas d'autre but que. de faire reculer
la guerre. Et parce que j'ai la responsa-
bilité de l'action de la France, je ne
veux oublier à aucune minute de ces
longues journées, les sentiments qui vous
animent tous : l'amour de la paix, le
respect de l'honneur, le dévouement total
à la Patrie.
« Vous me connaissez assez pour savoil
qu'afin de conjurer la guerre, je ferai tout
ce qu'il est humainement possible de faire.
Je ne cesserai pas de faire appel à la
raison de tous les peuples. Et je crois que
si chaque homme d'Etat responsable veut
sincèrement la paix, tous les problèmes
peuvent être réglés par de libres et par
de loyales négociations.
« Mais pourquoi la question de Dantzig,
par exemple, risque-t-elle, aujourd'hui, de
déchainer une guerre européenne ? C'e6t
parce que présentée sous la menace de la
force, accompagnée déjà de renvendica-
tions beaucoup plus vastes, elle pose ia
question de la liberté et de la vie de la
Pologne, Avec la liberté et avec la vie de
la Pologne c'est-à-dire avec la liberté et
la vie de 33 millions d'êtres humains,
c'est le destin des autres peuples de l'Eu-
r,)I)e qui est lui-même mis en cause, C'est
notre destin à notis. Français
« Il n'est pas un de vous qui ne ,-om-
prenne que si, par un manque de clair-
voyance ou par lâcheté. nous laissions
succomber l'un après l'autre tous ces peu-
ples, alors, après avoir renié notre pa-
role, trahi notre idéaL méconnu nos inté-
rêts vitaux, nous nous retrouverions sans
honneur, sans amis. san* appuis, lorsque,
bientôt. ces entreprises de domination de
l'Europe se retourneraient brusquement
contre notre Patrie.
« Ajoutez que cette ruée inévitable
contre la France disposerait. alors de res-
sources encore plus considérabLes et de.
moyens encore plus vastes que ceux qui,
aujourd'hui, . pourraient menacer notre
I)ays.
« Pour organiser le Front de la Paix
contre toutes les tentatives d'agression,
nous avons prIs des engagements avec
d'autres pays, avec tous les pays qui ont
voulu conclure le même engagement que
nou,3, dans le même esprit de solidarité
buniaiiie.
« C'est dans ce but. notamment, que
nous avions engagé avec la Russie, d'ac-
cord avec l'Angleterre, des conversations
politiques et militaires. Nous avons mis ,.
tout en œuvre pour leur succès et nous j
pensions qu'elles allaient aboutir heureu- i
sement, lorsque, renversant brusquement '
sa politique et sa doctrine, la Russie a
signé avec l'Allemagne un pacte qui lui
permet de se dérober aux obligations que
lui imposait la politique qu'elle à cepen-
dant toujours publiquement affirmée. |
« Sans doute, ce traité vise à proscrire 1
une agression de l'Allemagne contre la
Russie, ou de la Russie contre l'Allemagne,
mais ces deux pays n'ont pas de fron-
tière commune. En réalité, les circons- |
tances obscures dans lesquelles ce pacte 1
a été négocié, démontrent qu'il augmente 1
les chances d'une agression contre les j
amis de la France et contre la France :
elle-même.
« Cependant, contre le déchalnement de
la violence, que de puissances ont déjà
fait entendre leur voix, que d'efforts ont
déjà été prodigues, que de forces se sont
déjà mises en mouvement :
« A tous ces appels, Il tous ces efforts.
la France a déjà répondu. Elle a répondu
tout de suite. Elle leur 'a donné, elle leur
redonne, elle leur renouvelle son adhésion
totale et sen approbation fervente.
« El, leur succès devait être aidé par
le calme et le ;:ang-f:'virl dont fait preuve
la Pôlogne depuis plusieurs moLs, témoin
gnant d'un courage et d'une maitrlse
incontesLable.,;. 1
« C'est aussI, pour assurer le salut de i
la liberté des peuples et de l'indép,-,ndance j
des nations. Que, résolue comme nous- !
mêmes à défendre avec ses intérêts vl-.i
taux, son honneur et l'honneur de l'hu- I
inanité, la Grande-Bretagne rassemble ses j
forces et les forces de son Empire, comme
nous rassemblons les nôtres,
« La résolution qui nous anime est
semblable à la sienne ; pour la défense j
de la liberté. la France et l'Angleterre
ne font qü'un seul hlr:c,
« En ces heures solennelles pour le
destin du monde, nous voulons tous
croire que. malgré tout. la sagesse et la
raison finiront par • ti-iomplier.
« Mais si tous nos efforts demeuraient
inutiles, nous ferions appel, Français et
Françaises, à votre com'age. à > votre vo-
lonté de ne pas subir la servitude. C'est
ce courage, c'est cette volonté qui vous
animent, jeunes hommes, qui, par cen-
taines . de mE:e, avez rejoint vos régi-
ments, avec cette résolution grave et
silencieuse dont jamais aucun peuple me-
nacé de la guerre n'a donné plus magni-
fique exemple.
« Français, nous voulons rester libres.
nous voulons la paix, mais nous ne pour- 1
rions accepter de nous soumettre aux
sommations de le, violence et au régne
de l'injustice.
« Françaises et Français, je n'ai aucun
besoin de vous tracer votre devoir Je
sais que vous êtes résolus à, assurer, par
tous les sacrifices, le salut de la Patrie. x
LES LAIDEURS SOCIALES
Qui a blessé l'automobiliste affalé sur son volant?
Bordeaux, 25 août. — Près de Blaye,
le D' Pessonnier remarqua, arrêtée sur
le bord de la route, une automobile dont
le conducteur était affalé sur son volant
Le praticien constata alors que l'automo-
biliste était évanoui et qu'il avait une
blessure à la tète. Il transporta aussitôt
le blessé à l'hôpital de Bordeaux, où
malgré le6 soins qui lui furent prodiguée,
il devait succomber.
Le blessé a été identifié; il s'agit de
M. Anatole Saint-Preux, 35 ans. loueur
de taxi, à La Baule.
Faiseuses d'anges
à Château-Thierry
Châtedu-ThielTY, 25 août. — A la suite
d'une enquête deux graves affaires
d'avortement viennent d'être découvertes
à Chàtea.u-Thierry. De nombreuses fem-
mes de la région de Château-Thierry. qui
avaient été des patientes de manoeuvres
abortives, ont été interrogées et de leurs
déclarations découla l'iiieulpation de
deux faiseuses d'anges, dont une sage-
femme.
Ces dernières ont été interrogées et des
perquisitions eurent lieu à. leur domicile.
Après leurs aveux. eUes ont. été déférées
au Parquet, puis écrouées à la maison
d'arrêt. Il s'agit de la femme Lucienne
Fréron. 38 ans, manœuvrière. et- de la.
femme Grébert, née Laure Lutrot. 60 ans,
sage-femme à Varennes. L'enquête se
poursuit sur cette affaire qui pourrait.
croit-on, prendre uns plus grande exten-
sion.
Contre le « Code de la famille »
Marseille, 2fJ aoiit.- — Il y a quelques
jours, une ieune femme, màlade et hos-
pitalisée à l'hôtel-Dieu, avait subitement
une hémorragie des plus graves, Les mé-
decins constatèrent alors qu'elle a'vait
subi des manoeuvres ab'ortives, La jeune
fernnie, Carmen Pél)é, 22 ans, avait eu
recours aux soins d'une faiseuse d'anges.
Mme Marguerite Pallanchard.
Carmen Pépé et, la femme Pallanchard
ont été écrouées à la disposition du par-
quet. L'ami de Carmen, Raym.:nd AlIbi-
naud. naturalj,te. chez qui on a retrouvé
le fœtu,; dans un bocal, a-été également
déféré au narquet.
Le Führer a convoqué les ambassadeurs
de France et de Grande-Bretagne
Les cérémonies prévues à Tannenberg seraient annulées
LE PACTE
D'ASSISTANCE MUTUELLE
POLONO - BRITANNIQUE
EST SIGNE
Londres. 25 août. — Le Foreign Office
annonce officiellement que l'accord d'as-
sistance mutuelle entre la Grande-Breta-
gne et la Pologne a été signé aujourd'hui \
àu Foreign Office par lord Halifax, au
nO/ll du gouvernement britannique. et par
le comte RaczJ/nski. ambassadeur de Po- j
logne. aii nom du gouvernement polonais. j
Cet accord remplace.' en lui donnant |
immédiatement un effet concret, l'agré-
ment provisoire qui était intervenu entre:
la Grallcle-Bretagne et la Pologne durant
la dernière visite à Londres dit colonel
Beck. et qui fut annoncé à la Chambre
des Communes le 6 avril dernier. Cet ac-
cord définitif comprend, huit articles éta-
blissant les circonstances dans lesquelles
les parties contractantes s'engagent à se
donner une assistance mutuelle.
Dans l'entourage officiel britannique,
on souligne qu'il y a lieu de se montrer
très contents que les négociations en vue
de la conclusion d'un tel accord se soient
déroulées aussi rapidement et d'une façon
aussi satisfaisante.
x
On annonce de source polonaise :
Varsovie, 25 août. — Des hydravions
militaires allemands ont survolé, à. plu-
sieurs reprises. la zone interdite de Hel-
Gdynia. A 8 h. 2,5, un hydravion mili-
tain! allemand a survolé la presqu'île de
Hel. Atteint par le feu de la batterie de
la D.C.A. polonaise, il a pris, le large.
A :4 h. 30. un hydravion militaire alle-
mand survola la ville même de Gdvnla
et le long de la côte, lorsque 'la D.C A.
polonaise a ouvert le feu. L'hydravion
se dirigea vers la presqu'ile de ' Hel. où
la D.C.A R également ouver6 le feu.
A 16 h. 30 et à 16 h. 40, deux hydra-
vions militaires allemands ont survolé la
localité de Redlowo. Les hydravions bi-
plans « Henkel » marqués de la croix de
fer et- de la croix gammée ont évoluè Ii.
une altitude de 500 à 1.700 mètres.
D'après .la Transcontinental Près.!, une
cinquantaine d'Allemands ont ouvert le
feu sur !e poste frontière de la localité
de Sumina. Vers 12 h. 30, plusieurs cen-
taines de coups de feu ont été tirés sur
le poste frontière de Chwalenczyca.
Berlin. 25 août. — Le chancelier
Hitler a convoqué, cet après-midi, sir
Neville Henderson, ambassadeur de
Grande-Bretagne à Berlin.
Après sir Neville Henderson. le
chancelier Hitler a reçu successii'e-
ment, en présence de von Ribben-
trop, MM. Coulondre, ambassadeur
de France; Attolico, ambassadeur
d'Italie et le général Oshima, ambas-
sadeur du Japon.
Sir Nevile Henderson
chez M. Hitler
Londres, 25 août. — Dans l'entou-
rage officiel britannique, on déclare
avoir appris ce soir seulement que
sir Nevile Henderson avait eu un
nouvel "ntretien ave- le chancelier
Hitler. qv; avait convoqué spéciale-
ment le diplomate britannique à la
chancellerie.
Le Foreign Office souligne qu'il
n'a pas envoyé à Hr Nevile Hender-
son de nouvelles instructions qui
aient pu conduire le diplomate bri-
tannique à solliciter, un entretien
avec le chancelier. Hitler.
Le rapport de sir Henderson est évi-
demment attendu avec un vif inté-
rêt par le Foreign Office. Selon une
dépêche de Berlin, le chanceliér
Hitler aurait surtout dit à sir Ne-
vile Henderson qu'il répondrait au
message de M. Roosevelt dans le
discours qu'il compte prononcer di-
manche prochain à Tannenberg.
Siï Henderson arrivera aujourd'hui
à Londres par avion pour mettre
Lord Halifax au courant de son en-
tretien avec le Führer. 1
Le Chancelier Hitler
donne l'ordre d'annuler les fêtes
de Tennenberg
Berlin. 25 août. — Durant toute
la matinée, le chancelier Hitler s'est
entretenu à la Chancellerie avec ses
conseillers les plus intimes, de la si-
tuation internationale. Dans la soi-
rée, on appi-enatt que les solennités
pour la commémoration de la vic-
toire du Tannenberg seraient ann
lées sur l'ordre du Chancelier,
Les cercles autorisés allemaw '
démentent catégoriquement les
formations selon lesquelles la
nion du Congrès nazi, qui doit
heu à Nurenberg. le 2 septembre nr.
chain. aurait été annulée.
L'Allemagne fait rentrer
ses bateaux
On mande à l'agence Radio :
Londres, 25 août. — Les vapeur! aj
?itaiids ancres dans les, ports britannia!'
ont reçu l'ordre par T.S.F. de regagn::
immédiatement l'Allemagne.
■ Le paquebot Hansa, qui devait faire-,k'
cale à Cherbourg, a reçu un message
tique et a poursuivi sa route vers il, *
bourg.
Enfin les communications'téléphonie,,
entre le Danemark et le Reich ont '?
m/errom.pues.
x
Dantzig. 25 aoiit. - Tous les homm,
de Gdynia, aptes à porter les armes 0,
été appelés sous les armes, ainsi qu'e {
Polonais résidant à Dantzig. La pop'
da n tzicoi6e a désarmé la police
polono-dantzicoise du port.
APRÈS SON MESSAGE AU ROI D'ITALIE...
LE PRESIDENT ROOSEVELT PROPOSE DES METHODES
DE CONCILIATION A MM. HITLER ET MOSCICKI
Washington, 25 août. — Roosevelt a fait
parvenir à Hitler et à Moscicki, président
de la République polonaise, des messages
les invitant à régler pacifiquement le6 dif-
férends opposant leurs nations et conte-
nant à ce sujet un certain nombre de
suggestions .
Dans son appel, Roosevelt déclare à
Hitler ■ « Au message d'avril dernier que
je vous ai e?ivoile. je n'ai pas reçu die ré-
I)onse, mais conscient que la cause de Ia
paix mondiale, qui est la cause même de
l'humanité, s élève au-dessus de toute au-
tre considération, je m'adresse encore à
vous dans l'espoir que la guerre mena-
çante et la destruction en résultant pour
tous les peuples peuvent encore être évi-
tées. *
Et M. Roosevelt poursuit notamment
« J'insiste en toute sincérité et j'insisterai
également auprès du président de la Ré-
publique pOLOnaise pour que l'Allemagne
et la Pologne consentent d'un commun
accord à s'abstenir de tout acte positil
d'hostilite pour une période raisonnable
et stipulée et qu'elles conviennent pareil-
lement d'un commun accord de résoudre
les différences qui ont surgit entre elles,
soit par voie de négociation directe, soit
e?i soumettant ces controverses à un ar-
bitrage impartial, soit en recherchant la
solution de ces controverses au moyen
d'une procédure de conciliation en choi-
sissant un conciliateur ou médiateur parmi
les suiets de l'un des Etats traditionnelle-
ment neutres en Europe ou, encore, de
I*ti,iie des républiques américaines en rap-
port direct avec les affaires ■ européennes. »
L'appel se termine ainsi : « J'ai à pei1,
besoin de répéter que si les gouvernemei
allemand et polonais étaient disp03é3'
résoudre car ce moyen leurs difficulk
le go emement américain se tienitr,>
prêt à contribuer, pour sa part à une p.
Iiitio?i des pioblèmes qui menacent lapa"
du monde et ce dans la forme exposi,
dans mon message du 14 avril. »
Dans son message au président de ,
République polonaise, qui reprend lés cm
ditions auxquelles les gouvernements >
Berlin- et Varsovie pourraient recou:
pour légler leurs,, différends, Rooset»
déclare notamment : « Vous n'ignort
pas qu'en tant que chef de l'Etat fiW
ricain, j'ai toujours exercé et coKh'nM','
à exercer dans toute la mesure du j®
sible mon influence en faveur de la mi<
Dans tous les rangs de la population 1
chaque nation, grande ou petite. on tei
la paix.
« Notre nation n'est pas d'esprit t
conquête; elle reconnait que les disputa
revendications. contre-revendications ssi
giront toujours de temps en temps -nh
les peuples, mais que toutes ces contro
verses peuvent être réglées par un art
trage pacifique si de chaque côté eiti1
la volonté d'y avoir recours. J'adres,
une communication dans le même sir.
au chancelier Hitler. ib ~
Le roi d'Italie remercie
Washington, 25 août. — M. WU))!-
Philipps, 'ambassadeur des Etats-Unis
Rome. qui fut chargé de remettre, hl!'
au roi d'Italie, le message du présider
Roosevelt. vient d'informer M. Cors:
Hull. secrétaire d'Etat, que le souvera'
italien l'avait prié de transmettre i:
remerciements au président des Etr
1 Unis.
! Lé roi Victor-Emmanuel aurait déck
au diplomate américain qu'il ne manq:
I rait pas d'attirer l'attention de son gr!
! vernement sur le message du prMMt'
j Roosevelt.
Une déclaration
du président Roosevelt
Washington, 25 août. — M. Room.
a reçu un groupe de journalistes et !e,
a déclaré qu'il y avait encore quelq:,
espoir qu'une guerre européenne pm
être évitée. Pour sa part, tant qu'il esy.
rerait que des hostilités n'auraient poi
lieu en Europe, il ne prendrait pas !
décision de convoquer une session special
du Congrès, afin d'examiller à noumi
le problème de la révision de la loi i
neutralité américaine. M. Roosevelt ,/11
cependant à souligner que la situatic,
! européenne était toujours extrèmtme.
! (¡rave.
Les volontaires américains
! Londres. 25 août. — Le colonel amënc!
Charles Sweeny. qui se trouve actue!)
ment i Paris, aurait formé une divis;::
de volontaires américains pour servir s:
1 les drapeaux français en cas de gUI:'
Le colonel Sweeny commanderait lui-méiï
cette division, qui comprendrait H:
hommes et à laquelle s'ajoutera une b:
gade d'aviation également formée de v
lontairefi.
DANS LES CAPITALES DU MONDE ENTIER
Le mécontentement s'affirme
au Japon
Tokio. 25 acÜt. — Selon des informa-
tions émanant des milieux militaires nip-
pons. le Japon aurait renoncé à se joirdr,-
à l'alliance militaire germano-italienne
M. Arita aurait reçu des ambassadeurs
nippons en Europe des rapports confirmant
l'impression que l'Allemagne a trahi l'es-
prit du pacte antikomintern. On relève
dans ia presse nippone d'assez vives atta-
ques contre l'Allemagne.
Le journal Kohuma Shimbun annonce
que l'U.R.S.S. a fait par la voie diploma-
tique des offres en vue de la conclusion
d'un parte de n,,n-agression russo-nippon.
Mais un pr)rt e-par,)Ie du gouvernement a
aussitôt démenti cette information, assu-
rant au surplus que l'article 4 du pacte
germano-soviétique était considéré à T,)kin
comme une violation du pacte antikomin-
-t-ei*n. ■ ......
Le cabinet nippon a décide de charger
son ambassadeur à Berlin 6e protester
énergiquemc.nt auprès du Reich contre la
conclusion du ■ pacte soviéto ■ allemand.
Les généraux japonais, qui étaient en
route pour représenter Tokio aux fêtes de
Nuremberg, en Allemagne, ont décidé de
modifier l'itinéraire de leur voyage et sé-
journeront en Suisse. attendant de nou-
velles instructions.
L'Espagne, surprise
se confinerait dans la neutralité
'
LOndres: 2.5 aoÛt. — La nouvelle attitude
de l'Allemagne aurait profondément déçu
les milieux politiques et militaires espa-
gnols qui ne veulent à aucun prix se lier
avec te bolchevisme On perçoit à cet
égard une nette tendance pour un rappro-
chement avec la France.
Le général Franco aurait envisagé la
situation hier soir avec les ministres de
la Guerre et des Affaires étrangères. De
toute façon, on croit généralement qu'en
cas de conflit l'Espagne restera neutre.
La confiance de la Suisse
n'exclut pas la vigilance
Berne, 25 août. — A l'issue de sa séance.
le Conseil fédéral. après avoir entendu
MM. Motta. chef du Département poli-
tique.. et Minier, chef du Département
militaire, a publié le communiqué officiel
suivant :
« A l'heure actuelle encore, il ne parait
pas impossible que la crise internationale
se résolve d'une manière pacifique. Mais
nous devons considérer aussi l'éventualité
d'une guerre.
« Nous sommes sans doute fondés A
admettre que notre pays ne serait pas
menacé directement en cas dé conflit.
Mais cela. n'empêchera pas le Conseil
fédéral et les autorités militaires de suivre
les évenements avec la plus grande atten-
tion et de prendre toutes les mesures die-
téeo par les circonstances..
Bien que la Suisse ne rasse pas partie
du groupe d'Oslo, son Conseil fédéral s'est
associé, à l'unanimité, à l'appel du roi
des Belges en faveur de la paix.
La neutralité des Pays-Bas
La Haye, 25 août. — Plusieurs organes
de la presse étrangère ayant émis un
doute concernant le désir du gouverne-
ment néerlandais de maintenir la neutra-
lité absolue du pays, en cas de conflit
armé, on déclare, dans les milieux auto-
risés. que ce doute ne repose sur aucun
fondement Le gouVernement néerlandais
observera, en cas de coliflit. une ncutra-
lité absolue dans les airs également, et il
défendra cette neutralité par tous les
moyens dont il dispose
Le gouvernement hollandais a signé au-
jourd'hui un décret aux termes duquel il
est formellement interdit aux navires de
guerre étrangers de pénétrer dans les eaux
territoriales néerlandaises.
Projet de « pouvoirs spéciaux »
en Belgique
Bruxelles, 25 août. — Les projets de I
loi présentés par le ministre de l'Inté-
rieur devront être ratifiés par le Parle-
ment afin d'avoir force de loi. Si donc
les événements se précipitaient, il fau- i
drait s'attendre à une convocation du i
Parlement dans les prochains jours. Les
Chambres devraient aussi envisager
l'éventualité d'accorder des pouvoirs spé-
eialÍx au gouvernement, mais la situation
extérieure n'oblige pas encore à recourir I
à ces mesures immédiatement. Samedi
prochain, ' nouveau Conseil de Cabinet.
M. Pierlot, premier ministre belge, s'est
longuement entretenu avec l'ambassadeur
d'Angleterre. ,
En Pologne
Varsovie, ■ 25 août. — Le colonel Beck
a eu des entretiens séparés avec les am-
bassadeurs de Grande-Bretagne et des
Etats-Unis, ainsi qu'avec les ministres-plé-
nipotentiaires de Roumanie et de Hongrie.
D'autre part, le comité du parti natio-
nal ukrainien a publié un manifeste as-
surant la Pologne de l'appui sans réserve
du peuple ukrainien dans le cas où lè
territoire polonais serait violé par les
forces militaires allemandes.
LA TURQUIE RESTE FIDELE
LONDRES, 25 août. — Un télégramme
d'Ankara annonce que, dans les milieux
autorisés turcs, on ne cache pas que le
récent pacte russe-allemand ne modifiera
en rien la décision du gouvernement turc
de respecter scrupuleusement les termes
des accords que la Turquie a conclus avec
la France et la Grande-Bretagne.
... ENCORE PLUS VITE
PARIS
. M. Dalarlier a reçu MM. Geritiri,
ministre du Commerce ; Pornaret. mi.
nistre du Travail; Georges Bonnet. oé-
néral Gamelin.
M. Georges Bonnet a reçu M. Lu-
hasiewiez, ambassadeur de Pologne ;
M. de Lequeri-ca, ambassadeur d'Espa-
gne; sir Eric Phipps. ambassadeur de
Grande-Bretagne ; M. Le Tellier. am.
bassadeur de Belgique; M. Tataresco,
ambassadeur de Roumanie. et M. Wil-
1iam' C; Bullitt. ambassadeur des Etats-
Unis, enfin M. Souritz, ambassadeur
d'U.R.S.S.
La défense de Paris contre les
bombardements. — M. Romazeott i,
conseiller général, (t adressé aux pré-
fets de la Seine et de police une lettre
dans laquelle il leur demande d'inter-
venir pour que soit reconsidérée par le
gouvernement (a question de lu défense
de la capitale att moyen d'un réSN111
de fils métalliques maintenus dans les
airs par des ballonnets disposés en
quinconces.
Halte aux wagons-foudres... — Le
viinistère de la Défense nationale et
de la guerre communique: « Est sup-
primée la dëroooN'ort générale ii la
' prohibition de sortie acc(}rdre, r"''r
l'avis anx exportateurs inséré aIl Jour-
nal Officiel du Si mai. 1919 (page
6.470, aux iragons-réservoirs métalli-
flues imma.triculés pn France et cliar-
ces en France - à 'destinatio'n de
l'étranger. »
Pour les chômeurs mobilisés. —
, M, Charles Pomaret, ministre du Tra-
vaiî, a décidé de remettre en vigueur
les dispositions CMIC(1rllant le maintien
provisoire de.' allocations de chômage
aux familles des militaires rappelés
sou 8 les drf!pe<;K.r. A titre (1,lfl'ptionlll'Î.,
les fonds de chômage pourront accorder
le bénéfice de l'ol/ocntion principale à
l'a personne qui. ?usI¡lI'alol's. recevait
une majorai ion ei Iiii, par suite du dr-
part sous les drapcnu.i du bénéficiaire
de l.'allocalio'f/ prinCÎJHlll', se trouve de.
t'eTm'. 13/1 fait, chef de mpj'fftoe.
Chasseurs, !oi:whez patienter... — En
raison des êrérieme nts, le gouvernement
a décidé que la chasse serait provisoi-
rement fermée d<)TjK les départements
où elle avait été ouverte; l'ouverture
générale étant ajournée sine die.
Le chômage. — Aii 19 août, on
comptait SK'.-ÎJtf chômeurs !ft.212.0!f6 hommes et Y8,SO,1 fl'lIlme,.; il y
a pour cette semaine une dimi nul ion de
3.510 unités p(ir rapport il, la semaine
précédente oÙ le total était, de .11.1.sô:9.
L'an (leriiier, pendant la. période corres-
pondante. on (ii;ait compté 3.'4o.S9ô chô-
meurs inscrits
Pas de moratoire ! - Le ministre
des Finances rappelle qu'il n'envisage,
en aucune érentuf/li/,'. l'interven tion de
mesures de. moratoire aIL de limitation
des retraits ou dépôts -dans les banques
ou caisses (I'ép(j7-gr#.e.
LE PARLEMENT
M. Paul Hénazet n\ interpeller. —
M. Paul Uénazet., sénateur, vient
d'adi,esser une demande (I'interpella-
tion au président du Sénat. « Les cir-
constances dans lesquelles ont été pré-
parés et réalisés les accords Qerrnano-
soviétiques mettent en cause la vigi-
lance des services responsables. J'ai
donc l'honneur de vous informer que je
1désire interpeller le gouvernement sur
les c on r/)'fdu pays. »
Vive critique de )'a('«'rd germano-
russe.— La. Commission des Affaires
étrangères s'est, réiiroie, sous la. prési-
dence de M. Jean Mistler. Après 'y,
(léh(it assez vif. la commission a roté
un ordre du jour flétrissant, la dupli-
cité du gouvernement soviétiiive (fl/Ï ri'(i
pas hésité à signer (lVRC l'Allemagne un
pacte qui est en contradiction (ivec la
politique suivie jusqu'à présent par les
Soviets' et qui rend caduc le pacte
fra.nco-riisse.
FAITS DIVERS
PARIS. — Des Américains n'iront
pas .))tstjH't'n Allemagne. — La United
States Line fait connaître que le pa,
quebot. " Président. Roosevelt ". arrivé
(ii,i Havre, et qui devait repartir pour
Hambourg. ne p o ii i-sii i i;r(i pas son
l'oyo(Je. 11 appareillera all.inurd'}¡ ui
pour. Ve?i-- York.
l'AltiS. — Journaux !-ai«is. — l'ar
décision gouvernementale, le. jotirr,al
Ce Soir a été saisi. Dix mille exem-
i)lait*es ont été arrêtés avant, la snI"
tie et les fo-rme.' brisées par 31. Uo-
rI/e, co-m missaire à la direction de la
police iii(liri(iii-e. Même opération pour
f'Humanitp. Illl décret, signé des mi-
nistres de la Justice et. de l' I rit t" ri eu r.
paraît, à TOIl'ioiel ; il permettra (1/1
aouvernem nrit. de suspendre les pIIIJli-
cations >' jiiae-?.3 dlulapreu.,e" POlir l'in-
térêt national et L'oi-(Ire. public ». '
PARIS. — Acheter est un devoir
national. ;— La. Fédération des cOIn.
merçant s-dét aillant s de France commu-
nique : « A 11 couru des heures gravs,,z,
durant lesquelles se manifeste l'éniou-
i*(i,ri-tt, unité française autour de M, ,
h'(Iouar(l nalar/ier. M. Georges Maus.
président de la Fédération des Détail- i
lants. rappelle aux familles des -coin-
mi'rçanls. mobilisés que toutes démar.
ches 1'1 interrent ions, nécessitées p(ir
les. événements, leur seront facilitée^, en
s'adressant au siège social,'31, rue du
('luÎtell.lI-d'gall »
PARIS. — Prix
— I.e .conseil- centTal de l'Office dw Rlé
a déterminé le prix du blé de la rééoit.e
1939. f.e ro7<.«!)! a établi à 197 fr. 5n le
prix du blé il, la pro(Ifictinr,,.
N'ERS.ill,LES. — Fermé pour cause
d'cmhall âge. - Le musée de I''ersaill.es,
les Trianons. ainsi ipie le parc sont fer-
més au public, ('elle décision a été
prise por l'Administration des Hel/ll.r.
41't,o. afin de. permettre de procéder
IlIl(e mesures de protection des richesses
I/lli sont renfermées dans le domaine
royal.
FONTAINEBLEAU. — Il était las
de i,i%*re. - On a t-t-oiivé, pendu à un
arbre de la. foréf, il. 300 mètres environ
(,lu poste lorestier du Grand-Veneur, le
cadavre, du ma nœuvre A ut aine Freyssi-
nier, 6!, ans, dans, les poches duquel on
ti'(t trolivé,, outre les pièces d'identité,
q?t'tiiie somme de ; fr. 45. Lu mort re-
monterait à plusieurs jours.
MM\t<)\. — On ne passe pas... —
Le lIt/lori/é,. frontalières italiennes ont
interdit l'eret,rée en France à une ving-
lainH (t,oitvriers italiens '1',1, d'ordi-
ii(tire, venaient chaque jour travailler
dans une entreprise près de Menton.
MENTON. — M. Tardieu malade.
— M. André Tardieu a été récemment
très souffrant. T,'amélioration qui avait
été enregistrée dans son état de santé
ne s'est pas maintenue et l'ancien pré-
*ident.*dù Conseil est à Tlou¡;cau dans
un état sérieux.
LA lt()('IIE-,SUR-YON. — Encore la
guerre des nerfs. — Des paysans ven.
déens prétendent avoir rencontré, sur
la. route, la nuit, un arLimal fantôme
qu'en patois du pays ils appellent une
K (Ja Il itw/l l' ». Des ouvriers agricoles,
tract/illlllit 0.11 village de Cougou, s'op
prêtaient à regagner leur domicile lors,
que surgit lin quadrupède mesurant rll
viron 1 m. 80, IC couvert d'u :e robe
blanche à lonjrs poils blancs ". et. qui.
à la vue des assistants, se mit à faire
plusieurs sa ni s pour 'i foiir ensuite à
toute allure du côlé de Néron. Certains
croient à- une mystification faite pour
épouvanter ces ouvriers par t ..p cré,-
dules. qui sont bien persuadés avoir
vu une « ganipolte ». '
QUIMPER. — Le Pape a avoue ..
— Après un nouvel interrogatoire, le
livreur C, or en tin Le Pnpe. dont III
femme fut trouvée, le S aofit. dans
l'Odet., une corde au cou, vient d'avouer
son crill/e. t,e meurtrier accuse sn I)PIle-
mère d'avoir porte le corps à la j'i/Ji"re.
On sait que la mère de la l'ictime. la
veuve Poupon, âgée de 68 (l'rut. est elle
aussi sous les verrous.
LYON. — La Nature s'en mêle. —
Aii cours de 1(7 nuit et de la journée,
de viol en! s ■ orages se sont abattu.- sur
Lyon et' la région. On signale, plu-
sieurs incendies provoqués par la fon-
dre. Les . pompiers ont dû intervenir
da liS de nombreux endroits pOur com-
battre les sinistrés qui, potir- la pllL.
n(,trt. n'ont pas été très {JrQ.1Jes.
LYON. — Eteignez vos lumières. —
Le préfet du Mhôme a pris lUI arrêté
.dont l'article premier est ainsi conçu :
t« A (Iqter de ce ioitr, les éclairages aii
néon et autres 7nz rares Utilisés T)oiir
la. sig nalisatinri aux publicités lumi-
neuses sont suj>primés sur tonte l'éten-
due du département du Uilône. »
LYON. — Ce serait lin accident..
— .W..Iules Serroz. dellle!i'l'a'flt au S(I-
Ièi,-e, a été trouvé mort sur la voie du
chemin de fer, près de la gare du
Péage-du-Roussillon. L'enl/uéte a per-
mis d'établir que M. Servoz a été vic-
time d'un accident.......
CANNES. — Il y a de quoi. —
Il. P'é(lor R.ash-ol.nikov. né le .23 jan-
l'ier 1S92, à Saint-Pétersbourg, diplo-
mate, est devenu, subitement fou. E.r(l-
miné par un sl)éci(iliste, il fut ensuite
dirigé vers une clinique de Nice.
MARSEILLE. — Défense d'entrer.
- t.e roittre-(iinii-al commandant ln
marine et le secteur de Marseille (1 dé-
ridé que les autorisations de pécher au
Frioul sont rapportées ; l'accès de
Frioul est interdit jusqu'à nouvel ordre
à toute personne étrangère 11/1 sen;ice;
il est défendu aux embarcations de
s'a,;)pro,-Iier des iles à moins de deux
cents ?Ilët,res.
LILLE. — Il ne perd rien pour
attendre. — Roger Cazy, ce dessina-
leur de la S.N.C.F. arrêté à Arras, pour
propagande hitlérienne, a comparu de
rant la chambre des mises' l'II accusa-
tions de Douai, qui devait, statuer sur
sa situation spéciale. Les 'm n g istrats
oui décidé que le Uessri nu t'e ut serait,
maintenu en détention jusqu'à la clô-
ture de l'iwformatio-rt.
TOULON. — Auto contre platane.
— À 500 mètres de SaLUes-Pont, une
voiture automobile appartenant à M.
Pezenas, de Meounes (Var), s'est jetée
contre un I)l a t(i ,p. Lè. conducteur a été
tué sur le. ('Ol./f). rr¡'I/,,¡' (II/'Un bébé qui
se trouvait dans l'auto. Parmi les Irais
a utres occupants, une feûi me a été très
(lrièvemP.'rlt blessée. Un garçonnet, de
quatre à. ci/III nii,, a été également
grièvement blessé. Seule une femme
âgée est iri(l,,teitte.
CHERBOURG. — Défense d'appro-
cher des ci)tes. —f 11 est interdit à tout,
navire alllrr. frWllçaii<, d'approcher la nuit à moins
de 6 milles de lu côte nord du Cotentin.
entre Jardcheu et le cap Lévi. Tout na-
vire français ou étranger naviguant à
moins de .1 milles des côtes frariçaises
doit porter son pavillon national, au-
trement il s'expose il être détruit sans
soin nui t ion.
TRIBUNAUX
PARIS. — Trafiquants d'armes
eondamnl's, — La lY chambre- du tri-
bunal correctionnel jugeait hier une
bande d'Espagnols qui fnreut trouvés
porteurs d'armes île guerre: certains
d'entre eux étaient également en gitii(i-
tion ir? éoîi liè re. Le tri 1) 1111 fi a pro-
noncé les condamnations suivanIes • la
femme Teridor Pilai-, trois mois de pri-
son et Ion f rancs d'amende ; Nicolas
Mena Patela et la femme .ltW1/ Pahlo.
deux mois de la même peine et [{)(i fr.;
Fernandee Délia Rasa et Maria U.ell.a
Rosa, ainsi que Martin P u h M. Pedro
Balai-t et. Manoël Sema, un .mois de
prison et 100 francs ,d'atrieride.
DISCOURS ET REUNIONS
PARIS. — Plus <)':)Comité des J en nesses Socialistes publie
un communiqué, où il affirme notam-
mentment unanime des milliers de jeunes
(lui ont. placé leur espoir d.<\ns le socia-
lisme, il dénonce l'nctp al¡ominohle du
bolchevisme russe qui vient, de conclure
un- pacte de ■non-agression arec Hit-
ler n. , - -
PARIS. — Simple échange #le vues.
— Le (}/'0111H!' des Républicains de gau-
che et des- radicaux indépendant s•
réuni, sous {O- présidence de M. Pierre-
k,'Iieri?ie Plandin. Ses membres ont pro-
cédé à un échange de nies sur la situa-
tion et, ont décidé de ne publier aIlC/HI
communiqué.
PARIS. — La C.G.T. n'est tou-
jours pas d'accord. — De nombreux
(liriaea nts et militants de la C.G.T. ont
signé un appel aux t.ra vailleurs fran-
çais critiquant le pacte oermano-so-
viétique.
PARtS. — Le groupe communiste
de la Chambre a publié un cOllunu-
niqué nf'de M. Maurice Thorez, secrétaire géné-
ral du. pai-li, ainsi que la résolution du
bureau politique sur la situation ac-
tuelle.. -
PARIS. — Lé groupe communiste
communique : » M. Maurice Thovez. à
la réunion du groupe parlementaire
coin m uniste qui s'est lenue. (t fait u n
en posé de la situation générale.»..
t'AKtS — Le groupe parlementaire
socialiste, réuni sous la présidence de
.if. Léon Blum, a entendu les explica-
tions de son président, et de tins délé-
gués' à !ft' Commission dé* ;(ttctires
étrangères. Après un bref échange de
vues, le groupe socialiste a approuvé, à
l'unanimité, moins deux voix et. deux
IIlIo/c'l/lio/l:". les positions prises par
M. Léon Blum.
FRANCE D'OUTREMER
Al,(;I"R. — La tempête sévit en
Algérie. — La tornade, qui s'est abat-
lue sur la région de TOCIIneville. ,'a
pas épargné les autres coins du dépar-
leltie,,l de Consta rtl ine. Un violent
orage,, accompagné de, pluies torre".
i,lle., pI de ue-éle. s'est (il),itiii sur la
région de Sétif. Dans les plaines e,,vi-
ronnantes. où les récoltes n'étaient pas
encore l'enlr(-e.o. les dégâts sont très
im porta nts.
TUNIS. — Tout est prêt... — lJi.
verses mesures de défense passive vie".
nent d'être adoptées. L'êclnira(Je de la
ville et celui, des habitations devront
être considérablement- réduits. Divers
exercices de défense passive sont pré-
vus. Il est recommandé aux habitants
dont la présence n'est, pas nécessaire,
de ne pas rester dans les villes.
TUNIS. — Accident sans g-ra\'lté.
— On apprend à Tunis que Mgr Gnu-
not, archevêque de Cartlwae. primat
d'A i- i (j ti ë, vient d'étrp victime (l'un
IJrrirlell/, d'automobile en Fi-arce. Le
' urdut Il'est atteint Que de contusions.
ETRANGER
ROME. — Une nouvelle Bible s'éla-
borerait. — Les milieux officiels ita-
liens sorit, en train 'd'élaborer les itou-
veaux. principes d'une doctrine poli-
tique. à la lumière de la conclusion (hl ■
pacte germa no-soviélii/ue. I,a propn-
gande italienne aurait déjà reçu corn-
mé instructions de soutenir la thèse
qu'il n'existe pas de.divergtvnc.es essen-
tielles, ail point de vue idéologique,
entre le fascisme, le communisme et le
national-socialâsnie. En effrt, dit-on, ces
trois doctrines sont liées par la même
haine et par la même littte sans merci
contre la bourgeoisie, -la ploutocratie
et', surtout, contre les démocraties. —
(Agence Radio.)"
ROME. — Les effectifs italiens
sous les drapeaux. — On 7t""Orce of-
ficiellement le rappel sous les drapeaux
des classes 192,1 et 1.9,;3 à partir du
,1. ,septetïi,bi-e. Déjà la marine et l'avia-
tion sont presque sur pied de guerre et
St bataillons de Chemises Noires ont été
mobilisés. L'Italie aura ainsi six classes
sous les drapeaux.
MOSCOU. — Lu et approuvé. — Le
Parlement soviétique a été convoqué en
session' spéciale pour lundi prochailÎ;
sans doute pour approuver le pacte
germano-russe.
MOSCOU. — L'ex-Tchéquie Indési-
rable ! — Je. Molotov a informé le mi.
"isire de Tchécoslovaquie à Moscou.
M. Firlinger. que le a<)'Soviets ne reconnaît plus l'existence
d'une représentation- diplqmatiiiue de
.l'ancienne république tchéco-slovaque.
M. Firlinger est autorisé à rester à
Moscou, mais uniquement à lilr1; d'émi-
9-rc politique jouissant du droit d'asile.
Les archives de la légation seront uar,
,dées par te commissariat des Affaires
étrangères. ■ . 1 ■
MOSCOU. — Dans les serres de
l'aigle. - Dans Uentaurage du Kremlin
on don ne à eut end re. que la. semaine
prochaine M, Molotov se rendrait, à
Berlin oii il rencontrerait M. Hitler. —
(Agence Radio.)
M. Naflflinr. ambassadeur de Praisce.
et M. Seeds, ambassadeur britannique,
ont eu 1/11 entretien d'une heure avec
M. MolofolJ.
GENEVE. - Juifs et Arabes peu-
vent collaborer. — Le ÎV congrès sio-
niste a réélu la direction du mouve-
ment sioniste dans sa composition, ac-
tuelle. Le D' Weitma n n resle président
de l'organisation, et M. David Ben Gu-
ri on reste- président du comité exécutif
pr¡[f',.tirdpl/ Enfin, le congrès souligne
le désir du peuple juif de coopérer avec
les A 1- (7 1) , e- en Palestine, et. dans les
EI(it,; arabes roisillS. et d'l'Ibol/tir à une
compréhension iiiiiiiielle.
BERLIN. — Aucun danger ? Bien
sûr. — Les journalistes IIllemœruill il
Londres et à Paris a y,], fi t demandé
d'urgence ce qu'ils devaient tai-re. ont
rep, pour instruction de demeurer à
leur pMte, Les autorités du Reich esti-
meraient q?i'il r,'y a aucun danger
pour eux à rester en Ariolptei*rf, et en
France.
BERLIN. — Le G.Q.G. se déplace.
•— f:élat-/l/n.70T des forces (iéi,îeriries
allemandes aurait né transféré de Ber-
lin à l'aérodrome de tiatow, situé dans
la. banlieue berlinoise.
VARSOVIE, — Le gouvernement
polonais vient d'interdire la vente des
boissons contenant plus de 4,5 % d'al-
cool. ' • '
BALE. — Une violente explosion,
qui a été entendue dans toute la ville
de Bâle. s'est produite dans une t(ibri-
que de produits chimifruel'. Une partie
de l'installation a été dptrllile.
LONDRES..— Après Londres, les
Dominions... — Le Parlement de Rho-
désie du SI/d se réunira lundi pour ac-
corder au gouvernement des pleins pou-
voirs analogues à ceux accordés hier
par le Parlement de Westminster ail
cabinet de Londres..
LONDRES. — Est-ce TI.R.A. ? —
A Coventry. le centre de la ville a été
ébranlé Tlar une explosion et de grands
dégâts ont été caiisoj,. Trois grands ma-
aasi-Tls ont été en partie dérriolie. Deux
bombes non e,,rplnsées. ont été trouvées
dans la boite à lettres d'une future
salle de la banque Lloyd's. à Liverpool.
La police est convaincue (tue ces deux
engins furent déposés par des terro-
ristes irlandais.
LONDRES. — Choc ferroviaire, —
Une collision entre deux trains de voya-
geiirs, survenue à Klbi,rlcby (Ecosse), a
fait 40 blessés.
LONDRES. — La main dans la
main. — La Confédération générale du
Travail et, le Conseil s'enë'rnt des Trade-
Unions ont Icli,lnoé des messages décla-
rl2nt que les travailleurs français et
britanniques maintiennent leur position
de solidarité internat tonale et dr. ,1'PSÍ::.
tance à l'agression fasciste.
.
LONDRES. — Retour at Iii)tttel. —
f.e paq nebol britannique- •< Slrath-
more H. qui effectue une croisi; i e f<<)ff.<
la région des îles Bermudes, 1'1. reçu
t'orftTe de > entrer immédiatement dans
;e.< .8¡J.1.{J; C!-n(Jlqis6s. où -son arrivé. est
prévue pour le Ci. ' '
LONDRES. — L'activité dlploma-
tique en Angleterre. — M. Joseph
Kennedy. ambassadeur drs Rtnl..-
l'nis, a été reçu l'fi audience par lord
Halifax, avec qui il a discuté pendant
près rI'lIne heure de la situation in-
ternationale.
Le roi George VI a reçu en a udien-
ce, I1.U palais de Buckingham, sir Sa-
muel Haare. ministre de l'Intérieur.
Le Comité de défense impériale s'est
réuni dans White-Rail. sous la prési-
dence des ministres de la Défense.
D'autre nrirt, M. Chamberlain s'est
à■_ nouveau rendu au palais de Buc-
kingham.. pour mettre le souverain au
courant de la situation iliternafÏonale.
Lé rni Gnerae a i)ro>,i(lé, ensuite une
réunion du Conseil orii-é de la Cou-
ronne...
.4 prè,. s'être longuement entretenu
arec M. A nthoflY Ederi, lord Halifax
s'est, rendu, à Downing Street, pour
communiquer au premier ministre,
M. Chamberlain, les tout derniers rap-
ports reçus des ambassadeurs et mi-
nistres plénipotentiaires britanniques
accrédités auprès des principaux (JOU-
vernements européens.
GIBRALTAR. — Prière de rentrer.
.— Les Italiens résidant à Gibraltar
ont reçu l'ordre de quitter cette tille
iwur rentrer en Italie.
ATHENES. — t,e roi Georges de
(',rè(-e est rentré à Athènes, venant de
Cor fou. où il était en vacances.
TOKIO. — Incidence d'i.iii pacte.
- La presse japonaise annonce que
le gouvernement, nippon a décidé de
mettre fin an blocus de la. concession
française à Hankeou.
HONG-KONG. — Meilleurs senti-
ments ? — Les Japonais auraient l'in-
tention de retirer leurs troupes de la
frontière de la colonie britannique.
Né(t,nnioi,n,s. les ressortissants h nllan.
dai¡; évacuent Hong-Kong, dte même les
Américains et les femmes et enfants
I)rito?i.niqiies. L'cntrée du p(lrt est
minée.
LUCERNE. — Une tête est tom-
hpe. — L'assassin Paul [rniaer, âgé
de !i aTIS. condamné à mort par le
tribunal cantonal de lOI/a. a été guil-
lotiné dans la cour de la, prtMK. Irrii-
aer avait commis trois as.«[.O,.inats.
BILBAO. — Le maréchal Pétain en
Biscaye. — Le président de la députa-
tion provinciale de Risc(iye, a, invité le
mnréellal Pétain A effectuer une tour-
née dans sa pI'nl.'ince. Des réceptions dé
ro,ii-rtoisie, ext rêmement. chal.eu.reuses.
ont été réservées ({II héros de Verdun.
ROME, — t' 11 ' pacte russo-japo-
nais (?). — Les journaux italiens f
11 0 il ce?, t comm e prochaine la, co?if
sion d'M?< pacte russo-japonais. Ce
nouvelle est en contra diction .avec, '■
dépêches de l'agence Doméi et les dé!'
rations de M. Arita et de l'amiral S
nazatva.
MADRID. — Recherches macal^
— On a exhumé les cadavres d'v"
trentaine, de personnalités de la half'
aristocratie, que les gouvernements
avaient fusillées après leur avoir c
taché les pieds au dos.
BURGOS. — Et s'H n'en
qu'un... — Conformément à nos pw
dentes illformaliow;. le quartier aMtU
du généralissime a été dissou.s. Lesc.
très quartiers génératix sont aussi l'ci
jet. de dissolutions ,,etithlabl es ; seuls11
siste l'é tat-moinr de l'armée
WASHINGTON. — Rien de ehanp
— M. John Haries, qui. en l'absence
M. Morgenthau, remplit les fo'ncti"
de ministre des Finances par intéf"
a déclaré que l'accord monétaire t
partite a,nqlo-frapro-(iméricai-n ne '
trouvait Piillein.ent affecté par lit ije'
sion Qu'avait prise la, Trésorerie
nique de ne 'pai, donner son apprit
livre stei-lino.
SANTIAGO DE CHILI. — NI»
l'évolution, — Le gouvernement v/!!I'
a réprimé une révolte militaire (M£
nisée par 1111 certain nombre d'attl!;!'
qui ont été im médiatement incarcei'
BEL('»R:%I)E. — M. Tsvetko#
remplace M. T,,;vetkoi,it(»Ii —
mier ministre yougoslave, M. ^
kovitcit, a remis entre les mains
membres du- conseil, de régelice,
démission du (Jollvernemellt. 3f.
kovitch fut immédiatement charç\
former un nouveau crrbp'net. mais1
une base plus large, corresponda*)
la nouvelle organisation de la ratl;,
à la suite de l'accord intervenu
les Serbes et le., Croates
STOCKUIOL.NL. — M. G... rentre'
Suède. — Le ro't Gustave de SuiM,
décidé d'abréaer son séjour (tu c-
fenil de Sofiede.n et de rentrer
riirrtemprlt dans sa crrnitale,
leurs. M. Sandler. ministre siiéd-oiy-,
Affaires étrangères, .est rentre
Bruxelles.
LE TEMPS
Région parisienne. — Sans cfi® J I
ment sur hier, pluies orn(}eu"e,':
pé-rntllre en légère hausse. Ma.n"1" I
e 'Il 1. 1 A
ACHETAN,
VOS POCHETTES t1(i
D'ALLUMETTES
DANS UN DÉBIT OE TABAC, A PARIS. A VOTW
tKHûb cv&ete îeçu :
UN BON MlrUnrL4STAIR NIlMO"^
435 770
LE Il?G&CNANT EST sERd p P • . *
NUMÉRO GaInSvT 6.rue Lincoin, r^ris
au. tùiaae p ublié Dimanche Mardi, Jeudi -
200? EN ESPÈCE
au -tàiane. publié lundi. Mercredi, Vendredi,
| ^2QOFrEM MÀttCHAigsi
INFORMATIONS GENERALES
LA POSITION FRANCO-ANGLAISE
DEVANT LE PACTE
GERMANO-SOVIÉTIQUE.
Il n'est qu'à lire les pauvres atten-
dus qu'emploie la presse allemande,
ceux qui essayent de disculper, voire
de louer M. Staline, pour être con-
vaincu qu'ils emploient des argu-
ments fallacieux, de lamentables ar-
guties. En fait, M. Hitler et M. Sta-
line se sont infligé le plus cruel dé-
menti. Ils ont renié leurs principes
les plus chers et, avec eux, la trop fa-
meuse formule : « Qui n'est pas pour
Staline est pour Hitler. Qui n'est pas
pour Hitler est pour Staline ».
La collusion du champion de l'anti-
communisme et de celui de l'anti.
fascisme est par trop flagrante pour
qui raisonne froidement. Il est des
volte-face par trop machiavéliques
pour ne pas servir d'exemple, car l'Al-
lemagne et la Russie ont brisé la
confiance qu'on pouvait avoir en leur
bonne foi, et cela aura de profondes
répercussions sur la politique étran-
gère mondiale, tant il est vrai que
le cynisme constitue un moyen diplo-
matique dangereux pour ceux qui y
recourent.
L'appel suprême adressé par M. F.
Roosevelt au chancelier Hitler et au
président Moscicki reflète le boulever-
sement qu'a apporté, dans l'opinion
publique des Etats-Unis, le pacte si-
gné à Moscou, par lequel M. Hitler
et M. Staline ont jeté le masque. LA
PRESQUE TOTALITE DE L'OPINION
PUBLIQUE AUX ETATS-UNIS EST
CONVAINCUE AUJOURD'HUI QU'IL
FAUT SOUTENIR LES DEMOCRA,
TIES PAR TOUS LES MOYENS ET
QUE C'EST LA UNE QUESTION VI-
TALE POUR LA GRANDE REPUBLI-
QUE AMERICAINE. L'initiative du
président Roosevelt est de nature à
mettre M. Hitler au pied du mur et,
s'il se refusait à répondre ou s'il re-
courait à la force, l'une ou l'autre de
ces attitudes auraient de graves réper-
cussions pour l'Allemagne aux Etats-
Unis. Sans prétendre que l'interven-
tion américaine en Europe est proche
ou que le gouvernement de Washing.
ton prendra des décisions hâtives,
NOUS CROYONS SAVOIR QU'IL EN.
VISAGE DES MESURES TECHNI-
QUES DE NATURE A CREER UNE
PUISSANTE ARMEE.'
En faisant le premier pas vers M.
Staline, en cherchant à s'allier aux
Soviets, M. A. Hitler a jeté le trouble
dans l'esprit des membres du pacte
antikomintern, et parmi les nations
qu'il voulait rallier à sa politique
pour des motifs strictement allemands
qui ressortent clairement aujourd'hui.
Le Troisième Reich a trahi le pacte
antikomintern qu'il avait lui-même
forgé, mettant en fâcheuse posture
ceux qui, en Espagne, en Hongrie, en
Italie et au Japon plaidèrent une
cause reniée par le Führer lui-même.
Il serait étrange que M. de Ribben-
trop puisse rapprocher, au profit du
Reich, le Japon de son éternelle enne-
mie : la Russie; comme il serait éton-
nant que M. von Papen obtienne de
la Turquie qu'elle se place sous la
férule de l'Allemagne qui entend, avec
lé consentement de la Russie, démem. ;
bref cette Pologne à qui elle avait, en
1934, juré amitié et fidélité. j
;Comment M. Staline peut-il supposer i
que le Reich, s'il devenait une super- |
puissance, ne ferait pas main basse
sur les territoires russes dont il a
besoin ? CAR LA RUSSIE EST MAIN-
TENANT ISOLEE EN EXTREME.'
ORIENT ET EN EUROPE, OU LA
NOUVELLE « AMITIE » DU REICH
CONSTITUE PLUTOT POUR ELLE
UNE MENACE QU'UN SOUTIEN. Le
pacte germano-russe a bouleversé l'at-
mosphère politique mondiale pendant
vingt-quatre heures, mais à la ré-
flexion, il s'avère un marché de dupe
pour ceux qui l'ont signé AVEC L'AR-
RIERE-PENSEE DE S'ENTRE-DEVO-
RER LE MOMENT VENU.
Touchant les risques de conflit immé-
diat, la position est inchangée. Que
peuvent la Pologne, la Grande-Breta.
gne et la France, sinon rester fermes,
intensifier leurs immenses moyens
matériels, leur appareil militaire,
dont l'état-major allemand - à défaut
du peuple allemand à qui l'on cache j
la vérité — doit connaître la formida-
ble puissance. A M. Adolf Hitler à !
savoir s'il poursuivra sa manœuvre 1
jusqu'à la catastrophe. LA VOLONTE !
DE PAIX DE LA GRANDE-BRETA- !
GNE, DE LA FRANCE NE FAIT PAS
DE DOUTE A CONDITION QUE LA !
LIMITE DE CETTE BONNE VOLONTE!
SOIT CELLE QUE LA POLOGNE 1
CROIRA POUVOIR ACCEPTER EN
TOUTE LIBERTE SANS PERDRE LA
FACE. La France, la Grande-Breta-
gne n'excitent pas la Pologne à la
résistance, mais le jour où la Pologne
décidera de résister, la Grande-Bre-
tagne, la France seront à ses côtés
parce qu'elles ont conscience qu'en
défendant l,a Pologne elles défendent
leur propre existence, leur honneur et ,
leurs engagements. 1
Emettant une fragile hypothèse,'
nous pensons qu'en donnant à M. Fors-,
ter l'ordre de se proclamer chef de
l'Etat de Dantzig M. Hitler a voulu
gagner du temps, ne pas commettre
un acte de force qui eût déclenché
une conflagration générale. Avec son
sens du risque, celui qui préside aux
destinées de l'Allemagne ne parait
pas avoir perdu l'espoir de voir triom-
pher la méthode qui lui a si bien
réussi jusqu'ici, celle qui consiste à
obtenir sans guerre ce qu'il convoite.
LA CONVOCATION, HIER, PAR
M. HITLER DES AMBASISADEURS DE
GRANDE-BRETAGNE, DE FRANCE,
SA TENEUR FONT PENSER A GODEiS-
BERG. Pourtant, le Führer sait qu'il
n'évitera pas la guerre s'il émet des
revendications jugées inacceptables
par la Pologne, s'il doute de l'inter-
vention anglo-française. La théorie de
l'encerclement que la presse alle-
mande continue à reprocher aux démo-
craties, le Reich ne l'a-t-il pas appli-
quée à la Tchécoslovaquie ? Ne cher-
che-t-il pas à la mettre en pratique
contre la Pologne ? Son alliance avec
l'Italie a-t-elle un autre but que
d'attaquer les Empires britannique et
français dans leurs lignes de commu-
nication vitales ? Car l'Allemagne ne
se soucie guère de ce qu'il adviendrait
de l'Kalie au cours d'un conflit.
TOUTE LA POLITIQUE HITLE-
RIENNE DEPUIS 1933 EST UNE
SUITE DE CONTRADICTIONS ENTRE
LES THEORIES EMISES ET LA PRA.
TIQUE. Une telle activité a des limi-
tes au delà desquelles l'Angleterre et
la France seraient contraintes de se !
battre pour ne pas périr, comme la j
Pologne serait acculée à la guerre si I
le Reich prétendait exiger d'elle des j
abandons mettant en cause son inté-
grité territoriale. Tous les gouverne-
ments, tous les peuples libres savent
exactement auelle est la situation, et
le gouvernement allemand ne l'ienore
pas. Si la guerre est déclenchée, M. A.
Hitler l'aura provoquée en toute con-
naissance de cause, il en portera l'ef-
froyable responsabilité.
La Grande-Bretagne, la France s'en
tiennent fermement aux résolutions;
qu'elles ont prises et dont le monde
entier comnrend le bien fondé denuis
l'acte de Moscou. LA GRANDE-BRE
TAGNE. LA FRANCE SONT LIEES
PAR UN AUTOMATISME, LA
GUERRE N'EST PAS INEVITABLE;
IL APPARTIENT AUX ALLEMANDS
DE RENTRER DANS LE CADRE DU
DILEMME POSE PAR LONDRES ETi
PARIS : UN ACCORD SANS AUCUN
PROCEDE DE VIOLENCE OU, AU l,
CONTRAIRE, LA GUERRE. I
D.-G. L.
Les missions militaires
anglaise et française
reçoivent leur congé...
Londres, 25 août. — On mande de 1
Moscou que le maréchal Vorochilov a ;
reçu, au début de l'après-.midi,. les mis-
sions française et britannique. M. Voro- {
chilov a fait ■ savoir qu'étant donné la j
conclusion du pacte germano-soviétique;
le gouvernement de Moscou jugeait inu- I
tile toute suite des conversations franco- J
anglo-russes. Les délégués français et brio !
tanniques ont quitté Moscou. tl
LA FRONTIERE ITALIENNE
EST FERMEE..
Rome, 25 août. — Les autorités ita- j
lionnes viennent de fermer à leurs natio-
naux, dans le sens Italie-France, la fron-
tière à Vintimille. — (Agence Radio.)
DERNIERE MINUTE
Sont champions
universitaires...
I
MONACO. - Résultats des finales
de natation, disputées en soirée :
j 100 mètres libre. — Taylor (Gdi.),
! 1 m. 1/10.
I 400 mètres libre. — Pallard (Fr.),
4 m. 57 s. 3/10 (record universitaire
battu).
100 mètres clos. — 1. Van den Hoeck
(Hal.), 1 m. 9 s. 1/10 (record de Hol-
lande battu).
200 mètres b,':-\Hse, - Nakache (Fr.),
2 m. 51 s. (record universitaire battu).
200 mètres brasse. — 1. Mlle Gardet
(Fr.), w.-o.
Relaie (3 fois 100 lit.) 3 nages-. —
! 1. France (Mlles Raoul, Gardet et
i Smith), 4 m. 15 s. 8/10.
1 Six épreuves, quatre victoires fran.
çaises. Une belle soirée pour nos cou-
leurs !
L'APPEL DE M. DALADIER AUX FRANÇAIS
" Nous n'accepterons pas
de nous soumettre
à la violence et à l'injustice"
M. Edouard Daladier, président du
Conseil, a prononcé hier soir'le discours
radiodiffusé suivant :
« J'ai voulu m'adresser à vous quel-
ques instants, ce soir, parce qu'il est
néces.saire, dans les heures difficiles que
nous vivons, que le chef du gouvernement
de la République reste en rapport cons-
tant avec le peuple français.
« Vous suivez, je le sais, avec une
attention anxieuse l'action que nous me-
nons pour le salut de la paix et de la
Patrie. Les visites que je reçois, les actes
que j'accomplis, les conférences que je
réunis, vous les suivez, heure par heure,
et vous savez bien que tout cet effort
n'a pas d'autre but que. de faire reculer
la guerre. Et parce que j'ai la responsa-
bilité de l'action de la France, je ne
veux oublier à aucune minute de ces
longues journées, les sentiments qui vous
animent tous : l'amour de la paix, le
respect de l'honneur, le dévouement total
à la Patrie.
« Vous me connaissez assez pour savoil
qu'afin de conjurer la guerre, je ferai tout
ce qu'il est humainement possible de faire.
Je ne cesserai pas de faire appel à la
raison de tous les peuples. Et je crois que
si chaque homme d'Etat responsable veut
sincèrement la paix, tous les problèmes
peuvent être réglés par de libres et par
de loyales négociations.
« Mais pourquoi la question de Dantzig,
par exemple, risque-t-elle, aujourd'hui, de
déchainer une guerre européenne ? C'e6t
parce que présentée sous la menace de la
force, accompagnée déjà de renvendica-
tions beaucoup plus vastes, elle pose ia
question de la liberté et de la vie de la
Pologne, Avec la liberté et avec la vie de
la Pologne c'est-à-dire avec la liberté et
la vie de 33 millions d'êtres humains,
c'est le destin des autres peuples de l'Eu-
r,)I)e qui est lui-même mis en cause, C'est
notre destin à notis. Français
« Il n'est pas un de vous qui ne ,-om-
prenne que si, par un manque de clair-
voyance ou par lâcheté. nous laissions
succomber l'un après l'autre tous ces peu-
ples, alors, après avoir renié notre pa-
role, trahi notre idéaL méconnu nos inté-
rêts vitaux, nous nous retrouverions sans
honneur, sans amis. san* appuis, lorsque,
bientôt. ces entreprises de domination de
l'Europe se retourneraient brusquement
contre notre Patrie.
« Ajoutez que cette ruée inévitable
contre la France disposerait. alors de res-
sources encore plus considérabLes et de.
moyens encore plus vastes que ceux qui,
aujourd'hui, . pourraient menacer notre
I)ays.
« Pour organiser le Front de la Paix
contre toutes les tentatives d'agression,
nous avons prIs des engagements avec
d'autres pays, avec tous les pays qui ont
voulu conclure le même engagement que
nou,3, dans le même esprit de solidarité
buniaiiie.
« C'est dans ce but. notamment, que
nous avions engagé avec la Russie, d'ac-
cord avec l'Angleterre, des conversations
politiques et militaires. Nous avons mis ,.
tout en œuvre pour leur succès et nous j
pensions qu'elles allaient aboutir heureu- i
sement, lorsque, renversant brusquement '
sa politique et sa doctrine, la Russie a
signé avec l'Allemagne un pacte qui lui
permet de se dérober aux obligations que
lui imposait la politique qu'elle à cepen-
dant toujours publiquement affirmée. |
« Sans doute, ce traité vise à proscrire 1
une agression de l'Allemagne contre la
Russie, ou de la Russie contre l'Allemagne,
mais ces deux pays n'ont pas de fron-
tière commune. En réalité, les circons- |
tances obscures dans lesquelles ce pacte 1
a été négocié, démontrent qu'il augmente 1
les chances d'une agression contre les j
amis de la France et contre la France :
elle-même.
« Cependant, contre le déchalnement de
la violence, que de puissances ont déjà
fait entendre leur voix, que d'efforts ont
déjà été prodigues, que de forces se sont
déjà mises en mouvement :
« A tous ces appels, Il tous ces efforts.
la France a déjà répondu. Elle a répondu
tout de suite. Elle leur 'a donné, elle leur
redonne, elle leur renouvelle son adhésion
totale et sen approbation fervente.
« El, leur succès devait être aidé par
le calme et le ;:ang-f:'virl dont fait preuve
la Pôlogne depuis plusieurs moLs, témoin
gnant d'un courage et d'une maitrlse
incontesLable.,;. 1
« C'est aussI, pour assurer le salut de i
la liberté des peuples et de l'indép,-,ndance j
des nations. Que, résolue comme nous- !
mêmes à défendre avec ses intérêts vl-.i
taux, son honneur et l'honneur de l'hu- I
inanité, la Grande-Bretagne rassemble ses j
forces et les forces de son Empire, comme
nous rassemblons les nôtres,
« La résolution qui nous anime est
semblable à la sienne ; pour la défense j
de la liberté. la France et l'Angleterre
ne font qü'un seul hlr:c,
« En ces heures solennelles pour le
destin du monde, nous voulons tous
croire que. malgré tout. la sagesse et la
raison finiront par • ti-iomplier.
« Mais si tous nos efforts demeuraient
inutiles, nous ferions appel, Français et
Françaises, à votre com'age. à > votre vo-
lonté de ne pas subir la servitude. C'est
ce courage, c'est cette volonté qui vous
animent, jeunes hommes, qui, par cen-
taines . de mE:e, avez rejoint vos régi-
ments, avec cette résolution grave et
silencieuse dont jamais aucun peuple me-
nacé de la guerre n'a donné plus magni-
fique exemple.
« Français, nous voulons rester libres.
nous voulons la paix, mais nous ne pour- 1
rions accepter de nous soumettre aux
sommations de le, violence et au régne
de l'injustice.
« Françaises et Français, je n'ai aucun
besoin de vous tracer votre devoir Je
sais que vous êtes résolus à, assurer, par
tous les sacrifices, le salut de la Patrie. x
LES LAIDEURS SOCIALES
Qui a blessé l'automobiliste affalé sur son volant?
Bordeaux, 25 août. — Près de Blaye,
le D' Pessonnier remarqua, arrêtée sur
le bord de la route, une automobile dont
le conducteur était affalé sur son volant
Le praticien constata alors que l'automo-
biliste était évanoui et qu'il avait une
blessure à la tète. Il transporta aussitôt
le blessé à l'hôpital de Bordeaux, où
malgré le6 soins qui lui furent prodiguée,
il devait succomber.
Le blessé a été identifié; il s'agit de
M. Anatole Saint-Preux, 35 ans. loueur
de taxi, à La Baule.
Faiseuses d'anges
à Château-Thierry
Châtedu-ThielTY, 25 août. — A la suite
d'une enquête deux graves affaires
d'avortement viennent d'être découvertes
à Chàtea.u-Thierry. De nombreuses fem-
mes de la région de Château-Thierry. qui
avaient été des patientes de manoeuvres
abortives, ont été interrogées et de leurs
déclarations découla l'iiieulpation de
deux faiseuses d'anges, dont une sage-
femme.
Ces dernières ont été interrogées et des
perquisitions eurent lieu à. leur domicile.
Après leurs aveux. eUes ont. été déférées
au Parquet, puis écrouées à la maison
d'arrêt. Il s'agit de la femme Lucienne
Fréron. 38 ans, manœuvrière. et- de la.
femme Grébert, née Laure Lutrot. 60 ans,
sage-femme à Varennes. L'enquête se
poursuit sur cette affaire qui pourrait.
croit-on, prendre uns plus grande exten-
sion.
Contre le « Code de la famille »
Marseille, 2fJ aoiit.- — Il y a quelques
jours, une ieune femme, màlade et hos-
pitalisée à l'hôtel-Dieu, avait subitement
une hémorragie des plus graves, Les mé-
decins constatèrent alors qu'elle a'vait
subi des manoeuvres ab'ortives, La jeune
fernnie, Carmen Pél)é, 22 ans, avait eu
recours aux soins d'une faiseuse d'anges.
Mme Marguerite Pallanchard.
Carmen Pépé et, la femme Pallanchard
ont été écrouées à la disposition du par-
quet. L'ami de Carmen, Raym.:nd AlIbi-
naud. naturalj,te. chez qui on a retrouvé
le fœtu,; dans un bocal, a-été également
déféré au narquet.
Le Führer a convoqué les ambassadeurs
de France et de Grande-Bretagne
Les cérémonies prévues à Tannenberg seraient annulées
LE PACTE
D'ASSISTANCE MUTUELLE
POLONO - BRITANNIQUE
EST SIGNE
Londres. 25 août. — Le Foreign Office
annonce officiellement que l'accord d'as-
sistance mutuelle entre la Grande-Breta-
gne et la Pologne a été signé aujourd'hui \
àu Foreign Office par lord Halifax, au
nO/ll du gouvernement britannique. et par
le comte RaczJ/nski. ambassadeur de Po- j
logne. aii nom du gouvernement polonais. j
Cet accord remplace.' en lui donnant |
immédiatement un effet concret, l'agré-
ment provisoire qui était intervenu entre:
la Grallcle-Bretagne et la Pologne durant
la dernière visite à Londres dit colonel
Beck. et qui fut annoncé à la Chambre
des Communes le 6 avril dernier. Cet ac-
cord définitif comprend, huit articles éta-
blissant les circonstances dans lesquelles
les parties contractantes s'engagent à se
donner une assistance mutuelle.
Dans l'entourage officiel britannique,
on souligne qu'il y a lieu de se montrer
très contents que les négociations en vue
de la conclusion d'un tel accord se soient
déroulées aussi rapidement et d'une façon
aussi satisfaisante.
x
On annonce de source polonaise :
Varsovie, 25 août. — Des hydravions
militaires allemands ont survolé, à. plu-
sieurs reprises. la zone interdite de Hel-
Gdynia. A 8 h. 2,5, un hydravion mili-
tain! allemand a survolé la presqu'île de
Hel. Atteint par le feu de la batterie de
la D.C.A. polonaise, il a pris, le large.
A :4 h. 30. un hydravion militaire alle-
mand survola la ville même de Gdvnla
et le long de la côte, lorsque 'la D.C A.
polonaise a ouvert le feu. L'hydravion
se dirigea vers la presqu'ile de ' Hel. où
la D.C.A R également ouver6 le feu.
A 16 h. 30 et à 16 h. 40, deux hydra-
vions militaires allemands ont survolé la
localité de Redlowo. Les hydravions bi-
plans « Henkel » marqués de la croix de
fer et- de la croix gammée ont évoluè Ii.
une altitude de 500 à 1.700 mètres.
D'après .la Transcontinental Près.!, une
cinquantaine d'Allemands ont ouvert le
feu sur !e poste frontière de la localité
de Sumina. Vers 12 h. 30, plusieurs cen-
taines de coups de feu ont été tirés sur
le poste frontière de Chwalenczyca.
Berlin. 25 août. — Le chancelier
Hitler a convoqué, cet après-midi, sir
Neville Henderson, ambassadeur de
Grande-Bretagne à Berlin.
Après sir Neville Henderson. le
chancelier Hitler a reçu successii'e-
ment, en présence de von Ribben-
trop, MM. Coulondre, ambassadeur
de France; Attolico, ambassadeur
d'Italie et le général Oshima, ambas-
sadeur du Japon.
Sir Nevile Henderson
chez M. Hitler
Londres, 25 août. — Dans l'entou-
rage officiel britannique, on déclare
avoir appris ce soir seulement que
sir Nevile Henderson avait eu un
nouvel "ntretien ave- le chancelier
Hitler. qv; avait convoqué spéciale-
ment le diplomate britannique à la
chancellerie.
Le Foreign Office souligne qu'il
n'a pas envoyé à Hr Nevile Hender-
son de nouvelles instructions qui
aient pu conduire le diplomate bri-
tannique à solliciter, un entretien
avec le chancelier. Hitler.
Le rapport de sir Henderson est évi-
demment attendu avec un vif inté-
rêt par le Foreign Office. Selon une
dépêche de Berlin, le chanceliér
Hitler aurait surtout dit à sir Ne-
vile Henderson qu'il répondrait au
message de M. Roosevelt dans le
discours qu'il compte prononcer di-
manche prochain à Tannenberg.
Siï Henderson arrivera aujourd'hui
à Londres par avion pour mettre
Lord Halifax au courant de son en-
tretien avec le Führer. 1
Le Chancelier Hitler
donne l'ordre d'annuler les fêtes
de Tennenberg
Berlin. 25 août. — Durant toute
la matinée, le chancelier Hitler s'est
entretenu à la Chancellerie avec ses
conseillers les plus intimes, de la si-
tuation internationale. Dans la soi-
rée, on appi-enatt que les solennités
pour la commémoration de la vic-
toire du Tannenberg seraient ann
lées sur l'ordre du Chancelier,
Les cercles autorisés allemaw '
démentent catégoriquement les
formations selon lesquelles la
nion du Congrès nazi, qui doit
heu à Nurenberg. le 2 septembre nr.
chain. aurait été annulée.
L'Allemagne fait rentrer
ses bateaux
On mande à l'agence Radio :
Londres, 25 août. — Les vapeur! aj
?itaiids ancres dans les, ports britannia!'
ont reçu l'ordre par T.S.F. de regagn::
immédiatement l'Allemagne.
■ Le paquebot Hansa, qui devait faire-,k'
cale à Cherbourg, a reçu un message
tique et a poursuivi sa route vers il, *
bourg.
Enfin les communications'téléphonie,,
entre le Danemark et le Reich ont '?
m/errom.pues.
x
Dantzig. 25 aoiit. - Tous les homm,
de Gdynia, aptes à porter les armes 0,
été appelés sous les armes, ainsi qu'e {
Polonais résidant à Dantzig. La pop'
da n tzicoi6e a désarmé la police
polono-dantzicoise du port.
APRÈS SON MESSAGE AU ROI D'ITALIE...
LE PRESIDENT ROOSEVELT PROPOSE DES METHODES
DE CONCILIATION A MM. HITLER ET MOSCICKI
Washington, 25 août. — Roosevelt a fait
parvenir à Hitler et à Moscicki, président
de la République polonaise, des messages
les invitant à régler pacifiquement le6 dif-
férends opposant leurs nations et conte-
nant à ce sujet un certain nombre de
suggestions .
Dans son appel, Roosevelt déclare à
Hitler ■ « Au message d'avril dernier que
je vous ai e?ivoile. je n'ai pas reçu die ré-
I)onse, mais conscient que la cause de Ia
paix mondiale, qui est la cause même de
l'humanité, s élève au-dessus de toute au-
tre considération, je m'adresse encore à
vous dans l'espoir que la guerre mena-
çante et la destruction en résultant pour
tous les peuples peuvent encore être évi-
tées. *
Et M. Roosevelt poursuit notamment
« J'insiste en toute sincérité et j'insisterai
également auprès du président de la Ré-
publique pOLOnaise pour que l'Allemagne
et la Pologne consentent d'un commun
accord à s'abstenir de tout acte positil
d'hostilite pour une période raisonnable
et stipulée et qu'elles conviennent pareil-
lement d'un commun accord de résoudre
les différences qui ont surgit entre elles,
soit par voie de négociation directe, soit
e?i soumettant ces controverses à un ar-
bitrage impartial, soit en recherchant la
solution de ces controverses au moyen
d'une procédure de conciliation en choi-
sissant un conciliateur ou médiateur parmi
les suiets de l'un des Etats traditionnelle-
ment neutres en Europe ou, encore, de
I*ti,iie des républiques américaines en rap-
port direct avec les affaires ■ européennes. »
L'appel se termine ainsi : « J'ai à pei1,
besoin de répéter que si les gouvernemei
allemand et polonais étaient disp03é3'
résoudre car ce moyen leurs difficulk
le go emement américain se tienitr,>
prêt à contribuer, pour sa part à une p.
Iiitio?i des pioblèmes qui menacent lapa"
du monde et ce dans la forme exposi,
dans mon message du 14 avril. »
Dans son message au président de ,
République polonaise, qui reprend lés cm
ditions auxquelles les gouvernements >
Berlin- et Varsovie pourraient recou:
pour légler leurs,, différends, Rooset»
déclare notamment : « Vous n'ignort
pas qu'en tant que chef de l'Etat fiW
ricain, j'ai toujours exercé et coKh'nM','
à exercer dans toute la mesure du j®
sible mon influence en faveur de la mi<
Dans tous les rangs de la population 1
chaque nation, grande ou petite. on tei
la paix.
« Notre nation n'est pas d'esprit t
conquête; elle reconnait que les disputa
revendications. contre-revendications ssi
giront toujours de temps en temps -nh
les peuples, mais que toutes ces contro
verses peuvent être réglées par un art
trage pacifique si de chaque côté eiti1
la volonté d'y avoir recours. J'adres,
une communication dans le même sir.
au chancelier Hitler. ib ~
Le roi d'Italie remercie
Washington, 25 août. — M. WU))!-
Philipps, 'ambassadeur des Etats-Unis
Rome. qui fut chargé de remettre, hl!'
au roi d'Italie, le message du présider
Roosevelt. vient d'informer M. Cors:
Hull. secrétaire d'Etat, que le souvera'
italien l'avait prié de transmettre i:
remerciements au président des Etr
1 Unis.
! Lé roi Victor-Emmanuel aurait déck
au diplomate américain qu'il ne manq:
I rait pas d'attirer l'attention de son gr!
! vernement sur le message du prMMt'
j Roosevelt.
Une déclaration
du président Roosevelt
Washington, 25 août. — M. Room.
a reçu un groupe de journalistes et !e,
a déclaré qu'il y avait encore quelq:,
espoir qu'une guerre européenne pm
être évitée. Pour sa part, tant qu'il esy.
rerait que des hostilités n'auraient poi
lieu en Europe, il ne prendrait pas !
décision de convoquer une session special
du Congrès, afin d'examiller à noumi
le problème de la révision de la loi i
neutralité américaine. M. Roosevelt ,/11
cependant à souligner que la situatic,
! européenne était toujours extrèmtme.
! (¡rave.
Les volontaires américains
! Londres. 25 août. — Le colonel amënc!
Charles Sweeny. qui se trouve actue!)
ment i Paris, aurait formé une divis;::
de volontaires américains pour servir s:
1 les drapeaux français en cas de gUI:'
Le colonel Sweeny commanderait lui-méiï
cette division, qui comprendrait H:
hommes et à laquelle s'ajoutera une b:
gade d'aviation également formée de v
lontairefi.
DANS LES CAPITALES DU MONDE ENTIER
Le mécontentement s'affirme
au Japon
Tokio. 25 acÜt. — Selon des informa-
tions émanant des milieux militaires nip-
pons. le Japon aurait renoncé à se joirdr,-
à l'alliance militaire germano-italienne
M. Arita aurait reçu des ambassadeurs
nippons en Europe des rapports confirmant
l'impression que l'Allemagne a trahi l'es-
prit du pacte antikomintern. On relève
dans ia presse nippone d'assez vives atta-
ques contre l'Allemagne.
Le journal Kohuma Shimbun annonce
que l'U.R.S.S. a fait par la voie diploma-
tique des offres en vue de la conclusion
d'un parte de n,,n-agression russo-nippon.
Mais un pr)rt e-par,)Ie du gouvernement a
aussitôt démenti cette information, assu-
rant au surplus que l'article 4 du pacte
germano-soviétique était considéré à T,)kin
comme une violation du pacte antikomin-
-t-ei*n. ■ ......
Le cabinet nippon a décide de charger
son ambassadeur à Berlin 6e protester
énergiquemc.nt auprès du Reich contre la
conclusion du ■ pacte soviéto ■ allemand.
Les généraux japonais, qui étaient en
route pour représenter Tokio aux fêtes de
Nuremberg, en Allemagne, ont décidé de
modifier l'itinéraire de leur voyage et sé-
journeront en Suisse. attendant de nou-
velles instructions.
L'Espagne, surprise
se confinerait dans la neutralité
'
LOndres: 2.5 aoÛt. — La nouvelle attitude
de l'Allemagne aurait profondément déçu
les milieux politiques et militaires espa-
gnols qui ne veulent à aucun prix se lier
avec te bolchevisme On perçoit à cet
égard une nette tendance pour un rappro-
chement avec la France.
Le général Franco aurait envisagé la
situation hier soir avec les ministres de
la Guerre et des Affaires étrangères. De
toute façon, on croit généralement qu'en
cas de conflit l'Espagne restera neutre.
La confiance de la Suisse
n'exclut pas la vigilance
Berne, 25 août. — A l'issue de sa séance.
le Conseil fédéral. après avoir entendu
MM. Motta. chef du Département poli-
tique.. et Minier, chef du Département
militaire, a publié le communiqué officiel
suivant :
« A l'heure actuelle encore, il ne parait
pas impossible que la crise internationale
se résolve d'une manière pacifique. Mais
nous devons considérer aussi l'éventualité
d'une guerre.
« Nous sommes sans doute fondés A
admettre que notre pays ne serait pas
menacé directement en cas dé conflit.
Mais cela. n'empêchera pas le Conseil
fédéral et les autorités militaires de suivre
les évenements avec la plus grande atten-
tion et de prendre toutes les mesures die-
téeo par les circonstances..
Bien que la Suisse ne rasse pas partie
du groupe d'Oslo, son Conseil fédéral s'est
associé, à l'unanimité, à l'appel du roi
des Belges en faveur de la paix.
La neutralité des Pays-Bas
La Haye, 25 août. — Plusieurs organes
de la presse étrangère ayant émis un
doute concernant le désir du gouverne-
ment néerlandais de maintenir la neutra-
lité absolue du pays, en cas de conflit
armé, on déclare, dans les milieux auto-
risés. que ce doute ne repose sur aucun
fondement Le gouVernement néerlandais
observera, en cas de coliflit. une ncutra-
lité absolue dans les airs également, et il
défendra cette neutralité par tous les
moyens dont il dispose
Le gouvernement hollandais a signé au-
jourd'hui un décret aux termes duquel il
est formellement interdit aux navires de
guerre étrangers de pénétrer dans les eaux
territoriales néerlandaises.
Projet de « pouvoirs spéciaux »
en Belgique
Bruxelles, 25 août. — Les projets de I
loi présentés par le ministre de l'Inté-
rieur devront être ratifiés par le Parle-
ment afin d'avoir force de loi. Si donc
les événements se précipitaient, il fau- i
drait s'attendre à une convocation du i
Parlement dans les prochains jours. Les
Chambres devraient aussi envisager
l'éventualité d'accorder des pouvoirs spé-
eialÍx au gouvernement, mais la situation
extérieure n'oblige pas encore à recourir I
à ces mesures immédiatement. Samedi
prochain, ' nouveau Conseil de Cabinet.
M. Pierlot, premier ministre belge, s'est
longuement entretenu avec l'ambassadeur
d'Angleterre. ,
En Pologne
Varsovie, ■ 25 août. — Le colonel Beck
a eu des entretiens séparés avec les am-
bassadeurs de Grande-Bretagne et des
Etats-Unis, ainsi qu'avec les ministres-plé-
nipotentiaires de Roumanie et de Hongrie.
D'autre part, le comité du parti natio-
nal ukrainien a publié un manifeste as-
surant la Pologne de l'appui sans réserve
du peuple ukrainien dans le cas où lè
territoire polonais serait violé par les
forces militaires allemandes.
LA TURQUIE RESTE FIDELE
LONDRES, 25 août. — Un télégramme
d'Ankara annonce que, dans les milieux
autorisés turcs, on ne cache pas que le
récent pacte russe-allemand ne modifiera
en rien la décision du gouvernement turc
de respecter scrupuleusement les termes
des accords que la Turquie a conclus avec
la France et la Grande-Bretagne.
... ENCORE PLUS VITE
PARIS
. M. Dalarlier a reçu MM. Geritiri,
ministre du Commerce ; Pornaret. mi.
nistre du Travail; Georges Bonnet. oé-
néral Gamelin.
M. Georges Bonnet a reçu M. Lu-
hasiewiez, ambassadeur de Pologne ;
M. de Lequeri-ca, ambassadeur d'Espa-
gne; sir Eric Phipps. ambassadeur de
Grande-Bretagne ; M. Le Tellier. am.
bassadeur de Belgique; M. Tataresco,
ambassadeur de Roumanie. et M. Wil-
1iam' C; Bullitt. ambassadeur des Etats-
Unis, enfin M. Souritz, ambassadeur
d'U.R.S.S.
La défense de Paris contre les
bombardements. — M. Romazeott i,
conseiller général, (t adressé aux pré-
fets de la Seine et de police une lettre
dans laquelle il leur demande d'inter-
venir pour que soit reconsidérée par le
gouvernement (a question de lu défense
de la capitale att moyen d'un réSN111
de fils métalliques maintenus dans les
airs par des ballonnets disposés en
quinconces.
Halte aux wagons-foudres... — Le
viinistère de la Défense nationale et
de la guerre communique: « Est sup-
primée la dëroooN'ort générale ii la
' prohibition de sortie acc(}rdre, r"''r
l'avis anx exportateurs inséré aIl Jour-
nal Officiel du Si mai. 1919 (page
6.470, aux iragons-réservoirs métalli-
flues imma.triculés pn France et cliar-
ces en France - à 'destinatio'n de
l'étranger. »
Pour les chômeurs mobilisés. —
, M, Charles Pomaret, ministre du Tra-
vaiî, a décidé de remettre en vigueur
les dispositions CMIC(1rllant le maintien
provisoire de.' allocations de chômage
aux familles des militaires rappelés
sou 8 les drf!pe<;K.r. A titre (1,lfl'ptionlll'Î.,
les fonds de chômage pourront accorder
le bénéfice de l'ol/ocntion principale à
l'a personne qui. ?usI¡lI'alol's. recevait
une majorai ion ei Iiii, par suite du dr-
part sous les drapcnu.i du bénéficiaire
de l.'allocalio'f/ prinCÎJHlll', se trouve de.
t'eTm'. 13/1 fait, chef de mpj'fftoe.
Chasseurs, !oi:whez patienter... — En
raison des êrérieme nts, le gouvernement
a décidé que la chasse serait provisoi-
rement fermée d<)TjK les départements
où elle avait été ouverte; l'ouverture
générale étant ajournée sine die.
Le chômage. — Aii 19 août, on
comptait SK'.-ÎJtf chômeurs !ft.
a pour cette semaine une dimi nul ion de
3.510 unités p(ir rapport il, la semaine
précédente oÙ le total était, de .11.1.sô:9.
L'an (leriiier, pendant la. période corres-
pondante. on (ii;ait compté 3.'4o.S9ô chô-
meurs inscrits
Pas de moratoire ! - Le ministre
des Finances rappelle qu'il n'envisage,
en aucune érentuf/li/,'. l'interven tion de
mesures de. moratoire aIL de limitation
des retraits ou dépôts -dans les banques
ou caisses (I'ép(j7-gr#.e.
LE PARLEMENT
M. Paul Hénazet n\ interpeller. —
M. Paul Uénazet., sénateur, vient
d'adi,esser une demande (I'interpella-
tion au président du Sénat. « Les cir-
constances dans lesquelles ont été pré-
parés et réalisés les accords Qerrnano-
soviétiques mettent en cause la vigi-
lance des services responsables. J'ai
donc l'honneur de vous informer que je
1désire interpeller le gouvernement sur
les c on r/)'f
Vive critique de )'a('«'rd germano-
russe.— La. Commission des Affaires
étrangères s'est, réiiroie, sous la. prési-
dence de M. Jean Mistler. Après 'y,
(léh(it assez vif. la commission a roté
un ordre du jour flétrissant, la dupli-
cité du gouvernement soviétiiive (fl/Ï ri'(i
pas hésité à signer (lVRC l'Allemagne un
pacte qui est en contradiction (ivec la
politique suivie jusqu'à présent par les
Soviets' et qui rend caduc le pacte
fra.nco-riisse.
FAITS DIVERS
PARIS. — Des Américains n'iront
pas .))tstjH't'n Allemagne. — La United
States Line fait connaître que le pa,
quebot. " Président. Roosevelt ". arrivé
(ii,i Havre, et qui devait repartir pour
Hambourg. ne p o ii i-sii i i;r(i pas son
l'oyo(Je. 11 appareillera all.inurd'}¡ ui
pour. Ve?i-- York.
l'AltiS. — Journaux !-ai«is. — l'ar
décision gouvernementale, le. jotirr,al
Ce Soir a été saisi. Dix mille exem-
i)lait*es ont été arrêtés avant, la snI"
tie et les fo-rme.' brisées par 31. Uo-
rI/e, co-m missaire à la direction de la
police iii(liri(iii-e. Même opération pour
f'Humanitp. Illl décret, signé des mi-
nistres de la Justice et. de l' I rit t" ri eu r.
paraît, à TOIl'ioiel ; il permettra (1/1
aouvernem nrit. de suspendre les pIIIJli-
cations >' jiiae-?.3 dlulapreu.,e" POlir l'in-
térêt national et L'oi-(Ire. public ». '
PARIS. — Acheter est un devoir
national. ;— La. Fédération des cOIn.
merçant s-dét aillant s de France commu-
nique : « A 11 couru des heures gravs,,z,
durant lesquelles se manifeste l'éniou-
i*(i,ri-tt, unité française autour de M, ,
h'(Iouar(l nalar/ier. M. Georges Maus.
président de la Fédération des Détail- i
lants. rappelle aux familles des -coin-
mi'rçanls. mobilisés que toutes démar.
ches 1'1 interrent ions, nécessitées p(ir
les. événements, leur seront facilitée^, en
s'adressant au siège social,'31, rue du
('luÎtell.lI-d'gall »
PARIS. — Prix
— I.e .conseil- centTal de l'Office dw Rlé
a déterminé le prix du blé de la rééoit.e
1939. f.e ro7<.«!)! a établi à 197 fr. 5n le
prix du blé il, la pro(Ifictinr,,.
N'ERS.ill,LES. — Fermé pour cause
d'cmhall âge. - Le musée de I''ersaill.es,
les Trianons. ainsi ipie le parc sont fer-
més au public, ('elle décision a été
prise por l'Administration des Hel/ll.r.
41't,o. afin de. permettre de procéder
IlIl(e mesures de protection des richesses
I/lli sont renfermées dans le domaine
royal.
FONTAINEBLEAU. — Il était las
de i,i%*re. - On a t-t-oiivé, pendu à un
arbre de la. foréf, il. 300 mètres environ
(,lu poste lorestier du Grand-Veneur, le
cadavre, du ma nœuvre A ut aine Freyssi-
nier, 6!, ans, dans, les poches duquel on
ti'(t trolivé,, outre les pièces d'identité,
q?t'tiiie somme de ; fr. 45. Lu mort re-
monterait à plusieurs jours.
MM\t<)\. — On ne passe pas... —
Le lIt/lori/é,. frontalières italiennes ont
interdit l'eret,rée en France à une ving-
lainH (t,oitvriers italiens '1',1, d'ordi-
ii(tire, venaient chaque jour travailler
dans une entreprise près de Menton.
MENTON. — M. Tardieu malade.
— M. André Tardieu a été récemment
très souffrant. T,'amélioration qui avait
été enregistrée dans son état de santé
ne s'est pas maintenue et l'ancien pré-
*ident.*dù Conseil est à Tlou¡;cau dans
un état sérieux.
LA lt()('IIE-,SUR-YON. — Encore la
guerre des nerfs. — Des paysans ven.
déens prétendent avoir rencontré, sur
la. route, la nuit, un arLimal fantôme
qu'en patois du pays ils appellent une
K (Ja Il itw/l l' ». Des ouvriers agricoles,
tract/illlllit 0.11 village de Cougou, s'op
prêtaient à regagner leur domicile lors,
que surgit lin quadrupède mesurant rll
viron 1 m. 80, IC couvert d'u :e robe
blanche à lonjrs poils blancs ". et. qui.
à la vue des assistants, se mit à faire
plusieurs sa ni s pour 'i foiir ensuite à
toute allure du côlé de Néron. Certains
croient à- une mystification faite pour
épouvanter ces ouvriers par t ..p cré,-
dules. qui sont bien persuadés avoir
vu une « ganipolte ». '
QUIMPER. — Le Pape a avoue ..
— Après un nouvel interrogatoire, le
livreur C, or en tin Le Pnpe. dont III
femme fut trouvée, le S aofit. dans
l'Odet., une corde au cou, vient d'avouer
son crill/e. t,e meurtrier accuse sn I)PIle-
mère d'avoir porte le corps à la j'i/Ji"re.
On sait que la mère de la l'ictime. la
veuve Poupon, âgée de 68 (l'rut. est elle
aussi sous les verrous.
LYON. — La Nature s'en mêle. —
Aii cours de 1(7 nuit et de la journée,
de viol en! s ■ orages se sont abattu.- sur
Lyon et' la région. On signale, plu-
sieurs incendies provoqués par la fon-
dre. Les . pompiers ont dû intervenir
da liS de nombreux endroits pOur com-
battre les sinistrés qui, potir- la pllL.
n(,trt. n'ont pas été très {JrQ.1Jes.
LYON. — Eteignez vos lumières. —
Le préfet du Mhôme a pris lUI arrêté
.dont l'article premier est ainsi conçu :
t« A (Iqter de ce ioitr, les éclairages aii
néon et autres 7nz rares Utilisés T)oiir
la. sig nalisatinri aux publicités lumi-
neuses sont suj>primés sur tonte l'éten-
due du département du Uilône. »
LYON. — Ce serait lin accident..
— .W..Iules Serroz. dellle!i'l'a'flt au S(I-
Ièi,-e, a été trouvé mort sur la voie du
chemin de fer, près de la gare du
Péage-du-Roussillon. L'enl/uéte a per-
mis d'établir que M. Servoz a été vic-
time d'un accident.......
CANNES. — Il y a de quoi. —
Il. P'é(lor R.ash-ol.nikov. né le .23 jan-
l'ier 1S92, à Saint-Pétersbourg, diplo-
mate, est devenu, subitement fou. E.r(l-
miné par un sl)éci(iliste, il fut ensuite
dirigé vers une clinique de Nice.
MARSEILLE. — Défense d'entrer.
- t.e roittre-(iinii-al commandant ln
marine et le secteur de Marseille (1 dé-
ridé que les autorisations de pécher au
Frioul sont rapportées ; l'accès de
Frioul est interdit jusqu'à nouvel ordre
à toute personne étrangère 11/1 sen;ice;
il est défendu aux embarcations de
s'a,;)pro,-Iier des iles à moins de deux
cents ?Ilët,res.
LILLE. — Il ne perd rien pour
attendre. — Roger Cazy, ce dessina-
leur de la S.N.C.F. arrêté à Arras, pour
propagande hitlérienne, a comparu de
rant la chambre des mises' l'II accusa-
tions de Douai, qui devait, statuer sur
sa situation spéciale. Les 'm n g istrats
oui décidé que le Uessri nu t'e ut serait,
maintenu en détention jusqu'à la clô-
ture de l'iwformatio-rt.
TOULON. — Auto contre platane.
— À 500 mètres de SaLUes-Pont, une
voiture automobile appartenant à M.
Pezenas, de Meounes (Var), s'est jetée
contre un I)l a t(i ,p. Lè. conducteur a été
tué sur le. ('Ol./f). rr¡'I/,,¡' (II/'Un bébé qui
se trouvait dans l'auto. Parmi les Irais
a utres occupants, une feûi me a été très
(lrièvemP.'rlt blessée. Un garçonnet, de
quatre à. ci/III nii,, a été également
grièvement blessé. Seule une femme
âgée est iri(l,,teitte.
CHERBOURG. — Défense d'appro-
cher des ci)tes. —f 11 est interdit à tout,
navire alllrr. frWllçaii<, d'approcher la nuit à moins
de 6 milles de lu côte nord du Cotentin.
entre Jardcheu et le cap Lévi. Tout na-
vire français ou étranger naviguant à
moins de .1 milles des côtes frariçaises
doit porter son pavillon national, au-
trement il s'expose il être détruit sans
soin nui t ion.
TRIBUNAUX
PARIS. — Trafiquants d'armes
eondamnl's, — La lY chambre- du tri-
bunal correctionnel jugeait hier une
bande d'Espagnols qui fnreut trouvés
porteurs d'armes île guerre: certains
d'entre eux étaient également en gitii(i-
tion ir? éoîi liè re. Le tri 1) 1111 fi a pro-
noncé les condamnations suivanIes • la
femme Teridor Pilai-, trois mois de pri-
son et Ion f rancs d'amende ; Nicolas
Mena Patela et la femme .ltW1/ Pahlo.
deux mois de la même peine et [{)(i fr.;
Fernandee Délia Rasa et Maria U.ell.a
Rosa, ainsi que Martin P u h M. Pedro
Balai-t et. Manoël Sema, un .mois de
prison et 100 francs ,d'atrieride.
DISCOURS ET REUNIONS
PARIS. — Plus <)':)
un communiqué, où il affirme notam-
ment
(lui ont. placé leur espoir d.<\ns le socia-
lisme, il dénonce l'nctp al¡ominohle du
bolchevisme russe qui vient, de conclure
un- pacte de ■non-agression arec Hit-
ler n. , - -
PARIS. — Simple échange #le vues.
— Le (}/'0111H!' des Républicains de gau-
che et des- radicaux indépendant s•
réuni, sous {O- présidence de M. Pierre-
k,'Iieri?ie Plandin. Ses membres ont pro-
cédé à un échange de nies sur la situa-
tion et, ont décidé de ne publier aIlC/HI
communiqué.
PARIS. — La C.G.T. n'est tou-
jours pas d'accord. — De nombreux
(liriaea nts et militants de la C.G.T. ont
signé un appel aux t.ra vailleurs fran-
çais critiquant le pacte oermano-so-
viétique.
PARtS. — Le groupe communiste
de la Chambre a publié un cOllunu-
niqué nf'de M. Maurice Thorez, secrétaire géné-
ral du. pai-li, ainsi que la résolution du
bureau politique sur la situation ac-
tuelle.. -
PARIS. — Lé groupe communiste
communique : » M. Maurice Thovez. à
la réunion du groupe parlementaire
coin m uniste qui s'est lenue. (t fait u n
en posé de la situation générale.»..
t'AKtS — Le groupe parlementaire
socialiste, réuni sous la présidence de
.if. Léon Blum, a entendu les explica-
tions de son président, et de tins délé-
gués' à !ft' Commission dé* ;(ttctires
étrangères. Après un bref échange de
vues, le groupe socialiste a approuvé, à
l'unanimité, moins deux voix et. deux
IIlIo/c'l/lio/l:". les positions prises par
M. Léon Blum.
FRANCE D'OUTREMER
Al,(;I"R. — La tempête sévit en
Algérie. — La tornade, qui s'est abat-
lue sur la région de TOCIIneville. ,'a
pas épargné les autres coins du dépar-
leltie,,l de Consta rtl ine. Un violent
orage,, accompagné de, pluies torre".
i,lle., pI de ue-éle. s'est (il),itiii sur la
région de Sétif. Dans les plaines e,,vi-
ronnantes. où les récoltes n'étaient pas
encore l'enlr(-e.o. les dégâts sont très
im porta nts.
TUNIS. — Tout est prêt... — lJi.
verses mesures de défense passive vie".
nent d'être adoptées. L'êclnira(Je de la
ville et celui, des habitations devront
être considérablement- réduits. Divers
exercices de défense passive sont pré-
vus. Il est recommandé aux habitants
dont la présence n'est, pas nécessaire,
de ne pas rester dans les villes.
TUNIS. — Accident sans g-ra\'lté.
— On apprend à Tunis que Mgr Gnu-
not, archevêque de Cartlwae. primat
d'A i- i (j ti ë, vient d'étrp victime (l'un
IJrrirlell/, d'automobile en Fi-arce. Le
' urdut Il'est atteint Que de contusions.
ETRANGER
ROME. — Une nouvelle Bible s'éla-
borerait. — Les milieux officiels ita-
liens sorit, en train 'd'élaborer les itou-
veaux. principes d'une doctrine poli-
tique. à la lumière de la conclusion (hl ■
pacte germa no-soviélii/ue. I,a propn-
gande italienne aurait déjà reçu corn-
mé instructions de soutenir la thèse
qu'il n'existe pas de.divergtvnc.es essen-
tielles, ail point de vue idéologique,
entre le fascisme, le communisme et le
national-socialâsnie. En effrt, dit-on, ces
trois doctrines sont liées par la même
haine et par la même littte sans merci
contre la bourgeoisie, -la ploutocratie
et', surtout, contre les démocraties. —
(Agence Radio.)"
ROME. — Les effectifs italiens
sous les drapeaux. — On 7t""Orce of-
ficiellement le rappel sous les drapeaux
des classes 192,1 et 1.9,;3 à partir du
,1. ,septetïi,bi-e. Déjà la marine et l'avia-
tion sont presque sur pied de guerre et
St bataillons de Chemises Noires ont été
mobilisés. L'Italie aura ainsi six classes
sous les drapeaux.
MOSCOU. — Lu et approuvé. — Le
Parlement soviétique a été convoqué en
session' spéciale pour lundi prochailÎ;
sans doute pour approuver le pacte
germano-russe.
MOSCOU. — L'ex-Tchéquie Indési-
rable ! — Je. Molotov a informé le mi.
"isire de Tchécoslovaquie à Moscou.
M. Firlinger. que le a<)'
d'une représentation- diplqmatiiiue de
.l'ancienne république tchéco-slovaque.
M. Firlinger est autorisé à rester à
Moscou, mais uniquement à lilr1; d'émi-
9-rc politique jouissant du droit d'asile.
Les archives de la légation seront uar,
,dées par te commissariat des Affaires
étrangères. ■ . 1 ■
MOSCOU. — Dans les serres de
l'aigle. - Dans Uentaurage du Kremlin
on don ne à eut end re. que la. semaine
prochaine M, Molotov se rendrait, à
Berlin oii il rencontrerait M. Hitler. —
(Agence Radio.)
M. Naflflinr. ambassadeur de Praisce.
et M. Seeds, ambassadeur britannique,
ont eu 1/11 entretien d'une heure avec
M. MolofolJ.
GENEVE. - Juifs et Arabes peu-
vent collaborer. — Le ÎV congrès sio-
niste a réélu la direction du mouve-
ment sioniste dans sa composition, ac-
tuelle. Le D' Weitma n n resle président
de l'organisation, et M. David Ben Gu-
ri on reste- président du comité exécutif
pr¡[f',.tirdpl/ Enfin, le congrès souligne
le désir du peuple juif de coopérer avec
les A 1- (7 1) , e- en Palestine, et. dans les
EI(it,; arabes roisillS. et d'l'Ibol/tir à une
compréhension iiiiiiiielle.
BERLIN. — Aucun danger ? Bien
sûr. — Les journalistes IIllemœruill il
Londres et à Paris a y,], fi t demandé
d'urgence ce qu'ils devaient tai-re. ont
rep, pour instruction de demeurer à
leur pMte, Les autorités du Reich esti-
meraient q?i'il r,'y a aucun danger
pour eux à rester en Ariolptei*rf, et en
France.
BERLIN. — Le G.Q.G. se déplace.
•— f:élat-/l/n.70T des forces (iéi,îeriries
allemandes aurait né transféré de Ber-
lin à l'aérodrome de tiatow, situé dans
la. banlieue berlinoise.
VARSOVIE, — Le gouvernement
polonais vient d'interdire la vente des
boissons contenant plus de 4,5 % d'al-
cool. ' • '
BALE. — Une violente explosion,
qui a été entendue dans toute la ville
de Bâle. s'est produite dans une t(ibri-
que de produits chimifruel'. Une partie
de l'installation a été dptrllile.
LONDRES..— Après Londres, les
Dominions... — Le Parlement de Rho-
désie du SI/d se réunira lundi pour ac-
corder au gouvernement des pleins pou-
voirs analogues à ceux accordés hier
par le Parlement de Westminster ail
cabinet de Londres..
LONDRES. — Est-ce TI.R.A. ? —
A Coventry. le centre de la ville a été
ébranlé Tlar une explosion et de grands
dégâts ont été caiisoj,. Trois grands ma-
aasi-Tls ont été en partie dérriolie. Deux
bombes non e,,rplnsées. ont été trouvées
dans la boite à lettres d'une future
salle de la banque Lloyd's. à Liverpool.
La police est convaincue (tue ces deux
engins furent déposés par des terro-
ristes irlandais.
LONDRES. — Choc ferroviaire, —
Une collision entre deux trains de voya-
geiirs, survenue à Klbi,rlcby (Ecosse), a
fait 40 blessés.
LONDRES. — La main dans la
main. — La Confédération générale du
Travail et, le Conseil s'enë'rnt des Trade-
Unions ont Icli,lnoé des messages décla-
rl2nt que les travailleurs français et
britanniques maintiennent leur position
de solidarité internat tonale et dr. ,1'PSÍ::.
tance à l'agression fasciste.
.
LONDRES. — Retour at Iii)tttel. —
f.e paq nebol britannique- •< Slrath-
more H. qui effectue une croisi; i e f<<)ff.<
la région des îles Bermudes, 1'1. reçu
t'orftTe de > entrer immédiatement dans
;e.< .8¡J.1.{J; C!-n(Jlqis6s. où -son arrivé. est
prévue pour le Ci. ' '
LONDRES. — L'activité dlploma-
tique en Angleterre. — M. Joseph
Kennedy. ambassadeur drs Rtnl..-
l'nis, a été reçu l'fi audience par lord
Halifax, avec qui il a discuté pendant
près rI'lIne heure de la situation in-
ternationale.
Le roi George VI a reçu en a udien-
ce, I1.U palais de Buckingham, sir Sa-
muel Haare. ministre de l'Intérieur.
Le Comité de défense impériale s'est
réuni dans White-Rail. sous la prési-
dence des ministres de la Défense.
D'autre nrirt, M. Chamberlain s'est
à■_ nouveau rendu au palais de Buc-
kingham.. pour mettre le souverain au
courant de la situation iliternafÏonale.
Lé rni Gnerae a i)ro>,i(lé, ensuite une
réunion du Conseil orii-é de la Cou-
ronne...
.4 prè,. s'être longuement entretenu
arec M. A nthoflY Ederi, lord Halifax
s'est, rendu, à Downing Street, pour
communiquer au premier ministre,
M. Chamberlain, les tout derniers rap-
ports reçus des ambassadeurs et mi-
nistres plénipotentiaires britanniques
accrédités auprès des principaux (JOU-
vernements européens.
GIBRALTAR. — Prière de rentrer.
.— Les Italiens résidant à Gibraltar
ont reçu l'ordre de quitter cette tille
iwur rentrer en Italie.
ATHENES. — t,e roi Georges de
(',rè(-e est rentré à Athènes, venant de
Cor fou. où il était en vacances.
TOKIO. — Incidence d'i.iii pacte.
- La presse japonaise annonce que
le gouvernement, nippon a décidé de
mettre fin an blocus de la. concession
française à Hankeou.
HONG-KONG. — Meilleurs senti-
ments ? — Les Japonais auraient l'in-
tention de retirer leurs troupes de la
frontière de la colonie britannique.
Né(t,nnioi,n,s. les ressortissants h nllan.
dai¡; évacuent Hong-Kong, dte même les
Américains et les femmes et enfants
I)rito?i.niqiies. L'cntrée du p(lrt est
minée.
LUCERNE. — Une tête est tom-
hpe. — L'assassin Paul [rniaer, âgé
de !i aTIS. condamné à mort par le
tribunal cantonal de lOI/a. a été guil-
lotiné dans la cour de la, prtMK. Irrii-
aer avait commis trois as.«[.O,.inats.
BILBAO. — Le maréchal Pétain en
Biscaye. — Le président de la députa-
tion provinciale de Risc(iye, a, invité le
mnréellal Pétain A effectuer une tour-
née dans sa pI'nl.'ince. Des réceptions dé
ro,ii-rtoisie, ext rêmement. chal.eu.reuses.
ont été réservées ({II héros de Verdun.
ROME, — t' 11 ' pacte russo-japo-
nais (?). — Les journaux italiens f
11 0 il ce?, t comm e prochaine la, co?if
sion d'M?< pacte russo-japonais. Ce
nouvelle est en contra diction .avec, '■
dépêches de l'agence Doméi et les dé!'
rations de M. Arita et de l'amiral S
nazatva.
MADRID. — Recherches macal^
— On a exhumé les cadavres d'v"
trentaine, de personnalités de la half'
aristocratie, que les gouvernements
avaient fusillées après leur avoir c
taché les pieds au dos.
BURGOS. — Et s'H n'en
qu'un... — Conformément à nos pw
dentes illformaliow;. le quartier aMtU
du généralissime a été dissou.s. Lesc.
très quartiers génératix sont aussi l'ci
jet. de dissolutions ,,etithlabl es ; seuls11
siste l'é tat-moinr de l'armée
WASHINGTON. — Rien de ehanp
— M. John Haries, qui. en l'absence
M. Morgenthau, remplit les fo'ncti"
de ministre des Finances par intéf"
a déclaré que l'accord monétaire t
partite a,nqlo-frapro-(iméricai-n ne '
trouvait Piillein.ent affecté par lit ije'
sion Qu'avait prise la, Trésorerie
nique de ne 'pai, donner son apprit
livre stei-lino.
SANTIAGO DE CHILI. — NI»
l'évolution, — Le gouvernement v/!!I'
a réprimé une révolte militaire (M£
nisée par 1111 certain nombre d'attl!;!'
qui ont été im médiatement incarcei'
BEL('»R:%I)E. — M. Tsvetko#
remplace M. T,,;vetkoi,it(»Ii —
mier ministre yougoslave, M. ^
kovitcit, a remis entre les mains
membres du- conseil, de régelice,
démission du (Jollvernemellt. 3f.
kovitch fut immédiatement charç\
former un nouveau crrbp'net. mais1
une base plus large, corresponda*)
la nouvelle organisation de la ratl;,
à la suite de l'accord intervenu
les Serbes et le., Croates
STOCKUIOL.NL. — M. G... rentre'
Suède. — Le ro't Gustave de SuiM,
décidé d'abréaer son séjour (tu c-
fenil de Sofiede.n et de rentrer
riirrtemprlt dans sa crrnitale,
leurs. M. Sandler. ministre siiéd-oiy-,
Affaires étrangères, .est rentre
Bruxelles.
LE TEMPS
Région parisienne. — Sans cfi® J I
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au. tùiaae p ublié Dimanche Mardi, Jeudi -
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