Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1853-12-17
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Description : 17 décembre 1853 17 décembre 1853
Description : 1853/12/17. 1853/12/17.
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
JOURNAL DES DÉBATS DU SAMEDI 17 DÉCEMBRE 1855.
On lit dans le Globe du 15 décembre
« Le comte d'Aberdeen est parti de Londres ce ma-
tin, se rendant à'Osborne (île de Wight) auprès de la
reine. » 1,
Nous avons des nouvelles d'Alexandrie, e,n date
du 6 décembre.
Depuis le lo novembre, époque à laquelle a été
teoijnue à Alexandrie la décision réparatrice obte-
"nue du vice-roi par M. Sabatier, relativement à
l'exportation des céréales, les affaires commer-
ciales avaient repris leur activité ordinaire, et le
-|)rix des blés, longtemps comprimé sur la place
par l'incertitude qui planait sur les transactions,
s'était rapidement élevé de 60 piastres (15 fr.),
cours du 1-i novembre, à 103 piastres (25 fr. 75 c.),
cours actuel de l'ardeb (L'ardeb est évalué à 1 hec-
tolitre 72 litres). D'un autre côté, il était ar-
rivé dans la dernière quinzaine de novembre qua-
tre-vingts navires environ, dont la moitié au moins
est nolisée pour Marseille et les ports d'Italie-.
La destitution de Stephan-Bey comme ministre
des affaires étrangères était définitive. Il était rem-
placé par Mahmottd-Bey, ancien capitaine de vais-
seau et ancien gouverneur de Beyrouth sous Mé-
hémet-Ali en 1840, au moment même de l'attaque
de la Syrie par les forces combinées de l'Autriche,
de l'Angleterre et de la Turquie. Mahmoud-Bey a
fait ses études militaires en France; on le dit
homme instruit et capable; mais, ce qui semble
contradictoire, on le dit très dévot musulman,
partant peu favorable aux idées européennes et
l'on pensait généralement que ce poste, dont
Edhem-Pacha est titulaire en quelque sorte hono-
raire, puisqu'il réside depuis longtemps à Constan-
tinople en qualité d'agent de S.'A., aurait pu être
confié à une personne douée du moins d'un esprit
plus flexible et plus étendu. Aussi ne considérait-on
cette nomination que comme provisoire.
Abbas-Pacha venait de quitter le Caire. Il se
rendait dans le désert au-devant des pèlerins de la
Mecque, dont on annonçait la très prochaine ar-
rivée. Avant son départ, S. A. avait reçu en au-
dience solennelle un envoyé extraordinaire du roi
'de Sardaigne,' chargé par son souverain de lui re-
mettre les insignes de l'Ordre des saints Maurice et
Lazare.
Le grand chérif marocain Abdesselam venait
d'arriver à Alexandrie avec sa nombreuse suite. Il
devait s'embarquer immédiatement sur la frégate
à vapeur l'Albatros, que le gouvernement français
a mise à sa disposition pour retourner à Tanger.
Le 25 novembre avait mouillé dans le port la
corvette américaine le Saint-Louis, ayant à son
bord le nouveau consul général des Etats-Unis en
Egypte, et commandée par le capitaine Ingraham.
C'est ce même capitaine dont les vives allures ont
failli, à l'occasion de l'enlèvement du Hongrois
Kozta, donner aux habitans de Smyrne l'étrange
spectacle d'un combat naval sur leur propre rade.
Les réfugiés 'd'Alexandrie en avaient profité pour
exprimer au capitaine Ingraham leurs vives sym-
pathies. Il y avait eu au théâtre représentation
extraordinaire, chants patriotiques, allocutions en
vers et en prose; mais le tout s'était passé conve-
nablement, et la fête s'était terminée dans le calme
le .plus parfait.
Les troupes destinées à renforcer le contingent
égyptien sur le Danube étaient prêtes depuis long-
temps leur chiffre" ne s'élèvera pas à plus de
12,000 hommes. Elles attendaient les navires qui
devaient les transporter à Constantinople et qui
n'avaient pas encore paru. On n'avait pas de nou-
vellea récentes du théâtre de la guerre. Les pre-
miers succès obtenus par Omer-Pacha n'avaient
que médiocrement ému la population indigène, et
le gouvernement égyptien avait réservé ses réjouis-
sances officielles'pour une victoire moins contes-
tée que celle d'Oltenitza.
Les lettres de Syrie étaient du 20 novembre.
Cette province, quoique réduite à des garnisons
insignifiantes, n'avait jamais joui d'une plus grande
tranquillité. Des volontaires turcs, druses et chré-
tiens, écrit-on, venaient de s'embarquer pour
Constantinople. *&mam> ber-™.
On lit dans le Moniteur de. ï Armée du 16 dé*-
cembre
-« Notre correspondance particulière d'Alger, à Ta
ùate du 10 décembre, nous apprend que notre khalifa
Si-Hamza n'avait pas encore effectué son mouvement t
de retraite sur Géryville, comme il en avait d'abord
annoncé l'intention. D'après les rensëignemens trans-
mis d'Oran par voie télégraphique le 8 décembre
et qui paraissent mériter créance, ce chef indigène
se serait décidé à continuer par une pointe hardie
son mouvement offensif sur Ouargla, que le chérif et
ses adhérens auraient abandonné. Sur la demande de
Si-Hamza, le commandant Dû Barail lui aurait en-
voyé ses Larbâa eton goum de deux cents chevaux,
assurant au besoin,sa rentrée par les Beni-Mzab. Les
dernières razzias faites dans le Sud ont d'ailleurs pro-
duit un bon effet. Le moral de nos goums est excellent;
partout règnent la contiance et la tranquillité.
» Les prochains courriers d'Algérie apporteront sans
doute des détails circonstanciés sur les mouvemens de
Si-Hamza et sur les opérations simultanées des colon-
nes de GéryvUie Laghouat, Bouçad.a et Biskra. »
À plusieurs reprises, depuis soixante ans, les àr
chives. dé la marine ont fait des pertes considéra-
bles. De nombreuses pièces^ également importantes
pour l'histoire des grands hommes de mer, de l?ad-
ministration, de la géographie de la politique, de
• l'artnaval et de la guerre, sontentréès dans le com-
merce et ont. passé dans les collections d'autogra-
phes. Les lacunes qu'ontfaites lésévénemens dans le
recueil de ses anciens titres le département de
la marine a besoin de les rejnpUr. Il s'adresse
avec confiance à toute les personnes aujourd'hui
propriétaires de quelques uns des documens dont
il fut dépossédé, convaincu qu'aucune d'elles
n'hésitera à lui faire parvenir, sinon les originaux
des lettres, mémoires, instructions, rapports, etc.,
qui, sous différens règnes, furent adressés par les
secrétaires d'Etat à leurs agens ou à ces ministres
par les officiers militaires et les administrateurs,
du moins des copies minutieusement exactes et
certifiées, autant que faire se pourra, de ces pièces
historiques.
Le département de la marine compte que cet
appel fait aux collecteurs de la France et de l'é-
tranger sera entendu d'eux, et qu'ils se feront un
devoir, fût-ce sans se faire connaître, d'y répondre
par l'envoi des documens qu'ils savent bien avoir
appartenu à l'Etat, et dont ils sont aujourd'hui les
paisibles possesseurs.
Les propriétaires des.journaux de Paris, des
départemens et de l'étranger sont priés de repro-
duire cette note. {Moniteur-.)
M. le maréchal de Saint-Arnaud, ministre de la
guerre, vient d'adresser la circulaire suivante aux
généraux commandant les divisions militaires
« Paris, le 30 novembre 1853.
» Général, depuis quelque temps les attentats contre
la gendarmerie' se multiplient d'une manière déplo-
rable. ̃̃•••
Le braconnier surpris en flagrant délit de chasse,
le prévenu sur Je point d'être arrêté, n'hésitent pas'à
mettre le gendarme en joue, et celui-ci en marchant
résolument sur l'individu qui le menace, reçoit souvent
la mort pour prix de sa confiante générosité. Quelque-
fois le coup qui le frappe fait en même temps une
veuve ou des orphelins.
» Je sais que la modération avec laquelle les gen-
darmes s'acquittent de leurs fonctions est l'un des élé-
mens les plus solides de l'autorité morale dont ils
jouissent. Cette modération prend surtout un carac-
tère particulier de grandeur et de force quand elle se
manifeste au" înilieu des'périls mais il est évident
qu'elle enhardit le crime et qu'elle est la causé princi-
pale des pertes nombreuses éprouvées par la gendar-
merie.
» Je dois me préoccuper de l'existence si précieuse
de tant de braves gens plus qu'ils ne le font eux-
même'3.
» Pour que le but que je me propose soit at-
teint, les généraux divisionnaires doivent rappe'er
aux chefs de légion que les gendarmes ont des armes
pour faire exécuter les lois, et qu'ils doivent s'en ser-
vir dès que la sûreté de leur personne est sérieuse-
ment compromise. Ils inviteront les chefs de légion à
donner des instructions dans ce sens, en transmet-
tant aux officiers, sous leurs ordres copie de la pré-
sente circulaire.
» Je connais assez l'esprit qui anime les militaires
de la gendarmerie pour être assuré que, tout en se
conformant aux recommandations qui vont leur être
adressées, ils sauront en faire l'application avec la
modération qui est le caractère essentiel de l'arme, et
avec opportunité. ̃ x
» Vous m'accuserez réception de la présente.
» Recevez, etc.
IVowvelîe^ étfi*angèreîs.
ESPAGNE.
Madrid, 11 décembre.
La Gazette de Madrid du 11 décembre publie plu-
sieurs ordonnances royales contre-signées par le prési-
dent du conseil, M. Luis Sartorius, et qui destituent
MM. Pedro Sainzde Andino, Pascual Fernandez Bueza,
Fermin Artela RoqueGuruceta, marquis de Somerne-
los, Manuel de Soria, conseillers royaux en service
ordinaire. r
D'autres.décrets royaux, contre-signés par le mini-
stre de la guerre, Anselmo Blazer, destituent des fonc-
tions de directeur général de la cavalerie le lieutenant
général- José de la Coucha, et de celles de directeur
général du corps de santé militaire le lieutenant gé-
néral Ros de Olano.
GRANDE-BRETAGNE.
Londtes, 15 décembre.
Les Consolidés se sont ouverts à 9i 1/4, coupon dé-
taché, pour compte de janvier; Brésiliens, 100; Mexi-
cains, 243/4; Portugais. 43; Fonds espagnols Trois
pour 100, 46 3/4; Différés, 22 1/4; Passive, 5; Hollan-
ais, Deux et- demi pour 100, 61 1/2; Quatre pour
100, 96.
Chemins de fer français. Paris à Rouen, 47 49;
Paris à Orléans, 42 44; Rouen au Havre, 20 21 Nord,
35 35 1/4; Paris à Lyon, 16 16 1/2; Paris à Strasbourg,
33 33 1/4 Paris à Caen et Cherbourg, 3 1/2 4 1/2 Dijon
à Besançon, 2 1/2 1/2; Sud, 6 7; Ouest, 8 9. (Globe.)
Il ne se fait presque pas d'affaires sur les Fonds
anglais, dont les cours sont extrêmement lourds.
(Sun.)
La tendance générale des affaires dans la Cité et
à la Bourse a été à la baisse. Les Fonds sont très
lourds. ̃̃̃ (Express.)
La pesanteur des^Fonds a été due au caractère
peu satisfaisant des nouvelles et à la rareté de l'argent
à la Bourse. La valeur courante de l'argent est de 4 à
4 1/2 pour 100 sur le Trois pour 100 réduit et le Trois
un quart pour 100. (Standard.)
-,A la réunion générale des membres du'Lloyd qui,
a eu lieu hier, on a voté une somme de 50 liv. st'. pour
la souscription destinée à l'érection du monument à la
mémoire du lieutenant Bellot, de la marine impériale
française, mort dans la dernière expédition arctique
envoyée à la recherche de sir John Franklin. [Sun.)
4 Paris» > ̃;̃
Le général Thiéry, membre du comité d'artillerie
vient de mourir à Paris.
Les obsèques du général Thiéry auront lieu le sa-
medi 17 décembre, à dix heures, "& l'église de Saint-
Vincent-de-Paul. On se réunira à la maison mortuaire,
rue de Trévise, 39. Sa famille prie ceux de ses amis
qui n'auraient pas reçu de lettre de faire part, de con-
Mdérer le présent avis comme une invitation.
Nous avons annoncé la mort de M. Anthoine de
Saint-Joseph, juge au tribunal de première instance
de la Seine. Un concours nombreux d'amis et de col-
lègues a rendu les derniers devoirs à l'homme aimablp
et. modeste, au magistrat laborieux et zélé iont la fin
prématurée plonge dans le de^l. -ane famille distin-
guée et sera vivement ;é0tie par tous.ceux qui ont pu
l'apprécier. M, àutn.ohie de.Saint=Josepli avait parcouru
tous .^a ûegi'és inférieurs de là magistrature avant de
parvenir au poste qu'il occupait depuis vingt ans au
tribunal de la Seine, et il comptait trente-six 'ans
d'honorables services, au moment où la mort l'a sur-
pris. Mais il avait un autre titre, encore plus réel et
plus durable, àl'estime et à la considération publiques.
Les trois ouvrages qu'il a publiés sur la législation
comparée ont fait connaître son nom dans toute l'Eu-
rope et même au delà de l'Atlantique, Ces ouvrages sont
la Concordante entre les Codes citils étrangers et le Code
Napoléon la Concordance entre les Codes de cdmmeràe
étrangers et le Cad'e d!e commerce français; la Concor-
dance entre les lois hypothécaires étrangères et les lois hy-
pothécaires françaises. Ce n'est pas ici le lieu de nous
étendre sur ces publications, dont nous avons signalé
dans ce journal, à une autre époque, l'importance et
l'utilité pratique pour lascience du droit, pour les dif-
férentes branches de l'administration et pour les coa-
sulats. Tout ce que nous pouvons ajouter en ce mo-
ment, c'est que ces ouvrages ont obtenu le succès au-
quel ils devaient prétendre, et qu'ils sont aujourd'hui
dans la bibliothèque de tous les jurisconsultes. ils ont
le ivilége assez peu commun d'être appréciés, con-
sultés, étudiés», non seUlement en France, mais dans
tous les Etats étrangers, d'où l'auteur a reçu plus
d'une fois les témoignages les'plus flatteurs d'appro-
Bation et d'encouragement.
M. Anthoine de Saint Joseph est^mort à un âge où il
pouvait rendre encore de longs services. Il à pourtant
assez vécu pour assurer à son nom une place hono-
rable dans la jurisprudence*
Mme la comtesse douairière de Bourbon-Busset
est morte à Bussët, le 7 septembre, à l'âge de quatre-
vingt-dix ans. Mme de Bourbon appartenait à uue des
plus anciennes familles de France. Son père, le comte
de Boignes, fut ministre delà marine sous Louis XV.
La révolution la surprit toute jeune femme et la jeta
sur là terre étrangère avec tous les membres de sa
famille qui furent dispersés comme elle. De retour en
France, elle ne quitta plus le château de Busset et
était devenue la providence de toute la contrée.
On lit dans le Moniteur
« Plusieurs journaux ont rendu compte de l'accident
survenu dans la nuit du 4 au de ce mois à l'écluse
de chasse du port de Ga.lais, ouvrage dont la construc-
tion remonté aux années 1840 à 1843.
» Dès' la première nouvelle de cet événement, par-
venue à l'administration par voie télégraphique, le
ministre de l'agriculture, du commerce et des travaux
,publics a invité l'inspecteur de la division à se rendre
immédiatement sur les lieux, à rechercher l'étendue et
îles causes du dommage, et à prescrire les mesures
d'urgence que les circonstances pourraient com-
mander.
» II résulte du rapport de cet ihspecteurque le dom-
mage, que sous la première impression ou avait an-
noncé comme irréparable est beaucoup moins grave
qu'on ne l'avait supposé. Des affouillemens s'étant
produits par l'action dès eaux sous les fondations de
l'avant-radier de l'écluse sans qu'il fût possible de re-
connaître et de prévenir le mal, cet avant-radier s'est
écroulé et a déterminé la rupture de la partie anté-
rieure des piles et d'une partie des culées; mais l'é-
cluse même est restée .intacte, et l'examen des ou-
vrages a constaté que les mortiers étaient dans un
parfait état de conservation.
b Des instructions ont été données pour la réparation
immédiate de l'avarie. Les travaux à faire pourront
être terminés dans une campagne et toutes les me-
sures sont prises d'ailleurs pour l'organisation d'un
système de chasses provisoires qui permettra de
maintenir en bon état l'entrée du port pendant la du-
rée des travaux de restauration. »
Dans le comité secret qui a eu lieu lundi à
l'Académie des Sciences pour la présentation des can-
didats aux fonctions de secrétaire perpétuel en rem-
placement de M.Arago, l'Académie a ajouté à la liste
des candidats proposés le nom de M. Elie de Beaumont.
MM. Regnault et de Sénarmont ont refusé la candida-
ture qu'on les supposait disposés à accepter. Les can-
didats connus se trouvent donc tous sur la liste; ce
sont MM. Lamé, Charles Dupin Pouillèt et Elie de
Beaumont.
On écrit d'Eiseuach, dans le grand-duché de Saxe-
Weimar-Eisenach, le 12 décembre
a Avant-hier notre grand-duc a posé la première'
pierre de le tour du château-fort de Wartburg, qui
servit de retraite à Luther en 1521 et 1522, et que
S. A. S., comme on le sait, fait rétablir en sa forme
primitive.
» A cette solennité assistaient la grande-Muchesse et
ses enfans, la duchesse d'Orléans avec ses deux fils
le président et les vice-présidens de la Diète, les auto
rites civiles et militaires de la ville d'Eisenach ainsi
qu'un grand nombre d'autres personnages distingués,
étrangers et nationaux.
» Après la célébration du service divin dans la ca-
thédrale, k la fin duquel M-. le conseiller ecclésiastique
Kramer a prononcé un discours où il a fait ressortir
le haut intérêt historique du monument qui va se re-
lever de ses ruines, le grand-duc a procédé la pose
de la première pierre dé la tour, opération pendantla-
quelle des salves d'artillerie ont été tirées, et la'musi-
que militaire a joué des fanfares.
» Dans la pierre a étéscellée une capsule en argent
renfermant le procès-verbal de la cérémonie, écrit sur
parchemin, et signé par le grand-duc et la grande-"
duchesse de Saxe-Weimar-Eisenach ainsi que par le
président de la Diète et par le premier bourgmestre
d'Eisenach; Dans'la même boite a été déposée aussi
une grande médaille en or donnée par la duchesse
d'Orléans en son nom et en celui de ses deux fils. »
On écrit d'Amsterdam (Hollande), le 12 décembre
a Sur la place de Hoken, à Amsterdam, on construit
actuellement un grand palais en cristal, destiné à
l'Exposition annuelle des fleurs, dont la culture,
comme on le sait, est une des grandes industries de
liHollande, notamment dans les environs de Hirlem, "»
La corvette à*vapeuf le Berthollet, commandée
par IL Dutmt, capitaine de frégate, a quitté Alger le
8 décembre, et a mouillé en rade de Toulon le 11. Elle
ramène 110 passagers, dont 30 civils, 40 militaires et
40 condamnés.
Ce bâtiment 'a laissé sur les lieux le Phare, l'Eu-
phrate, le Titan et le Boberaeh.
Le Berlhollet doit partir prochainement pour le Sé-
négal. M. Protêt, capitaine de vaisseau, gouverneur
du Sénégal, va reprendre son poste par ce navire, à
bord duquel doit être embarquée également une partie
des troupes destinées à prendre part à l'expédition du
Pador. '•̃_
Lé reste de l'expédition embarquera sur la Consti-
tution lorsque ce navire sera prêt k prendre la mer.
[Là' Sentinelle de Toulon.)
Le tribunal correctionnel de Mont-de-Marsan
vient de sévir contre un des propagateurs des calom
nies répandues dans le département des Landes con-
tre la gendarmerie. Sur les poursuites du ministère,
public, et par application du décret du 17 février 1852,
il a condamné à 100 fr. d'amende le sieur Ribos, cour-
rier de Saint^Sever à Gabarrat, convaincu d'avoir col-
porté des nouvelles fausses et des imputations calom-
nieuses contre des gendarmes.
On écrit de Saiht-Malo, à l'Auxiliaire breton
a Les ouvriers charpentiers qui étaient en grève de-
puis près de trois semaines, mais sans manifester au-
cune pensée de turbulence, se sont dispersés dans di-
verses directions. Aujourd'hui quatre des -grands chan>
tiers de Saint-Malo et de Saint-Servan sont dépourvus
d'ouvriers; »
Nous lisons dans le même journal ¡
« Une lettre de Pontorson donne de tristes détails
concernant une tentative d'évasion du Mont-Saint-Mi-
chel. Jeudi soir, un détenu politique nommé Rac-
carin, jadis mécanicien à Paris, a tenté de s'éva-
der. Cet homme avait fait une corde pouvant avoir
cent cinquante pieds de long, et l'avait attachée à
un barreau de fer qui scelle au mur la guérite où se
tiennent les gardiens sur le préau oü les prisonniers
se promènent pendant leurs récréations. Au moment
où le gardien avait le dos tourné, Raccarin jeta- sa
corde par-dessus la muraille, qui, en cet endroit, do-
mine les rochers d'environ 100 pieds. Que se passa-t-il
alors? Nous l'ignorons mais, le lendemain, le cadavre
du malheureux prisonnier était trouvé sur ces rochers,
la tête fracassée.
» il a été constaté que Raccarin avait pris la précau-
tion de recouvrir sa corde d'une épaisseur de laine,
afin d'éviter la chaleur que devait développer le frotte-
ment dans la chute, et qu'il s'était, dans le même but,
enveloppé les mains avec des sachets de toile. Il parait
que cela n'a pas suffi, et que le malheureux a été forcé
de lâcher prise. Raccarin était connu au Mont-Saint-
Micliel par son habileté à faire en paille de petits faè-
similé de cet édifice fameux, et qui se vendaient bien
dans les villes voisines. »
Il y a encore dans le diocèse de Poitiers des
adhérens de Ce qu'on appelle la Petite Eglise. Dans le
courant du mois d'août dernier, un prêtre interdit qui
avait trouvé le moyen de se faire accepter par ces dis-
sidensse rendit au village de la Plainière, paroisse
̃de Courtay, et y admiuistra les sacremens un assez
grand nombre de personnes. M- l'évêque de Poitiers a
ordonné à cette occasion une cérémonie solennelle
d'expiation et de réparation. Voici sur cette cérémonie
expiatoire quelques détails tires du Courrier de la
Vienne du 12 décembre
à M; l'évêque de Poitiers a présidé jeudi dernier,
dans l'église de Courlay, la cérémonie expiatoire qu'il
avait annoncée dans sa dernière'lettre pastorale con-
tre les dissidens. La grand'mèsse a été"chantée par
M. l'abbé Samoyault, vicaire général.
» A l'issue de la messe eu lieu la procession du
Très Saint-Sacrement. Au' milieu d'une vaste prairie,
ou avait élevé un reposoir. C'est dujlaut de ce', répo-
soir qu'a été prononcée l'amende honorable. =
» Lé prélat est rentré hier soir au palais épiscopal;
il avait quitté Parthenay le matin même, parce qu'il
avait voulu, malgré lacigueur de la saison et les fati-
gues dit Voyage, se rendre à Migné pour y célébrer,
suivant uo pieux usage de ses prédécesseurs, le vingt-
septième anniversaire de l'apparition miraculeuse de
lacroix. »
On lit dans te Journal de l'Aisne an 1S décembre
« Avant-hier les présidehs et les secrétaires de tous les
comités cantonaux de bienfaisance le l'arrondissement
de Laon et lin certain nombre de maires se sont réu-
nis a l'hôtel dé là prélecture sous la présidence du
préfet, pour conférer sur la situation de l'arrondisse-
ment et aviser, aux moyens de parer à la misère du
moment.
» Dès aujourd'hui nous pouvons dire que relati-
vement là" situation de l'arrondissement a eté jugée
bonne, que la plupart des communes pourront sur-
lire à leurs besoins et que trente-six seulement
manquent de ressources suffisantes. Des souscrip-
tions vont s'organiser dans chaque commune. Des
loteries se préparent. On parle de nombreux travaux.
Nous publierons de plus amples renséignemens: mais
constatons aujourd'hui que les senti mens de géaéreuse.
bienfaisance* les efforts d'une intelligente charité,
s'ils ne viennent point à bout, de, faire cesser toutes
tes souffrances, en adouciront un bien grand nombre
et diminueront lès dangers de la' situation. ».
Le préfet de la Somme vient d'adresser aux maires
de son département une circulaire où il est traité des
mesures nécessaires pour assurer l'existence des fami Iles
indigentes. Il est des alimensqui peuvent être employés
avec avantage par les familles nombreuses, ou qui peu-
vent être distribués sans grands frais par les personnes
charitables qui auraient autour d'elles de nombreuses
réunions de pauvres à secourir, comme par exemple
les cultivateurs qui donnent l'hospitalité aux men-
diahs qui passent. Ce sont les soupes où il entre des
fécules du ris et d'autres farineux. Le préfet de la
Somme rappelle que dans le désastreux hiver de
1847 il fut distribué à Amiens, dans l'intervalle de
cent trois jours 94,600 portions de ces soupes, à la
satisfaction de ceux qui les recevaient.
La Cour impériale de Rouen, dans une assemblée
générale tenue le 14 décembre a décidé qu'une
somme de 2,000 fr. serait mise à la disposition de la
commission chargée de délivrer des secours aux in-
digens.
On écrit de Cambrai que le bureau de bienfai-
sance de cette ville vient d'établir, sous le titre de
Primes de tempérance, des récompenses à distribuer
aux chefs de famille qui ne s'adonnent pas à l'ivro-
gnerie.
On écrit de Granville (Manche), le 12 décembre
Depuis quelques jours, toute la population de
notre ville est' douloureusement préoccupée de deux
événemens des plus déplorables, sur lesquels on n'a
pas encore de données très certaines, mais qu'on ne
saurait plus-longtemps mettre en doute. Il s'agit de ta
perte corps et biens de deux navires de notre port, la
Marie-Françoise, jaugeant 102 tonneaux, armateurs
MM. Beust et Roitteau, et le Saint-Michel, de 79 ton-
neaux, armateur M. A. Langlois. »
On écrit de Rouen le 15 décembre
«Le vapeur à hélice Isabelle a- quitté notre port
hier, à une heure après midi. Ce navire a pris à Rouen
.un chargement complet à destination de Lisbonne,
d'Alger-et d'Oran.
» Les marchandises à destination de Lisbonne se
composent en majeure partie d'articles de Paris; celles
pour Aller et Qran, de rouenneries et autres produits
de notre place.
» L'Isabelle a aussi emmené une douzaine de passa-
gers sa traversée de Rouen à Lisbonne devra s'effec-
tuer en cinq jours. »
La Cour impériale de Paris vient, par un arrêt
du f2 décembre, dadécirler que, hors les cas de respon-
sabilité réglés par les articles 1382 et suivans du Code
Napoléon, les cochers de voitures de place ne sont pas
responsables de la perte des bagages qu'il convient
aux voyageurs de laisser charger sur l'impériale de
leurs voitures par les agi»ns des entreprises de chemins
de fer sans recommander l'emploi des précautions
nécessaires pour en éviter la perte. Voici en quelles
circonstances
Le 12 janvier 1853, à onze heures dusoir, M. Harrissqn
Page, négociant anglais, arrivant à Paris parle chemin
de fer de Lyon, montait dans une voiture de place qui
stationnait à la porte de l'embarcadère, laissant aux
agens subalternes de la Compagnie le soin de charger
sa malle sur l'impériale de la voiture. Dans le trajet
de la rue Mazas à la place de la Madeleine, la malle
disparut; le cocher s'en aperçut et en avertit immé-
diatement le voyageur. Après une déclaration à l'ad-
ministration de la police et un appel fait à la publicité
pour retrouver, moyennant récompense, l'objet perdu,
M. Page, voyant ses démarches inutiles, forma une
demande «n responsabilité contre M. Lemonnier, di-
recteur de l'entreprise des voitures de placé, et de-
manda 2,500 fr. de dommages-intérêts, valeur attri-
buée par lui aax objets contenus dans la valise perdue.
M. Lemonnier soutint qu'aucune responsabilité ne
pouvait, soit en fait, soit en droit, être imposée au
cocher contre lequel aucun fait direct et personnel
n'était articulé.
Jugement du tribunal civil de la Seine en date du
13 juillet 1853, qui statue en ces termes
a Attendu qu'en plaçant, en vertu d'ordonnance de
police, sur l'impériale de leurs voitures et se chargeant
ainsi du transport des bagages comme de celui des
voyageurs, les entrepreneurs des voitures de place se
sont soumis virtuellement à l'obligation de surveiller
les objets à eux confiés;
» Attendu que le fait de la disparition de la malle
de Hïirrisson Pag.1, est constant et reconnu au procès
que ewt événement n'a pu avoir lieu que par l'incurie,
l'irflpni lence ou le défaut, de vigilance du cocher;
» Attendu que Lemonnier est responsable des actes
de son préposé; `
» Attendu que le tribunal a les élémens pour fixer
dans une jriste mesure ce qui peut être dû à Page;
qu'une somme de 1,000 fr. est suffisante
» Condamne Lemonnier à payer à Ilorrisson Page
la somme de 1,000 fr. àVec les intérêts suivant la loi. »
Appel par M. Lemonnier.
Me Beaune, dans l'intérêt de l'appelant, soutient que
la demande est sans fondemenh (
Suivant te défenseur, les règlemeils de police ne
prescrivent pas aux loueurs de voiture de place de
transporter les bagages des voyageurs sur l'impériale
des voitures; ces bagages ne sont pas spécialement
confiés à la garde des cochers préposés tout particu-
lièrement à la conduite de leurs voitures. Les galeries
d'impériale n'ont été établies que pour la commo-
dité du voyageur; celui-ci reste libre de placer son
bagage dans, la voiture, comme précédemment,
et de lé conserver ainsi sous sa garde et peut
aussi recommander et fair'é prendre au départ les
mesures nécessaires pour assurer sur l'impériale la
conservation du bagage; en tout cas, et quel que soit
le choix fait par le voyageur entre ces deux modes de
transport, le devoir du cocher est de concentrer toute
son attention sur la conduite de la voiture et la bonne
direction des chevaux, et il n'est pas possible d'admettre
que le placement qu'il a plu à un voyageur de faire sur
l'impériale d'une voiture d'une malle debagages, sans le
concours du cocher, sansrecamtriaildation ou prescrip-
tion d'aucune mesure de sûreté, oblige cependant lé
cocher à une surveillance impossible, puisqu'il ne
peut à la fois surveiller ses chevaux et regarder der-
rière lui. Dès lors il faut conclure que la perte occa-
sionnelle du bagage ainsi confié à l'impériale de la
voiture n'engage pas la responsabilité du voiturier, sur-
tout si l'on tient compte des circonstances particu-
lières qui ont pu l'empêcher de s'apercevoir de l'enlè-
vement de l'objet qu'il transportait, telles que l'obscu-
rité et le bruit de la rue.
M6 Duez aîné, avocat de l'infinie, à soutenu le bien-
jugé de la sentence suivant lui, le cocher, considéré
soit comme voiturier chargé d'un transport, soit
comme dépositaire, était tenu de la responsabilité de
l'objet perdu par son incurie.
La Cour a statué en ces termes
•- a Considérant que si, par les ordonnances de po-
lice, les cochers de voitures de place sontobligés de
recevoir les bagages des voyageurs soit dans l'inté-
rieur de la voiture, soit sur l'impériale les voyageurs
sont maîtres du choix de l'un de ces modes (le trans-
port;'qu'ils sont les appréciateurs de la garantie plus
ou moins grande qu'ils offrent qu'ils peuvent même
exiger-toutes les précautions nécessaires pour empo-
cher la perte de leurs bagages
» Considérant qu'il n'est pas même articalé que ce
soit contre le gré de Page que son bagage ait été"placé
sur l'impériale de la voiture; v
» Qu'il n'est pas non plus allégué que ce soit par ua
fait du cocher que le bagage dit été perdu
» Infirme; au principal, déboute Page de sa, de-
mande. »
La Gour d'assises de la Seine'a a ouvert ce matin,
sous la p'résidëncëde M< le conseiller FiHion* sa ses-
sion; pour la deuxième- quinzaine du mois de dé-
cembre. ̃" "̃•
Le siège du ministère public était occupé par M. Bar-
bier, avocat général.
Les affaires suivantes seront jugées dans'le cours de
cette session
Le 17, fille Thomps, vol par une domestique.
Le 10, Gérard, Janvrot, tille Martin et femnvî Gérard,
vol avoc elîraction, complicité; Patin, faux timbre de
l'Etat. ̃̃.̃̃̃
Le 20, Delalande, faux.,en écriture de commerce;
Carlier, idem. ̃ ̃ •>̃
Le 21 Vincent, vol à l'aide de fausses clefs; fille
Ferranrl, vol par une domestique; Bardou, faux en
écriture de commerce.
Le tî Brière vol avec effraction Labels attentat
à la pudeur sur des jeûnes filles.
Le '23, Cadof, attentat à la pudeur sur une jeune
fille Noël, idem sur sa sœur. .r
Le 21, Juillion, attentat à li pudeur sur une jeune
tille Bloridelet et Dominique, idem, complicité.
Le 2(5, Pontié, faux en écriture publique; Lejard,
banqueroute frauduleuse.
Le 27, Chaboy.banqugroute frauduleuse; Ernst, at-
tentat à la pudeur sur une jeune fille.
Le 28, Uruei", attentat à la pu leur sur une jeune fille
femme Chevalier, vol par une femme de service à
gage*; ̃̃̃̃.̃-
Lé 30, Dubois et Anqtie.tin, vol avec fausses clefs;
Brice et femme Brice, détournement par un serviteur
à gages, complicité.
Lft3J, Bi-ajon, détournement par ua serviteur à
gages; Laigre, vol par 'uifdomestiqne.
Le nouveau procès intenté par plusieurs anciens
actionnaires du Constitutionnel à MM. Véron "et Mirés,
qui devait être plaidé aujourd'hui devant la lre cham-
bre du tribunal civil de la Seine, a été, à l'appel des
causes, renvoyé de nouveau à huitaine.
On écrit de Munich (Bavière),le 10 décembre
« M. liaulljach vient de terminer un grand tableau
dont le sujet est-to Présentation de l'album des artistes
de Munich à S. M. le roi Louis fer. On-y-trouve les por-
traits de grandeur naturelle -de. soixante-douze des
hommes les plus éminetis que la Bavière possède ac-
tuellement dans les sciences, les lettres et les beaux-
artsi v ̃!̃̃̃̃ ̃̃̃
» Cette nouvelle œuvra du célèbre peintre de V Apo-
théose des arts sera placée à la nouvelle pinakothèque
de Munich. »
On écrit de Rotterdam, dans la province de la
Hollande méridionale, Je 12 décembre
« « La Société de musique de notre ville, à l'occasion
du vingt-èiriquiôme anniversaire de sa fondation, qui
tombera -le 15 mars prochain, donnera un grand
festival dont l'orchestre et les chœurs compteront en-
viron neuf cents membres. Toutes les grandes notabilités
musicales de la Hollande, de la France, de l'Allemagne
et de l'Angleterre seront invitées à prendre part à cette
fête musicale, pour laquelle on a déjà commencé à con-
struire- une salle qui pourra contenir un public de
cinq mille personnes au moins.
» Lé roi, la reine et la famille royale ont promis
d'honorer de leur présence cette solennité, qui sera la
première de son genre en Hollande. »
Hier la représentation de la Lucia au Théâtre-
Italien a obtenu le p!us grand succès. Graziani, le
nouveau baryton, chargé du rôle d'Asthon, a une très
balle voix, et 1e publie l'a accueilli on ne peut plus fa-
vorablement,, et Gardoni, dans le rôle.d'Arturo a fait
ressortir tous les détails d&. son rôle avec un talent
remarquable. Quant à Mllc Frezzoiini, dont le talent se
prête si bien à faire valoir le personnage de Lucie,
elle s'est montrée cantatrice de premier ordre dans
tous les morceaux de l'opéra. Ces trois chanteurs ont
été redemandé* plusieurs fois dans le cours de la re-
présentation, -elles -ileurs n'ont pas cessé de pleuvoir
autour de la graveuse M11" Frezzolini^
La Société Sainte-Céci'e donnera dimanehe pro-
chain 18 décembre, à lieux heures précises, salle
Sainte-Cécile, rue de la Chaussée-d'Antin un second
coiijçert en dehors de l'abonnement*, exclusivement
consacré aux auteurs contemporains. En'voici le pro-
gramme
(K Ouverture, par M. Th. Gouvy;
2,» La Fuite en Egypte par M. Hector Berlioz ( frag-
mens d'un mystère en style ancien: 1° ouverture;
2° Adieu des Bergers chœur 3° le Rtpos de la sainte
Famille, solo de ténor chanté par M. Chapron, de
l'Opéra-Comique). ).
3° Andante-scherzo, par M. Georges Mathias;
4° Pierre-C Ermite scène pour voix de baryton,
chœur et orchestre, par M. Charles Gounod. Le solo
sera chanté par Bussine. de l'Opéra-Comique;
5° Symphonie de M.
y. B. Le manuscrit de cette symphonie a été envoyé sang
nom d'auteur au comité, qui; après mûr examen, n'a pas
hésité à la faire exécuter. Dans le dernier-morceau, un se-
cond orchestre, composé des artistes de la Société .de M. Sax,
sous la direction de M. Mohr, s'adjoindra à l'orchestre de
la Société Sainte-Cécile, dirigé par M. Seghers. -^v
Les chœurs -seront dirigés par M. Wekerlin. i;
M. Rosenhain est de retour à Paris et a rapporté
plusieurs compositions nouvelles pour le piano, parmi
lesquelles on remarque un cantabile et plusieurs ma-
zurkas. Dresde et quelques autres villes d'Allemagne
se préparent à jouer son opéra le Démon de la Nuit.
L'éditeur Àmyot vient de mettre en vente l'His-
toire de la captivité de Sainte-Hélène d'âpre les Mé-
moires authentiques de sir Hudson Lowe et tous les docu-
mens inédits qui existent en Angleterre. Cette histoire
est suivie de deux cents pièces justificatives, parmi
lesquelles on remarque les lettres secrètes d'O'Meara à
l'Amirauté et la correspondance de lord Bathurst avec
sir Hudson Lowe.
Les personnes qui songent déjà à se munir de
jolis cadeaux d'tîtrennes ou à compléter leurbiblio-
thèque, ne peuvent trouver un choix de livres plus nom-
breux et plus abondamment illustré que celui qui est
offert au public par la librairie Marescq et .Ç°. En effet,
entre autres ouvrages iimiortansi'oiï y remarque Une
magnifique Encyclopédie d'histoire naturelle, une collec-
tion de Compositions musicale les plus variées et les
plus attrayantes, et entin les œuvres illustrées de
Balzac, Chateaubriand, Walter Scott, Cooper, lord By-
ron, Lernaistre de S;icy, Anquetil. Dulaure, Racine,
Corneille, Régnant Bbiieau, Molière. J.-J. Rous-
seau, etc., etc., et de MM. Victor Hugo,, Eugène Scribe,
Lamennais, Alexandre Dumas, Eugène Sud, Paul Féval,
Br'scherelle, etc., etc. Le catalogue général et détaillé
comporte plus de 3,000 livraisons illustrées, dont cha-
cune contient la matière d'un volume de cabinet de
lecture.
Une exposition de beaux livres d'art, d'élégars
albums et d'ouvrage choisis ornés de gravures et rc-
lié* est ouverte chez MM. Jules Renouard et C", 6, rue
de Tournon
La Marche aux flambeaux de M. Meyerbeer, ar-
rangée par l'auteur pour le piauo, vient d'être publiée
chez l'éditeur Brandu?..
DÉPARTEMENS. Les habitans du charmant village*
de Sainte-Adresse, généralement connu des touristes-
ont été vivement Impressionnés, dit le Courrier du
Havre,. par la nouvelle d'un assassinat commis avant-
hier dans Cette commune sur la personne d'un garde-
chasse. Dans le fond du vàllon dé Sainte-Adresse, à peu
de distance de l'entrée du petit bois, sont groupées
quelques habitations, au nombre desquelles se trouve
celle du sieur Dumiuique Houllemare, garde particu-
lier de M. Aeiier le jeune. Cet homme veillait égale-
ment sur les chasses de M. Duval courtier, et de
M. Papillon, négociant, situées sur les communes de
Sainte-Adresse^ de Sanvic et de Bléville..v&
Mardi soir; vers huit heures, Houllemare sortit pour
faire sa tournée, laissant à la maison sa femme et, ses
six enfans. A peine était-il à 300 mètres de son habi-
talion, qtle îdeux coups de feu retentirent à un inter-
vaile très rapproché. Saisie d'un sinistre pressenti-
ment, la femme Houllemare s'écria, en s'adressaut à
sa fille aînée, âgée de de quinze ans et demi «Ma
fille, ma tille. cours vite; je crains qu'il ne soit arrivé
quelque malheur à ton père » La pauvre enfant, qui
avait aperça par la fenêtre la lueur qui précède la dé-
tonation d'une arme à feu, avait déjà ouvert la porte
et s'était élancée au dehors.
Guidée par le clair de lune, elle arriva bientôt au-
près de son père qu'elle vit chanceler et qui s'affaissa
dans ses bras. « Qu'as-tu, papa? lui dit la pauvre
fille; que t'arrive-t-il? » Le père entr'ouvrit ses vête-
mens et lui répondit qu'il était blessé à la poitrine.
« Un verre d'eau, ajouta t-il, un verre d'eau I » Ptiis» if
tomba épuisé par' le sang qu'il perdait. « Mais qui t'a.
blessé? » s'écria la malheureuse enfant en sanglotant.
Le père prononça un nom dont la .dernière syllabe
seule parvint aux oreilles de sa fille et expira dans ses
bras.
Aux cris poussés par la jeune fille, sa mère et plu-
sieurs voisins accoururent sur les lieux du crime, le
cadavre fut relevé, et transporté à son domicile.
M. Acher, dont l'habitation est assez rapprochée, fut
informé de cet événement et envoya au Havre afin de
prévenir la justice de cet assassinat. A neuf heures,
environ, M. Bernièrsection d'Ingouville, qui était de service p Jliéàtre,
fut averti et se rendit e>i toute hâte à Sainte-Adresse.
M. Reilly, procureur impérial; M. Mé&lay, jug« d'in-
struction le capitaine de gendarmerie et sa brigade-
et plusieurs agèns de police le suivirent de près, et
une instruction ;habilement dirigée par le procareur:-
impérial et le juge d'instruction commença imméilia.-
tement. M. allemand, médecin, fut mandé pour faire;
l'autopsie du cadavre. De cet examen il est résulté la;
preuve qu'un coup de feu avait été tiré sur Houlle-
mare, à bout portant, et de haut en bas, avec un l'usit
chaigé de petit plomb qui l'a frappé au cœur. Il
est probable que l'assassin était sùrla partie élevée du.
sentier. Une blessure qui se trouve à ia main gauche
fait supposer qu'lloullemare, après avoir essuyé le<
coup de feu, a riposté, ciir on a trouvé son fusit dé-
chargé, du sang à la gâchette et des traces sanglantes
sur la route qu'il a parcourue, pendant l'espace de 100'
mètres environ.
L'auteur de ce crime a du être également blessé,
car des traces de sang ont été remarquées sur la ti rre
depuis le lieu du meurtre jusque devant la mairie de
Bléville.
A quatre heures du matiiT, la justice était encore sur
les lieux. La jeune tille déclara qu'en arrivant au se-
à toutes jambes. Sur le théâtre du crime on trouva,
une poire à poudre, un carnier et desl)ourres de fusil..
Des perquisitions furent faites chez divers individus,
se livrant habituellement au braconnage un d'eux,,
qui habite Sainte-Adresse, a été arrêté.
Dans la matinée le procureur impérial et le juge
d'instruction se sont rendus de nouveau à Saiute-
Adresse pour continuer l'instruction de cette affiire..
Houllemare, qui n'était âgé. que de quarante-cinq
-ans, était, comme nous t'avons dit, marié et pèfe i de
sixenfaus; c'était un honnête homme. fart estimé
dans la commune, et qui remplissait parfaitement son
devoir de garde.
On lit dans le Journal d'annonces de Semur (Côte-;
d'Or) « -̃̃,̃•
« Le sieur D. mort à Vitteaux, à l'hôtel de la Côte-
d'Or, par suite d'empoisonnement, le 16 octobre 1853
a été exhumé le 29 du même mois; autopsia de son;
cadavre a été faite afin de constater la présence du
poison. Cette opération confiée aux soins de MM. les
docteurs Boullié et Simon,. dé Semur, et exécutée sous
le portail de l'église de Vitteaux,'avait attiré un grand
nombre de curieux que la gendarmerie reçut l'ordre.
de maintenir hors de t'enceinte du cimetière.
» II parait que la femme Gagey, accusée d'avoir em-
ooisonné l'ouvrier imprimeur Dougerolleg, n'en était'
pas à son début. Lundi dernier, le procureur impérial
et lejuge d'instruction de Semur se sont transportes à
Vitteaux et ont procédé à denouvelles exhumations en
présence des docteurs Boullié et Simon de Semur, et'
Numa Moine; de Dijon. Cinq cadavres ont été relevé»,
dont trois d'enfans. Cette opération a duré le mardi
toute la journée et une partie du mercredi. Les sub-
stances organiques ont dû être envoyées à Dijon peur
être analysées. La femme Gagey, qui a âssist! à cette
triste opération, a été ramenée dans la prison de îre-
mur. » •̃- :̃, " On lit dans le Journal de Maine-et-Loire
« Un acte inqualifiable (Je me.clianceté a étéconi-,
mis pendant une des nuits de la semaine dernière:
soixante-dix peupliers de l'âge de quatre ans oui été
coupés à deux mètres du sol, dans une pépinière, non
loin de la métairie de La ^orinière, dans la commune
d'Andrezé, près Beaupreau. » '̃
On lit dans le Journal d'Aix-la-Chapelle
« Nous apprenons qae les actions de la Société
métallurgique Phœnix, dont nous avons parle
dans notre numéro du 7 de ce mois, ont été ac-
On lit dans le Globe du 15 décembre
« Le comte d'Aberdeen est parti de Londres ce ma-
tin, se rendant à'Osborne (île de Wight) auprès de la
reine. » 1,
Nous avons des nouvelles d'Alexandrie, e,n date
du 6 décembre.
Depuis le lo novembre, époque à laquelle a été
teoijnue à Alexandrie la décision réparatrice obte-
"nue du vice-roi par M. Sabatier, relativement à
l'exportation des céréales, les affaires commer-
ciales avaient repris leur activité ordinaire, et le
-|)rix des blés, longtemps comprimé sur la place
par l'incertitude qui planait sur les transactions,
s'était rapidement élevé de 60 piastres (15 fr.),
cours du 1-i novembre, à 103 piastres (25 fr. 75 c.),
cours actuel de l'ardeb (L'ardeb est évalué à 1 hec-
tolitre 72 litres). D'un autre côté, il était ar-
rivé dans la dernière quinzaine de novembre qua-
tre-vingts navires environ, dont la moitié au moins
est nolisée pour Marseille et les ports d'Italie-.
La destitution de Stephan-Bey comme ministre
des affaires étrangères était définitive. Il était rem-
placé par Mahmottd-Bey, ancien capitaine de vais-
seau et ancien gouverneur de Beyrouth sous Mé-
hémet-Ali en 1840, au moment même de l'attaque
de la Syrie par les forces combinées de l'Autriche,
de l'Angleterre et de la Turquie. Mahmoud-Bey a
fait ses études militaires en France; on le dit
homme instruit et capable; mais, ce qui semble
contradictoire, on le dit très dévot musulman,
partant peu favorable aux idées européennes et
l'on pensait généralement que ce poste, dont
Edhem-Pacha est titulaire en quelque sorte hono-
raire, puisqu'il réside depuis longtemps à Constan-
tinople en qualité d'agent de S.'A., aurait pu être
confié à une personne douée du moins d'un esprit
plus flexible et plus étendu. Aussi ne considérait-on
cette nomination que comme provisoire.
Abbas-Pacha venait de quitter le Caire. Il se
rendait dans le désert au-devant des pèlerins de la
Mecque, dont on annonçait la très prochaine ar-
rivée. Avant son départ, S. A. avait reçu en au-
dience solennelle un envoyé extraordinaire du roi
'de Sardaigne,' chargé par son souverain de lui re-
mettre les insignes de l'Ordre des saints Maurice et
Lazare.
Le grand chérif marocain Abdesselam venait
d'arriver à Alexandrie avec sa nombreuse suite. Il
devait s'embarquer immédiatement sur la frégate
à vapeur l'Albatros, que le gouvernement français
a mise à sa disposition pour retourner à Tanger.
Le 25 novembre avait mouillé dans le port la
corvette américaine le Saint-Louis, ayant à son
bord le nouveau consul général des Etats-Unis en
Egypte, et commandée par le capitaine Ingraham.
C'est ce même capitaine dont les vives allures ont
failli, à l'occasion de l'enlèvement du Hongrois
Kozta, donner aux habitans de Smyrne l'étrange
spectacle d'un combat naval sur leur propre rade.
Les réfugiés 'd'Alexandrie en avaient profité pour
exprimer au capitaine Ingraham leurs vives sym-
pathies. Il y avait eu au théâtre représentation
extraordinaire, chants patriotiques, allocutions en
vers et en prose; mais le tout s'était passé conve-
nablement, et la fête s'était terminée dans le calme
le .plus parfait.
Les troupes destinées à renforcer le contingent
égyptien sur le Danube étaient prêtes depuis long-
temps leur chiffre" ne s'élèvera pas à plus de
12,000 hommes. Elles attendaient les navires qui
devaient les transporter à Constantinople et qui
n'avaient pas encore paru. On n'avait pas de nou-
vellea récentes du théâtre de la guerre. Les pre-
miers succès obtenus par Omer-Pacha n'avaient
que médiocrement ému la population indigène, et
le gouvernement égyptien avait réservé ses réjouis-
sances officielles'pour une victoire moins contes-
tée que celle d'Oltenitza.
Les lettres de Syrie étaient du 20 novembre.
Cette province, quoique réduite à des garnisons
insignifiantes, n'avait jamais joui d'une plus grande
tranquillité. Des volontaires turcs, druses et chré-
tiens, écrit-on, venaient de s'embarquer pour
Constantinople. *&mam> ber-™.
On lit dans le Moniteur de. ï Armée du 16 dé*-
cembre
-« Notre correspondance particulière d'Alger, à Ta
ùate du 10 décembre, nous apprend que notre khalifa
Si-Hamza n'avait pas encore effectué son mouvement t
de retraite sur Géryville, comme il en avait d'abord
annoncé l'intention. D'après les rensëignemens trans-
mis d'Oran par voie télégraphique le 8 décembre
et qui paraissent mériter créance, ce chef indigène
se serait décidé à continuer par une pointe hardie
son mouvement offensif sur Ouargla, que le chérif et
ses adhérens auraient abandonné. Sur la demande de
Si-Hamza, le commandant Dû Barail lui aurait en-
voyé ses Larbâa eton goum de deux cents chevaux,
assurant au besoin,sa rentrée par les Beni-Mzab. Les
dernières razzias faites dans le Sud ont d'ailleurs pro-
duit un bon effet. Le moral de nos goums est excellent;
partout règnent la contiance et la tranquillité.
» Les prochains courriers d'Algérie apporteront sans
doute des détails circonstanciés sur les mouvemens de
Si-Hamza et sur les opérations simultanées des colon-
nes de GéryvUie Laghouat, Bouçad.a et Biskra. »
À plusieurs reprises, depuis soixante ans, les àr
chives. dé la marine ont fait des pertes considéra-
bles. De nombreuses pièces^ également importantes
pour l'histoire des grands hommes de mer, de l?ad-
ministration, de la géographie de la politique, de
• l'artnaval et de la guerre, sontentréès dans le com-
merce et ont. passé dans les collections d'autogra-
phes. Les lacunes qu'ontfaites lésévénemens dans le
recueil de ses anciens titres le département de
la marine a besoin de les rejnpUr. Il s'adresse
avec confiance à toute les personnes aujourd'hui
propriétaires de quelques uns des documens dont
il fut dépossédé, convaincu qu'aucune d'elles
n'hésitera à lui faire parvenir, sinon les originaux
des lettres, mémoires, instructions, rapports, etc.,
qui, sous différens règnes, furent adressés par les
secrétaires d'Etat à leurs agens ou à ces ministres
par les officiers militaires et les administrateurs,
du moins des copies minutieusement exactes et
certifiées, autant que faire se pourra, de ces pièces
historiques.
Le département de la marine compte que cet
appel fait aux collecteurs de la France et de l'é-
tranger sera entendu d'eux, et qu'ils se feront un
devoir, fût-ce sans se faire connaître, d'y répondre
par l'envoi des documens qu'ils savent bien avoir
appartenu à l'Etat, et dont ils sont aujourd'hui les
paisibles possesseurs.
Les propriétaires des.journaux de Paris, des
départemens et de l'étranger sont priés de repro-
duire cette note. {Moniteur-.)
M. le maréchal de Saint-Arnaud, ministre de la
guerre, vient d'adresser la circulaire suivante aux
généraux commandant les divisions militaires
« Paris, le 30 novembre 1853.
» Général, depuis quelque temps les attentats contre
la gendarmerie' se multiplient d'une manière déplo-
rable. ̃̃•••
Le braconnier surpris en flagrant délit de chasse,
le prévenu sur Je point d'être arrêté, n'hésitent pas'à
mettre le gendarme en joue, et celui-ci en marchant
résolument sur l'individu qui le menace, reçoit souvent
la mort pour prix de sa confiante générosité. Quelque-
fois le coup qui le frappe fait en même temps une
veuve ou des orphelins.
» Je sais que la modération avec laquelle les gen-
darmes s'acquittent de leurs fonctions est l'un des élé-
mens les plus solides de l'autorité morale dont ils
jouissent. Cette modération prend surtout un carac-
tère particulier de grandeur et de force quand elle se
manifeste au" înilieu des'périls mais il est évident
qu'elle enhardit le crime et qu'elle est la causé princi-
pale des pertes nombreuses éprouvées par la gendar-
merie.
» Je dois me préoccuper de l'existence si précieuse
de tant de braves gens plus qu'ils ne le font eux-
même'3.
» Pour que le but que je me propose soit at-
teint, les généraux divisionnaires doivent rappe'er
aux chefs de légion que les gendarmes ont des armes
pour faire exécuter les lois, et qu'ils doivent s'en ser-
vir dès que la sûreté de leur personne est sérieuse-
ment compromise. Ils inviteront les chefs de légion à
donner des instructions dans ce sens, en transmet-
tant aux officiers, sous leurs ordres copie de la pré-
sente circulaire.
» Je connais assez l'esprit qui anime les militaires
de la gendarmerie pour être assuré que, tout en se
conformant aux recommandations qui vont leur être
adressées, ils sauront en faire l'application avec la
modération qui est le caractère essentiel de l'arme, et
avec opportunité. ̃ x
» Vous m'accuserez réception de la présente.
» Recevez, etc.
IVowvelîe^ étfi*angèreîs.
ESPAGNE.
Madrid, 11 décembre.
La Gazette de Madrid du 11 décembre publie plu-
sieurs ordonnances royales contre-signées par le prési-
dent du conseil, M. Luis Sartorius, et qui destituent
MM. Pedro Sainzde Andino, Pascual Fernandez Bueza,
Fermin Artela RoqueGuruceta, marquis de Somerne-
los, Manuel de Soria, conseillers royaux en service
ordinaire. r
D'autres.décrets royaux, contre-signés par le mini-
stre de la guerre, Anselmo Blazer, destituent des fonc-
tions de directeur général de la cavalerie le lieutenant
général- José de la Coucha, et de celles de directeur
général du corps de santé militaire le lieutenant gé-
néral Ros de Olano.
GRANDE-BRETAGNE.
Londtes, 15 décembre.
Les Consolidés se sont ouverts à 9i 1/4, coupon dé-
taché, pour compte de janvier; Brésiliens, 100; Mexi-
cains, 243/4; Portugais. 43; Fonds espagnols Trois
pour 100, 46 3/4; Différés, 22 1/4; Passive, 5; Hollan-
ais, Deux et- demi pour 100, 61 1/2; Quatre pour
100, 96.
Chemins de fer français. Paris à Rouen, 47 49;
Paris à Orléans, 42 44; Rouen au Havre, 20 21 Nord,
35 35 1/4; Paris à Lyon, 16 16 1/2; Paris à Strasbourg,
33 33 1/4 Paris à Caen et Cherbourg, 3 1/2 4 1/2 Dijon
à Besançon, 2 1/2 1/2; Sud, 6 7; Ouest, 8 9. (Globe.)
Il ne se fait presque pas d'affaires sur les Fonds
anglais, dont les cours sont extrêmement lourds.
(Sun.)
La tendance générale des affaires dans la Cité et
à la Bourse a été à la baisse. Les Fonds sont très
lourds. ̃̃̃ (Express.)
La pesanteur des^Fonds a été due au caractère
peu satisfaisant des nouvelles et à la rareté de l'argent
à la Bourse. La valeur courante de l'argent est de 4 à
4 1/2 pour 100 sur le Trois pour 100 réduit et le Trois
un quart pour 100. (Standard.)
-,A la réunion générale des membres du'Lloyd qui,
a eu lieu hier, on a voté une somme de 50 liv. st'. pour
la souscription destinée à l'érection du monument à la
mémoire du lieutenant Bellot, de la marine impériale
française, mort dans la dernière expédition arctique
envoyée à la recherche de sir John Franklin. [Sun.)
4 Paris» > ̃;̃
Le général Thiéry, membre du comité d'artillerie
vient de mourir à Paris.
Les obsèques du général Thiéry auront lieu le sa-
medi 17 décembre, à dix heures, "& l'église de Saint-
Vincent-de-Paul. On se réunira à la maison mortuaire,
rue de Trévise, 39. Sa famille prie ceux de ses amis
qui n'auraient pas reçu de lettre de faire part, de con-
Mdérer le présent avis comme une invitation.
Nous avons annoncé la mort de M. Anthoine de
Saint-Joseph, juge au tribunal de première instance
de la Seine. Un concours nombreux d'amis et de col-
lègues a rendu les derniers devoirs à l'homme aimablp
et. modeste, au magistrat laborieux et zélé iont la fin
prématurée plonge dans le de^l. -ane famille distin-
guée et sera vivement ;é0tie par tous.ceux qui ont pu
l'apprécier. M, àutn.ohie de.Saint=Josepli avait parcouru
tous .^a ûegi'és inférieurs de là magistrature avant de
parvenir au poste qu'il occupait depuis vingt ans au
tribunal de la Seine, et il comptait trente-six 'ans
d'honorables services, au moment où la mort l'a sur-
pris. Mais il avait un autre titre, encore plus réel et
plus durable, àl'estime et à la considération publiques.
Les trois ouvrages qu'il a publiés sur la législation
comparée ont fait connaître son nom dans toute l'Eu-
rope et même au delà de l'Atlantique, Ces ouvrages sont
la Concordante entre les Codes citils étrangers et le Code
Napoléon la Concordance entre les Codes de cdmmeràe
étrangers et le Cad'e d!e commerce français; la Concor-
dance entre les lois hypothécaires étrangères et les lois hy-
pothécaires françaises. Ce n'est pas ici le lieu de nous
étendre sur ces publications, dont nous avons signalé
dans ce journal, à une autre époque, l'importance et
l'utilité pratique pour lascience du droit, pour les dif-
férentes branches de l'administration et pour les coa-
sulats. Tout ce que nous pouvons ajouter en ce mo-
ment, c'est que ces ouvrages ont obtenu le succès au-
quel ils devaient prétendre, et qu'ils sont aujourd'hui
dans la bibliothèque de tous les jurisconsultes. ils ont
le ivilége assez peu commun d'être appréciés, con-
sultés, étudiés», non seUlement en France, mais dans
tous les Etats étrangers, d'où l'auteur a reçu plus
d'une fois les témoignages les'plus flatteurs d'appro-
Bation et d'encouragement.
M. Anthoine de Saint Joseph est^mort à un âge où il
pouvait rendre encore de longs services. Il à pourtant
assez vécu pour assurer à son nom une place hono-
rable dans la jurisprudence*
Mme la comtesse douairière de Bourbon-Busset
est morte à Bussët, le 7 septembre, à l'âge de quatre-
vingt-dix ans. Mme de Bourbon appartenait à uue des
plus anciennes familles de France. Son père, le comte
de Boignes, fut ministre delà marine sous Louis XV.
La révolution la surprit toute jeune femme et la jeta
sur là terre étrangère avec tous les membres de sa
famille qui furent dispersés comme elle. De retour en
France, elle ne quitta plus le château de Busset et
était devenue la providence de toute la contrée.
On lit dans le Moniteur
« Plusieurs journaux ont rendu compte de l'accident
survenu dans la nuit du 4 au de ce mois à l'écluse
de chasse du port de Ga.lais, ouvrage dont la construc-
tion remonté aux années 1840 à 1843.
» Dès' la première nouvelle de cet événement, par-
venue à l'administration par voie télégraphique, le
ministre de l'agriculture, du commerce et des travaux
,publics a invité l'inspecteur de la division à se rendre
immédiatement sur les lieux, à rechercher l'étendue et
îles causes du dommage, et à prescrire les mesures
d'urgence que les circonstances pourraient com-
mander.
» II résulte du rapport de cet ihspecteurque le dom-
mage, que sous la première impression ou avait an-
noncé comme irréparable est beaucoup moins grave
qu'on ne l'avait supposé. Des affouillemens s'étant
produits par l'action dès eaux sous les fondations de
l'avant-radier de l'écluse sans qu'il fût possible de re-
connaître et de prévenir le mal, cet avant-radier s'est
écroulé et a déterminé la rupture de la partie anté-
rieure des piles et d'une partie des culées; mais l'é-
cluse même est restée .intacte, et l'examen des ou-
vrages a constaté que les mortiers étaient dans un
parfait état de conservation.
b Des instructions ont été données pour la réparation
immédiate de l'avarie. Les travaux à faire pourront
être terminés dans une campagne et toutes les me-
sures sont prises d'ailleurs pour l'organisation d'un
système de chasses provisoires qui permettra de
maintenir en bon état l'entrée du port pendant la du-
rée des travaux de restauration. »
Dans le comité secret qui a eu lieu lundi à
l'Académie des Sciences pour la présentation des can-
didats aux fonctions de secrétaire perpétuel en rem-
placement de M.Arago, l'Académie a ajouté à la liste
des candidats proposés le nom de M. Elie de Beaumont.
MM. Regnault et de Sénarmont ont refusé la candida-
ture qu'on les supposait disposés à accepter. Les can-
didats connus se trouvent donc tous sur la liste; ce
sont MM. Lamé, Charles Dupin Pouillèt et Elie de
Beaumont.
On écrit d'Eiseuach, dans le grand-duché de Saxe-
Weimar-Eisenach, le 12 décembre
a Avant-hier notre grand-duc a posé la première'
pierre de le tour du château-fort de Wartburg, qui
servit de retraite à Luther en 1521 et 1522, et que
S. A. S., comme on le sait, fait rétablir en sa forme
primitive.
» A cette solennité assistaient la grande-Muchesse et
ses enfans, la duchesse d'Orléans avec ses deux fils
le président et les vice-présidens de la Diète, les auto
rites civiles et militaires de la ville d'Eisenach ainsi
qu'un grand nombre d'autres personnages distingués,
étrangers et nationaux.
» Après la célébration du service divin dans la ca-
thédrale, k la fin duquel M-. le conseiller ecclésiastique
Kramer a prononcé un discours où il a fait ressortir
le haut intérêt historique du monument qui va se re-
lever de ses ruines, le grand-duc a procédé la pose
de la première pierre dé la tour, opération pendantla-
quelle des salves d'artillerie ont été tirées, et la'musi-
que militaire a joué des fanfares.
» Dans la pierre a étéscellée une capsule en argent
renfermant le procès-verbal de la cérémonie, écrit sur
parchemin, et signé par le grand-duc et la grande-"
duchesse de Saxe-Weimar-Eisenach ainsi que par le
président de la Diète et par le premier bourgmestre
d'Eisenach; Dans'la même boite a été déposée aussi
une grande médaille en or donnée par la duchesse
d'Orléans en son nom et en celui de ses deux fils. »
On écrit d'Amsterdam (Hollande), le 12 décembre
a Sur la place de Hoken, à Amsterdam, on construit
actuellement un grand palais en cristal, destiné à
l'Exposition annuelle des fleurs, dont la culture,
comme on le sait, est une des grandes industries de
liHollande, notamment dans les environs de Hirlem, "»
La corvette à*vapeuf le Berthollet, commandée
par IL Dutmt, capitaine de frégate, a quitté Alger le
8 décembre, et a mouillé en rade de Toulon le 11. Elle
ramène 110 passagers, dont 30 civils, 40 militaires et
40 condamnés.
Ce bâtiment 'a laissé sur les lieux le Phare, l'Eu-
phrate, le Titan et le Boberaeh.
Le Berlhollet doit partir prochainement pour le Sé-
négal. M. Protêt, capitaine de vaisseau, gouverneur
du Sénégal, va reprendre son poste par ce navire, à
bord duquel doit être embarquée également une partie
des troupes destinées à prendre part à l'expédition du
Pador. '•̃_
Lé reste de l'expédition embarquera sur la Consti-
tution lorsque ce navire sera prêt k prendre la mer.
[Là' Sentinelle de Toulon.)
Le tribunal correctionnel de Mont-de-Marsan
vient de sévir contre un des propagateurs des calom
nies répandues dans le département des Landes con-
tre la gendarmerie. Sur les poursuites du ministère,
public, et par application du décret du 17 février 1852,
il a condamné à 100 fr. d'amende le sieur Ribos, cour-
rier de Saint^Sever à Gabarrat, convaincu d'avoir col-
porté des nouvelles fausses et des imputations calom-
nieuses contre des gendarmes.
On écrit de Saiht-Malo, à l'Auxiliaire breton
a Les ouvriers charpentiers qui étaient en grève de-
puis près de trois semaines, mais sans manifester au-
cune pensée de turbulence, se sont dispersés dans di-
verses directions. Aujourd'hui quatre des -grands chan>
tiers de Saint-Malo et de Saint-Servan sont dépourvus
d'ouvriers; »
Nous lisons dans le même journal ¡
« Une lettre de Pontorson donne de tristes détails
concernant une tentative d'évasion du Mont-Saint-Mi-
chel. Jeudi soir, un détenu politique nommé Rac-
carin, jadis mécanicien à Paris, a tenté de s'éva-
der. Cet homme avait fait une corde pouvant avoir
cent cinquante pieds de long, et l'avait attachée à
un barreau de fer qui scelle au mur la guérite où se
tiennent les gardiens sur le préau oü les prisonniers
se promènent pendant leurs récréations. Au moment
où le gardien avait le dos tourné, Raccarin jeta- sa
corde par-dessus la muraille, qui, en cet endroit, do-
mine les rochers d'environ 100 pieds. Que se passa-t-il
alors? Nous l'ignorons mais, le lendemain, le cadavre
du malheureux prisonnier était trouvé sur ces rochers,
la tête fracassée.
» il a été constaté que Raccarin avait pris la précau-
tion de recouvrir sa corde d'une épaisseur de laine,
afin d'éviter la chaleur que devait développer le frotte-
ment dans la chute, et qu'il s'était, dans le même but,
enveloppé les mains avec des sachets de toile. Il parait
que cela n'a pas suffi, et que le malheureux a été forcé
de lâcher prise. Raccarin était connu au Mont-Saint-
Micliel par son habileté à faire en paille de petits faè-
similé de cet édifice fameux, et qui se vendaient bien
dans les villes voisines. »
Il y a encore dans le diocèse de Poitiers des
adhérens de Ce qu'on appelle la Petite Eglise. Dans le
courant du mois d'août dernier, un prêtre interdit qui
avait trouvé le moyen de se faire accepter par ces dis-
sidensse rendit au village de la Plainière, paroisse
̃de Courtay, et y admiuistra les sacremens un assez
grand nombre de personnes. M- l'évêque de Poitiers a
ordonné à cette occasion une cérémonie solennelle
d'expiation et de réparation. Voici sur cette cérémonie
expiatoire quelques détails tires du Courrier de la
Vienne du 12 décembre
à M; l'évêque de Poitiers a présidé jeudi dernier,
dans l'église de Courlay, la cérémonie expiatoire qu'il
avait annoncée dans sa dernière'lettre pastorale con-
tre les dissidens. La grand'mèsse a été"chantée par
M. l'abbé Samoyault, vicaire général.
» A l'issue de la messe eu lieu la procession du
Très Saint-Sacrement. Au' milieu d'une vaste prairie,
ou avait élevé un reposoir. C'est dujlaut de ce', répo-
soir qu'a été prononcée l'amende honorable. =
» Lé prélat est rentré hier soir au palais épiscopal;
il avait quitté Parthenay le matin même, parce qu'il
avait voulu, malgré lacigueur de la saison et les fati-
gues dit Voyage, se rendre à Migné pour y célébrer,
suivant uo pieux usage de ses prédécesseurs, le vingt-
septième anniversaire de l'apparition miraculeuse de
lacroix. »
On lit dans te Journal de l'Aisne an 1S décembre
« Avant-hier les présidehs et les secrétaires de tous les
comités cantonaux de bienfaisance le l'arrondissement
de Laon et lin certain nombre de maires se sont réu-
nis a l'hôtel dé là prélecture sous la présidence du
préfet, pour conférer sur la situation de l'arrondisse-
ment et aviser, aux moyens de parer à la misère du
moment.
» Dès aujourd'hui nous pouvons dire que relati-
vement là" situation de l'arrondissement a eté jugée
bonne, que la plupart des communes pourront sur-
lire à leurs besoins et que trente-six seulement
manquent de ressources suffisantes. Des souscrip-
tions vont s'organiser dans chaque commune. Des
loteries se préparent. On parle de nombreux travaux.
Nous publierons de plus amples renséignemens: mais
constatons aujourd'hui que les senti mens de géaéreuse.
bienfaisance* les efforts d'une intelligente charité,
s'ils ne viennent point à bout, de, faire cesser toutes
tes souffrances, en adouciront un bien grand nombre
et diminueront lès dangers de la' situation. ».
Le préfet de la Somme vient d'adresser aux maires
de son département une circulaire où il est traité des
mesures nécessaires pour assurer l'existence des fami Iles
indigentes. Il est des alimensqui peuvent être employés
avec avantage par les familles nombreuses, ou qui peu-
vent être distribués sans grands frais par les personnes
charitables qui auraient autour d'elles de nombreuses
réunions de pauvres à secourir, comme par exemple
les cultivateurs qui donnent l'hospitalité aux men-
diahs qui passent. Ce sont les soupes où il entre des
fécules du ris et d'autres farineux. Le préfet de la
Somme rappelle que dans le désastreux hiver de
1847 il fut distribué à Amiens, dans l'intervalle de
cent trois jours 94,600 portions de ces soupes, à la
satisfaction de ceux qui les recevaient.
La Cour impériale de Rouen, dans une assemblée
générale tenue le 14 décembre a décidé qu'une
somme de 2,000 fr. serait mise à la disposition de la
commission chargée de délivrer des secours aux in-
digens.
On écrit de Cambrai que le bureau de bienfai-
sance de cette ville vient d'établir, sous le titre de
Primes de tempérance, des récompenses à distribuer
aux chefs de famille qui ne s'adonnent pas à l'ivro-
gnerie.
On écrit de Granville (Manche), le 12 décembre
Depuis quelques jours, toute la population de
notre ville est' douloureusement préoccupée de deux
événemens des plus déplorables, sur lesquels on n'a
pas encore de données très certaines, mais qu'on ne
saurait plus-longtemps mettre en doute. Il s'agit de ta
perte corps et biens de deux navires de notre port, la
Marie-Françoise, jaugeant 102 tonneaux, armateurs
MM. Beust et Roitteau, et le Saint-Michel, de 79 ton-
neaux, armateur M. A. Langlois. »
On écrit de Rouen le 15 décembre
«Le vapeur à hélice Isabelle a- quitté notre port
hier, à une heure après midi. Ce navire a pris à Rouen
.un chargement complet à destination de Lisbonne,
d'Alger-et d'Oran.
» Les marchandises à destination de Lisbonne se
composent en majeure partie d'articles de Paris; celles
pour Aller et Qran, de rouenneries et autres produits
de notre place.
» L'Isabelle a aussi emmené une douzaine de passa-
gers sa traversée de Rouen à Lisbonne devra s'effec-
tuer en cinq jours. »
La Cour impériale de Paris vient, par un arrêt
du f2 décembre, dadécirler que, hors les cas de respon-
sabilité réglés par les articles 1382 et suivans du Code
Napoléon, les cochers de voitures de place ne sont pas
responsables de la perte des bagages qu'il convient
aux voyageurs de laisser charger sur l'impériale de
leurs voitures par les agi»ns des entreprises de chemins
de fer sans recommander l'emploi des précautions
nécessaires pour en éviter la perte. Voici en quelles
circonstances
Le 12 janvier 1853, à onze heures dusoir, M. Harrissqn
Page, négociant anglais, arrivant à Paris parle chemin
de fer de Lyon, montait dans une voiture de place qui
stationnait à la porte de l'embarcadère, laissant aux
agens subalternes de la Compagnie le soin de charger
sa malle sur l'impériale de la voiture. Dans le trajet
de la rue Mazas à la place de la Madeleine, la malle
disparut; le cocher s'en aperçut et en avertit immé-
diatement le voyageur. Après une déclaration à l'ad-
ministration de la police et un appel fait à la publicité
pour retrouver, moyennant récompense, l'objet perdu,
M. Page, voyant ses démarches inutiles, forma une
demande «n responsabilité contre M. Lemonnier, di-
recteur de l'entreprise des voitures de placé, et de-
manda 2,500 fr. de dommages-intérêts, valeur attri-
buée par lui aax objets contenus dans la valise perdue.
M. Lemonnier soutint qu'aucune responsabilité ne
pouvait, soit en fait, soit en droit, être imposée au
cocher contre lequel aucun fait direct et personnel
n'était articulé.
Jugement du tribunal civil de la Seine en date du
13 juillet 1853, qui statue en ces termes
a Attendu qu'en plaçant, en vertu d'ordonnance de
police, sur l'impériale de leurs voitures et se chargeant
ainsi du transport des bagages comme de celui des
voyageurs, les entrepreneurs des voitures de place se
sont soumis virtuellement à l'obligation de surveiller
les objets à eux confiés;
» Attendu que le fait de la disparition de la malle
de Hïirrisson Pag.1, est constant et reconnu au procès
que ewt événement n'a pu avoir lieu que par l'incurie,
l'irflpni lence ou le défaut, de vigilance du cocher;
» Attendu que Lemonnier est responsable des actes
de son préposé; `
» Attendu que le tribunal a les élémens pour fixer
dans une jriste mesure ce qui peut être dû à Page;
qu'une somme de 1,000 fr. est suffisante
» Condamne Lemonnier à payer à Ilorrisson Page
la somme de 1,000 fr. àVec les intérêts suivant la loi. »
Appel par M. Lemonnier.
Me Beaune, dans l'intérêt de l'appelant, soutient que
la demande est sans fondemenh (
Suivant te défenseur, les règlemeils de police ne
prescrivent pas aux loueurs de voiture de place de
transporter les bagages des voyageurs sur l'impériale
des voitures; ces bagages ne sont pas spécialement
confiés à la garde des cochers préposés tout particu-
lièrement à la conduite de leurs voitures. Les galeries
d'impériale n'ont été établies que pour la commo-
dité du voyageur; celui-ci reste libre de placer son
bagage dans, la voiture, comme précédemment,
et de lé conserver ainsi sous sa garde et peut
aussi recommander et fair'é prendre au départ les
mesures nécessaires pour assurer sur l'impériale la
conservation du bagage; en tout cas, et quel que soit
le choix fait par le voyageur entre ces deux modes de
transport, le devoir du cocher est de concentrer toute
son attention sur la conduite de la voiture et la bonne
direction des chevaux, et il n'est pas possible d'admettre
que le placement qu'il a plu à un voyageur de faire sur
l'impériale d'une voiture d'une malle debagages, sans le
concours du cocher, sansrecamtriaildation ou prescrip-
tion d'aucune mesure de sûreté, oblige cependant lé
cocher à une surveillance impossible, puisqu'il ne
peut à la fois surveiller ses chevaux et regarder der-
rière lui. Dès lors il faut conclure que la perte occa-
sionnelle du bagage ainsi confié à l'impériale de la
voiture n'engage pas la responsabilité du voiturier, sur-
tout si l'on tient compte des circonstances particu-
lières qui ont pu l'empêcher de s'apercevoir de l'enlè-
vement de l'objet qu'il transportait, telles que l'obscu-
rité et le bruit de la rue.
M6 Duez aîné, avocat de l'infinie, à soutenu le bien-
jugé de la sentence suivant lui, le cocher, considéré
soit comme voiturier chargé d'un transport, soit
comme dépositaire, était tenu de la responsabilité de
l'objet perdu par son incurie.
La Cour a statué en ces termes
•- a Considérant que si, par les ordonnances de po-
lice, les cochers de voitures de place sontobligés de
recevoir les bagages des voyageurs soit dans l'inté-
rieur de la voiture, soit sur l'impériale les voyageurs
sont maîtres du choix de l'un de ces modes (le trans-
port;'qu'ils sont les appréciateurs de la garantie plus
ou moins grande qu'ils offrent qu'ils peuvent même
exiger-toutes les précautions nécessaires pour empo-
cher la perte de leurs bagages
» Considérant qu'il n'est pas même articalé que ce
soit contre le gré de Page que son bagage ait été"placé
sur l'impériale de la voiture; v
» Qu'il n'est pas non plus allégué que ce soit par ua
fait du cocher que le bagage dit été perdu
» Infirme; au principal, déboute Page de sa, de-
mande. »
La Gour d'assises de la Seine'a a ouvert ce matin,
sous la p'résidëncëde M< le conseiller FiHion* sa ses-
sion; pour la deuxième- quinzaine du mois de dé-
cembre. ̃" "̃•
Le siège du ministère public était occupé par M. Bar-
bier, avocat général.
Les affaires suivantes seront jugées dans'le cours de
cette session
Le 17, fille Thomps, vol par une domestique.
Le 10, Gérard, Janvrot, tille Martin et femnvî Gérard,
vol avoc elîraction, complicité; Patin, faux timbre de
l'Etat. ̃̃.̃̃̃
Le 20, Delalande, faux.,en écriture de commerce;
Carlier, idem. ̃ ̃ •>̃
Le 21 Vincent, vol à l'aide de fausses clefs; fille
Ferranrl, vol par une domestique; Bardou, faux en
écriture de commerce.
Le tî Brière vol avec effraction Labels attentat
à la pudeur sur des jeûnes filles.
Le '23, Cadof, attentat à la pudeur sur une jeune
fille Noël, idem sur sa sœur. .r
Le 21, Juillion, attentat à li pudeur sur une jeune
tille Bloridelet et Dominique, idem, complicité.
Le 2(5, Pontié, faux en écriture publique; Lejard,
banqueroute frauduleuse.
Le 27, Chaboy.banqugroute frauduleuse; Ernst, at-
tentat à la pudeur sur une jeune fille.
Le 28, Uruei", attentat à la pu leur sur une jeune fille
femme Chevalier, vol par une femme de service à
gage*; ̃̃̃̃.̃-
Lé 30, Dubois et Anqtie.tin, vol avec fausses clefs;
Brice et femme Brice, détournement par un serviteur
à gages, complicité.
Lft3J, Bi-ajon, détournement par ua serviteur à
gages; Laigre, vol par 'uifdomestiqne.
Le nouveau procès intenté par plusieurs anciens
actionnaires du Constitutionnel à MM. Véron "et Mirés,
qui devait être plaidé aujourd'hui devant la lre cham-
bre du tribunal civil de la Seine, a été, à l'appel des
causes, renvoyé de nouveau à huitaine.
On écrit de Munich (Bavière),le 10 décembre
« M. liaulljach vient de terminer un grand tableau
dont le sujet est-to Présentation de l'album des artistes
de Munich à S. M. le roi Louis fer. On-y-trouve les por-
traits de grandeur naturelle -de. soixante-douze des
hommes les plus éminetis que la Bavière possède ac-
tuellement dans les sciences, les lettres et les beaux-
artsi v ̃!̃̃̃̃ ̃̃̃
» Cette nouvelle œuvra du célèbre peintre de V Apo-
théose des arts sera placée à la nouvelle pinakothèque
de Munich. »
On écrit de Rotterdam, dans la province de la
Hollande méridionale, Je 12 décembre
« « La Société de musique de notre ville, à l'occasion
du vingt-èiriquiôme anniversaire de sa fondation, qui
tombera -le 15 mars prochain, donnera un grand
festival dont l'orchestre et les chœurs compteront en-
viron neuf cents membres. Toutes les grandes notabilités
musicales de la Hollande, de la France, de l'Allemagne
et de l'Angleterre seront invitées à prendre part à cette
fête musicale, pour laquelle on a déjà commencé à con-
struire- une salle qui pourra contenir un public de
cinq mille personnes au moins.
» Lé roi, la reine et la famille royale ont promis
d'honorer de leur présence cette solennité, qui sera la
première de son genre en Hollande. »
Hier la représentation de la Lucia au Théâtre-
Italien a obtenu le p!us grand succès. Graziani, le
nouveau baryton, chargé du rôle d'Asthon, a une très
balle voix, et 1e publie l'a accueilli on ne peut plus fa-
vorablement,, et Gardoni, dans le rôle.d'Arturo a fait
ressortir tous les détails d&. son rôle avec un talent
remarquable. Quant à Mllc Frezzoiini, dont le talent se
prête si bien à faire valoir le personnage de Lucie,
elle s'est montrée cantatrice de premier ordre dans
tous les morceaux de l'opéra. Ces trois chanteurs ont
été redemandé* plusieurs fois dans le cours de la re-
présentation, -elles -ileurs n'ont pas cessé de pleuvoir
autour de la graveuse M11" Frezzolini^
La Société Sainte-Céci'e donnera dimanehe pro-
chain 18 décembre, à lieux heures précises, salle
Sainte-Cécile, rue de la Chaussée-d'Antin un second
coiijçert en dehors de l'abonnement*, exclusivement
consacré aux auteurs contemporains. En'voici le pro-
gramme
(K Ouverture, par M. Th. Gouvy;
2,» La Fuite en Egypte par M. Hector Berlioz ( frag-
mens d'un mystère en style ancien: 1° ouverture;
2° Adieu des Bergers chœur 3° le Rtpos de la sainte
Famille, solo de ténor chanté par M. Chapron, de
l'Opéra-Comique). ).
3° Andante-scherzo, par M. Georges Mathias;
4° Pierre-C Ermite scène pour voix de baryton,
chœur et orchestre, par M. Charles Gounod. Le solo
sera chanté par Bussine. de l'Opéra-Comique;
5° Symphonie de M.
y. B. Le manuscrit de cette symphonie a été envoyé sang
nom d'auteur au comité, qui; après mûr examen, n'a pas
hésité à la faire exécuter. Dans le dernier-morceau, un se-
cond orchestre, composé des artistes de la Société .de M. Sax,
sous la direction de M. Mohr, s'adjoindra à l'orchestre de
la Société Sainte-Cécile, dirigé par M. Seghers. -^v
Les chœurs -seront dirigés par M. Wekerlin. i;
M. Rosenhain est de retour à Paris et a rapporté
plusieurs compositions nouvelles pour le piano, parmi
lesquelles on remarque un cantabile et plusieurs ma-
zurkas. Dresde et quelques autres villes d'Allemagne
se préparent à jouer son opéra le Démon de la Nuit.
L'éditeur Àmyot vient de mettre en vente l'His-
toire de la captivité de Sainte-Hélène d'âpre les Mé-
moires authentiques de sir Hudson Lowe et tous les docu-
mens inédits qui existent en Angleterre. Cette histoire
est suivie de deux cents pièces justificatives, parmi
lesquelles on remarque les lettres secrètes d'O'Meara à
l'Amirauté et la correspondance de lord Bathurst avec
sir Hudson Lowe.
Les personnes qui songent déjà à se munir de
jolis cadeaux d'tîtrennes ou à compléter leurbiblio-
thèque, ne peuvent trouver un choix de livres plus nom-
breux et plus abondamment illustré que celui qui est
offert au public par la librairie Marescq et .Ç°. En effet,
entre autres ouvrages iimiortansi'oiï y remarque Une
magnifique Encyclopédie d'histoire naturelle, une collec-
tion de Compositions musicale les plus variées et les
plus attrayantes, et entin les œuvres illustrées de
Balzac, Chateaubriand, Walter Scott, Cooper, lord By-
ron, Lernaistre de S;icy, Anquetil. Dulaure, Racine,
Corneille, Régnant Bbiieau, Molière. J.-J. Rous-
seau, etc., etc., et de MM. Victor Hugo,, Eugène Scribe,
Lamennais, Alexandre Dumas, Eugène Sud, Paul Féval,
Br'scherelle, etc., etc. Le catalogue général et détaillé
comporte plus de 3,000 livraisons illustrées, dont cha-
cune contient la matière d'un volume de cabinet de
lecture.
Une exposition de beaux livres d'art, d'élégars
albums et d'ouvrage choisis ornés de gravures et rc-
lié* est ouverte chez MM. Jules Renouard et C", 6, rue
de Tournon
La Marche aux flambeaux de M. Meyerbeer, ar-
rangée par l'auteur pour le piauo, vient d'être publiée
chez l'éditeur Brandu?..
DÉPARTEMENS. Les habitans du charmant village*
de Sainte-Adresse, généralement connu des touristes-
ont été vivement Impressionnés, dit le Courrier du
Havre,. par la nouvelle d'un assassinat commis avant-
hier dans Cette commune sur la personne d'un garde-
chasse. Dans le fond du vàllon dé Sainte-Adresse, à peu
de distance de l'entrée du petit bois, sont groupées
quelques habitations, au nombre desquelles se trouve
celle du sieur Dumiuique Houllemare, garde particu-
lier de M. Aeiier le jeune. Cet homme veillait égale-
ment sur les chasses de M. Duval courtier, et de
M. Papillon, négociant, situées sur les communes de
Sainte-Adresse^ de Sanvic et de Bléville..v&
Mardi soir; vers huit heures, Houllemare sortit pour
faire sa tournée, laissant à la maison sa femme et, ses
six enfans. A peine était-il à 300 mètres de son habi-
talion, qtle îdeux coups de feu retentirent à un inter-
vaile très rapproché. Saisie d'un sinistre pressenti-
ment, la femme Houllemare s'écria, en s'adressaut à
sa fille aînée, âgée de de quinze ans et demi «Ma
fille, ma tille. cours vite; je crains qu'il ne soit arrivé
quelque malheur à ton père » La pauvre enfant, qui
avait aperça par la fenêtre la lueur qui précède la dé-
tonation d'une arme à feu, avait déjà ouvert la porte
et s'était élancée au dehors.
Guidée par le clair de lune, elle arriva bientôt au-
près de son père qu'elle vit chanceler et qui s'affaissa
dans ses bras. « Qu'as-tu, papa? lui dit la pauvre
fille; que t'arrive-t-il? » Le père entr'ouvrit ses vête-
mens et lui répondit qu'il était blessé à la poitrine.
« Un verre d'eau, ajouta t-il, un verre d'eau I » Ptiis» if
tomba épuisé par' le sang qu'il perdait. « Mais qui t'a.
blessé? » s'écria la malheureuse enfant en sanglotant.
Le père prononça un nom dont la .dernière syllabe
seule parvint aux oreilles de sa fille et expira dans ses
bras.
Aux cris poussés par la jeune fille, sa mère et plu-
sieurs voisins accoururent sur les lieux du crime, le
cadavre fut relevé, et transporté à son domicile.
M. Acher, dont l'habitation est assez rapprochée, fut
informé de cet événement et envoya au Havre afin de
prévenir la justice de cet assassinat. A neuf heures,
environ, M. Bernièrsection d'Ingouville, qui était de service p Jliéàtre,
fut averti et se rendit e>i toute hâte à Sainte-Adresse.
M. Reilly, procureur impérial; M. Mé&lay, jug« d'in-
struction le capitaine de gendarmerie et sa brigade-
et plusieurs agèns de police le suivirent de près, et
une instruction ;habilement dirigée par le procareur:-
impérial et le juge d'instruction commença imméilia.-
tement. M. allemand, médecin, fut mandé pour faire;
l'autopsie du cadavre. De cet examen il est résulté la;
preuve qu'un coup de feu avait été tiré sur Houlle-
mare, à bout portant, et de haut en bas, avec un l'usit
chaigé de petit plomb qui l'a frappé au cœur. Il
est probable que l'assassin était sùrla partie élevée du.
sentier. Une blessure qui se trouve à ia main gauche
fait supposer qu'lloullemare, après avoir essuyé le<
coup de feu, a riposté, ciir on a trouvé son fusit dé-
chargé, du sang à la gâchette et des traces sanglantes
sur la route qu'il a parcourue, pendant l'espace de 100'
mètres environ.
L'auteur de ce crime a du être également blessé,
car des traces de sang ont été remarquées sur la ti rre
depuis le lieu du meurtre jusque devant la mairie de
Bléville.
A quatre heures du matiiT, la justice était encore sur
les lieux. La jeune tille déclara qu'en arrivant au se-
une poire à poudre, un carnier et desl)ourres de fusil..
Des perquisitions furent faites chez divers individus,
se livrant habituellement au braconnage un d'eux,,
qui habite Sainte-Adresse, a été arrêté.
Dans la matinée le procureur impérial et le juge
d'instruction se sont rendus de nouveau à Saiute-
Adresse pour continuer l'instruction de cette affiire..
Houllemare, qui n'était âgé. que de quarante-cinq
-ans, était, comme nous t'avons dit, marié et pèfe i de
sixenfaus; c'était un honnête homme. fart estimé
dans la commune, et qui remplissait parfaitement son
devoir de garde.
On lit dans le Journal d'annonces de Semur (Côte-;
d'Or) « -̃̃,̃•
« Le sieur D. mort à Vitteaux, à l'hôtel de la Côte-
d'Or, par suite d'empoisonnement, le 16 octobre 1853
a été exhumé le 29 du même mois; autopsia de son;
cadavre a été faite afin de constater la présence du
poison. Cette opération confiée aux soins de MM. les
docteurs Boullié et Simon,. dé Semur, et exécutée sous
le portail de l'église de Vitteaux,'avait attiré un grand
nombre de curieux que la gendarmerie reçut l'ordre.
de maintenir hors de t'enceinte du cimetière.
» II parait que la femme Gagey, accusée d'avoir em-
ooisonné l'ouvrier imprimeur Dougerolleg, n'en était'
pas à son début. Lundi dernier, le procureur impérial
et lejuge d'instruction de Semur se sont transportes à
Vitteaux et ont procédé à denouvelles exhumations en
présence des docteurs Boullié et Simon de Semur, et'
Numa Moine; de Dijon. Cinq cadavres ont été relevé»,
dont trois d'enfans. Cette opération a duré le mardi
toute la journée et une partie du mercredi. Les sub-
stances organiques ont dû être envoyées à Dijon peur
être analysées. La femme Gagey, qui a âssist! à cette
triste opération, a été ramenée dans la prison de îre-
mur. » •̃- :̃, "
« Un acte inqualifiable (Je me.clianceté a étéconi-,
mis pendant une des nuits de la semaine dernière:
soixante-dix peupliers de l'âge de quatre ans oui été
coupés à deux mètres du sol, dans une pépinière, non
loin de la métairie de La ^orinière, dans la commune
d'Andrezé, près Beaupreau. » '̃
On lit dans le Journal d'Aix-la-Chapelle
« Nous apprenons qae les actions de la Société
métallurgique Phœnix, dont nous avons parle
dans notre numéro du 7 de ce mois, ont été ac-
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