Titre : La Croix
Auteur : Groupe Bayard. Auteur du texte
Éditeur : La Croix (Paris)
Date d'édition : 1942-02-13
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 13 février 1942 13 février 1942
Description : 1942/02/13 (Numéro 18115). 1942/02/13 (Numéro 18115).
Description : Note : Porte imprimé par erreur le numéro 18114. Note : Porte imprimé par erreur le numéro 18114.
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG33 Collection numérique : BIPFPIG33
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k444487h
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
63* ANNÉE. N» 18.114.
VENDREDI 13 FÉVRIER 1942.
< lllllllllIIllIIIIIIIIIUIIMIIIIIIIIIllllillMIIIIUIIIIIiiniUlMIIIUMI
I CC" ̃ ̃"̃̃̃ ̃"̃!
LE s" ) F"~ E* !r" <~
B II DE ES I
Les Journées nationales
du Scoutisme français
Inaugurées par les réunions des di-
verses Fédérations, les Journées na-
tionales du Scoutisme français qui
se sont déroulées à Marseille, les 8
et 9 février, ont revêtu un éclat par-
ticulier, du fait de la présence du gé-
néral Laure, que le maréchal Pétain
avait bien voulu désigner pour le re-
présenter à ces différentes manifesta-
tions.
Le représentant du Maréchal assis-
tait, dimanche, à la cathédrale, à un
service funèbre célébré à la mémoire
du commissaire général Gérin, des
Scouts de France, disparu au cours
du naufrage du • Lamoriclère ». L'ab-
soute a été donnée par S. Exc. Mgr
Delay, évêque de Marseille. Le P.
Forestier, aumônier général des
Scouts de France, a retracé, dans
une allocution, la carrière du com-
missaire général Gérin. Evoquant en-
suite l'héroïsme des Scouts tombés
nombreux sur les champs de bataill3,
de 1939-1940, pour la défense de la
patrie, l'orateur a souligné la haute
valeur morale de la doctrine scoute,
qui fait revivre l'idéal de la chevale-
rie française.
De nombreuses personnalités assis-
taient, aux côtés du général Laure,
à la cérémonie, notamment M. Bon-
nafous, préfet régional, l'amiral Mo-
reau, le Dr Bouyala, président régio-
nal de la Légion, le général Lafont,
chef scout, le général Decamp, com-
mandant la XV» division militaire,
etc. les Scouts, très nombreux, em-
plissaient la vaste nef et les bas cô-
tés de la cathédrale.
Tandis que se déroulait la cérémo-,
nie, un culte était célébré au temple
de la rue Grignan.
A 10 heures et demie, tous les Scouts,
accompagnés de leva fanions multi-
colores, se groupaient sur l'esplana-
de du Quai des Belges, pour la cé-
remonte du salut aux couleurs. Oc-
cupant les trois côtés du vaste qua-
drilatère de l'esplanade, les scoute
turent passés en revue par les per-
sonnalités Qfflcielies. Deux chefs
scouts, s'adressant à leurs camara-
des, leur rappelèrent ce que la Fran-
ce attend de la Jeunesse. Puis, les
couleurs montèrent lentement vers le
ciel, aux accents de la Marseillai-
Une réunion d'Action catholique de
jeunes
Je viens d'achever une conférence
sur La vie catholique en France depuis
la Révolution de 1789. Une discussion
s'engage sur des détails. Mais l'un dea
auditeurs intervient « Je voudrai»
protester contre un de vot dire». >
Je vous en serai reconnaissant.
Vous nous avez signalé que le
paganisme nous enveloppait, non.
pénétrait. Or, cette affirmation me
parait exagérée. Je n'ai vu aucun de
mes concitoyens adorer les idolee.
Qu'ils soient peu pratiquant»? D'ac-
cord. Qu'ils ne prient pas? D'accord.
Mais qu'ils soient pénétrés de paga-
nisme, cela je ne le crois pas. En
France. tout le monda est baptisé,
tout le monde se marie religieuse-
ment, tout le monde est enterré reli-
gieusement.
Il ne m'est pas difficile, cher
Monsieur, de vous répondre. D'abord,
je commencerai par un rectificatif.
Voue dites qu'en France tout le mon-
de est baptisé. Peut-être en votre pa-
roisse ? Et encore, je vois M. le curé
qol proteste. Mais je pourrais vous ci-
ter des quantités de paroisses où ce
n'est plus vrai. L'archiprétre de la ca-
thédrale d'une des plus grandes villes
de France estimait à 45 p. 100 le nom-
bre des enfants non baptisés de sa pa-
roisse. Le chiffre de 25 p. 100 est de.
venu normal dans certaines villes in-
dustrielles. Je puis vous citer une com-
mune rurale de 1.150 âmes où il n'y a
pas eu de baptême depuis le départ du
prêtre résidant, c'est-à-dire depuis 32
ans.
Oh mais c'est exceptionnel..
Hélas pas nssoss d'après cela
vous devinez ce que je pourrais vous
indiquer an sujet des mariages et les
réflexions que je pourrais faire sur les
obsèques religieuses. Mais là n'est pas
la question essentielle qui reste bien 1
c Respirons-Dons une atmosphère
païenne? > >t
C'est, en effet, sur ce point qae
mon opinion diverge de la vôtre.
Vous me dites non car dans no-
tre paya les gens n'adorent pas les
Idoles.
C'at parfaitement cela.
Alors je vous pose la question
qu'est-ce qu'un païen?
Je ne suis pas gêné pour vous
répondre. Nous avons eu récemment
une conférence sur ce sujet: un païen
est celui qui adore de faux dieux.
Parfaitement. Alors, si vous le
permettes, je vais vous poser d'autres
questions. Pourriea-vous m'indiquer
des palens?
Leur nombre diminua avec rex-
patuion de la civilisation; mais on en
trouve encore en Afrique, dant les
forêts de l'Amérique du Sud et dant
les grandes Uea da Pacifique.
Je crois que vous limite» le nom-
bre des païens aux peuplades fétichis-
tes; mais les Chinois qui pratiquent le
culte des ancêtres et le confucianis-
me, les shintoïstes, les disciplines de
Civa, de Vichnou, de la déesse Khali,
les boadhistes ne sont-ils pas des
païens? N'adorent-ils pas de faux
dieux?
Tiens t e'eat vrai, Je n'y pensais
pa*| ce* geng «dorent plusieurs dieux
qui «ont faux.
Il est même des païens qui ado-
rent an dieu uniqne et faux.
Comment cela?
Je ne me risquerai pas à vous
répondre sans citer mes sources le
R. P. AHo, I>omlnlcain, professeur a
l'Université de Pribourg. a écrit à ce
sujet « Etre paien c'est croire à
plusieurs dieux, ou même à un seul
dieu, mais si peu divin qu'on en peut
MN-
se », les Scouts saluant de la main
droite à l'épaule l'emblème natio-
nal.
Ce fut ensuite un impeccable défilé
de Scouts, Guides de France, en blanc
et bleu, Louvetaux, en bleu clair et
bleu foncé, Eclaireurs et Routiers, en
kaki et en bleu. Un public considé-
rable, massé autour de l'esptanade,
occupant également les fenêtres et
même les toits des immeubles du quai,
applaudit cette belle jeunesse.
L'aprês-midl, à la préfecture de
Marseille, dans la salle des Maires,
les délégués de toutes les Fédérations
du Scoutisme français étalent réunis
sous la présidence du général La-
font, chef sxmt.
Le général Laure, représentant le
maréchal Pétain, M. Max Bonnafous,
préfet régional, S. Ex. Mgr Delay,
évêque de Marseille, le pasteur Kal-
tenbach, M. Pendard, conseiller na-
tional. étaient au premier rang des
personnalités honorant de leur pré-
sence cette manifestation du Scoutis-
me.
Le secrétariat général à la Jeunes-
se y était représenté, par M. Mo-
reau le secrétariat à l'Education gé-
nérale et aux sports, par les inspec-
teurs généraux Laffitte, Gottland pt
Varin.
Les délégués des diverses Fédéra-
tions scoutes vinrent apporter à l'as-
semblée, au nom de leur organisation,
un témoignage de confiance dans les
destinées du Scoutisme. Et ce fut a
la fois réconfortant et émouvant d'en-
tendre ces orateurs, appartenant :t
des groupements d'inspirations et de
confessions différentes, se dire pleine.
ment d'accord sur le but h atteindre •
« Le relèvement de la France par la
jeunesse ».
L'assemblée entendit ainsi succes-
sivement M. André Basdevant, secré-
taire général du Scoutisme français;
Faites lire "La Croix
autour de vous 1
faire usage comme Instrument de no-
tre propre volonté; dire non pas « que
votre volonté soit faite >, mais c que
ma volonté soit faite par vous > bref
s'inventer une divinité si petite que,
tout en étant plus puissante que l'hom-
me, elle soit assez peu libre ou perspi-
cace pour que l'homme puisse au be-
soin l'utiliser, la tromper, la contrain-
dre. Changer la prière en magie ».
Ainsi on pourrait être païen tout
en croyant en Dieu?
Parfaitement si ce dieu, au lieu
d'être le Dieu de l'Evangile, le vrai
Dieu, n'est qu'un dieu qu'on se forge
et qu'on adapte à ses désirs. Le dan-
ger cet si réel sur ce point que le Sou-
verain Pontife, dans sa magistrale al-
locution de Noël sur les conditions de
la vraie paix, a précisé que pour abou-
tir à la paix < hommes d'Etats et
peuples, donneurs de travail et ou-
vriers doivent être animés de la foi
en un dieu personnel, législateur et
juge auquel lia doivent répondre do
leurs actions ».
Et vous croyez que cette préci-
sion n'est pas simplement une figure
de etyle?
Pas du tout, quand on sait que
ces derniers temps le Saint-Siège atti-
rait l'attention des catholiques sur les
enseignements d'un soi-disant caté-
chisme qui se répandait en certaines
régions et dont la première phrase af-
firmait < Je croie en Dieu. La
seconde précisait « Je ne crois ni
au Dieu des chrétiens ni à celui des
Juifs. La troisième expliquait c Je
crois en Dieu qui est partout dans les
plantes, les animaux, la nature, les
hommes, les nations, auquel on retonr-
ne quand on meurt. > Relevons encore
cette autre déclaration « Je crois
que tout est fini pour l'individu quand
il est mort >
Mais vous n'avez jamais rencon-
tré de Français pour croire à cela?
Détrompez-vous, c'est un gradué
de notre Université qui répandait cet
enseignement en notre pays. Le chris-
tianisme était pour lui l'esclavage;
cette croyance panthéiste le ravissait.
C'est étonnant.
Pas du tout. Le paganisme est
Une maladie. La foi chrétienne dans
nos régions l'avait refoulé, encerclé;
mais là où la foi chrétienne disparait
ou dépérit, tout de suite il remonte à
la surface. « L'homme, disait Quatre-
fages est un animal religieux, il ne
peut pas ne pas l'être: mais quand il
perd la boussole de l'enseignement au.
thentique qui dirigeait son esprit vers
le vrai Dieu, il court grand risque de
se créer de fausses divinités et de de-
venir un animal superstitieux, un ado-
rateur de fétiches. »
Alors vous croyez qu'il est des
gens baptisés qui se disent croyants
et qui, pratiquement, sont païens?
Je n'irai pas jusqu'à m'expri-
mer aussi catégoriquement, jusqu'à ù
traiter de puions des gens qui ue
croient pas du tout l'être. Mais je con-
çois très bien que parmi les croyants
il en est qui, ayant oublié leur caré-
chismo ou l'ayant insuffisamment ap-
pris et compris, donnent l'impression
d'avoir mis à la place du vrai Dieu
quelque dieu diminué, une sorte d'ido-
le aux dimensions d'âmes rétrécies.
Comment cela peut-il se faire?
Les exemples abondent pourtant.
Tenp* Voyez tel monsieur qui jupo
de bon ton, voire de nécessité sociale
de subventionner le culte, d'assurer ft
son curé des revenus, d'offrir à l'oc-
cation du maria ce de sa fille nne sta-
tue à l'église où 11 lui arrive d'aller à
la messe, mais qui, pratiquement, n'a
jamais eu qu'une préoccupation ga-
Mme Michelin, des Guides de Fran-
ce Mlle Sainte-Claire Deville, de la
Fédération des Eclaireuses de France;
M. Pierre François, commissaire gé-
néral des Eclaireurs de France: M.
Eugène Dary, commissaire général
des Scouts de France; M. Jean Gas-
tambiâe, commissaire national des
Eclaireurs unionistes, et le R. P. Fo-
restier, aumônier des Scouts de Fran-
ce, qui, en termes d'une émouvante
simplicité, dit sa conviction que, unis
par leur foi religieuse ou patriotique,
tous les Mouvements scouts catholi-
ques, protestants ou neutres ont l'am-
bition absolue d'utiliser toutes les
bonnes volontés pour refaire la jeu-
nesse et la France.
Au nom du Secrétaire général à 'a
Jeunesse, M. Moreau affirma la con-
fiance absolue du Maréchal et du
gouvernement dans l'avenir du Scou-
tisme.
Le chef scout, le général Lafont,
demanda au général Laure d'expri-
mer au maréchal Pétain l'expression
de la fidélité absolue et les remercie-
ments des organisations de Scouts
unies, et rappel1a en termes heureux
la doctrine scoute le don de soi-mê-
me pour le bien de la famille et de
la patrie.
A tous ces messages ou discours,
empreints d'une profonde foi patrio-
tique, le général Laure répondit par
une brillante Improvisation
« Nous sommes persuadés, dit-il no-
tamment, que le Scoutisme, qui a ren-
du et est appelé à rendre tant de ser-
vices, n'oubliera jamais la loi na-
tionale de l'amour de la patrie.
Les Scouts, des plus jeunes aux rou-
tiers, devront toujours conserver dans
leurs travaux un idéal patriotique.
Scouts de France, Eclaireurs de
France, Guides de France, Eclaireurs
unionistes, vous avez tous une fol •
restez-lui fidèles pour la famille, pour
le travail, pour la patrie. »
Les vives acclamations des Scouts
accueillirent l'hommage que venait
de rendre à la doctrine scoute le re-
présentant du maréchal Pétain, et
c'est par les couplets de la « Marseil-
laise » et par le chant de l' a Au re-
voir que ee termina cette belle ma-
nifestation du Scoutisme français.
gner de l'argent par tous les moyens
qui a vu dans la puissance financière
l'essence de la vie du monde, l'intérêt
de son existence; qui a enfreint les
lois pour accroître ses trésors; qui a
voué à la misère, aux vices d'autres
êtres humains pour arriver a ses fins;
qui ne sait plus qu'il existe un Evan-
gile qui ignore la béatitude de la pau-
vreté, la malédiction sur la mauvaise
richesse, qui ne songe à Dieu que com-
me à un garant de sa sécurité tempo-
relle ce type d'homme-là se ren-
contre croyez-vous que cet homme
qui ignore tout du Dieu vivant, qui
n'a plus la notion du péché, ni de la
grâce, est païen ou chrétien?
Vous prenez un cas extrême, ce-
lui du genre d'hommes qui sont res-
ponsables pour une large part de nos
malheurs. Mais parmi les simples
gens le cas est rare?
Vous croyez. Regardez autour de
vous Dieu a dit « Allez et multi-
pliez-vous. Combien écoutent la pa-
role divine?
Le premier des commandements est:
« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu,
de tout ton cœur, de toute ton sme,
de toutes tes forces. Cherchez dans
la presse le nom de Dieu. Allez au ci-
néma et cherchez le nom de Dieu. Al-
lez «a théâtre, écoutez la radio et
vous me direz si les instrumenta qui
façonnent l'opinion publique manifes-
tent qne le premier commandement
les préoccupe.
C'ett vrai, mais c'est une timi-
dité, une ignorance officielle; prati-
quement le peuple croit en Dieu et
aime Dieu.
On juge but les actes. Or, voyez-
vous les acte* d'amour au vrai Dieu?
Les vocations se raréfient dans certai-
nes régions, la pratique religieuse
n'est le fait que d'une minorité; le tra-
vail du dimanche ne scandalise plus,
le blasphème fleurit sur les bouches de
trop de gens, le divorce est devenu
acte courant, le mensonge un mal tel
que des croisades de loyauté dans les
écoles sont jugées nécessaires.
Notre-Seigneur a dit < Le second
commandement, qui est égal au pre-
mier est qui en est Inséparable, est: tu
aimeras ton prochain comme toi-même
pour l'amour de Dieu. >
Or, si vous relisez le discours du
Jour de l'An du chef de l'Etat, celui
que son ministre de l'Agriculture fit à
la fin de décembre, vous constaterai
que l'amour du prochain n'est pas ver-
tu trop universellement répandue.
Ce sont là des péché» mais pas
du paganisme.
Croyez-vous? Etes- vous certain
que celui qui vend ses pommes de
terre 8 francs le kilo au c marché
noir » a conscience de manquer à )a
justice en péchant contre le bien com-
mun a-t-il la charité en exploitant la
détresse d'autnii? Il me semble plu-
tôt qu'il ne voit pas co que la reli-
glon a affaire en cette matière. Il a
donc une notion défigurée de Dieu.
Quand un auteur dit « Le roi
Henri IV changea quatre fois de
croyances religieuses en quelques an-
nées pour des raisons politiques et
qu'il conclut c La chose n'est pas
pour nous surprendre, car la politi-
que peut revendiquer le primat snr
la croyance ». ne croyea-vons pas
que cet auteur, pourtant croyant.
défigure la notion de Dieu? Ne
croyez-vous pas que ce postulat petit
conduire a bien des erreurs, s'il
est poussé à son extrême. Si
la politique fait plier la croyance.
l'Etat doit avoir prééminence sur
l'Eglise et demain la Patrie, le peuple
sur Dieu, comme on l'a vu en Russie.
L'art de quêter
u~i7%
De la Vie catholique du Berry
Dans certaines églises faon
catholiques de Nete-York on
entre en prenant un billet. Comme
au cinéma.
Dans telle église de Londres
un plateau est placé à Ventrée,
surveillé par un « verger » ou be-
deau.
Un curé normand nous a affir-
mé que l'on quétait, chez lui, jus-
qu'd quatre ou cinq fois pendant
la messe. C'est beaucoup. Les fi-
dèles ont-ils le temps de prier? t
Même ehte nous. il tout avouer
que les deux perceptions tradition-
nelles quête et payement des
chaises, introduisent dans l'office
beaucoup de bruit, de dérange-
ment, de distraction. Ces églises
où, de l'offertoire à la communion,
on entend le bruit des sous. Nous
ne critiquons pas la chose. Il faut
que f Eglise vive, c'est trop clair.
Nous regrettons «» bruit néces-
saire, mais fastidieux,
Mgr Chevrot, curé de Saint-
François-Xavier de Paris, a trou-
vé une solution, que nous propo-
sons, sans plus, à V attention des
recteurs d'églises.
Pour supprimer les chaisières et
leur échange de monnaie, des
troncs sont placés à l'entrée de
V église. Vous restez sceptique sur
le résultait Mgr Chevrot vous
dira que l'éducation des fidHes
étant faite sur ce point et il
faut la faire, durant quelques
mois, assez souvent la fabrique
n'y perd rien. Au contraire.-
Avantage considérable il ti'y a a
pas de chaises louées; les chaises
sont au premier occupant; et Con
n'a pas ce spectacle lamentable
les fidèles qui louent une chaise
étant, le plus souvent, des com-
muniants de messe basse d'une
granà"messe dite devant une nef
vide, alors que les bas-oMês sont
garnis de fidèles qui ne voient
rien.
Quant à la quéte, elle n'est pas
supprimée. Elle est faite plus so-
lennellement et plus rapidement.
Dès le début du Credo, six aco-
lytes pénètrent en procession au
milieu des fidèles, portant chacun
plusieurs plateaux; ces plateaux
circulent de main en main par
carré de chaises, sans que le quê-
tour s'en mêle; cela se fait avec
tant d'ordre et de célérité que le
chant du Credo eut à peine ter-
miné que les acolytes reviennent
prooessionnellement se ranger en
demi-cercle dans le chœur pour
élever leurs plateaux ait moment
du Suscipe.
N'est-ce par toi une belle, éroca-
tion de ce qui se faisait dans la
primitive Eglise où chacun colla-
borait suivant ses moyens au Sa-
crificef
Et ainsi on revient à l'esprit païen de
l'antiquité on existait la déesse Rome
au culte bien plus exigeant que celui
de Jupiter.
C'est le Souverain Pontife Pie XII
qui, dans son discours de Noël un
document essentiel, une leçon magis-
trale, une bouée lumineuse pour les
nations dans la tempête montre
comment les hommes ont défiguré le
vrai visage du christianisme « les
hommes se sont révoltés contre le
christianisme vrai et fidèle au Christ
et h. sa doctrine; ils se sont forgé nn
christianisme à leur guise, une nou-
velle Idole qui ne sauve pas, qui ne
met pas obstacle aux passions de la
concupiscence de la chair, à l'avidité
de l'or et de l'argent qui fascine les
yeux, à l'orgueil de la vie; une nou-
velle religion sans âme, ou une âme
sans religion, un masque de christia-
nisme mort, sans l'esprit du Christ. >
Mais c'est trè* grave tout celai
Voye» il ne faut pas dire que
noua sommes palens, comme ces pay-
sans de certaines régions rurales où
le culte du soleil a repris païens com-
me ces panthéistes ou ces positivistes
théosophes, spirites, initiés des cultes
mentaux et tous ceux qui se bercent
dans le sentiment du < divin >, sans
le préciser. Le Faust de Gœthe par-
lait en leur nom quand 11 s'écriait
« Qui oserait sentir et s'exposer à dire
Je ne crois pas en lui?. Si grand qu'il
soit, remplis-en ton âme; et si pnr ce
sentiment tn es heureuse, nomme-le
comme tu voudras, bonheur! coeur! 1
amour 1 Dieu 1 Moi le n'ai pour cela
aucun nom. Le sentiment est tout, le
nom n'est que bruit et fumée qui nous
voile l'éclat des cieux. > Non, et pour-
tant. Je connais des églises où la
statue de saint Antoine est entourée
d'un brillant luminaire que renouvel-
lent ces malheurenses créatures dont
le péché est le gagne-pain et qui vien-
nent demander au grand < thaumatur-
ge de faire prospérer leurs affaires.
Avcz-vous remarqué1, les veilles de
tirage de la Loterie nationale, ces
hommes et ces femmes qui viennent
faire toucher Ienrs billets à la statue
de sainte Thérèse ou de la Sainte
Vierge?.
Aves-vous entendu parler des conju-
rations, des envoûtements, des prières
eux saints. de toutes ces supersti-
tions qui fleurissent dans les campa-
gnes déchristianisées?
Ne connaisse»- voua pas ces scènes
faites quand on offre une boite de
couteaux de jeunes époux, mais
ces cris admiratifs quand on offre à
un premier communiant un 13 porte-
bonheur pour sa chaine de montre?
Il est vrai que la superstition
fleurit et mêle scandaleusement le di-
vin à toute sorte de gestes païens.
Le mot n'est pas de moi, cette
fois.
D'ailleurs, ce paganisme-là n'ost pas
le plus dangeranx, a mon avis. Chaste-
té, pudeur, pauvreté, travail, honnête-
té, respect, loyauté, douceur ont-ils
leur sens chrétien dans la terminolo-
gie chrétienne.
A ce moment-lù, M. le curé m'inter-
rompit « Cher Monsieur, votre train
ne vous attendra pas..Te vous .inter-
romps. avant de vous remercier, pour
vous demander si vous ne pourriez pus
revenir dana un mois pour un cercle
d'études où nous traiterions du paga-
nisme dans la vie moderne. Nous le
préparerions par une enquête et je
crois qu'il sera utile et fécoud. »
C'est pourquoi La Croix nous appor-
tera d'ici quelques semaines les échos
de ce cercle d'études.
Tlaude Dérive.
1 La J. O. C. à la conquête]
Il de la classe ouvrière! 1
Des Journées d'aumôniers Jocistes
8'j sont tenues les 29-30 décembre, à
Trésun (Uaute-Savoie). Elles oui
réuni plus d'une quarantaine de prê-
tres des quatre diocèses de Savoie et
de Huute-Savoie, sous la direction du
U. P. Guichurd, aumônier national de
la J. 0. C. F., et avec l'aide du R. P
Olrardon, aumônier fédéral de la L
0. C. de l'Isère. Il y avait de nom-
breux aumôniers de section. Quelquee
curés de paroisses ouvrières et aussi
des religieux de diverses Congréga-
tions, vivement intéressés par tous ces
problèmes d'Action catholique ou-
vrière.
S. Exc. Mgr Cesbron voulut bien
honorer de sa présence notre premier
repas et notre première séance, et
nous montra par les deux belles scè-
nes de Cana et de la multiplication
des pains, comment Notre-Sclgucut
ln ait donné l'exemple de cette métho-
de ti'Actlon catholique qui consiste a
« faire participer progressivement k'«
laïcs à l'apostolat hiérarchique » et
avec quelle patience il fallait se con.
sacrer A leur formation.
Ces Journées se passèrent dans une
atmosphère sacerdotale de piété et de
franche et cordiale amitié. La grande
simplicité dans les échanges de vue
permit (le mettre au point bon nom-
bre de questions difficiles ou tout au
moins d'en voir plus nettement la dif-
ficulté et des embryons de solution a
essayer dans les diverses paroisses ou-
vrières représentées.
La première Journée fut consacrée
ù l'étude des grands principe» direc-
teurs de l'Action catholique. Tout fut
centré autour de l'idée d'Incarnation
qui est la grande idée-force, si I'od
peut ainsi parler de notre christianis-
me et de l'Action catholique en parti-
culier. Il s'agit d'incarner la vie chré-
tienne, le surnaturel dans tout t l'hu-
malu ». Et de même que le Fils de
Dieu a pris une chair complote pour
la vivifier mystique veut-Il pénétrer la totalité
de la vie humaine, non seulement les
individus, mnls les milieu», les famil-
les, les institutions, les étante» socia-
les (qui «ont une réaUtê humaine que
l'Action catholique n'a pas inventée)
pour qu'ils soient < porteurs de grâ-
ce > entraînant tout l'homme dans un
hommage total à Dieu-Père et dans le
service désintéressé de ses frères, se-
lon l'cxemple du Christ de Nazareth.
Cette idée d'Incarnation totale, bien
établie, permit d'étudier avec pins de
profit les rapports de l'Action catho-
lique et du pouvoir temporel (ques-
tion que rend très actuelle l'agrément
des Mouvements de Jeunesse) com-
ment faire pénétrer l'esprit du Christ
dans la société temporelle sans que
l'Eglise perde sa < franchise », sa va-
leur transcendante de témoignage uni-
versel? T
De même pour les problèmes ou.
vriers. La classe ouvrière forme une
communauté naturelle, hélas! très dé-
christianisée par les conditions de vie
qui lui ont été Imposées durant le
xix" siècle. Comment y remettre le
Christ, un climat chrétien? Quelï se-
ront les t agent* d'Incarnation »1 Les
classes dirigeantes, vulgo dictm les
« patrons », qui apporteraient de
grandes réformes ou créeraient des
œuvres sociales? On risque le t pater-
nalisme », l'assistance qui, au lieu de
relever In dignité humaine et chré-
tienne de chaque Français, la rabais-
se. Et d'ailleurs, c'est là un simple
principe d'éducation, toute réforme
purement matérielle sans la collabo-
ration du bénéficiaire ne fait qu'aug-
menter ou la paresse et l'égolsme, ou
bien l'esprit de revendication et fina-
lement l'esprit de haine. L'Action ca-
tholique ouvrière aura, au contraire,
le souci de former des laies du mi-
lieu, comme le demande le pape Pie XI
dans t Quadragesimo anno », des
chefs ouvriers chrétiens, des < me-
fleurs do eharité » (alors que la classe
ouvrière n'a trop en que des « me-
neurs de haine »). Ces laïcs, en con-
tact naturel avec la masse, sauront la
rendre généreuse, active et recréer
ainM un climat et un milieu plu»
chrétiens les Institutions suivront.
En détail, ces agents d'Incarnation
seront 1° le jeune ouvrier qui vient
d'entrer au travail et ne demande qu'à
agir et à se montrer « homme ». Si
ce besoin d'agir et d'épanouir sa per-
sonnalité n'est pas orientée vers une
activité sociale conquérante, il s'éman-
cipera selon les influences mauvaises
du milieu de travail. Il cherchera dans
de fausses doctrines ou « mystiques »
des principe» »orfau» et deviendra nn
militant antichrétien, ou bien il cher-
chera ses petites satisfactions senti-
mentales personnelles et deviendra un
égoïste, ce qui est pire encore.
2° Le militant aine, au retour des
Chantiers. Il éprouve le besoin de se
recueillir. pour se préparer & son
foyer. Il faudra que la J. 0. C., com-
me le montra très bien Lonts Bon-
nazzi, permanent régional, qui traita
ce sujet, que la J. 0. C. s'adapte & lut,
& ses problèmes, pour que ce besoin
de recueillement ne devienne pas une
démission, mal» qu'au contraire, en
union avec d'autres camarades du mê-
me Age, il soit aidé par le prêtre à voir
pins clairement cette préparation ma-
téripile et morale au mariage ot qu'il
garde son esprit de conquête.
Et 3* c'est le foyer ouvrier militant,
dont la préoccupation primordiale ne
doit pas être de soulager les misses
matérielles et de provoquer l'asuisran-
ce toujours humiliarrte, mais de inet-
tr* dans nn quartier ouvrier nt. es-
prit é"entr'ai<îe, de charité frafernel'e,
p.rttr rendre les familles ouvrières «r-
tic fi j\> service les unes dwi sntw-j».
leur donner ainsi vraiment la vie du
Christ et leur rendre toute leur dtgul-
té familiale.
Notre Action catholique ouvrière
est encore bien à ser, debntfl dans le
diocèse. Malgré cela, de nombreux
faits furent cités. de militants bien
ordinniirs, mais soucieux de leurs res-
ponsabilités Rraee la J. 0. C. qui.
par un peu d'énergie. remirent nu rtï-
mat plus chrétien dans leur atelier.
̃
• t
La ârusrUmc Jortrnée d'atimfinipr»
jocistes fut consacrée h la technique
de la J. 0. C. comment l'aumonlcr
va-t-il se servir do tous ces grande
principes dans son action quotidien-
ne auprès des militants pour leur for-
tt !I!IIïJIHHIII!III!H!!lHIII!l!l!I!l!IHH!IllHII!lll!II!lill!niI!!l!I i
̃ ̃ ̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃««•̃•̃̃̃̃̃̃(•
que@ de .,=. LES
[FAITS
î matlon ouvrière chrétienne et pour
l leur formation religieuse, doctrinale
et spirituellef. Il n'y a d'ailleurs en-
̃ tre toutes ces « formations » qu'une
c distinction logique. de raison ».
i Le premier moyen de formation se-
> ra l'enquête ouvrière, dite nationale.
Il faut que le militant s'habitue par
ces deux parties essentielles du Cer-
cle d'études. l'enquête nationale
qui appuie sur un point précis de la
vie ouvrière et la < Révision de vie
et d'influence » qui en considère l'en-
i semble à « découvrir » cette vie
quotidienne à laquelle il s'accoutume
trop. Cette enquête, c'est le point de
départ de toute Action catholique
elle n'est pas une recherche malsaine
sur la vie d'autrui, c'est le regard pré-
cis du médecin sur sou malaùe, du
militnnt sur son milieu tel qu'il est
dans toute sa réalité humaine. Elle
engendrera non pas l'aversion du Pha-
risien, qui est « celui qui ne connaît
pas les autres », mais cet amour de
miséricorde et de clairvoyance de no-
tre Père des Cleux. Elle loi permet-
tra d'éviter l' « nutoritarisme qui
vient d'un manque de connaissance
des autres et lui donnera au contrnire
ce respect des peraonnca ~>t et cette
tendresse éclairée pour les âmes. Elle
permettra aussi d'éviter une formule
d'Action catholique c standard » qui
ne «'adapterait pas dans nos villes et
bourgs de Savoie. Enfin c'est par l'en-
quête qu'il acquerra une formation
ouvrière totalo et qu'il recevra cette
volonté de guérir et d'incarner le
Christ dan» son milieu. Mais tout cela
1 condition que !e prêtre ne «e désin-
téresse pas de l'enquête ouvrière, si-
non elle tournera au pur Bocial où
elle « s'enlisera », et de là, elle con-
duira on bien à une action presque
matérialiste, si les gars sont énergi-
ques, ou bien à de pures discussions
intellectuelles qui les déformeront
complètement et les sortiront de leur
milieu, s'ils ne sont pas bien de la
masse.
Pour la formation plus directement
religieuse, il faut distinguer la forma-
tion doctrinale et la formation spiri-
tuelle. Cette formation doctrinale sera
assurée par des conversations sur ob-
jections entendues par des lectures
très adaptées dont la librairie Jociste
est très riche et surtout, ce qui ne sur-
prendra pns ceux qui ont compris
cette tôt d'Incarnation de l'Action ca-
tholique, par VcnqnPto ouvrière, en-
quête qui, ne restant pas dans le pur
domaine social, se préoccupera de la
pensée du Christ et de son Eglise sur
ces problèmes quotidiens des loisirs,
du logement, du travail, etc. On peut
faire à ce propos l'exposé de toute la
doctrine de l'Eglise et la L. 0. C. a
montré comment, a propos des choses
les plus matérielles et les plus char-
nelles, on pouvait éviter cette sépara-
tion de la religion et de ta vie.
La formation spirituelle des vertus
chrétiennes serait assurée plutôt par
cette partie du Cercle d'études qui
s'appelle la révision de vie ou d'in-
fiuence qui fait découvrir aux mili-
tants la détresse matérielle et morale
de leurs camarades et forme en eux
l'csprit do charité qui est l'essence mê-
me du christianisme, par l'enquête
religieuse hebdomadaire qui n'est pas
avant tout une page de catéchisme,
mais un contact avec le CKritt à pro-
longer pendant la semaine par la ré-
solution et enfin par les retraites et
récollection* trimestrielle* qui doivent
être comme un bain de prier et. Ce fnt
un exposé nourri d'interventions et de
l'expérience de tous.
Après une vigoureuse présentation,
par Louis Bonnazzi, des Congrès ré-
(lionaua du mois de juin qui doivent
rassembler dans les grandes villes de
zone libre toute la jeunesse ouvrière;
après une étude très pénétrante du R.
P. Olrardon sur l'approfondissement
de notre vie sacerdotale par l'Action
catholique qui permet, si nous sommes
> M*M*M^MBM**<*MM*1B*MWWMM*W*MBMMM1WIMM»MM*
Faits et gestes de jeunes
_ri_n run ri ii-xjr*-i-uni-n_|-|-n^xn_rtj-ru-w-*w-r^-M- If
i Action Jaclste. La parolsn de Mullonr-
n*7, du dloefeie de Bonrgei, a en, grfto» tu
Jaclites, une belle fAte da Hoïl que nou» con-
3 te U ̃ Vie catholique • da Berry 1
Depuis longtemps, la paroisse de Mallcor-
9 nay n'avait jamais vu un Noël comme celui
9 de 1941. D»n« une ealle de oaf« décorio d'une
3 façon champêtre, toute la paroisse était in-
» nt*« la veillée de Ho«l.
1 Les Jaclste» d'Arthoa donnèrent mit lu
1 planches une a Introduction à la veillée »,
dialogue Berrichon »crtt par l'on d'eux, une
pièce paysanne « I.a Meule de maître Fran-
f çol» >, Les jaclstes et les jeunes filles de la
J. A. C. F. agrémentèrent les Intermèdes de
chansons, de monologues, de dialogues et
? d'histoires berrichonnes; la veillée évolua
petit k petit vers 1» p«n»*« d« KoU, d. U
Messe de Minuit et de la Naissance du Sau-
v«ur. Et toute l'assistance goûta le dernier
nltméro une pastorale doncée par les jeu.
n«s filles et la enfant» des écalee.
t Cependant que les cloches tonnaient la
1 messe de minuit, la foule B« prenait, nom-
• breuse, dans la petit église de Malicornar,
I trop petite pour contenir lee 600 personnes
qui se massèrent sur les chaises et Boas le
porehe.
L'églis», décorée av»c goftt et mante d'an
éel*irftg« électrique provisoire, apportait an*
note de joie et d'espoir à l'assistance. Les
lacistes et les jeunes filles chantèrent les
louanges de Dieu, et M. l'abbé de Saint-Pol,
anmonicr têdt-al rtea CËuvtet rurales en quel-
ques mou simples, dégages le sens de cotte
messe de minuit de 1941. La paix apportée
au monde par le Christ et deux mille ans
après la venne du Sauveur de tout les nom-
me», la guerre, le sang et U feu qui rtfnent
en maîtres sur toute la terre. Comme les hom-
mes sont loin de la volonté de Dieut 1
Le» Jeunes gens, les Jeulles Olle* et quel-
quel paroissien') s'approcserent de la Sainte
Table et la messe se termina aux chants des
eanUqnei; chacun « retira du» roi apT«*
lo traditinunnl réveillon de Ko 1, plu* jor^ux
que d'ordinaire, pimbic-t-il, parce que pin»
près de son sens hlsto-lque.
Le Jonr de Hoïl, 1 1» Orand'Messe eh»nt*«
par les Jeunec (eai et lu jeunes allas, l'égU-
Be fut encore comble d'une roui* d'an moins
S00 personnes. Dite pour les prisonniers, cet-
te messe fut suivie avec recueillement; cha-
cun priait profondément pour les siens. Com-
prenant cela, M. l'abbé redit brièvement
Combien il se rappelait qu'en certains Jours
d'exil, la confiance et l'espoir revenaient par-
ée qu'il se sentait uni et près des steas par
eette grande prière de la mesM.
Après la mess», la foule « musa antonr
du monument aux mor-j près daqael on hissa
les couleurs.
A 14 h. 30, fa s»Uî d» «pectitle «tait ;t
B!mv«»a coaMe poar «conter et applaudir
les (art d'Arthon et 1-n l'une* Ailes d» M»-
lieornar dans lenr répertoire aussi varie que
la veille. Les enfants de l'école communale
donnèrent aussi deux petite nnméro.i qui
lurent beaucoup i l'aBslstance. Apre* la
descente des couleurs, on distribua dei ga-
lette* aux enfanta des prisonniers It aux an-
attentifs et dociles aux révélations dea
gars, une conuulssauce plus profonde
du < troupeau » qui nous est confié,
une tendresse et un respect plus grand
pour les < personnes humaines que
nous approchons, et enfin une prière
pins précise et plus « catholique »,
on aborda la difficile question de la
paroisse et de l'Action Catholique qui
fit comme le résumé de ces deux jour-
nées d'étude. Ou vit plus nettement
l'accord profond, enrichissant, qui
doit exister entre cette Eglise, ce
'Corps mystique en réduction qu'est la
paroisse ouverte », se sentant res-
ponsable de la pénétration de l'Evan-
gile daus tons les milieux de vie, dans
toute la réalité humaine de son ter-
ritoire et d'autre part ces larges Mou-
rrmmtfs chrétiens, voulus par l'Esprit-
Saint, disait le pape Pie XI, dont le
but est de splrltualiser ces commu-
nautés naturelles que sont les classes
sociales, vastes comme la nation et
comme l'humanité. Ces cïa»sc» socia-
les se coudoient chaque jour sur le
territoire de la € commune », mais le
plus souvent, hélas, sans cet esprit de
charité et de respect chrétiens. La pa-
rnltte, avec ton Christ de l'eucharis-
tie et grâce aux ffrands Mouvcnwnta
que lui apporte l'Eglise, aura la préoc-
cupation d'être la lumière de la Cité
et de christianiser toua ces c mem-
bres » da la via sociale.
Et le R. P. Onlchard conclut en
montrant que malgré toutes les tem-
pêtes, l'accumulation des Mouvements,
leH sollicitations pour une action fié-
vreuse, extérieure, la J. 0. C. devait
rester calme, bien c elle -môme », se
transformer lentement selon les exi-
geuecs de la vie et assurer son profond
travail de formation de militants
d'Action catholique et de laies < chefs
ouvriers chrétiens ». Ce sera par cette
fidélité à la pensée de M. Cardjln, que
l'on pourra le mieux assurer cette
Incarnation du Christ mystique dan»
toute la classe ouvrière.
On vit encore quelques questions
subsidiaires, l'une entre autres très
importante pour la Savoie la J. O. C.
dans les campasw et flans les petits
bourgs où 11 y une population travail-
lant en usine. Il semble, que tout
compte fait, c'est l'usine qui lnfluen-
ce spirituellement leur vie, que c'est
a l'usine que le brassage social se
fait, tandis que le travail agricole de-
vient secondaire, et que les champs de
ce travailleur mi-rural, ml-ludustriei
ne sont plus en général qu'un grand
< jardin ouvrier ». Et alors où et com-
ment les rejoindre pour tes former to-
talement ? Le problème fut posé, 11 ne
peut être résolu que par les expérien-
ces que l'on tentera un peu partout.
Et enfin le problème de l'enfance
populaire. La J. 0. C. doit-elle s'oc-
cuper complètement des enfants de 12
à 14 nns qui vont rentrer en usine,
dans ce milieu trop souvent anticlé-
rical qui les changera parfois en quin-
ze jours? Ce serait l'idéal et grâce à
la force de ce Mouvement dont il vi-
vrait déjà, il résisterait mieux mais
il fant pour cela des sections jocistes
très fortes et c'est encore loin d'être
le cas dans notre diocèse. Eu atten-
dant, le patronage c Cœurs Vail-
lants » conduit par un aumônier sou-
cieux de l'avenir et du mtlieu futur
de ces enfants est la meilleure prépa-
ration au choc de la quatorzième an-
née.
Ainsi se terminèrent ces Journfea
fraternelles et sacerdotales qui redon-
nèrent à tous la volonté de se consa-
crer davantage à cette classe ouvrière
si généreuse et si souffrante à tant
d'égards et c qui a trop do vertus povr
n'être pas chrétienne ». La résolution
fut prise de faire fréquemment des
réunions de prêtres chargés de parols-
ses ouvrières (curés et vicaires) dans
les divers secteurs diocésain* pour
continuer ce travail si fructueux d«
mise en commun.
tres enfants des écoles, pnti une vent* ans
enchères de glteanx, de tabac et do bonnes
bontellles fnt faite an profit des prUonnter*.
Tout le monda te «pua rempli d'un* Jot*
bien profonde mais avea un peu de regret;
quand aurons-nous k nouveau une aussi bon-
ne Journée?
Les jacietes d'Arthon étalent eontents de
t'aaeaeti qne leur fit la population da Mali-
cornar. Et, d'autre part. Ut paroissiens da
Malicornav remercièrent les jaclstes qui leo*
avaient donné un aussi beau »y*ta*l*i tant à
l'église que sur les planches, dont le Mnefie*
allait à leurs prisonniers et dont la profit
allait a leurs âmes.
Répondant i diverses demandesnous ont été adressées nons slgnsion* te
réédition des deux livres de M. l'abbé Mv
cioux « Dans la ehamp ta Père », franco,
11 francs et « Entre vos mains, Introdoctlom
à la méthode du cercle d'étndes joeiste a,
franeo, 20 francs; en vent* t, la J. 0. O. e*
chu I'a-jteur, 6, ru* Mt-Caréme, Salnt-Etle».
ne (Loire). 0. C. P. Lyon 741-37.
An dloeèle de Saint Flonr les premier*
résultat% de la campagne d* fraternrM mar-
quent nn manlSqn* snecèe, plai 4e 10 ton-
nes d. produits agricoles ont déjà été ramas-
lées tt distribuées *nx firaiUe» ouvrières i»
Salnt-Flour, Mauriac, Aurlllac.
Dans le Cantal, an effort se développa
en faveur da KoavMnont pré-jteUt*. tant sur
le plan masrnlin que féminin. 10 groupe*
de préj. A. C. P. existent ainsi que quelque*
groupes pré-J. A. C.
An diocèse de Koeie* nne retraite far-
inée et organisée pour les Jeunes catholiqua*
qui veut partir allx Chantiers de la J*u**«*.
La JE. O. d. Haete-Saval* a eu, «a
26 décembre an Ier janvier, ua eamp-réeol-
leetlon il.? militants & la chapelle d'Abon-
dance, t ïntrer-rnes, da i? an Si déteste*
nn oacip a* lycéens.
Do I" an 31 d«e«tntn^nrs Vs'Ilaats a a affilié 65 «TOUS* |
< Ames vaillantes ». dans 1* mina tenp*,
ont affilié SD groupes, dont an à Dakar.
Au eonrs d* la campagne 4* générostt*
de Itoel. les jeunes flll«s de la S. A. O. d.
la banUette muralehère d'Avignon ont pv
aider 200 familles que la J. 0. C. leur avals
Indiquées.
Le J. B. 0. fondés dans TAnd* ra IMS
compte trois grands centres A Carcaft-
sonne, o^t-^n^tn'-ry «t r»'». -aio^t
'«P« d'alaés et 10 seetlttU d* *•>
deta «n comprenant las br«i.c .« ,.i»»~»iii..s
at fém'n'i– ̃. Plus da 400 Jeunes portent Vla-
sigBe Jteist».
L» « Vie au patronage ». r«vn» d* pé>
aagogi* ponr édacatenrs, signale l'importano*
des erars par correepondane* orgaals* pa»
le Mouvement « Cœurs vaillants Aaws> valV
lants* Ce sont des eour» de fnrmtirsn »*
̃acoflq* Ds s* divisent en doua* sérte* 4*
trois cous doctrinal, pédagogique «t toelt-
Biqua.
VENDREDI 13 FÉVRIER 1942.
< lllllllllIIllIIIIIIIIIUIIMIIIIIIIIIllllillMIIIIUIIIIIiiniUlMIIIUMI
I CC" ̃ ̃"̃̃̃ ̃"̃!
LE s" ) F"~ E* !r" <~
B II DE ES I
Les Journées nationales
du Scoutisme français
Inaugurées par les réunions des di-
verses Fédérations, les Journées na-
tionales du Scoutisme français qui
se sont déroulées à Marseille, les 8
et 9 février, ont revêtu un éclat par-
ticulier, du fait de la présence du gé-
néral Laure, que le maréchal Pétain
avait bien voulu désigner pour le re-
présenter à ces différentes manifesta-
tions.
Le représentant du Maréchal assis-
tait, dimanche, à la cathédrale, à un
service funèbre célébré à la mémoire
du commissaire général Gérin, des
Scouts de France, disparu au cours
du naufrage du • Lamoriclère ». L'ab-
soute a été donnée par S. Exc. Mgr
Delay, évêque de Marseille. Le P.
Forestier, aumônier général des
Scouts de France, a retracé, dans
une allocution, la carrière du com-
missaire général Gérin. Evoquant en-
suite l'héroïsme des Scouts tombés
nombreux sur les champs de bataill3,
de 1939-1940, pour la défense de la
patrie, l'orateur a souligné la haute
valeur morale de la doctrine scoute,
qui fait revivre l'idéal de la chevale-
rie française.
De nombreuses personnalités assis-
taient, aux côtés du général Laure,
à la cérémonie, notamment M. Bon-
nafous, préfet régional, l'amiral Mo-
reau, le Dr Bouyala, président régio-
nal de la Légion, le général Lafont,
chef scout, le général Decamp, com-
mandant la XV» division militaire,
etc. les Scouts, très nombreux, em-
plissaient la vaste nef et les bas cô-
tés de la cathédrale.
Tandis que se déroulait la cérémo-,
nie, un culte était célébré au temple
de la rue Grignan.
A 10 heures et demie, tous les Scouts,
accompagnés de leva fanions multi-
colores, se groupaient sur l'esplana-
de du Quai des Belges, pour la cé-
remonte du salut aux couleurs. Oc-
cupant les trois côtés du vaste qua-
drilatère de l'esplanade, les scoute
turent passés en revue par les per-
sonnalités Qfflcielies. Deux chefs
scouts, s'adressant à leurs camara-
des, leur rappelèrent ce que la Fran-
ce attend de la Jeunesse. Puis, les
couleurs montèrent lentement vers le
ciel, aux accents de la Marseillai-
Une réunion d'Action catholique de
jeunes
Je viens d'achever une conférence
sur La vie catholique en France depuis
la Révolution de 1789. Une discussion
s'engage sur des détails. Mais l'un dea
auditeurs intervient « Je voudrai»
protester contre un de vot dire». >
Je vous en serai reconnaissant.
Vous nous avez signalé que le
paganisme nous enveloppait, non.
pénétrait. Or, cette affirmation me
parait exagérée. Je n'ai vu aucun de
mes concitoyens adorer les idolee.
Qu'ils soient peu pratiquant»? D'ac-
cord. Qu'ils ne prient pas? D'accord.
Mais qu'ils soient pénétrés de paga-
nisme, cela je ne le crois pas. En
France. tout le monda est baptisé,
tout le monde se marie religieuse-
ment, tout le monde est enterré reli-
gieusement.
Il ne m'est pas difficile, cher
Monsieur, de vous répondre. D'abord,
je commencerai par un rectificatif.
Voue dites qu'en France tout le mon-
de est baptisé. Peut-être en votre pa-
roisse ? Et encore, je vois M. le curé
qol proteste. Mais je pourrais vous ci-
ter des quantités de paroisses où ce
n'est plus vrai. L'archiprétre de la ca-
thédrale d'une des plus grandes villes
de France estimait à 45 p. 100 le nom-
bre des enfants non baptisés de sa pa-
roisse. Le chiffre de 25 p. 100 est de.
venu normal dans certaines villes in-
dustrielles. Je puis vous citer une com-
mune rurale de 1.150 âmes où il n'y a
pas eu de baptême depuis le départ du
prêtre résidant, c'est-à-dire depuis 32
ans.
Oh mais c'est exceptionnel..
Hélas pas nssoss d'après cela
vous devinez ce que je pourrais vous
indiquer an sujet des mariages et les
réflexions que je pourrais faire sur les
obsèques religieuses. Mais là n'est pas
la question essentielle qui reste bien 1
c Respirons-Dons une atmosphère
païenne? > >t
C'est, en effet, sur ce point qae
mon opinion diverge de la vôtre.
Vous me dites non car dans no-
tre paya les gens n'adorent pas les
Idoles.
C'at parfaitement cela.
Alors je vous pose la question
qu'est-ce qu'un païen?
Je ne suis pas gêné pour vous
répondre. Nous avons eu récemment
une conférence sur ce sujet: un païen
est celui qui adore de faux dieux.
Parfaitement. Alors, si vous le
permettes, je vais vous poser d'autres
questions. Pourriea-vous m'indiquer
des palens?
Leur nombre diminua avec rex-
patuion de la civilisation; mais on en
trouve encore en Afrique, dant les
forêts de l'Amérique du Sud et dant
les grandes Uea da Pacifique.
Je crois que vous limite» le nom-
bre des païens aux peuplades fétichis-
tes; mais les Chinois qui pratiquent le
culte des ancêtres et le confucianis-
me, les shintoïstes, les disciplines de
Civa, de Vichnou, de la déesse Khali,
les boadhistes ne sont-ils pas des
païens? N'adorent-ils pas de faux
dieux?
Tiens t e'eat vrai, Je n'y pensais
pa*| ce* geng «dorent plusieurs dieux
qui «ont faux.
Il est même des païens qui ado-
rent an dieu uniqne et faux.
Comment cela?
Je ne me risquerai pas à vous
répondre sans citer mes sources le
R. P. AHo, I>omlnlcain, professeur a
l'Université de Pribourg. a écrit à ce
sujet « Etre paien c'est croire à
plusieurs dieux, ou même à un seul
dieu, mais si peu divin qu'on en peut
MN-
se », les Scouts saluant de la main
droite à l'épaule l'emblème natio-
nal.
Ce fut ensuite un impeccable défilé
de Scouts, Guides de France, en blanc
et bleu, Louvetaux, en bleu clair et
bleu foncé, Eclaireurs et Routiers, en
kaki et en bleu. Un public considé-
rable, massé autour de l'esptanade,
occupant également les fenêtres et
même les toits des immeubles du quai,
applaudit cette belle jeunesse.
L'aprês-midl, à la préfecture de
Marseille, dans la salle des Maires,
les délégués de toutes les Fédérations
du Scoutisme français étalent réunis
sous la présidence du général La-
font, chef sxmt.
Le général Laure, représentant le
maréchal Pétain, M. Max Bonnafous,
préfet régional, S. Ex. Mgr Delay,
évêque de Marseille, le pasteur Kal-
tenbach, M. Pendard, conseiller na-
tional. étaient au premier rang des
personnalités honorant de leur pré-
sence cette manifestation du Scoutis-
me.
Le secrétariat général à la Jeunes-
se y était représenté, par M. Mo-
reau le secrétariat à l'Education gé-
nérale et aux sports, par les inspec-
teurs généraux Laffitte, Gottland pt
Varin.
Les délégués des diverses Fédéra-
tions scoutes vinrent apporter à l'as-
semblée, au nom de leur organisation,
un témoignage de confiance dans les
destinées du Scoutisme. Et ce fut a
la fois réconfortant et émouvant d'en-
tendre ces orateurs, appartenant :t
des groupements d'inspirations et de
confessions différentes, se dire pleine.
ment d'accord sur le but h atteindre •
« Le relèvement de la France par la
jeunesse ».
L'assemblée entendit ainsi succes-
sivement M. André Basdevant, secré-
taire général du Scoutisme français;
Faites lire "La Croix
autour de vous 1
faire usage comme Instrument de no-
tre propre volonté; dire non pas « que
votre volonté soit faite >, mais c que
ma volonté soit faite par vous > bref
s'inventer une divinité si petite que,
tout en étant plus puissante que l'hom-
me, elle soit assez peu libre ou perspi-
cace pour que l'homme puisse au be-
soin l'utiliser, la tromper, la contrain-
dre. Changer la prière en magie ».
Ainsi on pourrait être païen tout
en croyant en Dieu?
Parfaitement si ce dieu, au lieu
d'être le Dieu de l'Evangile, le vrai
Dieu, n'est qu'un dieu qu'on se forge
et qu'on adapte à ses désirs. Le dan-
ger cet si réel sur ce point que le Sou-
verain Pontife, dans sa magistrale al-
locution de Noël sur les conditions de
la vraie paix, a précisé que pour abou-
tir à la paix < hommes d'Etats et
peuples, donneurs de travail et ou-
vriers doivent être animés de la foi
en un dieu personnel, législateur et
juge auquel lia doivent répondre do
leurs actions ».
Et vous croyez que cette préci-
sion n'est pas simplement une figure
de etyle?
Pas du tout, quand on sait que
ces derniers temps le Saint-Siège atti-
rait l'attention des catholiques sur les
enseignements d'un soi-disant caté-
chisme qui se répandait en certaines
régions et dont la première phrase af-
firmait < Je croie en Dieu. La
seconde précisait « Je ne crois ni
au Dieu des chrétiens ni à celui des
Juifs. La troisième expliquait c Je
crois en Dieu qui est partout dans les
plantes, les animaux, la nature, les
hommes, les nations, auquel on retonr-
ne quand on meurt. > Relevons encore
cette autre déclaration « Je crois
que tout est fini pour l'individu quand
il est mort >
Mais vous n'avez jamais rencon-
tré de Français pour croire à cela?
Détrompez-vous, c'est un gradué
de notre Université qui répandait cet
enseignement en notre pays. Le chris-
tianisme était pour lui l'esclavage;
cette croyance panthéiste le ravissait.
C'est étonnant.
Pas du tout. Le paganisme est
Une maladie. La foi chrétienne dans
nos régions l'avait refoulé, encerclé;
mais là où la foi chrétienne disparait
ou dépérit, tout de suite il remonte à
la surface. « L'homme, disait Quatre-
fages est un animal religieux, il ne
peut pas ne pas l'être: mais quand il
perd la boussole de l'enseignement au.
thentique qui dirigeait son esprit vers
le vrai Dieu, il court grand risque de
se créer de fausses divinités et de de-
venir un animal superstitieux, un ado-
rateur de fétiches. »
Alors vous croyez qu'il est des
gens baptisés qui se disent croyants
et qui, pratiquement, sont païens?
Je n'irai pas jusqu'à m'expri-
mer aussi catégoriquement, jusqu'à ù
traiter de puions des gens qui ue
croient pas du tout l'être. Mais je con-
çois très bien que parmi les croyants
il en est qui, ayant oublié leur caré-
chismo ou l'ayant insuffisamment ap-
pris et compris, donnent l'impression
d'avoir mis à la place du vrai Dieu
quelque dieu diminué, une sorte d'ido-
le aux dimensions d'âmes rétrécies.
Comment cela peut-il se faire?
Les exemples abondent pourtant.
Tenp* Voyez tel monsieur qui jupo
de bon ton, voire de nécessité sociale
de subventionner le culte, d'assurer ft
son curé des revenus, d'offrir à l'oc-
cation du maria ce de sa fille nne sta-
tue à l'église où 11 lui arrive d'aller à
la messe, mais qui, pratiquement, n'a
jamais eu qu'une préoccupation ga-
Mme Michelin, des Guides de Fran-
ce Mlle Sainte-Claire Deville, de la
Fédération des Eclaireuses de France;
M. Pierre François, commissaire gé-
néral des Eclaireurs de France: M.
Eugène Dary, commissaire général
des Scouts de France; M. Jean Gas-
tambiâe, commissaire national des
Eclaireurs unionistes, et le R. P. Fo-
restier, aumônier des Scouts de Fran-
ce, qui, en termes d'une émouvante
simplicité, dit sa conviction que, unis
par leur foi religieuse ou patriotique,
tous les Mouvements scouts catholi-
ques, protestants ou neutres ont l'am-
bition absolue d'utiliser toutes les
bonnes volontés pour refaire la jeu-
nesse et la France.
Au nom du Secrétaire général à 'a
Jeunesse, M. Moreau affirma la con-
fiance absolue du Maréchal et du
gouvernement dans l'avenir du Scou-
tisme.
Le chef scout, le général Lafont,
demanda au général Laure d'expri-
mer au maréchal Pétain l'expression
de la fidélité absolue et les remercie-
ments des organisations de Scouts
unies, et rappel1a en termes heureux
la doctrine scoute le don de soi-mê-
me pour le bien de la famille et de
la patrie.
A tous ces messages ou discours,
empreints d'une profonde foi patrio-
tique, le général Laure répondit par
une brillante Improvisation
« Nous sommes persuadés, dit-il no-
tamment, que le Scoutisme, qui a ren-
du et est appelé à rendre tant de ser-
vices, n'oubliera jamais la loi na-
tionale de l'amour de la patrie.
Les Scouts, des plus jeunes aux rou-
tiers, devront toujours conserver dans
leurs travaux un idéal patriotique.
Scouts de France, Eclaireurs de
France, Guides de France, Eclaireurs
unionistes, vous avez tous une fol •
restez-lui fidèles pour la famille, pour
le travail, pour la patrie. »
Les vives acclamations des Scouts
accueillirent l'hommage que venait
de rendre à la doctrine scoute le re-
présentant du maréchal Pétain, et
c'est par les couplets de la « Marseil-
laise » et par le chant de l' a Au re-
voir que ee termina cette belle ma-
nifestation du Scoutisme français.
gner de l'argent par tous les moyens
qui a vu dans la puissance financière
l'essence de la vie du monde, l'intérêt
de son existence; qui a enfreint les
lois pour accroître ses trésors; qui a
voué à la misère, aux vices d'autres
êtres humains pour arriver a ses fins;
qui ne sait plus qu'il existe un Evan-
gile qui ignore la béatitude de la pau-
vreté, la malédiction sur la mauvaise
richesse, qui ne songe à Dieu que com-
me à un garant de sa sécurité tempo-
relle ce type d'homme-là se ren-
contre croyez-vous que cet homme
qui ignore tout du Dieu vivant, qui
n'a plus la notion du péché, ni de la
grâce, est païen ou chrétien?
Vous prenez un cas extrême, ce-
lui du genre d'hommes qui sont res-
ponsables pour une large part de nos
malheurs. Mais parmi les simples
gens le cas est rare?
Vous croyez. Regardez autour de
vous Dieu a dit « Allez et multi-
pliez-vous. Combien écoutent la pa-
role divine?
Le premier des commandements est:
« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu,
de tout ton cœur, de toute ton sme,
de toutes tes forces. Cherchez dans
la presse le nom de Dieu. Allez au ci-
néma et cherchez le nom de Dieu. Al-
lez «a théâtre, écoutez la radio et
vous me direz si les instrumenta qui
façonnent l'opinion publique manifes-
tent qne le premier commandement
les préoccupe.
C'ett vrai, mais c'est une timi-
dité, une ignorance officielle; prati-
quement le peuple croit en Dieu et
aime Dieu.
On juge but les actes. Or, voyez-
vous les acte* d'amour au vrai Dieu?
Les vocations se raréfient dans certai-
nes régions, la pratique religieuse
n'est le fait que d'une minorité; le tra-
vail du dimanche ne scandalise plus,
le blasphème fleurit sur les bouches de
trop de gens, le divorce est devenu
acte courant, le mensonge un mal tel
que des croisades de loyauté dans les
écoles sont jugées nécessaires.
Notre-Seigneur a dit < Le second
commandement, qui est égal au pre-
mier est qui en est Inséparable, est: tu
aimeras ton prochain comme toi-même
pour l'amour de Dieu. >
Or, si vous relisez le discours du
Jour de l'An du chef de l'Etat, celui
que son ministre de l'Agriculture fit à
la fin de décembre, vous constaterai
que l'amour du prochain n'est pas ver-
tu trop universellement répandue.
Ce sont là des péché» mais pas
du paganisme.
Croyez-vous? Etes- vous certain
que celui qui vend ses pommes de
terre 8 francs le kilo au c marché
noir » a conscience de manquer à )a
justice en péchant contre le bien com-
mun a-t-il la charité en exploitant la
détresse d'autnii? Il me semble plu-
tôt qu'il ne voit pas co que la reli-
glon a affaire en cette matière. Il a
donc une notion défigurée de Dieu.
Quand un auteur dit « Le roi
Henri IV changea quatre fois de
croyances religieuses en quelques an-
nées pour des raisons politiques et
qu'il conclut c La chose n'est pas
pour nous surprendre, car la politi-
que peut revendiquer le primat snr
la croyance ». ne croyea-vons pas
que cet auteur, pourtant croyant.
défigure la notion de Dieu? Ne
croyez-vous pas que ce postulat petit
conduire a bien des erreurs, s'il
est poussé à son extrême. Si
la politique fait plier la croyance.
l'Etat doit avoir prééminence sur
l'Eglise et demain la Patrie, le peuple
sur Dieu, comme on l'a vu en Russie.
L'art de quêter
u~i7%
De la Vie catholique du Berry
Dans certaines églises faon
catholiques de Nete-York on
entre en prenant un billet. Comme
au cinéma.
Dans telle église de Londres
un plateau est placé à Ventrée,
surveillé par un « verger » ou be-
deau.
Un curé normand nous a affir-
mé que l'on quétait, chez lui, jus-
qu'd quatre ou cinq fois pendant
la messe. C'est beaucoup. Les fi-
dèles ont-ils le temps de prier? t
Même ehte nous. il tout avouer
que les deux perceptions tradition-
nelles quête et payement des
chaises, introduisent dans l'office
beaucoup de bruit, de dérange-
ment, de distraction. Ces églises
où, de l'offertoire à la communion,
on entend le bruit des sous. Nous
ne critiquons pas la chose. Il faut
que f Eglise vive, c'est trop clair.
Nous regrettons «» bruit néces-
saire, mais fastidieux,
Mgr Chevrot, curé de Saint-
François-Xavier de Paris, a trou-
vé une solution, que nous propo-
sons, sans plus, à V attention des
recteurs d'églises.
Pour supprimer les chaisières et
leur échange de monnaie, des
troncs sont placés à l'entrée de
V église. Vous restez sceptique sur
le résultait Mgr Chevrot vous
dira que l'éducation des fidHes
étant faite sur ce point et il
faut la faire, durant quelques
mois, assez souvent la fabrique
n'y perd rien. Au contraire.-
Avantage considérable il ti'y a a
pas de chaises louées; les chaises
sont au premier occupant; et Con
n'a pas ce spectacle lamentable
les fidèles qui louent une chaise
étant, le plus souvent, des com-
muniants de messe basse d'une
granà"messe dite devant une nef
vide, alors que les bas-oMês sont
garnis de fidèles qui ne voient
rien.
Quant à la quéte, elle n'est pas
supprimée. Elle est faite plus so-
lennellement et plus rapidement.
Dès le début du Credo, six aco-
lytes pénètrent en procession au
milieu des fidèles, portant chacun
plusieurs plateaux; ces plateaux
circulent de main en main par
carré de chaises, sans que le quê-
tour s'en mêle; cela se fait avec
tant d'ordre et de célérité que le
chant du Credo eut à peine ter-
miné que les acolytes reviennent
prooessionnellement se ranger en
demi-cercle dans le chœur pour
élever leurs plateaux ait moment
du Suscipe.
N'est-ce par toi une belle, éroca-
tion de ce qui se faisait dans la
primitive Eglise où chacun colla-
borait suivant ses moyens au Sa-
crificef
Et ainsi on revient à l'esprit païen de
l'antiquité on existait la déesse Rome
au culte bien plus exigeant que celui
de Jupiter.
C'est le Souverain Pontife Pie XII
qui, dans son discours de Noël un
document essentiel, une leçon magis-
trale, une bouée lumineuse pour les
nations dans la tempête montre
comment les hommes ont défiguré le
vrai visage du christianisme « les
hommes se sont révoltés contre le
christianisme vrai et fidèle au Christ
et h. sa doctrine; ils se sont forgé nn
christianisme à leur guise, une nou-
velle Idole qui ne sauve pas, qui ne
met pas obstacle aux passions de la
concupiscence de la chair, à l'avidité
de l'or et de l'argent qui fascine les
yeux, à l'orgueil de la vie; une nou-
velle religion sans âme, ou une âme
sans religion, un masque de christia-
nisme mort, sans l'esprit du Christ. >
Mais c'est trè* grave tout celai
Voye» il ne faut pas dire que
noua sommes palens, comme ces pay-
sans de certaines régions rurales où
le culte du soleil a repris païens com-
me ces panthéistes ou ces positivistes
théosophes, spirites, initiés des cultes
mentaux et tous ceux qui se bercent
dans le sentiment du < divin >, sans
le préciser. Le Faust de Gœthe par-
lait en leur nom quand 11 s'écriait
« Qui oserait sentir et s'exposer à dire
Je ne crois pas en lui?. Si grand qu'il
soit, remplis-en ton âme; et si pnr ce
sentiment tn es heureuse, nomme-le
comme tu voudras, bonheur! coeur! 1
amour 1 Dieu 1 Moi le n'ai pour cela
aucun nom. Le sentiment est tout, le
nom n'est que bruit et fumée qui nous
voile l'éclat des cieux. > Non, et pour-
tant. Je connais des églises où la
statue de saint Antoine est entourée
d'un brillant luminaire que renouvel-
lent ces malheurenses créatures dont
le péché est le gagne-pain et qui vien-
nent demander au grand < thaumatur-
ge de faire prospérer leurs affaires.
Avcz-vous remarqué1, les veilles de
tirage de la Loterie nationale, ces
hommes et ces femmes qui viennent
faire toucher Ienrs billets à la statue
de sainte Thérèse ou de la Sainte
Vierge?.
Aves-vous entendu parler des conju-
rations, des envoûtements, des prières
eux saints. de toutes ces supersti-
tions qui fleurissent dans les campa-
gnes déchristianisées?
Ne connaisse»- voua pas ces scènes
faites quand on offre une boite de
couteaux de jeunes époux, mais
ces cris admiratifs quand on offre à
un premier communiant un 13 porte-
bonheur pour sa chaine de montre?
Il est vrai que la superstition
fleurit et mêle scandaleusement le di-
vin à toute sorte de gestes païens.
Le mot n'est pas de moi, cette
fois.
D'ailleurs, ce paganisme-là n'ost pas
le plus dangeranx, a mon avis. Chaste-
té, pudeur, pauvreté, travail, honnête-
té, respect, loyauté, douceur ont-ils
leur sens chrétien dans la terminolo-
gie chrétienne.
A ce moment-lù, M. le curé m'inter-
rompit « Cher Monsieur, votre train
ne vous attendra pas..Te vous .inter-
romps. avant de vous remercier, pour
vous demander si vous ne pourriez pus
revenir dana un mois pour un cercle
d'études où nous traiterions du paga-
nisme dans la vie moderne. Nous le
préparerions par une enquête et je
crois qu'il sera utile et fécoud. »
C'est pourquoi La Croix nous appor-
tera d'ici quelques semaines les échos
de ce cercle d'études.
Tlaude Dérive.
1 La J. O. C. à la conquête]
Il de la classe ouvrière! 1
Des Journées d'aumôniers Jocistes
8'j sont tenues les 29-30 décembre, à
Trésun (Uaute-Savoie). Elles oui
réuni plus d'une quarantaine de prê-
tres des quatre diocèses de Savoie et
de Huute-Savoie, sous la direction du
U. P. Guichurd, aumônier national de
la J. 0. C. F., et avec l'aide du R. P
Olrardon, aumônier fédéral de la L
0. C. de l'Isère. Il y avait de nom-
breux aumôniers de section. Quelquee
curés de paroisses ouvrières et aussi
des religieux de diverses Congréga-
tions, vivement intéressés par tous ces
problèmes d'Action catholique ou-
vrière.
S. Exc. Mgr Cesbron voulut bien
honorer de sa présence notre premier
repas et notre première séance, et
nous montra par les deux belles scè-
nes de Cana et de la multiplication
des pains, comment Notre-Sclgucut
ln ait donné l'exemple de cette métho-
de ti'Actlon catholique qui consiste a
« faire participer progressivement k'«
laïcs à l'apostolat hiérarchique » et
avec quelle patience il fallait se con.
sacrer A leur formation.
Ces Journées se passèrent dans une
atmosphère sacerdotale de piété et de
franche et cordiale amitié. La grande
simplicité dans les échanges de vue
permit (le mettre au point bon nom-
bre de questions difficiles ou tout au
moins d'en voir plus nettement la dif-
ficulté et des embryons de solution a
essayer dans les diverses paroisses ou-
vrières représentées.
La première Journée fut consacrée
ù l'étude des grands principe» direc-
teurs de l'Action catholique. Tout fut
centré autour de l'idée d'Incarnation
qui est la grande idée-force, si I'od
peut ainsi parler de notre christianis-
me et de l'Action catholique en parti-
culier. Il s'agit d'incarner la vie chré-
tienne, le surnaturel dans tout t l'hu-
malu ». Et de même que le Fils de
Dieu a pris une chair complote pour
la vivifier
de la vie humaine, non seulement les
individus, mnls les milieu», les famil-
les, les institutions, les étante» socia-
les (qui «ont une réaUtê humaine que
l'Action catholique n'a pas inventée)
pour qu'ils soient < porteurs de grâ-
ce > entraînant tout l'homme dans un
hommage total à Dieu-Père et dans le
service désintéressé de ses frères, se-
lon l'cxemple du Christ de Nazareth.
Cette idée d'Incarnation totale, bien
établie, permit d'étudier avec pins de
profit les rapports de l'Action catho-
lique et du pouvoir temporel (ques-
tion que rend très actuelle l'agrément
des Mouvements de Jeunesse) com-
ment faire pénétrer l'esprit du Christ
dans la société temporelle sans que
l'Eglise perde sa < franchise », sa va-
leur transcendante de témoignage uni-
versel? T
De même pour les problèmes ou.
vriers. La classe ouvrière forme une
communauté naturelle, hélas! très dé-
christianisée par les conditions de vie
qui lui ont été Imposées durant le
xix" siècle. Comment y remettre le
Christ, un climat chrétien? Quelï se-
ront les t agent* d'Incarnation »1 Les
classes dirigeantes, vulgo dictm les
« patrons », qui apporteraient de
grandes réformes ou créeraient des
œuvres sociales? On risque le t pater-
nalisme », l'assistance qui, au lieu de
relever In dignité humaine et chré-
tienne de chaque Français, la rabais-
se. Et d'ailleurs, c'est là un simple
principe d'éducation, toute réforme
purement matérielle sans la collabo-
ration du bénéficiaire ne fait qu'aug-
menter ou la paresse et l'égolsme, ou
bien l'esprit de revendication et fina-
lement l'esprit de haine. L'Action ca-
tholique ouvrière aura, au contraire,
le souci de former des laies du mi-
lieu, comme le demande le pape Pie XI
dans t Quadragesimo anno », des
chefs ouvriers chrétiens, des < me-
fleurs do eharité » (alors que la classe
ouvrière n'a trop en que des « me-
neurs de haine »). Ces laïcs, en con-
tact naturel avec la masse, sauront la
rendre généreuse, active et recréer
ainM un climat et un milieu plu»
chrétiens les Institutions suivront.
En détail, ces agents d'Incarnation
seront 1° le jeune ouvrier qui vient
d'entrer au travail et ne demande qu'à
agir et à se montrer « homme ». Si
ce besoin d'agir et d'épanouir sa per-
sonnalité n'est pas orientée vers une
activité sociale conquérante, il s'éman-
cipera selon les influences mauvaises
du milieu de travail. Il cherchera dans
de fausses doctrines ou « mystiques »
des principe» »orfau» et deviendra nn
militant antichrétien, ou bien il cher-
chera ses petites satisfactions senti-
mentales personnelles et deviendra un
égoïste, ce qui est pire encore.
2° Le militant aine, au retour des
Chantiers. Il éprouve le besoin de se
recueillir. pour se préparer & son
foyer. Il faudra que la J. 0. C., com-
me le montra très bien Lonts Bon-
nazzi, permanent régional, qui traita
ce sujet, que la J. 0. C. s'adapte & lut,
& ses problèmes, pour que ce besoin
de recueillement ne devienne pas une
démission, mal» qu'au contraire, en
union avec d'autres camarades du mê-
me Age, il soit aidé par le prêtre à voir
pins clairement cette préparation ma-
téripile et morale au mariage ot qu'il
garde son esprit de conquête.
Et 3* c'est le foyer ouvrier militant,
dont la préoccupation primordiale ne
doit pas être de soulager les misses
matérielles et de provoquer l'asuisran-
ce toujours humiliarrte, mais de inet-
tr* dans nn quartier ouvrier nt. es-
prit é"entr'ai<îe, de charité frafernel'e,
p.rttr rendre les familles ouvrières «r-
tic fi j\> service les unes dwi sntw-j».
leur donner ainsi vraiment la vie du
Christ et leur rendre toute leur dtgul-
té familiale.
Notre Action catholique ouvrière
est encore bien à ser, debntfl dans le
diocèse. Malgré cela, de nombreux
faits furent cités. de militants bien
ordinniirs, mais soucieux de leurs res-
ponsabilités Rraee la J. 0. C. qui.
par un peu d'énergie. remirent nu rtï-
mat plus chrétien dans leur atelier.
̃
• t
La ârusrUmc Jortrnée d'atimfinipr»
jocistes fut consacrée h la technique
de la J. 0. C. comment l'aumonlcr
va-t-il se servir do tous ces grande
principes dans son action quotidien-
ne auprès des militants pour leur for-
tt !I!IIïJIHHIII!III!H!!lHIII!l!l!I!l!IHH!IllHII!lll!II!lill!niI!!l!I i
̃ ̃ ̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃««•̃•̃̃̃̃̃̃(•
que@ de .,=. LES
[FAITS
î matlon ouvrière chrétienne et pour
l leur formation religieuse, doctrinale
et spirituellef. Il n'y a d'ailleurs en-
̃ tre toutes ces « formations » qu'une
c distinction logique. de raison ».
i Le premier moyen de formation se-
> ra l'enquête ouvrière, dite nationale.
Il faut que le militant s'habitue par
ces deux parties essentielles du Cer-
cle d'études. l'enquête nationale
qui appuie sur un point précis de la
vie ouvrière et la < Révision de vie
et d'influence » qui en considère l'en-
i semble à « découvrir » cette vie
quotidienne à laquelle il s'accoutume
trop. Cette enquête, c'est le point de
départ de toute Action catholique
elle n'est pas une recherche malsaine
sur la vie d'autrui, c'est le regard pré-
cis du médecin sur sou malaùe, du
militnnt sur son milieu tel qu'il est
dans toute sa réalité humaine. Elle
engendrera non pas l'aversion du Pha-
risien, qui est « celui qui ne connaît
pas les autres », mais cet amour de
miséricorde et de clairvoyance de no-
tre Père des Cleux. Elle loi permet-
tra d'éviter l' « nutoritarisme qui
vient d'un manque de connaissance
des autres et lui donnera au contrnire
ce respect des peraonnca ~>t et cette
tendresse éclairée pour les âmes. Elle
permettra aussi d'éviter une formule
d'Action catholique c standard » qui
ne «'adapterait pas dans nos villes et
bourgs de Savoie. Enfin c'est par l'en-
quête qu'il acquerra une formation
ouvrière totalo et qu'il recevra cette
volonté de guérir et d'incarner le
Christ dan» son milieu. Mais tout cela
1 condition que !e prêtre ne «e désin-
téresse pas de l'enquête ouvrière, si-
non elle tournera au pur Bocial où
elle « s'enlisera », et de là, elle con-
duira on bien à une action presque
matérialiste, si les gars sont énergi-
ques, ou bien à de pures discussions
intellectuelles qui les déformeront
complètement et les sortiront de leur
milieu, s'ils ne sont pas bien de la
masse.
Pour la formation plus directement
religieuse, il faut distinguer la forma-
tion doctrinale et la formation spiri-
tuelle. Cette formation doctrinale sera
assurée par des conversations sur ob-
jections entendues par des lectures
très adaptées dont la librairie Jociste
est très riche et surtout, ce qui ne sur-
prendra pns ceux qui ont compris
cette tôt d'Incarnation de l'Action ca-
tholique, par VcnqnPto ouvrière, en-
quête qui, ne restant pas dans le pur
domaine social, se préoccupera de la
pensée du Christ et de son Eglise sur
ces problèmes quotidiens des loisirs,
du logement, du travail, etc. On peut
faire à ce propos l'exposé de toute la
doctrine de l'Eglise et la L. 0. C. a
montré comment, a propos des choses
les plus matérielles et les plus char-
nelles, on pouvait éviter cette sépara-
tion de la religion et de ta vie.
La formation spirituelle des vertus
chrétiennes serait assurée plutôt par
cette partie du Cercle d'études qui
s'appelle la révision de vie ou d'in-
fiuence qui fait découvrir aux mili-
tants la détresse matérielle et morale
de leurs camarades et forme en eux
l'csprit do charité qui est l'essence mê-
me du christianisme, par l'enquête
religieuse hebdomadaire qui n'est pas
avant tout une page de catéchisme,
mais un contact avec le CKritt à pro-
longer pendant la semaine par la ré-
solution et enfin par les retraites et
récollection* trimestrielle* qui doivent
être comme un bain de prier et. Ce fnt
un exposé nourri d'interventions et de
l'expérience de tous.
Après une vigoureuse présentation,
par Louis Bonnazzi, des Congrès ré-
(lionaua du mois de juin qui doivent
rassembler dans les grandes villes de
zone libre toute la jeunesse ouvrière;
après une étude très pénétrante du R.
P. Olrardon sur l'approfondissement
de notre vie sacerdotale par l'Action
catholique qui permet, si nous sommes
> M*M*M^MBM**<*MM*1B*MWWMM*W*MBMMM1WIMM»MM*
Faits et gestes de jeunes
_ri_n run ri ii-xjr*-i-uni-n_|-|-n^xn_rtj-ru-w-*w-r^-M- If
i Action Jaclste. La parolsn de Mullonr-
n*7, du dloefeie de Bonrgei, a en, grfto» tu
Jaclites, une belle fAte da Hoïl que nou» con-
3 te U ̃ Vie catholique • da Berry 1
Depuis longtemps, la paroisse de Mallcor-
9 nay n'avait jamais vu un Noël comme celui
9 de 1941. D»n« une ealle de oaf« décorio d'une
3 façon champêtre, toute la paroisse était in-
» nt*« la veillée de Ho«l.
1 Les Jaclste» d'Arthoa donnèrent mit lu
1 planches une a Introduction à la veillée »,
dialogue Berrichon »crtt par l'on d'eux, une
pièce paysanne « I.a Meule de maître Fran-
f çol» >, Les jaclstes et les jeunes filles de la
J. A. C. F. agrémentèrent les Intermèdes de
chansons, de monologues, de dialogues et
? d'histoires berrichonnes; la veillée évolua
petit k petit vers 1» p«n»*« d« KoU, d. U
Messe de Minuit et de la Naissance du Sau-
v«ur. Et toute l'assistance goûta le dernier
nltméro une pastorale doncée par les jeu.
n«s filles et la enfant» des écalee.
t Cependant que les cloches tonnaient la
1 messe de minuit, la foule B« prenait, nom-
• breuse, dans la petit église de Malicornar,
I trop petite pour contenir lee 600 personnes
qui se massèrent sur les chaises et Boas le
porehe.
L'églis», décorée av»c goftt et mante d'an
éel*irftg« électrique provisoire, apportait an*
note de joie et d'espoir à l'assistance. Les
lacistes et les jeunes filles chantèrent les
louanges de Dieu, et M. l'abbé de Saint-Pol,
anmonicr têdt-al rtea CËuvtet rurales en quel-
ques mou simples, dégages le sens de cotte
messe de minuit de 1941. La paix apportée
au monde par le Christ et deux mille ans
après la venne du Sauveur de tout les nom-
me», la guerre, le sang et U feu qui rtfnent
en maîtres sur toute la terre. Comme les hom-
mes sont loin de la volonté de Dieut 1
Le» Jeunes gens, les Jeulles Olle* et quel-
quel paroissien') s'approcserent de la Sainte
Table et la messe se termina aux chants des
eanUqnei; chacun « retira du» roi apT«*
lo traditinunnl réveillon de Ko 1, plu* jor^ux
que d'ordinaire, pimbic-t-il, parce que pin»
près de son sens hlsto-lque.
Le Jonr de Hoïl, 1 1» Orand'Messe eh»nt*«
par les Jeunec (eai et lu jeunes allas, l'égU-
Be fut encore comble d'une roui* d'an moins
S00 personnes. Dite pour les prisonniers, cet-
te messe fut suivie avec recueillement; cha-
cun priait profondément pour les siens. Com-
prenant cela, M. l'abbé redit brièvement
Combien il se rappelait qu'en certains Jours
d'exil, la confiance et l'espoir revenaient par-
ée qu'il se sentait uni et près des steas par
eette grande prière de la mesM.
Après la mess», la foule « musa antonr
du monument aux mor-j près daqael on hissa
les couleurs.
A 14 h. 30, fa s»Uî d» «pectitle «tait ;t
B!mv«»a coaMe poar «conter et applaudir
les (art d'Arthon et 1-n l'une* Ailes d» M»-
lieornar dans lenr répertoire aussi varie que
la veille. Les enfants de l'école communale
donnèrent aussi deux petite nnméro.i qui
lurent beaucoup i l'aBslstance. Apre* la
descente des couleurs, on distribua dei ga-
lette* aux enfanta des prisonniers It aux an-
attentifs et dociles aux révélations dea
gars, une conuulssauce plus profonde
du < troupeau » qui nous est confié,
une tendresse et un respect plus grand
pour les < personnes humaines que
nous approchons, et enfin une prière
pins précise et plus « catholique »,
on aborda la difficile question de la
paroisse et de l'Action Catholique qui
fit comme le résumé de ces deux jour-
nées d'étude. Ou vit plus nettement
l'accord profond, enrichissant, qui
doit exister entre cette Eglise, ce
'Corps mystique en réduction qu'est la
paroisse ouverte », se sentant res-
ponsable de la pénétration de l'Evan-
gile daus tons les milieux de vie, dans
toute la réalité humaine de son ter-
ritoire et d'autre part ces larges Mou-
rrmmtfs chrétiens, voulus par l'Esprit-
Saint, disait le pape Pie XI, dont le
but est de splrltualiser ces commu-
nautés naturelles que sont les classes
sociales, vastes comme la nation et
comme l'humanité. Ces cïa»sc» socia-
les se coudoient chaque jour sur le
territoire de la € commune », mais le
plus souvent, hélas, sans cet esprit de
charité et de respect chrétiens. La pa-
rnltte, avec ton Christ de l'eucharis-
tie et grâce aux ffrands Mouvcnwnta
que lui apporte l'Eglise, aura la préoc-
cupation d'être la lumière de la Cité
et de christianiser toua ces c mem-
bres » da la via sociale.
Et le R. P. Onlchard conclut en
montrant que malgré toutes les tem-
pêtes, l'accumulation des Mouvements,
leH sollicitations pour une action fié-
vreuse, extérieure, la J. 0. C. devait
rester calme, bien c elle -môme », se
transformer lentement selon les exi-
geuecs de la vie et assurer son profond
travail de formation de militants
d'Action catholique et de laies < chefs
ouvriers chrétiens ». Ce sera par cette
fidélité à la pensée de M. Cardjln, que
l'on pourra le mieux assurer cette
Incarnation du Christ mystique dan»
toute la classe ouvrière.
On vit encore quelques questions
subsidiaires, l'une entre autres très
importante pour la Savoie la J. O. C.
dans les campasw et flans les petits
bourgs où 11 y une population travail-
lant en usine. Il semble, que tout
compte fait, c'est l'usine qui lnfluen-
ce spirituellement leur vie, que c'est
a l'usine que le brassage social se
fait, tandis que le travail agricole de-
vient secondaire, et que les champs de
ce travailleur mi-rural, ml-ludustriei
ne sont plus en général qu'un grand
< jardin ouvrier ». Et alors où et com-
ment les rejoindre pour tes former to-
talement ? Le problème fut posé, 11 ne
peut être résolu que par les expérien-
ces que l'on tentera un peu partout.
Et enfin le problème de l'enfance
populaire. La J. 0. C. doit-elle s'oc-
cuper complètement des enfants de 12
à 14 nns qui vont rentrer en usine,
dans ce milieu trop souvent anticlé-
rical qui les changera parfois en quin-
ze jours? Ce serait l'idéal et grâce à
la force de ce Mouvement dont il vi-
vrait déjà, il résisterait mieux mais
il fant pour cela des sections jocistes
très fortes et c'est encore loin d'être
le cas dans notre diocèse. Eu atten-
dant, le patronage c Cœurs Vail-
lants » conduit par un aumônier sou-
cieux de l'avenir et du mtlieu futur
de ces enfants est la meilleure prépa-
ration au choc de la quatorzième an-
née.
Ainsi se terminèrent ces Journfea
fraternelles et sacerdotales qui redon-
nèrent à tous la volonté de se consa-
crer davantage à cette classe ouvrière
si généreuse et si souffrante à tant
d'égards et c qui a trop do vertus povr
n'être pas chrétienne ». La résolution
fut prise de faire fréquemment des
réunions de prêtres chargés de parols-
ses ouvrières (curés et vicaires) dans
les divers secteurs diocésain* pour
continuer ce travail si fructueux d«
mise en commun.
tres enfants des écoles, pnti une vent* ans
enchères de glteanx, de tabac et do bonnes
bontellles fnt faite an profit des prUonnter*.
Tout le monda te «pua rempli d'un* Jot*
bien profonde mais avea un peu de regret;
quand aurons-nous k nouveau une aussi bon-
ne Journée?
Les jacietes d'Arthon étalent eontents de
t'aaeaeti qne leur fit la population da Mali-
cornar. Et, d'autre part. Ut paroissiens da
Malicornav remercièrent les jaclstes qui leo*
avaient donné un aussi beau »y*ta*l*i tant à
l'église que sur les planches, dont le Mnefie*
allait à leurs prisonniers et dont la profit
allait a leurs âmes.
Répondant i diverses demandes
réédition des deux livres de M. l'abbé Mv
cioux « Dans la ehamp ta Père », franco,
11 francs et « Entre vos mains, Introdoctlom
à la méthode du cercle d'étndes joeiste a,
franeo, 20 francs; en vent* t, la J. 0. O. e*
chu I'a-jteur, 6, ru* Mt-Caréme, Salnt-Etle».
ne (Loire). 0. C. P. Lyon 741-37.
An dloeèle de Saint Flonr les premier*
résultat% de la campagne d* fraternrM mar-
quent nn manlSqn* snecèe, plai 4e 10 ton-
nes d. produits agricoles ont déjà été ramas-
lées tt distribuées *nx firaiUe» ouvrières i»
Salnt-Flour, Mauriac, Aurlllac.
Dans le Cantal, an effort se développa
en faveur da KoavMnont pré-jteUt*. tant sur
le plan masrnlin que féminin. 10 groupe*
de préj. A. C. P. existent ainsi que quelque*
groupes pré-J. A. C.
An diocèse de Koeie* nne retraite far-
inée et organisée pour les Jeunes catholiqua*
qui veut partir allx Chantiers de la J*u**«*.
La JE. O. d. Haete-Saval* a eu, «a
26 décembre an Ier janvier, ua eamp-réeol-
leetlon il.? militants & la chapelle d'Abon-
dance, t ïntrer-rnes, da i? an Si déteste*
nn oacip a* lycéens.
Do I" an 31 d«e«tnt
< Ames vaillantes ». dans 1* mina tenp*,
ont affilié SD groupes, dont an à Dakar.
Au eonrs d* la campagne 4* générostt*
de Itoel. les jeunes flll«s de la S. A. O. d.
la banUette muralehère d'Avignon ont pv
aider 200 familles que la J. 0. C. leur avals
Indiquées.
Le J. B. 0. fondés dans TAnd* ra IMS
compte trois grands centres A Carcaft-
sonne, o^t-^n^tn'-ry «t r»'». -aio^t
'«P« d'alaés et 10 seetlttU d* *•>
deta «n comprenant las br«i.c .« ,.i»»~»iii..s
at fém'n'i– ̃. Plus da 400 Jeunes portent Vla-
sigBe Jteist».
L» « Vie au patronage ». r«vn» d* pé>
aagogi* ponr édacatenrs, signale l'importano*
des erars par correepondane* orgaals* pa»
le Mouvement « Cœurs vaillants Aaws> valV
lants* Ce sont des eour» de fnrmtirsn »*
̃acoflq* Ds s* divisent en doua* sérte* 4*
trois cous doctrinal, pédagogique «t toelt-
Biqua.
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