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ftn Bureau daJpurnst.
'HZtmXXBZSXBfaBB.WMNS
egt d9 11& la U~ne. f
Crande-B~etagne.
LMtdfMtSMtat.
Les fonds anglais ont subi une légère dépréciation par
euite de la retraite des ministres. Consolidés, 93 t/8 au
comptant, 95 1~8 i/4 pour compte; bons de l'Echiquier, 40
49 de prime actions de ta Banque, en baisse, i9K i/2; boas
'des Indes, 43 47 de prime. Les Fonds espagnols et colom-
,bio~SMtaécM.
<–On disait génoratement hier, dans la soirée, que la
Reine avait mandé le duc de We)Ungton. Nou< ne pensons
pas que Sa Grâce doive personnellement faire partie du
nouveau ministère mais investi de la con6ance entière du
parti tory, il est naturel que ce soit à lui tout ~d'abord que
t îa Reine ait pensé à s'adresser. Sa Grâce &st à Strath&eld-
Saye. Los torys n'ont pas dissimulé les espérances que leur
taisait concevoir la portion nouvelle des affaire:. Plusieurs
circonstances tendent à prouver que les whigs ne voulaient
pas gardar le pouvoir. Le diecoura de lord Melbourne après
l'adoption de la motion de iordRoden, était celui d'un
homme politique qui songeait à ee retirer. On sait que s'it
a conservé son portcfeuiUa c'est parce qu'il avait déclaré
vouloir diriger le gouvernement tant qu'il aurait la majo-
rité dans la Chambre des Communes. De rëcens evénemens
prouvent qu'il n'était pas le seul membre du cabinet qui
fût dispoaé à saisir le plus léger prétexte pour quitter les
affaires. On va faire mil!o conjectures sur la marche pro-
bable d'un ministère tory. Ce ministère voudra-t-il dissoudre
te Parlement, ou espère-t-il obtenir les suffrages d'un assez
grand nombre de partisans du ministère wMgponr pouvoir
traînée M motos huemionMLMait.duaciI~ de commfWMre
tommoat !e< membres whigt qui ont pris A tâche de ren-
verser dans l'esprit pnblic jusqu'au dernier vestige d'une
distinction de principes entre les whigs et tes torys, ponr-
raient combattre maintenant les torys. L'entrée au pouvoir
do sir R. Peel lui a été facititée par ses prédécesseurs. Nous
nous abuserions beaucoup s'il n'a pas, d'ici à quelque temps,
lieu de se repentir de l'étrange .victoire qui lui a ouvert les
portes de Dowaing-Streot. La Jamaïque peut encore lui
donner de l'occupation, et nous ne disons rien des oran-
gistes, ses allies en Irlande. (MorMt~ CAroMM~.)
Ce matin, a une.heure, Vincent, imprimeur, et délé-
gué de la Convention nationale, a été arrêté dans sa maison
près de Cromer-Street par deux officiers de police, en vertu
d'un mandat d'arrêt signé par deux magistrats des assise?
de Newpoit, pour avoir assise à un mee~ séditieux qui
& eu lieu il y a dix jours à Newport. oMngard. )
M. Atwood, en recevant la députation des membres de
la Convention nationale, avait prédit d'une manière positive
qaa lord John RusseII annoncerait probablement dans la soi-
rée sa démission. L'honorable membre a ajouté que le tan.
gage tenu par les signataires de la pétition nationale était
constttuttonne!, quoiqu'un pou trop fort. Je déaire, a-t-il
dit, qu'il soit bien entendu qu'en présentant la pétition na-
tionale je ne prends pas sous maTOsponsabiUté la Charte du
Muple tout entière. *La classe ouvrière n'en veut pas. Le
grand tort de cette Charte est de vouloir que la représen-
tation nationale soit dans .la proportion absolue de la popu-
lation Qu'en ré!ulterait-ii? L'Irlande, dont la population
t'accroît chaque jour, compterait 200 membres au Parle-
ment, et l'Angleterre, parca que le chiffre de sa population
diminue, n'encompterait que 468. Mon opinion est formeHs
à cet égard. Je veux lj suffrage universel, lo vote au scrahn
secret, la représentation égale, les Parlemens annuels, ab-
sence de tout cens de propriété. La pétition exprime le vœu
que ces mesures soient adoptées. Sous ce rapport, elle aura
mon appui; mais j'ai pour devise do ne jamais aller au-delà
de
Les peuples doivent attendre que la loi ait été vioMe c'est
alors sutement qu'its ont le droit de se fa)M justice. C est
ainsi que Ch.)r:es X a été chassé de son trône et Charles I"-
décapité. (Applaudissemens. ) Quand une cause est bonne,
on n'a rien a craindre en ia défendant. Le défenseur d une
mauvaise cause peut seul s'alarmer. J'ai vu quelquefois
400.000 hommes trembler devant le bâton d'un constable.
Respectons la loi, mats malheur & qui oserait la vicier:
(Tonnerre d'applaudissement.) Plusieurs délégués de la
Convention ont harangué la populace sous les fenêtre de
M. Atwood. Us lui ont annoncé que celui-ci consentait a se
charger de préiontar la pétition, bien qu'il no put pas !a
recevoir chez lui ils ont ajouté si le peuple peut obtenir
gain de cause avec l'agrément des communes, il sera heu-
renx. Si lès communes refusent leur concours, nous arri-
verons sans èllos & notre but. (Acclamations dans_la rue.)
On lit dans le Morning-Post (JfortttM~-Jtot)e!'
–OnIitdans~.MorMM~Po~
a Hier S. A. I. le grand-dac héréditaire do Russie et le
prince des Pays-Bas sont aHës'viiiiter ia Tour do Londres.
accompognés da leurs suites respectives, du comte Pozxo di
Borso, ambassadeur do Russie, do Sou Exc. rambasMdeur
de Holtande et de plusieurs autres étrangers de dutmction.
Cette brillante compagnie'est arrivée dans cinq voitures:
celte du grand-duc était transe par quatre magnmques che-
vaux bais des écuries do S. M. et précédée par deux pi-
nueurs. A leur entréa dans la Tour, les illustres visiteurs
ont été reçus par une garde d'honneur composée de cent
hommes qui, rangés en hMe, ont présenté les armes, le
tambour battant aux champs. Le grand-duc eUe prince ont
été reçus par le cotonel-conamandant et par M. Ponitt, te
gardien principal des curiosités de la Tour, qui les ont con-
FenMeten dn Joarnat ~es débats.
LES AILES DICARE.
.? .~lï-
,(Fot/ 3,Set8mai.).
Arrogant comme un pMveau, dëelamateur comme un
académicien, rustre comme un patfrenier se dit Demandes
ea sortant de chez M. Piard. Et moi qui ai eu la bassesse
d'admirer las enseignes qu'il veut faire passer pour tableaux
da maîtres par Michel-Ange, je suis indigna de jamais
toucher un pinceau 1 Sans doute ses raitonnemens ne man-
ouent pas de justesse, et en thèse générale les conseils
au'H m'a donnés peuvent être bons. MMS en quoi me sont-
~sapp'iesbtës? Je euis a-isex grand, je crois, pour savoir
ma conduire. J'ai besoin d'appui, et non de sermon H est
amusant avec ses citations d'Horace je parierais qu'il n'est
DM 01 état de traduire le FtrMttftM~Mt. Bah pourquoi
me chagrinerais-j a? Si je n'ai pas le bonheur de lui plaire.
sa femme aura peut-être le goat moias difucue. Elle en fort
bien cette femme-H L'air noble, le regard perçtnt, la re-
Dartio viva 1 je ne suis p9s étonne du crédit qu'on Im at-
fibue. Qaoique je na sois r~sM près d'elle qu'une heura au
plus, M nu sen; presque subjugue. J!tM< toxjours espérer M
M'OK d~Mfe, <'< ~racaittor a cj ~M'os espère; le consotl est bon,
et )f) le suivrai. Dès d-'m~in, en lui envoyant ses deux cents fr.,
i'Mtro en corKSpondanco aveceUe. Je lui écrirai un petit
bmetqui lui prouvera qae, quoique j'arrive de pro.ince,
je na sun ua sot ni un mat acpris. Puisque l'utustre
M Piard me trouve isdigae de ses bonnes grâces, il faut
btcn que je m'a4reMe à t~ ~mma. Tant p'B pour lui!
A demi cansote de son ôfhec p~r l'espoir de le réparer,
D viandes alla au P i)a:s-Roy:t:, et se fourvoya daM le res-
taurant de Véfour, selon l'usage des provinciaux, qui met-
tent an certain amour-propret diaerloplus près pos~Me
de chez Very. L'heure du spectacle approchunt, il sa rendit
l'Opéra, eu C<(tMat
duits dans 1~ salles et lear ont fait visiter les armures, les
joyanx et tous les antre!) objets précieux renfermes dans
cette forteresse.
c En descendant des salies, le grand-duc et le prince ont
trouvé cent hommes de la garde d'honneur rangés en parade
dans la cour; us les ont passés en revue et ont paru charmés
détour bonne tenue et de leur bette apparence. Apres s être
reposés pendant quelques minutes dans la satle des Ofnctors,
et avoir témoigné tour satis&ction sur tout ce qu'Us avaient
vu et sur la manière dont Us avaient été reçus, les ittus-
tres visiteurs sont remontés en voiture et se sont rendus
aux docks deSainte-Catherine qu'ils ont visités dans le plus
grand détail. Us ont para étonnés de la .grandeur des bas-
sins et des magasins qui- peuvent contenir dos miliions de
marchandises de toutes les parties du monde, et qui ont
donné aux iUo~fes .visiteurs une idée exacte des immenses
ressources du Mtnmofce anglais. Une fouia considéraMa de
peuple s'étaitportae aux environs des dpckser .tes voyagatii-s. Oa Voyait qua LL. AA- It et RR. iraient
visiter l'hûtel des I~onoaies, mais eltes sont retournées di-
rectement daos lé West-Eo.d. On croit que dans :e courant
de la semaiua le graud-duc héréditaire ira visiter tes docks
do Londres ot'des Ihdes'Ofiëntales et Occidentates. e
jOn écrit de Liverpooi,le 7 mai
< Nous avons reçu des journaux des Barbades jMqu la
date du 24 mars. Quelques membres de ta législature locale
avaient déclaré qu'ils n'adopteraient pas certaines mesures
recommandées par lord Gtenelf. Us se sont plaints t cette
occasion do la tendance de la Métropole à nentraMer les
travaux de la législature locale par dos décrets, les négres
persistant dans leurs refus do tttvaiOer. L'anarchie règne à
tàbago. A ûten~e, ta nëgrea seatemënt à faire la récolte du sucre en sorte que les planteurs sont
dans une misère complète. A Saint-Vincent les planteurs
sont réduits pour ainsi dire à la mendicité par suite du re-
fus que font les nègres de travailler. De p!us une nëvre ma-
ligne fait d'affreux ravages dans l'ite. e (S<FRAMCE.
PAMS.IOMAÏ.
La Chambre, comme nous t'avions prévu, a pris pour
ainsi dire à l'unanimité !a proposition de M. Mauguin
en considération. Nous avons tort cependant de dire la
proportion de M. Mauguin; car la Chambre a rejeté
précisément tout ce qui pouvait être regardé comme ap-
partenant en propre à M. Mauguin dans sa proposition,
nous voulons dire les épigrammes contre les adminis-
trations précédentes auxquelles M. Mangain n'accorde
pas d'avoir été habUes, honnêtes, nationales.' Ce que
ta Chambre a pris en considération c'est seulement
l'idée de présenter une Adresse aa Roi poor le sappiier
de mettre fin à l'état provisoire da gouvernement. De-
main les bureaux s'assembleront pour nommer une
commission qui sera chargée d'arrêter les termes du
projet d'Airesse. La Chambre aura ensuite à en délibé-
rer.
Que doit donc être !e projet d'Adresse? Voilà la question
actneHe. Chose singulière Nous avions pensé, nous,
que plus l'Adresse serait signiûcative, plus ~le attein-
drait sûrement son résultat. Que veut-on, en effet, ap-
prendre au Roi et au pays ?Qae la cnse dore depuis deux
mois? Personne ne l'ignore, apparemment! Qa'ii im-
porte d'en Snir ? C'est encore une vérité qui n'a pas be-
soin le moins du monda d'être consacrée par un vote
solennel de la Chambre. De nombreuses tentatives ont
été faites pour former un ministère, elles ont toutes
échoué. Ce que la Chambre doit se proposer en présen-
tant une Adresse au Roi, est-ce simplement de faire enten-
dredesp)aintes stériles sur la longueur désespérante et sur
les diOicnttés inextricables de la crise? N'est-ce pa& plu-
tôt de faciliter la composition d'un cabinet? N'est-ce pas
d'éclaircir sa propre situation? N'est-ce pas d'exprimer
ses idées sur l'esprit dont elle désire que le prochain
ministère soit ammé? N'est-ce pas de mettre un terme,
par son autorité, aux hésitations soit de la Couronne,
soit des hommes mêmes qui, appelés à former un cabi-
net, ont toujours eu une raison pour reculer an dernier
moment et arrêter la main prête à signer leur ordon-
nance de nomination ? Voiià pourquoi nous avions en-
gagé la Chambre à rendre son Adresse significative non
seutement par tes termes dans lesquels elle serait rédi-
gée, mais aussi par le choix des personnes qui seraient
chargées de la rédiger. En un mot, ce que nous deman-
dions à la Chambre, c'était un vote, un vote sur les
choses et sur tes hommes.
Eh bien qu'arrive-t-U ? C'est que précisément ceux
qui prétendent être les maîtres de la majorité, ceux
qui assurent que leur politique est la vraie politique
nationale, ceux qui par conséquent ont en main le
moyen d'en finir, font pour l'Adresse ce qu'ils ont fait
toutes les fois qu'ils ont été sur le point de prendre le
ministère ils reculent. Us ne cherchent ptas qu'à ôter
ment les derniers nuages de son esprit. Etectrisé par la mu-
sique dont H était sevré depuis si long-temps ébloui du
coup-d'œil de la salle, où se pressait une multitude de
femmes richement parées, la plupart par le luxe, quelques-
unes par la nature, et dont l'aspect semblait vouloir le dé-
dommager en une seule fois de l'autre abstinence qu'il avait
scuKerte le substitut sentit courir dans ses veines un sang
plus chaud et plus énergique. Les belles notes do Duprez
lui vibraient dans !o cerveau et dans la poitrine comme le
son de la trompette qui appelle le soldat au combat. Chez
les êtres organisés musicaiement, la réaction de l'impres-
sion sur la pensés est immMtate et puissante. A la fin de
l'air du troisième acte, Deslandes, dont l'exaltation suivait
la prcgression ascendante de la voix du chanteur, se crut un
moment de force à porter le monde sur ses épaules. Les
prétentions qu'il se (ùt à peine avouées quelques heures au-
paravant partirent d'une explosion soudaine, et s'il est
permis de parler ainsi, son ambition, qui jusqu'alors n'avait
chanté qu'à demi-voix, se mit à l'unisson d'Arnold et donna
aussi l'M< de poitrine.
Oui, la volonté est tout, se dit-il en sortant du par-
terre où il s'était économtqoement placé. StttM.s-MMt,Mx mot. Et je Mas dans ma tête nne énergie capable de
briser tous. les obstacles ~rracAons CMtMoMme. Qaelle
magniSquevoixila, ceDuprez Colaseul valait !e voyage.
Et j'arriverai au conseil d'Etat, et ce fat de Piard en séchera
de dépit ~tHM,Aind ruminant et chanteronnant, il entra dans le foyer,
où il ne tarda pas à rencontrer Blondeau', dont il avait déjà
pu admirer les gants jaunes, les manchettes, la lorgnette, te
jonc à pomme d'or, le gilet de velours grenat, les mousta-
ches circonflexes et le toupet frisé, au second rang d'une
des !ogM da l'avant-scèno. Depuis !e déjeuner, Btôodeau
avait mis lo temps profit. Payer ses dattes les ~us cr!ae-
de?, ma~qufr ta délabrement d'une partie da son togis, ia)re
d!p!tra)tr<'M'Taf8r!!ijours, se pourvoir d'un cabriolet et d'un domestique da
iouagt), ne lui demanda que quelques heures. Sa misère
ainsi déblayée, it travaiUa sans retard au repiâtrage de sa
gloire. Ses amts. qui depuis quelques jour~ le croyaient logé
dans'la rue de Ctichy ou au fond des filets de Saint-Cloud,
sans s'en inquiéter autrement, le virent triomphalement re-
paraitre au Café da Paris et à l'Opéra. U fut certain pour
à t'Adresse son sens et sa farce. Ils refusent de soumet-
tre à L'épreuve d'un vote non seulement leurs person-
nes, mais leur politique. Que signiSe en effet le discours
que M. Bittault a prononcé aujourd'hui au nom du
centre gauche 7 Faisons une Adresse, maisgardons-nous
bien de nous engager'sur quoique ce soit. Parlons des
alarmes du pays, ce ta souffrance des intérêt~ de l'im-
patience qu'a la Chambre de voir la crise arriver à son
terme; sur cela tout te monde est d'accord; nous sommes
sûrs de l'unanimité de la Chambre. Nous serons libres
de tourner ensuite son vote oi.notre faveur. Cela d'ail-
leurs ne rejette ta responsabilité du mal que sur la Cou-
ronne, à taquette nous nous contentons de porter nos
doléances, comme s'il ne fallait qu'un mot d'elle pour
tout unir. Nous, désigner en quoique sorte un minis-
tère au choix de la Couronne nous sommes trop
bons constitutionnels pour ceta nous respectons
trop la prérogative royale. A Ï)ieu ne plaise que
nous ta gênions en rien 1 La Ghambre renverse
tes ministères, mais elle ne tes fait pas. On nous
demande un vote qui détermine clairement de quel '1
côté est la majorité. La Couronne doit te savoir
c'est à elle à le deviner. Nous te savons bien, nous,
ïhais nous ne le dirons pas; ou plutôt, ce que cous sa-
vons, c'est qu'ette n'existe pas cette majorité ce sera au
ministère futur à la créer. On veut que nous fassions dans
l'Adresse un programme qui amène la Chambre à déti-
bérer sur notre politique. C'est serons ministres, nous ta ferons connaître, notre poli-
tique. Rien de net, rien d'arrêté, voilà ce qui nous
convient; et ce que nous craignons te plus au monde,
c'est une discussion sérieuse et un vote.
Il est commode, en effet, de se renfermer dans des gé-
néralités comme celles que M. Bittautt a pompeusement
étalées aujourd'hui devant la Chambre. Nous l'avouons,
la politique du centre-gauche, te!!e que l'a définie
M. BiHautt, a non seulement la majorité, mais l'unani-
mité dans Chambre et dans le pays. Qui est-ce qui
n'est pas pour le progrés sage et mesuré? Qui est-ce
qui le veut téméraire et insensé ? Qui est-ce qui n'est
pas pour âne politique libérale et modérée? Qui est-ce
qui en aimerait mieux une violente ettyrannique? Le pro-
gramme de M. Billault, nous en sommes sûrs, convient à
tout te monde, et n'est pas plus cetai du centre gauche que
celui du parti républicain ou du parti légitimiste.
Dans des termes aussi vagues il n'y a jamais de dissen-
timent. Le discours de M. Billault nous ferait croire, en
vérité ;que si le centre gauche refuse d'entrer dans des
explications sur sa politique, c'est qu'il n'en a pas, ou
qu'il n'en a qu'une de mots vides, de phrases équi-
voques. La modération, le progrès ta prudence, "voità
de très bettes choses certainement'Avec ces mots ta,
prononcés d'une certaine façon, on remplit à peu de frais
te rôle de censeur envers tout fa monde. Le gouverne-
ment pread-it une mesure ferme et décisive ? On la con-
damne au nom de ta modération. Repousse-t-it des inno-
vanons'tëméraires? On tui laisse te péril de la lutte on at-
tend t'avenir on est un homme de progrès. Oa btâme~ on
régente tous tes partis, comme si on teur était supérieur
à tous par le cafme de sa raison, comme si on tenait ca-
chées au fond de son âme, paur des temps meitteurs, de
grandes idées qu'il n'est pas temps de mettre au jour.
On se donne des airs de profondeur et de sagesse. Mais
quand il faut agir, quand il faut gouverner à son tour,
te vide des idées se revête; on sent sa propre faiblesse,
on en a peur, on n'ose pas donner au public le secret de
cette réputation qui n'était bâtie que sur une impuis-
sance hautaine. Serait-ce donc ta ce qui ferait qu'un
ministère du tiers-parti aurait échoué dix fois depuis
deux mois? T
Nous le disons avec une conviction profonde si la
Chambre a aussi peur de se prononcer que M. Billault et
ses amis, l'Adresse, bien loin d'avancer te terme de la
crise, ne servira qu'à t'embrouiiteretqu'à t'envenimer.
Le lendemain de t Adresse, nous retomberons dans les
intrigues, dans tes qaereties de personnes,, dans le
combat sans fin des prétentions individuelles, dans
tes incertitudes et les défaittances qui ont fait échouer,
il n'y a pas plus de huit jours, un cabinet tout formé.
N'exprimer que le vœu d'en noir, sans en indiquer les
moyens c'est se moquer de la Couronne et du pays,
si ce n'est pas quelque chose de pis, nous voulons
dire une manière d'irriter les mauvaises passions
et d'engager la Chambre dans un commencement
de guerre contre la Couronne. Veut-on de bonne
foi aider le pays et le Roi à sortir des embarras
dans lesquels nous nous débattons depuis deux mois ? H
faut un vote. Nous n'appelons pas un vote une de ces
délibérations de formes qui n'admettent pas de contra-
diction. Tout le monde veut sortir de la crise, eeta est
i:
tout, que momentanément éclipsée, l'étoile de Btondeau de
Gustan n'avait pas encore &te vers les noirs abîmes où
vont se perdre chaque jour tant d'astres éphémères.
L'ami du substitut reprit donc son rang dans la cohorte
des hommes d'habits. Fièrement campé au milieu d'un
groupe d'Artabans de son espèce, il y débitait des sornettes
à haute et intetiigiMe voix, lorsque D~slandes vint lui frap-
per sur l'épaule. En touta autre circonstMce, M. do Gustan
eût fort mal pris cette familiarité, etna se fût nuUement
gèné pour renier un homme qui, au ridicule d'un costume
hors QQ mode, joignait ie tort non moins grave d'arriver au
foyer par l'esc~ier du parterre; mais les vingt mitje francs
du portefeuiHe avaient porté son amitié jusqu'à ~tendresse.
Ce fut donc avec empressement qu'il prit le bras du subs-
titut, et descendit l'escalier avec lui, au risque d'être rdiiié
de ses 6!égans amis en se laissant voir en si bourgeoise
compagnie.
Quel opéra que Cxttfaume M! et quel chanteur que
Duprez lui dit Deslandes dont FenthoQHMme n'était pas
encore refroidi.
Duprez se fatigue et GMt!!répondit Blondeau qu'. selon une coutume assez répandue,
croyait faire preuve de supériorité en n'afhniract jamais
rien.
Les doux amis montèrent dans le cabriolet de louage qui
avait pris la Blé devant l'Opéra.
Tu ne m'as pas dit où tu voulais me mener, reprit alors
le subititnt. Est-ce par hasard chez ta duchesse de San-
Severino ? J'aimerais mieux différer ma présentation jus-
que ce que j'aie rendu visite à ton tailleur.
La duchesse de San-Severino était un de ces êtres de raison
qai écloseat souvent de l'imagination des hommes à bonnes
fortune solciis d'artiSee destines à éMouir ~t à s'éteindre.
Btondeau l'avait créea Bour se rehausser lui-même dans
i'esprit de son ami de province et !e rsndre plus accommo-
dant au sajet de remprunt auquel il avait recours. Utile
jusqu'alors, !a duchossa en ce moment devenait incom-
mode celai qui l'avait m: t'en ôt«r puisqu'elle l'y gênait.
Ta me poignardes sans t'en douter, répondit-H ea sou-
pirant; ma pauvre Cornélia.
EUe est malade ? demanda le substitut.
Morte dit Blondeaa d'une voix Ingubre.
sûr. Comment en sortir? C'est sur cela qu'il importe
d'avoir la décision de la Chambre. Présentez à la Cham-
bre un projet d'Adresse signulc~tif: soit qu'elle l'adopte,
soit qu'elle le rejette, vous avez le mot de la ma-
jorité. Un ministère sera ensuite la chose du monde
la pins faciie à faire. Il est vrai aussi que ceux
qui auront rédigé et fait adopter l'Adresse n'auront plus
de prétextes pour échapper au pouvoir et à sa respon-
sabilité. Quel est donc ce parti parlementaire dont
tes scrupules s'éveillent quand il s'agit de prêter appui
à la Couronne ? Hardi à provoquer les votes de ta Cham-
bre, quand il n'est question que de renverser tes admi-
nistrations, d'où vient qu'il est si timide, si défiant
de tui-méme et des droits du Parlement, quand on lui
demande un vote pour rétablir le pouvoir abattu?
Quoi tout sera légitime pour renverser un ministère,
Adresse, mise en accusation refus de conjura, rejet
de l'impôt; et pour en former un, quand te ctj: pubnc
supplie tous les pouvoirs de l'Etat de se réunir tJ de
s'entendre, la Chambre craindrait d'employer une iû-
Quence salutaire et réparatrice EUe serait saisie subi-
tement d'une espèce de superstition qui l'empêcherait
d'approcher la main du Trône, même pour tesoutenir
Quel est encore ce parti parlementaire qui a si peur
d'éprouver sa force dans la Chambre ? Quel est ce parti
parlementaire qui ne redoute rien tant que de s'exposer
aux chances d'un vote? Attend-il que ta Couronne lui
apporta avec le ministère et le pouvoir une majorité
qu'il n'aurait pas ? Quel est en qui voit des pièges partout et refuse le combat toutes
les fois qu'on le lui offre ? Non, il n'y a pas là de piège;
non, on ne vous demande pas de porter atteinte aux
droits de la Couronne et de nommer vous-même les
ministres. On vous demande seulement de ne pas pro-
téger la crise quand il dépend de vous même de la ter-
miner.
La Chambre des Pairs a entendu aujourd'hui les dé-
veloppemens de la proposition de M. to bafbn Meunier,
tendant à apporter quelques restrict:oas aux droits delà
Couronne dans la nomination des membres de la Lé-
gion-d'Honaeur..
Nous donnons à l'article de la Chambre des Pairs le
texte de cette proposition et ,tes passages principaux du
discours de M. Meunier.
La Chambre a pris, sans aucun débat, cette proposi-
tion en considération. La commission, qui sera nommée
mardi dans les bureaux, devra prononcer entre les abus
incontestables qu'ont amenés inévitablement des cir-
constances diverses, et la difficulté de Sxer une régie
inflexible qui pourrait, dans certains cas, apporter
des entraves à de justes rémunérations. L'importance
réelle des services rendus à l'Etat peat, dans une
infinité de conjonctures, se mesurer autrement que
par ce chiffre rigoureux de vingt-cinq ans pour les
fonctions administratives ou judiciaires, et de vingt ans
pour les fonctions militaires. Il est vrai que M. Meunier
a indiqué des exceptions, et c'est là-dessus que devront
porter les réflexions de la commission et des Chambres
elles-mêmes.
M. Tripier a présenté, à la fin de la séance, le rap-
port sur l'organisation et ia juridiction des tribun&ux
de commerce.
On lit dans ~VoM~eHtSte
« Dans la formation d'un nouveau cabinet, il y a des dif-
Bcultës, sans doute, personne ne peut se te dissimuler. Mais
la Chambre se conBe pour les résoudre à sa propre force et au
bon vouloir de la Couronne, qu'elle va conseiller dans les
justes limites de son droit constitutionnel. Nous croyant
même qn'a l'heure qa'tl est la Couronne s'est déjà montrée
disposée à aller au devant de cette manifestation. »
Voici les détails que donne le ~Mdard, journal tory,
sur les négociations ministérielles dont la direction pa-
rait avoir été confiée par la Reine Victoria au duc de
Wellington. On sait que le S~Htdard est un journal da
soir, et il est probable que ses renseignemensse rap-
portent à la matinée du 8 v
a Sir Robert Peel est en ce moment auprès de S. M. la
Relue poar recevoir las ordres de S. M. concernant la for-
mation d'un nouveau cabinet. Aujourd'hui a midi le duc de
WeHington s'est rendu chez la Reine, sur un ordre reçu de
S. MrApres une visite de quelques instans, te noble duc
s'est rettte. A deux heures, S. G. est revenue avec sir Ro-
bert Peel. Depuis ce moment, sir Robert Peel est au palais.
Nous apprenons qu'il a reçu carte blanche pour composer
un cabinet. Hier soir et ce matin ta bruit t'était répandu
que la Rotae avait chargé de la composition du nouveau ca-
binet le duc de Wellington, le marquis de Normanby ou le
–Morte! si vite! s'écria Deslaades avecunetonnement
meie de compassion.
Une nèvre cérébrale. morte an trois jours. et je n'ai
pu recueillir son dernier soupir) Na m'en parle plus, son
nom me fait mal. Voilà la vie, mon pxuvro ami Si j'avais
écouté mon premier chagrin, je me serais brûlé la cervelle;
mais il faut être homme et savoir spuffrir. Je cherche & me
distraira et à m'étourd-'r en me jetant à corps perdu dans le
tourbillon. Allons, secouons ces idées funèbres t Elles vien-
nent assez souvent atsiegar mon chevet. Nous allons chez
une femme fort aimable, Mme de Marmsacourt, veuve d'un
cap~aiuo de vaisseau: entre nous je ne crois pas qu'etto
pousse la vertu jusqu'à l'inhumanité. Si j'étais marie, je n'y
mènerais pas M"" de' Gastan mais nous autres garçon!
sommes au-dessus de ces petits scrupules. Ce que nous de-
mandons aux femmes avant tout, c'est d'être jeunes jolies
et aimables n'es-tu pas de mon avs ? 2
parbteu certainement repondtt Demandes je ne suis
pas venu & Paris pour entrer au séminaire. U y a si long-
temps que je ne vois que des prudes, des dévotes et des
laiderons, que je serai ravi de causer avee~ane femme qui,
à t'entendre, n'est rien de tout cela.
Eue est tout le contraire mais tu vas la voir. Ta trou-
veras chez ello des hommes du monde dont la connaissance
ne te sera peut-être pas inutile.
Blondeau arrêta son cabriolet devant une aMoz belle
maison de la rue Saint-Lazare.
j Desïandes l'imita, et tous deux, après avoir ffanchi le
seuil de la porte cochèro, montèrent l'eseaher qui condui-
sait à l'appartement de la femme dont le Parisien venait da
vanter les grâces et l'humanité.
M"' de Marmancourt, regret nous t'avouons. apparte-
nait à cette dasse ambiguë pour qui fat inventée jadis l'ai
iëgorie des sirènes confrérie profane et innombrable qut
à Paris hante ce préférence le quartier compris estrf la rue
do Provence et la Nouvetto-Athèoes. Quoiqu'elle n'eût ja-
mais été mariée, cUe était veuve, selon la coutume des
fammos'de cetta condition qui portent invariablement le
deait d'un colonel ou d'un capitaine de vaisseau. M°" de
Marmancourt avait opté pour la marine, l'armée de terre
étant jugea par elle de moindre d;prodigi~x de colonels mis au tombeau par lea Arthemîses
ON S'ABONNE
me dMPr6tre9-SxîBt~etmain-
<~ rAmMnwb, n't'
? MMxr
M.ct P
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~'M;,iIS~iC"
JOm~BESDEMT~
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SAMED:.
0~ neçoï* xjM AVïB A nMËMn
~oatiMjonr)!,
5 depat
ftn Bureau daJpurnst.
'HZtmXXBZSXBfaBB.WMNS
egt d9 11& la U~ne. f
Crande-B~etagne.
LMtdfMtSMtat.
Les fonds anglais ont subi une légère dépréciation par
euite de la retraite des ministres. Consolidés, 93 t/8 au
comptant, 95 1~8 i/4 pour compte; bons de l'Echiquier, 40
49 de prime actions de ta Banque, en baisse, i9K i/2; boas
'des Indes, 43 47 de prime. Les Fonds espagnols et colom-
,bio~SMtaécM.
<–On disait génoratement hier, dans la soirée, que la
Reine avait mandé le duc de We)Ungton. Nou< ne pensons
pas que Sa Grâce doive personnellement faire partie du
nouveau ministère mais investi de la con6ance entière du
parti tory, il est naturel que ce soit à lui tout ~d'abord que
t îa Reine ait pensé à s'adresser. Sa Grâce &st à Strath&eld-
Saye. Los torys n'ont pas dissimulé les espérances que leur
taisait concevoir la portion nouvelle des affaire:. Plusieurs
circonstances tendent à prouver que les whigs ne voulaient
pas gardar le pouvoir. Le diecoura de lord Melbourne après
l'adoption de la motion de iordRoden, était celui d'un
homme politique qui songeait à ee retirer. On sait que s'it
a conservé son portcfeuiUa c'est parce qu'il avait déclaré
vouloir diriger le gouvernement tant qu'il aurait la majo-
rité dans la Chambre des Communes. De rëcens evénemens
prouvent qu'il n'était pas le seul membre du cabinet qui
fût dispoaé à saisir le plus léger prétexte pour quitter les
affaires. On va faire mil!o conjectures sur la marche pro-
bable d'un ministère tory. Ce ministère voudra-t-il dissoudre
te Parlement, ou espère-t-il obtenir les suffrages d'un assez
grand nombre de partisans du ministère wMgponr pouvoir
traînée M motos huemionMLMait.duaciI~ de commfWMre
tommoat !e< membres whigt qui ont pris A tâche de ren-
verser dans l'esprit pnblic jusqu'au dernier vestige d'une
distinction de principes entre les whigs et tes torys, ponr-
raient combattre maintenant les torys. L'entrée au pouvoir
do sir R. Peel lui a été facititée par ses prédécesseurs. Nous
nous abuserions beaucoup s'il n'a pas, d'ici à quelque temps,
lieu de se repentir de l'étrange .victoire qui lui a ouvert les
portes de Dowaing-Streot. La Jamaïque peut encore lui
donner de l'occupation, et nous ne disons rien des oran-
gistes, ses allies en Irlande. (MorMt~ CAroMM~.)
Ce matin, a une.heure, Vincent, imprimeur, et délé-
gué de la Convention nationale, a été arrêté dans sa maison
près de Cromer-Street par deux officiers de police, en vertu
d'un mandat d'arrêt signé par deux magistrats des assise?
de Newpoit, pour avoir assise à un mee~ séditieux qui
& eu lieu il y a dix jours à Newport. oMngard. )
M. Atwood, en recevant la députation des membres de
la Convention nationale, avait prédit d'une manière positive
qaa lord John RusseII annoncerait probablement dans la soi-
rée sa démission. L'honorable membre a ajouté que le tan.
gage tenu par les signataires de la pétition nationale était
constttuttonne!, quoiqu'un pou trop fort. Je déaire, a-t-il
dit, qu'il soit bien entendu qu'en présentant la pétition na-
tionale je ne prends pas sous maTOsponsabiUté la Charte du
Muple tout entière. *La classe ouvrière n'en veut pas. Le
grand tort de cette Charte est de vouloir que la représen-
tation nationale soit dans .la proportion absolue de la popu-
lation Qu'en ré!ulterait-ii? L'Irlande, dont la population
t'accroît chaque jour, compterait 200 membres au Parle-
ment, et l'Angleterre, parca que le chiffre de sa population
diminue, n'encompterait que 468. Mon opinion est formeHs
à cet égard. Je veux lj suffrage universel, lo vote au scrahn
secret, la représentation égale, les Parlemens annuels, ab-
sence de tout cens de propriété. La pétition exprime le vœu
que ces mesures soient adoptées. Sous ce rapport, elle aura
mon appui; mais j'ai pour devise do ne jamais aller au-delà
de
Les peuples doivent attendre que la loi ait été vioMe c'est
alors sutement qu'its ont le droit de se fa)M justice. C est
ainsi que Ch.)r:es X a été chassé de son trône et Charles I"-
décapité. (Applaudissemens. ) Quand une cause est bonne,
on n'a rien a craindre en ia défendant. Le défenseur d une
mauvaise cause peut seul s'alarmer. J'ai vu quelquefois
400.000 hommes trembler devant le bâton d'un constable.
Respectons la loi, mats malheur & qui oserait la vicier:
(Tonnerre d'applaudissement.) Plusieurs délégués de la
Convention ont harangué la populace sous les fenêtre de
M. Atwood. Us lui ont annoncé que celui-ci consentait a se
charger de préiontar la pétition, bien qu'il no put pas !a
recevoir chez lui ils ont ajouté si le peuple peut obtenir
gain de cause avec l'agrément des communes, il sera heu-
renx. Si lès communes refusent leur concours, nous arri-
verons sans èllos & notre but. (Acclamations dans_la rue.)
On lit dans le Morning-Post (JfortttM~-Jtot)e!'
–OnIitdans~.MorMM~Po~
a Hier S. A. I. le grand-dac héréditaire do Russie et le
prince des Pays-Bas sont aHës'viiiiter ia Tour do Londres.
accompognés da leurs suites respectives, du comte Pozxo di
Borso, ambassadeur do Russie, do Sou Exc. rambasMdeur
de Holtande et de plusieurs autres étrangers de dutmction.
Cette brillante compagnie'est arrivée dans cinq voitures:
celte du grand-duc était transe par quatre magnmques che-
vaux bais des écuries do S. M. et précédée par deux pi-
nueurs. A leur entréa dans la Tour, les illustres visiteurs
ont été reçus par une garde d'honneur composée de cent
hommes qui, rangés en hMe, ont présenté les armes, le
tambour battant aux champs. Le grand-duc eUe prince ont
été reçus par le cotonel-conamandant et par M. Ponitt, te
gardien principal des curiosités de la Tour, qui les ont con-
FenMeten dn Joarnat ~es débats.
LES AILES DICARE.
.? .~lï-
,(Fot/
Arrogant comme un pMveau, dëelamateur comme un
académicien, rustre comme un patfrenier se dit Demandes
ea sortant de chez M. Piard. Et moi qui ai eu la bassesse
d'admirer las enseignes qu'il veut faire passer pour tableaux
da maîtres par Michel-Ange, je suis indigna de jamais
toucher un pinceau 1 Sans doute ses raitonnemens ne man-
ouent pas de justesse, et en thèse générale les conseils
au'H m'a donnés peuvent être bons. MMS en quoi me sont-
~sapp'iesbtës? Je euis a-isex grand, je crois, pour savoir
ma conduire. J'ai besoin d'appui, et non de sermon H est
amusant avec ses citations d'Horace je parierais qu'il n'est
DM 01 état de traduire le FtrMttftM~Mt. Bah pourquoi
me chagrinerais-j a? Si je n'ai pas le bonheur de lui plaire.
sa femme aura peut-être le goat moias difucue. Elle en fort
bien cette femme-H L'air noble, le regard perçtnt, la re-
Dartio viva 1 je ne suis p9s étonne du crédit qu'on Im at-
fibue. Qaoique je na sois r~sM près d'elle qu'une heura au
plus, M nu sen; presque subjugue. J!tM< toxjours espérer M
M'OK d~Mfe, <'< ~racaittor a cj ~M'os espère; le consotl est bon,
et )f) le suivrai. Dès d-'m~in, en lui envoyant ses deux cents fr.,
i'Mtro en corKSpondanco aveceUe. Je lui écrirai un petit
bmetqui lui prouvera qae, quoique j'arrive de pro.ince,
je na sun ua sot ni un mat acpris. Puisque l'utustre
M Piard me trouve isdigae de ses bonnes grâces, il faut
btcn que je m'a4reMe à t~ ~mma. Tant p'B pour lui!
A demi cansote de son ôfhec p~r l'espoir de le réparer,
D viandes alla au P i)a:s-Roy:t:, et se fourvoya daM le res-
taurant de Véfour, selon l'usage des provinciaux, qui met-
tent an certain amour-propret diaerloplus près pos~Me
de chez Very. L'heure du spectacle approchunt, il sa rendit
l'Opéra, eu C<(tMat
duits dans 1~ salles et lear ont fait visiter les armures, les
joyanx et tous les antre!) objets précieux renfermes dans
cette forteresse.
c En descendant des salies, le grand-duc et le prince ont
trouvé cent hommes de la garde d'honneur rangés en parade
dans la cour; us les ont passés en revue et ont paru charmés
détour bonne tenue et de leur bette apparence. Apres s être
reposés pendant quelques minutes dans la satle des Ofnctors,
et avoir témoigné tour satis&ction sur tout ce qu'Us avaient
vu et sur la manière dont Us avaient été reçus, les ittus-
tres visiteurs sont remontés en voiture et se sont rendus
aux docks deSainte-Catherine qu'ils ont visités dans le plus
grand détail. Us ont para étonnés de la .grandeur des bas-
sins et des magasins qui- peuvent contenir dos miliions de
marchandises de toutes les parties du monde, et qui ont
donné aux iUo~fes .visiteurs une idée exacte des immenses
ressources du Mtnmofce anglais. Une fouia considéraMa de
peuple s'étaitportae aux environs des dpckser .tes voyagatii-s. Oa Voyait qua LL. AA- It et RR. iraient
visiter l'hûtel des I~onoaies, mais eltes sont retournées di-
rectement daos lé West-Eo.d. On croit que dans :e courant
de la semaiua le graud-duc héréditaire ira visiter tes docks
do Londres ot'des Ihdes'Ofiëntales et Occidentates. e
jOn écrit de Liverpooi,le 7 mai
< Nous avons reçu des journaux des Barbades jMqu la
date du 24 mars. Quelques membres de ta législature locale
avaient déclaré qu'ils n'adopteraient pas certaines mesures
recommandées par lord Gtenelf. Us se sont plaints t cette
occasion do la tendance de la Métropole à nentraMer les
travaux de la législature locale par dos décrets, les négres
persistant dans leurs refus do tttvaiOer. L'anarchie règne à
tàbago. A ûten~e, ta nëgrea seatemënt
dans une misère complète. A Saint-Vincent les planteurs
sont réduits pour ainsi dire à la mendicité par suite du re-
fus que font les nègres de travailler. De p!us une nëvre ma-
ligne fait d'affreux ravages dans l'ite. e (S<
PAMS.IOMAÏ.
La Chambre, comme nous t'avions prévu, a pris pour
ainsi dire à l'unanimité !a proposition de M. Mauguin
en considération. Nous avons tort cependant de dire la
proportion de M. Mauguin; car la Chambre a rejeté
précisément tout ce qui pouvait être regardé comme ap-
partenant en propre à M. Mauguin dans sa proposition,
nous voulons dire les épigrammes contre les adminis-
trations précédentes auxquelles M. Mangain n'accorde
pas d'avoir été habUes, honnêtes, nationales.' Ce que
ta Chambre a pris en considération c'est seulement
l'idée de présenter une Adresse aa Roi poor le sappiier
de mettre fin à l'état provisoire da gouvernement. De-
main les bureaux s'assembleront pour nommer une
commission qui sera chargée d'arrêter les termes du
projet d'Airesse. La Chambre aura ensuite à en délibé-
rer.
Que doit donc être !e projet d'Adresse? Voilà la question
actneHe. Chose singulière Nous avions pensé, nous,
que plus l'Adresse serait signiûcative, plus ~le attein-
drait sûrement son résultat. Que veut-on, en effet, ap-
prendre au Roi et au pays ?Qae la cnse dore depuis deux
mois? Personne ne l'ignore, apparemment! Qa'ii im-
porte d'en Snir ? C'est encore une vérité qui n'a pas be-
soin le moins du monda d'être consacrée par un vote
solennel de la Chambre. De nombreuses tentatives ont
été faites pour former un ministère, elles ont toutes
échoué. Ce que la Chambre doit se proposer en présen-
tant une Adresse au Roi, est-ce simplement de faire enten-
dredesp)aintes stériles sur la longueur désespérante et sur
les diOicnttés inextricables de la crise? N'est-ce pa& plu-
tôt de faciliter la composition d'un cabinet? N'est-ce pas
d'éclaircir sa propre situation? N'est-ce pas d'exprimer
ses idées sur l'esprit dont elle désire que le prochain
ministère soit ammé? N'est-ce pas de mettre un terme,
par son autorité, aux hésitations soit de la Couronne,
soit des hommes mêmes qui, appelés à former un cabi-
net, ont toujours eu une raison pour reculer an dernier
moment et arrêter la main prête à signer leur ordon-
nance de nomination ? Voiià pourquoi nous avions en-
gagé la Chambre à rendre son Adresse significative non
seutement par tes termes dans lesquels elle serait rédi-
gée, mais aussi par le choix des personnes qui seraient
chargées de la rédiger. En un mot, ce que nous deman-
dions à la Chambre, c'était un vote, un vote sur les
choses et sur tes hommes.
Eh bien qu'arrive-t-U ? C'est que précisément ceux
qui prétendent être les maîtres de la majorité, ceux
qui assurent que leur politique est la vraie politique
nationale, ceux qui par conséquent ont en main le
moyen d'en finir, font pour l'Adresse ce qu'ils ont fait
toutes les fois qu'ils ont été sur le point de prendre le
ministère ils reculent. Us ne cherchent ptas qu'à ôter
ment les derniers nuages de son esprit. Etectrisé par la mu-
sique dont H était sevré depuis si long-temps ébloui du
coup-d'œil de la salle, où se pressait une multitude de
femmes richement parées, la plupart par le luxe, quelques-
unes par la nature, et dont l'aspect semblait vouloir le dé-
dommager en une seule fois de l'autre abstinence qu'il avait
scuKerte le substitut sentit courir dans ses veines un sang
plus chaud et plus énergique. Les belles notes do Duprez
lui vibraient dans !o cerveau et dans la poitrine comme le
son de la trompette qui appelle le soldat au combat. Chez
les êtres organisés musicaiement, la réaction de l'impres-
sion sur la pensés est immMtate et puissante. A la fin de
l'air du troisième acte, Deslandes, dont l'exaltation suivait
la prcgression ascendante de la voix du chanteur, se crut un
moment de force à porter le monde sur ses épaules. Les
prétentions qu'il se (ùt à peine avouées quelques heures au-
paravant partirent d'une explosion soudaine, et s'il est
permis de parler ainsi, son ambition, qui jusqu'alors n'avait
chanté qu'à demi-voix, se mit à l'unisson d'Arnold et donna
aussi l'M< de poitrine.
Oui, la volonté est tout, se dit-il en sortant du par-
terre où il s'était économtqoement placé. StttM.s-MMt,
briser tous. les obstacles ~rracAons CMtMoMme. Qaelle
magniSquevoixila, ceDuprez Colaseul valait !e voyage.
Et j'arriverai au conseil d'Etat, et ce fat de Piard en séchera
de dépit ~tHM,
où il ne tarda pas à rencontrer Blondeau', dont il avait déjà
pu admirer les gants jaunes, les manchettes, la lorgnette, te
jonc à pomme d'or, le gilet de velours grenat, les mousta-
ches circonflexes et le toupet frisé, au second rang d'une
des !ogM da l'avant-scèno. Depuis !e déjeuner, Btôodeau
avait mis lo temps profit. Payer ses dattes les ~us cr!ae-
de?, ma~qufr ta délabrement d'une partie da son togis, ia)re
d!p!tra)tr<'M'Taf8r!!i
iouagt), ne lui demanda que quelques heures. Sa misère
ainsi déblayée, it travaiUa sans retard au repiâtrage de sa
gloire. Ses amts. qui depuis quelques jour~ le croyaient logé
dans'la rue de Ctichy ou au fond des filets de Saint-Cloud,
sans s'en inquiéter autrement, le virent triomphalement re-
paraitre au Café da Paris et à l'Opéra. U fut certain pour
à t'Adresse son sens et sa farce. Ils refusent de soumet-
tre à L'épreuve d'un vote non seulement leurs person-
nes, mais leur politique. Que signiSe en effet le discours
que M. Bittault a prononcé aujourd'hui au nom du
centre gauche 7 Faisons une Adresse, maisgardons-nous
bien de nous engager'sur quoique ce soit. Parlons des
alarmes du pays, ce ta souffrance des intérêt~ de l'im-
patience qu'a la Chambre de voir la crise arriver à son
terme; sur cela tout te monde est d'accord; nous sommes
sûrs de l'unanimité de la Chambre. Nous serons libres
de tourner ensuite son vote oi.notre faveur. Cela d'ail-
leurs ne rejette ta responsabilité du mal que sur la Cou-
ronne, à taquette nous nous contentons de porter nos
doléances, comme s'il ne fallait qu'un mot d'elle pour
tout unir. Nous, désigner en quoique sorte un minis-
tère au choix de la Couronne nous sommes trop
bons constitutionnels pour ceta nous respectons
trop la prérogative royale. A Ï)ieu ne plaise que
nous ta gênions en rien 1 La Ghambre renverse
tes ministères, mais elle ne tes fait pas. On nous
demande un vote qui détermine clairement de quel '1
côté est la majorité. La Couronne doit te savoir
c'est à elle à le deviner. Nous te savons bien, nous,
ïhais nous ne le dirons pas; ou plutôt, ce que cous sa-
vons, c'est qu'ette n'existe pas cette majorité ce sera au
ministère futur à la créer. On veut que nous fassions dans
l'Adresse un programme qui amène la Chambre à déti-
bérer sur notre politique. C'est
tique. Rien de net, rien d'arrêté, voilà ce qui nous
convient; et ce que nous craignons te plus au monde,
c'est une discussion sérieuse et un vote.
Il est commode, en effet, de se renfermer dans des gé-
néralités comme celles que M. Bittautt a pompeusement
étalées aujourd'hui devant la Chambre. Nous l'avouons,
la politique du centre-gauche, te!!e que l'a définie
M. BiHautt, a non seulement la majorité, mais l'unani-
mité dans Chambre et dans le pays. Qui est-ce qui
n'est pas pour le progrés sage et mesuré? Qui est-ce
qui le veut téméraire et insensé ? Qui est-ce qui n'est
pas pour âne politique libérale et modérée? Qui est-ce
qui en aimerait mieux une violente ettyrannique? Le pro-
gramme de M. Billault, nous en sommes sûrs, convient à
tout te monde, et n'est pas plus cetai du centre gauche que
celui du parti républicain ou du parti légitimiste.
Dans des termes aussi vagues il n'y a jamais de dissen-
timent. Le discours de M. Billault nous ferait croire, en
vérité ;que si le centre gauche refuse d'entrer dans des
explications sur sa politique, c'est qu'il n'en a pas, ou
qu'il n'en a qu'une de mots vides, de phrases équi-
voques. La modération, le progrès ta prudence, "voità
de très bettes choses certainement'Avec ces mots ta,
prononcés d'une certaine façon, on remplit à peu de frais
te rôle de censeur envers tout fa monde. Le gouverne-
ment pread-it une mesure ferme et décisive ? On la con-
damne au nom de ta modération. Repousse-t-it des inno-
vanons'tëméraires? On tui laisse te péril de la lutte on at-
tend t'avenir on est un homme de progrès. Oa btâme~ on
régente tous tes partis, comme si on teur était supérieur
à tous par le cafme de sa raison, comme si on tenait ca-
chées au fond de son âme, paur des temps meitteurs, de
grandes idées qu'il n'est pas temps de mettre au jour.
On se donne des airs de profondeur et de sagesse. Mais
quand il faut agir, quand il faut gouverner à son tour,
te vide des idées se revête; on sent sa propre faiblesse,
on en a peur, on n'ose pas donner au public le secret de
cette réputation qui n'était bâtie que sur une impuis-
sance hautaine. Serait-ce donc ta ce qui ferait qu'un
ministère du tiers-parti aurait échoué dix fois depuis
deux mois? T
Nous le disons avec une conviction profonde si la
Chambre a aussi peur de se prononcer que M. Billault et
ses amis, l'Adresse, bien loin d'avancer te terme de la
crise, ne servira qu'à t'embrouiiteretqu'à t'envenimer.
Le lendemain de t Adresse, nous retomberons dans les
intrigues, dans tes qaereties de personnes,, dans le
combat sans fin des prétentions individuelles, dans
tes incertitudes et les défaittances qui ont fait échouer,
il n'y a pas plus de huit jours, un cabinet tout formé.
N'exprimer que le vœu d'en noir, sans en indiquer les
moyens c'est se moquer de la Couronne et du pays,
si ce n'est pas quelque chose de pis, nous voulons
dire une manière d'irriter les mauvaises passions
et d'engager la Chambre dans un commencement
de guerre contre la Couronne. Veut-on de bonne
foi aider le pays et le Roi à sortir des embarras
dans lesquels nous nous débattons depuis deux mois ? H
faut un vote. Nous n'appelons pas un vote une de ces
délibérations de formes qui n'admettent pas de contra-
diction. Tout le monde veut sortir de la crise, eeta est
i:
tout, que momentanément éclipsée, l'étoile de Btondeau de
Gustan n'avait pas encore &te vers les noirs abîmes où
vont se perdre chaque jour tant d'astres éphémères.
L'ami du substitut reprit donc son rang dans la cohorte
des hommes d'habits. Fièrement campé au milieu d'un
groupe d'Artabans de son espèce, il y débitait des sornettes
à haute et intetiigiMe voix, lorsque D~slandes vint lui frap-
per sur l'épaule. En touta autre circonstMce, M. do Gustan
eût fort mal pris cette familiarité, etna se fût nuUement
gèné pour renier un homme qui, au ridicule d'un costume
hors QQ mode, joignait ie tort non moins grave d'arriver au
foyer par l'esc~ier du parterre; mais les vingt mitje francs
du portefeuiHe avaient porté son amitié jusqu'à ~tendresse.
Ce fut donc avec empressement qu'il prit le bras du subs-
titut, et descendit l'escalier avec lui, au risque d'être rdiiié
de ses 6!égans amis en se laissant voir en si bourgeoise
compagnie.
Quel opéra que Cxttfaume M! et quel chanteur que
Duprez lui dit Deslandes dont FenthoQHMme n'était pas
encore refroidi.
Duprez se fatigue et GMt!!répondit Blondeau qu'. selon une coutume assez répandue,
croyait faire preuve de supériorité en n'afhniract jamais
rien.
Les doux amis montèrent dans le cabriolet de louage qui
avait pris la Blé devant l'Opéra.
Tu ne m'as pas dit où tu voulais me mener, reprit alors
le subititnt. Est-ce par hasard chez ta duchesse de San-
Severino ? J'aimerais mieux différer ma présentation jus-
que ce que j'aie rendu visite à ton tailleur.
La duchesse de San-Severino était un de ces êtres de raison
qai écloseat souvent de l'imagination des hommes à bonnes
fortune solciis d'artiSee destines à éMouir ~t à s'éteindre.
Btondeau l'avait créea Bour se rehausser lui-même dans
i'esprit de son ami de province et !e rsndre plus accommo-
dant au sajet de remprunt auquel il avait recours. Utile
jusqu'alors, !a duchossa en ce moment devenait incom-
mode celai qui l'avait m:
Ta me poignardes sans t'en douter, répondit-H ea sou-
pirant; ma pauvre Cornélia.
EUe est malade ? demanda le substitut.
Morte dit Blondeaa d'une voix Ingubre.
sûr. Comment en sortir? C'est sur cela qu'il importe
d'avoir la décision de la Chambre. Présentez à la Cham-
bre un projet d'Adresse signulc~tif: soit qu'elle l'adopte,
soit qu'elle le rejette, vous avez le mot de la ma-
jorité. Un ministère sera ensuite la chose du monde
la pins faciie à faire. Il est vrai aussi que ceux
qui auront rédigé et fait adopter l'Adresse n'auront plus
de prétextes pour échapper au pouvoir et à sa respon-
sabilité. Quel est donc ce parti parlementaire dont
tes scrupules s'éveillent quand il s'agit de prêter appui
à la Couronne ? Hardi à provoquer les votes de ta Cham-
bre, quand il n'est question que de renverser tes admi-
nistrations, d'où vient qu'il est si timide, si défiant
de tui-méme et des droits du Parlement, quand on lui
demande un vote pour rétablir le pouvoir abattu?
Quoi tout sera légitime pour renverser un ministère,
Adresse, mise en accusation refus de conjura, rejet
de l'impôt; et pour en former un, quand te ctj: pubnc
supplie tous les pouvoirs de l'Etat de se réunir tJ de
s'entendre, la Chambre craindrait d'employer une iû-
Quence salutaire et réparatrice EUe serait saisie subi-
tement d'une espèce de superstition qui l'empêcherait
d'approcher la main du Trône, même pour tesoutenir
Quel est encore ce parti parlementaire qui a si peur
d'éprouver sa force dans la Chambre ? Quel est ce parti
parlementaire qui ne redoute rien tant que de s'exposer
aux chances d'un vote? Attend-il que ta Couronne lui
apporta avec le ministère et le pouvoir une majorité
qu'il n'aurait pas ? Quel est en
les fois qu'on le lui offre ? Non, il n'y a pas là de piège;
non, on ne vous demande pas de porter atteinte aux
droits de la Couronne et de nommer vous-même les
ministres. On vous demande seulement de ne pas pro-
téger la crise quand il dépend de vous même de la ter-
miner.
La Chambre des Pairs a entendu aujourd'hui les dé-
veloppemens de la proposition de M. to bafbn Meunier,
tendant à apporter quelques restrict:oas aux droits delà
Couronne dans la nomination des membres de la Lé-
gion-d'Honaeur..
Nous donnons à l'article de la Chambre des Pairs le
texte de cette proposition et ,tes passages principaux du
discours de M. Meunier.
La Chambre a pris, sans aucun débat, cette proposi-
tion en considération. La commission, qui sera nommée
mardi dans les bureaux, devra prononcer entre les abus
incontestables qu'ont amenés inévitablement des cir-
constances diverses, et la difficulté de Sxer une régie
inflexible qui pourrait, dans certains cas, apporter
des entraves à de justes rémunérations. L'importance
réelle des services rendus à l'Etat peat, dans une
infinité de conjonctures, se mesurer autrement que
par ce chiffre rigoureux de vingt-cinq ans pour les
fonctions administratives ou judiciaires, et de vingt ans
pour les fonctions militaires. Il est vrai que M. Meunier
a indiqué des exceptions, et c'est là-dessus que devront
porter les réflexions de la commission et des Chambres
elles-mêmes.
M. Tripier a présenté, à la fin de la séance, le rap-
port sur l'organisation et ia juridiction des tribun&ux
de commerce.
On lit dans ~VoM~eHtSte
« Dans la formation d'un nouveau cabinet, il y a des dif-
Bcultës, sans doute, personne ne peut se te dissimuler. Mais
la Chambre se conBe pour les résoudre à sa propre force et au
bon vouloir de la Couronne, qu'elle va conseiller dans les
justes limites de son droit constitutionnel. Nous croyant
même qn'a l'heure qa'tl est la Couronne s'est déjà montrée
disposée à aller au devant de cette manifestation. »
Voici les détails que donne le ~Mdard, journal tory,
sur les négociations ministérielles dont la direction pa-
rait avoir été confiée par la Reine Victoria au duc de
Wellington. On sait que le S~Htdard est un journal da
soir, et il est probable que ses renseignemensse rap-
portent à la matinée du 8 v
a Sir Robert Peel est en ce moment auprès de S. M. la
Relue poar recevoir las ordres de S. M. concernant la for-
mation d'un nouveau cabinet. Aujourd'hui a midi le duc de
WeHington s'est rendu chez la Reine, sur un ordre reçu de
S. MrApres une visite de quelques instans, te noble duc
s'est rettte. A deux heures, S. G. est revenue avec sir Ro-
bert Peel. Depuis ce moment, sir Robert Peel est au palais.
Nous apprenons qu'il a reçu carte blanche pour composer
un cabinet. Hier soir et ce matin ta bruit t'était répandu
que la Rotae avait chargé de la composition du nouveau ca-
binet le duc de Wellington, le marquis de Normanby ou le
–Morte! si vite! s'écria Deslaades avecunetonnement
meie de compassion.
Une nèvre cérébrale. morte an trois jours. et je n'ai
pu recueillir son dernier soupir) Na m'en parle plus, son
nom me fait mal. Voilà la vie, mon pxuvro ami Si j'avais
écouté mon premier chagrin, je me serais brûlé la cervelle;
mais il faut être homme et savoir spuffrir. Je cherche & me
distraira et à m'étourd-'r en me jetant à corps perdu dans le
tourbillon. Allons, secouons ces idées funèbres t Elles vien-
nent assez souvent atsiegar mon chevet. Nous allons chez
une femme fort aimable, Mme de Marmsacourt, veuve d'un
cap~aiuo de vaisseau: entre nous je ne crois pas qu'etto
pousse la vertu jusqu'à l'inhumanité. Si j'étais marie, je n'y
mènerais pas M"" de' Gastan mais nous autres garçon!
sommes au-dessus de ces petits scrupules. Ce que nous de-
mandons aux femmes avant tout, c'est d'être jeunes jolies
et aimables n'es-tu pas de mon avs ? 2
parbteu certainement repondtt Demandes je ne suis
pas venu & Paris pour entrer au séminaire. U y a si long-
temps que je ne vois que des prudes, des dévotes et des
laiderons, que je serai ravi de causer avee~ane femme qui,
à t'entendre, n'est rien de tout cela.
Eue est tout le contraire mais tu vas la voir. Ta trou-
veras chez ello des hommes du monde dont la connaissance
ne te sera peut-être pas inutile.
Blondeau arrêta son cabriolet devant une aMoz belle
maison de la rue Saint-Lazare.
j
seuil de la porte cochèro, montèrent l'eseaher qui condui-
sait à l'appartement de la femme dont le Parisien venait da
vanter les grâces et l'humanité.
M"' de Marmancourt, regret nous t'avouons. apparte-
nait à cette dasse ambiguë pour qui fat inventée jadis l'ai
iëgorie des sirènes confrérie profane et innombrable qut
à Paris hante ce préférence le quartier compris estrf la rue
do Provence et la Nouvetto-Athèoes. Quoiqu'elle n'eût ja-
mais été mariée, cUe était veuve, selon la coutume des
fammos'de cetta condition qui portent invariablement le
deait d'un colonel ou d'un capitaine de vaisseau. M°" de
Marmancourt avait opté pour la marine, l'armée de terre
étant jugea par elle de moindre d;
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