Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1839-05-08
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Description : 08 mai 1839 08 mai 1839
Description : 1839/05/08. 1839/05/08.
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
8 MAI i859.
ON S'ABONNE
tce de< PretrM-StdBt-Gwrn~tt~t
rAMerMh~tt'-tT.
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40&tmM-pOM~~)ois.'
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.va e~t ~e i fr. !a Ugae.
.) t.
frnase. "j
'j't~ ¡' .~fMMs(ef,36aen7.
~'Aujourd'hui~ bruit s'est généralement répandu que la
clémence du Roi avait commué la peine de l'emprisonne-
ment pendant six mots dans une forteresse, prononcée con-
tre l'archevêque de Posen, en une défense de quitter la ville
pendant six mois, avec la liberté de se choisir un logement
dans une maison particuMere. Certaines circonstances acces-
tbires tendent &conarmer cette nouvelle.
(CotTMpot!~aM<
Beyanme de Hanovre.
tC
Plusieurs journaux ont annoncé que le gouvernement n'a-
vait pas interdit la vente de la brochure publiée parle pro-
fesseur Dàhimann. C'est une erreur le débit de la brochure
a été prohibée il y a douze jours sous peine de 50 thaters
d'amende, au moins ici. On ne s'en est pas tenu là. Hier
plusieurs agens de police ont sommé les libraires de leur
Mmettre une liste des personnes qui avaient acheté la bro-
chure. Quelques uns obéirent, jd'autres ne se soumirent a
cette injonction qu'après avertissement que la mesnre avait
été adoptée par le ministre de l'intérieur, et qae~dans le
cas de refus tours livres seraient examinés. Dans la librairie
Dietriehie directeur do la police, M. de Beaulieu, examina
tni-memo les registres et prit note des acheteurs.
<~m~d~h<~M~fè~es<~ent~t~c~
aUés chez les acquéremrs 4e la brochure, qm sont au nom-
bre de quatre-vingt à cent, et leur ont demandé, en .vertu
d'un ordre spécial du ~nistre de l'intérieur, la remise de
la brochure par eux achetée, mais en leur promettant une
Jndemnité. Beaucoup d'étudians ont rendu la brochare
sans faire aucune observation, d'antres ont exigé avant
tout qu'on leur en remboursât le montant. D'un autre coté,
tes deux cabinets de lecture, le Musée et le Club civil (ctCtt
ctM&), ont refusé de rendre la brochure. On est curieux de
voir quel parti prendront danseette circonstance les pro-~
fesseurs du droit privé qui ont acneté la brochure.
~~aM<
FRANCE. -~h
PARIS, 7MAÏ.
C'est demain que commence à la Chambre des Dé-
potés la discussion sur la proposition d'Adresse au Roi
faite par M. Mauguin. On s'attend à des débats animés;
les principaux orateurs de rassemblée doivent, dit-on,
prendre la parole. On annonce des discours de M. Gui-
zot, de M. de Lamartine de M. Barrôt, de M. Berryer
etdeM Thiers.
Diën vèaiUe qu'on arrive en6n à an résultat quel-
conque.
4 Ce matin, ta réunion des 221, dans sa juste impa-
tience de voir terminer Ja crise ministérielle, a décidé
qu'eite ne s'opposerait en rien au principe de l'Adresse,
et que ses objections, si elle croyait devoir en faire,
ne porteraient qoesarJes termes de ta proposition.
Les journaux de Madrid publient la fepr~MH(suivante, adressée par la garde nationale de cette viHe
à la Retne-Régente. Nous croyons devoir la reproduire,
bien que cette pièce ne doive pas être considérée comme
l'expression Sdète des sentimens de la garde nationale
de Madrid car un grand nombre de gardes nationaux
ont refusé de signer, et beaucoup d'autres ont signé
sans trop savoir ce qu'ils demandaient à la Reine. Quoi
qu'it en soit, le parti exalté fera probablement grand
brait de cette fep~MHn'exercera pas ia moindre inQuence sur la marche de
iaguerre: .1
a Les gardes nationaux de toutes armes de cette ville hé-
roïque ne peuvent pas plus long-temps-contempler en si-
lence ~s maux qui assiègent la patrie, et itt croient venu
te moment de s'approcher respectueusement du trône pour
manifester leur. opinion et soliciter nn remède prompt et
efScacaàcesmaux.
aDepuisbientot six ans l'étendard de la révolte a été !evé
dans le nord de la Péninsule. Depuis lors la nation a fait
constamment pour soutenir la cause de la liberté tonte sorte
de sacrinces, et les populations n'en ont reiu~é aucun, quel-
que dur ou violent qu'it fût. Mfdheureusoment ces efforts
magnanimes n'ont pas sufâ pour exterminer les ennemis de
la cause de la liberté, ni même pour abaisser son orgueil
oe n'a ni sa ni voulu mettre à profit la valeur de nos soldats
épreuves pour atteindre ce but glorieux, tontes les fois
qu'il ~'ost présente dps occasions favorables pour en Soir.
Ce triste résultat, âpres tant de temps et de sacriSces, a pro-
duit lespitM funestes consequoncef; des hits rëcenset inex-
plicables. honteux et hamitians, sont venus on augmenter la
gravité. Les espérances conçues à la suite d'assurances ré-
pétées avec adresse et perndie ont été déçues, et la mé-
naace s'est emparée cèrement la l&eïté. On avait promis aux populations la
FeMMeton dn JFemmat des Bé~ata.
LES AILES D ICARE.
yj
(tTt;/e.: les Numéros des 2? et 28 avrH, et ceax de< a, s
etsmat.)
Lorsque Victor Deslandes entra dans le salon de M"' P!ard,
trois personnages remarquables par leur diversité s'y trou-
vaient avec elle an député du centre gauche habitué à
s'indemniser dans le monde du sitence qu'il gardait à !a
Chambre un vioHttrd à moustaches, décoré d'un ruban
bteu et noir; enfin un jeune homme Mon cravatté, bruyam- i
ment éperonné.et ganté do jauna, qui lui-même avait me-
rite la croix d'honneur dans les bureaux de la garde natio-
nato. Le premier dissertait, le second écoutait, le troisième
lorgnait la maîtresse du logis qui, sans paraître remarquer J
cette contemplation ni prêter grande attention au discou- .i
reur, feuiUetait négligemment un pamphlet de M. de Cor- <
menin. Quoiqu'it ne fut pas cinq heures, M°" Piard portait 1
une roba noire de satin broché, erreur de toilette commune
aux femmes poétiques, pour qui les grâces du négligé
n'existent pa9, et qui dans leur propre salon semblent tou-
jours être en visite. A !a vue du jeune provincia! qui s'a- <
vançait pour la saluer, eUe quitta le couteau da nacre dont f
eUe se servait pour coupar les feuillets de !a brochure, et <
approcha d'au ae ses yeux un petit !orgnon d'ëcfuUe. Des- i
paix et Je bonheur pour lear arracher. leurs Sis, !ea~ or et
îeurs votes, et lorsque tout a été prodige par elies, an
lieu de tâcher d'alléger leur triste sort, on les abandonne &
la furie des hordes da Prétendant et à toutes tes horreurs
qu'entraîne la guerre civile. Témoin, outre tant d'antres
habitans, des vHies qui à douze lieues de Madrid, dan* une
province récemment louée par le gouvernement de V. M.,
en reconnaissance de l'empressement qa'eUe a mis à donner
ses entàns, & payer Ma contributions, Muffreht maintenant
le pins éponvantable pillage, et se voient enlever tours
frères, des citoyens dévoués, pendant l'inaction de forces
respectaMes aux environs de la capitale.
B Nous jurons tous, Madame, de défendre la Constitution
de 1837, qao nous considérons comme la bannière de notre
satut, an milieu de nos discordes. Cependant cette Constitu-
tion n'est pas en vigueur dans une partie notable de la mo-
narchie elle est impunément violée, et ceux qui devraient
donner l'exempte du respect dû au pacte fondamental sont
les premiers & ie mépriser et à l'enfreindre sans détours.
s Un gouvernement juste et énergique s'est posé de Ja
manière la plus soIenneMe. Cependant les ordres du gouver-
nement de V. M. sont fcanda)eusement méprises~ par Jes
hommes qui devraient prêter main-forte à leur exécution.
On n'a pas assez de fermeté pour ch&tiér ceux qui en-
freignent leur devoir quand ils sont riches et influons, ni
pour protéger ie faible lorsqu'il invoque le secours de ceux
qui ne connaissent d'autre loi que leur volonté et leur pas-
sions,
~Cetetat a se prolonger; les causes naturelles et les vicissitudes du sort
ne suffisent pas pour expliquer ce qui arrive. Des causes
occultes que tous les bons Espagnols pressentent, exercent
sans aucun doute une innuenco pernicieuse sur les événe-
mens,et nons conduisent rapidement par l'impëritie du la malveil-
lance au renversement des institutions libérales sans les-
quelles le trône do votre auguste nlle ne peut subsister.
e Pour mettre un terme à une situation si pénible, ii faut
une impulsion vigoureuse qui nous fasse sortir du sentier
tortueux dans lequel on nous conduit, et le salut du Trône
et de la patrie rend cette mesure indisjtenasbte. La milice
de Madrid l'attend de V. M. car elle peut, en faisant usaga
de sa prérogative, s'entourer de conseillers responsables
qui, par leur patriotisme, leur savoir, leurs services et
leurs antécédens, inspireront de la conuanca et auront la
fermeté et la dignité nécessaires pour repousser touta in-
aaence étrangère dans nos propres affaire! et ne céderont'
pas aux mesquines exigences ni aux caprices d'orgueil et
d'ambition de personnes occupant des postoa etevés, ni aux
manœuvres et aux cabales des intérêts individuels ligués
pour dominer aux dépens de notre malheureuse patrie. La
milice nationale de M&dfid attend aussi cette mesure de
V. M., parce qu'elte est convaincue que votre âme royale
est disposée & prendre en considération les vrais besoins des
peuples en consultant de nouveau la volonté nationale pour
les cosnaitre exactement et !es satisfaire promptement et
d'âne manière complète.
Tous les bons Etpaghols, les braves soldats de notre
armée et les corps de la miHce nationale contribueront à
une entreprise si nobie et si patriotiqua~catr t~u~ oht lea
mêmes engagemens et la même intention d'en finir an ptus
tût avec les ennemis de la cause de la liberté et à ce que le
serment qu'ils ont prêté de défendre la constitution de 1837
ne soit pas illusoire. Ce serment, Madame, iis sauront s'y
montrer fidèles, et, entourant ie trôna de l'auguste fsabeDe,
ils le sauveront en sauvant ia base sur iaquetie it s'appuie.
Les m&ux de ia patrie et les dangers qui menacent nos in-
stitutions sont graves; mais il est encore temps, Madame,
de les conjurer tes uns et les autres. Si l'on n'agit promp-
tement, its s'aggraveront naturellement, et dans ce cas !è
remède serait plus violent et entraînerait des résultats d'une
plus grande portée. C'est ce désir des Certes qui nous dé-
terminè à nous adresser à Votre Majesté. Nous sommes per-
suades que notre voix sera entendue de Votre Majesté, et
que, dans sa sagesse, elle nous sauvera sans que nous ayons
de nouveaux malheurs à déplorer.
a Dieu g~rde pendant longues années les jours généreux
de Votre Majesté t<
(SMtMK<
On écrit de Londres, le 5 mai
< Les chartistes ont fait récemmment une démonstration
populaire à Bristol. Les discours les pins incendiaires ont été
proférés dans cette réunion pat des ouvriers. Le thême de
presque tous les orateurs a été celui-ci La liberté ou la
mort! Dans la soirée, la police ayant voulu disperser les
groupes qui parcouraient les rues en hurlant le secrétaire
des chartistes, nommé Morgan, a essayé de rallier les fuyards.
li tenait à la main un instrument en fer de deux pieds de
long, terminé à l'un des bouts par une !amè en forme de
lance, et à l'autre bout par une tôte de plomb. La police
est parvenu à s'emparer de lui et à lui arracher cette arme
dangereuse. Le prisonnier a soutenu qu'i! portait cette arme
pour sa défense. Les magistrats l'ont soumis pour un an à
la surveillance de la police en lut enjoignant de trouver
caution personneUe de 100 iiv. sterl., et une autre caution
de SO Mv. Hs ont ajouté qu'ils étaient bien décidés mettre
un terme à ces rassomblemen! séditieux.
!andes subît cet examen sans se décontenancer, t'inclina s
d'assez bonne grâce, et tira de sa poche sa lettre de recom- 1
mandation. r
Madame, dit-it, je suis arrivé de D* il y a quelques a
heures Béatement; je n'ai pas voulu attendre jusqu't de-
main ponr vous apporter des nouvelles de M. de Loisehy. <
Une lettre de mon père, interrompit M"" Piard em- t
pressée de déployer ta sensibitité SUale. Vous permettez, j
Messieurs, n'est-ce pas? Il y a quinze jours que mon pèro 1
ne m'a écrit.Elle montra on siëge au sub~itut, décacheta l'épïtro pa-
ternelle, et la lut d'un bout à i'aatre. Reportant ensuite les r
yeux sur le jeune homme qui lui était recommandé. elle r
l'examina de nouveau, mais sans lorgnon cetta fois. Dans
l'exercice de son crédit, M"" Piard s'était prescrit des prin- p
cipes dont eue ne se départait pas. Elle n'accordait jamats
sa protection & un homme à moins qu'il ne tût jeune, élé-
gant et bien élevé. H n'y avait dans ce système aucune ar- c
riere-pensee dont pût s'égayer la médisance. La race soUi- s
ctteuse étant innombrabte, préférer les candidats grossiers, p
ineptes, ridicules ou surmmét, tût été un trait de mau- d
vais goût p!us que de bonté d'âme; car, après tout, !o pro- p
tectorat n'est pas de la charité. Isaure mettait donc dans le
choix de ses protégés le purisme que montre une femme à p
la mode à l'égard de ses danseurs. Malgré la coupe arriérée !<
de son habit, le malheureux choix de ses gants vert bronze,
et les faux d'une épingle da diamant qui transperçait ma- d
gniSquement le jabot de sa chemise. Deslandes sortit son
avantage de l'examen auquel il se trouvait soumis sans s'en Q
douter. On lui trouva l'air provincial, mais la physionomie p
agréable, l'ceit expressif, la taiHe dégagée, les dents blan-
ches, en un mot l'étoffé d'un cavalier A qui l'on pouvait P
s'intéresser. L'extérieur approuvé, restait à étudier le mo- d
rai. En pareil cas, la protectrice n'était jamais embarrassée g
le premier incident venu lat servait de pierre de touche u
Le ~tH~eMf publie la circulaire suivante aax direc-
teurs des contributions indirectes
?~ v: 9Paris,ie6mail859.
~Monsieur,
B Le droit !de fabrication sur te sucre indigène doit aux
termes de l'art. 9 de la loi du 18 juillet 1857, Stre porté &
15 fr. a partir du 1'~ juillet prochain mais l'impôt n'étant
payaMo par les fabricans qu't ia sortie des sucres de leurs
établissement, l'administration a été appelée a examiner si
la nouvelle taxe devait être uniquement appliquée aux su-
cres qui proviennent de la récolte de 1859, ou bien si elle
devait atteindre aussi les produite de l'annéa précédente qni
existeraient encore dans les fabriques à la fin de juin.
a Les fabricans ayant un intérêt particulier à ce que cette
question soit résolue dès à présent, j'ai dû prendre les or-
dres de M. !e ministre des finances. J'ai fait observer que
t'ordonnance réglementaire du 4 juitiet dernier ayant laissé
en .dehors de l'impôt nouvellement établi les sucres de l'an-
née précédente qui se trouvaient dans les fabriques, parce
qu'il eût été loisible aux fabricans de les en faire sortir
avant l'inventaire, il y avait lieu, par le même motif, de
reconnaître comme passibles seulement du droit de 10 fr.
tous les produits de la campagne de 1838-1859, c'est-à-dire
de considérer comme restant en entrepôt dans les fabriques
les sucres qui, aa l" juillet prochain, seraient encore en la
possession des&bricans.
D'âpres ces considérations, M. le ministre des Smnces
a décidé conformément à ma proposition, et par applica-
tion des dispositions des art. M et 99 de l'ordonnance du
4 juillet 1838 que le droit de 1S fr. par 100 kilo-
grammes de sucre brut, établi par l'art. 2 de la loi du
18 juillet 1857, ne sera appliqué qu'aux produits de bet-
teraves récoltés en 1839 à la charge par les fabricans de
faire constater par un inventaire, le 30 juin prochain, les
quantités de sucre existant dans leurs ëtablissemens, ainsi
que cela a eu lieu l'Ennéo dernière en vertu des déposi-
tions de l'art. 29 du règlement précité, lequel ordonne qu'il
sera fait une évaluation des sucres contenus dans les sirop!
etmélasses.
B Vous ferez donner connaissance de cette décision aux
fabricans de sucre de votre département, afin qu'ils sachent
bien que tous les sucres achevés ou non achevés qu'ils pos-
séderont au moment do l'inventaire n'auront à supporter
torsqu'i's les expédieront plus tard, que le droit de 10 fr.
Us seront en même temps prévenus que, faute par eux de
faire procéder à cet inventaire, tous les sucres provenant
de la fabrication de 1M8-1859, qu'ils expédieraient après le
50 juin, seraient, comme ceux de la prochaine récolte,
frappés du droit de 1S fr. par 100 kilogrammes, puisque les
fabricans auraient & s'imputer de n'en avoir pas fait consta-
ter l'origine.
Z~coKM~fer d'.EB A. B6?R8Y. B
Hier, dans !a matinée, le&oi a travaillé avec MM. les mi-
nistres de !a justice et de la marine.
AmidiLL. AA. RR. Jes inj~ns d'JSspagne ont été reças
panaTtoTne.
Dans la soirée, LL. MM. ont reçu MM. les ministres des
affaires ëtrangères, des finances et de la marine, M. !e ma-
réchal Soult, M. le chancelier de France, M. le comte Sé-
bastiani, ambassadeur do France & Londres. M. le comte
d'Haubersaërt et M"" ia maréchale princesse de Wagram.
Aujourd'hui à midi, le Roi a passé en revue les trois ré-
gimens d'infanterie de ligne et les trois régimens de cavale-
rie légère qui vont cesser de faire partie de la garnison de
Paris. S. M. était accompagnée de LL. AA. RR. les ducs
d Orléans, de Nemours et d'Aumale, de S. A. R. le duc de
Wurtemberg, de M. le maréchal Gérard et do MM. les lieu-
tenans-générauxPajoietDarrinle.
Les régimens d'infanterie étaient en bataille dans la cour
des Tutteries, et les regimens de cavaierie sur la place du
Carrousel.
Le Roi est monté à cheval et a parcouru successivement
les rangs de ces différens corps. S. M. s'est placée ensuite
devant le pavillon de l'horloge où les régimens ont défilé
devant elie, aux cris de FtM par tes groupes nombreux qui stationnaient sur la place du
Carrousel.
Ze JMottt nistre de la guerre, et une décision approuvée par !e Roi
sur les honneurs à rendre aux intandans et sous -intendans
militaires par les corps da troupes. D'après cette décision
les corps ne doivent pas défUer en colonne. mats seulement
par le ûanc devant les intendans ou tous-intendans qui
viennent passer les revues administratives de la troupe.
Une nombreuse promotion dans l'ordre de la Légion
d'honneur a eu tieu à l'occaiion de la fête du roi d~ns le
corps royal de la marina MM. Bonnefoax, capitaine de
vaisseau, commandant l'école de marine do Brest; Dumont-
d Urvitio, capitaine de vaisseau Sarlat, capitaine do cor-
vette, crétaira général du ministère do marine, ont été nom-
més officiers de la Légion-d'Honneur. A la suite de
ces nominations se trouve une longue liste de simple Mnaires. f -e
s'il ne se présentait pas sur-le-champ, elle !e faisait naitre,
l'appliquait à son épreuve, quelque étranger qu'ily pOit pa- f
ra!tre, jugeait sans hésitation, et ne revenait jamais sur son <
arrêt.
Après quelques questions sur M. de Loiselay et les per- 1
sonnes de sa connaissance qu'elle avait laissées à D* ]
Mme Piard rendit la conversation générale, en s'adressant au <
jeune homme à ruban rouge
A propos, lui dit-elle, avez-vous placé tous vos billets 1
de bai ? 1
Oui, Madame, répondit l'officier d'état-major, en sou. <
riant agréablement et même si vous voulez encore m'en 1
remettre deux, j'en trouverai l'emploi.
Mm. piard prit sur une petite table placée près d'elle un c
paquet de biltets tes uns verts, tes autres rosés. 1
Colonel Dniefksertki, dit-eUe en les montrant au vieil-
lard, vous voyez que nous n'oublions pas vos héroïques 1
compatriotes. Notre btl aura, j'espère, pour résuitat le c
soutagement de plus d'une noble infortune. Selon toute ap- <]
parence, it sera plus nombreux encore que celui de l'hiver d
dernier pour ma part, depuis avant-hier seulement, j'ai a
placé plus do cent biHets. c c
La réfugié polonais s'inclina en silence; eût-il voulu ré- e
pondre, le député du centre gauche no lui on aurait pas
fatssé le temps, g
La Pologne est la France du Nord, s'écria ce dernier t
d'un ton pathétique; le système qui l'a laissé succomber B
tons les coups de l'autocrate ne se lavera pas de cette honte. <]
Que faltaK-il pour la sauver, cent mille hommes sur le Rhin, h
pas davantage. M~is vienne un ministère vraiment patriote,
on verra b nationalité polonaise renaître de ses cendres, n
Pour moi, c'est H une question sacrée. Certes j'ai l'habitude p
d'6p!ucher le budget et de ne pas jeter par les fenêtres l'ar-
gent des contribuables. Eh bien qu'on me demande cent ft
millions pour la Pologne, je tes vote demain, e
~~T Oaatre admmistrateuK des régies unancières viennent
d'ôtre nommés ofSciers de la Lëgion-d'Hennonr. Ce sont.
dans l'administration dos domaines, M. Chardon; dans cel!e
des douanes, MM. de Maisonneuve et Vanderzande. et dans
ceil& des forets, M. Laurentz.
.–M. Faramond, consul de France au Mexique, vient
d'être nommé chevalier de la Lëgion-d'Honnear.
On nous écrit de Vienne en Autriche, !e '4!! avril. ooe
le gouvernement impérial vient de faire l'Meubttion du ca-
binet connu à Vienne sous le nom de PaN~os~tMt. ap-
Partenant a un voyageur naturaliste français, M.Lomarc-
"CS~ Cette coliectton, justement appréciée ici, vient
d offrir dernièrement à la plume savante :ducétëbre orien-
taliste, la baron de Hammer-Purgstoll.. des rensetgnemons
précieux inconnus encore des orientalistes de France et
a Angleterre. On assure que le gouvernement impérial
voûtant compléter un musée asiatique à Vienne, vient de
charger ce voyageur de continuer auxtndes-Orientales ses
recherches sur la religion des Brahmes.
Les Arabes, nouvellement arrivés de Constantine se
trouvment aujourd'hui parmi les nombreuses personnes ad-
mises dans la grande galerie des Tuileries pour voir dans 1&
cour du Carrousel, la revue passée par le Roi.
A son passage, S. M. a daigné se faire présenter ces étran-
gers, dont le costume nationai, par la diversité et l'éclata
ses couleurs, avait attiré l'attention générale. `
La province de Constantine a été, comme on sait divitëa
parM. le maréchal VaUée en p!usieurs départemeM, avec des
chefs musulmans, qui en sont, sons ies ordres de nos géné-
raux, les commandons civils et militaires; Les jeunes Arabes
qui ont vu le Roi sont le &!a du commandant del'Ou~
Ben el H~tawi vieillard plein de foroe~de~e~'
d'une habue expérience et d'une haute sagesse; le fils et !a
neveu du caïd Ali, chef de la partie de l'~st.dont a bra"
voure, passée en proverbe chez les Arabes, a été récom-
pensée par la croix de la Légion-d Honneur qui vient de lui
P"' M. le ministre de la guerre; le Sbdu
cheik Mouhammod, dont i'hérëdité des pouvoirs relifrienx
dans la ville de Constantine, est attestée par des titres da
plus de quatre cents ans d'antiquité. ce ut)
TroM autres Arabes sont avec eux ce sont un cheik !a
nommé Lanm, qui a sauvé des ofuciors français qui s'é-
taient aventurés seuls au loin dans des groupasd'ennemX-
puis enfin deux secrétaires, dont l'un, khodja Ahmed a
fait, avec l'armée frMça.sa la première et ia deuxième ex-
pédition de ConstantMe, bten que toute sa famitie fut alors
dans la ville au pouvoir du cruel Hadji Ahmed Bey
M. Ahx Desgranges, qui accompagnait ces étran eu Fhonneur d'être présenté à Sa M~esté. H avait ~é'~rd
naguères de traiter tConstantinople'iesIonguMnegSoS
pour la question d'Afrique, et d'épuiser près desiRtrcsdu'
rant plusieurs années, tous les moyens decon~iati~vant
que la France en vînt A la guerre. Pendant le voyage aua
cet ancien premier drogman du Roi vient de M~CoS
i~' lui avait Pas été difucile de montrer ~ux habi-
tans de cette vule que chez eux, aussi bien qu'à Alger, les
Français n'avaient rien entrepris sansyMre'mrcés~r les
Se~a~~Dieu~~ ~leur~
ittoire par Ia metn de Dieu.
~°M~s manière d'entrer en relation avait bi~tôt
fait naître eutro les voyageurs d'Europe et les ,Arabes une
intimité qui le rendit 1 objet de tous leurs soins~leô plae as-
~rm~ ~e~l~ ho,epitalité et
pour montrer que chez les Français i'hoapita!;té et la recon-
natssancene sont pas moins en honneur q~che7 !es~ab~'
M. Alix Desgranges n'a pas Muiementà tître~'amiaccom~'
pagne d'Afrique à Paris les jeunes orangers nendan~ ~nr
séjour dans.notro capitale il recherche au même titré toua
S~ agréable et de faire qu'ils sachent
profiter de leur voyage. Sans connaître l'impression qui ré-
réception chez le Roi, on peut la
préjuger par celte que le général lVloùstafa-B'eu-Ismaël ex-
ss~tn~ autour de
hu & son retour en Afrique, a De tout ce que j'aivudaM
~EM~& ce qui m'a la plue étonné
c est le Roi des Français. Je puis vous exprimer mon admi-
ration P~ la force, la puS.an~mervSMHa
France; mais je ne saurais vous dire combien j'at été ton-
ché de trouver un abord si prévenant, une noble simpS~
cité et tant de bienveillance et deb~~dàM
ceiut qui est le chef d'un si grand empire.* »
r~ toute l'inauonce de Moustafa-Ben-tsmael sur
~Iig'onRaires, et dans le témoignas ne
ce musulman, qm ne comprenait jusqu'ici, comme t~!M
Arabes le pouvoir suprême qu'entouré des formel ~'nn,
dures et les plus sévères, ne pourrait-oo pas sadem~~
ses opinions nouveties sur la royauté ne sont na~~
mencement de civilisation dont les jeunes Arabe~Cous'
Spes''al~mTX– ~~s~n:
cipes à la môme école?
Dans une'assemblée du comité des directeurs .de la
Banque "derS~ ~0~ de {''
m=, courantes du jour furent ter-
minées, M. Nicolas B:ddae, Président de cet établissement,
annooça 1 intention de résigner son poste et prit congé de
ses collègues. Ses paroles furent courtes, mais remarquables,
non seulement par un bonheur d'expression qui lui est or..
dlnaire, mais encore par une éloquence pathétique qui PQ_
traîna ses vieux et fidèles amis, ses collègues de vingt am,
En ce CM vous mêliez donner vinet fMnr< ~I"1–
En ce cas vous m'allez donner vingt frdm~pôu~
rb~v. ~Ms~~K
des billets vezts.
t~ danse i~ mon dge? r~Cpüquà
tion sans avancer la main; avéc mes cheveug gris je serais
~uu~~n~ ~~ms
celle du député à la Chambre: w:
!e~SfS~t~ ajouta d'un air rail-
leur l'of8cier d'état-major, qui prit en même temps dans sa
bourse deux pièces d'or, tes posa su~~?~
~X'SS~ lesquels
le député manifestait. si peu de goût.
Et vous, Monsîecr, avez-vous aussi des chevamr
demanda M–Piard, qui se piDM les~JavreaM
Deslandes d'un air scrutateur. ~° ~M'Sans être observateur, ]e substitut était doa6ligence aiguisée par l'envie de rëassir DecM~î ~'P~' à
ceiie qu'i! regardait déjà comme sa protecS~
d'en laisser échapper l'occasion. Sa"anÎM &f°~
d~m~eu~ vit errer sur les lèvres de l'officier
d'état-major, e~it euffi pour lui inspirar,an acte de munifi-
~p~~r ne' le lui
etit pas conseillé.
seron~doJ~ Smme~ de~nu~M
seront sans doute beuraux comme moi de prendre part A
une action honorable et en même temps à on' plaisir de
Oserai-jo vous prier de m'agréer pour
d~eur jusqu'à ce soir eu me confiant uno~i~~
billets?
H sait vivre, pansa Mm* piard if s'Mnt-im.. ter-
~'en~ ~t&~
Présentable.
f~~plî~ que tirer de sa Porte-
Isuille rempli de billots dé Banqae en poser un sur la table.
et .Kendre qu'on !.i ren~ ~~St~uos~
ON S'ABONNE
tce de< PretrM-StdBt-Gwrn~tt~t
rAMerMh~tt'-tT.
'Mt'
Mitanatpotttttoiemoi<.
40&tmM-pOM~~)ois.'
.tOm~M~ ..D.1']1.. "1IIT'S'
lJO ,> DES DÉBATS
~'S,.M~
4" 'iJ .,)" tir l'" .) ."tn. r f"! t'1T "7
MERCREDI
CM MC~MT ~ZS AVM A HMtM~
J tom !e
jasqa'& ga&tte heHres,
a~BMoaûdaJouraaL' r
MM~.B~ta :ctM;e&t'j[~a
.va e~t ~e i fr. !a Ugae.
.) t.
frnase. "j
'j't~ ¡' .~fMMs(ef,36aen7.
~'Aujourd'hui~ bruit s'est généralement répandu que la
clémence du Roi avait commué la peine de l'emprisonne-
ment pendant six mots dans une forteresse, prononcée con-
tre l'archevêque de Posen, en une défense de quitter la ville
pendant six mois, avec la liberté de se choisir un logement
dans une maison particuMere. Certaines circonstances acces-
tbires tendent &conarmer cette nouvelle.
(CotTMpot!~aM<
Beyanme de Hanovre.
tC
Plusieurs journaux ont annoncé que le gouvernement n'a-
vait pas interdit la vente de la brochure publiée parle pro-
fesseur Dàhimann. C'est une erreur le débit de la brochure
a été prohibée il y a douze jours sous peine de 50 thaters
d'amende, au moins ici. On ne s'en est pas tenu là. Hier
plusieurs agens de police ont sommé les libraires de leur
Mmettre une liste des personnes qui avaient acheté la bro-
chure. Quelques uns obéirent, jd'autres ne se soumirent a
cette injonction qu'après avertissement que la mesnre avait
été adoptée par le ministre de l'intérieur, et qae~dans le
cas de refus tours livres seraient examinés. Dans la librairie
Dietriehie directeur do la police, M. de Beaulieu, examina
tni-memo les registres et prit note des acheteurs.
<~m~d~h<~M~fè~es<~ent~t~c~
aUés chez les acquéremrs 4e la brochure, qm sont au nom-
bre de quatre-vingt à cent, et leur ont demandé, en .vertu
d'un ordre spécial du ~nistre de l'intérieur, la remise de
la brochure par eux achetée, mais en leur promettant une
Jndemnité. Beaucoup d'étudians ont rendu la brochare
sans faire aucune observation, d'antres ont exigé avant
tout qu'on leur en remboursât le montant. D'un autre coté,
tes deux cabinets de lecture, le Musée et le Club civil (ctCtt
ctM&), ont refusé de rendre la brochure. On est curieux de
voir quel parti prendront danseette circonstance les pro-~
fesseurs du droit privé qui ont acneté la brochure.
~~aM<
FRANCE. -~h
PARIS, 7MAÏ.
C'est demain que commence à la Chambre des Dé-
potés la discussion sur la proposition d'Adresse au Roi
faite par M. Mauguin. On s'attend à des débats animés;
les principaux orateurs de rassemblée doivent, dit-on,
prendre la parole. On annonce des discours de M. Gui-
zot, de M. de Lamartine de M. Barrôt, de M. Berryer
etdeM Thiers.
Diën vèaiUe qu'on arrive en6n à an résultat quel-
conque.
4 Ce matin, ta réunion des 221, dans sa juste impa-
tience de voir terminer Ja crise ministérielle, a décidé
qu'eite ne s'opposerait en rien au principe de l'Adresse,
et que ses objections, si elle croyait devoir en faire,
ne porteraient qoesarJes termes de ta proposition.
Les journaux de Madrid publient la fepr~MH(suivante, adressée par la garde nationale de cette viHe
à la Retne-Régente. Nous croyons devoir la reproduire,
bien que cette pièce ne doive pas être considérée comme
l'expression Sdète des sentimens de la garde nationale
de Madrid car un grand nombre de gardes nationaux
ont refusé de signer, et beaucoup d'autres ont signé
sans trop savoir ce qu'ils demandaient à la Reine. Quoi
qu'it en soit, le parti exalté fera probablement grand
brait de cette fep~MHn'exercera pas ia moindre inQuence sur la marche de
iaguerre: .1
a Les gardes nationaux de toutes armes de cette ville hé-
roïque ne peuvent pas plus long-temps-contempler en si-
lence ~s maux qui assiègent la patrie, et itt croient venu
te moment de s'approcher respectueusement du trône pour
manifester leur. opinion et soliciter nn remède prompt et
efScacaàcesmaux.
aDepuisbientot six ans l'étendard de la révolte a été !evé
dans le nord de la Péninsule. Depuis lors la nation a fait
constamment pour soutenir la cause de la liberté tonte sorte
de sacrinces, et les populations n'en ont reiu~é aucun, quel-
que dur ou violent qu'it fût. Mfdheureusoment ces efforts
magnanimes n'ont pas sufâ pour exterminer les ennemis de
la cause de la liberté, ni même pour abaisser son orgueil
oe n'a ni sa ni voulu mettre à profit la valeur de nos soldats
épreuves pour atteindre ce but glorieux, tontes les fois
qu'il ~'ost présente dps occasions favorables pour en Soir.
Ce triste résultat, âpres tant de temps et de sacriSces, a pro-
duit lespitM funestes consequoncef; des hits rëcenset inex-
plicables. honteux et hamitians, sont venus on augmenter la
gravité. Les espérances conçues à la suite d'assurances ré-
pétées avec adresse et perndie ont été déçues, et la mé-
naace s'est emparée
FeMMeton dn JFemmat des Bé~ata.
LES AILES D ICARE.
yj
(tTt;/e.: les Numéros des 2? et 28 avrH, et ceax de< a, s
etsmat.)
Lorsque Victor Deslandes entra dans le salon de M"' P!ard,
trois personnages remarquables par leur diversité s'y trou-
vaient avec elle an député du centre gauche habitué à
s'indemniser dans le monde du sitence qu'il gardait à !a
Chambre un vioHttrd à moustaches, décoré d'un ruban
bteu et noir; enfin un jeune homme Mon cravatté, bruyam- i
ment éperonné.et ganté do jauna, qui lui-même avait me-
rite la croix d'honneur dans les bureaux de la garde natio-
nato. Le premier dissertait, le second écoutait, le troisième
lorgnait la maîtresse du logis qui, sans paraître remarquer J
cette contemplation ni prêter grande attention au discou- .i
reur, feuiUetait négligemment un pamphlet de M. de Cor- <
menin. Quoiqu'it ne fut pas cinq heures, M°" Piard portait 1
une roba noire de satin broché, erreur de toilette commune
aux femmes poétiques, pour qui les grâces du négligé
n'existent pa9, et qui dans leur propre salon semblent tou-
jours être en visite. A !a vue du jeune provincia! qui s'a- <
vançait pour la saluer, eUe quitta le couteau da nacre dont f
eUe se servait pour coupar les feuillets de !a brochure, et <
approcha d'au ae ses yeux un petit !orgnon d'ëcfuUe. Des- i
paix et Je bonheur pour lear arracher. leurs Sis, !ea~ or et
îeurs votes, et lorsque tout a été prodige par elies, an
lieu de tâcher d'alléger leur triste sort, on les abandonne &
la furie des hordes da Prétendant et à toutes tes horreurs
qu'entraîne la guerre civile. Témoin, outre tant d'antres
habitans, des vHies qui à douze lieues de Madrid, dan* une
province récemment louée par le gouvernement de V. M.,
en reconnaissance de l'empressement qa'eUe a mis à donner
ses entàns, & payer Ma contributions, Muffreht maintenant
le pins éponvantable pillage, et se voient enlever tours
frères, des citoyens dévoués, pendant l'inaction de forces
respectaMes aux environs de la capitale.
B Nous jurons tous, Madame, de défendre la Constitution
de 1837, qao nous considérons comme la bannière de notre
satut, an milieu de nos discordes. Cependant cette Constitu-
tion n'est pas en vigueur dans une partie notable de la mo-
narchie elle est impunément violée, et ceux qui devraient
donner l'exempte du respect dû au pacte fondamental sont
les premiers & ie mépriser et à l'enfreindre sans détours.
s Un gouvernement juste et énergique s'est posé de Ja
manière la plus soIenneMe. Cependant les ordres du gouver-
nement de V. M. sont fcanda)eusement méprises~ par Jes
hommes qui devraient prêter main-forte à leur exécution.
On n'a pas assez de fermeté pour ch&tiér ceux qui en-
freignent leur devoir quand ils sont riches et influons, ni
pour protéger ie faible lorsqu'il invoque le secours de ceux
qui ne connaissent d'autre loi que leur volonté et leur pas-
sions,
~Cetetat a
ne suffisent pas pour expliquer ce qui arrive. Des causes
occultes que tous les bons Espagnols pressentent, exercent
sans aucun doute une innuenco pernicieuse sur les événe-
mens,et
lance au renversement des institutions libérales sans les-
quelles le trône do votre auguste nlle ne peut subsister.
e Pour mettre un terme à une situation si pénible, ii faut
une impulsion vigoureuse qui nous fasse sortir du sentier
tortueux dans lequel on nous conduit, et le salut du Trône
et de la patrie rend cette mesure indisjtenasbte. La milice
de Madrid l'attend de V. M. car elle peut, en faisant usaga
de sa prérogative, s'entourer de conseillers responsables
qui, par leur patriotisme, leur savoir, leurs services et
leurs antécédens, inspireront de la conuanca et auront la
fermeté et la dignité nécessaires pour repousser touta in-
aaence étrangère dans nos propres affaire! et ne céderont'
pas aux mesquines exigences ni aux caprices d'orgueil et
d'ambition de personnes occupant des postoa etevés, ni aux
manœuvres et aux cabales des intérêts individuels ligués
pour dominer aux dépens de notre malheureuse patrie. La
milice nationale de M&dfid attend aussi cette mesure de
V. M., parce qu'elte est convaincue que votre âme royale
est disposée & prendre en considération les vrais besoins des
peuples en consultant de nouveau la volonté nationale pour
les cosnaitre exactement et !es satisfaire promptement et
d'âne manière complète.
Tous les bons Etpaghols, les braves soldats de notre
armée et les corps de la miHce nationale contribueront à
une entreprise si nobie et si patriotiqua~catr t~u~ oht lea
mêmes engagemens et la même intention d'en finir an ptus
tût avec les ennemis de la cause de la liberté et à ce que le
serment qu'ils ont prêté de défendre la constitution de 1837
ne soit pas illusoire. Ce serment, Madame, iis sauront s'y
montrer fidèles, et, entourant ie trôna de l'auguste fsabeDe,
ils le sauveront en sauvant ia base sur iaquetie it s'appuie.
Les m&ux de ia patrie et les dangers qui menacent nos in-
stitutions sont graves; mais il est encore temps, Madame,
de les conjurer tes uns et les autres. Si l'on n'agit promp-
tement, its s'aggraveront naturellement, et dans ce cas !è
remède serait plus violent et entraînerait des résultats d'une
plus grande portée. C'est ce désir des Certes qui nous dé-
terminè à nous adresser à Votre Majesté. Nous sommes per-
suades que notre voix sera entendue de Votre Majesté, et
que, dans sa sagesse, elle nous sauvera sans que nous ayons
de nouveaux malheurs à déplorer.
a Dieu g~rde pendant longues années les jours généreux
de Votre Majesté t<
(SMtMK<
On écrit de Londres, le 5 mai
< Les chartistes ont fait récemmment une démonstration
populaire à Bristol. Les discours les pins incendiaires ont été
proférés dans cette réunion pat des ouvriers. Le thême de
presque tous les orateurs a été celui-ci La liberté ou la
mort! Dans la soirée, la police ayant voulu disperser les
groupes qui parcouraient les rues en hurlant le secrétaire
des chartistes, nommé Morgan, a essayé de rallier les fuyards.
li tenait à la main un instrument en fer de deux pieds de
long, terminé à l'un des bouts par une !amè en forme de
lance, et à l'autre bout par une tôte de plomb. La police
est parvenu à s'emparer de lui et à lui arracher cette arme
dangereuse. Le prisonnier a soutenu qu'i! portait cette arme
pour sa défense. Les magistrats l'ont soumis pour un an à
la surveillance de la police en lut enjoignant de trouver
caution personneUe de 100 iiv. sterl., et une autre caution
de SO Mv. Hs ont ajouté qu'ils étaient bien décidés mettre
un terme à ces rassomblemen! séditieux.
!andes subît cet examen sans se décontenancer, t'inclina s
d'assez bonne grâce, et tira de sa poche sa lettre de recom- 1
mandation. r
Madame, dit-it, je suis arrivé de D* il y a quelques a
heures Béatement; je n'ai pas voulu attendre jusqu't de-
main ponr vous apporter des nouvelles de M. de Loisehy. <
Une lettre de mon père, interrompit M"" Piard em- t
pressée de déployer ta sensibitité SUale. Vous permettez, j
Messieurs, n'est-ce pas? Il y a quinze jours que mon pèro 1
ne m'a écrit.Elle montra on siëge au sub~itut, décacheta l'épïtro pa-
ternelle, et la lut d'un bout à i'aatre. Reportant ensuite les r
yeux sur le jeune homme qui lui était recommandé. elle r
l'examina de nouveau, mais sans lorgnon cetta fois. Dans
l'exercice de son crédit, M"" Piard s'était prescrit des prin- p
cipes dont eue ne se départait pas. Elle n'accordait jamats
sa protection & un homme à moins qu'il ne tût jeune, élé-
gant et bien élevé. H n'y avait dans ce système aucune ar- c
riere-pensee dont pût s'égayer la médisance. La race soUi- s
ctteuse étant innombrabte, préférer les candidats grossiers, p
ineptes, ridicules ou surmmét, tût été un trait de mau- d
vais goût p!us que de bonté d'âme; car, après tout, !o pro- p
tectorat n'est pas de la charité. Isaure mettait donc dans le
choix de ses protégés le purisme que montre une femme à p
la mode à l'égard de ses danseurs. Malgré la coupe arriérée !<
de son habit, le malheureux choix de ses gants vert bronze,
et les faux d'une épingle da diamant qui transperçait ma- d
gniSquement le jabot de sa chemise. Deslandes sortit son
avantage de l'examen auquel il se trouvait soumis sans s'en Q
douter. On lui trouva l'air provincial, mais la physionomie p
agréable, l'ceit expressif, la taiHe dégagée, les dents blan-
ches, en un mot l'étoffé d'un cavalier A qui l'on pouvait P
s'intéresser. L'extérieur approuvé, restait à étudier le mo- d
rai. En pareil cas, la protectrice n'était jamais embarrassée g
le premier incident venu lat servait de pierre de touche u
Le ~tH~eMf publie la circulaire suivante aax direc-
teurs des contributions indirectes
?~ v: 9Paris,ie6mail859.
~Monsieur,
B Le droit !de fabrication sur te sucre indigène doit aux
termes de l'art. 9 de la loi du 18 juillet 1857, Stre porté &
15 fr. a partir du 1'~ juillet prochain mais l'impôt n'étant
payaMo par les fabricans qu't ia sortie des sucres de leurs
établissement, l'administration a été appelée a examiner si
la nouvelle taxe devait être uniquement appliquée aux su-
cres qui proviennent de la récolte de 1859, ou bien si elle
devait atteindre aussi les produite de l'annéa précédente qni
existeraient encore dans les fabriques à la fin de juin.
a Les fabricans ayant un intérêt particulier à ce que cette
question soit résolue dès à présent, j'ai dû prendre les or-
dres de M. !e ministre des finances. J'ai fait observer que
t'ordonnance réglementaire du 4 juitiet dernier ayant laissé
en .dehors de l'impôt nouvellement établi les sucres de l'an-
née précédente qui se trouvaient dans les fabriques, parce
qu'il eût été loisible aux fabricans de les en faire sortir
avant l'inventaire, il y avait lieu, par le même motif, de
reconnaître comme passibles seulement du droit de 10 fr.
tous les produits de la campagne de 1838-1859, c'est-à-dire
de considérer comme restant en entrepôt dans les fabriques
les sucres qui, aa l" juillet prochain, seraient encore en la
possession des&bricans.
D'âpres ces considérations, M. le ministre des Smnces
a décidé conformément à ma proposition, et par applica-
tion des dispositions des art. M et 99 de l'ordonnance du
4 juillet 1838 que le droit de 1S fr. par 100 kilo-
grammes de sucre brut, établi par l'art. 2 de la loi du
18 juillet 1857, ne sera appliqué qu'aux produits de bet-
teraves récoltés en 1839 à la charge par les fabricans de
faire constater par un inventaire, le 30 juin prochain, les
quantités de sucre existant dans leurs ëtablissemens, ainsi
que cela a eu lieu l'Ennéo dernière en vertu des déposi-
tions de l'art. 29 du règlement précité, lequel ordonne qu'il
sera fait une évaluation des sucres contenus dans les sirop!
etmélasses.
B Vous ferez donner connaissance de cette décision aux
fabricans de sucre de votre département, afin qu'ils sachent
bien que tous les sucres achevés ou non achevés qu'ils pos-
séderont au moment do l'inventaire n'auront à supporter
torsqu'i's les expédieront plus tard, que le droit de 10 fr.
Us seront en même temps prévenus que, faute par eux de
faire procéder à cet inventaire, tous les sucres provenant
de la fabrication de 1M8-1859, qu'ils expédieraient après le
50 juin, seraient, comme ceux de la prochaine récolte,
frappés du droit de 1S fr. par 100 kilogrammes, puisque les
fabricans auraient & s'imputer de n'en avoir pas fait consta-
ter l'origine.
Z~coKM~fer d'.E
Hier, dans !a matinée, le&oi a travaillé avec MM. les mi-
nistres de !a justice et de la marine.
AmidiLL. AA. RR. Jes inj~ns d'JSspagne ont été reças
panaTtoTne.
Dans la soirée, LL. MM. ont reçu MM. les ministres des
affaires ëtrangères, des finances et de la marine, M. !e ma-
réchal Soult, M. le chancelier de France, M. le comte Sé-
bastiani, ambassadeur do France & Londres. M. le comte
d'Haubersaërt et M"" ia maréchale princesse de Wagram.
Aujourd'hui à midi, le Roi a passé en revue les trois ré-
gimens d'infanterie de ligne et les trois régimens de cavale-
rie légère qui vont cesser de faire partie de la garnison de
Paris. S. M. était accompagnée de LL. AA. RR. les ducs
d Orléans, de Nemours et d'Aumale, de S. A. R. le duc de
Wurtemberg, de M. le maréchal Gérard et do MM. les lieu-
tenans-générauxPajoietDarrinle.
Les régimens d'infanterie étaient en bataille dans la cour
des Tutteries, et les regimens de cavaierie sur la place du
Carrousel.
Le Roi est monté à cheval et a parcouru successivement
les rangs de ces différens corps. S. M. s'est placée ensuite
devant le pavillon de l'horloge où les régimens ont défilé
devant elie, aux cris de FtM
Carrousel.
Ze JMottt
sur les honneurs à rendre aux intandans et sous -intendans
militaires par les corps da troupes. D'après cette décision
les corps ne doivent pas défUer en colonne. mats seulement
par le ûanc devant les intendans ou tous-intendans qui
viennent passer les revues administratives de la troupe.
Une nombreuse promotion dans l'ordre de la Légion
d'honneur a eu tieu à l'occaiion de la fête du roi d~ns le
corps royal de la marina MM. Bonnefoax, capitaine de
vaisseau, commandant l'école de marine do Brest; Dumont-
d Urvitio, capitaine de vaisseau Sarlat, capitaine do cor-
vette,
més officiers de la Légion-d'Honneur. A la suite de
ces nominations se trouve une longue liste de simple M
s'il ne se présentait pas sur-le-champ, elle !e faisait naitre,
l'appliquait à son épreuve, quelque étranger qu'ily pOit pa- f
ra!tre, jugeait sans hésitation, et ne revenait jamais sur son <
arrêt.
Après quelques questions sur M. de Loiselay et les per- 1
sonnes de sa connaissance qu'elle avait laissées à D* ]
Mme Piard rendit la conversation générale, en s'adressant au <
jeune homme à ruban rouge
A propos, lui dit-elle, avez-vous placé tous vos billets 1
de bai ? 1
Oui, Madame, répondit l'officier d'état-major, en sou. <
riant agréablement et même si vous voulez encore m'en 1
remettre deux, j'en trouverai l'emploi.
Mm. piard prit sur une petite table placée près d'elle un c
paquet de biltets tes uns verts, tes autres rosés. 1
Colonel Dniefksertki, dit-eUe en les montrant au vieil-
lard, vous voyez que nous n'oublions pas vos héroïques 1
compatriotes. Notre btl aura, j'espère, pour résuitat le c
soutagement de plus d'une noble infortune. Selon toute ap- <]
parence, it sera plus nombreux encore que celui de l'hiver d
dernier pour ma part, depuis avant-hier seulement, j'ai a
placé plus do cent biHets. c c
La réfugié polonais s'inclina en silence; eût-il voulu ré- e
pondre, le député du centre gauche no lui on aurait pas
fatssé le temps, g
La Pologne est la France du Nord, s'écria ce dernier t
d'un ton pathétique; le système qui l'a laissé succomber B
tons les coups de l'autocrate ne se lavera pas de cette honte. <]
Que faltaK-il pour la sauver, cent mille hommes sur le Rhin, h
pas davantage. M~is vienne un ministère vraiment patriote,
on verra b nationalité polonaise renaître de ses cendres, n
Pour moi, c'est H une question sacrée. Certes j'ai l'habitude p
d'6p!ucher le budget et de ne pas jeter par les fenêtres l'ar-
gent des contribuables. Eh bien qu'on me demande cent ft
millions pour la Pologne, je tes vote demain, e
~~T Oaatre admmistrateuK des régies unancières viennent
d'ôtre nommés ofSciers de la Lëgion-d'Hennonr. Ce sont.
dans l'administration dos domaines, M. Chardon; dans cel!e
des douanes, MM. de Maisonneuve et Vanderzande. et dans
ceil& des forets, M. Laurentz.
.–M. Faramond, consul de France au Mexique, vient
d'être nommé chevalier de la Lëgion-d'Honnear.
On nous écrit de Vienne en Autriche, !e '4!! avril. ooe
le gouvernement impérial vient de faire l'Meubttion du ca-
binet connu à Vienne sous le nom de PaN~os~tMt. ap-
Partenant a un voyageur naturaliste français, M.Lomarc-
"CS~ Cette coliectton, justement appréciée ici, vient
d offrir dernièrement à la plume savante :ducétëbre orien-
taliste, la baron de Hammer-Purgstoll.. des rensetgnemons
précieux inconnus encore des orientalistes de France et
a Angleterre. On assure que le gouvernement impérial
voûtant compléter un musée asiatique à Vienne, vient de
charger ce voyageur de continuer auxtndes-Orientales ses
recherches sur la religion des Brahmes.
Les Arabes, nouvellement arrivés de Constantine se
trouvment aujourd'hui parmi les nombreuses personnes ad-
mises dans la grande galerie des Tuileries pour voir dans 1&
cour du Carrousel, la revue passée par le Roi.
A son passage, S. M. a daigné se faire présenter ces étran-
gers, dont le costume nationai, par la diversité et l'éclata
ses couleurs, avait attiré l'attention générale. `
La province de Constantine a été, comme on sait divitëa
parM. le maréchal VaUée en p!usieurs départemeM, avec des
chefs musulmans, qui en sont, sons ies ordres de nos géné-
raux, les commandons civils et militaires; Les jeunes Arabes
qui ont vu le Roi sont le &!a du commandant del'Ou~
Ben el H~tawi vieillard plein de foroe~de~e~'
d'une habue expérience et d'une haute sagesse; le fils et !a
neveu du caïd Ali, chef de la partie de l'~st.dont a bra"
voure, passée en proverbe chez les Arabes, a été récom-
pensée par la croix de la Légion-d Honneur qui vient de lui
P"' M. le ministre de la guerre; le Sbdu
cheik Mouhammod, dont i'hérëdité des pouvoirs relifrienx
dans la ville de Constantine, est attestée par des titres da
plus de quatre cents ans d'antiquité. ce ut)
TroM autres Arabes sont avec eux ce sont un cheik !a
nommé Lanm, qui a sauvé des ofuciors français qui s'é-
taient aventurés seuls au loin dans des groupasd'ennemX-
puis enfin deux secrétaires, dont l'un, khodja Ahmed a
fait, avec l'armée frMça.sa la première et ia deuxième ex-
pédition de ConstantMe, bten que toute sa famitie fut alors
dans la ville au pouvoir du cruel Hadji Ahmed Bey
M. Ahx Desgranges, qui accompagnait ces étran
naguères de traiter tConstantinople'iesIonguMnegSoS
pour la question d'Afrique, et d'épuiser près desiRtrcsdu'
rant plusieurs années, tous les moyens decon~iati~vant
que la France en vînt A la guerre. Pendant le voyage aua
cet ancien premier drogman du Roi vient de M~CoS
i~' lui avait Pas été difucile de montrer ~ux habi-
tans de cette vule que chez eux, aussi bien qu'à Alger, les
Français n'avaient rien entrepris sansyMre'mrcés~r les
Se~a~~Dieu~~ ~leur~
ittoire par Ia metn de Dieu.
~°M~s manière d'entrer en relation avait bi~tôt
fait naître eutro les voyageurs d'Europe et les ,Arabes une
intimité qui le rendit 1 objet de tous leurs soins~leô plae as-
~rm~ ~e~l~ ho,epitalité et
pour montrer que chez les Français i'hoapita!;té et la recon-
natssancene sont pas moins en honneur q~che7 !es~ab~'
M. Alix Desgranges n'a pas Muiementà tître~'amiaccom~'
pagne d'Afrique à Paris les jeunes orangers nendan~ ~nr
séjour dans.notro capitale il recherche au même titré toua
S~ agréable et de faire qu'ils sachent
profiter de leur voyage. Sans connaître l'impression qui ré-
réception chez le Roi, on peut la
préjuger par celte que le général lVloùstafa-B'eu-Ismaël ex-
ss~tn~ autour de
hu & son retour en Afrique, a De tout ce que j'aivudaM
~EM~& ce qui m'a la plue étonné
c est le Roi des Français. Je puis vous exprimer mon admi-
ration P~ la force, la puS.an~mervSMHa
France; mais je ne saurais vous dire combien j'at été ton-
ché de trouver un abord si prévenant, une noble simpS~
cité et tant de bienveillance et deb~~dàM
ceiut qui est le chef d'un si grand empire.* »
r~ toute l'inauonce de Moustafa-Ben-tsmael sur
~Iig'onRaires, et dans le témoignas ne
ce musulman, qm ne comprenait jusqu'ici, comme t~!M
Arabes le pouvoir suprême qu'entouré des formel ~'nn,
dures et les plus sévères, ne pourrait-oo pas sadem~~
ses opinions nouveties sur la royauté ne sont na~~
mencement de civilisation dont les jeunes Arabe~Cous'
Spes''al~mTX– ~~s~n:
cipes à la môme école?
Dans une'assemblée du comité des directeurs .de la
Banque "derS~ ~0~ de {''
m=, courantes du jour furent ter-
minées, M. Nicolas B:ddae, Président de cet établissement,
annooça 1 intention de résigner son poste et prit congé de
ses collègues. Ses paroles furent courtes, mais remarquables,
non seulement par un bonheur d'expression qui lui est or..
dlnaire, mais encore par une éloquence pathétique qui PQ_
traîna ses vieux et fidèles amis, ses collègues de vingt am,
En ce CM vous mêliez donner vinet fMnr< ~I"1–
En ce cas vous m'allez donner vingt frdm~pôu~
rb~v. ~Ms~~K
des billets vezts.
t~ danse i~ mon dge? r~Cpüquà
tion sans avancer la main; avéc mes cheveug gris je serais
~uu~~n~ ~~ms
celle du député à la Chambre: w:
!e~SfS~t~ ajouta d'un air rail-
leur l'of8cier d'état-major, qui prit en même temps dans sa
bourse deux pièces d'or, tes posa su~~?~
~X'SS~ lesquels
le député manifestait. si peu de goût.
Et vous, Monsîecr, avez-vous aussi des chevamr
demanda M–Piard, qui se piDM les~JavreaM
Deslandes d'un air scrutateur. ~° ~M'Sans être observateur, ]e substitut était doa6
ceiie qu'i! regardait déjà comme sa protecS~
d'en laisser échapper l'occasion. Sa"anÎM &f°~
d~m~eu~ vit errer sur les lèvres de l'officier
d'état-major, e~it euffi pour lui inspirar,an acte de munifi-
~p~~r ne' le lui
etit pas conseillé.
seron~doJ~ Smme~ de~nu~M
seront sans doute beuraux comme moi de prendre part A
une action honorable et en même temps à on' plaisir de
Oserai-jo vous prier de m'agréer pour
d~eur jusqu'à ce soir eu me confiant uno~i~~
billets?
H sait vivre, pansa Mm* piard if s'Mnt-im.. ter-
~'en~ ~t&~
Présentable.
f~~plî~ que tirer de sa Porte-
Isuille rempli de billots dé Banqae en poser un sur la table.
et .Kendre qu'on !.i ren~ ~~St~uos~
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