Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1835-07-21
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 200316 Nombre total de vues : 200316
Description : 21 juillet 1835 21 juillet 1835
Description : 1835/07/21. 1835/07/21.
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k438828x
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
4 JCtMJET 185~.
~nBeruedetPretHW-JMnt-
Genntm-rAuxerreM, n*' t7.
Prix 20 fr. pour trots mN<-
40 fr. pour MX mo4<.
80 fr. pocr t'mn
JOURNAL DES DEBATS
PCLtTÏQUES ET MTTERAmES.
.x~T~.
'ï,
MARM.
On reçoit tes Avis à inset'er tous te* v
jours, depuis dix heures du matht
jusque ctaq heures, au Bureau du
JouEna!, rue des Prêtres S. Germain-
l'Auxerrois, ? 17. Le prit det
imertioBS Mt de 1 fr. 60 c. par tigne.
ITALIE. :r. v i
ÏTAHE. <' 1
J{c'MM,7~M!~e<.
~t)on Miguel est retourne à Porto d'Anzio, et se proposa try"séjoumer
aûtsi Long-temps que l'arM caMwa le permettra. Lorsque dernièrement
un bâtiment de guerre portugais apparut à la hauteur de cette ville,
les paysans des alentours se sont armes, sous les ordres d'un proprié-
taire de terres, pour défendre le prince en cas de débarquement. Don.
Miguel a nommé son chambettan ledit propriétaire, qui s appelle Men-
gacci. Le bâtiment portugais croise toujours sur nos eûtes; M vient d'être
signalé & Civita-Vecchia.
Un Code complet d'administration vient d'être soumis à l'approbation
ttu Saint-Père; mais la publication en a été ajournée indennunent. On
dit que le Pape a juge que les pouvoirs attribues aux magistrats et
employés étaient trop étendus et arbitraires. Le public a applaudi &
PORTUGAL.
Lisbonne, 5 J'HtM~.
Les bruits de mariage qui s'étaient multipliés depuis quelque temps
sont entièrement tombes an croit que les personnes qui entourent )a
Reine desirent reculer autant que possible le moment d'une nouvelle
union qui ruinerait leur infttMnce. On dit cependant que le frère de
Iltmpêratrice viendra à Lisbonne il serait possible que la Reine se dé-
etdâtàfépouser.
Le ministère semble toujours sommeiller on assure cependant, que
'dans quelques jours, paraîtra te décret d'organisation des préfectures,
et de nommation des nouveaux employés. Cette mesure sera suivie im-
médiatement de la dissolution des!,Chambres, le but des ministres étant
d'obtenir, dans de nouvelles élections générâtes, une majorité qui les
fuit dans la Chambre actuelle. Déjà plusieurs candidats se mettent en
.mesure dans les provinces.
Les dernières nouvelles d'Espagne ont attére les miguetistes qui avaient
repris courage depuis quelque temps.
ESPAGNE.
~M~-Mf. t3./N~.
Z~&ct~e fait les réflexions suivantes sur les derniers troubles de
Sa~'ragosse
a La loi fondamentale de l'Etat, c'est te statut royal les Cortès l'ont
jurée, le royaume obéit à cette loi. Quiconque proclamerait une a~ttre
terme de gouvernement, commettrait le crime de haute trahison, et
mériterait d'être puni suivant toute la rigueur des lois. Quand le peuple
verra que les factteux reçoivent un châtiment sévère, et que le gouverne-
ment ne tolère point des ennemis hypocrites, il ne se laissera plus surpren-
dre par de faux raisonnemens ou par les apparences mensongères d'un
patriotisme affecté. Le pouvoir royal n'a pas encore perdu tout son pres-
tige en Espagne. Le gouvernement trouvera assez de bras pour com-
battre une faction anarchique et désorgams~trtce. Que ceux qui ont ta
faiblesse de tes écouter sachent bien que tous leurs efforts tendent au
renversement des constitutions et de l'ordre publie. lis ont besoin d'une
.révolution pour faire leur fortune particulière, o
Aujourd'hui a six heures, LL. MM. sont parties pour Saint-Itde-
phonse. On pense que le président du conseil s'y rendra le 14, et que le
.mimstre de la guerre le suivra.
Le général Valdès, dont une maladie violente avait mis un instant
les jours en danger, est~arrivé hier on annonce que ce matin il est
parti sur l'invitation du gouvernement, pour te lieu qu'il a choisi on
ajoute qu'il est accompagné du général la Hera. A leur passage à Vatla-
dolid, ils ont failli devenir victimes de la fureur populaire.
(Revista.)
Le général Montes, nommé capitaine général de l'Aragon, et gou-
'verneur de Sarragosse, est parti ce soir pour sa destination.
AUTNCHE.
~Ye/ïne,liyH~
L'Empereur jouit maintenant d'une bonne santé, il se rend en ville
.presque tous les jours. On dit que LL. MM. quitteront Sehœnbrunn au
DE LA MUSÏQUE EN PLEM Am.
On parlait dernièrement d'un projet d'orchestre ambulant, qui se fe-
rait entendre sur différens pomts des Boulevards dans la même soirée.
H est assez difficile de concevoir comment te but de la spécutatiou pourra
être atteint. Un char immense peut bien, it est vrai, transporter t'or-
chestre mais comme on ne saurait également transporter une salle de
concert, it s'en suit que ce sera nécessairement une musique en plein
vent, une musique banale, que tout passant pourra écouter gratis. Quel
bëme8ce espèrent donc les entrepreneurs? Iront-ils, comme les saltim-
tanques, tendre le chapeau à fAonoraMe société, réunie autour des
musiciens ?. Ils en sont vraiment capables. Le directeur monterait tui-
mème en ce cas, sur ses tréteaux nomades, et s'adressant aux prome-
neurs a Une minute de votre temps, Messieurs, une seule minute 1
Nous allons vous faire entendre à grand orchestre la fameuse ou-
verture de la FM~ eneAan~ du divin Mozart, avec tes perfectionne-
mens de l'instrumentation moderne. Je ne crains pas de te dire, Ja qua-
lité de l'instrumentation que nous attons vous offrir, est incontestaMe-
Tnent supérieure à toutes celtes de la capitale attendu que dans les autres
orchestres de Paris, on s'est jusqu'à ce jour obstiné à suivre servilement
ïes indications des compositeurs. Nous, au contraire. Messieurs, persuadés
ïneme, s'il revenait au monde, se hâterait d'approuver l'heureuse har-
diesse qui nous a fait ajouter de nouvettes richesses à ses magiques ins-
pirations, nous avons, a l'instar des Italiens, introduit dans son or-
thestre les instrumens favoris de l'Ecole moderne, qui n'existaient pas
au temps de Mozart; deux mstrumens. Messieurs du plus puissant ef-
fet deux instrumens d'un emploi simple et facile, comme tout ce qui
est grand et beau deux instrumens qui ont porté plus loin le bruit des
succès des nouveaux compositeurs que n'auraient pu le faire les cent
voix de la renommée enfin, Messieurs, nous avons ajouté aux brillans
jtccompagnemens de la .F~<° ene/MM~e, tes c~H&o~ et la grosse
<;aM~Les cimbattes nous ont eté adressées de Pékin par le célèbre Piank-Tsin,
cimbattier particulier de la Chambre de sa majesté t'emperear de la
Chine, la grosse caisse a quinze pieds de circonférence, elle a été con-
fectionnée dans tesatetiersdeBettangê, sous tesyeux despremiers artistes
de!ta capitale. C'est tout dire. Il en sera ainsi, Messieurs, de tous tes ou-
vrages de <~etque mérite.dont l'instrumentation serait dépourvue de ce
Bert qut est ta vie deta musique. Nous tes rendrons tout-à-faM 1 dignes de
V
d'applaudir & cette harangue, et tes badauds d'accourir comme s'il s'a-
gissait d'une première représentation à t'Opera-Comique. Et aa dernier
Haute-Autriche, et ensuite en Bohême. On croit que te prince de Metter-
nich partira avant eux poar sa terre de Kœnigswart.
L'archiduc Ferdinand d'Esté est conSné dans ses appartenions par )es
suites d'un coup de pied de cheval. L'archiduc Maximilien d'Esté souffre
de ta goutte.
Notre bourse est dans l'inactivité, tes grandes pertes essuyées derniè-
rement tant par tes haussiers que par tes baissiers, ont amené une es-
pèce de trêve nos effets sont statiomiaires tandis que tes bourses de l'é-
tranger souffrent des convulsions violentes. (Gaz. d'~M~f.)
JHRPt~E.
Dan&7jH!
On apprend que ta Botte russe, après avoir débarqua et repris à bord
tes troupes destinées à Sgurer au camp de Kalisch, exécutera pendant
six semaines, des évolutions dans ta Baltique.
–Les troupes prussiennes ont reçu l'ordre de se rassembler te 12
août, près Dantztck. Le roi s'est charge tui-meme de l'entretien des
troupes russes pendant leur marche dans ta province prussienne qu'elles
doivent parcourir. (~ferfMre de ~OMa&e.)
GRANDE-BRETAGNE
Z
-<7~, 3/8, fermes à 90 1/4; Espagnols, 6 pour 100, 49 3/4; Espagnols,
1834, 463/4; prime, 10 1/4 escompte; passive, 13 3/4; différée, 23;
Portugais nouveaux, 91 Portugais, 3 pour 100, 60 1/2.
Les affaires ont été généralement très limitées à ta Bourse. On a
reçu des nouvcttes de Mexico ptus fraîches de huit jours que les précé-
dentes elles annoncent qu'une affaire sérieuse a eu )ieu atf delà de Zaea-
tecas, entre tes insurgêsau nombre de 6,000 hommes et les 3000 hommes
de t'armée de)Santa-Anna. Cette dernière a triomphé, elle a mis en dé-
route tes insurgés, teur a fait 2,700 prisonniers, et a tué près. de la
moitié de ce qui restait. (CoM/y.)
Le colonel Shaw est désigné pour le commandement d'une brigade
des auxdiaires angtais envoyés en Espagne), et il est promu au grade de
brigadier généra). Nous espérons que ce brave ofScier pourra rendre à
la Reine d'Espagne des services aussi utiles que ceux qu'il rendit & ta
Reine de Portugal un régiment de sa brigade est déjà formé. Le briga-
dier générât Shaw doit se rendre dans quelques jours en Ecosse pour
organiser deux régimens dont l'un se composera de Highianders revêtus
de leur uniforme nationa). La plus grande partie des jeunes gens qui
ont servi sous le brigadier général s'empressent de se faire inscrire pour
sa division. On sait qu'il est resté en Portugal après la guerre a6n de
pourvoir au règlement des réclamations de ses soldats. Le gouvernement
de ta Reine d'Espagne agira sans doute aussi consciencieusement à l'é-
gard des braves volontaires que te gouvernement portugais.
(CoMner.)
Le bateau a vapeur /e ~û~aM'ar arrivé de Saint-Sébastien an-
nonce que tes forces df Don Carlos, & quelques mittes de Saint~êbastMn
s'élèvent & 20,000 hommes, et que la garnison des troupes de ta Reine
qui défend la place, est forte de 3000 hommes. (yrMe-J'M/<.)
On mande de Falmouth, 15 juinet
« Un courrier chargé de dépêches pour te gouvernement et l'ami-
rauté, venant d'Espagne, a débarqué hier soir; il était parti de San-
tander dans la soirée du 10. M a continué sa route en poste. H (Une émeute sérieuse a eu tieu hier dans ta ville d'Andrie en Ecosse.
Les orangistes ayant voulu fatre une procession, quoiqu'ils eussent été
avertis par le shêriff de Giascow, de ne_pas denner suite à leur projet.
Cette procession fut attaquée par des Mandais catholiques et it s'en
suivit des rixes avec tes constabtes. Une émeute semblable a aussi eu
tieu à Port-Glascow, (CDes lettres particulières de Vienne confirment un bruit qui déjà
s'était propagé, sur te projet qu'aurait l'Empereur Ferdinand de se sé-
parer de la Sainte-Alliance. On ne te dit pas positivement, mais te tan-
gage qu'on emploie est tout aussi intelligible qu'un aveu positif. Bien
qu'en montant sur le trône, Ferdinand ait déclaré qu'it marcherait sur
tes traces de l'Empereur François, son auguste père, on n'ignore pas qu'it
a toujours été contraire a ta politique fédérative du Nord. Souvent, du
vtvantdesonpëre, il s'est exprimé dans ce sens; mais ses opinions
n'étant pas goûtées, il s'était éloigné des conseils, où son absence
coup de grosse caisse, te directeur de descendre, et s'adressant à t'au-
ditoire étourdi Quelque chose pour le divin Mozart, Messieurs, s'il
vousptait." Il
Après tout, il faut avouer que ce seraitun parti pris, bien complet et bien
franc. Quand l'art est ainsi devenu une marchandise à vit prix; quand,
au lieu d'amener à ses pieds un public cultivé, sensible et intelligent, la
musique se met, comme une 6Ue de joie, à la poursuite des oisifs de
toute espèce qui hantent tes rues et les carrefours de la capitale, et ne
rougit pas de les importuner de ses ignobles agaceries, elle peut bien
aussi se faire mendiante. Rien de plus naturel. Mais des faits de cette
nature sont bien propres à jeter le découragement dans l'âme des artistes.
C'est le dernier degré d'ignominie qu'il soit possible d'infliger à l'objet
de leur adoration. Car 'il ne faut pas venir nous faire des théories phi-
tantropiques sur la popularité des arts la musique n'est pas faite pour
tout le monde, par ta raison bien simple que tout le monde n'est pas
fait pour la musique. Nous l'avons déjà dit et nous ne nous tasseronspas
de te répéter. Cela est rigoureusement vrai; mais c'est surtout en France
d'une évidence désespérante. La musique fait-elle chez nous partie de
l'éducation du peuple? Enseigne-t-on le chant choral et le jeu des instru-
mens dans les écoles publiques? L'armée participe-t-ctte de cet enseigne-
ment ? Eh tion Dieu'écoutez les chants de nos ouvriers torsqa'its re-
viennent des barrières aux jours de fête; entrez dans les collèges, dans
les casernes; assistez aux ébats harmoniques des enfans et des soldats,
et dites si ce que vous entendez ne ressemMe pas beaucoup plus aux
hurtemcns des Hurons combattans qu'à un chant d'hommes civilisas.
Le peuple chez nous ne retient que des bribes musicates qu'il dénature
plus ou moins. Jamais il n'a pu chanter d'un bout à l'autre un air même
fort court, s'il renferme la moindre modulation, le plus léger accent
étranger aux habitudes des airs devaudevMte. Je n'en veux pour exemple
que la ~far.feMoMe. Sur cinquante mille individus qui croient savoir cet
hymne cëtëbre, il n'y en a pas cent, bien certainement, qui puissent
le chanter jusqu'au bout sans erreurs grossières; ils disent faeitemen.t 1~
commencement et la fin, mais au. mineur
Entendez-vous dans les campagnes
Mugir ces farouches soldats
Le sentiment de ta tonalité et de la forme mélodique leur échappe com-
plètement ce n'est plus alors qu'une horrible cacophonie qui arrête
court une partie des chanteurs, que les autres continua bravement
sans se douter qu'ils ~aantent dans trois ou quatre différons tons, et
qui ne nmt qu'au refrain
Aux armM, citoyens!
Qu'a donc de commun ta musique avec de pareittes organisations? L'art
mustcat estime puissance qui, partant de la pensée du compositeur,
n occasionnait m surprise m déplaisir; car jamais l'harmonie ne fut
troublée dans !a famille impériale pour différence d'opinions politiques
Maintenant qu a est placé sur te trône, it peut suivre ses vues politiques
Son premier soin s'est dirige vers ta Suisse it a vu que tes princes
aHpmands cherchatent quelque prétexte plausible pour accabler ce pavs
et détruire son indépendance avec ses libertés i) a pris des mesures
pour conciher les différons, i! a réussi et prévenu ainsi une rupture
avec ta Suisse, dont une guerre générale aurait pu être ta conséquence
Cette mesure fut suivie d'un fait bien plus important Ferdinand a
déctaré sa résolution de ne pas assister en personne a ia grande revue
de Kahsh, et de ne pas s'y faire représenter. C'est en vain qu'on a ex-
pédié des courriers de Berlin et de Saint-Pétersbourg, avec tes invita-
tions tes ptus pressantes; c'est en vain que ta Russie a parte de ta gtoire
de son auguste père, et qu'ette a même compris ta Suisse dans ta liste
de ses invitations: l'Empereur s'est excusé, sous prétexte de ta néces-
sité où il est de s'occuper des affaires intérieures de l'Autriche, et s'est
refusé en même temps a envoyer un contingent de troupes, en disant
qu ettes sont indispensables à ta sûreté de l'Empire.
Le roi de Prusse a fait tout pour écarter ces objections, en proposant
de réduire & 6000 hommes tes 30,000 hommes demandés d'abord, et de
transporter ta conférence de Katish à Tœptitz;mais rien n'a réussi
et tes deux grandes puissances voient que l'Empereur d'Autriche ne
sera pas te défenseur aveugte de leur politique.
L'importance de cet événement ne peut être appréciée que par ceux
qm savent que tout en voûtant déployer de grandes forces physiques
tes puissances du Nord, avaient pour but principal de parvenir & ta dis-
solution de (a quadruple attiance de prendre des mesures pour empê-
cher ta résurrection des libertés et de ta nationalité polonaise, de ren-
verser ta constitution en Espagne et en Portugal, et de semer la jalou-
sie entre ta France et l'Angleterre, aSn que l'Empereur Nicolas puisse
poursuivre en Orient sa politique, et se rendre maitre de Constantino-
ple, projet que la Russie sait être impraticable, sans te concours cordial
et ta coopération de l'Autriche l'Empereur Ferdinand n'aime pas ta po-
htique russe; it veut gouverner ses sujets d'une manière paternelle; et
quant au traité de ta quadruple alliance, it ne se métera d'aucun projet
concernant son exécution ou sa révocation. It ;ne se croit pas rcspon
sable des actes politiques de l'Angleterre, de ta France, de fÈspagae et
du Portugal. (C/o&e.)
La question concernant te timbre des journaux recevra une solu-
tion prompte, sinon satisfaisante. Hier a paru te premier numéro d'un.
journal publié au mépris de la toi, sur une feuilte non timbrée. H a ét6
vendu pour 2 pences ( 20 centimes ). Nous ne croyons pas que jamais
dans aucun pays civilisé il y ait eu un procédé aussi impudent. La ré-
sistance passive au paiement de la dime n'était qu'une plaisanterie en
comparaison de ce qui vient de se passer. La loi est ouvertement fou-
lée aux pieds, et l'on a soin de déclarer qu'il en sera ainsi chaque iour
Cela est-il tolêrable? Que l'impôt du timbre soit juste ou non, il n'en
est pas moins certain qu'une loi l'a établi, comme l'imp6t sur te thé
1 impôt sur ta drèche, etc.. et H est. évident que si une violation aussi
Nagrante delà loi étatt tolérée, i! n'y aurait plus de gouvernement-
car chacun ne paierait plus que les taxes a sa convenance. (CoMrte~
Dans ta séance de la Chambre des Communes du 17, ta Chambre
ayant décidé qu'elle altait se former en comité sur te bilt des corpora-
tions municipales après t'annonce par M. Robinson d'une motion rela-
tive & t union des douanes allemandes, M. Hume a appelé l'attention
des Communes sur la dernière émeute de Belfast. U a fait observer que
cette émeute étant orangiste, la matière était très importante. H pa-
rait d après les renseignemens donnés à ta commission des associations
orangistes d Irlande, quêtes toges orangistes sont établies. Bon seule-
ment dans le pays, mais qu'elles étendent même tear innnen.ce sur
plusieurs régimens irlandais. M. Hume a déctarë en outre qu'il était
prêt à faire ta motion d'un amendement tendant à obtenir la commu-
nication à la Chambre des doeumens présentés à la commission. Le but
de celte motion est de mettre ta Chambre en possession de tous tes
renseignemens nécessaires sur tes toges orangistes dans l'armée et des
ordres du commandant en chef relatifs a ces loges. M. Patlen, membre
de )a commission, a dit que te nombre des témoins était si grand et
quêtes dépositions étaient si contradictoires, qu'it serait impossible de
tout reproduire. M. Hume a dit que lundi il reviendrait sur sa demande
La Chambre, s étant formée en comité, a adopté les dernières clauses
s'adresse, au moyen d'interprètes, hélas! trop rarement fidèles, à cer-
tains organes, à certams sentimens, à certaines idées de t'être humain
poar émouvoir tes uns, exciter et agrandir tes autres, dans un but si-
non d utmté, au moins de plaisir noble, élevé et délicat. Comment son
action pourrait-elle s'exercer sur un peuple chez lequel ces organes, ces
sentimens et ces idées manquent absolument? Que ce soit !e fait de la
nature, du défaut d'éducation ou, ce qui est pire, d'une éducation vicieuse
il n importe; it surfit de le constater pour prouver l'absurdité de cette
propostMon colportée par beaucoup de gens en France « La musique est
taite pour tout ie monde. H Après cela, en admettant que dans. ta foule qui
sepresse aux concerts en plein vent on puisse compter un grand nombre
d amateurs/at~poMr~M~Me, je prouverais encore, sans m'éver-
tuer à chercher les défauts de détails dans l'exécution, que le principe
sur lequel reposent ces misérables tentatives est faux et inaduMSsibte.
H n y a pas de musique possible en ptein air, pouc mitte et une
raisons, dont ta moindre serait qu'on n'entend pas. Non, on n'entend
pas! On n'entend ni détails, ni nuances, ni même un seul ac&ord bien
net, bien vibrant. L'harmonie est ta sans force, sans puissance, ta mé-
lodie sans expres~on, sans chaleur vitale; toute idée poétique y est in-
satStssabte ou devient un hors-d'œuvre ridicule.
On n'a pas eabM sans doute le fameux concert-monstre des fêtes de
juutet, où trois cents voix et deux cent cinquante t/M/rs~e/M <~enC
adosses au patais des TunteHes, produisirent un résultat si misérable.
L'exempte des musiques militaires qui retentissent avec éctat dans te&
rues, ne prouve rien contre ce que j'avance loin de !â, je le citerais.
plutôt à t'appui de mon opinion. Les rues sont bordées à droite et a.
gauche par des maisons qui servent de rëttecteurs, on. ne peut donc con-
sidérer comme musique en plein air celle qu'on y entend. Et la preuve
c'est que plus les maisons sont élevées et plus les sans émis dans la rue
ont de retentissement, et que si le régiment en t~te duquel marchent
tes musiciens vient en sortant d'une rue a entrer dans une plaine dé-
pourvue d'arbres et d'édifices, la musique se décolore & t'instant ou poup
mieux dire il n'y a plus de musique. En outre comme les concerts po-
pulaires ont toujours lieu pendant i'été, la chaleur de l'atmosphère est
encore un obstacle réel à l'effet musical. La raréfaction de l'air par le
calorique lui ote autant~de sonorité que sa condensation par un froid sec
lui en donne. J'ai comparé le bruit des explosions d'armes à feu dans la
plaine de Rome par une des journées ardentes de juillet, et dan~L~
plaine Samt-Denis sur la glace de la Seine par un froid assez n
le rapport de l'un à l'autre était à peu près celui de dix & ce)fréquemment en Italie tirer des coups de fusit que je n'ente~aa~pas~
quotque la distance qui me séparait du chassewr rnt très j~oSQa<~ ,1
rable.
~nBeruedetPretHW-JMnt-
Genntm-rAuxerreM, n*' t7.
Prix 20 fr. pour trots mN<-
40 fr. pour MX mo4<.
80 fr. pocr t'mn
JOURNAL DES DEBATS
PCLtTÏQUES ET MTTERAmES.
.x~T~.
'ï,
MARM.
On reçoit tes Avis à inset'er tous te* v
jours, depuis dix heures du matht
jusque ctaq heures, au Bureau du
JouEna!, rue des Prêtres S. Germain-
l'Auxerrois, ? 17. Le prit det
imertioBS Mt de 1 fr. 60 c. par tigne.
ITALIE. :r. v i
ÏTAHE. <' 1
J{c'MM,7~M!~e<.
~t)on Miguel est retourne à Porto d'Anzio, et se proposa try"séjoumer
aûtsi Long-temps que l'arM caMwa le permettra. Lorsque dernièrement
un bâtiment de guerre portugais apparut à la hauteur de cette ville,
les paysans des alentours se sont armes, sous les ordres d'un proprié-
taire de terres, pour défendre le prince en cas de débarquement. Don.
Miguel a nommé son chambettan ledit propriétaire, qui s appelle Men-
gacci. Le bâtiment portugais croise toujours sur nos eûtes; M vient d'être
signalé & Civita-Vecchia.
Un Code complet d'administration vient d'être soumis à l'approbation
ttu Saint-Père; mais la publication en a été ajournée indennunent. On
dit que le Pape a juge que les pouvoirs attribues aux magistrats et
employés étaient trop étendus et arbitraires. Le public a applaudi &
Lisbonne, 5 J'HtM~.
Les bruits de mariage qui s'étaient multipliés depuis quelque temps
sont entièrement tombes an croit que les personnes qui entourent )a
Reine desirent reculer autant que possible le moment d'une nouvelle
union qui ruinerait leur infttMnce. On dit cependant que le frère de
Iltmpêratrice viendra à Lisbonne il serait possible que la Reine se dé-
etdâtàfépouser.
Le ministère semble toujours sommeiller on assure cependant, que
'dans quelques jours, paraîtra te décret d'organisation des préfectures,
et de nommation des nouveaux employés. Cette mesure sera suivie im-
médiatement de la dissolution des!,Chambres, le but des ministres étant
d'obtenir, dans de nouvelles élections générâtes, une majorité qui les
fuit dans la Chambre actuelle. Déjà plusieurs candidats se mettent en
.mesure dans les provinces.
Les dernières nouvelles d'Espagne ont attére les miguetistes qui avaient
repris courage depuis quelque temps.
ESPAGNE.
~M~-Mf. t3./N~.
Z~&ct~e fait les réflexions suivantes sur les derniers troubles de
Sa~'ragosse
a La loi fondamentale de l'Etat, c'est te statut royal les Cortès l'ont
jurée, le royaume obéit à cette loi. Quiconque proclamerait une a~ttre
terme de gouvernement, commettrait le crime de haute trahison, et
mériterait d'être puni suivant toute la rigueur des lois. Quand le peuple
verra que les factteux reçoivent un châtiment sévère, et que le gouverne-
ment ne tolère point des ennemis hypocrites, il ne se laissera plus surpren-
dre par de faux raisonnemens ou par les apparences mensongères d'un
patriotisme affecté. Le pouvoir royal n'a pas encore perdu tout son pres-
tige en Espagne. Le gouvernement trouvera assez de bras pour com-
battre une faction anarchique et désorgams~trtce. Que ceux qui ont ta
faiblesse de tes écouter sachent bien que tous leurs efforts tendent au
renversement des constitutions et de l'ordre publie. lis ont besoin d'une
.révolution pour faire leur fortune particulière, o
Aujourd'hui a six heures, LL. MM. sont parties pour Saint-Itde-
phonse. On pense que le président du conseil s'y rendra le 14, et que le
.mimstre de la guerre le suivra.
Le général Valdès, dont une maladie violente avait mis un instant
les jours en danger, est~arrivé hier on annonce que ce matin il est
parti sur l'invitation du gouvernement, pour te lieu qu'il a choisi on
ajoute qu'il est accompagné du général la Hera. A leur passage à Vatla-
dolid, ils ont failli devenir victimes de la fureur populaire.
(Revista.)
Le général Montes, nommé capitaine général de l'Aragon, et gou-
'verneur de Sarragosse, est parti ce soir pour sa destination.
AUTNCHE.
~Ye/ïne,liyH~
L'Empereur jouit maintenant d'une bonne santé, il se rend en ville
.presque tous les jours. On dit que LL. MM. quitteront Sehœnbrunn au
DE LA MUSÏQUE EN PLEM Am.
On parlait dernièrement d'un projet d'orchestre ambulant, qui se fe-
rait entendre sur différens pomts des Boulevards dans la même soirée.
H est assez difficile de concevoir comment te but de la spécutatiou pourra
être atteint. Un char immense peut bien, it est vrai, transporter t'or-
chestre mais comme on ne saurait également transporter une salle de
concert, it s'en suit que ce sera nécessairement une musique en plein
vent, une musique banale, que tout passant pourra écouter gratis. Quel
bëme8ce espèrent donc les entrepreneurs? Iront-ils, comme les saltim-
tanques, tendre le chapeau à fAonoraMe société, réunie autour des
musiciens ?. Ils en sont vraiment capables. Le directeur monterait tui-
mème en ce cas, sur ses tréteaux nomades, et s'adressant aux prome-
neurs a Une minute de votre temps, Messieurs, une seule minute 1
Nous allons vous faire entendre à grand orchestre la fameuse ou-
verture de la FM~ eneAan~ du divin Mozart, avec tes perfectionne-
mens de l'instrumentation moderne. Je ne crains pas de te dire, Ja qua-
lité de l'instrumentation que nous attons vous offrir, est incontestaMe-
Tnent supérieure à toutes celtes de la capitale attendu que dans les autres
orchestres de Paris, on s'est jusqu'à ce jour obstiné à suivre servilement
ïes indications des compositeurs. Nous, au contraire. Messieurs, persuadés
ïneme, s'il revenait au monde, se hâterait d'approuver l'heureuse har-
diesse qui nous a fait ajouter de nouvettes richesses à ses magiques ins-
pirations, nous avons, a l'instar des Italiens, introduit dans son or-
thestre les instrumens favoris de l'Ecole moderne, qui n'existaient pas
au temps de Mozart; deux mstrumens. Messieurs du plus puissant ef-
fet deux instrumens d'un emploi simple et facile, comme tout ce qui
est grand et beau deux instrumens qui ont porté plus loin le bruit des
succès des nouveaux compositeurs que n'auraient pu le faire les cent
voix de la renommée enfin, Messieurs, nous avons ajouté aux brillans
jtccompagnemens de la .F~<° ene/MM~e, tes c~H&o~ et la grosse
<;aM~Les cimbattes nous ont eté adressées de Pékin par le célèbre Piank-Tsin,
cimbattier particulier de la Chambre de sa majesté t'emperear de la
Chine, la grosse caisse a quinze pieds de circonférence, elle a été con-
fectionnée dans tesatetiersdeBettangê, sous tesyeux despremiers artistes
de!ta capitale. C'est tout dire. Il en sera ainsi, Messieurs, de tous tes ou-
vrages de <~etque mérite.dont l'instrumentation serait dépourvue de ce
Bert qut est ta vie deta musique. Nous tes rendrons tout-à-faM 1 dignes de
V
d'applaudir & cette harangue, et tes badauds d'accourir comme s'il s'a-
gissait d'une première représentation à t'Opera-Comique. Et aa dernier
Haute-Autriche, et ensuite en Bohême. On croit que te prince de Metter-
nich partira avant eux poar sa terre de Kœnigswart.
L'archiduc Ferdinand d'Esté est conSné dans ses appartenions par )es
suites d'un coup de pied de cheval. L'archiduc Maximilien d'Esté souffre
de ta goutte.
Notre bourse est dans l'inactivité, tes grandes pertes essuyées derniè-
rement tant par tes haussiers que par tes baissiers, ont amené une es-
pèce de trêve nos effets sont statiomiaires tandis que tes bourses de l'é-
tranger souffrent des convulsions violentes. (Gaz. d'~M~f.)
JHRPt~E.
Dan&7jH!
On apprend que ta Botte russe, après avoir débarqua et repris à bord
tes troupes destinées à Sgurer au camp de Kalisch, exécutera pendant
six semaines, des évolutions dans ta Baltique.
–Les troupes prussiennes ont reçu l'ordre de se rassembler te 12
août, près Dantztck. Le roi s'est charge tui-meme de l'entretien des
troupes russes pendant leur marche dans ta province prussienne qu'elles
doivent parcourir. (~ferfMre de ~OMa&e.)
GRANDE-BRETAGNE
Z
-<7~, 3/8, fermes à 90 1/4; Espagnols, 6 pour 100, 49 3/4; Espagnols,
1834, 463/4; prime, 10 1/4 escompte; passive, 13 3/4; différée, 23;
Portugais nouveaux, 91 Portugais, 3 pour 100, 60 1/2.
Les affaires ont été généralement très limitées à ta Bourse. On a
reçu des nouvcttes de Mexico ptus fraîches de huit jours que les précé-
dentes elles annoncent qu'une affaire sérieuse a eu )ieu atf delà de Zaea-
tecas, entre tes insurgêsau nombre de 6,000 hommes et les 3000 hommes
de t'armée de)Santa-Anna. Cette dernière a triomphé, elle a mis en dé-
route tes insurgés, teur a fait 2,700 prisonniers, et a tué près. de la
moitié de ce qui restait. (CoM/y.)
Le colonel Shaw est désigné pour le commandement d'une brigade
des auxdiaires angtais envoyés en Espagne), et il est promu au grade de
brigadier généra). Nous espérons que ce brave ofScier pourra rendre à
la Reine d'Espagne des services aussi utiles que ceux qu'il rendit & ta
Reine de Portugal un régiment de sa brigade est déjà formé. Le briga-
dier générât Shaw doit se rendre dans quelques jours en Ecosse pour
organiser deux régimens dont l'un se composera de Highianders revêtus
de leur uniforme nationa). La plus grande partie des jeunes gens qui
ont servi sous le brigadier général s'empressent de se faire inscrire pour
sa division. On sait qu'il est resté en Portugal après la guerre a6n de
pourvoir au règlement des réclamations de ses soldats. Le gouvernement
de ta Reine d'Espagne agira sans doute aussi consciencieusement à l'é-
gard des braves volontaires que te gouvernement portugais.
(CoMner.)
Le bateau a vapeur /e ~û~aM'ar arrivé de Saint-Sébastien an-
nonce que tes forces df Don Carlos, & quelques mittes de Saint~êbastMn
s'élèvent & 20,000 hommes, et que la garnison des troupes de ta Reine
qui défend la place, est forte de 3000 hommes. (yrMe-J'M/<.)
On mande de Falmouth, 15 juinet
« Un courrier chargé de dépêches pour te gouvernement et l'ami-
rauté, venant d'Espagne, a débarqué hier soir; il était parti de San-
tander dans la soirée du 10. M a continué sa route en poste. H (Une émeute sérieuse a eu tieu hier dans ta ville d'Andrie en Ecosse.
Les orangistes ayant voulu fatre une procession, quoiqu'ils eussent été
avertis par le shêriff de Giascow, de ne_pas denner suite à leur projet.
Cette procession fut attaquée par des Mandais catholiques et it s'en
suivit des rixes avec tes constabtes. Une émeute semblable a aussi eu
tieu à Port-Glascow, (C
s'était propagé, sur te projet qu'aurait l'Empereur Ferdinand de se sé-
parer de la Sainte-Alliance. On ne te dit pas positivement, mais te tan-
gage qu'on emploie est tout aussi intelligible qu'un aveu positif. Bien
qu'en montant sur le trône, Ferdinand ait déclaré qu'it marcherait sur
tes traces de l'Empereur François, son auguste père, on n'ignore pas qu'it
a toujours été contraire a ta politique fédérative du Nord. Souvent, du
vtvantdesonpëre, il s'est exprimé dans ce sens; mais ses opinions
n'étant pas goûtées, il s'était éloigné des conseils, où son absence
coup de grosse caisse, te directeur de descendre, et s'adressant à t'au-
ditoire étourdi Quelque chose pour le divin Mozart, Messieurs, s'il
vousptait." Il
Après tout, il faut avouer que ce seraitun parti pris, bien complet et bien
franc. Quand l'art est ainsi devenu une marchandise à vit prix; quand,
au lieu d'amener à ses pieds un public cultivé, sensible et intelligent, la
musique se met, comme une 6Ue de joie, à la poursuite des oisifs de
toute espèce qui hantent tes rues et les carrefours de la capitale, et ne
rougit pas de les importuner de ses ignobles agaceries, elle peut bien
aussi se faire mendiante. Rien de plus naturel. Mais des faits de cette
nature sont bien propres à jeter le découragement dans l'âme des artistes.
C'est le dernier degré d'ignominie qu'il soit possible d'infliger à l'objet
de leur adoration. Car 'il ne faut pas venir nous faire des théories phi-
tantropiques sur la popularité des arts la musique n'est pas faite pour
tout le monde, par ta raison bien simple que tout le monde n'est pas
fait pour la musique. Nous l'avons déjà dit et nous ne nous tasseronspas
de te répéter. Cela est rigoureusement vrai; mais c'est surtout en France
d'une évidence désespérante. La musique fait-elle chez nous partie de
l'éducation du peuple? Enseigne-t-on le chant choral et le jeu des instru-
mens dans les écoles publiques? L'armée participe-t-ctte de cet enseigne-
ment ? Eh tion Dieu'écoutez les chants de nos ouvriers torsqa'its re-
viennent des barrières aux jours de fête; entrez dans les collèges, dans
les casernes; assistez aux ébats harmoniques des enfans et des soldats,
et dites si ce que vous entendez ne ressemMe pas beaucoup plus aux
hurtemcns des Hurons combattans qu'à un chant d'hommes civilisas.
Le peuple chez nous ne retient que des bribes musicates qu'il dénature
plus ou moins. Jamais il n'a pu chanter d'un bout à l'autre un air même
fort court, s'il renferme la moindre modulation, le plus léger accent
étranger aux habitudes des airs devaudevMte. Je n'en veux pour exemple
que la ~far.feMoMe. Sur cinquante mille individus qui croient savoir cet
hymne cëtëbre, il n'y en a pas cent, bien certainement, qui puissent
le chanter jusqu'au bout sans erreurs grossières; ils disent faeitemen.t 1~
commencement et la fin, mais au. mineur
Entendez-vous dans les campagnes
Mugir ces farouches soldats
Le sentiment de ta tonalité et de la forme mélodique leur échappe com-
plètement ce n'est plus alors qu'une horrible cacophonie qui arrête
court une partie des chanteurs, que les autres continua bravement
sans se douter qu'ils ~aantent dans trois ou quatre différons tons, et
qui ne nmt qu'au refrain
Aux armM, citoyens!
Qu'a donc de commun ta musique avec de pareittes organisations? L'art
mustcat estime puissance qui, partant de la pensée du compositeur,
n occasionnait m surprise m déplaisir; car jamais l'harmonie ne fut
troublée dans !a famille impériale pour différence d'opinions politiques
Maintenant qu a est placé sur te trône, it peut suivre ses vues politiques
Son premier soin s'est dirige vers ta Suisse it a vu que tes princes
aHpmands cherchatent quelque prétexte plausible pour accabler ce pavs
et détruire son indépendance avec ses libertés i) a pris des mesures
pour conciher les différons, i! a réussi et prévenu ainsi une rupture
avec ta Suisse, dont une guerre générale aurait pu être ta conséquence
Cette mesure fut suivie d'un fait bien plus important Ferdinand a
déctaré sa résolution de ne pas assister en personne a ia grande revue
de Kahsh, et de ne pas s'y faire représenter. C'est en vain qu'on a ex-
pédié des courriers de Berlin et de Saint-Pétersbourg, avec tes invita-
tions tes ptus pressantes; c'est en vain que ta Russie a parte de ta gtoire
de son auguste père, et qu'ette a même compris ta Suisse dans ta liste
de ses invitations: l'Empereur s'est excusé, sous prétexte de ta néces-
sité où il est de s'occuper des affaires intérieures de l'Autriche, et s'est
refusé en même temps a envoyer un contingent de troupes, en disant
qu ettes sont indispensables à ta sûreté de l'Empire.
Le roi de Prusse a fait tout pour écarter ces objections, en proposant
de réduire & 6000 hommes tes 30,000 hommes demandés d'abord, et de
transporter ta conférence de Katish à Tœptitz;mais rien n'a réussi
et tes deux grandes puissances voient que l'Empereur d'Autriche ne
sera pas te défenseur aveugte de leur politique.
L'importance de cet événement ne peut être appréciée que par ceux
qm savent que tout en voûtant déployer de grandes forces physiques
tes puissances du Nord, avaient pour but principal de parvenir & ta dis-
solution de (a quadruple attiance de prendre des mesures pour empê-
cher ta résurrection des libertés et de ta nationalité polonaise, de ren-
verser ta constitution en Espagne et en Portugal, et de semer la jalou-
sie entre ta France et l'Angleterre, aSn que l'Empereur Nicolas puisse
poursuivre en Orient sa politique, et se rendre maitre de Constantino-
ple, projet que la Russie sait être impraticable, sans te concours cordial
et ta coopération de l'Autriche l'Empereur Ferdinand n'aime pas ta po-
htique russe; it veut gouverner ses sujets d'une manière paternelle; et
quant au traité de ta quadruple alliance, it ne se métera d'aucun projet
concernant son exécution ou sa révocation. It ;ne se croit pas rcspon
sable des actes politiques de l'Angleterre, de ta France, de fÈspagae et
du Portugal. (C/o&e.)
La question concernant te timbre des journaux recevra une solu-
tion prompte, sinon satisfaisante. Hier a paru te premier numéro d'un.
journal publié au mépris de la toi, sur une feuilte non timbrée. H a ét6
vendu pour 2 pences ( 20 centimes ). Nous ne croyons pas que jamais
dans aucun pays civilisé il y ait eu un procédé aussi impudent. La ré-
sistance passive au paiement de la dime n'était qu'une plaisanterie en
comparaison de ce qui vient de se passer. La loi est ouvertement fou-
lée aux pieds, et l'on a soin de déclarer qu'il en sera ainsi chaque iour
Cela est-il tolêrable? Que l'impôt du timbre soit juste ou non, il n'en
est pas moins certain qu'une loi l'a établi, comme l'imp6t sur te thé
1 impôt sur ta drèche, etc.. et H est. évident que si une violation aussi
Nagrante delà loi étatt tolérée, i! n'y aurait plus de gouvernement-
car chacun ne paierait plus que les taxes a sa convenance. (CoMrte~
Dans ta séance de la Chambre des Communes du 17, ta Chambre
ayant décidé qu'elle altait se former en comité sur te bilt des corpora-
tions municipales après t'annonce par M. Robinson d'une motion rela-
tive & t union des douanes allemandes, M. Hume a appelé l'attention
des Communes sur la dernière émeute de Belfast. U a fait observer que
cette émeute étant orangiste, la matière était très importante. H pa-
rait d après les renseignemens donnés à ta commission des associations
orangistes d Irlande, quêtes toges orangistes sont établies. Bon seule-
ment dans le pays, mais qu'elles étendent même tear innnen.ce sur
plusieurs régimens irlandais. M. Hume a déctarë en outre qu'il était
prêt à faire ta motion d'un amendement tendant à obtenir la commu-
nication à la Chambre des doeumens présentés à la commission. Le but
de celte motion est de mettre ta Chambre en possession de tous tes
renseignemens nécessaires sur tes toges orangistes dans l'armée et des
ordres du commandant en chef relatifs a ces loges. M. Patlen, membre
de )a commission, a dit que te nombre des témoins était si grand et
quêtes dépositions étaient si contradictoires, qu'it serait impossible de
tout reproduire. M. Hume a dit que lundi il reviendrait sur sa demande
La Chambre, s étant formée en comité, a adopté les dernières clauses
s'adresse, au moyen d'interprètes, hélas! trop rarement fidèles, à cer-
tains organes, à certams sentimens, à certaines idées de t'être humain
poar émouvoir tes uns, exciter et agrandir tes autres, dans un but si-
non d utmté, au moins de plaisir noble, élevé et délicat. Comment son
action pourrait-elle s'exercer sur un peuple chez lequel ces organes, ces
sentimens et ces idées manquent absolument? Que ce soit !e fait de la
nature, du défaut d'éducation ou, ce qui est pire, d'une éducation vicieuse
il n importe; it surfit de le constater pour prouver l'absurdité de cette
propostMon colportée par beaucoup de gens en France « La musique est
taite pour tout ie monde. H Après cela, en admettant que dans. ta foule qui
sepresse aux concerts en plein vent on puisse compter un grand nombre
d amateurs/at~poMr~M~Me, je prouverais encore, sans m'éver-
tuer à chercher les défauts de détails dans l'exécution, que le principe
sur lequel reposent ces misérables tentatives est faux et inaduMSsibte.
H n y a pas de musique possible en ptein air, pouc mitte et une
raisons, dont ta moindre serait qu'on n'entend pas. Non, on n'entend
pas! On n'entend ni détails, ni nuances, ni même un seul ac&ord bien
net, bien vibrant. L'harmonie est ta sans force, sans puissance, ta mé-
lodie sans expres~on, sans chaleur vitale; toute idée poétique y est in-
satStssabte ou devient un hors-d'œuvre ridicule.
On n'a pas eabM sans doute le fameux concert-monstre des fêtes de
juutet, où trois cents voix et deux cent cinquante t/M/rs~e/M <~enC
adosses au patais des TunteHes, produisirent un résultat si misérable.
L'exempte des musiques militaires qui retentissent avec éctat dans te&
rues, ne prouve rien contre ce que j'avance loin de !â, je le citerais.
plutôt à t'appui de mon opinion. Les rues sont bordées à droite et a.
gauche par des maisons qui servent de rëttecteurs, on. ne peut donc con-
sidérer comme musique en plein air celle qu'on y entend. Et la preuve
c'est que plus les maisons sont élevées et plus les sans émis dans la rue
ont de retentissement, et que si le régiment en t~te duquel marchent
tes musiciens vient en sortant d'une rue a entrer dans une plaine dé-
pourvue d'arbres et d'édifices, la musique se décolore & t'instant ou poup
mieux dire il n'y a plus de musique. En outre comme les concerts po-
pulaires ont toujours lieu pendant i'été, la chaleur de l'atmosphère est
encore un obstacle réel à l'effet musical. La raréfaction de l'air par le
calorique lui ote autant~de sonorité que sa condensation par un froid sec
lui en donne. J'ai comparé le bruit des explosions d'armes à feu dans la
plaine de Rome par une des journées ardentes de juillet, et dan~L~
plaine Samt-Denis sur la glace de la Seine par un froid assez n
le rapport de l'un à l'autre était à peu près celui de dix & ce)
quotque la distance qui me séparait du chassewr rnt très j~oSQa<~ ,1
rable.
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