Titre : La Presse
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1847-02-20
Contributeur : Girardin, Émile de (1806-1881). Directeur de publication
Contributeur : Laguerre, Georges (1858-1912). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 20 février 1847 20 février 1847
Description : 1847/02/20 (Numéro 3942). 1847/02/20 (Numéro 3942).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k430579w
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
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MMMOOaaMaM. Chez t<:& Maires, tes Birecteurs
dM j6!ostes~'et ?< buteaux de~ossage~e9 Noyâtes et
~SMttt~. ~M!e«n-e, à Londres, a l'Ageneo
~~Maej!~MaMMM~t- y)~m~ e?, strand,
~Hemo~e, bureaux de postes de )a Tour et TMia, ët~
Strasbourg, Atexa~dre, Hbraire, aux pr!x det'etraïtgar'
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mo, et Boix, ca))e de tas Can'ftas, no 8. n<:f)'e et~taM
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tetPt~mOM, A'tous tes offices des postes du royaume.
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AMMtMS't't~H~tMt S'adresser aux bureaux du
.tourna), a M. nouv ~f<. ADMmtsTNATEtjtt DE LA Preme.
KKHAC~'jteM: s'adresser aùx'-nMme~ bureaux, &
M.NEFtTZEtt.SEcntiTAnŒDEJLAHEDACTMN.
Toute tettre non auranchie est eï~ressement refusée. H
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['our toutes tes insë~fonspa~eë~, s'adresser de iQ h.~
matin j usqu'A 4, a ta Soct~e ~eM~a~ .8,ptM!e~ét~'Bs~fx&
Tonte insertion estsoumise au eott~temènt preattMe
[)p B~rant, qui ~e~ résent te droit ~trèp de fa fe(tt
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1~
tnamtenanti~ a des journaux anglais par-
tout), tes journaux anglais de Londres repren-
nent a teur tour la discussion de ta conduitede
tord Normanby. ~s connrment nos intormà-
tionsparticutiëres sur l'étrange pensée qu'au-
tait eue l'ambassadeur de hure demander a M.
Guizot, par-un des députes qui tuiservent de
compères, une rétractation ou du môms une
rectification du désaveu de ta fameuse dépê-
che du 25 septembre M paraît que tes articles
des journaux anglais ont été rédigés sur des
informations données ayant que tord Norman-
Ry eût échoue dans ses efforts pour trouver un
tnembre des chambres françaises qui osât se
dévouer pour lui procurer satisfaction car ses
journaux paraissent compter et sur l'interpel-
lation et sur la réponse. Le ~orHtMy-CArMK-
c~ croyait qu'elles auraient I)eu iundi ou mer-
credi, et il doit être détrompé à cette heure.
Cependant on demande si peu, dit te G
re si ardemment voir ta bonne intettigence se
rétablir entre les deux pays, qu'il se canten~e-
tait d'une rétractation qui n'humiliât pas M.
Guizot.MEnvéhtétEttënoMetprd, qui doit
Cûmmencer à comprendre à cette heure qu'il
est fort mai venu à prétendre dicter ainsi ses
éditions & nos ministres, comme si un Wa-
ërloo diplomatique tés avait mis a sa disppsi-
on ;ie digne tord comptait sans doute sur
ses agens du St~e et du CoH~~MoMMe!, qui i
~Bussent pas manqué d'expliquer !a moindre
S~r~e prononcée par M. Guizot comme une
amende honorable, comme une humitiation
~KMf ce!ui-ci. Aucune satisiaction n'était due
à ce mimstre étranger, qui paraît destiné à
faire faire un nouveau pas à !a science des
ambassades et de leurs devoirs; mais M. Gui-
zot eût-it,'contre l'évidence, quelque repro-
che a sévira a son égard, que M. Guizot de-
vrait encore se taire caf ce q~ dtràit serait
evidemmenidénaturé, exploite, ~isiSé par les
~oumaux qui servent tes passions de lord
NormaBby. Ce nouveau ptege est !e pendant
Jour ou ii vint le sontmese de recùter; devant
!a discussion. En aucu~ cas, M. Guizot ne de-
vait s'y laisser entraîner.
h n'y a pas manqué, et tes journaux anglais
cous assurent que si !es explications deman-
dées ne sont pas données par M. Guizot, < tord
Normanby quittera évidemment Paris. B Nous
Moas dit pourquoi nous en doutons, et nous
pouvons ajouter une seconde raison & ceHe
que nous avons donnée, c'est que tord Norman-
By, aptes !e vi! incideat de l'invitation donnée
et retirée, dont ii a compliqué sa situation,
ne voudra pas prendre sur lui !a responsabilité
d'une compucation nouveiïe; mais, assuré-
ment, ce serait le seul parti prudent qu'il eut à
prendre, et, pour notre compte, nous lui sou-
Mterions volontiers bon voyage.
LeCMa, qui nous attaque avec cette poli-
tise proverbiale des marins et des joumatis-
tes anglais, nie à son tour les rotations de lord
Normanby avec tes adversaires politiques de
M. Guizot. a C'est une calomnie atroce! s'é-
~e-t-it jamais notre ambassadeura Paris n'a
fourni à un membre de l'opposition en France
NB seul renseignement pour le mettre à même
~attaquer te gouvernement. ? Soit alors te
~t même tes expressions des dépêches re-
mues ou envoyées par l'ambassade britannique.
Le C~e va nous dire surtout comment le
C'MM~tM
bassade, a reçu communication de ta dépêche
MNUJETmDE LA PRESSE
Dp aO FEVMER 1847.
*ab
tY&ONETMSMCLAÏS.
Pan'ATE REMNSCBNCES OB MRD MrR
Sérieusement blessé dans son premier amour
et n'attendant plus rien pour le.moment du
côté du cœur, lord Byron sentit pourtant qu'il
~agitait en lui quelque chose qui cherchait
une issue. Fier de sa naissance, mais n'igno-
rant pas que lé nom le plus illustre dépourvu
~Bjbrtune et d'influence no sert à rien, it ne
vit pour but à son ambition naissante qu'une
eëtebrité personneUe.Son premier votume était
Men plus d'espérances que l'auteur n'en avait
jamais avouées. On sait quel fut l'accueil fait par
tes puissances de la critique au livre (passable-
ment médiocre, U est vrai) du noble poète. L'ar-
ticle de l'~
vérité injuste, mais ça ignore quel absolu dé-
eattragemont s'empara ~e l'âme de Byron & ces
SttaqtMS.
L'henn~ur d'avoir découvert la voie de son
latent ne revient point au poète lui-même,
mais & un spectateur intelligent de son abatte-
ment. Scrope Davies, l'un des plus judicieux et
desplus spirituels de ses amis, arriva chez'
Byron au moment delà crise. Voyant l'exces-
sive tristesse du jeune auteur, une soudaine
pensée lui vint. < Que faire maintenant ? di-
sait Byron d'un air sombre. « Bepon~re~ w »
décria son habile interidoiteur. L'enet fut ins-
'antaBé. La voie était ~S;ouverte, et Byron
s'y élança d'unbond. « Vous avez raison, dit-il,
allons souper t e Et, bras dessus bras dessous,
les deux amis traversèrent les rues de Londres
pëuraller s'attabler dans je ne sais quelle ta-
verne, où douze bouteilles de vin duRhindispa-
Turententre eux deux.En un moment, latrans-
fprmation de Byron fut complète. Lui, si abattu
.(<) Voir la PtCj~d'Mer.
~~S'aKMgé dans cette dépêche. "Depuis
huit jours nous demandons à tout te monde
t'exptication decos'ngutier mystère. Tout !e
monde se rappeUo que te CoM~a parte vingt Ms du contenu de cette dépêche,
tout te monde sait quête C
t'a si bien initié aux conSdences tes plus secrè-
tes de l'ambassade anglaise, si ce n'est l'am-
bassadeur lui-même. Le C<ô6e nous te dira
peut-être; car, sans doute, on n'aura pas re-
cours, à propos de ce fait, comme pour l'invi-
tation, a cette pauvre invention d'un secré-
taire, cA
c'est ta un fait énorme que le son de traiter de ca~omMteah'oces'it était faux,
mais qui, étant vrai et non Justine par une ex-
plication naturelle implique gravement la
conduite de t'ambassadeur.
Quant au fait de l'invitation, cette grave sot-
tise, cettte petite énormitéqui menace de pren-
dre d'assez grandes proportions puisqu'elle
prend tout tecaractere d'une injure préméditée
faite par un agent étranger au ministre du
souverain auprès duquel it est accrédité, nous
aurons sans doute demain l'occasion d'y reve-
nir, et, puisque tes amis français de Son Ex-
cellence l'ambassadeur de S. M. bhtanniqueont
déjà fait tant de bruit do cet incident miséra-
ble, its en partageront le ridicule et ta respon-
sabilité.
Voici tout le secret du discours de M. Thiers.
H nous est donné par te journal qui invo-
quait récemmeat MMe Âa«
verne pas~Le Commerce s'efforce de démontrer
que la majorité anglaise est pure de toute cor-
ruption, tandis que ta majorité française est te
produit de la corruption (voyez la brochure de
M. Duvergier), puis il ajoute ,d
« S'il y avait eu dans la chambre une vérita-
ble majorité, cette majorité, en prenant sur elle
de blâmer M. Guizot relativement & certains
procédés des mariages espagnols,
une aHt'aHce H~eeMatre a ~a Fa! dM moHa~.
Mais loin de ta, ce que nous avons en guise de
majonté, n'a pu que s'incliner devant tout ce
qu'it a ptu à M. Guizot de faire et de dire. x
Voità bien ce que disait H. Thiers: rendre à
une &aM~ «M~M te double servico de ~«cc-
~ar~r fe
~discours si tiabitemeat etsi mutitement combi-
né. Evidemment, tàTnajorité qui a dérangé ce
'beau plan ne peut être que corrompue et sér-
vite comme t'a prouvé le pubticiste de M.
Thiers, M. Duvergier. Malheureusement, le
Commerce se trompe. Sauvegarder le fait ac-
compti et rétablir t'entente cordiale étaient
deux faits incompatibles. Lord Patmerston a
fait déclarer par. son organe qu'il ne veut pas
ptùs du fait accompli avec M. Thiers qu'avec
M. Guizot.
r
PARLEMENT ANGLAIS.
La majorité de 2i4 voix (i), qui vient de
sauver les whigs, est due évidemment au dis-
cours prononcé par sir Robert Peet. Nous ve-
nons de lire en entier ce discours, te meilleur
et le plus concluant qui ait été prononcé dans
la discussion engagée depuis' plusieurs jours
sur la motion de tord Georges Bentinc~. Il est
(1) C'est 214 voix de majorité que te ministère a
obtenu. M y avait eu erreur dahs la constatation
du vote. Les secrétaires avaient compté 322 mem-
bres présens, tandis qu'il y en avait 33~
il y avait nue heure, éclatait maintenant en
saillies brillantes. Il respirait la vengeance, et
sous cette inspiration féconde, riait, pensait et
buvait avec rage.
Le lendemain, une grande partie de sa fa-
meuse satire existait déjà, mais c'était'moins
le fait même de la production qui soulageait
Byron que le sentiment intime d'avoir trouve
enfin le véritable secret de sa puissance. En
sentant s'éveiller chez lui le génie de la résis-
tance, il comprit que, défendu de telle sorte, il
était à toute épreuve. Aussi, désormais, quelle
que fût la blessure qu'on parvînt à lui inniger
au cœur, on n'arriva plus jamais à lui faire
courber ta tête. A dater de ce jour, son amitié
pourM.Daviesprit un accroissement remar-
quable. H se savait terrible, et il voua une re-
connaissance immense à celui qui lui avait ap-
pris à compter sur lui-même. Le succès bril-
lant de sa satire, publiée quelques mois plus
tard, au commencement de l'année 1809, et au
moment où il atteignait sa majorité, ne com-
pensa pourtant pas !es ennuis qu'il éprouva à
cette époque si importante de sa vie.
A~a lettre que lord Byron écrivit à lord Car-
liste, son pareut et son tuteur, ppurtui rappe-
ler que te moment s'avançait où il serait appe-
lé à prendre son siège à la chambre haute,
lettre qui, selon son auteur, aurait dû amener
t'oure presqu'pbligee de le présenter aux lords
ses collègues, il ne reçut qu'une froide et sè-
che réponse, où tordCartislese contentait d'in-
diquer a son pupitte ~s formalités qu'il devait
remplir avant d'entrer au parlement. Là ne se
borna point ta mauvaise grâce du noble comte;
et t'entrée du jeune pair à la chambre fut re-
tardée de plusieurs semaines par te refus de
tord Carlisle de communiquer au chancelier tes
renseignemens nécessaires sur la famille Byron.
Enfin, tes préliminaires s'arrangèrent, et au
printemps, le noble poète alla s'asseoir au mi-
lieu de ses pairs, seul et abandonné, comme le
jour où il arriva, enfant, à son domaine héré-
ditaire..
Si lord Byron avait trouvé un appui parmi
les siens, son dessein était de s'adonner à t'é-
tude des affaires, de se créer une carrière po-
litique mais l'ennui qu'il reçut à son début te
glaça et, après quelques courtes stations a la
chambre des lords, il quitta Londres et se ren-
impossible de mieux réduire & aéant les argu-
~M~a~~Btés. par tes par~ans~e~ttë mo-*
~toB.TB~ë Ce n'est pas !c cOté.spécial de ce
discours qui mérite en .ce moment l'attention
du public français. Si nous y revenons aujour-
d'hui/c'est que l'ex-premier ministre a pro-
nonce, tant sur ta situation financière de la~
Grande-Bretagne, que sur l'état actuel des re~
iatiohs avec ta France, des paroles qui valent'
ta peine d'être recuiHies.
Quant à la situation financièrede ta Grande-j
Bretagne, voici en quelques mots comment la;
jugé sir Robert Peë).
H estime que les recettes de l'exercice cou-"
rant seront notablement réduites, tandis que,~
d'un autre côte, tes dépendes seront augmen-
tées. Les recettes seront réduites par l'action
des causes générâtes qui se font sentir dans
presque toute l'Europe. Le haut prix des sub-
sistances restreindra dans une forte propor-
tion, non seulement sur !e marche anglais,
mais aussi sur les marches du dehors, )à con-
sommation des objets manufactures. Partant,
moins do travail pour tes fabriques, et moins de
ressources pour acheter tes denrées et articles
sur lesquels sont assises les taxes qui alimen-
tent l'Echiquier. Une cause particulière ag-
grave, sous ce rapport, la situation: c'est l'é-
lévation de prix qu'a subie le coton américain.
Donc, diminution probable dans le revenu
permanent.: voilà un résultat auquel il faut
s'attendre, suivant sir Robert Peel. Les dépen-
ses, au contraire, devront excéder celles des
années précédentes. Un fait qui passe trop ina-
perçu, c'est que, cette année, le-budget anglais
aura environ doM~e
taires pour le service de la marine, de la guer-
re et de l'artillerie. Cette augmentation s'ex-
plique par les arméniens qui se préparent, à
petit bruit dans les ports anglais, et dont la
destination est pour ~le moment mystérieuse.
Indépendamment de ces dépenses toutes mili-
taires, il y a te budget spécial de la famine H-
~landaise. Ce budget, d'après les calculs de l'il-
lustre baronnet, absorbera au moins 11 mil-
lions sterling, soit 275 mtMotM de /r
doptée, il eut fallu faire une dépense addition-
nelle de 100 mtMMMM par an, et pendant qua-
tre ans, car le chiffre de 16 miMions sterling
que le noble lord demandait pour exécuter ses
cinq cents lieues de chemins de fer, ed Irlande,
devait s'appliquer par quart à une période de
quatre années. On voit d'un coup-d'œilquel
surcroît décharges l'adoption d'une telle me-
sure eû~fait peser sur les finances de l'A'ngle-
terre.Maisne pensons plus a la motion de
tprd Bentinck, puisqu'elle est rejetëe. Restent
toujours, d'aprèSIes évaluations de sir Robert
Peel, les 275 millions qu'il faudra dépenser
pour soulager, l'affreuse misère dont souffrent
l'Irlande et l'Ecosse occidentale.
Cette dépense (nous continuons à reproduire
les idées de M. Peel), cette dépense absorbera
l'excédant de recettes qu'on aurait pu se pro-
mettre, dans une autre circonstance, du main-
tien de l'
dire de 200 millions de fr. Comment couvrir ce
déficit? Il n'y 'a que trois moyens: faire un
emprunt; ou bien émettre des bons de l'échi-
quier qu'on consoliderait plus tard, ce qui
n'est, à vrai dire, qu'un emprunt sous unè au-
tre forme ou enfin créer de .nouveaux jmpôts.
Ce dernier moyen est d'une application dange-
reuse. Les deux autres pourraient être tentés,
mais il ne faut pas se dissimuler qu'ils ren-
contreraient des difficultés dans la rareté rela-
tive des ressources disponibles, rareté causée
d'un côté par l'excessif développement des en-
treprises de chemins de fer, de l'autre par les
immenses achats de grains qui ont été faits
dit à Newstead, où, depuis le départ de tord
Grey, on l'attendait. Pendant tes deux ou trois
mois qui précédèrent son voyage dans le Le-
vant, il y vécut, avec un petit nombre de ses
amis, de cette vie excentrique qu'il a dépeinte
dans te commencement de CAtMe B~roM. Ha-
billés en moines, les vaillans compères, ayant
à leur tête lord Byron, affublé du titre d'abbé,
menaient un train joyeux que n'interrompait
guère la nuit, et buvaient du vin de Bourgogne
dans des crânes humains. Mais tout cela pour
Byron ne pouvait être en somme qu'une fan-
taisie passagère, que la distraction d'une heu-
re et, afin d'occuper .pius dignement son es-
prit, peut-être aussi afin de se préparer, par
l'étude des pays étrangers, à jouer un rôie
dans le sien, il quitta l'Angleterre avec M.
Hobhouse, au mois de juin 1809, plonge
d~ns' de tels embarras d'argent qu'il dut un
moment envisager la possibilité de prendre
du service chez une nation du continent.
Ainsi blessé dans son orgueil, ses espé-
rances et son cœur, lord Byron s'éloigna de sa
patrie sans un regret sérieux, et se consolait à
chaque désagrément qui lui arrivait dans son
pèlerinage, en répétant que tout valait mieux
que l'Angleterre. Mats, comme si tout chez
lui.devait contraster avec le caractère de ses
compatriotes, il trouvait moyen dé ne pas mê-
me voyager comme un Anglais, et de leur dé-
plaire à une distance de trois mille lieues.
Poussant sa haine du MM< et de cet élément
~bourgeois, si bien nommé par les Allemands
p~t'<'r<'t, jusqu'à l'excès, évitant avec sdai
les occasions de se rencontrer, à quelque pro-
pos que ce fut, avec les touristes de profes-
sion, il préférait renoncer à la contemplation
d'une merveille d'art, plutôt que de s'exposer
à la contagion possible d'un enthousiasme .sté-
réotypé.
Là ou je puis être convaincu de la supério-
rité dos Anglais (ce que, par parenthèse, nous
nous exagérons singulièrement sur beaucoup
dépeints), j'en suis heureux; et là où je les
trouve inférieurs, je suis du moins éclairé. Or,
j'aurais pu rester chez vous pendant un siè-
cle, à m'enfumer dans vos villes et à moi-
sir aux brumes de vos campagnes (.smoM
in ~oMr
~g~~ËS~ierniers temps et q.ui.'OB~r~~
~nj~mëraire. temps ~t qili'on.t;2Q'r~,
Ainsi, décroissance prévue des recettes, ac-
croissement considérable des dépenses, déficit
.certain, nécessité d'un appel extraordinaire au
crédit dans des circonstances difïiciles, tel est
le bilan financier de l'Angleterre pour Fannëe
courante, dans'l'opinion d'un homme d'état;
qui fait~atoritë en ces matières. =
I! n'était pas sans importance, comme on;!
voit, do s'arrêter un moment à cette partie du~
discours de sir Robert Peel, ,¡
Voici le texte littéralement traduit des paro-
les qu'ira prononcées sur ta situation politique,~
en cequi concerne les rapports avec la France
« Quant aux anaires du dehors, je suis disposé
0 ajouter connance aux assurances données par
Sa Majesté, a l'ouverture de cène/session, tou-
chant )e maintien de la paix générale. J'ai reçu
cette assurance avec une grande satisfaction. Tou-
tefois, ma confiance a été quelque peu diminuée
à la vue de notre condition présente vis à vis d'u-
tre grande-puissance
Cela veut-il dire que sir Robert Peel approu-
ve les mauvaises chicanes qui ont été élevées
entre nous par lord Palmerston? Les amis du
cabinet whig ne se font pas faute de l'interpré-
ter ainsi, et il est certain qu'on était en droit
(Tattendre un autre langage dé la part de sir
Robert Peel..
DatS ~a séance du 18 février, dont rendent
compte les journaux d'hier, arrivés par voie ex-
traordinaire, la discussion sur le bill présenté
par M/Fielden, et tendant à limiter le travail
des jeunes filles dans les manufactures, a été
reprise.
Le bill a été adopté par 195~yoix contre 87,
malgré l'opposition d'un des membres du ca-
binet. Mais il est à remarquer que l'assemblée
ne comptait pas même la moitié de ses mem-
bres.
Parmi, les propositions qui doivent être lues
demain, samedi, il y es a une, faite par M. A-
chille Fould, qui a excité un intérêt assez vif
dans le monde financier.
M. Achille Fould demande à la chambre l'an-
nulation d'une somme de 11,584,983 francs de
rentes 3 0/0 inscrites au trésor au nom de la
caisse d'amortissement et rachetées par elle,
depuis- le l<'rjui)iot 1833 jusqu'au 3t décembre
1846. Ces rentes, comme on sait, ne font pas
partie de la réserve affectée à l'extinction des
découverts, d'abord, et aux travaux publics en-
suite. En enet, cette réserve se compose uni-
quement des fonds destinés à l'amortissement
du 5, dn.41/2 et du 40/0, que la loi de 1825
intcrdit.de racheter au dessus du pair. Lesren-
tes que M. Achille Fould propose d'annuler,
conformément à l'article 109 de la loi de 1816,
sur l'amortissement, et de l'article 3 de la loi
du 10 juin 1833, sont le produit des rachats
faits au moyen de la dotation spéciale du 30/0,
qui est la seule qui opère aujourd'hui.'Les
rentes ainsi rachetées, au lieu d'être annulées
au fur et a mesure de leur rachat, restent ins-
crites au nom de la caisse d'amortissement, et
le trésor lui en paye les intérêts comme si elles
étaient entre les mains des particuliers. Elles
grèvent ainsi le budget d'une charge considé-
rable, quis'accroîtaimuellement des intérêts
composés.
L'opération proposée a déjà été faite plusieurs
fois, sans porter atteinte au prix des effets et
sans arrêter l'essor du crédit. D'après les pres-
criptions de la loi de 1825,16,000,000 de francs
environ de rentes 3 0/0 ont été rayées du grand-
livre, et, en 1833, deux annulations ont eu
lieu l'une de 5,000,000 de francs de rentes
5 0/0, sur la proposition de M. Thiers, l'autre
de 27,000,000 de francs à la demande de M.
Humann, pourtëtablir.I'équi)ibre dànsie bud-
get.
Byron écrivait .à sa mère dans un langage
ou ta croyance à la suprématie anglaise
s'exprime d'une façon à ravir médiocre-
ment !es orthodoxes en pareille matière.
Fêté partout, et partout s'accommodant aux
habitudes de ceux parmi !esque)s le condui-
sait son chemin, Byron passa deux ans a l'é-
tranger, bivouaquant avec les uns, maraudant
avec les autres, s'amourachant toujours et ne
se plaignant jamais. Peu a pou il renvoya tou-
te sa suite européenne, et s'habitua aux servi-
ces des gens du pays. Son fidèle Ftetcher fut le
dernier qu'il se décida à expédier, et la lettre
dans laquelle ii annonce son arrivée àM" By-
ron n'est pas la moins amusante, entre cel-
les datées de cette époque
<( Je ne puis me figurer que j'aie besoin de
lui, dit-il à sa mère, car, au bout du compte,
il ne m'aidait que-médiocrement.
» Puis, ses étemeites lamentations sur l'absen-
ce de bière, et de bœuf, son mépris stupide et
bigot pour toute chose étrangère, et son inca-
pacité insurmontable d'apprendre tes ptùs sim-
ples expressions de n'importe queUe langue,
le rendaient, comme tous tes domestiques an-
gtais, embarrassant au dernier degré.
» Je vous assure que tes ennuis qu'it me cau-
sait étaient les plus risibtes du monde. D'a-
bord,. it fattait parler pour lui, et ensuite, si
vous saviez le reste! Les pita~qu'it ne
pouvait manger, tes vins qu'il ne pouvait
boire, les lits où il ne pouvait dormir, les
chevaux qui le laissaient choir, et pour comble
de misère, le manque de thé Après tout,
.c'est un honnête garçon, et sur un territoire
chrétien, assez capable; mais en Turquie Dieu
me pardonne mes soldats albanais, mes Tar-
tares et mes janissaires travaillaient autant
pour iui que pour nous, ainsi que peut ië cer-
tifier Hobhouse
De son côté (~ ), t'honnete serviteur se sépara de
son maître avec un regret sincère et profond,
n'attendant que l'occasion d'être rappelé au-
près de tui; et, lorsque quinze ans plus tard te
(1) Une circonstance authentique démontrera
quetie influence possédait )ord Byron sur l'esprit
du brave Fietcher. Quelques heures avant sa mort,
t))'appe)a, et lui remettant unebasuequ'ii por-
tait d ordinaire, «Detcher, )ui dit-H, si vous ne
portez pas ceci H.Davies)ep)us promptement
possible, je vous appara!trai après ma mort. )) En
quittant la Grèce, le fidèle serviteur se mit à la re-
cherche de M. Davies, qu'il poursuivit jusqu'à
Bruxelles, et auque) i) dit avec une conviction en-
tière, en tui donnant l'anneau (où se trouvait gravé
une tête de mort) « Je n'ai point on mylord
~.jL'ëtat~ËHSS~M~;justiSè.~ue<.t<
renouvëUemënFde cette opération. Notre opi-
nion sur, l'amortissement est connue.
A propo&de cette proposition dont nous ne
douton8!p~qne la lecture ne~s&&aHtôrisëe, la
question~des-i'amortissëmeNt'sbrâ agitée sans
doute.Il y aura bien à dire a~sPsur notre si-
tuation OnanciÈre, dont beaucoup d'esprits se
préoccupent, et qui n'a, pas, il. faut bien te dire,
été suffisamment traitée dans la discussion de
t'adresse. Ce n'était pas d'ailleurs là sa place.
Nous aurons l'occasion d'y revenir.
Courrier de l'Etranger,
BELGIQUE.
BruMUes, 18 février.
"Maintenant, monsieur, que les moyens de
communication deviennent chaque jour plus
rapides, .plus complets, et rapprochent, par
conséquent, les intérêts matériels de tous les
peuples, n'est-il pas-dû devoir de la presse in-
telligente de chercher également à rapprocher
leurs intérêts moraux et d'apprendre aux na-
tions à seconnaître et à s'apprécier d'une ma-
nière un peu plus intime? Ce but me paraît de-
voir être tacitement .atteint par les gens qui,
comme vous, monsieur, recherchent la vérité
en toutes choses, vont au devant de tous les
besoins, et prennent constamment l'initiative
des idées grandes et généreuses. ;r
a> A e,~y_divers titres;~et:~ béaucoup d'autrés
.');A~es_divers titres~-età-beaucoup d'autres
encore, la Belgique a droit à votre intérêt et à
.vos sympathies. A votre intérêt comme écono-
miste et à vos sympathies comme homme d'é-
tat. On a beaucoup trop vite oublié, selon
moi, que la Belgique, devenue royaume indé-
pendant en i830, était d'un intérêt non moin-
dre pour la France que les provinces belges,
qui avaient formé pour elle la clé de voûte du
système européen depuis le traité d'Utrecht
jusqu'à celui de Campo-Formio. Mais, ce que
la France oublie ou feint d'ignorer, d'autres
nations en conservent parfaitement le souve-
nir et paraissent vouloir en tirer profit. Un
mouvepientde réaction sensible s'opère déjà
dans l'opinion publique en faveur de l'Allema-
gne, et il ne faudrait nullement s'étonner de
voir bientôt finHuence française contrebalan-
cée par l'influence prussienne.
.)) Cette idée, que je jette en passant, je la
développerai plus tard et puisque vous le per-
mettez, monsieur,, je vous ferai voir que, bien
qu'assise aux portes de Lille et de Valencien-
nes, la Belgique est une sorte de pays perdu
dont on ignore complètement )a physionomie,
les mœurs, les habitudes, les ressources in-~
dustriëlles, les richesses agronomiques,~ et je
dirai même plus, la constitution politique.
))Je vais essayer d'abord de rectifier quel-
ques idées erronées; quelques préjugés qui ont
trouvé moyen de s'accréditer dans les masses.
)) Génëralement~n France on ne sait, on ne
voit, on ne connaît qu'une seule chose sur la
Belgique, c'est qu'elle est le pays de lacoK~e-
/<~OM par excellence et, partant de là, on s'i-
magine qu'hommes, chose, institutions, tout,
enfin, y est le produit contrefait de cet épou-
vantable monstre qui attend encore le Persée
appelé à en débarrasser l'Europe.
))0n s'est trompe, et ceux qui ont le plus
crié contre la contrefaçon (1) n'ont pas songé un
seul instant à se demander s'il n'y avait pas
quelque compensation à ce mal, et quel est, en
définitive, celui dés deux peuples qui a le plus
perdu à ce métier de pirate ? De la Belgique,
qui a fait abnégation complète de toute natio-
nalité littéraire, en courant incessamment à
l'abordage des idées françaises; ou bien de la
France, qui a trouvé dans la contrefaçon un
moyen formidable de propagande intellectuel-
le et un immense débouché aux produits do
son intelligence, en répandant au loin les idées
(1) Oa sait que nous sommes très loin, à cet é-
gard, départager t'erreur commune, et que nous
avons toujours nié que les feMKpreMtOt~ à i'ëtran-
ger fussent des cotKrc/apon~. Voir les lettres é-
changéës sur ce sujet entre M. de Lamartine et
M. Emi)e de Girardin, à l'occasion du projet de
loi sur la propriété iittéraire.. (~
noble poète expirait dans ces mêmes lieux où
nous le voyons de si bon cœur exercer sa ver-
ve aux dépens de son malheureux valet, ce fut
Ftetcher qui lui ferma les yeux, et .qui eut
l'honneur de recevoir ses dernières paroles.
Après avoir parcouru l'Espagne, ta Grèce, le
Portugal, la Turquie, et fait connaissance avec
tout ce que ces diverses régions contenaient de
plus illustres, entre autres Ali-Pacha et lady
Hester Stanhope,'Byron retourna en Angle-
terre, tristement préoccupe des embarras qui
l'y attendaient, comme on ie verra par la lettre
suivante
« L'avenir ne me sourit guère mes aSaires,
à moi, sont en désordre; quant à celles de l'é-
tât, j'y suis indifférent. Solitaire, sans avoir en-
vie de société, te corps affaibli par une suc-
cession de fièvres, mais l'ame, je t'espère,
encore debout, je reviens c/t&zmo~ amonAome,
sans un scut espoir, presque sans un désir. Le
premier homme qui m'abordera sera un avo-
cat, le second un créancier, puis viendront tes
fermiers, les mineurs (1), tes gens d'affaires, ot
tous tes ennuis que trament après elles des
possessions délabrées et dos houillères contes-
tëes~en un mot, je suis triste et mat à l'aise,
et si je parviens un peu.à réparer mes irrépa-
rables affaires, je m'en irai derechef Dieu sait
où. »
Ces embarras pécuniaires, les ptus irritans
du monde avec un homme de l'humeur fière
et impétueuse de tord Byron, no cessèrent qu'à
son départ définitif pour te continent, en 1~6.
Jusque ta, et pendant les cinq années qu'il
passa en Angleterre depuis t'été do ~811, nous
te verrons constamment dans tes situations'tes
plus difficiles, parfois .même les plus humi-
liantes. C'est dans de semblables momens, du
reste, que nous apprenons à connaître tout ce
qu'avait do réel la bonté de cœur du noble
poète, et tout ce qu'avait sa générosité d'ad-
mirable. A une periode où l'argent lui faisait
durement sentir sa valeur, ta somme do cent
cinquante guinëestui fut modestement deman-
dée par un homme de lettres obscur et dont la
réputation personnelle no le recommandait
guère. Murray insista auprès de lord Byron sur
cette dernière circonstance « Personne ne
donnerait un sou à cet homme là, H objecta le
prudent libraire. « C'est parce qu'il est assez
malheureux pour que personne utre ne tui
donnât un sou, que je veux, mo~, tui donner ce
(1) Une partie des Mens de tord Byron se com-
posait de mines de charbon situées à Rochdale,
dans te comté de Lancaster.
et l~~pM~~ âe s<~ hemmesde mërfte? On
n'a vu que le mot, on u'a pas été au deta.Et
cependant, il y à certainement'au detà quelque
chose de bon pour ta France. Quand j'entrerai
plus avant dans'cotte question, toute paipitan-
te d'intérêt pour l'un comme pour l'autre peu-
ple, je vous apprendrai des choses fbrt curieu- '<.
.sës sur la contrefaçon; et bien que !a France
soit éminemment pro
faits qui ébranteront bon nombre de convie- ?
tiens,déjà arrêtées..
M SaYez-Yous, âpres tout, monsieur, cequ'i!
est résulté pour la Belgique de cette situation
morale et exceptionnelle qu'elle s'est faite &
elle-même ? C'est que, comme nationalité lit~.
téraire e)!e n'a pas d'existence reconnue léga-
le qu'eUe est mise au ban de tous les états de
l'Europe, et que comme nationalité, politique
oh .n'a accorde qu'une très minime importanca
s ~;eMMe Ka~MM~e M~e a~M, ainsi qu~ l'an
peiïentses écrivains politiques, carelio a des'
écrivains politiques!
.)) Cependant, laBeigique est un des nav<:
constitutionnets modernes dont les libertés sont
tes ptus grandes et qui possèdent une, orsani
sation politique. des. plus larges et des o!tM
comp!ètes.
On y possède :a libertë~ d'association ini-
mitée. -r
On y professe,:ta.Hberté'de renseig-nement
? On y jouit complètement de !a liberté de
!a presse, sans cautionnement pour lea'ta~.
naux..
))Le sénat (cAam~ ~) y est le produit
de réfection popuiaire. t"ai~
"On yadmet franchcmentta tibertédes cut-
Toutes ~esiibertés, portées à leur ptus
haut degré d'extension, je dirai même de
licence, en ce qui concerne surtout !a liberté
de !a presse,- no sont tempérées par aucunes
lois répressives M-~o~'Mat' fei)es que
vos lois de septembre, par exemple, et toute
ta machme administrative y fonctionne avec
une régularité merveitleuse, bien qu'it y ait
comme partout, des avocats bavards et des
bromUons mëcontens, qui essaient d'en en-
trave]. la marche. Les opinions ne sont pas non
plus divisées à t'innni, comme en France, on
ne voit pas autant de drapeaux que d'indivi-
duahtés; il n'y a, pour ainsi dire, que deux
grands fractionnemens de l'opinion puMioue
deux grands partis poétiques dont tout le ~-o-'
cabuiatre consiste à s'appeler mutuellement
c~Ao~MMetMeraM.E! La première de ces
deux dénominations n'a pas desens c'est pro-
baMement à cause de <-e]a qu'on t'a conservëé
Quand jo dis qu'eMe n'a pas de sens, j'entends
par là qu'eUe n'exprime pas exactement !e fbnd
de la pensée du parti cathoiique, surtout dans
la portée que les libéraux essaient de lui aon-
ner. Ces messieurs exploitent tes apparences et
non les réalités. Us jouent sur tes mots et non
passurtosfaits. Us ne veulent voir dans !es
catholiques que des hommes aux idées rétro-
grades, des abbés soumis à la dévotion de MM
tes évoques, desc.~tcsM.y, des e~cMMM.r en~
tin comme ils les appetient, tandis que
iatête.JapartMmtefiigente, Jes hommes sé-
rieux du parti, demandent, au contraire, l'in-
dépendance du pouvoir civii, ainsi que te
prouve ieur projet de toi sur l'enseignement
moyen etabore par te ministère actue).
)' Je dois dire, pour ôtre juste, qu'i! v a 'n?
anmpins du vrai au tond de ces accusations
portées par tes libéraux contre les cathoiioues
Car pour beaucoup d'entr'eux, quelques-unes
des libertés proclamées par !a constitutionsont
trop grandes, et iis s'effraient de l'empire et
du développement qu'eïïes prennent chaque
jour.
). Ce que je dis là peut s'appliquer ëgatement
a certains libéraux.
). Pour les premiers, c'est à dire pour ceux
que Ion appelle e~-c~ la liberté de ia
presse telle qu'elle existe est un épouvantait;
elle leur cause une gêne perpétuelle; its la
considèrent plutôt comme un abus que comme
un bienfait, et, s'ils l'osaient, ils demande-
raient une petite contrefaçon des
H Pour les seconds, c'est à dire pour !es li-
~T~ répondit Fauteur du CMo~
Une autre fois,, nous e verrons destiner )'ar
gentqu'i) refuse de recevoir en paSnt de
ses écrits, au soutagement de cer~a ns~avM
gens que leur ptume ne pouvait ~ro ~vr~
tout cela sans ostentation, car dans un cas où
~L~ six cents iou~
cherche a abriter le bienfait sous le nom de sir
James Macintosh. Et, pendant ce~mps lui-
mëmeen était réduit à vendre sa bibn~q~t 1
La vie que mena lord Byron à Londres am~s
son retour d'Orient, entra pour beauc~p dan~
ia cou)eur de tout ce qu'il produisit ve~c~
époque. Il rapportait de son voyage deux ooè-
mes, dont i'un devait, seton ~on~opSon~ui
assurer une juste cdi~hritë, et dont~ùre'e~
pèce de rapsodie fragmentaire dans le viem
rhythme Spencer (~~
vaia! pas même la peine 3'être lu. Lebreinier
était l'a~! ~~r
son aux cnhquesde ta ~M&oM-
premiers chants de C~-M.. Harold. ~ami
queles vers du jeune poète furent conués,~
Dallas, retarda la publication de l'BbreM et
pressa la publication du ~aroM, contrairement
a l'avis et aux pnëres mêmes de l'auteur qui
ne voyait, dans ce dernier ouvrage qu'une vic-
toire de plus livrée à ses détracteurs
Childe Harold parut cependant, et le lende-
main Londres ne Mtentitptus ~que du nom de
tord ~yron. Le jeune homme,orë et ~egtiî
ge jusqu a!ors, pour me servir de ses propres
expressions, « s'endormit inconnu et se réveil-
!a célèbre a Au bout do quelques jours, une
seconde édition du nouveau poème tut mise en
vente, et depuis le prince régent jusqu'au der-
nier de ses sujets, tout le monde voulut' gros-
sir de sa voix iesacctamations triomphales qui
éclataient autour de iord Byron. Ministres
phitosophes, graves sénateurs; grandes dames'
dandics, ~
~ur sa tabie, tes invitations des souveraines du
haut ton couvraient de tcurs plis parfumés, les
cachets emblématiques de ces lettres que leurs
auteurs ne signent point.
A dater de ce jour, Byron appartenait au
monde, et si ta société n'a vu-enlui qu'un
jouet, qu un h'oK,.et qu'un amusement-nou-
veau, en revanche, il fui a pris ce qu'eUe seute
pouvait tui donner, t'expërionce; puis aussi, un
certain fond de réalité dont H ne savait passe
passer, et qui faisait comme !e canevas sur le-
quel sa fantai~e brodait mina mervemes. Ce
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