Titre : La Presse
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1846-08-02
Contributeur : Girardin, Émile de (1806-1881). Directeur de publication
Contributeur : Laguerre, Georges (1858-1912). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34448033b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 02 août 1846 02 août 1846
Description : 1846/08/02 (Numéro 3743). 1846/08/02 (Numéro 3743).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4303806
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
Dimanche 2 août 1840.
PARIS, GS
S! Onzième aimée. N° 8748.
DlPiRTËMENS,
'cu~~s~a~ ~;r e:r~«~
un an. Siiinoia. Trois moa.
Pwis ,Ij lOfr. Slfr- <« tï.
D-spàrtemons .••̃ *8 3S ;• «
E'ran«cr M sa SO
LoS abonnemens datent des i» cl 15 de chaque mois.
J^ ois s'u&otme î a Paris» àax ftaireaax «la Jomriiàlf'«*oie 3ï®ï&ÉiSî.anre5 fi SI» ji
Fass!s» Ier aoiif.
Le bruit été répandu aujourd'hui dans Paris et
à la Bourse qu'un nouvel «attentat avait été commis
contre la personne du:roi<îi son arrivée à Eu. On
précisait même les' ciFSgniiïances de ce nouveau
crime le roi avait été grièvement blessé, disait-
on» ainsi que la reine et la duchesse d'Orléans.
Ù n'y a aucune espèce de fondertsent dans ces
rumeurs', qui, du reste; s'étaient dissipées d'elles-
mêmes dans la soirée. L'émotion a d'abord été gé-
nérale dans la population parisienne; mai? on a été
bien vite rassuré..
A la Bourse, M. Baudesson de Richebourg
chargé de la surveillance de cet établissement a
pris soin de démentir, en vertu d'instructions offi-
cielle?, les bruits qui circulaient. Nous sommes,
pour notre compte, en mesure d'afiirmer que le roi
a écrit à Paris une lettre datée du 31 juillet du soir,
c'est à dire d"hîer, et que sa santé était excellente.
Il parait, du reste, qu'il y avait un coup monté
pour propager des inquiétudes parmi les popula-
tions, LI i
Voici, en effet, ce qu'on lit dans le Mémorial de
Rouen
« Hier, dans la journée, le bruit a couru que lo roi-
avait succombé à une attaque d'apoplexie, en arri-
vante la ville d'Eu. L'alarme s'est répandue de tou-
tes parts, notre halle a été vivement agitée et les
transactions s'en çontr grandement ressenties. Nous
f omnifis heureux de pouvoir démentir cette ÎUg abre
nouvelle et nous nous sommes empressés de le faire
v.-îrbaicmeiit et par l'effort de tous nos amis, pour
contrebalancer autant que posdblo le mauvais effet
qu'oïl u tendait- produire, précisément un jour de
marché et de réunion do tous les industriels des
contrées environnantes. »
Nous répétons, et cela en pleine connaissance
de cause, qu'il n'y a pas le moindre fondement
dans toutes ces rumeurs. Nous ignorons dans quel
but elles ont été répandues. C'est, dans tous les
cas, une bien coupable manœuvre, et nous ne sau-
rions trop engager .le public à se tenir en garde
en ce moment contre toute tentative du même
genre.
Une dépêche télégraphique, en date 'd'aujour-
d'hui à deux heures et demie, annonce que le roi
était eu parfaite santé. S, M. attendait à trois heu-
res la visite du prince royal de Bavière.. ·
Les opérations pour la constitution définitive des
bureaux ont eu Heu aujourd'hui. Nous donnons ci-
dessous la liste des présidons et scrutateurs qui ont
obtenu la majorité.
Ces opérations préliminaires n'ont rien de déci-
sif, caf'onsLiit que beaucoup d'électeurs s'abstien-
nent ordinairement d'y prendre part. Il n'y faut
donc chercher que de? données approximatives.
Nous sommes heureux de constater que la majorité
a été considérable dans plusieurs collèges en fa-
veur des candidats conservateurs.
Mais c'est demain qu'aura lieu la grande lutte.
C'est denaain qu'il importe de voter. KcKas, recom-
mandous instamment aux' éieetems y'cta-
mandons instamment aux électeurs ^pf-^rta-
geut nos opinions de se rendre exactementMdijûs s
leurs collèges, pour y déposer leur bulletin, mjïe
sont pas libres de s'abstenir. C'est un mandat qtfîîs
remplissent, et la société aurait le droit de leur
demander compte de leur négligence.
\^oici quelques détails qui aideront le lecteur à
apprécier les résultats de demain.
La représentation de Paris comptait, au moment
où la chambre a'été dissoute, onze députés appar-
tenant à l'opposition et trois députés seulement
siégeant avec le parti conservateur.
Jusqu'à ce: moment, aucjin concurrent conserva-
teur ne se présente contre MM. Ganneron, Mo-
reau et Garnon; nous pourrions ajouter à ces noms
celui de M. Boissel, dont la rééjection ne semble
pas sérieusement contestée, malgré, la candidature
de M. HaUays-Dabot. ` `
M. Ganneron a cependant un concurrent M. le
docteur Malgaigue, à défaut de M. Edgar Quinet,
fui a disparu, est le candidat de cette partie de
opposifionj-qui trouve- trop modérées les opinions
de M. Ganneron, Vf" <
Dans les dix autres collèges, la lutte sera très
sérieutemçnt engagée entre le parti conservateur
et l'opposition.
FeiBillefon <&e la PMI2$§E I
du 2 aoct 1846. v
CAUSERIE EN FORME DE PRÉFACE
ou
PRÉFACE EN FORME BE CAUSERIE 0).
II.
Mais, en deux mois, dis-je à Grisier, voyons,
quels sonl les progrès que l'escrime a faits depuis
trois cents ans? Quelle différence y avait-il entre la
manière de se battre des raffinés de Charles IX et
des lions de'Louis-Philippe?
D'abord, autrefois on se mettait en garde sans en-
gager les fers, c'est à dire hors de portée; on ne se
fendait pas, et c'était par des passes qu'on se rap-
prochait les passes consistaient à porterie pied gau-
che en avant du pied droit, et à faire prendre au pied
droit uns position plus avancée,' et vice versa pour
les retraites. On portait beaucoup de coups de taille,
les, épées étant à la fois pointues et tranchantes.
Quant aux coups de pointe, ils étaient toujours diri-
gés vers les yeux de l'adversaire. De nos jours rien
ne ressemble à cela.
Mais enfin que nous reste-t-il" des anciens maî-
tres ? • ̃"̃
Des noms, surtout. Ainsi Camillo Agrippa, qui
écrivait en 1553, c'est à dire vingt-trois ans après
Antonio Manciolino, eut le premier l'idée d'appeler
première, seconde, troisième et quatrième, les parades
dont nous avons fait prime, seconde, tierce et quarie.
Henri de Saint-Didier, en 1574, fit un ouvrage dé-
dié à Charles IX; c'est le premier ouvrage sur l'es-
crime qui ait paru écrit par un Français aussi eut-
il un grand retentissement et valut-il à l'auteur une
grande quantité de piècos do vers. Saint-Didier ra-
conte qu'il présenta lui-même son traité à Charges
IX, lequel lui ordonna de faire des armes avec le duc
de Guise et plusieurs autres seigneurs de la cour ci-
tés pour leur adresse et leur force honneur dont il
loue et remercie Dieu.
Charles IX s'occupait lui-même beaucoup, d'escri-
me. Brantôme raconte que, dans un tournoi, il des-
(l)Voir la Presse d'hier.. y
I»fcP %WTK!WK!IS. chM les Libraires, les Direc-
Ipurs drâ Posles.el aux bureaux des Messageries I\oya-
les;1 c;aillalU.
IeVi'i«*SGSK. Angleterre, Londres, àl'Ageflcc gé-
nérale de l'Observateur français, C7, Slrand.CtW. Iho*
mas, Catherine slrcet, il, Slrand.
4 llcmagne, bureaux do. posle delà Tour fit Taxtg, et a
sirasboura, Alexandre, lifar., aux prix de 1'étrangw.
fspaom, Madrid", Monnier, Hbr., «jurera San Gerpni-
mo et Boix, calle Uc las Carrelas, n* 8.- Italie et htals
Au premier collège, M. Casimir Përier aura pour
concurrent M. le général Lamoricière, que por-
tent les comités, mais qui n'a cependant pas rallie
à lui toutes les fractions de l'opposition. MM. Gasc,
Piorry, Foissac recueilleront les voix opposantes
qui n'acceptent pas le général..
Au second collège, les comités opposent a M.
Jacques Lefebvre, M. Berger, ancien maire de 1 ar-
rondissement, et qui vote avec le centre gauche.
Au troisième collège, M. Bertrand, président du
tribunal de commerce, candidat conservateur, dis-
pute l'élection à M. Taillandier.
Au cinquième collège, M.Marie (gauche radicale)
et M. Blanqui (conservateur progressif) sont en
présence.
Au sixième collège, l'élection sera, vivement dis-
puté? entre M. Cotelle, ancien député de Montargis
(centre gauche), et M. Carnot (gauche radicale).
Au huitième collège, M. Beudiri, candidat con-
servateur, se présente, contre M. Bethmont (gauche
radicale).. ,̃»»
Au neuvième collège, la lutte aura lieu entre M.
Locquet, conservateur, et M. Auguste Portalis
(gauche).
Au dixième collège, M. Jouvencel (centre gauche)
a de nombreux concurrens appartenant tous à l'o-
pinion conservatrice. Ce sont MM. Agénor de Gas-
parin, de ïhorigny, Robinet et Bastard de
Lestang.
Au onzième collège, M. Vavm (centre gauche)
>ft en présence de M, Zangiacomi, conservateur:
Aa quatorzième collège (Saint-Penis), M.Ferdi-
nant de Tàsteyrië (gauche) a pour concurrent M.;
Possoz. conservateur.
Telles, sont les diverses candidatures sur lesquel-
les le scrutin électoral doit prononcer.
Voici quelles ont été les majorités de 1842 dans
quelques-uns1 des collèges où se livrera la bataille
M. le général Jacqucminot (1er collège) a été élu
à 63 voix de majorité sur 1,233 votans.
M. Jacques Lefebvre (2e collège) a été élu à 6
voix de majorité sur 2,380, votans.
M. Billaùlt (3= collège) remplacé plus tard par
M. Taillandier, a été élu à 49 voix de majorité sur
1,392 votans. ̃
M. Bethmont (8e collége) a ele élu à voix de
majorité sur 1,08j votans.
M. Galis (9« Qliége) a été élu à 30 voix de majo-
rité sur 579 votans. ,rf,
M. de Jouvencel (10e collège; a été clun59voix de
majorité sur 1,176 votans,
M. Vavin (i 1e collège) a été élu a 13 voix de ma-
jorité sur -1,078 votans,
M. Ferdinand de Lasteyrie (14= collège) a eje élu
à 10 voix de majorité sur 873 votans.
Ce simple relevé indique combien les chances
de la lutte sont incertaines pour tout le monde, et
conibien il importe à chaque électeur d'user du
dfbit précieux que la loi lui confère. Il est plus
dw collège où l'élection pourrait dépendre d'une
voix:'
~5 P~S:
FORMATION DES BUREAUX. 1CT COLLÈGE.
^section.– Nombre des volans, 332; majorité, 167.
Président, M. Hérard (195 voix) scrutateurs,
MM. Hausmann (205 voix) Uoussol.(206 voix) Mar-
tin (181 voix), Gabillot fils (186 voix(,
2e section.– Nombre des votans, 345; majorité, 173.
Président, M. Jossclin (215 voix) scrutateurs,
MM. Muron (228 voix), do Lesseps (219 voix), Rodri-
gues Henry (214 voix), Izarié (214 voix).
3e section. Nombre des votans 343 majorité,
1i2.
'président, M. Cottenet (229 voix) scrutateurs,
MM. Aude (228 voix, Lamy (222 voix) Devinck (220
voix), Klein (218 voix).
2e COLLÈGE.
p° section. Electeurs inscrits, 580; volans, 336.
Président, M. Torras (200 voix);– scrutateurs, MM.
Roussel (200 voix) Pellecbet (199 voix) Hérault,
(198 voix), Laguerre (198 voix).
2° section. Nombre des votans, 338; majorité, 170.
Président, M. Letellier de Lafosse (174 voix); scru-
tateurs, MM. Trucy-Hubert (180 voix), Thuilot (176
voix), Orsat (175 voix), Huet Desprez (170 voix).
3e section.– Nombre des votans, 259; majorité, 130.
Président, M. Edmond Halphen (131 voix); scruta-
teurs, MM. Lan (139 voix) Hervé de Linncville (135
voix), Lagneau (134 voix), Jules Alisse (132 voix).
4e section.– Nombre des volans, 326; majorité, 164,
cendit en lice avec son maître d'armes Pompée, et le
duc d'Anjou avec son maître d'armes Silvie. Ces
deux maiires étaient Italiens.
Le duc d'Anjou, qui devint HenrLM, était la pre-
mière lame de son royaume. Il inventa plusieurs
coups inconnus avant lui et qui se perdirent après
lui, au fur et à mesure que l'escrime fit des progrès
et changea de caractère.
Ce fut du temps de Henri III que l'on commença
d'abandonner en Italie les coups de taille pour ne
plus porter que des coups de pointe.
Cependant, ce ne fut qu'en 1656 que Charles Ber-
nard fit faire à l'escrime des progrès sensibles en
France mais aussi dès cette époque commençons-
nous à prendre à la tête de la science une place que
nous ne devons plus quitter.
Après Charles Bernard viennent Delatouche, Le-
perche Ducoudray, de Lyancourt, Girard Danet et en-
fin Laboissière, dont le père fut le maître de Saint-
Georges.
Chacun de ces maîtres apporta son système bon ou
mauvais; Lyancourt, par exemple, proscrit les con-
tres, qui aujourd'hui font la force des meilleurs ti-
reurs.
Ce n'est qu'en 1785 que l'Encyclopédie nomme pour
la première fois la parade et le coup d'octave. Enfin
Laboissière fixe le premier, en 1818, le nombre des
positions prises dans la nature, rt appelle sixte la
position de quarte sous les armes.
Slaintsnant voilà ce qui m'a surtout déterminé à
faire un livre. C'est que do tous les livres qui ont été
écrits, pas un n'est lisible.
Comment cela ?
En avez-vous lu un seul, vous ?
Non, ma foi! 1
Et cependant, c'est presque votre état deleslire.
Oui, mais je m'en prive.
Malheureusement je no puis faire comme vous,
moi je les ai lus, et ils sont assommans la simplG
démonstration est peu pittoresque, et lierco et quarte
répétés pendant trois cent cinquante pages finissent
par endormir un peu le lecteur. Voici donc comment
j'ai conçu mon livre..
Voyons.
D'abord j'examine le duel en: général; je le
prends chez les anciens, où il n'avait guère lieu
qu'entre ennemis et sur le champ de bataille, ou en-
tre gladiateurs et dans le cirque; puis des gladiateurs
je passe aux chevaliers de Philippe-Auguste et de
saint Louis; aux. raffinés de Charles IX et de Louis
j XUI aux roués de la Régence; dès roués aux musca-
nontifkdux!. Merle, libr de la cour, à Rome.– Sardaigne
et I'«m«ni, a tous lc-5 offices (Ses P98tes du. royaume.
AKT1I.I.ES ÏBAS«.»I8ES S(-Pierrc-lfar(tn!-
«ue. Booitle-d'lssy, Direct' del'Otnce.icol..PoiHfe-à-P(tr«
que, Direct. de
{Ouaiétoupe), MM, Mussart cl Ç'. succursale dudit otllce.
̃MMra|iMiMiffMBIBnPK[illinMBE3!PSHEB3BBn^EHiBffffiiiiBffiiiitfi ffW'i'tfl
,-̃•̃̃ ̃̃'•̃ ̃̃̃.•̃ -•='̃ &£»?. ̃̃•̃̃̃̃̃:̃
Président, M; Thayef (193 VSîïj r ^-sfern*atenrs,
MM. Melletat (191 voix), Papeiin du«Sarré)l87 vols,),
Renouàrd (186 voixJ>!Ravéau|l85 voixf»
5e section. Nombre des votans, -283; majorité. 142..
Président, M, ÏYoger-Deschesnes i (145 voix)
scrutateurs, MM. Poullain do Ladreu [149 voix),
Truelle (147 voix), Chapon-Dabit (146 voix), Larou-
etle (145 voix). f-
6e section.– Nombre des votans, 274; majorité, 138.
Président, M. Mandron (145 voix); scrutateurs,
MNf Perret (153 voix), Leroy (152 voix), Nolleval (149
voix), Marchais (143 voix).
Toutes ces nominations sont favorables au candi-
dat conservateur. ̃ ̃
3e COLLÈGE.
l« section.– Nombre des votans, 390; majorité, 198.
Président, M. Decan (199 voix) scrutateurs, MM.
Niel (208 voix), Niquet (206 voix), Francœur (205
voix), Besson (196 voix)..
2e section.– Nombre des votans, 308; majorité, 155.
Président, M. Hocmeïle (174 voix) scrutateurs,
MM. Ilamelih (176 voix), Irlande (176 voix) Lanson
(176 voix), Thirion (172 voix).
3e section.– Nombre des votans, 336 majorité, 169,
Président, M. -Legentil (185 voix) scrutateurs
MM. fioutron-Cbariard (192 voix), Lambert (l'sft voix),
MiRnolle (188 voix), Beschu (185 yoix).
Ces nominations sont favorables au candidat con-
servateur.
4e COLLÈGE.
lie section. Nombre des votans, 269 majorité,
135. -'̃ x. ̃ ̃
i' 'l'l~Gifl,'81s .· s:.
MM. Trotrot (2Ô'9 voix), CusuT^fSIf voix], Gallois (210
voix), Cardeilhac (197 voix). ois
2e section. Nombre des vol an*, 267; majorité, 134.
Président, M. ChambrV (204 voix) -r scrutateurs,
MM. Sedillot (223 voix), Séjourné (221 voix), Lahure
(219 voix), Page (216 voix).
5" C:OLLÉGE.
-lre section.– Nombre des votans, 336 majorité, 169.
Président, M. Louis (190 voix) scrutateurs, MM.
Debussy (189 voix), Delore (l§p -voix), Dubail (1S7
voix), Levesque (182 \Wx). /•-̃
2e section. Nom^Cde voUbs, 364; majorité, J83.
Président, M. Ferron (-224 vo&);– scrutateurs, MM.
Favrel (222 vois), Flottard (2lï voix), Greilet (2i9
voix), Carton (217 voix).
6e COLLÈGE. *i
11C section.– Nombre des vplàns, 369 majorité, 185.
Président, M.Monin (192.voix);– scrutateurs, MM.
Lenoir^Ol v^Sx); JVfaquet' (19J voix), Gambey (196
voix), Fraoçofs (I93*voix).:v :"r
2e section.– Nombre des vofans, 343; majorité, 172.
Président, M. Cheze (205 voix); –scrutateurs, MM.
Boni nois (210 voix), Bonnaire (209 voix), Roussel (206
voix), Blot (203 voix).
3e section.– Nombre des votans, 260; majorité, 131.
Président, M. Dobelin (181 voix); scmtalenrs, MM.
Payol (181 voix), Auclerc (174 vbix), Martin (173 voix),
Blard (170 voix). Î` ̃
7« COLLÈGE.
'i^icTfôh. Nomtfiè de* TOÏàFs^SIST; majorité,
158..
Président, M. Vivien (247 voix);– scrutateurs, MM.
Jeanlï aîné (257 voix), Kivcrin aîné (235 voix), Mer-
ger (254 voix), Riglet (222 voix).
2" section,– Nombre des votans, 275; majorité, 138.
Président, M. Moreau, maire, candidat à la dépu-
tation (258 voix) scrutateurs, MM. Clayeux (246
voix). llaufemaniôre (226 voix), Alphonse Isnard (214
voix), Pichard (201 voix).
8e COLLÈGE.
lre section, Nombre do votans, 436; majorité, 219.
Président, M. Ernest Moreau (400 voix); scruta-
teurs, MM. Bayvet (232 voix), Bourget(221 voix), Gas-
tembide (213 voix), Nast (225 voix).
2e section.– Nombre des votans, 466 majorité, 234.
Président, M. Perret (232 voix) scrutateurs, MM.
Chapelle (239 voix), Didiot (228 voix), Reynier (225
voix), Delicourt (222 voix).
9e COLLÈGE.
Section unique. Nombre des votans, 428 majori-
té, 215.
Président, M. Locquet (213 voix) scrutateurs,
MM. UouiUon (214 voix), Mansard (210 voix), Tri
chard (208 voix), Chamenton (205 voix).
10e collège.
l"= section. Nombre des votans, 339: majorité,
170.
Préùdent, M. Beau (161 voix). scru'ateurs, MM.
Escudier (i(!4 voix), Duvcrger (163 voix), Houel (161
dins de la Révolution et du Directoire; enfin je ter-
mine par des considérations sur le duel de nos jours.
Comme vous le voyez cela ne manque pas d'un cer-
tain intérêt historique.
Mais vous avez une opinion sjir le duel est-ce
celle de M. Guizot, qui le regarde comme un progrès
de la civilisation? est-ce colle do M. Dupin, qui l'ap-
pelle un retour à la barbarie ?
C'est celle de cet empereur romain, qui trouvait
qu'il y avait bien assez de manières de sortir de la
vie sans avoir besoin de se faire tuer.
Bravo Après ?
Après, je passe aux différentes méthodes en u-
sag6, puis j'expose la mienne, qui est simple, logi-
que et raisonnée. Les méthodes le plus en usage
veulent qu'on touche beaucoup nos, grands maî-
tres sonl appelés des toucheurs; je crois- qu'ils de-
vraient plutôt être appelés des pareurs sur le ter-
rain, il ne s'agit plus de toucher beaucoup et sou-
vent, il s'agit de toucher une fois et bien. C'est lo
premier coup qui a raison il faut donc. que ce pre-
mier coup soit calculé avec toutes les forces du rai-
sonnement, et porté selon le caractère de celui avec
qui l'on se bat, si l'on connait déjà ce caractère. Si,
au contraire, on ne le connaît pas, il faut l'étudier;
c'est vite fait il faut qu'un homme soit bien fort ou
bien dissimulé pour que je ne connaisse pas si son
tempérament est sanguin ou bilieax^emporté ou réflé-
chi, après trois secondes que je suis en garde en face
de lui. » >
Et naturellement vous trouvez votée méthode
la meilleure ? 2
Je n'ai qu'un mot à dire, et je défie aucun de
mes confrères de répéter ce mot après moi je n'ai
jamais eu un écolier dix minutes au lit après une
rencontre.
–Et quand deux de vos élèves se sont battus en-
semble ? 7
Ils se sont égratignés, voilà tout; d'ailleurs,
vous en savez quelque chose, vous qui deux fois a-
vez été témoin dans des affaires de ce genre.
C'est vrai.
Ensuite je parle du sabre j'essaie de réhabili-
ter une arme trop dédaignée, et qui cependant avait
l'estime de Louis XIV et la sympathie de Napoléon
seulement Napoléon, guerrier pratique, avait natio-
nalisé Mie sympathie et doublé les ressources du
sabre en lui donnant celle de l'épée. Chez lui l'exer-
pico du sabre fut changé, la pointe fut substituée à
la taille notre supériorité constante dans les char->
ges de cavalerie vint de çelta substitution le prince e
̃ j».teMBHH»ïBiT«[O!«f: S'adressar auxbureanx (ÇV
journal, à k-. houx administiuteu" de la Presse., f
BÉnACTBOSH s'adresser aux merae3 bureaux, a
M. NEFFTZER, SECRÉTAIRE DE I A REDACTION. la •
Toute lettre non arfrouçhie est expressément refusée.
yofa^;ïlBiBrtttaOT^.(t61.tiai*lC'«^1-- -•••
3e section^– Nombre des votans, 256 majorité 129.
.Présideot, M. Bessas-Lamégie (139 voix); scru-
tateurs, MM. Amédéo Durand (155 voix), de Nivière
(125), Turbat (126), Désormeaux (124).
3e section. Nombre des votans, 296 majorité,
149. >
Président, M: Musset (155 voix);– scrutateurs, MM.
baron Larrey (160 voix),Giraud (152 voix), Guillotin
(150 voix), Leret (149 voix),
Toutes ces nominations, sauf celle de M. Leret, ap-
partiennent à l'opposition.
11e COLLÈGE..
i" section.– Nombre des votans, 265; majorité, 133.
Président, M. Gillet (183 voix); scrutateurs, MM.
Sérize (211 voix) do Cruzy (209 voix), Baillière (203
voix), Charpentier (195 voix).
2" section. Nombre des volans, 343 majorité,
172.
Président, M. Vaillant (l 91 voix);– scrutateurs, MM.
Bouillon (200 voix), Séguier fils (200 voix), Biestà
(178 voix), David d'Angers (174 voix).,
Toutes ces nominations appartiennent à l'opposi-
tion..
tion. 12e COLLÈGE.
lre section.– Nombre des votans, 222.
Président, M. Delanncau, 204; scrutateurs, MM.
Pelassy de VOuéle (186 voix) Barbet (145 voix), Tar-
dieu (144 voix), Jadras (126 voix).
2e section.– Nombre des votans, 203 majorité, 104.
Président, M. Boissel (190 voix) scrutateurs, MM.
Panià (180 voix), Hauette (180 voix), Maricot (172
yoix),Faunrier (168 voix).
"̃̃ '• 13e côixÉGÏE. ̃̃̃̃ ':•'̃'̃ >~
i" section.– Nombre des votans, 167; majorité, 84.
Président, M. Dosgranges (149 voix];– scrutateurs,
MM. Cadet (153 voix), Cousté, (152 voix), Postansquo
(152 voix). Yossy (150 voix).
2e section. Electeurs inscrits, 460; nombre de vo-
lans, 108; majorité, 55.
Président, M. Lejemptel (96 voix); scrutateurs,
MM. Portier-Desvignes(97 voix), Labbé (95 voix), Pom-
mertde.Nogent (88 voix), Taillefer d'ivry (87 voix).
14e COLLÈGE.
i« section. Electeurs inscrits, 450 nombre des
votans, 125; majorité, 63.. •
Président, M- Truelle (69 voixj.– Scrutateurs, MM.
Garnier (70voix),Cosnard (69 voix), Blandel (66 voix),
Rouquès (65 voix).
2e section.– Nombre des volans, 169.
Président, M. Cosnard (94 voix).– Scruta leurs, MM.
Véron (89 voix), Jahan (89 voix), Brisard (87 voix),
Baillât (85 voix);
3e section. Nombre des votans, 114.
Président, M. Simonot (63 voix); scrulatcius,
MM. Marchand (72 voix), Perrol do l'Avenu (68 voix),
Piat (67voix), Gasson (65 voix).
Le bureau des conservateurs, dans le 11e arron-
dissement, n'a été écarté qu à la différence de
quelques voix l'opposition avait réuni toutes ses
forces.
350 conservateurs, qui doivent aujourd'hui se
rendre aux élections, manquaient à l'appel; au-
jourd'hui les conservateurs triompheront.
Il en est de même dans le 10e où 434 électeurs ne
se sont pas présentés.
M. Touiïn, l'un des candidats conservateurs au
dixième arrondissement, vient de donner un re-
marquable exemple de désintéressement,, en se dé-
sistant de sa candidature. M. Toùrin était le pre-
mier en date; mais il a voulu éviter le fractionne-
ment des votes de son parti. Voici la lettre qu'il
nous écrit
« Ne voulant pas nuire au parti conservateur, je
vous prie de faire connaître à MM.les électeurs du
10e arrondissement que je me désiste de la candi-
dature.
» J'ai l'honneur, etc. »
Au moment où les principales chambres de com-
merce du royaume forment une association qui se
propose l'extension de la navigation par le dévelop-
pement des relations-maritimes des ports, il n'est pas
sans intérêt de résumer en peu de mots la situation
de notre marine marchande en la comparant à la
marine marchande britannique. Nous emprunte-
rons les chiffres qui établissent d'une part la supé-
riorité de la marine anglaise et d'autre part l'infé-
riorité de la marine française, aux documens offi-
ciels publiés par les gouvernemens des deux pays
Louis de Prusse fut tué d'un coup de pointe en frap-
pant de taille.
Si vous êtes si grand partisan du sabre, que di-
rez-vous de la baïonnette ?
–Je dirai que c'est un acte de patriotisme que de
faire connaître au gouvernement les ressources que
l'armée peut en tirer; je dis qu'od devrait la faire
enseigner dans tous les régimens, par les hommes
les plus experts en escrime l'épée décide les que-
relles entre individus, la baïonnette décide les que-
relles entre royaumes; avec l'épée on tue son adver-
saire, avec la baïonnette son ennemi. Le maréchal
de Saxe disait, il y a juste cent ans, que le fusil n'é-
tait que le manche de la baïonnette.
Maintenant, ce n'est pas le tout qu'avec moi les
armes empêchent d'être tué, il faut encore qu'elles
aident à vivre. Or, je prouve que comme exercice
hygiénique, l'escrime est le premier des exercices, en
ce qu'il lient dans une égale activité l'esprit et le
corps. Cet article est écrit le fleuret à la main, sous
la dictée do mon docteur; de là je passe à des cons-
dérations générales sur la profession de maître d'ar-
mes, à laquelle Louis XIV, qui n'était pas prodigue
de pareils dons, attacha des lettres de noblesse, et je
combats la déconsidération où elle est, je ne dirai
pas descendue, mais où l'on a essayé de la faire
tomber.
Enfin, je termine par des anecdotes.
-Par des anecdotes ?
Oui.
Sont-elles amusantes ?
Elles sont caractéristiques, au moins.
Prouyentrelîfes quelque chose î
Oh vous devenez horriblement maniéré de-
puis que vous vous êtes fait auteur. Scribitur ai
narrandum, non ad probandum.
Mais enfin elles ont trait à quelque chose ?
-Sans doute, sinon elles ne seraient pas des anec-
dotes.
A quoi ont-elles trait ?
Au" duel.
Mais à quel point du duel î
A sa défense. Il no faut pas vous figurer, mon
cher, que c'est M. Dupin qui a inventé la loi contre
le duel, il y a ext beaucoup de lois avant la sienne.
A quoi ont-elles servi?
Tiens, à-no pas être exécutées donc; si l'on exé-
cutait les lois, on n'aurait pas besoin d'en faire tant.
Or, il y a eu quelques édits depuis l'arrêt de la cour
du parlement du 26juin 1509 jusqu'à l'édit du roi, de
septembre 1651, qui établissait un tribunal du point
Pour loules les insortions payées, s'adresser de tpheureï
k du malin jusqu'à f, à la Socié'.t! générale desAnn&nces,
F 85 Place «le la Bourse. ̃
Toute insertion es! soBraisé au consentement pr-'nfoWa
du g< rant, qui s'est réservé le droit exprès de la rcf«f cr.
et rjéceinmçat repro4ui|&da^ une brochure ayant
pouf titre Progrès ctcTaîtavigàtion commerciale
d'Angleterre.
Il résulte de ces documens c[u'en ':U$p l'eifeçtif
de la marine marebande anglaise séîëvait à 25,374
navires jaugeant 2,6-18,593 tonneaux et en 184^ à
31,320 navires, jaugeant 3,637,231 tonneaux. s
Y a-t-il eu en France uii progrès l'analogie ? Bjen
loin de là, au lieu d'une augmentation comme 5en
Angleterre, il y a une diminution déplorable, c'est
du moins ce qui est constaté par les chiffres sui-
yans. Ainsi en 1827 l'effectif de notre-marine mar-
chande était de 14,322 navires, jaugeant 692;t25
tonneaux et en 1844, de 13,679 navires, jaugeant
604,637 tonneaux. Nous devons ajouter que ^urjce
nombre de 13,679 navires, 8,900 jaugent inoiajs de
30 tonneaux, '2,852 jaugent de 99 à 300 tonneaux
219 de 300 à 600 tonneaux. Il n'y a en définitive
que 652 bàtimens susceptibles d'une grande nayi-"
gation et parmi tous ces navires il n'y en à pas pn
seul de 700 tonneaux, tandis que l'Angleterre,, ex-
pédie chaque jour des bàtimens portant 1,200 ton-
neaux et plus.- "'•̃•'̃'
Cette supériorité de la marine anglaise se rejèle
avec non moins d'évidence dans la navigation du
cabotage. Ainsi, eu 1841, le cabotage français a
transporté, pêche côtière non comprise, 2 millions
424,246 tonneaux de marchandises; mouvement
d'échanges qui a occupé 79,483 navires chargés,
ou pour parler plus exactement, qui a donné lieu
à pareil nombre de traversées d'un port à l'autre
du royaume. Si à ce nombre l'on ajoute celui dès
traversées sur lest, qui a été de 31,768 bàtimens
représentant un jaugeage de près de 7,05,000 ton-
neaux, tan trouve, pour l'ensemble des mouvemens
du cabotage en 1841, un total général de 111,251
navires et de 3 millions 128,802 tonneaux, desservis
par un personnel maritime qui, toujours en tenant
compte des traversées répétées par les mêmes bâti-
mens, représente le service de 434,896 hommes
d'équipage. A cette même époque, c'est-à-dire en
1841, le cabotage de la Grande-Bretagne était près
de cinq fois plus considérable que le nôtre il s'é-
levait pour un seul des deux mouvemens, de va et
vient bien entendu, 'à 11 millions 318,000 ton-
neaux, et les traversées qui avaient été de 275,000,
avaient employé plus de 800,000 hommes d'équi-
page et un nombre égal est au moins occupé soit
aux chargemens, soit à la manutention des mar-r
chandises.
Cette situation n'a pas changé depuis 1841 du
moins à notre avantage. Le cabotage français est
resté à peu près stationnaire, tandis que celui de
l'Angleterre s'est accru. 11 est vrai que la plupart
des transports effectués par notre cabotage, pré-
sentent, d'une année à l'autre, fort peu de varia-
tions. Nous voulons parler des bois, des matériaux, >
du sel, des vins et eaux-de-vie, des grains et des
farines, de la houille, du fer et des engrais qui
forment en poids les trois quarts des chargemens
de nos caboteurs.
Quant à li marine à vapeur, l'ensemble du mou-
vement de notre navigation, entrée et sortie réu-
nies, est, en moyenne, de 6,545 bateaux (ou voya-
ges) avec chargement, donnant un total de 750,000
tonneaux; tandis qu'en Angleterre, l'effectif des
bateaux à vapeur employés au transport dès mar-
chandises est treize ou quatorze fois plus élevé
qu'en France.
La pêche côtière montre, de son côté, la même in-
fériorité par rapport àl'Anglet3rre. Les relevés offi-
ciels portent, enmoy enne, 6, 43 1 bateaux, montéspar
27,286 hommes; mais en réduisant les non valênrs,
on ne peut compter que 22,000 hommes tandis
que sur les côtes anglaises, la population adonnée
à la petite pèche s'élève à plus de 150,000 indivi-
dus. Il est vrai que les côtes anglaises sont plus é-.
tendues que les nôtres, mais à espace égal, elles
n'en offrent pas moins le double de pêcheurs. Il
est vrai que notre grande pêche offre plus de res-
sources mais cette branche de navigation est bien
loin de s'améliorer depuis sept ans, elle présente
une réduction d'environ un quart.
Il résulte de ces diverses statistiques la preuve
matérielle de l'infériorité de notre marine mar-
chande. L'infériorité de notre marine militaire est
un fait incontestable. Ainsi donc, sous tous les
rapports, notre navigation ne peut entrer en con-
currence avec la navigation anglaise.
Il appartient aux chambres de commerce de re-
chercher les moyens les plus propres à relever no-
tre navigation. Nous ne doutons pas du succès de
leurs efforts, convaincus que nous sommes non pas
l'honneur dont les juges étaient choisis parmi les
maréchaux de France» Écoutez bien cette clause qui
était la clause IV dudit édil.
J'écoute.
a Lorsque nosdits cousins les maréchaux de
France, les gouverneurs, les lieuîenans-généraux en
nos provinces, ou les gentilshommes commis, auront
eu avis de quelque différend entre les gentilshom-
mes et entre tous ceux qui font profession des ar-
mes en notre royaume et pays de notre obéissance,
lequel procédant de parole ou autre cause touchant
l'honneur semblera devoir les porter à quelque res-
sentiment extraordinaire nosdits cousins, les ma-
réchaux de France, enverront aussitôt des défenses
très expresses aux parties, de se rien demander par
les voies de fait, directement ou indirectement, et
les feront assigner à comparoir incessamment parde-
vant eux pour y être réglées; que s'ils appréhen-
dent, que lesdites parties soient tellement animées,
qu'elles n'apportent pas tout le respect et la défé-
rence qu'elles doivent à leurs ordres, ils leur enver-
ront incontinent des archers des gardes de .la con-
nétablie et maréchaussée de France, pour se tenir'
près de leurs personnes, aux frais et dépens desdites
parties, jusqu'à ce qu'elles se soient rendues parde-
vant eux, ce qui sera aussi pratiqué par les gouver-
neurs ou liôutenans-généraux en nos provinces, dans
l'étendue de leurs gouvernemens et chargées, en fai-
sant assigner pardevant eux ceux qui auront querel-
les, ou en leur envoyant de leurs gardes ou quelques
autres personnes qui se tiendront près d'eux pour
les empêcher d'en venir aux voies de fait. »
Avez-vous entendu?
Oui.
Eh bien! maintenant, écoutez l'anecdote et
vous verrez comment cet article était suivi par ceux-
là mêmes qui étaient chargés de lo mettre à exécu-
tion-
M. de Richelieu.
Ah il s'agit de M. de Richelieu?
Oui.
Celui qui fut président du tribunal du point
d'honneur, comme doyen des maréchaux de France ?
Justement. Mais à l'époque où commence cette
anecdote, il avait trente-huit à quarante ans, ce qui
veut dire qu'il était encore le lypo de l'élégance et
de l'esprit du dix -huitième siècle. Nous le retrouve-
rons doyen dans-la seconde partie.
Votre anecdote' est en deux parties?
Comme un drame moderne, ni plus ni moins.
Si vous n'aimez pas ces sortes de division, tant pis
PARIS, GS
S! Onzième aimée. N° 8748.
DlPiRTËMENS,
'cu~~s~a~ ~;r e:r~«~
un an. Siiinoia. Trois moa.
Pwis ,Ij lOfr. Slfr- <« tï.
D-spàrtemons .••̃ *8 3S ;• «
E'ran«cr M sa SO
LoS abonnemens datent des i» cl 15 de chaque mois.
J^ ois s'u&otme î a Paris» àax ftaireaax «la Jomriiàlf'«*oie 3ï®ï&ÉiSî.anre5 fi SI» ji
Fass!s» Ier aoiif.
Le bruit été répandu aujourd'hui dans Paris et
à la Bourse qu'un nouvel «attentat avait été commis
contre la personne du:roi<îi son arrivée à Eu. On
précisait même les' ciFSgniiïances de ce nouveau
crime le roi avait été grièvement blessé, disait-
on» ainsi que la reine et la duchesse d'Orléans.
Ù n'y a aucune espèce de fondertsent dans ces
rumeurs', qui, du reste; s'étaient dissipées d'elles-
mêmes dans la soirée. L'émotion a d'abord été gé-
nérale dans la population parisienne; mai? on a été
bien vite rassuré..
A la Bourse, M. Baudesson de Richebourg
chargé de la surveillance de cet établissement a
pris soin de démentir, en vertu d'instructions offi-
cielle?, les bruits qui circulaient. Nous sommes,
pour notre compte, en mesure d'afiirmer que le roi
a écrit à Paris une lettre datée du 31 juillet du soir,
c'est à dire d"hîer, et que sa santé était excellente.
Il parait, du reste, qu'il y avait un coup monté
pour propager des inquiétudes parmi les popula-
tions, LI i
Voici, en effet, ce qu'on lit dans le Mémorial de
Rouen
« Hier, dans la journée, le bruit a couru que lo roi-
avait succombé à une attaque d'apoplexie, en arri-
vante la ville d'Eu. L'alarme s'est répandue de tou-
tes parts, notre halle a été vivement agitée et les
transactions s'en çontr grandement ressenties. Nous
f omnifis heureux de pouvoir démentir cette ÎUg abre
nouvelle et nous nous sommes empressés de le faire
v.-îrbaicmeiit et par l'effort de tous nos amis, pour
contrebalancer autant que posdblo le mauvais effet
qu'oïl u tendait- produire, précisément un jour de
marché et de réunion do tous les industriels des
contrées environnantes. »
Nous répétons, et cela en pleine connaissance
de cause, qu'il n'y a pas le moindre fondement
dans toutes ces rumeurs. Nous ignorons dans quel
but elles ont été répandues. C'est, dans tous les
cas, une bien coupable manœuvre, et nous ne sau-
rions trop engager .le public à se tenir en garde
en ce moment contre toute tentative du même
genre.
Une dépêche télégraphique, en date 'd'aujour-
d'hui à deux heures et demie, annonce que le roi
était eu parfaite santé. S, M. attendait à trois heu-
res la visite du prince royal de Bavière.. ·
Les opérations pour la constitution définitive des
bureaux ont eu Heu aujourd'hui. Nous donnons ci-
dessous la liste des présidons et scrutateurs qui ont
obtenu la majorité.
Ces opérations préliminaires n'ont rien de déci-
sif, caf'onsLiit que beaucoup d'électeurs s'abstien-
nent ordinairement d'y prendre part. Il n'y faut
donc chercher que de? données approximatives.
Nous sommes heureux de constater que la majorité
a été considérable dans plusieurs collèges en fa-
veur des candidats conservateurs.
Mais c'est demain qu'aura lieu la grande lutte.
C'est denaain qu'il importe de voter. KcKas, recom-
mandous instamment aux' éieetems y'cta-
mandons instamment aux électeurs ^pf-^rta-
geut nos opinions de se rendre exactementMdijûs s
leurs collèges, pour y déposer leur bulletin, mjïe
sont pas libres de s'abstenir. C'est un mandat qtfîîs
remplissent, et la société aurait le droit de leur
demander compte de leur négligence.
\^oici quelques détails qui aideront le lecteur à
apprécier les résultats de demain.
La représentation de Paris comptait, au moment
où la chambre a'été dissoute, onze députés appar-
tenant à l'opposition et trois députés seulement
siégeant avec le parti conservateur.
Jusqu'à ce: moment, aucjin concurrent conserva-
teur ne se présente contre MM. Ganneron, Mo-
reau et Garnon; nous pourrions ajouter à ces noms
celui de M. Boissel, dont la rééjection ne semble
pas sérieusement contestée, malgré, la candidature
de M. HaUays-Dabot. ` `
M. Ganneron a cependant un concurrent M. le
docteur Malgaigue, à défaut de M. Edgar Quinet,
fui a disparu, est le candidat de cette partie de
opposifionj-qui trouve- trop modérées les opinions
de M. Ganneron, Vf" <
Dans les dix autres collèges, la lutte sera très
sérieutemçnt engagée entre le parti conservateur
et l'opposition.
FeiBillefon <&e la PMI2$§E I
du 2 aoct 1846. v
CAUSERIE EN FORME DE PRÉFACE
ou
PRÉFACE EN FORME BE CAUSERIE 0).
II.
Mais, en deux mois, dis-je à Grisier, voyons,
quels sonl les progrès que l'escrime a faits depuis
trois cents ans? Quelle différence y avait-il entre la
manière de se battre des raffinés de Charles IX et
des lions de'Louis-Philippe?
D'abord, autrefois on se mettait en garde sans en-
gager les fers, c'est à dire hors de portée; on ne se
fendait pas, et c'était par des passes qu'on se rap-
prochait les passes consistaient à porterie pied gau-
che en avant du pied droit, et à faire prendre au pied
droit uns position plus avancée,' et vice versa pour
les retraites. On portait beaucoup de coups de taille,
les, épées étant à la fois pointues et tranchantes.
Quant aux coups de pointe, ils étaient toujours diri-
gés vers les yeux de l'adversaire. De nos jours rien
ne ressemble à cela.
Mais enfin que nous reste-t-il" des anciens maî-
tres ? • ̃"̃
Des noms, surtout. Ainsi Camillo Agrippa, qui
écrivait en 1553, c'est à dire vingt-trois ans après
Antonio Manciolino, eut le premier l'idée d'appeler
première, seconde, troisième et quatrième, les parades
dont nous avons fait prime, seconde, tierce et quarie.
Henri de Saint-Didier, en 1574, fit un ouvrage dé-
dié à Charles IX; c'est le premier ouvrage sur l'es-
crime qui ait paru écrit par un Français aussi eut-
il un grand retentissement et valut-il à l'auteur une
grande quantité de piècos do vers. Saint-Didier ra-
conte qu'il présenta lui-même son traité à Charges
IX, lequel lui ordonna de faire des armes avec le duc
de Guise et plusieurs autres seigneurs de la cour ci-
tés pour leur adresse et leur force honneur dont il
loue et remercie Dieu.
Charles IX s'occupait lui-même beaucoup, d'escri-
me. Brantôme raconte que, dans un tournoi, il des-
(l)Voir la Presse d'hier.. y
I»fcP %WTK!WK!IS. chM les Libraires, les Direc-
Ipurs drâ Posles.el aux bureaux des Messageries I\oya-
les;1 c;aillalU.
IeVi'i«*SGSK. Angleterre, Londres, àl'Ageflcc gé-
nérale de l'Observateur français, C7, Slrand.CtW. Iho*
mas, Catherine slrcet, il, Slrand.
4 llcmagne, bureaux do. posle delà Tour fit Taxtg, et a
sirasboura, Alexandre, lifar., aux prix de 1'étrangw.
fspaom, Madrid", Monnier, Hbr., «jurera San Gerpni-
mo et Boix, calle Uc las Carrelas, n* 8.- Italie et htals
Au premier collège, M. Casimir Përier aura pour
concurrent M. le général Lamoricière, que por-
tent les comités, mais qui n'a cependant pas rallie
à lui toutes les fractions de l'opposition. MM. Gasc,
Piorry, Foissac recueilleront les voix opposantes
qui n'acceptent pas le général..
Au second collège, les comités opposent a M.
Jacques Lefebvre, M. Berger, ancien maire de 1 ar-
rondissement, et qui vote avec le centre gauche.
Au troisième collège, M. Bertrand, président du
tribunal de commerce, candidat conservateur, dis-
pute l'élection à M. Taillandier.
Au cinquième collège, M.Marie (gauche radicale)
et M. Blanqui (conservateur progressif) sont en
présence.
Au sixième collège, l'élection sera, vivement dis-
puté? entre M. Cotelle, ancien député de Montargis
(centre gauche), et M. Carnot (gauche radicale).
Au huitième collège, M. Beudiri, candidat con-
servateur, se présente, contre M. Bethmont (gauche
radicale).. ,̃»»
Au neuvième collège, la lutte aura lieu entre M.
Locquet, conservateur, et M. Auguste Portalis
(gauche).
Au dixième collège, M. Jouvencel (centre gauche)
a de nombreux concurrens appartenant tous à l'o-
pinion conservatrice. Ce sont MM. Agénor de Gas-
parin, de ïhorigny, Robinet et Bastard de
Lestang.
Au onzième collège, M. Vavm (centre gauche)
>ft en présence de M, Zangiacomi, conservateur:
Aa quatorzième collège (Saint-Penis), M.Ferdi-
nant de Tàsteyrië (gauche) a pour concurrent M.;
Possoz. conservateur.
Telles, sont les diverses candidatures sur lesquel-
les le scrutin électoral doit prononcer.
Voici quelles ont été les majorités de 1842 dans
quelques-uns1 des collèges où se livrera la bataille
M. le général Jacqucminot (1er collège) a été élu
à 63 voix de majorité sur 1,233 votans.
M. Jacques Lefebvre (2e collège) a été élu à 6
voix de majorité sur 2,380, votans.
M. Billaùlt (3= collège) remplacé plus tard par
M. Taillandier, a été élu à 49 voix de majorité sur
1,392 votans. ̃
M. Bethmont (8e collége) a ele élu à voix de
majorité sur 1,08j votans.
M. Galis (9« Qliége) a été élu à 30 voix de majo-
rité sur 579 votans. ,rf,
M. de Jouvencel (10e collège; a été clun59voix de
majorité sur 1,176 votans,
M. Vavin (i 1e collège) a été élu a 13 voix de ma-
jorité sur -1,078 votans,
M. Ferdinand de Lasteyrie (14= collège) a eje élu
à 10 voix de majorité sur 873 votans.
Ce simple relevé indique combien les chances
de la lutte sont incertaines pour tout le monde, et
conibien il importe à chaque électeur d'user du
dfbit précieux que la loi lui confère. Il est plus
dw collège où l'élection pourrait dépendre d'une
voix:'
~5 P~S:
FORMATION DES BUREAUX. 1CT COLLÈGE.
^section.– Nombre des volans, 332; majorité, 167.
Président, M. Hérard (195 voix) scrutateurs,
MM. Hausmann (205 voix) Uoussol.(206 voix) Mar-
tin (181 voix), Gabillot fils (186 voix(,
2e section.– Nombre des votans, 345; majorité, 173.
Président, M. Jossclin (215 voix) scrutateurs,
MM. Muron (228 voix), do Lesseps (219 voix), Rodri-
gues Henry (214 voix), Izarié (214 voix).
3e section. Nombre des votans 343 majorité,
1i2.
'président, M. Cottenet (229 voix) scrutateurs,
MM. Aude (228 voix, Lamy (222 voix) Devinck (220
voix), Klein (218 voix).
2e COLLÈGE.
p° section. Electeurs inscrits, 580; volans, 336.
Président, M. Torras (200 voix);– scrutateurs, MM.
Roussel (200 voix) Pellecbet (199 voix) Hérault,
(198 voix), Laguerre (198 voix).
2° section. Nombre des votans, 338; majorité, 170.
Président, M. Letellier de Lafosse (174 voix); scru-
tateurs, MM. Trucy-Hubert (180 voix), Thuilot (176
voix), Orsat (175 voix), Huet Desprez (170 voix).
3e section.– Nombre des votans, 259; majorité, 130.
Président, M. Edmond Halphen (131 voix); scruta-
teurs, MM. Lan (139 voix) Hervé de Linncville (135
voix), Lagneau (134 voix), Jules Alisse (132 voix).
4e section.– Nombre des volans, 326; majorité, 164,
cendit en lice avec son maître d'armes Pompée, et le
duc d'Anjou avec son maître d'armes Silvie. Ces
deux maiires étaient Italiens.
Le duc d'Anjou, qui devint HenrLM, était la pre-
mière lame de son royaume. Il inventa plusieurs
coups inconnus avant lui et qui se perdirent après
lui, au fur et à mesure que l'escrime fit des progrès
et changea de caractère.
Ce fut du temps de Henri III que l'on commença
d'abandonner en Italie les coups de taille pour ne
plus porter que des coups de pointe.
Cependant, ce ne fut qu'en 1656 que Charles Ber-
nard fit faire à l'escrime des progrès sensibles en
France mais aussi dès cette époque commençons-
nous à prendre à la tête de la science une place que
nous ne devons plus quitter.
Après Charles Bernard viennent Delatouche, Le-
perche Ducoudray, de Lyancourt, Girard Danet et en-
fin Laboissière, dont le père fut le maître de Saint-
Georges.
Chacun de ces maîtres apporta son système bon ou
mauvais; Lyancourt, par exemple, proscrit les con-
tres, qui aujourd'hui font la force des meilleurs ti-
reurs.
Ce n'est qu'en 1785 que l'Encyclopédie nomme pour
la première fois la parade et le coup d'octave. Enfin
Laboissière fixe le premier, en 1818, le nombre des
positions prises dans la nature, rt appelle sixte la
position de quarte sous les armes.
Slaintsnant voilà ce qui m'a surtout déterminé à
faire un livre. C'est que do tous les livres qui ont été
écrits, pas un n'est lisible.
Comment cela ?
En avez-vous lu un seul, vous ?
Non, ma foi! 1
Et cependant, c'est presque votre état deleslire.
Oui, mais je m'en prive.
Malheureusement je no puis faire comme vous,
moi je les ai lus, et ils sont assommans la simplG
démonstration est peu pittoresque, et lierco et quarte
répétés pendant trois cent cinquante pages finissent
par endormir un peu le lecteur. Voici donc comment
j'ai conçu mon livre..
Voyons.
D'abord j'examine le duel en: général; je le
prends chez les anciens, où il n'avait guère lieu
qu'entre ennemis et sur le champ de bataille, ou en-
tre gladiateurs et dans le cirque; puis des gladiateurs
je passe aux chevaliers de Philippe-Auguste et de
saint Louis; aux. raffinés de Charles IX et de Louis
j XUI aux roués de la Régence; dès roués aux musca-
nontifkdux!. Merle, libr de la cour, à Rome.– Sardaigne
et I'«m«ni, a tous lc-5 offices (Ses P98tes du. royaume.
AKT1I.I.ES ÏBAS«.»I8ES S(-Pierrc-lfar(tn!-
«ue. Booitle-d'lssy, Direct' del'Otnce.icol..PoiHfe-à-P(tr«
que, Direct. de
{Ouaiétoupe), MM, Mussart cl Ç'. succursale dudit otllce.
̃MMra|iMiMiffMBIBnPK[illinMBE3!PSHEB3BBn^EHiBffffiiiiBffiiiitfi ffW'i'tfl
,-̃•̃̃ ̃̃'•̃ ̃̃̃.•̃ -•='̃ &£»?. ̃̃•̃̃̃̃̃:̃
Président, M; Thayef (193 VSîïj r ^-sfern*atenrs,
MM. Melletat (191 voix), Papeiin du«Sarré)l87 vols,),
Renouàrd (186 voixJ>!Ravéau|l85 voixf»
5e section. Nombre des votans, -283; majorité. 142..
Président, M, ÏYoger-Deschesnes i (145 voix)
scrutateurs, MM. Poullain do Ladreu [149 voix),
Truelle (147 voix), Chapon-Dabit (146 voix), Larou-
etle (145 voix). f-
6e section.– Nombre des votans, 274; majorité, 138.
Président, M. Mandron (145 voix); scrutateurs,
MNf Perret (153 voix), Leroy (152 voix), Nolleval (149
voix), Marchais (143 voix).
Toutes ces nominations sont favorables au candi-
dat conservateur. ̃ ̃
3e COLLÈGE.
l« section.– Nombre des votans, 390; majorité, 198.
Président, M. Decan (199 voix) scrutateurs, MM.
Niel (208 voix), Niquet (206 voix), Francœur (205
voix), Besson (196 voix)..
2e section.– Nombre des votans, 308; majorité, 155.
Président, M. Hocmeïle (174 voix) scrutateurs,
MM. Ilamelih (176 voix), Irlande (176 voix) Lanson
(176 voix), Thirion (172 voix).
3e section.– Nombre des votans, 336 majorité, 169,
Président, M. -Legentil (185 voix) scrutateurs
MM. fioutron-Cbariard (192 voix), Lambert (l'sft voix),
MiRnolle (188 voix), Beschu (185 yoix).
Ces nominations sont favorables au candidat con-
servateur.
4e COLLÈGE.
lie section. Nombre des votans, 269 majorité,
135. -'̃ x. ̃ ̃
i' 'l'l~Gifl,'81s .· s:.
MM. Trotrot (2Ô'9 voix), CusuT^fSIf voix], Gallois (210
voix), Cardeilhac (197 voix). ois
2e section. Nombre des vol an*, 267; majorité, 134.
Président, M. ChambrV (204 voix) -r scrutateurs,
MM. Sedillot (223 voix), Séjourné (221 voix), Lahure
(219 voix), Page (216 voix).
5" C:OLLÉGE.
-lre section.– Nombre des votans, 336 majorité, 169.
Président, M. Louis (190 voix) scrutateurs, MM.
Debussy (189 voix), Delore (l§p -voix), Dubail (1S7
voix), Levesque (182 \Wx). /•-̃
2e section. Nom^Cde voUbs, 364; majorité, J83.
Président, M. Ferron (-224 vo&);– scrutateurs, MM.
Favrel (222 vois), Flottard (2lï voix), Greilet (2i9
voix), Carton (217 voix).
6e COLLÈGE. *i
11C section.– Nombre des vplàns, 369 majorité, 185.
Président, M.Monin (192.voix);– scrutateurs, MM.
Lenoir^Ol v^Sx); JVfaquet' (19J voix), Gambey (196
voix), Fraoçofs (I93*voix).:v :"r
2e section.– Nombre des vofans, 343; majorité, 172.
Président, M. Cheze (205 voix); –scrutateurs, MM.
Boni nois (210 voix), Bonnaire (209 voix), Roussel (206
voix), Blot (203 voix).
3e section.– Nombre des votans, 260; majorité, 131.
Président, M. Dobelin (181 voix); scmtalenrs, MM.
Payol (181 voix), Auclerc (174 vbix), Martin (173 voix),
Blard (170 voix). Î` ̃
7« COLLÈGE.
'i^icTfôh. Nomtfiè de* TOÏàFs^SIST; majorité,
158..
Président, M. Vivien (247 voix);– scrutateurs, MM.
Jeanlï aîné (257 voix), Kivcrin aîné (235 voix), Mer-
ger (254 voix), Riglet (222 voix).
2" section,– Nombre des votans, 275; majorité, 138.
Président, M. Moreau, maire, candidat à la dépu-
tation (258 voix) scrutateurs, MM. Clayeux (246
voix). llaufemaniôre (226 voix), Alphonse Isnard (214
voix), Pichard (201 voix).
8e COLLÈGE.
lre section, Nombre do votans, 436; majorité, 219.
Président, M. Ernest Moreau (400 voix); scruta-
teurs, MM. Bayvet (232 voix), Bourget(221 voix), Gas-
tembide (213 voix), Nast (225 voix).
2e section.– Nombre des votans, 466 majorité, 234.
Président, M. Perret (232 voix) scrutateurs, MM.
Chapelle (239 voix), Didiot (228 voix), Reynier (225
voix), Delicourt (222 voix).
9e COLLÈGE.
Section unique. Nombre des votans, 428 majori-
té, 215.
Président, M. Locquet (213 voix) scrutateurs,
MM. UouiUon (214 voix), Mansard (210 voix), Tri
chard (208 voix), Chamenton (205 voix).
10e collège.
l"= section. Nombre des votans, 339: majorité,
170.
Préùdent, M. Beau (161 voix). scru'ateurs, MM.
Escudier (i(!4 voix), Duvcrger (163 voix), Houel (161
dins de la Révolution et du Directoire; enfin je ter-
mine par des considérations sur le duel de nos jours.
Comme vous le voyez cela ne manque pas d'un cer-
tain intérêt historique.
Mais vous avez une opinion sjir le duel est-ce
celle de M. Guizot, qui le regarde comme un progrès
de la civilisation? est-ce colle do M. Dupin, qui l'ap-
pelle un retour à la barbarie ?
C'est celle de cet empereur romain, qui trouvait
qu'il y avait bien assez de manières de sortir de la
vie sans avoir besoin de se faire tuer.
Bravo Après ?
Après, je passe aux différentes méthodes en u-
sag6, puis j'expose la mienne, qui est simple, logi-
que et raisonnée. Les méthodes le plus en usage
veulent qu'on touche beaucoup nos, grands maî-
tres sonl appelés des toucheurs; je crois- qu'ils de-
vraient plutôt être appelés des pareurs sur le ter-
rain, il ne s'agit plus de toucher beaucoup et sou-
vent, il s'agit de toucher une fois et bien. C'est lo
premier coup qui a raison il faut donc. que ce pre-
mier coup soit calculé avec toutes les forces du rai-
sonnement, et porté selon le caractère de celui avec
qui l'on se bat, si l'on connait déjà ce caractère. Si,
au contraire, on ne le connaît pas, il faut l'étudier;
c'est vite fait il faut qu'un homme soit bien fort ou
bien dissimulé pour que je ne connaisse pas si son
tempérament est sanguin ou bilieax^emporté ou réflé-
chi, après trois secondes que je suis en garde en face
de lui. » >
Et naturellement vous trouvez votée méthode
la meilleure ? 2
Je n'ai qu'un mot à dire, et je défie aucun de
mes confrères de répéter ce mot après moi je n'ai
jamais eu un écolier dix minutes au lit après une
rencontre.
–Et quand deux de vos élèves se sont battus en-
semble ? 7
Ils se sont égratignés, voilà tout; d'ailleurs,
vous en savez quelque chose, vous qui deux fois a-
vez été témoin dans des affaires de ce genre.
C'est vrai.
Ensuite je parle du sabre j'essaie de réhabili-
ter une arme trop dédaignée, et qui cependant avait
l'estime de Louis XIV et la sympathie de Napoléon
seulement Napoléon, guerrier pratique, avait natio-
nalisé Mie sympathie et doublé les ressources du
sabre en lui donnant celle de l'épée. Chez lui l'exer-
pico du sabre fut changé, la pointe fut substituée à
la taille notre supériorité constante dans les char->
ges de cavalerie vint de çelta substitution le prince e
̃ j».teMBHH»ïBiT«[O!«f: S'adressar auxbureanx (ÇV
journal, à k-. houx administiuteu" de la Presse., f
BÉnACTBOSH s'adresser aux merae3 bureaux, a
M. NEFFTZER, SECRÉTAIRE DE I A REDACTION. la •
Toute lettre non arfrouçhie est expressément refusée.
yofa^;ïlBiBrtttaOT^.(t61.tiai*lC'«^1-- -•••
3e section^– Nombre des votans, 256 majorité 129.
.Présideot, M. Bessas-Lamégie (139 voix); scru-
tateurs, MM. Amédéo Durand (155 voix), de Nivière
(125), Turbat (126), Désormeaux (124).
3e section. Nombre des votans, 296 majorité,
149. >
Président, M: Musset (155 voix);– scrutateurs, MM.
baron Larrey (160 voix),Giraud (152 voix), Guillotin
(150 voix), Leret (149 voix),
Toutes ces nominations, sauf celle de M. Leret, ap-
partiennent à l'opposition.
11e COLLÈGE..
i" section.– Nombre des votans, 265; majorité, 133.
Président, M. Gillet (183 voix); scrutateurs, MM.
Sérize (211 voix) do Cruzy (209 voix), Baillière (203
voix), Charpentier (195 voix).
2" section. Nombre des volans, 343 majorité,
172.
Président, M. Vaillant (l 91 voix);– scrutateurs, MM.
Bouillon (200 voix), Séguier fils (200 voix), Biestà
(178 voix), David d'Angers (174 voix).,
Toutes ces nominations appartiennent à l'opposi-
tion..
tion. 12e COLLÈGE.
lre section.– Nombre des votans, 222.
Président, M. Delanncau, 204; scrutateurs, MM.
Pelassy de VOuéle (186 voix) Barbet (145 voix), Tar-
dieu (144 voix), Jadras (126 voix).
2e section.– Nombre des votans, 203 majorité, 104.
Président, M. Boissel (190 voix) scrutateurs, MM.
Panià (180 voix), Hauette (180 voix), Maricot (172
yoix),Faunrier (168 voix).
"̃̃ '• 13e côixÉGÏE. ̃̃̃̃ ':•'̃'̃ >~
i" section.– Nombre des votans, 167; majorité, 84.
Président, M. Dosgranges (149 voix];– scrutateurs,
MM. Cadet (153 voix), Cousté, (152 voix), Postansquo
(152 voix). Yossy (150 voix).
2e section. Electeurs inscrits, 460; nombre de vo-
lans, 108; majorité, 55.
Président, M. Lejemptel (96 voix); scrutateurs,
MM. Portier-Desvignes(97 voix), Labbé (95 voix), Pom-
mertde.Nogent (88 voix), Taillefer d'ivry (87 voix).
14e COLLÈGE.
i« section. Electeurs inscrits, 450 nombre des
votans, 125; majorité, 63.. •
Président, M- Truelle (69 voixj.– Scrutateurs, MM.
Garnier (70voix),Cosnard (69 voix), Blandel (66 voix),
Rouquès (65 voix).
2e section.– Nombre des volans, 169.
Président, M. Cosnard (94 voix).– Scruta leurs, MM.
Véron (89 voix), Jahan (89 voix), Brisard (87 voix),
Baillât (85 voix);
3e section. Nombre des votans, 114.
Président, M. Simonot (63 voix); scrulatcius,
MM. Marchand (72 voix), Perrol do l'Avenu (68 voix),
Piat (67voix), Gasson (65 voix).
Le bureau des conservateurs, dans le 11e arron-
dissement, n'a été écarté qu à la différence de
quelques voix l'opposition avait réuni toutes ses
forces.
350 conservateurs, qui doivent aujourd'hui se
rendre aux élections, manquaient à l'appel; au-
jourd'hui les conservateurs triompheront.
Il en est de même dans le 10e où 434 électeurs ne
se sont pas présentés.
M. Touiïn, l'un des candidats conservateurs au
dixième arrondissement, vient de donner un re-
marquable exemple de désintéressement,, en se dé-
sistant de sa candidature. M. Toùrin était le pre-
mier en date; mais il a voulu éviter le fractionne-
ment des votes de son parti. Voici la lettre qu'il
nous écrit
« Ne voulant pas nuire au parti conservateur, je
vous prie de faire connaître à MM.les électeurs du
10e arrondissement que je me désiste de la candi-
dature.
» J'ai l'honneur, etc. »
Au moment où les principales chambres de com-
merce du royaume forment une association qui se
propose l'extension de la navigation par le dévelop-
pement des relations-maritimes des ports, il n'est pas
sans intérêt de résumer en peu de mots la situation
de notre marine marchande en la comparant à la
marine marchande britannique. Nous emprunte-
rons les chiffres qui établissent d'une part la supé-
riorité de la marine anglaise et d'autre part l'infé-
riorité de la marine française, aux documens offi-
ciels publiés par les gouvernemens des deux pays
Louis de Prusse fut tué d'un coup de pointe en frap-
pant de taille.
Si vous êtes si grand partisan du sabre, que di-
rez-vous de la baïonnette ?
–Je dirai que c'est un acte de patriotisme que de
faire connaître au gouvernement les ressources que
l'armée peut en tirer; je dis qu'od devrait la faire
enseigner dans tous les régimens, par les hommes
les plus experts en escrime l'épée décide les que-
relles entre individus, la baïonnette décide les que-
relles entre royaumes; avec l'épée on tue son adver-
saire, avec la baïonnette son ennemi. Le maréchal
de Saxe disait, il y a juste cent ans, que le fusil n'é-
tait que le manche de la baïonnette.
Maintenant, ce n'est pas le tout qu'avec moi les
armes empêchent d'être tué, il faut encore qu'elles
aident à vivre. Or, je prouve que comme exercice
hygiénique, l'escrime est le premier des exercices, en
ce qu'il lient dans une égale activité l'esprit et le
corps. Cet article est écrit le fleuret à la main, sous
la dictée do mon docteur; de là je passe à des cons-
dérations générales sur la profession de maître d'ar-
mes, à laquelle Louis XIV, qui n'était pas prodigue
de pareils dons, attacha des lettres de noblesse, et je
combats la déconsidération où elle est, je ne dirai
pas descendue, mais où l'on a essayé de la faire
tomber.
Enfin, je termine par des anecdotes.
-Par des anecdotes ?
Oui.
Sont-elles amusantes ?
Elles sont caractéristiques, au moins.
Prouyentrelîfes quelque chose î
Oh vous devenez horriblement maniéré de-
puis que vous vous êtes fait auteur. Scribitur ai
narrandum, non ad probandum.
Mais enfin elles ont trait à quelque chose ?
-Sans doute, sinon elles ne seraient pas des anec-
dotes.
A quoi ont-elles trait ?
Au" duel.
Mais à quel point du duel î
A sa défense. Il no faut pas vous figurer, mon
cher, que c'est M. Dupin qui a inventé la loi contre
le duel, il y a ext beaucoup de lois avant la sienne.
A quoi ont-elles servi?
Tiens, à-no pas être exécutées donc; si l'on exé-
cutait les lois, on n'aurait pas besoin d'en faire tant.
Or, il y a eu quelques édits depuis l'arrêt de la cour
du parlement du 26juin 1509 jusqu'à l'édit du roi, de
septembre 1651, qui établissait un tribunal du point
Pour loules les insortions payées, s'adresser de tpheureï
k du malin jusqu'à f, à la Socié'.t! générale desAnn&nces,
F 85 Place «le la Bourse. ̃
Toute insertion es! soBraisé au consentement pr-'nfoWa
du g< rant, qui s'est réservé le droit exprès de la rcf«f cr.
et rjéceinmçat repro4ui|&da^ une brochure ayant
pouf titre Progrès ctcTaîtavigàtion commerciale
d'Angleterre.
Il résulte de ces documens c[u'en ':U$p l'eifeçtif
de la marine marebande anglaise séîëvait à 25,374
navires jaugeant 2,6-18,593 tonneaux et en 184^ à
31,320 navires, jaugeant 3,637,231 tonneaux. s
Y a-t-il eu en France uii progrès l'analogie ? Bjen
loin de là, au lieu d'une augmentation comme 5en
Angleterre, il y a une diminution déplorable, c'est
du moins ce qui est constaté par les chiffres sui-
yans. Ainsi en 1827 l'effectif de notre-marine mar-
chande était de 14,322 navires, jaugeant 692;t25
tonneaux et en 1844, de 13,679 navires, jaugeant
604,637 tonneaux. Nous devons ajouter que ^urjce
nombre de 13,679 navires, 8,900 jaugent inoiajs de
30 tonneaux, '2,852 jaugent de 99 à 300 tonneaux
219 de 300 à 600 tonneaux. Il n'y a en définitive
que 652 bàtimens susceptibles d'une grande nayi-"
gation et parmi tous ces navires il n'y en à pas pn
seul de 700 tonneaux, tandis que l'Angleterre,, ex-
pédie chaque jour des bàtimens portant 1,200 ton-
neaux et plus.- "'•̃•'̃'
Cette supériorité de la marine anglaise se rejèle
avec non moins d'évidence dans la navigation du
cabotage. Ainsi, eu 1841, le cabotage français a
transporté, pêche côtière non comprise, 2 millions
424,246 tonneaux de marchandises; mouvement
d'échanges qui a occupé 79,483 navires chargés,
ou pour parler plus exactement, qui a donné lieu
à pareil nombre de traversées d'un port à l'autre
du royaume. Si à ce nombre l'on ajoute celui dès
traversées sur lest, qui a été de 31,768 bàtimens
représentant un jaugeage de près de 7,05,000 ton-
neaux, tan trouve, pour l'ensemble des mouvemens
du cabotage en 1841, un total général de 111,251
navires et de 3 millions 128,802 tonneaux, desservis
par un personnel maritime qui, toujours en tenant
compte des traversées répétées par les mêmes bâti-
mens, représente le service de 434,896 hommes
d'équipage. A cette même époque, c'est-à-dire en
1841, le cabotage de la Grande-Bretagne était près
de cinq fois plus considérable que le nôtre il s'é-
levait pour un seul des deux mouvemens, de va et
vient bien entendu, 'à 11 millions 318,000 ton-
neaux, et les traversées qui avaient été de 275,000,
avaient employé plus de 800,000 hommes d'équi-
page et un nombre égal est au moins occupé soit
aux chargemens, soit à la manutention des mar-r
chandises.
Cette situation n'a pas changé depuis 1841 du
moins à notre avantage. Le cabotage français est
resté à peu près stationnaire, tandis que celui de
l'Angleterre s'est accru. 11 est vrai que la plupart
des transports effectués par notre cabotage, pré-
sentent, d'une année à l'autre, fort peu de varia-
tions. Nous voulons parler des bois, des matériaux, >
du sel, des vins et eaux-de-vie, des grains et des
farines, de la houille, du fer et des engrais qui
forment en poids les trois quarts des chargemens
de nos caboteurs.
Quant à li marine à vapeur, l'ensemble du mou-
vement de notre navigation, entrée et sortie réu-
nies, est, en moyenne, de 6,545 bateaux (ou voya-
ges) avec chargement, donnant un total de 750,000
tonneaux; tandis qu'en Angleterre, l'effectif des
bateaux à vapeur employés au transport dès mar-
chandises est treize ou quatorze fois plus élevé
qu'en France.
La pêche côtière montre, de son côté, la même in-
fériorité par rapport àl'Anglet3rre. Les relevés offi-
ciels portent, enmoy enne, 6, 43 1 bateaux, montéspar
27,286 hommes; mais en réduisant les non valênrs,
on ne peut compter que 22,000 hommes tandis
que sur les côtes anglaises, la population adonnée
à la petite pèche s'élève à plus de 150,000 indivi-
dus. Il est vrai que les côtes anglaises sont plus é-.
tendues que les nôtres, mais à espace égal, elles
n'en offrent pas moins le double de pêcheurs. Il
est vrai que notre grande pêche offre plus de res-
sources mais cette branche de navigation est bien
loin de s'améliorer depuis sept ans, elle présente
une réduction d'environ un quart.
Il résulte de ces diverses statistiques la preuve
matérielle de l'infériorité de notre marine mar-
chande. L'infériorité de notre marine militaire est
un fait incontestable. Ainsi donc, sous tous les
rapports, notre navigation ne peut entrer en con-
currence avec la navigation anglaise.
Il appartient aux chambres de commerce de re-
chercher les moyens les plus propres à relever no-
tre navigation. Nous ne doutons pas du succès de
leurs efforts, convaincus que nous sommes non pas
l'honneur dont les juges étaient choisis parmi les
maréchaux de France» Écoutez bien cette clause qui
était la clause IV dudit édil.
J'écoute.
a Lorsque nosdits cousins les maréchaux de
France, les gouverneurs, les lieuîenans-généraux en
nos provinces, ou les gentilshommes commis, auront
eu avis de quelque différend entre les gentilshom-
mes et entre tous ceux qui font profession des ar-
mes en notre royaume et pays de notre obéissance,
lequel procédant de parole ou autre cause touchant
l'honneur semblera devoir les porter à quelque res-
sentiment extraordinaire nosdits cousins, les ma-
réchaux de France, enverront aussitôt des défenses
très expresses aux parties, de se rien demander par
les voies de fait, directement ou indirectement, et
les feront assigner à comparoir incessamment parde-
vant eux pour y être réglées; que s'ils appréhen-
dent, que lesdites parties soient tellement animées,
qu'elles n'apportent pas tout le respect et la défé-
rence qu'elles doivent à leurs ordres, ils leur enver-
ront incontinent des archers des gardes de .la con-
nétablie et maréchaussée de France, pour se tenir'
près de leurs personnes, aux frais et dépens desdites
parties, jusqu'à ce qu'elles se soient rendues parde-
vant eux, ce qui sera aussi pratiqué par les gouver-
neurs ou liôutenans-généraux en nos provinces, dans
l'étendue de leurs gouvernemens et chargées, en fai-
sant assigner pardevant eux ceux qui auront querel-
les, ou en leur envoyant de leurs gardes ou quelques
autres personnes qui se tiendront près d'eux pour
les empêcher d'en venir aux voies de fait. »
Avez-vous entendu?
Oui.
Eh bien! maintenant, écoutez l'anecdote et
vous verrez comment cet article était suivi par ceux-
là mêmes qui étaient chargés de lo mettre à exécu-
tion-
M. de Richelieu.
Ah il s'agit de M. de Richelieu?
Oui.
Celui qui fut président du tribunal du point
d'honneur, comme doyen des maréchaux de France ?
Justement. Mais à l'époque où commence cette
anecdote, il avait trente-huit à quarante ans, ce qui
veut dire qu'il était encore le lypo de l'élégance et
de l'esprit du dix -huitième siècle. Nous le retrouve-
rons doyen dans-la seconde partie.
Votre anecdote' est en deux parties?
Comme un drame moderne, ni plus ni moins.
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