Titre : La Presse
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1846-08-01
Contributeur : Girardin, Émile de (1806-1881). Directeur de publication
Contributeur : Laguerre, Georges (1858-1912). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34448033b
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Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 août 1846 01 août 1846
Description : 1846/08/01 (Numéro 3742). 1846/08/01 (Numéro 3742).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
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t OnM.Mxmois. Tros~pM. -a php,~ljhrairM teeCu'ec-'ma~CathCTine
~r. ~r..i. I)rix,de ilé-1 là P;'Ceïe. ~< 1 heurell
!).-partemens. j M: r M '3 ~7' ~~h~.Tm~ncf.se'~ cet, 2, l, Strand. ~,t~aiUe.a't..sy,M~dét'0~(-o).P.~f
ariger datent deA t~r eL l5 20 nérale àn'~leterrë, Lo 67,; !¡'Rnd,et gà- mo, el IJIJlx, calle de,las lib. cari-ei-,i ~.i et Etals 1 \6ua"el~'1ie), MM, M ré, eci. poi'?Zte i,, M. NEr, LZÊ41, SÙI',RÉ~TAIRE DE LÀ CXIH'c5sémellt refllsée. j du gel'Ilnt, o~ t qntûdise droit ~,en tom Cid préalable
~~nemen-, dcnt~ J e~~de chaqu~m.~ n~?' et'W. Ir. 0 UtÏ3Ùi. éal le àe-las Cat;ïetàq, nô $.-Italib, et Et ais ~MM's~~tC~.ccur~ed~hto.Uce.. ''°'°~ (111 qui s'est ré-,crvé le droit exl)rès d6la refuser
P~r~ S a jaaËMcS.
H D'y a p}us rien à dire aux électeurs; Demain,
dans tous les arrondissemens de France, l'urne
recevra leurs rotes, et nous saurons bientôt dans
quel sens se prononce la majorité du pays.
Notre conliance serait bien trompée, si la légis-
lature qui va sortir du scrutin n'étsitpas composée
en graBtte partie d'hommes fermement dévoués
aux "opinions que nous soutenons. Conservatrice
dans la bonne acception du mot, ]a nouvelle majo-
rité se distinguera de sa devancière, nous l'espé-
rons, par un goût plus décidé pour les réformes
que le te:.r)ps a mûries et que ia raison publique
réclame. Eue appuiera le ministère a condition qné
le ministère marche, comme U en a pris l'engage-,
ment par l'organe de son chef réel. Pour qae l'ac-
cord cnh-'cux se maintienne, et nous le désirons
-'Décrément, il faudra que le cabinet s'applique à
éviter les fautes qu'on lui a justement reprccbé< s
dans le cours de la dernière législature, et à sortir
deFornièrc de ia politique purement négative.
Moyennant ce double, enbrt, qu'il nous parait tout
décide a faire, le ministère du 29 octobre peut être
sûr d'obtenir un concours énergique et dévoiué,
qu~nc se démentira en aucune circonstance, et qui
lui donnera tonte la force dont i! pourra avoir be-
soin. Si, au co~tr.aire, H oubihiit ces conditions~du
nouveau bail qui sera conclu avec lui, la majorité,
ndèlc au vœu dapays, ne uéchirait .sauo doute
pas dans l'accompiissementdeses devoirs, et-se
s~mi.'ndrait qu'elle n'a reçu mission de conserver
les hommes que pour travailler plus ciHcacement à
l'amétioration des choses.
L'expérience nous apprendras' y a, de notre
part, quelque iliusion dans la manière dont nous j
envisageons l'avenir. Eu attenda.nt, nous demeu-
rons plusque jamais convaincus que, pour tous
les esprits loyaux, sincères, cnn'emis de l'intrigue
etpartisaassérieux du progrès, il n'y avait pas
d'autre attitude a prendre que celie que nous a-
vons prise. Les nombreuses phalanges de l'op-
posiîionce pouvaient leur oiftir aucune garan-
tie. Voter pour ses représentans si divers, c eût ët~
préparer une sérit; sans fin de crises po'Hiques, de
Complications et d'inquiétudes de .tous genres, nu
milieu desquelles il eut cM impossible, nous ne di-
sons pas de réaUscr, mais même de proposer ta
moindre amélioration matéricUe ou morale. C'cùir
été conscqucmnient créer des obstacles directs à la
cause du progrès, bien !o:a de la servir. Le minis-
tère actuc!, peH:)ant les cinq premières années do
son existence, n'a pas été exempt de tort~ cela est
certain. Mais ceux qui se présentent pour prendre
saphcen'cnont-i:spa".eu de bien plus graves
petidant leur courte appariiion aux afhires, et, vu
fes conditions difHcUcs ou U.s se trouvent piacés,
nes'CH d()nnct'anmt4ta.t~.Alc iiiMsii'é~.iraiMeseu-
core, s'ils ressaisissaient icpo<)voi!'? Poser une e
teiie qucsiion, c'tst la rcsamdi'c.~H ~ant considérer
d'auleurs qu'avec ie cal)inet act~t, les fautes mê-
mes qui ont été commises dans impasse sont un ga-
ge d'ameniement pour l'avenir. U se souviendra
de tous les embarras que ces fautes lui ont cansés
il sesonvicndra qu'elles ont faitii deux on trois
fois le faire tomber, et i[ aura à cfpur d'éviter dé-
sormais des écuéi's dont il cotinait tout le danger.
L'expérience nussi est une force. C'est pourquoi
s'i! éts't possible qu'il se rencoittrut deux ministè-
res douésdc qualités absolument égales et ne diifé-
rsiit que par ta durée, ccLui qui aHruit vécu près
de s~x ans devrait être pour cela seul préféré à l'au-
tre qui n'au: ait' nn'unc moins longue pratique des
a~ut'es.
Nous ne regretterons doncj.amai~ l'appui ioyal
que~ dans les cii'constances actuelles, nous prêtons
au. cabinet du 29 octobre. Si nous l'eidons a vain-
cre ses adversaire- c'est ea vue des avantages que
nousespérous faire sortir/de sa victoire pour la
politique que nous détendons; c'est en outre parce
qu'ii no: s parait être plus propre que tous ceux
qu'on lui oppose, à servir efûcace.inent cette poli-
tique. Pius notre concours aura été explicite, p!~s
nous aurons Te droit de nous montrer cxigcar.s
lorsqu'il s'agira de l'exécution dc& prouesses faites
..et des engHgcincns pris. Et ici, ce n'est p~s du mi-
nistcrc sc"i q",c noi.tS parlons, c'est aussi ds tous
les candidats Qui sercut é~s à caiiso des bonnes
ititent.iorrs qu'iLs ont niainicstécs.dHasIcurspro-
fesfions de fui devait ics électeurs.
Si le moitidi'u doute avait pu.s'éievci' daris notre
esprit sur 1~ s:)gcssc de cette côn.duitc, l'exemple
que viëiit de donner en Angleterre un homme d'é-
F~MaMe~~ M PM~~E
eu t~ AOUT !846.
B~USEME EH FOE~E BE Pa~SE
:et!
PREFACE E~FeME8ECMSER!E.
< I.
L~rsqao j'habttais à ruh'angcr, SQit.l'ItaitC, soU
rAitemag'ic, si)it Ftorence, soit Francfort, il m'arri-
vaH ~ufique'ois de dire aux ttaiiens qui commen-
taient Dan!e, ou aux AUcntands qui essayaient de
comprendre Faust:
Messieurs) avez-Yous des commissions pour la
'France?'"
-'PourquoicGJa?
Parce que dans huit jours je serai à Paris.
–TiOBs! nous nesavions pas que vous aUlex à
'Paris.
Ni moi Ron plus c'est une idée qui vient de me
prcndro.
–,Etq'ai!ex-vous faire Paris?
–JoYaiscsuser..
Ators mrs italiens etmes Ailemands se regar-
'daient; iis no me comprenaient pas.
C'est qu'aucua peuple ne se doute de ce que c'es!
que )a causerie. Dans tous les autres pays du monde
on parle, on pérore, on discute, on plaide, on prêche
'onpeuse.oul'onrcve.
MàisoncausoeuFt'ancoseulement.
C'était doue cette causerie qui me manquait à l'é
trangerquoje venais chercilut' en France ;c'csi-à
dire de longues soirées passées dans une. grande
chambre bien fraîclie i'ete, uans uu petit sa!ou biL''j
chaud l'hiver, soit sur de bons divans, soitsur dejar
ges fauteurs, soit sur de mbelieux coussins, range
sans svmctnc autouf d'une tab!o avec se~t ou huit a
tat justement' illustre, justement renommé par la
supériorité de sou tact politique, serait, certes, de
Nature à le dissiper bien vite. Vous- Tenez de le
voir sirJRobert Peel se trouvait en présence d'un
ministère composé de ses anciens adversaires,
d'un bill qui détruisait le principe essentiel de
la législation qu'il avait lui-même combinée, U y a
deux ans, pour résoudre la question des sucres.
C'étaient la, a coup sur, deux graves motifs de
voter et contre le bill et contre le ministère.
Eh bien! sir Robert Peel l'a-t-il fait? Non. Au
risque de passer pour inconséquent et pour du-
pe auprès des gens passionnés et supernciels,
il a aidé le ministère à triompher, il a appuyé
le projet de loi. Assurément, entre le cabinetdu
29 octobre et la fraction de conservateurs dont la
Py-MM est l'organe, il n'y a pas de causes aussi pro-
fondes et aussi permanentes d'incompatibilité qu'il
y en avait entre sir Robert Peel et lord John,'
RusscH, surtout dans une question où ces deux
hommes'd'état se trouvaient séparés par toute l'é-
paisseur d'un'principe qui intéresse si vivement les
croyances religieuses de nos voisins et leurs pas-
sions philantropiques. L'appui que nous avons
prêté au cabinet, dans les circonstances actuelles,
est donc d'autant plus facile a justifier pa,r l'exem-
pie que nous citons. En politique, et dans un p~ys
ouïes opinions semblent tendre~~edivMer c~m-
mé le sot, lé bon sois commàndea~onsTps~avns''
qui ont des aumités réelles, de se réunir pour les
luttes décisives, saut' à faire leurs réserves et à re-
prendre leur marche particulière une ibis que le
combat est nni. Le parti conservateur compte plu-
sieurs nuances, c'est vrai; mais ]a l'indépendance 1
n'a pas-te caractère del'anarchie, et c'est pourquoi
le parti conservateur est fort. Ce qui faitlemal-
béur et la faiblesse dp l'opposition, c'est qu'eUe est
travaillée par des divisions qu'aucun frein n'est ca-
pable de contenir; c'est que, même dans Ja crise
présente. cite ne sait être un moment d'accord ni
sur les hommes ni sur les choses; c'est qu'eHc a be- °
soin d'apprendre à être un parti avant de prétendre
à constituer un gouvernement.
L'opposition trouve notre conduite inconséquen-
te c'est tout simp'e; car, Dieu merci, nous nimi-
tons pas la sienne Mais il n'en est pas moins vrai
que cette conduite est aussi conforme au sens com-
mun qu'aux véritables règles du régime représen-
tatif.
M. le général de Lamoricière a éié entendu tner
!ausuirdans le comité des électeurs d& l'opposi-
tion du t"' arrondissement. Nous regrettons de le
dire, mais sa situation y a été deu" fois fausse. Il
n'a su prendre ni l'attitude qui, dans l'origine, lui
aurait concilié tous les suurages, ni même celte qui
pouvait faire cesser tous les schismes de l'opposi-
tion. Si bien que sacandidature est aujourd'hui
doublement compromise. !1 ne peut plus obtenir
les votes des éjectons conservateurs, et il n'est pas
certain du tout que les électeurs de l'opposition
s'accordent à lui donnée les leurs. En dl'et, plu-
sieurs de ses réponses aux interpellations énoncées
ont vivement mécontenté une partie de rassem-
blée. La séance, qui n'a cessé d'être fort agitée, a
fini brusquement par un coup d'autorité du,bu- j Î;
rsau, qui, voyant les choses aller de mal en pis, a l,
voulu couper .court au desordre.
Nous regrettons profondément ce résultat, qu'H
n'a pas dépendu de nous de prévenir. M~ de Lamo-
ricici'e, dans quelques-unes de ses réponses, a fait
preuve d'une honorable fermeté. Malheureusement,
il s'était mis dans une position où l'on se nuit plus
encore peut-être par ses qualités que par ses dé-
fauts. Nul ne lui a su gré de fc qui était en soi un
mérite au contraire, le nombre de ses partisans
n'a fait qu'aller en diminuant. Il est. donc proba-
ble que demain plusieurs autres candidatures se- `
ront soutenues à côté de la sienne par les électeurs
de l'opposition..
Le rapport de M. l'amiral de M~cLau, qui pré-
ccde t'ordonnance du.roi prononçant l'auranchisse-
ment de 126 esclaves du domaine colonial, s'exprime
en ces termes
a Le g'ouvcrnpment a prss vis ù vis des chambres,
rengagement de réaUscr, dans ~n tiëtai de cing a:i-
ncc' !n tibcration des esclaves du df):na:C rotonia).
H s'est mis ti'acco;d avec l'uno et l'autre sur )cs bn-
ses de cc'fo opc:'a!ion, et t! a ctc renonou qu'aie de-
vai!.RYoir I:cu en compensantaux naisses coioniatbs,
moyentiantunc attocation cquivaicnjc iournic pnr !0
trésor public, ~e recctMt < Mofrs d'e~ haM~ot~ do-
Bt~K~'M e~ fïKft'e~, <(: ~Mt- araif cfe fy~'c~pNr ~'ur-
.mis,mo:ti''gc!:sdumonde, moitié attires, les ur.s
fumant, les autres dessinant tandis q'!e la maures
se de la maison, donilo à l'imitation qu'eitereço:
quitte tantôt iathcièrepourle piano,tantotiopiaiio
pour la théière, jetant au milieu de la conversation
qui Hotte, capricieuse comme une arabesque etincc
lante, une vatse de Beethoven, une mélodie dcWo-
bcrou une ouverture daBeltini. Cotait donc, dis-j",
cela que je venais chercher c'était ta que je venais
retremper mon esprit vacillant, comme on retrempe
dans une fontaine soncorps énerve; puis, lorsque
j'avais fait provision d'Idées, lorsque je m'étais bip!)
imprégné de ce fluide magnétique, qui no circule
réellement qu'en France, réeilfment qu'a ~aris, réel-
lement que dans un certain monde parisien, je re-
passais la frontière tout chargé de cette marchandi-
se d'exportation dont nous défrayons le monde, et
qu'
Puis je rentrais, à Florence ou à Francfort; je re-
trouvais mon ccrcie parieur, peroreur, discuteur,
plaideur, prpcheur, penseur ou rêveur; peu A peu
i'espril général déteignait sur moi je me dëba'iais
tant que je pouvais pour respirer sous cette grande
machine pneumatique qu'on nomme l'étranger; mais
comme rien ne venait me rendre la dépense inteliec-
tuelle que je faisais, chaque jour je sentais s'éteindre
en moi une de ces milie étincelles qui iUuminent le
cerveau, uuedecesmineRbres qui constituent la
sensibilité; je me faisais à moi-même l'.eu'et d'urètre
quelconque tombé dans une source d'eau pétrinante,
et qui sent de minute en minute s'épaissir; autour de
lui la croûte calcaire qui lui conservera forme,
& mais quilui otcrasa couleur, son goût ouson.par-
fum. C'était alors, avant que la croûte no fut trop
épaisse, que je reprenais le bateau à vapem' ~e Li-
'vourne ou lo chemin de fer de Manheim, et que ja
revenais Mrë encore une fois, en causant a Paris,
ma provision de vitalité..
C'était un bon temps que celui-là; je n'avais pas
encore entrepris l'œuvre q toj'accompiis à cette heu-
~re;je ne mutais pas cneoro imposé cette tache d'é-
voquer l'histoire A Philippe le Bol et do la conduire,
couverte du manteau diapré du roman, jusqu'à:
Louis-Philippe 1~. Je ne m'étais pas dit, à tort ou a
raison, soit par orguei), soit par caprice Tu pren-
c drasà la fois .quatre journaux, et, au risque de/ï venir fiévreux d'insomoie, fou de travail; tu donne-
rtts à l'un ics ~oM~a'ue~atrM, à l'autre, la &!M ~ftr-
s yo/; à celui-ci, le C(~f Afo~Cr~ à celui-liit,
te C~fMa?!er ~if~oM-~oMye.–Non.–J'avais, à cet-
~OMaKM)'0~6t!edu2)L
Nous en sommes vraiment fâchas po~r M. l'ami-
ral de Mackau, mais ceci est entièrement contraire
à l'esprit de la discussion qui a eu lieu a la cham-
bre des députés le t3 juin dernier, discussion dans
laquelle il fut bien entendu, etaccepté par le gou-
vernement lui-même,, que le ministre de la marine
ne pourrait disposer des esclaves du domaine co-
lonial, ponr les airranchir, ~M'apre~auo!')' /a~ déci-
<~r, par ~Mpn' même ordonnance du 2taoût [825. Cette ordon-
nance, en effet, n'a pas, ainsi que le dit le minis-
tre, seulement o/ec<6 aux colonies le fe~MM' des
noirs des habitations domaniales, mais leur en fait
la donation entière et complète, ponr les posséder
en toute propriété, et c'est précisément ce qui a
fait question devant la chambre.
Nous citerons à l'appui de notre assertion les
expressions du. rapporteur de la commission du
budget, tendant à expliquer l'allocation du crédit
demandé:
« H ne s'agit, quant a/présent, a di.t)l'honoraMe
M. Dignon, qued'uno mcs~a nQan''icro, quodo cha.n-
ger l'afTectation du produjit~e ces habitations, en !es
faisant rentrer dans reçûtes générales de l'état,
et d'attrûluer à M. l~minïstfo d~Ia marine è) des
eUh)~!)~M~n~ haMtatipas,
pour en compenser la nbuveHo~anec~at!oh. Ma~
do!'t c pa.! d~o~er t!e ~6t pro~rïe'/e, A~~tfo.ftbH~ < M!
saMc~o?'r/<< u!'t!~t'par&MOt'M,76f~MgSf!'OM'd6p)'O~Wf'
B Joie iL'pèt< ajoute FhonoraMo rapporteur, ics
deux quesitons d'affranchissement et de propriété ne
sont pas plus engagées qn'eHw n'étaient avant. La
commission n'a pas voulu les résoudre, cUe a voul'i
seulement que le gouvernement tût en mesure d'in-
demnisé!' tes colonifs du produit de ces domaines,
pour qu'il en pût disposer a son g:é, ~Man(H« ~MM-
<'ott de p?'opri'e7e sera frat!c/ce~e MiMMre /'ti< M~t~ pt'OMoea~'ott m<'Mf. ))
Ce fut seulement sous l'empire de B~ réserves,
entièrement acceptées par M. le ministre de la ma-
rine, que fut voté le crédit de 142,0~0 fr~ introduit
dans son budget par un amendement de MM. de
Tracy Jules de Lasteyrie et Ternaux-Çompans or,
nous demandons aujourd'hui comment M. ramiral
deMackau a pu, dans son rapport au roi du2t
jtu'ict, changer du toat au tout tes intentions de la;
chambre, et lui -attribuer une résolution entière-
ment contraire a ces principes de justice et d'équi-
té qui la dirigent; toujours quand les questions iui
sont exposées avec la clarté eUa préc'ston nécessai-
res pour qu'ont ne puisse pas l'égaré)' ? M. l'amiral
dcMackaucroiMit-it donc que, parce qu~i! s'agit, de
colonies et d'afrranch;sscment ~'csclaycs, ii sojt. lui-
même affranehi de toute regïî', et. puissc'se met~è'
au dessus de tous les piincipes? Il se trompe-
rait grandement si telics étaient ses prétentions,
et il esthon.qu'il sache que les colouies, sont, aussi
bien que les :autres parties du royaume, placées
sous la protection de la constitution, et que le des-
potisme à leur égard ne serait pas plus toléré que
s'jl s'exerçait sur un de nos départemcns. Nous
consei'ions donc à M. l'amiral de Mackau d'apppr-
tér;'èTavenir, plus de réserve dans sesacte3 com-
me ministre des colonies, et surtout plus d'exacti-
tude dans ses citations et dans l'exposé des faits
Ce n'est pas la première fois que ce conseil a été
donné à M. l'amiral de Mackau nous pensons qu'il
serait temps qu'il en fit son prout.
Quant à l'ordonnance en e!Ic même, elle nous
semble inconstitutionnelle eu es qu'clie viole tous
les principes q':e la charte a voulu consacrer en
faveur des colonies: 1° Ellea été rendue sans la
consultation prca!able des conseils coloniaux ou du
conseil des dé'égués ~exigée par la loi du 24 avril
183~i,pour toute ordonnance royale concernant
les conditions et les formes des atFranchissemens
2" elle décide une question de propriété réservée
par la chambre elle-même à la décision des tribu
uaux 3" ennu, elle procède par voie d'expropria-
tion sans indemnité prenable, et s:!HS avoir même
fait constater, suivanHes fori~es exigées, la valeur
de la propriété do'itoUc dispose.
Toutes ces violences, nous te répétons, sont des
monstruosités sous notre régime potittque; elles
c:)iiviehdraicnt plutôt à l'administration d'un pa-
e!t:t q"'a ce)ie d'un ministre constitutiouncL
'Les c-jiicgue~ de M. de 'Mac!u feront bien dés-
ormais d'y vciHcr.
te~poqui?,âaUme!it8r seulement cette bonne ~tf<
~eP<< aujourd'hui dcfufi'e. 3'a)ia!s dire, par ha-
bitude Dieu ait son âme mais je mo souviens
qu'cDe n'en avait, p~s, et sa sœur nin~e, aujourd'hui
agonisante, !a Hf~tc t~M Dt'M.r-~oHdM, cette sèche,
sévère et ennuyeuse vieille n!)e que vous conn~issex,
taquello, ne pouvant :o faire spiriiueUe, s'est faite sa-
vante;comme on se fait criiiquc quand on ne peut
se faire pof'te. Or, c'étaient deux demoiselles fort
rangées qui na sortaient, ceite-ci qu'une fois la se-
maine, celle-là que deux fois par mois, et qui, cha-
que fois qu'elles sortaient, m'empruntaient, pour ca-
cher te manteau de plomb que messieurs tels et tels
lui jetaient sur les épaules, ou ]o monin dIsaboUe
de Bavicre, ou la chaino ,d'or d'Aibine, ou la robe
quetquc peu decoltetée de la courtisane Fernande.
Or, dans ce temps, j'avais encore !e loisir de cau-
ser.
Hcias aujourd'hui je ne Fai plus.
Il en résulte, ou p'utût il en resuttait que no cau-
sant plus d.opuis un.an, là France était devenue tout
bonnement pour tuoi une succursale de l'étranger,
que je me retrouvais sous ma fumeuse machine pneu-
matique, que je roulais tout doucement vers ma
source p6t)'i6ante, et que je voyais le moment où
j'allais être force de me sauver de la France à l'é-
tranger comme autrefois je mo saavais do l'étranger
à la France.
Dieu sait dans quel état j'en serais revenu.
Or, un jour,:ce jour c'était hier, un jour que je te-
nais à la ma:u une lettre de M. Véron qui me deman-
dait lecinquièmo volume de !a Dame de ~otMorMtM
pour le Cot4st<(M<:o)t~ une lettre do M. Leuoch qui
me demandait le quatrième volume de la GMefre d~
FemmM pour la Pafrdemàiïdait 16 quinzième volume de jMdntc Ct'Mfo pour
le JoMfM~ dM ~6a~, une lettre de M. Considérant: qui
me demandait.'Ié cinquième volume du CAeMh'er de,
.if~t~ott-JRoM~e pour ta ~fmbcra~)' Poc'M~, une let-
tre do M. Xabtjaa qui me demandait la !!n\!u Mtard
de ~ŒMfMtt pour l'jE~cf~to~, cnun une lettrëde M.do
Girardinqui mo demandait lo commencement des
J)7~b!r<'6' <110 idée; c'était non pas do faire banqueroute au pu-
b!ic, mais dé demander dutemps à mes créanciers.
Eu ~conséquence, je répondis à chacune de ces let-
tres par une lettre de convocation pour le [ëndemain
matin.
LaSéancefutchaudeetIadébatfutiong.
Enfin, j'obtins (ie M. Yéron dix jours, de M. Le-
Le steainer .7~c[K?:Mf, qui a du partir des Etats-
Unis Ici Gjmllet, n'avait pas encore fait, mercred),
son apparition à Liverpoo), oùon l'attendait depuis
deux jours. Cette fois, il s'est laissé gagner de vi-
tesse parles navires a voiles, et les nouvelles qu'il
nous apportera probablement ~lemaiu ne seront
que de quatre jours plus récentes que celles que
nous avons reçues successivement parles paque-
bots Oneï~c, ~stousbnt franchi l'Atlantique en moins de 17 jours.
Pourquoi donc notre marine commerciale n'a-t-elle
pas encore dérobé à .celle des Etats-Unis le secret
de sa marche rapide?.
Le ~a deux jours seulement après I'7K~M!daMee. Les
noûveîtes que lui ont empruntées les journaux an-
glais d'avant-bier sont sans importance. Aux der-
nières dates de Washington, on regardait comme
certaine, l'adhésion du sénat au tarif voté par la
chambre des représentans. Le budget de la gujerre
avait été adopté par les deux chambres, et les 'tra-
vaux législatifs étaient assez avancés pour que la
session pût. se terminer'vers le milieu du mois
d'août. Elle aura' dure sept mois et demi, et la
somme de'deux millions d(*'doltars (dix millions de
francs) sera~prebablem.ent insumsantc pour subve-
nir aux honoraire? de~ législateurs et à tous les
frais qu'entrau!ëIla;réanM)a du congrès.
Par une 'circulaire "en date du 30 .juin, le secré-
taiï'c dutrësor a annoncé aux oniciers de douanes
que leportdeMatainoras et tous les autres ports
qui, comme celui-là, tomberaient au pouvoir de
1 armée des Etats-Unis, cesseraient d'être sounns
au blocus, mais qu'ils ns seraient ouverts qu'aux
navires américains chargés, soit de produits ou
marchandises américaines, soit de produits ou mar-
chandises qui auront été importés des pays étran-
gers aux Etats-Unis, où ils auront déjà payé les
-droits.
Le journal français de New-York a annoncé, sur
la foi d'un correspondant de Washington, que,
dans un conseil de cabinet tenu le 7 juillet, il avait
été décidé qu'on transmettrait immédiatement au
commandant de l'escadre américaine, dans le golfe
du Mexique, l'ordre d'at~quer le château de Saint-
Juan d'UHoa. Noustroyons dinicilement à cette
rumeur, dit le JoMfns~ o/'Co?~nercc de New-York.
Suivant nous, ce serait un miracle si notre flotte,
qui se trouve maintenant dans le golfe, fut-elle
concentrée (et elle ne peut'I'etre sans interrompre
le blocus), s'emparait du fort.d'Uiloa, qui cst'au~-
jourd'huifortitié sur tous les points.
La M6M)M du H jniHet a déclaré savoir de très
bonne source que, ce jour-là même, Santa-Anna
et le général Âlmohte devaient; quitter la Havane
pour ttiter s'aventurer da~s !cs nasards delà nou-
velle révolution qui se prépare depuis quelques
mois au Mexique. L'anthiiimimiéja fait commettre
.tant dc'fautcsà Sauta-A')' q:)cnous nous gar- -L
derons bien d'afErme!' (i~ii~commettra pas celle
derons hien d'alhnme c, t comniattra pH~ èèlié
dont le journal améiK-ii;! hsi prête l'intention.
Mais, jusqu'à preuve co'itrahc, nous persisterons a
croire qu'il ne voudra pas d'uue réhabilitation qui,
ainsi que nous le disions l'autre jour, le placerait
entre la folie d'une guerre avec les Etats-Unis ou la
lâcheté d'une paix achetée par le démembrement
du Mexique.
Oulitdansl'~HMt'tccMde Baltimore
(< Le demembremel)). duMcxiquo est !c but de no-
tre gouYGrncment, et ce!a ribu scuicmcntpar l'inva.
sion de la Californie, mais pai' la prise de possession
de tout !c territoiro sUne au detà de!apara!Io qui
s'étend depms Tampico jus 'u'à'i'Occan Pacificuc. Là
se trouvent tes ptus riches provncps du Mcxiqua
i la CaUfornic, uno partis desdépartemens de Jalisco,
Guadatnxara, Zacatccas cttes departcmens entiers do
) Sonora, Dura.T'go,San Luis de Potosi, Nouveau Leon~
Chibuahua,CohahuHasctTamauIipas.))
Aux dernières dates des Etats-Unis, de vives cha-
leurs avaient succédé à de longues pluies, et les ré-
coites, un moment compromises, avaient repris un
maguinque aspect.
Oa a reçn cn Angicterre des nouvelles assez
On a reçu ça Angleteu'e des nouvelles assez'
mauvaises duCap do Bonne-Espérance. LcsCaf- j
ires continuaient impunément leur déprédatioas.
Le ÏMHM dn Cap raconte, dans son numéro du t9 t
mai, pinsieui's escarmouches qui, presque tontes ,1\
ont c~é fatales aux tï'oupes'ans~aiscs. Les Can'rcs
après une vive fusillade, s'étaient emparé du cam-
pement de Biock-Drist, eu ils avaient trouvé do
nombreux troupeaux que les Anglais n'avaient pu
emmener dans leur fuite. Ceux-ci avaient égaie-
!lqchtroismois,deM. Uertin une semaine, de M.
Considérant trois jours,'le M. Xabban vingt-quatre
heures,ctdeM.doGirardinunmois.
Co qu'il y avait de ptus ctair dans tout cela, c'est
que j'avais vingt-quatre heures devant moi, chose
qtti ne m'était pas arrivée depuis longtemps.
Je résolus d'employer ces vingt-quatre heures à
causer.
Des dix heures, je Ss venir mon domestique, lui
annonçant que pour co jour-là la consigne était lovée,
et que, comme Syl!a, descendant des Rostres, ou H
venait de déposer ia dictature, tout te monde pou-
vait s'approcher do moi.
Si personne ne se présentait pour causer, j'avais
disposé une plume, de l'encre et du papier, et mon
besoin de causerie était si grand, que j'étais décidé
à causer avec ie public.
J'étaisdoncau coin de mon feu, le dos tourné,
contre mon habitude, à mon bureau, les pieds sur
mes chenets qui sont de Daryo,sott dit par parenthè-
se, dégustant une tasse de thé, regardante à travers
sa vapeur parfumée, ces eaux fo tes encadrées dans
un veiours de deuil, que la main d'un prince artiste
a gravées, et que sa veuve m'a donnée après sa mort,
comme un souvenir d'outre-iombe; vivant dans la
passé au lieu de vivre dan3 l'avenir, rêvant au lieu
de penser, ce qui est bien plus doux, et me deman-
dant pourquoi, depuis trois ans peut-être, je ne m'é-
tais pas fait un pareil repos moi dont la vie est si
facUo, moi dont les goûts sont si simpies, moi dont
les besoins sont si bornés, et pourquoi je revêtais cet-
te robe de Nessus qui me 'brute jusqu'aux, entrailles,
plutôt que de m'etendre dans quelque fauteuil d'aca
démicien, ou, ambitieux et vénat, sur quelque siège
de député, lorsque ma porte, s'ouvrit, et que mon ya-
letde chambre annonça:
–M.Grisier.
Ah pardieu, m'écriai-jcf, voila une chance. Àr.
rivez, Grisier, arrivez je voulais justement causer
aujourd'hui; arrivez, nous fcibns mieux aua causer,
nous bavarderons.
Vous avez donc le temps ? mo dit Grisler en en-
trant.
Je 'tieTài pas, mais je l'ai pris. D'où venez-
vous ? de Bruxelles, de Berlin, dePétersboùrg? jn
voisqu'Hsne vous ont pas encore donné la croix,
c'est trop juste, vous .l'avez gagnée. Asseyez-vous
donc; avcx-YOUs une bonne histoire me conter?
une autre Pauline, un second maitre d'armes; cette
fois je n'en ferai ni un ni ceux volumes, j'en ferai
ment abandonne le poste de Victoria, âpre l'avoir
brûlé. A Farmerneld, le 15 mai, les Caures se sont
empare de 500 têtes de bétail, après une latte
dans laquelle été tué le neveu du commissaire
civildeCradock.AOliphant'sHook, ils ~t en-
lève 800 têtes de bétail et 50 chevaux. J~New-
Years River et à Sidbury-Park il ont [également
fait un. butin considérable, Au moment ou' le na-
vire qui a apporté ces nouvelles sortait de Cap-
Town, le 28 mai, on venait d'apprendre un, nou-
veau désastre, que rapporte ainsi.le pd'une lettre adressée au TMHM de Londres t
« Par la courrier qui arrive de la frontière, nous
recevons la nouvelle d'un uouveau désastre on d'une
nouvenc défaite, comme i! plaira au gouverneur de~
l'appeler. Les Caures so sont emparé d'un convoi de
~l wagons chargés de vivres et de munitions, après
avoir battu un détachement do 60 hommes .du Cf ré-
giment, qui servaient d'escorte. j
« « Les .troupes se portent sur tous les points mena'
cés, dit le correspondant du ~ornt'n~-CA~o~ les
volontaires s'enrôlent'eu grand nombre; ma~s les
colons, quoiqu'Ds fassent, scrontimpuissaBsà re-
pousser les hordes'sauvages des GaSrcs.
of U ne faut certainement pas moins de 7,000 hom-
mes pour délivrer la .colonie, dit un journal du Cap.
L'oeuvre ne sera complète que lorsqu'on aura pris
aux Caures leur dernier chevalet teur dernier &isi!.6
Ces nouvelles ont causé de vives anxiétés en An-
gleterre.
Les diuicultés qui s'étaient élevées entre la Bel-
gique et la Hollande, et dont le commerce des
deux pays réclamait si vivement et si justement la
solution, sont cnlin aplanies. Voici ce qu'on lit
dana-lcYoM)'H juillet
a Aujourd'hui, à deux heures, !cs plénipotentiai-
res des Pays-Bas.et de !a Belgique ont signe un traité
do comm'.jrce qui, à ce que nous avons tout Heu de
croire, est de nature à concilier ~esintsrcts récipro-
ques des deux pays. H
®
Des lettres de Rome/eu date du 20 juiHet/an-
noncent la nomination du cardinal Gizxi au poste
de~ecrétah'e-d'état pour les aifaires étrangères. i,
Le cardinal Gixzi est eu même temps chargé de
la direction sup remède l'administration..
Ce choix, prévu et annoncé~dès l'avcnement de
Pic IX, est, apics l'amnistie, le meiUc::r gage ~que
le souverain pohtii'e ait pu donner d<'s intentions
sages et paterueDes qui l'animent.
Le,20juiHct, les réjouissances populaires cdnti-
nHaient à Rome, pour la célébration de l'amnistie.
Nous recevons de Chine, par \oie de Soutitamp-
toil, plusieurs lettres p'f'ines d'iuiérct sons le point
de vue religieux; une, entr'autrcs, de5L l(j comte
4e Bési) vicaire apostol'.qne de propagande, où
ce prélat nous apprpiidaYccu!! louable e~ pieux
enthousiasme, que depuis 1~ publication de l'edit
impéria~.qui a proclame ta liberté du christianisme
dans tout l'empire la religion chrétienne y fait
des progrès si vastes et si rapide- que, dans plu-"
sieurs districts, les missionnaires ne peuvent ~dejà
ptus suQh'e a l'administration des anciens chré-,
tiens et à l'.instruction des cathécumcitcs. Oa~eus
'cite, en particuiicr, la province du Kiang-Nan,
doat Nanida est la .capitale, ou l.es païens d6ser!ent
en foule les temples de Bouddha pour accourir pu-
bliquement aux humbles chapelles consacrées au
vrai Dieu et y demander le baptême. La, de nom-
breux- cathécbistes sont charges d'initier les néo-
phytes aux dogmes et à la morale du culte chré-.
tien et M. de Bési ajoute, qu'on n'oublie, pas ,de
leur apprendre en même temps, que la liberté re-
ligieuse dont ils jouissent depuis quelques moiSy
est un bienfait dont ils sont .redevables a laFran-
ce, puisque c'est notre .ambassade qui.a eu l'hoM-
neur de négocier et d'obtenir cette réforme socia-
le, aussi intéressante pour les promoteurs de la foi.
quepourceuxdelacivHisaiio:i.
Le nombre des missionnaires qui parcourent'cn
ce moment le Céleste-Empire dans l'intérêt de la
foi catholique est de 80, dont 60 français et 20 ita-
liens.
Si nous en croyons des nouvelle données par ~Ia
6'a.sefte d'~M<~&oM?' le Japon, ce vaste empire,
plus mystérieux encore que la Chine, serait lui-mê-
me a la veiile de .sortir de son isolement. Ce jour-
tial assure qu'une mission des Etats-Unis a du'arri-
ver à Ycddo, capitale du Japon, dans le courant
du mois dernier. Ce ne serait pas, du reste, ta pré-
vingt ou vingt-cinq; c'est. mon chiifrcpour iemb*
meRt.
Je suis .enchante de vous voir en si bonne Jts-
position, me dit. Grisier; je viens vous demander non
pas vingt-cinq volumes, mais vingt-cinq pages.
Ah matheureux, voiià qua vous aussi vous me
trahissex Vingt-cinq pages de quoi? voyons.
Do préface.
Cher ami, je n'en fais pas pour moi.
–Raison de plus pour en faire pour les autres.
––Jone sais pas faire de pré&co.
Vous en avez fait une pour tes poésies de Re-
bouL
Ah! c'est autre chose j'étais en prison, mon
cher la prison m'avait exaspère, j'étais capaMe de
tout, même de faire des préfaces. Faites-moi mettre
en.prison, c'est là que je fais mes préfaces, mais pas
aitieurs.
Comment faut-it que ]o m'y prenne?
Vous avex bien connu notre pauvre Monpou?
–Je crois bien, j'étais un soir chex vous lorsqu'il
nous a chanté tous les airs de Piquiiio.
Eh bien mon cher, écoutez et profitez.
J'écoute.
Monpou me tourmentait pour lui faire un opé-
ra-comique comme vous me tourmentez pour vou;;
faire une préface, n faut vous dire qu'une préface
n'est rien près d'un opcra-comique dans une préfa-
ce, on peut avoir de l'esprit, du caprice,!). la fantai-
sie cota ne nuit m au livre ni à ia préface, tandis
que dans un opéra-comique cela nuit énormément.
A quoi? 2
A la musique, à te qui) parait.
Aitons donc! 1
–Dam! voyez les opéras-comiques; m&i je né
puis dire que cela.
Je pourrais vous dire voye7.~e.préfaces.
Mon cher, il y a des gens qui n'ont fait que des
préfaces, et qui ont. la croix; ii y a desgeas qui n'ont
fait que des préfaces, et qui sont académiciens it y
a des gens qui n'ont fait' que des préfaces, et qui
sont pairs de France.
Raison de plus pour que vous me fassifs ma
préface a'ors..
Je nes'i~pas ambitieux, Griller.
l, –A!ors revenons à ta façon dont s'y était pri~
Monpou pour avoir son opéra-comique.
–Ah! voici: depuis un an chaque fois qae'je
rencontrais Monpou, il me disait
Quand me ferez-vous mou P< i~o ?
siaiiiedi,I" aôu
-Onz~mèa~~c.â~~
i~ m ï~ mm MniH.
t-OXMM~a~B~'ABC~~M~ @M&~&~M~~&a~8,~am&t<~MaMX4MJO~B~~rN@. j. Po~tou~!e.in.eriions~s'adress.r
t OnM.Mxmois. Tros~pM. -a php,~ljhrairM teeCu'ec-'ma~CathCTine
~r. ~r..i. I)rix,de ilé-1 là P;'Ceïe. ~< 1 heurell
!).-partemens. j M: r M '3 ~7' ~~h~.Tm~ncf.se'~ cet, 2, l, Strand. ~,t~aiUe.a't..sy,M~dét'0~(-o).P.~f
ariger datent deA t~r eL l5 20 nérale àn'~leterrë, Lo 67,; !¡'Rnd,et gà- mo, el IJIJlx, calle de,las lib. cari-ei-,i ~.i et Etals 1 \6ua"el~'1ie), MM, M ré, eci. poi'?Zte i,, M. NEr, LZÊ41, SÙI',RÉ~TAIRE DE LÀ CXIH'c5sémellt refllsée. j du gel'Ilnt, o~ t qntûdise droit ~,en tom Cid préalable
~~nemen-, dcnt~ J e~~de chaqu~m.~ n~?' et'W. Ir. 0 UtÏ3Ùi. éal le àe-las Cat;ïetàq, nô $.-Italib, et Et ais ~MM's~~tC~.ccur~ed~hto.Uce.. ''°'°~ (111 qui s'est ré-,crvé le droit exl)rès d6la refuser
P~r~ S a jaaËMcS.
H D'y a p}us rien à dire aux électeurs; Demain,
dans tous les arrondissemens de France, l'urne
recevra leurs rotes, et nous saurons bientôt dans
quel sens se prononce la majorité du pays.
Notre conliance serait bien trompée, si la légis-
lature qui va sortir du scrutin n'étsitpas composée
en graBtte partie d'hommes fermement dévoués
aux "opinions que nous soutenons. Conservatrice
dans la bonne acception du mot, ]a nouvelle majo-
rité se distinguera de sa devancière, nous l'espé-
rons, par un goût plus décidé pour les réformes
que le te:.r)ps a mûries et que ia raison publique
réclame. Eue appuiera le ministère a condition qné
le ministère marche, comme U en a pris l'engage-,
ment par l'organe de son chef réel. Pour qae l'ac-
cord cnh-'cux se maintienne, et nous le désirons
-'Décrément, il faudra que le cabinet s'applique à
éviter les fautes qu'on lui a justement reprccbé< s
dans le cours de la dernière législature, et à sortir
deFornièrc de ia politique purement négative.
Moyennant ce double, enbrt, qu'il nous parait tout
décide a faire, le ministère du 29 octobre peut être
sûr d'obtenir un concours énergique et dévoiué,
qu~nc se démentira en aucune circonstance, et qui
lui donnera tonte la force dont i! pourra avoir be-
soin. Si, au co~tr.aire, H oubihiit ces conditions~du
nouveau bail qui sera conclu avec lui, la majorité,
ndèlc au vœu dapays, ne uéchirait .sauo doute
pas dans l'accompiissementdeses devoirs, et-se
s~mi.'ndrait qu'elle n'a reçu mission de conserver
les hommes que pour travailler plus ciHcacement à
l'amétioration des choses.
L'expérience nous apprendras' y a, de notre
part, quelque iliusion dans la manière dont nous j
envisageons l'avenir. Eu attenda.nt, nous demeu-
rons plusque jamais convaincus que, pour tous
les esprits loyaux, sincères, cnn'emis de l'intrigue
etpartisaassérieux du progrès, il n'y avait pas
d'autre attitude a prendre que celie que nous a-
vons prise. Les nombreuses phalanges de l'op-
posiîionce pouvaient leur oiftir aucune garan-
tie. Voter pour ses représentans si divers, c eût ët~
préparer une sérit; sans fin de crises po'Hiques, de
Complications et d'inquiétudes de .tous genres, nu
milieu desquelles il eut cM impossible, nous ne di-
sons pas de réaUscr, mais même de proposer ta
moindre amélioration matéricUe ou morale. C'cùir
été conscqucmnient créer des obstacles directs à la
cause du progrès, bien !o:a de la servir. Le minis-
tère actuc!, peH:)ant les cinq premières années do
son existence, n'a pas été exempt de tort~ cela est
certain. Mais ceux qui se présentent pour prendre
saphcen'cnont-i:spa".eu de bien plus graves
petidant leur courte appariiion aux afhires, et, vu
fes conditions difHcUcs ou U.s se trouvent piacés,
nes'CH d()nnct'anmt4ta.t~.Alc iiiMsii'é~.iraiMeseu-
core, s'ils ressaisissaient icpo<)voi!'? Poser une e
teiie qucsiion, c'tst la rcsamdi'c.~H ~ant considérer
d'auleurs qu'avec ie cal)inet act~t, les fautes mê-
mes qui ont été commises dans impasse sont un ga-
ge d'ameniement pour l'avenir. U se souviendra
de tous les embarras que ces fautes lui ont cansés
il sesonvicndra qu'elles ont faitii deux on trois
fois le faire tomber, et i[ aura à cfpur d'éviter dé-
sormais des écuéi's dont il cotinait tout le danger.
L'expérience nussi est une force. C'est pourquoi
s'i! éts't possible qu'il se rencoittrut deux ministè-
res douésdc qualités absolument égales et ne diifé-
rsiit que par ta durée, ccLui qui aHruit vécu près
de s~x ans devrait être pour cela seul préféré à l'au-
tre qui n'au: ait' nn'unc moins longue pratique des
a~ut'es.
Nous ne regretterons doncj.amai~ l'appui ioyal
que~ dans les cii'constances actuelles, nous prêtons
au. cabinet du 29 octobre. Si nous l'eidons a vain-
cre ses adversaire- c'est ea vue des avantages que
nousespérous faire sortir/de sa victoire pour la
politique que nous détendons; c'est en outre parce
qu'ii no: s parait être plus propre que tous ceux
qu'on lui oppose, à servir efûcace.inent cette poli-
tique. Pius notre concours aura été explicite, p!~s
nous aurons Te droit de nous montrer cxigcar.s
lorsqu'il s'agira de l'exécution dc& prouesses faites
..et des engHgcincns pris. Et ici, ce n'est p~s du mi-
nistcrc sc"i q",c noi.tS parlons, c'est aussi ds tous
les candidats Qui sercut é~s à caiiso des bonnes
ititent.iorrs qu'iLs ont niainicstécs.dHasIcurspro-
fesfions de fui devait ics électeurs.
Si le moitidi'u doute avait pu.s'éievci' daris notre
esprit sur 1~ s:)gcssc de cette côn.duitc, l'exemple
que viëiit de donner en Angleterre un homme d'é-
F~MaMe~~ M PM~~E
eu t~ AOUT !846.
B~USEME EH FOE~E BE Pa~SE
:et!
PREFACE E~FeME8ECMSER!E.
< I.
L~rsqao j'habttais à ruh'angcr, SQit.l'ItaitC, soU
rAitemag'ic, si)it Ftorence, soit Francfort, il m'arri-
vaH ~ufique'ois de dire aux ttaiiens qui commen-
taient Dan!e, ou aux AUcntands qui essayaient de
comprendre Faust:
Messieurs) avez-Yous des commissions pour la
'France?'"
-'PourquoicGJa?
Parce que dans huit jours je serai à Paris.
–TiOBs! nous nesavions pas que vous aUlex à
'Paris.
Ni moi Ron plus c'est une idée qui vient de me
prcndro.
–,Etq'ai!ex-vous faire Paris?
–JoYaiscsuser..
Ators mrs italiens etmes Ailemands se regar-
'daient; iis no me comprenaient pas.
C'est qu'aucua peuple ne se doute de ce que c'es!
que )a causerie. Dans tous les autres pays du monde
on parle, on pérore, on discute, on plaide, on prêche
'onpeuse.oul'onrcve.
MàisoncausoeuFt'ancoseulement.
C'était doue cette causerie qui me manquait à l'é
trangerquoje venais chercilut' en France ;c'csi-à
dire de longues soirées passées dans une. grande
chambre bien fraîclie i'ete, uans uu petit sa!ou biL''j
chaud l'hiver, soit sur de bons divans, soitsur dejar
ges fauteurs, soit sur de mbelieux coussins, range
sans svmctnc autouf d'une tab!o avec se~t ou huit a
tat justement' illustre, justement renommé par la
supériorité de sou tact politique, serait, certes, de
Nature à le dissiper bien vite. Vous- Tenez de le
voir sirJRobert Peel se trouvait en présence d'un
ministère composé de ses anciens adversaires,
d'un bill qui détruisait le principe essentiel de
la législation qu'il avait lui-même combinée, U y a
deux ans, pour résoudre la question des sucres.
C'étaient la, a coup sur, deux graves motifs de
voter et contre le bill et contre le ministère.
Eh bien! sir Robert Peel l'a-t-il fait? Non. Au
risque de passer pour inconséquent et pour du-
pe auprès des gens passionnés et supernciels,
il a aidé le ministère à triompher, il a appuyé
le projet de loi. Assurément, entre le cabinetdu
29 octobre et la fraction de conservateurs dont la
Py-MM est l'organe, il n'y a pas de causes aussi pro-
fondes et aussi permanentes d'incompatibilité qu'il
y en avait entre sir Robert Peel et lord John,'
RusscH, surtout dans une question où ces deux
hommes'd'état se trouvaient séparés par toute l'é-
paisseur d'un'principe qui intéresse si vivement les
croyances religieuses de nos voisins et leurs pas-
sions philantropiques. L'appui que nous avons
prêté au cabinet, dans les circonstances actuelles,
est donc d'autant plus facile a justifier pa,r l'exem-
pie que nous citons. En politique, et dans un p~ys
ouïes opinions semblent tendre~~edivMer c~m-
mé le sot, lé bon sois commàndea~onsTps~avns''
qui ont des aumités réelles, de se réunir pour les
luttes décisives, saut' à faire leurs réserves et à re-
prendre leur marche particulière une ibis que le
combat est nni. Le parti conservateur compte plu-
sieurs nuances, c'est vrai; mais ]a l'indépendance 1
n'a pas-te caractère del'anarchie, et c'est pourquoi
le parti conservateur est fort. Ce qui faitlemal-
béur et la faiblesse dp l'opposition, c'est qu'eUe est
travaillée par des divisions qu'aucun frein n'est ca-
pable de contenir; c'est que, même dans Ja crise
présente. cite ne sait être un moment d'accord ni
sur les hommes ni sur les choses; c'est qu'eHc a be- °
soin d'apprendre à être un parti avant de prétendre
à constituer un gouvernement.
L'opposition trouve notre conduite inconséquen-
te c'est tout simp'e; car, Dieu merci, nous nimi-
tons pas la sienne Mais il n'en est pas moins vrai
que cette conduite est aussi conforme au sens com-
mun qu'aux véritables règles du régime représen-
tatif.
M. le général de Lamoricière a éié entendu tner
!ausuirdans le comité des électeurs d& l'opposi-
tion du t"' arrondissement. Nous regrettons de le
dire, mais sa situation y a été deu" fois fausse. Il
n'a su prendre ni l'attitude qui, dans l'origine, lui
aurait concilié tous les suurages, ni même celte qui
pouvait faire cesser tous les schismes de l'opposi-
tion. Si bien que sacandidature est aujourd'hui
doublement compromise. !1 ne peut plus obtenir
les votes des éjectons conservateurs, et il n'est pas
certain du tout que les électeurs de l'opposition
s'accordent à lui donnée les leurs. En dl'et, plu-
sieurs de ses réponses aux interpellations énoncées
ont vivement mécontenté une partie de rassem-
blée. La séance, qui n'a cessé d'être fort agitée, a
fini brusquement par un coup d'autorité du,bu- j Î;
rsau, qui, voyant les choses aller de mal en pis, a l,
voulu couper .court au desordre.
Nous regrettons profondément ce résultat, qu'H
n'a pas dépendu de nous de prévenir. M~ de Lamo-
ricici'e, dans quelques-unes de ses réponses, a fait
preuve d'une honorable fermeté. Malheureusement,
il s'était mis dans une position où l'on se nuit plus
encore peut-être par ses qualités que par ses dé-
fauts. Nul ne lui a su gré de fc qui était en soi un
mérite au contraire, le nombre de ses partisans
n'a fait qu'aller en diminuant. Il est. donc proba-
ble que demain plusieurs autres candidatures se- `
ront soutenues à côté de la sienne par les électeurs
de l'opposition..
Le rapport de M. l'amiral de M~cLau, qui pré-
ccde t'ordonnance du.roi prononçant l'auranchisse-
ment de 126 esclaves du domaine colonial, s'exprime
en ces termes
a Le g'ouvcrnpment a prss vis ù vis des chambres,
rengagement de réaUscr, dans ~n tiëtai de cing a:i-
ncc' !n tibcration des esclaves du df):na:C rotonia).
H s'est mis ti'acco;d avec l'uno et l'autre sur )cs bn-
ses de cc'fo opc:'a!ion, et t! a ctc renonou qu'aie de-
vai!.RYoir I:cu en compensantaux naisses coioniatbs,
moyentiantunc attocation cquivaicnjc iournic pnr !0
trésor public, ~e recctMt < Mofrs d'e~ haM~ot~ do-
Bt~K~'M e~ fïKft'e~, <(: ~Mt- araif cfe fy~'c~pNr ~'ur-
.mis,mo:ti''gc!:sdumonde, moitié attires, les ur.s
fumant, les autres dessinant tandis q'!e la maures
se de la maison, donilo à l'imitation qu'eitereço:
quitte tantôt iathcièrepourle piano,tantotiopiaiio
pour la théière, jetant au milieu de la conversation
qui Hotte, capricieuse comme une arabesque etincc
lante, une vatse de Beethoven, une mélodie dcWo-
bcrou une ouverture daBeltini. Cotait donc, dis-j",
cela que je venais chercher c'était ta que je venais
retremper mon esprit vacillant, comme on retrempe
dans une fontaine soncorps énerve; puis, lorsque
j'avais fait provision d'Idées, lorsque je m'étais bip!)
imprégné de ce fluide magnétique, qui no circule
réellement qu'en France, réeilfment qu'a ~aris, réel-
lement que dans un certain monde parisien, je re-
passais la frontière tout chargé de cette marchandi-
se d'exportation dont nous défrayons le monde, et
qu'
Puis je rentrais, à Florence ou à Francfort; je re-
trouvais mon ccrcie parieur, peroreur, discuteur,
plaideur, prpcheur, penseur ou rêveur; peu A peu
i'espril général déteignait sur moi je me dëba'iais
tant que je pouvais pour respirer sous cette grande
machine pneumatique qu'on nomme l'étranger; mais
comme rien ne venait me rendre la dépense inteliec-
tuelle que je faisais, chaque jour je sentais s'éteindre
en moi une de ces milie étincelles qui iUuminent le
cerveau, uuedecesmineRbres qui constituent la
sensibilité; je me faisais à moi-même l'.eu'et d'urètre
quelconque tombé dans une source d'eau pétrinante,
et qui sent de minute en minute s'épaissir; autour de
lui la croûte calcaire qui lui conservera forme,
& mais quilui otcrasa couleur, son goût ouson.par-
fum. C'était alors, avant que la croûte no fut trop
épaisse, que je reprenais le bateau à vapem' ~e Li-
'vourne ou lo chemin de fer de Manheim, et que ja
revenais Mrë encore une fois, en causant a Paris,
ma provision de vitalité..
C'était un bon temps que celui-là; je n'avais pas
encore entrepris l'œuvre q toj'accompiis à cette heu-
~re;je ne mutais pas cneoro imposé cette tache d'é-
voquer l'histoire A Philippe le Bol et do la conduire,
couverte du manteau diapré du roman, jusqu'à:
Louis-Philippe 1~. Je ne m'étais pas dit, à tort ou a
raison, soit par orguei), soit par caprice Tu pren-
c drasà la fois .quatre journaux, et, au risque de/
rtts à l'un ics ~oM~a'ue~atrM, à l'autre, la &!M ~ftr-
s yo/; à celui-ci, le C(~f Afo~Cr~ à celui-liit,
te C~fMa?!er ~if~oM-~oMye.–Non.–J'avais, à cet-
~OMaKM)'0~6t!edu2)L
Nous en sommes vraiment fâchas po~r M. l'ami-
ral de Mackau, mais ceci est entièrement contraire
à l'esprit de la discussion qui a eu lieu a la cham-
bre des députés le t3 juin dernier, discussion dans
laquelle il fut bien entendu, etaccepté par le gou-
vernement lui-même,, que le ministre de la marine
ne pourrait disposer des esclaves du domaine co-
lonial, ponr les airranchir, ~M'apre~auo!')' /a~ déci-
<~r, par ~M
nance, en effet, n'a pas, ainsi que le dit le minis-
tre, seulement o/ec<6 aux colonies le fe~MM' des
noirs des habitations domaniales, mais leur en fait
la donation entière et complète, ponr les posséder
en toute propriété, et c'est précisément ce qui a
fait question devant la chambre.
Nous citerons à l'appui de notre assertion les
expressions du. rapporteur de la commission du
budget, tendant à expliquer l'allocation du crédit
demandé:
« H ne s'agit, quant a/présent, a di.t)l'honoraMe
M. Dignon, qued'uno mcs~a nQan''icro, quodo cha.n-
ger l'afTectation du produjit~e ces habitations, en !es
faisant rentrer dans reçûtes générales de l'état,
et d'attrûluer à M. l~minïstfo d~Ia marine è) des
eUh)~!)~M~n~ haMtatipas,
pour en compenser la nbuveHo~anec~at!oh. Ma~
do!'t c
saMc~o?'r/<< u!'t!~t'par
B Joie iL'pèt< ajoute FhonoraMo rapporteur, ics
deux quesitons d'affranchissement et de propriété ne
sont pas plus engagées qn'eHw n'étaient avant. La
commission n'a pas voulu les résoudre, cUe a voul'i
seulement que le gouvernement tût en mesure d'in-
demnisé!' tes colonifs du produit de ces domaines,
pour qu'il en pût disposer a son g:é, ~Man(H« ~MM-
<'ott de p?'opri'e7e sera frat!c/
Ce fut seulement sous l'empire de B~ réserves,
entièrement acceptées par M. le ministre de la ma-
rine, que fut voté le crédit de 142,0~0 fr~ introduit
dans son budget par un amendement de MM. de
Tracy Jules de Lasteyrie et Ternaux-Çompans or,
nous demandons aujourd'hui comment M. ramiral
deMackau a pu, dans son rapport au roi du2t
jtu'ict, changer du toat au tout tes intentions de la;
chambre, et lui -attribuer une résolution entière-
ment contraire a ces principes de justice et d'équi-
té qui la dirigent; toujours quand les questions iui
sont exposées avec la clarté eUa préc'ston nécessai-
res pour qu'ont ne puisse pas l'égaré)' ? M. l'amiral
dcMackaucroiMit-it donc que, parce qu~i! s'agit, de
colonies et d'afrranch;sscment ~'csclaycs, ii sojt. lui-
même affranehi de toute regïî', et. puissc'se met~è'
au dessus de tous les piincipes? Il se trompe-
rait grandement si telics étaient ses prétentions,
et il esthon.qu'il sache que les colouies, sont, aussi
bien que les :autres parties du royaume, placées
sous la protection de la constitution, et que le des-
potisme à leur égard ne serait pas plus toléré que
s'jl s'exerçait sur un de nos départemcns. Nous
consei'ions donc à M. l'amiral de Mackau d'apppr-
tér;'èTavenir, plus de réserve dans sesacte3 com-
me ministre des colonies, et surtout plus d'exacti-
tude dans ses citations et dans l'exposé des faits
Ce n'est pas la première fois que ce conseil a été
donné à M. l'amiral de Mackau nous pensons qu'il
serait temps qu'il en fit son prout.
Quant à l'ordonnance en e!Ic même, elle nous
semble inconstitutionnelle eu es qu'clie viole tous
les principes q':e la charte a voulu consacrer en
faveur des colonies: 1° Ellea été rendue sans la
consultation prca!able des conseils coloniaux ou du
conseil des dé'égués ~exigée par la loi du 24 avril
183~i,pour toute ordonnance royale concernant
les conditions et les formes des atFranchissemens
2" elle décide une question de propriété réservée
par la chambre elle-même à la décision des tribu
uaux 3" ennu, elle procède par voie d'expropria-
tion sans indemnité prenable, et s:!HS avoir même
fait constater, suivanHes fori~es exigées, la valeur
de la propriété do'itoUc dispose.
Toutes ces violences, nous te répétons, sont des
monstruosités sous notre régime potittque; elles
c:)iiviehdraicnt plutôt à l'administration d'un pa-
e!t:t q"'a ce)ie d'un ministre constitutiouncL
'Les c-jiicgue~ de M. de 'Mac!u feront bien dés-
ormais d'y vciHcr.
te~poqui?,âaUme!it8r seulement cette bonne ~tf<
~eP<< aujourd'hui dcfufi'e. 3'a)ia!s dire, par ha-
bitude Dieu ait son âme mais je mo souviens
qu'cDe n'en avait, p~s, et sa sœur nin~e, aujourd'hui
agonisante, !a Hf~tc t~M Dt'M.r-~oHdM, cette sèche,
sévère et ennuyeuse vieille n!)e que vous conn~issex,
taquello, ne pouvant :o faire spiriiueUe, s'est faite sa-
vante;comme on se fait criiiquc quand on ne peut
se faire pof'te. Or, c'étaient deux demoiselles fort
rangées qui na sortaient, ceite-ci qu'une fois la se-
maine, celle-là que deux fois par mois, et qui, cha-
que fois qu'elles sortaient, m'empruntaient, pour ca-
cher te manteau de plomb que messieurs tels et tels
lui jetaient sur les épaules, ou ]o monin dIsaboUe
de Bavicre, ou la chaino ,d'or d'Aibine, ou la robe
quetquc peu decoltetée de la courtisane Fernande.
Or, dans ce temps, j'avais encore !e loisir de cau-
ser.
Hcias aujourd'hui je ne Fai plus.
Il en résulte, ou p'utût il en resuttait que no cau-
sant plus d.opuis un.an, là France était devenue tout
bonnement pour tuoi une succursale de l'étranger,
que je me retrouvais sous ma fumeuse machine pneu-
matique, que je roulais tout doucement vers ma
source p6t)'i6ante, et que je voyais le moment où
j'allais être force de me sauver de la France à l'é-
tranger comme autrefois je mo saavais do l'étranger
à la France.
Dieu sait dans quel état j'en serais revenu.
Or, un jour,:ce jour c'était hier, un jour que je te-
nais à la ma:u une lettre de M. Véron qui me deman-
dait lecinquièmo volume de !a Dame de ~otMorMtM
pour le Cot4st<(M<:o)t~ une lettre do M. Leuoch qui
me demandait le quatrième volume de la GMefre d~
FemmM pour la Pafr
le JoMfM~ dM ~6a~, une lettre de M. Considérant: qui
me demandait.'Ié cinquième volume du CAeMh'er de,
.if~t~ott-JRoM~e pour ta ~fmbcra~)' Poc'M~, une let-
tre do M. Xabtjaa qui me demandait la !!n\!u Mtard
de ~ŒMfMtt pour l'jE~cf~to~, cnun une lettrëde M.do
Girardinqui mo demandait lo commencement des
J)7~b!r<'6' <
b!ic, mais dé demander dutemps à mes créanciers.
Eu ~conséquence, je répondis à chacune de ces let-
tres par une lettre de convocation pour le [ëndemain
matin.
LaSéancefutchaudeetIadébatfutiong.
Enfin, j'obtins (ie M. Yéron dix jours, de M. Le-
Le steainer .7~c[K?:Mf, qui a du partir des Etats-
Unis Ici Gjmllet, n'avait pas encore fait, mercred),
son apparition à Liverpoo), oùon l'attendait depuis
deux jours. Cette fois, il s'est laissé gagner de vi-
tesse parles navires a voiles, et les nouvelles qu'il
nous apportera probablement ~lemaiu ne seront
que de quatre jours plus récentes que celles que
nous avons reçues successivement parles paque-
bots Oneï~c, ~s
Pourquoi donc notre marine commerciale n'a-t-elle
pas encore dérobé à .celle des Etats-Unis le secret
de sa marche rapide?.
Le ~a
noûveîtes que lui ont empruntées les journaux an-
glais d'avant-bier sont sans importance. Aux der-
nières dates de Washington, on regardait comme
certaine, l'adhésion du sénat au tarif voté par la
chambre des représentans. Le budget de la gujerre
avait été adopté par les deux chambres, et les 'tra-
vaux législatifs étaient assez avancés pour que la
session pût. se terminer'vers le milieu du mois
d'août. Elle aura' dure sept mois et demi, et la
somme de'deux millions d(*'doltars (dix millions de
francs) sera~prebablem.ent insumsantc pour subve-
nir aux honoraire? de~ législateurs et à tous les
frais qu'entrau!ëIla;réanM)a du congrès.
Par une 'circulaire "en date du 30 .juin, le secré-
taiï'c dutrësor a annoncé aux oniciers de douanes
que leportdeMatainoras et tous les autres ports
qui, comme celui-là, tomberaient au pouvoir de
1 armée des Etats-Unis, cesseraient d'être sounns
au blocus, mais qu'ils ns seraient ouverts qu'aux
navires américains chargés, soit de produits ou
marchandises américaines, soit de produits ou mar-
chandises qui auront été importés des pays étran-
gers aux Etats-Unis, où ils auront déjà payé les
-droits.
Le journal français de New-York a annoncé, sur
la foi d'un correspondant de Washington, que,
dans un conseil de cabinet tenu le 7 juillet, il avait
été décidé qu'on transmettrait immédiatement au
commandant de l'escadre américaine, dans le golfe
du Mexique, l'ordre d'at~quer le château de Saint-
Juan d'UHoa. Noustroyons dinicilement à cette
rumeur, dit le JoMfns~ o/'Co?~nercc de New-York.
Suivant nous, ce serait un miracle si notre flotte,
qui se trouve maintenant dans le golfe, fut-elle
concentrée (et elle ne peut'I'etre sans interrompre
le blocus), s'emparait du fort.d'Uiloa, qui cst'au~-
jourd'huifortitié sur tous les points.
La M6M)M du H jniHet a déclaré savoir de très
bonne source que, ce jour-là même, Santa-Anna
et le général Âlmohte devaient; quitter la Havane
pour ttiter s'aventurer da~s !cs nasards delà nou-
velle révolution qui se prépare depuis quelques
mois au Mexique. L'anthiiimimiéja fait commettre
.tant dc'fautcsà Sauta-A')' q:)cnous nous gar- -L
derons bien d'afErme!' (i~ii~commettra pas celle
derons hien d'alhnme c, t comniattra pH~ èèlié
dont le journal améiK-ii;! hsi prête l'intention.
Mais, jusqu'à preuve co'itrahc, nous persisterons a
croire qu'il ne voudra pas d'uue réhabilitation qui,
ainsi que nous le disions l'autre jour, le placerait
entre la folie d'une guerre avec les Etats-Unis ou la
lâcheté d'une paix achetée par le démembrement
du Mexique.
Oulitdansl'~HMt'tccMde Baltimore
(< Le demembremel)). duMcxiquo est !c but de no-
tre gouYGrncment, et ce!a ribu scuicmcntpar l'inva.
sion de la Californie, mais pai' la prise de possession
de tout !c territoiro sUne au detà de!apara!Io qui
s'étend depms Tampico jus 'u'à'i'Occan Pacificuc. Là
se trouvent tes ptus riches provncps du Mcxiqua
i la CaUfornic, uno partis desdépartemens de Jalisco,
Guadatnxara, Zacatccas cttes departcmens entiers do
) Sonora, Dura.T'go,San Luis de Potosi, Nouveau Leon~
Chibuahua,CohahuHasctTamauIipas.))
Aux dernières dates des Etats-Unis, de vives cha-
leurs avaient succédé à de longues pluies, et les ré-
coites, un moment compromises, avaient repris un
maguinque aspect.
Oa a reçn cn Angicterre des nouvelles assez
On a reçu ça Angleteu'e des nouvelles assez'
mauvaises duCap do Bonne-Espérance. LcsCaf- j
ires continuaient impunément leur déprédatioas.
Le ÏMHM dn Cap raconte, dans son numéro du t9 t
mai, pinsieui's escarmouches qui, presque tontes ,1\
ont c~é fatales aux tï'oupes'ans~aiscs. Les Can'rcs
après une vive fusillade, s'étaient emparé du cam-
pement de Biock-Drist, eu ils avaient trouvé do
nombreux troupeaux que les Anglais n'avaient pu
emmener dans leur fuite. Ceux-ci avaient égaie-
!lqchtroismois,deM. Uertin une semaine, de M.
Considérant trois jours,'le M. Xabban vingt-quatre
heures,ctdeM.doGirardinunmois.
Co qu'il y avait de ptus ctair dans tout cela, c'est
que j'avais vingt-quatre heures devant moi, chose
qtti ne m'était pas arrivée depuis longtemps.
Je résolus d'employer ces vingt-quatre heures à
causer.
Des dix heures, je Ss venir mon domestique, lui
annonçant que pour co jour-là la consigne était lovée,
et que, comme Syl!a, descendant des Rostres, ou H
venait de déposer ia dictature, tout te monde pou-
vait s'approcher do moi.
Si personne ne se présentait pour causer, j'avais
disposé une plume, de l'encre et du papier, et mon
besoin de causerie était si grand, que j'étais décidé
à causer avec ie public.
J'étaisdoncau coin de mon feu, le dos tourné,
contre mon habitude, à mon bureau, les pieds sur
mes chenets qui sont de Daryo,sott dit par parenthè-
se, dégustant une tasse de thé, regardante à travers
sa vapeur parfumée, ces eaux fo tes encadrées dans
un veiours de deuil, que la main d'un prince artiste
a gravées, et que sa veuve m'a donnée après sa mort,
comme un souvenir d'outre-iombe; vivant dans la
passé au lieu de vivre dan3 l'avenir, rêvant au lieu
de penser, ce qui est bien plus doux, et me deman-
dant pourquoi, depuis trois ans peut-être, je ne m'é-
tais pas fait un pareil repos moi dont la vie est si
facUo, moi dont les goûts sont si simpies, moi dont
les besoins sont si bornés, et pourquoi je revêtais cet-
te robe de Nessus qui me 'brute jusqu'aux, entrailles,
plutôt que de m'etendre dans quelque fauteuil d'aca
démicien, ou, ambitieux et vénat, sur quelque siège
de député, lorsque ma porte, s'ouvrit, et que mon ya-
letde chambre annonça:
–M.Grisier.
Ah pardieu, m'écriai-jcf, voila une chance. Àr.
rivez, Grisier, arrivez je voulais justement causer
aujourd'hui; arrivez, nous fcibns mieux aua causer,
nous bavarderons.
Vous avez donc le temps ? mo dit Grisler en en-
trant.
Je 'tieTài pas, mais je l'ai pris. D'où venez-
vous ? de Bruxelles, de Berlin, dePétersboùrg? jn
voisqu'Hsne vous ont pas encore donné la croix,
c'est trop juste, vous .l'avez gagnée. Asseyez-vous
donc; avcx-YOUs une bonne histoire me conter?
une autre Pauline, un second maitre d'armes; cette
fois je n'en ferai ni un ni ceux volumes, j'en ferai
ment abandonne le poste de Victoria, âpre l'avoir
brûlé. A Farmerneld, le 15 mai, les Caures se sont
empare de 500 têtes de bétail, après une latte
dans laquelle été tué le neveu du commissaire
civildeCradock.AOliphant'sHook, ils ~t en-
lève 800 têtes de bétail et 50 chevaux. J~New-
Years River et à Sidbury-Park il ont [également
fait un. butin considérable, Au moment ou' le na-
vire qui a apporté ces nouvelles sortait de Cap-
Town, le 28 mai, on venait d'apprendre un, nou-
veau désastre, que rapporte ainsi.le p
« Par la courrier qui arrive de la frontière, nous
recevons la nouvelle d'un uouveau désastre on d'une
nouvenc défaite, comme i! plaira au gouverneur de~
l'appeler. Les Caures so sont emparé d'un convoi de
~l wagons chargés de vivres et de munitions, après
avoir battu un détachement do 60 hommes .du Cf ré-
giment, qui servaient d'escorte. j
« « Les .troupes se portent sur tous les points mena'
cés, dit le correspondant du ~ornt'n~-CA~o~ les
volontaires s'enrôlent'eu grand nombre; ma~s les
colons, quoiqu'Ds fassent, scrontimpuissaBsà re-
pousser les hordes'sauvages des GaSrcs.
of U ne faut certainement pas moins de 7,000 hom-
mes pour délivrer la .colonie, dit un journal du Cap.
L'oeuvre ne sera complète que lorsqu'on aura pris
aux Caures leur dernier chevalet teur dernier &isi!.6
Ces nouvelles ont causé de vives anxiétés en An-
gleterre.
Les diuicultés qui s'étaient élevées entre la Bel-
gique et la Hollande, et dont le commerce des
deux pays réclamait si vivement et si justement la
solution, sont cnlin aplanies. Voici ce qu'on lit
dana-lcYoM)'H
a Aujourd'hui, à deux heures, !cs plénipotentiai-
res des Pays-Bas.et de !a Belgique ont signe un traité
do comm'.jrce qui, à ce que nous avons tout Heu de
croire, est de nature à concilier ~esintsrcts récipro-
ques des deux pays. H
®
Des lettres de Rome/eu date du 20 juiHet/an-
noncent la nomination du cardinal Gizxi au poste
de~ecrétah'e-d'état pour les aifaires étrangères. i,
Le cardinal Gixzi est eu même temps chargé de
la direction sup remède l'administration..
Ce choix, prévu et annoncé~dès l'avcnement de
Pic IX, est, apics l'amnistie, le meiUc::r gage ~que
le souverain pohtii'e ait pu donner d<'s intentions
sages et paterueDes qui l'animent.
Le,20juiHct, les réjouissances populaires cdnti-
nHaient à Rome, pour la célébration de l'amnistie.
Nous recevons de Chine, par \oie de Soutitamp-
toil, plusieurs lettres p'f'ines d'iuiérct sons le point
de vue religieux; une, entr'autrcs, de5L l(j comte
4e Bési) vicaire apostol'.qne de propagande, où
ce prélat nous apprpiidaYccu!! louable e~ pieux
enthousiasme, que depuis 1~ publication de l'edit
impéria~.qui a proclame ta liberté du christianisme
dans tout l'empire la religion chrétienne y fait
des progrès si vastes et si rapide- que, dans plu-"
sieurs districts, les missionnaires ne peuvent ~dejà
ptus suQh'e a l'administration des anciens chré-,
tiens et à l'.instruction des cathécumcitcs. Oa~eus
'cite, en particuiicr, la province du Kiang-Nan,
doat Nanida est la .capitale, ou l.es païens d6ser!ent
en foule les temples de Bouddha pour accourir pu-
bliquement aux humbles chapelles consacrées au
vrai Dieu et y demander le baptême. La, de nom-
breux- cathécbistes sont charges d'initier les néo-
phytes aux dogmes et à la morale du culte chré-.
tien et M. de Bési ajoute, qu'on n'oublie, pas ,de
leur apprendre en même temps, que la liberté re-
ligieuse dont ils jouissent depuis quelques moiSy
est un bienfait dont ils sont .redevables a laFran-
ce, puisque c'est notre .ambassade qui.a eu l'hoM-
neur de négocier et d'obtenir cette réforme socia-
le, aussi intéressante pour les promoteurs de la foi.
quepourceuxdelacivHisaiio:i.
Le nombre des missionnaires qui parcourent'cn
ce moment le Céleste-Empire dans l'intérêt de la
foi catholique est de 80, dont 60 français et 20 ita-
liens.
Si nous en croyons des nouvelle données par ~Ia
6'a.sefte d'~M<~&oM?' le Japon, ce vaste empire,
plus mystérieux encore que la Chine, serait lui-mê-
me a la veiile de .sortir de son isolement. Ce jour-
tial assure qu'une mission des Etats-Unis a du'arri-
ver à Ycddo, capitale du Japon, dans le courant
du mois dernier. Ce ne serait pas, du reste, ta pré-
vingt ou vingt-cinq; c'est. mon chiifrcpour iemb*
meRt.
Je suis .enchante de vous voir en si bonne Jts-
position, me dit. Grisier; je viens vous demander non
pas vingt-cinq volumes, mais vingt-cinq pages.
Ah matheureux, voiià qua vous aussi vous me
trahissex Vingt-cinq pages de quoi? voyons.
Do préface.
Cher ami, je n'en fais pas pour moi.
–Raison de plus pour en faire pour les autres.
––Jone sais pas faire de pré&co.
Vous en avez fait une pour tes poésies de Re-
bouL
Ah! c'est autre chose j'étais en prison, mon
cher la prison m'avait exaspère, j'étais capaMe de
tout, même de faire des préfaces. Faites-moi mettre
en.prison, c'est là que je fais mes préfaces, mais pas
aitieurs.
Comment faut-it que ]o m'y prenne?
Vous avex bien connu notre pauvre Monpou?
–Je crois bien, j'étais un soir chex vous lorsqu'il
nous a chanté tous les airs de Piquiiio.
Eh bien mon cher, écoutez et profitez.
J'écoute.
Monpou me tourmentait pour lui faire un opé-
ra-comique comme vous me tourmentez pour vou;;
faire une préface, n faut vous dire qu'une préface
n'est rien près d'un opcra-comique dans une préfa-
ce, on peut avoir de l'esprit, du caprice,!). la fantai-
sie cota ne nuit m au livre ni à ia préface, tandis
que dans un opéra-comique cela nuit énormément.
A quoi? 2
A la musique, à te qui) parait.
Aitons donc! 1
–Dam! voyez les opéras-comiques; m&i je né
puis dire que cela.
Je pourrais vous dire voye7.~e.préfaces.
Mon cher, il y a des gens qui n'ont fait que des
préfaces, et qui ont. la croix; ii y a desgeas qui n'ont
fait que des préfaces, et qui sont académiciens it y
a des gens qui n'ont fait' que des préfaces, et qui
sont pairs de France.
Raison de plus pour que vous me fassifs ma
préface a'ors..
Je nes'i~pas ambitieux, Griller.
l, –A!ors revenons à ta façon dont s'y était pri~
Monpou pour avoir son opéra-comique.
–Ah! voici: depuis un an chaque fois qae'je
rencontrais Monpou, il me disait
Quand me ferez-vous mou P< i~o ?
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