Titre : La Presse
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1844-01-26
Contributeur : Girardin, Émile de (1806-1881). Directeur de publication
Contributeur : Laguerre, Georges (1858-1912). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34448033b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 26 janvier 1844 26 janvier 1844
Description : 1844/01/26. 1844/01/26.
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k429471s
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
VendMd: Û6 ha'der t844.
Edition tt& JP&Ms.
12 ..&p~tr~<&
tftUmOB. ETttA)t&nL
Cnm< &Cr.]Ùnmoia. 76r.
Trbiimob.M JTroismoM.IS 7ft,
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t e~pfe~~ment snt!ordonnëe à t'*p-
prohtttOn prëatabte dn gérant.
Lea lettres et pat~aet!) non affrMMhtt
.MtntBtCOCtmOMMBtiTttBfCSES.
Toutes tes communications et rédamations rotatives à !a rédaction po!i-
OqneddÎYept être adressées au SECRÉTAIRE DE LA RËDACTïON.
ttnreaux me saim~-e~tèfges~ te, & Paris.
fM a6oMttMtMtM
Tontes les communications relatives à l'aamthtstration du jouma! et Ma
rédaction du feùiUeton doivent être adressets~ M. DNAiHEtt.
Paris, ~s janvier.
` M était convenu Mer, après le discours de M. de Camé et ta
'réponse d~M. Villemain, que toute discussion sur la liberté
~d'enseignement serait ajournée au moment où la loi promise se-
rait présentée. Si la chambre avait un,président, on aurait donc
passé outre aujourd'hui, et probablement achevé de vider cette
'questionne l'adresse qui a déjà absorbé tout un mois de la Ses-
.sion. Bfais telle est la mollesse ou plutôt l'inertie de celui qui est
.chargé de diriger !es débats, qu'à chaque instant ta chambre se
trouve entraînée hors de la voie qu'elle avait voulu suivre. Au-
jourd'hui, tous les orateurs qui ont pris la parole ont reconnu
de nouveau que l'instant y entablement opportun pour traiter de
ht Hberté d'eHsefgnement serait celui ou la toi annoncée viendrait
en délibération; mais tous n'en ont pas moins débité leur dis-
cours, absolument comme si cette délibération était déjà com-
mencée. On n'a jamais mystifié plus complètement un auditoire.
Les murmures, les interruptions, le bruit des conversations par-
ticulières, rien n'y'a fait. Toute laséance a été remplie par un
interminable bourdonnement d'apologies ou d'attaques à l'endroit
de ~Université.
On pense bien que nous n'avons nulle envie défaire ici écho
à cette fatigante polémique qui n'a déjà que trop occupé de
place dans la presse. Nous nous bornerons à appeler l'attention
du lecteur sur certains incidens particuliers du débat.
.M. Dupin, tout en blâmant sévèrement les manifestations
auxquelles se sont livrés quelques membres de l'épiscopat, avait
su rendre justice au bon esprit qui anime généralement le clergé
et aux services .qu'il rend chaque jour dans le pays. Mais M.
Isambert, qui gardait depuis deux ans un silence qu'assurément
personne n'a regardé comme une calamité, s'est cru obligé de
monter à la tribune, et aussitôt la discussion a pris un caractère
de violence et d'acrimonie qu'elle.n'ayait point eu jusque-là. M.
Isambert, quand il s'agit de la religion et des prêtres, est le plus
impitoyable des inquisiteurs. 11 voit partout des griefs, partout
des violations de la loi, partout des jésmtes, partout des motifs
de frapper et de persécuter. Cet apôtre de la tolérance et de la
liberté avait aujourd'hui l'écume à la bouche quand il dénonçait,
-–ô scandale abominable !–l'existence à Cambrai d'une maison
ouverte à quelques pauvres curés vieux et innrmes, ainsi qu'aux
~)r~rM aM-x~tOtrM qui auraient besoin d'un refuge momentané
Vous dire toutes les exclamations, toutes les crispations, toutes
!es contorsions dans lesquelles ce mot de~r~res fait tomber M. Isambert, serait chose impossible. Il faut avoir
été témoin'dè ce spectacle pour y croire. Il n'a pas craint d'ac-
cuser l'épiscopat de prêcher le régicide, la désertion, la viola-
tion du serment, et des choses si infâmes qu'elles JM pouvaient
être articulées à là tribune sans faire monter la rougeur au front
de toute l'assemblée!
M. le garde-des-sceaux, qui avait à triompher de dispositions
peufavorables, apris laparole à deux reprises pour repous-
ser ces indignes attaques avec un courage qui lui a porté
bonheur. Jamais il ne fut mieux inspiré, lia parlé ducler-
~gé, de la religion, du respect et de la considération qu'ils
..méritent, de la protection que legouvernement leur doit,
tout en les soumettant à l'exécution des lois qui les concer-
nent, en termes dont, pour notre part~ nous le remercions
profondément. H ne faut pas, en eSet, que quelques torts
isolés et partiels fassent oublier la grande et salutaire influence
que lesacerdoce catholique exerce dans la société. S'il y, a eu
des imprudences commises du côté de ceux qui réclament la li-
berté absolue de l'enseignement, les fautes, les violences, les in-
justices n'ont pas manqué non pins* du côté opposé. Les jour-
naux voués à la défense de l'Université ont abusé du droit de
représaille, de même qu'aujourd'hui M. Isambert a, selon nous,
scandaleusement abusé de la liberté de la tribune. Heureuse-
FEUILLETON DE LA PRESSE–26 JANVIER.
AM~m~
XIV (~Mf~)–Antoinette à Ama
Cjanvier.
Comme vous savez parler d'amour, Amaury; comme vous savez le
sentir! chaque fois que je relis votre lettre, etjet'ai retuebien des fois,
je demeure toute pensive à me dire « Qu'elle était heureuse la femme
dont une teUe passion couronnait la vie, et combien il est triste que ce
rare trésor de tendresse et de dévoûment que vous aviez amassé en vous,
reste désormais inutile et perdu." u
Vous me conseillez de sortir, de me mê)er au monde, d'y chercher
une affection pour remplacer les achetions qui me manquent.; mais ne me
désenchantez-vous point par avance, Amaury? Parmi tous ceux qui
pourront me dire des mots d'amour, rencontrerai-je jamais l'ami que Ma-
deleine avait rencontré et qui continue de)ui appartenir jusque dans la
mort? Cette abnégation chevaleresque, cette distinction du cœur, si
j'ose parier ainsi, sont-elles de notre temps? Des hommes politiques,
ambitieux de rien, des oisifs ennuyés de tout, voità ceux qui m'entou-
rent. Ne prononcez donc pas les noms de Roméo et de Juliette au miiieu
de cette fou)e;épaisse et prosaïque. Amaury, Roméo et Jutiette, ce sont
des rêves de poètes et non des réalités de cette terre.
Aussi tout mon bien, cher frère, ira aux pauvres, comme toute mon
ame retournera à Dieu. C'est là mon, destin, Amaury. Voilà pourquoi je
suis rieuse et raitteuse. De rire, ceta dispense de penser; de se moquer,
~eia dispense de se plaindre.
'Mais ce sujet est trop amer, parlons d'autre chose.
Cette autre chose, c'est M. PhiHpped'Auvray.
vous t'avez deviné, Amaury, Philippe d'Auvray m'aime, non qu'il m'ait
déclaré son amour, Dieu merci, il est trop réservé,et trop. prudent pour
se hasarder à une pareitte confidence; mais, franchement ceta saute aux
yeux, etquandje fais de pareilles découvertes, pardonnez moi, Amaury,
mais je ne.sais pas. me taire.
A quoi bon, d'aiiïeurs ?
Ah oui, c'est vrai, vous le jugez compromettant.
Cher Amaury, vous êtes à deux cents lieues d'ici et de ia vérité.
0) Voir )a P~ejM des 29, 30, 3[ décembre, da 3 au 7, do 9 an K, du !6 au 2!, et
4e92S),a~etMja~vtei.
ment que la chambre, loin de s'associer à ses opinions, a vive-
ment applaudi aux protestations chaleureuses et vraiment élo-:
quentés que M. le garde-des-sceaux a fait entendre.
C'est!à!e seul résultat qu'il y ait à constater dans cette!
séance. Tout le reste n'est guère que du temps perdu, et assez j
malheureusement perdu. Il va saa& dire que des deux ou
trois .amendemens présentes sur le paragraphe, pas un n'a été;
adopté.
Les dépositions dans le procès d'Q'Connell continuent lente-!
ment sans qu'il en surgisse aucun tncident judiciaire digne d'in-
térêt. Les correspondances de ~ub~~ontprésum~que lestai-
doirtes de !a défense commenceront demain vendredi, 26. O'Con-
neH doitprendre la parole le dernier, et comprendra dans sa
défense celle de ses co-accusés et de l'association tout entière.
Au milieu de l'audience, O'Conne!! et son n!s ayant voulu se re-
tirer pour se rendre à la réunion de Conci!iation-Ha)t, l'avocat-!
généra! a déctaré qu'il s'opposait fôrmenement àcequ'i!s se red-i
rassent. En conséquence, M. O'ConneU s'est hâté d'écrire à ses
amis pour les avertir de cet incident. La lecture de cette lettre
a rempli d'indignation les repëaters, et rassemblée a hué p!n-;
sieurs fois l'avocat-généra!.
Toutes les lettres de Constantinople reQétent t'irritation crois-
sante qui s'établit dans les rapports désir Straffbrd Canning~
avec Rifaat-Pacha. L'ambassadeur angtais a fait en vain des re-
présentations à ce ministre à propos de la démission donnée!
spontanément à ramiratWalker. Rifaat-Pacha t'a maintenue, en'
la rejetant sur Ja nécessité où se trouve la Porte de faire tes p!us
grandes économies.
Une lettre de Berlin confirme !a nouvelle du rappel des oCS-!
ciers turcs que le cabinet de Cpnstahtinopte a envoyés dans l'Eu-~
rope oceidentate pour y compléter leur éducation. Ceux qui sont;
à Berlin ont.reçu l'ordre de hâter leur retour,
Voici un fait caractéristique ce n'est que tout récemment que
la Porte a supprimé iés traitemens considéraMes a!)oués par eHe;
de temps immémorial au corps dés astrologues. Les'lettres de~
Turquie ne disent point si cette suppression est une mesure pro-~
gressive ou simplement économique..
La Cs.M«e de ~a~rM du 49 janvier fait pressentir que !e mi-
nistère espagnol rétabtira bientôt dans ieurs diocèses ies évêques
eUes archevêques qui ensont sortis sous l'administration du ré-
gent Lejournat odiciet fait observer, toutefois, que les hauts
dignitaires du cierge qui ont pris une attitude hostile au gou-
vernement Maeront pas compris dans cette réintégration.
Jusqu'aujourd'hui, aucun document oinciet de quetque impor-
tance n'a été publié sur la capitutation de Figuières. Aujour-
d'hui, la Caxe«e ae ~adn'~ publie les extraits smyans de la con-
vention conclue !e 41 janvier, au château de San-Fernando, en-
tre le baron de Meer et le général Amettter
< Art. < La majorité de S. M. la reine constitutionnelle IsabeDe H
étant-déjà reconnue parla nation, ]a garnison aetueXedu château de
San-Fernando prête serment de soumission, de respect et d'obéissance
à son autorité royate et à son gouvernement.
"Art. 2. La force armèe~du château sera envoyée dans lesrégimens
de l'armée qui lui seront désignés dans la Péninsutc, pour y achever le
temps de son engagement; cite déposera ~es armes sur les glacis de la
forteresse; les sotdats dont le service est expiré seront licenciés sur-)e-
champ, comme l'ont été ceux de t'armée.
Art. 6. Les chefs, oNciers et autres emptovés recevront des passe-
ports pour se rendre où it leur conviendra d'attendre la décision de S. M.,
soitdaus)aPéninsn]eouai))eurs.
Art. 7. U sera également accordé des passeports aux autres indivi-
dus non mititaires qui se trouvent dans )e château.
Art. n. Les étrangers recevront des passeports pour leur pays, et il
leur sera donné des garanties de sécurité personneDe s'its ne pouvaient
retourner chez eux, on leur facilitera les moyens de se rendre où ils
S! vous pouviez l'entrevoir une seconde, le pauvre garçon! apercevoir
une minute son attitude piteuse devant moi, vous jugeriez qu'il a piutot
Tairdese compromettre ini-méme que de compromettre autrui. S'il a
conscience de sa passion, à coup sûr il lutte contre é)ie. If semble par-
fois pris de je ne sais que) remords et me demande précipitamment la
permission de se retirer, comme s'it avait peur 'de se laisser prendre au
crime de m'aimer. J'en suis à croire qu'il tient à la pureté de son, ame.
Dans tous les cas, il est beaucoup plus gêné que gênant, et lorsqu'il fait
ia partie de whist de M. de Mengis, il a une mine de martyr qui me fend
le cosur.
Et comme tout cela n'est pas autrement dangereux, je vous prie, A-
maury, de me laisser ma victime, vous promettant que nous avons six
bons mois devant nous avant que te timoré Philippe laisse échapper une
parole qui .ressembie à un aveu. ·
Je n'ai même pas cru devoir ennuyer M,d'Avrigny de ces soupirs sans
conséquence. Mon pauvre oncte est d'ailleurs plus sombre et plus ren-
fermé que jamais. H ne tardera pas, j'en ai bien peur, mon Dieu, à re-
joindre sa fille. C'est ce qu'il veut, n'est-ce pas, c'est ie seul bonheur
qu'il attend? Oh! mais c'est égal, je pleurerai bien quand u sera heu-
reux.
Il faut que je vous dise une chose, Amaury c'est que je suis convain-
cue que mon onde est atteint morteHement. Est-ce ia dou)eur seu)e?
est-ce quelque maladie qu'une dbuieur concentrée peut faire naître?
J'interrogeais là-dessus, vous le savez, ce jeune médecin en qui vous avez
si grande confiance, M Gaston, et il me répondait qu'un grand ébranle-
ment moral dans lequel on se complaît porte avec lui, à un certain âge
surtout, des germes de destruction. H me citait deux ou trois maiadies
qui peuvent naître à la suite d'une tristesse dont on ne veut pas guérir,
et il me demandait s'il ne pourrait pas arriver à causer cinq minutes
seulement avec mon onc)e. Ces cinq minutes, me disait-il, lui sumraient
pour reconnaitre tes symptômes de )a maladie dont M. d'Avrigny est
atteint, si tant est qu'il ait une autre ma)adie que sa douleur.
Aussi ie <" de cette année, quand j'ai revu mon pauvre oncte,
j'ai voulu tâcher d'amener cette entrevue.. Je tui ai dit que ]e docteur
Gaston qu'il a fa't entrer dans )a maison da roi et qui était, comme vous
!e savez, un de ses élèves favoris, avait à te consulter pour le traitement
d'une ma)adië qu'il saignait; mais il n'a pas été dupe du stratagème.
–Oui, oui, a-t-it dit, je sais ce que c'est et je connais !a personne
qu'il veut guérir, mais dis-lui, mon enfant, que tout remcde est inutile
et que la maladie est morteHe.
Et comme à cette réponse je me mettais à pleurer.
Oh mais, a ajouté mon oncle, consote-toi, Antoinette, si tu prends
intérêt à cette personne, car, quelque progrès que fasse ta matadie
voudront, pourvu que ce soit hors des pays qui se trouvent sous la do-
mination espagnole.
Art. )9. Des que cette capitulation sera signée et ratifiÉe, toute per-
sonne qui s'opposerait à son accomplissement on qui troubterait l'ordre
pnbuc, sera puniconformement aux lois militaires."
Le baron de Meer doit rester quelques jours encore à Fi-
guieresavMt de rentrer à Barcelone; il régntarise te départ des
nombreux votontaires qui, dans tes derniers temps, étaient venus
augmenter !es forces du général Prim.
Le ~raMo annonce qae, indëpeadamment de !a députation
provineiate et de l'ayuntamiento de Barceione, les corps politi-
ques de Valence et de Girone ont envoyé des. commissaires à
Paris pME itH~ep ta reine eia~~B~~jNMBapoB EaMaet t~f~
Catatogne.
Les dernières lettres de Lisbonne son: du 17 janvier. Les dé-
bats de l'adresse à là reine avaient commencé; its n'avaient point
fait prévoir encore qu'ils dussent entraîner aucun.changement
ni même aucun remaniement de cabmet. Voici !e texte de l'a-
dresse d'après le BeraMo:
< Madame, )a chambre des députés a entendu avec satisfaction et res-
pect tes paroles par tesqucttes V. M. a daigné exprimer )e désir qu'eue
éprouvait a voir reunir de nouveau les représentans de la nation légi-
times et, uniques interprètes de l'opinion du pays. °
'Le voyage de V. M. et du rni son époux avec les augustes princes
-dans les provinces d'Atemtejo et d'Es'ramadurc. non-sputemcnta onert
à ces poputanons une occaston de nxmtrtr ctairement tes scntimcns de
ndchtequtantment tous tes Portugais, mais sera aussi sans doute fé-
cond pour e))es en résuttatssatutaires.
La naissance de tasérénissime infante est un heureux événement
par tequet la Providence, qui veittf sans ces'e su) ce royaume, tui don-
ne une garanue de plus pour la perpétuité de ta dynastie régnantf
.La communication que V. M. a daigné faire à ta ctmmbte des dépu-
tes que les nations alliées continuent à nous donner des preuves d'une
sincère amitié tui est très agréante. Cette chambre verra avec la ptus
grande satisfaction arriver te jour où tes négociations avec te Saint-Siè-
ge seront terminées et concilieront tes droits de la dynastie la préro-
gative de la couronne, i'indépendance de la nation et'tes immunités de
t'fgtise portugaise, objets dont tes Portugais sont très jatoux, et M. saura toujours défendre contre toutes tes tentatives.
La conservation de la tranquillité dans ce royaume, au milieu des
circonstances dimcites par tesqnettes a passé ta nation voisine, est due
après la bonté divine, aux soms assidus de V. M., aidée par te progrès
des lumières chM te peuple portugais. c~?
La chambre s'occupera avec ta ptus scrupuleuse attention des ré-
gtemens relatifs ai armée de terre et de mer.
La chambre attend que V. M. lui présente le budget pour t'année
prochaine et t-s projets rotatifs aux diverses branches dû-service pu-
bttc ette espère fermement que votre ministère s'appliquera a amélio-
rer la situation financière pour obtenir t'équitibre entre tes recettes et
les dépenses du pays, mesures qui tt-ouveront un complet appui dan))
tes chambres, tout autant qu'ettes seront en rapport avec tes moyens
des contribuabtes, tes exigences du service et les nécessités de )a na-
tion. V. M. trouver:; toujours tes députés de ta nation prêts a coopére!-
à ta consolidation de œuvre importante téguée aux Portugais par le
père de V. M. œuvre qui, dans son développement légitime, renferme
toutes les conditions d indépendance, de sécurité et detitterte."
Chambre des dépotes.
Séance du 2& janvier. FRÉsïDENCE DE M. s.MjzET.
soHHAtnE. Demande de congé.-Discussion du projet d'adresse.–Suite de la
délibération sur ta partie dn paragraphe Vil. relative a ta tibertë det'ensei~te-
ment. D;sconr. de~MM. deTracy, Nisard, de Saint-Pripst, Dnpin. Dires de~M
OditoaBar.otetBAu.naud. Discours de MM. Martin (du Nord tsambert -Rë:
clamation de M. de Larochejacqnetein.-Rëponse de M. )e garde-des-sceauxa à
M. Isambert–Retrait des divers amendemens proposes.–Vote du paragraphe
M.Leuittion de Thorigny, député du Rhône, s'excuse de n'avoir pu ms-
qu'ici prendre part aux travaux de ta chambre et demande un coneé
Accorde.
'L'ordre du jour appelle ta discussion du projet d'adresse La détibéra-
tion a été ouverte hier sur ta partie du septième paragraphe relative à
la toi surrenseignement secondaire; la parole est.àMdeTracY
.M.DETRACYauratt désiré que toute discussion sur ta grande ques-
ttQndetahbenonce sur l'enseignement secondaire; maiif te débat s'étant engagé it a
cru devoir demander la parote. 'b"f~t
En )830, la liberté d'cn-ieignempnt a été introduite dans la Charte aa
cette personne a encore quatre ou cinq mois & vivre, et d'ici là, Amaury
sera revenu.
–Oh! mon Dieu, si mon ORdeaiiait mourir pendant que vous etet
loin.de moi et que je me trouvasse seu)e, toute seu)e 1
Vous souhaitiez une compagne, Amaury, pour admirer avec vous :a
beauté des champs et des villes. Un ami qui partage notre douleur et
qui verse avec nous des iarmes, n'est-it pas plus nécessaire eRco~
Cet ami, je l'ai, mais bien des iieues s allongent entre nous, mais il
a ses douleurs qui nous séparent encore ptus que la distante Amaurv
Amaury, que faites-vous ià-bas? Comment pouvez-vous vous condamner
de vous même à cette solitude qui me pèse tant à moi ? Quel avants
trouvez-vous à n'être qu'un étranger pour tout ce qui vous ento.~? i'
Amaury, si vous reveniez, nous sounrtrions'du moins ensemble
Oh! revenez.
Votre sceur ANTOINETTE.
ActatMette A Amaary
BmaM.
J'apprends par M. de!t!engis qu'un doses neveux, en passant à Hei).
deberg, a su que vous habitiez cette viUe.-Je vous écris donc à M.
dederg Amaury, espérant que cette fettre, plus heureuse que mesiet.
1res précédentes, m'amènera enfin une réponse. "tet
Que se passe-t-i) doue en vous, mon Dieu, et pourquoi vous dérobez-
vous ams. à ceux qui vous aim.'nt? Savfz.vous que depuis près de
deux mos, j )gnore i~n seutement où vous vivez, mais encore si vous vi
vez. -S) je n étais pas une fe.nme. je vous le jure, je serais partie je me
serais mise à votre recherche, et je vous eusse bien vite retrouvé, ob~ 1
ou), si bien cache que vous fussiez, Amauty, je vous en réoonds
Je vous a) ëcnt trois tettres, ne les avez-vous point reçues ? cenc-ci est
la quatneme, la recevrez-vous? Dans chacune, je vous exprimais mes
angoisses Croissantes.-Oh si vous les eussiez reçues, vous n'auriez nas
eu ~courage de me continuer votre siience, en voyant ce qu'il me faisait
souffrir:
Mais, au moins, vous n'êtes pa; mort, puisque M. Léonce de Men-'is a
su de vos nouve))es en passant à Heiideberg; mais au~oins i<-s9~.
fin où vous écrire, et cette fois, si vous ne me répondez pas, .ai
que mes lettres vous sont importunes, et moi, ators, moi aussi, à mou
tour, je garderai )e silence. mou
Oh! Amaury, je suis vétitaMement bien matheureuse de trois per-
sonnes qu.m'a)mate))t, l'une est morte, l'autre se meurt, la troisième
m'oublie..
Comment avec votre coeur si boh, si grand, si généreux, n'avex-vous
-onc pis plus de pitiô de ceux qui souurent~ °– "avez vous
Edition tt& JP&Ms.
12 ..&p~tr~<&
tftUmOB. ETttA)t&nL
Cnm< &Cr.]Ùnmoia. 76r.
Trbiimob.M JTroismoM.IS 7ft,
Sixmoit. M tS~mob. 36
tjn tn. t8 {Un Mi. M
r. r y.
A ` ~O v ` v
r wv~ ~yvwv~ v~ .~w~wvwvv~
')~j~
L )igne de r
t e~pfe~~ment snt!ordonnëe à t'*p-
prohtttOn prëatabte dn gérant.
Lea lettres et pat~aet!) non affrMMhtt
.MtntBtCOCtmOMMBtiTttBfCSES.
Toutes tes communications et rédamations rotatives à !a rédaction po!i-
OqneddÎYept être adressées au SECRÉTAIRE DE LA RËDACTïON.
ttnreaux me saim~-e~tèfges~ te, & Paris.
fM a6oMttMtMtM
Tontes les communications relatives à l'aamthtstration du jouma! et Ma
rédaction du feùiUeton doivent être adressets~ M. DNAiHEtt.
Paris, ~s janvier.
` M était convenu Mer, après le discours de M. de Camé et ta
'réponse d~M. Villemain, que toute discussion sur la liberté
~d'enseignement serait ajournée au moment où la loi promise se-
rait présentée. Si la chambre avait un,président, on aurait donc
passé outre aujourd'hui, et probablement achevé de vider cette
'questionne l'adresse qui a déjà absorbé tout un mois de la Ses-
.sion. Bfais telle est la mollesse ou plutôt l'inertie de celui qui est
.chargé de diriger !es débats, qu'à chaque instant ta chambre se
trouve entraînée hors de la voie qu'elle avait voulu suivre. Au-
jourd'hui, tous les orateurs qui ont pris la parole ont reconnu
de nouveau que l'instant y entablement opportun pour traiter de
ht Hberté d'eHsefgnement serait celui ou la toi annoncée viendrait
en délibération; mais tous n'en ont pas moins débité leur dis-
cours, absolument comme si cette délibération était déjà com-
mencée. On n'a jamais mystifié plus complètement un auditoire.
Les murmures, les interruptions, le bruit des conversations par-
ticulières, rien n'y'a fait. Toute laséance a été remplie par un
interminable bourdonnement d'apologies ou d'attaques à l'endroit
de ~Université.
On pense bien que nous n'avons nulle envie défaire ici écho
à cette fatigante polémique qui n'a déjà que trop occupé de
place dans la presse. Nous nous bornerons à appeler l'attention
du lecteur sur certains incidens particuliers du débat.
.M. Dupin, tout en blâmant sévèrement les manifestations
auxquelles se sont livrés quelques membres de l'épiscopat, avait
su rendre justice au bon esprit qui anime généralement le clergé
et aux services .qu'il rend chaque jour dans le pays. Mais M.
Isambert, qui gardait depuis deux ans un silence qu'assurément
personne n'a regardé comme une calamité, s'est cru obligé de
monter à la tribune, et aussitôt la discussion a pris un caractère
de violence et d'acrimonie qu'elle.n'ayait point eu jusque-là. M.
Isambert, quand il s'agit de la religion et des prêtres, est le plus
impitoyable des inquisiteurs. 11 voit partout des griefs, partout
des violations de la loi, partout des jésmtes, partout des motifs
de frapper et de persécuter. Cet apôtre de la tolérance et de la
liberté avait aujourd'hui l'écume à la bouche quand il dénonçait,
-–ô scandale abominable !–l'existence à Cambrai d'une maison
ouverte à quelques pauvres curés vieux et innrmes, ainsi qu'aux
~)r~rM aM-x~tOtrM qui auraient besoin d'un refuge momentané
Vous dire toutes les exclamations, toutes les crispations, toutes
!es contorsions dans lesquelles ce mot de~r~res fait tomber M. Isambert, serait chose impossible. Il faut avoir
été témoin'dè ce spectacle pour y croire. Il n'a pas craint d'ac-
cuser l'épiscopat de prêcher le régicide, la désertion, la viola-
tion du serment, et des choses si infâmes qu'elles JM pouvaient
être articulées à là tribune sans faire monter la rougeur au front
de toute l'assemblée!
M. le garde-des-sceaux, qui avait à triompher de dispositions
peufavorables, apris laparole à deux reprises pour repous-
ser ces indignes attaques avec un courage qui lui a porté
bonheur. Jamais il ne fut mieux inspiré, lia parlé ducler-
~gé, de la religion, du respect et de la considération qu'ils
..méritent, de la protection que legouvernement leur doit,
tout en les soumettant à l'exécution des lois qui les concer-
nent, en termes dont, pour notre part~ nous le remercions
profondément. H ne faut pas, en eSet, que quelques torts
isolés et partiels fassent oublier la grande et salutaire influence
que lesacerdoce catholique exerce dans la société. S'il y, a eu
des imprudences commises du côté de ceux qui réclament la li-
berté absolue de l'enseignement, les fautes, les violences, les in-
justices n'ont pas manqué non pins* du côté opposé. Les jour-
naux voués à la défense de l'Université ont abusé du droit de
représaille, de même qu'aujourd'hui M. Isambert a, selon nous,
scandaleusement abusé de la liberté de la tribune. Heureuse-
FEUILLETON DE LA PRESSE–26 JANVIER.
AM~m~
XIV (~Mf~)–Antoinette à Ama
Cjanvier.
Comme vous savez parler d'amour, Amaury; comme vous savez le
sentir! chaque fois que je relis votre lettre, etjet'ai retuebien des fois,
je demeure toute pensive à me dire « Qu'elle était heureuse la femme
dont une teUe passion couronnait la vie, et combien il est triste que ce
rare trésor de tendresse et de dévoûment que vous aviez amassé en vous,
reste désormais inutile et perdu." u
Vous me conseillez de sortir, de me mê)er au monde, d'y chercher
une affection pour remplacer les achetions qui me manquent.; mais ne me
désenchantez-vous point par avance, Amaury? Parmi tous ceux qui
pourront me dire des mots d'amour, rencontrerai-je jamais l'ami que Ma-
deleine avait rencontré et qui continue de)ui appartenir jusque dans la
mort? Cette abnégation chevaleresque, cette distinction du cœur, si
j'ose parier ainsi, sont-elles de notre temps? Des hommes politiques,
ambitieux de rien, des oisifs ennuyés de tout, voità ceux qui m'entou-
rent. Ne prononcez donc pas les noms de Roméo et de Juliette au miiieu
de cette fou)e;épaisse et prosaïque. Amaury, Roméo et Jutiette, ce sont
des rêves de poètes et non des réalités de cette terre.
Aussi tout mon bien, cher frère, ira aux pauvres, comme toute mon
ame retournera à Dieu. C'est là mon, destin, Amaury. Voilà pourquoi je
suis rieuse et raitteuse. De rire, ceta dispense de penser; de se moquer,
~eia dispense de se plaindre.
'Mais ce sujet est trop amer, parlons d'autre chose.
Cette autre chose, c'est M. PhiHpped'Auvray.
vous t'avez deviné, Amaury, Philippe d'Auvray m'aime, non qu'il m'ait
déclaré son amour, Dieu merci, il est trop réservé,et trop. prudent pour
se hasarder à une pareitte confidence; mais, franchement ceta saute aux
yeux, etquandje fais de pareilles découvertes, pardonnez moi, Amaury,
mais je ne.sais pas. me taire.
A quoi bon, d'aiiïeurs ?
Ah oui, c'est vrai, vous le jugez compromettant.
Cher Amaury, vous êtes à deux cents lieues d'ici et de ia vérité.
0) Voir )a P~ejM des 29, 30, 3[ décembre, da 3 au 7, do 9 an K, du !6 au 2!, et
4e92S),a~etMja~vtei.
ment que la chambre, loin de s'associer à ses opinions, a vive-
ment applaudi aux protestations chaleureuses et vraiment élo-:
quentés que M. le garde-des-sceaux a fait entendre.
C'est!à!e seul résultat qu'il y ait à constater dans cette!
séance. Tout le reste n'est guère que du temps perdu, et assez j
malheureusement perdu. Il va saa& dire que des deux ou
trois .amendemens présentes sur le paragraphe, pas un n'a été;
adopté.
Les dépositions dans le procès d'Q'Connell continuent lente-!
ment sans qu'il en surgisse aucun tncident judiciaire digne d'in-
térêt. Les correspondances de ~ub~~ontprésum~que lestai-
doirtes de !a défense commenceront demain vendredi, 26. O'Con-
neH doitprendre la parole le dernier, et comprendra dans sa
défense celle de ses co-accusés et de l'association tout entière.
Au milieu de l'audience, O'Conne!! et son n!s ayant voulu se re-
tirer pour se rendre à la réunion de Conci!iation-Ha)t, l'avocat-!
généra! a déctaré qu'il s'opposait fôrmenement àcequ'i!s se red-i
rassent. En conséquence, M. O'ConneU s'est hâté d'écrire à ses
amis pour les avertir de cet incident. La lecture de cette lettre
a rempli d'indignation les repëaters, et rassemblée a hué p!n-;
sieurs fois l'avocat-généra!.
Toutes les lettres de Constantinople reQétent t'irritation crois-
sante qui s'établit dans les rapports désir Straffbrd Canning~
avec Rifaat-Pacha. L'ambassadeur angtais a fait en vain des re-
présentations à ce ministre à propos de la démission donnée!
spontanément à ramiratWalker. Rifaat-Pacha t'a maintenue, en'
la rejetant sur Ja nécessité où se trouve la Porte de faire tes p!us
grandes économies.
Une lettre de Berlin confirme !a nouvelle du rappel des oCS-!
ciers turcs que le cabinet de Cpnstahtinopte a envoyés dans l'Eu-~
rope oceidentate pour y compléter leur éducation. Ceux qui sont;
à Berlin ont.reçu l'ordre de hâter leur retour,
Voici un fait caractéristique ce n'est que tout récemment que
la Porte a supprimé iés traitemens considéraMes a!)oués par eHe;
de temps immémorial au corps dés astrologues. Les'lettres de~
Turquie ne disent point si cette suppression est une mesure pro-~
gressive ou simplement économique..
La Cs.M«e de ~a~rM du 49 janvier fait pressentir que !e mi-
nistère espagnol rétabtira bientôt dans ieurs diocèses ies évêques
eUes archevêques qui ensont sortis sous l'administration du ré-
gent Lejournat odiciet fait observer, toutefois, que les hauts
dignitaires du cierge qui ont pris une attitude hostile au gou-
vernement Maeront pas compris dans cette réintégration.
Jusqu'aujourd'hui, aucun document oinciet de quetque impor-
tance n'a été publié sur la capitutation de Figuières. Aujour-
d'hui, la Caxe«e ae ~adn'~ publie les extraits smyans de la con-
vention conclue !e 41 janvier, au château de San-Fernando, en-
tre le baron de Meer et le général Amettter
< Art. < La majorité de S. M. la reine constitutionnelle IsabeDe H
étant-déjà reconnue parla nation, ]a garnison aetueXedu château de
San-Fernando prête serment de soumission, de respect et d'obéissance
à son autorité royate et à son gouvernement.
"Art. 2. La force armèe~du château sera envoyée dans lesrégimens
de l'armée qui lui seront désignés dans la Péninsutc, pour y achever le
temps de son engagement; cite déposera ~es armes sur les glacis de la
forteresse; les sotdats dont le service est expiré seront licenciés sur-)e-
champ, comme l'ont été ceux de t'armée.
Art. 6. Les chefs, oNciers et autres emptovés recevront des passe-
ports pour se rendre où it leur conviendra d'attendre la décision de S. M.,
soitdaus)aPéninsn]eouai))eurs.
Art. 7. U sera également accordé des passeports aux autres indivi-
dus non mititaires qui se trouvent dans )e château.
Art. n. Les étrangers recevront des passeports pour leur pays, et il
leur sera donné des garanties de sécurité personneDe s'its ne pouvaient
retourner chez eux, on leur facilitera les moyens de se rendre où ils
S! vous pouviez l'entrevoir une seconde, le pauvre garçon! apercevoir
une minute son attitude piteuse devant moi, vous jugeriez qu'il a piutot
Tairdese compromettre ini-méme que de compromettre autrui. S'il a
conscience de sa passion, à coup sûr il lutte contre é)ie. If semble par-
fois pris de je ne sais que) remords et me demande précipitamment la
permission de se retirer, comme s'it avait peur 'de se laisser prendre au
crime de m'aimer. J'en suis à croire qu'il tient à la pureté de son, ame.
Dans tous les cas, il est beaucoup plus gêné que gênant, et lorsqu'il fait
ia partie de whist de M. de Mengis, il a une mine de martyr qui me fend
le cosur.
Et comme tout cela n'est pas autrement dangereux, je vous prie, A-
maury, de me laisser ma victime, vous promettant que nous avons six
bons mois devant nous avant que te timoré Philippe laisse échapper une
parole qui .ressembie à un aveu. ·
Je n'ai même pas cru devoir ennuyer M,d'Avrigny de ces soupirs sans
conséquence. Mon pauvre oncte est d'ailleurs plus sombre et plus ren-
fermé que jamais. H ne tardera pas, j'en ai bien peur, mon Dieu, à re-
joindre sa fille. C'est ce qu'il veut, n'est-ce pas, c'est ie seul bonheur
qu'il attend? Oh! mais c'est égal, je pleurerai bien quand u sera heu-
reux.
Il faut que je vous dise une chose, Amaury c'est que je suis convain-
cue que mon onde est atteint morteHement. Est-ce ia dou)eur seu)e?
est-ce quelque maladie qu'une dbuieur concentrée peut faire naître?
J'interrogeais là-dessus, vous le savez, ce jeune médecin en qui vous avez
si grande confiance, M Gaston, et il me répondait qu'un grand ébranle-
ment moral dans lequel on se complaît porte avec lui, à un certain âge
surtout, des germes de destruction. H me citait deux ou trois maiadies
qui peuvent naître à la suite d'une tristesse dont on ne veut pas guérir,
et il me demandait s'il ne pourrait pas arriver à causer cinq minutes
seulement avec mon onc)e. Ces cinq minutes, me disait-il, lui sumraient
pour reconnaitre tes symptômes de )a maladie dont M. d'Avrigny est
atteint, si tant est qu'il ait une autre ma)adie que sa douleur.
Aussi ie <" de cette année, quand j'ai revu mon pauvre oncte,
j'ai voulu tâcher d'amener cette entrevue.. Je tui ai dit que ]e docteur
Gaston qu'il a fa't entrer dans )a maison da roi et qui était, comme vous
!e savez, un de ses élèves favoris, avait à te consulter pour le traitement
d'une ma)adië qu'il saignait; mais il n'a pas été dupe du stratagème.
–Oui, oui, a-t-it dit, je sais ce que c'est et je connais !a personne
qu'il veut guérir, mais dis-lui, mon enfant, que tout remcde est inutile
et que la maladie est morteHe.
Et comme à cette réponse je me mettais à pleurer.
Oh mais, a ajouté mon oncle, consote-toi, Antoinette, si tu prends
intérêt à cette personne, car, quelque progrès que fasse ta matadie
voudront, pourvu que ce soit hors des pays qui se trouvent sous la do-
mination espagnole.
Art. )9. Des que cette capitulation sera signée et ratifiÉe, toute per-
sonne qui s'opposerait à son accomplissement on qui troubterait l'ordre
pnbuc, sera puniconformement aux lois militaires."
Le baron de Meer doit rester quelques jours encore à Fi-
guieresavMt de rentrer à Barcelone; il régntarise te départ des
nombreux votontaires qui, dans tes derniers temps, étaient venus
augmenter !es forces du général Prim.
Le ~raMo annonce qae, indëpeadamment de !a députation
provineiate et de l'ayuntamiento de Barceione, les corps politi-
ques de Valence et de Girone ont envoyé des. commissaires à
Paris pME itH~ep ta reine eia~~B~~jNMBapoB EaMaet t~f~
Catatogne.
Les dernières lettres de Lisbonne son: du 17 janvier. Les dé-
bats de l'adresse à là reine avaient commencé; its n'avaient point
fait prévoir encore qu'ils dussent entraîner aucun.changement
ni même aucun remaniement de cabmet. Voici !e texte de l'a-
dresse d'après le BeraMo:
< Madame, )a chambre des députés a entendu avec satisfaction et res-
pect tes paroles par tesqucttes V. M. a daigné exprimer )e désir qu'eue
éprouvait a voir reunir de nouveau les représentans de la nation légi-
times et, uniques interprètes de l'opinion du pays. °
'Le voyage de V. M. et du rni son époux avec les augustes princes
-dans les provinces d'Atemtejo et d'Es'ramadurc. non-sputemcnta onert
à ces poputanons une occaston de nxmtrtr ctairement tes scntimcns de
ndchtequtantment tous tes Portugais, mais sera aussi sans doute fé-
cond pour e))es en résuttatssatutaires.
La naissance de tasérénissime infante est un heureux événement
par tequet la Providence, qui veittf sans ces'e su) ce royaume, tui don-
ne une garanue de plus pour la perpétuité de ta dynastie régnantf
.La communication que V. M. a daigné faire à ta ctmmbte des dépu-
tes que les nations alliées continuent à nous donner des preuves d'une
sincère amitié tui est très agréante. Cette chambre verra avec la ptus
grande satisfaction arriver te jour où tes négociations avec te Saint-Siè-
ge seront terminées et concilieront tes droits de la dynastie la préro-
gative de la couronne, i'indépendance de la nation et'tes immunités de
t'fgtise portugaise, objets dont tes Portugais sont très jatoux, et
La conservation de la tranquillité dans ce royaume, au milieu des
circonstances dimcites par tesqnettes a passé ta nation voisine, est due
après la bonté divine, aux soms assidus de V. M., aidée par te progrès
des lumières chM te peuple portugais. c~?
La chambre s'occupera avec ta ptus scrupuleuse attention des ré-
gtemens relatifs ai armée de terre et de mer.
La chambre attend que V. M. lui présente le budget pour t'année
prochaine et t-s projets rotatifs aux diverses branches dû-service pu-
bttc ette espère fermement que votre ministère s'appliquera a amélio-
rer la situation financière pour obtenir t'équitibre entre tes recettes et
les dépenses du pays, mesures qui tt-ouveront un complet appui dan))
tes chambres, tout autant qu'ettes seront en rapport avec tes moyens
des contribuabtes, tes exigences du service et les nécessités de )a na-
tion. V. M. trouver:; toujours tes députés de ta nation prêts a coopére!-
à ta consolidation de œuvre importante téguée aux Portugais par le
père de V. M. œuvre qui, dans son développement légitime, renferme
toutes les conditions d indépendance, de sécurité et detitterte."
Chambre des dépotes.
Séance du 2& janvier. FRÉsïDENCE DE M. s.MjzET.
soHHAtnE. Demande de congé.-Discussion du projet d'adresse.–Suite de la
délibération sur ta partie dn paragraphe Vil. relative a ta tibertë det'ensei~te-
ment. D;sconr. de~MM. deTracy, Nisard, de Saint-Pripst, Dnpin. Dires de~M
OditoaBar.otetBAu.naud. Discours de MM. Martin (du Nord tsambert -Rë:
clamation de M. de Larochejacqnetein.-Rëponse de M. )e garde-des-sceauxa à
M. Isambert–Retrait des divers amendemens proposes.–Vote du paragraphe
M.Leuittion de Thorigny, député du Rhône, s'excuse de n'avoir pu ms-
qu'ici prendre part aux travaux de ta chambre et demande un coneé
Accorde.
'L'ordre du jour appelle ta discussion du projet d'adresse La détibéra-
tion a été ouverte hier sur ta partie du septième paragraphe relative à
la toi surrenseignement secondaire; la parole est.àMdeTracY
.M.DETRACYauratt désiré que toute discussion sur ta grande ques-
ttQndetahbe
cru devoir demander la parote. 'b"f~t
En )830, la liberté d'cn-ieignempnt a été introduite dans la Charte aa
cette personne a encore quatre ou cinq mois & vivre, et d'ici là, Amaury
sera revenu.
–Oh! mon Dieu, si mon ORdeaiiait mourir pendant que vous etet
loin.de moi et que je me trouvasse seu)e, toute seu)e 1
Vous souhaitiez une compagne, Amaury, pour admirer avec vous :a
beauté des champs et des villes. Un ami qui partage notre douleur et
qui verse avec nous des iarmes, n'est-it pas plus nécessaire eRco~
Cet ami, je l'ai, mais bien des iieues s allongent entre nous, mais il
a ses douleurs qui nous séparent encore ptus que la distante Amaurv
Amaury, que faites-vous ià-bas? Comment pouvez-vous vous condamner
de vous même à cette solitude qui me pèse tant à moi ? Quel avants
trouvez-vous à n'être qu'un étranger pour tout ce qui vous ento.~? i'
Amaury, si vous reveniez, nous sounrtrions'du moins ensemble
Oh! revenez.
Votre sceur ANTOINETTE.
ActatMette A Amaary
BmaM.
J'apprends par M. de!t!engis qu'un doses neveux, en passant à Hei).
deberg, a su que vous habitiez cette viUe.-Je vous écris donc à M.
dederg Amaury, espérant que cette fettre, plus heureuse que mesiet.
1res précédentes, m'amènera enfin une réponse. "tet
Que se passe-t-i) doue en vous, mon Dieu, et pourquoi vous dérobez-
vous ams. à ceux qui vous aim.'nt? Savfz.vous que depuis près de
deux mos, j )gnore i~n seutement où vous vivez, mais encore si vous vi
vez. -S) je n étais pas une fe.nme. je vous le jure, je serais partie je me
serais mise à votre recherche, et je vous eusse bien vite retrouvé, ob~ 1
ou), si bien cache que vous fussiez, Amauty, je vous en réoonds
Je vous a) ëcnt trois tettres, ne les avez-vous point reçues ? cenc-ci est
la quatneme, la recevrez-vous? Dans chacune, je vous exprimais mes
angoisses Croissantes.-Oh si vous les eussiez reçues, vous n'auriez nas
eu ~courage de me continuer votre siience, en voyant ce qu'il me faisait
souffrir:
Mais, au moins, vous n'êtes pa; mort, puisque M. Léonce de Men-'is a
su de vos nouve))es en passant à Heiideberg; mais au~oins i<-s9~.
fin où vous écrire, et cette fois, si vous ne me répondez pas, .ai
que mes lettres vous sont importunes, et moi, ators, moi aussi, à mou
tour, je garderai )e silence. mou
Oh! Amaury, je suis vétitaMement bien matheureuse de trois per-
sonnes qu.m'a)mate))t, l'une est morte, l'autre se meurt, la troisième
m'oublie..
Comment avec votre coeur si boh, si grand, si généreux, n'avex-vous
-onc pis plus de pitiô de ceux qui souurent~ °– "avez vous
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