Titre : La Presse
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1844-01-24
Contributeur : Girardin, Émile de (1806-1881). Directeur de publication
Contributeur : Laguerre, Georges (1858-1912). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34448033b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 124274 Nombre total de vues : 124274
Description : 24 janvier 1844 24 janvier 1844
Description : 1844/01/24. 1844/01/24.
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k429469g
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
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~nfy~r~e(~j~et;Res tràiies qui ont icohcédé.lë droit ;de
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~\B'ëta~pag:&)UMj~
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a rappel en termes qui font l'éloge de son caractère et de son
esprit. Nous ne pouvons qu'applaudir à ses paroles; nous qui
constamment noussommes attachésà tenir cette grande cause
audëssusdëlaspbèrë ou se débattent les affaires ordinaires et
les intérêts-passagers de !a poutique. M., BiHautt qui, dans un
prem'ër d!scours, ayattsoutenu~son amendement~ a nni par se
rendre à l'invitation qui lui était adressea par M. Bëthmont,ët
ra retire en reconnaissant qu'en effet, dans une question de cette
nature, qui touche si directempnt à nos rapports avec l'étranger,
tes dissidences habituenes de ta chambre devaient faire ptace à
uneimposante unanimité.
L'opppsMon,a. donefait son devoir. Personne n'est ptus heu-
reux que nous de teconstater a sa louange. Le ministère aussi!
a loyalement accomptt te sien, et jamais peut-être !a parole de
M. Guizot n'a eu pj[us d'autorité qu'aujourd'hui, ïnterpené par
rhpnoraMè M. Dupth sur la question de savoir si les négociations
ouvertes à Londres avaient pour but l'abrogation complètent
dénnitive des traites de4831 et d833, où seulement une m
cadon piUs ou moÏns profonde de ces traités, M. Güizôt a' ivé-
pondu avec la plus loyale, franchise. Ït aurait pu,'seton l'usage
fréquemment suivi, bu se retrancher dans la reserve que com-
porte sa position, ou se contenter de quelques déciaratibnsgé-
néra!es,et peu explicites. H a préféré aller droit à l'interpetiation
qui lui était adressée et y répondre catëgonquement. Après le
!angages!net et si preos qu'U a tenudëyant elle, la chambre
M peut pMs conserver le moindre douter C'est bien le rappel
des traités, c'est bien la~ suppression absolue du droit de visite,
c'est bien le résultat qu'elle poursuit et qu'elle hâte de ses vœux
dansl'adresse, qui se négocie en ce moment à Londres. La négo-
ciation est sérieuse et sera persévérante. Nous en avons pour
garans les ~moMés sentimens que M. le ministre des àEfairës étran-
gères a fait éclater a la tribune. On avait cherché à établir une
sorte d'opposition et d'incompatibilité entre sa conviction për-
sonnetteet le devoir qu'il à accepté en face du pays. M. &ui-
la-~hamBre a"partagëe. a Mon aevoir, sest-il ecr)é~ c est
)' ma~première.çoayjctipn, et je n&;sache rien qui puisse me dis-
B penser d'y être Mêle! ? .Après s'être 'emparé de l'auditoire
par cette éloquente protestation, il à signalé, en termes brefs,
mais énergiques, les inconyemens~d de l'a~üéndè~ent -ds M: Bil--
lault. 11 n'a pas eu de peine à prouver que cet amendement im-
pHquaitunsentiment de déSance pour le négociateur, et impri-
mait un caractère comminatoire à la réclamation consignée dans
l'adressé. Qr,.mettre en suspicion la personne du négociateur,
c'était l'affaiblir, lui ôter toute son autorité morale prendre un
air de meoace dans une airaire ou les amours-propres ne sont
déjà que trop engages, c'était créer un nouvel obstadë au suc-
cès des démarches entamées. Ces considérations, développées
avec !a vigueur que M. ,Guizot sait déployer dans les discussions I
qp! le passtonnëht~ont prbduitrunë vive- impression. C'est alors ~I
qi'e M. Bethmont:a inviLé M. Billault àsupprimer son amende-
ment dansNatérét même de la question toute nationale qui pré-
occupa'it l'assetiaMëë, et que cel!ii.ci, obéissant à uiisentiment
FEUILLETON DE LA PRESSE –24 JANVIER
'M~.UHT'
XIV. (~Ut~L-I~omfnaI'de. BB..t:*Avf:gH~
Chose etrangë.Tantque.je n'a! .p~s eu d'enfant, j'ai nie J'existence
d'une autre vie' Dujôùr oùMadetcine est venue au ,monde, j'ai espéré.
Dumomënt'oùettë'estmortè.j'aicru.
Merci, mon Dieu, de m'avoir donne ta foi où j'aurais pu ne rencon-
trerque )e désespoir. ne
.J' ï ~~mtdttette.&~ABaa.me'y.
'3'qctobre.
Je n'ai pas àvous'entretenirdëmoi, Amaùry, et ne m'occuperai dans
ma tettreqaedenMnbononcie, de Madeleine et de vous. `
J'ai vu M. d'Avrigny avant-hier, 1" du mois d'octobre, car, vous vous
le rappelez, i) est convenu que nous nous verrons tes premiers de cha-
que mois. Cependant, j'ai souvent de ses nouvenes par te vieux Jacques,
qu'il envoie à Paris prendre des miennes. Mon oncle ne m'a guère parié
etia journée a été fort si)enoeuseen!re nous: ii me semMait toujours
distrait et j'avais peur de ~é contrarier. Je me contentais donc de le re-
garde.r àia dérobée.
'tt est ehangë'encore et beaucoup même, quoique cela ne paraisse j
point d'abord à des yeuxindifTérens. Mais son front est certainement
ptùs ridé, son-regard moins net, toute son attitude p]us soucieuse. Hé-
tas! ces deux mois de maladie de Madeleine t'avaient déjà cependant
bienassszaccab!é.
Quand je suis arrivée, il m'a embrassée avec sa bontë ordinaire et m'a
demandé sijen'avais rien de particulier & lui apprendre sor moi et ma -a
nouveMe iria: ~']u4 ai répondu que~nôn, que j'avais seui.ement reçu deux
iettresdevons, Amaury. etj'ai voulu Im donner la seconde en iuidisant
q)''eHe ëtaitp)NnéM~is it i'a repoussée de ia main, en refusant de !a iire, quelques ins-
tances ijué j'aïe pu'farre. -t-
tances que j'aie pu faire.
–Oui,aui, a-t-ii murmuré, oui, je sais ce qu'H peut dire tout au
passe commi&moi. Cëpendant~comm& j'~i trente-cinq ans'depins que )ui,
j'arriverai J&ipremier.
Ce)a dit,.i] ne m'a p)us'adrêssé )a parote que pourdes choses généra-
les. Mon Dieu, je .m'eS'raie de ie voir si .absorbé, si étranger. désormais à `
sa vie. Apres te .diner, où, à l'exception des phrases banaies, nos bou-
ches, si.noB nos; pensees,sontrestées muettes, je l'ai embrassé: tes
tarmes.aux.yeux; ii m'a accompagnée jusqu'à.ta voiture, et Jacques nous
a reconduites, mistress Brownet moi, comme it nous avait amenées ie'
matin.
(~ Voir )a fre~e dM 29, M, 3) décembre, du 3 an 7, da 9 au !i, dcHS au 2), et
da 3i:'nvter. ~`
umyet~el/a dëëlarë~c ~lier~j~~pte~M~~ ment, `' r a
grâph~ dévl'a(iréss~ t. p~ a. Paf~
graphe de l'adresse. :
:Le discours pronoacé par M~aultàMppù! de l'~mëndëmeh~
retirén'en conserve pas moins s~valeU!'et ~ohtmpbrtaNçë. $iI=
lault s'était ~taché et avait pleipëmentréu~~ à démoùiiyc que les
dispositions mêmes, des <:onventt~sdë~ et:~833, surtout
les documens diplomaUques qu
tYitf~dt ~fëlile~téïif'âuI `~liùr demarider qûë,la~màriné fr'u`~
TNr~BM p~ëîneN&nt àuj'o~8~huf3 demander q~e ta mann~fr~B~
çaise soit affranchie de l'exercice du droit de visite.Ha .cité une
très curieuse dépêche de lord Palmerstoa;en~date du 7 novem-
bre 1831, dans laquelle le ministre anglais reconnaissait formel-
lement qu'il y aurait lieu dé revenir;sur las conditions acceptées,
si l'application des traités et .l'expérience amenaient quelques
les abus, tes dangers ne se sbnt-its pasréYé!esen foute? Ne frap-
pent-ils pas aujourd'hui tous les~yëux? Ne cbmpromettent-ils pas
la paix générate, en exposant nos bâtimens de commerce à des
coHisioas avec !a marine anglaise? Si nous sommes bien infor-
mes, et nous croyons l'être, M. le nunis~e de la.~m
ehtr.e ses mains des preuves toutes récentes de ta nécessité et de
l'urgence qu'i! y a de mettre un terme à un état de choses d'où ir'
ne peut sortir désormais que .des dimcultes et des complications.
Nous espérons doncqu'aidé parJa confiance de la chambre, stimu-
lé par ,Ia gravité de ia situation, le cabinet pressera.,a Londres
la conclusion dé cette aSairè, et qu'a ia session prochaine la
commissioh~de t'adresse, au lieu devoir à reitérer te -vœu de~
l'année dernière 6t de cette année, n'aura plus qu'a féliciter te
.gouvernement durésuttatdeseséH'orts.
L'honorable M. de Gasparin~a cherché a combattre !e senti-
ment unanime d~ la chambré, en faisant observer qu'avant de
~snppriaMr !e droit dé visite, comme moyen de rëpression de la =
;traite,'il fanait trouver.une autre combinaison au moins aussi
~eNicace, ayant bien soin d'ajouter que, selon lui, cette combr-
:naison ne se trouverait jamais. Une opinion aussi ea'~comme a dit M. Bupin, dans une improvisation remàrquaMé
'autant par la mesure que par la vigueur, une opinion aussi
~oordtMatre, ne pouvait exercer .une grande i~Suencesdans
iuhë telle discussion. En fait dé M~ adopter,il,,
!n'y én'a qu'une qui soit bonn~: et raisonnaMë ~'est c.elle qui
Testituëra a chaque pays 1ë droit exclusif de faire ~police de
son pavillon; c'est~ceile que le gouvernement an~ais lui-même `
a reconnue excellente, quand il a traite à cet égard avec les s
Et~s.t~t~M~de~s~a!)~
!Brési!, qui n'ont point de marine~et ne pëuvent~entretenir d'es-
'cadre sur les cotes d'Afrique, laisseront leùp pavillon couvrir
comme par le passé les opérations de traite, et les autres puis"
sances, armées seulement contre leurs nationaux, verront se
continuer sous leurs yeux cet infâme tra6c sans pouvoir ~entrà~
yer. Cette hypothèse ~estpas admiMiMë. Le jour où toutes les
grandes puissances se seront mises d'accord pour entretenir
dans les parages suspects une forée destinée à réprimer la traite
qui pourrait ~e faire à l'abri de leur pavillon respectif, ce jour-~
là, il serait entendu que celles des petites puissances qui ne
pourraient pas concourir à cette répressioa, devraient subir
la loi commune et transférer ~aux grandes puissances la sur-
veillance Qu'elles n'auraient pas eUes-mêmes les moyens de
remplir. Rien n'empêcherait de faire des traités spéciaux
avec elles, ou plutôt ces traités existent déjà en principe,
du moins quant à ce qui regarde le Portugal eM'Espagne. M sut-
urait d'approprier l'application de .ce principe aux conditions
nouvelles de cette grande croisade contre la traite.
Voi!à toute mon entrevue avec mon oncle, cher Amaury; mais quand
Jacques vient à Paris, je l'interroge sur son ma!t.re.:Mononct~ ne lui a
pas défendu de me répondre. Tout hiiest égal maintenant; je sais donc
cequ'ilfait et comment!) vit.
Tous les matins, il sert, quelque temps qù'i) fasse, et descend au cime-.
tiere dire,se]on son expression, bonjour à Madeleine. H reste )à une
heure; au retour, et.après avoir déjeuné en cinq minutes, car limande
tout juste pourne:pas. moarir, il seretiredans son cabinet, prend les
cahiers pu, depuis qu'il a atteint t'âge d'homme, it écrit chaque soir'Je'
jpurnai do sa vie. Or.scomme, pendant les dix-hnit ans qu'a vëcus Made-
leine, ta vie de t'enïant a été ceMe du.pere.Hn'ajamaismanqaé de con-
signer, .en même temps queues propres actions, ceitesds sa nt)e bien ai-
mée. Si eUe s'est promenée, où elle est allée; si e!)e a travaiHé, cëqu'e)!e
a fait; sreHe-apar)é,ce qu'eUea'dif.it peut doncse répéter chaquejour
i) y a aujourd'hui cinq ans, dix ans, quinze ans, eue était ici, ouetleé-
taittà; nous avonsfait cette coutse ensemble; nous avons eu cette con-
versation, Les scènes gaies, tendres ou sérieuses du passé reviennent
ainsi tour à tour à sa vue, et it écoute, sourit ou ptenre; mais i! finit
toujours par pleurer, car: ia conclusion de tous ces souvenirs est !a me-'
me; car, )orsqu'i~s"estdit: à cinqans, elle étaitsi èspiègie; à dix ans,'
si spiriHie))e; à quinze, ans, si gracieuse, i~ faut toujours qu'H en revienne
àidire aujourd'hui, toute cette espièglerie, ~tout cet esprit, toute cette
grâce sont évanouis aujourd'hui, eiie ;est morte et s'i) arrive à douter
quêtant de charmes puissent mouri' il n'a qu'à ouvrir ses fenêtres,'et
itsetrouvecnfacedeson.tombeau.
j C'est a cette triste revue, source de mine émotions, que mon pauvre 1c,
ohcie passe toutes ses heures; i! ne se couche pourtant jamais sans être
allé dire bonsoir à Madeteine, cotjmie~i! a été tui dire bon)0t)r puis, à~
d)x;oupnzeheur.esdusoir, il rentre,;rapportant'des rosiers de sa tombe,
une rosé Manche qu'it conserve près'de ]ui jusqu'au lendemain dans une
càran'e de Bohême qui était dans ta chambre de Madeleine. On t'entend
aussi parkr très souvent au.portrait.de satine. Vous savez, ce charmant
portrait de .Champmartin, que.vous avez si souvent ambitionné.' D'ai'-
,Ieurs, il n'ouvre pas.un livre, pas un journal, pas un paquet,"pas une iet-'
tre;.iine.recoitpe.r;;pn.e, BevaehfZ personne.
H est mort enfin pour tous les vivans et n'est vivant que pou:' la morte.
Vous savez maintenaHt.aussibien'que moi, Antaury, ce qui se passe
dans~ maison de VitIe-d'Avray.-On p)eureMade)eih&. C'est ta même
chose rue d'Angoutême, où jesuis; c'est )a même choseoù vous êtes.
'Qui pourrait t'avoir vue une heure et ne pas )a pleurer t
Jsvons remërcie.donc.de me parier d'eUe, 'Amaury; vous qui ravez
encore mieux connue que moi Pariez-m'en toujours.'Quand je songea à
e)ie mâmtenant, c'est déjà comme:uhe apparition céieste descendue dans
'un rêve. N'éta)t-e!)epM,en;en'et vraiment une sainte.que~Bieu oiTrait à-
notre imitation ? Vous savez unëde sesbonnes actions, Amaury; mais moi,
sa confidente, moi qu~ei!e:admcttait à tes partager, j'en saismine autres,
'etbiendespauvres)aconnaissentj)arsonnom,at!ez.
Aussi, autrefois je ne priais que Dieu, aujourd'hui jp pr;e Dieù~et eHe.
.r~).)"t"KC~M%t,:t `~,t.
La
traités ~dë comm~rc~ ah sujet du s!xi~e ~ar~~e.$&~
deyant être repris (~~atn, nous'aHfpns,<~ ~i~ .ü~os
observations.' ~i t'.i.?')~) t'bu~!
'm.t~)~ ~:) .')'(),.n~i! M
Le 'projet\d'~dr~e.~ecouïp'<~e'~e~~xp~
sont ~Qté&; !?o)Cf~<& SBcndemtSB ~Ntmib~A. iaMBtËMs~
chambreaurat~proBon~ ,.1
SepheMe ~r~r~&e, présente par M. _de 'Came
« NousjccùeiHpns av~cempressempnU'assut'anceqHe te projet djBjoi'
qm nous sera présenté sur l'instruction secondaire, en satifàisant an v
dela.'cbarte' ~i,
~Ajouter' 'J' e
':E(f[M(!r&t{dMp~M{tLerestecomme'aa projet. >-
~we~at-~rc~~ à Gà~parm:
-"Nous accueitions avec empressement l'assurance qa'un projet de toi.
nous sera présente sur l'instruction seeondaire..En satis6)isant :d'MMa[
ma)t~re:comp~ cept-pj'e< MMMeMra MtM doitte e?cationpuMique.' ~i
:mcF
T :sur linstruction secondaire nous sera présenté ;dans!cette session, et
que ce projet rea]isera une desoromesses:de )a charte.ien conservant'a
'état, avec son droit de surve)Uance, une action ~utéiaire suf Kduca-.
:tionpubUque." n
~~emee< ~rKMr~arayt-spXe,présenté par M. Bethmont
:JA.ù~ieude:cesmots. !?'
"Les droits deyotre dynastie demeurent p!acés sous t'impénssab!e'
igaranne de t'independance et de la loyauté de'Ia nation. <.
Mettre.ceux-ci: '?'
Les; drofts.de votre dynastie demeurent phee$ sous 'rimpêrissab!
gan-antiedetasouverainet~natipuaJe.N.
~~tMe~arayrap~e,–présenté par MM. Cordiér ~t Courtais
.Suj~rimer:
La conscience pùbUqueÛétrit de coupaMesmani~~ n
J~e~at-ag'f~g, –.présente par M. de Lasteyrie
~-A..cesmots'i" 'i:i~~
La conseieRce publique Cétrit ne coupab!es manifestations, n
-Substituer laphrase.suivante:. .-i~ f
La railzôü-gxrhtti~aeafait: ins~ff~ i
në~S~ j" ,l i,
f ~MeparN~pui, Sire, yotrë fami)!e est vraiment nationaie entre ta France et
yoTjsiunton est mdissoiuMe, vos sermehs et les nôtres ont cimente
cetteuNion.x a
Pf~S'KtMttiet deM~nehe~Mrce~aranHedelindepeu.daaceet de ta )eL)âutèdM'peMp~ ~ftissànt la v)ptat[0!) de fa foi jurée, eHea.cohsacrépoMt-jamdM eKT~n-
M'Ia'satnteteduscnnent.. ,"¡,'
Meme~sras'M~Ae,–présenté par M. Emiie de Girardin:
;;Après'cesmots:
"Les drotts~ do votre dynastie demeurent placés sous t'imperissâMe
garantie de t'.ndependance et de ta loyauté de ta nation.. A
Mettre ceux-ci: "j
~Les factions soHt vaincues, et de oatMM démonstrations de leur
part ne ieratent que constater !eur ~d~M! çelles tle la r$pgn~e ciu rpi,
à~l adresse de.la 'chambre' des pairs:
Partez-moi dëMadeleine souvent, bien souvent, Amaury'
Parlez-moi de .vous .aussi. Ah'en vous faisant cette recommandation
mon coeur bat~et ma main tremMe; je crains tant de vous oETenser ou
'de .vous déplâtre! Si vous aUiez m'accuser de curiosité ou 'd'iodïscrë-
tion! Pour toucher à desptaies comme tes vôtres, it faudrait des mains
une )ettre comme cette que je vous écris eh ce moment, mais du trouver
'une seconde Madeleine? ;f.
JJMoi, je;n'M pour vouspaHer que~l'instinct de mon coeur et ma m-o.
'fonde et v~i))eamiuë.
Ah! mon Dien! pourquoi ne suis-je donc pas reetiement votre soear~Je
vous dirais, et if faudrait bien que vous m~coutassiez:–Amaury, mon frëre
'l)ten aime, je ne ve.u~ pas assurément vous conssi))er d'oubJier et de trahir
un souvenu- sacre.H est b)en certain que vetre âme est désormais morte à
1 amour, etque!enom,ie pas ou ia voix d'une femme ne peuvent ptus )à
faire 'ressainir. Soyez donc tideJeàvotre morte adorée; c'estbien c'est
.justR, c'est ioya!. Mais si t'amour est ce qu'il y' a de meilleur au monde n'v
a- t-it que ce)a de b&au ? L'art, )a science, )e gouvernement 'des hommes
ne sont-ce pomt ta des Bussions sublimes? Vous êtes jeune, Vous êtes
puissant, n'avez-vous pas des devoirs à rempiir envers vos sëmMabies
Quand vous vous en tiendrez.à i'aumûne, dites-moi, ]a charité n'est-eHe
pas un peu de t'amour? Vous avez de quoi faire bien des heureux vous"
êtes nche, et puisque maintenant vott'e.sœur Antoinette, hëias'<' aussi, ne i'ctes-vous pas deux fois? ear je n'ai pas vduiu aËi"'er 'mox
onde par UN.refus,' mais ma vie est trop triste pour que je ~nsentë~
.jamats à tassooer aune autre'vie; Quet mëitteur usàs'e puts-if''fairë
decette;fortun'e que'de vous iaconfièt-,Amaury.Qu'eUe serve donc à
de nob'es bienfaits ou à de gënérpusM ambitions: EUe ne peut être D!a-
cee'pn de;meMieures mains'qu'entre'vos mains, mon frère,\ et quant 'à 1
TtIOl.
~Mais ce n'est pas de môi'qu'n s'agit, c'est de vous. H ne faut s'occu-
per que ~de.vous; je voudrais tpouvfr~espaM]esqi)i vous touchent
Vous ne'songez pas à mourir, n'est-ce pas? ce serait 'aiFreux ce
seraii,uncrime'Mononc]e,]ui, touche au terme desa vie; mais vous
vousetes au commencement de !a vôtrel Je-iie sais~pas, mon Dieu" je
n at pas de grandes connaissances sans doute~nr ce genre de matière
mais M me s.embte qu'entre votre sort et ie sien, ses devoirs et )es v~
.très, iiy a une grande diS'erence: Vous'ne pouvez pius aimer, jë)esàimais.ëMin on.peut~'ous aimer encore, et eiiYëritt-cefioÏt être bien bou
d'être aime. Ne mourez pas,'Amau'ry,' ne r.ib'irpz' pas,' pensez Msde-
teme toujours mats qua~d vous serez en .face. de t'Ocean, regardez i'O-
ceau en même temps que votre tristesse. Oh" pourquoi n'ai-je pas assez
d'éloquence pour vous persuader ? Laissez-vous convaincre au -moifts bar
tes bettes choses que vous voyez, par cette ëteroene nature dont ips'hi-
vers ne sont que tes préparations du printemps, dont les'morts cachent.
autant de t'ésurrëctions. Comme sous~ces neiges et sous''ces~aces
Amaury, )avie.ch;)ude, ardente et forte, gît sous vos douleurs et bat
sous vu~ angoisses Ne.me.conna'ssez pas tes dons de Dieu laissfz-vous
-
M6~att
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~c~MtwB~atiMtS. et téchmaijQns tp]aH.Yes a ~arëdactjon poti-*
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)à rédaction d~ ~ftjll~to~ cfotv'ent ~tre ~M~M. D'tij~
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bra ~Bëe,;em]~t'aadérniB~ ë!!6 ;i été ùna~lïne'daSs'
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a rappel en termes qui font l'éloge de son caractère et de son
esprit. Nous ne pouvons qu'applaudir à ses paroles; nous qui
constamment noussommes attachésà tenir cette grande cause
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rendre à l'invitation qui lui était adressea par M. Bëthmont,ët
ra retire en reconnaissant qu'en effet, dans une question de cette
nature, qui touche si directempnt à nos rapports avec l'étranger,
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M. Guizot n'a eu pj[us d'autorité qu'aujourd'hui, ïnterpené par
rhpnoraMè M. Dupth sur la question de savoir si les négociations
ouvertes à Londres avaient pour but l'abrogation complètent
dénnitive des traites de4831 et d833, où seulement une m
cadon piUs ou moÏns profonde de ces traités, M. Güizôt a' ivé-
pondu avec la plus loyale, franchise. Ït aurait pu,'seton l'usage
fréquemment suivi, bu se retrancher dans la reserve que com-
porte sa position, ou se contenter de quelques déciaratibnsgé-
néra!es,et peu explicites. H a préféré aller droit à l'interpetiation
qui lui était adressée et y répondre catëgonquement. Après le
!angages!net et si preos qu'U a tenudëyant elle, la chambre
M peut pMs conserver le moindre douter C'est bien le rappel
des traités, c'est bien la~ suppression absolue du droit de visite,
c'est bien le résultat qu'elle poursuit et qu'elle hâte de ses vœux
dansl'adresse, qui se négocie en ce moment à Londres. La négo-
ciation est sérieuse et sera persévérante. Nous en avons pour
garans les ~moMés sentimens que M. le ministre des àEfairës étran-
gères a fait éclater a la tribune. On avait cherché à établir une
sorte d'opposition et d'incompatibilité entre sa conviction për-
sonnetteet le devoir qu'il à accepté en face du pays. M. &ui-
la-~hamBre a"partagëe. a Mon aevoir, sest-il ecr)é~ c est
)' ma~première.çoayjctipn, et je n&;sache rien qui puisse me dis-
B penser d'y être Mêle! ? .Après s'être 'emparé de l'auditoire
par cette éloquente protestation, il à signalé, en termes brefs,
mais énergiques, les inconyemens~d de l'a~üéndè~ent -ds M: Bil--
lault. 11 n'a pas eu de peine à prouver que cet amendement im-
pHquaitunsentiment de déSance pour le négociateur, et impri-
mait un caractère comminatoire à la réclamation consignée dans
l'adressé. Qr,.mettre en suspicion la personne du négociateur,
c'était l'affaiblir, lui ôter toute son autorité morale prendre un
air de meoace dans une airaire ou les amours-propres ne sont
déjà que trop engages, c'était créer un nouvel obstadë au suc-
cès des démarches entamées. Ces considérations, développées
avec !a vigueur que M. ,Guizot sait déployer dans les discussions I
qp! le passtonnëht~ont prbduitrunë vive- impression. C'est alors ~I
qi'e M. Bethmont:a inviLé M. Billault àsupprimer son amende-
ment dansNatérét même de la question toute nationale qui pré-
occupa'it l'assetiaMëë, et que cel!ii.ci, obéissant à uiisentiment
FEUILLETON DE LA PRESSE –24 JANVIER
'M~.UHT'
XIV. (~Ut~L-I~omfnaI'de. BB..t:*Avf:gH~
Chose etrangë.Tantque.je n'a! .p~s eu d'enfant, j'ai nie J'existence
d'une autre vie' Dujôùr oùMadetcine est venue au ,monde, j'ai espéré.
Dumomënt'oùettë'estmortè.j'aicru.
Merci, mon Dieu, de m'avoir donne ta foi où j'aurais pu ne rencon-
trerque )e désespoir. ne
.J' ï ~~mtdttette.&~ABaa.me'y.
'3'qctobre.
Je n'ai pas àvous'entretenirdëmoi, Amaùry, et ne m'occuperai dans
ma tettreqaedenMnbononcie, de Madeleine et de vous. `
J'ai vu M. d'Avrigny avant-hier, 1" du mois d'octobre, car, vous vous
le rappelez, i) est convenu que nous nous verrons tes premiers de cha-
que mois. Cependant, j'ai souvent de ses nouvenes par te vieux Jacques,
qu'il envoie à Paris prendre des miennes. Mon oncle ne m'a guère parié
etia journée a été fort si)enoeuseen!re nous: ii me semMait toujours
distrait et j'avais peur de ~é contrarier. Je me contentais donc de le re-
garde.r àia dérobée.
'tt est ehangë'encore et beaucoup même, quoique cela ne paraisse j
point d'abord à des yeuxindifTérens. Mais son front est certainement
ptùs ridé, son-regard moins net, toute son attitude p]us soucieuse. Hé-
tas! ces deux mois de maladie de Madeleine t'avaient déjà cependant
bienassszaccab!é.
Quand je suis arrivée, il m'a embrassée avec sa bontë ordinaire et m'a
demandé sijen'avais rien de particulier & lui apprendre sor moi et ma -a
nouveMe iria: ~']u4 ai répondu que~nôn, que j'avais seui.ement reçu deux
iettresdevons, Amaury. etj'ai voulu Im donner la seconde en iuidisant
q)''eHe ëtaitp)Nné
tances ijué j'aïe pu'farre. -t-
tances que j'aie pu faire.
–Oui,aui, a-t-ii murmuré, oui, je sais ce qu'H peut dire tout au
passe commi&moi. Cëpendant~comm& j'~i trente-cinq ans'depins que )ui,
j'arriverai J&ipremier.
Ce)a dit,.i] ne m'a p)us'adrêssé )a parote que pourdes choses généra-
les. Mon Dieu, je .m'eS'raie de ie voir si .absorbé, si étranger. désormais à `
sa vie. Apres te .diner, où, à l'exception des phrases banaies, nos bou-
ches, si.noB nos; pensees,sontrestées muettes, je l'ai embrassé: tes
tarmes.aux.yeux; ii m'a accompagnée jusqu'à.ta voiture, et Jacques nous
a reconduites, mistress Brownet moi, comme it nous avait amenées ie'
matin.
(~ Voir )a fre~e dM 29, M, 3) décembre, du 3 an 7, da 9 au !i, dcHS au 2), et
da 3i:'nvter. ~`
umyet~el/a dëëlarë~c ~lier~j~~pte~M~~ ment, `' r a
grâph~ dévl'a(iréss~ t. p~ a. Paf~
graphe de l'adresse. :
:Le discours pronoacé par M~aultàMppù! de l'~mëndëmeh~
retirén'en conserve pas moins s~valeU!'et ~ohtmpbrtaNçë. $iI=
lault s'était ~taché et avait pleipëmentréu~~ à démoùiiyc que les
dispositions mêmes, des <:onventt~sdë~ et:~833, surtout
les documens diplomaUques qu
tYitf~dt ~fëlile~téïif'âuI `~liùr demarider qûë,la~màriné fr'u`~
TNr~BM p~ëîneN&nt àuj'o~8~huf3 demander q~e ta mann~fr~B~
çaise soit affranchie de l'exercice du droit de visite.Ha .cité une
très curieuse dépêche de lord Palmerstoa;en~date du 7 novem-
bre 1831, dans laquelle le ministre anglais reconnaissait formel-
lement qu'il y aurait lieu dé revenir;sur las conditions acceptées,
si l'application des traités et .l'expérience amenaient quelques
pent-ils pas aujourd'hui tous les~yëux? Ne cbmpromettent-ils pas
la paix générate, en exposant nos bâtimens de commerce à des
coHisioas avec !a marine anglaise? Si nous sommes bien infor-
mes, et nous croyons l'être, M. le nunis~e de la.~m
ehtr.e ses mains des preuves toutes récentes de ta nécessité et de
l'urgence qu'i! y a de mettre un terme à un état de choses d'où ir'
ne peut sortir désormais que .des dimcultes et des complications.
Nous espérons doncqu'aidé parJa confiance de la chambre, stimu-
lé par ,Ia gravité de ia situation, le cabinet pressera.,a Londres
la conclusion dé cette aSairè, et qu'a ia session prochaine la
commissioh~de t'adresse, au lieu devoir à reitérer te -vœu de~
l'année dernière 6t de cette année, n'aura plus qu'a féliciter te
.gouvernement durésuttatdeseséH'orts.
L'honorable M. de Gasparin~a cherché a combattre !e senti-
ment unanime d~ la chambré, en faisant observer qu'avant de
~snppriaMr !e droit dé visite, comme moyen de rëpression de la =
;traite,'il fanait trouver.une autre combinaison au moins aussi
~eNicace, ayant bien soin d'ajouter que, selon lui, cette combr-
:naison ne se trouverait jamais. Une opinion aussi ea'~comme a dit M. Bupin, dans une improvisation remàrquaMé
'autant par la mesure que par la vigueur, une opinion aussi
~oordtMatre, ne pouvait exercer .une grande i~Suencesdans
iuhë telle discussion. En fait dé M~ adopter,il,,
!n'y én'a qu'une qui soit bonn~: et raisonnaMë ~'est c.elle qui
Testituëra a chaque pays 1ë droit exclusif de faire ~police de
son pavillon; c'est~ceile que le gouvernement an~ais lui-même `
a reconnue excellente, quand il a traite à cet égard avec les s
Et~s.t~t~M~de~s~a!)~
!Brési!, qui n'ont point de marine~et ne pëuvent~entretenir d'es-
'cadre sur les cotes d'Afrique, laisseront leùp pavillon couvrir
comme par le passé les opérations de traite, et les autres puis"
sances, armées seulement contre leurs nationaux, verront se
continuer sous leurs yeux cet infâme tra6c sans pouvoir ~entrà~
yer. Cette hypothèse ~estpas admiMiMë. Le jour où toutes les
grandes puissances se seront mises d'accord pour entretenir
dans les parages suspects une forée destinée à réprimer la traite
qui pourrait ~e faire à l'abri de leur pavillon respectif, ce jour-~
là, il serait entendu que celles des petites puissances qui ne
pourraient pas concourir à cette répressioa, devraient subir
la loi commune et transférer ~aux grandes puissances la sur-
veillance Qu'elles n'auraient pas eUes-mêmes les moyens de
remplir. Rien n'empêcherait de faire des traités spéciaux
avec elles, ou plutôt ces traités existent déjà en principe,
du moins quant à ce qui regarde le Portugal eM'Espagne. M sut-
urait d'approprier l'application de .ce principe aux conditions
nouvelles de cette grande croisade contre la traite.
Voi!à toute mon entrevue avec mon oncle, cher Amaury; mais quand
Jacques vient à Paris, je l'interroge sur son ma!t.re.:Mononct~ ne lui a
pas défendu de me répondre. Tout hiiest égal maintenant; je sais donc
cequ'ilfait et comment!) vit.
Tous les matins, il sert, quelque temps qù'i) fasse, et descend au cime-.
tiere dire,se]on son expression, bonjour à Madeleine. H reste )à une
heure; au retour, et.après avoir déjeuné en cinq minutes, car limande
tout juste pourne:pas. moarir, il seretiredans son cabinet, prend les
cahiers pu, depuis qu'il a atteint t'âge d'homme, it écrit chaque soir'Je'
jpurnai do sa vie. Or.scomme, pendant les dix-hnit ans qu'a vëcus Made-
leine, ta vie de t'enïant a été ceMe du.pere.Hn'ajamaismanqaé de con-
signer, .en même temps queues propres actions, ceitesds sa nt)e bien ai-
mée. Si eUe s'est promenée, où elle est allée; si e!)e a travaiHé, cëqu'e)!e
a fait; sreHe-apar)é,ce qu'eUea'dif.it peut doncse répéter chaquejour
i) y a aujourd'hui cinq ans, dix ans, quinze ans, eue était ici, ouetleé-
taittà; nous avonsfait cette coutse ensemble; nous avons eu cette con-
versation, Les scènes gaies, tendres ou sérieuses du passé reviennent
ainsi tour à tour à sa vue, et it écoute, sourit ou ptenre; mais i! finit
toujours par pleurer, car: ia conclusion de tous ces souvenirs est !a me-'
me; car, )orsqu'i~s"estdit: à cinqans, elle étaitsi èspiègie; à dix ans,'
si spiriHie))e; à quinze, ans, si gracieuse, i~ faut toujours qu'H en revienne
àidire aujourd'hui, toute cette espièglerie, ~tout cet esprit, toute cette
grâce sont évanouis aujourd'hui, eiie ;est morte et s'i) arrive à douter
quêtant de charmes puissent mouri' il n'a qu'à ouvrir ses fenêtres,'et
itsetrouvecnfacedeson.tombeau.
j C'est a cette triste revue, source de mine émotions, que mon pauvre 1c,
ohcie passe toutes ses heures; i! ne se couche pourtant jamais sans être
allé dire bonsoir à Madeteine, cotjmie~i! a été tui dire bon)0t)r puis, à~
d)x;oupnzeheur.esdusoir, il rentre,;rapportant'des rosiers de sa tombe,
une rosé Manche qu'it conserve près'de ]ui jusqu'au lendemain dans une
càran'e de Bohême qui était dans ta chambre de Madeleine. On t'entend
aussi parkr très souvent au.portrait.de satine. Vous savez, ce charmant
portrait de .Champmartin, que.vous avez si souvent ambitionné.' D'ai'-
,Ieurs, il n'ouvre pas.un livre, pas un journal, pas un paquet,"pas une iet-'
tre;.iine.recoitpe.r;;pn.e, BevaehfZ personne.
H est mort enfin pour tous les vivans et n'est vivant que pou:' la morte.
Vous savez maintenaHt.aussibien'que moi, Antaury, ce qui se passe
dans~ maison de VitIe-d'Avray.-On p)eureMade)eih&. C'est ta même
chose rue d'Angoutême, où jesuis; c'est )a même choseoù vous êtes.
'Qui pourrait t'avoir vue une heure et ne pas )a pleurer t
Jsvons remërcie.donc.de me parier d'eUe, 'Amaury; vous qui ravez
encore mieux connue que moi Pariez-m'en toujours.'Quand je songea à
e)ie mâmtenant, c'est déjà comme:uhe apparition céieste descendue dans
'un rêve. N'éta)t-e!)epM,en;en'et vraiment une sainte.que~Bieu oiTrait à-
notre imitation ? Vous savez unëde sesbonnes actions, Amaury; mais moi,
sa confidente, moi qu~ei!e:admcttait à tes partager, j'en saismine autres,
'etbiendespauvres)aconnaissentj)arsonnom,at!ez.
Aussi, autrefois je ne priais que Dieu, aujourd'hui jp pr;e Dieù~et eHe.
.r~).)"t"KC~M%t,:t `~,t.
La
traités ~dë comm~rc~ ah sujet du s!xi~e ~ar~~e.$&~
deyant être repris (~~atn, nous'aHfpns,<~ ~i~ .ü~os
observations.' ~i t'.i.?')~) t'bu~!
'm.t~)~ ~:) .')'(),.n~i! M
Le 'projet\d'~dr~e.~ecouïp'<~e'~e~~xp~
sont ~Qté&; !?o)Cf~<& SBcndemtSB ~Ntmib~A. iaMBtËMs~
chambreaurat~proBon~ ,.1
SepheMe ~r~r~&e, présente par M. _de 'Came
« NousjccùeiHpns av~cempressempnU'assut'anceqHe te projet djBjoi'
qm nous sera présenté sur l'instruction secondaire, en satifàisant an v
dela.'cbarte' ~i,
~Ajouter' 'J' e
':E(f[M(!r&t{dMp~M{t
~we~at-~rc~~ à Gà~parm:
-"Nous accueitions avec empressement l'assurance qa'un projet de toi.
nous sera présente sur l'instruction seeondaire..En satis6)isant :d'MMa[
ma)t~re:comp~
:mcF
T
que ce projet rea]isera une desoromesses:de )a charte.ien conservant'a
'état, avec son droit de surve)Uance, une action ~utéiaire suf Kduca-.
:tionpubUque." n
~~emee< ~rKMr~arayt-spXe,présenté par M. Bethmont
:JA.ù~ieude:cesmots. !?'
"Les droits deyotre dynastie demeurent p!acés sous t'impénssab!e'
igaranne de t'independance et de la loyauté de'Ia nation. <.
Mettre.ceux-ci: '?'
Les; drofts.de votre dynastie demeurent phee$ sous 'rimpêrissab!
gan-antiedetasouverainet~natipuaJe.N.
~~tMe~arayrap~e,–présenté par MM. Cordiér ~t Courtais
.Suj~rimer:
La conscience pùbUqueÛétrit de coupaMesmani~~ n
J~e~at-ag'f~g, –.présente par M. de Lasteyrie
~-A..cesmots'i" 'i:i~~
La conseieRce publique Cétrit ne coupab!es manifestations, n
-Substituer laphrase.suivante:. .-i~ f
La railzôü-gxrhtti~aeafait: ins~ff~ i
në~S~ j" ,l i,
f ~MeparN~
yoTjsiunton est mdissoiuMe, vos sermehs et les nôtres ont cimente
cetteuNion.x a
Pf~S'KtMttiet deM~ne
M'Ia'satnteteduscnnent.. ,"¡,'
Meme~sras'M~Ae,–présenté par M. Emiie de Girardin:
;;Après'cesmots:
"Les drotts~ do votre dynastie demeurent placés sous t'imperissâMe
garantie de t'.ndependance et de ta loyauté de ta nation.. A
Mettre ceux-ci: "j
~Les factions soHt vaincues, et de oatMM démonstrations de leur
part ne ieratent que constater !eur
à~l adresse de.la 'chambre' des pairs:
Partez-moi dëMadeleine souvent, bien souvent, Amaury'
Parlez-moi de .vous .aussi. Ah'en vous faisant cette recommandation
mon coeur bat~et ma main tremMe; je crains tant de vous oETenser ou
'de .vous déplâtre! Si vous aUiez m'accuser de curiosité ou 'd'iodïscrë-
tion! Pour toucher à desptaies comme tes vôtres, it faudrait des mains
'une seconde Madeleine? ;f.
JJMoi, je;n'M pour vouspaHer que~l'instinct de mon coeur et ma m-o.
'fonde et v~i))eamiuë.
Ah! mon Dien! pourquoi ne suis-je donc pas reetiement votre soear~Je
vous dirais, et if faudrait bien que vous m~coutassiez:–Amaury, mon frëre
'l)ten aime, je ne ve.u~ pas assurément vous conssi))er d'oubJier et de trahir
un souvenu- sacre.H est b)en certain que vetre âme est désormais morte à
1 amour, etque!enom,ie pas ou ia voix d'une femme ne peuvent ptus )à
faire 'ressainir. Soyez donc tideJeàvotre morte adorée; c'estbien c'est
.justR, c'est ioya!. Mais si t'amour est ce qu'il y' a de meilleur au monde n'v
a- t-it que ce)a de b&au ? L'art, )a science, )e gouvernement 'des hommes
ne sont-ce pomt ta des Bussions sublimes? Vous êtes jeune, Vous êtes
puissant, n'avez-vous pas des devoirs à rempiir envers vos sëmMabies
Quand vous vous en tiendrez.à i'aumûne, dites-moi, ]a charité n'est-eHe
pas un peu de t'amour? Vous avez de quoi faire bien des heureux vous"
êtes nche, et puisque maintenant vott'e.sœur Antoinette, hëias'<'
onde par UN.refus,' mais ma vie est trop triste pour que je ~nsentë~
.jamats à tassooer aune autre'vie; Quet mëitteur usàs'e puts-if''fairë
decette;fortun'e que'de vous iaconfièt-,Amaury.Qu'eUe serve donc à
de nob'es bienfaits ou à de gënérpusM ambitions: EUe ne peut être D!a-
cee'pn de;meMieures mains'qu'entre'vos mains, mon frère,\ et quant 'à 1
TtIOl.
~Mais ce n'est pas de môi'qu'n s'agit, c'est de vous. H ne faut s'occu-
per que ~de.vous; je voudrais tpouvfr~espaM]esqi)i vous touchent
Vous ne'songez pas à mourir, n'est-ce pas? ce serait 'aiFreux ce
seraii,uncrime'Mononc]e,]ui, touche au terme desa vie; mais vous
vousetes au commencement de !a vôtrel Je-iie sais~pas, mon Dieu" je
n at pas de grandes connaissances sans doute~nr ce genre de matière
mais M me s.embte qu'entre votre sort et ie sien, ses devoirs et )es v~
.très, iiy a une grande diS'erence: Vous'ne pouvez pius aimer, jë)esàimais.ëMin on.peut~'ous aimer encore, et eiiYëritt-cefioÏt être bien bou
d'être aime. Ne mourez pas,'Amau'ry,' ne r.ib'irpz' pas,' pensez Msde-
teme toujours mats qua~d vous serez en .face. de t'Ocean, regardez i'O-
ceau en même temps que votre tristesse. Oh" pourquoi n'ai-je pas assez
d'éloquence pour vous persuader ? Laissez-vous convaincre au -moifts bar
tes bettes choses que vous voyez, par cette ëteroene nature dont ips'hi-
vers ne sont que tes préparations du printemps, dont les'morts cachent.
autant de t'ésurrëctions. Comme sous~ces neiges et sous''ces~aces
Amaury, )avie.ch;)ude, ardente et forte, gît sous vos douleurs et bat
sous vu~ angoisses Ne.me.conna'ssez pas tes dons de Dieu laissfz-vous
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