Titre : La Presse
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1844-01-21
Contributeur : Girardin, Émile de (1806-1881). Directeur de publication
Contributeur : Laguerre, Georges (1858-1912). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34448033b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 124274 Nombre total de vues : 124274
Description : 21 janvier 1844 21 janvier 1844
Description : 1844/01/21. 1844/01/21.
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k429466b
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
~s~M~ea.~
12 ûfancw par
Htith~TnMm. I)
t fc.Mc.tap~tijeiig!)&;3fr.taU- )
;hed<*rec)ame. Tonte rnsërtiôn est
.t.prm~h!pnt' i)Cbor
proiMttqn ptë~tabte ~rant.
~< )ettt~a M<)jt ~U!
~m~
W 1; ~i .w. ·ft~ r ~.f4ns·Itt· u1
Branche 21 ja~er ~4~
~MtMB. iETtLMTMm.
Ttn iceM., B~. Pn tntns.. 7fr.
TfomM" TroittnoK.!8
Sx a'<"< a* Sc~mOM.. 36 a
Cnait..t.. 4t BaMi. 7~
Totites les com!amtcaNon5 etrMamàtiOM re!at:ves !a rédaction po-
U~6 do~émt~e~is~~MCR~A~ nÉ r.a, a~n~oN:
\tM~<<~ ~amvièr.,
M. Gaizot a répondu aujourd'hui au discours de M. BiHauit et `
coMttâttu Mm~dë~entprëS~bar ce dernier. Nous n'avons
MS besoin de louer le ~aI~n~orattHre ~e M. !e ministre des af-
miresétraNgéresitji est fta~uts. grand, immense. Toutes ses
ressources ont été magniSquement déployées pour justi6er!a
pbMUque suivie~~u de&drs par ~~Mnët, et Surtout pour dé-
montrer !es heureux eKè~,t€)~satisfaisahs qu'a dë;à
produits, suivant !o!, et qcepromet~Mcore cette ementre ta Fràt)tée~t~A]ag!eterre, doct it était question dans ie
discours de Ïa jCoamnne. Nous hqui admirent rétoquenee dé JH. &u)90t ;en cette circonstançet
n
~ia~~t~ de ceMe
atliance~.`~s e~ de lâquelle, Qq p~~à't,t décidé â- `sé'jeter d;e
avance eRnstes; ~ras de iaqueUe Qn pa.ra~t décidé à se jeter de
nouveau. Mai~BoasavonoMea toute conscience que !e discours
de~. 6mzot'a taiësë subsister dans notre esprit beaucoup de
doutes a cet égard, ~i
Quant aux résul~ts, H est biea,~ident~n'aucuBde çsux qui
sOTit acquis depaisdeu~ ou trois ans, ae peuvëut être attabués
à cette ~MteM~e cordtoi'e des deux cabinets; En Espagne; par
exempte, dont M. le mmistré a beaucoup parie, si ie parti mo– `
dëré est aujourd'hui triomphaot au iieu d'être vaincu comme en
i8~P $! jë~partëro' est tp~bë et ia reine Christine pedemandéé
si no~, ambassadeur est bien accueiHi au ;!iëu de se voir re-
poussé par un mauvais voutoir hypocrite, en quoi t'An~téterré
a-t~è!te jamais concouru à amener une tetté situation ? N'est it
pas~aYër~ q~e non seutéméntëUen~ a pas concouru, maisqu'eMe
atout fatt pbar amener une situation d'améiratëment contraire~
Ne soutecait-elte pas !e part! exatté ? Nesoutenait-éHe pas Es-
partérb ? N'a~Sit~ettë pas apptaudi au renversement de ta reine
Christine~ N'a-t-eUe pas joué uh.epiu& qu'équivoque d~ 1'àt;
faire des tettres de créance, a t'époqué ou M. de Sa!yandy fut
envoyé à ~adrid? Commeat donc peut-on insinuer que là sa
coopération t~ns a été utiiet I[ n'ya pas eu coopération; !t y a
eu, ae sa part, Mtte aci!ve contre notre poHtique, et si !es évé-
nemèns ont tourné tCn faveur de ceUe-Ct, à coup ~ur ce n'est pas
!a faute du gouvernement dont onnous vante aujouc~m ~t
franche et sotide amitié!
'en Orient, !es résitittats de eettecordiatë entente sont tout
aussi Buis. Ëtte n'a rien produit encore que t'abandon eh com-
mun delà question servienne. H est vrai que !e gouvernement
an~ais s~est Mni au nôtre pôur~protester contre tes atroces sup-
plices inSigés aux chrétiens qui, après avoir embrassé rista-
misme~ revenaient i à ~a foi de Jours pères. Mais c'est ta une
question d'humanisé, p!utôt que de pomique. Toutes les puis-
sances chrétiennes sont nnanimessur ce point, et dans nos dé-
marches, nous Mons été ~ega~ejment aidés par !a Prusse, par
t'Autriche et même par ta Russie.
En ce qui concerne ïa Grèce, on notts dit que !és deux cabi-
nets, qu! ont eu à regard de cëpays, des tendances si diverses
jusqu'ici, sont décidés désormais à marcher de concerta Nous !e
voulons bien, quoique nous n'y croyons guère. Maisc'est 1~ une
espérance, ce n'est pas un fait accompM,
En Atgétie. cette cordiate ''ntente n'a pu déterminer encore
i'Angtetèrre à rèconnattre oCicieUement notre ~ominaUom par
Hhë demande d'tnvestitnre phur son consm. M. le ministre
des affaires étranjgère&, pour expliquer et excuser cette conduite,
aditquerAhgtetërrë était àHiée dé]a Porte, et que comme
!a Porte n'axas encore donné MMnc~oK n'était pas étonnant que l'Angtetërre persistât dans sa réserye.
NaisH now~mMeique siI'Ang!eterrëest aHiée de !a Porte, eue
est aussi quelque oeu aHiée de !a France, et it est bien singulier
que ceux qui v~~t nous taire croire qu'eHè est ~nea!Mée très
Sympathique, très dévouée, très sincère, n'aient pas encore pu
obtenir d'eiie le sacri~cë de cet étrange respect pour les rMi-
cuies prétentions du suitan. Uy a déjà huit ou dix nations, gran-
des et petites, M. te mmistre nous t'a appris, qui ont fait ce que
.~C~N~DiE~P&ESS~2)-)A~~
AMAm~~
xm.
A hnit heures du matin, Joseph vint, de la part Ne &f d'Avrigny, prier
Amaury de descendre au salon. H obéit aussitôt. En le voyant entrer,
son tuteur aiia au devant de iat, et l'embrassa tendrement.
Merci, Amaury, !ui dit-i),j'ai en raison, je !evois, de compter sur
YOtrecourage.merd..
A ce&pârotes. de féticitations, Amaury secoua tristement ia tête,
sourit ayec amertume, et sans doute attait répondre, lorsqu'Antoinetté,
appBtëe aussi par son onc!e,parut~sohtotr. r'
Ense retrouvant vis avis l'une de ('autre, ces trois douleurs dempu-
rèrentuninstant muettes Chacun seïnbiait craindre de rompre )e siien-
ee. Le vieMard regardait avec attendrissement ces jeunes gens,chez1es-
qnels tant de grâces décoraient ta dou)eur;!es jeunes gens eontëm-
ptaient avec respect ce viëiHard qui maintenait son désespoir avec une
sicaimedignité..
M. d'Avngny nt signe & Antoinette et à Amanry de s'asseoir à ses
côtés, t'un à sa droite, Fautre à sa gauche prenant alors leurs deux
pains dansses mains trembiantes:
–Mesehfans.teurdit-it avec un mé!angeprofond de tristesse et de
bonté, vous êtes tous deux be:tux, jeunes, cbarmans; vous êtes te ptin-
temps, i'avenir.iavie, etTienquedeyoùsvoir, ce~amet un peu de'jOie
dans mon pauvre cœur dësoté. ~e vousaime vraiment. Vous êtes tout ce
mais if faut que voûsntëpardonpiëz je nepuis rester avec vous.
–Q~Ot! n~abnde,-s'eena Antoinette, vous nous quittez? Que vou'
!ez-vous1Brë'?)Exp~quezTVOus:~ `
LaiSMïmo; achever, mOn enfant, dit H. d'Avrigny. Puis, s~dressant
(!) Voif})) P?B~f< de! 39, 30, 91 }M.v)ef."
Bmre~nx < i~ae «t'ajbBNt.-tt~r~Mt. t~. 4
fMo6o*nte
l'Angleterre n'a pas voulu faire, qui pot reconnu diplomatique-
ment notre souveraineté en Atgéne. Répondant, vis à ~isde ces
ttations-ta, on ne par(e pas de eof~~e eM~K ment qu*on réserve at taptMSSanicetqui m'a encore témoigné par
aucun acte qu'elle désavoue soa ancienne hostilité contre notre
~tabtisse~BtcnAM'IMë! 'deriou,s, éiabl~raux:
En Ucéame, on ne.nous a pas empêcaés de nous étabHr aux
'Marqaises et à Taïti c'est vrai. 'Mais d~ que! droit t'aurait-on
<son attitude ea cette Ctrcdnsfanc~? Comment pouvait-il nous re-
procher d'occuper ces deux archipel, quand it s'emparait, !uii
delà Nouve!!e-Ze)ande, au m~pns de notre paviHon déjà arbore
~rcéttB:terre~~ ~n n'a pas ratine !a~ dè ~ossèsston c~es
ues Sandwioh~a~des OjEScieES)detJ~f~raf encore. Tuais, pour mettre cette modération dans son
véritable jour, U aurait fa!tu ajouter que nndépendance de& !tes
Sandwi~i avait antër~eurèmënteté recpnnue parles EtatS-ÏJnis,
et qu'en détruisant cette indépaManee, onse nit attire une n~ë~<
chante affaire avec cette répuMiquëqni a !e p!os grand intérêt à
ce 9e puissance européenne h 7
Ainsi, nauè part, pe~qu!conqtM *ne se paie pasdesimptes
apparences, t'enteote cordiale n'a pu être constatée par des
résultats électifs. Ettè n'est pas encore sortie d~ domaine dés
assurances oiScieUes, des protestations dipiomatiques, pour en-
trer sérieusement dans tes actes de la politique appHquéet Y en-
trera-t-eMeJ~~a's?.M,ië ministre dés au'aires étrangères en-est
mtimement persuadé. H est persuadé qu'en Espagne, comin~ en
Grèce, rien n'est plus facile à ta France et à t'Ang!eterre que de
s'entendre, de niarchér d'accord de courir tes mêmes bordées.'
Ït 4axe de préjugé, de routine, cet)x qui pensent que si, depuis
longtemps, tes deux politiques ont été opposées., c'est qu'il y
~yait, dans. !a nature même des choses, dans là diversité des in-
térêts, des motifs pour qu'i! en fut aih~. l! est, pour son compte,
décidé; ~réformer cette vieiUe erreur. U veut dëmontrér par
expérience que l'accord peut s'étaMir partout entre tes deux
~ouvernemens et partout être duraNe.U se porté garant du
désintéressement, de !a modération, de ta sincérité, qui ani-
tnent, dit"ii, !a potitique britannique. Nous avons grand peur
que cette cqnnance ne repose sur de regrettaMes iHusions, Mais
)Bn admettant même que te! doive être 'en enet te caractère de !a
potitique angiaise dans t'avenir, convient-i! de devancer les ëvé-
peméns, de prodiguer les félicitations et les expressions amicales,
alors qu'on attend encore )es effets de cegrand changement? 'l
Nous ne pouvons ici mous défendre d'une réHexion. En géné-
rât, ces manifestations bruyantes en faveur de Faïence angtaise
ont porté malheur à ta France. Qui ne se s~uvtent de cette
jphrasémsérée dans t'adresse de 1839, où l'on invitait te gouver-
'nement à se montrer ~arde temps après, te traité du 15 juiuet était signé Sans nous
Mdépehdammént de toute autre considération, ce précédent seul
ne devrait-il pas faire comprendre ta nécessité d'y mettre cette
~fois plus de réserve? Remarquez te contraste ta plupart des
iautrès grandes puissances ne nous ont pas offensés; eues n'ont
cessé d'avoir de bons et loyaux rapports avec nous; quelques--
unes, en certaines occasions, par exempté après la crise du ~5
juiUet, nous ont rendu de véritables services. De ceûes-tà, nuUp
mention spéciate dans t'adresse. Mais pour t'Ang!ët~rre, c'est
.tout différent! On tui consacre, a ette, un paragraphe particu-
tier on ta traite avec une préférence marquée. Cë!a êst-it poli-
tique? Cela est-il convenable? Cela n'est-it pas un moVén de fai-
re na!tre on d'entretenir de justes suscèptiMtités? Cela cadre-t-
it avec t'atUtude que nous avons du nous imposer à la suite des
mauvaisprocëdës~e4840?
jM. te ministre des aSaires étrangères a constamment raisonné
comme si nous étions piacés dans cette alternative ou de nous
engager de nouveau dans les tiens d'une aUiance intime, ou de
nous mettre en état de guerre avec ta Grande-Bretagne. Eh
bien! céttealternative nous parait manquerdè vérité. H y a ta
de nouveau aux deuxjeunes gens: –Vous êtes, je vous te répète, !a
de nouveau aux deüx jeunes gens = Vous êtes, jé vous le répète; la
vie, )'existence, et c'est la mort qui m'attire, moi. Ces deux an'ections
quejeconsëtve dans cemondene peuvent compenser celie que j'ai dans
l'autre. H sied donc que nous nous séparions, vous <{uL êtes tournes vers
demain, et moi qui ne dois plus regarder qu'hier. Je sais tout ce que
vous aHez médire; mais quetque resolution que vous ayez prise vous-
mêmes, it n'en est pasmoin!S vrai que nos chemins sontttiuerens, et que
ma détermination à moi est de vivre désormais seul. Je vous en demande
encore unefois pardon, etvousaHez me trouverbienpersonnei; mais
que voûtez-vous? voir votre jeunesse norissante me ferait mai, jele sens,
et voir ma ~ieHtesse désespérée vous attristerait, à coup sur quittons-
nous donc, c'est le mieux, et allons chacun de notre côté, you& dans !a
vie.moiàiatombe.
H se nt un instant de silence, puis M. d'Ayrigny reprit
–Je vais vous dire comment j'ai arrangé le peu de jours que Dieu
m'imposeraencorept vous parierez après; désormats, avec mon vieux:
serviteur Joseph .j'habiterai seut,ma maison de ViUe-d'Ayray. Je n',en
sortirai que pour aller visiter te cimetière où dort MadeMne et où je
dormirai bientôt. Je M'y recevrai personne, pas même mes meiHeurs
amis Us doivent me considérer maintenantcomme mort. Je n'appartiens
plus à cette terre. Le <~dë chaque mois je vous recevrai, vous deux,
vous deux seuls, vous me direz ce que vous faites et vous verrez où
j'en suis.
–Oh mais, moh'cher onde, que vais-je devenir? s'écria Antoinette
fondant en tannes, isatée, abandonnée, sansvous, mon Dieu! que vais-je
devenir? Oh)'dites, dites donc?
Crois-tu que ie n'aie pas pensé a toi, cheren])e,reprit M. d'A-
Yrigny, à toi qui t'es montrée toujours et dans ces derniers temps sur-
tout ta soeur si admiraMement dévouée dejmon enfant. Ainaury étant
assez riche de son propre patrimoine, j'ai fa!t un testament qui t'assure,
après moi; toute ma fortune, et, dès aujourd'hui, ta fortune de Made-
)eine. (Antoinette St un mouvement.) Oui, oui, continua M- d'Avrigny,
oui, toute cette oputencé t'est bien indiSerente,;je le ~ais; c'est d'avec-
tion, Antoinette. Hfaut te marier, entends tu Men?(La jeune nLievoptut
parler. M. d'Avrfgnyiui imposa sitence.) As-tu )e droit, puisque tu ne
peux plus êtreutiteàtonviei! oncle, de te refuser aux doux et saints
devoirs de.femme et de mère? Quand Dieu t&demandera compte de ta
desUBté~, qa
Toutes tes communications relatives a t'administratiOn dajourh~etatà t
rédaction du féaHtetûn doivent~ adreaseês;à ~DUJniuE~t.
un juste miUeu à tenir. Nous n'avons pas d'alliance intime avec
l'Autriche, ni avec t~ Prusse sommes-nous en guerre pour ce-
la ? Y a-t-it memeune tuttë sourde et latente entre nous et de~
puissances? Non, ta paix est aussi compiète que sincère. Noas
entretenons avec ëttes des relations Mehvëinantes, mais nôtre-
indépendance vis-a-vis d'elles reste entière: Pourquoi~n'en'sëL
rait-i! pas de même vis-a-vis Hë nos voisins de l'autre ëoté dà
détr~t?<~ù'e)te nécessité y à-t~it de nous ëngag~ër envers èu'x
ptùs particutiêrement qu'envers ~tes autres? Pourquoi notas Mërtes
bras à t'avance? Poarquo~prociamer surtout que nous sommes
ëtroitëment unis avec eux., ce qui donne natureHëmënt aux âa~
t~ësl'idëe et t'envie de;se réunir contre noùst'Nous insistons
Beaucoup sur ce poihtj, parc~~ue nou~ ct~gB~is~tM!
!e'd~~nai~s'~ra~eresnëcédetrop~ une tendance qui ré" v'
&ju!te CTtez tui de convictions fortes et anciennes. M l'a dit iut-mê-
ttië dans~ un débat mënwrattle t « OmKOM~ttc~e.
Non~n6honssommesattachësqa'à!a pensée dominante du
discours de M. Gui~ot, négligeant beaucoup de détails que nou~ 1
aurions pa relever ou recueiutr. Ce soin serait probaNëment s~
pernu, car tout'le mQnde voudra !it'e ce discours qù), dans'cêr-
tainës'part!ès surtout, a produit un grand en~t sur Ï~ëhantbre.
Notons cependant reloge méri te que At. Gùiiot à fait de M. de
Satvandy, de !a sagacité ~vec iaqu~He t'ambassadëur~âvait prévu
les dëveiopptemens et les conséquences de la crise qui se prëpa~-
rjaitiors desonarrivée à Madrid. Notons encarë que le h)in)stré
juge, comme nous, insuSHsante taréparation de i'insutte faite
notre drapeau a Jérusalem, expliquant seulement que si 6n
~'a pas ins~té pour obtenir davantage, c'est qu'on ne voulait pa~'
(gâtions qu'on poursuivait en ee mqmenC en faveur des intérêts
chrétiens. Notons une très remarqaaMe dépêche adressée à M.
Piscatory te 27 septembre, dëuxjoursaprèsqu'on pût reçu à Pafis
la nouvëlte de iarévoMtion~recquë.La chambre tout entiëpeaap.
piaudi à ce langage vraimentdigne d'uhgrandgouvernement(4}.
cotons ennn, quant au traité de commerce entre !a France et
i'Angieterf~qué ies anciennes négociations ne sont pa~ repri-
ses bien pius, que ?. ûm,Mt'.est eûB~epti a une idée que !a
PfMse a dévetoppée couvent, à savoir que Jes traités de eom~
meree oat un vice radical qui ies rend de pius en ptus impossi-
bles, et qu'au Heu de prendre d'avance des engagemens déter-
àtinés.avec un peuple, it~vaut bien mieux se résfrYer, vis-à-vis
de tous, !a liberté de ses mouvemens pour tout ce qui touche
9ux questions de douanes et de tarifs. N'est-il pas singulier que
~t. le miai§tre des aCTaires étrangères arrive à recpnna!tre ies
avantages de cette indépendance en matière commercia!e, pré-
Gisement te jour ou u propose a ta chambre de t'abdiquer en
ratière politique?
M. Bittautt a répondu à M. Guizot. H s'en faut qu'il ait été
ausst heureux que ta yeitte. Mais peut-être prendra-t-it sa revan-
che, car te débat a été continué à lundi, sur ta demande de
M.TMers.
Le commencement de ta séance avait été marqué par un dé-
bat tumultueux, à t'oeeasien de t'étection de Louviers, débat
qui s'est terminé par an vote presque unamme contre cette
~tection. It~ a,eu,, ce noussembte, excès de sévérité dans
pevo~e. Lamajpnte, qui, d'abord~ s'était montrée favorable
& ta validité des pouvoirs conférés à M. Chartes LaHitte; s'est
t.durnoe subitement contre lui, bien ptus par crainte que
t'enquétë proposée par M. Dufaure ne tut adoptée, que
par une conviction née de t'appréciation même des faits. Nous
avoms vu avec peJtne ce revirement: quetqu'habitesqn'èties
puissent paraître, ït y a, selon nous, des manœuvres qui sont
ptus fâcheuses que des débites. La majorité ne devait pas tran-
siger avec te ~aux puritanisme de ta gauche; ette devait rejeter'
sans hésitation l'enquête qui était superHue, et prononcer en;"
suite t'admission.Eite a manqué de franchise et de.fermeté.Que
(t)Npna)arepro~niM)!Hcesoird'aprèsïeJtfoH
un avocat que je te propose, tu peux aspirer plus haut. Maintenant.'loitf
du monde, j'y garderai de Finnuence et des amis.Ecoute.Terappeties-tu,.
it y aun an,queie comte deMengis, mon vimt ami, m'avait demandé
Madëteine pour son nis unique ? J'avais refuse mais écoute. Je puis re-
nouer par correspondance avec !m, et à défaut de ma utie, it acceptera
cerfes .bien ma nièce, aussi jeune, aussi riche, aussi be))ë que l'était. Ma-;
deteine. Voyons, Antoinette, quëdis-tu du jeune vicomte de Mengis?
Turasyusouven!;ici,itestnoNe,~ëgant,spiritùeL
M. <)'Avrigny s'arrêta attendant une réponse, mais Antoinette ~e tut
iodepise et songeuse. Amaury, de son côté.ta regardait mon sans quel-
que émotion. Des deux compagnons de doùieur que iui avait donnés te
sort, M. d'AvrignysR retirait déjà pour souffrir seul, et ii était sans
doute naturel que !e jeune homme eût hâte d'apprendre si ceite que l'âge
rapprochait de lut autant que la tristesse~ abandonnerait aussi à son tour
teuramère société d'infortune eUetaissant seul à ptèurer, achÈvérait d<.
dissiper et de détruire tout ce qui lui rappelait son heureuse enfance,
ses amours avec Madeleine et Mute sa chère vie de famille d'autrefois.
,H n'était donc pas étonnant que ses yeux s'arrêtassent avfc une cer-
taiuR anxiété sur Antoinjette; Antoinette vitce regard, et comme si eUe
Ueûtcompris:
––Mon bon oncte. dit-ëlie enSn d'une voix tremMante, je vous re-.
mercie de votre sotticitude <'t de votre générosité vos conseils, qm
sont ceux d'un père, doivent être sacrés pour moi, et je tes reçois à
genoux mais ayez la bonté de me laisser un peu de temps po~r y pen-
ser vous voûtez désormais être sourdëtaYeugie aux choses dec&.
monde, et je sens que vous vous êtes fait violence aujourd'hui pour'en
unir tout desuite avec ce qui n'est pasMadeieine, et pouryoàs occu-
per une fois encore des deux seuls êtres qui vous intéressfnt'ici bas.
Cberoncte. soyez-en béni «tgarjez i'assurance que vos vœux seront
toujours pour mot des-ordres. Je n'y résiste pas. Qh non. Je viens de-
mander seutement d'en retaFder l'exécution, de ne point me marier avec,
des{)abi~s.dedeuilet de mettre un intervat'e entre cet avenir, qu'à tort
j'en ai peur, vous voyez si Oorissant pour moi, et un passé auquel Je doÏs
bien des regret5ettien,deslarme8. En attendant, puisque mes'soms
vonsseFaientpfuf-être.à charge mon DMU.~uim'~ût jamais dît ce)a
voict, sauf votre approbation, ce quMjettt'ais votontiers. ce que cette
nuit même je me disais, tu'iiseraitconsotantde faire. Comme vous al-
)< la-bas habiter avec !a tombe de Maddcine, moi je resterai ici avec sa
a)!é~
12 ûfancw par
Htith~TnMm. I)
t fc.Mc.tap~tijeiig!)&;3fr.taU- )
;hed<*rec)ame. Tonte rnsërtiôn est
.t.prm~h!pnt' i)Cbor
proiMttqn ptë~tabte ~rant.
~< )ettt~a
~m~
W 1; ~i .w. ·ft~ r ~.f4ns·Itt· u1
Branche 21 ja~er ~4~
~MtMB. iETtLMTMm.
Ttn iceM., B~. Pn tntns.. 7fr.
TfomM" TroittnoK.!8
Sx a'<"< a* Sc~mOM.. 36 a
Cnait..t.. 4t BaMi. 7~
Totites les com!amtcaNon5 etrMamàtiOM re!at:ves !a rédaction po-
U~6 do~émt~e~is~~MCR~A~ nÉ r.a, a~n~oN:
\tM~<<~ ~amvièr.,
M. Gaizot a répondu aujourd'hui au discours de M. BiHauit et `
coMttâttu Mm~dë~entprëS~bar ce dernier. Nous n'avons
MS besoin de louer le ~aI~n~orattHre ~e M. !e ministre des af-
miresétraNgéresitji est fta~uts. grand, immense. Toutes ses
ressources ont été magniSquement déployées pour justi6er!a
pbMUque suivie~~u de&drs par ~~Mnët, et Surtout pour dé-
montrer !es heureux eKè~,t€)~satisfaisahs qu'a dë;à
produits, suivant !o!, et qcepromet~Mcore cette ementre ta Fràt)tée~t~A]ag!eterre, doct it était question dans ie
discours de Ïa jCoamnne. Nous hqui admirent rétoquenee dé JH. &u)90t ;en cette circonstançet
n
~ia~~t~ de ceMe
atliance~.`~s e~ de lâquelle, Qq p~~à't,t décidé â- `sé'jeter d;e
avance eRnstes; ~ras de iaqueUe Qn pa.ra~t décidé à se jeter de
nouveau. Mai~BoasavonoMea toute conscience que !e discours
de~. 6mzot'a taiësë subsister dans notre esprit beaucoup de
doutes a cet égard, ~i
Quant aux résul~ts, H est biea,~ident~n'aucuBde çsux qui
sOTit acquis depaisdeu~ ou trois ans, ae peuvëut être attabués
à cette ~MteM~e cordtoi'e des deux cabinets; En Espagne; par
exempte, dont M. le mmistré a beaucoup parie, si ie parti mo– `
dëré est aujourd'hui triomphaot au iieu d'être vaincu comme en
i8~P $! jë~partëro' est tp~bë et ia reine Christine pedemandéé
si no~, ambassadeur est bien accueiHi au ;!iëu de se voir re-
poussé par un mauvais voutoir hypocrite, en quoi t'An~téterré
a-t~è!te jamais concouru à amener une tetté situation ? N'est it
pas~aYër~ q~e non seutéméntëUen~ a pas concouru, maisqu'eMe
atout fatt pbar amener une situation d'améiratëment contraire~
Ne soutecait-elte pas !e part! exatté ? Nesoutenait-éHe pas Es-
partérb ? N'a~Sit~ettë pas apptaudi au renversement de ta reine
Christine~ N'a-t-eUe pas joué uh.epiu& qu'équivoque d~ 1'àt;
faire des tettres de créance, a t'époqué ou M. de Sa!yandy fut
envoyé à ~adrid? Commeat donc peut-on insinuer que là sa
coopération t~ns a été utiiet I[ n'ya pas eu coopération; !t y a
eu, ae sa part, Mtte aci!ve contre notre poHtique, et si !es évé-
nemèns ont tourné tCn faveur de ceUe-Ct, à coup ~ur ce n'est pas
!a faute du gouvernement dont onnous vante aujouc~m ~t
franche et sotide amitié!
'en Orient, !es résitittats de eettecordiatë entente sont tout
aussi Buis. Ëtte n'a rien produit encore que t'abandon eh com-
mun delà question servienne. H est vrai que !e gouvernement
an~ais s~est Mni au nôtre pôur~protester contre tes atroces sup-
plices inSigés aux chrétiens qui, après avoir embrassé rista-
misme~ revenaient i à ~a foi de Jours pères. Mais c'est ta une
question d'humanisé, p!utôt que de pomique. Toutes les puis-
sances chrétiennes sont nnanimessur ce point, et dans nos dé-
marches, nous Mons été ~ega~ejment aidés par !a Prusse, par
t'Autriche et même par ta Russie.
En ce qui concerne ïa Grèce, on notts dit que !és deux cabi-
nets, qu! ont eu à regard de cëpays, des tendances si diverses
jusqu'ici, sont décidés désormais à marcher de concerta Nous !e
voulons bien, quoique nous n'y croyons guère. Maisc'est 1~ une
espérance, ce n'est pas un fait accompM,
En Atgétie. cette cordiate ''ntente n'a pu déterminer encore
i'Angtetèrre à rèconnattre oCicieUement notre ~ominaUom par
Hhë demande d'tnvestitnre phur son consm. M. le ministre
des affaires étranjgère&, pour expliquer et excuser cette conduite,
aditquerAhgtetërrë était àHiée dé]a Porte, et que comme
!a Porte n'axas encore donné MMnc~oK
NaisH now~mMeique siI'Ang!eterrëest aHiée de !a Porte, eue
est aussi quelque oeu aHiée de !a France, et it est bien singulier
que ceux qui v~~t nous taire croire qu'eHè est ~nea!Mée très
Sympathique, très dévouée, très sincère, n'aient pas encore pu
obtenir d'eiie le sacri~cë de cet étrange respect pour les rMi-
cuies prétentions du suitan. Uy a déjà huit ou dix nations, gran-
des et petites, M. te mmistre nous t'a appris, qui ont fait ce que
.~C~N~DiE~P&ESS~2)-)A~~
AMAm~~
xm.
A hnit heures du matin, Joseph vint, de la part Ne &f d'Avrigny, prier
Amaury de descendre au salon. H obéit aussitôt. En le voyant entrer,
son tuteur aiia au devant de iat, et l'embrassa tendrement.
Merci, Amaury, !ui dit-i),j'ai en raison, je !evois, de compter sur
YOtrecourage.merd..
A ce&pârotes. de féticitations, Amaury secoua tristement ia tête,
sourit ayec amertume, et sans doute attait répondre, lorsqu'Antoinetté,
appBtëe aussi par son onc!e,parut~sohtotr. r'
Ense retrouvant vis avis l'une de ('autre, ces trois douleurs dempu-
rèrentuninstant muettes Chacun seïnbiait craindre de rompre )e siien-
ee. Le vieMard regardait avec attendrissement ces jeunes gens,chez1es-
qnels tant de grâces décoraient ta dou)eur;!es jeunes gens eontëm-
ptaient avec respect ce viëiHard qui maintenait son désespoir avec une
sicaimedignité..
M. d'Avngny nt signe & Antoinette et à Amanry de s'asseoir à ses
côtés, t'un à sa droite, Fautre à sa gauche prenant alors leurs deux
pains dansses mains trembiantes:
–Mesehfans.teurdit-it avec un mé!angeprofond de tristesse et de
bonté, vous êtes tous deux be:tux, jeunes, cbarmans; vous êtes te ptin-
temps, i'avenir.iavie, etTienquedeyoùsvoir, ce~amet un peu de'jOie
dans mon pauvre cœur dësoté. ~e vousaime vraiment. Vous êtes tout ce
–Q~Ot! n~abnde,-s'eena Antoinette, vous nous quittez? Que vou'
!ez-vous1Brë'?)Exp~quezTVOus:~ `
LaiSMïmo; achever, mOn enfant, dit H. d'Avrigny. Puis, s~dressant
(!) Voif})) P?B~f< de! 39, 30, 91 }M.v)ef."
Bmre~nx < i~ae «t'ajbBNt.-tt~r~Mt. t~. 4
fMo6o*nte
l'Angleterre n'a pas voulu faire, qui pot reconnu diplomatique-
ment notre souveraineté en Atgéne. Répondant, vis à ~isde ces
ttations-ta, on ne par(e pas de eof~~e eM~K
aucun acte qu'elle désavoue soa ancienne hostilité contre notre
~tabtisse~BtcnAM'IMë! 'deriou,s, éiabl~raux:
En Ucéame, on ne.nous a pas empêcaés de nous étabHr aux
'Marqaises et à Taïti c'est vrai. 'Mais d~ que! droit t'aurait-on
<
procher d'occuper ces deux archipel, quand it s'emparait, !uii
delà Nouve!!e-Ze)ande, au m~pns de notre paviHon déjà arbore
~rcéttB:terre~~ ~n n'a pas ratine !a~ dè ~ossèsston c~es
ues Sandwioh~a~des OjEScieES)detJ
véritable jour, U aurait fa!tu ajouter que nndépendance de& !tes
Sandwi~i avait antër~eurèmënteté recpnnue parles EtatS-ÏJnis,
et qu'en détruisant cette indépaManee, onse nit attire une n~ë~<
chante affaire avec cette répuMiquëqni a !e p!os grand intérêt à
ce 9e puissance européenne h 7
Ainsi, nauè part, pe~qu!conqtM *ne se paie pasdesimptes
apparences, t'enteote cordiale n'a pu être constatée par des
résultats électifs. Ettè n'est pas encore sortie d~ domaine dés
assurances oiScieUes, des protestations dipiomatiques, pour en-
trer sérieusement dans tes actes de la politique appHquéet Y en-
trera-t-eMeJ~~a's?.M,ië ministre dés au'aires étrangères en-est
mtimement persuadé. H est persuadé qu'en Espagne, comin~ en
Grèce, rien n'est plus facile à ta France et à t'Ang!eterre que de
s'entendre, de niarchér d'accord de courir tes mêmes bordées.'
Ït 4axe de préjugé, de routine, cet)x qui pensent que si, depuis
longtemps, tes deux politiques ont été opposées., c'est qu'il y
~yait, dans. !a nature même des choses, dans là diversité des in-
térêts, des motifs pour qu'i! en fut aih~. l! est, pour son compte,
décidé; ~réformer cette vieiUe erreur. U veut dëmontrér par
expérience que l'accord peut s'étaMir partout entre tes deux
~ouvernemens et partout être duraNe.U se porté garant du
désintéressement, de !a modération, de ta sincérité, qui ani-
tnent, dit"ii, !a potitique britannique. Nous avons grand peur
que cette cqnnance ne repose sur de regrettaMes iHusions, Mais
)Bn admettant même que te! doive être 'en enet te caractère de !a
potitique angiaise dans t'avenir, convient-i! de devancer les ëvé-
peméns, de prodiguer les félicitations et les expressions amicales,
alors qu'on attend encore )es effets de cegrand changement? 'l
Nous ne pouvons ici mous défendre d'une réHexion. En géné-
rât, ces manifestations bruyantes en faveur de Faïence angtaise
ont porté malheur à ta France. Qui ne se s~uvtent de cette
jphrasémsérée dans t'adresse de 1839, où l'on invitait te gouver-
'nement à se montrer ~ar
Mdépehdammént de toute autre considération, ce précédent seul
ne devrait-il pas faire comprendre ta nécessité d'y mettre cette
~fois plus de réserve? Remarquez te contraste ta plupart des
iautrès grandes puissances ne nous ont pas offensés; eues n'ont
cessé d'avoir de bons et loyaux rapports avec nous; quelques--
unes, en certaines occasions, par exempté après la crise du ~5
juiUet, nous ont rendu de véritables services. De ceûes-tà, nuUp
mention spéciate dans t'adresse. Mais pour t'Ang!ët~rre, c'est
.tout différent! On tui consacre, a ette, un paragraphe particu-
tier on ta traite avec une préférence marquée. Cë!a êst-it poli-
tique? Cela est-il convenable? Cela n'est-it pas un moVén de fai-
re na!tre on d'entretenir de justes suscèptiMtités? Cela cadre-t-
it avec t'atUtude que nous avons du nous imposer à la suite des
mauvaisprocëdës~e4840?
jM. te ministre des aSaires étrangères a constamment raisonné
comme si nous étions piacés dans cette alternative ou de nous
engager de nouveau dans les tiens d'une aUiance intime, ou de
nous mettre en état de guerre avec ta Grande-Bretagne. Eh
bien! céttealternative nous parait manquerdè vérité. H y a ta
de nouveau aux deuxjeunes gens: –Vous êtes, je vous te répète, !a
de nouveau aux deüx jeunes gens = Vous êtes, jé vous le répète; la
vie, )'existence, et c'est la mort qui m'attire, moi. Ces deux an'ections
quejeconsëtve dans cemondene peuvent compenser celie que j'ai dans
l'autre. H sied donc que nous nous séparions, vous <{uL êtes tournes vers
demain, et moi qui ne dois plus regarder qu'hier. Je sais tout ce que
vous aHez médire; mais quetque resolution que vous ayez prise vous-
mêmes, it n'en est pasmoin!S vrai que nos chemins sontttiuerens, et que
ma détermination à moi est de vivre désormais seul. Je vous en demande
encore unefois pardon, etvousaHez me trouverbienpersonnei; mais
que voûtez-vous? voir votre jeunesse norissante me ferait mai, jele sens,
et voir ma ~ieHtesse désespérée vous attristerait, à coup sur quittons-
nous donc, c'est le mieux, et allons chacun de notre côté, you& dans !a
vie.moiàiatombe.
H se nt un instant de silence, puis M. d'Ayrigny reprit
–Je vais vous dire comment j'ai arrangé le peu de jours que Dieu
m'imposeraencorept vous parierez après; désormats, avec mon vieux:
serviteur Joseph .j'habiterai seut,ma maison de ViUe-d'Ayray. Je n',en
sortirai que pour aller visiter te cimetière où dort MadeMne et où je
dormirai bientôt. Je M'y recevrai personne, pas même mes meiHeurs
amis Us doivent me considérer maintenantcomme mort. Je n'appartiens
plus à cette terre. Le <~dë chaque mois je vous recevrai, vous deux,
vous deux seuls, vous me direz ce que vous faites et vous verrez où
j'en suis.
–Oh mais, moh'cher onde, que vais-je devenir? s'écria Antoinette
fondant en tannes, isatée, abandonnée, sansvous, mon Dieu! que vais-je
devenir? Oh)'dites, dites donc?
Crois-tu que ie n'aie pas pensé a toi, cheren])e,reprit M. d'A-
Yrigny, à toi qui t'es montrée toujours et dans ces derniers temps sur-
tout ta soeur si admiraMement dévouée dejmon enfant. Ainaury étant
assez riche de son propre patrimoine, j'ai fa!t un testament qui t'assure,
après moi; toute ma fortune, et, dès aujourd'hui, ta fortune de Made-
)eine. (Antoinette St un mouvement.) Oui, oui, continua M- d'Avrigny,
oui, toute cette oputencé t'est bien indiSerente,;je le ~ais; c'est d'avec-
tion,
parler. M. d'Avrfgnyiui imposa sitence.) As-tu )e droit, puisque tu ne
peux plus êtreutiteàtonviei! oncle, de te refuser aux doux et saints
devoirs de.femme et de mère? Quand Dieu t&demandera compte de ta
desUBté~, qa
Toutes tes communications relatives a t'administratiOn dajourh~etatà t
rédaction du féaHtetûn doivent~ adreaseês;à ~DUJniuE~t.
un juste miUeu à tenir. Nous n'avons pas d'alliance intime avec
l'Autriche, ni avec t~ Prusse sommes-nous en guerre pour ce-
la ? Y a-t-it memeune tuttë sourde et latente entre nous et de~
puissances? Non, ta paix est aussi compiète que sincère. Noas
entretenons avec ëttes des relations Mehvëinantes, mais nôtre-
indépendance vis-a-vis d'elles reste entière: Pourquoi~n'en'sëL
rait-i! pas de même vis-a-vis Hë nos voisins de l'autre ëoté dà
détr~t?<~ù'e)te nécessité y à-t~it de nous ëngag~ër envers èu'x
ptùs particutiêrement qu'envers ~tes autres? Pourquoi notas Mërtes
bras à t'avance? Poarquo~prociamer surtout que nous sommes
ëtroitëment unis avec eux., ce qui donne natureHëmënt aux âa~
t~ësl'idëe et t'envie de;se réunir contre noùst'Nous insistons
Beaucoup sur ce poihtj, parc~~ue nou~ ct~gB~is~tM!
!e'd~~nai~s'~ra~eresnëcédetrop~ une tendance qui ré" v'
&ju!te CTtez tui de convictions fortes et anciennes. M l'a dit iut-mê-
ttië dans~ un débat mënwrattle t « Om
Non~n6honssommesattachësqa'à!a pensée dominante du
discours de M. Gui~ot, négligeant beaucoup de détails que nou~ 1
aurions pa relever ou recueiutr. Ce soin serait probaNëment s~
pernu, car tout'le mQnde voudra !it'e ce discours qù), dans'cêr-
tainës'part!ès surtout, a produit un grand en~t sur Ï~ëhantbre.
Notons cependant reloge méri te que At. Gùiiot à fait de M. de
Satvandy, de !a sagacité ~vec iaqu~He t'ambassadëur~âvait prévu
les dëveiopptemens et les conséquences de la crise qui se prëpa~-
rjaitiors desonarrivée à Madrid. Notons encarë que le h)in)stré
juge, comme nous, insuSHsante taréparation de i'insutte faite
notre drapeau a Jérusalem, expliquant seulement que si 6n
~'a pas ins~té pour obtenir davantage, c'est qu'on ne voulait pa~'
chrétiens. Notons une très remarqaaMe dépêche adressée à M.
Piscatory te 27 septembre, dëuxjoursaprèsqu'on pût reçu à Pafis
la nouvëlte de iarévoMtion~recquë.La chambre tout entiëpeaap.
piaudi à ce langage vraimentdigne d'uhgrandgouvernement(4}.
cotons ennn, quant au traité de commerce entre !a France et
i'Angieterf~qué ies anciennes négociations ne sont pa~ repri-
ses bien pius, que ?. ûm,Mt'.est eûB~epti a une idée que !a
PfMse a dévetoppée couvent, à savoir que Jes traités de eom~
meree oat un vice radical qui ies rend de pius en ptus impossi-
bles, et qu'au Heu de prendre d'avance des engagemens déter-
àtinés.avec un peuple, it~vaut bien mieux se résfrYer, vis-à-vis
de tous, !a liberté de ses mouvemens pour tout ce qui touche
9ux questions de douanes et de tarifs. N'est-il pas singulier que
~t. le miai§tre des aCTaires étrangères arrive à recpnna!tre ies
avantages de cette indépendance en matière commercia!e, pré-
Gisement te jour ou u propose a ta chambre de t'abdiquer en
ratière politique?
M. Bittautt a répondu à M. Guizot. H s'en faut qu'il ait été
ausst heureux que ta yeitte. Mais peut-être prendra-t-it sa revan-
che, car te débat a été continué à lundi, sur ta demande de
M.TMers.
Le commencement de ta séance avait été marqué par un dé-
bat tumultueux, à t'oeeasien de t'étection de Louviers, débat
qui s'est terminé par an vote presque unamme contre cette
~tection. It~ a,eu,, ce noussembte, excès de sévérité dans
pevo~e. Lamajpnte, qui, d'abord~ s'était montrée favorable
& ta validité des pouvoirs conférés à M. Chartes LaHitte; s'est
t.durnoe subitement contre lui, bien ptus par crainte que
t'enquétë proposée par M. Dufaure ne tut adoptée, que
par une conviction née de t'appréciation même des faits. Nous
avoms vu avec peJtne ce revirement: quetqu'habitesqn'èties
puissent paraître, ït y a, selon nous, des manœuvres qui sont
ptus fâcheuses que des débites. La majorité ne devait pas tran-
siger avec te ~aux puritanisme de ta gauche; ette devait rejeter'
sans hésitation l'enquête qui était superHue, et prononcer en;"
suite t'admission.Eite a manqué de franchise et de.fermeté.Que
(t)Npna)arepro~niM)!Hcesoird'aprèsïeJtfoH
un avocat que je te propose, tu peux aspirer plus haut. Maintenant.'loitf
du monde, j'y garderai de Finnuence et des amis.Ecoute.Terappeties-tu,.
it y aun an,queie comte deMengis, mon vimt ami, m'avait demandé
Madëteine pour son nis unique ? J'avais refuse mais écoute. Je puis re-
nouer par correspondance avec !m, et à défaut de ma utie, it acceptera
cerfes .bien ma nièce, aussi jeune, aussi riche, aussi be))ë que l'était. Ma-;
deteine. Voyons, Antoinette, quëdis-tu du jeune vicomte de Mengis?
Turasyusouven!;ici,itestnoNe,~ëgant,spiritùeL
M. <)'Avrigny s'arrêta attendant une réponse, mais Antoinette ~e tut
iodepise et songeuse. Amaury, de son côté.ta regardait mon sans quel-
que émotion. Des deux compagnons de doùieur que iui avait donnés te
sort, M. d'AvrignysR retirait déjà pour souffrir seul, et ii était sans
doute naturel que !e jeune homme eût hâte d'apprendre si ceite que l'âge
rapprochait de lut autant que la tristesse~ abandonnerait aussi à son tour
teuramère société d'infortune eUetaissant seul à ptèurer, achÈvérait d<.
dissiper et de détruire tout ce qui lui rappelait son heureuse enfance,
ses amours avec Madeleine et Mute sa chère vie de famille d'autrefois.
,H n'était donc pas étonnant que ses yeux s'arrêtassent avfc une cer-
taiuR anxiété sur Antoinjette; Antoinette vitce regard, et comme si eUe
Ueûtcompris:
––Mon bon oncte. dit-ëlie enSn d'une voix tremMante, je vous re-.
mercie de votre sotticitude <'t de votre générosité vos conseils, qm
sont ceux d'un père, doivent être sacrés pour moi, et je tes reçois à
genoux mais ayez la bonté de me laisser un peu de temps po~r y pen-
ser vous voûtez désormais être sourdëtaYeugie aux choses dec&.
monde, et je sens que vous vous êtes fait violence aujourd'hui pour'en
unir tout desuite avec ce qui n'est pasMadeieine, et pouryoàs occu-
per une fois encore des deux seuls êtres qui vous intéressfnt'ici bas.
Cberoncte. soyez-en béni «tgarjez i'assurance que vos vœux seront
toujours pour mot des-ordres. Je n'y résiste pas. Qh non. Je viens de-
mander seutement d'en retaFder l'exécution, de ne point me marier avec,
des{)abi~s.dedeuilet de mettre un intervat'e entre cet avenir, qu'à tort
j'en ai peur, vous voyez si Oorissant pour moi, et un passé auquel Je doÏs
bien des regret5ettien,deslarme8. En attendant, puisque mes'soms
vonsseFaientpfuf-être.à charge mon DMU.~uim'~ût jamais dît ce)a
voict, sauf votre approbation, ce quMjettt'ais votontiers. ce que cette
nuit même je me disais, tu'iiseraitconsotantde faire. Comme vous al-
)< la-bas habiter avec !a tombe de Maddcine, moi je resterai ici avec sa
a)!é~
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 65.19%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 65.19%.
- Collections numériques similaires Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "BnPlCo00"
- Auteurs similaires Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "BnPlCo00"
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k429466b/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k429466b/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k429466b/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k429466b/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k429466b
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k429466b
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k429466b/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest