Titre : La Presse
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1844-01-14
Contributeur : Girardin, Émile de (1806-1881). Directeur de publication
Contributeur : Laguerre, Georges (1858-1912). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34448033b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 14 janvier 1844 14 janvier 1844
Description : 1844/01/14. 1844/01/14.
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4294594
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
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M aftMMM par ttimes~
Hima,~che 14 ~jan~riér 184~,
Mma&ohe M jam~ief 1
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fr.M c.tà petite tighA;ff.
ti<;ne:de rMame. Tonte tM~tt~M
expre~etae~t anbordonn~ rNppnx.:
bSttoh fMaUbte dn gérant, i, C..
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TMe~ t~ c~mtt~unica~ons et ~épi~unatibns Teiatives & la réduction poti-~ 1
t~ <îo~j~ cïreattte~ées au sAcRiÉTAï~'Ë 'p~ LA. R%pA(.iMN;.
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mer par upe nouv~l~~aMtësta~on ~rlëm~n~ir~ jugement'
pbrM ràh' dërMer'pàr les 'denx chambrëà s&r la quës'tipp d~
droit de ~is~e et tes vo~ux' d~u' pays pour le rappel dés tr~~és qui
t~oh~~cbitcëaé a t'Angtetterré. La commission de radresse a com"
pris cette nec~s~te, et la chambre des députes votera sans (~oufe
d'une veux, unanime le .paragraphe qui reproduit son premier.
vote.' La cîtatnbre, ~out ~n sacha'nt. gré ~an/gouvernëmënt de
l~emoressemeni avec teqnel~l's'est conforme à ses désirs en en-
tarant ifë~ënt~eh eSet, se contenter de'cénè satisfaction que Mnt. (?
cop8tdëM~sn& doivent lui fairp.regarder comme suspecté. Nie
~tïj~~i er qu'apriÈs son ~e dé r~n d~nuer, tt iut 'dit e~.
~MndnEBfaq! ~~r~s~emUBs ~ng!~nses, que teutis opinictasr~p-
prQ~b~nt te p!us du pouvoir, c.onteSttérIa réalite des négociaUons
entaùtëes eUe voit, d'aiUeurs le cabinet britanmque s'obstiner à
cpmSattre, pat'de misérables chicanes de prpcuMur, !ës réc!a-
matiens des propriétaires dé nos navires qui ont obtenu de la
justice ta. consécration et iaréparatipn de leurs griefs. En voyant 1
l'~ngtetërjre si prompte a accepter des négociations sans but
prec& ët'âans~tërme, et si âpre à refuser toute réparation eSec-
tive, ta France peut craindre que les négociations entamées
ne soient, 'dJBÏa part de rÀng!eterre, autre chose qu'une cpn- `
cëssionéyàsive et dérisoire, et il est du deyoir deses représeh-
tans de proclamer de nouveau ses droits et ses désirs.
D'aitteurs, une nouveHe considération rend plus sàisissaMe en-
core!& nécesstté et l'opportunité du paragraphe propose parla
cptnmussioh del'adresse. L'an dernier, on apu diréque la~cha&i-
bre avait agi sous l'impression d'une émotion populaire, et que
son vote S'était ressenti des passions qui agitaient le pays. L'an
dernier, en effet, !a France entière était doutourëusëment affectée
des atteintes portées aux intérêts et à!a dignité de sa marine. La
presse périodique et ta tribune avaient répondu à l'agitation des
esprits, toutes les vieilles antipathies nationates s'étaient ram-
mées. La marine française frémissait dans nos ports à ta pensée
qu'elle aHaitsevoir appelée à abaisser t'drgueitangiaissurtesmers
et a 'venger te's affronts de 1815. Jamais !a voix des joumatistes
et des orateurs n'avait rencontré tant d'échos. Or, l'Angleterre
et ses partisans se sont prévains de ce mouvement pour dire que
!â chambre des.députés avait délibéré sous l'empire d'une émo-
tion factice et passagère. Eh bien cette année, !e pays est cat-
me, t'emotion publique s'est éteinte, !a presse périodique s'occupe
àpeine de !a question qui passionnait, ii y a un an, tous !es es-
prits. Le n~ôment est donc opportun, pour !a chamure, de mon-
trer qu'eMe n'a pas suivi aveuglément l'impulsion des entraiBe-
menS populaires. Ee moment est dô&c on né'peùt mieux choisi
pour porter sur ta question un jugement calme, impartial, déci-
sif, qùiprête à M. Gmzpt l'appui dont il a besoin jpour donner
aux négociations entreprises une solution prompte et satisfai-
sante. En rappelant son vote de l'an dernier, en proclamant
denôuYe~ lés vœux et les droits du pays, lachambre ap- `
prendra àTAngleterre et à l'Europe que là France sa~t per-
sister dans~ ~es décisions fondées sur la justice et le sentiment
de sa dignité, et personne ne pourra plus douter deses résolu-
tions, et l'Angleterre sera bien forcée d'en tenir compte si elte
veut que l'entente cord~ ne soit pas nn vain mot. Jusqu'au
jour, en en'ét, ou le droit de visite aura disparu, cet accord st
vanté n'existera qu'entre les journaux ministériels dés deux pays,
et la confiance de notre gouvernement en la sincérité de l'An-
gleterre ne sera pour lui qu'une source dé défiance et d'anaibtis-
sementdansl'opinion,
Mais, pou): que ce but soit atteint, pour que l'Angleterre sa-
che htca que la France est convaincue dé ses droits et ferme-
ment résolue à les faire respecter, pour que les négociations a-
boudssent à une réparationserieuse et eSicace, la chambre ne
..j~t. '>~
F~UtJL~ETON DE ]LA PRESSE–~JANVIER.
Ea achevantsa lettre~ Antoinette, Amaury avait quittésa chambre;
personne ne t'avait vu, personne ne t'avait rencontre il avait traversé le
grand salon, avait écouté à la porte de Madeleine et n'avait entendu au-
cun truit; sans doute Madeleine avait déjà fait sembiant de se coucher
pQur ëcarter jnistress Brown :il avait alors gagné te perron et était des-
cendu dans le jardin.
Tout était si hermétiquement fermé chezMadjSleine, vo!ets et rideaux,
qu'on n'apercevait pas ta moindre trace de lumière; une seule fenêtre
surYoute la façade était éclairée, c'était cette de M. d'Avrigny.
Amaufynxa les yeux sur cette fenêtre avec une impression qui res-
semblait presqu'à du- remords. Le père et l'amant YeiUaient pour Ma-
de)eine. MaisqueHe difFerence dans le but de cette veiUe; t~un à t'a-
mourtout dévoué veittait, interrogeant ta science pour achever d'arra-
cherSanUeà ta mort; l'autre, à l'amour tout~goïSt~e, avait accepté le e
rendez-vous demandé, quoiqu'il sut que ce rendez-vous pouvait être fa-
tal à celte qui te demandait. Amaury eut un instant l'idée de rentrer et
de-dire à Madeleine à travers sa porte <' Restez chez vous, Madeleine,
votre père veitle et pourrait nous voir. Mais en ce moment la tu-
mière de la fenêtre de M. d'Avrigny s'éteignit tout à coup, et une ombre
paput au haut du perron, qm, un instant indécise, sembla bientôt glisser
)é tong des marches. Amaury se précipita au devant d'eUë, oubliant tout,
car cette ombre, c'était Madelein.e.
Madeleittejeht un; petit cri et s'appuya au bra~ de son amant toute
trembtante et sentant instinctivement qu'elle faisait mal à travers les
frètes parois, de sa poitrine, Amaury sentait battre ce pauvre coeur qui
s'appuyait contre Jui. Un instant tous deux s'arrêtèrent sans parote et
presque îan& souNe, tant leur émotion était grande. Enfin, Amaury con-
duisit la jeune ntté sous te berceau dé !i)às, de rosés etdechèvrefeuines.
où- ette avaitl'habitud'j de s'asseoir.pendant journée, et lorsqu'eHe sut
pris p)ace sur ]e bartc. i! s'âsfitaHprM tl'eije.. i
MadeMne avait eu raison de ne pas craindre !a fraîcheur nocturne.
(!)'VeirtaP/edësM,30, âHRcembre,da 3.in7etdù9au !3jahTie!
j ~~'t~ ~(~ erie ~ch~t~
!<'(hf~t.
sMratt.détthecer surette'questi~avecitroptdje~ Le Qraiti
débite; dan~sonprinc'peiet.da~ses résultats,. ~mt plus'en
.oa~se.tehambre! a reconnut ~fil était .anssi cmtraire à! là'
i ccostit~tiOnf et aux IcH -d!~ ~a$t ~6fà ses Internet !& sa dignité â
eUe à~BeeonnUten~m&mjB t&mps qmat~e pays B'étai~a&Mtépar des'
tFaitéseoBtMti!rQS!aux~)rincipé& da~tcott :dës gens~~son.dreit'
pubuo: intérieur et, a la pratique d~t'Angieterne tUe~~me. Ces i
vérités jte ~peuvent: plus être icontt~ées, et, ~'un autre ~ôté, au-
~jaufd'hui;aomtB9 H y ajan an, et~oins qu'il~r à u~bn~la quee~
jtM)n;nepem)dpyeni)? une questM~h~ninistërieliB, t)n)S)p~lemi-~
!Matére~'e6< coMfopfae.aux; voeut ta chambEee~ïtur apporte~
undansi .Mae -jsphés~ supënaure aN~;partis~ iët ~Angleterre n'ea
con)pMi~aqt~iaux) ta! neuvetiet manifestation .duYœuia~io~
'n81~-dpx.'el~e,ttra<:fài ~ob~t8r, .el'f;t néce~it~; de ~'yisau~eribte
~~etteiaar~ f~Mar,. mëcessite, de s'y!saHB!tet&&
~M<~<4~~<~M~w' H~eam~
~S~'A~
Voici comment les ~aarnaux de la gauche s'y prennent pour
masquer l'impuissance d~ teur~parti. La Pa soir d'avoir abandonne l'initiative de la latte contre le droit de
viatte~ et éUe fait honneur à l'opposition de l'insertion d'unpaFa~
graphe & ce sujet dans t'adresse. Cette mauvaise foi. du jaumai
de M. Barrpt est bien maladroite, puisqu'elle nous fërcë derap-
peler que nous avons, tes premiers, montré la nécessité d'une
nouvelte manifestation parlementaire~), et que l'opposition n'a
fait, en cette occasion comme toujours, que se mettre à !à suite
de l'opinion que nous représentons. Que la gauche adopte nos
idées et se joigne à nou$ pour les faire triompher, nous ~e de-
mandons pas mieu& mais du~ moins qu'au moment même où elle
nous les emprunte, elle ne nous accuse pas de les abandonner.
Une lettré de Munich, arrivée aujourd'hui, annonce que S. A;
R. M. !e duc d'Augouléme a succombé àia maladie dont il eta~t
atteint depuis longtemps. w "J
Notre correspondant de Madrid nous mande que le général
don Ramon Narvaéz, capitaine-gënëral de Madrid, a refusé le
grade de capitàtnë-générat d'armée (maréchal), qui venait de lui
être .conféré. Ses amis se sont vainement eBorcés de vaincre
cette résolution, en fajsant valoir, auprès du général, les raisons
d'intérêt pubHc qu'avait eues le nnnistère pour lui créer légale-
ment la plus haute position possible. 11 a répondu qu'il né vou-
lait, à aucun prix, marchersur les traces d'Espartéro, dont le
maréchalât prématuré avait si fort sçandatisé l'armée et le pays
que, dégagé de toute autre ambition que ceUe de la gloire atta-
chée aux services qu'il a rendus déjà et qu'il espère rendre en-
core à la causé dé la monarchie constitutionnéné, il était bien
fermement décidé à ne rien accepter du pouvair~ tant qu'Ures-
terait quelque chose à faire pour raNermir le trône sup~es bases
de la constitution de d837, sagement entendue, franchement ac-
ceptée par tous les partis. ,(
Notre correspondant nous annonce que la iSax€«e o~de~e du
lendemain, 8, doit publier un décret qui rend à ia reine-mèreson
douaire. Voicice décret et l'exposé des motifs, que nous tradui-
sons d'une épreuve de la Gs~eMe o~cte~e, jointe à ta lettre de
notre correspondant: q
EXPp~DE8~[OTIFS.
Madame, si, au nu)ieenve)oppée, de grandes injustises ont pu se commettre, !a majorité de
votre BMjesté doit être )e principe de sotenneUes réparations. Les tristes
eNetsde nos discordes ont atteint jusqu'aux marches du trône, et t'au-
M§~e mère de votre majesté a été victime aussi des passions et de la
haine des partis. Un décret de rex-ré~ént du royaume, rendu a Yittoria
te'26octobrel84), a suspendu iepatement du aouaire assigné par ta
loi du budget à S. M. la reine Marie-Christine de Bourbon douaire Voté
par les cartes, et d'une origine !égi)ime,hors de tout conteste, puisqu'il.
provenait d'un contrat de mariage. Les prétextes politiques, toujours
équivoques et passionnés, n'ont pu autoriser la suspension d'un paie-
(t) Voir !a frMje des et 6 janvier.
H faisait une de ces be!)es nuits d~éte, chaudes, pures et constellées te
regard, en s'etevant vers te cie), sembiait pénétrer à des profondeurs in"
Snies et inconnues, où briiiaient en poussière de dtamans des étoiles
presque invisjittes. Une brise douée et murmurante comme une baleine
d'amour, courait dans les branches des arbres. Les mitie bruits de )a
cantate s'en allaient mourans et faisaient place àcette rumeur sourde et
lointaine qui ne cesse jamais, et qu'on croirait )a respiration de )a viHe
endormie. Un rossignol chantait au fond du jardin, s'arrêtant tout a
coup, puis tout à coup encore reprenant son chant capricieux, qui tantôt
s'epanomssatt en accens mejpdteux et doux, tantôt jaillissait en notes
claires, aiguës et retentissantes; c'était eniin une de ces nuits harmo-
nieusesfaitespour iesrossigno)s, tes poètes et les amans.
Une pareitie nuitdevait produire une impression profonde sur uneor- I
ganisahon aussi nerveuse quje Fêtait ceUe de Madeleine. Aussi sembtait-.
eMerespirerpou!' ta première ;fo!s cettebrise, yotr pour la première fois
!es étoites, entendre pour )a première fois ces accens. Oh eût dit: qu'étiez
aspirait par tous ies pores tes émanations embaumées de cette nature
haletante. Saleté, renversée en arrière, regardait le ciel dans une sttave
extase, et deux iarmes, q~on eût cru deux gouttes de; rosée tombées
des grappes de Utas, quise balançaient sûrsa tête, coutaientle tong de
ses joues..
De son côté, Amaury n'était que trop sensiMe à l'innuence. de cette
nuit; )ui aussi en aspirait toutes tes ardentes émanations, et tandis
qu'eues répandaient unedouce iangueur chez Made)eine, e))es coûtaient
en torrens defeu dans les veines du jeune homme.
Tous deux gardèrent un instant te silence, puis,;e~nn, parlant !a pre-
mière
QueUe nuit. Amaury, dit Madeteine, et crois-tu que Nice, dont on
vante tantie doux c~mat, nous en garde de p)us beties? Ne dirait-on pas
qu'avant de nousséparer Dieu nous donne ce dédommagement, atin que
je garde dans mon cœur Oui, dit Amaury, oui, tu as raison Madeteine, car H me semNe en
vérité que je commence à vivre et que je commence à t'aimer, de ce soir
seuiemcnt. Cette nuit tout harmonieuse éveitie dans mon cœur dés fi-
bres~enJormies jusqu'à p''és'*nt, Est-c~ t{ue je ''ai jamais dit qMp,.)f t'ai-
ma!S. Made)eit)f. A!o)'s je mentais, ou bia:) ~t! )ie te ie~ diMis.p~s comme
j<; devais te te dire. Ecoute: je t'aime, Made)eine, je t'aitne.
Et en effet, iejeune homme prononça ces parois avec Lun accents
passionné, que celle a qui enes s'adressaient en frissonna par tout te
toutes I~scpp)~urédacU~~ du f~uiîteto~ doivent êtM~dre~Bes.~y~M~
ment légat~ que ta cdutu<'&e,es 'traités et l'assentiment du'pays; pat rb'
gane de ses représentans, sanctionnaient également; it~à~ait. d'auteurs'
de t'indignité a iaisser san~-dotation ~a-personne qui, avec tant de
gloire, 'avec~nt généro~.it4, avec tan~. de désintére~ement, a,v~it
r~git'état pendant tes trouMes delà minorée de Votre M&jesté.
i 'Aussi, Tnadame, tëcohseii des ministres a-t~tc6nsidét)é'eommei'un'
)de ses principaux devon's d'eûacer ta trace d'évpnèmens' déptozaMes:
!e~desatisfa
!tice,.a !a N)iale piété de Votre, Majesté, .en rendant a son auguste mère,
'la pension qui, ne fût-ett'e pas accort)éepar!a !6i a ta rein'e doua!t)ère, r
serait encore due; de toute justice, a ta régehte humaine et générëNse, f
~restauratrice des libertés pubHqùas. )a ~aratenne courageuse qm,
~u milieu des conflits de !a révotution et de )a auerre,. veiHa' ca~am-t
ment sur te trôno de Votre Majesté comme sur Ms intérêts du p~ys.
~farces ntdtifs, te consei) des ministres a! t'hoanëHr~é Soumettre
t'approbation de Votre Maje9t& te .projet ~0 dôcret suivant, ~adrid, )e 6
anvier t8~~ Signé~uis Gqn!.alez pravo,.jj0p~ 5;ava~, Mannet de Ma-
iarredo. le marquis de Pesnaûbnda, Je~t-Jo~eph. Garcia Carrs[sco,Jo-
.eph-PhiH&ert MrttHQ..
qi.t,~t!:[;f a H.jj~.<.< L.t; .') H~ J.J :i' ):
~onfol'memént à ce qn6~ m'a proposé t~ consëi) des mimstr6s, et eé- v
dant~aux senttmens de mon coeur, .t'ai décrété ce qui sui~-tAr~.l". Est
et demeure révoqué ie décret rendu a Vittoria, ie 26 octobre 184), par i
l'ex-régent dn royaume, et en vertu duquel avait été suspende te paie-
ment dn douaire assigné par )a toi du budget du i" sêptembr'e, même
année; a ma très chère et biën-aiméemère, fia reme Mane-Christine de a
Bourbon.r-Art. 2. Le ministre des Mnances demeure.cbargé de t'exécution
du présent décret.–Donné au paiais, te 6 janvier t844.–Paraphé (te!a.
main de Sa Majesté.–Contresigné par le mimstre des nnanceS.–Signé l
~ANjÔSEPHGAKCtACARR~aco~
LebarondeMeér a donné des ordres pour que les commu-~ .`
nications de Figuières av~ç té fort fussent rigoureusement inter-
ceptées jusqu'à la réception de la réponse du gouvernement,
qu'est attendue avec autant d'impatience par les assiégeans que
parlesa~égés.
Une lettre de Barcelone, publiée par lep~ye Hea P)/r~ees,
annonce qu'un ordre royal accordé l'indemnité réclamée depuis
longtemps par un Français, Léfeb~yré, à raison des pertes
que Zurbano a causé,éa à ce négociaot. L'intendant de Gi~onees~
chargé de régler directement cette auaire avec l'intéressé. Le
P~are ajouté que lé général Schelly s'occupe de négociera Bar-
cetone un emprunt d'un mH)ion de réaux pour les besoins de ï
l'armée de Catatogne~et que !a cdnnance que té baron de Meér
inspire au~ eaphaUstes donne i'espoir que lempruBt sera protBpr
tepent réalisé.
Le 9 janvier, ralderman Roe a développé, dans le conseil mu-
nicipal de Dubnn, la motion que nous avons reproduite hier.
Au départ du courrier it n'y avait point encore eu dé voté. Le
jo~r du ijugeméntd'0'CbnneU approche; tous les esprits sont
inquiets et impatiens; c'est après-demain lundi que ~'ouvrent les
débats. Le ~brMM~dt:e7' testant ~u moment pu ce dernier va devenir, en quelque sorte,
te juge du pfbcès.npubUe aujourd'hui Ia~ statistique suivante
«j)ans un meeting tenu dernièrement en Mande, )e président a tu un
document authentique rotatif aux énormes succesMons laissées par des °
évêques de révise protestante. Fow!er,archeveqoe de Dublin, 3,?50.000 f.
Beresford; archevêque de Tuam, 6,250,000 fr.; Agar, archevêque de Cashe)
:(0,000,000Dr"marë, 1,000,000 ft' Oeaver, evêqoe de Fern, t,250.000 fr.; Bernard
évêquc de Limérick, t ,500,000 f.; Hawkins, é~êque de Raphoe, 6,250,000 f.
Farter, èvéque de Gtogher, 6,250,000 fr.; Knox, évêqne de Kit!a)oe
2,500.000 fr.;Stuart~ archevêque d'Armagh, 7,500.000 ff. Au total
46,875,000 fr. Et ces hommes s'appellent tes sMCceMeMM dM doMJ:e.pcnt-
rfM pech~MM de 6<:Kquele,péap)e se ptaintdans sa sonarance d'aussi monstrueuses ri-
chesses'
Lepaquebot anglais JM~efpo&/ n'apporte de New-York auf
cune nouvelle importante. Le S~amda~da.nBonce seulement, .d'à-'
près une lettre de Washington, 21 décembre dernier, que!a
commission du congrès chargée d'examiner tes voies et moyens,
est presqu'unanimement disposée a introduire des réductions
dacs les tarifs actuels. Ce serait un résultat très important pour
l'Europe, en général et particutiérement pour la France.
A Haïti, au contraire, et ce fait est coNurmé par le capitaine
corps.
–Et moi aussi~ dit-elle, en !aiss&nttom))er sa tête sur t~pau!ed'A-
maury,moiaussi,jet'aime..
Amaury ferma un instant)es yeux en sentantce doux. fardeau se Boser
sur son épaute, il lui semb)ait qu'il était prêt à s'évànou'r de bonheur.
–Oh mon Dieu, dit-it, quand je pense :quÉ. demain je te quttte, ma
Madeteine adorée; quand je pense que je vais être six semaine~, deux
mois peut-être saas te voir, et qu'en te revoyant, un tiers sera ){t pour
m'empêcher de tomber à tes genoux, de baiser tes .pieds, dete sercer
contre mon coeur, je te te jure, je suis prêt à tout abandonner pour toi.
Et !e jeune homme passa son bras autour de fatatUc uexibte de Ma- e
deieinequipiiasuusson bras en se rapprochant de lui.
Non, non, murmura Made)eine, mon père a raison, Amaury, et il
fautquetupartes; itfaut que tu me laisses prendre des forces pour
pouvoir porter notre amour; tu sais qu'U a manqué dé me tuer déjà;
pauvre roseau que je suis, me tuer, mon Dieu! comprends-tu, Amaury,
que j'aurais pu mourir, et qu'au lieu d'être près. de toi, si vivante, si
joyeuse, si pleine de bonheur, je serais couchée à cette heure, ies bras en
croix au fond d'une tombe. Ehbien! qu'as-tudoncmpn Menaime?
–Oh !m0n Dieu! s'ëcria Amaury, ne dis pas de pareuies choses, Ma-
de]eine,tumerendraisfou.
–Eh bien non. Mevoilà~ mon bien aimé; me voi}à heureuse, et Dieu
merci sauvée et revenue au monde, me voUà près de toi par ceUe beHè
puit embaumeeoù tout parje d'amour. Ecoute; ne te sembte-t-it pas en-
tendre ies anges eux-mêmes murmurer entre eux des paroles sembiaMes
àce))esquenous.disons?
Et ia jeune n)te s'arrêta comme pour ëcoutet'.
En ee moment, une. douce brise passa ettituotter tes longs cheveuxde
Madeleine ;.rextr6mité des bouctes parfumées emeura te visage d'Àmau-
ry, qui à son tour, trop faible pour une pareiite sensation renversa sa
tête en .arrière en poussant un long soupir.
Oh par grâce, murmura-t-i), par grâce, ~adeieine, prends pitié de
mm!
–Pitié de toi, Amaury! n'es-tu donc pas heureuxPOh'je ne sais;
mais moi, m')!bien-:dme, i! me scmb'e que jf fais un r$ve du ci?!. Dis-
mi)'('s!-<;f.')Uf c~ H'eh' ~as un.b
qui nous attend daas)e paradis? est-ce qu'U existe, est-ce qu'il peut en
ëxisterunpiusjgrand?, U,t.e"n
,~xister un plus,gr~¢? ,'> :),
Oh oui, 'oui, murmura )e jeu 'e homme, en rouvrant les yeux et en
M aftMMM par ttimes~
Hima,~che 14 ~jan~riér 184~,
Mma&ohe M jam~ief 1
.MtM9tT!OM..
fr.M c.tà petite tighA;ff.
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expre~etae~t anbordonn~ rNppnx.:
bSttoh fMaUbte dn gérant, i, C..
lj€BontMOWtttBBtBMEitttttMrMSttt'
~M; iM!t.~Nt
~m~M, 6fr.tPnmot~ 7
'RoMttMM.. n ITtoUnitoH. ?' l~'
Stx moi& Six moit. M s
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TMe~ t~ c~mtt~unica~ons et ~épi~unatibns Teiatives & la réduction poti-~ 1
t~ <îo~j~ cïreattte~ées au sAcRiÉTAï~'Ë 'p~ LA. R%pA(.iMN;.
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mer par upe nouv~l~~aMtësta~on ~rlëm~n~ir~ jugement'
pbrM ràh' dërMer'pàr les 'denx chambrëà s&r la quës'tipp d~
droit de ~is~e et tes vo~ux' d~u' pays pour le rappel dés tr~~és qui
t~oh~~cbitcëaé a t'Angtetterré. La commission de radresse a com"
pris cette nec~s~te, et la chambre des députes votera sans (~oufe
d'une veux, unanime le .paragraphe qui reproduit son premier.
vote.' La cîtatnbre, ~out ~n sacha'nt. gré ~an/gouvernëmënt de
l~emoressemeni avec teqnel~l's'est conforme à ses désirs en en-
tarant
cop8tdëM~sn& doivent lui fairp.regarder comme suspecté. Nie
~tïj~~i er qu'apriÈs son ~e dé r~n d~nuer, tt iut 'dit e~.
~MndnEBfaq! ~~r~s~emUBs ~ng!~nses, que teutis opinictasr~p-
prQ~b~nt te p!us du pouvoir, c.onteSttérIa réalite des négociaUons
entaùtëes eUe voit, d'aiUeurs le cabinet britanmque s'obstiner à
cpmSattre, pat'de misérables chicanes de prpcuMur, !ës réc!a-
matiens des propriétaires dé nos navires qui ont obtenu de la
justice ta. consécration et iaréparatipn de leurs griefs. En voyant 1
l'~ngtetërjre si prompte a accepter des négociations sans but
prec& ët'âans~tërme, et si âpre à refuser toute réparation eSec-
tive, ta France peut craindre que les négociations entamées
ne soient, 'dJBÏa part de rÀng!eterre, autre chose qu'une cpn- `
cëssionéyàsive et dérisoire, et il est du deyoir deses représeh-
tans de proclamer de nouveau ses droits et ses désirs.
D'aitteurs, une nouveHe considération rend plus sàisissaMe en-
core!& nécesstté et l'opportunité du paragraphe propose parla
cptnmussioh del'adresse. L'an dernier, on apu diréque la~cha&i-
bre avait agi sous l'impression d'une émotion populaire, et que
son vote S'était ressenti des passions qui agitaient le pays. L'an
dernier, en effet, !a France entière était doutourëusëment affectée
des atteintes portées aux intérêts et à!a dignité de sa marine. La
presse périodique et ta tribune avaient répondu à l'agitation des
esprits, toutes les vieilles antipathies nationates s'étaient ram-
mées. La marine française frémissait dans nos ports à ta pensée
qu'elle aHaitsevoir appelée à abaisser t'drgueitangiaissurtesmers
et a 'venger te's affronts de 1815. Jamais !a voix des joumatistes
et des orateurs n'avait rencontré tant d'échos. Or, l'Angleterre
et ses partisans se sont prévains de ce mouvement pour dire que
!â chambre des.députés avait délibéré sous l'empire d'une émo-
tion factice et passagère. Eh bien cette année, !e pays est cat-
me, t'emotion publique s'est éteinte, !a presse périodique s'occupe
àpeine de !a question qui passionnait, ii y a un an, tous !es es-
prits. Le n~ôment est donc opportun, pour !a chamure, de mon-
trer qu'eMe n'a pas suivi aveuglément l'impulsion des entraiBe-
menS populaires. Ee moment est dô&c on né'peùt mieux choisi
pour porter sur ta question un jugement calme, impartial, déci-
sif, qùiprête à M. Gmzpt l'appui dont il a besoin jpour donner
aux négociations entreprises une solution prompte et satisfai-
sante. En rappelant son vote de l'an dernier, en proclamant
denôuYe~ lés vœux et les droits du pays, lachambre ap- `
prendra àTAngleterre et à l'Europe que là France sa~t per-
sister dans~ ~es décisions fondées sur la justice et le sentiment
de sa dignité, et personne ne pourra plus douter deses résolu-
tions, et l'Angleterre sera bien forcée d'en tenir compte si elte
veut que l'entente cord~ ne soit pas nn vain mot. Jusqu'au
jour, en en'ét, ou le droit de visite aura disparu, cet accord st
vanté n'existera qu'entre les journaux ministériels dés deux pays,
et la confiance de notre gouvernement en la sincérité de l'An-
gleterre ne sera pour lui qu'une source dé défiance et d'anaibtis-
sementdansl'opinion,
Mais, pou): que ce but soit atteint, pour que l'Angleterre sa-
che htca que la France est convaincue dé ses droits et ferme-
ment résolue à les faire respecter, pour que les négociations a-
boudssent à une réparationserieuse et eSicace, la chambre ne
..j~t. '>~
F~UtJL~ETON DE ]LA PRESSE–~JANVIER.
Ea achevantsa lettre~ Antoinette, Amaury avait quittésa chambre;
personne ne t'avait vu, personne ne t'avait rencontre il avait traversé le
grand salon, avait écouté à la porte de Madeleine et n'avait entendu au-
cun truit; sans doute Madeleine avait déjà fait sembiant de se coucher
pQur ëcarter jnistress Brown :il avait alors gagné te perron et était des-
cendu dans le jardin.
Tout était si hermétiquement fermé chezMadjSleine, vo!ets et rideaux,
qu'on n'apercevait pas ta moindre trace de lumière; une seule fenêtre
surYoute la façade était éclairée, c'était cette de M. d'Avrigny.
Amaufynxa les yeux sur cette fenêtre avec une impression qui res-
semblait presqu'à du- remords. Le père et l'amant YeiUaient pour Ma-
de)eine. MaisqueHe difFerence dans le but de cette veiUe; t~un à t'a-
mourtout dévoué veittait, interrogeant ta science pour achever d'arra-
cherSanUeà ta mort; l'autre, à l'amour tout~goïSt~e, avait accepté le e
rendez-vous demandé, quoiqu'il sut que ce rendez-vous pouvait être fa-
tal à celte qui te demandait. Amaury eut un instant l'idée de rentrer et
de-dire à Madeleine à travers sa porte <' Restez chez vous, Madeleine,
votre père veitle et pourrait nous voir. Mais en ce moment la tu-
mière de la fenêtre de M. d'Avrigny s'éteignit tout à coup, et une ombre
paput au haut du perron, qm, un instant indécise, sembla bientôt glisser
)é tong des marches. Amaury se précipita au devant d'eUë, oubliant tout,
car cette ombre, c'était Madelein.e.
Madeleittejeht un; petit cri et s'appuya au bra~ de son amant toute
trembtante et sentant instinctivement qu'elle faisait mal à travers les
frètes parois, de sa poitrine, Amaury sentait battre ce pauvre coeur qui
s'appuyait contre Jui. Un instant tous deux s'arrêtèrent sans parote et
presque îan& souNe, tant leur émotion était grande. Enfin, Amaury con-
duisit la jeune ntté sous te berceau dé !i)às, de rosés etdechèvrefeuines.
où- ette avaitl'habitud'j de s'asseoir.pendant journée, et lorsqu'eHe sut
pris p)ace sur ]e bartc. i! s'âsfitaHprM tl'eije.. i
MadeMne avait eu raison de ne pas craindre !a fraîcheur nocturne.
(!)'VeirtaP/edësM,30, âHRcembre,da 3.in7etdù9au !3jahTie!
j ~~'t~ ~(~ erie ~ch~t~
!<'(hf~t.
sMratt.détthecer surette'questi~avecitroptdje~ Le Qraiti
débite; dan~sonprinc'peiet.da~ses résultats,. ~mt plus'en
.oa~se.tehambre! a reconnut ~fil était .anssi cmtraire à! là'
i ccostit~tiOnf et aux IcH -d!~ ~a$t ~6fà ses Internet !& sa dignité â
eUe à~BeeonnUten~m&mjB t&mps qmat~e pays B'étai~a&Mtépar des'
tFaitéseoBtMti!rQS!aux~)rincipé& da~tcott :dës gens~~son.dreit'
pubuo: intérieur et, a la pratique d~t'Angieterne tUe~~me. Ces i
vérités jte ~peuvent: plus être icontt~ées, et, ~'un autre ~ôté, au-
~jaufd'hui;aomtB9 H y ajan an, et~oins qu'il~r à u~bn~la quee~
jtM)n;nepem)dpyeni)? une questM~h~ninistërieliB, t)n)S)p~lemi-~
!Matére~'e6< coMfopfae.aux; voeut ta chambEee~ïtur apporte~
un
con)pMi~aqt~iaux) ta! neuvetiet manifestation .duYœuia~io~
'n81~-dpx.'el~e,ttra<:fài ~ob~t8r, .el'f;t néce~it~; de ~'yisau~eribte
~~etteiaar~ f~Mar,. mëcessite, de s'y!saHB!tet&&
~M<~<4~~<~M~w' H~eam~
~S~'A~
Voici comment les ~aarnaux de la gauche s'y prennent pour
masquer l'impuissance d~ teur~parti. La Pa
viatte~ et éUe fait honneur à l'opposition de l'insertion d'unpaFa~
graphe & ce sujet dans t'adresse. Cette mauvaise foi. du jaumai
de M. Barrpt est bien maladroite, puisqu'elle nous fërcë derap-
peler que nous avons, tes premiers, montré la nécessité d'une
nouvelte manifestation parlementaire~), et que l'opposition n'a
fait, en cette occasion comme toujours, que se mettre à !à suite
de l'opinion que nous représentons. Que la gauche adopte nos
idées et se joigne à nou$ pour les faire triompher, nous ~e de-
mandons pas mieu& mais du~ moins qu'au moment même où elle
nous les emprunte, elle ne nous accuse pas de les abandonner.
Une lettré de Munich, arrivée aujourd'hui, annonce que S. A;
R. M. !e duc d'Augouléme a succombé àia maladie dont il eta~t
atteint depuis longtemps. w "J
Notre correspondant de Madrid nous mande que le général
don Ramon Narvaéz, capitaine-gënëral de Madrid, a refusé le
grade de capitàtnë-générat d'armée (maréchal), qui venait de lui
être .conféré. Ses amis se sont vainement eBorcés de vaincre
cette résolution, en fajsant valoir, auprès du général, les raisons
d'intérêt pubHc qu'avait eues le nnnistère pour lui créer légale-
ment la plus haute position possible. 11 a répondu qu'il né vou-
lait, à aucun prix, marchersur les traces d'Espartéro, dont le
maréchalât prématuré avait si fort sçandatisé l'armée et le pays
que, dégagé de toute autre ambition que ceUe de la gloire atta-
chée aux services qu'il a rendus déjà et qu'il espère rendre en-
core à la causé dé la monarchie constitutionnéné, il était bien
fermement décidé à ne rien accepter du pouvair~ tant qu'Ures-
terait quelque chose à faire pour raNermir le trône sup~es bases
de la constitution de d837, sagement entendue, franchement ac-
ceptée par tous les partis. ,(
Notre correspondant nous annonce que la iSax€«e o~de~e du
lendemain, 8, doit publier un décret qui rend à ia reine-mèreson
douaire. Voicice décret et l'exposé des motifs, que nous tradui-
sons d'une épreuve de la Gs~eMe o~cte~e, jointe à ta lettre de
notre correspondant: q
EXPp~DE8~[OTIFS.
Madame, si, au nu)ieenve)oppée, de grandes injustises ont pu se commettre, !a majorité de
votre BMjesté doit être )e principe de sotenneUes réparations. Les tristes
eNetsde nos discordes ont atteint jusqu'aux marches du trône, et t'au-
M§~e mère de votre majesté a été victime aussi des passions et de la
haine des partis. Un décret de rex-ré~ént du royaume, rendu a Yittoria
te'26octobrel84), a suspendu iepatement du aouaire assigné par ta
loi du budget à S. M. la reine Marie-Christine de Bourbon douaire Voté
par les cartes, et d'une origine !égi)ime,hors de tout conteste, puisqu'il.
provenait d'un contrat de mariage. Les prétextes politiques, toujours
équivoques et passionnés, n'ont pu autoriser la suspension d'un paie-
(t) Voir !a frMje des et 6 janvier.
H faisait une de ces be!)es nuits d~éte, chaudes, pures et constellées te
regard, en s'etevant vers te cie), sembiait pénétrer à des profondeurs in"
Snies et inconnues, où briiiaient en poussière de dtamans des étoiles
presque invisjittes. Une brise douée et murmurante comme une baleine
d'amour, courait dans les branches des arbres. Les mitie bruits de )a
cantate s'en allaient mourans et faisaient place àcette rumeur sourde et
lointaine qui ne cesse jamais, et qu'on croirait )a respiration de )a viHe
endormie. Un rossignol chantait au fond du jardin, s'arrêtant tout a
coup, puis tout à coup encore reprenant son chant capricieux, qui tantôt
s'epanomssatt en accens mejpdteux et doux, tantôt jaillissait en notes
claires, aiguës et retentissantes; c'était eniin une de ces nuits harmo-
nieusesfaitespour iesrossigno)s, tes poètes et les amans.
Une pareitie nuitdevait produire une impression profonde sur uneor- I
ganisahon aussi nerveuse quje Fêtait ceUe de Madeleine. Aussi sembtait-.
eMerespirerpou!' ta première ;fo!s cettebrise, yotr pour la première fois
!es étoites, entendre pour )a première fois ces accens. Oh eût dit: qu'étiez
aspirait par tous ies pores tes émanations embaumées de cette nature
haletante. Saleté, renversée en arrière, regardait le ciel dans une sttave
extase, et deux iarmes, q~on eût cru deux gouttes de; rosée tombées
des grappes de Utas, quise balançaient sûrsa tête, coutaientle tong de
ses joues..
De son côté, Amaury n'était que trop sensiMe à l'innuence. de cette
nuit; )ui aussi en aspirait toutes tes ardentes émanations, et tandis
qu'eues répandaient unedouce iangueur chez Made)eine, e))es coûtaient
en torrens defeu dans les veines du jeune homme.
Tous deux gardèrent un instant te silence, puis,;e~nn, parlant !a pre-
mière
QueUe nuit. Amaury, dit Madeteine, et crois-tu que Nice, dont on
vante tantie doux c~mat, nous en garde de p)us beties? Ne dirait-on pas
qu'avant de nousséparer Dieu nous donne ce dédommagement, atin que
je garde dans mon cœur
vérité que je commence à vivre et que je commence à t'aimer, de ce soir
seuiemcnt. Cette nuit tout harmonieuse éveitie dans mon cœur dés fi-
bres~enJormies jusqu'à p''és'*nt, Est-c~ t{ue je ''ai jamais dit qMp,.)f t'ai-
ma!S. Made)eit)f. A!o)'s je mentais, ou bia:) ~t! )ie te ie~ diMis.p~s comme
j<; devais te te dire. Ecoute: je t'aime, Made)eine, je t'aitne.
Et en effet, iejeune homme prononça ces parois avec Lun accents
passionné, que celle a qui enes s'adressaient en frissonna par tout te
toutes I~scpp)~u
ment légat~ que ta cdutu<'&e,es 'traités et l'assentiment du'pays; pat rb'
gane de ses représentans, sanctionnaient également; it~à~ait. d'auteurs'
de t'indignité a iaisser san~-dotation ~a-personne qui, avec tant de
gloire, 'avec~nt généro~.it4, avec tan~. de désintére~ement, a,v~it
r~git'état pendant tes trouMes delà minorée de Votre M&jesté.
i 'Aussi, Tnadame, tëcohseii des ministres a-t~tc6nsidét)é'eommei'un'
)de ses principaux devon's d'eûacer ta trace d'évpnèmens' déptozaMes:
!e~desatisfa
!tice,.a !a N)iale piété de Votre, Majesté, .en rendant a son auguste mère,
'la pension qui, ne fût-ett'e pas accort)éepar!a !6i a ta rein'e doua!t)ère, r
serait encore due; de toute justice, a ta régehte humaine et générëNse, f
~restauratrice des libertés pubHqùas. )a ~aratenne courageuse qm,
~u milieu des conflits de !a révotution et de )a auerre,. veiHa' ca~am-t
ment sur te trôno de Votre Majesté comme sur Ms intérêts du p~ys.
~farces ntdtifs, te consei) des ministres a! t'hoanëHr~é Soumettre
t'approbation de Votre Maje9t& te .projet ~0 dôcret suivant, ~adrid, )e 6
anvier t8~~ Signé~uis Gqn!.alez pravo,.jj0p~ 5;ava~, Mannet de Ma-
iarredo. le marquis de Pesnaûbnda, Je~t-Jo~eph. Garcia Carrs[sco,Jo-
.eph-PhiH&ert MrttHQ..
qi.t,~t!:[;f a H.jj~.<.< L.t; .') H~ J.J :i' ):
~onfol'memént à ce qn6~ m'a proposé t~ consëi) des mimstr6s, et eé- v
dant~aux senttmens de mon coeur, .t'ai décrété ce qui sui~-tAr~.l". Est
et demeure révoqué ie décret rendu a Vittoria, ie 26 octobre 184), par i
l'ex-régent dn royaume, et en vertu duquel avait été suspende te paie-
ment dn douaire assigné par )a toi du budget du i" sêptembr'e, même
année; a ma très chère et biën-aiméemère, fia reme Mane-Christine de a
Bourbon.r-Art. 2. Le ministre des Mnances demeure.cbargé de t'exécution
du présent décret.–Donné au paiais, te 6 janvier t844.–Paraphé (te!a.
main de Sa Majesté.–Contresigné par le mimstre des nnanceS.–Signé l
~ANjÔSEPHGAKCtACARR~aco~
LebarondeMeér a donné des ordres pour que les commu-~ .`
nications de Figuières av~ç té fort fussent rigoureusement inter-
ceptées jusqu'à la réception de la réponse du gouvernement,
qu'est attendue avec autant d'impatience par les assiégeans que
parlesa~égés.
Une lettre de Barcelone, publiée par lep~ye Hea P)/r~ees,
annonce qu'un ordre royal accordé l'indemnité réclamée depuis
longtemps par un Français, Léfeb~yré, à raison des pertes
que Zurbano a causé,éa à ce négociaot. L'intendant de Gi~onees~
chargé de régler directement cette auaire avec l'intéressé. Le
P~are ajouté que lé général Schelly s'occupe de négociera Bar-
cetone un emprunt d'un mH)ion de réaux pour les besoins de ï
l'armée de Catatogne~et que !a cdnnance que té baron de Meér
inspire au~ eaphaUstes donne i'espoir que lempruBt sera protBpr
tepent réalisé.
Le 9 janvier, ralderman Roe a développé, dans le conseil mu-
nicipal de Dubnn, la motion que nous avons reproduite hier.
Au départ du courrier it n'y avait point encore eu dé voté. Le
jo~r du ijugeméntd'0'CbnneU approche; tous les esprits sont
inquiets et impatiens; c'est après-demain lundi que ~'ouvrent les
débats. Le ~brMM~dt:e7'
te juge du pfbcès.npubUe aujourd'hui Ia~ statistique suivante
«j)ans un meeting tenu dernièrement en Mande, )e président a tu un
document authentique rotatif aux énormes succesMons laissées par des °
évêques de révise protestante. Fow!er,archeveqoe de Dublin, 3,?50.000 f.
Beresford; archevêque de Tuam, 6,250,000 fr.; Agar, archevêque de Cashe)
:(0,000,000
évêquc de Limérick, t ,500,000 f.; Hawkins, é~êque de Raphoe, 6,250,000 f.
Farter, èvéque de Gtogher, 6,250,000 fr.; Knox, évêqne de Kit!a)oe
2,500.000 fr.;Stuart~ archevêque d'Armagh, 7,500.000 ff. Au total
46,875,000 fr. Et ces hommes s'appellent tes sMCceMeMM dM doMJ:e.pcnt-
rfM pech~MM de 6<:K
chesses'
Lepaquebot anglais JM~efpo&/ n'apporte de New-York auf
cune nouvelle importante. Le S~amda~da.nBonce seulement, .d'à-'
près une lettre de Washington, 21 décembre dernier, que!a
commission du congrès chargée d'examiner tes voies et moyens,
est presqu'unanimement disposée a introduire des réductions
dacs les tarifs actuels. Ce serait un résultat très important pour
l'Europe, en général et particutiérement pour la France.
A Haïti, au contraire, et ce fait est coNurmé par le capitaine
corps.
–Et moi aussi~ dit-elle, en !aiss&nttom))er sa tête sur t~pau!ed'A-
maury,moiaussi,jet'aime..
Amaury ferma un instant)es yeux en sentantce doux. fardeau se Boser
sur son épaute, il lui semb)ait qu'il était prêt à s'évànou'r de bonheur.
–Oh mon Dieu, dit-it, quand je pense :quÉ. demain je te quttte, ma
Madeteine adorée; quand je pense que je vais être six semaine~, deux
mois peut-être saas te voir, et qu'en te revoyant, un tiers sera ){t pour
m'empêcher de tomber à tes genoux, de baiser tes .pieds, dete sercer
contre mon coeur, je te te jure, je suis prêt à tout abandonner pour toi.
Et !e jeune homme passa son bras autour de fatatUc uexibte de Ma- e
deieinequipiiasuusson bras en se rapprochant de lui.
Non, non, murmura Made)eine, mon père a raison, Amaury, et il
fautquetupartes; itfaut que tu me laisses prendre des forces pour
pouvoir porter notre amour; tu sais qu'U a manqué dé me tuer déjà;
pauvre roseau que je suis, me tuer, mon Dieu! comprends-tu, Amaury,
que j'aurais pu mourir, et qu'au lieu d'être près. de toi, si vivante, si
joyeuse, si pleine de bonheur, je serais couchée à cette heure, ies bras en
croix au fond d'une tombe. Ehbien! qu'as-tudoncmpn Menaime?
–Oh !m0n Dieu! s'ëcria Amaury, ne dis pas de pareuies choses, Ma-
de]eine,tumerendraisfou.
–Eh bien non. Mevoilà~ mon bien aimé; me voi}à heureuse, et Dieu
merci sauvée et revenue au monde, me voUà près de toi par ceUe beHè
puit embaumeeoù tout parje d'amour. Ecoute; ne te sembte-t-it pas en-
tendre ies anges eux-mêmes murmurer entre eux des paroles sembiaMes
àce))esquenous.disons?
Et ia jeune n)te s'arrêta comme pour ëcoutet'.
En ee moment, une. douce brise passa ettituotter tes longs cheveuxde
Madeleine ;.rextr6mité des bouctes parfumées emeura te visage d'Àmau-
ry, qui à son tour, trop faible pour une pareiite sensation renversa sa
tête en .arrière en poussant un long soupir.
Oh par grâce, murmura-t-i), par grâce, ~adeieine, prends pitié de
mm!
–Pitié de toi, Amaury! n'es-tu donc pas heureuxPOh'je ne sais;
mais moi, m')!bien-:dme, i! me scmb'e que jf fais un r$ve du ci?!. Dis-
mi)'('s!-<;f.')Uf c~ H'eh' ~as un.b
qui nous attend daas)e paradis? est-ce qu'U existe, est-ce qu'il peut en
ëxisterunpiusjgrand?, U,t.e"n
,~xister un plus,gr~¢? ,'> :),
Oh oui, 'oui, murmura )e jeu 'e homme, en rouvrant les yeux et en
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