Titre : La Presse
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1841-03-21
Contributeur : Girardin, Émile de (1806-1881). Directeur de publication
Contributeur : Laguerre, Georges (1858-1912). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34448033b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 21 mars 1841 21 mars 1841
Description : 1841/03/21. 1841/03/21.
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4284272
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
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Dimanche 2i miM*S ÏM~.?
Édition de PM*ia. s
Ï2 fiança par trïmestro
ABONNEMKN8:
Uuan.48h'.)tmmots.6.f~
Six mois.. :t ft-.j'frois mots.
Les abonncmens datent desij.
fettidumois. \L
MS!!RTÏO]VS:
)ir.Mc.tapctite)iSMet3fr.Ia
itg!tHf)e)'ëc!ame.
Touteste.stcttre'idoh'entCtre
affranchies.
Toutes tes communications et récIama!!SB?reiatives a ta rédaction potitique 1
doivent être adressées à M. ÉMUE DE Gm.AB.Dllt.
Bure
Toutes les communications reiatiyes _u )a rédaction du fcuiHeton et à l'ad-
ministration du journal doivent être adressées à M. MJJARIER.
Paris, mars.
Toutes nos correspondances d'Algérie nous mandent que les pro-
clamations du nouveau gouverneur avaient dissipé l'inquiétnde géné-
rale et ramené la conGaHce dans tous tes esprits. L'énergie des me-
sures immédiatement prises pour assurer l'application de ta nouvelle
politique, avait convaincu l'armée et les habitans, que le temps des
hésitations était passé et que désormais nul obstacle n'arrêterait l'au-
torité dans la voie qu'elle a déclaré vouloir suivre. On comprenait
que du jour où les adversaires les plus prononces de la colonie étaient
forcés de reconnaître l'impérieuse nécessité de sa conservation. le
territoire de la régence était considéré comme partie intégrante du
territoire français, et ses destinées indissolublement unies à celles de
la métropole. La colonisation prenait sur tous les points un caractère
sérieux.
En enët, le langage et les actes de M. le général Bugeaud établissent
une ligne de démarcation complète entre ce qui doit se faire et ce
qui s'est fait jusqu'à ce jour dans notre colonie d'Afrique. Le gé-
néral renonce à la culture isolée, morcelée, dont l'expérience a dé-
montré l'impuissance et les vices. Une haie de 25,000 baïonnettes
n'a pu protéger contre l'irruption des Arabes nos colons de la Mi-
tidja le .nouveau gouverneur entend que la leçon nous profite. Dé-
sormais la culture ne doit être tentée que sur les points où la population
agricole agglomérée pourra présenter par sa masse un noyau sumsant de
résistance à l'ennemi. Les travailleurs seront organisés de manière a
pouvoir se défendre tout seuls, ou du moins à pouvoir mettre leurs bés-
tiaux et leurs récoltes à l'abri d'une attaque imprévue, et à laisser
aux .corps détachés du voisinage le temps de les secourir. Les éolons
de Fétranger et de la métropole ne seront donc appelés à venir fécon-
der le sol d'Afrique qu'après que l'état leur aura préparé un lieu
d'établissement dont les dispositions de culture et de bâtisse assure-
ront aux émigrans toute garantie de possession durable. Pour notre
part, nous approuvons fort ce système, le seul, suivant nous, qui
puisse affranchir la colonie dés approvisionnemens du dehors, et é-
quilibrer peu a penses ressources avec ses besoins. Car, on ne sau-
rait le répéter trop souvent, c'est cette insumsance notoire des pro-
ductions du sol algérien qui jusqu'ici a fait à la colonie de si nom-
breux adversaires. Des hommes d'état et de guerre éminens, dont
le patriotisme ne saurait être .suspect, M. de Lamartine, le général
Bugeaud et tant d'antres, n'Mit cherché à refroidir l'engouement de
ia France pour sa dernière conquête que parce qu'ils voyaient dans
Foccupatibn de la régence une diversion d'argent et d'hommes dan-
gereuse pour notre innuence continentale. Ils pensaient avec raison
qu'en cas de guerre maritime, la perte d'une seù)e bataille dans la Mé-
diterranée livrerait notre armée d'Afrique privée de vivres aux mai-
tres de la mer, et ils avaient peur que l'Angleterre n'abusât des em-
barras d'une situation craque qui nous commandait la prudence,
pour superposer son înnnence a la notre dans toutes les grandes ques-
tions de politique générale, comme la question d'Orient. Peut-être mê-
me l'événement a-t-il justifié leurs prévisions Jusqu'à un certain point.
Mais ce qu'il y a de sûr, c'est que l'unique moyen pour la France de
sortir d'une position aussi fausse, est d'activer de tout son pouvoir la
production coloniale, et de rendre au sol de l'Afrique septentrionale
sa fertilité d'autrefois. Ce résultat obtenu, même sur une faible échel-
le, changé tonta coup la face de la question. En temps de paix, l'Al-
gérie offre à l'excédant de notre population un déversoir utile en
temps de guerre, elle offre à nos vaisseaux l'impénétrable abri de ses
rades et de ses.~prts. QueTAlgérie puisse vivre quelques mois seu-
lement des produits de son sof, elle n'est plus un embarras, elle de-
vient aussitôt, pour notre puissance politique, un auxiliaire formi-
dable. `
Le nouveau gouverneur a doncparfaitement compris le fond de la
question, en formulant son système par ces sages paroles:: le but du
gouvernement n'est ni l'extermination, ni la guerre, mais la colonisa-
FEMMJETFO~î BE A PRESSE
UN CHAPITRE 1
DE LA VÉRtTABLË mSTOtRE DE NAZARtLLE W,
Le médecin fut reçu dans lé salon par toute la compagnie on te mit
longuement au fait de l'accident.–Nous allons voir, disait-it à chaque
détail, d'un air plein de confiance et de capacité. –Le baron se mourait
d'envie d'assister à la visite, mais le grand nombre de personnes qui vou-
laient i'accompagner fit remarquer que cela serait indiscret. Il fut décidé
que personne ne serait admis. Le médecin fut decetavis et~monta aus-
sitôt conduit seulement par le vatet de chambra
Le valet avança un siège; Nazarittetui fit un signe, 'et comme il ne le
comprenait pas, it tui dit avec effort Mon ami, je ne veux pas abuser
de vos momens, laissez-moi avec monsieur le docteur ;si j'ai besoin, je
sonnerai, vous ferez Tnonter mon domestique.
Levaletdechambresortit~
Le médecin se leva et s'approcha pour examiner le malade. NazariIIe
lui fit signe de se rasseoir: It se rassit, mais il approcha son siège et alon-
geala main pour chercher le pouls du malade. Nazarille retira son bras et
te tâtant lui-même de l'autre main:– Autant que je puis estimer sans
montre, la névre a baissé de douze pulsations par minute. elle n'est
plus pour ainsi dire qu'intermittente. ce que j'attribue à certains
sels qu'onm'afait respirer et quifontsurmoiun eSët particulier.
–DiaNe, dMë médecin, vous'raisonnez de votre mal à merveille.
NazariUe, sans l'écouter, l'invita d'un nouveau geste à se remettre, et
redressa sa tête sur l'oreinercomme'pour parler:
–Monsieur, dit-il, je suis dans un très mauvais cas, et j'en suis d'au-
tant plus pénétré que je ne suis pas étranger aux études médicales. J'ai
vécu à Paris dans le cercle des hommes éminens qui font faire de si grands
pas à ta science, et il m'était dinicite de n'en pas prendre quelque tein-
ture.
C'est tout simple, dit le médecin avec un air plus marqué d'embar-
ras etdedéférence.
Monsieur, reprit Nazarilte, je ne doute pas de votre habileté, et ce
qu'on m'a'ditd'aitteurs m'en a donné la plus hauteopinion.
Lemédecins'inctina.
Cependant~ de grandes et nouvelles questions divisent ta médecme,
(l)Voir!affMMdul7,18,l9et20mMs.
tion. La colonisation, c'est-à-dire le développement des richesses de
toute nature du territoire conquis.
La presse, au surplus, a été cette fois unanime pour rendre justice
à h sagesse des vues exposées dans !e manifeste du gouverneur-géné-
raf. Espérons que cet accord ne se ,démentirapasàt'occasion des
mesures énergiques que la poursuite dunouveau système aura fait ju-
ger nécessaires. Qui veut la fin, doit vouloir les moyens.
Les deux arrêtés recens de M. le général Bugeaud rentrent dans ce
plan de politique énergique dont l'application vigoureuse peut seule
économiser nos efforts et.abréger la durée de la rébellion. Le premier
interdit tout commerce avec les tribus~arabes en guerre avec le gou-
vernement français on ses alliés. Le second n'admet plus la soumis-
sion des Arabes que par tribus représentées par leurs chefs. Ees
peinessévéres sont attachées aux infractions qui seront commises
contre ces arrêtés; elles seront prononcées par des conseils de
guerre; l'application du châtiment suivra de près la sentence.
Pour tous ceux qui ont fait une étude approfondie de l'état des
lieux et qui déplorent depuis longtemps les abus d'un trafic indigne
qui alimente là guerre; pour tous ceux surtout qui connaissent l'es-
prit de ruse et de perfidie.de l'Arabe, les nouveaux arrêtés répon-
dent à une double nécessité, à une nécessité urgente. D'infimes spé-
culateurs dont les noms ont été dévoilés, proûtaient des facilités du
commerce ayec les Kabyles pour approvisionner ceux-ci de fusils et
de munitions de guerre; des négocians français n'avaient pas eu
honte de s'associer à ce commerce odieux, empiétant ainsi sur le
privilége que s'étaient réservé jusqu'ici les marchands de la cité de
Londres, de fournir de la poudre et des armes à tous les insurgés du
globe. Une plus longue tolérance de la part du gouvernement eût
fait retomber sur sa tête une part de la responsabilité' attachée à ces
méfaits et à ce scandale impuni; M. le général Bugeaud a noblement
agi en la repoussant pour sa part.
Une expérience de dix années proclamait que ces soumissions iso-
lées de familles ou d'individus arabes dont les précédons gouverneurs
faisaient tant de bruit dans leurs rapports, n'étaient le plus souvent
que des ruses de guerre, destinées à masquer l'espionnage. On savait
à n'en point douter que la plupart des renseignemens de l'émir lui
venaient de ces transfuges vivant au milieu de nos soldats, s'instrui-
sant de leur tactique et de leur discipline, s'informant de l'époque,
des moyens et du but de nos expéditions. Le nouveau gouverneur
exige dorénavant une garantie de la fidélité de ces hôtes incommodes.
La soumission sera sérieuse, car les chefs des tribus seront là pour
répondre de la sincérité de leurs engagemens. Les précautions sévères
prises contre l'embuscade et le maraudage parviendront peut-être à
atténuer la désastreuse influence de ce uéaudë la colonie.
L'Ec~reMr < qui aurait pu, à toute autre époque, exciter les susceptibilités d& la
presse et"soulevër contre M. le général "Bugeaud d'injustes accusa-
tions. Suivant le journal de Toulon, le gouverneur aurait manifesté
l'intention d'évacuer le camp du Fondouck et déjà un nombre consi-
dérable. de voitures seraient parties d'Alger pour rapporter le matériel
de cet établissement. Nous avons déploré dans le temps avec assez
d'amertume les funestes résultats d'un système d'éparpillement qui a
causé de si larges vides dans les rangs dé~nos soldats, pour avoir
le droit d'approuver une mesure de ce genre. L'évacuation se-
rait motivée, d'ailleurs, sur le chiffre énorme de morts et de
malades que ce camp aurait fournis dans l'espace de quelques
mois; et nous avouons être un peu plus disposés à tenir compte de
semblables raisons qu'à nous émouvoir de quelques récriminations
sans portée qui taadraient à faire considérer l'évacuation d'un poste
inutile comme un commencement d'abandon de notre colonie. Ce
que nous redoutons pardessus tout pour M. le général Bugeaud, ce
ne sont pas les accusations de la presse, qui, au reste, a fait preuve
pour son administration d'une impartialité à laquelle nous ne nous
attendions pas; ce que nous craignons beaucoup plus, c'est que le
et je serais charmé de savoir sur certains cas où en sont vos opinions.
Monsieur, interrompit le médecin, j'ai eu soin de me tenir au niveau de la
capitale; d'abord j'y ai faitmesétudes, je recoisles gazettes scientifiques, je
ne néglige rien pour me mettre parfaitement au courant ~de tout ce qui se
passe.
Ah monsieur, les sciences ont fait de grands progrès ces dernières
années.
–Des progrès admirables, dit te médecin, c'est un spectacle magni- j
8que que la marche de la médecine!
Ce n'est pas, dit Nazarille, qu'on guérisse plus de malades ni que
tout en aille mieux. On ne peut même s'empêcher d'être frappé combien
l'on se porte plus mal à mesure que la science fait plus de progrès.
–Cela est vrai, nous travaillons pour l'avenir.
Oui, dit Nazarille, l'avenir est bién'malade.
Le médecin le regarda un peu étonné et reprit Quant à moi, ma
sympathie est tout acquise aux novateurs, je leur accorde ce qui leur est
dû, je reconnais leur mérite. mais cependant je ne donne pas dans l'ex-
trême. et c'est tout simple. Si vous poussez trop avant, vous vous éga-
rez mais si vous niez, toute découverte. vous demeurez en arrière.
vous fermez les yeux à la lumière. N'est-ce pas vrai, monsieur?
C'est le plus sage, ditNàzariUe, et le plus commode; autrement dit/
les sots n'ont pas tout à fait tort, ni les honnêtes gens tout à fait raison.
–Je leur ai dit propos de la phrénologie Vous avez trouvé chaussure
àcertainspieds, mais si vous prétendez que tous les pieds s'ajustent à
cette mesure, si vous prétendez que le nain, le géant, l'enfant, le vieil-
lard, vont chausser la même pantounie. l'étoffé vous manquera. Com-
prenez-vous ma raison?
–Monsieur le docteur, que pensez-vous du magnétisme? interrompit
Nazarille d'un ton concentré.
Monsieur, il y a du bon dans le magnétisme, je pense qu'il y a beau-
coup de bon. mais il y a aussi du mauvais.
Fortbien; mais vous accordez, monsieur, qu'il y a des découvertes
nouvelles, des expériences si nombreuses, si publiques, si incontestables.
Oh je ne nie pas le soleil les phénomènes du sommeil sont démon-
trés le magnétisme est un fait acquis à la science. mais si l'on part de là
.pour m'insinuer que les organes des sens se confondent et se déplacent,
qu'on distingue le cadran d'une'montre à travers un mur et qu'on lit une
lettre par le genou, serviteur, je tire ma révérence..
Bannissons les excès, dit Nazarille mais vous convenez, n'est-il pas
vrai, des phénomènes du sommeil ? vous croyez à l'état lucide et divinateur
du somnambule?
Très-bien..
Vjpus croyez à la transmission du fluide magnétique sur certains su-
jets au moyen de certains procédés?
général ne s'arrête, par une sorte de faux respect pour l'opinion pu-
blique, devant l'exécution pleine et entière du système positif qui lui
semble' le meilleur. L'administration précédente, en multipliant a
l'infini les postes retranchés sur le territoire de 'la régence, a fait du
ravitaillement de ces postes un embarras de. tous les jours, un obs-
tacle permanent à toute expédition importante. Si la moitié.de ces
postes est'de trop, si tous les hommes' compétens sont .d'accord sur
leur inutilité, nous ne comprendrions pas que le général hésitât un
seul moment à les supprimer. C'est le succès, âpres tout, qui décide
en dernier ressort de l'habileté des combinaisons stratégiques. M, le
général Bugeaud ne doit pas accepter d'autre juge.
La chambre des pairs a adopté aujourd'hui, à la majorité de 125
voix contre 3, le projet de loi relatif aux ventes judiciaires de biens',
immeubles.
La chambre a ensuite rejeté un projet de loi d'intérêt local et en a
adopté dix autres.
Le projet de loi sur l'appel de 80,000 hommes a été également a-
dopté par 135 voix contre 3.
Ont été nommés commissaires pour examiner les deuxprojets de
loi relatifs à la gendarmerie MM. Aubernon, vicomte .Borelli, comte
de Castellane, duc de Fezensac, marquis de Jessaint, comte de La Vil-
legontier et comte Marchand..
La chambre des députés a entendu aujourd'hui plusieurs rapports
de pétitions.
Nous avons parlé avec éloge "de la conduite de M. Martin (du
Nord) au sujet des nominations récentes faites à la cour de cassation.
Sa fermeté lui a'mérite l'estime des gens de bien et la reconnais-
sance des magistrats qui se livrent avec conscience et dévoûment à
l'accomplissement de leurs fonctions.
Aujourd'hui nous citerons un fait qui n'est pas moins honorable
pour M. le ministre des finances, quoiqu'il ne se soit révélé par au-
cun acte public.
Depuis plusieurs mois M. Humann, malgré les sollicitations inces-
santes de personnages inûuens, et notamment d'un denses collègues
au conseil des ministres, refuse de se prêter à des combinaisons.
dont l'ellet serait de jeter le découragement parmi les conseillers ré-
férendaires de la cour des comptes, qui n'ont d'autres titres à l'avan-
cement que l'ancienneté de leurs services etl'utilité de leurs travaux.
Le commencement de la séance de la chambre des lords du 18 n'a
pasoNert d'intérêt.
Dans la séance de la chambre des communes du même jour,
quelques aUusions à la grande question du maintien de la paix euro-
péenne ont eu lieu dans le cours de la discussion suivante
M. MCE demande la formation d'une commission spéciale chargée d'exami-
ner l'état des ports de la côte sud-est, et âlaquelle serait soumis te rapport de
la commission de 1840. Tous les amis de l'humanité, dit l'honoraMe membre,
doivent espérer sans doute que la paix sera maintenue, mais il n'est pas moins
vrai que sa conaervation est encore très précaire. Le gouvernement français ac-
tuel, :) la politique duquel nous devons ]a paix en ce moment, a déclaré qu'une
politique défensive était te meitleur moyen de conserver la paix. M. Guizot,
dans son discours à la chambre des députés, en janvier dernier, a déclaré que
ce que l'Angleterre et l'Allemagne faisaient, avait pour but deconserver la paix.
Mais pendant que nous négligeons nos ports, le gouvernement français s'occupe
d'améUorerles siens.
Lé budget anëcte à cet objet 5,100,000 liv. ster. et, en 1839, ce chiffre e-
tait seulement de 2,600,000 )iv. sterl. L'attention du gouvernement doit se
porter sur cet objet; les pertes subies par la marine à cause de l'abandon ou
ont été laissés les ports servant de refuge, est une autre considération qui ap-
pelle la sollicitude du gouvernement. On a'depensë beaucoup d'argent pour des
fortifications inutiles (useless fortiucations), et l'on n'a pas fait le moindre sa-
crince pour mettre en état les ports. M. plus larges; si la mort ne l'eut arrêté dans ses projets, il aurait commandé !es
travauxiesplusutilespourlepays. jets,, i au
–Degrandcœur.
–Vous ne doutez pas que cette opération n'ait pour résultat de plonger
!e s~et dans cet état de somnambulisme, et qu'on ne puisse en diriger les
facultés prodigieuses et désormais indépendantes du corps, du temps, de
l'espace; vous ne niez pas notamment qu'on ne puisse les employer à ta
recherche d'un mal inconnu et du remède qui lui convient?
Rien de mieux.
-Vous pensez que l'agent magnétique lui-même peut être un spécifique
puissant soit comme somnifère et palliatif, soit comme agissant sur toute.
l'économie en vertu de ses qualités secrètes?
A la bonne heure, je suis loin de m'y opposer, et je pense même que
cela peut avoir les meilleurs résultats.
Monsieur, reprit Nazarille, j'avais un savant ami avec lequel, sans
me flatter, je me suis livré à des recherches assez profondes sur cette ma-
tière. Jecrois ce traitement excellent dans le cas des blessures; je suis
nerveux, j'ai de la volonté, j'ajoute à ces phénomènes la foi conve-
nable. et ~i cet accident me fût arrivé à Paris, nous aurions tenté des
expériences dont le succès me paraît sûr, et qui sont d'ailleurs sans dan-
ger.
–Rien n'empêchequenousne suivions ici vos intentions. n
~–Oh dit Nazarille, je respecte l'opinion de chacun, la votre surtout,
monsieur et vous pourriez préférer les anciennes méthodes curatives.
–Monsieur, je sais prendre le bon et le vrai partout pu je les trouve,
je serai charmé d'une expérience dont' j'attends beaucoup moi-même en
cetteoccasion.s'ilfautvousi'avouer..
Mais vous pourriez n'avoir point, l'habitude de ces procèdes, et natu-
rellement je ne pourrais vous guider dans l'opération.
Qu'à cela ne tienne, cela est fort simple, je crois, il s'agit de diriger
)esmains.àpeuprés.
A merveille les passes magnétiques se font en ce sens pour 'émettre
le'Suide, et dans celui-ci pour rompre, étendre ou détourner le courant
commevousvoyez.
–Bien,bien,jesaiscela.
–Vous seriez donc porté àtenter.
C'est mon avis je m'en rapporte d'ailleurs à vos lunlièrës et a votre
bonnevolonté.
Nazarille lui tendit la'main. Je ne m'attendais pas, monsieur le doc-
teur, à trouver dans un coin de la France un homme de votre mérité, un
talent si consommé; je me livre à vous.
–Maisne voulez-vous pas faireunpremierpansement?
Je crois me souvenir que Trndemann recommande de tenir l'appa-
reil en repos et de laisser toute leur action aux premières impressions du
'Mde.
Dimanche 2i miM*S ÏM~.?
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Ï2 fiança par trïmestro
ABONNEMKN8:
Uuan.48h'.)tmmots.6.f~
Six mois.. :t ft-.j'frois mots.
Les abonncmens datent desij.
fettidumois. \L
MS!!RTÏO]VS:
)ir.Mc.tapctite)iSMet3fr.Ia
itg!tHf)e)'ëc!ame.
Touteste.stcttre'idoh'entCtre
affranchies.
Toutes tes communications et récIama!!SB?reiatives a ta rédaction potitique 1
doivent être adressées à M. ÉMUE DE Gm.AB.Dllt.
Bure
Toutes les communications reiatiyes _u )a rédaction du fcuiHeton et à l'ad-
ministration du journal doivent être adressées à M. MJJARIER.
Paris, mars.
Toutes nos correspondances d'Algérie nous mandent que les pro-
clamations du nouveau gouverneur avaient dissipé l'inquiétnde géné-
rale et ramené la conGaHce dans tous tes esprits. L'énergie des me-
sures immédiatement prises pour assurer l'application de ta nouvelle
politique, avait convaincu l'armée et les habitans, que le temps des
hésitations était passé et que désormais nul obstacle n'arrêterait l'au-
torité dans la voie qu'elle a déclaré vouloir suivre. On comprenait
que du jour où les adversaires les plus prononces de la colonie étaient
forcés de reconnaître l'impérieuse nécessité de sa conservation. le
territoire de la régence était considéré comme partie intégrante du
territoire français, et ses destinées indissolublement unies à celles de
la métropole. La colonisation prenait sur tous les points un caractère
sérieux.
En enët, le langage et les actes de M. le général Bugeaud établissent
une ligne de démarcation complète entre ce qui doit se faire et ce
qui s'est fait jusqu'à ce jour dans notre colonie d'Afrique. Le gé-
néral renonce à la culture isolée, morcelée, dont l'expérience a dé-
montré l'impuissance et les vices. Une haie de 25,000 baïonnettes
n'a pu protéger contre l'irruption des Arabes nos colons de la Mi-
tidja le .nouveau gouverneur entend que la leçon nous profite. Dé-
sormais la culture ne doit être tentée que sur les points où la population
agricole agglomérée pourra présenter par sa masse un noyau sumsant de
résistance à l'ennemi. Les travailleurs seront organisés de manière a
pouvoir se défendre tout seuls, ou du moins à pouvoir mettre leurs bés-
tiaux et leurs récoltes à l'abri d'une attaque imprévue, et à laisser
aux .corps détachés du voisinage le temps de les secourir. Les éolons
de Fétranger et de la métropole ne seront donc appelés à venir fécon-
der le sol d'Afrique qu'après que l'état leur aura préparé un lieu
d'établissement dont les dispositions de culture et de bâtisse assure-
ront aux émigrans toute garantie de possession durable. Pour notre
part, nous approuvons fort ce système, le seul, suivant nous, qui
puisse affranchir la colonie dés approvisionnemens du dehors, et é-
quilibrer peu a penses ressources avec ses besoins. Car, on ne sau-
rait le répéter trop souvent, c'est cette insumsance notoire des pro-
ductions du sol algérien qui jusqu'ici a fait à la colonie de si nom-
breux adversaires. Des hommes d'état et de guerre éminens, dont
le patriotisme ne saurait être .suspect, M. de Lamartine, le général
Bugeaud et tant d'antres, n'Mit cherché à refroidir l'engouement de
ia France pour sa dernière conquête que parce qu'ils voyaient dans
Foccupatibn de la régence une diversion d'argent et d'hommes dan-
gereuse pour notre innuence continentale. Ils pensaient avec raison
qu'en cas de guerre maritime, la perte d'une seù)e bataille dans la Mé-
diterranée livrerait notre armée d'Afrique privée de vivres aux mai-
tres de la mer, et ils avaient peur que l'Angleterre n'abusât des em-
barras d'une situation craque qui nous commandait la prudence,
pour superposer son înnnence a la notre dans toutes les grandes ques-
tions de politique générale, comme la question d'Orient. Peut-être mê-
me l'événement a-t-il justifié leurs prévisions Jusqu'à un certain point.
Mais ce qu'il y a de sûr, c'est que l'unique moyen pour la France de
sortir d'une position aussi fausse, est d'activer de tout son pouvoir la
production coloniale, et de rendre au sol de l'Afrique septentrionale
sa fertilité d'autrefois. Ce résultat obtenu, même sur une faible échel-
le, changé tonta coup la face de la question. En temps de paix, l'Al-
gérie offre à l'excédant de notre population un déversoir utile en
temps de guerre, elle offre à nos vaisseaux l'impénétrable abri de ses
rades et de ses.~prts. QueTAlgérie puisse vivre quelques mois seu-
lement des produits de son sof, elle n'est plus un embarras, elle de-
vient aussitôt, pour notre puissance politique, un auxiliaire formi-
dable. `
Le nouveau gouverneur a doncparfaitement compris le fond de la
question, en formulant son système par ces sages paroles:: le but du
gouvernement n'est ni l'extermination, ni la guerre, mais la colonisa-
FEMMJETFO~î BE A PRESSE
UN CHAPITRE 1
DE LA VÉRtTABLË mSTOtRE DE NAZARtLLE W,
Le médecin fut reçu dans lé salon par toute la compagnie on te mit
longuement au fait de l'accident.–Nous allons voir, disait-it à chaque
détail, d'un air plein de confiance et de capacité. –Le baron se mourait
d'envie d'assister à la visite, mais le grand nombre de personnes qui vou-
laient i'accompagner fit remarquer que cela serait indiscret. Il fut décidé
que personne ne serait admis. Le médecin fut decetavis et~monta aus-
sitôt conduit seulement par le vatet de chambra
Le valet avança un siège; Nazarittetui fit un signe, 'et comme il ne le
comprenait pas, it tui dit avec effort Mon ami, je ne veux pas abuser
de vos momens, laissez-moi avec monsieur le docteur ;si j'ai besoin, je
sonnerai, vous ferez Tnonter mon domestique.
Levaletdechambresortit~
Le médecin se leva et s'approcha pour examiner le malade. NazariIIe
lui fit signe de se rasseoir: It se rassit, mais il approcha son siège et alon-
geala main pour chercher le pouls du malade. Nazarille retira son bras et
te tâtant lui-même de l'autre main:– Autant que je puis estimer sans
montre, la névre a baissé de douze pulsations par minute. elle n'est
plus pour ainsi dire qu'intermittente. ce que j'attribue à certains
sels qu'onm'afait respirer et quifontsurmoiun eSët particulier.
–DiaNe, dMë médecin, vous'raisonnez de votre mal à merveille.
NazariUe, sans l'écouter, l'invita d'un nouveau geste à se remettre, et
redressa sa tête sur l'oreinercomme'pour parler:
–Monsieur, dit-il, je suis dans un très mauvais cas, et j'en suis d'au-
tant plus pénétré que je ne suis pas étranger aux études médicales. J'ai
vécu à Paris dans le cercle des hommes éminens qui font faire de si grands
pas à ta science, et il m'était dinicite de n'en pas prendre quelque tein-
ture.
C'est tout simple, dit le médecin avec un air plus marqué d'embar-
ras etdedéférence.
Monsieur, reprit Nazarilte, je ne doute pas de votre habileté, et ce
qu'on m'a'ditd'aitteurs m'en a donné la plus hauteopinion.
Lemédecins'inctina.
Cependant~ de grandes et nouvelles questions divisent ta médecme,
(l)Voir!affMMdul7,18,l9et20mMs.
tion. La colonisation, c'est-à-dire le développement des richesses de
toute nature du territoire conquis.
La presse, au surplus, a été cette fois unanime pour rendre justice
à h sagesse des vues exposées dans !e manifeste du gouverneur-géné-
raf. Espérons que cet accord ne se ,démentirapasàt'occasion des
mesures énergiques que la poursuite dunouveau système aura fait ju-
ger nécessaires. Qui veut la fin, doit vouloir les moyens.
Les deux arrêtés recens de M. le général Bugeaud rentrent dans ce
plan de politique énergique dont l'application vigoureuse peut seule
économiser nos efforts et.abréger la durée de la rébellion. Le premier
interdit tout commerce avec les tribus~arabes en guerre avec le gou-
vernement français on ses alliés. Le second n'admet plus la soumis-
sion des Arabes que par tribus représentées par leurs chefs. Ees
peinessévéres sont attachées aux infractions qui seront commises
contre ces arrêtés; elles seront prononcées par des conseils de
guerre; l'application du châtiment suivra de près la sentence.
Pour tous ceux qui ont fait une étude approfondie de l'état des
lieux et qui déplorent depuis longtemps les abus d'un trafic indigne
qui alimente là guerre; pour tous ceux surtout qui connaissent l'es-
prit de ruse et de perfidie.de l'Arabe, les nouveaux arrêtés répon-
dent à une double nécessité, à une nécessité urgente. D'infimes spé-
culateurs dont les noms ont été dévoilés, proûtaient des facilités du
commerce ayec les Kabyles pour approvisionner ceux-ci de fusils et
de munitions de guerre; des négocians français n'avaient pas eu
honte de s'associer à ce commerce odieux, empiétant ainsi sur le
privilége que s'étaient réservé jusqu'ici les marchands de la cité de
Londres, de fournir de la poudre et des armes à tous les insurgés du
globe. Une plus longue tolérance de la part du gouvernement eût
fait retomber sur sa tête une part de la responsabilité' attachée à ces
méfaits et à ce scandale impuni; M. le général Bugeaud a noblement
agi en la repoussant pour sa part.
Une expérience de dix années proclamait que ces soumissions iso-
lées de familles ou d'individus arabes dont les précédons gouverneurs
faisaient tant de bruit dans leurs rapports, n'étaient le plus souvent
que des ruses de guerre, destinées à masquer l'espionnage. On savait
à n'en point douter que la plupart des renseignemens de l'émir lui
venaient de ces transfuges vivant au milieu de nos soldats, s'instrui-
sant de leur tactique et de leur discipline, s'informant de l'époque,
des moyens et du but de nos expéditions. Le nouveau gouverneur
exige dorénavant une garantie de la fidélité de ces hôtes incommodes.
La soumission sera sérieuse, car les chefs des tribus seront là pour
répondre de la sincérité de leurs engagemens. Les précautions sévères
prises contre l'embuscade et le maraudage parviendront peut-être à
atténuer la désastreuse influence de ce uéaudë la colonie.
L'Ec~reMr <
presse et"soulevër contre M. le général "Bugeaud d'injustes accusa-
tions. Suivant le journal de Toulon, le gouverneur aurait manifesté
l'intention d'évacuer le camp du Fondouck et déjà un nombre consi-
dérable. de voitures seraient parties d'Alger pour rapporter le matériel
de cet établissement. Nous avons déploré dans le temps avec assez
d'amertume les funestes résultats d'un système d'éparpillement qui a
causé de si larges vides dans les rangs dé~nos soldats, pour avoir
le droit d'approuver une mesure de ce genre. L'évacuation se-
rait motivée, d'ailleurs, sur le chiffre énorme de morts et de
malades que ce camp aurait fournis dans l'espace de quelques
mois; et nous avouons être un peu plus disposés à tenir compte de
semblables raisons qu'à nous émouvoir de quelques récriminations
sans portée qui taadraient à faire considérer l'évacuation d'un poste
inutile comme un commencement d'abandon de notre colonie. Ce
que nous redoutons pardessus tout pour M. le général Bugeaud, ce
ne sont pas les accusations de la presse, qui, au reste, a fait preuve
pour son administration d'une impartialité à laquelle nous ne nous
attendions pas; ce que nous craignons beaucoup plus, c'est que le
et je serais charmé de savoir sur certains cas où en sont vos opinions.
Monsieur, interrompit le médecin, j'ai eu soin de me tenir au niveau de la
capitale; d'abord j'y ai faitmesétudes, je recoisles gazettes scientifiques, je
ne néglige rien pour me mettre parfaitement au courant ~de tout ce qui se
passe.
Ah monsieur, les sciences ont fait de grands progrès ces dernières
années.
–Des progrès admirables, dit te médecin, c'est un spectacle magni- j
8que que la marche de la médecine!
Ce n'est pas, dit Nazarille, qu'on guérisse plus de malades ni que
tout en aille mieux. On ne peut même s'empêcher d'être frappé combien
l'on se porte plus mal à mesure que la science fait plus de progrès.
–Cela est vrai, nous travaillons pour l'avenir.
Oui, dit Nazarille, l'avenir est bién'malade.
Le médecin le regarda un peu étonné et reprit Quant à moi, ma
sympathie est tout acquise aux novateurs, je leur accorde ce qui leur est
dû, je reconnais leur mérite. mais cependant je ne donne pas dans l'ex-
trême. et c'est tout simple. Si vous poussez trop avant, vous vous éga-
rez mais si vous niez, toute découverte. vous demeurez en arrière.
vous fermez les yeux à la lumière. N'est-ce pas vrai, monsieur?
C'est le plus sage, ditNàzariUe, et le plus commode; autrement dit/
les sots n'ont pas tout à fait tort, ni les honnêtes gens tout à fait raison.
–Je leur ai dit propos de la phrénologie Vous avez trouvé chaussure
àcertainspieds, mais si vous prétendez que tous les pieds s'ajustent à
cette mesure, si vous prétendez que le nain, le géant, l'enfant, le vieil-
lard, vont chausser la même pantounie. l'étoffé vous manquera. Com-
prenez-vous ma raison?
–Monsieur le docteur, que pensez-vous du magnétisme? interrompit
Nazarille d'un ton concentré.
Monsieur, il y a du bon dans le magnétisme, je pense qu'il y a beau-
coup de bon. mais il y a aussi du mauvais.
Fortbien; mais vous accordez, monsieur, qu'il y a des découvertes
nouvelles, des expériences si nombreuses, si publiques, si incontestables.
Oh je ne nie pas le soleil les phénomènes du sommeil sont démon-
trés le magnétisme est un fait acquis à la science. mais si l'on part de là
.pour m'insinuer que les organes des sens se confondent et se déplacent,
qu'on distingue le cadran d'une'montre à travers un mur et qu'on lit une
lettre par le genou, serviteur, je tire ma révérence..
Bannissons les excès, dit Nazarille mais vous convenez, n'est-il pas
vrai, des phénomènes du sommeil ? vous croyez à l'état lucide et divinateur
du somnambule?
Très-bien..
Vjpus croyez à la transmission du fluide magnétique sur certains su-
jets au moyen de certains procédés?
général ne s'arrête, par une sorte de faux respect pour l'opinion pu-
blique, devant l'exécution pleine et entière du système positif qui lui
semble' le meilleur. L'administration précédente, en multipliant a
l'infini les postes retranchés sur le territoire de 'la régence, a fait du
ravitaillement de ces postes un embarras de. tous les jours, un obs-
tacle permanent à toute expédition importante. Si la moitié.de ces
postes est'de trop, si tous les hommes' compétens sont .d'accord sur
leur inutilité, nous ne comprendrions pas que le général hésitât un
seul moment à les supprimer. C'est le succès, âpres tout, qui décide
en dernier ressort de l'habileté des combinaisons stratégiques. M, le
général Bugeaud ne doit pas accepter d'autre juge.
La chambre des pairs a adopté aujourd'hui, à la majorité de 125
voix contre 3, le projet de loi relatif aux ventes judiciaires de biens',
immeubles.
La chambre a ensuite rejeté un projet de loi d'intérêt local et en a
adopté dix autres.
Le projet de loi sur l'appel de 80,000 hommes a été également a-
dopté par 135 voix contre 3.
Ont été nommés commissaires pour examiner les deuxprojets de
loi relatifs à la gendarmerie MM. Aubernon, vicomte .Borelli, comte
de Castellane, duc de Fezensac, marquis de Jessaint, comte de La Vil-
legontier et comte Marchand..
La chambre des députés a entendu aujourd'hui plusieurs rapports
de pétitions.
Nous avons parlé avec éloge "de la conduite de M. Martin (du
Nord) au sujet des nominations récentes faites à la cour de cassation.
Sa fermeté lui a'mérite l'estime des gens de bien et la reconnais-
sance des magistrats qui se livrent avec conscience et dévoûment à
l'accomplissement de leurs fonctions.
Aujourd'hui nous citerons un fait qui n'est pas moins honorable
pour M. le ministre des finances, quoiqu'il ne se soit révélé par au-
cun acte public.
Depuis plusieurs mois M. Humann, malgré les sollicitations inces-
santes de personnages inûuens, et notamment d'un denses collègues
au conseil des ministres, refuse de se prêter à des combinaisons.
dont l'ellet serait de jeter le découragement parmi les conseillers ré-
férendaires de la cour des comptes, qui n'ont d'autres titres à l'avan-
cement que l'ancienneté de leurs services etl'utilité de leurs travaux.
Le commencement de la séance de la chambre des lords du 18 n'a
pasoNert d'intérêt.
Dans la séance de la chambre des communes du même jour,
quelques aUusions à la grande question du maintien de la paix euro-
péenne ont eu lieu dans le cours de la discussion suivante
M. MCE demande la formation d'une commission spéciale chargée d'exami-
ner l'état des ports de la côte sud-est, et âlaquelle serait soumis te rapport de
la commission de 1840. Tous les amis de l'humanité, dit l'honoraMe membre,
doivent espérer sans doute que la paix sera maintenue, mais il n'est pas moins
vrai que sa conaervation est encore très précaire. Le gouvernement français ac-
tuel, :) la politique duquel nous devons ]a paix en ce moment, a déclaré qu'une
politique défensive était te meitleur moyen de conserver la paix. M. Guizot,
dans son discours à la chambre des députés, en janvier dernier, a déclaré que
ce que l'Angleterre et l'Allemagne faisaient, avait pour but deconserver la paix.
Mais pendant que nous négligeons nos ports, le gouvernement français s'occupe
d'améUorerles siens.
Lé budget anëcte à cet objet 5,100,000 liv. ster. et, en 1839, ce chiffre e-
tait seulement de 2,600,000 )iv. sterl. L'attention du gouvernement doit se
porter sur cet objet; les pertes subies par la marine à cause de l'abandon ou
ont été laissés les ports servant de refuge, est une autre considération qui ap-
pelle la sollicitude du gouvernement. On a'depensë beaucoup d'argent pour des
fortifications inutiles (useless fortiucations), et l'on n'a pas fait le moindre sa-
crince pour mettre en état les ports. M.
travauxiesplusutilespourlepays. jets,, i au
–Degrandcœur.
–Vous ne doutez pas que cette opération n'ait pour résultat de plonger
!e s~et dans cet état de somnambulisme, et qu'on ne puisse en diriger les
facultés prodigieuses et désormais indépendantes du corps, du temps, de
l'espace; vous ne niez pas notamment qu'on ne puisse les employer à ta
recherche d'un mal inconnu et du remède qui lui convient?
Rien de mieux.
-Vous pensez que l'agent magnétique lui-même peut être un spécifique
puissant soit comme somnifère et palliatif, soit comme agissant sur toute.
l'économie en vertu de ses qualités secrètes?
A la bonne heure, je suis loin de m'y opposer, et je pense même que
cela peut avoir les meilleurs résultats.
Monsieur, reprit Nazarille, j'avais un savant ami avec lequel, sans
me flatter, je me suis livré à des recherches assez profondes sur cette ma-
tière. Jecrois ce traitement excellent dans le cas des blessures; je suis
nerveux, j'ai de la volonté, j'ajoute à ces phénomènes la foi conve-
nable. et ~i cet accident me fût arrivé à Paris, nous aurions tenté des
expériences dont le succès me paraît sûr, et qui sont d'ailleurs sans dan-
ger.
–Rien n'empêchequenousne suivions ici vos intentions. n
~–Oh dit Nazarille, je respecte l'opinion de chacun, la votre surtout,
monsieur et vous pourriez préférer les anciennes méthodes curatives.
–Monsieur, je sais prendre le bon et le vrai partout pu je les trouve,
je serai charmé d'une expérience dont' j'attends beaucoup moi-même en
cetteoccasion.s'ilfautvousi'avouer..
Mais vous pourriez n'avoir point, l'habitude de ces procèdes, et natu-
rellement je ne pourrais vous guider dans l'opération.
Qu'à cela ne tienne, cela est fort simple, je crois, il s'agit de diriger
)esmains.àpeuprés.
A merveille les passes magnétiques se font en ce sens pour 'émettre
le'Suide, et dans celui-ci pour rompre, étendre ou détourner le courant
commevousvoyez.
–Bien,bien,jesaiscela.
–Vous seriez donc porté àtenter.
C'est mon avis je m'en rapporte d'ailleurs à vos lunlièrës et a votre
bonnevolonté.
Nazarille lui tendit la'main. Je ne m'attendais pas, monsieur le doc-
teur, à trouver dans un coin de la France un homme de votre mérité, un
talent si consommé; je me livre à vous.
–Maisne voulez-vous pas faireunpremierpansement?
Je crois me souvenir que Trndemann recommande de tenir l'appa-
reil en repos et de laisser toute leur action aux premières impressions du
'Mde.
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