Titre : La Presse
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1841-01-29
Contributeur : Girardin, Émile de (1806-1881). Directeur de publication
Contributeur : Laguerre, Georges (1858-1912). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34448033b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 29 janvier 1841 29 janvier 1841
Description : 1841/01/29. 1841/01/29.
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4283763
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
M fMnca pM triatewt~
Vendredi &9 jan~
ABONNEMENS/~O,
Cn an.. <9fr. TroittM&; j~~
stx moM :4 en mq)S .t li~'
LM abonnement dataitt"et 15 dumoi~i.
Edition de Paria
ïNBERTMNS
t ff. 50 c. ia petite MM, et 3 &. ta
tignederMame.
Toutes les tettres dotrant être
atTranehiM.
Toutes ks eommunicationt rotatives a !a rédaction da feaUteton et 4 Fatt-
miniatrttion du joarnat doivent être adressée! a M. DUJABLÏER.
ToatM tes commaniMtîoM et~SSmaHoM retatives a ia rMacMon potitiqae
dt~Yent être adr~st~es à M. ËB!H.z BE GmARNif.
Bmreanx :I~me Sa)m<-tte'<
F*aM~s, ~8 janvier
La chambre n'a pM encore voté sur t'amendement Schneider. EUe
tenteadu plusieurs discours aujourd'hui qui, selon nous, avaient te
tortderentrerdtMia discussion générale et de ne pas s'attacher assez
Spécialement à la question qu'il s'agit de résoudre. Ne nous pbignons
pas trop cependant des digressions auxquelles se sont livrés quelques
orateurs. Ifs y ont trouvé l'occasion de ftire encore entendre à
la chambre d'utiles et bonnes vérités. M. de Lamartine sur-
tout, dont l'éloquence semble devenir pins féconde à mesure
qu'il ta prodigne, a en captiver encore par l'expression des plus no-
btessentimenst'attention d'une assemblée qui, depuis deux ou trois
jours, est visiblement tasse. L'illustre orateur a de nouveau re&versé
l'échafaudage des antoriMs sur lesquelles les défenseurs du projet de
loi n'ont cesië de s'appuyer. H n'a pas laisse à M. Thiers la satisfac-
tion d'en conoerMr une seule, pas même cette de Napoléon, dont it a
cité l'opinion consignée au tome VI du ~mo~M~ < <~M, opinion qui condamne formellement l'idée de faire de Paris
une place de guerre. Nous espérons qu'après cela, on cessera de nous
rebattre les oreitles avec dtsnoms propres et des fragmens d'ouvrages
qui ne sauraient plus avoir la moindre valeur, puisqu'il est constate
maintenant que le: grands hommes auxquels on en appelle ont écrit
le pour et le contre, et prouvent admirablement dans certains passa-
ges l'absurdité de ce qu'ils ont soutenu non moins admirablement
dans certains autres. Pius de cea citations contradictoires qui ne
font qu'affaiblir l'autorité morale des témoignagescù l'on cherchait
de la force. Nous le demandons au nom même des illustrations que
le paya révère. Eues souffriraient cruellement, si toutes les opinions
s'acharnaient plus longtemps à les tirer ainsi à quatre quartiers pour
s'en jeter réciproquement quelques lambeaux à ta tête.
M. de Lamartine a fait entendre à ta gauche des paroles qui paraisr
saient embarrasser singulièrement beaucoup de ses membres. Sa voix
réveillait sans doute en eux un remords tardif de cette comp'aisance
peu honorable qu'ils n'ont cetsé d'avoir pour M. Thiérs, depuis le
mémorable vote des fonds secrets de l'aanêe dernière, jusqu'à ce pro:
jet de fortincation qu'ils repoas'aient si loin en 1833, et qu'ils adop-
tent si aveuglément aujourd'hui. M. Barrot, importuné sa"s doute
par ccremords.estennnmontéà ta tribune pour se justiBer âsespro-
presyeuxet aux yeux du pays. Hélas! M. Barrot n'a réussi qu'à prou-
ver plus évidemment encore tout ce qu'il y a déchéance morate dans
Mn attitude acHieUe. Ce projet de loi, sur lequel it a pu méditer d'une
manièreparticutière, puisqu'il est membre de la commission, ne lui a
inspiré que d'emphatiques non-sens et des banalités déclamatoire?.
Nous avons entendu dans cette discussion une douzaine de discours me
diocres qui valaient beaucoup mieux que celui qu'a prononcé aujour-
d'hui M. Barrot. La chambre souffrait à voir cette probité jadis élo-
quente suer sang et eau pour masquer, par quelques argumeM
asês et percêt à jour, un asservissement aussi contraire à ta dignité
deo personnes qu'à la moralité des opinions. `
Mais aussi que la punition a suivi de près et atteint cruellement
la faute! M. Dufaure s'est élancé à )a tribune après M. Barrot, n.
tes coups qu'ii a portés à ce matheareux discours, au rapport de M.
Thiers, à ta commission, au projet de loi, ont été terribles. Personne,
il faut le dire, n'avait encore pris ainsi, corps à corps, les objections
des défenseurs du projet personne n'en a fait plus complète justice.
Cette improvisation de 'l'honorabte député ett un chef-d'œuvre de
discussion. Cela est clair, précis, positif, irréfutable. La dialectique y
est aussi nerveuse que la pensée s'y montre élevée tt intelligente. M.
Dufaure a conquis aujourd'hui sa place au premier rang des orateurs.
Aussi éloquent que les plus étoqnens, il a su parler la langue des
aStires beaucoup mieux que M. Thiers, à qui l'on avait l'habitude
d'attribuer jusqu'ici une sorte de supériorité sans rivale dans ce genre.
Sa logique est plus serrée, ton coup d'œil plus profond, sou argu-
mentation plus nette et plus iccisive. M. Thiers l'a appris aujour-
d'hui par sa propre expériecce. Il boadissait sur son banc sous les
traits acérés de cette mate parole. Quant à M. Barrot, il était'au sup-
W~MSJMM'oat BS &A ~MBiiS~N.
LA CHASSE AU CHASTRE.w
.vn.
Tout m'éteit expliqué par la signature, monstenr. C'était ta petite
Zépbirine qui avait eu un tel succès, 'que pendant- trois ans de suite
elle avait été réengagée au théâtre de Marseille. Vous ne-pouvez pas
vous !a rappeler, monsieur Méry, vous étiez trop jeune. Voyez donc
comme on se retrouve.
Je relus cette lette une seconde fois, et c'est alors.que te post-scrip-
tum me frappa Avalez mon billet. C'était prudent mais ce n'é-
tait pas agréable. Néanmoins je pris sur moi de hire ce que me recom
mandait Mite Zéphirine, et je m'endormis plus tranquille de savoir que
j'avais une amie dans la troupe.
J'étais au plus fort de mon sommeil lorsque je sentis qu'on me secouait
par le bras. J'ouvris les yeux eh éternuant. Je crois vous avoir avoué
que c'était ma manière de me réveitter. G'étatt le lieutenant qui se per-
mettait cette familiarité avec moi.
–Alerte'Alerte! me dit-il; les hussards sont à Montepuiciano;
dans un quart d'heure nous partons.
Je ne fis qu'un bond demonlitàmesvêtemehs; ces maudite~ balles
me siStaient encore aux oreiHes..
La première personne que j'aperçus en sortant de mon cabinet était
Mlle Zéphirine; elle paraissait g~ie comme pinson. J'admirai [a force
d'âme de cette jeune ntle et je résolus de l'imitér. En attendant, pour
la rassurer, je lui ns signe avec le doigt que j'avais avalé le billet sans
doute elle pensa que si je n'avais pris que cela ce n'était pas assez pour
me soutenir, car se tournant en riant vers le capitaine Tonino, lui
dit-eUe, notre orchestre vous fait signe qu'il aie ventre creux comme
sa basse est-ce qu'il n'aurait pas le temps de-manger un morceau?
–Bah! bah! dit le capitaine, il mangera à Soraho.
Est-ce que nous sommes prêts ? demanda Zéphirine.
Attends, je vais voir, dit le capitaine et il sortit sur le carré.
Siamo procti criâ-t-il.
Zéphirine courut aussitôt à la fenêtre, tira mon solitaire de son doigt,
~) Voir )a PfMM dM 22, 23,25, 36, 27 tt 28 janvier.
plice. On Fa vu se lever trois fois, éperdu de confusioa et de colère,
et livrer enfui aux acclamations moqueuses de la chambre ce secret
desfMM)MtMtKMMme avec tant d'aplomb. Cependant les tveux de M. Barrot
B'ontpatété sans restrictions. Nous avons encore quelque chose à
apprendre; Mais on nous ea a dit assez pour nous donner te droit de
compter sur te reste. ` 1
MM. Mauguin et de Remusat ont aussi été entendus dans cette
séance. Le premier a présente des observatioM qu'on n'a pas assez
écoutées, et que l'orateur n'a peut-être pas toujours formatées avec
sou tabiletê ordinaire. Le second a quelque chose d'honnête et de
perscasifdans la parole qui lui concilie tout d'abord les sympathies
du plus grand nombre. Avec cette qualité, il pourrait prétendre à
une certaine influence. Nous voyons avec peine qu'il la compromette
souvent par des allures comédiennes que l'habitude du barreau ex-
plique chez quelques uns, mut qu'on est impardonnable de copier,
quand on a le bonheur de n'être pas avocat.
L'opinion publique en France est souverainement passionnée, in-
constante et inconsistante; elle se r&froidit plus vite encore qu'elle
M s'échauffe le faux semble avoir ~ur elle une puissance que n'a
pas le vrai elle n'obéit pas à des opinions réfléchies, mais à des im-
pressions fugitives Ce qu'elle a voulu hier à tout prix, eUe ne le vou-
dra plus, à coup sûr, demain qu'avec indifférence, si, toutefois, elle
persiste encore à le vouloir. Souvenez-vous donc de ce qui s'est passé
pour le projet de loi sur la réduction d'intérêt de la rente 5 p. OtO.
Cette qufstion dissent un cabinet où se trouvaient reuuis MM. Thiers
et Guizot, sous la pre:idence de TM. le duc de Broglie; catte question
pété :ur l'existence de trois autres ministères; pendant trois années
étie occupe exclusivement tous les journaux; des collèges électoraux
lui donnent le caractère de mandat impératif; enfin, après une assez
longue résistance, le roi souscrit au principe de conversion sur l'équi-
té duquel il avait d'abord conçu des doutes; aussitôt l'intérêt dispa-
rut, la passion s'évanouit. Qui peosë maintenant au remboursement
des rentes, à l'économie que cette mesure devait procurer au trésor,
à l'avantage qu'elle avaitde donner, dans l'avenir, unenouvéHeassiette
à notre crédit public? Veut-on un autre exemple plus récent et pins
décisif encore? Il y a quelques mois, quelques semaines, les sympathies
qu'excitait le vice-roi d'Egypte étaient teUes qu'i'. s'en est fallu de
bien peu que notre flotte ne coulât bas, dans la Méditerranée, tous les
vaisseaux anglais, et que notre armée, se portant de l'autre côté du
Rhin, ne défiât hautement l'Europe! Qu'e:t devenu cet ardent en-
thousiasme qu'excitait Mehemet-Aii? Eo août dernier, on ne trou-
vait pas que le traita du 15 juillet lui fît sa part assez large; aujour-
d'hui qu'il n'est pas encore certain s'it conservera seuiement ~héré-
'dité de l'Egypte, c'est à peine si l'on songe a lui!–Dans quëfques
mois, il en sera ainsi du projet de fortifier Paris. Si ce projet est re-
jeté~ on ne s'en souviendra plus que pour s'étonner des débats aux-
quels il aura donné lieu; s'il est voté, on ne verra p!us que l'argent
qu'il coûtera en pure perte, les travaux utiles qu'il empèsera de
terminer ou d'entreprendre, le coup fâcheux qu'il portera à !a pros-
périté de la ville de Paris, la dépréciation qu'it fera subir aux ter.
rains et aux maisons des principaux quartiers, enfin les Sitcrinces
de toutes natures qu'il imposera à tous les contribuables Alors, mais
tardivement, toutes ies iUusions se dissiperont, une réaction s'opé-
rera dans les esprits. Ce sera sous cette nouvelle impression que se
feront les élections générales car il n'est pas douteux que de nouvel-
les élections n'aient lieu vers te mois d'octobre prochain. La chambre
est à sa troisième session. Il faut ne pas connaître M. Guizot pour né
pas savoir que la dissolution est arrêtée dan: sa pensée, que c'est une
satisfaction qu'il ne ss refusera pas et qui né lui sera pas refusée.
Il y a longtemps que M. Guizot aspire au jour où, chef réel, sinon
président cominat d'un cabinet, il pourra faire en toute liberté des
élections générales. C'est le rêve de ses nuits ministérielles. Pour
que lé rêve ne s'accomplit pas cette année, il faudrait contre toute
et écrivit rapidement quelque chose sur une vitre. Le capittine, en
rentrant, la retrouva à la même place où il rayait quittée.
–Allons, allons, dit-il, nous nous reposerons à Sorano. I! faut,
murmura t-il entre ses dents, que nous soyons trahis, ou que ces hus-
sards soient sorciers.–Puis me faisant signe de passer devant, il donna
le bras à Zéphirine et descendit avec elle.
Nos chevaux nous attendaient comme la veille. Les mêmes dispositions
furent prises, et nous nous remîmes en route de la même façon. Seule-
ment, comme noua étions partis de jour, nous arrivâmes moms avant
dans la nuit.
II n'en est pas moins vrai que nous ne trouvâmes presque rien à man-
ger dans la misérable auberge où te capitaine nous avait conduits, et
que sans l'attention que Mlle Zéphirine eut de me donner la moitié de
son sonpér; je me serais couche à jeun.
Je n'étais pas couché depuis dix minutes que j'entendis un sabbat in-
fernal. Je sautai à bas de mon lit, je pris mes vêtemens à mes mams, et
j'ouvris la porte en demandant qu'y a-t-il ?–La chambre était pteine de
bandits armés.
–Il y a que nous sommes cernés par ces damnes hussards, cria* le
lieutenant, et qu'il faut qu'il y ait quelque traître parmi nous. Mille ton-
nerres si je croyais que c'est toi.
–Di qu~ di quà dit l'aubergiste en ouvrant une porte qui donnait
sur un escalier derobt.
Le capitaine s'élança le premier, entraînant Mlle Zéphirine par la
main. Le Picard me poussa derrière eux le resté de la bande nous
suivit. `
Au bas de l'escalier, l'aubergiste entra dans un petit bûcher, leva
une trappe qui était dans un coin. Le capitaine comprit, sans qu'il y eût
une parole d'échangée il descendit le premier par l'écheUe de !a trap-
pe, soutenant Mlle Zéphirine. Nous le suivîmes tous. L'aubergiste re-
ferma la trappe sur nous, et je l'enteudis qui la recouvrait de fagots De
son coté, le Picard retira l'échelle, de sorte qu'il fallait sauter un à un,
et d'une haateur de quinze pieds a peu près, pour descendre dans le
souterrain ou nous nous trouvions.
Je n'ai pas besoin de vous dire, monsieur, que je profitai du premier
moment de répit que j'eus pour passer mes véfemens.
Au bout d'un instant, nous entendîmes happer à la porte comme si
on'allait la mettre dedans. <
-–Ischioppi sono caricati:* demanda le capitaine.
Comme c'était )a même question que m'avait faite le conducteur, je
compris parfaitement d'ailleurs, au même -instant j'entendis dans les
canons le bruit cfesbaguettes deceuxquin'étaientpointenétat.
probabilité que l'exittence dn ministère du 29 octobre dernier ne se
prolongeât pas jusqu'au 1" novembre prochain Déjà plusietM
chscgemens de sous-préfets, changemens non mentionnes au ifon~-
<6Mf, viennent d'avoir lieu, ettactô'ure de la session fait partie da
programme desfêtfsqui sérpntdbnnéns le mai, à l'ocCMMn da
baptême du comte da Paris. Entre le commencement de mai et ht fin
d'octobre, six mois pleins s'écouteront pendant Iesqne)s M. Gaizot et
M. Duchâtel auront tout le temps d'accomplir !e remaniement qu'iM
préparent dans le personnel des préfectures. Ces changemens s'eSec~
tuant au mois de juin, et !a dissolution n'ayant lieu qu'après la réu-
nion des conseih) généraux, les préfets aurpct ainei puuienrs mois
devant eux pour se faire connaître de leurs administré! et tcqneru!
léurconnance. 1 1-~ ` Il
L'imminence d'élections gênéralet, daMitscircpMtMMsea actnet-
le:, est donc uneconsidération que devront peser toM les députa
avant de se décider à voter, selon l'expreMion si juste etsi émergi.
que de M. de Beaumont (de !a Somme), le milliard de la peur l
Les réflexions suivantes sont tirées d'une correspondance de Lon-
dres insérée dans le numéro de h RefMc 6ftaujourd'hut: i'
Nous sommes tout surpris ici qu'au contraire, en France, te revenn ait at-
teint nn chinre si élevé; «MMt !e< o<'tt<~n~o<< antt-~aH«!aM'e6
joie la Frattce j ouer avec ses immenaea reaaources et forti fesr diëpendteuaemeaf
j'ote ~a FfattcejoMeracec itMtnMKMMtfMMUfcM
Far<), dont, depaie 1830, l'ennemi redoute bien ptas Ie< pMÉ) que !« bontett,
teobtnicadtt que )e!tempatt<. Aurette, Londrea a eu àusque t'enthonsiaime républicain avait conttraitee )oM de ta grande ~nette civMe.
Les memoirM contemporaint )faconKnt avec quetle ardear tM bonTgeoM eontn-
buerent à cette défense de ienr vi))e Toatesiës corporattons nvalisaient enue
e)tes, toa< les corps de metiere s'armant de pioches, de peUes, de trueUes, etc.,
mes et les enfans, portatit des corDeities de terre et de chanï. En pen de temps
Londres fat hérissé de bastions, de redoutei), de contMscMpes, etc. La l'amitë
était commandée par dent forts, eans parter des FORTS DÉTACHÉS, an Nom-
bre de vingt quatre. L'enceinte continue formait un circuit de douze miHe); et t
chaque point centrai était placé an corps de garde.. A petne si qut)qaes traçât
de cescnvMget mititaires restent {a et la. Depuis long-temps )e vieux Londres~
comme te vieM Paris, a trancbi ses mnraiUes, et ses faubourgs sent devenus ausst
coneidéraNes qce ta vitte même. L'Angteterre a mieux fait: tout en taissant sat
capit~ie t'étendre tncommtntMfaMemMt (qu'on me pardonne ce)on~ mot qm.
fait ima~e), eue regarderait comme un crime de ièse-cation tout acte on toute pa-
roie tendant à persuader au peup'e que )a prise de cette cap~tate entraînerait la
soumission de tontes )es provinces. Plutôt i'mcendie de Motcon qu'une pareiMe ta-
cheté.
M. le garde des sceaux a présenté aujourd'hui, a ta chambre des
pairs, un projet de loi dont le but est. d'augmentef le nombre des
juges du tribunal de première instance du département de tt
Seine.
L< nécessité de cette mesure avait déjà été reconnne dans.Ia der-
nière session, et l'on a vivement regretté,; dans l'intérêt des justi-
ciables, que les chambres se fassent séparées avant d'avoir pourvu à
une prompte et meilleure administration delà justice.
La zèle des magistrats, attesté par les intéressans docnmenspuh
Mies par l'honoraMë président du tribunal, est loin de pouvoir suf-
fire à l'expédition des affaires, dont le nombre s'accroît dans une
proportion si considérable, qu'il sera bientôt matériellement impossi-
ble que l'arriéré créé par l'iMuBisance numérique des juges puisse
être éteint autrement que par des moyens.extraordinairès,
M. le ministre de la mtrino a présenté à la chambre, un projet de
loi sur l'organisation de l'état major général de l'armée navale.
Nous publions ci-dessons le discours prononcé par It reine d'An-
gleterre à l'ouverture du parlement. Dans ce discours, le nom de la
France n'est pas mentionné. Pour notre part, nous ne saurions ni
nous en étonner, ni nou: en plaindre. Il était assez difficile de rappe-
ler le nom de la France à l'occasion des événemens accomplis ptr
suite du traité du 15 juillet, sans que cette mention parût presque
autsi détobUgeante qu& ce silence absolu. D'ailleurs, MM tenons pett
Messieurs! m'écriai-je alors, messieurs'j'espère bien.
Silence! si tu tiens à vivre, dit le Picard.
–Comment! si j'y tiens. Certainement que.
Silence'on je te baillonne.
Je me tus seulement je cherchai un coin où je pusse être à l'abn des
balles il n'y avait pas le moindre angle rentrant dans cette maudite
cave, monsieur un véritable cachot pénitentiaire.
Nous entendîmes qu'on ouvrait la porte; en même temps, au reten-
tissement des talons de bottes et des crosses de fusil, nous comprimes.
qu'une troupe de soldats venait d'entrer dans l'auberge. Comme on le
voit, nous avions été suivis de ~près. 1 1 )
Nous étions vingt dans cette cave, monsieur, et cependant M s'y fai-
sait un silence que l'on aurait entendu une mouche voler.
Mais il n'en était pas ainsi au-dessus de nons. On aurait dit qu'on
mettait la maison au pillage. C'étaient des cris et des jurons à faire éva-
nouir la madone deux ou trois fois nous entendîmes les soldats entrer
jusque dans le petit bûcher, où était cachée l'entrée de notre trappe,
étalo'rs notre silence était interrompu par le bruit de carabines qae l'on
armait. Monsieur, ce petit bruit c'était peu de chose. Eh bien t u m'al-
lait au cœur.
EnSn, au bout de trois ou quatre heures, tout ce vacarme cessa en&n
peu à peu. Un silence absolu~lui succéda, puis nous entendîmes qu'on
enlevait les fagots et qu'on ouvrait ta trappe. C'était notre hôte qui ve-
naitnous dire, que lassés de nous chercher inutilement, les Français
étaient partis et que nous pouvions sortir.
Pendant que les bandits s'étaient rapprochés de entrée pour dtato-
guer avec l'aubergiste, Mlle Zéphirine, qui était resMe seule avec votre
serviteur au fond de la cave, s'approcha vivement de moi en )ne pre-
nant la main.
–Nous sommes sauvés, médit-elle.
–Comment cela, s'il vous platt, lui demandai-je?
–Ernest est sur nos traces.
–Qu'est-ce qu'Ernest?
–Un jeune pSicier de hussards, mon amant;
–Mais je le connais M. Ernest?
Bah un beau garçon, vingt-cinq ou vingt-six ans, de votre taille
àpenprès,maisbiëntmeuxpris.
C'est cela même, j'ai voyagé avec lui de Piombino à. Mai* at-
tendez donc, oui, oui, oui, il m'a parlé de vous.
–Il vous a parlé de moi! ce cher Ernest! v
-Mais il est donc sorcier, pour suivre ainsi notre piste?-
–Non, mon cher monsieur, il n'est pas sorcier; mais dams toutes !e~
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Vendredi &9 jan~
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t ff. 50 c. ia petite MM, et 3 &. ta
tignederMame.
Toutes les tettres dotrant être
atTranehiM.
Toutes ks eommunicationt rotatives a !a rédaction da feaUteton et 4 Fatt-
miniatrttion du joarnat doivent être adressée! a M. DUJABLÏER.
ToatM tes commaniMtîoM et~SSmaHoM retatives a ia rMacMon potitiqae
dt~Yent être adr~st~es à M. ËB!H.z BE GmARNif.
Bmreanx :I~me Sa)m<-tte
F*aM~s, ~8 janvier
La chambre n'a pM encore voté sur t'amendement Schneider. EUe
tenteadu plusieurs discours aujourd'hui qui, selon nous, avaient te
tortderentrerdtMia discussion générale et de ne pas s'attacher assez
Spécialement à la question qu'il s'agit de résoudre. Ne nous pbignons
pas trop cependant des digressions auxquelles se sont livrés quelques
orateurs. Ifs y ont trouvé l'occasion de ftire encore entendre à
la chambre d'utiles et bonnes vérités. M. de Lamartine sur-
tout, dont l'éloquence semble devenir pins féconde à mesure
qu'il ta prodigne, a en captiver encore par l'expression des plus no-
btessentimenst'attention d'une assemblée qui, depuis deux ou trois
jours, est visiblement tasse. L'illustre orateur a de nouveau re&versé
l'échafaudage des antoriMs sur lesquelles les défenseurs du projet de
loi n'ont cesië de s'appuyer. H n'a pas laisse à M. Thiers la satisfac-
tion d'en conoerMr une seule, pas même cette de Napoléon, dont it a
cité l'opinion consignée au tome VI du ~mo~M~ <
une place de guerre. Nous espérons qu'après cela, on cessera de nous
rebattre les oreitles avec dtsnoms propres et des fragmens d'ouvrages
qui ne sauraient plus avoir la moindre valeur, puisqu'il est constate
maintenant que le: grands hommes auxquels on en appelle ont écrit
le pour et le contre, et prouvent admirablement dans certains passa-
ges l'absurdité de ce qu'ils ont soutenu non moins admirablement
dans certains autres. Pius de cea citations contradictoires qui ne
font qu'affaiblir l'autorité morale des témoignagescù l'on cherchait
de la force. Nous le demandons au nom même des illustrations que
le paya révère. Eues souffriraient cruellement, si toutes les opinions
s'acharnaient plus longtemps à les tirer ainsi à quatre quartiers pour
s'en jeter réciproquement quelques lambeaux à ta tête.
M. de Lamartine a fait entendre à ta gauche des paroles qui paraisr
saient embarrasser singulièrement beaucoup de ses membres. Sa voix
réveillait sans doute en eux un remords tardif de cette comp'aisance
peu honorable qu'ils n'ont cetsé d'avoir pour M. Thiérs, depuis le
mémorable vote des fonds secrets de l'aanêe dernière, jusqu'à ce pro:
jet de fortincation qu'ils repoas'aient si loin en 1833, et qu'ils adop-
tent si aveuglément aujourd'hui. M. Barrot, importuné sa"s doute
par ccremords.estennnmontéà ta tribune pour se justiBer âsespro-
presyeuxet aux yeux du pays. Hélas! M. Barrot n'a réussi qu'à prou-
ver plus évidemment encore tout ce qu'il y a déchéance morate dans
Mn attitude acHieUe. Ce projet de loi, sur lequel it a pu méditer d'une
manièreparticutière, puisqu'il est membre de la commission, ne lui a
inspiré que d'emphatiques non-sens et des banalités déclamatoire?.
Nous avons entendu dans cette discussion une douzaine de discours me
diocres qui valaient beaucoup mieux que celui qu'a prononcé aujour-
d'hui M. Barrot. La chambre souffrait à voir cette probité jadis élo-
quente suer sang et eau pour masquer, par quelques argumeM
asês et percêt à jour, un asservissement aussi contraire à ta dignité
deo personnes qu'à la moralité des opinions. `
Mais aussi que la punition a suivi de près et atteint cruellement
la faute! M. Dufaure s'est élancé à )a tribune après M. Barrot, n.
tes coups qu'ii a portés à ce matheareux discours, au rapport de M.
Thiers, à ta commission, au projet de loi, ont été terribles. Personne,
il faut le dire, n'avait encore pris ainsi, corps à corps, les objections
des défenseurs du projet personne n'en a fait plus complète justice.
Cette improvisation de 'l'honorabte député ett un chef-d'œuvre de
discussion. Cela est clair, précis, positif, irréfutable. La dialectique y
est aussi nerveuse que la pensée s'y montre élevée tt intelligente. M.
Dufaure a conquis aujourd'hui sa place au premier rang des orateurs.
Aussi éloquent que les plus étoqnens, il a su parler la langue des
aStires beaucoup mieux que M. Thiers, à qui l'on avait l'habitude
d'attribuer jusqu'ici une sorte de supériorité sans rivale dans ce genre.
Sa logique est plus serrée, ton coup d'œil plus profond, sou argu-
mentation plus nette et plus iccisive. M. Thiers l'a appris aujour-
d'hui par sa propre expériecce. Il boadissait sur son banc sous les
traits acérés de cette mate parole. Quant à M. Barrot, il était'au sup-
W~MSJMM'oat BS &A ~MBiiS~N.
LA CHASSE AU CHASTRE.w
.vn.
Tout m'éteit expliqué par la signature, monstenr. C'était ta petite
Zépbirine qui avait eu un tel succès, 'que pendant- trois ans de suite
elle avait été réengagée au théâtre de Marseille. Vous ne-pouvez pas
vous !a rappeler, monsieur Méry, vous étiez trop jeune. Voyez donc
comme on se retrouve.
Je relus cette lette une seconde fois, et c'est alors.que te post-scrip-
tum me frappa Avalez mon billet. C'était prudent mais ce n'é-
tait pas agréable. Néanmoins je pris sur moi de hire ce que me recom
mandait Mite Zéphirine, et je m'endormis plus tranquille de savoir que
j'avais une amie dans la troupe.
J'étais au plus fort de mon sommeil lorsque je sentis qu'on me secouait
par le bras. J'ouvris les yeux eh éternuant. Je crois vous avoir avoué
que c'était ma manière de me réveitter. G'étatt le lieutenant qui se per-
mettait cette familiarité avec moi.
–Alerte'Alerte! me dit-il; les hussards sont à Montepuiciano;
dans un quart d'heure nous partons.
Je ne fis qu'un bond demonlitàmesvêtemehs; ces maudite~ balles
me siStaient encore aux oreiHes..
La première personne que j'aperçus en sortant de mon cabinet était
Mlle Zéphirine; elle paraissait g~ie comme pinson. J'admirai [a force
d'âme de cette jeune ntle et je résolus de l'imitér. En attendant, pour
la rassurer, je lui ns signe avec le doigt que j'avais avalé le billet sans
doute elle pensa que si je n'avais pris que cela ce n'était pas assez pour
me soutenir, car se tournant en riant vers le capitaine Tonino, lui
dit-eUe, notre orchestre vous fait signe qu'il aie ventre creux comme
sa basse est-ce qu'il n'aurait pas le temps de-manger un morceau?
–Bah! bah! dit le capitaine, il mangera à Soraho.
Est-ce que nous sommes prêts ? demanda Zéphirine.
Attends, je vais voir, dit le capitaine et il sortit sur le carré.
Siamo procti criâ-t-il.
Zéphirine courut aussitôt à la fenêtre, tira mon solitaire de son doigt,
~) Voir )a PfMM dM 22, 23,25, 36, 27 tt 28 janvier.
plice. On Fa vu se lever trois fois, éperdu de confusioa et de colère,
et livrer enfui aux acclamations moqueuses de la chambre ce secret
desfMM)Mt
B'ontpatété sans restrictions. Nous avons encore quelque chose à
apprendre; Mais on nous ea a dit assez pour nous donner te droit de
compter sur te reste. ` 1
MM. Mauguin et de Remusat ont aussi été entendus dans cette
séance. Le premier a présente des observatioM qu'on n'a pas assez
écoutées, et que l'orateur n'a peut-être pas toujours formatées avec
sou tabiletê ordinaire. Le second a quelque chose d'honnête et de
perscasifdans la parole qui lui concilie tout d'abord les sympathies
du plus grand nombre. Avec cette qualité, il pourrait prétendre à
une certaine influence. Nous voyons avec peine qu'il la compromette
souvent par des allures comédiennes que l'habitude du barreau ex-
plique chez quelques uns, mut qu'on est impardonnable de copier,
quand on a le bonheur de n'être pas avocat.
L'opinion publique en France est souverainement passionnée, in-
constante et inconsistante; elle se r&froidit plus vite encore qu'elle
M s'échauffe le faux semble avoir ~ur elle une puissance que n'a
pas le vrai elle n'obéit pas à des opinions réfléchies, mais à des im-
pressions fugitives Ce qu'elle a voulu hier à tout prix, eUe ne le vou-
dra plus, à coup sûr, demain qu'avec indifférence, si, toutefois, elle
persiste encore à le vouloir. Souvenez-vous donc de ce qui s'est passé
pour le projet de loi sur la réduction d'intérêt de la rente 5 p. OtO.
Cette qufstion dissent un cabinet où se trouvaient reuuis MM. Thiers
et Guizot, sous la pre:idence de TM. le duc de Broglie; catte question
pété :ur l'existence de trois autres ministères; pendant trois années
étie occupe exclusivement tous les journaux; des collèges électoraux
lui donnent le caractère de mandat impératif; enfin, après une assez
longue résistance, le roi souscrit au principe de conversion sur l'équi-
té duquel il avait d'abord conçu des doutes; aussitôt l'intérêt dispa-
rut, la passion s'évanouit. Qui peosë maintenant au remboursement
des rentes, à l'économie que cette mesure devait procurer au trésor,
à l'avantage qu'elle avaitde donner, dans l'avenir, unenouvéHeassiette
à notre crédit public? Veut-on un autre exemple plus récent et pins
décisif encore? Il y a quelques mois, quelques semaines, les sympathies
qu'excitait le vice-roi d'Egypte étaient teUes qu'i'. s'en est fallu de
bien peu que notre flotte ne coulât bas, dans la Méditerranée, tous les
vaisseaux anglais, et que notre armée, se portant de l'autre côté du
Rhin, ne défiât hautement l'Europe! Qu'e:t devenu cet ardent en-
thousiasme qu'excitait Mehemet-Aii? Eo août dernier, on ne trou-
vait pas que le traita du 15 juillet lui fît sa part assez large; aujour-
d'hui qu'il n'est pas encore certain s'it conservera seuiement ~héré-
'dité de l'Egypte, c'est à peine si l'on songe a lui!–Dans quëfques
mois, il en sera ainsi du projet de fortifier Paris. Si ce projet est re-
jeté~ on ne s'en souviendra plus que pour s'étonner des débats aux-
quels il aura donné lieu; s'il est voté, on ne verra p!us que l'argent
qu'il coûtera en pure perte, les travaux utiles qu'il empèsera de
terminer ou d'entreprendre, le coup fâcheux qu'il portera à !a pros-
périté de la ville de Paris, la dépréciation qu'it fera subir aux ter.
rains et aux maisons des principaux quartiers, enfin les Sitcrinces
de toutes natures qu'il imposera à tous les contribuables Alors, mais
tardivement, toutes ies iUusions se dissiperont, une réaction s'opé-
rera dans les esprits. Ce sera sous cette nouvelle impression que se
feront les élections générales car il n'est pas douteux que de nouvel-
les élections n'aient lieu vers te mois d'octobre prochain. La chambre
est à sa troisième session. Il faut ne pas connaître M. Guizot pour né
pas savoir que la dissolution est arrêtée dan: sa pensée, que c'est une
satisfaction qu'il ne ss refusera pas et qui né lui sera pas refusée.
Il y a longtemps que M. Guizot aspire au jour où, chef réel, sinon
président cominat d'un cabinet, il pourra faire en toute liberté des
élections générales. C'est le rêve de ses nuits ministérielles. Pour
que lé rêve ne s'accomplit pas cette année, il faudrait contre toute
et écrivit rapidement quelque chose sur une vitre. Le capittine, en
rentrant, la retrouva à la même place où il rayait quittée.
–Allons, allons, dit-il, nous nous reposerons à Sorano. I! faut,
murmura t-il entre ses dents, que nous soyons trahis, ou que ces hus-
sards soient sorciers.–Puis me faisant signe de passer devant, il donna
le bras à Zéphirine et descendit avec elle.
Nos chevaux nous attendaient comme la veille. Les mêmes dispositions
furent prises, et nous nous remîmes en route de la même façon. Seule-
ment, comme noua étions partis de jour, nous arrivâmes moms avant
dans la nuit.
II n'en est pas moins vrai que nous ne trouvâmes presque rien à man-
ger dans la misérable auberge où te capitaine nous avait conduits, et
que sans l'attention que Mlle Zéphirine eut de me donner la moitié de
son sonpér; je me serais couche à jeun.
Je n'étais pas couché depuis dix minutes que j'entendis un sabbat in-
fernal. Je sautai à bas de mon lit, je pris mes vêtemens à mes mams, et
j'ouvris la porte en demandant qu'y a-t-il ?–La chambre était pteine de
bandits armés.
–Il y a que nous sommes cernés par ces damnes hussards, cria* le
lieutenant, et qu'il faut qu'il y ait quelque traître parmi nous. Mille ton-
nerres si je croyais que c'est toi.
–Di qu~ di quà dit l'aubergiste en ouvrant une porte qui donnait
sur un escalier derobt.
Le capitaine s'élança le premier, entraînant Mlle Zéphirine par la
main. Le Picard me poussa derrière eux le resté de la bande nous
suivit. `
Au bas de l'escalier, l'aubergiste entra dans un petit bûcher, leva
une trappe qui était dans un coin. Le capitaine comprit, sans qu'il y eût
une parole d'échangée il descendit le premier par l'écheUe de !a trap-
pe, soutenant Mlle Zéphirine. Nous le suivîmes tous. L'aubergiste re-
ferma la trappe sur nous, et je l'enteudis qui la recouvrait de fagots De
son coté, le Picard retira l'échelle, de sorte qu'il fallait sauter un à un,
et d'une haateur de quinze pieds a peu près, pour descendre dans le
souterrain ou nous nous trouvions.
Je n'ai pas besoin de vous dire, monsieur, que je profitai du premier
moment de répit que j'eus pour passer mes véfemens.
Au bout d'un instant, nous entendîmes happer à la porte comme si
on'allait la mettre dedans. <
-–Ischioppi sono caricati:* demanda le capitaine.
Comme c'était )a même question que m'avait faite le conducteur, je
compris parfaitement d'ailleurs, au même -instant j'entendis dans les
canons le bruit cfesbaguettes deceuxquin'étaientpointenétat.
probabilité que l'exittence dn ministère du 29 octobre dernier ne se
prolongeât pas jusqu'au 1" novembre prochain Déjà plusietM
chscgemens de sous-préfets, changemens non mentionnes au ifon~-
<6Mf, viennent d'avoir lieu, ettactô'ure de la session fait partie da
programme desfêtfsqui sérpntdbnnéns le mai, à l'ocCMMn da
baptême du comte da Paris. Entre le commencement de mai et ht fin
d'octobre, six mois pleins s'écouteront pendant Iesqne)s M. Gaizot et
M. Duchâtel auront tout le temps d'accomplir !e remaniement qu'iM
préparent dans le personnel des préfectures. Ces changemens s'eSec~
tuant au mois de juin, et !a dissolution n'ayant lieu qu'après la réu-
nion des conseih) généraux, les préfets aurpct ainei puuienrs mois
devant eux pour se faire connaître de leurs administré! et tcqneru!
léurconnance. 1 1-~ ` Il
L'imminence d'élections gênéralet, daMitscircpMtMMsea actnet-
le:, est donc uneconsidération que devront peser toM les députa
avant de se décider à voter, selon l'expreMion si juste etsi émergi.
que de M. de Beaumont (de !a Somme), le milliard de la peur l
Les réflexions suivantes sont tirées d'une correspondance de Lon-
dres insérée dans le numéro de h RefMc 6ft
Nous sommes tout surpris ici qu'au contraire, en France, te revenn ait at-
teint nn chinre si élevé; «MMt !e< o<'tt<~n~o<< antt-~aH«!aM'e6
joie la Frattce j ouer avec ses immenaea reaaources et forti fesr diëpendteuaemeaf
j'ote ~a FfattcejoMeracec itMtnMKMMtfMMUfcM
Far<), dont, depaie 1830, l'ennemi redoute bien ptas Ie< pMÉ) que !« bontett,
teobtnicadtt que )e!tempatt<. Aurette, Londrea a eu àusque t'enthonsiaime républicain avait conttraitee )oM de ta grande ~nette civMe.
Les memoirM contemporaint )faconKnt avec quetle ardear tM bonTgeoM eontn-
buerent à cette défense de ienr vi))e Toatesiës corporattons nvalisaient enue
e)tes, toa< les corps de metiere s'armant de pioches, de peUes, de trueUes, etc.,
Londres fat hérissé de bastions, de redoutei), de contMscMpes, etc. La l'amitë
était commandée par dent forts, eans parter des FORTS DÉTACHÉS, an Nom-
bre de vingt quatre. L'enceinte continue formait un circuit de douze miHe); et t
chaque point centrai était placé an corps de garde.. A petne si qut)qaes traçât
de cescnvMget mititaires restent {a et la. Depuis long-temps )e vieux Londres~
comme te vieM Paris, a trancbi ses mnraiUes, et ses faubourgs sent devenus ausst
coneidéraNes qce ta vitte même. L'Angteterre a mieux fait: tout en taissant sat
capit~ie t'étendre tncommtntMfaMemMt (qu'on me pardonne ce)on~ mot qm.
fait ima~e), eue regarderait comme un crime de ièse-cation tout acte on toute pa-
roie tendant à persuader au peup'e que )a prise de cette cap~tate entraînerait la
soumission de tontes )es provinces. Plutôt i'mcendie de Motcon qu'une pareiMe ta-
cheté.
M. le garde des sceaux a présenté aujourd'hui, a ta chambre des
pairs, un projet de loi dont le but est. d'augmentef le nombre des
juges du tribunal de première instance du département de tt
Seine.
L< nécessité de cette mesure avait déjà été reconnne dans.Ia der-
nière session, et l'on a vivement regretté,; dans l'intérêt des justi-
ciables, que les chambres se fassent séparées avant d'avoir pourvu à
une prompte et meilleure administration delà justice.
La zèle des magistrats, attesté par les intéressans docnmenspuh
Mies par l'honoraMë président du tribunal, est loin de pouvoir suf-
fire à l'expédition des affaires, dont le nombre s'accroît dans une
proportion si considérable, qu'il sera bientôt matériellement impossi-
ble que l'arriéré créé par l'iMuBisance numérique des juges puisse
être éteint autrement que par des moyens.extraordinairès,
M. le ministre de la mtrino a présenté à la chambre, un projet de
loi sur l'organisation de l'état major général de l'armée navale.
Nous publions ci-dessons le discours prononcé par It reine d'An-
gleterre à l'ouverture du parlement. Dans ce discours, le nom de la
France n'est pas mentionné. Pour notre part, nous ne saurions ni
nous en étonner, ni nou: en plaindre. Il était assez difficile de rappe-
ler le nom de la France à l'occasion des événemens accomplis ptr
suite du traité du 15 juillet, sans que cette mention parût presque
autsi détobUgeante qu& ce silence absolu. D'ailleurs, MM tenons pett
Messieurs! m'écriai-je alors, messieurs'j'espère bien.
Silence! si tu tiens à vivre, dit le Picard.
–Comment! si j'y tiens. Certainement que.
Silence'on je te baillonne.
Je me tus seulement je cherchai un coin où je pusse être à l'abn des
balles il n'y avait pas le moindre angle rentrant dans cette maudite
cave, monsieur un véritable cachot pénitentiaire.
Nous entendîmes qu'on ouvrait la porte; en même temps, au reten-
tissement des talons de bottes et des crosses de fusil, nous comprimes.
qu'une troupe de soldats venait d'entrer dans l'auberge. Comme on le
voit, nous avions été suivis de ~près. 1 1 )
Nous étions vingt dans cette cave, monsieur, et cependant M s'y fai-
sait un silence que l'on aurait entendu une mouche voler.
Mais il n'en était pas ainsi au-dessus de nons. On aurait dit qu'on
mettait la maison au pillage. C'étaient des cris et des jurons à faire éva-
nouir la madone deux ou trois fois nous entendîmes les soldats entrer
jusque dans le petit bûcher, où était cachée l'entrée de notre trappe,
étalo'rs notre silence était interrompu par le bruit de carabines qae l'on
armait. Monsieur, ce petit bruit c'était peu de chose. Eh bien t u m'al-
lait au cœur.
EnSn, au bout de trois ou quatre heures, tout ce vacarme cessa en&n
peu à peu. Un silence absolu~lui succéda, puis nous entendîmes qu'on
enlevait les fagots et qu'on ouvrait ta trappe. C'était notre hôte qui ve-
naitnous dire, que lassés de nous chercher inutilement, les Français
étaient partis et que nous pouvions sortir.
Pendant que les bandits s'étaient rapprochés de entrée pour dtato-
guer avec l'aubergiste, Mlle Zéphirine, qui était resMe seule avec votre
serviteur au fond de la cave, s'approcha vivement de moi en )ne pre-
nant la main.
–Nous sommes sauvés, médit-elle.
–Comment cela, s'il vous platt, lui demandai-je?
–Ernest est sur nos traces.
–Qu'est-ce qu'Ernest?
–Un jeune pSicier de hussards, mon amant;
–Mais je le connais M. Ernest?
Bah un beau garçon, vingt-cinq ou vingt-six ans, de votre taille
àpenprès,maisbiëntmeuxpris.
C'est cela même, j'ai voyagé avec lui de Piombino à. Mai* at-
tendez donc, oui, oui, oui, il m'a parlé de vous.
–Il vous a parlé de moi! ce cher Ernest! v
-Mais il est donc sorcier, pour suivre ainsi notre piste?-
–Non, mon cher monsieur, il n'est pas sorcier; mais dams toutes !e~
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