Titre : La Presse
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1839-12-26
Contributeur : Girardin, Émile de (1806-1881). Directeur de publication
Contributeur : Laguerre, Georges (1858-1912). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34448033b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 26 décembre 1839 26 décembre 1839
Description : 1839/12/26-1839/12/27. 1839/12/26-1839/12/27.
Description : Note : un seul numéro pour jeudi et vendredi. Note : un seul numéro pour jeudi et vendredi.
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k427978f
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
Jeudi 26 et veï~k'
ABOKNËij~
Un an. Mfr.t~~tf~ t~
~ixmois..24 ~jgiAt~~ Y_
Les abonnemoM~a~co~t
l"ett5(mm~<
Edition de Pa~is.
Quatrième année. t839.
E&me S&a~-Seorgc<~I.@.' ~==~~=-
]NSEMT)ONS:
1 fr. SO c. )~ iigne dans FMitton
de Paris et des département
1 fr. !a !ign6 seulement dant te
sKpptf'aten'.deParM.
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JFaMris, ?? ea~cemB:
Lachambrcdes députés, daiM.sa séance d'aujourd'hui, a élu vice-
.présidensMM.GaImcn,Ga~ner{)ne!:Jacq.aëmit!6t..
Lé ~çt,ttü~ pour ~l~:lectiôn nu cfuattyc,ma vicc-picside~. iyant
Le sct-udH pour l'~lectioù~du quatriema vicc-présidet, ~'ant
donné la majorité absolue a aucun caudidat.it y aura dt.tu!i
scrutin de batiotage enhc M. Vivien qui est appuyé par le mi.ustère, '1
et ML Martin (du Nord) qui comme vice-président, fonctions qu'il
a déjà remplies, a laisse, d'honorables souvenirs que la chambre a
conservés. :j
Les députes qui ont voté aujourd'hui pour MM. Jacqueminot et
Martin (du Nord) se proposent de réunir demain leurs voix sur M.
Bresson, pour les fonctions de secrétaire.
Le vote signincatif de M. Dufaure, q~i n'a pa~ hésité à se pronon-
cer en faveur de M. Jacques Lefebvre contre B:. Thiers, l'approba-
tion donnée par le JoMrtM< des D~& la session, le changement de iangageduJoMMM~~M&'a~ qui,non-,
seulement a cessé d'attaquer le cabinet, mais encore qui le soutient
assez vivement depuis quelques jours; enSn, la démarche omcielle faite
par M. Guizot, qui s'est rendu mardi soir chez M. le président du,
conseil et chez Jes autres ministres qui recevaient, accompa-
gné de ceux de ses amis qn'oh a coutume de désigner sous le nom
de doctrinaires, sont des faits qui donnent au moinsde la vraisem-
blance à la nouvelle d'une modiûcation ministérielle, qui aurait pour
enét de remplacer à la justice M. Teste par M. Dufaure, aux travaux
publics M. Dufaure par M. Duchâte), et à l'intérieur M. Duchâtel
par M. Guizot. Dans cette combinaison, M. le maréchal Soult con-
serverait la présidence du conseil et le département des s affaires étran-
gères, auquel il tient plus fermement que jamais; M. Teste seul ces-
serait de faire partie du cabinet.
La seconde chambre des états-gênérauxdeHoUande vient de
prendre une attitude très-hostile au roi Guillaume. Elle a rejeté à ta
presque unanimité le budget, des dépenses pour l'année 18~0. Un
seul député a voté pour ce budget,
Ce résultat a produit une profonde impression à Amsterdam et
ailleurs. Les fonds holiandaisen ont été considéraMement affectés
sur diverses places. A Londres ils ont baissé de 1112 0)0.
La'principale cause du dissentiment qui règne en ce moment en-
tre le roi et les états-généraux est l'interprétation donnée par le.pre-
mier à l'article 60 de la Constitution, portant La direction su-
it prëme des colonies et: des possessions du royaume, dans les autres
.parties du monde, appartient éxclusivement au roi. :»
Quel est le sens de cet article? le roi croit, et de bonne foi, que
pour tout ce qui regarde les possessions d'outre-mcr, il se trouve
revêtu de la souveraineté pleine et entière~ non seulement en ce qui
concerne le pouvoir législatif et exécutif, mais même relativement
a l'emploi des fonds provenant des produits de Java, fonds dont le
roi pense pouvoir disposer comme bon lui semble. Les états-géné-
raux, au contraire, tout en étant pleinement convaincus que le roi
n'a jamais employé les revenus des colonies que dans les vues les
plus louables et pour la prospérité réelle de l'état, ne veulent pas re-
connaître au monarque un droit dont ses successeurs pourraient abu-
ser, et qui leur fournirait les moyens de tourner contre les libertés
.publiques, les trésors qu'avec !e système actuel, suivi à Java, cette
colonie fournira bientôt à la mère-patrie (on évalue à 100 millions
de florins les produits annuels probables des colonies dans peu
d'années !)
Tels sont les motifs qui ont poussé les états-généraux a rejeter le
projet d'emprunt à charge des colonies dernièrement: présenté, et
qui les ont ensuite amenée à cette extrémité si grave, le refus du
budget. Nous reviendrons avec détails sur cette'situation dont nous
'nous bornons aujourd'hui à. constater le point capital. La crise si
promptement survenue parait devoir s'aggraver encore. Aujourd'hui,
à la Bourse, on a fait courir le bruit que madame la princesse de
Chimay avait reçu de son mari, ambassadeur à La Haye, la nouvel-
le que le roi Guillaume avait voulu fermer les états-généraux, et
que la troupe avait refusé d'obéir à l'ordre de marcher sur la salle
des séances. Nous ignorons ce qu'il y a de vrai dans ce bruit, mais
tFEMMLETCaf ME tA PRESSE.
DA~AÈ.'
~vi.
La petite caravane avait beaucoup de*;hemih à faire, pour arriver au
luartier de la Porte Capène, où Fabiola-conduisait Danaë. La précaution
ou'avait prise Andronic d'enfermer sous clé les esctaves de Crispiciole,
etait une mesure très importante, en ce qu'elle empêchait qui que ce fût,
de la maison du comte, de s'attacher à leurs pas, et de s)gnater)eheu
de leur retraite. Fabiola marchait en tête; femme forte et dévouée, qui
avait toujours songe à gagner une âme à Dieu, en conservant une fian-
ceë àsotiépoux. Andronic se tenait à cûté de Danaë, pourtagmder
dim les lieux obscurs et lui donner ] arrivèrent auist rapidement à la muraille de Servius TuUlus, qu'ils fran-
chirent par la Porte Quirinale. Us tournèrent alors à gauche, vers fe
ffuariier du Sentier-Haut, pour éviter les lieux trop fréquentes. Un peu
avant d'arriver aux Thermes de Dioctétien, ils prirent tout à coup a
droite passèrent successivement au pied du mont Vmnnat et au pied du
mont E~quHm. etparvmrent, sans accident, à la Basilique de Sicunus,
mes de l'endroit où est aujourd'hui t'égUse de Ste-Mane-Majeure. Une
patroutHe de garde urbaine, qui descendait de la porte ColtaUne à LArc
de Gathen, les força de prendre un peu plus à drote, vers les jardms
de Mécène Ils passèrent avec beaucoup de précaution à t extremne du
ouartier d'Isis et de Sérapis, où était h caserne des soldats de manne de
la nottc de Mi~tM, dans la, Voie Labicaua. et ils se dirigèrent, par le
versant orientai du mont Cét~s, vers la Porte FérenUne. Cette porte,
ainsi que la Porte Quirinale, que nous avons .déjà traversée, se trouvât
alors enfermée dans l'intérieur de tavitte, comme le sont, à Paris, la
porte St-Denis et la porte St-Martiii. H n'y avait donc ni herse _ci corps-
de-~arde. Us se dirigèrent alors vers la colline de Mars-HoM-des-Murs;
et, après avoir traversé la Voie Appia, en rentrant par ta Porte Capene,
i~ s'arrêtèrent ennn devant une maison de modeste apparence, dans cet
ah~le que faisait le mur~ d'enceinte, vers le tombeau des Scipions.
Il pouvait être près deminuit, et larue ~tait obscure et déserte.
Comme la maison n'avait pas d'esclave portier, on remarquait, te long
du montant de droite, un maiUet de bois, suspendu avec une ticeUe.
le caractère bien connu du roi Giultaums porte a croire que, dans
lescirconstanccs où il se trouve.placé, il a pu soager a des mesures
énergiqaes.
Le Mot'M~ C/M'~MC~c; organe de lord Palmerston, puMie un
long article en réponse à nos réflexions sur le revirement de la di-
plomatie du 12 mai dans !a question d'Orient. Il ne nie pomt cette
palinodie; il ne aie aucun des défaits que nous avons donnés à cette
occasion. Bien loin 'de là, il les confirme. Seulement, il prétend que
la France ne pouvait pas faire autrement, et qu'il s'attendait a cette
résipiscence ~e sa part. Puis, il assure que le ministère a fait pour
la cause de Mehemet-Ali tous )es efforts qu'il lui était possible de
faire, et, au nom de ses patrons, il l'amnistie de ces efforts en faveur
de l'empressement qu'il met. aujourd'hui a se rapprocher des cabi-
nets de Londres et de Saint-Pétersbourg pour proclamer l'M~r~
(/6 <'67MpM'
Nous enregistrons ce ~tM/ec~t donné à notre cabinet par la poli-
tique anglaise. Il paraît que le 12 mai y attachait un grand prix,
puisqu'il n'a reculé devant aucun sacrifice de systeme'ou d'amour-
propre pour l'obtenir. Reste à savoir si lea hommes éclairés~ dans
les chambres et ailleurs, lui en sauront le-même gré que le journal
de lord Palmerston. Quant à nous, nous dirons que la politique à la-
quelle le cabinet vient de se rallier si solennellementdansie discours
du trône, l'tM<&6 < litique vide de sens, si elle ne çaehait des arrière-pensées dont la
France devrait se défier au lieu de s'en faire complice. Donner sa-
tisfaction aux justes prétentions de Mehemet-Ali, ce ne serait point
attenter à l'intégrité de l'empire ottoman, ce serait au contraire
l'assurer contre les ambitions qui épient le moment de l'entamer.
Mehemet-Ali n'a jamais en l'intention de sedéclarer indépendant de
la Porte. Le jour où la Porte auraitreconnu ses droits, –droits in-
contestables comme nousi'avons démontré en mainte circonstance,–
ce jonr-Ià elle n'aurait pas de défenseur plus solide et plus fidèle que
le vice-roi. C'est parce que la Russie le comprend très bien qu'elle
s'efforce de faire prendre le change sur les dispositions de ce der-
nier, afin d'avoir un prétexte pourcontinuer, à l'égard de la Tur-
quie, son onéreuxprotectorat.
Craignant de voir ce prétexte lui échapper, elle vient d'appeler
l'Angleterre à exercer en commun-cette protection dont elle aura les
meiUeurs profits. L'Angleterre, placée dans une situation fausse à
l'égard de Mehemet-Ali, ne pouvait guère refuser cette invitation,
quoique au fond sans doute elle ne se méprenne pas sur la portée de
ia concession russe. Quant au cabinet français, il a étëjaloux d'avoir,
lui aussi, sa part dans cette concession. Il l'aura, sans contredit; il l'a
trop bien méritée. Mais nous maintenons qu'il sera dupe en cette
circonstance de la Russie et de l'Angteterre tout à la fois, en dépit,
ou plutôt à cause même des éloges flatteurs qui sont aujourd'hui
prodigués a la dextérité deses évolutions diplomatiques.
Un fait de: la nature Ja plus grave vient d'agiter le petit royau-
me'd'Angota, sur la côte occidentale d'Afrique, où' les Portu-
gais" faisaient autrefois la traite en grand. Un vaisseau de la marine
augiaisc, après avoir capturé deux navires portugais et en avoir en-
lève tes équipages, les acanonnés et coulésba; Les circonstances
qui ont provoqué ces excès ne sont pss encore assez bien connues
pour que l'on sache si l'on doit y voir la réparation d'une insulte ou
un inqualiûable abus de la force. Voici la relation donnée par le
,Diario do Governo, journal omciel dé Lisbonne
«En vertu d'une convention du 29 mat 1859, conctne entre le contre-' ·
antirai Noronhu et le capitaine T"eker, le capitaine Elliot, commandant le
brick de guerre anglais la Co!om~, entra dans te Zaire et s'empara de
plusieurs navires, les ayant tronves peut-être en contraYentiou avec le dé-
cret du 10 décembre 18S6. Mait il ne pouvait, du moins, exister aucun pré-
texte plausible ou de même nature à )'égard du brick !e Nep!M?M, de ~M-
boans, et du schooner ~n~erono, d'Angota, qui se trouvaient dans le même
port. Quètques jour! aprM, )e brick le NeptK;:e fut abordé de nuit et pris
par les chatoupts de la Cotom~ine, qui, peu de temps apref, ayant rfcu le
feu de< Eègres, t'emparerent ëgatement du schooner ~nge?'ono. La Cotom.
tme, ayant commis d'autres actes de violence, mit à la voile avec )et na-
virea captures, et ayant rencontra te paquebot de Loanda, le força d'amener
et le retint vingt-tjuatre heures. Le comte Elliot transporta sur ce paquebot
les équipages du Neptune et de t'eroM, et, en vue du paquebot qu'il
voulait rendre témoin de cet auront, ii teptaca~entre les dem navirM por-
Fabiola prit le mailtet, en frappa trois coups d'une certaine manière, et,
au bout de quelques instans, la porte s'ouvrit.
Il ne manque personne, ce soir? demanda Fabiola à la femme qui
avait ouvert la porte. Non, ma sœur, répondit celle-ci.
Alors, le petit cortège entra mystérieusement, et la porte se referma.
Maintenant que nous ayons mis Danaë en lieu de sûreté, le lecteur
nous approuvera sansdoatejle revenu' à l'infortuné Crispiciole, que nous
avons laissé dans une de CM positions affreuses, ouïes tortures les plus
cruelles n'excitent aucune sympathie, parce que. le ridicule tue la pitié.
Son Excellence est toujours clouée à un volet du troisième étage, dans la
VoieFtaminienne; et si le Doyen'dueoDége des Augures voulait tirer
parti de~a merveilleuse situation, nul ne pourrait, mieux que lui, au lever
du so'eil, observer le yol des oiseaux qui passeront sur le mont Vatican.
Lorsque ie comte fut revenu de ia stupeur profonde où l'avait jeté !a
vengeance insojemment ctémen.te d'Androcic; lorsque le brui~ de ce fatal
marteau, qui clouait moins ses habits que son cœur, eut cessé de retentir
àsonoreUte, il se mit à crier pour appeler ses esclaves. Personne ne
vint. Comme il ne savait pas qu'Andronic tes avait tous enfermes dans
une salle basse, et que l'entablement du Portique, qui faisait s~tlissuy ta
rue, lui avait dérobé la fuite de Dauaë, il lui passa dans l'esprit une idée
horrible. Il était hors d'état de concevoir qu'une jeune iitte, belle
comme Danaë, adorée comme elle devait l'être, de celui qu'ette avait
choisi et aimé, se fût conservée chaste et pure. Naturellement peu fait
pour plaire, il avait toujours beaucoup moins courtisé que marchandé,
et il ne connaissait des femmes que leur prix. Le dévoûment. l'affec-
tion, le lien des âmes, lui paraissaient autant de sentiment ~abuteu~,
qui n'avaient jamais existé dans tc'commercedes hommes, et q~devaient
se trouver tout au plus parmi les babitans de cette terre Atlantique, si-
tuée par-delà les mers, en face de~ colonnes d'Hercule, dont le Poète
Sénéque avait parlé, A ses yeux, Danaë n'était donc que la maîtresse de
ce terrible soldat, qui avait bossue te crâne de Bébrix, et qui l'avait lui-
même cloué comme une chauve-souris à un volet de son palais. Or, il
s'imagina que Danaë, cette créature charmattte, qui avait illuminé pen-
dant trois mois les ténèbres de ses songes; ta première femme qu'~1 e~t
aimée, la seule qu'il eût respectée; ce)!e qui lui avait ~it comprendre,
entre toutes, que l'or ne payait pas l'affection~ une revetattOH mortelle
de la beauté divine, qui l'avait tait réfléchir et pleurer, en secret, sur la
malédiction de sa diîformité Hâtive, et pour laquelle il avait trouvé/au
fond de son ceeur, des émotions douées et dea élan? qu'il n'y savatt pas~
tugaiS, Hont t un portât: te pa.vmon nauoam, c'. m~
ii tes cou)it bM. Bien que cette !&che agf6SMon soit i'acte d'un individu
tMië, )'insu!te ë6t te )e que !e gouvernement do demander uns rëparaHon itu gouvernement ang)aM. P&rsonae ce doute
que Mtte réparation ne :oit. donnée; ehc est hop juste pour être refuser
parrancieaneaUiëeduPortuga!.
OuUtàcesujetdansIe~ftM~CA~o~M~e:
« Le Df'art'o do Got;cn:o traitant t'afiaire comme une insutte commise par
un individu isolé, ree'ame uae réparation qui, si tes Portcgaia tont droit, leur sera certainement donnée. LM autres organes de~ partis politi-
quesap~ettent do tous leurs vceut nno rupture, et i)s voudraient entraîner
ieDOUYeaucabiaetdans )eur picge. Si des collisions Matent, sidesnatioM
loDg-tempiaDieeste divisent, à qui ta faute? Auxthinistre~ portugais qui
ont successivement lassé la patience du'peupieangiais, et qui ont converti
!es négociations en déceptions, et fa )oyahte ~portugaise en dup)icit~. Le
ministère actuel a pris la direction des atïairM dans )in moment critique;
s'it sait jugeï sa position, nous pouvons c:p pays se rétablir sur'un mei~eur pied c'estta une des conditiocs indispen-
sab)esde)aprosperitëdesPortuga!s.'
Les journaux portugais du 27 novembre contiennent une cote adres-
sée par le baron de Ribeira de Sabrosa, président du conseil des ministres,
à l'ambassadeur d'ANgteten e, tord Howard de Watden, snr la question.
concerhant'ta restitùtion'du port de CoLambo, dans FUe de Cey)an, qu&
le gouverneur portugais demande au gouvernement angiais. Le baron de-
Ribeira de Sabrosa fonde sa réclamation sur les documens suivans
<' Dans l'art. i4 du traité conclu entre le Portugal et ta Grande-Breta-
gne le 25 juin 1661 et qui a été garanti par l'art. 5 du traité de Vienne'
du 23 janvier 1815; il est dit en termes positifs que, dans le cas où' ul-
térieurement, l'iie de Ceylan passerait sous la domination de la Grande-
Bretagne, S. M. Britannique s'oblige à restituer à S. M. très ndele !a
ville et le port de Columbo; le commerce de la canette devant y etre~
exercé en commun par les sujets des deux couronnes. Par l'article 5 d't
traité de paix signé à Amiens, le 27 mars 1802 et par la conquête ulté-
rieure du royaume de Candie par les armées britanniques, S. M. Bri-
tannique a acquis la propriété et la souveraineté de toute ;t'î[e deCeytau.
et par conséquentle cas s'est réalisé où S. M. Britannique doit rempKf
religieusean-nt l'obligation par el)e contractée de restituer au Portugat
la ville et le port de Columbo. En conséquence, les soussignés deman-
dent, au nom et par ordre de S. M. très Mêle, que le gouvernement Bri-
tannique restitue à la co.rronne de Portugal la vil)e et le port de Colum-
bo avec ses revenus depuis~ l'année 1802. époque à laqueUe l'He de Cey-
lan lui a été formellement cédée par le traité d'Amiens.
Ces faits étaient bons à rappeler au moment où un navife anglais vient
de commettre des violences si graves contre le paviMon portugais.
Une dépêche télégraphique, en date de Marsei)!o 22 décembre,
annonce que 330 hommes du ~8- 26 da u-am des équipages, et ~3
isolés ont été embarqués aujourd'hui sur !eCment du 62% fort de /tl9 hommes, s'embarquera demain; celui du
f de ligne, fort de ~70 hommes, 'apres-demaia, sur le Pi/MN-e.
CONSENS GENERAUX. RENOUVELLEMENT TME~~AL*
ARDËciiE. Saint-Ëtienne-de-Lugdare~ M. Pathon, mai~e ds Saint-
Etiwnne de-Lugdarès, sortant.
ATEYRON. MontbazeM M. Pha)ip, juge de paiï, en remp). de M.
Rofch.
CORSE. Botgo et Campitetto M. L~zy, juge ~paix de Borgo, ë)u.
à )'unanimit< en remp). de M. Gavini.– Lama, MuTato et San-Pietro s
M. Catata Pte, président de Chambre a )a cour roya'e de Corsp, s. Ln-
zi et Rogliano. M. Fiach. propriëtitife a Rcgiiano, en remp). de M. En-
têta.–Beigodetoet Oimtre-Cap.iUa:M.Arrighi (Lcuit), propriétaire à
Speioncato, en rcmp). de M. Be)godere de BagaBja.
–mtH!M*~°'°*
Actes caBcteBs
INSTRUCTION FCBUQUE. Le conteit royal de l'instruction pubUque,
sur la communication de M. le ministre de l'instruction publique, viect de
prendre t'arieté suivant
Art. 1" H swa fait une inspection !pecia)e des ïnftituHoM et peMiona.
de ia YiUe_de Parie et du département de la Setae, à l'effet de constater tout
ce qui conctrae !asa!ubrite et l'ordre matériel, 1~ discipiinee) la tenue
morale, la direction et le rétuttat des études.
Art. 2. Cette i~pection sera conuëa a MM. tes iMpecteurs généraux fet a.
MM. iM inspecteurs de i'academie de Paris..
Un arrête ds M. te ministre Ste t ouverture de cette iaspectioa au 5 jan-
vier, et sa ctoture au 13 février. Etie aur~ Heu dana l'ordre de tëpMtttioa
détermin6 ci-après
Circonscription du eoUege Louis-te'Grand.–MM. Naudet, iMpeeteM
gëneta!,prestdent;Bou)'don,iMpectenr général.
i[ s'imagina qu'elle était là, tout près de lui, chez lui, avec son amant,
roi de tant de grâce, de tant d'abandon, de tant de tendresse;, et que
c'était lui-même, avec ses soieries, ses tableaux~'son empressement pas-
sionné et stupide, qui avait dressé te pavillon splendide sous lequel
s'abritaient leurs amours 1
Oh .qui pourrait dire l'angoisse affreuse qui serra ]a poiirine de ce
misérable; icrsque la jalousie, la jalousie ridicuie, la jalousie delaiai-
deur contre la beauté, du gnome contre le sylphe, de l'homme méprisé
contre l'homme adoré, vint mordre et tenailler sou âme Un oiseau d&
nuit fit bruire en ce moment ses ailes sur sa tête, et alla se poser, dan&
le jardin du palais, sur la pointe d'un mélèze, en poussant ce long cri,.
à demi articulé, qui ressemble au ricanement d'une voix humaine. Cris-
piciole crut que c'était le fr~tement des draperies de la chambre, et que
Danaë et sou amant posssaient des éclats de rire, après être venus voir,
entre'd~ux baisers, s'il était encore à la même place. Ce cauchemar
l'étou(ï'ait., tl rassembla, dans un dernier effort, toute sa voix et toute'
sa colère; et, comme s'il n'avait pas été suspendu au troisième étage,,
comme s'il n'avait pas dû, en tombant/se briser les membres sur le-pavé~
il donna une secousse désespérée, en crimt Ici, mes esclaves per'-
sonne ne répondit non plus cette foK. i.e mouvement qu'il avait îait n'eut
d'autre résultat que de déchirer un peu ses habits; son bonnet phrygien
lui tomba sur les yeux, et )ui déroba, en couvrant son visage, les pre-
mières lueurs de 1 aurore,,qui dessinaient dans le lointain les formes.
encore douteuses du Môle d'Adrien et du mausolée d'Auguste.
Qn entendit en ce moment un bruit de roues, et des voix d'honjmes
conduisant des charriots, qui s'avançaient par la Voie Flaminienjne, du
cote de l~campagne. C'étaient les jardiBteM de Tibur, et de la vallée de
l'Allia, qui se rendaient, par la Voie Fiaminienne, aumarché aux légumes,
situé derrière la roche Tat,'pét&tme, vis-à-vis l'extrémité méridionale de
l'tle du Tibre. Peu à peu <&<: bruit augmenta, et ce fut bientôt à ne plus.
compter les charBiots et tes ânes charges de provisions, qui passaient de-
vant le Palais de Crispicioie, conduits par des femmes de Fidène, de
Crustumenum et d'Ameriola, où par des paysans Eqnes, Falisques et
Capenates, qui portaient de longs cheveux; enfermés, en manière de ca-
togan, dans un iitet, ou dans une vessie. Des chasseurs du mont Soracte,
qui avaient descendu la vallée du Tibre, et des Porchers Sabins, qui
étaient partis d~ Cures ou des sources de Blandusie, après avoir suivi la.
Voie Salaria ettaVoie Nomentana, s'étaient réunis au pied du Mont
gae)ré, et se dirigeaient ensemble veta le quartier delà Grande Ruo,
ABOKNËij~
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Lachambrcdes députés, daiM.sa séance d'aujourd'hui, a élu vice-
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Le sct-udH pour l'~lectioù~du quatriema vicc-présidet, ~'ant
donné la majorité absolue a aucun caudidat.it y aura dt.tu!i
scrutin de batiotage enhc M. Vivien qui est appuyé par le mi.ustère, '1
et ML Martin (du Nord) qui comme vice-président, fonctions qu'il
a déjà remplies, a laisse, d'honorables souvenirs que la chambre a
conservés. :j
Les députes qui ont voté aujourd'hui pour MM. Jacqueminot et
Martin (du Nord) se proposent de réunir demain leurs voix sur M.
Bresson, pour les fonctions de secrétaire.
Le vote signincatif de M. Dufaure, q~i n'a pa~ hésité à se pronon-
cer en faveur de M. Jacques Lefebvre contre B:. Thiers, l'approba-
tion donnée par le JoMrtM< des D~&
seulement a cessé d'attaquer le cabinet, mais encore qui le soutient
assez vivement depuis quelques jours; enSn, la démarche omcielle faite
par M. Guizot, qui s'est rendu mardi soir chez M. le président du,
conseil et chez Jes autres ministres qui recevaient, accompa-
gné de ceux de ses amis qn'oh a coutume de désigner sous le nom
de doctrinaires, sont des faits qui donnent au moinsde la vraisem-
blance à la nouvelle d'une modiûcation ministérielle, qui aurait pour
enét de remplacer à la justice M. Teste par M. Dufaure, aux travaux
publics M. Dufaure par M. Duchâte), et à l'intérieur M. Duchâtel
par M. Guizot. Dans cette combinaison, M. le maréchal Soult con-
serverait la présidence du conseil et le département des s affaires étran-
gères, auquel il tient plus fermement que jamais; M. Teste seul ces-
serait de faire partie du cabinet.
La seconde chambre des états-gênérauxdeHoUande vient de
prendre une attitude très-hostile au roi Guillaume. Elle a rejeté à ta
presque unanimité le budget, des dépenses pour l'année 18~0. Un
seul député a voté pour ce budget,
Ce résultat a produit une profonde impression à Amsterdam et
ailleurs. Les fonds holiandaisen ont été considéraMement affectés
sur diverses places. A Londres ils ont baissé de 1112 0)0.
La'principale cause du dissentiment qui règne en ce moment en-
tre le roi et les états-généraux est l'interprétation donnée par le.pre-
mier à l'article 60 de la Constitution, portant La direction su-
it prëme des colonies et: des possessions du royaume, dans les autres
.parties du monde, appartient éxclusivement au roi. :»
Quel est le sens de cet article? le roi croit, et de bonne foi, que
pour tout ce qui regarde les possessions d'outre-mcr, il se trouve
revêtu de la souveraineté pleine et entière~ non seulement en ce qui
concerne le pouvoir législatif et exécutif, mais même relativement
a l'emploi des fonds provenant des produits de Java, fonds dont le
roi pense pouvoir disposer comme bon lui semble. Les états-géné-
raux, au contraire, tout en étant pleinement convaincus que le roi
n'a jamais employé les revenus des colonies que dans les vues les
plus louables et pour la prospérité réelle de l'état, ne veulent pas re-
connaître au monarque un droit dont ses successeurs pourraient abu-
ser, et qui leur fournirait les moyens de tourner contre les libertés
.publiques, les trésors qu'avec !e système actuel, suivi à Java, cette
colonie fournira bientôt à la mère-patrie (on évalue à 100 millions
de florins les produits annuels probables des colonies dans peu
d'années !)
Tels sont les motifs qui ont poussé les états-généraux a rejeter le
projet d'emprunt à charge des colonies dernièrement: présenté, et
qui les ont ensuite amenée à cette extrémité si grave, le refus du
budget. Nous reviendrons avec détails sur cette'situation dont nous
'nous bornons aujourd'hui à. constater le point capital. La crise si
promptement survenue parait devoir s'aggraver encore. Aujourd'hui,
à la Bourse, on a fait courir le bruit que madame la princesse de
Chimay avait reçu de son mari, ambassadeur à La Haye, la nouvel-
le que le roi Guillaume avait voulu fermer les états-généraux, et
que la troupe avait refusé d'obéir à l'ordre de marcher sur la salle
des séances. Nous ignorons ce qu'il y a de vrai dans ce bruit, mais
tFEMMLETCaf ME tA PRESSE.
DA~AÈ.'
~vi.
La petite caravane avait beaucoup de*;hemih à faire, pour arriver au
luartier de la Porte Capène, où Fabiola-conduisait Danaë. La précaution
ou'avait prise Andronic d'enfermer sous clé les esctaves de Crispiciole,
etait une mesure très importante, en ce qu'elle empêchait qui que ce fût,
de la maison du comte, de s'attacher à leurs pas, et de s)gnater)eheu
de leur retraite. Fabiola marchait en tête; femme forte et dévouée, qui
avait toujours songe à gagner une âme à Dieu, en conservant une fian-
ceë àsotiépoux. Andronic se tenait à cûté de Danaë, pourtagmder
dim les lieux obscurs et lui donner ]
chirent par la Porte Quirinale. Us tournèrent alors à gauche, vers fe
ffuariier du Sentier-Haut, pour éviter les lieux trop fréquentes. Un peu
avant d'arriver aux Thermes de Dioctétien, ils prirent tout à coup a
droite passèrent successivement au pied du mont Vmnnat et au pied du
mont E~quHm. etparvmrent, sans accident, à la Basilique de Sicunus,
mes de l'endroit où est aujourd'hui t'égUse de Ste-Mane-Majeure. Une
patroutHe de garde urbaine, qui descendait de la porte ColtaUne à LArc
de Gathen, les força de prendre un peu plus à drote, vers les jardms
de Mécène Ils passèrent avec beaucoup de précaution à t extremne du
ouartier d'Isis et de Sérapis, où était h caserne des soldats de manne de
la nottc de Mi~tM, dans la, Voie Labicaua. et ils se dirigèrent, par le
versant orientai du mont Cét~s, vers la Porte FérenUne. Cette porte,
ainsi que la Porte Quirinale, que nous avons .déjà traversée, se trouvât
alors enfermée dans l'intérieur de tavitte, comme le sont, à Paris, la
porte St-Denis et la porte St-Martiii. H n'y avait donc ni herse _ci corps-
de-~arde. Us se dirigèrent alors vers la colline de Mars-HoM-des-Murs;
et, après avoir traversé la Voie Appia, en rentrant par ta Porte Capene,
i~ s'arrêtèrent ennn devant une maison de modeste apparence, dans cet
ah~le que faisait le mur~ d'enceinte, vers le tombeau des Scipions.
Il pouvait être près deminuit, et larue ~tait obscure et déserte.
Comme la maison n'avait pas d'esclave portier, on remarquait, te long
du montant de droite, un maiUet de bois, suspendu avec une ticeUe.
le caractère bien connu du roi Giultaums porte a croire que, dans
lescirconstanccs où il se trouve.placé, il a pu soager a des mesures
énergiqaes.
Le Mot'M~ C/M'~MC~c; organe de lord Palmerston, puMie un
long article en réponse à nos réflexions sur le revirement de la di-
plomatie du 12 mai dans !a question d'Orient. Il ne nie pomt cette
palinodie; il ne aie aucun des défaits que nous avons donnés à cette
occasion. Bien loin 'de là, il les confirme. Seulement, il prétend que
la France ne pouvait pas faire autrement, et qu'il s'attendait a cette
résipiscence ~e sa part. Puis, il assure que le ministère a fait pour
la cause de Mehemet-Ali tous )es efforts qu'il lui était possible de
faire, et, au nom de ses patrons, il l'amnistie de ces efforts en faveur
de l'empressement qu'il met. aujourd'hui a se rapprocher des cabi-
nets de Londres et de Saint-Pétersbourg pour proclamer l'M~r~
(/6 <'67MpM'
Nous enregistrons ce ~tM/ec~t donné à notre cabinet par la poli-
tique anglaise. Il paraît que le 12 mai y attachait un grand prix,
puisqu'il n'a reculé devant aucun sacrifice de systeme'ou d'amour-
propre pour l'obtenir. Reste à savoir si lea hommes éclairés~ dans
les chambres et ailleurs, lui en sauront le-même gré que le journal
de lord Palmerston. Quant à nous, nous dirons que la politique à la-
quelle le cabinet vient de se rallier si solennellementdansie discours
du trône, l'tM<&6 <
France devrait se défier au lieu de s'en faire complice. Donner sa-
tisfaction aux justes prétentions de Mehemet-Ali, ce ne serait point
attenter à l'intégrité de l'empire ottoman, ce serait au contraire
l'assurer contre les ambitions qui épient le moment de l'entamer.
Mehemet-Ali n'a jamais en l'intention de sedéclarer indépendant de
la Porte. Le jour où la Porte auraitreconnu ses droits, –droits in-
contestables comme nousi'avons démontré en mainte circonstance,–
ce jonr-Ià elle n'aurait pas de défenseur plus solide et plus fidèle que
le vice-roi. C'est parce que la Russie le comprend très bien qu'elle
s'efforce de faire prendre le change sur les dispositions de ce der-
nier, afin d'avoir un prétexte pourcontinuer, à l'égard de la Tur-
quie, son onéreuxprotectorat.
Craignant de voir ce prétexte lui échapper, elle vient d'appeler
l'Angleterre à exercer en commun-cette protection dont elle aura les
meiUeurs profits. L'Angleterre, placée dans une situation fausse à
l'égard de Mehemet-Ali, ne pouvait guère refuser cette invitation,
quoique au fond sans doute elle ne se méprenne pas sur la portée de
ia concession russe. Quant au cabinet français, il a étëjaloux d'avoir,
lui aussi, sa part dans cette concession. Il l'aura, sans contredit; il l'a
trop bien méritée. Mais nous maintenons qu'il sera dupe en cette
circonstance de la Russie et de l'Angteterre tout à la fois, en dépit,
ou plutôt à cause même des éloges flatteurs qui sont aujourd'hui
prodigués a la dextérité deses évolutions diplomatiques.
Un fait de: la nature Ja plus grave vient d'agiter le petit royau-
me'd'Angota, sur la côte occidentale d'Afrique, où' les Portu-
gais" faisaient autrefois la traite en grand. Un vaisseau de la marine
augiaisc, après avoir capturé deux navires portugais et en avoir en-
lève tes équipages, les acanonnés et coulésba; Les circonstances
qui ont provoqué ces excès ne sont pss encore assez bien connues
pour que l'on sache si l'on doit y voir la réparation d'une insulte ou
un inqualiûable abus de la force. Voici la relation donnée par le
,Diario do Governo, journal omciel dé Lisbonne
«En vertu d'une convention du 29 mat 1859, conctne entre le contre-' ·
antirai Noronhu et le capitaine T"eker, le capitaine Elliot, commandant le
brick de guerre anglais la Co!om~, entra dans te Zaire et s'empara de
plusieurs navires, les ayant tronves peut-être en contraYentiou avec le dé-
cret du 10 décembre 18S6. Mait il ne pouvait, du moins, exister aucun pré-
texte plausible ou de même nature à )'égard du brick !e Nep!M?M, de ~M-
boans, et du schooner ~n~erono, d'Angota, qui se trouvaient dans le même
port. Quètques jour! aprM, )e brick le NeptK;:e fut abordé de nuit et pris
par les chatoupts de la Cotom~ine, qui, peu de temps apref, ayant rfcu le
feu de< Eègres, t'emparerent ëgatement du schooner ~nge?'ono. La Cotom.
tme, ayant commis d'autres actes de violence, mit à la voile avec )et na-
virea captures, et ayant rencontra te paquebot de Loanda, le força d'amener
et le retint vingt-tjuatre heures. Le comte Elliot transporta sur ce paquebot
les équipages du Neptune et de t'eroM, et, en vue du paquebot qu'il
voulait rendre témoin de cet auront, ii teptaca~entre les dem navirM por-
Fabiola prit le mailtet, en frappa trois coups d'une certaine manière, et,
au bout de quelques instans, la porte s'ouvrit.
Il ne manque personne, ce soir? demanda Fabiola à la femme qui
avait ouvert la porte. Non, ma sœur, répondit celle-ci.
Alors, le petit cortège entra mystérieusement, et la porte se referma.
Maintenant que nous ayons mis Danaë en lieu de sûreté, le lecteur
nous approuvera sansdoatejle revenu' à l'infortuné Crispiciole, que nous
avons laissé dans une de CM positions affreuses, ouïes tortures les plus
cruelles n'excitent aucune sympathie, parce que. le ridicule tue la pitié.
Son Excellence est toujours clouée à un volet du troisième étage, dans la
VoieFtaminienne; et si le Doyen'dueoDége des Augures voulait tirer
parti de~a merveilleuse situation, nul ne pourrait, mieux que lui, au lever
du so'eil, observer le yol des oiseaux qui passeront sur le mont Vatican.
Lorsque ie comte fut revenu de ia stupeur profonde où l'avait jeté !a
vengeance insojemment ctémen.te d'Androcic; lorsque le brui~ de ce fatal
marteau, qui clouait moins ses habits que son cœur, eut cessé de retentir
àsonoreUte, il se mit à crier pour appeler ses esclaves. Personne ne
vint. Comme il ne savait pas qu'Andronic tes avait tous enfermes dans
une salle basse, et que l'entablement du Portique, qui faisait s~tlissuy ta
rue, lui avait dérobé la fuite de Dauaë, il lui passa dans l'esprit une idée
horrible. Il était hors d'état de concevoir qu'une jeune iitte, belle
comme Danaë, adorée comme elle devait l'être, de celui qu'ette avait
choisi et aimé, se fût conservée chaste et pure. Naturellement peu fait
pour plaire, il avait toujours beaucoup moins courtisé que marchandé,
et il ne connaissait des femmes que leur prix. Le dévoûment. l'affec-
tion, le lien des âmes, lui paraissaient autant de sentiment ~abuteu~,
qui n'avaient jamais existé dans tc'commercedes hommes, et q~devaient
se trouver tout au plus parmi les babitans de cette terre Atlantique, si-
tuée par-delà les mers, en face de~ colonnes d'Hercule, dont le Poète
Sénéque avait parlé, A ses yeux, Danaë n'était donc que la maîtresse de
ce terrible soldat, qui avait bossue te crâne de Bébrix, et qui l'avait lui-
même cloué comme une chauve-souris à un volet de son palais. Or, il
s'imagina que Danaë, cette créature charmattte, qui avait illuminé pen-
dant trois mois les ténèbres de ses songes; ta première femme qu'~1 e~t
aimée, la seule qu'il eût respectée; ce)!e qui lui avait ~it comprendre,
entre toutes, que l'or ne payait pas l'affection~ une revetattOH mortelle
de la beauté divine, qui l'avait tait réfléchir et pleurer, en secret, sur la
malédiction de sa diîformité Hâtive, et pour laquelle il avait trouvé/au
fond de son ceeur, des émotions douées et dea élan? qu'il n'y savatt pas~
tugaiS, Hont t un portât: te pa.vmon nauoam, c'. m~
ii tes cou)it bM. Bien que cette !&che agf6SMon soit i'acte d'un individu
tMië, )'insu!te ë6t te )e que !e gouvernement
que Mtte réparation ne :oit. donnée; ehc est hop juste pour être refuser
parrancieaneaUiëeduPortuga!.
OuUtàcesujetdansIe~ftM~CA~o~M~e:
« Le Df'art'o do Got;cn:o traitant t'afiaire comme une insutte commise par
un individu isolé, ree'ame uae réparation qui, si tes Portcgaia tont
quesap~ettent do tous leurs vceut nno rupture, et i)s voudraient entraîner
ieDOUYeaucabiaetdans )eur picge. Si des collisions Matent, sidesnatioM
loDg-tempiaDieeste divisent, à qui ta faute? Auxthinistre~ portugais qui
ont successivement lassé la patience du'peupieangiais, et qui ont converti
!es négociations en déceptions, et fa )oyahte ~portugaise en dup)icit~. Le
ministère actuel a pris la direction des atïairM dans )in moment critique;
s'it sait jugeï sa position, nous pouvons c:p
sab)esde)aprosperitëdesPortuga!s.'
Les journaux portugais du 27 novembre contiennent une cote adres-
sée par le baron de Ribeira de Sabrosa, président du conseil des ministres,
à l'ambassadeur d'ANgteten e, tord Howard de Watden, snr la question.
concerhant'ta restitùtion'du port de CoLambo, dans FUe de Cey)an, qu&
le gouverneur portugais demande au gouvernement angiais. Le baron de-
Ribeira de Sabrosa fonde sa réclamation sur les documens suivans
<' Dans l'art. i4 du traité conclu entre le Portugal et ta Grande-Breta-
gne le 25 juin 1661 et qui a été garanti par l'art. 5 du traité de Vienne'
du 23 janvier 1815; il est dit en termes positifs que, dans le cas où' ul-
térieurement, l'iie de Ceylan passerait sous la domination de la Grande-
Bretagne, S. M. Britannique s'oblige à restituer à S. M. très ndele !a
ville et le port de Columbo; le commerce de la canette devant y etre~
exercé en commun par les sujets des deux couronnes. Par l'article 5 d't
traité de paix signé à Amiens, le 27 mars 1802 et par la conquête ulté-
rieure du royaume de Candie par les armées britanniques, S. M. Bri-
tannique a acquis la propriété et la souveraineté de toute ;t'î[e deCeytau.
et par conséquentle cas s'est réalisé où S. M. Britannique doit rempKf
religieusean-nt l'obligation par el)e contractée de restituer au Portugat
la ville et le port de Columbo. En conséquence, les soussignés deman-
dent, au nom et par ordre de S. M. très Mêle, que le gouvernement Bri-
tannique restitue à la co.rronne de Portugal la vil)e et le port de Colum-
bo avec ses revenus depuis~ l'année 1802. époque à laqueUe l'He de Cey-
lan lui a été formellement cédée par le traité d'Amiens.
Ces faits étaient bons à rappeler au moment où un navife anglais vient
de commettre des violences si graves contre le paviMon portugais.
Une dépêche télégraphique, en date de Marsei)!o 22 décembre,
annonce que 330 hommes du ~8- 26 da u-am des équipages, et ~3
isolés ont été embarqués aujourd'hui sur !eC
f de ligne, fort de ~70 hommes, 'apres-demaia, sur le Pi/MN-e.
CONSENS GENERAUX. RENOUVELLEMENT TME~~AL*
ARDËciiE. Saint-Ëtienne-de-Lugdare~ M. Pathon, mai~e ds Saint-
Etiwnne de-Lugdarès, sortant.
ATEYRON. MontbazeM M. Pha)ip, juge de paiï, en remp). de M.
Rofch.
CORSE. Botgo et Campitetto M. L~zy, juge ~paix de Borgo, ë)u.
à )'unanimit< en remp). de M. Gavini.– Lama, MuTato et San-Pietro s
M. Catata Pte, président de Chambre a )a cour roya'e de Corsp, s. Ln-
zi et Rogliano. M. Fiach. propriëtitife a Rcgiiano, en remp). de M. En-
têta.–Beigodetoet Oimtre-Cap.iUa:M.Arrighi (Lcuit), propriétaire à
Speioncato, en rcmp). de M. Be)godere de BagaBja.
–mtH!M*~°'°*
Actes caBcteBs
INSTRUCTION FCBUQUE. Le conteit royal de l'instruction pubUque,
sur la communication de M. le ministre de l'instruction publique, viect de
prendre t'arieté suivant
Art. 1" H swa fait une inspection !pecia)e des ïnftituHoM et peMiona.
de ia YiUe_de Parie et du département de la Setae, à l'effet de constater tout
ce qui conctrae !asa!ubrite et l'ordre matériel, 1~ discipiinee) la tenue
morale, la direction et le rétuttat des études.
Art. 2. Cette i~pection sera conuëa a MM. tes iMpecteurs généraux fet a.
MM. iM inspecteurs de i'academie de Paris..
Un arrête ds M. te ministre Ste t ouverture de cette iaspectioa au 5 jan-
vier, et sa ctoture au 13 février. Etie aur~ Heu dana l'ordre de tëpMtttioa
détermin6 ci-après
Circonscription du eoUege Louis-te'Grand.–MM. Naudet, iMpeeteM
gëneta!,prestdent;Bou)'don,iMpectenr général.
i[ s'imagina qu'elle était là, tout près de lui, chez lui, avec son amant,
roi de tant de grâce, de tant d'abandon, de tant de tendresse;, et que
c'était lui-même, avec ses soieries, ses tableaux~'son empressement pas-
sionné et stupide, qui avait dressé te pavillon splendide sous lequel
s'abritaient leurs amours 1
Oh .qui pourrait dire l'angoisse affreuse qui serra ]a poiirine de ce
misérable; icrsque la jalousie, la jalousie ridicuie, la jalousie delaiai-
deur contre la beauté, du gnome contre le sylphe, de l'homme méprisé
contre l'homme adoré, vint mordre et tenailler sou âme Un oiseau d&
nuit fit bruire en ce moment ses ailes sur sa tête, et alla se poser, dan&
le jardin du palais, sur la pointe d'un mélèze, en poussant ce long cri,.
à demi articulé, qui ressemble au ricanement d'une voix humaine. Cris-
piciole crut que c'était le fr~tement des draperies de la chambre, et que
Danaë et sou amant posssaient des éclats de rire, après être venus voir,
entre'd~ux baisers, s'il était encore à la même place. Ce cauchemar
l'étou(ï'ait., tl rassembla, dans un dernier effort, toute sa voix et toute'
sa colère; et, comme s'il n'avait pas été suspendu au troisième étage,,
comme s'il n'avait pas dû, en tombant/se briser les membres sur le-pavé~
il donna une secousse désespérée, en crimt Ici, mes esclaves per'-
sonne ne répondit non plus cette foK. i.e mouvement qu'il avait îait n'eut
d'autre résultat que de déchirer un peu ses habits; son bonnet phrygien
lui tomba sur les yeux, et )ui déroba, en couvrant son visage, les pre-
mières lueurs de 1 aurore,,qui dessinaient dans le lointain les formes.
encore douteuses du Môle d'Adrien et du mausolée d'Auguste.
Qn entendit en ce moment un bruit de roues, et des voix d'honjmes
conduisant des charriots, qui s'avançaient par la Voie Flaminienjne, du
cote de l~campagne. C'étaient les jardiBteM de Tibur, et de la vallée de
l'Allia, qui se rendaient, par la Voie Fiaminienne, aumarché aux légumes,
situé derrière la roche Tat,'pét&tme, vis-à-vis l'extrémité méridionale de
l'tle du Tibre. Peu à peu <&<: bruit augmenta, et ce fut bientôt à ne plus.
compter les charBiots et tes ânes charges de provisions, qui passaient de-
vant le Palais de Crispicioie, conduits par des femmes de Fidène, de
Crustumenum et d'Ameriola, où par des paysans Eqnes, Falisques et
Capenates, qui portaient de longs cheveux; enfermés, en manière de ca-
togan, dans un iitet, ou dans une vessie. Des chasseurs du mont Soracte,
qui avaient descendu la vallée du Tibre, et des Porchers Sabins, qui
étaient partis d~ Cures ou des sources de Blandusie, après avoir suivi la.
Voie Salaria ettaVoie Nomentana, s'étaient réunis au pied du Mont
gae)ré, et se dirigeaient ensemble veta le quartier delà Grande Ruo,
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