Titre : La Croix
Auteur : Groupe Bayard. Auteur du texte
Éditeur : La Croix (Paris)
Date d'édition : 1929-11-06
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 06 novembre 1929 06 novembre 1929
Description : 1929/11/06 (Numéro 14320). 1929/11/06 (Numéro 14320).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG33 Collection numérique : BIPFPIG33
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
LA CROîïf
MERCREDI 6 NOVEMBRE 1929
Lu ehanffap ictrip Dar accumulation
A différentes reprises, nous avons
pi lieu de parler du chauffage élec-
trique et de montrer que si, aux
oints de vue hygiène et commodité.
Il l'emoprte sur les autres modes de
chauffage, par contre, au point de
vue économique, il est san~ imoun
doute le plus coûteux.
Il existe un procédé pour diminuer
la dépense c'est de n'employer que
je courant vendu à tarif réduit.
Laplupart des usines productrices
fféleclricité sont obligées de calculer
la puissance de leurs machines de
uianière à pouvoir fournir le maxi-
mum de courant qui leur est de-
mandé par la clientèle. Or, ce maxi-
mum varie non seulement ave*1, les
saisons, mais même dans une seule
journée, suivant les heures. Suppo-
sons que ce maximum soit néces-
saire pendant trois heures. Le reste
du temps, soit vingt et une heures,
les machines doivent fonctionner à
vitesse ralentie, ce qui n'est pas éco-
nomique.
Pour améliorer la marche des
tisines, les dirigeants ont imaginé de
vendre l'énergie électrique à des ta-
rifs différents suivants les heures
tarif de jour de 7 à H h. 30, et de
13 h. 30 à 18 heures (en été) ou
15 heures (en hiver) tarif de nuit
le reste du temps. Des compteurs
spéciaux sont nécessaires pour en-
registrer les consommations corres-
pondantes. De sorte que les usagers
ont tout intérêt à se servir du cou-
rant le moins cher, et cela corres-
pond justement au désir des four-
nisseurs.
Certaines applications ne peuvent
s'en accommoder. Le chauffage, au
contraire, est à même, de profiter df
ces conditions avantageuses, car il
permet d'accumuler pendant la nuit
la chaleur qu'on restitue pendant le
jour, au moment qui convient, te
On obtient ce résultai soit
avec un chauffe-eau électrique, soit
avec les poêles à récupération.
« Les chauffe-eau électriques à
accumulation (1) sont constitués en
substance par un réservoir calori-
fuge dans lequel l'eau est chauffée
lentement au moyen d'un corps de
chauffe à faible consommation. Ce
réservoir est généralement consti-
tué en tôle galvanisée et soudée, le
corps de chauffe étant à la partie
inférieure et complètement im-
mergé. La chaleur développée par
ce dernier est donc entièrement
transmise au liquide, sans perte.
Un interrupteur automatique à tem-
pérature ou thermostat règle auto-
matiquement le fonctionnement de
l'appareil, suivant la température
qui règne à l'intérieur du réservoir.
Le réservoir est isolé de l'air exté-
rieur par une épaisse couche de ca-
lorifuge, généralement du liège en
grains, elle-même contenue dans
une enveloppe extérieure en tôle
peinte ou émaillée. L'arrivée d'eau
froide se fait par le bas, et en face
de la tuyauterie d'amenée se trouve
un écran destiné à empêcher le
brassage de l'eau froide d'alimenta-
tion avec l'eau chaude du réservoir.
Le départ de l'eau chaude se fait
par la partie supérieure, l'eau
froide poussant l'eau chaude qui
s'écoule dans la canalisation de dis-
tribution.
» Les points délicats dans la con-
struction d'un chauffe-eau sont le
réservoir, le calorifuge, le corps de
chauffe et le thermostat. Le rende-
ment d'un appareil peut être grande-
ment influencé par un calorifugeage
insuffisant, et, pour la sécurité de
marche, l'on ne choisira que des
corps de chauffe et thermostats de
qualité reconnue. Les bons appa-
reils ont un rendement d'environ
90 pour 100, de sorte qu'avec les
conditions consenties par la plupart
des centrales électriques, il devient
intéressant, en particulier dans les
endroits où n'existe pas le gaz,
d'avoir un chauffe-eau à accumula-
tion, qui fournit une grande quan-
tité d'eau chaude, soit immédiate-
ment, soit en plusieurs fois, dont le
fonctionnement est entièrement au-
tomatique et ne présente aucun
danger, puisqu'il n'y a à craindre ni
fumée, ni odeur, ni incendie, n
Pour de plus grandes installations,
il faut avoir recours à un chauffe-
eau sous pression, avec lequel la
distribution d'eau chaude peut se
faire à l'ensemble d'un grand appar-
tement ou même à tout un im-
meuble (salles de bain, toilette, etc.).
Chaque installation doit être calcu-
(1) Electricité pour tous, août 1928.
La source
de bien des misères
La plaie ombilicale do nouveau-né.
La vie d'un petit enfant est chose
si précieuse et si fragile qu'on ne
saurait prendre trop de précautions
pour écarter tant de dangers qui les
menacent dès ses premiers jours.
J'ai dit déjà et répété sans doute
ce que je vais redire aujourd'hui.
sous 1 impression très triste que me
laisse la mort d'un nouveau-né, sur-
venue dans des conditions d'autant
plus déplorables qu'il eût été facile
à n'importe qui de l'empêcher puis-
qu'il s'agissait d'une simple hémor-
ragie du cordon ombilical qu'une
nouvelle ligature placée à temps eût
immédiatement arrêtée.
De.s médecins, trop jaloux, a mon
sens, de leur prérogative, se plai-
gnent amèrement que les éléments
de l'hygiène et de la pratique médi-
cale, même d'urgence, soient diffusés
par la grande presse.
Que craignent-Us si cet enseigne-
ment est. donné par l'-urs confrères
et. distribué avec discernement sinon
de perdre le bénéfice de quelques vi-
sites ou de quelques consultations 9
Ce sentiment n'eet point re^Dectabla
C~~ÛS ~38~ ~~ITÆ~ilITWll@1DJÆ
lûy par le fournisseur, et son impor-
tance dépend de la consommation
d eau chaude qui doit être assurée
par jour.
Au lieu d'eau chaude, on peut vou- ·
loir assurer le chauffage de pièces, à t
l'aide d'un poêle. C'est pour ce but «
qu'ont été créés les poêles à accumu- ]
lation de chaleur, qui emmagasinent,' (
les calories pendant la nuit (courant h l
bon marché) et les restituent à un
moment quelconque de la journée.
M. H. Fougeret a donné dans la na- I
ture (1" octobre 1928) quelques dé- s
tails sur ces poêles, qui commencent <
à se répandre. 1
Bien que l'eau soit le corps inter-
médiaire le plus simple pour l'usage i
qui nous occupe, on ne l'emploie gé- 1
néralement. pas, parce qu'il faudrait <
ne jamais dépasser 100 degrés, tempe- c
rature à laquelle elle se vaporise et (
fournit des pressions de plus en plus 1
élevées. La majorité des construc- (
leurs remplace l'eau par des çail- (
loux. Ce sont des cailloux de silice, j 5
qui sont entassés dans un réservoir i
calorifugé soigneusement, au milieu je (
desquels sont disposés des résistances ( (
métalliques spiralées appostant !a i
chaleur. Une sorte de cheminée passe I
au centre de ce réservoir et peut <
être fprmée aux deux extrémités, i
Pendant la nuit (temps de charge), on (
ferme les registres pendant le jour, (
on les ouvre plus ou moins suivant j
la température qu'on veut commu-
niquer à la pièce. L'air froid pénètre
dans la cheminée à la partie infé- i
Heure, se charge de calories aux
parois du récipient, sort chaud par
le haut et se répand dans la pièce. Au
lieu de cailloux de silice, on emploie,
maintenant la pierre ollaire, sorte de
serpentine très douce au toucher, fa-
cile à travailler, dont les anciens fai-
sairnt des ustensiles de cuisine.
Ces poêles peuvent recevoir une
forme quelconque et un revêtement
extérieur plus ou moins riche sui-
vant l'aspect décoratif qu'on veut ob-
tenir.
.Malgré la modicité du tarif de nuit
adopté par la plupart des secteurs!
électriques. il ne faudrait pas sej
bercer de l'illusion que le chauffage]
des appartements est plus économi-i
que par ce moyen que par tout autre.
(j'est le contraire qui est vrai. Le
chauffage électrique par courant de
nuit est sensiblement moins coilteux
que le même par courant, de jour
mais c'est encore le plus onéreux des
procédés de chauffage.
M. Fougeret a établi un tableau
où sont indiqués les prix de revient
de 10 000 calories avec différents
aiodes de chauffage. En admettant
Chauffe-rau à accumulation
(rue en eonpe.)
corps de l'appareil E arrivée
d'eau froide S sortie d'eau chaude;
P calorifuge F enveloppe eaté-
rieure A Anne de l'n.pr,areil B
table supérieure T thermostat G
corps de chauffe.
que le kilowatt-heure de nuit soit
vendu 31 centimes (comme à Paris)
la dépense atteint 3,58 fr., tandis
qu'elle est respectivement de 2,36 fr.
avec le gaz (à 85 centimes par mètre
cube), 1,37 fr. avec l'anthracite à
550 francs par tonne, et 1,14 fr. avec
du charbon de bonne qualité à 400 fr.
par tonne.
Mais la. question du prix, bien que
fort. importante, n'est pas seule à
intervenir it en existe d'autres qui
passent d'abord, dans certains cas,
comme la commodité, la propreté,
l'hygiène. l'inutilité de la surveil-
lance puisque le fonctionnement peut
être rendu entièrement automatique.
Dans certaines conditions spéciales.
et il procède d'ailleurs d'un mauvais
calcul. Sans doute, il est légitime que
le médecin vive de l'exercice d«» son
art. mais son premier souci doit être
d'éloigner de ceux qui veulent bien ¡
se confier à lui la mort et la mala-
die. Or, il ne saurait satisfaire à ces
deux obligations, qui sont. par sur-
croit, la garantie de ses propres
intérêts, sans répandre lui-même ces
notions élémentaires de pathologie et
jde thérapeutique qui lui permettent
i eu somme, en installant auprès de
son malade une garde -de fortune,
prise dans l'entourage et suffisam-
ment avertie, de s'éloigner sans
manquer à ses devoirs primordiaux
et de ne pas multiplier illégitime-
ment ses visites. ¥
Que dirions-nous d'un médecin
qui, sous prétexte de se réserver un
plus grand profit, négligerait, d'en-j
seigner à la mère, à la femme, à la j
tante., à la sœur, à la fille. de son,
malade l'art d'appliquer un sina-
pisme, de poser une ventouse ou de
lire le thermomètre et ne l'avertirait
pas de la marche habituelle et des
complications possibles de la maladie
en cours ? Ce que nous dirions
sans doute d'un mécanicien qui, pour
nous obliger à revenir à son garage,
refuserait de nous indiquer ie1
moyen habituellement très simple de
remédier, en cours de route, à une
panne de carburateur provenant d'un
PAUL SCHUTZENBERGER
Sa vie Son œuvre
C'est le 7 novembre prochain que
sera solennellement célébré, à la Sor-
bonne et à l'Ecole de physique et de
chimie industrielles, le centenaire de
Paul Schutzenberger, ancien prési-
dent de la Société chimique de
France, professeur au Collège de
France, membre de l'Académie de
médecine et membre de l'Institut,
premier directeur de l'Ecole de phy-
sique et de chimie industrielles
fondée par la Ville de Paris en
1882 (1).
Paul Schutzenberger naquit à
Strasbourg, en décembre 1829. Son
père, Frédéric Schutzenberger, an-
cien maire de la ville, occupait la
chaire de droit administratif. Son
oncle, Charles Schutzenberger, pro-
fesseur à la Faculté de médecine, le
dirigea vers les études de médecine,
car il careaeait le rêve d'en faire son
successeur à la Faculté. Mais l'hor-
reur que sa sensibilité native lui
créait pour le sang et les cadavres le
détourna très rapidement de cette
voie. Une visite au laboratoire du
professeur Caillot fut pour le jeunt
étudiant une révélation subite. Il de-
manda qu'on voulut bien le recevoir
dans le mystérieux cénacle où la ma-
tière lui avait tout à coup parlé et
fut admis en 1849 comme soue-pré-
parateur adjoint. Il avait alors vingi
ans. Vivement. intéressé par l'indus-
trie éminemment alsacienne de la
teinture et de l'impression sur toile
de fil ou de coton, il étudia suffisam-
ment la question pour être choisi, er
1853, comme préparateur, par Per-
soz, professeur du cours de teinturr
et d'impression au Conservatoire na-
tional des arts et métiers. Un ar
après, il quittait cette charge pour
prendre le cours correspondant à
l'Ecole de chimie de Mulhouse.
Parallèlement cependant à se«
études de chimie, Schutzenberge»
poursuivait celles de médecine et, er.
1855, fut reçu docteur.
Il resta onze ans à l'Ecole Mulhouse et se fit connaître dans le
monde.de la science par ses intéres-
sants travaux sur les matières colo-
rantes naturelles. Cest de 1854 que
date son premier mémoire sur Ze*
produits pectiques de la garance et
leur influence dans l'opération du
garancage. Il publia successivement
des mémoires sur la solubilité de la
matière colorante de la garance dans
Veau entre 100 et 250 degrés; sur la
composition de l'acide carminique et
quelques-uns de ses dérivés; sur l'ac-
tion de l'ammoniaque sur les ma-
tières colorantes naturelles sur la
cochenille.
C'est à l'Ecole supérieure d'ensei-
gnement des sciences, créée à
Mulhouse en 1859, que Balard vint
prendre Schutzenberger, en 1865,
pour en faire le préparateur de son
cours au Collège de France, en rem-
placement de Berthelot. En 1860, j
Schutzenberger passait brillamment
l'agrégc.tion de chimie à la Faculté
de Strasbourg et soutint, en mai
(1) La vie de Schutzenberger est cer-
tainement à donner en exemple, et le Co-
mité qui a organisé les fêtes du cente-
naire de Schutzenberger a voulu que cette
glorification ne fût pas éphémère, mais
qu'elle se perpétua a travers les géné-
rations de chimistes. Aujourd'hui, on le
sait, la vie est diftleile pour les familles
et pour la jeunesse. et les carrières intel-
lectuelles menacent de n'avoir plus l'at-
trait qu'elles avaient jadis et qui
maintenait constamment, auprès des
maîtres, de nombreux 'liseiples. La sous-
cription ouverte par le t'tomilë du cen-
tenaire Schutzenbergcr a pour hut de
constituer un capital aussi important que
possible dont la rente servira à créer
des bourses destinées à aider les jeunes
chimistes d'aptitudes reconnues à pro-
longer leur séjour au laboratoire et à
seconder les maîtres dans leurs travaux
pour devenir oapables soit de les rem-
placer dans la suite, soit ti<- devenir les
auxiliaires indispensables des diverses
branches de l'industrie chimique.
et dans les régions montagneuses où
le courant, fourni par les chutes
d'eau, se vend à un tarif plus faible
qu'à Paris, le chauffage par accu-
mulation peut devenir plus avanta-
geux et plus pratique qu'aucun
autre (2).
(S) L'exemple de la ville de Bâle,
où 3 535 chauffe-eau étalent déjà en
service en 1925, représentant une puis-
sance totale installée de 8198 kvv., est
une preuve frappante du champ d'ac-
tion réservé à ce moyen de chauffage.
:gicleur malencontreusement bouché.
Cet enseignement que nous jugeons
utile, la grande presse peut le ré-
pandre bien plus largement que le
médecin dans sa clientèle, que tous
les médecins dans leurs clientèles, car
le journal pénètre partout là même
où le médecin n'est pas appelé. A
condition, je le répèle, d'être distri-
bué avec discernement, il doit faire
du bien, et j'ajoute sans nuire au mé-
decin dont il provoque. à temps, l'ap-
pel bien plus qu'il ne l'éloigné.
Mais je m'aperçois que je réponds
à des objections que je lis et que
j'entends tous les jours, mais qui ne
proviennent pas des lecteurs de la
Croix.
Aussi revenons à nos petits enfants
et aux dangers qui les guettent
avant que ne soit cicatrisée 1?
plaie: ombilicale, dès les premiers
jours de leur vie. du fait du cordon
qui les reliait au placenta maternel
qui maintenant, ligaturé et sec-
tionné à quelques centimètres. est
recouvert par un pansement appli-
qué avec soin.
Sans ce pansement, la plaie,
fraiche encore, peut saigner plus
ou moins, dès les premières heures
après le départ de la sage-femme ou
du médecin. La toilette de la mère
lest achevée l'enfant repose douillet-
tement dans son berceau, entre deux
bouillottes. On est tout à la joie de
1863, à la Sorbonne, sa thèse de doc-
orat ès sciences: Essais sur la substi-
'ution des éléments et radicaux élec-
'ronégaiifs aux métaux des sels.
En 1805, il a préparé les acétates
ie cellulose, en faisant agir l'acide j
icétique anhydre sur la cellulose, en
iubes scellés, il a décrit les acétates
ie cellulose, et a été ainsi le précur- j
leur des industries florissantes de la
soie à l'acétate et des vernis.
Schutzenberger demeura jusqu'en
1868 préparateur au Collège de
France. et c'est alors que H. Sainte-
jlaire-Deville le nomma directeur
idjoint du laboratoire de chimie des
fautes études de la Sorbonne, que le
ministre Duruy venait de fonder.
En 1870, la patrie menacée ne
trouva pas de plus fervent défenseur.
Schutzenberger, lors du siège de Pa-
ris, se dévoua tout entier. Quand il
PAU1 SCHLTZENBEBGEK (1829-1897)
ne montait pas la garde sur les rem-
parts, il assurait l'extraction du sal-
pêtre des plâtras et des murs de la
ville investie.
Son coeur d' Alsacien souffrit vive-
ment de la paix imposée par l'Alle-
magne, mais il se remit courageu-
sement à ses travaux et, en 1876, à
la mort de Balard, sa notoriété était
telle qu'il fut appelé, pour ainsi dire
par acclamation unanime, à lui suc-
céder dans la chaire de chimie mi-
nérale du Collège de France.
En 1882, la Ville do Paris créait
son Ecole de physique et de chimie
industrielles, et Schutzenberger fut
aussitôt appelé à ia diriger. La créa-
tion de cette Ecole marqua le début
de lit réalisation d'un des grands
rêves de Schutzenberger. Considérant
les étroits rapports unissant la phy-
sique et la chimie, il écrivait, en effet,
en 1879 Comment et sous quelle
forme verrons-nous se faire la sou-
dure définitive entre la chimie si
longtemps isolée et. les sciences phy-
siques ? C'est ce qu'il est impossible
do prévoir aujourd'hui. C'est déjà
beaucoup de savoir qu'elle se fera et
cela dans un avenir très prochain.
Bientôt, le eaKui! mathématique sera
tout aussi utile au chimiste que la
balance, i, o~t v\ kle:riment la né-
cessité île er-tie i.i.i.viiitiun qui a
servi de base à la forme de recrute-
ment et d'enseignement qu'il a don-
née dès le début de sa direction à
l'Ecole de physique et de chimie
industrielles. C'est à elle également
qu'il a onëj en écrivant son dernier
volume de chimie générale consa-
cré à la chimie physique, aujour-
d'hui partie intégrante, de tout pro-
gramme général d'études chimiques.
Pendant les quinze dernières an-
nées de sa vie, Schutzenberger se
consacra à cette importante direc-
tion avec la compétence, la con-
science, la paternelle bonté pour ses
élèves dont lui .seul avait le secret.
« Des maîtres de son temps, dit
M. G. Urbain, il fut. avec Wurtz,
celui dont !a pensée elaire et l'élo-
quence persuasive surent attirer les
plus nombreux disciples et déter-
miner les plus irrésistibles voca-
tions. Sa foi ardente dans la science.
qu'il savait montrer puissante et
belle. ne pouvait laisser nul auditeur
indifférent. Schutzenberger rayon-
nait de l'enthousiasme et toujours il
I l'heureuse délivrance, de l'heureuse
naissance^ N'oublions pas le tout
petit, sous son édredon, sous ses
couvertures, sous son maillot, sousj
le pansement, le cordon peut-être l,
saigne goutte à goutte, La ligature a
été faite normalement il y a deux
heures. peut-être trois, mais le cor-
idon formé de tissus muqueux et
j œdémaliés s'est rétracté depuis, et
Ile lien s^rre insuffisamment.
11 faut, durant ces premières j
heures, veiller attentivement, revoir 1
I le pansement, surtout si l'on s'aper-
içoit que l'enfant présente une'
pâleur anormate, indice d'une hé- j
morragie grave, et aussitôt, sans'
attendre l'arrivée du médecin, pla-|
cer une seconde ligature au-dessous
de la première 'un fil de soie, de lin,
de coton suffisamment solide et j
préalablement stérilisé par ébulli-
|tion pendant dix minutes, fera l'af-
faire]. Serrer progressivement jus-
qu'à ce que le sang cesse de couler
et nouer à plusieurs reprises. Le
médecin ou la sage-femme pour-
ront à loisir vérifier la valeur de
cette seconde ligature.
Il est bien évident que si l'on est
surpris par une hémorragie grave, si
l'on n'a pas eu la précaution de sté-
riliser un lien en prévision de cette
éventualité, il ne faut pas s'attarder
à ce soin, mais lier sans perdre un
j instant, car une perte de 100 grammes
alluma la flamme là où pouvait naître
le feu sacré. Cette partie collective,
sociale, de son œuvre n'eut pas moins
de portée que celle, individuelle, que
le savant façonna de sa pensée et de
ses mains, dans le silence du labora-
toire. H L'Ecole de physique et de j
chimie, qu'il a organisée avec le con- j
cours de quelques amis alsaciens, à;
l'image de l'Ecole de Mulhouse, fait
autant d'honneur à l'Alsace, qui l'a
conçue, qu'à la Ville de Paris, qui l'a
fondée. Schutzenberger a révèle là de
rares qualités d'organisateur, servies!
par une connaissance parfaite des!
besoins de la science, de ceux de l'in-
dustrie et des exigences de l'ensei-
gnement. Il en a su faire une écolft
modèle. Les directeurs qui lui ont.)
succédé n'ont eu à y apporter que les
inévitables modifications de détail j
qu'impose le cours du temps. »
Comme couronnement de sa belle
carrière, Schutzenberger fut nommé
en 1884, membre de l'Académie de
médecine, en remplacement de
A. Wurtz. En 1887, il remplaça De-
bray dans son fauteuil de l'Académie
des sciences. Tous s-e-s concurrents
s'étaient effacés devant sa candida-
ture et il entrait à l'Institut à !a
presque unanimité des voix.
Schutzenberger consacra ses der-
nières années de recherches à des
études prolongées sur les terres
rares les terres de la t'en le, es
terres du groupe yttrique contenues
dans les sables monazités et, mourut
en plein labeur, le 26 juin 18D7, à
Paris.
Schutzenberger ne fit qu'amorcer,
avec Boudouard, le travail sur les
terres rares que lui avaient suggéré
ses idées sur les atomes. La mort
arrêta trop tôt ces recherches. Ses
conclusions n'auraient pu différer de
celles qui, aujourd'hui, sont univer-
lement admises.
Le champ d'activité de Schutzen-
berger était extrêmement vaste et
̃.ouvrait à peu près tous les domaines
le la chimie, organique et anorga-
u'que. La description de ses recher-
•hes n'a pas demandé moins de cent
vingt-neuf mémoires publiés dans !a
ilupart des journaux scientifiques.
Tchutzenberger a rédigé, en outre,
quatre importants traités Traité de
-himi'' appliquée à la physiologie et
à la pathologie animales (Paris, 1863)
Traité des matières colorantes (Paris,
1867) les Fermentations (1875)
Traita complet de chimie générai >
(7 volumes). Ces divers traité, ont été
écrits sans l'aide de collaborateurs, et
leur originalité en fait un monument
d'érudition unique en son genre.
Savant incomparable, Sehutzen-
berger fut aussi le type parfait du
chimiste industriel.
Il réalisa cette alliance de la science
et de l'industrie qui a tant de peine
à s'acclimater en France. « Il savait
ce que l'industrie peut devoir à la
science et ce que la science peut
devoir à l'industrie. Il les savait éga-
lement grandes, l'une dans le do-
maine économique, l'autre dans lo
domaine intellectuel, et H ne se
préoccupa pas, à leur sujet, de pré-
séances. Il tenait pour convention-
nette et illusoire, la distinction que
fait entre elles la pédante manie des
classiflcalions rigides et des dis-
tinction, tranchées ».
m-m-m
Pour abaisser le prix du radium
Pendant un certain nombre d'années,
les Etats-Unis ont compté parmi les pays
producteurs de radium. Ils tiraient Je
précieux métal d'un minerai très abon-
dant en certains états, la carnotlte. Seu-
lement. la teneur en radium de ce mi-
nerai est très faible ;2,â milligrammes
par tonne), si bien que, pour obtenir
1 gramme, Il fallait traiter environ
500 tonnes de minerai, et le prix du
radium était de ce fait très élevé.
Survint la découverte de la pech-
blende du Katanga, au Congo belge, dont
la teneur en radium est de 66 milli-
grammes par tonne. De ce fait, la Bel-
giquc est devenue le seul fournisseur
de radium elle a en quetque sorte un
monopole de fait, car les autres pays
producteurs, travaillant avec un mine-
rai beaucoup moins riche, supportait'nt
des frais de préparation énormes qui tes
ont contraints à cesser la fabrication.
Mais le prix du radium semble trop
élevé il est seulement la moitié de c;
qu'il était, quand on se servait de mi-
nerais pauvres.
Pour lutter contre le monopole belge,
le gouvernement de Washington s'efforce
actuellement de perfectionner les mé-
thodes d'extraction. afin d'arriver à un
prix de revient inférieur, et, de reprendre
l'exploitation de la carm»!ile du Colo-i
rado.
Ce faisant, il aura rendu service
à l'humanité en accroissant la produc-
tion d'un métal dont les applications
sont de plus en plus fréquentes pour
le traitement de certaines maladies des
tissus cancers, etc.
de sang chez le nouveau-né équivaut
à une saignée d'environ 1 500 gr.
chez l'adulle.
De tel* accidents sont rares. 11? j
peuvent se produire. Il convient doue j
d'y penser.
Plus tard, à la chute du cordon, des
hémorragies peuvent également sur-
venir, mais elles sont habituellement
moins brutales, moins redoutables,
immédiatement du moins. Elles né-
cessilent l'intervention du médecin, j
car elles peuvent provenir d'une
maladie spéciale infectieuse hérédi-
taire ou acquise et, en tout cas, par
leur persistance, elles risquent d'ané-
mier gravement le nouveau-né.
ff La transfusion du sang peut ê're(
indiquée et parfois la ligature ou'
même la suture de l'ombilic.
Ce sont là choses exceptionnelles,
Ce que l'on observe beaucoup plus
souvent, après la chute du cordon,
c'est le retard de la cicatrisation do
la plaie ombilicale, son suintement
persistant et un bourgeonnement
charnu, fougueux, qui peut atteindre
le volume d'une petite noisette et
donner lieu à des hémorragies. Ces
hémorrsgies ne sont pas très redou- ¡
tahlf«:. mais cette plaie ulcéreuse.
=uintante, que l'on voit fort bien en!
déplissant l'ombilic entre le pouce et
l'index. est une porte d'entrée pos- j
sible à toutes les infections.
Des soins très simples remédient i
LA MESURE
des distasces inaccessibles I
Cn de nos lecteurs m>us a demandai
de lui indiquer un procédé suffisamment; J
exact pour évaluer, par exemple, lai
hauteur d'une montagne, d'un monu- j
ment, ou encore la distance qui sépare
deux points, situés au delà d'un ob-
stacle infranchissable, une rivière, une
propriété privée, etc.
Notre correspondant sait très bien
qu'il existe une méthode trigonoiné-l
trique qui consista à mesurer une base,
calculer des angles, etc.: ou encore
qu'on a construit des appareils spé-
ciaux pour résoudre ces sortes de pro-
blèmes. Ce sont les télémètres, dont il
existe un certain nombre de modèles
différents. Mais si ces procédés sont
très utiles pour les professionnels.
o'est-à-dire pour les géomètres et les
arpenteurs, qui emportent avec eux le
matériel nécessaire, ou pour les offi-
ciers en campagne, qui doivent possé-
der un télémètre de poche, ils ne ré-
solvent pas la question pour un pro- ¡
meneur qui. au cours d'une excursion.
se trouve en présence d'un problème
de cette nature. Peut-on, sans instru-
ment, calculer la hauteur d'une col-
line ? °
Sans instrument, non mais avec le
plus simp4e d'entre eux, à savoir une
règle graduée, on peut aisément, par
un procédé rapide et peu compliqué,
obtenir une solution d'une approxima-
tion très suffisante dans la plupart des
cas.
Supposons qu'il s'agisse de mesurer
la hauteur d'un monument A B. l'obser-
vateur étant en 0. Celui-ci prend sa
règle graduée et la tient verticalement
à bras tendu, de telle sorte que la ligne
de visée 0 A passe par l'extrémité su-
périeure de la règle. Puis il abaisse le
pouce lo long des graduations, jusqu'à
ce que la ligne de visée 0 B vienne ra-
ser le pouce. Il nole le nombre n de
divisions laissées ainsi visibles sur la
règle.
Seconde opération l'observateur s'a-
vance en 0', et mesure la distance ainsi
parcourue. Appelons •} cette distance.
L'observateur recommence en 0' ce
qu'll a fait en 0, avec sa règle. S'il
s'est rapproché des A B, le nombre n'
des graduations de la règle sera plus
grand que tout à l'heure. Et. il possède
tous 1rs t'iè'menls pour calculer la hau- (
teur x du monument. Elle lui sera
fournie par la formule.
n
x -d
n' n
Ce procédé a étt' indique autrefois
par le capitaine du génie Bertrand.
dans son Trmii1 de tt.poiiftipbir et tir j
reconnaissances mililn'in'y, Quelques pré-
cislons et précautions ^mil répondant né-
cessaires pour tirer tout If parti possible
du moyen que nous venons de décrire.
En premier lieu, si une règle divisée
en millimètres peut à la rigueur suf-
tlrei on obtiendra de bien meilleurs ré-
sultats if -• servant d'un pl«d Ci cou- I-
lisse. si-m!>ie ,i ceux qu'on trouve
chez tous les réparateurs de bicyclettes.
Les bords des. deux équerres limitent
très exactement la hauteur apparents
de l'objet, et la graduation inscrite sur
la partie fixe de l'instrument permet une
grande précision dans la lecture des
nombres n et »'.
En second lieu, il faut apprécier exac-
tement la distance d. Pour cela, les
arpenteurs s'habituent vite à faire des
pas également écartés, dont técartement
soit à peu près de 73 centimètres, par
exemple. Il leur suffit de compter le
nombre de pas effectués de n à o' pour
calculer rapidement le nombre ri. Pmir
l'amateur, quelques expériw t.
minaire- -«'font utiles, afln que a._
L'iiliseraiteur placé en 0 mesure
l'angle A 0 D put» il s'aranc* 'n O' ut
mesure l'angle A O' -'̃' rtivnnU la
distance qui sépare O tir ()', i> lui est
facile de calculer In hauteur i B.
soient régulier» main il est un moyen
pratique de se tirer (1- ~fTahf, f't de S~
promener avec une r.unie dont on a
i mesuré tint, fois pour toutes la lon-
gucur (encirnu fois pOUf'. tout,s Jit lon-
gueur (environ 90 centimètre*-1'.
Enfin, pour qu'il n'y ;mI p.i.s flWeir
il faut que- le bras -w( Hemlu de i.*
même manière pour li première et la
seconde mesure. Un procédé liés simple
pour y arriver snrement i*?t
habituellement au mal: attouche-
ment* de !;i surface suintante, à
l'eau oxye>née h lz volâmes, ou h
l'alcool faible. application de
poudres asséchantes telles que le
tanin et surtout cautérisations répé-
tées au moyen du crayon de nitrate
d'argent.
J'ostirrie prudent, en cas de per-
sistance «le i-es ulcérations, et même
dans tous les cas, o ̃ !•̃- montrer au
médecin, car elles pruvwil, être, par-
fois t indice d'une maladie générale
grave, ou du moins susceptible d*»
s'aggraver si l'on n'y portail
tôt remède.
Bien des infections peuvent péné-
trer dans l'organisme par la plaie
ombilicale, même en apparence cica-
tri=é<\ .• ,-urtout quand elle et
ulcé: - granit- ̃'̃ y-- ̃̃•̃•̃. rie sau-
raient -immandé^.
L'ictère miecueux, voire la broncho-
pneumonie peuvent prendre ici leur
source, mais l'infection le plus sou-
vent observée est l'érysipèle habi-
tuellement lié à l'infection puerpé-
rale de la mère. Cette affection si
grave chez le nouveau-né, presque
constamment mortelle, se traduit
par une rougeur autour de l'om-
bilic, la peau est luisante, œdématiée
et le mal s'étend rapidement en
même temps que s'élève brutatement
la température.
t La culfure du 0
\Lb culture du ricin
Une note récente (10 avril 1929) da
notre collaborateur. M. Lucien Leroux,
nous, a fait connaître les divers usages
j de l'huile de ricin. Complétons-la au-
jourd'hui en donnant quelques préci-
I «ions sur la culture de la plaate et sur
j l'extension qu'on pourrait lui assurer
dans certaines de nos colonies.
Presque toutes les graines de rieiu
| d'où s'exuait l'huile viennent des Inde.*
anglaises, où la culture de la planta
| se fait en grand Pourtant, ce pays n'est
pas aussi avantagé au point de vue dit
olimat que certaines de nos colonies d*
l'Afrique èquatoriale française, qui re-
présentent l'idéal pour cette sorte de
culture.
iEn effet, le ricin, qui a besoin d*U4
climat humide et chaud, est, par excel-
lence, une plante des régions tropicales:
U pousse spontanément au Gabon, au
Moyen-Congo, dans l'Oubanghi, et il
semble qu'avec un effort, on pourrait
extraire de ces colonies toute la quan-
tité d'huile, dont nous avons besoin pour
nos applications industrielles.
La culture se fut par semis. Dans nos
colonies, on pourrai!. s.emble-t-11, com-
I mencer par se servir ,-ips variétés qui
poussent dtjà à l'eut saunage, et cher-
cher ensuite à les améliorer, s'il y a lieu,
en introduisant des espèces différentes,
celle des Indes, par exemple.
Le terrain doit être d'abord défoncé
profondément. Les graines sélectionnées
sont semées en mal, août, septembre.
L'entretien est simple il consiste à ar-
racher tes mauvaises herbes qui peuvent
pousser avant l'apparition de la plante.
Celle-ci croit rapidement, -étouffe les pa-
rasites végétaux qui chercheraient à «#
développer, et ne craint guère le&- pa-
rasites animaux, qu'elle éloigne. La ré-
coite a lieu en janvier, février, mars
à cy moment, il faut les plan-
tations, et ne détacher les fruits que
lorsqu'ils sont mfu-s tes graine* sont
ensuite séchées au soleil, puis mises en
sao pour leur conservation.
Bien entendu, la culture subit dos
variantes suivant les pays, les climats,
les variétés la récolte, quand on traite
des qualités sélectionnées, peut atteindre
de 4 500 à 5 000 kg. de graines par hec.
tare la quantité d'huile qu'on en peut
tirer dépend également, du sol et de Ut
variété semée. Au sud des Etats-Unis, o».
peut extraire ti,.s p-aines 47 pour 100
d'huile, 50 pour 100 dans la zone des
tropiques, fiO p'our 100 au Gabon.
Une- plantation dure quatre à cinq ans,
sans qu'on soit obligé de la renouveler;
par suite, après les travaux de la pre-
mière année, il n'y plus besoin que
d'entretien en bon élat.
L'exportation peut se. faire sous forme
de graines, qui «ont ensuite traitées en
Europe. Pourtant, il serait préférable de
faire l'extraction de l'huile sur place, au
risqua d'iuv petite complication, pour
éviter le Ir.iiisport du résidu des graiii'
exprimées, lequel forme un tourteau
ayant peu de valeur.
II apparaît donc que la culturo du
ricin dans nos cnluuies rquatoriales, au
Galxtti nntoniméiit, serait assurée de
prns[ichés dont elle, aurait besoin. Par malheur,
nos colonies ne sont pas encore outil-
lées pour ce genre de travail. Comme
le montre la Reçue générale des sciences
(28 février 1029). à laquelle nous em-
pruntons la plupart de ces renseigne-
ments, le Gabon est très riche en pro-
duits oléagineux de toutes sortes pal-
miers, arachides, etc., abondent, sans
que personne songe a les exploiter, Cela
tient à ce que les indigènes n'ont qu'un
amour très modéré pour le travail, tan-
dis que les Européen*, pour qui le cli-
mat est épuisant, cherchent à s'enrichir
•" tpidement et î>e préoccupent de récolter
m.iiières de valeur intrinsèque plus
:-unsid0.rablo. Ce n'est donc que peu à
peu, et pas sans difficultés, qu'on Intro-
duira la culture du ricin en Afriqufl
èquatoriale.
une ficelle ait piad à coulisse, de I*
couper k la longueur voulue et de tenu;
l'extrémité libre entre les dents.
Disons, en terminant, que ce procédé
n'est pas seulement bon pour apprécier
les hauteurs verticales on peut l'em.
ployer aussi pour calculer lee distance»
horizontales seulement, l'application
en est plus délicate, parce qu'il faut
avoir soin de tenir la règle ou le pied
à innlis«e bien horizontal et perpendicu-
laire à la ligne de visé*.
Bien entendu, ce procédé que nous in-1
diTiioris n'a pas lit prétention de rem-
'iiriettrs et procédés trigono-
Mais la précision obtenue est
irV'n MifnVaiïto. pour fournir à l'occasion
de \vrs utiles renseignement».
l, de In". "ti¡0~ H. C.
Tous avons parlé tout à l'heur»*
̃; de l'ictère infectieux. Il ne faut pas
confondre cette maladie grave eSi
heureusement rare avec l'ictère ba-«
nal l'ictère idéopathique extrAmeW
meut bénin que l'on observe très
fréquemment chez l'enfant, surtout
chez les prématurés, semble-t-il, et les
'̃débiles. Je parle do cette petit,. mù»™
•n. d'abord pour qu'on ne
l pa» en lui attribuant la gra n. m.*
j l'ictère infectieux et ensuite pai'ci*
Ique, .selon certains médecin?, ellis
pourrait avoir quelque rapport ave«|
1 question qui nous occupe en ce se'igj
i'elle serait attribuable, à la Hga*
ture tardive du cordon qui aurait
i pour effet de permettre une augmerw
jtation de la masse sanguine dans l*k
1 petit organisme après sa naissance,
sanguine en surcroît qui subi-»
iie hémolyse se traduisant pafl
t'N'f(..
.Wons enfin la hernie ombilical^)
i qui peut ?a lévi'lcr de 1res borutfl
heure, qu'il c-i aisé «ii; reconnaître)
et qui comporte habituellement !fl|
j port d'un petit bandage en caouU
i chouc.
G. B.
Honnêtea qena, Marnez et tnaf
O"O'U'
LA PRESSE CATHOLIQUE
} h tMtt !~
MERCREDI 6 NOVEMBRE 1929
Lu ehanffap ictrip Dar accumulation
A différentes reprises, nous avons
pi lieu de parler du chauffage élec-
trique et de montrer que si, aux
oints de vue hygiène et commodité.
Il l'emoprte sur les autres modes de
chauffage, par contre, au point de
vue économique, il est san~ imoun
doute le plus coûteux.
Il existe un procédé pour diminuer
la dépense c'est de n'employer que
je courant vendu à tarif réduit.
Laplupart des usines productrices
fféleclricité sont obligées de calculer
la puissance de leurs machines de
uianière à pouvoir fournir le maxi-
mum de courant qui leur est de-
mandé par la clientèle. Or, ce maxi-
mum varie non seulement ave*1, les
saisons, mais même dans une seule
journée, suivant les heures. Suppo-
sons que ce maximum soit néces-
saire pendant trois heures. Le reste
du temps, soit vingt et une heures,
les machines doivent fonctionner à
vitesse ralentie, ce qui n'est pas éco-
nomique.
Pour améliorer la marche des
tisines, les dirigeants ont imaginé de
vendre l'énergie électrique à des ta-
rifs différents suivants les heures
tarif de jour de 7 à H h. 30, et de
13 h. 30 à 18 heures (en été) ou
15 heures (en hiver) tarif de nuit
le reste du temps. Des compteurs
spéciaux sont nécessaires pour en-
registrer les consommations corres-
pondantes. De sorte que les usagers
ont tout intérêt à se servir du cou-
rant le moins cher, et cela corres-
pond justement au désir des four-
nisseurs.
Certaines applications ne peuvent
s'en accommoder. Le chauffage, au
contraire, est à même, de profiter df
ces conditions avantageuses, car il
permet d'accumuler pendant la nuit
la chaleur qu'on restitue pendant le
jour, au moment qui convient, te
On obtient ce résultai soit
avec un chauffe-eau électrique, soit
avec les poêles à récupération.
« Les chauffe-eau électriques à
accumulation (1) sont constitués en
substance par un réservoir calori-
fuge dans lequel l'eau est chauffée
lentement au moyen d'un corps de
chauffe à faible consommation. Ce
réservoir est généralement consti-
tué en tôle galvanisée et soudée, le
corps de chauffe étant à la partie
inférieure et complètement im-
mergé. La chaleur développée par
ce dernier est donc entièrement
transmise au liquide, sans perte.
Un interrupteur automatique à tem-
pérature ou thermostat règle auto-
matiquement le fonctionnement de
l'appareil, suivant la température
qui règne à l'intérieur du réservoir.
Le réservoir est isolé de l'air exté-
rieur par une épaisse couche de ca-
lorifuge, généralement du liège en
grains, elle-même contenue dans
une enveloppe extérieure en tôle
peinte ou émaillée. L'arrivée d'eau
froide se fait par le bas, et en face
de la tuyauterie d'amenée se trouve
un écran destiné à empêcher le
brassage de l'eau froide d'alimenta-
tion avec l'eau chaude du réservoir.
Le départ de l'eau chaude se fait
par la partie supérieure, l'eau
froide poussant l'eau chaude qui
s'écoule dans la canalisation de dis-
tribution.
» Les points délicats dans la con-
struction d'un chauffe-eau sont le
réservoir, le calorifuge, le corps de
chauffe et le thermostat. Le rende-
ment d'un appareil peut être grande-
ment influencé par un calorifugeage
insuffisant, et, pour la sécurité de
marche, l'on ne choisira que des
corps de chauffe et thermostats de
qualité reconnue. Les bons appa-
reils ont un rendement d'environ
90 pour 100, de sorte qu'avec les
conditions consenties par la plupart
des centrales électriques, il devient
intéressant, en particulier dans les
endroits où n'existe pas le gaz,
d'avoir un chauffe-eau à accumula-
tion, qui fournit une grande quan-
tité d'eau chaude, soit immédiate-
ment, soit en plusieurs fois, dont le
fonctionnement est entièrement au-
tomatique et ne présente aucun
danger, puisqu'il n'y a à craindre ni
fumée, ni odeur, ni incendie, n
Pour de plus grandes installations,
il faut avoir recours à un chauffe-
eau sous pression, avec lequel la
distribution d'eau chaude peut se
faire à l'ensemble d'un grand appar-
tement ou même à tout un im-
meuble (salles de bain, toilette, etc.).
Chaque installation doit être calcu-
(1) Electricité pour tous, août 1928.
La source
de bien des misères
La plaie ombilicale do nouveau-né.
La vie d'un petit enfant est chose
si précieuse et si fragile qu'on ne
saurait prendre trop de précautions
pour écarter tant de dangers qui les
menacent dès ses premiers jours.
J'ai dit déjà et répété sans doute
ce que je vais redire aujourd'hui.
sous 1 impression très triste que me
laisse la mort d'un nouveau-né, sur-
venue dans des conditions d'autant
plus déplorables qu'il eût été facile
à n'importe qui de l'empêcher puis-
qu'il s'agissait d'une simple hémor-
ragie du cordon ombilical qu'une
nouvelle ligature placée à temps eût
immédiatement arrêtée.
De.s médecins, trop jaloux, a mon
sens, de leur prérogative, se plai-
gnent amèrement que les éléments
de l'hygiène et de la pratique médi-
cale, même d'urgence, soient diffusés
par la grande presse.
Que craignent-Us si cet enseigne-
ment est. donné par l'-urs confrères
et. distribué avec discernement sinon
de perdre le bénéfice de quelques vi-
sites ou de quelques consultations 9
Ce sentiment n'eet point re^Dectabla
C~~ÛS ~38~ ~~ITÆ~ilITWll@1DJÆ
lûy par le fournisseur, et son impor-
tance dépend de la consommation
d eau chaude qui doit être assurée
par jour.
Au lieu d'eau chaude, on peut vou- ·
loir assurer le chauffage de pièces, à t
l'aide d'un poêle. C'est pour ce but «
qu'ont été créés les poêles à accumu- ]
lation de chaleur, qui emmagasinent,' (
les calories pendant la nuit (courant h l
bon marché) et les restituent à un
moment quelconque de la journée.
M. H. Fougeret a donné dans la na- I
ture (1" octobre 1928) quelques dé- s
tails sur ces poêles, qui commencent <
à se répandre. 1
Bien que l'eau soit le corps inter-
médiaire le plus simple pour l'usage i
qui nous occupe, on ne l'emploie gé- 1
néralement. pas, parce qu'il faudrait <
ne jamais dépasser 100 degrés, tempe- c
rature à laquelle elle se vaporise et (
fournit des pressions de plus en plus 1
élevées. La majorité des construc- (
leurs remplace l'eau par des çail- (
loux. Ce sont des cailloux de silice, j 5
qui sont entassés dans un réservoir i
calorifugé soigneusement, au milieu je (
desquels sont disposés des résistances ( (
métalliques spiralées appostant !a i
chaleur. Une sorte de cheminée passe I
au centre de ce réservoir et peut <
être fprmée aux deux extrémités, i
Pendant la nuit (temps de charge), on (
ferme les registres pendant le jour, (
on les ouvre plus ou moins suivant j
la température qu'on veut commu-
niquer à la pièce. L'air froid pénètre
dans la cheminée à la partie infé- i
Heure, se charge de calories aux
parois du récipient, sort chaud par
le haut et se répand dans la pièce. Au
lieu de cailloux de silice, on emploie,
maintenant la pierre ollaire, sorte de
serpentine très douce au toucher, fa-
cile à travailler, dont les anciens fai-
sairnt des ustensiles de cuisine.
Ces poêles peuvent recevoir une
forme quelconque et un revêtement
extérieur plus ou moins riche sui-
vant l'aspect décoratif qu'on veut ob-
tenir.
.Malgré la modicité du tarif de nuit
adopté par la plupart des secteurs!
électriques. il ne faudrait pas sej
bercer de l'illusion que le chauffage]
des appartements est plus économi-i
que par ce moyen que par tout autre.
(j'est le contraire qui est vrai. Le
chauffage électrique par courant de
nuit est sensiblement moins coilteux
que le même par courant, de jour
mais c'est encore le plus onéreux des
procédés de chauffage.
M. Fougeret a établi un tableau
où sont indiqués les prix de revient
de 10 000 calories avec différents
aiodes de chauffage. En admettant
Chauffe-rau à accumulation
(rue en eonpe.)
corps de l'appareil E arrivée
d'eau froide S sortie d'eau chaude;
P calorifuge F enveloppe eaté-
rieure A Anne de l'n.pr,areil B
table supérieure T thermostat G
corps de chauffe.
que le kilowatt-heure de nuit soit
vendu 31 centimes (comme à Paris)
la dépense atteint 3,58 fr., tandis
qu'elle est respectivement de 2,36 fr.
avec le gaz (à 85 centimes par mètre
cube), 1,37 fr. avec l'anthracite à
550 francs par tonne, et 1,14 fr. avec
du charbon de bonne qualité à 400 fr.
par tonne.
Mais la. question du prix, bien que
fort. importante, n'est pas seule à
intervenir it en existe d'autres qui
passent d'abord, dans certains cas,
comme la commodité, la propreté,
l'hygiène. l'inutilité de la surveil-
lance puisque le fonctionnement peut
être rendu entièrement automatique.
Dans certaines conditions spéciales.
et il procède d'ailleurs d'un mauvais
calcul. Sans doute, il est légitime que
le médecin vive de l'exercice d«» son
art. mais son premier souci doit être
d'éloigner de ceux qui veulent bien ¡
se confier à lui la mort et la mala-
die. Or, il ne saurait satisfaire à ces
deux obligations, qui sont. par sur-
croit, la garantie de ses propres
intérêts, sans répandre lui-même ces
notions élémentaires de pathologie et
jde thérapeutique qui lui permettent
i eu somme, en installant auprès de
son malade une garde -de fortune,
prise dans l'entourage et suffisam-
ment avertie, de s'éloigner sans
manquer à ses devoirs primordiaux
et de ne pas multiplier illégitime-
ment ses visites. ¥
Que dirions-nous d'un médecin
qui, sous prétexte de se réserver un
plus grand profit, négligerait, d'en-j
seigner à la mère, à la femme, à la j
tante., à la sœur, à la fille. de son,
malade l'art d'appliquer un sina-
pisme, de poser une ventouse ou de
lire le thermomètre et ne l'avertirait
pas de la marche habituelle et des
complications possibles de la maladie
en cours ? Ce que nous dirions
sans doute d'un mécanicien qui, pour
nous obliger à revenir à son garage,
refuserait de nous indiquer ie1
moyen habituellement très simple de
remédier, en cours de route, à une
panne de carburateur provenant d'un
PAUL SCHUTZENBERGER
Sa vie Son œuvre
C'est le 7 novembre prochain que
sera solennellement célébré, à la Sor-
bonne et à l'Ecole de physique et de
chimie industrielles, le centenaire de
Paul Schutzenberger, ancien prési-
dent de la Société chimique de
France, professeur au Collège de
France, membre de l'Académie de
médecine et membre de l'Institut,
premier directeur de l'Ecole de phy-
sique et de chimie industrielles
fondée par la Ville de Paris en
1882 (1).
Paul Schutzenberger naquit à
Strasbourg, en décembre 1829. Son
père, Frédéric Schutzenberger, an-
cien maire de la ville, occupait la
chaire de droit administratif. Son
oncle, Charles Schutzenberger, pro-
fesseur à la Faculté de médecine, le
dirigea vers les études de médecine,
car il careaeait le rêve d'en faire son
successeur à la Faculté. Mais l'hor-
reur que sa sensibilité native lui
créait pour le sang et les cadavres le
détourna très rapidement de cette
voie. Une visite au laboratoire du
professeur Caillot fut pour le jeunt
étudiant une révélation subite. Il de-
manda qu'on voulut bien le recevoir
dans le mystérieux cénacle où la ma-
tière lui avait tout à coup parlé et
fut admis en 1849 comme soue-pré-
parateur adjoint. Il avait alors vingi
ans. Vivement. intéressé par l'indus-
trie éminemment alsacienne de la
teinture et de l'impression sur toile
de fil ou de coton, il étudia suffisam-
ment la question pour être choisi, er
1853, comme préparateur, par Per-
soz, professeur du cours de teinturr
et d'impression au Conservatoire na-
tional des arts et métiers. Un ar
après, il quittait cette charge pour
prendre le cours correspondant à
l'Ecole de chimie de Mulhouse.
Parallèlement cependant à se«
études de chimie, Schutzenberge»
poursuivait celles de médecine et, er.
1855, fut reçu docteur.
Il resta onze ans à l'Ecole
monde.de la science par ses intéres-
sants travaux sur les matières colo-
rantes naturelles. Cest de 1854 que
date son premier mémoire sur Ze*
produits pectiques de la garance et
leur influence dans l'opération du
garancage. Il publia successivement
des mémoires sur la solubilité de la
matière colorante de la garance dans
Veau entre 100 et 250 degrés; sur la
composition de l'acide carminique et
quelques-uns de ses dérivés; sur l'ac-
tion de l'ammoniaque sur les ma-
tières colorantes naturelles sur la
cochenille.
C'est à l'Ecole supérieure d'ensei-
gnement des sciences, créée à
Mulhouse en 1859, que Balard vint
prendre Schutzenberger, en 1865,
pour en faire le préparateur de son
cours au Collège de France, en rem-
placement de Berthelot. En 1860, j
Schutzenberger passait brillamment
l'agrégc.tion de chimie à la Faculté
de Strasbourg et soutint, en mai
(1) La vie de Schutzenberger est cer-
tainement à donner en exemple, et le Co-
mité qui a organisé les fêtes du cente-
naire de Schutzenberger a voulu que cette
glorification ne fût pas éphémère, mais
qu'elle se perpétua a travers les géné-
rations de chimistes. Aujourd'hui, on le
sait, la vie est diftleile pour les familles
et pour la jeunesse. et les carrières intel-
lectuelles menacent de n'avoir plus l'at-
trait qu'elles avaient jadis et qui
maintenait constamment, auprès des
maîtres, de nombreux 'liseiples. La sous-
cription ouverte par le t'tomilë du cen-
tenaire Schutzenbergcr a pour hut de
constituer un capital aussi important que
possible dont la rente servira à créer
des bourses destinées à aider les jeunes
chimistes d'aptitudes reconnues à pro-
longer leur séjour au laboratoire et à
seconder les maîtres dans leurs travaux
pour devenir oapables soit de les rem-
placer dans la suite, soit ti<- devenir les
auxiliaires indispensables des diverses
branches de l'industrie chimique.
et dans les régions montagneuses où
le courant, fourni par les chutes
d'eau, se vend à un tarif plus faible
qu'à Paris, le chauffage par accu-
mulation peut devenir plus avanta-
geux et plus pratique qu'aucun
autre (2).
(S) L'exemple de la ville de Bâle,
où 3 535 chauffe-eau étalent déjà en
service en 1925, représentant une puis-
sance totale installée de 8198 kvv., est
une preuve frappante du champ d'ac-
tion réservé à ce moyen de chauffage.
:gicleur malencontreusement bouché.
Cet enseignement que nous jugeons
utile, la grande presse peut le ré-
pandre bien plus largement que le
médecin dans sa clientèle, que tous
les médecins dans leurs clientèles, car
le journal pénètre partout là même
où le médecin n'est pas appelé. A
condition, je le répèle, d'être distri-
bué avec discernement, il doit faire
du bien, et j'ajoute sans nuire au mé-
decin dont il provoque. à temps, l'ap-
pel bien plus qu'il ne l'éloigné.
Mais je m'aperçois que je réponds
à des objections que je lis et que
j'entends tous les jours, mais qui ne
proviennent pas des lecteurs de la
Croix.
Aussi revenons à nos petits enfants
et aux dangers qui les guettent
avant que ne soit cicatrisée 1?
plaie: ombilicale, dès les premiers
jours de leur vie. du fait du cordon
qui les reliait au placenta maternel
qui maintenant, ligaturé et sec-
tionné à quelques centimètres. est
recouvert par un pansement appli-
qué avec soin.
Sans ce pansement, la plaie,
fraiche encore, peut saigner plus
ou moins, dès les premières heures
après le départ de la sage-femme ou
du médecin. La toilette de la mère
lest achevée l'enfant repose douillet-
tement dans son berceau, entre deux
bouillottes. On est tout à la joie de
1863, à la Sorbonne, sa thèse de doc-
orat ès sciences: Essais sur la substi-
'ution des éléments et radicaux élec-
'ronégaiifs aux métaux des sels.
En 1805, il a préparé les acétates
ie cellulose, en faisant agir l'acide j
icétique anhydre sur la cellulose, en
iubes scellés, il a décrit les acétates
ie cellulose, et a été ainsi le précur- j
leur des industries florissantes de la
soie à l'acétate et des vernis.
Schutzenberger demeura jusqu'en
1868 préparateur au Collège de
France. et c'est alors que H. Sainte-
jlaire-Deville le nomma directeur
idjoint du laboratoire de chimie des
fautes études de la Sorbonne, que le
ministre Duruy venait de fonder.
En 1870, la patrie menacée ne
trouva pas de plus fervent défenseur.
Schutzenberger, lors du siège de Pa-
ris, se dévoua tout entier. Quand il
PAU1 SCHLTZENBEBGEK (1829-1897)
ne montait pas la garde sur les rem-
parts, il assurait l'extraction du sal-
pêtre des plâtras et des murs de la
ville investie.
Son coeur d' Alsacien souffrit vive-
ment de la paix imposée par l'Alle-
magne, mais il se remit courageu-
sement à ses travaux et, en 1876, à
la mort de Balard, sa notoriété était
telle qu'il fut appelé, pour ainsi dire
par acclamation unanime, à lui suc-
céder dans la chaire de chimie mi-
nérale du Collège de France.
En 1882, la Ville do Paris créait
son Ecole de physique et de chimie
industrielles, et Schutzenberger fut
aussitôt appelé à ia diriger. La créa-
tion de cette Ecole marqua le début
de lit réalisation d'un des grands
rêves de Schutzenberger. Considérant
les étroits rapports unissant la phy-
sique et la chimie, il écrivait, en effet,
en 1879 Comment et sous quelle
forme verrons-nous se faire la sou-
dure définitive entre la chimie si
longtemps isolée et. les sciences phy-
siques ? C'est ce qu'il est impossible
do prévoir aujourd'hui. C'est déjà
beaucoup de savoir qu'elle se fera et
cela dans un avenir très prochain.
Bientôt, le eaKui! mathématique sera
tout aussi utile au chimiste que la
balance, i, o~t v\ kle:riment la né-
cessité île er-tie i.i.i.viiitiun qui a
servi de base à la forme de recrute-
ment et d'enseignement qu'il a don-
née dès le début de sa direction à
l'Ecole de physique et de chimie
industrielles. C'est à elle également
qu'il a onëj en écrivant son dernier
volume de chimie générale consa-
cré à la chimie physique, aujour-
d'hui partie intégrante, de tout pro-
gramme général d'études chimiques.
Pendant les quinze dernières an-
nées de sa vie, Schutzenberger se
consacra à cette importante direc-
tion avec la compétence, la con-
science, la paternelle bonté pour ses
élèves dont lui .seul avait le secret.
« Des maîtres de son temps, dit
M. G. Urbain, il fut. avec Wurtz,
celui dont !a pensée elaire et l'élo-
quence persuasive surent attirer les
plus nombreux disciples et déter-
miner les plus irrésistibles voca-
tions. Sa foi ardente dans la science.
qu'il savait montrer puissante et
belle. ne pouvait laisser nul auditeur
indifférent. Schutzenberger rayon-
nait de l'enthousiasme et toujours il
I l'heureuse délivrance, de l'heureuse
naissance^ N'oublions pas le tout
petit, sous son édredon, sous ses
couvertures, sous son maillot, sousj
le pansement, le cordon peut-être l,
saigne goutte à goutte, La ligature a
été faite normalement il y a deux
heures. peut-être trois, mais le cor-
idon formé de tissus muqueux et
j œdémaliés s'est rétracté depuis, et
Ile lien s^rre insuffisamment.
11 faut, durant ces premières j
heures, veiller attentivement, revoir 1
I le pansement, surtout si l'on s'aper-
içoit que l'enfant présente une'
pâleur anormate, indice d'une hé- j
morragie grave, et aussitôt, sans'
attendre l'arrivée du médecin, pla-|
cer une seconde ligature au-dessous
de la première 'un fil de soie, de lin,
de coton suffisamment solide et j
préalablement stérilisé par ébulli-
|tion pendant dix minutes, fera l'af-
faire]. Serrer progressivement jus-
qu'à ce que le sang cesse de couler
et nouer à plusieurs reprises. Le
médecin ou la sage-femme pour-
ront à loisir vérifier la valeur de
cette seconde ligature.
Il est bien évident que si l'on est
surpris par une hémorragie grave, si
l'on n'a pas eu la précaution de sté-
riliser un lien en prévision de cette
éventualité, il ne faut pas s'attarder
à ce soin, mais lier sans perdre un
j instant, car une perte de 100 grammes
alluma la flamme là où pouvait naître
le feu sacré. Cette partie collective,
sociale, de son œuvre n'eut pas moins
de portée que celle, individuelle, que
le savant façonna de sa pensée et de
ses mains, dans le silence du labora-
toire. H L'Ecole de physique et de j
chimie, qu'il a organisée avec le con- j
cours de quelques amis alsaciens, à;
l'image de l'Ecole de Mulhouse, fait
autant d'honneur à l'Alsace, qui l'a
conçue, qu'à la Ville de Paris, qui l'a
fondée. Schutzenberger a révèle là de
rares qualités d'organisateur, servies!
par une connaissance parfaite des!
besoins de la science, de ceux de l'in-
dustrie et des exigences de l'ensei-
gnement. Il en a su faire une écolft
modèle. Les directeurs qui lui ont.)
succédé n'ont eu à y apporter que les
inévitables modifications de détail j
qu'impose le cours du temps. »
Comme couronnement de sa belle
carrière, Schutzenberger fut nommé
en 1884, membre de l'Académie de
médecine, en remplacement de
A. Wurtz. En 1887, il remplaça De-
bray dans son fauteuil de l'Académie
des sciences. Tous s-e-s concurrents
s'étaient effacés devant sa candida-
ture et il entrait à l'Institut à !a
presque unanimité des voix.
Schutzenberger consacra ses der-
nières années de recherches à des
études prolongées sur les terres
rares les terres de la t'en le, es
terres du groupe yttrique contenues
dans les sables monazités et, mourut
en plein labeur, le 26 juin 18D7, à
Paris.
Schutzenberger ne fit qu'amorcer,
avec Boudouard, le travail sur les
terres rares que lui avaient suggéré
ses idées sur les atomes. La mort
arrêta trop tôt ces recherches. Ses
conclusions n'auraient pu différer de
celles qui, aujourd'hui, sont univer-
lement admises.
Le champ d'activité de Schutzen-
berger était extrêmement vaste et
̃.ouvrait à peu près tous les domaines
le la chimie, organique et anorga-
u'que. La description de ses recher-
•hes n'a pas demandé moins de cent
vingt-neuf mémoires publiés dans !a
ilupart des journaux scientifiques.
Tchutzenberger a rédigé, en outre,
quatre importants traités Traité de
-himi'' appliquée à la physiologie et
à la pathologie animales (Paris, 1863)
Traité des matières colorantes (Paris,
1867) les Fermentations (1875)
Traita complet de chimie générai >
(7 volumes). Ces divers traité, ont été
écrits sans l'aide de collaborateurs, et
leur originalité en fait un monument
d'érudition unique en son genre.
Savant incomparable, Sehutzen-
berger fut aussi le type parfait du
chimiste industriel.
Il réalisa cette alliance de la science
et de l'industrie qui a tant de peine
à s'acclimater en France. « Il savait
ce que l'industrie peut devoir à la
science et ce que la science peut
devoir à l'industrie. Il les savait éga-
lement grandes, l'une dans le do-
maine économique, l'autre dans lo
domaine intellectuel, et H ne se
préoccupa pas, à leur sujet, de pré-
séances. Il tenait pour convention-
nette et illusoire, la distinction que
fait entre elles la pédante manie des
classiflcalions rigides et des dis-
tinction, tranchées ».
m-m-m
Pour abaisser le prix du radium
Pendant un certain nombre d'années,
les Etats-Unis ont compté parmi les pays
producteurs de radium. Ils tiraient Je
précieux métal d'un minerai très abon-
dant en certains états, la carnotlte. Seu-
lement. la teneur en radium de ce mi-
nerai est très faible ;2,â milligrammes
par tonne), si bien que, pour obtenir
1 gramme, Il fallait traiter environ
500 tonnes de minerai, et le prix du
radium était de ce fait très élevé.
Survint la découverte de la pech-
blende du Katanga, au Congo belge, dont
la teneur en radium est de 66 milli-
grammes par tonne. De ce fait, la Bel-
giquc est devenue le seul fournisseur
de radium elle a en quetque sorte un
monopole de fait, car les autres pays
producteurs, travaillant avec un mine-
rai beaucoup moins riche, supportait'nt
des frais de préparation énormes qui tes
ont contraints à cesser la fabrication.
Mais le prix du radium semble trop
élevé il est seulement la moitié de c;
qu'il était, quand on se servait de mi-
nerais pauvres.
Pour lutter contre le monopole belge,
le gouvernement de Washington s'efforce
actuellement de perfectionner les mé-
thodes d'extraction. afin d'arriver à un
prix de revient inférieur, et, de reprendre
l'exploitation de la carm»!ile du Colo-i
rado.
Ce faisant, il aura rendu service
à l'humanité en accroissant la produc-
tion d'un métal dont les applications
sont de plus en plus fréquentes pour
le traitement de certaines maladies des
tissus cancers, etc.
de sang chez le nouveau-né équivaut
à une saignée d'environ 1 500 gr.
chez l'adulle.
De tel* accidents sont rares. 11? j
peuvent se produire. Il convient doue j
d'y penser.
Plus tard, à la chute du cordon, des
hémorragies peuvent également sur-
venir, mais elles sont habituellement
moins brutales, moins redoutables,
immédiatement du moins. Elles né-
cessilent l'intervention du médecin, j
car elles peuvent provenir d'une
maladie spéciale infectieuse hérédi-
taire ou acquise et, en tout cas, par
leur persistance, elles risquent d'ané-
mier gravement le nouveau-né.
ff La transfusion du sang peut ê're(
indiquée et parfois la ligature ou'
même la suture de l'ombilic.
Ce sont là choses exceptionnelles,
Ce que l'on observe beaucoup plus
souvent, après la chute du cordon,
c'est le retard de la cicatrisation do
la plaie ombilicale, son suintement
persistant et un bourgeonnement
charnu, fougueux, qui peut atteindre
le volume d'une petite noisette et
donner lieu à des hémorragies. Ces
hémorrsgies ne sont pas très redou- ¡
tahlf«:. mais cette plaie ulcéreuse.
=uintante, que l'on voit fort bien en!
déplissant l'ombilic entre le pouce et
l'index. est une porte d'entrée pos- j
sible à toutes les infections.
Des soins très simples remédient i
LA MESURE
des distasces inaccessibles I
Cn de nos lecteurs m>us a demandai
de lui indiquer un procédé suffisamment; J
exact pour évaluer, par exemple, lai
hauteur d'une montagne, d'un monu- j
ment, ou encore la distance qui sépare
deux points, situés au delà d'un ob-
stacle infranchissable, une rivière, une
propriété privée, etc.
Notre correspondant sait très bien
qu'il existe une méthode trigonoiné-l
trique qui consista à mesurer une base,
calculer des angles, etc.: ou encore
qu'on a construit des appareils spé-
ciaux pour résoudre ces sortes de pro-
blèmes. Ce sont les télémètres, dont il
existe un certain nombre de modèles
différents. Mais si ces procédés sont
très utiles pour les professionnels.
o'est-à-dire pour les géomètres et les
arpenteurs, qui emportent avec eux le
matériel nécessaire, ou pour les offi-
ciers en campagne, qui doivent possé-
der un télémètre de poche, ils ne ré-
solvent pas la question pour un pro- ¡
meneur qui. au cours d'une excursion.
se trouve en présence d'un problème
de cette nature. Peut-on, sans instru-
ment, calculer la hauteur d'une col-
line ? °
Sans instrument, non mais avec le
plus simp4e d'entre eux, à savoir une
règle graduée, on peut aisément, par
un procédé rapide et peu compliqué,
obtenir une solution d'une approxima-
tion très suffisante dans la plupart des
cas.
Supposons qu'il s'agisse de mesurer
la hauteur d'un monument A B. l'obser-
vateur étant en 0. Celui-ci prend sa
règle graduée et la tient verticalement
à bras tendu, de telle sorte que la ligne
de visée 0 A passe par l'extrémité su-
périeure de la règle. Puis il abaisse le
pouce lo long des graduations, jusqu'à
ce que la ligne de visée 0 B vienne ra-
ser le pouce. Il nole le nombre n de
divisions laissées ainsi visibles sur la
règle.
Seconde opération l'observateur s'a-
vance en 0', et mesure la distance ainsi
parcourue. Appelons •} cette distance.
L'observateur recommence en 0' ce
qu'll a fait en 0, avec sa règle. S'il
s'est rapproché des A B, le nombre n'
des graduations de la règle sera plus
grand que tout à l'heure. Et. il possède
tous 1rs t'iè'menls pour calculer la hau- (
teur x du monument. Elle lui sera
fournie par la formule.
n
x -d
n' n
Ce procédé a étt' indique autrefois
par le capitaine du génie Bertrand.
dans son Trmii1 de tt.poiiftipbir et tir j
reconnaissances mililn'in'y, Quelques pré-
cislons et précautions ^mil répondant né-
cessaires pour tirer tout If parti possible
du moyen que nous venons de décrire.
En premier lieu, si une règle divisée
en millimètres peut à la rigueur suf-
tlrei on obtiendra de bien meilleurs ré-
sultats if -• servant d'un pl«d Ci cou- I-
lisse. si-m!>ie ,i ceux qu'on trouve
chez tous les réparateurs de bicyclettes.
Les bords des. deux équerres limitent
très exactement la hauteur apparents
de l'objet, et la graduation inscrite sur
la partie fixe de l'instrument permet une
grande précision dans la lecture des
nombres n et »'.
En second lieu, il faut apprécier exac-
tement la distance d. Pour cela, les
arpenteurs s'habituent vite à faire des
pas également écartés, dont técartement
soit à peu près de 73 centimètres, par
exemple. Il leur suffit de compter le
nombre de pas effectués de n à o' pour
calculer rapidement le nombre ri. Pmir
l'amateur, quelques expériw t.
minaire- -«'font utiles, afln que a._
L'iiliseraiteur placé en 0 mesure
l'angle A 0 D put» il s'aranc* 'n O' ut
mesure l'angle A O' -'̃' rtivnnU la
distance qui sépare O tir ()', i> lui est
facile de calculer In hauteur i B.
soient régulier» main il est un moyen
pratique de se tirer (1- ~fTahf, f't de S~
promener avec une r.unie dont on a
i mesuré tint, fois pour toutes la lon-
gucur (encirnu fois pOUf'. tout,s Jit lon-
gueur (environ 90 centimètre*-1'.
Enfin, pour qu'il n'y ;mI p.i.s flWeir
il faut que- le bras -w( Hemlu de i.*
même manière pour li première et la
seconde mesure. Un procédé liés simple
pour y arriver snrement i*?t
habituellement au mal: attouche-
ment* de !;i surface suintante, à
l'eau oxye>née h lz volâmes, ou h
l'alcool faible. application de
poudres asséchantes telles que le
tanin et surtout cautérisations répé-
tées au moyen du crayon de nitrate
d'argent.
J'ostirrie prudent, en cas de per-
sistance «le i-es ulcérations, et même
dans tous les cas, o ̃ !•̃- montrer au
médecin, car elles pruvwil, être, par-
fois t indice d'une maladie générale
grave, ou du moins susceptible d*»
s'aggraver si l'on n'y portail
tôt remède.
Bien des infections peuvent péné-
trer dans l'organisme par la plaie
ombilicale, même en apparence cica-
tri=é<\ .• ,-urtout quand elle et
ulcé: -
raient -immandé^.
L'ictère miecueux, voire la broncho-
pneumonie peuvent prendre ici leur
source, mais l'infection le plus sou-
vent observée est l'érysipèle habi-
tuellement lié à l'infection puerpé-
rale de la mère. Cette affection si
grave chez le nouveau-né, presque
constamment mortelle, se traduit
par une rougeur autour de l'om-
bilic, la peau est luisante, œdématiée
et le mal s'étend rapidement en
même temps que s'élève brutatement
la température.
t La culfure du 0
\Lb culture du ricin
Une note récente (10 avril 1929) da
notre collaborateur. M. Lucien Leroux,
nous, a fait connaître les divers usages
j de l'huile de ricin. Complétons-la au-
jourd'hui en donnant quelques préci-
I «ions sur la culture de la plaate et sur
j l'extension qu'on pourrait lui assurer
dans certaines de nos colonies.
Presque toutes les graines de rieiu
| d'où s'exuait l'huile viennent des Inde.*
anglaises, où la culture de la planta
| se fait en grand Pourtant, ce pays n'est
pas aussi avantagé au point de vue dit
olimat que certaines de nos colonies d*
l'Afrique èquatoriale française, qui re-
présentent l'idéal pour cette sorte de
culture.
iEn effet, le ricin, qui a besoin d*U4
climat humide et chaud, est, par excel-
lence, une plante des régions tropicales:
U pousse spontanément au Gabon, au
Moyen-Congo, dans l'Oubanghi, et il
semble qu'avec un effort, on pourrait
extraire de ces colonies toute la quan-
tité d'huile, dont nous avons besoin pour
nos applications industrielles.
La culture se fut par semis. Dans nos
colonies, on pourrai!. s.emble-t-11, com-
I mencer par se servir ,-ips variétés qui
poussent dtjà à l'eut saunage, et cher-
cher ensuite à les améliorer, s'il y a lieu,
en introduisant des espèces différentes,
celle des Indes, par exemple.
Le terrain doit être d'abord défoncé
profondément. Les graines sélectionnées
sont semées en mal, août, septembre.
L'entretien est simple il consiste à ar-
racher tes mauvaises herbes qui peuvent
pousser avant l'apparition de la plante.
Celle-ci croit rapidement, -étouffe les pa-
rasites végétaux qui chercheraient à «#
développer, et ne craint guère le&- pa-
rasites animaux, qu'elle éloigne. La ré-
coite a lieu en janvier, février, mars
à cy moment, il faut les plan-
tations, et ne détacher les fruits que
lorsqu'ils sont mfu-s tes graine* sont
ensuite séchées au soleil, puis mises en
sao pour leur conservation.
Bien entendu, la culture subit dos
variantes suivant les pays, les climats,
les variétés la récolte, quand on traite
des qualités sélectionnées, peut atteindre
de 4 500 à 5 000 kg. de graines par hec.
tare la quantité d'huile qu'on en peut
tirer dépend également, du sol et de Ut
variété semée. Au sud des Etats-Unis, o».
peut extraire ti,.s p-aines 47 pour 100
d'huile, 50 pour 100 dans la zone des
tropiques, fiO p'our 100 au Gabon.
Une- plantation dure quatre à cinq ans,
sans qu'on soit obligé de la renouveler;
par suite, après les travaux de la pre-
mière année, il n'y plus besoin que
d'entretien en bon élat.
L'exportation peut se. faire sous forme
de graines, qui «ont ensuite traitées en
Europe. Pourtant, il serait préférable de
faire l'extraction de l'huile sur place, au
risqua d'iuv petite complication, pour
éviter le Ir.iiisport du résidu des graiii'
exprimées, lequel forme un tourteau
ayant peu de valeur.
II apparaît donc que la culturo du
ricin dans nos cnluuies rquatoriales, au
Galxtti nntoniméiit, serait assurée de
prns[ichés dont elle, aurait besoin. Par malheur,
nos colonies ne sont pas encore outil-
lées pour ce genre de travail. Comme
le montre la Reçue générale des sciences
(28 février 1029). à laquelle nous em-
pruntons la plupart de ces renseigne-
ments, le Gabon est très riche en pro-
duits oléagineux de toutes sortes pal-
miers, arachides, etc., abondent, sans
que personne songe a les exploiter, Cela
tient à ce que les indigènes n'ont qu'un
amour très modéré pour le travail, tan-
dis que les Européen*, pour qui le cli-
mat est épuisant, cherchent à s'enrichir
•" tpidement et î>e préoccupent de récolter
m.iiières de valeur intrinsèque plus
:-unsid0.rablo. Ce n'est donc que peu à
peu, et pas sans difficultés, qu'on Intro-
duira la culture du ricin en Afriqufl
èquatoriale.
une ficelle ait piad à coulisse, de I*
couper k la longueur voulue et de tenu;
l'extrémité libre entre les dents.
Disons, en terminant, que ce procédé
n'est pas seulement bon pour apprécier
les hauteurs verticales on peut l'em.
ployer aussi pour calculer lee distance»
horizontales seulement, l'application
en est plus délicate, parce qu'il faut
avoir soin de tenir la règle ou le pied
à innlis«e bien horizontal et perpendicu-
laire à la ligne de visé*.
Bien entendu, ce procédé que nous in-1
diTiioris n'a pas lit prétention de rem-
'iiriettrs et procédés trigono-
Mais la précision obtenue est
irV'n MifnVaiïto. pour fournir à l'occasion
de \vrs utiles renseignement».
l, de In". "ti¡0~ H. C.
Tous avons parlé tout à l'heur»*
̃; de l'ictère infectieux. Il ne faut pas
confondre cette maladie grave eSi
heureusement rare avec l'ictère ba-«
nal l'ictère idéopathique extrAmeW
meut bénin que l'on observe très
fréquemment chez l'enfant, surtout
chez les prématurés, semble-t-il, et les
'̃débiles. Je parle do cette petit,. mù»™
•n. d'abord pour qu'on ne
l pa» en lui attribuant la gra n. m.*
j l'ictère infectieux et ensuite pai'ci*
Ique, .selon certains médecin?, ellis
pourrait avoir quelque rapport ave«|
1 question qui nous occupe en ce se'igj
i'elle serait attribuable, à la Hga*
ture tardive du cordon qui aurait
i pour effet de permettre une augmerw
jtation de la masse sanguine dans l*k
1 petit organisme après sa naissance,
sanguine en surcroît qui subi-»
iie hémolyse se traduisant pafl
t'N'f(..
.Wons enfin la hernie ombilical^)
i qui peut ?a lévi'lcr de 1res borutfl
heure, qu'il c-i aisé «ii; reconnaître)
et qui comporte habituellement !fl|
j port d'un petit bandage en caouU
i chouc.
G. B.
Honnêtea qena, Marnez et tnaf
O"O'U'
LA PRESSE CATHOLIQUE
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