Titre : Figaro : journal non politique
Éditeur : Figaro (Paris)
Date d'édition : 1937-11-19
Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication
Contributeur : Jouvin, Benoît (1810-1886). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 19 novembre 1937 19 novembre 1937
Description : 1937/11/19 (Numéro 323). 1937/11/19 (Numéro 323).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
liE FIGARO VENDREDI 19 NOVEMBRE 1937
AL- A C H A M O R £
première journée d'interpellations
été marquée par un ex p osé
du Ministre des Finances
M. Bonnet a dit
L'ambition, du gouvernement /ut modeste tenir intactes, sans
contrôlé des changes, les réserves .métalliques de la Banque; faire face aux
ochéances le stock d'or n'a pas diminué. 11 a même augmenté de 4 mil-
liards. Le fonds d'égalisation des changes a plus d'or qu'il n'en possédait au
1" juillet.
• Les impôts sur la fortune ont été relevés de 3 milliards, tandis que
2 milliards seulement étaient demandés à la consommation.
L'échéance du 5 octobre (5 milliards et demi') a été assurée et l'em-
prunt anglais sera remboursé.
̃ Le redressement financier ne sera solide qu'une fois opéré le redres-
sèment économique. Raison de plus pour rester prudents dans nos exigences
financières. «-
Si je me refuse à certaines dépenses, ce n'est pas par manque de
̃générosité, c'est parce que je n'ai pas d'argent.
Qu'on se défie des formules magiques. Elles ne servent qu'à couvrir'
le grincement de la planche à billets.
Le vrai contrôle des changes impliquerait le monopole du com.
ïmerce extérieur, la censure postale et la rupture immédiate de l'accord tri-
partite.
Nous avons encore à demander l'an prochain à l'épargne 15 à 20
milliards. Elle ne les accordera que si elle voit qu'on aura préféré la poli-
tique de l'équilibre à celle de l'inflation.
Devant le sombre avenir, la France a besoin avant tout de sagesse et
de sang-froid.
Au début de l'après-midi, M. Tixier-
Vignancour parle de la situation diffi-
cile de la batellerie fluviale. La réduc-
tion des heures de navigation a acculé
beaucoup de mariniers à la misère. M.
Tixier-Vignancour critique leur repré-
sentation au Conseil supérieur des
transports et aussi celle des transpor-
teurs routiers. On veut créer de .nou-
veaux monopoles. Les artisans, les com-
merçants des marchés sont brimés et
Ton aggrave ainsi la crise.
Le communiste Duclos lance ensuite
les petits couplets habituels contrôle
de l'embauche, faites payer les riches,
nationalisez, à bas la non-interven-
tion Et la parole passe à M. Georges
Bonnet.
Le ministre des finances va pronon-
ter un discours à peu près identique à
celui qu'il prononça devant le congres
de Lille.
Depuis quatre mois, presque chaque
jour a amené des incidents qui ont
affecté le marché financier. Quelle était
l'ambition modeste dit M. Bonnet
du gouvernement ? Tenir intacte, sans
eontrolle des changes, la réserve d'or
et tenir les engagements de l'Etat.
Le stock d'or n'a pas diminué. Malgré
la multiplicité des échéances et le défi-
cit'de la balance commerciale, l'encaisse-
or de la Banque de France a augmenté de
4 milliards de francs. Le fonds d'égalisa-
tion des changes, malgré ce versement,
a encore plus d'or qu'il n'en possédait au
l«r juillet.
Les échéances ont été faites.
Il n'a été demandé que 3 milliards d a-
Vances à la Banque, alors que la limite
était de 15 milliards.
Voilà les résultats.
Pour les obtenir; il a faMu travailler
i rétablir l'équilibre budgétaire. Un
effort fiscal de 8 milliards a été deman-
de au pays qui en a compris la néces-
aité.
Les impôts sur la fortune ont été re-
levés de 3 milliards, 2 milliards seule-
ment étant demandés à la consomma-
tion.
Pour lutter contre la fraude, le gou-
vernement a institué un iystème de con-
trôle qui doit mettre fin aux omissions
concernant les valeurs mobilières dans
les déclarations d'impôt général sur le
revenu.
Le publie a déjà repris confiance
dans le crédit de l'Etat. L'échéance du 5
octobre 5 milliards et demi a été
assurée et l'emprunt anglais sera rem-
boursé sans que la marge d'avance du
Trésor soit trop sensiblement entamée.
La circulation des bons du Trésor a re-
pris depuis le mois d'août la Ville de
Paris et le département de la Seine, le
Crédit National, ont aisément placé leurs
emprunts, et les dépôts dans les caisses
d'épargne font apparaître un excédent de
800 millions. Enfin le cours des rentes
s'est élevé.
Pas de redressement financier
sans redressement
économique
Si encourageants que soient ces ré-
sultats, il ne faut pas 'en exagérer la
portée. Surtout, il ne faut pas les com-
promettre. Et M. Bonnet répète avec for-
ee ce qu'il a dit maintes fois
Le redressement financier ne sera so-
lide que lorsque le redressement éco-
nomique aura été opéré.
Raison de plus pour rester prudents
dans nos exigences financières.
Si je me refuse à certaines dépenses,
ee n'est pas parce que je suis rétrograde,
on dépourvu de générosité, c'est parce
Vie je n'ai pas d'argent.
Ah défions-nous, dira le ministre,
des formules. Nous les connaissons.
« l'Allemagne paiera », par exemple.
ELLES NE SERVENT QU'A MASQUER
LE GRINCEMENT DE LA PLANCHE A
BILLETS.
Une fois de plus M. Bonnet se pro-
clame l'adversaire du contrôle des
changes °
En ce qui concerne l'ensemble des me-
sures connues sous le nom de contrôle
des changes, s'il s'agit, dans une période
critique, de faire exercer par la Banque
de France un contrôle sévère sur les
établissements bancaires, rien de plus
naturel, mais le vrai contrôle des chan-
ges impliquerait le monopole du com-
merce extérieur, la censure postale et
enfin la rupture immédiate de l'accord
tripartite.
Le contrôle des changes peut faciliter
le redressement des finances publiques
dans les pays de dictature mais il ne
favorise nullement le relèvement du ni-
Teau de vie des particuliers.
Dans les démocraties, en tout cas, la
Coûte du relèvement est uniquement
celle de l'effort fiscal et de la compres-
sion des dépenses. `
Il n'y a pas, dira encore M. Bonnet,
trente-six politiques financières, il n'y
en a que deux l'équilibre budgétaire
et l'inflation. L'expérience de l'inflation
a été faite. Le gouvernement a opté pour
l'équilibre, dant l'intérêt même de l'œn_
vre sociale accomplie par la majorité
«t qu'il faut préserver.
M. Léon Blum a lui-même dépeint la
situation tragique du ministre des finan-
ces, obligé de trouver 4 ou 5 milliards
hors des ressources budgétaires nor-
males.
Or, l'an prochain, c'est 15 à 20 mil-
liards qu'il faudra demander à l'épar-
gne. Elle ne les accordera que si elle
voit qu'on aura préféré la politique de
l'équilibre à celle de l'inflation. Le gou-
vernement reste attaché à la prudence.
II ne veut pas d'une crise de trésorerie
qui menaçerait la sécurité, la liberté
du pays.
Poursuivant mon effort, conclut
M. Bonnet, je resterai fidèle aux mé-
thodes dont on ne peut s'écarter que
dans la mesure où l'on n'assume pas les
sévères responsabilités du gouvernement.
Devant le sombre avenir, la France a
besoin avant tout de sagesse et de sang-
froid. J'espère n'en avoir pas trop man-
qué-
Le discours de M. Bonnet est applaudi
à droite, au centre et par la majeure
partie des radicaux. Socialiste» «t «̃*̃
munistes restent silencieux
Le discours de M. Chiappe
soulève des incidents
La séance avait été jusque là très
calme. Le discours de M. Chiappe allait
provoquer d'assez vifs incidents.
Le député du 16e, prenant pour thèse
que les attentats récents ceux de
la rue de Presbourg en particulier
ont été -des actes de terrorisme étranger,.
déclare que la paix publique et l'indé-
pendance nationale lui paraissant me-
nacées par des influences étrangères
qu'il faut faire cesser au plus tôt.
Par quels moyens? Il y en a deux
appliquer la loi de 1849, qui permet
d'expulser les étrangers et dont M. Cle-
menceau sut user autrefois contre
l'Okrana faire voter un texte permet-
tant de poursuivre l'intelligence cou-
pable payée avec l'étranger.
L'argent étranger a jeté un trouble
effroyable en Afrique du Nord. Mais la
métropole est aussi menacée que l'em-
pire. Il faut agir.
Et M. Chiappe charge à fond contre
les communistes, « les gens qui font le
plus de mal au pays et qui « se mas-
quent aujourd'hui sous le drapeau tri-
colore ».
Les interruptions se multiplient et le
vacarme atteint son comble quand M.
Chiappe clame qu'un des repaires de la
IIIe Internationale échappe à l'action
du gouvernement et que dans ce repaire
il y a 72 individus qui sont couverts par
l'immunité parlementaire. On voit des
communistes lancer vers la tribune qui,
des sous, qui, un porte-plume. M. Her-
riot suspend la séance.
A peine est-elle reprise qu'un nouveau
tumulte éclate. M. Chiappe ayant pro-
noncé le nom de Gringoire, M. Salengro
se lève et invective contre l'orateur.
Enfin M. Chiappe conclut en deman-
dant au président du Conseil comment
il compte concilier le désir d'ordre du
pays et le désir de violences de ses alliés
marxistes.
Un nouvel incident surgit entre M.
Chiappe et un député socialiste, M.
Lussy.
Vous avez trahi la République pour
avoir un mandat, cria M.. Lussy à l'an-
cien préfet de. police.
Je n'ai de leçon de républicanisme
à. recevoir de personne répliqua M.
Chiappe.
Enfin le calme revient et M. Elbel pro-
nonce un long discours sur l'accès aux
matières premières qui permettrait de
ne plus freiner la production. Il y a
dans les cinq parties du monde un mil-
lion d'êtres qui 'ne mangent pas à leur
faim. Il faut chercher à en faire des
consommateurs.
Suite du débat ce matin à 9 h. 30.
La séance du matin
Le débat sur la politique générale a
commencé hier matin. Les députés ont
suivi nombreux les deux séances qui
ont été intéressantes. La plupart des
ministres étaient venus prendre place
près de M. Chautemps, au banc du gou-
vernement.
C'est un radical dissident un
« pelletaniste » qui ouvrit le feu. M.
Château se plaint que le gouvernement
à direction radicale n'ait pas du tout
l'air disposé à exécuter le programme
du Rassemblement populaire, surtout
en matière financière.
M. Marcel Héraud, au contraire, ap-
plaudit aux efforts du gouvernement
pour protéger le Trésor, mais il s'est
trop limité au problème budgétaire. En
outre, le cabinet ne donne pas, notam-
ment en matière de politique extérieure,
l'impression du parfait accord. Pour-
quoi tarde-t-il à faire certains gestes ?
« Il se rapprochera d'Hitler, il recon-
naîtra l'empire italien d'Ethiopie, il re-
connaîtra Franco, mais trop tard 1
Lorsque je pense que votre vie mi-
nistérielle dépend de la confiance de
quatre-vingts députés qui considèrent
d'abord quelle attitude ils doivent con-
server envers la Russie, je me demande
si vous pouvez paraître aux yeux de
l'étranger comme ayant toujours les
mains libres, et je crois que le gouver-
nement de la France n'y réussira que le
jour où il pourra s'appuger sur des
hommes qui placent l'honnêteté et la
bonne foi seulement dans leur attitude
vis-à-vis de la France, et qui n'ont pas
à choisir entre leur doctrine et leur pa-
trie.
M. Margaine parle ensuite de l'hitlé-
risme et du problème des matières pre-
mières.
Le docteur Cousin intervient en fa-
veur des classes moyennes. Il demande
au gouvernement de se préoccuper du
remboursement en or de certains em-
prunts qui ont drainé l'épargne fran-
çaise à l'étranger.
Puis, M. Fernand Laurent examine à
son tour la situation financière. Les
fonctionnaires se plaignent on va leur
donner des apaisements. Mais l'Etat
pourra-t-il alors se désintéresser du
sort des autres artisans et employés ?
N'est-ce pas l'Etat qui a donné l'exem-
ple de la hausse ?
La politique qui a été faite devait iné-
vitablement noug conduire où nous
sommes. Le gouvernement veut-il en
sortir ? Voilà la question.
Y a-t-il accord entre le gouvernement
et le Parlement, notamment, pour per-
mettre la reprise de la production. Les
divergences seraient-elles aplanies au
Parlement même. M. Paul Reynaud a
paru le croire après la déclaration de
Rambouillet. Mais pouvons-nous vrai-
ment croire « les socialistes avec
nous »
II y a accord entre les républicains
nationaux et les radicaux socialistes
pour l'équilibre budgétaire, contre le
contrôle des changes, pour l'assouplisse-
ment des 40 heures et contre les réfor-
mes de structure « quant à présent »,
dit le parti radical.
Seulement, M. Jouhaux affirme qu'on
ne touchera pas aux 40 heures et pré-
conise le contrôle des changes. Et M.
Blum affirme que son œuvre est « dé-
finitive et indestructible ».
Et M. Fernand Laurent conclut, aux
applaudissements de la droite et du
centre
M. le président du Conseil a dit à
plusieurs reprises que les réformes so-
ciales ne pouvaient être maintenues et
poursuivies que dans l'ordre. Pour le
maintien de la monnaie, Tordre vaut
mieux que l'or, mais, cet ordre, il faut
le faire .vivre.
Or, l'ordre dans une démocratie, c'est
d'abord la loi' de l'Etat s'imposant à
tous, c'est l'autorité du gouvernement
soustraite au' chantage d'organismes ir-
responsables.
Tant que le gouvernement continue-
ra à négocier avec un syndicalisme qui
associe les revendications profession-
nelles et l'agitation politique, qui ma-
nifeste le même jour contre la vie
chère et pour l'intervention en Espa-
gne, qui veut, par la grève générale, dic-
ter une orientation à notre politique ex-
térieure, les appels à. l'ordre ne corres-
pondent à aucune réalité.
Monsieur le président du Conseil, où
est votre majorité Je répondrai par
une parole de Thiers « La majorité
n'est plus à personne, elle est aux ré-
sultats. »
Roger Dardenne.
A la Commission des affaires
étrangères de la Chambre
M. Delbos répond
aux critiques communistes
La commission des affaires étrangères
de la Chambre a entendu M. Delbos sur
la situation internationale. D'après les
renseignements parvenus aux couloirs,
le ministre aurait traité des travaux de
la Conférence de Bruxelles sur le con-
flit d'Extréme-Orient. Il aurait fait en-
suite un tour d'horizon européen. M.
Delbos reviendra d'ailleurs devant la
commission dans quelques jours pour
l'entretenir plus spécialement du voyage-
qu'il va faire en Europe centrale.
M. Bonte, communiste, a vivement
critiqué la politique étrangère du gou-
vernement, notamment la non-interven-
tion, en développant les arguments
connus. M. Bonte regrette aussi qu'on
ait laissé faire le Japon depuis 1931. Il
affirme que les intérêts français sont
compromis en Chine et gravement me-
nacés en Indochine, d'autant plus que
le Japon est lié par des accords politi-
ques à l'Etat dit Siam qui disposerait
d'une armée de 100.000 hommes. D'ail-
leurs, le député communiste signale
qu'une agitation suspecte prend nais-'
sance à la frontière du Laos.
Pour conclure, M. Bonte préconise la
fermeture de la frontière entre la
France et les nationalistes d'Espagne, le
rétablissement de la liberté du com-
merce entre la France et la Catalogne,
l'aide à la Chine, le rétablissement de
la liberté du trafic sur le chemin de fer
du Yunnan, le boycottage des marchan-
dises japonaises, en un mot, le retour
à la politique de sécurité collective et à
'l'esprit du Pacte.
M. Delbos répondit que la France
entendait rester fidèle à la politique de
non-intervention, fidèle aussi à l'en-
tente avec la Grande-Bretagne et les
Etats-Unis. Quant à la politique de sé-
curité collective, la France ne pouvait
la pratiquer toute seule.
Au cours de ce débat, M. F1andin fit
préciser au ministre des affaires étran-
gères que la France n'était liée à
TU. R. S. S. par aucun accord concer-
nant les affaires d'Extrême-Orient.
M. Grat ayant posé la question de
l'ambassade à Rome, M. Delbos déclar
que la, nomination d'un ambassadeur
n'était pas retardée seuleemnt. par,.le
litige éthiopien, mais d'autres questions
pendantes entre la France et l'Italie.
AU SENAT 1
L'enseignement spécial
Courte séance hier, consacrée à l'exa-
men d'une proposition de loi sur l'en-
seignement spécial.
La loi de 1865 a créé, sous le nom
d'enseignement spécial, un enseignement
intermédiaire entre l'enseignement pri-
maire et l'enseignement secondaire clas-
sique. Pour ouvrir. un établissement
d'enseignement spécial, il suffisait de
posséder le baccalauréat.
Cette loi avait pour but, dit M. Bache-
let, rapporteur du projet actuel, « de
répandre l'instruction autant que faire
se pourrait ».
Il faut croire que ce but fut atteint.
En effet, le nombre des établissements
d'enseignement secondaire spécial s'est
rapidement accru. On trouve ce succès
inquiétant, semble-t-il, puisque le projet
soumis au Sénat porte abrogation de
la loi de 1865.
Toutefois, à la demande de M. Léon
Bérard, on respectera les situations
acquises les professeurs ayant 35 ans
d'âge et ayant exercé leurs fonctions
depuis cinq ans conserveront le droit
d'exercer.
Après de brèves observations de M.
Gautberot et de M. Zay, ministre de
l'éducation nationale, la proposition de
loi fut adoptée.
Au début de sa séance, le Sénat valida
les élections de MM. Ferrand dans la
Creuse, Albert Buisson dans le Puy-de-
Dôme, Després dans la Saône-et-Loire,
et Leculier dans le Jura.
M. Jeanneney fit connaître qu'il avait
reçu une demande d'interpellation de
M. Tournan sur la politique économique
du gouvernement.
Prochaine séance mardi.
En quelques
lignes.
DEUX CENT VINGT PIECES DE
VINGT FRANCS EN OR ont été trouvées
par M. Yves Guégan en creusant une
tranchée pour l'installation d'une con-
duite d'eau, à Villeneuve-la-Garenne.
L'argent a été déposé dans les caisses
de la Société des Eaux et d'Assainisse-
ment, rue de Téhéran, à Paris.
♦ LES SIRENES DE LA DEFENSE
PASSIVE et les avertisseurs de la po-
lice ont mugi, à midi, pendant une
minute dans tout Paris, sauf dans les
septième, huitième et seizième arron-
dissements. Rappelons que, dans un but
d'entretien et de vérification, ces appa-
reils fonctionneront tous les jeudis.
♦ LE PRINCE CHARLES, FRERE DU
ROI DES BELGES, a fait déposer des
couronnes sur les cercueils des victimes
de l'accident d'aviation d'Ostende.
♦ DES' INSPECTEURS DE LA PO-
LICE JUDICIAIRE ONT ARRETE
Vincenti Brocki, Ladislawa Strozinska,
Joseph Gradus, Perla Partowicz, Yespa
Dcioca et Chana Zimmermann qui, chez
les commerçants où ils se rendaient
sous prétexte d'acheter des fourrures,
subtilisaient des fourrures dans des po-
ches intérieure spéciales.
♦ BOULEVARD SAINT GERMAIN,
un camion conduit par le chauffeur
Géroao a renversé le jeune Louis Fres-
nay, 14 ans, demeurant à Vitry-sur-Seine,
qui circulait à bicyclette. La victime est
décédée à l'hôpital Laënnec.
Vous trouverez roccasion que vous
cherchez à la rubrique Occasions »
qui paraît deux fois par semaine (jeudi
et dimanche) dans les « Petite» Annon-
ces du FIGARO.
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L'assassin Le Borgne
est condamné à mort
L'on veut croire que ce Le' Borgne qui
comparaissait, hier, devant la Cour d'as-
sises sous l'accusation d'assassinat, est
un anormal, mais, sur ce point, les ex-
perts aliénistes émettent des avis con-
tradictoirés pour le docteur Truelle, Le
Borgne avait la pleine conscience de ses
actes lorsque, juché sur le tas de légu-
mes de la maraîchère, il fit feu, à deux
reprises, dans le dos du malheureux
Jeannot, l'employé de Mme Goualard
en revanche, pour deux autres psychia-
tres, MM. Legarin et Laignel-Lavastine,
le jeune bandit est un pervers, « un in-
dividu constitutionnellement anormal,
atteint de fragilité cérébrale ». 1
Les réponses qu'il fit, hier, au prési-
dent Lapeyre, qui l'interrogeait, seraient
de nature à confirmer cette thèse
Que faisiez-vous, quai de Bercy,
dans l'ombre, à trois heures du matin ?
J'attendais des gens. pour leur
demander de l'argent.
Mais pourquoi avez-vous tiré dans
le dos de Jeannot, en traître ?
Pour l'effrayer.
Il ferait pitié, si ce n'était un assas-
sin. En bref, il n'a « pas réfléchi », et
ce fut, hier, dans sa bouche, un leit-
motiv.
Lorsque Mme Goualard, une sexagé-
naire toute njenijeK,yint à la barre des
témoins, faire sa déposition, Le Borgne
la fixa, longuement, de son œil sour-
nois, puis, quand elle eut achevé le ré-
cit émouvant du drame, il lui dit, d'une
voix sourde « Je vous demande par-
don, madame, de vous avoir fait si
peur. », mais la petite vieille répondit
en frémissant « Ah pour sur que
non; je ne te pardonne rien, rien du
tout. » M" Henri Torrès, défenseur de
l'accusé, intervint
Je comprends, dit-il, que mon
client implore son pardon; mais je com-
prends aussi que Mme Goualard ne le
lui accorde pas. »
M. Raynal, le maraîcher dont la voi-
ture lourdement chargée de légumes
suivait celle de Mme Goualard, aperçut
dans la brume matinale « quelque cho-
se qui tombait ». Il crut que c'était un
sac de pommes de terre. C'était le eprps
de Jeannot
Après les plaidoiries des deux repré-
sentants de la partie civile (le vieux
père de l'employé demandait, en effet,
des dommages-intérêts), la parole fut
donnée à M. l'avocat général Falco. Ce
magistrat requit le châtiment suprême
contre cet assassin de vingt-neuf ans
qui, dès l'âge de dix-sept ans, se con-
duisait d'une façon telle que sa mère
dut le faire incarcérer à la prison de la
Petite-Roquette. Il n'en sortit point
amendé.
M' Henry Torrès demanda enfin, aux
jurés, un verdict juste, sain, sans ani-
madversion, qui ne fût pas exclusif de
circonstances atténuantes.
Les jurés ayant rapporté un verdict
pleinement affirmatif, sans circonstan-
ces atténuantes, la Cour a rendu un ar-
rêt de mort.
Le chef du jury avait à peine achevé
la lecture du verdict qu'une jeune fem-
me s'approcha de la barre des témoins
et dit simplement « Ce n'est pas lui le
vrai coupable, c'est son père. »
C'était la sœur de Le Borgne. Le pré-
sident Lapeyre l'invita à se retirer,
mais il lui permit cependant d'embras-
ser son frère, pour la dernière fois.
̃ i ♦ ̃̃
TYPHON
AUX ILES PHILIPPINES y
Manille, 18 novembre. Un nouveau
typhon très violent a ravagé, hier, les
îles Llite, Cebu, Panay et Mindoro.
Dans l'île Cebu, les dégâts sont im-
portants plusieurs centaines d'habi-
tants sont sans abri, deux d'entre eux
ont été tués. Le typhon a pris la direc-
tion nord-nord-ouest.
m. SCHMITT
Opticien breveté, diplômé d'Etat.
Diplômé du College of Optic de Glasgow*.
Ancien Professeur à l'Association pour
l'Etude et le Perfectionnement de l'optique.
Ancien Délégué de la France à la
Ligue Internationale des Opticiens,
M. G. SPRINGER
Opticien diplômé de la
.Chambre des Métier^
do Strasbourg.
M. Ch. FOUCHER
Diplômé de l'Ecole
^'Oetiqua d§ Morez,
158, Avenue de Versailles.
30, Boulevard Barbès
(52, Rue du Commerce
147, Rue de Rennes
27, Boulevard Saint -Michel
L'ART
ET LA CURIOSITE
A L'HOTEL DROUOT
MI Henri Baudoin, assisté de MM.
Mannheim, a achevé la vente des objets
provenant des collections de Mme la
vicomtesse de T. de MM. G. et X. ou
appartenant à divers aniatgurs. Deux
petits candélabres à deux Imnières en
porcelaine de Chine ont été adjugés
7.500 francs deux pièces de surtout, du
temps de Louis XVI, 8.000 francs une
table-bureau, en partie du temps de
Louis XV, 12.100 francs un secrétaire
à abattant, 6.600 francs un canapé et
dix fauteuils du temps de Louis XVI,
16.000 francs; un canapé et six, fau-
teuil signés Othon, 15.000 francs
une tapisserie d'Aubusson du xvm",
16.500 francs une autre, 14.000 francs,
et deux tapisseries de même époque,
10.200 francs. Dans une vente après dé-
cès, une suite de 3 tapisseries à sujets
chinois, d'après Boucher (?), mais plus
vraisemblablement d'après Leprince, at-
teignit 111.500 francs. MC Etienne Ader,
dispersant les objets ayant garni le ca-
binet de travail d'Alexandre Dumas fils,
à Marly-le-Roi, adjugea 3.500 francs
deux chaises de style hollandais 1.050
francs le bureau du grand écrivain, et
6.300 francs un portrait d'officier es-
pagnol (vers J830). Au cours de la vente
des objets dépendant de la succession
de M. U. M* Yves Ledoux-Lebard a
noté des prix fort intéressants.
Maurice Monda.
La collection Louis Deglatigny, 1
de Rouen
La dispersion de cette réputée collec-
tion se poursuit l'on annonce pour de-
main samedi, à la salle 10, l'exposition
des aquarelles et dessins anciens, des
gravures du xvii' au xix" siècle, com-
posant Sa 5° partie. La vente par Mo
Etienne Ader, assisté des experts Féral,
Catroux, Huteau et Rousseau, aura lieu
le 22 novembre, à la salle 10 et, le 23, à
la salle 9. P. H.
Vente d'aujourd'hui
GALERIE JEAN CHARPENTIER.
Vente. Ecrin de Lady R. M*
Etienne Ader MM. Falkenberg, R. Lin-
zejpr et H.-D. Fromanger.
Le conflit du gaz
et de l'électricité
n'est toujours pas résolu
M. William Bertrand, sous-secrétaire
d'Etat à la présidence du Conseil, a lon-
guement conféré hier avec les représen-
tants patronaux et ouvriers des indus-
tries de l'Eclairage en vue d'aplanir le
conflit opposant les employés aux em-
ployeurs.
Les pourparlers amorcés dans la ma-
tinée se cont poursuivis à l'hôtel Mati-
gnon, sans succès d'ailleurs, de 18 heu-
res à 21 heures.
Le différend porte, on le* sait, sur l'in-
terprétation à donner aux textes des
conventions collectives ayant trait à
l'application de la semaine des 40 heu-
res et en particulier à la récupération
des jours fériés.
~,u'\SOLEI f,:â l~A i~G lE
~4,. RU~.4e ~ffAt~AUDU" à.-PARIS
tes meilïeùtes
LE T HE/IITO
Mlle RENEE FAURE
débute ce soir
à la Comédie-Française
Mlle Renée Faure fera ce soir ses dé-
mts officiels à la Comédie-Française.
îlle interprétera le rôle d'Angélique
ans L'Epreuve de Marivaux.
>_̃•• Renée Faure,
STOe^ Renée Faure a déjà paru et
d'une façon ravissante dans plusieurs
petits rôles sur la scène du Théâtre-
Français. Elle a même joué une partie
plus importante dans Le Malade ima-
ginaire. Tout semble indiquer que ce
soir seront tenues les aimables promes-
ses faites par cette jeune artiste, riche
de si beaux dons. A. W.
Il paraît que.
Gilles sans Julien
Gilles et Julien vont se séparer. Gilles
entrera comme auteur et compositeur
dans la troupe de l'Arbre-Sec et Julien
continuera seul son tour de chant.
Théâtre de Minuit
Nous avons déjà le Théâtre de Dix-
Heures, nous allons avoir. le, Théâtre de
Minuit. Les représentations de ce théâ-
tre dirigé par Raymond Rouleau et An-
frecht auront lieu en décembre au Théâ-
tre Pigalle,'tous les soirs après minuit.
LES3:ouPs
CET APRES-MIDI
+ A l'A. B. C., à 15 heures, première
représentation du nouveau spectacle Mi-
reille, Paul Reboux, Geo Bouillon, etc.
CE SOIR
+ Au Théâtre Mogador, à 21 heures, ré-
pétition générale des Ballets Polonais.
+ Rolande et Le Mauvais Garçon, l'opéra
de M. Henri Rabaud, sera repris mercredi
prochain à l'Académie nationale de mu-
sique, pour l'abonnement, sous la direction
de l'auteur, avec Mme Marisa Ferrer, MM.
José de Trévi et Etcheverry dans les trois
rôles principaux.; ̃ •. =, ̃
Dans le spectacle de ballets annoncé
pour demain soir samedi, à l'Opéra, M.
Serge Lifar et Mlle Suzanne Lorcia parai-
tront dans Daphnis et Chloé et dans
Alexandre le Grand. On reverra également
Mlle Lorcla dans La Grisi avec M. Serge
Peretti, puis Mlles Chauviré et Solange
Scliwarz dans Alexandre le Grand. Au pu-
pitre, M. Ph. Gaubert et Fr. Ruhlmann.
Voici la distribution d'Asmodée, la
pièce en cinq actes de M. François Mauriac,
mise én scène de M. Jacques Copeau, décor
de M. Louis Süe, dont la répétition géné-
rale sera donnée lundi prochain en matinée,
à. la Comédie-Française MM. Dessounes (le
Curé), Ledoux (Blaise Couture), Jean Mar-
tinelli (Harry Fanning), Bonifas (Firmin)
Mmes Germaine Rouer (Marcelle de Ber-
thas), Henriette Barreau (Mademoiselle), et
Gisèle Casadesus (Emmanuele)
La reprise de Louise, de M. Gustave
Charpentier, qui n'a pas été affichée depuis
bientôt deux ans, à la Salle Favart, est
définitivement fixée au 25 novembre, avec
Mme Fanny Heldy dans le rôle titulaire. La
primeur en sera réservée aux deux séries de
l'abonnement hebdomadaire du jeudi. Trois
décors nouveaux ont été brossés les cos-
tumes ont été entièrement renouvelés d'après
des documents de l'époque de la création
et la mise en scène revue avec soin, en
présence de l'auteur et d'après ses indi-
cations. M. Gustave Charpentier conduira
lui-même, au soir de la reprise, le premier
et le troisième acte, alternant au pupitre
avec M. Eug. Bigot.
THEATRE MONTPARNASSE GASTON BATY M
2 E CRIS DES CŒURS
SU LES CAPRICES
̃ DE MARIANNE
̃̃ A. L'O3PEiRA. H
Lundi 22 novembre à 30 h. 15.
LA SAMARITAINE
de M. MAX D'OIXONE
sur le poème d'BDJIOND ROSTAND
et ALEXANDRE LE GRAND
de MM. Serge Lifar et Ph. Gaubert.
SPHH Consulter lcs affiches. HH8BH
MM A L'OPÉRA-COMIQUE MM
Jeudi 25 novembre
reprise d«
LOUISE
de M. GUSTAVE CHARPENTIER
avec Mme Fanny Heldy
jmmm Location ouverte I^BHHHI
THEATRE ISOLA. On a refusé du
monde dimanche an Théâtre Isola (7,
rue Louis-le-Grand). Aussi, vu le gros
succès, la direction a-t-elle décidé d'a-
jouter aux matinées des jeudis et diman-
ches des matinées tous les samedis, à
15 heures, à partir de samedi prochain.
Soirées à 21 heures.
"Oweer
M USIQUE 1
♦ Antonio Janigro donnera, le samedi l,
27 courant, en soirée, à la salle Chopin,
uu récital de violoncelle avec le concours
de MM. Joseph Salmon et Alfredo Rossi.
Des œuvres de Guerrini, Sammartini, Boc-
cherini, Senaille, Weber, Francœur, Rous-
sel, Brero, J. Nin, Scriabine, Rimsky-Kor-
sakoff et la Sonate op. 102 n° 1 de Beetho-
ven figurent au programme.
~<<
Ce soir, Salle Pleyel, unique- concert de
la maison dirigé par BRUNO WALTER.
N
CETTE NUIT.
BBS LE POULAILLER
I Place du Tertre
Le plus petit des Grands Cabarets B
Tous les soirs à 22 h. et minuit 30 Hj
Jane Stick Sketches Nomb.attract.H
Venez, venez, au Poulailler H
Venez, rire, et vous amuser H ('
Vous y pourrez chanter, danger w
Et vous n.to'res pas– plumés. ̃̃̃̃
Souhaits de bienvenue
aux Ballets polonais
Le samedi 20 novembre aura lien,
au Théâtre Mogador, la première des
représentations, données à Paris, par
les Ballets polonais de Varsovie.
Cette compagnie a été formée spécia-
lement pour venir faire une démons-
tration de leur art de la danse à
l'Exposition de 1937 elle est dirigée
par Mme Rronislawa Nijinska, an-
cien choréauteur aux Ballets russes
de Serge de Diaghilew.
Que sera cette semaine polonaise ?
Quelles créations allons-nous voir?
Paris accueille le.s Ballets polonais,
le cœur ouvert il leur accorde le
crédit le plus large. Réservons-nous,
toutefois, le droit de les juger la
Pologne, pays dansant par excel-
lence, pays des grands artistes de la
danse, n'aurait que faire de notre in-
dulgence et elle nous doit montrer
des ballets et des interprètes que
nous n'oublierons pas de sitôt. Sou-
haitons donc la bienvenue à nos amis
les danseurs polonais et, paraeur in-
térim, à toute la danse de Pologne.
Serge Lifar,
maître de ballets de l'Opéra.
« Les Escholiers » inaugurent
la statue du commandeur
Les Escholiers ont fêté, à leur premier
dîner de la saison, les lauréates du Con-
servatoire et la cravate Je commandeur
de Robert Trébor.
Le dîner fut très gai, comme toujours.
En l'absence de M. Edouard Champion,
souffrant, le vive-président annonça
qu'il ne ferait pas de discours, il en fit
un tout de même pour saluer Robert
Trébor. Dans le fond de la salle était
un monument recouvert d'un voile.
Oléo et Mona Goya firent tomber, ce
voile, pour qu'apparaisse, grandeur na-
ture, une photographie de Trébor sur
bois découpé, axec au cou la cravate
rouge. Cette « statue du commandeur »
était affreuse. Elle fut inaugurée joyeu-
sement par toutes les vedettes imitées
par Rivedoux, avec une verve et un art
remarquables.
Le concert qui suivit fut un des meil-
leurs qu'aient donnés les Escholiers,
René Dorin chanta une nouvelle chan-
son, Manque d'imagination, manque de
mémoire, qui est un petit chef-d'œuvre.
Catherine Fontency joua La Vedette. On
applaudit de jeunes artistes à leurs dé-
buts et qui feront leur chemin; Line
Viala, dans ses chansons à l'accordéon
Carmen Romcro, une jeune danseuse
espagnole nerveuse et cambrée, et Gi-
sèle Pary, dans ses danses et ses chan-
sons, et Pola Webcr, qui n'a que quinze
ans, mais a déjà une singulière audace
dans l'entrain avec laquelle elle brûle
les planches. Et puis, la charmante Bi-
besco tira de son violon des accents en-
chanteurs. A.
PETITES NOUVELLES
̃+ Demain matin, à 10 heures, à l'occa-
sion du deuxième anniversaire de. la mort
de Léon Bernard, sociétaire de la Comédie-
Française, professeur au Conservatoire, pré-
sident de l'Association des artistes drama-
tiques. un service sera célébré en l'église
Saint-Roch.
Ses amis et admirateurs se réuniront en-
suite, à 11 heures, sur sa tombe, au cime-
tière Montparnasse.
̃<> Arletty.Timîe Astor, Lisette I anVin,
Michèle Morgan, Paul Azaïs et pi Jsieurs
autres vedettes de cinéma assisteront ce
soir au diner de gala suivi de spectacle,
qui aura lieu au Chiquito 37, à 21 heures,
George Johnson et Genaro dirigeront les
deux orchestres.
Mlle Marguerite Romanne vient de
rentrer à Paris après avoir passé quelque
temps en Roumanie où elle a mis son talent
au service de la France. Elle y a joué avec
de jeunes comédiens roumains, MM. Bala-
ban et Crétzoiu, les grands classiques fran-
çais Racine, Musset, Ctaude], etc. Ces
représentations furent suivies par un pu-
blic nombreux et enthousiaste.
♦ A l'occasion de la Sainte-Catherine,
le jeudi 25 courant. M. Roger Capgras, di-
recteur artistique du Théâtre des Ambas-
sadeurs, annonce une matinée exception-
nelle de Pacifique.
eSOIREEB. Ce soir
/t]\ vendredi: Le Gendre de
/C.' 1~ M. Poirier, L'Epreuve; sa-
1680 D medi et dimanche Ma-
VQ~ dame Sans-Gêne lundi,
\0 mardi, mercredi et jeudi
Asmodée.
MATINEES. Dimanche Le Monde
où l'on s'ennuie jeudi Horace, L'E-
preuve.
CONFERENCES
GALA MOZART
Inaugurant, hier, à l'Université des
Annales, les galas de musique Gérard
Bauer devant une salle archi-comble,
parla de Mozart. Tous les fervents Mo-
zartiens étaient présents, parmi les-
quels on reconnaissait M. François Mau-
riac, Mine Maurice Dounay, Mme Hom-
berg, Mlle Vacaresco et tant d'autres.
Aimer Mozart, selon M. Gérard Bauer,
c'est rechercher son souvenir partout où
il est possible de le.retrouver, à Prague,
à Vienne, Salzbourg surtout, où s'est
déftnttlvement fixé un culte mystérieux,
un pèlerinage officiel, dont le snobisme
irrite la sincérité des précurseurs. Plus
Indulgent l'éminent conférencier, dé-
clara Mozart accessible à tous les cœurs
et son émouvante péroraison mit des
larmes dans beaucoup d'yeux. L'orches-
tre de la Société Mozartienne, sous la
magistrale conduite de M. Raugel, exé-
cuta en perfection des sérénades et la
Symphonie en si bémol une jeune pia-
niste Reine Gianoli se révéla dans le
Concerto en La qu'elle joua avec une
fougue, une légèreté, une tendresse ra-
vissantes. Hier l'Urne de Mozart passa
sur le publie, la belle conférence de M.
Gérard Bauer paraîtra dans « Comfe-
reneia ».
CONFERENCIA. Université des An-
nales, Salle Gaveau, 46, rue La Boétie.
Aujourd'hui, 8 heures. Nécessité de la
Poésie, par M. Paul Valéry, de l'Acadé-
mie Française. Poèmes par Mme Suzanne-
Després et M. I>ugné-Poe.
Abonnements et location, 2, rue de
Penthièvre. Anjou 13-35. Conferencia
publie toutes les conférences.
^CONFÉRENCES RIVE GAUCHES
Aujourd. 2èm» Conf. de JE SUIS PABTQUT
1 21NnV" «Le pain, la paix, la ul)erté' »
21 h. nv. l'éqnipe rénnie aut. de
inUe a'fn aT- l'*«uipe réunie aut. de
ÏHE PIERRE GÂXOTTE
Savantes PIEHRE GAXOTTE
S, rue (Robert Brasillach P.-A.
Danton Cousteau F. Deture
Claude Jeantet, etc.)
hlardi 1 PHILIPPE HENRIOI
."£J. PHILIPPE HENRIQT
A 1S h.
sidtô' sur « L'Etat Catholique »
~^w,i Ijoc. Studio Bonaparte
Sîiîi et par tél. Etoi. 56-CO.
St-Su£W P1- 15 et 10 fr. Etud. 3 fr.
~~5t-Snlpirç
AL- A C H A M O R £
première journée d'interpellations
été marquée par un ex p osé
du Ministre des Finances
M. Bonnet a dit
L'ambition, du gouvernement /ut modeste tenir intactes, sans
contrôlé des changes, les réserves .métalliques de la Banque; faire face aux
ochéances le stock d'or n'a pas diminué. 11 a même augmenté de 4 mil-
liards. Le fonds d'égalisation des changes a plus d'or qu'il n'en possédait au
1" juillet.
• Les impôts sur la fortune ont été relevés de 3 milliards, tandis que
2 milliards seulement étaient demandés à la consommation.
L'échéance du 5 octobre (5 milliards et demi') a été assurée et l'em-
prunt anglais sera remboursé.
̃ Le redressement financier ne sera solide qu'une fois opéré le redres-
sèment économique. Raison de plus pour rester prudents dans nos exigences
financières. «-
Si je me refuse à certaines dépenses, ce n'est pas par manque de
̃générosité, c'est parce que je n'ai pas d'argent.
Qu'on se défie des formules magiques. Elles ne servent qu'à couvrir'
le grincement de la planche à billets.
Le vrai contrôle des changes impliquerait le monopole du com.
ïmerce extérieur, la censure postale et la rupture immédiate de l'accord tri-
partite.
Nous avons encore à demander l'an prochain à l'épargne 15 à 20
milliards. Elle ne les accordera que si elle voit qu'on aura préféré la poli-
tique de l'équilibre à celle de l'inflation.
Devant le sombre avenir, la France a besoin avant tout de sagesse et
de sang-froid.
Au début de l'après-midi, M. Tixier-
Vignancour parle de la situation diffi-
cile de la batellerie fluviale. La réduc-
tion des heures de navigation a acculé
beaucoup de mariniers à la misère. M.
Tixier-Vignancour critique leur repré-
sentation au Conseil supérieur des
transports et aussi celle des transpor-
teurs routiers. On veut créer de .nou-
veaux monopoles. Les artisans, les com-
merçants des marchés sont brimés et
Ton aggrave ainsi la crise.
Le communiste Duclos lance ensuite
les petits couplets habituels contrôle
de l'embauche, faites payer les riches,
nationalisez, à bas la non-interven-
tion Et la parole passe à M. Georges
Bonnet.
Le ministre des finances va pronon-
ter un discours à peu près identique à
celui qu'il prononça devant le congres
de Lille.
Depuis quatre mois, presque chaque
jour a amené des incidents qui ont
affecté le marché financier. Quelle était
l'ambition modeste dit M. Bonnet
du gouvernement ? Tenir intacte, sans
eontrolle des changes, la réserve d'or
et tenir les engagements de l'Etat.
Le stock d'or n'a pas diminué. Malgré
la multiplicité des échéances et le défi-
cit'de la balance commerciale, l'encaisse-
or de la Banque de France a augmenté de
4 milliards de francs. Le fonds d'égalisa-
tion des changes, malgré ce versement,
a encore plus d'or qu'il n'en possédait au
l«r juillet.
Les échéances ont été faites.
Il n'a été demandé que 3 milliards d a-
Vances à la Banque, alors que la limite
était de 15 milliards.
Voilà les résultats.
Pour les obtenir; il a faMu travailler
i rétablir l'équilibre budgétaire. Un
effort fiscal de 8 milliards a été deman-
de au pays qui en a compris la néces-
aité.
Les impôts sur la fortune ont été re-
levés de 3 milliards, 2 milliards seule-
ment étant demandés à la consomma-
tion.
Pour lutter contre la fraude, le gou-
vernement a institué un iystème de con-
trôle qui doit mettre fin aux omissions
concernant les valeurs mobilières dans
les déclarations d'impôt général sur le
revenu.
Le publie a déjà repris confiance
dans le crédit de l'Etat. L'échéance du 5
octobre 5 milliards et demi a été
assurée et l'emprunt anglais sera rem-
boursé sans que la marge d'avance du
Trésor soit trop sensiblement entamée.
La circulation des bons du Trésor a re-
pris depuis le mois d'août la Ville de
Paris et le département de la Seine, le
Crédit National, ont aisément placé leurs
emprunts, et les dépôts dans les caisses
d'épargne font apparaître un excédent de
800 millions. Enfin le cours des rentes
s'est élevé.
Pas de redressement financier
sans redressement
économique
Si encourageants que soient ces ré-
sultats, il ne faut pas 'en exagérer la
portée. Surtout, il ne faut pas les com-
promettre. Et M. Bonnet répète avec for-
ee ce qu'il a dit maintes fois
Le redressement financier ne sera so-
lide que lorsque le redressement éco-
nomique aura été opéré.
Raison de plus pour rester prudents
dans nos exigences financières.
Si je me refuse à certaines dépenses,
ee n'est pas parce que je suis rétrograde,
on dépourvu de générosité, c'est parce
Vie je n'ai pas d'argent.
Ah défions-nous, dira le ministre,
des formules. Nous les connaissons.
« l'Allemagne paiera », par exemple.
ELLES NE SERVENT QU'A MASQUER
LE GRINCEMENT DE LA PLANCHE A
BILLETS.
Une fois de plus M. Bonnet se pro-
clame l'adversaire du contrôle des
changes °
En ce qui concerne l'ensemble des me-
sures connues sous le nom de contrôle
des changes, s'il s'agit, dans une période
critique, de faire exercer par la Banque
de France un contrôle sévère sur les
établissements bancaires, rien de plus
naturel, mais le vrai contrôle des chan-
ges impliquerait le monopole du com-
merce extérieur, la censure postale et
enfin la rupture immédiate de l'accord
tripartite.
Le contrôle des changes peut faciliter
le redressement des finances publiques
dans les pays de dictature mais il ne
favorise nullement le relèvement du ni-
Teau de vie des particuliers.
Dans les démocraties, en tout cas, la
Coûte du relèvement est uniquement
celle de l'effort fiscal et de la compres-
sion des dépenses. `
Il n'y a pas, dira encore M. Bonnet,
trente-six politiques financières, il n'y
en a que deux l'équilibre budgétaire
et l'inflation. L'expérience de l'inflation
a été faite. Le gouvernement a opté pour
l'équilibre, dant l'intérêt même de l'œn_
vre sociale accomplie par la majorité
«t qu'il faut préserver.
M. Léon Blum a lui-même dépeint la
situation tragique du ministre des finan-
ces, obligé de trouver 4 ou 5 milliards
hors des ressources budgétaires nor-
males.
Or, l'an prochain, c'est 15 à 20 mil-
liards qu'il faudra demander à l'épar-
gne. Elle ne les accordera que si elle
voit qu'on aura préféré la politique de
l'équilibre à celle de l'inflation. Le gou-
vernement reste attaché à la prudence.
II ne veut pas d'une crise de trésorerie
qui menaçerait la sécurité, la liberté
du pays.
Poursuivant mon effort, conclut
M. Bonnet, je resterai fidèle aux mé-
thodes dont on ne peut s'écarter que
dans la mesure où l'on n'assume pas les
sévères responsabilités du gouvernement.
Devant le sombre avenir, la France a
besoin avant tout de sagesse et de sang-
froid. J'espère n'en avoir pas trop man-
qué-
Le discours de M. Bonnet est applaudi
à droite, au centre et par la majeure
partie des radicaux. Socialiste» «t «̃*̃
munistes restent silencieux
Le discours de M. Chiappe
soulève des incidents
La séance avait été jusque là très
calme. Le discours de M. Chiappe allait
provoquer d'assez vifs incidents.
Le député du 16e, prenant pour thèse
que les attentats récents ceux de
la rue de Presbourg en particulier
ont été -des actes de terrorisme étranger,.
déclare que la paix publique et l'indé-
pendance nationale lui paraissant me-
nacées par des influences étrangères
qu'il faut faire cesser au plus tôt.
Par quels moyens? Il y en a deux
appliquer la loi de 1849, qui permet
d'expulser les étrangers et dont M. Cle-
menceau sut user autrefois contre
l'Okrana faire voter un texte permet-
tant de poursuivre l'intelligence cou-
pable payée avec l'étranger.
L'argent étranger a jeté un trouble
effroyable en Afrique du Nord. Mais la
métropole est aussi menacée que l'em-
pire. Il faut agir.
Et M. Chiappe charge à fond contre
les communistes, « les gens qui font le
plus de mal au pays et qui « se mas-
quent aujourd'hui sous le drapeau tri-
colore ».
Les interruptions se multiplient et le
vacarme atteint son comble quand M.
Chiappe clame qu'un des repaires de la
IIIe Internationale échappe à l'action
du gouvernement et que dans ce repaire
il y a 72 individus qui sont couverts par
l'immunité parlementaire. On voit des
communistes lancer vers la tribune qui,
des sous, qui, un porte-plume. M. Her-
riot suspend la séance.
A peine est-elle reprise qu'un nouveau
tumulte éclate. M. Chiappe ayant pro-
noncé le nom de Gringoire, M. Salengro
se lève et invective contre l'orateur.
Enfin M. Chiappe conclut en deman-
dant au président du Conseil comment
il compte concilier le désir d'ordre du
pays et le désir de violences de ses alliés
marxistes.
Un nouvel incident surgit entre M.
Chiappe et un député socialiste, M.
Lussy.
Vous avez trahi la République pour
avoir un mandat, cria M.. Lussy à l'an-
cien préfet de. police.
Je n'ai de leçon de républicanisme
à. recevoir de personne répliqua M.
Chiappe.
Enfin le calme revient et M. Elbel pro-
nonce un long discours sur l'accès aux
matières premières qui permettrait de
ne plus freiner la production. Il y a
dans les cinq parties du monde un mil-
lion d'êtres qui 'ne mangent pas à leur
faim. Il faut chercher à en faire des
consommateurs.
Suite du débat ce matin à 9 h. 30.
La séance du matin
Le débat sur la politique générale a
commencé hier matin. Les députés ont
suivi nombreux les deux séances qui
ont été intéressantes. La plupart des
ministres étaient venus prendre place
près de M. Chautemps, au banc du gou-
vernement.
C'est un radical dissident un
« pelletaniste » qui ouvrit le feu. M.
Château se plaint que le gouvernement
à direction radicale n'ait pas du tout
l'air disposé à exécuter le programme
du Rassemblement populaire, surtout
en matière financière.
M. Marcel Héraud, au contraire, ap-
plaudit aux efforts du gouvernement
pour protéger le Trésor, mais il s'est
trop limité au problème budgétaire. En
outre, le cabinet ne donne pas, notam-
ment en matière de politique extérieure,
l'impression du parfait accord. Pour-
quoi tarde-t-il à faire certains gestes ?
« Il se rapprochera d'Hitler, il recon-
naîtra l'empire italien d'Ethiopie, il re-
connaîtra Franco, mais trop tard 1
Lorsque je pense que votre vie mi-
nistérielle dépend de la confiance de
quatre-vingts députés qui considèrent
d'abord quelle attitude ils doivent con-
server envers la Russie, je me demande
si vous pouvez paraître aux yeux de
l'étranger comme ayant toujours les
mains libres, et je crois que le gouver-
nement de la France n'y réussira que le
jour où il pourra s'appuger sur des
hommes qui placent l'honnêteté et la
bonne foi seulement dans leur attitude
vis-à-vis de la France, et qui n'ont pas
à choisir entre leur doctrine et leur pa-
trie.
M. Margaine parle ensuite de l'hitlé-
risme et du problème des matières pre-
mières.
Le docteur Cousin intervient en fa-
veur des classes moyennes. Il demande
au gouvernement de se préoccuper du
remboursement en or de certains em-
prunts qui ont drainé l'épargne fran-
çaise à l'étranger.
Puis, M. Fernand Laurent examine à
son tour la situation financière. Les
fonctionnaires se plaignent on va leur
donner des apaisements. Mais l'Etat
pourra-t-il alors se désintéresser du
sort des autres artisans et employés ?
N'est-ce pas l'Etat qui a donné l'exem-
ple de la hausse ?
La politique qui a été faite devait iné-
vitablement noug conduire où nous
sommes. Le gouvernement veut-il en
sortir ? Voilà la question.
Y a-t-il accord entre le gouvernement
et le Parlement, notamment, pour per-
mettre la reprise de la production. Les
divergences seraient-elles aplanies au
Parlement même. M. Paul Reynaud a
paru le croire après la déclaration de
Rambouillet. Mais pouvons-nous vrai-
ment croire « les socialistes avec
nous »
II y a accord entre les républicains
nationaux et les radicaux socialistes
pour l'équilibre budgétaire, contre le
contrôle des changes, pour l'assouplisse-
ment des 40 heures et contre les réfor-
mes de structure « quant à présent »,
dit le parti radical.
Seulement, M. Jouhaux affirme qu'on
ne touchera pas aux 40 heures et pré-
conise le contrôle des changes. Et M.
Blum affirme que son œuvre est « dé-
finitive et indestructible ».
Et M. Fernand Laurent conclut, aux
applaudissements de la droite et du
centre
M. le président du Conseil a dit à
plusieurs reprises que les réformes so-
ciales ne pouvaient être maintenues et
poursuivies que dans l'ordre. Pour le
maintien de la monnaie, Tordre vaut
mieux que l'or, mais, cet ordre, il faut
le faire .vivre.
Or, l'ordre dans une démocratie, c'est
d'abord la loi' de l'Etat s'imposant à
tous, c'est l'autorité du gouvernement
soustraite au' chantage d'organismes ir-
responsables.
Tant que le gouvernement continue-
ra à négocier avec un syndicalisme qui
associe les revendications profession-
nelles et l'agitation politique, qui ma-
nifeste le même jour contre la vie
chère et pour l'intervention en Espa-
gne, qui veut, par la grève générale, dic-
ter une orientation à notre politique ex-
térieure, les appels à. l'ordre ne corres-
pondent à aucune réalité.
Monsieur le président du Conseil, où
est votre majorité Je répondrai par
une parole de Thiers « La majorité
n'est plus à personne, elle est aux ré-
sultats. »
Roger Dardenne.
A la Commission des affaires
étrangères de la Chambre
M. Delbos répond
aux critiques communistes
La commission des affaires étrangères
de la Chambre a entendu M. Delbos sur
la situation internationale. D'après les
renseignements parvenus aux couloirs,
le ministre aurait traité des travaux de
la Conférence de Bruxelles sur le con-
flit d'Extréme-Orient. Il aurait fait en-
suite un tour d'horizon européen. M.
Delbos reviendra d'ailleurs devant la
commission dans quelques jours pour
l'entretenir plus spécialement du voyage-
qu'il va faire en Europe centrale.
M. Bonte, communiste, a vivement
critiqué la politique étrangère du gou-
vernement, notamment la non-interven-
tion, en développant les arguments
connus. M. Bonte regrette aussi qu'on
ait laissé faire le Japon depuis 1931. Il
affirme que les intérêts français sont
compromis en Chine et gravement me-
nacés en Indochine, d'autant plus que
le Japon est lié par des accords politi-
ques à l'Etat dit Siam qui disposerait
d'une armée de 100.000 hommes. D'ail-
leurs, le député communiste signale
qu'une agitation suspecte prend nais-'
sance à la frontière du Laos.
Pour conclure, M. Bonte préconise la
fermeture de la frontière entre la
France et les nationalistes d'Espagne, le
rétablissement de la liberté du com-
merce entre la France et la Catalogne,
l'aide à la Chine, le rétablissement de
la liberté du trafic sur le chemin de fer
du Yunnan, le boycottage des marchan-
dises japonaises, en un mot, le retour
à la politique de sécurité collective et à
'l'esprit du Pacte.
M. Delbos répondit que la France
entendait rester fidèle à la politique de
non-intervention, fidèle aussi à l'en-
tente avec la Grande-Bretagne et les
Etats-Unis. Quant à la politique de sé-
curité collective, la France ne pouvait
la pratiquer toute seule.
Au cours de ce débat, M. F1andin fit
préciser au ministre des affaires étran-
gères que la France n'était liée à
TU. R. S. S. par aucun accord concer-
nant les affaires d'Extrême-Orient.
M. Grat ayant posé la question de
l'ambassade à Rome, M. Delbos déclar
que la, nomination d'un ambassadeur
n'était pas retardée seuleemnt. par,.le
litige éthiopien, mais d'autres questions
pendantes entre la France et l'Italie.
AU SENAT 1
L'enseignement spécial
Courte séance hier, consacrée à l'exa-
men d'une proposition de loi sur l'en-
seignement spécial.
La loi de 1865 a créé, sous le nom
d'enseignement spécial, un enseignement
intermédiaire entre l'enseignement pri-
maire et l'enseignement secondaire clas-
sique. Pour ouvrir. un établissement
d'enseignement spécial, il suffisait de
posséder le baccalauréat.
Cette loi avait pour but, dit M. Bache-
let, rapporteur du projet actuel, « de
répandre l'instruction autant que faire
se pourrait ».
Il faut croire que ce but fut atteint.
En effet, le nombre des établissements
d'enseignement secondaire spécial s'est
rapidement accru. On trouve ce succès
inquiétant, semble-t-il, puisque le projet
soumis au Sénat porte abrogation de
la loi de 1865.
Toutefois, à la demande de M. Léon
Bérard, on respectera les situations
acquises les professeurs ayant 35 ans
d'âge et ayant exercé leurs fonctions
depuis cinq ans conserveront le droit
d'exercer.
Après de brèves observations de M.
Gautberot et de M. Zay, ministre de
l'éducation nationale, la proposition de
loi fut adoptée.
Au début de sa séance, le Sénat valida
les élections de MM. Ferrand dans la
Creuse, Albert Buisson dans le Puy-de-
Dôme, Després dans la Saône-et-Loire,
et Leculier dans le Jura.
M. Jeanneney fit connaître qu'il avait
reçu une demande d'interpellation de
M. Tournan sur la politique économique
du gouvernement.
Prochaine séance mardi.
En quelques
lignes.
DEUX CENT VINGT PIECES DE
VINGT FRANCS EN OR ont été trouvées
par M. Yves Guégan en creusant une
tranchée pour l'installation d'une con-
duite d'eau, à Villeneuve-la-Garenne.
L'argent a été déposé dans les caisses
de la Société des Eaux et d'Assainisse-
ment, rue de Téhéran, à Paris.
♦ LES SIRENES DE LA DEFENSE
PASSIVE et les avertisseurs de la po-
lice ont mugi, à midi, pendant une
minute dans tout Paris, sauf dans les
septième, huitième et seizième arron-
dissements. Rappelons que, dans un but
d'entretien et de vérification, ces appa-
reils fonctionneront tous les jeudis.
♦ LE PRINCE CHARLES, FRERE DU
ROI DES BELGES, a fait déposer des
couronnes sur les cercueils des victimes
de l'accident d'aviation d'Ostende.
♦ DES' INSPECTEURS DE LA PO-
LICE JUDICIAIRE ONT ARRETE
Vincenti Brocki, Ladislawa Strozinska,
Joseph Gradus, Perla Partowicz, Yespa
Dcioca et Chana Zimmermann qui, chez
les commerçants où ils se rendaient
sous prétexte d'acheter des fourrures,
subtilisaient des fourrures dans des po-
ches intérieure spéciales.
♦ BOULEVARD SAINT GERMAIN,
un camion conduit par le chauffeur
Géroao a renversé le jeune Louis Fres-
nay, 14 ans, demeurant à Vitry-sur-Seine,
qui circulait à bicyclette. La victime est
décédée à l'hôpital Laënnec.
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cherchez à la rubrique Occasions »
qui paraît deux fois par semaine (jeudi
et dimanche) dans les « Petite» Annon-
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L'assassin Le Borgne
est condamné à mort
L'on veut croire que ce Le' Borgne qui
comparaissait, hier, devant la Cour d'as-
sises sous l'accusation d'assassinat, est
un anormal, mais, sur ce point, les ex-
perts aliénistes émettent des avis con-
tradictoirés pour le docteur Truelle, Le
Borgne avait la pleine conscience de ses
actes lorsque, juché sur le tas de légu-
mes de la maraîchère, il fit feu, à deux
reprises, dans le dos du malheureux
Jeannot, l'employé de Mme Goualard
en revanche, pour deux autres psychia-
tres, MM. Legarin et Laignel-Lavastine,
le jeune bandit est un pervers, « un in-
dividu constitutionnellement anormal,
atteint de fragilité cérébrale ». 1
Les réponses qu'il fit, hier, au prési-
dent Lapeyre, qui l'interrogeait, seraient
de nature à confirmer cette thèse
Que faisiez-vous, quai de Bercy,
dans l'ombre, à trois heures du matin ?
J'attendais des gens. pour leur
demander de l'argent.
Mais pourquoi avez-vous tiré dans
le dos de Jeannot, en traître ?
Pour l'effrayer.
Il ferait pitié, si ce n'était un assas-
sin. En bref, il n'a « pas réfléchi », et
ce fut, hier, dans sa bouche, un leit-
motiv.
Lorsque Mme Goualard, une sexagé-
naire toute njenijeK,yint à la barre des
témoins, faire sa déposition, Le Borgne
la fixa, longuement, de son œil sour-
nois, puis, quand elle eut achevé le ré-
cit émouvant du drame, il lui dit, d'une
voix sourde « Je vous demande par-
don, madame, de vous avoir fait si
peur. », mais la petite vieille répondit
en frémissant « Ah pour sur que
non; je ne te pardonne rien, rien du
tout. » M" Henri Torrès, défenseur de
l'accusé, intervint
Je comprends, dit-il, que mon
client implore son pardon; mais je com-
prends aussi que Mme Goualard ne le
lui accorde pas. »
M. Raynal, le maraîcher dont la voi-
ture lourdement chargée de légumes
suivait celle de Mme Goualard, aperçut
dans la brume matinale « quelque cho-
se qui tombait ». Il crut que c'était un
sac de pommes de terre. C'était le eprps
de Jeannot
Après les plaidoiries des deux repré-
sentants de la partie civile (le vieux
père de l'employé demandait, en effet,
des dommages-intérêts), la parole fut
donnée à M. l'avocat général Falco. Ce
magistrat requit le châtiment suprême
contre cet assassin de vingt-neuf ans
qui, dès l'âge de dix-sept ans, se con-
duisait d'une façon telle que sa mère
dut le faire incarcérer à la prison de la
Petite-Roquette. Il n'en sortit point
amendé.
M' Henry Torrès demanda enfin, aux
jurés, un verdict juste, sain, sans ani-
madversion, qui ne fût pas exclusif de
circonstances atténuantes.
Les jurés ayant rapporté un verdict
pleinement affirmatif, sans circonstan-
ces atténuantes, la Cour a rendu un ar-
rêt de mort.
Le chef du jury avait à peine achevé
la lecture du verdict qu'une jeune fem-
me s'approcha de la barre des témoins
et dit simplement « Ce n'est pas lui le
vrai coupable, c'est son père. »
C'était la sœur de Le Borgne. Le pré-
sident Lapeyre l'invita à se retirer,
mais il lui permit cependant d'embras-
ser son frère, pour la dernière fois.
̃ i ♦ ̃̃
TYPHON
AUX ILES PHILIPPINES y
Manille, 18 novembre. Un nouveau
typhon très violent a ravagé, hier, les
îles Llite, Cebu, Panay et Mindoro.
Dans l'île Cebu, les dégâts sont im-
portants plusieurs centaines d'habi-
tants sont sans abri, deux d'entre eux
ont été tués. Le typhon a pris la direc-
tion nord-nord-ouest.
m. SCHMITT
Opticien breveté, diplômé d'Etat.
Diplômé du College of Optic de Glasgow*.
Ancien Professeur à l'Association pour
l'Etude et le Perfectionnement de l'optique.
Ancien Délégué de la France à la
Ligue Internationale des Opticiens,
M. G. SPRINGER
Opticien diplômé de la
.Chambre des Métier^
do Strasbourg.
M. Ch. FOUCHER
Diplômé de l'Ecole
^'Oetiqua d§ Morez,
158, Avenue de Versailles.
30, Boulevard Barbès
(52, Rue du Commerce
147, Rue de Rennes
27, Boulevard Saint -Michel
L'ART
ET LA CURIOSITE
A L'HOTEL DROUOT
MI Henri Baudoin, assisté de MM.
Mannheim, a achevé la vente des objets
provenant des collections de Mme la
vicomtesse de T. de MM. G. et X. ou
appartenant à divers aniatgurs. Deux
petits candélabres à deux Imnières en
porcelaine de Chine ont été adjugés
7.500 francs deux pièces de surtout, du
temps de Louis XVI, 8.000 francs une
table-bureau, en partie du temps de
Louis XV, 12.100 francs un secrétaire
à abattant, 6.600 francs un canapé et
dix fauteuils du temps de Louis XVI,
16.000 francs; un canapé et six, fau-
teuil signés Othon, 15.000 francs
une tapisserie d'Aubusson du xvm",
16.500 francs une autre, 14.000 francs,
et deux tapisseries de même époque,
10.200 francs. Dans une vente après dé-
cès, une suite de 3 tapisseries à sujets
chinois, d'après Boucher (?), mais plus
vraisemblablement d'après Leprince, at-
teignit 111.500 francs. MC Etienne Ader,
dispersant les objets ayant garni le ca-
binet de travail d'Alexandre Dumas fils,
à Marly-le-Roi, adjugea 3.500 francs
deux chaises de style hollandais 1.050
francs le bureau du grand écrivain, et
6.300 francs un portrait d'officier es-
pagnol (vers J830). Au cours de la vente
des objets dépendant de la succession
de M. U. M* Yves Ledoux-Lebard a
noté des prix fort intéressants.
Maurice Monda.
La collection Louis Deglatigny, 1
de Rouen
La dispersion de cette réputée collec-
tion se poursuit l'on annonce pour de-
main samedi, à la salle 10, l'exposition
des aquarelles et dessins anciens, des
gravures du xvii' au xix" siècle, com-
posant Sa 5° partie. La vente par Mo
Etienne Ader, assisté des experts Féral,
Catroux, Huteau et Rousseau, aura lieu
le 22 novembre, à la salle 10 et, le 23, à
la salle 9. P. H.
Vente d'aujourd'hui
GALERIE JEAN CHARPENTIER.
Vente. Ecrin de Lady R. M*
Etienne Ader MM. Falkenberg, R. Lin-
zejpr et H.-D. Fromanger.
Le conflit du gaz
et de l'électricité
n'est toujours pas résolu
M. William Bertrand, sous-secrétaire
d'Etat à la présidence du Conseil, a lon-
guement conféré hier avec les représen-
tants patronaux et ouvriers des indus-
tries de l'Eclairage en vue d'aplanir le
conflit opposant les employés aux em-
ployeurs.
Les pourparlers amorcés dans la ma-
tinée se cont poursuivis à l'hôtel Mati-
gnon, sans succès d'ailleurs, de 18 heu-
res à 21 heures.
Le différend porte, on le* sait, sur l'in-
terprétation à donner aux textes des
conventions collectives ayant trait à
l'application de la semaine des 40 heu-
res et en particulier à la récupération
des jours fériés.
~,u'\SOLEI f,:â l~A i~G lE
~4,. RU~.4e ~ffAt~AUDU" à.-PARIS
tes meilïeùtes
LE T HE/IITO
Mlle RENEE FAURE
débute ce soir
à la Comédie-Française
Mlle Renée Faure fera ce soir ses dé-
mts officiels à la Comédie-Française.
îlle interprétera le rôle d'Angélique
ans L'Epreuve de Marivaux.
>_̃•• Renée Faure,
STOe^ Renée Faure a déjà paru et
d'une façon ravissante dans plusieurs
petits rôles sur la scène du Théâtre-
Français. Elle a même joué une partie
plus importante dans Le Malade ima-
ginaire. Tout semble indiquer que ce
soir seront tenues les aimables promes-
ses faites par cette jeune artiste, riche
de si beaux dons. A. W.
Il paraît que.
Gilles sans Julien
Gilles et Julien vont se séparer. Gilles
entrera comme auteur et compositeur
dans la troupe de l'Arbre-Sec et Julien
continuera seul son tour de chant.
Théâtre de Minuit
Nous avons déjà le Théâtre de Dix-
Heures, nous allons avoir. le, Théâtre de
Minuit. Les représentations de ce théâ-
tre dirigé par Raymond Rouleau et An-
frecht auront lieu en décembre au Théâ-
tre Pigalle,'tous les soirs après minuit.
LES3:ouPs
CET APRES-MIDI
+ A l'A. B. C., à 15 heures, première
représentation du nouveau spectacle Mi-
reille, Paul Reboux, Geo Bouillon, etc.
CE SOIR
+ Au Théâtre Mogador, à 21 heures, ré-
pétition générale des Ballets Polonais.
+ Rolande et Le Mauvais Garçon, l'opéra
de M. Henri Rabaud, sera repris mercredi
prochain à l'Académie nationale de mu-
sique, pour l'abonnement, sous la direction
de l'auteur, avec Mme Marisa Ferrer, MM.
José de Trévi et Etcheverry dans les trois
rôles principaux.; ̃ •. =, ̃
Dans le spectacle de ballets annoncé
pour demain soir samedi, à l'Opéra, M.
Serge Lifar et Mlle Suzanne Lorcia parai-
tront dans Daphnis et Chloé et dans
Alexandre le Grand. On reverra également
Mlle Lorcla dans La Grisi avec M. Serge
Peretti, puis Mlles Chauviré et Solange
Scliwarz dans Alexandre le Grand. Au pu-
pitre, M. Ph. Gaubert et Fr. Ruhlmann.
Voici la distribution d'Asmodée, la
pièce en cinq actes de M. François Mauriac,
mise én scène de M. Jacques Copeau, décor
de M. Louis Süe, dont la répétition géné-
rale sera donnée lundi prochain en matinée,
à. la Comédie-Française MM. Dessounes (le
Curé), Ledoux (Blaise Couture), Jean Mar-
tinelli (Harry Fanning), Bonifas (Firmin)
Mmes Germaine Rouer (Marcelle de Ber-
thas), Henriette Barreau (Mademoiselle), et
Gisèle Casadesus (Emmanuele)
La reprise de Louise, de M. Gustave
Charpentier, qui n'a pas été affichée depuis
bientôt deux ans, à la Salle Favart, est
définitivement fixée au 25 novembre, avec
Mme Fanny Heldy dans le rôle titulaire. La
primeur en sera réservée aux deux séries de
l'abonnement hebdomadaire du jeudi. Trois
décors nouveaux ont été brossés les cos-
tumes ont été entièrement renouvelés d'après
des documents de l'époque de la création
et la mise en scène revue avec soin, en
présence de l'auteur et d'après ses indi-
cations. M. Gustave Charpentier conduira
lui-même, au soir de la reprise, le premier
et le troisième acte, alternant au pupitre
avec M. Eug. Bigot.
THEATRE MONTPARNASSE GASTON BATY M
2 E CRIS DES CŒURS
SU LES CAPRICES
̃ DE MARIANNE
̃̃ A. L'O3PEiRA. H
Lundi 22 novembre à 30 h. 15.
LA SAMARITAINE
de M. MAX D'OIXONE
sur le poème d'BDJIOND ROSTAND
et ALEXANDRE LE GRAND
de MM. Serge Lifar et Ph. Gaubert.
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MM A L'OPÉRA-COMIQUE MM
Jeudi 25 novembre
reprise d«
LOUISE
de M. GUSTAVE CHARPENTIER
avec Mme Fanny Heldy
jmmm Location ouverte I^BHHHI
THEATRE ISOLA. On a refusé du
monde dimanche an Théâtre Isola (7,
rue Louis-le-Grand). Aussi, vu le gros
succès, la direction a-t-elle décidé d'a-
jouter aux matinées des jeudis et diman-
ches des matinées tous les samedis, à
15 heures, à partir de samedi prochain.
Soirées à 21 heures.
"Oweer
M USIQUE 1
♦ Antonio Janigro donnera, le samedi l,
27 courant, en soirée, à la salle Chopin,
uu récital de violoncelle avec le concours
de MM. Joseph Salmon et Alfredo Rossi.
Des œuvres de Guerrini, Sammartini, Boc-
cherini, Senaille, Weber, Francœur, Rous-
sel, Brero, J. Nin, Scriabine, Rimsky-Kor-
sakoff et la Sonate op. 102 n° 1 de Beetho-
ven figurent au programme.
~<<
Ce soir, Salle Pleyel, unique- concert de
la maison dirigé par BRUNO WALTER.
N
CETTE NUIT.
BBS LE POULAILLER
I Place du Tertre
Le plus petit des Grands Cabarets B
Tous les soirs à 22 h. et minuit 30 Hj
Jane Stick Sketches Nomb.attract.H
Venez, venez, au Poulailler H
Venez, rire, et vous amuser H ('
Vous y pourrez chanter, danger w
Et vous n.to'res pas– plumés. ̃̃̃̃
Souhaits de bienvenue
aux Ballets polonais
Le samedi 20 novembre aura lien,
au Théâtre Mogador, la première des
représentations, données à Paris, par
les Ballets polonais de Varsovie.
Cette compagnie a été formée spécia-
lement pour venir faire une démons-
tration de leur art de la danse à
l'Exposition de 1937 elle est dirigée
par Mme Rronislawa Nijinska, an-
cien choréauteur aux Ballets russes
de Serge de Diaghilew.
Que sera cette semaine polonaise ?
Quelles créations allons-nous voir?
Paris accueille le.s Ballets polonais,
le cœur ouvert il leur accorde le
crédit le plus large. Réservons-nous,
toutefois, le droit de les juger la
Pologne, pays dansant par excel-
lence, pays des grands artistes de la
danse, n'aurait que faire de notre in-
dulgence et elle nous doit montrer
des ballets et des interprètes que
nous n'oublierons pas de sitôt. Sou-
haitons donc la bienvenue à nos amis
les danseurs polonais et, paraeur in-
térim, à toute la danse de Pologne.
Serge Lifar,
maître de ballets de l'Opéra.
« Les Escholiers » inaugurent
la statue du commandeur
Les Escholiers ont fêté, à leur premier
dîner de la saison, les lauréates du Con-
servatoire et la cravate Je commandeur
de Robert Trébor.
Le dîner fut très gai, comme toujours.
En l'absence de M. Edouard Champion,
souffrant, le vive-président annonça
qu'il ne ferait pas de discours, il en fit
un tout de même pour saluer Robert
Trébor. Dans le fond de la salle était
un monument recouvert d'un voile.
Oléo et Mona Goya firent tomber, ce
voile, pour qu'apparaisse, grandeur na-
ture, une photographie de Trébor sur
bois découpé, axec au cou la cravate
rouge. Cette « statue du commandeur »
était affreuse. Elle fut inaugurée joyeu-
sement par toutes les vedettes imitées
par Rivedoux, avec une verve et un art
remarquables.
Le concert qui suivit fut un des meil-
leurs qu'aient donnés les Escholiers,
René Dorin chanta une nouvelle chan-
son, Manque d'imagination, manque de
mémoire, qui est un petit chef-d'œuvre.
Catherine Fontency joua La Vedette. On
applaudit de jeunes artistes à leurs dé-
buts et qui feront leur chemin; Line
Viala, dans ses chansons à l'accordéon
Carmen Romcro, une jeune danseuse
espagnole nerveuse et cambrée, et Gi-
sèle Pary, dans ses danses et ses chan-
sons, et Pola Webcr, qui n'a que quinze
ans, mais a déjà une singulière audace
dans l'entrain avec laquelle elle brûle
les planches. Et puis, la charmante Bi-
besco tira de son violon des accents en-
chanteurs. A.
PETITES NOUVELLES
̃+ Demain matin, à 10 heures, à l'occa-
sion du deuxième anniversaire de. la mort
de Léon Bernard, sociétaire de la Comédie-
Française, professeur au Conservatoire, pré-
sident de l'Association des artistes drama-
tiques. un service sera célébré en l'église
Saint-Roch.
Ses amis et admirateurs se réuniront en-
suite, à 11 heures, sur sa tombe, au cime-
tière Montparnasse.
̃<> Arletty.Timîe Astor, Lisette I anVin,
Michèle Morgan, Paul Azaïs et pi Jsieurs
autres vedettes de cinéma assisteront ce
soir au diner de gala suivi de spectacle,
qui aura lieu au Chiquito 37, à 21 heures,
George Johnson et Genaro dirigeront les
deux orchestres.
Mlle Marguerite Romanne vient de
rentrer à Paris après avoir passé quelque
temps en Roumanie où elle a mis son talent
au service de la France. Elle y a joué avec
de jeunes comédiens roumains, MM. Bala-
ban et Crétzoiu, les grands classiques fran-
çais Racine, Musset, Ctaude], etc. Ces
représentations furent suivies par un pu-
blic nombreux et enthousiaste.
♦ A l'occasion de la Sainte-Catherine,
le jeudi 25 courant. M. Roger Capgras, di-
recteur artistique du Théâtre des Ambas-
sadeurs, annonce une matinée exception-
nelle de Pacifique.
eSOIREEB. Ce soir
/t]\ vendredi: Le Gendre de
/C.' 1~ M. Poirier, L'Epreuve; sa-
1680 D medi et dimanche Ma-
VQ~ dame Sans-Gêne lundi,
\0 mardi, mercredi et jeudi
Asmodée.
MATINEES. Dimanche Le Monde
où l'on s'ennuie jeudi Horace, L'E-
preuve.
CONFERENCES
GALA MOZART
Inaugurant, hier, à l'Université des
Annales, les galas de musique Gérard
Bauer devant une salle archi-comble,
parla de Mozart. Tous les fervents Mo-
zartiens étaient présents, parmi les-
quels on reconnaissait M. François Mau-
riac, Mine Maurice Dounay, Mme Hom-
berg, Mlle Vacaresco et tant d'autres.
Aimer Mozart, selon M. Gérard Bauer,
c'est rechercher son souvenir partout où
il est possible de le.retrouver, à Prague,
à Vienne, Salzbourg surtout, où s'est
déftnttlvement fixé un culte mystérieux,
un pèlerinage officiel, dont le snobisme
irrite la sincérité des précurseurs. Plus
Indulgent l'éminent conférencier, dé-
clara Mozart accessible à tous les cœurs
et son émouvante péroraison mit des
larmes dans beaucoup d'yeux. L'orches-
tre de la Société Mozartienne, sous la
magistrale conduite de M. Raugel, exé-
cuta en perfection des sérénades et la
Symphonie en si bémol une jeune pia-
niste Reine Gianoli se révéla dans le
Concerto en La qu'elle joua avec une
fougue, une légèreté, une tendresse ra-
vissantes. Hier l'Urne de Mozart passa
sur le publie, la belle conférence de M.
Gérard Bauer paraîtra dans « Comfe-
reneia ».
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nales, Salle Gaveau, 46, rue La Boétie.
Aujourd'hui, 8 heures. Nécessité de la
Poésie, par M. Paul Valéry, de l'Acadé-
mie Française. Poèmes par Mme Suzanne-
Després et M. I>ugné-Poe.
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^CONFÉRENCES RIVE GAUCHES
Aujourd. 2èm» Conf. de JE SUIS PABTQUT
1 21NnV" «Le pain, la paix, la ul)erté' »
21 h. nv. l'éqnipe rénnie aut. de
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hlardi 1 PHILIPPE HENRIOI
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A 1S h.
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~^w,i Ijoc. Studio Bonaparte
Sîiîi et par tél. Etoi. 56-CO.
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