Titre : L'Humanité : journal socialiste quotidien
Auteur : Parti communiste français. Auteur du texte
Éditeur : L'Humanité (Paris)
Éditeur : L'HumanitéL'Humanité (Saint-Denis)
Date d'édition : 1939-04-24
Contributeur : Jaurès, Jean (1859-1914). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 24 avril 1939 24 avril 1939
Description : 1939/04/24 (Numéro 14734). 1939/04/24 (Numéro 14734).
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Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
l'Humanité
24-4-39
s5
Des sacrifices à sens unique ne peuvent que compromettre
la cohésion morale et la puissance économique du pays
wvw~wwvww w"v v vwvww-wv.v~
Les charges
qui accablent
le peuple laborieux
Aggravation de la vie chère par la taxe de 1 à tous
les échelons qui frappe les consommateurs et le petit
commerce, par l'augmentation du prix de l'essence
et des alcools.
Atteintes à la législation sociale par la prolonga-
tion de la durée du travail et l'application des
majorations de salaires à partir seulement de la
quarante-sixième heure.
Annulation des crédits pour l'Office du blé,
le mettant pratiquement dans l'impossibilité de
r-~ >~ fonctionner.
augmentation inévitable du chômage par la prolon-
gation de la semaine de travail, les licenciements
massifs dans les administrations ou services concédés,
par l'annulation des crédits pour les travaux d'intérêt
public.
Graves atteintes aux conditions d'existence et de
travail du personnel des chemins de fer.
Suppression de la semaine anglaise, recul de la limite
d'âge, 45 heures sans aucun paiement supplémentaire
pour les fonctionnaires et travailleurs des services
"̃" "f "'̃̃̃)"'[ publics..•̃ '̃"̃̃̃
L'article 6 du décret relatif au régi-
me du travail est ainsi libellé
Art. 6. Dans les services publics, ad-
ministratifs et industriels, en régie ou
concédés de l'Etat, des départements,
des communes et établissements publics,
la durée du travail est fixée à 45 heures,
sauf dans ceux de ces services où la
durée légale est actuellement supérieure:
L'application de cette disposition ne
donnera droit à aucun supplément de
rémunération.
Un décret, contresigné par les minis-
tres des travaux publics et du travail,
déterminera les conditions d'application
du précédent alinéa aux chemins de fer,
par modification au règlement annexé
au décret du 12 novembre 1938.
Ce décret en a motivé un autre qui
a pour titre
Décret fixant les principes généraux
pour la résorption des personnes en sur-
nombre dans es .dmimstrations et ser-
vices publics.
Ainsi donc le gouvernement s'apprête
à jeter sur le pavé un grand nombre
de ses agents qui iront grosser le nom-
bre des sans-travail, pendant que les
fonctionnaires restés en activité accom-
pliront chaque semaine cinq heures de
plus sans rémunération.
Remplacement des cheminots
par des auxiliaires
L'article 2 de la convention collective
réglant la situation des auxiliaires des
grands réseaux ferroviaires était ainsi
rédigé
« Les auxiliaires ne peuvent tenir au-
cun emploi correspondant aux besoins
permanents des réseaux qui comporte-
rait l'utilisation continue d'un agent et
pendant toute la journée. »
Un décret stipule que dorénavant 15
du personnel de début pourra être placé
Graves atteintes aux prérogatives
1-- du Conseil général de la Seine
Déjà amputées par les décrets-lois du
12 novembre 1938, les prérogatives du
Conseil municipal de Paris et du Con-
seil généraln du département de la Sei-
ne, viennent de subir de nouvelles at-
teintes.
jùa. effet, entre autres articles, le dé-
cret précisé
Le conseil municipal de Paris et le
conseil général du département de la
Seine ne peuvent déléguer leurs attribu-
tions.
Ils peuvent constituer des commis-
sions pour l'étude des questions compri-
ses dans leurs. attributions; les commis-
sions ne peuvent se réunir que pendant
la durée des sessions et, en outre, pen-
dant les quinze jours qui précèdent
pour le conseil municipal chacune^ des
sessions ordinaires et pour le conseil
général chacune des sessions. prévues
par l'article 12 de la loi du 22 juin 1833.
Ce délai est porté à,un mois. pour la
session au cours de laquelle le budget
est discuté.
Il est hors de doute que ce texte ag-
grave la situation qui était faite aux
deux assemblées.
En effet, les deux assemblées ne pour-
'ront désormais délibérer sur d'impor-
tantes questions, qui sont fixation des
tarifs des services publics (transports,
gaz, électricité, etc.), traitements et sa-
laires du personnel.
Que va-t-il donc rester du pourvoir
délibératif des assemblées, déjà bien ré-
duit, quand on sait que certaines délibé-
rations attendent des mois, et parfois
des années pour être approuvées ? 2
On comprend toute la portée de ces
décisions gouvernementales lorsqu'on
sait que le Conseil général de la' Seine
bous le régime des auxiliaires. C'est le
régime de l'arbitraire qui continue.
Entraves au relèvement
de salaire s et aux allocations
familiales
Dans le décret relatif au régime du
travail, il est stipulé à lîarticle 9, que
les arbitres et surarbitres devront, lors-
qu'ils seront saisis de demandes de re-
lèvement de salaire, tenir compte des
suppléments de rémunération touchés
du fait de l'accomplissement des heu-
res supplémentaires.
Pour l'application de cette mesure
ainsi qu'en ce qui concerne les alloca-
tions familiales, ils devront déterminer
d'abord dans 'leurs sentences l'impor-
tance des relèvements de salaires « qu'ils
estiment compatibles avec les possibili-
tés économiques » de l'industrie consi-
dérée, et faire apparaître ensuite dans
quelle mesure ils « corrigent » cette
première évaluation.
Ces dispositions sont applicables aux
procédures en cours.
C'est-à-dire que pour refuser aux ou-
vriers toute augmentation des tarifs ho-
raires qu'ils'' seraient légitimement en
droit de réclamer du fait de l'augmen-
tation inévitable du coût de la vie ré-
sultant des décrets, on prétextera, d'une
part, les « salaires élevés »,'d'autre part
Ies'« difficultés » des entreprises.
Et les allocations familiales subiront
les mêmes atteintes
150 millions de moins
pour l'entretien des routes
Un décret prévoit l'annulation de
150 millions.sur les crédits ouverts au
ministre des travaux publics pour l'en-
tretien des routes.
Ceci sans doute a pour objet de ré-
sorber le chômage dans l'industrie du
bâtiment.
a repoussé récemment l'augmentation
des tarifs de transport et qu'il a voté un
texte demandant pour le personnel du
département les avantages accordés aux
fonctionnaires de l'Etat.
Il s'agit de mettre de plus en plus les
élus du peuple sous la tutelle du pou-
voir central. C'est une grave atteinte
aux libertés municipales et aux institu-
tions démocratiques.
CONTRE LA, COMPRESSION
DES EFFECTIFS
Une importante réunion
des employés des P. T. T.
Soucieux de tout mettre 'en œuvre
pour sauvegarder les avantages acquis,
le bureau de la Région parisienne du
syndicat général des employés avait
convoqué les secrétaires et membres des
bureaux des sections à une importante
réunion qui se tint sous la présidence de
notre camarade Fleury.
Après que' le président eut exposé les
raisons profondes pour lesquelles le bu-
reau régional avait organisé cette ré-
union des militants responsables des
sections, notre camarade Euzeby, au
nom du bureau régional, fit un rapport
détaillé des modifications envisagées
par l'administration dans les divers
services et des graves répercussions des
décrets-lois et des dispositions du « Co-
mité de la hache », sur les effectifs
non-remplacement des « mutés » en
province, des mises à la retraite « ordi-
naire » et « anticipée »•
(SUITE DE LA PREMIERE PAGE)
Et voici, pour corser la situation, une
nouvelle fournée de décrets-lois, desti-
née comme les précédentes à aggraver
encore les conditions de travail et d'exis-
tence.
Celle fois, M. Paul Reynaud efface
définitivement les 40 heures, impose la
semaine minimum de 45 heures au sa-
laire normal. C'est une satisfaction don-
née au patronat de combat qui, depuis'
1936, refuse de faire les heures supplé-
mentaires autorisées par les décrets, sous
le prétexte qu'elles comportent une ma-
joration de salaires. M. le ministre des
finances se permet ainsi, d'un trait de
plume, de réduire le salaire des travail-
leurs auxquels il impose, par ailleurs,
la taxé dite « d'armement » de 1 sur
les paiements. Les fonctionnaires, chemi-
nots, travailleurs des services publics sont
particulièrement visés par les nouvelles
mesures de chômage et de vie chère,
puisqu'il est prévu des licenciements par
dizaines de milliers. Nous allons assister
à ce beau spectacle des milliers de li-
cenciés touchant leur traitement pendant
une année au moins, alors que leurs ca-
marades restés au travail feront des heu-
res supplémentaires. Est-ce là l'organisa-
tion rationnelle, ordonnée de la produc-
tion, si souvent réclamée par la C.G.T.?
Diminution du pouvoir d'achat, aug-
mentation du coût de la vie, aggravation
des conditions de travail, extension du
chômage, voilà ce qu'apportent les dé-
crets-lois de la quatrième ou cinquième
fournée.
J'entends bien que pour faire avaler
la pilule, un décret prévoit la limitation
des bénéfices des entreprises travaillant
pour la défense nationale. Ah le bon
billet l Pourquoi donc, en premier lieu,
est-il permis de réaliser des bénéfices
sur la déf ense nationale ? Les hommes
sont réquisitionnés (ils ne peuvent chan-
Tous les ruraux ont intérêt
au maintien de V office du blé
L'institution de l'Office du "blé a été
la plus importante, la plus sensible des
réalisations du. Front populaire en fa-
veur des paysans.
Ces derniers qui avaient vendu leur1
froment de 70 à 50 francs le quintal
(et parfois moins en certaines régions)
lorsque les Laval, et Flrendin étaient, au
pouvoir, ont vu avec joie le retour de
'temps meilleurs avec la création de
l'Office du blé.
Du reste, les paysans n'ont pas été
les seuls à en bénéficier. Tous les arti-
sans ruraux des départements produc-
teurs de blé, le maréchal, le bourrelier,
le charron, le serrurier du village ont
vu les clients revenir vers eux et, par
suite, ont eu plus de facilité pour équi-
librer leur budget. Tous ces travailleurs
ont donc intérêt au maintien de l'Office.
L'argument utilisé par M. Paul Rey-
naud pour saper cette réalisation est
qu'elle a besoin d'une avance de fonds
faite par l'Etat. C'est peut-être vrai,
mais cette avance est gagée par les
stocks de blé reportés d'une année sur
l'autre.
Nous rappellerons aussi à M. le mi-
La plupart des journaux publient des
analyses du contenu des décrets-lois et
la presse dirigée se répand en louanges
a l'adresse de M. Paul Reynaud.
Cependant, certains organes ne peu.
vent pas dissimuler l'ampleur de la ré-
probation populaire.
Décrets de chômage
et de vie chère ï
Au sujet des décrets-lois, on peut lire
dans l'ŒUVRE, sous la signature d'An-
dré Guérin
D'autres, moins enclins à la conci-
liation, ne se sont pas fait faute de
dénoncer le caractère « réaction-
naire » de certains des derniers tex-
tes. La loi des quarante heures est pra-
tiquement abrngée. On va procéder,
dans les administrations publiques et
dans les chemins de fer, à des licen-
ciements massifs. L'arrêt des grands
travaux jettera sur le pavé des chô-
meurs et des chômeurs. La taxe sur
les paiements, avec ses répercussions,
risque de provoquer, sans retard, une
nouvelle poussée de vie chère. En con-
tre-partie, quoi ? La promesse d'une
répression énergique de la fraude fis-
cale a été jugée beaucoup trop vague
car on sait;, par expérience, ce que
valent les promesses de ce genre. La
décision prise de reprendre au nom
de l'Etat tous les bénéfices des four-
nisseurs des armées dépassant 10
a été, certes, favorablement appre-
ciée mais là encore, en souvenir de
trop nombreux exemples,: on demande
à voir.
On peut même dire que c'est 'tout
vu 1
Un décret qu'il faut appliquer
sans tarder
Dans L'AUBE, sous ce titre, M. Louis
Terrenoire attire l'attention de ses lec-
teurs sur le décret réprimant la propa-
gande alimentée à l'aide de fonds étran-
gers
Car il est temps, écrit-il, il est grand
temps de « réprimer la prof..igande
alimentée à l'aide de fonds en prove-
nance de l'étranger ». Parallèlement
à la contre-offensive diplomatique de
l'axe Berlin-Rome, il y a des jour-
naux, des revues et des affiches ré,
digés en langue française qui s'em-
ploient de toutes les manières à arrê-
ter ou à compromettre l'effort entre-
pris à Londres et à Paris pour ressus-
citer la sécurité collective. Des atta-
ques odieuses sont dirigées contre nos
alliés et on les dirait copiées textuel-
lement dans la presse hitlérienne.
Dans la plupart des cas, les publica-
tions qui se livrent à cette besogne
et on pourrait citer parmi elles des
quotidiens seraient bien en peine
de justifier par le nombre de leurs
lecteurs la qualité de deur présenta-
ger d'usine depuis Jés.< précédents décrets-
lois) pour le salaire strictement nécessai-
re à leur existence rie peut-on réquisi-
tionner les entreprises et les faire travail-
ler, comme le matériel humain, au prix
coûtant ? Voudrait-on nous faire enten-
dre, en haut lieu, que les prélèvements
prévus dans' les décrets sur les bénéfices
JùIieWiRACAMOND
constituent, même; ce qui est fallacieux,
s'ils sont régulièrement opérés, un sacri-
fice équivalent à celui des masses ou-
vrières ? Allons donc l D'après des ren-
seignements pris en Conseil des ministres,
nous apprend /'Œuvre, les bénéfices
réalisés par tes entreprises travaillant
pour la défense nationale ne pourront; en
aucun cas, dépasser 10 )). Négligeons
pour l'instant la dissimulation tradition-
nelle des bénéf ices camouflés en réser-
ves et autres lieux d'embuscade, et cons-
nistre des finances, qui ne devrait pour-
tant pas l'ignorer, que si ces. stocks
n'avaient pas été constitués par les
soins de l'Office, les besoins de La défen-
se nationale obligeraient à -pourvoir
immédiatement et à prévoir des crédits
en conséquence. ̃̃
La vérité, c'est que M. Paul Reynaud,
l'homme du grand capitalisme et des
grandes ̃ banques veut obtenir la baisse
des produits agricoles â la production
pour accroître lé profit des affairistes
et des spéculateurs de 'toutes sortes.
M. Queuille, ce n'est un- secret pour
personne, n'était partisan de la' suppres-
sion, ni de la modification du. Statut
de l'Office du blé. On a remarqué que.
la signature du ministre de l'agricultu-
re ne figurait pas au bas du decret-loi.
Au surplus, on s'est si vite aperçu que
ce décret n'était pas viable que dès hier
matin, le Journal officiel a publié un
rectificatif modifiant l'article 4. Il en
résulte qu'un nouveau décret sera ren-
du dans les six mois, sur un rapport
de la commission de la hache, après
consultation de l'Office national inter-
professionnel du blé.
C'est qu'en effet le décret-loi Paul
tion ou le chiffre de leur tirage. Or,
l'industrie du papier imprimé est à
l'heure actuelle nous en savons
quelque chose l'une des plus oné-
reuses. Il est naturel, dans ces condi-
tions, que, l'on se pose la question
d'où vient l'argent ?
Très juste Cela aurait pu être fait
depuis longtemps sans qu'il soit besoin
d'un décret spécial. Le gouvernement
actuel va-t-il le faire ? On nous per-
mettra d'être sceptique.
Le silence de M. Callus
M. Gallus, de L'INTRANSIGEANT,
déclare qu'il ne se- range ni parmi « les
thuriféraires des nouveaux décrets-
lois » ni parmi ses « détracteurs ».
Pourquoi observe-Wl cette attitude
prudente ?
Je trouve que les thuriféraires font
un peu trop de bruit avec leurs en-
censoirs. Leur admiration se justifie-
rait mieux si l'on ne pouvait recon-
naître dans les- mesures qui viennent
d'être prises et les procédés qui sont
employés certaines mesures et cer-
Communiqué du ministère
de la Défense nationale
au sujet des immigrés
Le ministère de la Défense nationale
communique
A la suite de la publication du décret-
loi du 12 avril' dernier, relatif aux con-
ditions dans lesquelles les ressortissants
étrangers pourront collaborer à la dé-
fense nationale, de nombreuses associa-
tions françaises ou étrangères se sont
donné pour tâche de recueillir les adhé-
sions des étrangers désireux de servir,
en cas de conflit,, dans les rangs fran-.
çaisi ̃̃̃
Tout en rendant hommage aux senti-
ments qui ont généralement inspiré les
promoteurs de. ce ,rnouyement, le gouver-
nement estime que,' à l'heure actuelle
tout au moins, ces initiatives sont pré-
maturées et risquent de comporter des
inconvénients de tous ordres.
Le décret-loi du 12 avril dernier n'a,
en effet, posé que des principes et ce
n'est que lorsque des textes nouveaux,
actuellement en préparation, en auront
fixé les conditions d'application, qu'il y
aura lieu, pour les ressortissants étran-
gers, de manifester leurs intentions au-
près des services officiellement chargés
de les enregistrer.
Pour le moment, le gouvernement ne
peut qu'inviter les groupements précités
à suspendre leur activité dans ce do-
maine et demander aux étrangers rési-
dant en France d'attendre, pour mani-
fester leur intention de servir notre
pays, qu'aient été définitivement arrê-
tées les modalités suivant lesquelles elle
poranra se manifester.
tâtons qu'avec un bénéfice de 10 sur
le volume de la production il sera facile
de fournir de confortables intérêts, aux
capitaux engagés.
En fait, le gouvernement accentue sa
politique de soutien du seul intérêt ca-
pitaliste, au détriment des masses popu-
laires. Ce f aisant, il montre à nouveau
sa méconnaissance absolue de la psycho-
logie des masses ouvrières. Au moment
où il faudrait, si l'on veut vraiment as-
surer la sécurité nationale, f aire passer
dans le pays un large courant de confian-
ce en imposant aux oligarchies des me-
sures vraiment républicaines, de nou-
veaux coups sont assénés aux travail-
leurs.
Que l'on ne s'étonne pas si la protes-
tation déjà vigoureuse contre les attaques
précédentes va en s'amplifiant au cours
des jours qui vont suivre.
Voici venir le Premier Mai, journée
traditionnelle des revendications ouvrières.
A cette date, les travailleurs ont couiu-
me de déserter les ateliers, les usines, les
chantiers pour s'assembler et clamer leur
volonté de mieux-être et de liberté. Rien
dans les décisions prises par le Comité
confédéral national ne peut porter attein-
te a celle forme- de manifestation rêver
dicative. Qu'ils chôment le ler mai se-
lon leur volonté et leurs possibilités, qu'ils
se réunissent en masse dans les meetings
et-démonstràtions; convoqués par les ^orga-
nisations confédérées, ils s'élèveront
contre les mesures injustes qui frappent
durement le travail et préservent de tou-
le atteinte le capital. Ils manifesteront
leur volomé d'uvion avec toutes les au-
très catégories de travailleurs, paysans,
artisans commerçants, pour l'accomplis-
sement du devoir commun, la sécurité vé-
ritable du pays, l'action virile pouf la
paix du monde.
Julien RACAMOND,
secrétaire de la C. G. T
Reynaud déclare bien que seule la par-
tie de la récolte de blé correspondant
aux besoins de la consommation natio-
nale pourra faire l'objet du financement
prévu par la loi du 15 août 1936, mais il
n'indique pas QUI fournira cette « par-
tie de la récolte».
Il semble d'ailleurs qu'en 1939, notre'
camarade Renaud Jean; le soulignait
ces jours-ci en alertant la commission
de l'agriculture de la Chambre, 'la ré-
coite ne sera pas excédentaire. En con-
séquence, l'Office n'aura pas besoin
d'un, appui financier de l'Etat,,
Mais il faut que si une récolte large-
ment excédentaire a lieu l'année sui-
vante, la charge en retombe, sur les
grosses exploitations car ce sont elles
qui réalisent tou jouira les plus gros béné- '1
fices. Ce sont elles qui, par .l'emploi de
variétés à très gros rendement et de
faibes qualités boulangères, inondent le
marché des céréales. Si la résorbtion
des excédents par la dénaturation et
le systèma des primes l'exportation
nécessite des .contributions supplémen-
taires, il faudra les demander aux très
grosses exploitations et non pas aux
petits producteurs.
tains procédés qui furent repoussés
avec horreur il n'y a pas très long-
temps.
..J'eut-être, conclut M. Gallus, au-
rait-on dû accepter certaines ressour-
ces peu négligeables qui s'offraient,
mais en des conditions contraires &
la théorie.
Tiens, tiens, voilà un langage peu
courant dans l'intransigeant.
Faut-il que le mécontentement soit
grand parmi ses lecteurs eux-mêmes
pour qu'on l'emploie
Portrait
(I~M ~a~~ a~ ~?~CS~~ ~I
Citons enfin ce passage de l'article de
M. Mon Daudet, dans L'ACTION
FRANÇAISE
Les journaux d'hier étaient remplis
de portraits du petit radio-flibustier
Paul Reynaud et de ses mirifiques
décrets-lois, destinés à réaliser pour
de bon, cette fois, et dans le plus
bref délai, le redressement national.
On voyait notre rat clignotant assis
devant le micro, debout avec un pan-
talon rayé du plus brillant effet. sor-
tant du conseil au bras de Daladier
attendri, derrière Albert Sarraut le
masquant en partie, ou seul, et rayon-
nant du contentement de soi. Car ja-
mais plus complet m'as-tu vu et m'as-
tu entendu n'a occupé le fauteuil de
ministre des finances. Les récents
décrets-lois c'est un trompe-l'œil de
plus avec la taxe de un pour cent sur
toutes les ventes, rappelant la récente
taxe de deux pour cent sur tous les
traitements et salaires. Le rat grigno-
te le contribuable, pauvre bête de
somme qui accepte toutes les faribo-
les, pourvu qu'elles lui soient pré-
sentées avec un certain ensemble, un
certain iazz de presse.
La situation internationale
Hitler manoeuvre et manœuvre
Hitler manœuvre et manœuvre
bien ̃'̃̃̃
C'est sous ce titre, que M. Henri de
Kerillis, écrit dans L'EPQQUE
En même temps que l'Allemagne
l'Italie agit fiévreusement. A peine
MM. Peleki et Csaky, président du
Conseil et ministre des Affaires étran-
gères de Hongrie, ont-ils quitté Ro-
me que M. Markoviteh, ministre des
Affaires étrangères de Yougoslavie,
est convoqué à Venise par le comte
Ciano. Ces déplacements incessants
accompagnés de démarches commi-
natoires des ambassadeurs allemands
et italiens à Belgrade, Sofia et Bu-
dapest, ces manifestations innombra-
bles que M. Georges Bonnet contem-
ple d'un œil rond et triste, immobile
dans son fauteuil, signifient l'achar-
nement désespéré que la coalition ger-
manique déploie pour essayer de pa-
ralyser et de briser, sur tous les théâ-
tres la fois, la coalition anglaise.
~vvvvvvvvvvvv~v~v'v'v'v'vvvv'v'vv'vvv'v'~
Le règne du profit
continue pour
les gros possédants
10 garantis aux industriels travaillant pour
ïa défense nationale, sur des marchés qui se
chiffreront par milliards. Pas de contrôle pour la véri-
fication des bénéfices réels. Aucune mesure de
contrainte pour le paiement des prélèvements.
Rien n'est prévu pour réprimer la fraude fiscale.
Pas d'extension du hordereau de coupons aux
possesseurs d'importants dépôts en banque.
Aucune disposition n'est prise.pour le retour en France
des dizaines de milliards exportés et utilisés en partie
contre la patrie,
L'examen des textes des récents dé-
crets publiés au Journal officiel por-
tant la date du 22 avril, mais mis en
vente nier seulement, ne fait que con-
firmer l'appréciation que. nous avons
donnée: ̃.
Toutes/ ces mesures ne visent que le
peuple laborieux et ne. portent aucune
atteinte aux prérogatives et aux béné-
fices scandaleux réalisés par les profl-
teurs de la défense nationale et du'
malheur put/lie. •
Ainsi que nour l'avons indiqué hier,
le décret précise que lés entrepreneurs
travaillant pour la, défense nationale
pourront réaliser un bénéfice net re-
présentant 10 du montant des mar-
chés. Rien, absolument rien n'est prévu
pour contrôler la limitation des profits
à ce pourcentage. Et le décret indique
que les conditions d'application de ses
dispositions seront fixées par un décret
ultérieur.
A l'heure actuelle il n'existe aucune
sanction à l'égard des industriels qui
enfreindraient ces dispositions et réali-
seraient les bénéfices .les plus élevés.
LES SLOGANS DE PAUL REYNAUD
.̃̃̃C'est augmenté de quarante sous.
A cause du centime du pioupiou
La protestation populaire s'amplifie
Parmi les nombreuses résolutions qui
nous sont :parvenues hier protestant con-
tre les nouveaux décrets de chômage et
dé "vie chère citons ̃' "̃'̃
Section communiste d'Argenteuil
Le comité de la, section, communiste
d'Argenteuil; apràs avoir pris connais-
sance des derniers décrets-lois, •
.Certain d'interpréter les sentiments
de la population laborieuse d'Argenteuil,
s'élève contre ces nouveaux sacrifices
imposés aux pauvres et qui malgré; les
protestations du ministre des finances;
ne demandent rien aux magnats de l'in-
dustrie et de la finance.
Les travailleurs de notre cité ne sau-
raient admettre que l'on licencie du
personnel des services publics, que l'on
freine à nouveau l'exécution des grands
travaux, que l'on écrase par de nouvelles
charges les masses populaires sous le
couvert du renforcement de la: sécurité
du. pays.̃̃-̃.̃ ̃̃'̃ •̃ ̃̃̃' ̃
La sécurité du pays exige tout autre
chose que 'de telles mesures. Elle exige
en premier lieu que cesse immédiate-
ment le honteux scandale qui consiste
à livrer .à > l'Allemagne, fasciste, du mi-
nerai français' dont des centaines de
tonnes passent chaque semaine en gare
de notre localité a. destination des usi-
nes nazies.
Que l'on en finisse avec le sabotage
de la production dans les usines de dé-
fense nationale, véritablement organisé
par les directions et maintes fois dé-
noncé par les ouvriers.. •̃
Que sur le plan extérieur, on réalise
enfin le bloc, uni des démocraties en y
comprenant là véritable force de paix
que représente l'Union 'soviétique'
Que l'on mobilise les capitaux, les
grandes entreprises, comme: l'oiî mobi-
lise, les citoyens. "̃ .̃̃ -̃
Les travailleurs
des 7e et 8° arrondissements
Réunis à l'appel des sections com-
munistes, les travailleurs des 7« et
8° arrondissements ont voté, à l'issue du
meeting qui eut lieu salle de l'Obole.
un ordre du jour indiquant notamment
« Les habitants des 7° et 88 arrondis-
sements affirment leur volonté unanime
de voir se réaliser une. politique de
véritable défense du pays par un gou-
vernement constitué à l'image de la
France. ̃'̃
« Prêts à supporter les sacrifices
nécessaires pour assurer ce but, ils
considèrent indispensable que ces sacri-
fices né soient pas à sens unique et
exigent qu'il soit largement prélevé $ur
les bénéfices scandale ax réalisés par
No>js avons signalé hier que les dis-
positions prévues pour la répression de
la fraude fiscale ne pouvaient avoir au-
cune efficacité.
Les longues explications de M. Paul
Reynand ne peuveit- masquer l'absence
totale de. mesures sérieuses.
On parle d'un renforcement des or-
ganismes de contrôle, mais en une an-
née les moyens envisagés n'ont permis
qu'une récupération de l'ordre de 1 %•
Chiffre dérisoire
D'ailleurs c* décret ne comporte en
fait que le seul article suivant
Art 1er. Est avancée au Vr mai
1939 l'expiration du délai imparti par
les deux derniers paragraphes de l'ar-
ticle 5 de la loi du 31 décembre 1938
pour la mise ev. œuvre de la réorgani-
sation de l'administration des, contri-
butions directes, en vue de la préven-
tion, de la.recherche et de la répression
de la fraude fiscale.
Tout reste faire dans ce domaine
ceux qui construisent !ie matériel pour
la défense nationale.
« Ils ne peuvent admettre que soit
abolie la semaine de 40 heures au `
moment où en France le chômage va
croissant. v
Ils terminent, en proclamant Union
du peuple France Unité de la classe
ouvrière ̃
̃̃̃: ̃. ̃̃: .-La, -section
de Boulogne-Billancourt
Lai section communiste de Boulogne-
Billancourt a adressé au'président du
Conseil et au ministre du Travail une
résolution disant en particulier
«La section communiste de Bou-
logne-Billancourt, interprétant le sen-
timent de la population laborieuse,
proteste avec indignation contre le train
des nouveaux décrets-lois*^
« Décrets qui vont; aggraver les -condi-
tions 'de vie des travailleurs.- qui avec
l'augmentation de .la semaine de travail,
vont précipiter dans' la misère dé nou-
veaux chômeurs.
« Non, ce n'et pas avec de telles
mesures'que l'on travaille dans rintérêt
de notre pays, mesures de division dans
un moment où les dangers se font plus
grands. ̃: •̃̃:̃ ̃ ̃
Comité régional de Paris-Ouest
Le oonûté régionai élurgi aux secre-
taires de sections de Paris-Ouest s'élève
avec indignation contre les nouveaux
décrets. •̃•̃
.De nouveaux; sacrifices sont deman-
dés "à la classe ouvrière sous le couvert
de la défense nationale suppression de
la loi de 40 heures, licenciements mas-
sifs des cheminots, des travailleurs de
la'fonction publique, des fonctionnaires,
nouvelle taxe de 1 baptisée taxe de
l'armement, autant de mesures qui sont
dé nature à diviser la nation française
au profit du fascisme hitlérien et mus-
solinien,
Les militants responsables de la ré-
giôn Paris-Ouest œuvreront de toutes
leurs forces pour que les sacrifices
soient pour tous.
On a mobilisé les hommes, on peut
mobiliser les capitaux, on peut faire
rendre gorge à ceux qui possèdent la
fortune française. Là est le salut de la
France. Tout cela peut se faire avec un
gouvernement qui aurait la confiance
du peuple de France.
Nous ayons reçu des protestations
analogues des sections du Parti de
Saint-Maur, d'Argenteuil, des cellules
des J. C. R. P, ""̃"•;̃ ̃ ̃̃̃.
'Vj :• .i\ ,•̃̃ ̃̃ ̃̃ ̃v,
24-4-39
s5
Des sacrifices à sens unique ne peuvent que compromettre
la cohésion morale et la puissance économique du pays
wvw~wwvww w"v v vwvww-wv.v~
Les charges
qui accablent
le peuple laborieux
Aggravation de la vie chère par la taxe de 1 à tous
les échelons qui frappe les consommateurs et le petit
commerce, par l'augmentation du prix de l'essence
et des alcools.
Atteintes à la législation sociale par la prolonga-
tion de la durée du travail et l'application des
majorations de salaires à partir seulement de la
quarante-sixième heure.
Annulation des crédits pour l'Office du blé,
le mettant pratiquement dans l'impossibilité de
r-~ >~ fonctionner.
augmentation inévitable du chômage par la prolon-
gation de la semaine de travail, les licenciements
massifs dans les administrations ou services concédés,
par l'annulation des crédits pour les travaux d'intérêt
public.
Graves atteintes aux conditions d'existence et de
travail du personnel des chemins de fer.
Suppression de la semaine anglaise, recul de la limite
d'âge, 45 heures sans aucun paiement supplémentaire
pour les fonctionnaires et travailleurs des services
"̃" "f "'̃̃̃)"'[ publics..•̃ '̃"̃̃̃
L'article 6 du décret relatif au régi-
me du travail est ainsi libellé
Art. 6. Dans les services publics, ad-
ministratifs et industriels, en régie ou
concédés de l'Etat, des départements,
des communes et établissements publics,
la durée du travail est fixée à 45 heures,
sauf dans ceux de ces services où la
durée légale est actuellement supérieure:
L'application de cette disposition ne
donnera droit à aucun supplément de
rémunération.
Un décret, contresigné par les minis-
tres des travaux publics et du travail,
déterminera les conditions d'application
du précédent alinéa aux chemins de fer,
par modification au règlement annexé
au décret du 12 novembre 1938.
Ce décret en a motivé un autre qui
a pour titre
Décret fixant les principes généraux
pour la résorption des personnes en sur-
nombre dans es .dmimstrations et ser-
vices publics.
Ainsi donc le gouvernement s'apprête
à jeter sur le pavé un grand nombre
de ses agents qui iront grosser le nom-
bre des sans-travail, pendant que les
fonctionnaires restés en activité accom-
pliront chaque semaine cinq heures de
plus sans rémunération.
Remplacement des cheminots
par des auxiliaires
L'article 2 de la convention collective
réglant la situation des auxiliaires des
grands réseaux ferroviaires était ainsi
rédigé
« Les auxiliaires ne peuvent tenir au-
cun emploi correspondant aux besoins
permanents des réseaux qui comporte-
rait l'utilisation continue d'un agent et
pendant toute la journée. »
Un décret stipule que dorénavant 15
du personnel de début pourra être placé
Graves atteintes aux prérogatives
1-- du Conseil général de la Seine
Déjà amputées par les décrets-lois du
12 novembre 1938, les prérogatives du
Conseil municipal de Paris et du Con-
seil généraln du département de la Sei-
ne, viennent de subir de nouvelles at-
teintes.
jùa. effet, entre autres articles, le dé-
cret précisé
Le conseil municipal de Paris et le
conseil général du département de la
Seine ne peuvent déléguer leurs attribu-
tions.
Ils peuvent constituer des commis-
sions pour l'étude des questions compri-
ses dans leurs. attributions; les commis-
sions ne peuvent se réunir que pendant
la durée des sessions et, en outre, pen-
dant les quinze jours qui précèdent
pour le conseil municipal chacune^ des
sessions ordinaires et pour le conseil
général chacune des sessions. prévues
par l'article 12 de la loi du 22 juin 1833.
Ce délai est porté à,un mois. pour la
session au cours de laquelle le budget
est discuté.
Il est hors de doute que ce texte ag-
grave la situation qui était faite aux
deux assemblées.
En effet, les deux assemblées ne pour-
'ront désormais délibérer sur d'impor-
tantes questions, qui sont fixation des
tarifs des services publics (transports,
gaz, électricité, etc.), traitements et sa-
laires du personnel.
Que va-t-il donc rester du pourvoir
délibératif des assemblées, déjà bien ré-
duit, quand on sait que certaines délibé-
rations attendent des mois, et parfois
des années pour être approuvées ? 2
On comprend toute la portée de ces
décisions gouvernementales lorsqu'on
sait que le Conseil général de la' Seine
bous le régime des auxiliaires. C'est le
régime de l'arbitraire qui continue.
Entraves au relèvement
de salaire s et aux allocations
familiales
Dans le décret relatif au régime du
travail, il est stipulé à lîarticle 9, que
les arbitres et surarbitres devront, lors-
qu'ils seront saisis de demandes de re-
lèvement de salaire, tenir compte des
suppléments de rémunération touchés
du fait de l'accomplissement des heu-
res supplémentaires.
Pour l'application de cette mesure
ainsi qu'en ce qui concerne les alloca-
tions familiales, ils devront déterminer
d'abord dans 'leurs sentences l'impor-
tance des relèvements de salaires « qu'ils
estiment compatibles avec les possibili-
tés économiques » de l'industrie consi-
dérée, et faire apparaître ensuite dans
quelle mesure ils « corrigent » cette
première évaluation.
Ces dispositions sont applicables aux
procédures en cours.
C'est-à-dire que pour refuser aux ou-
vriers toute augmentation des tarifs ho-
raires qu'ils'' seraient légitimement en
droit de réclamer du fait de l'augmen-
tation inévitable du coût de la vie ré-
sultant des décrets, on prétextera, d'une
part, les « salaires élevés »,'d'autre part
Ies'« difficultés » des entreprises.
Et les allocations familiales subiront
les mêmes atteintes
150 millions de moins
pour l'entretien des routes
Un décret prévoit l'annulation de
150 millions.sur les crédits ouverts au
ministre des travaux publics pour l'en-
tretien des routes.
Ceci sans doute a pour objet de ré-
sorber le chômage dans l'industrie du
bâtiment.
a repoussé récemment l'augmentation
des tarifs de transport et qu'il a voté un
texte demandant pour le personnel du
département les avantages accordés aux
fonctionnaires de l'Etat.
Il s'agit de mettre de plus en plus les
élus du peuple sous la tutelle du pou-
voir central. C'est une grave atteinte
aux libertés municipales et aux institu-
tions démocratiques.
CONTRE LA, COMPRESSION
DES EFFECTIFS
Une importante réunion
des employés des P. T. T.
Soucieux de tout mettre 'en œuvre
pour sauvegarder les avantages acquis,
le bureau de la Région parisienne du
syndicat général des employés avait
convoqué les secrétaires et membres des
bureaux des sections à une importante
réunion qui se tint sous la présidence de
notre camarade Fleury.
Après que' le président eut exposé les
raisons profondes pour lesquelles le bu-
reau régional avait organisé cette ré-
union des militants responsables des
sections, notre camarade Euzeby, au
nom du bureau régional, fit un rapport
détaillé des modifications envisagées
par l'administration dans les divers
services et des graves répercussions des
décrets-lois et des dispositions du « Co-
mité de la hache », sur les effectifs
non-remplacement des « mutés » en
province, des mises à la retraite « ordi-
naire » et « anticipée »•
(SUITE DE LA PREMIERE PAGE)
Et voici, pour corser la situation, une
nouvelle fournée de décrets-lois, desti-
née comme les précédentes à aggraver
encore les conditions de travail et d'exis-
tence.
Celle fois, M. Paul Reynaud efface
définitivement les 40 heures, impose la
semaine minimum de 45 heures au sa-
laire normal. C'est une satisfaction don-
née au patronat de combat qui, depuis'
1936, refuse de faire les heures supplé-
mentaires autorisées par les décrets, sous
le prétexte qu'elles comportent une ma-
joration de salaires. M. le ministre des
finances se permet ainsi, d'un trait de
plume, de réduire le salaire des travail-
leurs auxquels il impose, par ailleurs,
la taxé dite « d'armement » de 1 sur
les paiements. Les fonctionnaires, chemi-
nots, travailleurs des services publics sont
particulièrement visés par les nouvelles
mesures de chômage et de vie chère,
puisqu'il est prévu des licenciements par
dizaines de milliers. Nous allons assister
à ce beau spectacle des milliers de li-
cenciés touchant leur traitement pendant
une année au moins, alors que leurs ca-
marades restés au travail feront des heu-
res supplémentaires. Est-ce là l'organisa-
tion rationnelle, ordonnée de la produc-
tion, si souvent réclamée par la C.G.T.?
Diminution du pouvoir d'achat, aug-
mentation du coût de la vie, aggravation
des conditions de travail, extension du
chômage, voilà ce qu'apportent les dé-
crets-lois de la quatrième ou cinquième
fournée.
J'entends bien que pour faire avaler
la pilule, un décret prévoit la limitation
des bénéfices des entreprises travaillant
pour la défense nationale. Ah le bon
billet l Pourquoi donc, en premier lieu,
est-il permis de réaliser des bénéfices
sur la déf ense nationale ? Les hommes
sont réquisitionnés (ils ne peuvent chan-
Tous les ruraux ont intérêt
au maintien de V office du blé
L'institution de l'Office du "blé a été
la plus importante, la plus sensible des
réalisations du. Front populaire en fa-
veur des paysans.
Ces derniers qui avaient vendu leur1
froment de 70 à 50 francs le quintal
(et parfois moins en certaines régions)
lorsque les Laval, et Flrendin étaient, au
pouvoir, ont vu avec joie le retour de
'temps meilleurs avec la création de
l'Office du blé.
Du reste, les paysans n'ont pas été
les seuls à en bénéficier. Tous les arti-
sans ruraux des départements produc-
teurs de blé, le maréchal, le bourrelier,
le charron, le serrurier du village ont
vu les clients revenir vers eux et, par
suite, ont eu plus de facilité pour équi-
librer leur budget. Tous ces travailleurs
ont donc intérêt au maintien de l'Office.
L'argument utilisé par M. Paul Rey-
naud pour saper cette réalisation est
qu'elle a besoin d'une avance de fonds
faite par l'Etat. C'est peut-être vrai,
mais cette avance est gagée par les
stocks de blé reportés d'une année sur
l'autre.
Nous rappellerons aussi à M. le mi-
La plupart des journaux publient des
analyses du contenu des décrets-lois et
la presse dirigée se répand en louanges
a l'adresse de M. Paul Reynaud.
Cependant, certains organes ne peu.
vent pas dissimuler l'ampleur de la ré-
probation populaire.
Décrets de chômage
et de vie chère ï
Au sujet des décrets-lois, on peut lire
dans l'ŒUVRE, sous la signature d'An-
dré Guérin
D'autres, moins enclins à la conci-
liation, ne se sont pas fait faute de
dénoncer le caractère « réaction-
naire » de certains des derniers tex-
tes. La loi des quarante heures est pra-
tiquement abrngée. On va procéder,
dans les administrations publiques et
dans les chemins de fer, à des licen-
ciements massifs. L'arrêt des grands
travaux jettera sur le pavé des chô-
meurs et des chômeurs. La taxe sur
les paiements, avec ses répercussions,
risque de provoquer, sans retard, une
nouvelle poussée de vie chère. En con-
tre-partie, quoi ? La promesse d'une
répression énergique de la fraude fis-
cale a été jugée beaucoup trop vague
car on sait;, par expérience, ce que
valent les promesses de ce genre. La
décision prise de reprendre au nom
de l'Etat tous les bénéfices des four-
nisseurs des armées dépassant 10
a été, certes, favorablement appre-
ciée mais là encore, en souvenir de
trop nombreux exemples,: on demande
à voir.
On peut même dire que c'est 'tout
vu 1
Un décret qu'il faut appliquer
sans tarder
Dans L'AUBE, sous ce titre, M. Louis
Terrenoire attire l'attention de ses lec-
teurs sur le décret réprimant la propa-
gande alimentée à l'aide de fonds étran-
gers
Car il est temps, écrit-il, il est grand
temps de « réprimer la prof..igande
alimentée à l'aide de fonds en prove-
nance de l'étranger ». Parallèlement
à la contre-offensive diplomatique de
l'axe Berlin-Rome, il y a des jour-
naux, des revues et des affiches ré,
digés en langue française qui s'em-
ploient de toutes les manières à arrê-
ter ou à compromettre l'effort entre-
pris à Londres et à Paris pour ressus-
citer la sécurité collective. Des atta-
ques odieuses sont dirigées contre nos
alliés et on les dirait copiées textuel-
lement dans la presse hitlérienne.
Dans la plupart des cas, les publica-
tions qui se livrent à cette besogne
et on pourrait citer parmi elles des
quotidiens seraient bien en peine
de justifier par le nombre de leurs
lecteurs la qualité de deur présenta-
ger d'usine depuis Jés.< précédents décrets-
lois) pour le salaire strictement nécessai-
re à leur existence rie peut-on réquisi-
tionner les entreprises et les faire travail-
ler, comme le matériel humain, au prix
coûtant ? Voudrait-on nous faire enten-
dre, en haut lieu, que les prélèvements
prévus dans' les décrets sur les bénéfices
JùIieWiRACAMOND
constituent, même; ce qui est fallacieux,
s'ils sont régulièrement opérés, un sacri-
fice équivalent à celui des masses ou-
vrières ? Allons donc l D'après des ren-
seignements pris en Conseil des ministres,
nous apprend /'Œuvre, les bénéfices
réalisés par tes entreprises travaillant
pour la défense nationale ne pourront; en
aucun cas, dépasser 10 )). Négligeons
pour l'instant la dissimulation tradition-
nelle des bénéf ices camouflés en réser-
ves et autres lieux d'embuscade, et cons-
nistre des finances, qui ne devrait pour-
tant pas l'ignorer, que si ces. stocks
n'avaient pas été constitués par les
soins de l'Office, les besoins de La défen-
se nationale obligeraient à -pourvoir
immédiatement et à prévoir des crédits
en conséquence. ̃̃
La vérité, c'est que M. Paul Reynaud,
l'homme du grand capitalisme et des
grandes ̃ banques veut obtenir la baisse
des produits agricoles â la production
pour accroître lé profit des affairistes
et des spéculateurs de 'toutes sortes.
M. Queuille, ce n'est un- secret pour
personne, n'était partisan de la' suppres-
sion, ni de la modification du. Statut
de l'Office du blé. On a remarqué que.
la signature du ministre de l'agricultu-
re ne figurait pas au bas du decret-loi.
Au surplus, on s'est si vite aperçu que
ce décret n'était pas viable que dès hier
matin, le Journal officiel a publié un
rectificatif modifiant l'article 4. Il en
résulte qu'un nouveau décret sera ren-
du dans les six mois, sur un rapport
de la commission de la hache, après
consultation de l'Office national inter-
professionnel du blé.
C'est qu'en effet le décret-loi Paul
tion ou le chiffre de leur tirage. Or,
l'industrie du papier imprimé est à
l'heure actuelle nous en savons
quelque chose l'une des plus oné-
reuses. Il est naturel, dans ces condi-
tions, que, l'on se pose la question
d'où vient l'argent ?
Très juste Cela aurait pu être fait
depuis longtemps sans qu'il soit besoin
d'un décret spécial. Le gouvernement
actuel va-t-il le faire ? On nous per-
mettra d'être sceptique.
Le silence de M. Callus
M. Gallus, de L'INTRANSIGEANT,
déclare qu'il ne se- range ni parmi « les
thuriféraires des nouveaux décrets-
lois » ni parmi ses « détracteurs ».
Pourquoi observe-Wl cette attitude
prudente ?
Je trouve que les thuriféraires font
un peu trop de bruit avec leurs en-
censoirs. Leur admiration se justifie-
rait mieux si l'on ne pouvait recon-
naître dans les- mesures qui viennent
d'être prises et les procédés qui sont
employés certaines mesures et cer-
Communiqué du ministère
de la Défense nationale
au sujet des immigrés
Le ministère de la Défense nationale
communique
A la suite de la publication du décret-
loi du 12 avril' dernier, relatif aux con-
ditions dans lesquelles les ressortissants
étrangers pourront collaborer à la dé-
fense nationale, de nombreuses associa-
tions françaises ou étrangères se sont
donné pour tâche de recueillir les adhé-
sions des étrangers désireux de servir,
en cas de conflit,, dans les rangs fran-.
çaisi ̃̃̃
Tout en rendant hommage aux senti-
ments qui ont généralement inspiré les
promoteurs de. ce ,rnouyement, le gouver-
nement estime que,' à l'heure actuelle
tout au moins, ces initiatives sont pré-
maturées et risquent de comporter des
inconvénients de tous ordres.
Le décret-loi du 12 avril dernier n'a,
en effet, posé que des principes et ce
n'est que lorsque des textes nouveaux,
actuellement en préparation, en auront
fixé les conditions d'application, qu'il y
aura lieu, pour les ressortissants étran-
gers, de manifester leurs intentions au-
près des services officiellement chargés
de les enregistrer.
Pour le moment, le gouvernement ne
peut qu'inviter les groupements précités
à suspendre leur activité dans ce do-
maine et demander aux étrangers rési-
dant en France d'attendre, pour mani-
fester leur intention de servir notre
pays, qu'aient été définitivement arrê-
tées les modalités suivant lesquelles elle
poranra se manifester.
tâtons qu'avec un bénéfice de 10 sur
le volume de la production il sera facile
de fournir de confortables intérêts, aux
capitaux engagés.
En fait, le gouvernement accentue sa
politique de soutien du seul intérêt ca-
pitaliste, au détriment des masses popu-
laires. Ce f aisant, il montre à nouveau
sa méconnaissance absolue de la psycho-
logie des masses ouvrières. Au moment
où il faudrait, si l'on veut vraiment as-
surer la sécurité nationale, f aire passer
dans le pays un large courant de confian-
ce en imposant aux oligarchies des me-
sures vraiment républicaines, de nou-
veaux coups sont assénés aux travail-
leurs.
Que l'on ne s'étonne pas si la protes-
tation déjà vigoureuse contre les attaques
précédentes va en s'amplifiant au cours
des jours qui vont suivre.
Voici venir le Premier Mai, journée
traditionnelle des revendications ouvrières.
A cette date, les travailleurs ont couiu-
me de déserter les ateliers, les usines, les
chantiers pour s'assembler et clamer leur
volonté de mieux-être et de liberté. Rien
dans les décisions prises par le Comité
confédéral national ne peut porter attein-
te a celle forme- de manifestation rêver
dicative. Qu'ils chôment le ler mai se-
lon leur volonté et leurs possibilités, qu'ils
se réunissent en masse dans les meetings
et-démonstràtions; convoqués par les ^orga-
nisations confédérées, ils s'élèveront
contre les mesures injustes qui frappent
durement le travail et préservent de tou-
le atteinte le capital. Ils manifesteront
leur volomé d'uvion avec toutes les au-
très catégories de travailleurs, paysans,
artisans commerçants, pour l'accomplis-
sement du devoir commun, la sécurité vé-
ritable du pays, l'action virile pouf la
paix du monde.
Julien RACAMOND,
secrétaire de la C. G. T
Reynaud déclare bien que seule la par-
tie de la récolte de blé correspondant
aux besoins de la consommation natio-
nale pourra faire l'objet du financement
prévu par la loi du 15 août 1936, mais il
n'indique pas QUI fournira cette « par-
tie de la récolte».
Il semble d'ailleurs qu'en 1939, notre'
camarade Renaud Jean; le soulignait
ces jours-ci en alertant la commission
de l'agriculture de la Chambre, 'la ré-
coite ne sera pas excédentaire. En con-
séquence, l'Office n'aura pas besoin
d'un, appui financier de l'Etat,,
Mais il faut que si une récolte large-
ment excédentaire a lieu l'année sui-
vante, la charge en retombe, sur les
grosses exploitations car ce sont elles
qui réalisent tou jouira les plus gros béné- '1
fices. Ce sont elles qui, par .l'emploi de
variétés à très gros rendement et de
faibes qualités boulangères, inondent le
marché des céréales. Si la résorbtion
des excédents par la dénaturation et
le systèma des primes l'exportation
nécessite des .contributions supplémen-
taires, il faudra les demander aux très
grosses exploitations et non pas aux
petits producteurs.
tains procédés qui furent repoussés
avec horreur il n'y a pas très long-
temps.
..J'eut-être, conclut M. Gallus, au-
rait-on dû accepter certaines ressour-
ces peu négligeables qui s'offraient,
mais en des conditions contraires &
la théorie.
Tiens, tiens, voilà un langage peu
courant dans l'intransigeant.
Faut-il que le mécontentement soit
grand parmi ses lecteurs eux-mêmes
pour qu'on l'emploie
Portrait
(I~M ~a~~ a~ ~?~CS~~ ~I
Citons enfin ce passage de l'article de
M. Mon Daudet, dans L'ACTION
FRANÇAISE
Les journaux d'hier étaient remplis
de portraits du petit radio-flibustier
Paul Reynaud et de ses mirifiques
décrets-lois, destinés à réaliser pour
de bon, cette fois, et dans le plus
bref délai, le redressement national.
On voyait notre rat clignotant assis
devant le micro, debout avec un pan-
talon rayé du plus brillant effet. sor-
tant du conseil au bras de Daladier
attendri, derrière Albert Sarraut le
masquant en partie, ou seul, et rayon-
nant du contentement de soi. Car ja-
mais plus complet m'as-tu vu et m'as-
tu entendu n'a occupé le fauteuil de
ministre des finances. Les récents
décrets-lois c'est un trompe-l'œil de
plus avec la taxe de un pour cent sur
toutes les ventes, rappelant la récente
taxe de deux pour cent sur tous les
traitements et salaires. Le rat grigno-
te le contribuable, pauvre bête de
somme qui accepte toutes les faribo-
les, pourvu qu'elles lui soient pré-
sentées avec un certain ensemble, un
certain iazz de presse.
La situation internationale
Hitler manoeuvre et manœuvre
Hitler manœuvre et manœuvre
bien ̃'̃̃̃
C'est sous ce titre, que M. Henri de
Kerillis, écrit dans L'EPQQUE
En même temps que l'Allemagne
l'Italie agit fiévreusement. A peine
MM. Peleki et Csaky, président du
Conseil et ministre des Affaires étran-
gères de Hongrie, ont-ils quitté Ro-
me que M. Markoviteh, ministre des
Affaires étrangères de Yougoslavie,
est convoqué à Venise par le comte
Ciano. Ces déplacements incessants
accompagnés de démarches commi-
natoires des ambassadeurs allemands
et italiens à Belgrade, Sofia et Bu-
dapest, ces manifestations innombra-
bles que M. Georges Bonnet contem-
ple d'un œil rond et triste, immobile
dans son fauteuil, signifient l'achar-
nement désespéré que la coalition ger-
manique déploie pour essayer de pa-
ralyser et de briser, sur tous les théâ-
tres la fois, la coalition anglaise.
~vvvvvvvvvvvv~v~v'v'v'v'vvvv'v'vv'vvv'v'~
Le règne du profit
continue pour
les gros possédants
10 garantis aux industriels travaillant pour
ïa défense nationale, sur des marchés qui se
chiffreront par milliards. Pas de contrôle pour la véri-
fication des bénéfices réels. Aucune mesure de
contrainte pour le paiement des prélèvements.
Rien n'est prévu pour réprimer la fraude fiscale.
Pas d'extension du hordereau de coupons aux
possesseurs d'importants dépôts en banque.
Aucune disposition n'est prise.pour le retour en France
des dizaines de milliards exportés et utilisés en partie
contre la patrie,
L'examen des textes des récents dé-
crets publiés au Journal officiel por-
tant la date du 22 avril, mais mis en
vente nier seulement, ne fait que con-
firmer l'appréciation que. nous avons
donnée: ̃.
Toutes/ ces mesures ne visent que le
peuple laborieux et ne. portent aucune
atteinte aux prérogatives et aux béné-
fices scandaleux réalisés par les profl-
teurs de la défense nationale et du'
malheur put/lie. •
Ainsi que nour l'avons indiqué hier,
le décret précise que lés entrepreneurs
travaillant pour la, défense nationale
pourront réaliser un bénéfice net re-
présentant 10 du montant des mar-
chés. Rien, absolument rien n'est prévu
pour contrôler la limitation des profits
à ce pourcentage. Et le décret indique
que les conditions d'application de ses
dispositions seront fixées par un décret
ultérieur.
A l'heure actuelle il n'existe aucune
sanction à l'égard des industriels qui
enfreindraient ces dispositions et réali-
seraient les bénéfices .les plus élevés.
LES SLOGANS DE PAUL REYNAUD
.̃̃̃C'est augmenté de quarante sous.
A cause du centime du pioupiou
La protestation populaire s'amplifie
Parmi les nombreuses résolutions qui
nous sont :parvenues hier protestant con-
tre les nouveaux décrets de chômage et
dé "vie chère citons ̃' "̃'̃
Section communiste d'Argenteuil
Le comité de la, section, communiste
d'Argenteuil; apràs avoir pris connais-
sance des derniers décrets-lois, •
.Certain d'interpréter les sentiments
de la population laborieuse d'Argenteuil,
s'élève contre ces nouveaux sacrifices
imposés aux pauvres et qui malgré; les
protestations du ministre des finances;
ne demandent rien aux magnats de l'in-
dustrie et de la finance.
Les travailleurs de notre cité ne sau-
raient admettre que l'on licencie du
personnel des services publics, que l'on
freine à nouveau l'exécution des grands
travaux, que l'on écrase par de nouvelles
charges les masses populaires sous le
couvert du renforcement de la: sécurité
du. pays.̃̃-̃.̃ ̃̃'̃ •̃ ̃̃̃' ̃
La sécurité du pays exige tout autre
chose que 'de telles mesures. Elle exige
en premier lieu que cesse immédiate-
ment le honteux scandale qui consiste
à livrer .à > l'Allemagne, fasciste, du mi-
nerai français' dont des centaines de
tonnes passent chaque semaine en gare
de notre localité a. destination des usi-
nes nazies.
Que l'on en finisse avec le sabotage
de la production dans les usines de dé-
fense nationale, véritablement organisé
par les directions et maintes fois dé-
noncé par les ouvriers.. •̃
Que sur le plan extérieur, on réalise
enfin le bloc, uni des démocraties en y
comprenant là véritable force de paix
que représente l'Union 'soviétique'
Que l'on mobilise les capitaux, les
grandes entreprises, comme: l'oiî mobi-
lise, les citoyens. "̃ .̃̃ -̃
Les travailleurs
des 7e et 8° arrondissements
Réunis à l'appel des sections com-
munistes, les travailleurs des 7« et
8° arrondissements ont voté, à l'issue du
meeting qui eut lieu salle de l'Obole.
un ordre du jour indiquant notamment
« Les habitants des 7° et 88 arrondis-
sements affirment leur volonté unanime
de voir se réaliser une. politique de
véritable défense du pays par un gou-
vernement constitué à l'image de la
France. ̃'̃
« Prêts à supporter les sacrifices
nécessaires pour assurer ce but, ils
considèrent indispensable que ces sacri-
fices né soient pas à sens unique et
exigent qu'il soit largement prélevé $ur
les bénéfices scandale ax réalisés par
No>js avons signalé hier que les dis-
positions prévues pour la répression de
la fraude fiscale ne pouvaient avoir au-
cune efficacité.
Les longues explications de M. Paul
Reynand ne peuveit- masquer l'absence
totale de. mesures sérieuses.
On parle d'un renforcement des or-
ganismes de contrôle, mais en une an-
née les moyens envisagés n'ont permis
qu'une récupération de l'ordre de 1 %•
Chiffre dérisoire
D'ailleurs c* décret ne comporte en
fait que le seul article suivant
Art 1er. Est avancée au Vr mai
1939 l'expiration du délai imparti par
les deux derniers paragraphes de l'ar-
ticle 5 de la loi du 31 décembre 1938
pour la mise ev. œuvre de la réorgani-
sation de l'administration des, contri-
butions directes, en vue de la préven-
tion, de la.recherche et de la répression
de la fraude fiscale.
Tout reste faire dans ce domaine
ceux qui construisent !ie matériel pour
la défense nationale.
« Ils ne peuvent admettre que soit
abolie la semaine de 40 heures au `
moment où en France le chômage va
croissant. v
Ils terminent, en proclamant Union
du peuple France Unité de la classe
ouvrière ̃
̃̃̃: ̃. ̃̃: .-La, -section
de Boulogne-Billancourt
Lai section communiste de Boulogne-
Billancourt a adressé au'président du
Conseil et au ministre du Travail une
résolution disant en particulier
«La section communiste de Bou-
logne-Billancourt, interprétant le sen-
timent de la population laborieuse,
proteste avec indignation contre le train
des nouveaux décrets-lois*^
« Décrets qui vont; aggraver les -condi-
tions 'de vie des travailleurs.- qui avec
l'augmentation de .la semaine de travail,
vont précipiter dans' la misère dé nou-
veaux chômeurs.
« Non, ce n'et pas avec de telles
mesures'que l'on travaille dans rintérêt
de notre pays, mesures de division dans
un moment où les dangers se font plus
grands. ̃: •̃̃:̃ ̃ ̃
Comité régional de Paris-Ouest
Le oonûté régionai élurgi aux secre-
taires de sections de Paris-Ouest s'élève
avec indignation contre les nouveaux
décrets. •̃•̃
.De nouveaux; sacrifices sont deman-
dés "à la classe ouvrière sous le couvert
de la défense nationale suppression de
la loi de 40 heures, licenciements mas-
sifs des cheminots, des travailleurs de
la'fonction publique, des fonctionnaires,
nouvelle taxe de 1 baptisée taxe de
l'armement, autant de mesures qui sont
dé nature à diviser la nation française
au profit du fascisme hitlérien et mus-
solinien,
Les militants responsables de la ré-
giôn Paris-Ouest œuvreront de toutes
leurs forces pour que les sacrifices
soient pour tous.
On a mobilisé les hommes, on peut
mobiliser les capitaux, on peut faire
rendre gorge à ceux qui possèdent la
fortune française. Là est le salut de la
France. Tout cela peut se faire avec un
gouvernement qui aurait la confiance
du peuple de France.
Nous ayons reçu des protestations
analogues des sections du Parti de
Saint-Maur, d'Argenteuil, des cellules
des J. C. R. P, ""̃"•;̃ ̃ ̃̃̃.
'Vj :• .i\ ,•̃̃ ̃̃ ̃̃ ̃v,
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