Titre : L'Humanité : journal socialiste quotidien
Auteur : Parti communiste français. Auteur du texte
Éditeur : L'Humanité (Paris)
Éditeur : L'HumanitéL'Humanité (Saint-Denis)
Date d'édition : 1935-08-21
Contributeur : Jaurès, Jean (1859-1914). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327877302
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 21 août 1935 21 août 1935
Description : 1935/08/21 (Numéro 13396). 1935/08/21 (Numéro 13396).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k405470t
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
S 21-8-35 m
L'HUMANITÉ
? LA CRISE DU TROISIÈME REICH
< Le réarmement est la clef de la lutte
contre le chômage » Docteur SCHACHT
1 ̃ r QEIQISIEI
j LE DISCOURS DE KOENIGSBERG ET LE DISCOURS O'HEILIGENSTADT
L'INCENDIE de l*exposition radiopho-
taique et la catastrophe du métro,
à Berlin, repoussent aujourd'hui à
l'anière-plan l'actualité politique. Ce-
pendant, le discours de Schacht continue
à .stre l'événement capital. Et un arti-
cle du Financial News résume asse;
bien- la portée de ces déclarations :•
Le discours de Kœnisberg est celui
d'un homme harcelé et découragé. Quel-
le eut la raison de la volte-face surpre-
nante duto n du docteur Schacht en ce
qui concerne les créanciers étrangers ?
Ont peut être assuré d'une chose le
docteur Schacht n'aurait1 pas fait une
telle (déclaration, vouée à l'impopularité
en A 'ïfimagne, si elle ne lui avait été
impt -'eusement imposée par les circons-
;tanc~ On a peut-être fait valoir au pré-
sident' de la Reichsbank que le stan-
dard de' vie des classes laborieuses et
•'moyennes ne peut plus être réduit. S'il
[en est ainsi; le seul espoir réside en de
nouveaux emprunts à l'étranger.
isêmitisme var les nazis; mais, de toute
iSëTMMsme Bar !es Ka2:s; ?Ka{s, de -toMte
;tels emprunts, c'est l'abandon de l'anti-
j Une condition essentielle à l'octroi de
'façon', on peut difficilement considérer
•que ^Allemagne mérite des crédits.
La' première chose que demande un
créancier éventuel est un bilan exact
de l'état des dettes de l'emprunteur et
de sa situation budgétaire.
En l'occurrence, on ne peut obtenir
Men de pareil. Les effets de l'inflation
lêl'^Èrédits inaugurée il y à trois ans
:iCmime?icent à apparaître en Allemagne
clairement, et nettement.
Aiiec ou sans emprunts étrangers,
avec ou sans antisémitisme, le docteur
Schacht et le Filhrer ne peuvent guère
entretenir l'espoir de les éludr.
C'i^st là toute la question. Il est pro-
bable que le sort de Schacht est lié à
robteiâtion des crédits.. Il ne les. aura
pas facilement. La structure de l'Alle-
magne? hitlérienne joue finalement con-
tre liyïi. Et quels que soient les motifs de
tecor' naissance passés que Hitler puisse
avoir' envers lui, le Führer peut bien
1 i>; fidonner, s'il échoue en dernier re-
cjù.» ,s. Les extrémistes proclament cet
;ci,iec ils demandent le retour de Gott-
friec Feder, l'auteur du programme éco-
nomique nazi, chassé par Schacht, mais
rede-venu un homme de confiance du
"iirjrer.
Li.es moyens de fortune seraient peut-
tre ^différents; mais le secret essentiel
l'économie nazie demeurerait le mê-
rîe- C'est ce secret que Schacht forjnule
orsqu'il lance l'extraordinaire formule
Le réarmement est la clef de la lutte
contre le chômage.
Les nazis savent qu'ils ne peuvent
tenir qu'en remplissant au moins partiel.
lement leur promesse de résorber le chô-
mage. Ils n'ont trouvé d'autres moyens
de'le faire qu'en intensifiant le réarme-
ment. Ce réarmement exige des achats
étrangers. Donc des ressources, des de-
vises, des crédits. Et les Feder comme!
tes Schacht se heurteront toujours à
cette nécessité. Il est clair que l'extré-
misme nazi né favorise guère une poli-
tique vdesîcréditss'Mais il- est également"
clair1 que le' dumping "du Dr 'SchachY'ne k
la favorise pas non plus. Son discours
était singulièrement menaçant sur ce
point. Et déjà les exportateurs britanni-
ques font pression sur leur gouverne-
ment pour qu'il les protège contre le
dumping allemand, soit sous la forme de
droits spécifiques, soit sous la forme de
contingents, soit sous la forme de sub-
ventions.
Nulle issue n'apparaît. Ni du côté
des «réalistes» à la Schacht, ni du
côté des « extrémistes » qui viennent
encore une fois de se manifester par la
voix d'Arthur Rosenberg, dans son dis-
cours d'Heiligenstadt. Mais entre leurs
solutions, la lutte est décidément
engagée dans l'un et l'autre cas, il
faut savoir que le but commun, au-delà
«̃.̃m bmh a ̃ ̃ ̃̃:̃̃̃!̃̃:̃'̃̃̃̃ ̃:̃ ̃
LES AFFAIRES DE FRAUDES
Va-t-on maintenant étouffer
le scandale ?
• ̃«̃ ̃̃
150 millions, de fraudes, un million
par semaine volé au Trésor, a annoncé
M. Dufour, directeur des douanes au
Havre, qui, par son poste, est effective-
ment bien placé pour juger de l'impor-
tance de cette affaire.
Devant l'importance des fraudes, l'opi-
nion publique attendait, et l'on a effec-
tivement annoncé depuis trois semaines,
chaque jour, des arrestations sensation-
nelles.
Hier, Robert Lainé, employé de la
maison de transit Holsen, a été arrêté.
Il a abusé de la confiance de ses em-
ployeurs, de leur bonne foi* etc.
En effet, son crime lui a rapporté 500
francs.
Après l'arrestation « sensationnelle» »
de « l'amazone blonde», le « machiavé-
lique Fouache », qui aurait remué quel-
ques billets de mille, des vérificateurs
Patard et Blancheur, qui auraient tou-
ché l'un 15.000 francs, l'autre 2.000 fr.,
le public n'a-t-il pas l'impression qu'on
se moque de lui ? 2
M. Cravin a confronté, hier, Blan-
cheur et Fouligny, tous deux d'accord
pour affirmer leur innocence.
Le juge d'instruction s'occupe main-
tenant de mettre son dossier en ordre.
Jeudi, il confrontera Mme Marguet et
Fouache! vendredi, Fouache et Blan-
cheur seront mis en présence.
Les Havrais s'étonnent de voir l'affai-
re .rester dans le cadre local et ont ri
de l'arrestation de ce petit maladroit
de Lainé.
Un journal, bourgeois du matin, faisait
[remarquer qu'en matière de contreban-
ide/sewZ le flagrant délit permet l'arres-
tation. Il ajoutait que les commanditai-
res' et gros trafiquants se contentent
d'acheter la marchandise à l'étranger
.et la font distribuer par des hommes
de paille.
C'est ce quet,nous avons souligné il y
a quelques joyjrs. Nous disions qu'il se-
rait aisé, pour, Fouligny, homme de
paille .(sans nul doute commandité i-n
1930, lorsqu'il apporta un million et de
iini dans l'affaire « Eclair-Transit »\
de remonter jusqu'aux gros financiers de
l'entreprise.
Mais on traite Fouligny à l'égal d'Og-
nibène ou de Lainé
Voudrait-on étouffer l'affaire ?
Mais si c'est pour aboutir à ce pi-
toyable résultat, à ce misérable bluff,
qué l'on £:;sort! cï scandale, après 3
ans de fraudes permanentes, une con-
clusion s'impose.
Et la manière dont on localise la cen-
(trebande sur les affaires de tabac et
de lampes de T.S.F., alors que celle des
armes est afphi-prouvée, renforce notre
opinion. r ̃ 3
Le scandale n'i'j-t-il pas surgi au mo-
ment précis où l'on voulait étouffer
l'affaire des 310 caisses Brandt, ?
des moyens divergents, des mythes con-
tradictoires, demeure le réarmement,
parce que le recours à la guerre appa-
raît, aux généraux de la Reichswehr
comme aux orateurs du Parti nazi, la
seule chance d'éviter la ruine politique.
P. N1ZAN.
.♦- ̃'̃
Rosenberg
attaque violemment
« le catholicisme politique »
A. Rosenberg a prononcé à Heiligen-
stadt un discours qui forme un con-
trasté éclatant ovec celui du Dr
Schacht. Le discours est spécialement
(dirigé contre les catholiques,
Après la victoire de 1933, a dit en
substance Rosenberg, le national-socia-
lisme, ayant écrasé le bolchevisme, s est
contenté de prendre contre les juifs les
mesures indispensables, et a fait preuve
à l'égard de tous ses autres adversaires
d'une grande magnanimité. Mais cette
générosité n'a pas été payée de retour.
Peu à peu, les anciens ennemis du na-
tional-socialisme se sont rassemblés et
ont cherché à faire bloc contre lui. Ils
ont donc réussi à faire déclencher une
nouvelle offensive du monde entier con-
tre l'Allemagne. Les juifs en pays étran-
ger ont repris leur campagne de boycot-
tage les anciens dirigeants du centre
et le bolchevisme international ont fait
alliance avec eux.
.Il est donc prouvé, a continué l'ora-
teur, que les anciens dirigeants du cen-
tre, liés aux bolcheviks et aux juifs,
se livrent contre l'Allemagne à une
attaque concentrique. Or, combattre
contre l'Allemagne hitlérienne, c'est lut-
ter contre le pays qui a sauvé la civi-
lisation européenne du chaos bolche-
viste, c'est lutter pour le triomphe de la
IIIe Internationale.
r–+*.
Un nouveau plan financier ?
Le correspondant de l'Information a
Berlin téléphone, le 20 août
« Le fonctionnement du nouveau plan
du' docteur Schacht ayant 'en partie
échoué, notamment en ce qui concerne
le produit de la taxe en faveur des ex-
portateurs, on est. en train, depuis quel-
ques semaines, d'élaborer un nouveau
plan économique et financier.
« Les travaux des experts chargés
d'élaborer ce plan sont tenus rigoureu-
sement secrets et l'on prétend même que
ces tortionnaires seraient surveillés
jour et nuit par des agents de la Oes-
tapo pour empêcher que le résultat de
laurs travaux soit prématurément
connu.
« On prétend que le ministre des fi-
nances, M. Schwerin von Krossick, ex-
poserait dimanche prochain dans un dis-
cours qu'il prononcera à l'occasion de
l'ouverture de la foire commerciale de
Leipzig, les grandes lignes.de ce nou-
veau plan économique et financier, des-
tiné à sauver momentanément du moins
l'Allemagne de ses: difficultés finan-
cières ».
̃ ;'̃̃ ♦
La situation monétaire
de la Reichsbank
""Berlin, 20 août. Le dernier bilan
de la Reichsbank, arrêté au 15 août,
accuse une diminution de 10 millions
de reichsmarks des réserves-or de la
Banque d'Empire. Cette diminution est
justifiée par la couverture d'engage-
ments en devises arriérées. Les réserves-
or s'établissent, au 15 août, à 94,7 mil-
lions. Les réserves de devises de cou-
verture restent stationnaires à 5,3 mil-
lions.
»
La caserne, idéal fasciste
un uniforme pour les ouvriers
Berlin, 20 août. Le docteur Ley,
chef du Front du Travail a établi le
type d'un uniforme pour les membres
des « troupes de travail » blouse bleu
foncé, chemise bleu clair, bottes, cra-
vate noire et brassard à croix gammée
sur le bras gauche.
iiilliiiiiliilliiiillllii
TERRIBLE DRAME DE LA FOLIE
PRÈS D'AIX-LES-BAINS
Le petit vilage de Moùxy, à 2 kilomè-
tres d'Aix-les-Bains, été, l'autre nuit,
le théâtre d'un terrible drame provo-
qué par la folie. M. Marius Bertin, mu-
tilé de guerre, commerçant à Aix-les-
Bains, passait, ses vacances à Mouxy,
avec sa femme Denise, âgée de 37 ans,
institutrice, et leurs trois enfants, dans
une villa. Dans une maisonnette conti-
guë à la villa, logeait Mme Exertier,
&gée de 67 ans, mère de Denise Bertin.
Denise Bertin, depuis longtemps, était
neurasthénique. Lundi, vers 23 h. 30;
un domestique la vit prendre une hache
dans un hangar; il donna l'éveil. Peu
après, on découvrit Mme Exertier gi-
sant dans la cuisine, lé crâne ouvert,
et l'aîné des efifants. Raymond, 15 ans,
agonisant dans son lit.
Raymond Bertin est mort à l'hôpital
d'Aix, sa grand'mèrs est mourante. La
meurtrière, qui avait disparu, a été re-
trouvée au cours de la nuit, sur la route.
<• Je viens d'Aix, oft- je me suis bien
promenée », i-épétait-elle.
Elle tue son mari à coups de bâton
Saint-Brieuc, 20 août. François
Grosset, demeurant au village du Cargo-
en-Gausson, près de Saint-Brieuc, qui
s'adonnait à la boisson et faisait des
fugues de plusieurs jours, avait de fré-
quentes discussions avec sa femme, Ma-
rie. 32 ans.
Hier soir, Grosset était rentré ivre,
-et voulut frapper sa femme. Celle-ci
s'empara d'un bâton et en frappa son
mari à coups redoublés, lui brisant les
deux jambes dont les artères éclatèrent.
François Grosset succomba peu après.
Marie Grosset a été arrêtée.
Meurtre dans un hôtel à Marseille
Marseille., 20 août. Vers le milieu
de la nuit, dans un hôtel du cours Bel-
sunce, Jean Bousquet, 29 ans, accompa-
gné de son amie, Catherine Campan £5
ans a tué à coups de revolver M. André
Maino, 33 ans, propriétaire de l'hôteL
Les meurtriers ont été arrêtés; ils
nient, mais deux témoins, dont l'amie
de la victime, sont catégoriques.
Drame de la rupture
Châteauroux, 20 août. La nuit der-
nière, Mme Mortureui, 42 ans, a blessé
de deux balles de revolver son ami, Da
Soupa, 24 ans, manœuvre, qui voulait
la quitter. Elle s'est ensuite tiré une
balle dans la tête. Etat désespéré
>-»+<». <
Mort de l'actrice
Marie-Thérèse Kolb
• «̃
Mme Marie-Thérèse Kolb, l'artiste
bien connue qui interpréta de nombreux
rôles à la Comédie-Française, dont elle
fut sociétaire, vient de mourir à l'âge
de 79 ans, à, Levallois. Elle avait quitté
la scène depuis longtemps.
Par ta faute de Laval
DANS QUINZE JOURS L'EUROPE ATTERRÉE
PEUT RECEVOIR LES PREMIERS COMMUNIQUÉS
DE LA GUERRE DU FASCISME CONTRE L'ETHIOPIE
«
(SUITE DE LA, PREMIERE PAGE.)
« Il est évident, dit-il, que dans cette
opération nous avons: investi des som-
mes considérables.'La perte serait éitor-
me si nos sacrifices ne nous permettaient
pas d'atteindre les buts principaux que
nous nous sommes proposés. »
Ainsi donc, le fascisme est trop en-
gagé pour reculer désormais. Mussolini
n'a pas envoyé 400.000 hommes en Ery-
thée et en Somalie, promis des victoi-
res, établi en Italie l'état de guerre fl
nancier économique, pour reculer de.
vant la réprobation universelle. C'est le
régime fasciste, c'est son prestige qu'il
joue désormais, répétons-le. Et 120.000
hommes vont être embarqués dans les
jours qui viennent.
Le 4 septembre^ jour de l'ouverture
de la session extraordinaire du Conseil
de la S.D.N., les 500.000 hommes exigés
par l'état-major italien pour soumettre
le peuple d'Ethiopie, seront à pied d'œu-
vre. Et peut-être les premiers communi-
qués du front du Tigré nous parvien-
dront-ils en même temps que le compte-
rendu des séances de Genève 1
Le Reich et l'Angleterre
se préparent
C'est la guerre dans toute son hor-
reur que déclanche le fascisme, avec
toutes les conséquences en Europe, et
que pas un travailleur ne sous-estime.
La presse hitlérienne exulte « C'est
le moment pour le Reich de devenir
fort », écrivent les journaux hitlériens.
On comprend trop ce que cela veut
dire la,, poussée vers l'Est, les coups
de force dans l'Europe centrale, l'Euro-
pe mise à feu et à sang pour la res-
tauration du Saint Empire romain-ger-
manique.
Mais, d'autre part, l'aventure san-
glante de l'Italie en Afrique, c'est le
conflit italo-britannique pour l'hégémo-
nie dans le bassin méditerranéen. Les
.ministres' anglais en Vacances' rentrent
précipitamment à Londres. Un conseil
aura lieu vendredi qui arrêtera les me-
sures de lutte contre le rival romain.
Il faut s'attendre à tout, si nous dou-
tons encore que la flotte britannique se
livre à des démonstrations menaçantes,
pour le moment. Le Foreign Office
et l'Intelligence Service ont d'autres
moyens préliminaires à employer.
La position cynique de Laval
Une forte pression est faite sur Paris.
Mais Laval, lié par les accords de
Rome, s'oppose à l'action britannique
contre Mussolini et même entend à Ge-
nève jouer, :1e jeu de l'Italie jusqu'au
bout. C'est ainsi qu'il fera un rapport
sur l'échec de Paris, à côté du rapport
de M. Eden.
Plus encore. Il désir 3 que l'Italie soit
présente à Genève le 4 septembre pour
plaider contre l'Ethiopie: Il espère ainsi
rompre le front unanime des pays ré-
prouvant l'aventure de Mussolini.
Et ne dit-on pas que son dessein est
de défendre cette thèse monstrueuse
« L'irrévocable étant décidé, la guerre
étant inévitable, il faut se borner à la
maintenir dans les proportions des
guerres coloniales antérieures. »
Ce qui signifie laissons l'Italie con-
quérir l'Abyssinie par les armes, massa-
crer les Ethiopiens qui défendront fa-
rouchement leur territoire et leur indé-
pendance; Bornons^nous à tâcher de
circonscrire- les répercussions inévita-
blesïde cette ^guerre., w. JtJiw-
v Et c'est le chef du gouvernement
français qui- défend ces abominables
propositions Dans son désarroi, em-
pêtré dans les conséquences de son in-
capacité diplomatique et de sa trahison
de l'œuvre de paix commencée avec
l'U.R.S.S., Laval va au fond du cynisme!
Chaque jour il aggrave sa responsabi-
lité dans le déclanchement de la guerre
mondiale qui menace de toutes parts.
Dans ces conditions tragiques, il n'y
a à compter que sur les efforts pour la
paix que déploie inlassablement l'Union
Soviétique et que sur le front unique
des peuples contre .(les fauteurs de
guerre.
Nous saluons l'appel de l'I.O.S. contre
l'expédition mussolinienne, parce qu'elle
peut faciliter le renforcement du Front
populaire de' défense de la paix aux
côtés de l'U.R.S.S.
Accentuons donc sans relâche l'action
de masse contre la guerre du fascisme,
pour la défense du peuple éthiopien,
pour obliger les gouvernements à Ge-
̃ ̃̃̃̃̃̃̃̃̃^̃̃.̃̃̃«̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃« ̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃'̃̃̃̃
DEUX CATASTROPHES A BERLIN
Une galerie de métro
s'effondre
Dé nombreux ouvriers ensevelis
Berlin, 20 août. Le tunnel en cons-
truction du métropolitain de Berlin
s'est effondre dans la rue qui porte le
nom du sinistre Herman Goering, sur
une longueur de 150 mètres environ.
De nombreux-ouvriers sont ensevelis
sous les masses de terre, de sable et
les boisements effondrés.
A l'endroit où' se" trouvait le tunnel,
il y a maintenant une énorme excava-
tion remplie de terre, de sable, de pou-
trelles de boisement. Une puissante
grue et son soubassement. sont tombés
dans le trou. Une importante conduite
d'eau a éclaté, déversant pendant plu-
sieurs minutes d'énormes masses d'eau
dans le fossé.
Il ne reste aucun espoir de sauver
les ouvriers ensevelis dont on ignore
encore le nombre.
Les agences donnent le chiffre ap-
proximatif 'd'une vingtaine de morts.
mais le correspondant particulier de
l'Information annonce que cinquante
ouvriers sont ensevelis.
Après l'exemple de la catastrophe de
Rheinsdorf, il ne faut guère se fier aux
renseignements de source hitlérienne.
La galerie en construction devait re-
lier quatre gares de Berlin.
La catastrophe a eu lieu à deux pas
de la porte de Brandebourg, en plein
centre de Berlin. La galerie devait être
terminée en 1936 pour les prochains
Jeux Olympiques.
Les autorités nazies poussaient si
fiévreusement les travaux que le boise-
ment de .la galerie avait été trop hâti-
vement et trop légèrement établi.
Le passage des tramways et la sur-
charge d'une énorme grue ont, dans
ces conditions, provoqué l'effondrement.
Les dirigeants hitlériens, par souci de
leur prestige et sans doute par écono-
mie, dont donc une fois encore respon-
sables de la mort de malheureux ou-
vriers.
Les travailleurs français apprendront
avec émotion là fin tragique de ces
nouvelles victimes du fascisme hitlérien
en éprouvant' une profonde solidarité
pour les familles éprouvées..
A la suite de la catastrophe, on an-
nonce que les ingénieurs devront revi-
ser leurs calculs de résistance pour
assurer la sécurité des galeries. Les tra-
vaux en seront retardés et il sera diffi-
cile de les terminer avant les jeux
olympiques de 1936. qui n'auront d'ail-
leurs sans doute pas lieu à Berlin, en
raison des débordements antisémite et
anticatholique.
>~m+^<
AUSTRALIE. Une mission japonaise
dite de bonne volonté >. apporté au peu-
ple néo-zélandais* un message d'amitié du
peuple japonais.
nève à appliquer contre Mussolini le
pacte qu'il a signé, et pour qu'ici en
Fiance, Laval soit mis à la porte, par-
ce qu il est un ennemi de la paix.
M. MAGNIEN.
_^»
L'arbitrage sur l'incident
d'OuaWÛql
La commission de conciliation et d'ar-
rbitage du conflit italo-éthiopien. pour
l'incident d'Oual-Oual s'est réunie au-
jourd'hui mardi à 10 h. 30 à Paris.
Elle a décidé de procéder à la dési-
gnation, sans délai, d'un cinquième ar-
Le monument élevé à Addis-Abeba
à l'empereur Ménélik, vainqueur
d'Adoua
bitre dont la nomination pourrait être
rendue nécessaire en cas de désaccord.
L'unanimité s'est faite immédiatement
sur le nom de M. Nicolas Politis, minis-
tre de Grèce à Paris.
__<*̃>
A la commission d'arbitrage
Paris, 20 août. La Commission de
conciliation et d'arbitrage italô-éthio-
pienne s'est réunie à 15 h. 30. Elle a
entendu le profeseur Jèze, agent du
gouvernement éthiopien, dans le déve-
loppement général de son argumenta-
tion.
En fin de séance, le professeur Les-
sona, agent du gouvernement italien, a
déposé des conclusions au sujet de l'au-
dition démandée par lui, de certaines
personnes dans une ville à déterminer.
La Commission a décidé de faire droit
à ces conclusions et de se rendre pour
cette audition à Berne aux plus pro-
chains jours.
♦–
Les mensonges mussoliniens
Le ministère des colonies communi-
que
« Une information de source étran-
gère avait signalé, samedi, qu'un com-
bat avait eu lieu entre les Aissamaras et
des Issas, sujets français.
« Le gouverneur de la Côte française
-cics-àuïnalïs'viéiiraè' inttfr-comriaitrè :"qti«
l'information est -contrpuvée »< -̃
La fausse nouvelle italienne est dé-
mentie, mais il faut s'attendre, avant
septembre, à une série de mensonges et
de provocations semblables de la part
des fascistes de Rome qui mettront tou-
tes les canailleries en œuvre afin de
préparer leurs opérations militaires.
♦
L'inquiétude
de la Petite-Entente
et de l'Autriche
Bucarest, 20 août. Les con'mentaires
de la presse roumaine sur -la suspension
de la conférence tripartite de Paris dé-
gagent une note pessimiste.
« La situation européenne peut-être
considérée comme critique, écrit notam-
ment l'Adeverul. L'ajournement de la
conférence franco-anglo-italienne mon-
L'incendie
de l'exposition de radiophonie
».
2 morts, 26 blessés
L'incendie qui. avait éclaté, lundi soir,
à l'exposition de radiophonie de Berlin
a été circonscrit vers minuit. Les per-
sonnes oui se trouvaient dans le res-
taurant situé dans la tour d'émission
et qui furent sauvées par les pompiers
étaient au nombre de 8, et non de 13,
comme il avait été annoncé tout d'a-
bord.
Vers 3 heures du matin, les travaux
de déblaiement ont commencé. Une
compagnie du génie venue de Zossen,
à l'ouest de Berlin, a prêté son con-
cours aux pompiers.
D'après les déclarations officielles,
le nombre des personnes blessées au
cours de l'incendie s'élève à 26.
L'un des employés /de l'exposition
qui avait été grièveemnt brûlé, est dé-
cédé. En outre, on a retiré des décom-
bres le cadavre carbonisé d'un employé
d'une firme de radiophonie. L'on an-,
nonce que l'un des blessés est dans un
état très grave.
Au cours de l'incendie, trois sauve-
teurs, un homme du service du travail
et deux pompiers, ont été grièvement
blessés par la chute de pierres et de
verre.
Le garçon d'ascenseur de la tour a
fait preuve d'un héroïsme peu commun.
Bien que les flammes environnassent la
tour, il n'hésita pas à faire plusieurs
voyages pour sauver les clients qui se
trouvaient dans le restaurant. Il resta
à son poste jusqu'au moment, où l'ar-
deur du foyer risqua ;de ïairè éclater
le mécanisme de rasc'ériseur.
Hier matin, tous lès' hauts fonction-
naires étaient réunis en conférence au
ministère de la Propagande. D'impor-
tants contingents de la police judiciaire
sont mobilisés pour l'enquête, et dans les
halls de l'exposition qui restent ouverts
au public, des membres des sections c*e
S.S. montent la garde deux par deux.
La version officielle qui est donnée de
l'incendie est toujours celle du court-
circuit. Mais l'on fait courir, en même
temps, le bruit d'un attentat. Et il y
a lieu de noter l'écho que trouve ce
bruit dans certains journaux du fascis-
me français, toujours prompts à servir
l'hitlérisme et insinuant que l'incendie
a pu être provoqué par un acte de sa-
botage de quelqu'un des « partis d'oppo-
sition ».
Il est certain que les nazis ne seraient
pas fâchés d'un nouveau prétexte à re-
doubler la répression, au moment sur-
tout où, de toutes parts, monte la va-
gue d'opposition à la sanglante dicta-
ture de Hitler.
Ils seraient fort capables d'avoir in.
venté eux-mêmes ce prétexte. L'incen-
die du Reichstag n'est pas si loin.
tre l'acuité de la crise. On va vers une
guerre qui ne pourra pas être localisée.
Le seul espoir de maintenir la paix est
çntre les mains de la Société des Na-
tions ».
Vienne, 20 août. Le Morgen écrit
L'Angleterre, dont le prestige est à peine
engagé, peut encore faire des conces-
sions ».
Le Montagblat estime que « la guerre
n'est pas inévitable, toutefois, la der-
nière harangue de Mussolini aux trou-
pes expéditionnaires montre que, sans
des efforts exceptionnels, le problème
éthiopien ne pourra être résolu dans un
sens favorable à la paix et à la* S. D. N.»
8.000 soldats malades
onf déjà été rapatriés
Londres, 20 août. Le Sunday Chro-
nicle se dit en mesure de révéler que,
sur les centaines de milliers de soldats
italiens qui ont traversé le canal de Suez
depuis le mois de février dernier, pour se
rendre en Somalie italienne plus de
8.000 ont déjà été évacués et renvoyés en
Italie, souffrant de malaria, de dyssen-
terie et de fièvre typhoïde.
Le journal dominical anglais ajoute
qu'un grand nombre de soldats italiens
faisant partie du corps expéditionnaire
en Somalie italienne souffrent considéra-
blement de la chaleur intense qui règne
en ce moment en Afrique orientale.
Mussolini
prend aux jeunes Italiens
leur vie et leur argent
Le sinistre Chiappe-du-6-février, chef
de fascistes, est allé comme l'Humanité
Ta annoncé, en voyage en Italie fas-
ciste. Il en est malheureusement reve-
nu. A un journaliste (sic) du Journal, il
a fait part de ses impressions sur la
beauté du régime mussolinien. Des
louanges que Chiappe décerne à l'hom-
me qu'il voudrait imiter en France,
nous ne retiendrons que ce commen-
taire cynique de l'aventure fasciste con-
tre l'Ethiopie
« Les assurances étant devenues na-
tionales, on demande aux soldats de
souscrire, avant leur départ, une assu-
rance sur la vie. et-ils le font sans
sourciller. »
Ainsi donc Mussolini pour trouver de
l'argent pour sa guerre en Afrique fait
assurer sur la vie les jeunes Italiens
qu'il envoie mourir des fièvres et tom-
ber dans les opérations militaires. Il
leur prend leur -argent les assurances
rentrant dans les caisses d'Etat et étant
utilisées pour lés préparatifs de guerre
avant de leur leur prendre leur vie On
conçoit que Jean-Fesse trouve cela ma-
gnifique.
^>
Les mesures militaires
de l'Ethiopie
Londres, 20 août. On mande de
Harrar (Abyssinie) à VExchange Tele-
graph l'information suivante
« Le gouvernement éthiopien procède
actuellement à d'importants mouve-
ments de troupes dans la direction de
Dolo, localité située près de la frontière
-<â'Et^iopie -eJLLdo-^îa ̃•̃ Soinnlïo --rit^Kcniie.-
Cës_,J;ïpQpesJ, occuperont certaines .posi-
tions stratégiques, dans l'éventualité
d'une agression provenant du Djuba-
land, situé au sud de l'Abyssinie.
« Ces mouvements de troupes éthio-
piennes sont assez inattendus, étant
donné qu'on pensait toujours que, en
cas d'hostilité entre l'Italie et l'Ethiopie,
la principale attaque des troupes italien-
nes serait déclenchée du nord et de l'est
de l'Abyssinie, et non pas du côté du
sud. Le bruit court, toutefois, que les Ita-
liens procèdent actuellement à la cons-
truction d'un barrage sur le cours supé-
rieur du fleuve Juba, ce qui semblerait
indiquer qu'ils ont l'intention d'utiliser
les eaux du fleuve pour irriguer le Dju-
baland.
♦
Les désertions en Italie
Vienne, 20 aoar.. Le nombre des Ita-
liens en âge d'être mobilisés, et même de
̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃MB ̃̃̃̃̃̃̃̃̃ ̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃!
CE QUI SE PASSE
1 ̃ f^J-^J-> ̃̃. ̃
DANS LA REGION PARISIENNE
A Argenteuil, un vieillard est écrasé sur
un passage à niveau. Au passage à ni-
veau P. L. 1, un agriculteur dArgen-
teuil, M. Couturier, 78 ans, habitant 8,
rue GrégoirerColas, s, été tué par le
-.train Paris-Cdnflans; Quand va-t-on s'at-
taquer il la suppression des passages à
niveau dangereux ?
Rixe dans un débit à Montreuil. Au-
gustin Morel, 25 ans, et Eugène Ansanay,
29 ans, se sont pris de querelle l'autre
soir dans un débit, 117, rue de Paris,
à Montreuil, avec l'ami de la débitante,
Mario Maggi, qui ils reprochaient de
les avoir fait soupçonner d'un vol qu'ils
n'avaient pas commis, 'Bientôt, les bou-
teilles valsèrent et Maggi, de son côté,
fit feu. Morel et Ansanay ont été bles-
sés.
A Parmain (Seine-et-Oise) un fillette
est blessée par une auto. A Parmain
la jeune Henriette Duplant, 11 ans, a été
renversée par une automobile que con-
duisait Mme Deleporte.
La fillette a été blessée sérieusement à
la tête et à la jambe gauche.
EN PROVINCE
Assassin arrêté près de Niort. L'as-
sassin de Mme Vilaneau, trouvée morte
dans sa chambre a Niort dans la nuit du
15 au 16, a été arrêté. Il s'agit de Simon-
net, 45 ans, habitant a la Broute, com-
mune de Frontenay-Rohan.
Loge maçonnique cambriolée à Dieppe,
A Dieppe, des. cambrioleurs se sont
introduits dans la loge maçonnique le
« Phare de la Libt-rté ».̃ ils ont fracturé
des tiroirs et emporté les documents de
la loge.
Le feu. A Bordeaux, un incendie
s'est déclaré rue Barada dans une fabri-
que de plaques photographiques. Les dé-
gâts sont très importants.
Un incendie a détruit, à Cusset,
de vastes bâtiments. Les pertes sont
élevées,
Son cheval étant mort, il se suicide.
M. François Pascal. 43 ans, propriétaire
à l'île de la Barthelasse (Avinon) son
cheval étant mort au cours de la nuit,
eut un tel chagrin qu'il se tira un coup
de revolver dans la tête.
L'affaire de vol de tableaux. L'en-
quête sur le vol de tableaux, commis
dans l'église Saint-Etienne. à Evol, près
d'Olêtte, a établi que c'est un rétaKe,
composé de trois panneaux et d'une pré-
delle, qui a été emporté. Il s'agit d'une
œuvre d'art d'une valeur inestimable de
l'Ecole catalane du début du xv. siècle.
Double noyade près de Loriènt. On
a découvert sur les rochers de Kervilleh
les cadavres de M. Pierre Bagousse, 79
ans, et de Mme Jeanne Boulais, 58 ans;
qui avaient été surpris par la mer alors
qu'ils cherchaient des coquillages.
Arrestation d'un meurtrier à Toulouse.
La sûreté de Toulouse vient d'arrêter
le meurtrier de Jean Auriol, dont le corps
avait été découvert dans une prairie aux
environs de Toulouse. Il s'agit de Louis
Guichard, 26 ans, qui a déclaré avoir
commis son crime dans un accès de ja-
lousie. `
Agression dans la Nièvre. Au vil-
lage de Guipy, près de Corbilly, Mlle
Louise Bertin, 64 ans, ancienne receveuse
des postes, a été attaquée chez elle par
u/i nommé Joseph Bonnet qui, arrêté, a
déclaré avoir voulu Mlle Bertin. L'état
de cette dernière est grave.
Un cadavre dans le canal à Clamecy.
Dans le bassin du canal, près de l'usine
de produits chimiques, on a retiré le
cadavre de William Leguay, 25 ans. On
croit qu'il s'agit d'un accident.
Incendie de forêt. Un violent incen-
dis de forêt s'est déclaré au Barp (Gi-
ronde).
Suicide à la dynamite à Cognac. A
Châteauneuf, M. Sabaté, maçon, s'est'
suicidé en pleine rue, dans la nuit, en
faisant exploser, sous lui, une cartouche
de dynamite.
^-«a»»-^
LA ROUTE SANGLANTE
̃«»
A Auxerre, un cycliste de 12 ans, Mar-
cel Georgini, a été tué par une automo-
bile. '1
Une automobile a heurté un camion
a la sortie de Luxeuil (Haute-Saône).
Les quatre occupants ont été blessés. M.
Jean Besançon, 26 ans, instituteur, est
dans le coma.
Boulevard de Strasbourg, a Tou-
louse, M. Prospr Sirven, 72 ans, qui cir-
culait à bicyclette, renversé par une au-
tomobile, a succombé.
A Vitry-le-François, au carrefour de
la Grande-Romanie, une automobile a
heurté un arbre. Mme Bonfridi Fatlima,
Mme Raouyza et une autre femme ont été
grièvement blessées.
^»»» < ̃
Un train tamponne
un wagon
•»• ̃•̃' ..V
11 voyageurs blessés
Nice, 20 août. Cette nuit, le train
venant de Breil a tamponné en gare de
Saint-Roch, à Nice, un wagon qu'une
machine manœuvrait et qui avait dé-
raillé.
Onze voyageurs ont été légèrement
atteints par des éclats de glaces. Tous
ont pu regagner leurs domiciles.
îv^-B+a»-^
Un carrier est écrasé
*+.
Mirande, 20 août. A Aignan. un
ouvrier carrier, Jean Navarro, 20 ans.
a été surpris, dans la carrière de M
Joisson, par un éboulement et a suc-
combé.
Liberté im médiate
pour Anna Panker
Kolef Jordan ·
et tous les antifascistes
roumains arrêtés
le 14 juillet
•
Les protestations contre l'infâme
attentat de la Sigourantza contre les
militants antifascistes connus Anna
Panker, Kolef Jordan, Marovici, se mul-
tiplient.
Nous avons déjà signalé les protesta-
tions auprès du gouvernement roumain
de la part de plusieurs grandes person-
nalités, comme Romain Rolland, André
Malraux, Henri Barbusse ,etc.
Aujourd'hui, l'on nous communique
que le comité des étudiants antifascistes
de Rouen comptant actuellement plus
de 150 membres a envoyé le télégramme
suivant à la légation roumaine à Pa-
ris
« Comité étudiants antifascistes
Rouen proteste énergiquement contre
tortures subies par antifascistes empri-
sonnés exige liberté immédiate pour
Anna Panker, Kolef Jordan et tous les
antifascistes arrêtés le 14 juillet. »
^^»+.»_^
Les menées nazies en Roumanie
.♦.
On apprend que des gendarmes ont
découvert dans le voisinage du village
souabe de Bodgarosie, un camp d'ins-
truction national-socialiste aménagé
dans une ferme appartenant à une fa-
mille souabe et dans lequel des agents
et des propagandistes nationaux-socia-
listes recevaient une instruction serrée.
En apparence, H s agissalt d'une: ins-
titution sportive. Le camp a été mis
immédiatement sous scellés et les 70
personnes qui s'y trouvaient, mises en
état d'arrestation. On remarque d'ail-
leurs depuis quelque temps une recru-
descence de i'acti/ité d'agents natio-
naux-socialistes par "ni la population
souabe du Banat.
̃̃ >•♦«»»-£-
AUX ETATS-UNIS
La commission sénatoriale
des affaires étrangères approuve
le projet de loi
relatif à ia neutralité
Washington, 20 août. Le Comité
sénatorial des affaires étrangères a ap-
prouvé aujourd'hui le projet de loi re-
latif à -la neutralité des Etats-Unis en
cas de guerre. On ne connaît pas' en-
core les détails de cette nouvelle me-
sure législative, mais on croit savoir
qu'elle prévoit entre autres que le gou-
vernement serait autorisé à mettre
l'embargo sur l'exportation d'armes et
de munitions à tous pays belligérants
et à accorder des permis spéciaux à
tous les citoyens américains désirant
voyager à leurs risques, et périls à bord
de bateaux battant pavillon d'une na.
tion- belligérante. ̃•̃̃
'««̃̃̃̃̃̃̃̃UmyjgpBHaBHaâH,'
soldats qui cherchent à passer la fron-
tière autrichienne et yougoslave pour ne
pas aller en Afrique orientale, croît de
jour en jour, bien que comme déserteurs
et même quand leur tentative de fuite a
réussi, leur situation soit extraordinaîre-
ment difficile.
Les autorités autrichiennes en sont
fort embarrassées, car elles ne peuvent
pas les livrer de nouveau à l'Italie et
d'autre part, elles tiennent à avoir des
égards envers l'Italie avec laquelle l'Au-
triche est étroitement liée. C'est pour-
quoi la frontière autrichienne est très
étroitement gardée tous les déserteurs
qui n'ont pas de papiers en règle sont
immédiatement renvoyés. S'ils se font
attraper en dehors de la région fronta-
lière, ils sont immédiatement arrêtés et
expédiés sur une autre frontière.
Les habitants slaves de la Vénétie Ju-
lienne préfèrent chercher la fuite en
Yougoslavie, où ils trouvent un asile
sûr. “̃
« ^h mm* ^-> v nu bbi bbi ̃̃ lia «M a*K ma
En Espagne
25.000 PERSONNES
ACCLAMENT
LE FRONT UNIQUE
A VALENCE
.♦. .̃
Valence; 20 août. Vingt-cinq mille
personnes ont assisté à une réunion or-.
ganisée aux Arènes, par le Front unique,
socialiste et communiste, contre la. guer-
re, contre le fascisme, et 'pour 1/ union
de tous les travailleurs.
Les orateurs ont violemment critiqué
le gouvernement Lerroux et le délégué
du gouverneur civil a: -menace rie dis-
soudre l'assemblée, ^Cependant' là; réu-
nion s'est terminée sans incident. ̃'̃
4» ̃ "̃-̃ •̃̃
Bagarré sanglante '>r-;g
Madrid, 20 août. Au village de La-
lin, au cours d'une fête foraine, une
bagarre pa éclaté centre la garde civile
et quelques jeunes gens. Un garde a tiré;
un jeune homme a été tué plusieurs
personnes ont été blessées.
Un périodique fasciste
est suspendu.
Madrid, 20 août. La direction d2 ja
sûreté a suspendu sine die l'hebdoma-
daire Jap, organe des Jeunesses popu-
laires agrariennes, dont le chef suprême-
est Gil Robles, le ministre de la guerre.
Une amende de 5.000 pesetas a été, en
ouuc, infligée au journal.
.et un journaliste socialiste â
arrêté
Bilbao, 20 août, J. Zugazagoitla, an-
cien député socialiste, ancien directeur
du journal El Socialista. suspendu de-
puis octobre, a été arrêté pour avoir
écrit, dans El Liberal de Bilbao un ar-
ticle où il disait que si le conseil des
ministres décidait de nommer plusieurs
gouverneurs civils appartenant au parti
populaire agrarien, comme le bruit en
court, les jeux seraient autorisés à nou-
veau en Espagne.
Des bombes à Barcelone
Lundi, vers 14 h. 15, deux ;bombes in-
cendiaires de grandes dimensions ont
fait explosion dans un des garages de
la Compagnie des tramways de Barce-
lone, situé dans le quartier dit de Jo-
septs. Ce garage est l'un des plus impor-
tants que possède la compagnie à Bar-
celone.
Une partie de l'édifice s'est écroulée
et un incendie s'est déclaré. Les pom-
piers se sont immédiatement rendus sur
les lieux. Il n'y aurait pas de victimes.
j– œ>*«^ • •
Un journaliste soviétique J
est expulsé de Pologne y
̃>̃ ̃]'̃•̃'̃̃
Varsovie, 20 août. On annonce que
le chargé d'affaires :de Pologne & Mqs-
cou a mromiér-aujdurd'îïui ,.lé"îœB]SiS"
sariat des Affaires étrangères, soviéti-
ques que le gouvernement polonais reti-
rait le droit de séjour à M. Kovalski,
correspondant à Varsovie de l'agence
Tass et des « Izvestia ».
Cette décision représente une mesure
de représailles à la suite de l'expulsion
de Moscou de M. Otmar, correspondant
de l'agence Pat et de la « Gazeta
Polska ».
^e^«>^
Condamnation de faussaires ]
en U.R.S.S.
»♦̃ ̃̃̃• .̃̃̃
Moscou, 20 août, r– Le tribunal de
Moscou a condamné, à. mort trois faus-
saires qui fabriquèrent de faux titres
et réussirent, au cours de l'année, à
toucher 50.000 roubles dx ccipons. D'au-
tres membres de la bande ont été coii-
damnés à des peines d'emprisonnement.
̃ ̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃MSSUREIII
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BHBBHBBBIIBB«aBB«llDaBSlESSaD
Le jeune Simonnet
blessé au square Saint-Pierre
est dans le coma
Le gardien du square Saint-Pierre,
François Bencurel, mutilé de guerre,.
53 ans, 168, rue Damrémont, qui blessa,
avant-hier, deux personnes, est gardé à
la disposition du commissariat de police
de Clignancourt. f
Les habitants sont indignés, en effet,
de la brutalité du gardien qui invoque,
à tort, semble-t-il, la légitime: défense.
Les gamins du .quartier, qui .jouaient
tous les soirs dans le square, s'amu-
saient, sans doute, de son humeur colé-
reuse. Mais celà n'excuse pas le manque
ds sang-froid de Rancurel qui prétend
qu'il tira le premier coup de revolver en
l'air alors qu'un passant, M.' Fabinski,
fut touché à la cuisse.
Le szcond coup de. feu tiré sur le
groupe des jeunes gens, atteignit dans
la ventre André Simonnet, 17 ans, 2, rue
d'Orchamp, qui est actuellement dans
le coma à Lariboisière.
Le commissaire de police. M. SM,
enquête sur cette pénible affaire.
__J ^_«+»--< <
Dans le quinzième, le Front populaire
empêche la « saisie de Fourrier
.»̃ ̃/•ïJ;i;
Sous le règne de Tardieu, en 1G3I,
notre camarade Fourrier, secrétaire au
rayon du 15e, fut condamné è deux ans
de prison (pour provocation de ̃militai-
res à la désobéissance l)y:'
Pour payer les frais de justice, Four-
rier fit plusieurs mois pour contraints
par corps.
Mais le gouvernement Laval nen
donnait pas mains ordre de vendre ses
meubles pour paiement des frais de jus-
tice.
Pour empêcher. la saisie, dès 5 h. S0
du matin, des camarades de toutes ten-
dances montaient la garde devant le
79, rue Lecourbe. Toute là journée, n
y eut foule devant le domicile de F-jvr-
rier et les agents du fisc ne sont pas
venus.
L'HUMANITÉ
? LA CRISE DU TROISIÈME REICH
< Le réarmement est la clef de la lutte
contre le chômage » Docteur SCHACHT
1 ̃ r QEIQISIEI
j LE DISCOURS DE KOENIGSBERG ET LE DISCOURS O'HEILIGENSTADT
L'INCENDIE de l*exposition radiopho-
taique et la catastrophe du métro,
à Berlin, repoussent aujourd'hui à
l'anière-plan l'actualité politique. Ce-
pendant, le discours de Schacht continue
à .stre l'événement capital. Et un arti-
cle du Financial News résume asse;
bien- la portée de ces déclarations :•
Le discours de Kœnisberg est celui
d'un homme harcelé et découragé. Quel-
le eut la raison de la volte-face surpre-
nante duto n du docteur Schacht en ce
qui concerne les créanciers étrangers ?
Ont peut être assuré d'une chose le
docteur Schacht n'aurait1 pas fait une
telle (déclaration, vouée à l'impopularité
en A 'ïfimagne, si elle ne lui avait été
impt -'eusement imposée par les circons-
;tanc~ On a peut-être fait valoir au pré-
sident' de la Reichsbank que le stan-
dard de' vie des classes laborieuses et
•'moyennes ne peut plus être réduit. S'il
[en est ainsi; le seul espoir réside en de
nouveaux emprunts à l'étranger.
isêmitisme var les nazis; mais, de toute
iSëTMMsme Bar !es Ka2:s; ?Ka{s, de -toMte
;tels emprunts, c'est l'abandon de l'anti-
j Une condition essentielle à l'octroi de
'façon', on peut difficilement considérer
•que ^Allemagne mérite des crédits.
La' première chose que demande un
créancier éventuel est un bilan exact
de l'état des dettes de l'emprunteur et
de sa situation budgétaire.
En l'occurrence, on ne peut obtenir
Men de pareil. Les effets de l'inflation
lêl'^Èrédits inaugurée il y à trois ans
:iCmime?icent à apparaître en Allemagne
clairement, et nettement.
Aiiec ou sans emprunts étrangers,
avec ou sans antisémitisme, le docteur
Schacht et le Filhrer ne peuvent guère
entretenir l'espoir de les éludr.
C'i^st là toute la question. Il est pro-
bable que le sort de Schacht est lié à
robteiâtion des crédits.. Il ne les. aura
pas facilement. La structure de l'Alle-
magne? hitlérienne joue finalement con-
tre liyïi. Et quels que soient les motifs de
tecor' naissance passés que Hitler puisse
avoir' envers lui, le Führer peut bien
1 i>; fidonner, s'il échoue en dernier re-
cjù.» ,s. Les extrémistes proclament cet
;ci,iec ils demandent le retour de Gott-
friec Feder, l'auteur du programme éco-
nomique nazi, chassé par Schacht, mais
rede-venu un homme de confiance du
"iirjrer.
Li.es moyens de fortune seraient peut-
tre ^différents; mais le secret essentiel
l'économie nazie demeurerait le mê-
rîe- C'est ce secret que Schacht forjnule
orsqu'il lance l'extraordinaire formule
Le réarmement est la clef de la lutte
contre le chômage.
Les nazis savent qu'ils ne peuvent
tenir qu'en remplissant au moins partiel.
lement leur promesse de résorber le chô-
mage. Ils n'ont trouvé d'autres moyens
de'le faire qu'en intensifiant le réarme-
ment. Ce réarmement exige des achats
étrangers. Donc des ressources, des de-
vises, des crédits. Et les Feder comme!
tes Schacht se heurteront toujours à
cette nécessité. Il est clair que l'extré-
misme nazi né favorise guère une poli-
tique vdesîcréditss'Mais il- est également"
clair1 que le' dumping "du Dr 'SchachY'ne k
la favorise pas non plus. Son discours
était singulièrement menaçant sur ce
point. Et déjà les exportateurs britanni-
ques font pression sur leur gouverne-
ment pour qu'il les protège contre le
dumping allemand, soit sous la forme de
droits spécifiques, soit sous la forme de
contingents, soit sous la forme de sub-
ventions.
Nulle issue n'apparaît. Ni du côté
des «réalistes» à la Schacht, ni du
côté des « extrémistes » qui viennent
encore une fois de se manifester par la
voix d'Arthur Rosenberg, dans son dis-
cours d'Heiligenstadt. Mais entre leurs
solutions, la lutte est décidément
engagée dans l'un et l'autre cas, il
faut savoir que le but commun, au-delà
«̃.̃m bmh a ̃ ̃ ̃̃:̃̃̃!̃̃:̃'̃̃̃̃ ̃:̃ ̃
LES AFFAIRES DE FRAUDES
Va-t-on maintenant étouffer
le scandale ?
• ̃«̃ ̃̃
150 millions, de fraudes, un million
par semaine volé au Trésor, a annoncé
M. Dufour, directeur des douanes au
Havre, qui, par son poste, est effective-
ment bien placé pour juger de l'impor-
tance de cette affaire.
Devant l'importance des fraudes, l'opi-
nion publique attendait, et l'on a effec-
tivement annoncé depuis trois semaines,
chaque jour, des arrestations sensation-
nelles.
Hier, Robert Lainé, employé de la
maison de transit Holsen, a été arrêté.
Il a abusé de la confiance de ses em-
ployeurs, de leur bonne foi* etc.
En effet, son crime lui a rapporté 500
francs.
Après l'arrestation « sensationnelle» »
de « l'amazone blonde», le « machiavé-
lique Fouache », qui aurait remué quel-
ques billets de mille, des vérificateurs
Patard et Blancheur, qui auraient tou-
ché l'un 15.000 francs, l'autre 2.000 fr.,
le public n'a-t-il pas l'impression qu'on
se moque de lui ? 2
M. Cravin a confronté, hier, Blan-
cheur et Fouligny, tous deux d'accord
pour affirmer leur innocence.
Le juge d'instruction s'occupe main-
tenant de mettre son dossier en ordre.
Jeudi, il confrontera Mme Marguet et
Fouache! vendredi, Fouache et Blan-
cheur seront mis en présence.
Les Havrais s'étonnent de voir l'affai-
re .rester dans le cadre local et ont ri
de l'arrestation de ce petit maladroit
de Lainé.
Un journal, bourgeois du matin, faisait
[remarquer qu'en matière de contreban-
ide/sewZ le flagrant délit permet l'arres-
tation. Il ajoutait que les commanditai-
res' et gros trafiquants se contentent
d'acheter la marchandise à l'étranger
.et la font distribuer par des hommes
de paille.
C'est ce quet,nous avons souligné il y
a quelques joyjrs. Nous disions qu'il se-
rait aisé, pour, Fouligny, homme de
paille .(sans nul doute commandité i-n
1930, lorsqu'il apporta un million et de
iini dans l'affaire « Eclair-Transit »\
de remonter jusqu'aux gros financiers de
l'entreprise.
Mais on traite Fouligny à l'égal d'Og-
nibène ou de Lainé
Voudrait-on étouffer l'affaire ?
Mais si c'est pour aboutir à ce pi-
toyable résultat, à ce misérable bluff,
qué l'on £:;sort! cï scandale, après 3
ans de fraudes permanentes, une con-
clusion s'impose.
Et la manière dont on localise la cen-
(trebande sur les affaires de tabac et
de lampes de T.S.F., alors que celle des
armes est afphi-prouvée, renforce notre
opinion. r ̃ 3
Le scandale n'i'j-t-il pas surgi au mo-
ment précis où l'on voulait étouffer
l'affaire des 310 caisses Brandt, ?
des moyens divergents, des mythes con-
tradictoires, demeure le réarmement,
parce que le recours à la guerre appa-
raît, aux généraux de la Reichswehr
comme aux orateurs du Parti nazi, la
seule chance d'éviter la ruine politique.
P. N1ZAN.
.♦- ̃'̃
Rosenberg
attaque violemment
« le catholicisme politique »
A. Rosenberg a prononcé à Heiligen-
stadt un discours qui forme un con-
trasté éclatant ovec celui du Dr
Schacht. Le discours est spécialement
(dirigé contre les catholiques,
Après la victoire de 1933, a dit en
substance Rosenberg, le national-socia-
lisme, ayant écrasé le bolchevisme, s est
contenté de prendre contre les juifs les
mesures indispensables, et a fait preuve
à l'égard de tous ses autres adversaires
d'une grande magnanimité. Mais cette
générosité n'a pas été payée de retour.
Peu à peu, les anciens ennemis du na-
tional-socialisme se sont rassemblés et
ont cherché à faire bloc contre lui. Ils
ont donc réussi à faire déclencher une
nouvelle offensive du monde entier con-
tre l'Allemagne. Les juifs en pays étran-
ger ont repris leur campagne de boycot-
tage les anciens dirigeants du centre
et le bolchevisme international ont fait
alliance avec eux.
.Il est donc prouvé, a continué l'ora-
teur, que les anciens dirigeants du cen-
tre, liés aux bolcheviks et aux juifs,
se livrent contre l'Allemagne à une
attaque concentrique. Or, combattre
contre l'Allemagne hitlérienne, c'est lut-
ter contre le pays qui a sauvé la civi-
lisation européenne du chaos bolche-
viste, c'est lutter pour le triomphe de la
IIIe Internationale.
r–+*.
Un nouveau plan financier ?
Le correspondant de l'Information a
Berlin téléphone, le 20 août
« Le fonctionnement du nouveau plan
du' docteur Schacht ayant 'en partie
échoué, notamment en ce qui concerne
le produit de la taxe en faveur des ex-
portateurs, on est. en train, depuis quel-
ques semaines, d'élaborer un nouveau
plan économique et financier.
« Les travaux des experts chargés
d'élaborer ce plan sont tenus rigoureu-
sement secrets et l'on prétend même que
ces tortionnaires seraient surveillés
jour et nuit par des agents de la Oes-
tapo pour empêcher que le résultat de
laurs travaux soit prématurément
connu.
« On prétend que le ministre des fi-
nances, M. Schwerin von Krossick, ex-
poserait dimanche prochain dans un dis-
cours qu'il prononcera à l'occasion de
l'ouverture de la foire commerciale de
Leipzig, les grandes lignes.de ce nou-
veau plan économique et financier, des-
tiné à sauver momentanément du moins
l'Allemagne de ses: difficultés finan-
cières ».
̃ ;'̃̃ ♦
La situation monétaire
de la Reichsbank
""Berlin, 20 août. Le dernier bilan
de la Reichsbank, arrêté au 15 août,
accuse une diminution de 10 millions
de reichsmarks des réserves-or de la
Banque d'Empire. Cette diminution est
justifiée par la couverture d'engage-
ments en devises arriérées. Les réserves-
or s'établissent, au 15 août, à 94,7 mil-
lions. Les réserves de devises de cou-
verture restent stationnaires à 5,3 mil-
lions.
»
La caserne, idéal fasciste
un uniforme pour les ouvriers
Berlin, 20 août. Le docteur Ley,
chef du Front du Travail a établi le
type d'un uniforme pour les membres
des « troupes de travail » blouse bleu
foncé, chemise bleu clair, bottes, cra-
vate noire et brassard à croix gammée
sur le bras gauche.
iiilliiiiiliilliiiillllii
TERRIBLE DRAME DE LA FOLIE
PRÈS D'AIX-LES-BAINS
Le petit vilage de Moùxy, à 2 kilomè-
tres d'Aix-les-Bains, été, l'autre nuit,
le théâtre d'un terrible drame provo-
qué par la folie. M. Marius Bertin, mu-
tilé de guerre, commerçant à Aix-les-
Bains, passait, ses vacances à Mouxy,
avec sa femme Denise, âgée de 37 ans,
institutrice, et leurs trois enfants, dans
une villa. Dans une maisonnette conti-
guë à la villa, logeait Mme Exertier,
&gée de 67 ans, mère de Denise Bertin.
Denise Bertin, depuis longtemps, était
neurasthénique. Lundi, vers 23 h. 30;
un domestique la vit prendre une hache
dans un hangar; il donna l'éveil. Peu
après, on découvrit Mme Exertier gi-
sant dans la cuisine, lé crâne ouvert,
et l'aîné des efifants. Raymond, 15 ans,
agonisant dans son lit.
Raymond Bertin est mort à l'hôpital
d'Aix, sa grand'mèrs est mourante. La
meurtrière, qui avait disparu, a été re-
trouvée au cours de la nuit, sur la route.
<• Je viens d'Aix, oft- je me suis bien
promenée », i-épétait-elle.
Elle tue son mari à coups de bâton
Saint-Brieuc, 20 août. François
Grosset, demeurant au village du Cargo-
en-Gausson, près de Saint-Brieuc, qui
s'adonnait à la boisson et faisait des
fugues de plusieurs jours, avait de fré-
quentes discussions avec sa femme, Ma-
rie. 32 ans.
Hier soir, Grosset était rentré ivre,
-et voulut frapper sa femme. Celle-ci
s'empara d'un bâton et en frappa son
mari à coups redoublés, lui brisant les
deux jambes dont les artères éclatèrent.
François Grosset succomba peu après.
Marie Grosset a été arrêtée.
Meurtre dans un hôtel à Marseille
Marseille., 20 août. Vers le milieu
de la nuit, dans un hôtel du cours Bel-
sunce, Jean Bousquet, 29 ans, accompa-
gné de son amie, Catherine Campan £5
ans a tué à coups de revolver M. André
Maino, 33 ans, propriétaire de l'hôteL
Les meurtriers ont été arrêtés; ils
nient, mais deux témoins, dont l'amie
de la victime, sont catégoriques.
Drame de la rupture
Châteauroux, 20 août. La nuit der-
nière, Mme Mortureui, 42 ans, a blessé
de deux balles de revolver son ami, Da
Soupa, 24 ans, manœuvre, qui voulait
la quitter. Elle s'est ensuite tiré une
balle dans la tête. Etat désespéré
>-»+<». <
Mort de l'actrice
Marie-Thérèse Kolb
• «̃
Mme Marie-Thérèse Kolb, l'artiste
bien connue qui interpréta de nombreux
rôles à la Comédie-Française, dont elle
fut sociétaire, vient de mourir à l'âge
de 79 ans, à, Levallois. Elle avait quitté
la scène depuis longtemps.
Par ta faute de Laval
DANS QUINZE JOURS L'EUROPE ATTERRÉE
PEUT RECEVOIR LES PREMIERS COMMUNIQUÉS
DE LA GUERRE DU FASCISME CONTRE L'ETHIOPIE
«
(SUITE DE LA, PREMIERE PAGE.)
« Il est évident, dit-il, que dans cette
opération nous avons: investi des som-
mes considérables.'La perte serait éitor-
me si nos sacrifices ne nous permettaient
pas d'atteindre les buts principaux que
nous nous sommes proposés. »
Ainsi donc, le fascisme est trop en-
gagé pour reculer désormais. Mussolini
n'a pas envoyé 400.000 hommes en Ery-
thée et en Somalie, promis des victoi-
res, établi en Italie l'état de guerre fl
nancier économique, pour reculer de.
vant la réprobation universelle. C'est le
régime fasciste, c'est son prestige qu'il
joue désormais, répétons-le. Et 120.000
hommes vont être embarqués dans les
jours qui viennent.
Le 4 septembre^ jour de l'ouverture
de la session extraordinaire du Conseil
de la S.D.N., les 500.000 hommes exigés
par l'état-major italien pour soumettre
le peuple d'Ethiopie, seront à pied d'œu-
vre. Et peut-être les premiers communi-
qués du front du Tigré nous parvien-
dront-ils en même temps que le compte-
rendu des séances de Genève 1
Le Reich et l'Angleterre
se préparent
C'est la guerre dans toute son hor-
reur que déclanche le fascisme, avec
toutes les conséquences en Europe, et
que pas un travailleur ne sous-estime.
La presse hitlérienne exulte « C'est
le moment pour le Reich de devenir
fort », écrivent les journaux hitlériens.
On comprend trop ce que cela veut
dire la,, poussée vers l'Est, les coups
de force dans l'Europe centrale, l'Euro-
pe mise à feu et à sang pour la res-
tauration du Saint Empire romain-ger-
manique.
Mais, d'autre part, l'aventure san-
glante de l'Italie en Afrique, c'est le
conflit italo-britannique pour l'hégémo-
nie dans le bassin méditerranéen. Les
.ministres' anglais en Vacances' rentrent
précipitamment à Londres. Un conseil
aura lieu vendredi qui arrêtera les me-
sures de lutte contre le rival romain.
Il faut s'attendre à tout, si nous dou-
tons encore que la flotte britannique se
livre à des démonstrations menaçantes,
pour le moment. Le Foreign Office
et l'Intelligence Service ont d'autres
moyens préliminaires à employer.
La position cynique de Laval
Une forte pression est faite sur Paris.
Mais Laval, lié par les accords de
Rome, s'oppose à l'action britannique
contre Mussolini et même entend à Ge-
nève jouer, :1e jeu de l'Italie jusqu'au
bout. C'est ainsi qu'il fera un rapport
sur l'échec de Paris, à côté du rapport
de M. Eden.
Plus encore. Il désir 3 que l'Italie soit
présente à Genève le 4 septembre pour
plaider contre l'Ethiopie: Il espère ainsi
rompre le front unanime des pays ré-
prouvant l'aventure de Mussolini.
Et ne dit-on pas que son dessein est
de défendre cette thèse monstrueuse
« L'irrévocable étant décidé, la guerre
étant inévitable, il faut se borner à la
maintenir dans les proportions des
guerres coloniales antérieures. »
Ce qui signifie laissons l'Italie con-
quérir l'Abyssinie par les armes, massa-
crer les Ethiopiens qui défendront fa-
rouchement leur territoire et leur indé-
pendance; Bornons^nous à tâcher de
circonscrire- les répercussions inévita-
blesïde cette ^guerre., w. JtJiw-
v Et c'est le chef du gouvernement
français qui- défend ces abominables
propositions Dans son désarroi, em-
pêtré dans les conséquences de son in-
capacité diplomatique et de sa trahison
de l'œuvre de paix commencée avec
l'U.R.S.S., Laval va au fond du cynisme!
Chaque jour il aggrave sa responsabi-
lité dans le déclanchement de la guerre
mondiale qui menace de toutes parts.
Dans ces conditions tragiques, il n'y
a à compter que sur les efforts pour la
paix que déploie inlassablement l'Union
Soviétique et que sur le front unique
des peuples contre .(les fauteurs de
guerre.
Nous saluons l'appel de l'I.O.S. contre
l'expédition mussolinienne, parce qu'elle
peut faciliter le renforcement du Front
populaire de' défense de la paix aux
côtés de l'U.R.S.S.
Accentuons donc sans relâche l'action
de masse contre la guerre du fascisme,
pour la défense du peuple éthiopien,
pour obliger les gouvernements à Ge-
̃ ̃̃̃̃̃̃̃̃̃^̃̃.̃̃̃«̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃« ̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃'̃̃̃̃
DEUX CATASTROPHES A BERLIN
Une galerie de métro
s'effondre
Dé nombreux ouvriers ensevelis
Berlin, 20 août. Le tunnel en cons-
truction du métropolitain de Berlin
s'est effondre dans la rue qui porte le
nom du sinistre Herman Goering, sur
une longueur de 150 mètres environ.
De nombreux-ouvriers sont ensevelis
sous les masses de terre, de sable et
les boisements effondrés.
A l'endroit où' se" trouvait le tunnel,
il y a maintenant une énorme excava-
tion remplie de terre, de sable, de pou-
trelles de boisement. Une puissante
grue et son soubassement. sont tombés
dans le trou. Une importante conduite
d'eau a éclaté, déversant pendant plu-
sieurs minutes d'énormes masses d'eau
dans le fossé.
Il ne reste aucun espoir de sauver
les ouvriers ensevelis dont on ignore
encore le nombre.
Les agences donnent le chiffre ap-
proximatif 'd'une vingtaine de morts.
mais le correspondant particulier de
l'Information annonce que cinquante
ouvriers sont ensevelis.
Après l'exemple de la catastrophe de
Rheinsdorf, il ne faut guère se fier aux
renseignements de source hitlérienne.
La galerie en construction devait re-
lier quatre gares de Berlin.
La catastrophe a eu lieu à deux pas
de la porte de Brandebourg, en plein
centre de Berlin. La galerie devait être
terminée en 1936 pour les prochains
Jeux Olympiques.
Les autorités nazies poussaient si
fiévreusement les travaux que le boise-
ment de .la galerie avait été trop hâti-
vement et trop légèrement établi.
Le passage des tramways et la sur-
charge d'une énorme grue ont, dans
ces conditions, provoqué l'effondrement.
Les dirigeants hitlériens, par souci de
leur prestige et sans doute par écono-
mie, dont donc une fois encore respon-
sables de la mort de malheureux ou-
vriers.
Les travailleurs français apprendront
avec émotion là fin tragique de ces
nouvelles victimes du fascisme hitlérien
en éprouvant' une profonde solidarité
pour les familles éprouvées..
A la suite de la catastrophe, on an-
nonce que les ingénieurs devront revi-
ser leurs calculs de résistance pour
assurer la sécurité des galeries. Les tra-
vaux en seront retardés et il sera diffi-
cile de les terminer avant les jeux
olympiques de 1936. qui n'auront d'ail-
leurs sans doute pas lieu à Berlin, en
raison des débordements antisémite et
anticatholique.
>~m+^<
AUSTRALIE. Une mission japonaise
dite de bonne volonté >. apporté au peu-
ple néo-zélandais* un message d'amitié du
peuple japonais.
nève à appliquer contre Mussolini le
pacte qu'il a signé, et pour qu'ici en
Fiance, Laval soit mis à la porte, par-
ce qu il est un ennemi de la paix.
M. MAGNIEN.
_^»
L'arbitrage sur l'incident
d'OuaWÛql
La commission de conciliation et d'ar-
rbitage du conflit italo-éthiopien. pour
l'incident d'Oual-Oual s'est réunie au-
jourd'hui mardi à 10 h. 30 à Paris.
Elle a décidé de procéder à la dési-
gnation, sans délai, d'un cinquième ar-
Le monument élevé à Addis-Abeba
à l'empereur Ménélik, vainqueur
d'Adoua
bitre dont la nomination pourrait être
rendue nécessaire en cas de désaccord.
L'unanimité s'est faite immédiatement
sur le nom de M. Nicolas Politis, minis-
tre de Grèce à Paris.
__<*̃>
A la commission d'arbitrage
Paris, 20 août. La Commission de
conciliation et d'arbitrage italô-éthio-
pienne s'est réunie à 15 h. 30. Elle a
entendu le profeseur Jèze, agent du
gouvernement éthiopien, dans le déve-
loppement général de son argumenta-
tion.
En fin de séance, le professeur Les-
sona, agent du gouvernement italien, a
déposé des conclusions au sujet de l'au-
dition démandée par lui, de certaines
personnes dans une ville à déterminer.
La Commission a décidé de faire droit
à ces conclusions et de se rendre pour
cette audition à Berne aux plus pro-
chains jours.
♦–
Les mensonges mussoliniens
Le ministère des colonies communi-
que
« Une information de source étran-
gère avait signalé, samedi, qu'un com-
bat avait eu lieu entre les Aissamaras et
des Issas, sujets français.
« Le gouverneur de la Côte française
-cics-àuïnalïs'viéiiraè' inttfr-comriaitrè :"qti«
l'information est -contrpuvée »< -̃
La fausse nouvelle italienne est dé-
mentie, mais il faut s'attendre, avant
septembre, à une série de mensonges et
de provocations semblables de la part
des fascistes de Rome qui mettront tou-
tes les canailleries en œuvre afin de
préparer leurs opérations militaires.
♦
L'inquiétude
de la Petite-Entente
et de l'Autriche
Bucarest, 20 août. Les con'mentaires
de la presse roumaine sur -la suspension
de la conférence tripartite de Paris dé-
gagent une note pessimiste.
« La situation européenne peut-être
considérée comme critique, écrit notam-
ment l'Adeverul. L'ajournement de la
conférence franco-anglo-italienne mon-
L'incendie
de l'exposition de radiophonie
».
2 morts, 26 blessés
L'incendie qui. avait éclaté, lundi soir,
à l'exposition de radiophonie de Berlin
a été circonscrit vers minuit. Les per-
sonnes oui se trouvaient dans le res-
taurant situé dans la tour d'émission
et qui furent sauvées par les pompiers
étaient au nombre de 8, et non de 13,
comme il avait été annoncé tout d'a-
bord.
Vers 3 heures du matin, les travaux
de déblaiement ont commencé. Une
compagnie du génie venue de Zossen,
à l'ouest de Berlin, a prêté son con-
cours aux pompiers.
D'après les déclarations officielles,
le nombre des personnes blessées au
cours de l'incendie s'élève à 26.
L'un des employés /de l'exposition
qui avait été grièveemnt brûlé, est dé-
cédé. En outre, on a retiré des décom-
bres le cadavre carbonisé d'un employé
d'une firme de radiophonie. L'on an-,
nonce que l'un des blessés est dans un
état très grave.
Au cours de l'incendie, trois sauve-
teurs, un homme du service du travail
et deux pompiers, ont été grièvement
blessés par la chute de pierres et de
verre.
Le garçon d'ascenseur de la tour a
fait preuve d'un héroïsme peu commun.
Bien que les flammes environnassent la
tour, il n'hésita pas à faire plusieurs
voyages pour sauver les clients qui se
trouvaient dans le restaurant. Il resta
à son poste jusqu'au moment, où l'ar-
deur du foyer risqua ;de ïairè éclater
le mécanisme de rasc'ériseur.
Hier matin, tous lès' hauts fonction-
naires étaient réunis en conférence au
ministère de la Propagande. D'impor-
tants contingents de la police judiciaire
sont mobilisés pour l'enquête, et dans les
halls de l'exposition qui restent ouverts
au public, des membres des sections c*e
S.S. montent la garde deux par deux.
La version officielle qui est donnée de
l'incendie est toujours celle du court-
circuit. Mais l'on fait courir, en même
temps, le bruit d'un attentat. Et il y
a lieu de noter l'écho que trouve ce
bruit dans certains journaux du fascis-
me français, toujours prompts à servir
l'hitlérisme et insinuant que l'incendie
a pu être provoqué par un acte de sa-
botage de quelqu'un des « partis d'oppo-
sition ».
Il est certain que les nazis ne seraient
pas fâchés d'un nouveau prétexte à re-
doubler la répression, au moment sur-
tout où, de toutes parts, monte la va-
gue d'opposition à la sanglante dicta-
ture de Hitler.
Ils seraient fort capables d'avoir in.
venté eux-mêmes ce prétexte. L'incen-
die du Reichstag n'est pas si loin.
tre l'acuité de la crise. On va vers une
guerre qui ne pourra pas être localisée.
Le seul espoir de maintenir la paix est
çntre les mains de la Société des Na-
tions ».
Vienne, 20 août. Le Morgen écrit
engagé, peut encore faire des conces-
sions ».
Le Montagblat estime que « la guerre
n'est pas inévitable, toutefois, la der-
nière harangue de Mussolini aux trou-
pes expéditionnaires montre que, sans
des efforts exceptionnels, le problème
éthiopien ne pourra être résolu dans un
sens favorable à la paix et à la* S. D. N.»
8.000 soldats malades
onf déjà été rapatriés
Londres, 20 août. Le Sunday Chro-
nicle se dit en mesure de révéler que,
sur les centaines de milliers de soldats
italiens qui ont traversé le canal de Suez
depuis le mois de février dernier, pour se
rendre en Somalie italienne plus de
8.000 ont déjà été évacués et renvoyés en
Italie, souffrant de malaria, de dyssen-
terie et de fièvre typhoïde.
Le journal dominical anglais ajoute
qu'un grand nombre de soldats italiens
faisant partie du corps expéditionnaire
en Somalie italienne souffrent considéra-
blement de la chaleur intense qui règne
en ce moment en Afrique orientale.
Mussolini
prend aux jeunes Italiens
leur vie et leur argent
Le sinistre Chiappe-du-6-février, chef
de fascistes, est allé comme l'Humanité
Ta annoncé, en voyage en Italie fas-
ciste. Il en est malheureusement reve-
nu. A un journaliste (sic) du Journal, il
a fait part de ses impressions sur la
beauté du régime mussolinien. Des
louanges que Chiappe décerne à l'hom-
me qu'il voudrait imiter en France,
nous ne retiendrons que ce commen-
taire cynique de l'aventure fasciste con-
tre l'Ethiopie
« Les assurances étant devenues na-
tionales, on demande aux soldats de
souscrire, avant leur départ, une assu-
rance sur la vie. et-ils le font sans
sourciller. »
Ainsi donc Mussolini pour trouver de
l'argent pour sa guerre en Afrique fait
assurer sur la vie les jeunes Italiens
qu'il envoie mourir des fièvres et tom-
ber dans les opérations militaires. Il
leur prend leur -argent les assurances
rentrant dans les caisses d'Etat et étant
utilisées pour lés préparatifs de guerre
avant de leur leur prendre leur vie On
conçoit que Jean-Fesse trouve cela ma-
gnifique.
^>
Les mesures militaires
de l'Ethiopie
Londres, 20 août. On mande de
Harrar (Abyssinie) à VExchange Tele-
graph l'information suivante
« Le gouvernement éthiopien procède
actuellement à d'importants mouve-
ments de troupes dans la direction de
Dolo, localité située près de la frontière
-<â'Et^iopie -eJLLdo-^îa ̃•̃ Soinnlïo --rit^Kcniie.-
Cës_,J;ïpQpesJ, occuperont certaines .posi-
tions stratégiques, dans l'éventualité
d'une agression provenant du Djuba-
land, situé au sud de l'Abyssinie.
« Ces mouvements de troupes éthio-
piennes sont assez inattendus, étant
donné qu'on pensait toujours que, en
cas d'hostilité entre l'Italie et l'Ethiopie,
la principale attaque des troupes italien-
nes serait déclenchée du nord et de l'est
de l'Abyssinie, et non pas du côté du
sud. Le bruit court, toutefois, que les Ita-
liens procèdent actuellement à la cons-
truction d'un barrage sur le cours supé-
rieur du fleuve Juba, ce qui semblerait
indiquer qu'ils ont l'intention d'utiliser
les eaux du fleuve pour irriguer le Dju-
baland.
♦
Les désertions en Italie
Vienne, 20 aoar.. Le nombre des Ita-
liens en âge d'être mobilisés, et même de
̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃MB ̃̃̃̃̃̃̃̃̃ ̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃!
CE QUI SE PASSE
1 ̃ f^J-^J-> ̃̃. ̃
DANS LA REGION PARISIENNE
A Argenteuil, un vieillard est écrasé sur
un passage à niveau. Au passage à ni-
veau P. L. 1, un agriculteur dArgen-
teuil, M. Couturier, 78 ans, habitant 8,
rue GrégoirerColas, s, été tué par le
-.train Paris-Cdnflans; Quand va-t-on s'at-
taquer il la suppression des passages à
niveau dangereux ?
Rixe dans un débit à Montreuil. Au-
gustin Morel, 25 ans, et Eugène Ansanay,
29 ans, se sont pris de querelle l'autre
soir dans un débit, 117, rue de Paris,
à Montreuil, avec l'ami de la débitante,
Mario Maggi, qui ils reprochaient de
les avoir fait soupçonner d'un vol qu'ils
n'avaient pas commis, 'Bientôt, les bou-
teilles valsèrent et Maggi, de son côté,
fit feu. Morel et Ansanay ont été bles-
sés.
A Parmain (Seine-et-Oise) un fillette
est blessée par une auto. A Parmain
la jeune Henriette Duplant, 11 ans, a été
renversée par une automobile que con-
duisait Mme Deleporte.
La fillette a été blessée sérieusement à
la tête et à la jambe gauche.
EN PROVINCE
Assassin arrêté près de Niort. L'as-
sassin de Mme Vilaneau, trouvée morte
dans sa chambre a Niort dans la nuit du
15 au 16, a été arrêté. Il s'agit de Simon-
net, 45 ans, habitant a la Broute, com-
mune de Frontenay-Rohan.
Loge maçonnique cambriolée à Dieppe,
A Dieppe, des. cambrioleurs se sont
introduits dans la loge maçonnique le
« Phare de la Libt-rté ».̃ ils ont fracturé
des tiroirs et emporté les documents de
la loge.
Le feu. A Bordeaux, un incendie
s'est déclaré rue Barada dans une fabri-
que de plaques photographiques. Les dé-
gâts sont très importants.
Un incendie a détruit, à Cusset,
de vastes bâtiments. Les pertes sont
élevées,
Son cheval étant mort, il se suicide.
M. François Pascal. 43 ans, propriétaire
à l'île de la Barthelasse (Avinon) son
cheval étant mort au cours de la nuit,
eut un tel chagrin qu'il se tira un coup
de revolver dans la tête.
L'affaire de vol de tableaux. L'en-
quête sur le vol de tableaux, commis
dans l'église Saint-Etienne. à Evol, près
d'Olêtte, a établi que c'est un rétaKe,
composé de trois panneaux et d'une pré-
delle, qui a été emporté. Il s'agit d'une
œuvre d'art d'une valeur inestimable de
l'Ecole catalane du début du xv. siècle.
Double noyade près de Loriènt. On
a découvert sur les rochers de Kervilleh
les cadavres de M. Pierre Bagousse, 79
ans, et de Mme Jeanne Boulais, 58 ans;
qui avaient été surpris par la mer alors
qu'ils cherchaient des coquillages.
Arrestation d'un meurtrier à Toulouse.
La sûreté de Toulouse vient d'arrêter
le meurtrier de Jean Auriol, dont le corps
avait été découvert dans une prairie aux
environs de Toulouse. Il s'agit de Louis
Guichard, 26 ans, qui a déclaré avoir
commis son crime dans un accès de ja-
lousie. `
Agression dans la Nièvre. Au vil-
lage de Guipy, près de Corbilly, Mlle
Louise Bertin, 64 ans, ancienne receveuse
des postes, a été attaquée chez elle par
u/i nommé Joseph Bonnet qui, arrêté, a
déclaré avoir voulu Mlle Bertin. L'état
de cette dernière est grave.
Un cadavre dans le canal à Clamecy.
Dans le bassin du canal, près de l'usine
de produits chimiques, on a retiré le
cadavre de William Leguay, 25 ans. On
croit qu'il s'agit d'un accident.
Incendie de forêt. Un violent incen-
dis de forêt s'est déclaré au Barp (Gi-
ronde).
Suicide à la dynamite à Cognac. A
Châteauneuf, M. Sabaté, maçon, s'est'
suicidé en pleine rue, dans la nuit, en
faisant exploser, sous lui, une cartouche
de dynamite.
^-«a»»-^
LA ROUTE SANGLANTE
̃«»
A Auxerre, un cycliste de 12 ans, Mar-
cel Georgini, a été tué par une automo-
bile. '1
Une automobile a heurté un camion
a la sortie de Luxeuil (Haute-Saône).
Les quatre occupants ont été blessés. M.
Jean Besançon, 26 ans, instituteur, est
dans le coma.
Boulevard de Strasbourg, a Tou-
louse, M. Prospr Sirven, 72 ans, qui cir-
culait à bicyclette, renversé par une au-
tomobile, a succombé.
A Vitry-le-François, au carrefour de
la Grande-Romanie, une automobile a
heurté un arbre. Mme Bonfridi Fatlima,
Mme Raouyza et une autre femme ont été
grièvement blessées.
^»»» < ̃
Un train tamponne
un wagon
•»• ̃•̃' ..V
11 voyageurs blessés
Nice, 20 août. Cette nuit, le train
venant de Breil a tamponné en gare de
Saint-Roch, à Nice, un wagon qu'une
machine manœuvrait et qui avait dé-
raillé.
Onze voyageurs ont été légèrement
atteints par des éclats de glaces. Tous
ont pu regagner leurs domiciles.
îv^-B+a»-^
Un carrier est écrasé
*+.
Mirande, 20 août. A Aignan. un
ouvrier carrier, Jean Navarro, 20 ans.
a été surpris, dans la carrière de M
Joisson, par un éboulement et a suc-
combé.
Liberté im médiate
pour Anna Panker
Kolef Jordan ·
et tous les antifascistes
roumains arrêtés
le 14 juillet
•
Les protestations contre l'infâme
attentat de la Sigourantza contre les
militants antifascistes connus Anna
Panker, Kolef Jordan, Marovici, se mul-
tiplient.
Nous avons déjà signalé les protesta-
tions auprès du gouvernement roumain
de la part de plusieurs grandes person-
nalités, comme Romain Rolland, André
Malraux, Henri Barbusse ,etc.
Aujourd'hui, l'on nous communique
que le comité des étudiants antifascistes
de Rouen comptant actuellement plus
de 150 membres a envoyé le télégramme
suivant à la légation roumaine à Pa-
ris
« Comité étudiants antifascistes
Rouen proteste énergiquement contre
tortures subies par antifascistes empri-
sonnés exige liberté immédiate pour
Anna Panker, Kolef Jordan et tous les
antifascistes arrêtés le 14 juillet. »
^^»+.»_^
Les menées nazies en Roumanie
.♦.
On apprend que des gendarmes ont
découvert dans le voisinage du village
souabe de Bodgarosie, un camp d'ins-
truction national-socialiste aménagé
dans une ferme appartenant à une fa-
mille souabe et dans lequel des agents
et des propagandistes nationaux-socia-
listes recevaient une instruction serrée.
En apparence, H s agissalt d'une: ins-
titution sportive. Le camp a été mis
immédiatement sous scellés et les 70
personnes qui s'y trouvaient, mises en
état d'arrestation. On remarque d'ail-
leurs depuis quelque temps une recru-
descence de i'acti/ité d'agents natio-
naux-socialistes par "ni la population
souabe du Banat.
̃̃ >•♦«»»-£-
AUX ETATS-UNIS
La commission sénatoriale
des affaires étrangères approuve
le projet de loi
relatif à ia neutralité
Washington, 20 août. Le Comité
sénatorial des affaires étrangères a ap-
prouvé aujourd'hui le projet de loi re-
latif à -la neutralité des Etats-Unis en
cas de guerre. On ne connaît pas' en-
core les détails de cette nouvelle me-
sure législative, mais on croit savoir
qu'elle prévoit entre autres que le gou-
vernement serait autorisé à mettre
l'embargo sur l'exportation d'armes et
de munitions à tous pays belligérants
et à accorder des permis spéciaux à
tous les citoyens américains désirant
voyager à leurs risques, et périls à bord
de bateaux battant pavillon d'une na.
tion- belligérante. ̃•̃̃
'««̃̃̃̃̃̃̃̃UmyjgpBHaBHaâH,'
soldats qui cherchent à passer la fron-
tière autrichienne et yougoslave pour ne
pas aller en Afrique orientale, croît de
jour en jour, bien que comme déserteurs
et même quand leur tentative de fuite a
réussi, leur situation soit extraordinaîre-
ment difficile.
Les autorités autrichiennes en sont
fort embarrassées, car elles ne peuvent
pas les livrer de nouveau à l'Italie et
d'autre part, elles tiennent à avoir des
égards envers l'Italie avec laquelle l'Au-
triche est étroitement liée. C'est pour-
quoi la frontière autrichienne est très
étroitement gardée tous les déserteurs
qui n'ont pas de papiers en règle sont
immédiatement renvoyés. S'ils se font
attraper en dehors de la région fronta-
lière, ils sont immédiatement arrêtés et
expédiés sur une autre frontière.
Les habitants slaves de la Vénétie Ju-
lienne préfèrent chercher la fuite en
Yougoslavie, où ils trouvent un asile
sûr. “̃
« ^h mm* ^-> v nu bbi bbi ̃̃ lia «M a*K ma
En Espagne
25.000 PERSONNES
ACCLAMENT
LE FRONT UNIQUE
A VALENCE
.♦. .̃
Valence; 20 août. Vingt-cinq mille
personnes ont assisté à une réunion or-.
ganisée aux Arènes, par le Front unique,
socialiste et communiste, contre la. guer-
re, contre le fascisme, et 'pour 1/ union
de tous les travailleurs.
Les orateurs ont violemment critiqué
le gouvernement Lerroux et le délégué
du gouverneur civil a: -menace rie dis-
soudre l'assemblée, ^Cependant' là; réu-
nion s'est terminée sans incident. ̃'̃
4» ̃ "̃-̃ •̃̃
Bagarré sanglante '>r-;g
Madrid, 20 août. Au village de La-
lin, au cours d'une fête foraine, une
bagarre pa éclaté centre la garde civile
et quelques jeunes gens. Un garde a tiré;
un jeune homme a été tué plusieurs
personnes ont été blessées.
Un périodique fasciste
est suspendu.
Madrid, 20 août. La direction d2 ja
sûreté a suspendu sine die l'hebdoma-
daire Jap, organe des Jeunesses popu-
laires agrariennes, dont le chef suprême-
est Gil Robles, le ministre de la guerre.
Une amende de 5.000 pesetas a été, en
ouuc, infligée au journal.
.et un journaliste socialiste â
arrêté
Bilbao, 20 août, J. Zugazagoitla, an-
cien député socialiste, ancien directeur
du journal El Socialista. suspendu de-
puis octobre, a été arrêté pour avoir
écrit, dans El Liberal de Bilbao un ar-
ticle où il disait que si le conseil des
ministres décidait de nommer plusieurs
gouverneurs civils appartenant au parti
populaire agrarien, comme le bruit en
court, les jeux seraient autorisés à nou-
veau en Espagne.
Des bombes à Barcelone
Lundi, vers 14 h. 15, deux ;bombes in-
cendiaires de grandes dimensions ont
fait explosion dans un des garages de
la Compagnie des tramways de Barce-
lone, situé dans le quartier dit de Jo-
septs. Ce garage est l'un des plus impor-
tants que possède la compagnie à Bar-
celone.
Une partie de l'édifice s'est écroulée
et un incendie s'est déclaré. Les pom-
piers se sont immédiatement rendus sur
les lieux. Il n'y aurait pas de victimes.
j– œ>*«^ • •
Un journaliste soviétique J
est expulsé de Pologne y
̃>̃ ̃]'̃•̃'̃̃
Varsovie, 20 août. On annonce que
le chargé d'affaires :de Pologne & Mqs-
cou a mromiér-aujdurd'îïui ,.lé"îœB]SiS"
sariat des Affaires étrangères, soviéti-
ques que le gouvernement polonais reti-
rait le droit de séjour à M. Kovalski,
correspondant à Varsovie de l'agence
Tass et des « Izvestia ».
Cette décision représente une mesure
de représailles à la suite de l'expulsion
de Moscou de M. Otmar, correspondant
de l'agence Pat et de la « Gazeta
Polska ».
^e^«>^
Condamnation de faussaires ]
en U.R.S.S.
»♦̃ ̃̃̃• .̃̃̃
Moscou, 20 août, r– Le tribunal de
Moscou a condamné, à. mort trois faus-
saires qui fabriquèrent de faux titres
et réussirent, au cours de l'année, à
toucher 50.000 roubles dx ccipons. D'au-
tres membres de la bande ont été coii-
damnés à des peines d'emprisonnement.
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Le jeune Simonnet
blessé au square Saint-Pierre
est dans le coma
Le gardien du square Saint-Pierre,
François Bencurel, mutilé de guerre,.
53 ans, 168, rue Damrémont, qui blessa,
avant-hier, deux personnes, est gardé à
la disposition du commissariat de police
de Clignancourt. f
Les habitants sont indignés, en effet,
de la brutalité du gardien qui invoque,
à tort, semble-t-il, la légitime: défense.
Les gamins du .quartier, qui .jouaient
tous les soirs dans le square, s'amu-
saient, sans doute, de son humeur colé-
reuse. Mais celà n'excuse pas le manque
ds sang-froid de Rancurel qui prétend
qu'il tira le premier coup de revolver en
l'air alors qu'un passant, M.' Fabinski,
fut touché à la cuisse.
Le szcond coup de. feu tiré sur le
groupe des jeunes gens, atteignit dans
la ventre André Simonnet, 17 ans, 2, rue
d'Orchamp, qui est actuellement dans
le coma à Lariboisière.
Le commissaire de police. M. SM,
enquête sur cette pénible affaire.
__J ^_«+»--< <
Dans le quinzième, le Front populaire
empêche la « saisie de Fourrier
.»̃ ̃/•ïJ;i;
Sous le règne de Tardieu, en 1G3I,
notre camarade Fourrier, secrétaire au
rayon du 15e, fut condamné è deux ans
de prison (pour provocation de ̃militai-
res à la désobéissance l)y:'
Pour payer les frais de justice, Four-
rier fit plusieurs mois pour contraints
par corps.
Mais le gouvernement Laval nen
donnait pas mains ordre de vendre ses
meubles pour paiement des frais de jus-
tice.
Pour empêcher. la saisie, dès 5 h. S0
du matin, des camarades de toutes ten-
dances montaient la garde devant le
79, rue Lecourbe. Toute là journée, n
y eut foule devant le domicile de F-jvr-
rier et les agents du fisc ne sont pas
venus.
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