Titre : L'Humanité : journal socialiste quotidien
Auteur : Parti communiste français. Auteur du texte
Éditeur : L'Humanité (Paris)
Éditeur : L'HumanitéL'Humanité (Saint-Denis)
Date d'édition : 1934-02-19
Contributeur : Jaurès, Jean (1859-1914). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327877302
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 19 février 1934 19 février 1934
Description : 1934/02/19 (Numéro 12850). 1934/02/19 (Numéro 12850).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k404920c
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
31° ANNÉE
N" 12.850
tlli;i:iiHi!iinininii!ini!iiit
LUNDI
$- 19
r
FÉVRIER
1934
mn-iiiiiiiiiiiiiiiiiiiuiim,,
«X ÉDITIONS
««̃̃̃̃̃̃̃̃HBaaH
LE NUMÉRO 30 CENTIMES
r Humanité
UKRAINE CE NTRAL (Dlj/PAR^COMMUNISTE ( S.F.I.C.)
i.™™1* Jean JAURES 138« rue Montmartre, PARIS-20 DIRECTEUR Marcel CACHIN `
lHBlilIi.lnill ̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃«̃̃̃«̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃«̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃M
L'AUTRE FRONT UNIQUE ,J,'
« Le parti ouvrier belge,
républicain et socialiste, s'incline
respectueusement devant la
dépouille du roi. »
Emile V ANDERVELDE
président de la 11° Internationale.
̃ ̃̃̃̃̃IIIR IIIIIIBBIUIIIII BilB Il
Après l'insurrection autrichienne
« DN ÉTAT SOVIÉTIQUE
SE SERAIT ÉRIGÉ EN EUROPE CENTRALE
SI NOUS N'AVIONS PAS ÉCRASÉ LA RÉVOLTE»
déclare le vice-chancelier Fey
GJE1BEH3 •
LES CHEFS AUSTRO-MARXISTES AVOUENT LEUR TRAHISON
UNE fois de plus, le prolétariat d<
Paris accomplira ce soir son de
voir international en venant à Bul
lier manifester sa sympathie et sa solida
rite profondes vis-à-vis des ouvriers ré
yolutiprtnaires de Vienne et d'Autriche
L'insurrection autrichienne a éclaté 1<
12 février, le même jour que la puissante
grève générale française. Elle est né<
des provocations multipls à la classe ou
vrière accumulées à la fois par les ban-
des de Stahrenberg, prince d'aventure,
baron médiéval sinistre, et par le répu-
gnant jésuite chrétien-social Dollfuss.
Les incidents immédiats qui détermi-
nèrent l'action furent l'occupation du
siège du parti socialiste à Vienne la
mainmise sur ta coopérative.de Vienne
XII" le retrait des pouvoirs de police
au maire socialiste de Vienne enfin et
surtout les incidents de Linz, ville in-
dustrielle de province où la police de
Dollfuss .voulut perquisitionner un foyer
social-démocrate.
A cette dernière tentative, tes ouvriers
socialistes de Linz opposèrent une résis-
tance acharnée. lls prirent les armes con-
tre la police et il fallut l'intervention de
la> troupe pour enlever l'édifice. Les
combat* continuèrent dans tous les quar-
tiers de la ville de Linz. `
Aussitôt qu'ils connurent l'agression
itîe Linz, les ouvriers du gaz et de l'élec-
tricité à Vienne entrèrent immédiatement
en grève. Les autres corporations suivi-
rent, en premier lieu les transports. Dans
tous les centres industriels du pays, ce
furent bientôt des grèves, des démons-
trations, des collisions sanglantes.
L'insurrection ouvrière a duré pendant
fcinq jours. Elle a soulevé des .dizaines
de mille, de travailleurs armés qui sont.
défendus avec un courage admirable con-
tre les troupes régulières des chrétiens-
sociaux de Dollfuss et contre les bandes
d'assaut formées par les hobereaux dont
le chef est Stahrenberg.
La répression a été sauvage. Dollfuss
a"fait tuer des femmes et dés enfants
il'a fait tirer le canon il a fait pendre
les ouvriers, même blessés, qui étaie-it
faits prisonniers il n'a reculé devant au-
cune violence pour écraser les, insurgés.
Après quoi, il a été interviewé par les
prostitués de la presse bourgeoise qui ont
vanté sa générosité et sa grandeur d'âme.
« A peine quelques centaines de victi-
mes » l,' a-t-il proclamé mensongère-
ment. Puis i! a reçu les félicitations de
l'archevêque de Vienne, et enfin celles
du pape qui a béni les assassins d'ou-
vriers au nom du Christ mort en croix
Il importe aux travailleurs du monde
entier de venir en aide, par tous les
hioyens qui sont en eux, aux familles des
victimes nouvelles, du fascisme. Il faut
prendre la défense des ouvriers autri-
chiens socialistes ou communistes qui con-
tinjaLÇjfjt !à-bas, n'en doutons pas, à lut-
leï héroïquement contre le régime fas-
ciste qui leur est imposé., Il faut soula-
ger, les grandes- misères des, prolétaires
qui survivent au massacre: Les- travail-
leurs français ne saWaiâ^-pa? y man-
que.. • .l' dT S'iis'ui.:
II est tout aussi n$cet$iiijfâ\<$& <&§*
franchement et publiqi'emeHPgnements de cette nouvelle? $^i$p $%
grave de la social-démocratie" et,"eje.tâj
II8 Internationale. Depuis douze ;ânaH,_
sa politique vient de mener au désà9#ë"
le prolétariat de l'Allemagne et celui cTe
l'Autriche. Il faut donc analyser les di-
rectives de cette politique et en détourner
les prolétaires.
C'est toute l'attitude de la II0 Inter-
nationale qui est illustrée lumineusement
par les sanglants événements de Vienne.
Il faut rappeler que les chefs socialistes
d'Autriche groupaient autour d'eux plus
de 40 p. 100 de la population de leur
petit pays. Ils comptaient à la Chambre
pTès de la moitié des députés. Ils avaient
de Jortes organisations armées d'auto-
défense. Au lieu de se servir de ces
moyens d'action pour l'attaque énergi-
que, ils ont poursuivi pendant quinze ans
une politique dite « démocratique »,
toute faite de confiance aux bons senti-.
ments de leur bourgeoisie. Ils ont re-
noncé à la bataille de classes. Les ou-
vriers socialistes voulaient se battre. Ils I
les en empêchèrent toujours, d'après
*̃̃̃.̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃"̃̃
I POUR LE SOUTIEN DES TRAVAILLEURS AUTRICHIENS EN LUTTE 1
| COMMENT ORGANISER EN FRANCE L'UNITÉ D'ACTION CONTRE LE FASCISME ? |
1 tMMEKY.'ORGAMER 'E~. "~ANÇE'UNITE. D!TlON'. CONTRE/LE. rAsCiSMEJ,i 11
I Tous ce soir à 20 h. 30 à Bullier î
Í
ï BBflBBBBBBBflflBBBBBflflBBBBBBBBBBBBBBflBBBBSBaBBBBflBBBflBflBBB J t
5 ̃ ̃ s
̃ au GRAND MEETING organisé par le Comité g r
5 national de lutte contre la guerre et le fascisme §
Prendront la parole: AUCUET, au nom des jeunes Marcel CACHIN, Parti commu- ̃
= niste CAZAUBON, fonctionnaires autonomes FARINET, S.F.I.O. CÉRIN, combat- ï
S tants de la paix A. GILLES, Union des femmes P. HOC, Comité de lutte LAUCIER, 5
|i Action socialiste RACAMOND, C.G.T.U. [Voir en 2° page les instructions.) !£
M|i7i"ÎBiBIBiBIBlBIBaB8Bia[BIBiaiBIBIBIB>BIBIBlBIBIBIBIBi»IBiBIBmiaiBfiaiBIBiBiBIBiaiBIBIBIMBB t
M|BiBIBHIflBtatBIBiaH»BI«W*aiKtllliaiHlglia>aiHiBlBIBIBIHiaiBIBIffllBIBIBIBIBIBIBlBIBIBIBmM s
t leurs aveux eux-mêmes. Ils laissèrent
dépouiller sans lutte les ouvriers de tous
leurs avantages, l'un après l'autre. Rien
que dans l'année 1933, on a fermé le
Parlement, on a gouverné par décrets-
lois on a soumis la presse ouvrière à
la censure on a dissous les chambres
syndicales on a dépossédé te maire so-
cialiste de Vienne de ses droits légaux
on a désarmé la garde ouvrière on a a
dissous le Parti communiste autrichien.
Après chacun de ces attentats contre
les ouvriers, te prolétariat viennois vou-
[ lait relever le gant. Les chefs socialistes
lui ont imposé la passivité. Ils se van-
tent aujourd'hui d'avoir, depuis quinze
I ans, éteint l'ardeur révolutionnaire des
troupes ouvrières qui se confiaient à eux.
On voit aujourd'hui quel fut le résul-
tat tragique de cette politique de capi-
tulation.
Les chefs socialistes autrichiens regret-
tent aujourd'hui d'avoir fait confiance à
Dcllfuss. De même, ils ont. fait con-
fiance aux impérialistes français qui don-
nèrent des centaines de millions au petit
chancelier, le jésuite meurtrier d'aujour-
d'hui. Ici, les chefs socialistes votaient
ces millions expédiés à Dollfuss pour
préparer l'armement qui devait bombar-
der les maisons ouvrières et, écraser les
révoltés.
Ce sont des faits indéniables. Ce sont
des faits historiques. Ils jugent toute la
politique de compromis, de collabo-
ration, de maquignonnage de la II0 In-
tern,ationale. Elle a conduit au massacre
des ouvriers d'Allemagne et d'Autriche.
If faut que tous les prolétaires brisent
résolument avec elle. Ils le feront parce
au' ils ne veulent pas subir ici le sort
des deux .prolétariats de l'Europe cen-
trale livrés à la cruauté du fascisme.
En face de cette éclatante faillite, les
succès prodigieux de l'édification socia-
liste en U.R.S.S. soulignent une fois
de plus que, seule, la doctrine marxiste-
léniniste, que, seules, la tactique et l'or-
ganisation du Parti communiste, peuvent
assurer la victoire au prolétariat.
Marcel CACHIN.,
IIIIIIMIIIIIBIHIIHIIH
tale à la classe ouvrière, et, en
des moments comme ceux-ci,
c'est de la décision- hardie et nette
crue dépend l'avenir et la victoire,
Tout compromis ne peut que
quire mortellement à la cause du
'~tj8,L~arjat et îayoriser le fas-
cism" »
~'I' arrccJ (nf~~rcEL' C.~cHU, Hu~nan,ité ..18
1 "•rr. (MvnrEL Cvchi-n, Humanité 18
̃<̃̃' ;ffii-ïfet 1027.)
.H'f,t XtJ'.69T~od.~
̃ .:4rAul3iE»ursijde.:rannee dernière,
HOfeonastoBs .tenté l'impossible
pdï*?«tt)Tttfe- ift-Mi«raccord avec le
chancelier Dollfus.
vro ̃1 tii,:iiB-i1î. i>bw rr..vc.
laient déclenpfei.-jipevggOTe.œsne- ¿.
laientdéçlem:: ,1:
rale et nous avons eu les P'»?
grandes peines a "ws* eaiffBîri ̃ -̃*
(Jclif-s DEUTscri; -îx-ftoïï't'cJe-ia
milice socialdémacr'atc sclïfit»'
bund [Populaire, "lS^.fîïvhéir
1931.)
!̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃»̃̃̃ ̃ «̃'̃i/
CONTRE LA GUERRE
̃ «̃
Lire en troisième page un très
important appel du. P.C. italien
contre la mobilisation des, troupes
de Mussolini à la frontière autri-
chienne.
| Vienne, 18 fê\rier. Le major
|Fey, vice-chancelier, ministre de la
j Sûreté, a fait ce mâtin d'importantes
1 déclarations aux représentants de la
presse autiichienne et étrangère."
Après, avoir justifié l'emploi des
moyens particulièrement énergiques
i pour-la. répression de l'insurrection,
| le major Fey -a ajouté j
« Si nous avions montré moins de
décision en face de la révolte, un Etat
ùO\iélique so ̃serait érigé un Europe
Un canon braque en face d'un pont
sur le Danube, dans le quartier de
Florisdorf
centrale, 'pour peu de temps' d'ail-
leurs, car les voisins de l'Autriche
n'eussent point udmis cette solution
qui eût entraîné des conséquences in-
calculables. Nous avons. donc bien
mérité de l'Europe ».
Quel aveu Quel appel au -front
unique des patries capitalistes con-
tre le prolétariat de'tous les pays 1
(Voir la suite, da nos informations en
à" page, 2° colonne.)
AOJOURD'HUI EN ESPAGNE
GRÈVE GÉNÉRALE
CONTRE LE FASCISME
INTERNATIONAL
Les syndicats révolutionnaires espa-
gnols et notre parti communiste frère
appellent les travailleurs d'Espagne à
la grève générale pour aujourd'hui-
même.
L'appel lance trois mots d'ordre.
Tout d'abord, les ouvriers doivent
cesser le travail pour protester contre
les tueries fasciste's d'Autriche, contre j
le gouvernement .sanglant de Dollfuss.
et pour manifester au prolétariat autri-
chien la sympathie active des • masses
laborieuses d'Espagne.
'Ait;. moment où le pape envoie au
Thi^de Vienne, couvert du sang des
DUiwriirs,, sa bénédiction apostolique, le
gèstè des. travailleurs d'Espagne, eux-
miêmesfc'èn; révolution, aura le plus' grand
retentissement.
r~~ÏitiS~h-1ent. "q.
Le' 'deuxièmu mot d'ordre la grève
générale- nous touche' directement. En 1
effet, les ouvriers: espagnols sont invi-
tés à quitter le travail pour manifester
leur solidarité au prolétariat français,
dont le sang vient de couler, dans la
lutte contre, la réaction et le fascisme.
(àL'ITE A LA 3° PAGE. 40 COLONNE)
'i
J LE PROLÉTARIAT VENGERA SES MORTS!
j Les ouvriers d'Alger
font de grandioses obsèques
à Serano
tué par la police
Nous avons appris, hier soir seu-
lement, .que, mardi dernier, au lende-
main de la grande manifestation d'Al-
ger pendant la grève générale, un père
de deux enfants, le frère de notre ca-
marade Serano, a été assassiné par la
police.
Le nom de Serano vient ainsi s'ins-
crire à côté de ceuk des six victimes du
9 et du 12 février. Il vient s'ajouter à
la liste des morts dont le prolétariat
demanderai compte à- la bourgeoisie.
Hier, des obsèques civiles ont eu lieu
à Alger. 1.50C ̃ travailleurs ont suivi le
convoi sous la direction du parti com-
muniste. Un orateru de notre parti, au
cimetière, a salué la victime de'la po-
lice fasciste, et les ouvriers d'Alger ont
fait le serment de venger Serano.
Scandale inoui à la levée du corps
et sur tout. le parcours. du cortège, des
nuées ds flics tentèrent d'atteindre, au
milieu de la foule ouvrière, le frère de
la victime, notre camarade Serano. du
parti communiste, contre lequel un
mandat d'amener était lancé.
Ainsi, jusqu'au bord de la tombe d'un
ouvrier, les flics ont impudemment
cherché à arrêter le frère de "celui qu'ils
avaient assassiné
Les ouvriers d'Alger ne l'ont pas per-
mis et la police recherche toujours vai-
nement notre camarade.
PLUS QUE JAMAIS
A la porte le gouvernement des fusilleurs Doumergue-Tardieu-
Laval
I ̃ Dissolution des ligues fascistes
Chiappe.en prison
̃ ̃'̃̃̃'̃̃̃̃'̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃HIHIHBBHBHBIIIBII
LA LISTE COMMUNISTE
TRIOMPHE A GENTILLY
{Voir nos informations en 2" page)
̃ iiiiiiiEiiiiiaiiiiiiiiiiB
Hier dimanche nous avons tiré
367.500
exemplaires de l'Humanité.
Les C.D.H.' qui en avaient com-
mandé 25.000 sont venus en re-
prendre 10.000.
'•̃ Rayons. ceMulcs.? C.D.H.. mili-
tants, développez vos effort pour
i informer, diffuser, défendre l'Hu-
manité.
̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃i
L'organe central
du Parti communiste tchèque
à nouveau interdit
L'orgine '̃mirai du Paili communiste
tchpqvi', la lîude Prayo a clù rie, nouveau
interdit- pour -une durée de trois raois.
Depuis tn dernière, interdiction, \j semai-
nes M sont j'is-^ées pendant lesquelles
le journal n pu puralt'-e. La dernière
édition du Rude lJravo était un numéro
spécial sur les événements d'Autriche et et
cr.ntcnait un appel à la solidarité qui
tomba sous -le coup de la censure.
̃̃̃̃̃̃̃̃•̃̃̃̃̃giiiiiiiiii
Les chauffeurs de taxis panslens A
tiennent en échec le patronat fasciste
et le « néo » Marquet
ElEJBEIB-
Depuis plus de trois semaines, dans
[une lutte cammui- ..en un bloc d'acier
groupant les chauffeurs de toutes ten-
dances et de toutes catégories. 25.000
exploités du volant affirment leur vo-
lonté d'arracher leurs légitimes reven-
dications.
La surtaxe sur l'essence ne fut, en
cette affaire, que la petite goutte d'eau
débordant du vase, que le petit cail-
lou causant 'l'avalanche.
On comprend pourquoi gouvernement
et loueurs cherchent à en faire la chose
essentielle.
Il est au contraire, parmi les reven-
dications décisives une d'entre elles qui'
I est systématiquement tue. et écartée des
discussions patronales et gouvernemen-
I taies.
Il s'agit de la prise en charge de l'es-
I sence par les compagnies et les loueurs.
Cependant, telle, qu'elle est présentée
par les grévistes, aucun argument ne
i peut s'élever, contre.
S'ils demandent aux propriétaires des
voitures, entrepreneurs de taxis, de
payer l'essence. les chauffeurs, ne veu-
lent, en cette opération, réaliser aucun
bénéfice. Ils proclament qu'ils sont
prêts immédiatement à envisager une
réadaptation du pourcentage sur la re-
cette. 1;1 .1
Ils acceptent déjà de ramener celui-
ci de 45 à 30 0/0.
L'aveuglement des petits loueurs,
groupés sous la houlette du sieur Rou-
vier, homme-lige de Valeski, faisant le
Jeu du consortium, va-t-il durer ?
Les loueurs permettront-ils à cet in-
dividu, représentant la Compagnie
Française des Carburants, dont il dis-
tribue depuis des années les ristournes
sans contrôle, de réaliser une nouvelle
affaire- sur leur dos et sur celui des
chauffeurs V
Ce >que les chauffeurs savent et qu'il
faut préciser à l'opinion publique, c'est
que tant que l'essence sera payée par
eux, les1 loueurs s'arrangeront pour ré-
cupérer sur le prix et sur la qualité de
l'essence vendue les ristournes qui leur
seront imposées à quelque titre que ce
soit. l, ¡
Du reste, M. Rouvier l'avoue cynique-
ment en regrettant que la ristourne
doiye être remise au chauffeur, et en
indiquant à ses. adhérents « Nous
trouverons bien le moyen d'en récupé-
rer la plus grande partie. »
Si les chauffeurs mettent au premier
plan cette revendication, c'est parce
qu'ils en ont assez d'être volés- et du-
pés sur la vente et la consommation de
l'essence. Lucien Loche.
«.
Lucien Rivet dans le coma
l, A Laënnej, le gréviste blessé à la
tête par un .jaune, n'a -toujours pas re-
pris connaissance.
Les ouvriers de Paris
toute la journée d'hier
ont défilé
au Père-Lachaise
200.000 travailleurs aux obsèques des
héros tombés dans la lutte antifasciste,
cela n'a pas épuisé l'indignation et
l'émotion ouvrières de Paris.
Hier. c'est une foule énorme et con-
tinue qui a défilé spontanément au
Père-Lachaise. Tous ceux qui n'avaient
pu venir samedi saluer les morts du
prolétariat/ ont tenu à honneur de venir
s'incliner devant leurs tombes. Hommes,
femmes, enfants. tous ceux dont le
cœur bat ai1 nom de la Commune, tous
cœur bat ;âc uoni, de la. COl1llnÜne¡ tous
ceux qu'enflamme l'exemple de l'Octo-
bre russe, l'exemple de l'Union sovié-
tique édifiant le socialisme. tous ceux
que la hame des policiers et-des fas-
cistes assassins a dressés et dressera
demain plus nombreux dans le Paris
ouvrier. Et, comme aux obsèques, les
poings se levaient devant les tombes
Front rougk On ne venait pas au
Père-Lachaif-e pour pleurer, mais pour
y faire un serment de lutté devant ceux
qui ont lutté jusqu'à la mort.
II y avait tant de monde au Père-La-
chaise que, dès 14 heures, un service
d'ordre dut êtrs établi aux alentours
du cimetière et jusque sur la place Vol-
taire, où étaient massées des iorces de
police.
Les sentiments, profonds qui atta-
chent à ses lutteurs morts la classe ou-
vrière tout entière sont les garants de
sa' combativité, de ea résolution dans
les batailles à venir.
Une photo saisissante prise, samedi,
rue de la Roquette, de la toule innom-
brable qui assistait aux funérailles de t
nos six morts
Les organisations qui collectent pour
les obsèques et pour les familles des vie-,
times de la police sont priées de faire
des versements immédiats. Envoyer les
fonds à Dutilleul, à 1' « Humanité ».
Chèque postal 209-61 Paris.
(Voir le détail des versements en
quatrième page.)
!̃̃̃̃̃̃̃̃̃ ̃ ̃ ̃̃̃̃̃̃̃̃̃'̃̃̃̃̃!
̃̃ ^^m m ^^p H
j Lucien Rivet, syndiqué unitaire, a
i reçu une balle qui a traversé 'la ma-
| choire inférieure et qui est venue se
loger près de la colonne vertébrale. Elle
I n'a pu être extraite jusqu'à présent. Le
blessé- est dans le coma. Les médecins •
refusent de.se prononcer.
A. signaler que la mère du blessé n'a
pas été prévenue par la police, bien 'que
celle-ci ait trouvé son adresse sur Ri-
vet. C'est un. camarade, ayant lu la nou-
velle dai.-s les journaux du soir, qui est
venu, vers 19 heures, prévenir la mal-
heureuse mère de 'l'attentat dont son
fils était victime.
L'assassin Kasterian, amené au poste
de police, a été, aussitôt relâché avec
prière de se tenir « à la disposition »
du commissaire. Que l'on compare un
tel traitement à celui qui est réservé
aux ouvriers aarisiens en lutte contre i
le fascisme, jetés en prison et lourde-
ment condamnés. Cette différence de
traitement est un scandale véritable
II faut exiger l'arrestation immédiate i-
du, provocateur 'meurtrier, en même, r
temps que la libération d tous les gré-
vistes emprisonnés pour faits de grève.
[Voir la suile de nos informations en l
2° page, 3* colonne.) 1=
M.-vvtv\wx\v«vw\wv»l\vv\v\\vn r.
EN QUATRIEME PAGE c
L'essor matériel et culturel de la classe
ouvriëre et le second plan quinquennal. t
La littérature, arme de classe (par I F
J. Fréville). KV
̃̃ «whwbhhw ̃̃ ̃̃««̃̃ M» ̃ m h:.h m »̃«'̃̃ ̃ ai n h m ̃ ̃ ̃
Après un -accident « aux détails confus >>
LA MORT ÉTRANGE DO ROI DES BELGES
AGITE LES IMPERIALISTES FRANÇAIS
GSSSS
Déploiement extraordinaire le Président de la Répu-
blique et les cinq principaux ministres partent pour
Bruxelles. A quoi s'attend-on ?
Le roi des Belges, Albert 1", est mort i
dans des circonstances qu'un journal
d'hier au soir ne pouvait s'empêcher
de trouver « confuses ». On lira plus
loin quelques détails, qui ne concordent
en effet pas tout à fait.
Quelles qu'en soient.- les conditions
(une période aussi -trouble, illustrée par
le meurtre de Doumer >ét- l'incendie du,
Reichstag, permet tous les soupçons),
cette mort suscite une agitation extrê-
me chez les impérialistes de France.
Toute la presse orchestre un formida-
ble tintamarre chauvin, en rappelant
« le roi-soldat », l'invasion de la
Belgique, «. la fraternité de guerre. »
etc. On se garde bien de dire que le
plan français, comme l'allemand/ pré-
voyait- le passage par la Belgique
C'est surtout occasion de ̃̃ rappeler-
l'union- étroite, l'alliance militaire, en-
tre la France et la Belgique. On dirait.
d'Une campagne pour sauvegarder cet
état de choses. Et les éloges hyperboli-
ques ne cachent même pas, on va le
voir, l'inquiétude.
Les impérialistes français semblent
considérer cette mort brusque ,'(fàut-il
écrire, brusquée ?) comme un coup
très dur à leur politique. Et les mesu-
res extraordinaires qu'ils prennent sont
éloquentes,̃̃.
Songé-t-on que non seulement le pré-
sident de la république est envoyé pour
les obsèques, mais 'encore que Doumer-
gue, Tardieu, Herriot, Barthou, Pétain,
sont; sur-le-champ délégués à Bruxelles?
Que' sfgnifie ce déplacement considéra-
ble des principaux, chefs de gouverne-
ment au moment où tant de difficul-
tés accaparent, sur place les ministres
de fascisation Honneurs exception-
nels .? Le président de la république,
alors, n'y suffit pas ? Avec qui, et de
quoi, vont conférer les dirigeants de la
France impérialiste ?
Les angoisses du Telnps, relatives I
« aux répercussions politiques, à l'intê-
rieur et à l'extérieur, que peut avoir la
mort du roi Albert » laissent supposer
qu'on attribue cette mort à quelque
rival de l'hégémonie française. 1
Le Temps rappelle que « le roi Albert
avait une conception saine des problè- ̃
mes politiques de l'heure présente » ]
c'est-à-dire une conception conforme à
celle de l'Etat français. Et il semble
inquiet de la'suite, et ne pas compter
sur le successeur, puisque « le vide ne <
peut être comblé de sitôt ».
Quelles "-ont j>u surplus 1ns objiu'srn- i:,
tiens, non au prince, héritier, mais "au I (
« peuple de Belgique » dont « il faut J
Hmhaiter » qu'il sache. etc ? Faut-il (
les rapprocher de cette extraordinaire i
proclamation lancée en pleine nuit, du (
17 au 18, par les ministres belges. On i
les y entend donner au prince les con- l
scils les plus inattendus s'ils n'étaient î
dictes par une crainte qui peut être c
:elle de nos propres gouvernants) <
x II voudra, avec l'aide de la Providen- t
3e, continuer l'œuvre de son auguste
iliiiiiiim ii M
Cinq ouvriers communistes ont comparu devant, le tribunal d'exception de
Berlin, sous l'inculpation mensongère d'avoir participe à l'attentat contre
un milicien fasciste. Le tribunal condamna à mort, vendredi dernier, notre
camarade HUTTIG, et à un. total de cinquante-cinq ans et demi :!=: prison les
quatre autres ouvriers. La vague de terreur fasciste atroce n'arrive pas à enrayer
la montée révolutionnaire en Allemagne
IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIHIBIIIIIII
Unité de lutte ? Oui ®
Unité sans principes ? Non ®
par Paul VAILLANT- COUTURIER
rr-^iiAgib courrier nous apporte en c<
moment des suggestions, des ap
^pre-bations, des. critiques sur le dé
eloppemerit du front unique et sur 1;
lolitique de notre Parti dans l'orga
lisation de la, lutte antifasciste.
Ces: lettres; .extrêmement., iutéressan
es et qui ne sauraient trop.se multi
ilier, méritent chacune un examen ap
irofohdi ou une discussion attentive
ordiale et convaincante.:
Une rubrique, que nous ouvriron!
rès prochainement, leur donnera leui
ilace et leur réponse.
Il reste qu'à l'heure actuelle; un
père. dans le loyal exercice de se!
droits et de ses devoirs, de ses préroga-
tives constitutionnelles ». ̃
Et ne -voilà-t-il pas 4e chef socialiste
randeryelde qui de. son côté .souligne
« ce qu'il 'y a d'infiniment grave. daiu
cette disparition soudaine », et assure
que « plus que jamais les' principes de
liberté et de démocratie inscrits amis la.
F OINC ARE-LA-GUERRE
ci ALBERT I", son vassal,
à l'arrière du front
constitution ont besoin d'être défen-
dus ». Adinirons le «socialiste » comp-
tant sur feu le roi pour défendre îa
démocratie Mais remarquons .que son
langage laisse entendre que quelque
chose de grave se prépare en Belgique.
Quel revirement politique est envisa-
gé ? Est-ce au profit de l'Allemagne ou
de l'Angleterre, et au détriment, de'la
France bourgeoise ? faudrait-il, à à
propos de la mort du roi, poser la. ques-
>n «Intelligence Service » ou agents
secrets de Goering ? 2
Toujours est-il, que les six émissaires
de rimpenalisuiû îrançàis panent pour
maintenir là-bas leur emprise. Ils vont
consolider ce système dont Albert 1"'
fut « l'homme ». comme écrit le Temps,
c'est-à-dire le système de l'hégémonie
française « La Belgiaue pivot d'un
bloc occidental, pour la défeiise de la
paix (en armant jusqu'aux dents de
concert avec la France) c'est l'idée qui
commande l action du gouvernement
IielGe u,
ifcuii: EN se pu, w coion^ej
̃ ̃̃̃BIBBHHBBHllIBHHHHiaBBh
formidable courant de masse est dc- `
clanchd pour l'union des forces ouvriè-
res contre le fascisme et que ces lettres
en sont l'un des. symptômes.
Le travail ingrat souvent, toujours
dévoué et patient des communistes, a
porté ses fruits. Malgré les scories, les
bavures, les erreurs, les imperfections
c'est, dans V ensemble } sur lés mots
d'ordre de notre -Parti que se réalise
l' imité d'action.
Nous, n'en avons que davantage le
devoir -d'examider les .dangers, que,
irai. comprise,: elle pourrait comporter,,
l'usagé de classe que le prolétariat
doit en faire et ce que la bourgeoisie
tente d'en tirer en s'appuyant sur les
manœuvres du parti socialiste.
Nous avons déjà vu comment le par-
ti socialiste, hostile, irréductiblement,
la veille et depuis ;dès années au front
uni,' f,emb'e s'être, 'sous la poussée' des
masses, rallié à l'unité -d'action. Elle
l'emporte, elle le brasse, elle! le bous-
mille qui fut celle du Parti commu-
ai, sur le Populaire d'hier, bouleversé
par cette manifestation des deux cent
mille qui fui celle du Parti commu-
nista. lance, dans un élan lyrique, un
appel à l'unité qui sent beaucoup plus
la démoralisà'ioii et la manœuvre que
l'enthousiasme. ̃' -î~~
De quoi s'agit-il? Essentiellement,
de rattraper des massés, qui glissent
irrésistiblement l'action révolution-
naire dans h lutte contre le fascisme;
et de tenter de les cristalliser autour'
de la mystique de l'unit,; sans princi-
pes- qui iie peut que paralyser l'action.
L'unité? Nous aussi, nous voulons'
passionnément l'unité de classe du
prolétariat, mais EXCLUSIVEMENT
SUR DES BASES DE CLASSÉ; clas-
SUR DES DE
se contre classe sans pont ai passe-
N" 12.850
tlli;i:iiHi!iinininii!ini!iiit
LUNDI
$- 19
r
FÉVRIER
1934
mn-iiiiiiiiiiiiiiiiiiiuiim,,
«X ÉDITIONS
««̃̃̃̃̃̃̃̃HBaaH
LE NUMÉRO 30 CENTIMES
r Humanité
UKRAINE CE NTRAL (Dlj/PAR^COMMUNISTE ( S.F.I.C.)
i.™™1* Jean JAURES 138« rue Montmartre, PARIS-20 DIRECTEUR Marcel CACHIN `
lHBlilIi.lnill ̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃«̃̃̃«̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃«̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃M
L'AUTRE FRONT UNIQUE ,J,'
« Le parti ouvrier belge,
républicain et socialiste, s'incline
respectueusement devant la
dépouille du roi. »
Emile V ANDERVELDE
président de la 11° Internationale.
̃ ̃̃̃̃̃IIIR IIIIIIBBIUIIIII BilB Il
Après l'insurrection autrichienne
« DN ÉTAT SOVIÉTIQUE
SE SERAIT ÉRIGÉ EN EUROPE CENTRALE
SI NOUS N'AVIONS PAS ÉCRASÉ LA RÉVOLTE»
déclare le vice-chancelier Fey
GJE1BEH3 •
LES CHEFS AUSTRO-MARXISTES AVOUENT LEUR TRAHISON
UNE fois de plus, le prolétariat d<
Paris accomplira ce soir son de
voir international en venant à Bul
lier manifester sa sympathie et sa solida
rite profondes vis-à-vis des ouvriers ré
yolutiprtnaires de Vienne et d'Autriche
L'insurrection autrichienne a éclaté 1<
12 février, le même jour que la puissante
grève générale française. Elle est né<
des provocations multipls à la classe ou
vrière accumulées à la fois par les ban-
des de Stahrenberg, prince d'aventure,
baron médiéval sinistre, et par le répu-
gnant jésuite chrétien-social Dollfuss.
Les incidents immédiats qui détermi-
nèrent l'action furent l'occupation du
siège du parti socialiste à Vienne la
mainmise sur ta coopérative.de Vienne
XII" le retrait des pouvoirs de police
au maire socialiste de Vienne enfin et
surtout les incidents de Linz, ville in-
dustrielle de province où la police de
Dollfuss .voulut perquisitionner un foyer
social-démocrate.
A cette dernière tentative, tes ouvriers
socialistes de Linz opposèrent une résis-
tance acharnée. lls prirent les armes con-
tre la police et il fallut l'intervention de
la> troupe pour enlever l'édifice. Les
combat* continuèrent dans tous les quar-
tiers de la ville de Linz. `
Aussitôt qu'ils connurent l'agression
itîe Linz, les ouvriers du gaz et de l'élec-
tricité à Vienne entrèrent immédiatement
en grève. Les autres corporations suivi-
rent, en premier lieu les transports. Dans
tous les centres industriels du pays, ce
furent bientôt des grèves, des démons-
trations, des collisions sanglantes.
L'insurrection ouvrière a duré pendant
fcinq jours. Elle a soulevé des .dizaines
de mille, de travailleurs armés qui sont.
défendus avec un courage admirable con-
tre les troupes régulières des chrétiens-
sociaux de Dollfuss et contre les bandes
d'assaut formées par les hobereaux dont
le chef est Stahrenberg.
La répression a été sauvage. Dollfuss
a"fait tuer des femmes et dés enfants
il'a fait tirer le canon il a fait pendre
les ouvriers, même blessés, qui étaie-it
faits prisonniers il n'a reculé devant au-
cune violence pour écraser les, insurgés.
Après quoi, il a été interviewé par les
prostitués de la presse bourgeoise qui ont
vanté sa générosité et sa grandeur d'âme.
« A peine quelques centaines de victi-
mes » l,' a-t-il proclamé mensongère-
ment. Puis i! a reçu les félicitations de
l'archevêque de Vienne, et enfin celles
du pape qui a béni les assassins d'ou-
vriers au nom du Christ mort en croix
Il importe aux travailleurs du monde
entier de venir en aide, par tous les
hioyens qui sont en eux, aux familles des
victimes nouvelles, du fascisme. Il faut
prendre la défense des ouvriers autri-
chiens socialistes ou communistes qui con-
tinjaLÇjfjt !à-bas, n'en doutons pas, à lut-
leï héroïquement contre le régime fas-
ciste qui leur est imposé., Il faut soula-
ger, les grandes- misères des, prolétaires
qui survivent au massacre: Les- travail-
leurs français ne saWaiâ^-pa? y man-
que.. • .l' dT S'iis'ui.:
II est tout aussi n$cet$iiijfâ\<$& <&§*
franchement et publiqi'emeHP
grave de la social-démocratie" et,"eje.tâj
II8 Internationale. Depuis douze ;ânaH,_
sa politique vient de mener au désà9#ë"
le prolétariat de l'Allemagne et celui cTe
l'Autriche. Il faut donc analyser les di-
rectives de cette politique et en détourner
les prolétaires.
C'est toute l'attitude de la II0 Inter-
nationale qui est illustrée lumineusement
par les sanglants événements de Vienne.
Il faut rappeler que les chefs socialistes
d'Autriche groupaient autour d'eux plus
de 40 p. 100 de la population de leur
petit pays. Ils comptaient à la Chambre
pTès de la moitié des députés. Ils avaient
de Jortes organisations armées d'auto-
défense. Au lieu de se servir de ces
moyens d'action pour l'attaque énergi-
que, ils ont poursuivi pendant quinze ans
une politique dite « démocratique »,
toute faite de confiance aux bons senti-.
ments de leur bourgeoisie. Ils ont re-
noncé à la bataille de classes. Les ou-
vriers socialistes voulaient se battre. Ils I
les en empêchèrent toujours, d'après
*̃̃̃.̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃"̃̃
I POUR LE SOUTIEN DES TRAVAILLEURS AUTRICHIENS EN LUTTE 1
| COMMENT ORGANISER EN FRANCE L'UNITÉ D'ACTION CONTRE LE FASCISME ? |
1 tMMEKY.'ORGAMER 'E~. "~ANÇE'UNITE. D!TlON'. CONTRE/LE. rAsCiSMEJ,i 11
I Tous ce soir à 20 h. 30 à Bullier î
Í
ï BBflBBBBBBBflflBBBBBflflBBBBBBBBBBBBBBflBBBBSBaBBBBflBBBflBflBBB J t
5 ̃ ̃ s
̃ au GRAND MEETING organisé par le Comité g r
5 national de lutte contre la guerre et le fascisme §
Prendront la parole: AUCUET, au nom des jeunes Marcel CACHIN, Parti commu- ̃
= niste CAZAUBON, fonctionnaires autonomes FARINET, S.F.I.O. CÉRIN, combat- ï
S tants de la paix A. GILLES, Union des femmes P. HOC, Comité de lutte LAUCIER, 5
|i Action socialiste RACAMOND, C.G.T.U. [Voir en 2° page les instructions.) !£
M|i7i"ÎBiBIBiBIBlBIBaB8Bia[BIBiaiBIBIBIB>BIBIBlBIBIBIBIBi»IBiBIBmiaiBfiaiBIBiBiBIBiaiBIBIBIMBB t
M|BiBIBHIflBtatBIBiaH»BI«W*aiKtllliaiHlglia>aiHiBlBIBIBIHiaiBIBIffllBIBIBIBIBIBIBlBIBIBIBmM s
t leurs aveux eux-mêmes. Ils laissèrent
dépouiller sans lutte les ouvriers de tous
leurs avantages, l'un après l'autre. Rien
que dans l'année 1933, on a fermé le
Parlement, on a gouverné par décrets-
lois on a soumis la presse ouvrière à
la censure on a dissous les chambres
syndicales on a dépossédé te maire so-
cialiste de Vienne de ses droits légaux
on a désarmé la garde ouvrière on a a
dissous le Parti communiste autrichien.
Après chacun de ces attentats contre
les ouvriers, te prolétariat viennois vou-
[ lait relever le gant. Les chefs socialistes
lui ont imposé la passivité. Ils se van-
tent aujourd'hui d'avoir, depuis quinze
I ans, éteint l'ardeur révolutionnaire des
troupes ouvrières qui se confiaient à eux.
On voit aujourd'hui quel fut le résul-
tat tragique de cette politique de capi-
tulation.
Les chefs socialistes autrichiens regret-
tent aujourd'hui d'avoir fait confiance à
Dcllfuss. De même, ils ont. fait con-
fiance aux impérialistes français qui don-
nèrent des centaines de millions au petit
chancelier, le jésuite meurtrier d'aujour-
d'hui. Ici, les chefs socialistes votaient
ces millions expédiés à Dollfuss pour
préparer l'armement qui devait bombar-
der les maisons ouvrières et, écraser les
révoltés.
Ce sont des faits indéniables. Ce sont
des faits historiques. Ils jugent toute la
politique de compromis, de collabo-
ration, de maquignonnage de la II0 In-
tern,ationale. Elle a conduit au massacre
des ouvriers d'Allemagne et d'Autriche.
If faut que tous les prolétaires brisent
résolument avec elle. Ils le feront parce
au' ils ne veulent pas subir ici le sort
des deux .prolétariats de l'Europe cen-
trale livrés à la cruauté du fascisme.
En face de cette éclatante faillite, les
succès prodigieux de l'édification socia-
liste en U.R.S.S. soulignent une fois
de plus que, seule, la doctrine marxiste-
léniniste, que, seules, la tactique et l'or-
ganisation du Parti communiste, peuvent
assurer la victoire au prolétariat.
Marcel CACHIN.,
IIIIIIMIIIIIBIHIIHIIH
tale à la classe ouvrière, et, en
des moments comme ceux-ci,
c'est de la décision- hardie et nette
crue dépend l'avenir et la victoire,
Tout compromis ne peut que
quire mortellement à la cause du
'~tj8,L~arjat et îayoriser le fas-
cism" »
~'I' arrccJ (nf~~rcEL' C.~cHU, Hu~nan,ité ..18
1 "•rr. (MvnrEL Cvchi-n, Humanité 18
̃<̃̃' ;ffii-ïfet 1027.)
.H'f,t XtJ'.69T~od.~
̃ .:4rAul3iE»ursijde.:rannee dernière,
HOfeonastoBs .tenté l'impossible
pdï*?«tt)Tttfe- ift-Mi«raccord avec le
chancelier Dollfus.
vro ̃1 tii,:iiB-i1î. i>bw rr..vc.
laient déclenpfei.-jipevggOTe.œsne- ¿.
laientdéçlem:: ,1:
rale et nous avons eu les P'»?
grandes peines a "ws* eaiffBîri ̃ -̃*
(Jclif-s DEUTscri; -îx-ftoïï't'cJe-ia
milice socialdémacr'atc sclïfit»'
bund [Populaire, "lS^.fîïvhéir
1931.)
!̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃»̃̃̃ ̃ «̃'̃i/
CONTRE LA GUERRE
̃ «̃
Lire en troisième page un très
important appel du. P.C. italien
contre la mobilisation des, troupes
de Mussolini à la frontière autri-
chienne.
| Vienne, 18 fê\rier. Le major
|Fey, vice-chancelier, ministre de la
j Sûreté, a fait ce mâtin d'importantes
1 déclarations aux représentants de la
presse autiichienne et étrangère."
Après, avoir justifié l'emploi des
moyens particulièrement énergiques
i pour-la. répression de l'insurrection,
| le major Fey -a ajouté j
« Si nous avions montré moins de
décision en face de la révolte, un Etat
ùO\iélique so ̃serait érigé un Europe
Un canon braque en face d'un pont
sur le Danube, dans le quartier de
Florisdorf
centrale, 'pour peu de temps' d'ail-
leurs, car les voisins de l'Autriche
n'eussent point udmis cette solution
qui eût entraîné des conséquences in-
calculables. Nous avons. donc bien
mérité de l'Europe ».
Quel aveu Quel appel au -front
unique des patries capitalistes con-
tre le prolétariat de'tous les pays 1
(Voir la suite, da nos informations en
à" page, 2° colonne.)
AOJOURD'HUI EN ESPAGNE
GRÈVE GÉNÉRALE
CONTRE LE FASCISME
INTERNATIONAL
Les syndicats révolutionnaires espa-
gnols et notre parti communiste frère
appellent les travailleurs d'Espagne à
la grève générale pour aujourd'hui-
même.
L'appel lance trois mots d'ordre.
Tout d'abord, les ouvriers doivent
cesser le travail pour protester contre
les tueries fasciste's d'Autriche, contre j
le gouvernement .sanglant de Dollfuss.
et pour manifester au prolétariat autri-
chien la sympathie active des • masses
laborieuses d'Espagne.
'Ait;. moment où le pape envoie au
Thi^de Vienne, couvert du sang des
DUiwriirs,, sa bénédiction apostolique, le
gèstè des. travailleurs d'Espagne, eux-
miêmesfc'èn; révolution, aura le plus' grand
retentissement.
r~~ÏitiS~h-1ent. "q.
Le' 'deuxièmu mot d'ordre la grève
générale- nous touche' directement. En 1
effet, les ouvriers: espagnols sont invi-
tés à quitter le travail pour manifester
leur solidarité au prolétariat français,
dont le sang vient de couler, dans la
lutte contre, la réaction et le fascisme.
(àL'ITE A LA 3° PAGE. 40 COLONNE)
'i
J LE PROLÉTARIAT VENGERA SES MORTS!
j Les ouvriers d'Alger
font de grandioses obsèques
à Serano
tué par la police
Nous avons appris, hier soir seu-
lement, .que, mardi dernier, au lende-
main de la grande manifestation d'Al-
ger pendant la grève générale, un père
de deux enfants, le frère de notre ca-
marade Serano, a été assassiné par la
police.
Le nom de Serano vient ainsi s'ins-
crire à côté de ceuk des six victimes du
9 et du 12 février. Il vient s'ajouter à
la liste des morts dont le prolétariat
demanderai compte à- la bourgeoisie.
Hier, des obsèques civiles ont eu lieu
à Alger. 1.50C ̃ travailleurs ont suivi le
convoi sous la direction du parti com-
muniste. Un orateru de notre parti, au
cimetière, a salué la victime de'la po-
lice fasciste, et les ouvriers d'Alger ont
fait le serment de venger Serano.
Scandale inoui à la levée du corps
et sur tout. le parcours. du cortège, des
nuées ds flics tentèrent d'atteindre, au
milieu de la foule ouvrière, le frère de
la victime, notre camarade Serano. du
parti communiste, contre lequel un
mandat d'amener était lancé.
Ainsi, jusqu'au bord de la tombe d'un
ouvrier, les flics ont impudemment
cherché à arrêter le frère de "celui qu'ils
avaient assassiné
Les ouvriers d'Alger ne l'ont pas per-
mis et la police recherche toujours vai-
nement notre camarade.
PLUS QUE JAMAIS
A la porte le gouvernement des fusilleurs Doumergue-Tardieu-
Laval
I ̃ Dissolution des ligues fascistes
Chiappe.en prison
̃ ̃'̃̃̃'̃̃̃̃'̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃HIHIHBBHBHBIIIBII
LA LISTE COMMUNISTE
TRIOMPHE A GENTILLY
{Voir nos informations en 2" page)
̃ iiiiiiiEiiiiiaiiiiiiiiiiB
Hier dimanche nous avons tiré
367.500
exemplaires de l'Humanité.
Les C.D.H.' qui en avaient com-
mandé 25.000 sont venus en re-
prendre 10.000.
'•̃ Rayons. ceMulcs.? C.D.H.. mili-
tants, développez vos effort pour
i informer, diffuser, défendre l'Hu-
manité.
̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃i
L'organe central
du Parti communiste tchèque
à nouveau interdit
L'orgine '̃mirai du Paili communiste
tchpqvi', la lîude Prayo a clù rie, nouveau
interdit- pour -une durée de trois raois.
Depuis tn dernière, interdiction, \j semai-
nes M sont j'is-^ées pendant lesquelles
le journal n pu puralt'-e. La dernière
édition du Rude lJravo était un numéro
spécial sur les événements d'Autriche et et
cr.ntcnait un appel à la solidarité qui
tomba sous -le coup de la censure.
̃̃̃̃̃̃̃̃•̃̃̃̃̃giiiiiiiiii
Les chauffeurs de taxis panslens A
tiennent en échec le patronat fasciste
et le « néo » Marquet
ElEJBEIB-
Depuis plus de trois semaines, dans
[une lutte cammui- ..en un bloc d'acier
groupant les chauffeurs de toutes ten-
dances et de toutes catégories. 25.000
exploités du volant affirment leur vo-
lonté d'arracher leurs légitimes reven-
dications.
La surtaxe sur l'essence ne fut, en
cette affaire, que la petite goutte d'eau
débordant du vase, que le petit cail-
lou causant 'l'avalanche.
On comprend pourquoi gouvernement
et loueurs cherchent à en faire la chose
essentielle.
Il est au contraire, parmi les reven-
dications décisives une d'entre elles qui'
I est systématiquement tue. et écartée des
discussions patronales et gouvernemen-
I taies.
Il s'agit de la prise en charge de l'es-
I sence par les compagnies et les loueurs.
Cependant, telle, qu'elle est présentée
par les grévistes, aucun argument ne
i peut s'élever, contre.
S'ils demandent aux propriétaires des
voitures, entrepreneurs de taxis, de
payer l'essence. les chauffeurs, ne veu-
lent, en cette opération, réaliser aucun
bénéfice. Ils proclament qu'ils sont
prêts immédiatement à envisager une
réadaptation du pourcentage sur la re-
cette. 1;1 .1
Ils acceptent déjà de ramener celui-
ci de 45 à 30 0/0.
L'aveuglement des petits loueurs,
groupés sous la houlette du sieur Rou-
vier, homme-lige de Valeski, faisant le
Jeu du consortium, va-t-il durer ?
Les loueurs permettront-ils à cet in-
dividu, représentant la Compagnie
Française des Carburants, dont il dis-
tribue depuis des années les ristournes
sans contrôle, de réaliser une nouvelle
affaire- sur leur dos et sur celui des
chauffeurs V
Ce >que les chauffeurs savent et qu'il
faut préciser à l'opinion publique, c'est
que tant que l'essence sera payée par
eux, les1 loueurs s'arrangeront pour ré-
cupérer sur le prix et sur la qualité de
l'essence vendue les ristournes qui leur
seront imposées à quelque titre que ce
soit. l, ¡
Du reste, M. Rouvier l'avoue cynique-
ment en regrettant que la ristourne
doiye être remise au chauffeur, et en
indiquant à ses. adhérents « Nous
trouverons bien le moyen d'en récupé-
rer la plus grande partie. »
Si les chauffeurs mettent au premier
plan cette revendication, c'est parce
qu'ils en ont assez d'être volés- et du-
pés sur la vente et la consommation de
l'essence. Lucien Loche.
«.
Lucien Rivet dans le coma
l, A Laënnej, le gréviste blessé à la
tête par un .jaune, n'a -toujours pas re-
pris connaissance.
Les ouvriers de Paris
toute la journée d'hier
ont défilé
au Père-Lachaise
200.000 travailleurs aux obsèques des
héros tombés dans la lutte antifasciste,
cela n'a pas épuisé l'indignation et
l'émotion ouvrières de Paris.
Hier. c'est une foule énorme et con-
tinue qui a défilé spontanément au
Père-Lachaise. Tous ceux qui n'avaient
pu venir samedi saluer les morts du
prolétariat/ ont tenu à honneur de venir
s'incliner devant leurs tombes. Hommes,
femmes, enfants. tous ceux dont le
cœur bat ai1 nom de la Commune, tous
cœur bat ;âc uoni, de la. COl1llnÜne¡ tous
ceux qu'enflamme l'exemple de l'Octo-
bre russe, l'exemple de l'Union sovié-
tique édifiant le socialisme. tous ceux
que la hame des policiers et-des fas-
cistes assassins a dressés et dressera
demain plus nombreux dans le Paris
ouvrier. Et, comme aux obsèques, les
poings se levaient devant les tombes
Front rougk On ne venait pas au
Père-Lachaif-e pour pleurer, mais pour
y faire un serment de lutté devant ceux
qui ont lutté jusqu'à la mort.
II y avait tant de monde au Père-La-
chaise que, dès 14 heures, un service
d'ordre dut êtrs établi aux alentours
du cimetière et jusque sur la place Vol-
taire, où étaient massées des iorces de
police.
Les sentiments, profonds qui atta-
chent à ses lutteurs morts la classe ou-
vrière tout entière sont les garants de
sa' combativité, de ea résolution dans
les batailles à venir.
Une photo saisissante prise, samedi,
rue de la Roquette, de la toule innom-
brable qui assistait aux funérailles de t
nos six morts
Les organisations qui collectent pour
les obsèques et pour les familles des vie-,
times de la police sont priées de faire
des versements immédiats. Envoyer les
fonds à Dutilleul, à 1' « Humanité ».
Chèque postal 209-61 Paris.
(Voir le détail des versements en
quatrième page.)
!̃̃̃̃̃̃̃̃̃ ̃ ̃ ̃̃̃̃̃̃̃̃̃'̃̃̃̃̃!
̃̃ ^^m m ^^p H
j Lucien Rivet, syndiqué unitaire, a
i reçu une balle qui a traversé 'la ma-
| choire inférieure et qui est venue se
loger près de la colonne vertébrale. Elle
I n'a pu être extraite jusqu'à présent. Le
blessé- est dans le coma. Les médecins •
refusent de.se prononcer.
A. signaler que la mère du blessé n'a
pas été prévenue par la police, bien 'que
celle-ci ait trouvé son adresse sur Ri-
vet. C'est un. camarade, ayant lu la nou-
velle dai.-s les journaux du soir, qui est
venu, vers 19 heures, prévenir la mal-
heureuse mère de 'l'attentat dont son
fils était victime.
L'assassin Kasterian, amené au poste
de police, a été, aussitôt relâché avec
prière de se tenir « à la disposition »
du commissaire. Que l'on compare un
tel traitement à celui qui est réservé
aux ouvriers aarisiens en lutte contre i
le fascisme, jetés en prison et lourde-
ment condamnés. Cette différence de
traitement est un scandale véritable
II faut exiger l'arrestation immédiate i-
du, provocateur 'meurtrier, en même, r
temps que la libération d tous les gré-
vistes emprisonnés pour faits de grève.
[Voir la suile de nos informations en l
2° page, 3* colonne.) 1=
M.-vvtv\wx\v«vw\wv»l\vv\v\\vn r.
EN QUATRIEME PAGE c
L'essor matériel et culturel de la classe
ouvriëre et le second plan quinquennal. t
La littérature, arme de classe (par I F
J. Fréville). KV
̃̃ «whwbhhw ̃̃ ̃̃««̃̃ M» ̃ m h:.h m »̃«'̃̃ ̃ ai n h m ̃ ̃ ̃
Après un -accident « aux détails confus >>
LA MORT ÉTRANGE DO ROI DES BELGES
AGITE LES IMPERIALISTES FRANÇAIS
GSSSS
Déploiement extraordinaire le Président de la Répu-
blique et les cinq principaux ministres partent pour
Bruxelles. A quoi s'attend-on ?
Le roi des Belges, Albert 1", est mort i
dans des circonstances qu'un journal
d'hier au soir ne pouvait s'empêcher
de trouver « confuses ». On lira plus
loin quelques détails, qui ne concordent
en effet pas tout à fait.
Quelles qu'en soient.- les conditions
(une période aussi -trouble, illustrée par
le meurtre de Doumer >ét- l'incendie du,
Reichstag, permet tous les soupçons),
cette mort suscite une agitation extrê-
me chez les impérialistes de France.
Toute la presse orchestre un formida-
ble tintamarre chauvin, en rappelant
« le roi-soldat », l'invasion de la
Belgique, «. la fraternité de guerre. »
etc. On se garde bien de dire que le
plan français, comme l'allemand/ pré-
voyait- le passage par la Belgique
C'est surtout occasion de ̃̃ rappeler-
l'union- étroite, l'alliance militaire, en-
tre la France et la Belgique. On dirait.
d'Une campagne pour sauvegarder cet
état de choses. Et les éloges hyperboli-
ques ne cachent même pas, on va le
voir, l'inquiétude.
Les impérialistes français semblent
considérer cette mort brusque ,'(fàut-il
écrire, brusquée ?) comme un coup
très dur à leur politique. Et les mesu-
res extraordinaires qu'ils prennent sont
éloquentes,̃̃.
Songé-t-on que non seulement le pré-
sident de la république est envoyé pour
les obsèques, mais 'encore que Doumer-
gue, Tardieu, Herriot, Barthou, Pétain,
sont; sur-le-champ délégués à Bruxelles?
Que' sfgnifie ce déplacement considéra-
ble des principaux, chefs de gouverne-
ment au moment où tant de difficul-
tés accaparent, sur place les ministres
de fascisation Honneurs exception-
nels .? Le président de la république,
alors, n'y suffit pas ? Avec qui, et de
quoi, vont conférer les dirigeants de la
France impérialiste ?
Les angoisses du Telnps, relatives I
« aux répercussions politiques, à l'intê-
rieur et à l'extérieur, que peut avoir la
mort du roi Albert » laissent supposer
qu'on attribue cette mort à quelque
rival de l'hégémonie française. 1
Le Temps rappelle que « le roi Albert
avait une conception saine des problè- ̃
mes politiques de l'heure présente » ]
c'est-à-dire une conception conforme à
celle de l'Etat français. Et il semble
inquiet de la'suite, et ne pas compter
sur le successeur, puisque « le vide ne <
peut être comblé de sitôt ».
Quelles "-ont j>u surplus 1ns objiu'srn- i:,
tiens, non au prince, héritier, mais "au I (
« peuple de Belgique » dont « il faut J
Hmhaiter » qu'il sache. etc ? Faut-il (
les rapprocher de cette extraordinaire i
proclamation lancée en pleine nuit, du (
17 au 18, par les ministres belges. On i
les y entend donner au prince les con- l
scils les plus inattendus s'ils n'étaient î
dictes par une crainte qui peut être c
:elle de nos propres gouvernants) <
x II voudra, avec l'aide de la Providen- t
3e, continuer l'œuvre de son auguste
iliiiiiiim ii M
Cinq ouvriers communistes ont comparu devant, le tribunal d'exception de
Berlin, sous l'inculpation mensongère d'avoir participe à l'attentat contre
un milicien fasciste. Le tribunal condamna à mort, vendredi dernier, notre
camarade HUTTIG, et à un. total de cinquante-cinq ans et demi :!=: prison les
quatre autres ouvriers. La vague de terreur fasciste atroce n'arrive pas à enrayer
la montée révolutionnaire en Allemagne
IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIHIBIIIIIII
Unité de lutte ? Oui ®
Unité sans principes ? Non ®
par Paul VAILLANT- COUTURIER
rr-^iiAgib courrier nous apporte en c<
moment des suggestions, des ap
^pre-bations, des. critiques sur le dé
eloppemerit du front unique et sur 1;
lolitique de notre Parti dans l'orga
lisation de la, lutte antifasciste.
Ces: lettres; .extrêmement., iutéressan
es et qui ne sauraient trop.se multi
ilier, méritent chacune un examen ap
irofohdi ou une discussion attentive
ordiale et convaincante.:
Une rubrique, que nous ouvriron!
rès prochainement, leur donnera leui
ilace et leur réponse.
Il reste qu'à l'heure actuelle; un
père. dans le loyal exercice de se!
droits et de ses devoirs, de ses préroga-
tives constitutionnelles ». ̃
Et ne -voilà-t-il pas 4e chef socialiste
randeryelde qui de. son côté .souligne
« ce qu'il 'y a d'infiniment grave. daiu
cette disparition soudaine », et assure
que « plus que jamais les' principes de
liberté et de démocratie inscrits amis la.
F OINC ARE-LA-GUERRE
ci ALBERT I", son vassal,
à l'arrière du front
constitution ont besoin d'être défen-
dus ». Adinirons le «socialiste » comp-
tant sur feu le roi pour défendre îa
démocratie Mais remarquons .que son
langage laisse entendre que quelque
chose de grave se prépare en Belgique.
Quel revirement politique est envisa-
gé ? Est-ce au profit de l'Allemagne ou
de l'Angleterre, et au détriment, de'la
France bourgeoise ? faudrait-il, à à
propos de la mort du roi, poser la. ques-
>n «Intelligence Service » ou agents
secrets de Goering ? 2
Toujours est-il, que les six émissaires
de rimpenalisuiû îrançàis panent pour
maintenir là-bas leur emprise. Ils vont
consolider ce système dont Albert 1"'
fut « l'homme ». comme écrit le Temps,
c'est-à-dire le système de l'hégémonie
française « La Belgiaue pivot d'un
bloc occidental, pour la défeiise de la
paix (en armant jusqu'aux dents de
concert avec la France) c'est l'idée qui
commande l action du gouvernement
IielGe u,
ifcuii: EN se pu, w coion^ej
̃ ̃̃̃BIBBHHBBHllIBHHHHiaBBh
formidable courant de masse est dc- `
clanchd pour l'union des forces ouvriè-
res contre le fascisme et que ces lettres
en sont l'un des. symptômes.
Le travail ingrat souvent, toujours
dévoué et patient des communistes, a
porté ses fruits. Malgré les scories, les
bavures, les erreurs, les imperfections
c'est, dans V ensemble } sur lés mots
d'ordre de notre -Parti que se réalise
l' imité d'action.
Nous, n'en avons que davantage le
devoir -d'examider les .dangers, que,
irai. comprise,: elle pourrait comporter,,
l'usagé de classe que le prolétariat
doit en faire et ce que la bourgeoisie
tente d'en tirer en s'appuyant sur les
manœuvres du parti socialiste.
Nous avons déjà vu comment le par-
ti socialiste, hostile, irréductiblement,
la veille et depuis ;dès années au front
uni,' f,emb'e s'être, 'sous la poussée' des
masses, rallié à l'unité -d'action. Elle
l'emporte, elle le brasse, elle! le bous-
mille qui fut celle du Parti commu-
ai, sur le Populaire d'hier, bouleversé
par cette manifestation des deux cent
mille qui fui celle du Parti commu-
nista. lance, dans un élan lyrique, un
appel à l'unité qui sent beaucoup plus
la démoralisà'ioii et la manœuvre que
l'enthousiasme. ̃' -î~~
De quoi s'agit-il? Essentiellement,
de rattraper des massés, qui glissent
irrésistiblement l'action révolution-
naire dans h lutte contre le fascisme;
et de tenter de les cristalliser autour'
de la mystique de l'unit,; sans princi-
pes- qui iie peut que paralyser l'action.
L'unité? Nous aussi, nous voulons'
passionnément l'unité de classe du
prolétariat, mais EXCLUSIVEMENT
SUR DES BASES DE CLASSÉ; clas-
SUR DES DE
se contre classe sans pont ai passe-
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