Titre : L'Humanité : journal socialiste quotidien
Auteur : Parti communiste français. Auteur du texte
Éditeur : L'Humanité (Paris)
Éditeur : L'HumanitéL'Humanité (Saint-Denis)
Date d'édition : 1926-03-03
Contributeur : Jaurès, Jean (1859-1914). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
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Description : 03 mars 1926 03 mars 1926
Description : 1926/03/03 (Numéro 9945). 1926/03/03 (Numéro 9945).
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
20 Centimes
VINGT-TROISIEME AftNËE. N. 9945. MERCREDI 3 MARS 1928.
Toutes les femmes assisteront
ce soir au grand meeting de la
rue Grange-aux-Belles.
'Aujourd'hui, 'les petits commerçants
et artisans,' fermeront leurs Loutiques.
Ils protesteront contre les nouveaux
impôts et manifesteront pur la prise
considération de leurs revendica-
tions-, essentielles la prorogation des
baux,- Il- respect de la propriété coin-
merciale- et l'annulation des dettes in-
Les. travailleurs doivent suivre avec
attention, cette nouvelle attitude des
Sans doute,' les ouvriers conservent-
il.: encore une yiréveritiou comprëheii-
s:bls'Con*!fe ceux qi!i, jusqu'ici, se sont
faits les agents bénévoles du gouverne-
ment pour
Ils savent aussi, que l'état d'esprit
d'un trop grand nombre de commer-
çants a été et je suis modeste
l'application du système D. Chacun
s'appliquait concurrencer son voisin
par toutes sortes de moyens, dont, en
définitive, les ouvriers faisaient tous
les frais.
Mais depuis quelques semaines, il
s'est pruduir an changement considé-
rable.. '̃̃ '̃̃
Les petits commerçants et détail-
lanis; qui, jusqu'ici, avaient placé à
la. tête~"de leurs organisations, leurs
pires ennemis; des gros commerçants
et capitalistes1 millionnaires, secouent
le joug.
Ils comprennent, qu'ils ont été éga-
lement dupés par le Bloc National et
le Bloc des Gauches. Ils sentent que
leurs ennemis,;ne sont pas les consom-
mateurs,' mais les grandes firmes ca-
pitalistes dominant le gouvernement.
Par leurs recettes, ils se rendent
bien compte, que l'aggravation de
l'exploitation des travailleurs, a sa ré-
percussion directe et inévitable sur
leurs bilans.
Ils s'aperçoivent ainsi, que dans la
Société Capitaliste, leur intérêt est lié
à celui des travailleurs et que leurs
ennemis sont les grandes puissances
financières, qui,,par la concentration
capitaliste, transforment les commer-
çants en gérants de succursales, com-
mé -dans les maisons Masrgi, Potin,
L'attitude nouvelle prise par les
commerçants est favorable la clé-
fense' des intérêts ouvriers.
En définitive, tous les nouveaux
impôts -,par les tràvâil-
leurs. Dans leur protestation et leur
luttë contre ces nouveaux impôts, les
commerçants détaillants sa rencontrent
avec eux et leur ipportenr l'appui que
peut- leur donner une situation diffé-
rente.
Ne nous 'bornons pas à approuver
cette nouvelle attitude," mais travail
Ions à la préciser, à la renforcer.
Il y a, parmi les commerçants beau-
coup de travailleurs, qui furent chas-
sés des usines par la répression p2-.
tronale.' Ceux-ci sont favorables à
l'action commune et étroite avec les
organisations prolétariennes.
Mais il reste encore beaucoup de;
confusion. Dans les réunions certains
se dressent contre toute politique.
Ils, ne veulent pas encore s'avouer
iL eux-mêmes, qu'en luttant contre les
nouveaux impôts et la politique fiscale
actuelle, ils luttent contre les hom-
mes qu'ils ont hissés au pouvoir.
Il appartient aux ouvriers, en sou-
tenant faction actuelle des commer-
çants qui est conforme leurs inté-
rêts communs, de préciser clairement
leur attitude.
Mais il. est un autre aspect de la
question qu'il faut souligner.
Les réformistes se dressent contre
cette'action des commerçants. La C.
H-.1 T. réformiste, la Fédération na-
tionale des coopératives de consom
mation, qui n'ont rien fait pour lutter
contre' ïa. gabegie financière et contre
l'inflation, contre les guerres du Ma-
roc et /yt. Syie, viennent au secours
de la Trésorerie de l'Etat.
Leurs amis politiques au Parlement
ont voté l'inflation et ils ont aujour-
d'hui le cynisme de réclamer la sta-
bilisation du franc. La vérité c'est
qu'ils continuent au profit du grand
capital, leur politique de désagréga-
tion des masses travailleuses.
Ils ont brisé l'unité prolétarienne au
sein des. syndicats. Ils continuent
lutter pour empêcher le retour il l'unité
syndicale. Ils s'opposent de toutes
leurs forces à la réalisation du front
unique indispensable pour faire abou-
ta les -revendications immédiates des
travailleurs.
Mais voici que les petits commer-
çants se dressent contre les nouveaux
impôts qui atteignent également nos
coopératives.
Il semble que la logique devait
les pousser à s'associer à une pr,it3sci-
tien, qui permet d'espérer une réduc-
tion des impôts..
Bien au contraire, certaines de leurs
coopératives étant liées avec de gran-
des firmes capitalistes, ils dénoncent
« l'indignation factice des commer-
çants » et annoncent .que « les sociétés
coopératives laisseront leurs magasins
ouverts. »
Pourtant ils reconnaissent que
« c'est sur le dos des consommateurs
que retombent encore une fois les .char-
ges fiscales votées par le Parlement
Nous espérions que tous les ouvriers,
les coopérateurs et aussi les commer-
çants réfléchiront il. cette attitude des
réformistes, syndicalistes et coopéra-
teurs.
ils mettront en parallèle l'attitude
de,; coopératives révolutionnaires.
Les commerçants comprendront de
plus en plus, que lorsque les ouvriers,
les fonctionnaires, luttent pour des
augmentations de salaires, ils défen-
dent ainsi leur intérêt commun et qu'ils
doivent soutenir le mouvement.
La répiession atteint brutalement
le? ouvriers qui font de la propagande
politique ou syndicale. Les commer-
çants ne risquent pas cette répress'nn.
S'ils ont vraiment une compréhension
saine de leurs intérêts qu'ils aident tes
travaillems pour la propagande, pour
h politique, qui défend les
des exploités.
La situation politique et économique
est claire. On est avec le grand t.. i":i-
tal ou avec le travail. Souhaitons que
les petits commerçants pour la réus-
site de leur action, sachent enfin m t-
tement choisir.
Georges MARRANE.
(Voir en deuxième page le itiani-
[este du Comité central du Parti
Aux consommateurs et aux petits
commerçants-
L'ÉLECTION
DU DEUXIÈME .SECTEUR
Réunions publiques du jeudi 4 mars
1er ARRONDISSEMENT (Quartier
Palais-Royal). Préau, 11, rue
d'Argenteuil. Jacques Dueios
et Albert Fournier, candidats,
assistés de Le Gl'éo, du P. C,
Cha-uvelon Emile, du P.C., Re-
naud Jean, député du B.O.P.
2mo ARRONDISSEMENT (Quartier
du Mail). ̃– Préau, 3 rue de la
.ïussienne. Jacques Duc,os et
Albert Fournier, candidats, as-
sistés de Planchon, du P. C,
Paul Marion, du P.C., Fontenay,
du P. G., Désoblin, député du
B. 0; P.
11m° ARRONDISSEMENT (Quartier
FoSie-Mésicourt). Préau, 12,4,
r.Atnelot. Jacques Duclos et Al-
bert Fournier, candidats, assis-
tés de Bunet, du P.C., Castellaz,
cons. mun., Paul Marion, du
P.C., Laporte, député du B.O.P.
12me ARRONDISSEMENT (Quartier
Picpus). Préau, 315. rue de
Charenton. Jacques Duclos et
Albert Fournier, candidats, as-
sistés de Belin, du P. C., Blan-
chard, du P. C., Rappoport, du
P.C., Bourlois, député du B.O.P.
12™ ARRONDISSEMENT (Quartier
Quinze-Vingt). Préau. 51, rue
de OR.arehtb.ri. Jaccrties DUelos.
et Albert Fournie! ."candidats,
assistés de Camille Renault,
cCBS.mun., Coutheillas, des J.C.,
Jeanne Bulant, des femmes com-
munistes, Clamamus, député du
B. (1. P.
20me ARRONDISSEMENT (Quartier
Bejleville). Préau, rue
Ramponneau. Jacques. Duclos
et Albert Fournier, candidats;
assistés de Lauze, cons. gén.,
Marines Raffinot, des femmes
communistes, Paquereaux, du
P. C., Paul Vaillant-Couturier,
député du B. O. P.
POURQUOI LA VIE EST CHERE
Des fromagers
par des suroffres et pour exporter
spéculent sur le lait
Nous avons signalé, dans l'Humanité,
qu'à la suite de la hausse du prix du
lait, le service de la répression des
fraudes,, près la préfecture de police,
l'axait ouvert avec une lenteur toute
administrative'- une enquête contre X.
Nous sommes informés, d'autre part,
que le Parquet de la Seine aurait été
avisé des agissements de certains .fro-
magers de l'Ile-de-France.
Dans le département de Seine-et-Mar-
ne, un fromager installé récemment, au
moyen d'une habile pression et de ris-
tournes offertes'aux cultivateurs, aurait
réussi obtenir de ces derniers la four-
niture d'importantes quantités de lait
qui étaient auparavant expédiées sur
Paris.
Ce fromager, dont le nom est gardé
secret par les milieux judiciaires (la
justice bourgeoise ménage toujours la
mercante !) s'était en outre engagé à
accepter toutes les hausses de prix qui
pouvaient se produire ultérieurement.
Ces menées ont eu pour résultat de
faire passer. le ter décembre à
0 fr. 75 et 0 fr. Su le prix-dû litre qui,
précédemment, était fixé à 0 fr. 70,
chiffre qui n'aurait jamais dû être dé-
passé. En outre, les ̃expéditions sur Pa-
ris ont diminué de 2.000 litres par
jour.
Des. agissements analogues se produi-
raient dans le département de la Haute-
Marne et le procureur de la République
vient d'ouvrir une information judiciai-
re contre certains gros fromagers.
On signale en particulier un fabricant.
de fromage de gruyère qui accaparait
d'énormes quantités de lait par des sur-
offres nu? producteurs, el les fromages
quïl fahriciuail arec.ee luit étaient 'ex-
pédiés à 'V Étranger.
Dans ce département, ces manoeuvres
ont fait monter te prix du lait à la
production au prix excessif de 0 fr. 90
et franc le litre!!
Nous avons dénoncé ici le scandale de
l'exportation du Init, et des fromages.
.Nous avons également signalé que les
nrofets de certains départements fron-
lieres avaient demande au gouvernement
de faire cesser cette pratique.
La môme demande vient d'être reprise
par te préfet de la Peine. Connaîtra-t-
ell n le même résultat. ?
C'est fort vraisemblable..
Car, si J'on a. au ministère de l'Agri-
culture, le souci de favoriser )amer-
i rante. on se désintéresse absolument
des justes protestations du consomma-
teur.
,.V UN SCANDALE'
La situation qui est faite au personnel
civil' du service .géographique de l'année,
.que.'nous avons déjà signalée n'a pas
changé
.Le,rnais de février n'a pas encore été
payé Parce que le décret qui fixe ces
nouveaux salaires n'est toujours pas
paru
Le personnel artiste et. adminslrat.if est
de ce fait dans une situation critique.
Va-t-ou mettre fin à ce scandale ï
LA CHAMBRE VOTE LOCARNO
Touchant concert
de Haginot
et Franklin-Bouillon
avec Boncour
Huebe-, parlant en dialecte alsacien,
revendique
pour les populations annexées
le droit d'être cons rltées sur leur sort
La Chambre a vole hier par U3 voix
contre '71, '̃ fc, traité de Locarno. C'cst, sui
liïin-Bojiilun,' a prononcé vn discourt*
il a clé suivi de déclara-
lions chauvines dc M. Maginol. et di
M. Boncour. Celui-ci a dit orriucillcusc-
u c'c.st
sur le glaive Noire ami Clamamus
il opposé, à celle étrange conception so-
cialiste le manifeste élaboré par noire
parti communiste cl les parties frères.
Uu vif incident a marqué Ici séance.
Un réacteur alsiickn-lorrain, M.. PflcigcT,
après avoir reftisé de, voler Locarno, ni-
clama le 'respect des traditions alsacien-
rcs. (il'; -lorsque nuire camarade Ilue-
ber .voulut, un !)eu plus lard, s'exprimer
(comme jl' t'avait déjà fail) en dialecte al-
sacien, la. droite s'employa couvrlr sa
voix.. L'oraieur. communiste tint bon et
V aillanl-Coulurier lira la leçon de l'inci-
dent 'en .notant que, t'Etut 'français sait
bien cnvojier.se faire tuer au Maroc et en
Syrie les.'hommOs nui parlent le. dialecte
M. FRANKlSSlLLON
La discussian sur Locarno a recom-
mencé' hier matin Un professeur radi-
cal M: 'A. Milb.-a.-ud et un avocat S.F.I.O.
;M. ̃Uliryyont bavardé longuement.
Au début de la séance de l'après-midi,
le président de la commission des affai-'
res extérieures. ̃ M. FrankliivBotfillon, a
la parole.Mut'en se prononçant pour
le vote des'accords de Locarno, il affir-
mera que. ceux-ci sont .insuffisants pour
« assurer la sécurité de la France".
Mais auparavant, M. Bouillon s'inquiète
de l'opinion du .cabinet sur l'élargisse-
ment du conseil'de la.S.D.N.
,1c verrai avec un très vif plaisir la
Pologne, x ,,eirtrer et j'espère que l'Alle-
magne comprendra que c'est son propre
intérêt (sic) répond. Aristide.
̃M. Franklin envient aux garanties.
Elles lui, semblent incertaines parce que
s'il est .vrai que l'Angleterre a une politi-
que « .continue,», elle est « lente à
comprendre.
11 a" fallu des hécatombes, dit l'ora-
teur, pour que l'Angleterre comprit que
sa frontière est, .sur le Rhin. Si elle s'en
était aperçue 18 heures plus tôt, il n'y au-
rait pas ,eu de. guerre en l'Jl-i. »
D'autre part, M. Bouillon estime que
le paote de ;Locamo ne peut être appli-
qué cm'. « avec -la bonne volonté et la
'bonne'foi de -l'Allemagne Et, Fran-
klin ne croit/ni il l'une ni à l'autre
La ligne du front allemand en
France s'appelait ligne Hindenburg et
c'est Hindenburg qui a signe le pacte de
Locarno i lançe-t-il.
l\1. Bouillon poursuit indiquant que
a tous les Allemands veulent la réunion
du Reich et de l'Autriche ». E. :'IL Fran-
klin s'ô.LTie,; avec satisfaction
Une" telle réuni on serait considérée
comme une cause de guerre immédiate
par M. Mussolini »
(VOIR SUITE EN DEUXIEME PAGE.)
AU PHARE DE LA VIEILLE
La mouvementée
des deux gardiens
Le phare de la Vieille, qui se trouve
à la Pointe du Raz. a depuis hier de nou-
veaux gardiens. On a pu relever, au pri;.
de grosses diflicultés il est vrai, les gar-
diens Mandolini, qui était au phare de-
puis le 2Ndécern-bre, 'et Ferracci, qui l'a-
vait rejoint le li 'janvier.
Depuis cette date, les barques de ravi-
taillemcnt n'avait jamais pu aborder la
tout', les récifs menaçant dangereuse-
ment les lianes de l'embarcation. De
plus, les deux gardiens, étant mutilés*,
ne pouvaient se" servir du càrtahut qui
permet les transbordements.
Maigre tous les obstacles, dimanche
dernier le ravitailleur Coquet résolut de
faire une nouvelle tentative. ll, embarqua
son fils et le gardien-chef Kerninon, dé-
sireux, il tout prix, de rétablir le fonc-
tionnement normal du feu.
Se lançant, dans les vagues, Kerminon
et le fils Coquet parvinrent à l'échelle
fixée' il la base de la Tour. Mandolini et
Ferracci eurent toutes les peines du
monde à monter dans la barque. Celle-ci
aborda dans la clique de Bestrel. A
l'aide d'un treuil, ele fut mise hors d'at-
teinte des vagues.
Bien que très déprimes, les deux gar-
diens n'avaient pas souffert1 de la faim.
(Ils avaient des vivres pour trois mois.)
Ils n'avaient pu rallumer le feu du phare
et l'un, d'eux, -souffrant de. sa blessure
du poumon, .s'était, .évanouit
Ils 'seront désormais affectés a des pos-
tes de.. terre.
^ao^a* ̃–
Demain, nous publierons un ma-
nifeste adressé aux ouvriers du Bd-
timent par la Fédérationet la 13e Ré-
gion unitaires-, à la suite des inci-
dents du 1er mars. Nos camarades
y préconisent la formation d'une
qyolicc; ouvrière
LA'JOURNEE'DES FEMMES EN U.R.S.S.
Un groupe de femmes défilant dans les rues de Moscou pour célébrer la
Journée des Pcmmes et marquer leur solidarité avcc le prolétariat féminin
des autres pays.
Les brigandages impérialistes
On se bat .furieusement
au Maroc
Les Riffains ont marqué d'im-
portants succès vers Taounat.
Des renforts partent plus
que jamais de Marseille.
Les soldats protestent
lqnt quelques précisions sur les opé-
rations qui se déroulent au centre du
front. C'est le 27 qu'Àbd el Krim dé-
clancha son offensive qui' était pré-
vue, mais que le commandement
n'attendait ni si importante par les
effectifs engagés, ni si furieuse.
Durant le premier jour de l'offen-
sive, les Riffajns ont occupe une
bande de territoire de plus de 10 kilo-
mètres de profondeur. C'est il pré-
sent devant Taounat qu'on se bat.
On se souvient encore des combats
acharnés qui s'y livrèrent à l'au-
tomne 'dernier. Plus de douze mille
hommes sont,déjà tombes dans cette
guerre, et, de nouveau l'es Riffains
sont là. Chez eux, d'ailleurs. Pour-
quoi sont morts tant de petits sol-
dals ?, Pourquoi tant de sang a-t-il
été versé ? Pour rien..
Le résultat militaire est nul. Seu-
les quelques milliers de familles de
plus pleurent leurs enfants. Ah
combien voit encore pleurer, il par-
tir d'aujourd'hui Quelle débauche
de sang humain va faire un com-
mandement muni de troupes nom-
breuses, d'un immense matériel, et
de son incural-lc présomption
Départs en masse
La semaine dernière, dans le seul
port de se sont embar-
qués pour le les détachements
des 1590 R L, 507v chars de combat,
3?° R. I" 14° R. I. 83o R. I S51 R. I-,
R A. L., R. I., 27° R. L, 53o
R. C, 170e R. I 35" R. L, 94° RA.M.,
R. 1. (où les soldats se sont em-
barques en criant « on en a
marre
Pour la Syrie 81e R. I-, 110e R. L,
5° dragons, C. C., S' R. L.
R. I C., 120 tirailleurs.
.Dans tous ces régiments, aucun
volontaire.
De Nice est parlie la 1re batterie
du 94° R. A. M. jeunes recrues de
trois mois. Actuellement, des mil-
liers de soldats attendent .leur tour
au camp de Sainte-Marthe. De nou-
veaux détachements' nous sont si-
gnalés de Briancon et d'Àix-en-Pro-
venec comme prêts partir.
Les soldats se sont, en plusieurs
endroits, livres. des manifestations
contre la guerre le 141e de Mar-
seille, le de Briançon. les 12° et
22° d'Aix-en-Provence. Hardi, les
gars le jour où vous voudrez, la
classe ouvrières est avec \o>us.
«Des canons »
Des munitions »
Le' 'Circaète, bateau-hôpital, est
reparti au Maroc avec- un charge-
ment de poudre après avoir 'débar-
que o00 blessés. Les contrc-torrit-
leurs Arabe et Sakalave ont. dû par-
tir hier de Brest pour- les. côtes, du
Maroc' On. a débarqué lès marins
qui ont moins de huit mois tî tirer.
Cela promet
LE NAUFRAGE DU SLOOP
« QUATORZE-JUILLET»
Vouai'neiicz, 2 mai1. Sur dix hom-
mes 'qui cùihposaicnt l'équipage du
sloop Quatorze-Juillet, qui fit naufrage
!e (j février, sept corps ont 6té retrouves
dont le .dernier est celui de Jean-Pierre
Gonidec, (le ans, licre de sept
enfants.
Commission électorale ce soir à 13 h.,
salle Lénine, rue Lafayette.
LES ALLEGORIES
nistre de la marine demande
que le plus grand paquebot de
France soit appelé « La Paix
douté que leur paix capitaliste était
un b'ulcau .<
Les projets financiers à la Chambre
la commission des finances
se déjuge
Elle accepte après 1'avoir reje-
tée la taxe sur les paiements
et vote un relèvement des taxes
postales, des droits sur les
allumettes et le sucre
La discussion des projets Doumer
commencera ce soir à la Chambre.
L'issue en est claire.
Nous n'avions que trop raison de
dire hier que les décisions de la
Commission des finances de la
Chambre n'importaient guère, et de
ne pas nous illusionner sur le vote
qu'elle avait émis avant-hier soir
contre la taxe sur les paiements.
Hier matin, quelques douze heures
a,près son premier vote, la Commis-
sion a repris la taxe Doumer.
J'entends qu'on nous dira « Mais
on en a réduit lc taux de 1,20 p. 100
à 0,50 p. 100 on ne demande plus à
la taxe sur les paiements que 1 mil-
liard nu licu de millions. C'est
une transaction et il fallait bien,
après tout. transiger ».
Nous répondrons deux choses
D'abord, qufau milliard attendu
de la taxe par la Commission, celle-
ci a ujoulé hier (en sus des multiples
taxes indirectes déjà votées par le
Sénat et acceptées par elle (sel, ta-
bac, café, alcool, essences, etc.) la
bagatelle de 850 millions de nouvel-
les taxes indirectes 400 millions ir
prouenir de l'augmentation des
droits de douanes, 200 rles P. T. T.,
des allumettes et 200 millions de
daoifs sur le sucre, OUI NE SERA
AUGMENTE (excusez du peu !) QUE
DE CINQ SOUS PAR KILO.
Ce n'est donc pas un milliard au
lieu de millions ou'il faut fire.
mais bien 1.850 millions. Qu'en
fasse payer les consomm ileurs sous
forme de taxo sur '.es paiements, u
sous forme d'augmentation du su-
cre, des allumettes, des tarifs pos-
taux, du relèvement des tarifs doua-
niers qui provoquera le relèvement
du prix de toutes les denrées impor-
tées (y compris le blé !), pour eux,
c'est tout un. Ils n'y font pas de dif-
f6rencc.
Ensuite, nous n'accordons aucun
crédit aux décisions de la Commis-
sion. Elles n'ont d'autre lvut que de
sauver la face à l'équipe Malvy, La-
moureux et consorts. Mais nous
sommes bien tranquilles devant 1a
Chambre, ils ne défendront leu;rs
a décisions » que pour la forme. Ils
se laisseront faire une doucc violence
par Doumer et Briand. Et la. taxe
sera votée au taux fort les 2.400
millions passeront. C'est le secret de
Polichinelle qu'Aristide a sa majorité
assurée.
Transaction ? Cela MM. les ra-
liiTiux se moquent'
(VOIR LA SUITE EN TROISIEME PAGE)
Un quartier d'Hennebont
en. feu
Vinoi familles sans abri. Impor-
tants denâts
Lorienl, 2 murs. Au petit jour,- le
cité hennebontaL-c de Jeanne de Mont-
fort. Sans l'intervention des pompiers
dc l'arsenal de Loricnt, venues en auto-
mobile, ce quartier très pittoresque au-
rait été entièrement détruit.
Deux immeubles ont été réduits en
:cndres, dont une succursale de la con.
pérative lorientaise. Une vingtaine de
iamilles sont sur le pavé. Les dégata
-ont' 1res importants.
LA RÉPRESSION-
Dans l'Est
Le Lribunal correctionnel de Briey avait
xmdainné notre camarade Mougeot, ae
Longwy, iL six mois de prison et fr.
ramende, pour « provocation de milita;
.'os ù la désobéissance, etc.» quant a
îotre camarade Martin, également de
jjngwy, inculpé avec lui, il avait été
icqullté, 8a culpabilité n'ayant pus été
Mougeot. lit appel, le procureur -fit, de
xin côté appel il minima contre tous
leux..
L'affaire venait jeudi février devant
v Cour d'appel de Nancy. M8 Plard, du
carreau de Troyes, les défendait.
La cour d'appel confirma tout simple-
nent la; condamnation de Mougeot mais
̃evisant- le- jugement en ce qui concerne
vlartin, condamna ce dernier a un mois
le prison et 50 francs d'amende.
Ce verdict n'est pas pour nous sur-
prendre, il est la suite de la politique
répressive du gouvernement qui préside
uijf destinées du pays de la « liberté H
lepuis mai et ne peut nue nous en-
gager fu redoubler d'ardeur nnur imposer
la paix au Maroc cl en Syrie..
l'élection M k hm
UNE RÉPONSE A UN ARTICLE DE M. DE KERELLIS DANS «L'ECHO DE PARIS»
Quelques questions au candidat fasciste
M. de Kerillis et la maison Farman. Où l'on reparle d'un coup de 9 millions
» BMW
M. de Kerillis me prête, dans
l'Echo de Paris, certaines paroles que
j'aurcis prononcées, il y a quelques
jours, lors d'une réunion, au 293 de la
rue des Pyrénées. M. de Kerillis dé-
faime les fermes mêmes de mon inter-
vention, et cela n'importe en rien.
Quant au f ond, 'il le conf irme en pre-
nant des poses avantageuses devant
l'histoire. C'est son af f aire
Le fond « J'ai, dit le candidat
fasciste, bombardé Karlsruhe le 22
juin 1916. Il y eut 257 victimes ».
« C'était la guerre! 1
Eh bien 1 Ce f ait dont les journaux
chauvins f aisaient gloire au candidat
f asciste, je l'ai rappelé, en effet, au
20° parce qu'il avait déjà- paru dans la
presse réactionnaire. Ef il n'est pas uti-
le de le commenter plus avant près des
ouvriers. Il se suffit à lui-même.
« J'accomplissais un acte de repré-
sailles w dit M, de Kerillis. Oui
En effet la sauvagerie n'a pas de fron-
tières On bombardait de part et d'au-
fre les villes ouvertes. Mais on ne bom-
bardait pas Briey et les usines saèrées
du Capital franco-allemand. Et c'est
précisément parce que les ouvriers sa-
vent foirf cela qu'ils ont juré une haine
sans limite à la gnerre où se multiplie-
raient encore, si elle, recommençait, des
atrocités pires. Mais ce qui répugne aux
travailleurs, c'est d'entendre des gens
se vanter d'avoir jeté des bombes sur
des f oules sans déf ense et d'avoir cou-
ché au sol 257 victimes d'un seul coup.
Celle sensibilité du prolétariat parisien,
la noble extraction de M. de Kerillis
l'empêche de la comprendre. Et il dé-
clare, le malheureux,. qu'il a hâte de
oenir au milieu des prolétaires exposer
ses hauts faits. Nul ne l'empêche d'es-
sayer
Après cela, M. de Kerillis reproche
aux Russes l'invasion de la Pologne et
de la Géorgie. Il prouve ainsi, tout sim-
plement, qu'il ignore l'histoire moderne
la plus élémentaire.
Mais, puisque M. de Kerillis m'inter-
pelle dans son journal, souffrira-t-il que
je l'interroge à mon tour
M. de Kerillis, candidat fasciste dans
le deuxième secteur, est-il le même que
M. de Kerillis, ernployé commercial de
la maison Farman ? Est-il le même que
M. de Kerillis, attaché au cabinef du
BUDAPEST-PARIS VIA LONDRES
La bourgeoisie éclaboussée
M. Léon Blum a déposé sur le bu-
reau de la Chambre une demaalr-te.
d'interpellation sur le scandale hon-
grois. M. Blum qui en use avec le
comte Bethlen, plus cavalièrement
que les socialistes hongrois, se pro-
posait de demander à M. Briand s'il
admettait que nos représentants
puissent siéger à Genève aux côtés
de cet homme discrédité et 1üi don-
ner la main.
La réponse, parvenue hier, la voi-
ci le comte Bethlen ne se rendra
pas à Genève où le comte Apponyi
représentera seul la Hongrie. L'on
voudrait marquer au compte de M.
Léon Blum ce succès diplomatique,
mais la vérité oblige à dire que ni
l'attitude des amis hongroies de M.
Blum, ni même l'attitude de la di-
plomatie française n'y sont pour
quelque chose.
L'opposition démocrate et socialis-
te a conduit la lutte contre Bethlen
avec une vigueur inférieure même à
celle de l'opposition monarchiqne
de droite, et on ne saurait dire qui,
des opposants comme le comte Em-
merich Karolyi et le marquis Palla-
vicini, ou des délégués français s'ef-
farant d'une vérité qui éclate peu à
peu, avait le plus vif désir d'abou-
tir.
Rappelons pour mémoire qu'au
moment où le comte Apponyi décla-
rait qu'il ne siégerait pas à Genève
aux côtés de Bethlen, les socialiste
hongrois, la corde au cou, allaient
quémander à Bethlen, en échange
de leur silence, la réintégration du
député Payer, exclu du Parlement.
Si quelque député est désireux
d'évoquer devant le Parlement l'en-
semble de l'affaire, il ne manquera
pas d'embarrasser M. Briand, quelle
que soit la finesse de celui-ci, car
l'interpellation peut se dessiner avec
la clarté et la vigueur d'un syllo-
gisme duquel on ne s'évade pas.
En trois points rigoureusement en-
chaînés, le voici
Depuis G années, rien ne se fait en
Hongrie sans l'assentiment de l'An-
gleterre. Rien ne vit et ne dure que
radical-socialiste M. J.-L. Dumesnil,
ancien sous-secrétaire d'Etat à l'avia-
tion ?
Ces deux questions précises, nous
pensons qu'elles ont leur importance
pour les électeurs.
La maison Farman a largement dé-
f rayé, il y a quelques semaines, la chro-
nique scandaleuse. Elle a été publique-
ment accusée d'avoir touché 9 millions
pour la construction d'avions dits du
type QUI ONT ÉTÉ JUGÉS INUTILI-
SABLES.
Les contribuables f rançais ont dé-
boursé les 9 millions que coûtait à l'E^
tat ce marche désastreux. La maison
Farman les a empochés. Elle a fait
mfeux Elle a réclamé 1 million
'400. 00O francs de supplément, sous
prétexte d'apporter des modif ications au
type 110.
Les loups de la maison Farman nous
coûtent cher par ce temps de vaches
maigres où l'Etat cherche avidement
des millions dans les poches des pau-
Vres gens.
Eh bien, M. de Kerillis, uous solli-
citez les suffrages des travailleurs qui
paient toute cetfe gabegie. Vous kitr
promettez des économies, sans doute,
et je vous entends déjà clamer contre le
désordre
Le désordre ? Oui. C'est du 'dé-
sordre et du pire de gaspiller l'argent
des malheureux au profit d'es grandes
f irmes gui vivent du budget de la
guerre
Qu'en dites-vous, M. de Kerillis
Et que dites-vous de cette affirmation
publique eue je trouve au journal Offi-
ciel de la République Française (Ira
séance de 1a Chambré du 23 décembre
1925, pages 4610 et
« De Vives instances du sous-secré-
taire d'Etat de l'Aéronautique, et,-
puyées d'es démarches infatigables de
tld. de Kerillis, ancien aviateur passé
au service de la maison Farman. »
C'est tout pour aujourd'hui, M. de
Kerillis C'est tout et c'est assez
Marcel CACHIN.
LA LUTTE POUR LES SALAIRES'
4.000 cheminots envahissent
le hall de la gare du Nord
Les cheminots de Paris-Nord, au nom-
bre de 4.OU0, ont manifeste hier dans le
hall et aux abordes, de la gare du Nord,
de 17 h. 15 il 18 h. 20 pour appuyer la
délégation, qui a réussi, malgré le nom-
bre imposant des forces policières, il.
pénétrer jusqu'à la direction.
Elle fut reçue par M. Willard, ingé-
nieur on chef de l'exploitation, auquel
elle a remis le cahier de revendications
élaboré par le comité central d'entente
et qui sont les 7.000 francs,, les 710 fr.
d'échelle mobile et les 100 fr. de rappel
minimum par mois depuis le 1er novem-
bre
Il est bien entendu que la question des
révoqucs et l'amnistie administrative a
été discutée avec M. Willard.
Cette manifestation, imposante est un
avertissement aux dirigeants des compa-
gnies de chemin de fer. Elle est, do
plus, l'indice certain que les cheminots
'sont décidés fermement à ne-plus se
laisser lanterne;
•̃̃ ̃'
par la manne de la Cité. Les fiiian-
ciers britanniques, maîtres des en-
exigent et ont le contrôle
politique du pays.
Ils ont installé là-bas avec. les
baïonnettes françaises et roumaines,
pour veiller sur leur or, sur leur
profit. un gouvernement à eux,
après avoir rétabli « l'ordre c'est-
à-dire rendu aux anciennes classes
dirigeantes, aux magnats et aux
hospodars perideurs, lenr ancienne
influence déchue durant la Républi-
que des Conseils.
Ce gouvernement d'honnêtes gens
se trouve être pur hasard un
gouvernement de canailles, compro-
mis dans la plus étonnante des affai-
res de plais la canaillérie
a des limites, et les gens les plus
tarés savent, s'ils sont prudents, bor-
ner leurs exploits aux puissances
dont ils ne sont pas tributaires.
Les faussaires ont fabriqué de
faux dinars, de fausses couronnés
tchèques, de faux francs français
11 n'importe puisqu'ils n'ont pas fa-
briqué de fausses livres sterling, ils
demeurent dignes d'administrer les
affaires des financiers britanniques,
et leur réptitation d'honnêteté n'est
en rien ternie dans la Cité..
Pour la France, il en va,différem-
ment, pensez-vous. Son crédit est at-
teint son franc dévalorisé, la Ban-
que de France est victime de ma-
nœuvres dolosives, plusieurs Etats
de la Petite-Entente sont attaqués
comme la France. La paix et la
tranquillité que grâce à eux, la
France se flatte de maintenir, en Eu-
rope centrale, sont compromises, et
derrière les presses à billets de l'ins-
titut cartographique de Budapest,
on voit se profiler sinistrement les
engins de la guerre de demain.
Bon. La France, pensez-vous, va
réagir et marquer par ta protesta-
tion solennelle et par la vigueur de
ses exigences dans la recherche de
la vérité et la punition des coupa-
bles, qu'elle a compris et qu'elle ra-
pousse avec horreur les possibilités
VINGT-TROISIEME AftNËE. N. 9945. MERCREDI 3 MARS 1928.
Toutes les femmes assisteront
ce soir au grand meeting de la
rue Grange-aux-Belles.
'Aujourd'hui, 'les petits commerçants
et artisans,' fermeront leurs Loutiques.
Ils protesteront contre les nouveaux
impôts et manifesteront pur la prise
considération de leurs revendica-
tions-, essentielles la prorogation des
baux,- Il- respect de la propriété coin-
merciale- et l'annulation des dettes in-
Les. travailleurs doivent suivre avec
attention, cette nouvelle attitude des
Sans doute,' les ouvriers conservent-
il.: encore une yiréveritiou comprëheii-
s:bls'Con*!fe ceux qi!i, jusqu'ici, se sont
faits les agents bénévoles du gouverne-
ment pour
Ils savent aussi, que l'état d'esprit
d'un trop grand nombre de commer-
çants a été et je suis modeste
l'application du système D. Chacun
s'appliquait concurrencer son voisin
par toutes sortes de moyens, dont, en
définitive, les ouvriers faisaient tous
les frais.
Mais depuis quelques semaines, il
s'est pruduir an changement considé-
rable.. '̃̃ '̃̃
Les petits commerçants et détail-
lanis; qui, jusqu'ici, avaient placé à
la. tête~"de leurs organisations, leurs
pires ennemis; des gros commerçants
et capitalistes1 millionnaires, secouent
le joug.
Ils comprennent, qu'ils ont été éga-
lement dupés par le Bloc National et
le Bloc des Gauches. Ils sentent que
leurs ennemis,;ne sont pas les consom-
mateurs,' mais les grandes firmes ca-
pitalistes dominant le gouvernement.
Par leurs recettes, ils se rendent
bien compte, que l'aggravation de
l'exploitation des travailleurs, a sa ré-
percussion directe et inévitable sur
leurs bilans.
Ils s'aperçoivent ainsi, que dans la
Société Capitaliste, leur intérêt est lié
à celui des travailleurs et que leurs
ennemis sont les grandes puissances
financières, qui,,par la concentration
capitaliste, transforment les commer-
çants en gérants de succursales, com-
mé -dans les maisons Masrgi, Potin,
L'attitude nouvelle prise par les
commerçants est favorable la clé-
fense' des intérêts ouvriers.
En définitive, tous les nouveaux
impôts -,par les tràvâil-
leurs. Dans leur protestation et leur
luttë contre ces nouveaux impôts, les
commerçants détaillants sa rencontrent
avec eux et leur ipportenr l'appui que
peut- leur donner une situation diffé-
rente.
Ne nous 'bornons pas à approuver
cette nouvelle attitude," mais travail
Ions à la préciser, à la renforcer.
Il y a, parmi les commerçants beau-
coup de travailleurs, qui furent chas-
sés des usines par la répression p2-.
tronale.' Ceux-ci sont favorables à
l'action commune et étroite avec les
organisations prolétariennes.
Mais il reste encore beaucoup de;
confusion. Dans les réunions certains
se dressent contre toute politique.
Ils, ne veulent pas encore s'avouer
iL eux-mêmes, qu'en luttant contre les
nouveaux impôts et la politique fiscale
actuelle, ils luttent contre les hom-
mes qu'ils ont hissés au pouvoir.
Il appartient aux ouvriers, en sou-
tenant faction actuelle des commer-
çants qui est conforme leurs inté-
rêts communs, de préciser clairement
leur attitude.
Mais il. est un autre aspect de la
question qu'il faut souligner.
Les réformistes se dressent contre
cette'action des commerçants. La C.
H-.1 T. réformiste, la Fédération na-
tionale des coopératives de consom
mation, qui n'ont rien fait pour lutter
contre' ïa. gabegie financière et contre
l'inflation, contre les guerres du Ma-
roc et /yt. Syie, viennent au secours
de la Trésorerie de l'Etat.
Leurs amis politiques au Parlement
ont voté l'inflation et ils ont aujour-
d'hui le cynisme de réclamer la sta-
bilisation du franc. La vérité c'est
qu'ils continuent au profit du grand
capital, leur politique de désagréga-
tion des masses travailleuses.
Ils ont brisé l'unité prolétarienne au
sein des. syndicats. Ils continuent
lutter pour empêcher le retour il l'unité
syndicale. Ils s'opposent de toutes
leurs forces à la réalisation du front
unique indispensable pour faire abou-
ta les -revendications immédiates des
travailleurs.
Mais voici que les petits commer-
çants se dressent contre les nouveaux
impôts qui atteignent également nos
coopératives.
Il semble que la logique devait
les pousser à s'associer à une pr,it3sci-
tien, qui permet d'espérer une réduc-
tion des impôts..
Bien au contraire, certaines de leurs
coopératives étant liées avec de gran-
des firmes capitalistes, ils dénoncent
« l'indignation factice des commer-
çants » et annoncent .que « les sociétés
coopératives laisseront leurs magasins
ouverts. »
Pourtant ils reconnaissent que
« c'est sur le dos des consommateurs
que retombent encore une fois les .char-
ges fiscales votées par le Parlement
Nous espérions que tous les ouvriers,
les coopérateurs et aussi les commer-
çants réfléchiront il. cette attitude des
réformistes, syndicalistes et coopéra-
teurs.
ils mettront en parallèle l'attitude
de,; coopératives révolutionnaires.
Les commerçants comprendront de
plus en plus, que lorsque les ouvriers,
les fonctionnaires, luttent pour des
augmentations de salaires, ils défen-
dent ainsi leur intérêt commun et qu'ils
doivent soutenir le mouvement.
La répiession atteint brutalement
le? ouvriers qui font de la propagande
politique ou syndicale. Les commer-
çants ne risquent pas cette répress'nn.
S'ils ont vraiment une compréhension
saine de leurs intérêts qu'ils aident tes
travaillems pour la propagande, pour
h politique, qui défend les
des exploités.
La situation politique et économique
est claire. On est avec le grand t.. i":i-
tal ou avec le travail. Souhaitons que
les petits commerçants pour la réus-
site de leur action, sachent enfin m t-
tement choisir.
Georges MARRANE.
(Voir en deuxième page le itiani-
[este du Comité central du Parti
Aux consommateurs et aux petits
commerçants-
L'ÉLECTION
DU DEUXIÈME .SECTEUR
Réunions publiques du jeudi 4 mars
1er ARRONDISSEMENT (Quartier
Palais-Royal). Préau, 11, rue
d'Argenteuil. Jacques Dueios
et Albert Fournier, candidats,
assistés de Le Gl'éo, du P. C,
Cha-uvelon Emile, du P.C., Re-
naud Jean, député du B.O.P.
2mo ARRONDISSEMENT (Quartier
du Mail). ̃– Préau, 3 rue de la
.ïussienne. Jacques Duc,os et
Albert Fournier, candidats, as-
sistés de Planchon, du P. C,
Paul Marion, du P.C., Fontenay,
du P. G., Désoblin, député du
B. 0; P.
11m° ARRONDISSEMENT (Quartier
FoSie-Mésicourt). Préau, 12,4,
r.Atnelot. Jacques Duclos et Al-
bert Fournier, candidats, assis-
tés de Bunet, du P.C., Castellaz,
cons. mun., Paul Marion, du
P.C., Laporte, député du B.O.P.
12me ARRONDISSEMENT (Quartier
Picpus). Préau, 315. rue de
Charenton. Jacques Duclos et
Albert Fournier, candidats, as-
sistés de Belin, du P. C., Blan-
chard, du P. C., Rappoport, du
P.C., Bourlois, député du B.O.P.
12™ ARRONDISSEMENT (Quartier
Quinze-Vingt). Préau. 51, rue
de OR.arehtb.ri. Jaccrties DUelos.
et Albert Fournie! ."candidats,
assistés de Camille Renault,
cCBS.mun., Coutheillas, des J.C.,
Jeanne Bulant, des femmes com-
munistes, Clamamus, député du
B. (1. P.
20me ARRONDISSEMENT (Quartier
Bejleville). Préau, rue
Ramponneau. Jacques. Duclos
et Albert Fournier, candidats;
assistés de Lauze, cons. gén.,
Marines Raffinot, des femmes
communistes, Paquereaux, du
P. C., Paul Vaillant-Couturier,
député du B. O. P.
POURQUOI LA VIE EST CHERE
Des fromagers
par des suroffres et pour exporter
spéculent sur le lait
Nous avons signalé, dans l'Humanité,
qu'à la suite de la hausse du prix du
lait, le service de la répression des
fraudes,, près la préfecture de police,
l'axait ouvert avec une lenteur toute
administrative'- une enquête contre X.
Nous sommes informés, d'autre part,
que le Parquet de la Seine aurait été
avisé des agissements de certains .fro-
magers de l'Ile-de-France.
Dans le département de Seine-et-Mar-
ne, un fromager installé récemment, au
moyen d'une habile pression et de ris-
tournes offertes'aux cultivateurs, aurait
réussi obtenir de ces derniers la four-
niture d'importantes quantités de lait
qui étaient auparavant expédiées sur
Paris.
Ce fromager, dont le nom est gardé
secret par les milieux judiciaires (la
justice bourgeoise ménage toujours la
mercante !) s'était en outre engagé à
accepter toutes les hausses de prix qui
pouvaient se produire ultérieurement.
Ces menées ont eu pour résultat de
faire passer. le ter décembre à
0 fr. 75 et 0 fr. Su le prix-dû litre qui,
précédemment, était fixé à 0 fr. 70,
chiffre qui n'aurait jamais dû être dé-
passé. En outre, les ̃expéditions sur Pa-
ris ont diminué de 2.000 litres par
jour.
Des. agissements analogues se produi-
raient dans le département de la Haute-
Marne et le procureur de la République
vient d'ouvrir une information judiciai-
re contre certains gros fromagers.
On signale en particulier un fabricant.
de fromage de gruyère qui accaparait
d'énormes quantités de lait par des sur-
offres nu? producteurs, el les fromages
quïl fahriciuail arec.ee luit étaient 'ex-
pédiés à 'V Étranger.
Dans ce département, ces manoeuvres
ont fait monter te prix du lait à la
production au prix excessif de 0 fr. 90
et franc le litre!!
Nous avons dénoncé ici le scandale de
l'exportation du Init, et des fromages.
.Nous avons également signalé que les
nrofets de certains départements fron-
lieres avaient demande au gouvernement
de faire cesser cette pratique.
La môme demande vient d'être reprise
par te préfet de la Peine. Connaîtra-t-
ell n le même résultat. ?
C'est fort vraisemblable..
Car, si J'on a. au ministère de l'Agri-
culture, le souci de favoriser )amer-
i rante. on se désintéresse absolument
des justes protestations du consomma-
teur.
,.V UN SCANDALE'
La situation qui est faite au personnel
civil' du service .géographique de l'année,
.que.'nous avons déjà signalée n'a pas
changé
.Le,rnais de février n'a pas encore été
payé Parce que le décret qui fixe ces
nouveaux salaires n'est toujours pas
paru
Le personnel artiste et. adminslrat.if est
de ce fait dans une situation critique.
Va-t-ou mettre fin à ce scandale ï
LA CHAMBRE VOTE LOCARNO
Touchant concert
de Haginot
et Franklin-Bouillon
avec Boncour
Huebe-, parlant en dialecte alsacien,
revendique
pour les populations annexées
le droit d'être cons rltées sur leur sort
La Chambre a vole hier par U3 voix
contre '71, '̃ fc, traité de Locarno. C'cst, sui
liïin-Bojiilun,' a prononcé vn discourt*
il a clé suivi de déclara-
lions chauvines dc M. Maginol. et di
M. Boncour. Celui-ci a dit orriucillcusc-
u c'c.st
sur le glaive Noire ami Clamamus
il opposé, à celle étrange conception so-
cialiste le manifeste élaboré par noire
parti communiste cl les parties frères.
Uu vif incident a marqué Ici séance.
Un réacteur alsiickn-lorrain, M.. PflcigcT,
après avoir reftisé de, voler Locarno, ni-
clama le 'respect des traditions alsacien-
rcs. (il'; -lorsque nuire camarade Ilue-
ber .voulut, un !)eu plus lard, s'exprimer
(comme jl' t'avait déjà fail) en dialecte al-
sacien, la. droite s'employa couvrlr sa
voix.. L'oraieur. communiste tint bon et
V aillanl-Coulurier lira la leçon de l'inci-
dent 'en .notant que, t'Etut 'français sait
bien cnvojier.se faire tuer au Maroc et en
Syrie les.'hommOs nui parlent le. dialecte
M. FRANKlSSlLLON
La discussian sur Locarno a recom-
mencé' hier matin Un professeur radi-
cal M: 'A. Milb.-a.-ud et un avocat S.F.I.O.
;M. ̃Uliryyont bavardé longuement.
Au début de la séance de l'après-midi,
le président de la commission des affai-'
res extérieures. ̃ M. FrankliivBotfillon, a
la parole.Mut'en se prononçant pour
le vote des'accords de Locarno, il affir-
mera que. ceux-ci sont .insuffisants pour
« assurer la sécurité de la France".
Mais auparavant, M. Bouillon s'inquiète
de l'opinion du .cabinet sur l'élargisse-
ment du conseil'de la.S.D.N.
,1c verrai avec un très vif plaisir la
Pologne, x ,,eirtrer et j'espère que l'Alle-
magne comprendra que c'est son propre
intérêt (sic) répond. Aristide.
̃M. Franklin envient aux garanties.
Elles lui, semblent incertaines parce que
s'il est .vrai que l'Angleterre a une politi-
que « .continue,», elle est « lente à
comprendre.
11 a" fallu des hécatombes, dit l'ora-
teur, pour que l'Angleterre comprit que
sa frontière est, .sur le Rhin. Si elle s'en
était aperçue 18 heures plus tôt, il n'y au-
rait pas ,eu de. guerre en l'Jl-i. »
D'autre part, M. Bouillon estime que
le paote de ;Locamo ne peut être appli-
qué cm'. « avec -la bonne volonté et la
'bonne'foi de -l'Allemagne Et, Fran-
klin ne croit/ni il l'une ni à l'autre
La ligne du front allemand en
France s'appelait ligne Hindenburg et
c'est Hindenburg qui a signe le pacte de
Locarno i lançe-t-il.
l\1. Bouillon poursuit indiquant que
a tous les Allemands veulent la réunion
du Reich et de l'Autriche ». E. :'IL Fran-
klin s'ô.LTie,; avec satisfaction
Une" telle réuni on serait considérée
comme une cause de guerre immédiate
par M. Mussolini »
(VOIR SUITE EN DEUXIEME PAGE.)
AU PHARE DE LA VIEILLE
La mouvementée
des deux gardiens
Le phare de la Vieille, qui se trouve
à la Pointe du Raz. a depuis hier de nou-
veaux gardiens. On a pu relever, au pri;.
de grosses diflicultés il est vrai, les gar-
diens Mandolini, qui était au phare de-
puis le 2Ndécern-bre, 'et Ferracci, qui l'a-
vait rejoint le li 'janvier.
Depuis cette date, les barques de ravi-
taillemcnt n'avait jamais pu aborder la
tout', les récifs menaçant dangereuse-
ment les lianes de l'embarcation. De
plus, les deux gardiens, étant mutilés*,
ne pouvaient se" servir du càrtahut qui
permet les transbordements.
Maigre tous les obstacles, dimanche
dernier le ravitailleur Coquet résolut de
faire une nouvelle tentative. ll, embarqua
son fils et le gardien-chef Kerninon, dé-
sireux, il tout prix, de rétablir le fonc-
tionnement normal du feu.
Se lançant, dans les vagues, Kerminon
et le fils Coquet parvinrent à l'échelle
fixée' il la base de la Tour. Mandolini et
Ferracci eurent toutes les peines du
monde à monter dans la barque. Celle-ci
aborda dans la clique de Bestrel. A
l'aide d'un treuil, ele fut mise hors d'at-
teinte des vagues.
Bien que très déprimes, les deux gar-
diens n'avaient pas souffert1 de la faim.
(Ils avaient des vivres pour trois mois.)
Ils n'avaient pu rallumer le feu du phare
et l'un, d'eux, -souffrant de. sa blessure
du poumon, .s'était, .évanouit
Ils 'seront désormais affectés a des pos-
tes de.. terre.
^ao^a* ̃–
Demain, nous publierons un ma-
nifeste adressé aux ouvriers du Bd-
timent par la Fédérationet la 13e Ré-
gion unitaires-, à la suite des inci-
dents du 1er mars. Nos camarades
y préconisent la formation d'une
qyolicc; ouvrière
LA'JOURNEE'DES FEMMES EN U.R.S.S.
Un groupe de femmes défilant dans les rues de Moscou pour célébrer la
Journée des Pcmmes et marquer leur solidarité avcc le prolétariat féminin
des autres pays.
Les brigandages impérialistes
On se bat .furieusement
au Maroc
Les Riffains ont marqué d'im-
portants succès vers Taounat.
Des renforts partent plus
que jamais de Marseille.
Les soldats protestent
lqnt quelques précisions sur les opé-
rations qui se déroulent au centre du
front. C'est le 27 qu'Àbd el Krim dé-
clancha son offensive qui' était pré-
vue, mais que le commandement
n'attendait ni si importante par les
effectifs engagés, ni si furieuse.
Durant le premier jour de l'offen-
sive, les Riffajns ont occupe une
bande de territoire de plus de 10 kilo-
mètres de profondeur. C'est il pré-
sent devant Taounat qu'on se bat.
On se souvient encore des combats
acharnés qui s'y livrèrent à l'au-
tomne 'dernier. Plus de douze mille
hommes sont,déjà tombes dans cette
guerre, et, de nouveau l'es Riffains
sont là. Chez eux, d'ailleurs. Pour-
quoi sont morts tant de petits sol-
dals ?, Pourquoi tant de sang a-t-il
été versé ? Pour rien..
Le résultat militaire est nul. Seu-
les quelques milliers de familles de
plus pleurent leurs enfants. Ah
combien voit encore pleurer, il par-
tir d'aujourd'hui Quelle débauche
de sang humain va faire un com-
mandement muni de troupes nom-
breuses, d'un immense matériel, et
de son incural-lc présomption
Départs en masse
La semaine dernière, dans le seul
port de se sont embar-
qués pour le les détachements
des 1590 R L, 507v chars de combat,
3?° R. I" 14° R. I. 83o R. I S51 R. I-,
R A. L., R. I., 27° R. L, 53o
R. C, 170e R. I 35" R. L, 94° RA.M.,
R. 1. (où les soldats se sont em-
barques en criant « on en a
marre
Pour la Syrie 81e R. I-, 110e R. L,
5° dragons, C. C., S' R. L.
R. I C., 120 tirailleurs.
.Dans tous ces régiments, aucun
volontaire.
De Nice est parlie la 1re batterie
du 94° R. A. M. jeunes recrues de
trois mois. Actuellement, des mil-
liers de soldats attendent .leur tour
au camp de Sainte-Marthe. De nou-
veaux détachements' nous sont si-
gnalés de Briancon et d'Àix-en-Pro-
venec comme prêts partir.
Les soldats se sont, en plusieurs
endroits, livres. des manifestations
contre la guerre le 141e de Mar-
seille, le de Briançon. les 12° et
22° d'Aix-en-Provence. Hardi, les
gars le jour où vous voudrez, la
classe ouvrières est avec \o>us.
«Des canons »
Des munitions »
Le' 'Circaète, bateau-hôpital, est
reparti au Maroc avec- un charge-
ment de poudre après avoir 'débar-
que o00 blessés. Les contrc-torrit-
leurs Arabe et Sakalave ont. dû par-
tir hier de Brest pour- les. côtes, du
Maroc' On. a débarqué lès marins
qui ont moins de huit mois tî tirer.
Cela promet
LE NAUFRAGE DU SLOOP
« QUATORZE-JUILLET»
Vouai'neiicz, 2 mai1. Sur dix hom-
mes 'qui cùihposaicnt l'équipage du
sloop Quatorze-Juillet, qui fit naufrage
!e (j février, sept corps ont 6té retrouves
dont le .dernier est celui de Jean-Pierre
Gonidec, (le ans, licre de sept
enfants.
Commission électorale ce soir à 13 h.,
salle Lénine, rue Lafayette.
LES ALLEGORIES
nistre de la marine demande
que le plus grand paquebot de
France soit appelé « La Paix
douté que leur paix capitaliste était
un b'ulcau .<
Les projets financiers à la Chambre
la commission des finances
se déjuge
Elle accepte après 1'avoir reje-
tée la taxe sur les paiements
et vote un relèvement des taxes
postales, des droits sur les
allumettes et le sucre
La discussion des projets Doumer
commencera ce soir à la Chambre.
L'issue en est claire.
Nous n'avions que trop raison de
dire hier que les décisions de la
Commission des finances de la
Chambre n'importaient guère, et de
ne pas nous illusionner sur le vote
qu'elle avait émis avant-hier soir
contre la taxe sur les paiements.
Hier matin, quelques douze heures
a,près son premier vote, la Commis-
sion a repris la taxe Doumer.
J'entends qu'on nous dira « Mais
on en a réduit lc taux de 1,20 p. 100
à 0,50 p. 100 on ne demande plus à
la taxe sur les paiements que 1 mil-
liard nu licu de millions. C'est
une transaction et il fallait bien,
après tout. transiger ».
Nous répondrons deux choses
D'abord, qufau milliard attendu
de la taxe par la Commission, celle-
ci a ujoulé hier (en sus des multiples
taxes indirectes déjà votées par le
Sénat et acceptées par elle (sel, ta-
bac, café, alcool, essences, etc.) la
bagatelle de 850 millions de nouvel-
les taxes indirectes 400 millions ir
prouenir de l'augmentation des
droits de douanes, 200 rles P. T. T.,
des allumettes et 200 millions de
daoifs sur le sucre, OUI NE SERA
AUGMENTE (excusez du peu !) QUE
DE CINQ SOUS PAR KILO.
Ce n'est donc pas un milliard au
lieu de millions ou'il faut fire.
mais bien 1.850 millions. Qu'en
fasse payer les consomm ileurs sous
forme de taxo sur '.es paiements, u
sous forme d'augmentation du su-
cre, des allumettes, des tarifs pos-
taux, du relèvement des tarifs doua-
niers qui provoquera le relèvement
du prix de toutes les denrées impor-
tées (y compris le blé !), pour eux,
c'est tout un. Ils n'y font pas de dif-
f6rencc.
Ensuite, nous n'accordons aucun
crédit aux décisions de la Commis-
sion. Elles n'ont d'autre lvut que de
sauver la face à l'équipe Malvy, La-
moureux et consorts. Mais nous
sommes bien tranquilles devant 1a
Chambre, ils ne défendront leu;rs
a décisions » que pour la forme. Ils
se laisseront faire une doucc violence
par Doumer et Briand. Et la. taxe
sera votée au taux fort les 2.400
millions passeront. C'est le secret de
Polichinelle qu'Aristide a sa majorité
assurée.
Transaction ? Cela MM. les ra-
liiTiux se moquent'
(VOIR LA SUITE EN TROISIEME PAGE)
Un quartier d'Hennebont
en. feu
Vinoi familles sans abri. Impor-
tants denâts
Lorienl, 2 murs. Au petit jour,- le
cité hennebontaL-c de Jeanne de Mont-
fort. Sans l'intervention des pompiers
dc l'arsenal de Loricnt, venues en auto-
mobile, ce quartier très pittoresque au-
rait été entièrement détruit.
Deux immeubles ont été réduits en
:cndres, dont une succursale de la con.
pérative lorientaise. Une vingtaine de
iamilles sont sur le pavé. Les dégata
-ont' 1res importants.
LA RÉPRESSION-
Dans l'Est
Le Lribunal correctionnel de Briey avait
xmdainné notre camarade Mougeot, ae
Longwy, iL six mois de prison et fr.
ramende, pour « provocation de milita;
.'os ù la désobéissance, etc.» quant a
îotre camarade Martin, également de
jjngwy, inculpé avec lui, il avait été
icqullté, 8a culpabilité n'ayant pus été
Mougeot. lit appel, le procureur -fit, de
xin côté appel il minima contre tous
leux..
L'affaire venait jeudi février devant
v Cour d'appel de Nancy. M8 Plard, du
carreau de Troyes, les défendait.
La cour d'appel confirma tout simple-
nent la; condamnation de Mougeot mais
̃evisant- le- jugement en ce qui concerne
vlartin, condamna ce dernier a un mois
le prison et 50 francs d'amende.
Ce verdict n'est pas pour nous sur-
prendre, il est la suite de la politique
répressive du gouvernement qui préside
uijf destinées du pays de la « liberté H
lepuis mai et ne peut nue nous en-
gager fu redoubler d'ardeur nnur imposer
la paix au Maroc cl en Syrie..
l'élection M k hm
UNE RÉPONSE A UN ARTICLE DE M. DE KERELLIS DANS «L'ECHO DE PARIS»
Quelques questions au candidat fasciste
M. de Kerillis et la maison Farman. Où l'on reparle d'un coup de 9 millions
» BMW
M. de Kerillis me prête, dans
l'Echo de Paris, certaines paroles que
j'aurcis prononcées, il y a quelques
jours, lors d'une réunion, au 293 de la
rue des Pyrénées. M. de Kerillis dé-
faime les fermes mêmes de mon inter-
vention, et cela n'importe en rien.
Quant au f ond, 'il le conf irme en pre-
nant des poses avantageuses devant
l'histoire. C'est son af f aire
Le fond « J'ai, dit le candidat
fasciste, bombardé Karlsruhe le 22
juin 1916. Il y eut 257 victimes ».
« C'était la guerre! 1
Eh bien 1 Ce f ait dont les journaux
chauvins f aisaient gloire au candidat
f asciste, je l'ai rappelé, en effet, au
20° parce qu'il avait déjà- paru dans la
presse réactionnaire. Ef il n'est pas uti-
le de le commenter plus avant près des
ouvriers. Il se suffit à lui-même.
« J'accomplissais un acte de repré-
sailles w dit M, de Kerillis. Oui
En effet la sauvagerie n'a pas de fron-
tières On bombardait de part et d'au-
fre les villes ouvertes. Mais on ne bom-
bardait pas Briey et les usines saèrées
du Capital franco-allemand. Et c'est
précisément parce que les ouvriers sa-
vent foirf cela qu'ils ont juré une haine
sans limite à la gnerre où se multiplie-
raient encore, si elle, recommençait, des
atrocités pires. Mais ce qui répugne aux
travailleurs, c'est d'entendre des gens
se vanter d'avoir jeté des bombes sur
des f oules sans déf ense et d'avoir cou-
ché au sol 257 victimes d'un seul coup.
Celle sensibilité du prolétariat parisien,
la noble extraction de M. de Kerillis
l'empêche de la comprendre. Et il dé-
clare, le malheureux,. qu'il a hâte de
oenir au milieu des prolétaires exposer
ses hauts faits. Nul ne l'empêche d'es-
sayer
Après cela, M. de Kerillis reproche
aux Russes l'invasion de la Pologne et
de la Géorgie. Il prouve ainsi, tout sim-
plement, qu'il ignore l'histoire moderne
la plus élémentaire.
Mais, puisque M. de Kerillis m'inter-
pelle dans son journal, souffrira-t-il que
je l'interroge à mon tour
M. de Kerillis, candidat fasciste dans
le deuxième secteur, est-il le même que
M. de Kerillis, ernployé commercial de
la maison Farman ? Est-il le même que
M. de Kerillis, attaché au cabinef du
BUDAPEST-PARIS VIA LONDRES
La bourgeoisie éclaboussée
M. Léon Blum a déposé sur le bu-
reau de la Chambre une demaalr-te.
d'interpellation sur le scandale hon-
grois. M. Blum qui en use avec le
comte Bethlen, plus cavalièrement
que les socialistes hongrois, se pro-
posait de demander à M. Briand s'il
admettait que nos représentants
puissent siéger à Genève aux côtés
de cet homme discrédité et 1üi don-
ner la main.
La réponse, parvenue hier, la voi-
ci le comte Bethlen ne se rendra
pas à Genève où le comte Apponyi
représentera seul la Hongrie. L'on
voudrait marquer au compte de M.
Léon Blum ce succès diplomatique,
mais la vérité oblige à dire que ni
l'attitude des amis hongroies de M.
Blum, ni même l'attitude de la di-
plomatie française n'y sont pour
quelque chose.
L'opposition démocrate et socialis-
te a conduit la lutte contre Bethlen
avec une vigueur inférieure même à
celle de l'opposition monarchiqne
de droite, et on ne saurait dire qui,
des opposants comme le comte Em-
merich Karolyi et le marquis Palla-
vicini, ou des délégués français s'ef-
farant d'une vérité qui éclate peu à
peu, avait le plus vif désir d'abou-
tir.
Rappelons pour mémoire qu'au
moment où le comte Apponyi décla-
rait qu'il ne siégerait pas à Genève
aux côtés de Bethlen, les socialiste
hongrois, la corde au cou, allaient
quémander à Bethlen, en échange
de leur silence, la réintégration du
député Payer, exclu du Parlement.
Si quelque député est désireux
d'évoquer devant le Parlement l'en-
semble de l'affaire, il ne manquera
pas d'embarrasser M. Briand, quelle
que soit la finesse de celui-ci, car
l'interpellation peut se dessiner avec
la clarté et la vigueur d'un syllo-
gisme duquel on ne s'évade pas.
En trois points rigoureusement en-
chaînés, le voici
Depuis G années, rien ne se fait en
Hongrie sans l'assentiment de l'An-
gleterre. Rien ne vit et ne dure que
radical-socialiste M. J.-L. Dumesnil,
ancien sous-secrétaire d'Etat à l'avia-
tion ?
Ces deux questions précises, nous
pensons qu'elles ont leur importance
pour les électeurs.
La maison Farman a largement dé-
f rayé, il y a quelques semaines, la chro-
nique scandaleuse. Elle a été publique-
ment accusée d'avoir touché 9 millions
pour la construction d'avions dits du
type QUI ONT ÉTÉ JUGÉS INUTILI-
SABLES.
Les contribuables f rançais ont dé-
boursé les 9 millions que coûtait à l'E^
tat ce marche désastreux. La maison
Farman les a empochés. Elle a fait
mfeux Elle a réclamé 1 million
'400. 00O francs de supplément, sous
prétexte d'apporter des modif ications au
type 110.
Les loups de la maison Farman nous
coûtent cher par ce temps de vaches
maigres où l'Etat cherche avidement
des millions dans les poches des pau-
Vres gens.
Eh bien, M. de Kerillis, uous solli-
citez les suffrages des travailleurs qui
paient toute cetfe gabegie. Vous kitr
promettez des économies, sans doute,
et je vous entends déjà clamer contre le
désordre
Le désordre ? Oui. C'est du 'dé-
sordre et du pire de gaspiller l'argent
des malheureux au profit d'es grandes
f irmes gui vivent du budget de la
guerre
Qu'en dites-vous, M. de Kerillis
Et que dites-vous de cette affirmation
publique eue je trouve au journal Offi-
ciel de la République Française (Ira
séance de 1a Chambré du 23 décembre
1925, pages 4610 et
« De Vives instances du sous-secré-
taire d'Etat de l'Aéronautique, et,-
puyées d'es démarches infatigables de
tld. de Kerillis, ancien aviateur passé
au service de la maison Farman. »
C'est tout pour aujourd'hui, M. de
Kerillis C'est tout et c'est assez
Marcel CACHIN.
LA LUTTE POUR LES SALAIRES'
4.000 cheminots envahissent
le hall de la gare du Nord
Les cheminots de Paris-Nord, au nom-
bre de 4.OU0, ont manifeste hier dans le
hall et aux abordes, de la gare du Nord,
de 17 h. 15 il 18 h. 20 pour appuyer la
délégation, qui a réussi, malgré le nom-
bre imposant des forces policières, il.
pénétrer jusqu'à la direction.
Elle fut reçue par M. Willard, ingé-
nieur on chef de l'exploitation, auquel
elle a remis le cahier de revendications
élaboré par le comité central d'entente
et qui sont les 7.000 francs,, les 710 fr.
d'échelle mobile et les 100 fr. de rappel
minimum par mois depuis le 1er novem-
bre
Il est bien entendu que la question des
révoqucs et l'amnistie administrative a
été discutée avec M. Willard.
Cette manifestation, imposante est un
avertissement aux dirigeants des compa-
gnies de chemin de fer. Elle est, do
plus, l'indice certain que les cheminots
'sont décidés fermement à ne-plus se
laisser lanterne;
•̃̃ ̃'
par la manne de la Cité. Les fiiian-
ciers britanniques, maîtres des en-
exigent et ont le contrôle
politique du pays.
Ils ont installé là-bas avec. les
baïonnettes françaises et roumaines,
pour veiller sur leur or, sur leur
profit. un gouvernement à eux,
après avoir rétabli « l'ordre c'est-
à-dire rendu aux anciennes classes
dirigeantes, aux magnats et aux
hospodars perideurs, lenr ancienne
influence déchue durant la Républi-
que des Conseils.
Ce gouvernement d'honnêtes gens
se trouve être pur hasard un
gouvernement de canailles, compro-
mis dans la plus étonnante des affai-
res de plais la canaillérie
a des limites, et les gens les plus
tarés savent, s'ils sont prudents, bor-
ner leurs exploits aux puissances
dont ils ne sont pas tributaires.
Les faussaires ont fabriqué de
faux dinars, de fausses couronnés
tchèques, de faux francs français
11 n'importe puisqu'ils n'ont pas fa-
briqué de fausses livres sterling, ils
demeurent dignes d'administrer les
affaires des financiers britanniques,
et leur réptitation d'honnêteté n'est
en rien ternie dans la Cité..
Pour la France, il en va,différem-
ment, pensez-vous. Son crédit est at-
teint son franc dévalorisé, la Ban-
que de France est victime de ma-
nœuvres dolosives, plusieurs Etats
de la Petite-Entente sont attaqués
comme la France. La paix et la
tranquillité que grâce à eux, la
France se flatte de maintenir, en Eu-
rope centrale, sont compromises, et
derrière les presses à billets de l'ins-
titut cartographique de Budapest,
on voit se profiler sinistrement les
engins de la guerre de demain.
Bon. La France, pensez-vous, va
réagir et marquer par ta protesta-
tion solennelle et par la vigueur de
ses exigences dans la recherche de
la vérité et la punition des coupa-
bles, qu'elle a compris et qu'elle ra-
pousse avec horreur les possibilités
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