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~6 HISTOIRE DE L'ACADÉMIE ROYALE
V. les Mem. T~
p.~t.
cd
SUR QUELQUES
<9~P~r/6!A~~ DE MÉDECINE.
[. T~Tos ienfations ne peuvent fe deviner; on ne peut les
i bien connoître qu'après les avoir éprouvées jfbi-même
c'en: une dimcuhé dans ia connoiuance des maladies qu'il y
a iong-temps qu'on a remarquée. Platon difoit autrefois qu'il
feroit à (ouhaiter que les Médecins euffent paffé par toutes
ies maladies. En e~et, il y a nombre de fignes, de fymp-
tômes qui ne font que pour le malade; fouvent il éprouve
un état & des tentations qu'il ne fait pas trop bien démê!er, t
& qu'il peut encore moins déMnir ou expliquer. Tout cela en:
perdu pour le Médecin: ici, rien n'efi échappé; c'efi tout à
ia fois le malade & le Médecin qui parlé. M. Guettard rend
compte de ce qu'il a éprouvé hu-méme, dans un accident
auquel l'Académie a pris beaucoup de part, & dont elle lui
a demandé une description. H a joint au détait qu'il en a
donné, deux observations qui n'y ont aucun rapport mais
qui n'en font pas moins intéreuantes.
M. Guettard s'étant endormi après le dîner dans un fauteuil
auprès de fbn feu, les pieds appuyés contre le fond de la
cheminée, de façon que fes jambes étoient horizontales &
étendues pour le foutenir dans cette attitude: il fe réveilla, au
bout d'une demi heure ou de trois quarts d'heure, &:fai&nt
un effort pour fe relever dans le fauteuil, il reffentit dans
l'infant une douleur des plus violentes; cette douleur fut
caufée par la preffion qu'éprouvèrent par ce mouvement contre
ia traverfe de ce nége, ios ~7?/M & les dernières vertèbres
des lombes ces parties avoient porté fur cette traverfe, parce
que le couffin avoit gti~ie de denbus les reins dans ie fond
du fauteuil. Croyant que cette douleur paueroit, M. Guettard
garda pendant quelques iëcondes la même pofition horizomate
où il étoit encore: cependant, tentant ia douleur toujours fort
vive, il fit un fecond en:brt, en appuyant les mains fur les
V. les Mem. T~
p.~t.
cd
SUR QUELQUES
<9~P~r/6!A~~ DE MÉDECINE.
[. T~Tos ienfations ne peuvent fe deviner; on ne peut les
i bien connoître qu'après les avoir éprouvées jfbi-même
c'en: une dimcuhé dans ia connoiuance des maladies qu'il y
a iong-temps qu'on a remarquée. Platon difoit autrefois qu'il
feroit à (ouhaiter que les Médecins euffent paffé par toutes
ies maladies. En e~et, il y a nombre de fignes, de fymp-
tômes qui ne font que pour le malade; fouvent il éprouve
un état & des tentations qu'il ne fait pas trop bien démê!er, t
& qu'il peut encore moins déMnir ou expliquer. Tout cela en:
perdu pour le Médecin: ici, rien n'efi échappé; c'efi tout à
ia fois le malade & le Médecin qui parlé. M. Guettard rend
compte de ce qu'il a éprouvé hu-méme, dans un accident
auquel l'Académie a pris beaucoup de part, & dont elle lui
a demandé une description. H a joint au détait qu'il en a
donné, deux observations qui n'y ont aucun rapport mais
qui n'en font pas moins intéreuantes.
M. Guettard s'étant endormi après le dîner dans un fauteuil
auprès de fbn feu, les pieds appuyés contre le fond de la
cheminée, de façon que fes jambes étoient horizontales &
étendues pour le foutenir dans cette attitude: il fe réveilla, au
bout d'une demi heure ou de trois quarts d'heure, &:fai&nt
un effort pour fe relever dans le fauteuil, il reffentit dans
l'infant une douleur des plus violentes; cette douleur fut
caufée par la preffion qu'éprouvèrent par ce mouvement contre
ia traverfe de ce nége, ios ~7?/M & les dernières vertèbres
des lombes ces parties avoient porté fur cette traverfe, parce
que le couffin avoit gti~ie de denbus les reins dans ie fond
du fauteuil. Croyant que cette douleur paueroit, M. Guettard
garda pendant quelques iëcondes la même pofition horizomate
où il étoit encore: cependant, tentant ia douleur toujours fort
vive, il fit un fecond en:brt, en appuyant les mains fur les
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