Presse et revues
1680 pages
Titre : Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des sciences / publiés... par MM. les secrétaires perpétuels
Auteur : Académie des sciences (France). Auteur du texte
Éditeur : Bachelier (Paris)
Éditeur : Gauthier-VillarsGauthier-Villars (Paris)
Date d'édition : 1873-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343481087
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 454219 Nombre total de vues : 454219
Description : 01 janvier 1873 01 janvier 1873
Description : 1873/01/01 (T76)-1873/06/30. 1873/01/01 (T76)-1873/06/30.
Description : Collection numérique : Originaux conservés aux... Collection numérique : Originaux conservés aux archives de l'Académie des sciences
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique :... Collection numérique : Thématique : mathématiques, mécanique, sciences naturelles
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k3033b
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
THERMODYNAMIQUE.- Sur la variabilité apparente de la loi de Dulong et Petit;
Note de M. Hirn.
« Dans ces derniers temps, plusieurs physiciens de mérite ont essayé de
répandre des doutes, non-seulement sur l'exactitude, mais sur l'existence
même de la grande loi de Dulong et Petit, concernant la constance du
produit du poids atomique des corps par leur capacité calorifique. Un
pareil accès de scepticisme a tout lieu de nous étonner, alors qu'il s'agit
d'une des questions les mieux élucidées de la science moderne. Pour en
montrer et l'origine et le peu de fondement, il suffirait peut-être de ren-
voyer à plusieurs beaux travaux, parmi lesquels je citerai en première ligne
ceux de M. Clausius, dans lesquels cet éminent analyste montre, avec pré-
cision et netteté, ce qu'il faut entendre aujourd'hui par la capacité calori-
fique d'un corps, et ce qui, au point de vue expérimental, en masque sou-
vent la vraie valeur. Je pourrais m'en référer à mes propres travaux qui
concernent directement la loi en question et ses applications. Bien que
j'espère pouvoir bi-entôt publier un nouveau traité de Thermodynamique,
dans lequel on trouvera un grand chapitre consacré à ce beau sujet, je
pense bien faire en montrant dès à présent, sous une forme concise, l'ori-
gine de ces doutes, produits devant l'Académie même.
» Je n'ai pas la prétention de dire ici quoi que ce soit de neuf; je
crois seulement utile de rétablir les faits sous leur vrai jour. Il existe au-
jourd'hui une école de philosophie tout entière, dont la proposition prin-
cipale est que toutes nos prétendues lois de la nature ne sont que des fic-
tions. C'est, je pense, lui donner gain de cause, que de ne pas réfuter
immédiatement des critiques qui s'en prennent aux principes que l'on
est en droit de considérer comme définitivement consacrés dans la
science. Tous les doutes qu'on a, à diverses reprises, élevés quant à la loi
de Dulong et Petit, reposent sur une fausse définition, je ferais mieux de
dire sur une fausse conception de ce qui constitue la vraie capacité ca-
lorifique des corps.
» Lorsqu'un corps s'échauffe, par son contact ou son voisinage avec
un autre corps plus chaud que lui, la chaleur qu'il reçoit y est employée
généralement de trois manières différentes i° à surmonter, en le dilatant
des résistances externes; à produire, par suite, un travail externe que nous
pouvons non-seulement mesurer directement, mais souvent recueillir;
a° à surmonter des résistances intérieures (attraction moléculaire, cohé-
jsion, etc., etc.; peu importe le nom); à produire, par suite, un travail in-
-1:
^5..
Note de M. Hirn.
« Dans ces derniers temps, plusieurs physiciens de mérite ont essayé de
répandre des doutes, non-seulement sur l'exactitude, mais sur l'existence
même de la grande loi de Dulong et Petit, concernant la constance du
produit du poids atomique des corps par leur capacité calorifique. Un
pareil accès de scepticisme a tout lieu de nous étonner, alors qu'il s'agit
d'une des questions les mieux élucidées de la science moderne. Pour en
montrer et l'origine et le peu de fondement, il suffirait peut-être de ren-
voyer à plusieurs beaux travaux, parmi lesquels je citerai en première ligne
ceux de M. Clausius, dans lesquels cet éminent analyste montre, avec pré-
cision et netteté, ce qu'il faut entendre aujourd'hui par la capacité calori-
fique d'un corps, et ce qui, au point de vue expérimental, en masque sou-
vent la vraie valeur. Je pourrais m'en référer à mes propres travaux qui
concernent directement la loi en question et ses applications. Bien que
j'espère pouvoir bi-entôt publier un nouveau traité de Thermodynamique,
dans lequel on trouvera un grand chapitre consacré à ce beau sujet, je
pense bien faire en montrant dès à présent, sous une forme concise, l'ori-
gine de ces doutes, produits devant l'Académie même.
» Je n'ai pas la prétention de dire ici quoi que ce soit de neuf; je
crois seulement utile de rétablir les faits sous leur vrai jour. Il existe au-
jourd'hui une école de philosophie tout entière, dont la proposition prin-
cipale est que toutes nos prétendues lois de la nature ne sont que des fic-
tions. C'est, je pense, lui donner gain de cause, que de ne pas réfuter
immédiatement des critiques qui s'en prennent aux principes que l'on
est en droit de considérer comme définitivement consacrés dans la
science. Tous les doutes qu'on a, à diverses reprises, élevés quant à la loi
de Dulong et Petit, reposent sur une fausse définition, je ferais mieux de
dire sur une fausse conception de ce qui constitue la vraie capacité ca-
lorifique des corps.
» Lorsqu'un corps s'échauffe, par son contact ou son voisinage avec
un autre corps plus chaud que lui, la chaleur qu'il reçoit y est employée
généralement de trois manières différentes i° à surmonter, en le dilatant
des résistances externes; à produire, par suite, un travail externe que nous
pouvons non-seulement mesurer directement, mais souvent recueillir;
a° à surmonter des résistances intérieures (attraction moléculaire, cohé-
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