Titre : L'Humanité : journal socialiste quotidien
Auteur : Parti communiste français. Auteur du texte
Éditeur : L'Humanité (Paris)
Éditeur : L'HumanitéL'Humanité (Saint-Denis)
Date d'édition : 1920-12-21
Contributeur : Jaurès, Jean (1859-1914). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327877302
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 21 décembre 1920 21 décembre 1920
Description : 1920/12/21 (Numéro 6116). 1920/12/21 (Numéro 6116).
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
L'HUMANITÉ
0.O~U'VE,LLE7S, I~lTERNATIONALES D~t~ .E RE
i liiijsii i§ teste
i Sa f iliBO de la lir
Les journaux ibourgeois eux-mêmes com-
mencent à formuler des critiques sur l'at-
titude de notre diplomatie à la Conférence
de Bruxelles. Mais ces critiques, discrètes
et légères, sont bien loin d'ouvrir la grande
discussion qui nous apparaît légitime.
11 s'agit; on le sait, d'une conversation1
avec les délégués allemands au sujet du
Pecouvrement des créances interalliées sur
le Reich. C'est juger la paix de Versailles
que de rappeler que plus de deux ans
après l'armistice, une question fondamen-
tale reste à trancher. M. Clemenceau et
ses coadjuteurs s'étaient préoccupés de
tout, hormis l'essentiel. Le sort des colo-
nies allemandes à répartir entre les
puissances de l'Entente prenait le pas
à leurs yeux sur le paiement des domma-
ges aux régions dévastées. Et l'on a pu
remarquer que le gouvernement britanni-
que s'était hâté de régler en premier lieu
tous les problèmes qui l'intéressaient.
La procédure qui a été adoptée pour en-
visager cette grave affaire des réparations
a été compliquée à outrance et à plaisir.
Quatre étapes successives ont été prévues.
H" eût été loisible d'en réduire le nombre,
mais c'eût été -au préjudice de cette fa-
meuse « commission des réparations qui
fonctionne depuis tant de mois, en coû-
tant si cher, ei dont les travaux pratiques
ne se révèlent pas encore. Or, la commis-
sion, dont M. Poinoaré a été jadis le pré-
sident, est sacro-sainte, et aucun gouver-
nement digne de ce nom ne laisserait tou-
cher à son prestige.
Tandis que la France est représentée à
Bruxelles par deux fonctionnaires secon-
daires, et désignés à dessein, les autres
puissances ont choisi des personnalités de
premier plan. Les délégués allemands ont
présenté une série d'exposés où ils analy-
sent en détail la situation de leur pays. Ils
ont conclu qu'elle était grave et que la dé'
tresse économique et financière sévissant,
la ruine était proche. Puis ils ont proposé
de substituer, pour liquider la dette du
Reich vis-à-vis de l'Entente, le paiement
en nature au paiement en espèces.
On a commencé dans notre presse offi-
cieuse, par les taxer d'exagération et de
pessimisme calculé. II serait pourtant
malaisé de proclamer la prospérité de
l'Etat germanique, alor« que le mark est
t<-nibé au sixième de sa valeur, et que le
monde entier traverse une formidable
crise. Et quand les représentants du Reich
ont affirmé avoir acquitté déjà une somme
qui ne laisserait pas d'être considérable,
on s'est récrié en énonçant un total infi-
niment moindre.
Si les services compétents en 'France
pour ne piurler que d'eux avaient tra-
vaillé comme il convenait, s'ils n'avaient
pas gaspillé le temps, ils seraient e
sure d'apporter des statistiques précises.
Mais tel n'est point leur cas. Lorsque le
g-QU vern ement de • Berlin demande qu'on
fixe ses obligations, qu'on lui présente une
liste de revendications pécuniaires libellée
avec netteté, ̃ la diplomatie de notre repu-1
Les négociations
anglo- russes
Londres, 20 décembre. Selon. le corres-
pondant diplomatique du Morning Post, il
est de toute probabilité que Krassine, qui
doit avoir reçu la réponse à la. communi-
cation qu'il a faite la semaine dernière à
Moscou, aura demain avec Sir Robert Horn
une nouvelle entrevue, au cours de laquelle
une décision sera p.rise dans un sens ou
dans l'autre sur la question de l'accord
commercial avec les Soviets. (Havas).
Tchitcherine proteste contre la vente
des bateaux russes
Helsingfors, 20 décembre. Un radio-
îélégramme de Moscou annonce que Tchit-
oherine a adressé aux ministères des affai-
res étrangères de France et d'Angleterre
une note protestant contre le fait que l'En-
tente autoriserait les partisans, de Wran-
gel à vendre des bateaux de commerce
russes. ̃
Tcbitcherine demandé que des mesures
soient prises immédiatement en vue d'em-
pêcher la dilapidation des biens du peuple
russe et de rendre les bateaux appartenant
à la Russie bolcheviste. (Radio).
Une nouvelle manœuvre de Curzon
Au moment où les négociations entre la
Grande-Bretagne et la Russie traversent
une crise, Lord Curzon s'est empressé de
faire publier sous forme de Livre Blanc,
un rapport provisoire au sujet de préten-
dues atrocités commises par les Russes sur
les [prisonniers anglais.
Bien qu'il n'y ait dans le rapport publié
FEUILLETON DU 21 DECEMBRE 1920.
PREMIERE PARTIE
IV
Mais, dès qu'elle commença à compren-
'dre, elle s'étonna bien davantage. Ses yeux
s'écarquillèrent, se firent plus brillants.
Sa tête s'échauffa. Elle s'expliqua alors
l'activité déployée par Mac durant ces der-
nières années, tous ces essais, ces modèles
de machines et ces piles de plans Elle
comprit aussi pourquoi il gavait (pressée de
partir et pourquoi toutes ces lettres de-
vaient prendre le premier paquebot.
Et elle crut rêver encore
Lorsaue Allan eut terminé, eile était en-
blique répond qu'elle n'est pas prête.
Quand donc sera-t-elle prête ? Chacun dis-
cerne que les retards ne procédent pas
̃purement et simplement de la mauvaise
volonté du Reich, mais que la responsabi-
lité en incombe aussi à ceux qui, à Paris,
à Londres, à Bruxelles, à Rome, eussent
dû formuler leurs réclamations.
En réalité, la conférence' qui vient de
s'ouvrir dans la capitale ielge, broie du
vide. L'Allemagne aura quelque peine à
dire comment elle s'acquittera, tant qu'elle
ignorera le montant de sa dette.
Cependant chez nous, matin et soir, des
journaux bien pensants préconisent l'occu-
pation de la Ruhr pour châtier les résis-
tances germaniques. Ceux-là, qui repren-
nent et aggravent les traditions napo-
léoniennes ou bismarckiennes, pratiquent
le culte du sabre. Ils éprouveraient une
grande satisfaction à apprendre qu'une ar-
mée française a pénétré dans le bassin de
Westphalie, et peu leur importerait qu'un
conflit nouveau en sortît. Ils en sont de-
meurés à la conception de la guerre mo-
ralisatrice. Les junkers français n'ont pas
désarmé et certains de nos métallurgistes
rêvent d'entreprises fructueuses et-qui les
dédommageraient du désarroi économique
présent.
Plus qu jamais, tous ces affamés de
crmoraêt.ps méritent d'être surveillés. Ils
sont prêts à exploiter les lenteurs, l'inertie,
l'impuissance de la trop fameuse commis-
sion des réparations, et celle-ci travaille
avec mollesse dans l'espoir qu'elle aboutira
à conjurer l'inévitable révision de l'acte
de Versailles.
Paul LOUIS,
LES CONVERSATIONS D'HIER
Bruxelles, 20 décembre. Toute la ma-
tinée, les conversations entre mandataires
alliés et allemands se sont poursuivies ac-
tivement, sans touteipis aboutir, semble-
t-il, à des résultats concrets et définis.
On pensait hier qu'une séance plénière
pourrait avoir lieu cet après-midi, à 4 heu-
res, mais le secrétaire de la Conférence
a fait annoncer vers midi qu'il n'y au-
rait aujourd'hui qu'une réunion interal-
liée et que peut-être même les délégués
allemands ne seraient pas invités à se
faire entendre avant mercredi.
Dans ces conditions, il y a lieu de se
demander si la Conférence pourra se ter-
miner comme il était primitivement prévu,
c'est-à-dire pour Noël.
On commençait à envisager la possibi-
lité de suspendre ses travaux pour les fê-
tes et de les reprendre ensuite pendant
quejques jours, mais aucune décision n'a
enc'lire été prise à ce propos.
Deux nouveaux experts allemands sont
arrivés à Bruxelles MM. Silberschmitt,
secrétaire confédéral du travail en Alle-
magne, représentant l'élément ouvrier, et
le conseiller Hilger, directeur d'une ex-
ploitation minière, représentant les pro-
ducteurs de charbon.
M. Cheysson, second délégué français,
est de retour à Bruxelles. (Havas).
Discussion de rapports
Bru xelles, 20 décembre. La séance in'ter-
alliée de cet après-midi a permis aux divers
représentants des puissances de se rendre comp-
te de l'état d'avancement des travaux de la Con-
férence. 'Plusieurs dés rapports préparés par les
mandataires ont été soumis aux membres des
ont été -• i. mis aux membres des diverses délé-
gations et discutées en commun. Quelques modi-
fications de détail ont été demandées et vont être
étudiées de nouveau dans la journée de demain.
rien que l'on n'aie déjà raconté et qu' au-
cune tentative de vérification n'ait été
faite, il est significatif que Lord Curzon ait
choisi ce ̃'moment.'
Il faut souligner que la question de
l'échange de prisonniers entre la Grande-
Bretagne et la Russie est virtuellement li-
quidée. Les prisonniers anglais ont été
remis et bien qu'aucun Russe résidant en
Grande-Bretagne n'ait, encore été rapatrié.,
le gouvernement anglais est prêt à pren-
dre des mesures pour les transporter en
Russie.
Retour de Russie
Aujourd'hui 42 |prisonniers anglais reve-
nant de Russie ont débarqué à Douvres.
Les prisonniers se sont plaints des mauvais
(traitements qu'ils ont endurés pendant la
traversée à bord d'un navire britannique
d'Alexandrie à Marseille.
"©-<»-̃«»
Les élections espagnoles.
Madrid 20 décembre. Voici les résultats
officiels des élections légistlatives connus jus-
qu'à présent
Sont élus Datistes; 137 laciervistes, 13
mauristes, 14 romanonistes, 29 priétist-es,
20; albiates, 18; régionalistes 22 socialistes,
4;' républicains, 13; carlistes, 3; réformistes,
4; union monarchique, 3; indépendants, 14.
(Havas).
Barcelone, 20 décembre. Les élections aux
Cortès ont donné en Catalogne les résultats
suivants
Sont élus 17 nationalistes adhérant à la
ligne régionaliste 3 radicaux 6 républi-
cains autonomistes; 10 monarchistes; 3 mo-
narchistes autonomistes; 1 nationaliste indé-
pendant. .(Havas.)
core là, les yeux grand ouverts, éblouis
d'admiration.
Tu sais maintenant toute la vérité,
ma petite Maud dit-il.
Et il la pria de regagner son lit.
Mais Maud se rapjpxochà de lui et l'étrei-
gnant de toutes ses forces baisa sa bou-
che.
Mac, mon adoré balbutia-telle.
Allan ayant réitéré sa prière, elle quitta
le salon, le cerveau encore grisé. Elle trou-
vait maintenant l'œuvre de son mari aussi
grandiose dans son genre que ces sym-
phonies qu'elle avait entendues
Mac, & son grand étonnement, la vit
revenir quelques minutes après. raie por-
tait une couverture.
Si VEUT MAINTENIR L'ORGESCH
1 Ce qu'en pense la presse socialiste
La France est en train de récolter les
fruits de sa « politique bavaroise » qui
consistait à seconder, à Munich, le gou-
vernement de M. von Katar, iiseu d'un
putsch militariste au moment cto la révolte
de Kapp-Lùttwiti;.
Avant le gouvernement de l'Allemagne,
celui de la Bavière vient de faire savoir
publiquement qu'il lui est « impossible de
dissoudre les organisations d'auto-protec-
tion ». C'est la réponse à la note du géné-
ral Nollet demandant la dissolution de
toutes les organisations « d'auto-protec-
tion » de caractère militaire, dont l'Or-
gesch est la plus puissante et la plus dan-
gereuse aussi bien pour la paix en général
que pour la constitution républicaine de
l'Allemagne.
Toute la presse socialiste d'oulrc-lîhin,
sans distinction de tendances, a salué la
note du général Nollct connue une pre-
mière défaite des éléments ̃militaristes et
réactionnaires d'Allemagne.
« Le soufflet de Nollet » écrit l'organe
munichois des indépendants bavarois, le
Kampf. Une partie de la presse bourgeoise
ayant exprimé l'espoir que « le général
Nollet a répondu au gouvernement alle-
mand avant d'avoir reçu des instructions
précises de la part des gouiverneaxents de
l'Entente »,.le Kampf souligne que rala est
hautement invraisemblable et il pose cette
question << Combien de temps le peuple
allemand, doit-il encore rester la victime
de la stupidité gouvernementale, telle
qu'elle se manifeste actuellement en Alle-
magne ? »
En parlant de la situation particulière
en Bavière, le Kampf écrit dans un autre
article a'u sujet de la note du général Nol-
let « Nulle part les kappistes ne règnent
actuellement d'une façon plus absolue;
qu'en Bavière. La France paraît enfin.
̃en tirer les conséquences, aussi en ce qui,
concerne sa politique russe ».'
La presse social-démocrate majoritaire
ne se montre pas moins satisfaite de la de-
mande du général Nollet.
Elle attaque le gouvernement de Berlin.
Parlant de la nolp adressée (.récemment
par le gouvernement allemand à la com-
mission interalliée, dans laquelle le mi-
nistre des affaires étrangères, le Dr Si-
mons, prenait la défense de VOrgesch, le
journal majoritaire de Magdebourg, la
Magdeburger Volksstiinme écrivait « La
note du gouvernement allemand constitue
Comment a pris fin
le mouvement communiste
de Bohême
L'agence d'information communiste, di-
rigée par Anria Geyer, a donné le 10 dé-
cembre sur la cessation de la grève en
Tchéco-Slovaquie les renseignements sui-
vants
A Reichenberg et à Komotau la grève
générale a cessé par contre, on a conti-
nué à se battre à Prague et à Kladno, bien
que, là aussi, les militaires semblent être
maîtres de la situation. On annonce de
Kladno que les leaders'de grève ont été
arrêtés. Les imprimeries et les journaux
ont été occupés par les gendarmes. A Klad-
no et à Prague on négocie sur la fin de la
grève.
On envoie de Reichenberg l'infor-
mation suivante, su:r les causes de la ces-
sation de la grève à Reichenberg et à Ko-
motau
'« Comme le Comité directeur du Parti
des socialistes majoritaires allemands avait
donné aux ouvriers allemands l'ordre de
tirer dans le 'dos des ouvriers tchèques,
l'unité d'action n'était plus ipossiblei. Il
fut dit clairement à l'assemblée des délé-
gués ouvriers que le prolétariat n'était pas
de taille à livrer un pareil combat, tant
qu'il ne disposerait pas die toutes les forces
communistes du pays réunies condition
sine qua non de toute lutte révolutionnaire.
La direction des grèves donna l'ordre aux
ouvriers de travailler dans ce sens à la
fois dans le Parti et au sein des syndicats
et d'entreprendre la lutte contre les leaders
réformistes. »
Les grévistes du textile de Reichenberg
ont forcé les fonctionnaires des syndicats
à donner leur démission à cause de l'atti-
tude qu'ils avaient prise pendant la guerre.
Les bureaux. syndicaux furent obligés de
fermer, les secrétaires ayant choisi d'au-
tres locaux, par crainte des ouvriers.
La commission syndicale tchèque s'est
déclarée en faveur des grévistes et de leurs
revendications et a piromis de les soutenir,
mais elle a décidé en même temps la re-
prise du travail.
Ceci prouve que c'est le chauvinisme na-
tional des majoritaires allemands de Bo-
hême qui, a brisé l'élan de la révolte com-
muniste en Bohême. Cela a servi du moins
à éclaiccir les rapports à l'intérieur du
Parti.
LE PROCES DE L'ASSASSIN DE JAURES
In-lS, 456 pages, 3 hors texte, à la Librairie
de VHumanité franco 12 francs.
Travaille, travaille, murmura-t-elle.
S'étant couchée à côté de lui sur le sofa,
elle appuya la tête sur ses cuisses et s'en-
dormit.
Allan la regarda. Il la trouvait belle,
d'une beauté touchante.
Et après s'être dit qu'il aurait donné
mille fois sa vie pour elle, il se remit à
écrire.
V
Le mercredi suivant, Allan s'embarqua
avec Maud et Edith sur le vapeur Europe
en trois jours. Hobby les accompagnait,
mais pour huit jours seulement.
Maud était d'une humeur superbe. Elle
avait retrouvé toute sa gaieté, une vraie
gaieté de jeune fille et cette bonne hu-
meur persista durant tout le trajet à tra-
vers l'océan hivernal et .inhospitalier, bien
qu'elle ne vît Mac qu'aux repas et le soir.
Enveloppée de fourrures, chaussée de
minces bottines vernies, elle aroentait, en
riant et en babillant, les couloirs glacés du
jpoht supérieur. t
Hobby était l'homme le plus populaire
du bord.. Depuis les cabines des médecins
et des trésoriers jusqu'à la passerelle in-
violable du capitaine, il était partout chez
lui. De l'aube à la nuit, il n'y avait pas un
endroit sur le paquebot où l'on n'entendît
sa voix perçante, un peu nasillarde.
Quant à Allan, on ne le voyait ni ne l'en-
tendait. Il était toute la journée occupé par
son travail. Deux dactylographes, apparte-
nant au service du bord, n'arrêtaient pas
de recopier ses lettres qui s'entassaient par
centaines sous leurs enveloplpes fermées. Il
était tout aux préparatifs de sa première
grande bataille
H devait d'abord aller à Paris. Il gagne-
rait ensuite Calais et Folkestone, où se
poursuivait le percement du tunnel sous la
Manche, depuis, que l'Angleterre n'était
plus hantée par cette peur ridicule d'une
l'aveu qu'il n'a pas le courage de prendre
des mesures contre VOrgesch. On o l'im-
pression qu'il veut se laisser forcer par
.'Entente à la dissolution et au désarme-
ment ».
Après la publication de la. réponse du
générai Nollet, le même journal écrivait
« Ces soufflets, le gouvernement les a bien
mérités. Si nuire peuple possédait une om-
bre de dignité politique, un gouvernement,
qui s'est compromis à tel point, devrait
disparaître immédiatement. Tout l'appa-
reil de bluff et de marchandabe des Es-
cherich, par lequel en a essayé non seule-
ment de tenir la bourgeoisie allemande en
haleine, mais encore de « convaincre » l'é-
tranger des dangers bolcheviks imminents,
n'a donc servi à rien. C'est une honte
cru' un gouvernement allemand soit obligé
do se laisser donner une leçon par l'étran.
ger au sujet de de choses qui règne
à 'l'intérieur de l'Allemagne. »
Dans la Freiheit. Rudolf Breitscheid pu-
blie vin article, au cours duquel il critique
également et de la façon la plus vive, le
Dr Simons, à cause de sa défense de.l'Or-
• r/esek (Breitsclieid annonce une Interpella-
tion du groupe indépendant à ce sujet au
Reichstag).
11 y a quelques jours, on lisait dans un
grand journal parisien du soir cette phra-
se « La vérité, c'est que nous pouvons in-
finiment pour enraciner enfin la Répu-
blique en Allemagne ».
En effet. Et si l'on comprend à Paris et
à Londres que la résistance qui' oppose la
Bavière à la dissolution de l'Orgcsch n'est
qu'un chapitre dans la lutte des monarchis-
tes et' pangermanistes contre la Républi-
que, on restera sua- la ligne tracée par la
note du général Mollet.
LE GOUVERNEMENT ALLEMAND
ET LE RE1CBSTAB
Berlin, 20 décembre. La menace de
crise ministérielle, engendrée cette fois par
le vote de la commission des impôts, est
de nouveau écartée. Le parti populaire al-
lemand s'est déclaré satisfait d'apprendre
que le gouvernement percevrait avec des
ménagements l'impôt extraordinaire sur
les patrimoines {Reichsnolopfer). La ses-
sion du Reiehstag reprendra le 19 janvier.
Mme Roden Buxton expulsée
,̃ de Haute-Sîlésîe
Londres, 20 décembre. (Par téléphone
dh notre correspondant particulier).
Mme Rodera. Buxton a été expulsée de la
Haxite-Silésie, où elle s'était rendue pour
étudier la situation des ouvriers. A son
départ de Berlin, elle await été avisée par
le consulat français qu'aucun visa n'était
nécessaire pour se rendre en Haute-Silé-
sie. Mais, dès son arrivée, les autorités an-
glaises exigèrent le visa français. Les au-
torités françaises l'invitèrent à quitter la
Haute-Silésie par lé premier train et ac-
compagnée d'un policier. Toute explication
lui fut refusée. La police déclara simple-
ment qu'elle obéissait aux instructions du
général Le Rond et que celui-ci agissait
de concert avec la Commission de contrôle
interalliée.
Le procès des socialistes roumains
L'Humanité a déjà informé l'opinion pu-
blique des causes de la grève générale dé-
clarée en Roumanie, il y a deux mois,
ainsi que de ses suites
Généralisation de l'état de siège et de la
censure, arrestations en masse de socia-
listes et syndicalistes, saisie des caisses
syndicales, assassinats policiers, expul-
sions arbitraires.
Après le longs et vains pourparlers avec
le gouvernement Averesco, le prolétariat
roumain a dû déclarer la grève générale
qui était une protestation contre l'illéga-
lité de l'état de siège, l'arbitraire gouver-
nemental et le régime des cours martiales
dans les territoires « libérés n.
Les chefs du mouvement ont été déférés
à la cour martiale de Bucarest sous l'in-
culption de crime contre l'Etat;
Or, pour le même délit de grève, nom.
bre de militants de la province ont été
jugés par les tribunaux civils la justice
militaire étant réservée aux leaders du
parti et des syndicats. Le procès des so-
cialistes prouve une fois de plus crue les
gouvernements bourgeois font fi de la lé-
gislation dont ils se proclament les défen-
seurs, quand par le jeu des forces socia-
les, cette pauvre législation devient im-
puissante à protéger, les privilèges de la
bourgeoisie.
Les débats du procès ont amené à la
barre des témoins, entre autres, le prési-
dent du conseil, le général Averesco qui
a été forcé de reconnaître qu'il a demandé
lui-même le concours du Parti socialiste,
M v a rruelque t»mps, pour combattre par
invasion que le feu d'une seule batterie
eût suffi à arrêter 1
Après un séjour de trois semaines dans
ces villes, ils iraient à Londres, à Berlin,
à Essen, à Leipzig, à Francfort, et revien-
draient à Paris.
Allan s'arrêta quelque temps dans tous
ces endroits. Le matin, il travaillait seul
après son déjeuner, il avait des conféren-
ces avec des délégués de grandes sociétés,
des ingénieurs, des techniciens, des inven-
teurs, des géologues, des géographes, des
océanographes, des statisticiens. Il com-
muniquait avec toute une armée de cer-
veaux représentant les régions les plus di-
verses de l'Europe, la France, l'Angleter-
re, l'Allemagne, l'Italie, la Norvège, la
Russie.
Lé soir, il dînait seul avec Maud, à
moins qu'il n'eût quelque invité.
L'humeur de Maud était toujours aussi
bonne. L'atmosphère de travail et d'entre-
prise qui entourait Mac l'enfiévrait. Quel-
que années auparavant, un peu après son
mariage, elle avait accompli à peu de cho-
ses près le même voyage avec lui. Elle lui
avait alors difficilement pardonné d'ac-
corder la majeure partie de son temps à
des étrangers ou à des travaux incompré-
hensibles. Mais maintenant qu'elle con-
naissait la raison de toutes ces conféren-
ces, de toutes ces études, elle s'empressait
d'apjprauver.
Maud avait beaucoup de temps à elle
et de ce temps, elle faisait l'emploi le plus
judicieux. Elle consacrait une partie de la
journée à son enfant puis elle visitait les
musées, les églises, les curiosités de tous
les lieux où ils passaient, car lors de leur
premier voyage elle n'avait [pas beaucoup
profité de ces agréments.
Certes, Mac, l'accompagnait partout où
elle désirait aller mais elle s'aperçut bien
vite que toutes ces merveilleuses peintures,
la grève politique le gouvernement précé-
dent.
Une fois arrivé au pouvoir, le général
Averesco a poursuivi la même politique
de violence contre le prolétariat que le?
gouvernements Bratiano et Vaitoianu.
Pour mieux réussir, le général Averesco
tenta le coup classique en offrant à main-
tes reprises, aux chels socialistes, des mi-
nistères, et notamment au camarade Mos-
covici qui l'a forcé de reconnaître le fait
devant la Cour martiale.
La manœuvre ayant échoué, le gouver-
nement a inauguré la politique de la vio-
lence pure et simple le procès qui vient
de se terminer par la condamnation à
5 ans 'de travaux forcés: de Ilie Moscovici,
député Socor, Opresco, Calu, Marc, Pe-
tresco, Gheupet et Patrutesco n'est que le
prologue
Le recours intenté par les condamnés
a été repoussé par la cour supérieure de
justice militaire après dix minutes de dé-
libération.
L'état de siège et la censure continuent
dans le pays entier. Enfin le prolétariat
connaît les délices de la liberté 1
X. V.
Daszynskï donne sa démission
Varsovie, 19 décembre. Le vice-prési-
dent du conseil des ministres, Daszynski,
a adressé aujourd'hui sa démission au
chef de l'Etat. Cette démission est la con-
séquence cie la résolution suivante votée
par le Conseil administratif du Parti so-
cialiste polonais
« Le Conseil, se reportant à sa résolution
du 21 novembre courant, constate que la
période qui nécessitait l'existence d'un
gouvernement de coalition créé dans le but
de défendre l'Etat et de conclure la paix
a pris fin.-
« Le Conseil constate que la situation po-
litique, sociale et économique du pays tra-
verse une phase extrêmement pénible qui
exige de la part du gouvernement un pro-
gramme clair et une ligne de conluite uni-
forme. Ces conditions sont impossibles à
réaliser dans le cabinet actuel qui gneupe
également des représentants de la réaction
politique et sociale. La politique actuelle
du gouvernement, par suite des influences
réactionnaires qu'elle subit, est incapable
de fournir aux intérêts ouvriers la pro-
tection qui leur est nécessaire et ne peut
satisfaire aux besoins et aux aspirations
du pays.
« Dans ces conditions, le Parti socialiste
polonais (P. P. S.) considère qu'il lui est
impossible de continuer sa collaboration
au gouvernement, et d'y maintenir son re-
présentant .»
Le cas de Ludwig Martens
Londres, 19 décembre. (Par téléphone
de notre correspondant particulier).
Dans une déclaration qu'il a publiée, à, la
suite de l'ordre d'expulsion, Louis Mar-
tens, représentant des Soviets, dit que la
décision du gouvernement est purement
politique. La déportation fait disparaître
définitivement toutes les accusations de
propagande dirigées contre Martens et ne
retient que le fait qu'il est le représentant
accrédité du gouvernement des Soviets et
que, comme tel, il croit au renversement
par la force du gouvernement américain^
Cette décision crée un précédent significa-
tif au sujet' des relations étrangères. Mar-
tens croit que son cas aurait dû être jugé
par le département d'Etat et non par le
département du travail.
Le bureau russe attend les instructions
de Moscou avant de décider si un appel
sera interjeté devant la Cour fédérale ou
si l'organisation russe sera dissoute.
Healy, président de la Ligue travailliste
pour la reprise du commerce avec la Rus-
sie, constituée le 21 novembre, s'est rendu
à Washington et a protesté contre la dé-
portation des représentants i russes. Il a
fait, en outre, un appel aux cheminots
pour qu'ils entrent en action.
UN NAVIRE FRANÇAIS ATTAQUE
UN NAVIRE RUSSE DANS LA MER NOIRE
Londres. 18 décembre. (Par téléphone de
notre correspondant particulier.) Un radio
de Moscou annonce qu'un destroyer français
a attaqué dans la mer Noire le navire russe
Zeinab, a. 5 .milles de "Pâti. Tcliichérine a de-
mandé des explications au gouvernement
français et réclamé une indemnité pour les
dégâtè commis.
Pour les socialistes et les syndicalistes
révolutionnaires de France
Moscou, 19 décembre. Le Comité Cen-
tral du parti communiste russe adresse
aux camarades français ses condoléances
éternelles au sujet de la mort des cama-
rades Lefèbvre, Lepetit et Vergeat.
Nous partageons votre deuil pour cette
dure perte et nous exprimons l'espoir qu'el-
le sera compensée par le rapide progrès
du mouvement révolutiormanre parmi le
prolétariat.
Au nom du Comité Central le secrétai-
re, Erestinski.
que ces sculptures, ces tissus anciens, ces
bijoux ne l'intéressaient que médiocre-
ment. Ce qu'il aimait voir, c'étaient les
machines, les constructions, les grandes
installations industrielles, les dirigeables,
les musées techniques toutes choses aux-
quelles elle ne comprenait rien.
Maintenant qu'elle avait des loisirs elle
se délectait au spectacle des innombrables
merveilles qui lui rendaient l'Europe si
chère.
Elle allait au théâtre et au concert le
plus souvent qu'elle pouvait Elle faisait
ses provisions d'art pour l'Amérique Elle
flânait de longues heures dans de vieilles
rues ou d'étroites ruelles, prenait des pho-
tographies de chaque petite boutique qu'el-
le, trouvait à son goût, de chaque antique
pignon. Elle achetait des livres, des souve-
nus de musées, des cartes postales de mo-
numents anciens ou modernes. Ces cartes
étaient detinées à Hobby qui les lui avait
demandées. Et elle s'appliquait conscien-
cieusement à réunir tous ces documents,
car aucune peine ne lui paraissait super-
flue, quand il s'agissait de plaire à Hobby.
A Paris, Allan la laissa seule pendant
huit jours. Il avait affaire aux environs de
Nantes, près des Sables-d'Olonne, ainsi
sur la côte de la Biscaye, avec des géomè-
tres et une foule d'agents.
En compagnie d'ingénieurs et d'autres
techniciens, ils s'embarquèrent ensuite
pou.r les Açores, où durant plus de trois
semaines Allan s'attarda aux îles Fayal,
San JorgO' et Pico, tandis que Maud joùis-
sait avec Edith du plus beau printemps
qu'elle eût jamais vu Puis, des Açores, ils
allèrent à travers l'Atlantique jusqu'aux
îles Bermudes sur un ba.leau de.'marcnan-
I dises, dont ils furent les seuls passagers,
ce qui enchanta Maud
A Hamilton, ils eurent la joie de retrou-
ver Hobby qui avait fait un petit crochet
EN IRLANDE
Noaveils lettre dTflHB
Londres, 19 décembre. Le Révérend
Père O'Flannagan, président intérimaire
de la soi-disant République irlandaise, i-,
envoyé un nouveau message à M. Lloyc
George, dans lequel il déclare
« Nous sommes d'accord sur les ûém
points suivants que nous désirons réalise)
de part et d'autre d'abord la paix, en.
suite la réconciliation dans la paix. Il faut
seulement que votre gouvernement cesse
de violer ou de porter atteinte à votre
propre constitution en mettant fin aux at-
taques contre les libertés du peuple irlan-
dais.
̃ Le sinn-fein est une organisation pa-
cifique et politique. L'attaque violente
dont le parti est l'objet a inévitablement
engendré la réaction la plus violente.
Aussi longtemps que cette attaque sera
perpétrée, il ne sera dans le pouvoir d'au-
cun homme ou de n'importe quel groupe-
ment organisé d'empêcher ces actes de
réaction. Ecartez les causes et les consé-
quences prendront fin automatiquement.
« La réconciliation ne pourra se faire
qu'après que les représentants accrédités
des deux pays -auront traité à titres égaux
et qu'ils auront élaboré un accord accep-
table pour les deux pays.
« Je suggère, poursuit le R. P. O'Flan-
nagan, le seul moyen qui puisse amener
ce résultat. En agissant ainsi, je n'ai pas
claqué la porte, quoique j'ai pu constater
que cette porte fût fermée, alors que je la
croyais ouverte. (Havas).
Deux otages
Londres, 20 décembre. Embuscades et
attaques de casernes de police en Irlande,
au cours des journées de samedi et di-
manche, ont eu pour résultat du côté an-
glais trois tués et onze blessés. En raison
de la fréquence croissante des attaques
contre les détachements de troupes et de
police, le général commandant le district
de Keriy, a publié hier une proclamation
annonçant qu'à l'avenir tous les convois
voyageant par routes seront accompagnés,
en guise d'otages, d'officiers de l'année
républicaine qui sont prisonniers des An-
glais.
Le comté de Kerry est un des quatre-
districts placés récemment sous le régime
de la loi martiale. (Radio).
Le retour de tn. de Valera
Suivant des informations reçues dans
des cercles officiels de Londres, M. de Va-
lera, président de la république irlandai-
se, serait à bord de Y « Aquitania » qui
doit arriver à Southampton demain ma-
tin.
Un télégramme des Central News r
ajoute que M. de Valera ne viendra pas en
Angleterre. Il quittera le navire à Cher.
bourg et partira immédiatement pour Pa.
ris. Dans des milieux irlandais on pense
que M. de Valera a fait le voyage déguisé
en marin. Les autorités britanniques ont
organisé une minutieuse surveillance de
tous les ports.
-̃ T
M. Cambon remet ses lettres de rappel
Londres, 20 décembre. M. Cambon s'es<
rendu, dans la matinée, au palais de Bue-
kingham pour remettre au roi ses lettres ds
rappel. (Havas).
Un manifeste de Constantin
Athènes, 20 décembre. Le roi Constan-
tin a adressé au peuple grec le message
suivant
« Obéissant au devoir suprême envers la
patrie, j'ai quitté la Grèce pendant plus
de trois années douloureuses et intermi-
nables.
« Même loin de vous, j'ai communié
à la vie de la patrie, m'attristant de ses
vicissitudes, me réjouissant de l'accom-
plissement des aspirations séculaires réali-
sées par l'héroïsme de nos glorieuses ar-
mées de terre et de mer.
« C'st pour moi un bonheur de me trou-
ver maintenant parmi vous. Votre invita-
tion unanime a prouvé la vérité de la àfi-
vise que j'ai héritée de mon inoubliable
père « Ma force est dans l'.amour du
peuple ».
« Je vous en suis reconnaissant.
« Maintenant, ma vie n'aura qu'un but
me montrer digne de l'amour du peuple
hellène par l'observation stricte de la loi
constitutionnelle et du régime parlemen-,
taire. Je poursuivrai à l'intérieur la tran-
quillité dans l'union à l'extérieur, î'a-
chèvëment de la reconstitution nationale
en m'appuyant sur notre héroïque armée.
« L'union amènera la tranquillité por-
tant le peuple à s'adonner à ses travaux
assurera la prospérité du pays et multi-
pliera ses forces pour la réalisation des
buts et aspirations nationales. En suivant
dans notre politique étrangère l'orienta-
tion séculaire inaugurée depuis la renais-
sance nationale et même avant la fonda-
tion du royaume, politique qui répond aus
sentiments et aux intérêts de la nation, je
ferai tous mes efforts pour raffermisse-
ment des très bonnes relations avec les
grandes puissances alliées et pour la con.
solidation de nos liens avec moifcre vaillante
alliée la Serbie. »
pour venir les rejoindre. Leurs affaires aux
Bermudes furent vite expédiées et au mois
de juin ils purent rentrer en Amérique.
Allan loua une maison de campagne à
Bronx, et continua à dépenser la même
activité qu'à Londres, à Paris, à Berlin p
Il ne sei passait pas de jour qu'il ne con-
férât avec des agents, des ingénieurs, des
hommes de science accourus de toutes les
villes de l'Union. Comme il avait de fré-
quents entretiens avec Lloyd, sa personna-
lité finit par attirer l'attention du public
Les journalistes flairaient le vent autour
de lui comme des hyènes. Des bruits cir-
culèrent dans New-York, colportant l'an-
nonce des plus aventureuses entreprises.
Allan et ses sous-ordres se taisaient.
Maud opposait son sourire à toutes tes
tentatives de sondage et ne soufflait mot.
A la fin d'août, les travaux préparatoires
se trouvèrent terminés.
Lloyd convoqua alors à un grand» mee-
ting trente des principaux représentants
i du capital, de la grande industrie et de. la
hante banque, et fit porter par des cour-
riers spéciaux ces convocations écrites de
sa propre main, pour mieux souligner \enr
importance.
Ce fut le 18 septembre, dans Broadway,
à l'hôtel Atlantic, qu'eut lieu cette mémo-
rable conférence
(A suivre.)
KARL KAUTSKÎ
OOiiEfil S'EST BÉOIEUE
Là eilEliE IBlfliÂLE
avec les documents secrets de la chancelle
rie allemande annotes par Guillaume II.
Traduit par Victor DAVE
En vente à la librairie de l'Humanité.
l'exemplaire franco 10 francs.
0.O~U'VE,LLE7S, I~lTERNATIONALES D~t~ .E RE
i liiijsii i§ teste
i Sa f iliBO de la lir
Les journaux ibourgeois eux-mêmes com-
mencent à formuler des critiques sur l'at-
titude de notre diplomatie à la Conférence
de Bruxelles. Mais ces critiques, discrètes
et légères, sont bien loin d'ouvrir la grande
discussion qui nous apparaît légitime.
11 s'agit; on le sait, d'une conversation1
avec les délégués allemands au sujet du
Pecouvrement des créances interalliées sur
le Reich. C'est juger la paix de Versailles
que de rappeler que plus de deux ans
après l'armistice, une question fondamen-
tale reste à trancher. M. Clemenceau et
ses coadjuteurs s'étaient préoccupés de
tout, hormis l'essentiel. Le sort des colo-
nies allemandes à répartir entre les
puissances de l'Entente prenait le pas
à leurs yeux sur le paiement des domma-
ges aux régions dévastées. Et l'on a pu
remarquer que le gouvernement britanni-
que s'était hâté de régler en premier lieu
tous les problèmes qui l'intéressaient.
La procédure qui a été adoptée pour en-
visager cette grave affaire des réparations
a été compliquée à outrance et à plaisir.
Quatre étapes successives ont été prévues.
H" eût été loisible d'en réduire le nombre,
mais c'eût été -au préjudice de cette fa-
meuse « commission des réparations qui
fonctionne depuis tant de mois, en coû-
tant si cher, ei dont les travaux pratiques
ne se révèlent pas encore. Or, la commis-
sion, dont M. Poinoaré a été jadis le pré-
sident, est sacro-sainte, et aucun gouver-
nement digne de ce nom ne laisserait tou-
cher à son prestige.
Tandis que la France est représentée à
Bruxelles par deux fonctionnaires secon-
daires, et désignés à dessein, les autres
puissances ont choisi des personnalités de
premier plan. Les délégués allemands ont
présenté une série d'exposés où ils analy-
sent en détail la situation de leur pays. Ils
ont conclu qu'elle était grave et que la dé'
tresse économique et financière sévissant,
la ruine était proche. Puis ils ont proposé
de substituer, pour liquider la dette du
Reich vis-à-vis de l'Entente, le paiement
en nature au paiement en espèces.
On a commencé dans notre presse offi-
cieuse, par les taxer d'exagération et de
pessimisme calculé. II serait pourtant
malaisé de proclamer la prospérité de
l'Etat germanique, alor« que le mark est
t<-nibé au sixième de sa valeur, et que le
monde entier traverse une formidable
crise. Et quand les représentants du Reich
ont affirmé avoir acquitté déjà une somme
qui ne laisserait pas d'être considérable,
on s'est récrié en énonçant un total infi-
niment moindre.
Si les services compétents en 'France
pour ne piurler que d'eux avaient tra-
vaillé comme il convenait, s'ils n'avaient
pas gaspillé le temps, ils seraient e
sure d'apporter des statistiques précises.
Mais tel n'est point leur cas. Lorsque le
g-QU vern ement de • Berlin demande qu'on
fixe ses obligations, qu'on lui présente une
liste de revendications pécuniaires libellée
avec netteté, ̃ la diplomatie de notre repu-1
Les négociations
anglo- russes
Londres, 20 décembre. Selon. le corres-
pondant diplomatique du Morning Post, il
est de toute probabilité que Krassine, qui
doit avoir reçu la réponse à la. communi-
cation qu'il a faite la semaine dernière à
Moscou, aura demain avec Sir Robert Horn
une nouvelle entrevue, au cours de laquelle
une décision sera p.rise dans un sens ou
dans l'autre sur la question de l'accord
commercial avec les Soviets. (Havas).
Tchitcherine proteste contre la vente
des bateaux russes
Helsingfors, 20 décembre. Un radio-
îélégramme de Moscou annonce que Tchit-
oherine a adressé aux ministères des affai-
res étrangères de France et d'Angleterre
une note protestant contre le fait que l'En-
tente autoriserait les partisans, de Wran-
gel à vendre des bateaux de commerce
russes. ̃
Tcbitcherine demandé que des mesures
soient prises immédiatement en vue d'em-
pêcher la dilapidation des biens du peuple
russe et de rendre les bateaux appartenant
à la Russie bolcheviste. (Radio).
Une nouvelle manœuvre de Curzon
Au moment où les négociations entre la
Grande-Bretagne et la Russie traversent
une crise, Lord Curzon s'est empressé de
faire publier sous forme de Livre Blanc,
un rapport provisoire au sujet de préten-
dues atrocités commises par les Russes sur
les [prisonniers anglais.
Bien qu'il n'y ait dans le rapport publié
FEUILLETON DU 21 DECEMBRE 1920.
PREMIERE PARTIE
IV
Mais, dès qu'elle commença à compren-
'dre, elle s'étonna bien davantage. Ses yeux
s'écarquillèrent, se firent plus brillants.
Sa tête s'échauffa. Elle s'expliqua alors
l'activité déployée par Mac durant ces der-
nières années, tous ces essais, ces modèles
de machines et ces piles de plans Elle
comprit aussi pourquoi il gavait (pressée de
partir et pourquoi toutes ces lettres de-
vaient prendre le premier paquebot.
Et elle crut rêver encore
Lorsaue Allan eut terminé, eile était en-
blique répond qu'elle n'est pas prête.
Quand donc sera-t-elle prête ? Chacun dis-
cerne que les retards ne procédent pas
̃purement et simplement de la mauvaise
volonté du Reich, mais que la responsabi-
lité en incombe aussi à ceux qui, à Paris,
à Londres, à Bruxelles, à Rome, eussent
dû formuler leurs réclamations.
En réalité, la conférence' qui vient de
s'ouvrir dans la capitale ielge, broie du
vide. L'Allemagne aura quelque peine à
dire comment elle s'acquittera, tant qu'elle
ignorera le montant de sa dette.
Cependant chez nous, matin et soir, des
journaux bien pensants préconisent l'occu-
pation de la Ruhr pour châtier les résis-
tances germaniques. Ceux-là, qui repren-
nent et aggravent les traditions napo-
léoniennes ou bismarckiennes, pratiquent
le culte du sabre. Ils éprouveraient une
grande satisfaction à apprendre qu'une ar-
mée française a pénétré dans le bassin de
Westphalie, et peu leur importerait qu'un
conflit nouveau en sortît. Ils en sont de-
meurés à la conception de la guerre mo-
ralisatrice. Les junkers français n'ont pas
désarmé et certains de nos métallurgistes
rêvent d'entreprises fructueuses et-qui les
dédommageraient du désarroi économique
présent.
Plus qu jamais, tous ces affamés de
crmoraêt.ps méritent d'être surveillés. Ils
sont prêts à exploiter les lenteurs, l'inertie,
l'impuissance de la trop fameuse commis-
sion des réparations, et celle-ci travaille
avec mollesse dans l'espoir qu'elle aboutira
à conjurer l'inévitable révision de l'acte
de Versailles.
Paul LOUIS,
LES CONVERSATIONS D'HIER
Bruxelles, 20 décembre. Toute la ma-
tinée, les conversations entre mandataires
alliés et allemands se sont poursuivies ac-
tivement, sans touteipis aboutir, semble-
t-il, à des résultats concrets et définis.
On pensait hier qu'une séance plénière
pourrait avoir lieu cet après-midi, à 4 heu-
res, mais le secrétaire de la Conférence
a fait annoncer vers midi qu'il n'y au-
rait aujourd'hui qu'une réunion interal-
liée et que peut-être même les délégués
allemands ne seraient pas invités à se
faire entendre avant mercredi.
Dans ces conditions, il y a lieu de se
demander si la Conférence pourra se ter-
miner comme il était primitivement prévu,
c'est-à-dire pour Noël.
On commençait à envisager la possibi-
lité de suspendre ses travaux pour les fê-
tes et de les reprendre ensuite pendant
quejques jours, mais aucune décision n'a
enc'lire été prise à ce propos.
Deux nouveaux experts allemands sont
arrivés à Bruxelles MM. Silberschmitt,
secrétaire confédéral du travail en Alle-
magne, représentant l'élément ouvrier, et
le conseiller Hilger, directeur d'une ex-
ploitation minière, représentant les pro-
ducteurs de charbon.
M. Cheysson, second délégué français,
est de retour à Bruxelles. (Havas).
Discussion de rapports
Bru xelles, 20 décembre. La séance in'ter-
alliée de cet après-midi a permis aux divers
représentants des puissances de se rendre comp-
te de l'état d'avancement des travaux de la Con-
férence. 'Plusieurs dés rapports préparés par les
mandataires ont été soumis aux membres des
ont été -• i. mis aux membres des diverses délé-
gations et discutées en commun. Quelques modi-
fications de détail ont été demandées et vont être
étudiées de nouveau dans la journée de demain.
rien que l'on n'aie déjà raconté et qu' au-
cune tentative de vérification n'ait été
faite, il est significatif que Lord Curzon ait
choisi ce ̃'moment.'
Il faut souligner que la question de
l'échange de prisonniers entre la Grande-
Bretagne et la Russie est virtuellement li-
quidée. Les prisonniers anglais ont été
remis et bien qu'aucun Russe résidant en
Grande-Bretagne n'ait, encore été rapatrié.,
le gouvernement anglais est prêt à pren-
dre des mesures pour les transporter en
Russie.
Retour de Russie
Aujourd'hui 42 |prisonniers anglais reve-
nant de Russie ont débarqué à Douvres.
Les prisonniers se sont plaints des mauvais
(traitements qu'ils ont endurés pendant la
traversée à bord d'un navire britannique
d'Alexandrie à Marseille.
"©-<»-̃«»
Les élections espagnoles.
Madrid 20 décembre. Voici les résultats
officiels des élections légistlatives connus jus-
qu'à présent
Sont élus Datistes; 137 laciervistes, 13
mauristes, 14 romanonistes, 29 priétist-es,
20; albiates, 18; régionalistes 22 socialistes,
4;' républicains, 13; carlistes, 3; réformistes,
4; union monarchique, 3; indépendants, 14.
(Havas).
Barcelone, 20 décembre. Les élections aux
Cortès ont donné en Catalogne les résultats
suivants
Sont élus 17 nationalistes adhérant à la
ligne régionaliste 3 radicaux 6 républi-
cains autonomistes; 10 monarchistes; 3 mo-
narchistes autonomistes; 1 nationaliste indé-
pendant. .(Havas.)
core là, les yeux grand ouverts, éblouis
d'admiration.
Tu sais maintenant toute la vérité,
ma petite Maud dit-il.
Et il la pria de regagner son lit.
Mais Maud se rapjpxochà de lui et l'étrei-
gnant de toutes ses forces baisa sa bou-
che.
Mac, mon adoré balbutia-telle.
Allan ayant réitéré sa prière, elle quitta
le salon, le cerveau encore grisé. Elle trou-
vait maintenant l'œuvre de son mari aussi
grandiose dans son genre que ces sym-
phonies qu'elle avait entendues
Mac, & son grand étonnement, la vit
revenir quelques minutes après. raie por-
tait une couverture.
Si VEUT MAINTENIR L'ORGESCH
1 Ce qu'en pense la presse socialiste
La France est en train de récolter les
fruits de sa « politique bavaroise » qui
consistait à seconder, à Munich, le gou-
vernement de M. von Katar, iiseu d'un
putsch militariste au moment cto la révolte
de Kapp-Lùttwiti;.
Avant le gouvernement de l'Allemagne,
celui de la Bavière vient de faire savoir
publiquement qu'il lui est « impossible de
dissoudre les organisations d'auto-protec-
tion ». C'est la réponse à la note du géné-
ral Nollet demandant la dissolution de
toutes les organisations « d'auto-protec-
tion » de caractère militaire, dont l'Or-
gesch est la plus puissante et la plus dan-
gereuse aussi bien pour la paix en général
que pour la constitution républicaine de
l'Allemagne.
Toute la presse socialiste d'oulrc-lîhin,
sans distinction de tendances, a salué la
note du général Nollct connue une pre-
mière défaite des éléments ̃militaristes et
réactionnaires d'Allemagne.
« Le soufflet de Nollet » écrit l'organe
munichois des indépendants bavarois, le
Kampf. Une partie de la presse bourgeoise
ayant exprimé l'espoir que « le général
Nollet a répondu au gouvernement alle-
mand avant d'avoir reçu des instructions
précises de la part des gouiverneaxents de
l'Entente »,.le Kampf souligne que rala est
hautement invraisemblable et il pose cette
question << Combien de temps le peuple
allemand, doit-il encore rester la victime
de la stupidité gouvernementale, telle
qu'elle se manifeste actuellement en Alle-
magne ? »
En parlant de la situation particulière
en Bavière, le Kampf écrit dans un autre
article a'u sujet de la note du général Nol-
let « Nulle part les kappistes ne règnent
actuellement d'une façon plus absolue;
qu'en Bavière. La France paraît enfin.
̃en tirer les conséquences, aussi en ce qui,
concerne sa politique russe ».'
La presse social-démocrate majoritaire
ne se montre pas moins satisfaite de la de-
mande du général Nollet.
Elle attaque le gouvernement de Berlin.
Parlant de la nolp adressée (.récemment
par le gouvernement allemand à la com-
mission interalliée, dans laquelle le mi-
nistre des affaires étrangères, le Dr Si-
mons, prenait la défense de VOrgesch, le
journal majoritaire de Magdebourg, la
Magdeburger Volksstiinme écrivait « La
note du gouvernement allemand constitue
Comment a pris fin
le mouvement communiste
de Bohême
L'agence d'information communiste, di-
rigée par Anria Geyer, a donné le 10 dé-
cembre sur la cessation de la grève en
Tchéco-Slovaquie les renseignements sui-
vants
A Reichenberg et à Komotau la grève
générale a cessé par contre, on a conti-
nué à se battre à Prague et à Kladno, bien
que, là aussi, les militaires semblent être
maîtres de la situation. On annonce de
Kladno que les leaders'de grève ont été
arrêtés. Les imprimeries et les journaux
ont été occupés par les gendarmes. A Klad-
no et à Prague on négocie sur la fin de la
grève.
On envoie de Reichenberg l'infor-
mation suivante, su:r les causes de la ces-
sation de la grève à Reichenberg et à Ko-
motau
'« Comme le Comité directeur du Parti
des socialistes majoritaires allemands avait
donné aux ouvriers allemands l'ordre de
tirer dans le 'dos des ouvriers tchèques,
l'unité d'action n'était plus ipossiblei. Il
fut dit clairement à l'assemblée des délé-
gués ouvriers que le prolétariat n'était pas
de taille à livrer un pareil combat, tant
qu'il ne disposerait pas die toutes les forces
communistes du pays réunies condition
sine qua non de toute lutte révolutionnaire.
La direction des grèves donna l'ordre aux
ouvriers de travailler dans ce sens à la
fois dans le Parti et au sein des syndicats
et d'entreprendre la lutte contre les leaders
réformistes. »
Les grévistes du textile de Reichenberg
ont forcé les fonctionnaires des syndicats
à donner leur démission à cause de l'atti-
tude qu'ils avaient prise pendant la guerre.
Les bureaux. syndicaux furent obligés de
fermer, les secrétaires ayant choisi d'au-
tres locaux, par crainte des ouvriers.
La commission syndicale tchèque s'est
déclarée en faveur des grévistes et de leurs
revendications et a piromis de les soutenir,
mais elle a décidé en même temps la re-
prise du travail.
Ceci prouve que c'est le chauvinisme na-
tional des majoritaires allemands de Bo-
hême qui, a brisé l'élan de la révolte com-
muniste en Bohême. Cela a servi du moins
à éclaiccir les rapports à l'intérieur du
Parti.
LE PROCES DE L'ASSASSIN DE JAURES
In-lS, 456 pages, 3 hors texte, à la Librairie
de VHumanité franco 12 francs.
Travaille, travaille, murmura-t-elle.
S'étant couchée à côté de lui sur le sofa,
elle appuya la tête sur ses cuisses et s'en-
dormit.
Allan la regarda. Il la trouvait belle,
d'une beauté touchante.
Et après s'être dit qu'il aurait donné
mille fois sa vie pour elle, il se remit à
écrire.
V
Le mercredi suivant, Allan s'embarqua
avec Maud et Edith sur le vapeur Europe
en trois jours. Hobby les accompagnait,
mais pour huit jours seulement.
Maud était d'une humeur superbe. Elle
avait retrouvé toute sa gaieté, une vraie
gaieté de jeune fille et cette bonne hu-
meur persista durant tout le trajet à tra-
vers l'océan hivernal et .inhospitalier, bien
qu'elle ne vît Mac qu'aux repas et le soir.
Enveloppée de fourrures, chaussée de
minces bottines vernies, elle aroentait, en
riant et en babillant, les couloirs glacés du
jpoht supérieur. t
Hobby était l'homme le plus populaire
du bord.. Depuis les cabines des médecins
et des trésoriers jusqu'à la passerelle in-
violable du capitaine, il était partout chez
lui. De l'aube à la nuit, il n'y avait pas un
endroit sur le paquebot où l'on n'entendît
sa voix perçante, un peu nasillarde.
Quant à Allan, on ne le voyait ni ne l'en-
tendait. Il était toute la journée occupé par
son travail. Deux dactylographes, apparte-
nant au service du bord, n'arrêtaient pas
de recopier ses lettres qui s'entassaient par
centaines sous leurs enveloplpes fermées. Il
était tout aux préparatifs de sa première
grande bataille
H devait d'abord aller à Paris. Il gagne-
rait ensuite Calais et Folkestone, où se
poursuivait le percement du tunnel sous la
Manche, depuis, que l'Angleterre n'était
plus hantée par cette peur ridicule d'une
l'aveu qu'il n'a pas le courage de prendre
des mesures contre VOrgesch. On o l'im-
pression qu'il veut se laisser forcer par
.'Entente à la dissolution et au désarme-
ment ».
Après la publication de la. réponse du
générai Nollet, le même journal écrivait
« Ces soufflets, le gouvernement les a bien
mérités. Si nuire peuple possédait une om-
bre de dignité politique, un gouvernement,
qui s'est compromis à tel point, devrait
disparaître immédiatement. Tout l'appa-
reil de bluff et de marchandabe des Es-
cherich, par lequel en a essayé non seule-
ment de tenir la bourgeoisie allemande en
haleine, mais encore de « convaincre » l'é-
tranger des dangers bolcheviks imminents,
n'a donc servi à rien. C'est une honte
cru' un gouvernement allemand soit obligé
do se laisser donner une leçon par l'étran.
ger au sujet de de choses qui règne
à 'l'intérieur de l'Allemagne. »
Dans la Freiheit. Rudolf Breitscheid pu-
blie vin article, au cours duquel il critique
également et de la façon la plus vive, le
Dr Simons, à cause de sa défense de.l'Or-
• r/esek (Breitsclieid annonce une Interpella-
tion du groupe indépendant à ce sujet au
Reichstag).
11 y a quelques jours, on lisait dans un
grand journal parisien du soir cette phra-
se « La vérité, c'est que nous pouvons in-
finiment pour enraciner enfin la Répu-
blique en Allemagne ».
En effet. Et si l'on comprend à Paris et
à Londres que la résistance qui' oppose la
Bavière à la dissolution de l'Orgcsch n'est
qu'un chapitre dans la lutte des monarchis-
tes et' pangermanistes contre la Républi-
que, on restera sua- la ligne tracée par la
note du général Mollet.
LE GOUVERNEMENT ALLEMAND
ET LE RE1CBSTAB
Berlin, 20 décembre. La menace de
crise ministérielle, engendrée cette fois par
le vote de la commission des impôts, est
de nouveau écartée. Le parti populaire al-
lemand s'est déclaré satisfait d'apprendre
que le gouvernement percevrait avec des
ménagements l'impôt extraordinaire sur
les patrimoines {Reichsnolopfer). La ses-
sion du Reiehstag reprendra le 19 janvier.
Mme Roden Buxton expulsée
,̃ de Haute-Sîlésîe
Londres, 20 décembre. (Par téléphone
dh notre correspondant particulier).
Mme Rodera. Buxton a été expulsée de la
Haxite-Silésie, où elle s'était rendue pour
étudier la situation des ouvriers. A son
départ de Berlin, elle await été avisée par
le consulat français qu'aucun visa n'était
nécessaire pour se rendre en Haute-Silé-
sie. Mais, dès son arrivée, les autorités an-
glaises exigèrent le visa français. Les au-
torités françaises l'invitèrent à quitter la
Haute-Silésie par lé premier train et ac-
compagnée d'un policier. Toute explication
lui fut refusée. La police déclara simple-
ment qu'elle obéissait aux instructions du
général Le Rond et que celui-ci agissait
de concert avec la Commission de contrôle
interalliée.
Le procès des socialistes roumains
L'Humanité a déjà informé l'opinion pu-
blique des causes de la grève générale dé-
clarée en Roumanie, il y a deux mois,
ainsi que de ses suites
Généralisation de l'état de siège et de la
censure, arrestations en masse de socia-
listes et syndicalistes, saisie des caisses
syndicales, assassinats policiers, expul-
sions arbitraires.
Après le longs et vains pourparlers avec
le gouvernement Averesco, le prolétariat
roumain a dû déclarer la grève générale
qui était une protestation contre l'illéga-
lité de l'état de siège, l'arbitraire gouver-
nemental et le régime des cours martiales
dans les territoires « libérés n.
Les chefs du mouvement ont été déférés
à la cour martiale de Bucarest sous l'in-
culption de crime contre l'Etat;
Or, pour le même délit de grève, nom.
bre de militants de la province ont été
jugés par les tribunaux civils la justice
militaire étant réservée aux leaders du
parti et des syndicats. Le procès des so-
cialistes prouve une fois de plus crue les
gouvernements bourgeois font fi de la lé-
gislation dont ils se proclament les défen-
seurs, quand par le jeu des forces socia-
les, cette pauvre législation devient im-
puissante à protéger, les privilèges de la
bourgeoisie.
Les débats du procès ont amené à la
barre des témoins, entre autres, le prési-
dent du conseil, le général Averesco qui
a été forcé de reconnaître qu'il a demandé
lui-même le concours du Parti socialiste,
M v a rruelque t»mps, pour combattre par
invasion que le feu d'une seule batterie
eût suffi à arrêter 1
Après un séjour de trois semaines dans
ces villes, ils iraient à Londres, à Berlin,
à Essen, à Leipzig, à Francfort, et revien-
draient à Paris.
Allan s'arrêta quelque temps dans tous
ces endroits. Le matin, il travaillait seul
après son déjeuner, il avait des conféren-
ces avec des délégués de grandes sociétés,
des ingénieurs, des techniciens, des inven-
teurs, des géologues, des géographes, des
océanographes, des statisticiens. Il com-
muniquait avec toute une armée de cer-
veaux représentant les régions les plus di-
verses de l'Europe, la France, l'Angleter-
re, l'Allemagne, l'Italie, la Norvège, la
Russie.
Lé soir, il dînait seul avec Maud, à
moins qu'il n'eût quelque invité.
L'humeur de Maud était toujours aussi
bonne. L'atmosphère de travail et d'entre-
prise qui entourait Mac l'enfiévrait. Quel-
que années auparavant, un peu après son
mariage, elle avait accompli à peu de cho-
ses près le même voyage avec lui. Elle lui
avait alors difficilement pardonné d'ac-
corder la majeure partie de son temps à
des étrangers ou à des travaux incompré-
hensibles. Mais maintenant qu'elle con-
naissait la raison de toutes ces conféren-
ces, de toutes ces études, elle s'empressait
d'apjprauver.
Maud avait beaucoup de temps à elle
et de ce temps, elle faisait l'emploi le plus
judicieux. Elle consacrait une partie de la
journée à son enfant puis elle visitait les
musées, les églises, les curiosités de tous
les lieux où ils passaient, car lors de leur
premier voyage elle n'avait [pas beaucoup
profité de ces agréments.
Certes, Mac, l'accompagnait partout où
elle désirait aller mais elle s'aperçut bien
vite que toutes ces merveilleuses peintures,
la grève politique le gouvernement précé-
dent.
Une fois arrivé au pouvoir, le général
Averesco a poursuivi la même politique
de violence contre le prolétariat que le?
gouvernements Bratiano et Vaitoianu.
Pour mieux réussir, le général Averesco
tenta le coup classique en offrant à main-
tes reprises, aux chels socialistes, des mi-
nistères, et notamment au camarade Mos-
covici qui l'a forcé de reconnaître le fait
devant la Cour martiale.
La manœuvre ayant échoué, le gouver-
nement a inauguré la politique de la vio-
lence pure et simple le procès qui vient
de se terminer par la condamnation à
5 ans 'de travaux forcés: de Ilie Moscovici,
député Socor, Opresco, Calu, Marc, Pe-
tresco, Gheupet et Patrutesco n'est que le
prologue
Le recours intenté par les condamnés
a été repoussé par la cour supérieure de
justice militaire après dix minutes de dé-
libération.
L'état de siège et la censure continuent
dans le pays entier. Enfin le prolétariat
connaît les délices de la liberté 1
X. V.
Daszynskï donne sa démission
Varsovie, 19 décembre. Le vice-prési-
dent du conseil des ministres, Daszynski,
a adressé aujourd'hui sa démission au
chef de l'Etat. Cette démission est la con-
séquence cie la résolution suivante votée
par le Conseil administratif du Parti so-
cialiste polonais
« Le Conseil, se reportant à sa résolution
du 21 novembre courant, constate que la
période qui nécessitait l'existence d'un
gouvernement de coalition créé dans le but
de défendre l'Etat et de conclure la paix
a pris fin.-
« Le Conseil constate que la situation po-
litique, sociale et économique du pays tra-
verse une phase extrêmement pénible qui
exige de la part du gouvernement un pro-
gramme clair et une ligne de conluite uni-
forme. Ces conditions sont impossibles à
réaliser dans le cabinet actuel qui gneupe
également des représentants de la réaction
politique et sociale. La politique actuelle
du gouvernement, par suite des influences
réactionnaires qu'elle subit, est incapable
de fournir aux intérêts ouvriers la pro-
tection qui leur est nécessaire et ne peut
satisfaire aux besoins et aux aspirations
du pays.
« Dans ces conditions, le Parti socialiste
polonais (P. P. S.) considère qu'il lui est
impossible de continuer sa collaboration
au gouvernement, et d'y maintenir son re-
présentant .»
Le cas de Ludwig Martens
Londres, 19 décembre. (Par téléphone
de notre correspondant particulier).
Dans une déclaration qu'il a publiée, à, la
suite de l'ordre d'expulsion, Louis Mar-
tens, représentant des Soviets, dit que la
décision du gouvernement est purement
politique. La déportation fait disparaître
définitivement toutes les accusations de
propagande dirigées contre Martens et ne
retient que le fait qu'il est le représentant
accrédité du gouvernement des Soviets et
que, comme tel, il croit au renversement
par la force du gouvernement américain^
Cette décision crée un précédent significa-
tif au sujet' des relations étrangères. Mar-
tens croit que son cas aurait dû être jugé
par le département d'Etat et non par le
département du travail.
Le bureau russe attend les instructions
de Moscou avant de décider si un appel
sera interjeté devant la Cour fédérale ou
si l'organisation russe sera dissoute.
Healy, président de la Ligue travailliste
pour la reprise du commerce avec la Rus-
sie, constituée le 21 novembre, s'est rendu
à Washington et a protesté contre la dé-
portation des représentants i russes. Il a
fait, en outre, un appel aux cheminots
pour qu'ils entrent en action.
UN NAVIRE FRANÇAIS ATTAQUE
UN NAVIRE RUSSE DANS LA MER NOIRE
Londres. 18 décembre. (Par téléphone de
notre correspondant particulier.) Un radio
de Moscou annonce qu'un destroyer français
a attaqué dans la mer Noire le navire russe
Zeinab, a. 5 .milles de "Pâti. Tcliichérine a de-
mandé des explications au gouvernement
français et réclamé une indemnité pour les
dégâtè commis.
Pour les socialistes et les syndicalistes
révolutionnaires de France
Moscou, 19 décembre. Le Comité Cen-
tral du parti communiste russe adresse
aux camarades français ses condoléances
éternelles au sujet de la mort des cama-
rades Lefèbvre, Lepetit et Vergeat.
Nous partageons votre deuil pour cette
dure perte et nous exprimons l'espoir qu'el-
le sera compensée par le rapide progrès
du mouvement révolutiormanre parmi le
prolétariat.
Au nom du Comité Central le secrétai-
re, Erestinski.
que ces sculptures, ces tissus anciens, ces
bijoux ne l'intéressaient que médiocre-
ment. Ce qu'il aimait voir, c'étaient les
machines, les constructions, les grandes
installations industrielles, les dirigeables,
les musées techniques toutes choses aux-
quelles elle ne comprenait rien.
Maintenant qu'elle avait des loisirs elle
se délectait au spectacle des innombrables
merveilles qui lui rendaient l'Europe si
chère.
Elle allait au théâtre et au concert le
plus souvent qu'elle pouvait Elle faisait
ses provisions d'art pour l'Amérique Elle
flânait de longues heures dans de vieilles
rues ou d'étroites ruelles, prenait des pho-
tographies de chaque petite boutique qu'el-
le, trouvait à son goût, de chaque antique
pignon. Elle achetait des livres, des souve-
nus de musées, des cartes postales de mo-
numents anciens ou modernes. Ces cartes
étaient detinées à Hobby qui les lui avait
demandées. Et elle s'appliquait conscien-
cieusement à réunir tous ces documents,
car aucune peine ne lui paraissait super-
flue, quand il s'agissait de plaire à Hobby.
A Paris, Allan la laissa seule pendant
huit jours. Il avait affaire aux environs de
Nantes, près des Sables-d'Olonne, ainsi
sur la côte de la Biscaye, avec des géomè-
tres et une foule d'agents.
En compagnie d'ingénieurs et d'autres
techniciens, ils s'embarquèrent ensuite
pou.r les Açores, où durant plus de trois
semaines Allan s'attarda aux îles Fayal,
San JorgO' et Pico, tandis que Maud joùis-
sait avec Edith du plus beau printemps
qu'elle eût jamais vu Puis, des Açores, ils
allèrent à travers l'Atlantique jusqu'aux
îles Bermudes sur un ba.leau de.'marcnan-
I dises, dont ils furent les seuls passagers,
ce qui enchanta Maud
A Hamilton, ils eurent la joie de retrou-
ver Hobby qui avait fait un petit crochet
EN IRLANDE
Noaveils lettre dTflHB
Londres, 19 décembre. Le Révérend
Père O'Flannagan, président intérimaire
de la soi-disant République irlandaise, i-,
envoyé un nouveau message à M. Lloyc
George, dans lequel il déclare
« Nous sommes d'accord sur les ûém
points suivants que nous désirons réalise)
de part et d'autre d'abord la paix, en.
suite la réconciliation dans la paix. Il faut
seulement que votre gouvernement cesse
de violer ou de porter atteinte à votre
propre constitution en mettant fin aux at-
taques contre les libertés du peuple irlan-
dais.
̃ Le sinn-fein est une organisation pa-
cifique et politique. L'attaque violente
dont le parti est l'objet a inévitablement
engendré la réaction la plus violente.
Aussi longtemps que cette attaque sera
perpétrée, il ne sera dans le pouvoir d'au-
cun homme ou de n'importe quel groupe-
ment organisé d'empêcher ces actes de
réaction. Ecartez les causes et les consé-
quences prendront fin automatiquement.
« La réconciliation ne pourra se faire
qu'après que les représentants accrédités
des deux pays -auront traité à titres égaux
et qu'ils auront élaboré un accord accep-
table pour les deux pays.
« Je suggère, poursuit le R. P. O'Flan-
nagan, le seul moyen qui puisse amener
ce résultat. En agissant ainsi, je n'ai pas
claqué la porte, quoique j'ai pu constater
que cette porte fût fermée, alors que je la
croyais ouverte. (Havas).
Deux otages
Londres, 20 décembre. Embuscades et
attaques de casernes de police en Irlande,
au cours des journées de samedi et di-
manche, ont eu pour résultat du côté an-
glais trois tués et onze blessés. En raison
de la fréquence croissante des attaques
contre les détachements de troupes et de
police, le général commandant le district
de Keriy, a publié hier une proclamation
annonçant qu'à l'avenir tous les convois
voyageant par routes seront accompagnés,
en guise d'otages, d'officiers de l'année
républicaine qui sont prisonniers des An-
glais.
Le comté de Kerry est un des quatre-
districts placés récemment sous le régime
de la loi martiale. (Radio).
Le retour de tn. de Valera
Suivant des informations reçues dans
des cercles officiels de Londres, M. de Va-
lera, président de la république irlandai-
se, serait à bord de Y « Aquitania » qui
doit arriver à Southampton demain ma-
tin.
Un télégramme des Central News r
ajoute que M. de Valera ne viendra pas en
Angleterre. Il quittera le navire à Cher.
bourg et partira immédiatement pour Pa.
ris. Dans des milieux irlandais on pense
que M. de Valera a fait le voyage déguisé
en marin. Les autorités britanniques ont
organisé une minutieuse surveillance de
tous les ports.
-̃ T
M. Cambon remet ses lettres de rappel
Londres, 20 décembre. M. Cambon s'es<
rendu, dans la matinée, au palais de Bue-
kingham pour remettre au roi ses lettres ds
rappel. (Havas).
Un manifeste de Constantin
Athènes, 20 décembre. Le roi Constan-
tin a adressé au peuple grec le message
suivant
« Obéissant au devoir suprême envers la
patrie, j'ai quitté la Grèce pendant plus
de trois années douloureuses et intermi-
nables.
« Même loin de vous, j'ai communié
à la vie de la patrie, m'attristant de ses
vicissitudes, me réjouissant de l'accom-
plissement des aspirations séculaires réali-
sées par l'héroïsme de nos glorieuses ar-
mées de terre et de mer.
« C'st pour moi un bonheur de me trou-
ver maintenant parmi vous. Votre invita-
tion unanime a prouvé la vérité de la àfi-
vise que j'ai héritée de mon inoubliable
père « Ma force est dans l'.amour du
peuple ».
« Je vous en suis reconnaissant.
« Maintenant, ma vie n'aura qu'un but
me montrer digne de l'amour du peuple
hellène par l'observation stricte de la loi
constitutionnelle et du régime parlemen-,
taire. Je poursuivrai à l'intérieur la tran-
quillité dans l'union à l'extérieur, î'a-
chèvëment de la reconstitution nationale
en m'appuyant sur notre héroïque armée.
« L'union amènera la tranquillité por-
tant le peuple à s'adonner à ses travaux
assurera la prospérité du pays et multi-
pliera ses forces pour la réalisation des
buts et aspirations nationales. En suivant
dans notre politique étrangère l'orienta-
tion séculaire inaugurée depuis la renais-
sance nationale et même avant la fonda-
tion du royaume, politique qui répond aus
sentiments et aux intérêts de la nation, je
ferai tous mes efforts pour raffermisse-
ment des très bonnes relations avec les
grandes puissances alliées et pour la con.
solidation de nos liens avec moifcre vaillante
alliée la Serbie. »
pour venir les rejoindre. Leurs affaires aux
Bermudes furent vite expédiées et au mois
de juin ils purent rentrer en Amérique.
Allan loua une maison de campagne à
Bronx, et continua à dépenser la même
activité qu'à Londres, à Paris, à Berlin p
Il ne sei passait pas de jour qu'il ne con-
férât avec des agents, des ingénieurs, des
hommes de science accourus de toutes les
villes de l'Union. Comme il avait de fré-
quents entretiens avec Lloyd, sa personna-
lité finit par attirer l'attention du public
Les journalistes flairaient le vent autour
de lui comme des hyènes. Des bruits cir-
culèrent dans New-York, colportant l'an-
nonce des plus aventureuses entreprises.
Allan et ses sous-ordres se taisaient.
Maud opposait son sourire à toutes tes
tentatives de sondage et ne soufflait mot.
A la fin d'août, les travaux préparatoires
se trouvèrent terminés.
Lloyd convoqua alors à un grand» mee-
ting trente des principaux représentants
i du capital, de la grande industrie et de. la
hante banque, et fit porter par des cour-
riers spéciaux ces convocations écrites de
sa propre main, pour mieux souligner \enr
importance.
Ce fut le 18 septembre, dans Broadway,
à l'hôtel Atlantic, qu'eut lieu cette mémo-
rable conférence
(A suivre.)
KARL KAUTSKÎ
OOiiEfil S'EST BÉOIEUE
Là eilEliE IBlfliÂLE
avec les documents secrets de la chancelle
rie allemande annotes par Guillaume II.
Traduit par Victor DAVE
En vente à la librairie de l'Humanité.
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