Titre : Figaro : journal non politique
Éditeur : Figaro (Paris)
Date d'édition : 1927-05-31
Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication
Contributeur : Jouvin, Benoît (1810-1886). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 mai 1927 31 mai 1927
Description : 1927/05/31 (Numéro 151). 1927/05/31 (Numéro 151).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
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Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Description : Collection numérique : France-Brésil Collection numérique : France-Brésil
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
LE FIGARO MARDI 31 MAI 1927
DERNIÈRE HEURE
A L'OCCASION DU « MEMORIAL DAY »
t:. Un important discours
du Président Coolidge
>,i. JI
Washington, 30 mai. A l'occasion du
f« Mémorial Day», qui se célèbre aujour-
d'hui: en Amérique et qui donne lieu à
d'importantes cérémonies, le président
Coolidge' a prononcé au cimetière d'Ar-
lington un discours dans lequel il a:exbor-
té les citoyens américains à favoriser chez
eux l'esprit de tolérance et à s'écarter, au
contraire, de toute tendance de sectarisme
et de nationalisme excessif.
Parlant ensuite de la Constitution, le
président s'est exprimé ainsi
Obéissez aux lois, supprimez. tout acte de
'violence et de crime, soyez dignes de votre glo-
rieux passé.
Restez toujours en la situation qui vous rend
Capables d'aider les autres peuples 1
• Le Président a ensuite abordé la ques-
tion des rapports de l'Amérique avec
l'étranger..
-'Il a dit
Les relations extérieures deviennent de jour
tin jour plus importantes et constituent un do-
maine auquel il sera nécessaire que notre gou-
vernement et notre peuple accordent beaucoup
plus d'attention qu'on ne l'a fait jusqu'à pré-
eent.
Toutefois, nos affaires domestiques doivent
toujours, dans nos préoccupations, assumer le
premier rang.
'Les peuples étrangers iront certainement de-
mander assistance seulement à ces nations qui
ont démontré qu'elles étaient capables de mener
convenablement leurs propres affaires.
Nous ne saurions promouvoir les forces mo-
rales dans le monde que dans la mesure où
nous aurons su les établir moralement dans no-
tre propre pays.
Le président Coolidge déclare ensuite
ïj'u'à son avis il y a certaines localités dans
lp monde où les Américains pourraient
être l'objet de meurtres et de pillages si
Jçs forces des Etats-Unis ne veillaient.
Il doit être entendu toutefois que la politi-
que de notre gouvernement, -dans ses "rapports
avec 'les autres nations, n'a point pour base ;la
vi*lej}«e .ni la force, mais l'entente réciproque
jet la bonne volonté.
Nous voulons que nos rapports avec les au-
tres nations reposent sur la justice, sur la
bonne foi, sur l'observation mutuelle de tou-
tes- les obligations légitimes, en plein accord
-Avec le droit des gens international.
Que notre patience, dans certains cas, sache
ge mesurer à notre puissance 1
Le Président a recommandé à ses conci-
ïoyens d'être justement fiers de leur pays.
Cette fierté ne doit comprendre aucun esprit
«l'arrogance ou de mépris envers les autres na-
tions leurs manières de faire, leurs concep-
tions peuvent ne pas cadrer avec les nôtres, mais
ces conceptions peuvent se conformer à notre
propre m&thode consistant à. maintenir la po-
sition respective des puissances dans le monde
et l'accomplissement de leurs obligations en-
vers l'humavité.
En terminant, le président' Coolidge a
'dit que les ^Etats-Unis se sont efforcés de
s'inspirer des principes énumérés ci-des-
sus dans leurs rapports avec le Mexique,
avec la Chine et avec le Nicaragua, ainsi
que ,dans le règlement des questions na-
vales avec le Japon et avec la Grande-
Bretagne.
tes relations franco-américaines
New- York, 30 mai. A l'occasion des
Cérémonies qui ont eu lieu aujourd'hui
lundi pour célébrer, le Mémorial Dày, à
l'Université de Columbia, le président -Ni-
colas Murray Butler et le professeur Shot-
>vell ont présenté, en coopération avec le
professeur Chamberlain, un plan de pacte
se rattachant aux paroles prononcées par
M. Briand le 6 avril, et relatives à la mise
de la guerre hors la loi.
Ce plan constitue un effort pour mon-
trer ce que l'offre française signifierait en
regard des obligations contenues dans les
traités qui existent actuellement entre la
France et les Etats-Unis.
Ses. auteurs proclament que l'adoption
'du traité par les diverses grandes, puis-
sances étendrait au monde entier l'esprit
de Locarno.
La santé du roi de Roumanie
•FÂvaht de quitter Paris, M. I. Mitilirieu,
ministre des affaires étrangères de Rouma-
nie, a tenu à communiquer que les nou-
velles reçues sur la santé du roi'Ferdinand
sont excellentes et que celle-ci s'achemine
de. plus en plus vers un rétablissement
complet..
Depuis trois jours, le roi Ferdinand se é
trouve en villégiature au château de Scro-
bisfe, aux environs de Bucarest.
Les docteurs Rigaud et Sluys, qui ont été
mandés à Bucarest, viennent justement
pour constater les progrès réalisés/ et se
prononcer sur la nécessité de continuer
le traitement au radium, lequel ne peut
être repris que si le rétablissement de la
ganté du souverain est complet.
L'OPINION DES AUTRES
i ii I i immim ̃
Voix de pf oirtnce
Reprenons aujourd'hui nos citations des
bonfrères de province que faute de
place nous négligeâmes trop, à notre gré,
ces temps-ci. Voici le provincial » du
TEMPS commentant avec sa sagesse habi-
tuelle les récentes manifestations des chefs
du parti radical-socialiste MM. Maurice
Sarraut, René Renoult, Archimbaud. Notre
éminent confrère dont on sait l'indé-
pendance d'esprit conclut de ces ma-
nifestations que « les Soviets n'ont rien à
redouter des entreprises radicales ». Il
suffit pour en être convaincu de constater
« de quels ménagements aimables bénéfi-
cient de la part du même cartel leurs
agents en terre française et comment il
sait les protéger contre les sentences pos-
sibles de juges qui ne les enverraient pour-
tant ni à la guillotine, ni. même au bagne ».
.Le- bolchevisme, à regarder de près, 'n'est-il,
pas d'ailleurs lui-même tout à fait dans la
tradition de 1793» et qu'a-t-il fait-d'autre que
de copier notre Révolution en ce qu'elle eut
de plus destructeur et de plus sanglant ? En
somme, c'est aux dictatures blanches, que veut
mal de mort le parti radical, tranchons le
mot; c'est presque exclusivement le fascisme
italien dont il propose à. la. France d'enrayer
l'action funeste. Soit, si par là nous devons
faire le bonheur du peuple frère. Mais d'abord,
il n'est pas sûr qu'il appréciât à sa juste va-
leur la délivrance que nous lui offririons. Il
semble bien que, sur ce point, la France et
l'Italie soient d'avis absolument contraires.
Le fascisme n'est pas au goût français, il a
tout l'air d'être au goût italien. Ce n'est pas
une raison pour le respecter, pensent les nou-'
veau-nés de la vieille Terreur. Les esclaves,
quelquefois, se plaisent honteusement dans
leur servitude. Le devoir des hommes libres
est de libérer tous les esclaves.. A la bonne
heure Mais, encore une fois, comment les li-
bérer Les Italiens demeurent insensibles aux
> LA ÏJJERRE CIVILE EN CHINE
Une suggestion japonaise
pour rétablir la paix
1 LoNriBES, 30 mai. Le correspondant
̃ du Daily Telegraph à Tokio croit savoir
que le gouvernement de Tokio a suggéré à
Tchang Tso Lin de convoquer sous les aus-
pices du. Japon, de la; Grande-Bretagne, de
l'Aniérique, de ,1a France et de l'Italie, une
1 conférence a laquelje participeraient le
1 îjarecihal Feiig,' Tchang Tso Lin et Chiang
̃ Kai Cek.
"1 f'
Les .opérations militaires
LONDRES, 30 niai. On mande de Chan-
ghaï à V Agence Reuter
« Suivant des informations émanant de
source digne de foi, la nouvelle qui a été
l annoncée de graves défaites sudistes dans
la province du Honan, n'est pas exacte. Il
semble, au contraire, que l'avance sudiste
à travers le Honan, dans la direction du
Nord, est en progrès et se paie d'ailleurs
chèrement, comme le montre l'arrivée con-
tinuelle. de nombreux blessés à Hankéou.
» Le général chrétien Feng Yu Siang
se serait emparé de Kunghsien, d'un im-
portant arsenal nordiste situé près du fleu-
ve Jaune, à environ 65 kilomètres à l'ouest
de Tchang-Tchéoii. La censure est ri-
goureuse à Pékin. »
Renforts anglais et japonais
dans la Chine du Nord
On mande de Changhaï à l'Agence Reu-
ter
« On croit savoir qu'étant dopné la si-
tuation dans le Honan, il a été décidé
qu'un bataillon au moins de' troupes an-
glaises serait envoyé dans la Chine du
Nord, probablement à Tien-Tsin. »
On mande, de. Tokio .à l'Agence Reuter
« On confirme officiellement qu'en rai-
son de là situation militaire défavorable
des nordistes dans le Honan, le gouverne-
ment prépare l'envoi immédiat, en cas de
besoin»;âJi>ékin jet;à,|frjen-Tsin, de troupes
de,rjB(nfo^t,r-jjirpyqnan,0des garnisons de
Mandçhpurie. »
--̃ ,-• -»̃• J-T>^»^V.
L'escadre française à Portsmouth
PORTSMOUTH, 30 mai. Après une tra-
versée sans incidents, l'escadre française
est arrivée devant Portsmouth un peu
avant midi. A 5 milles de la côte, allors que
dans le brouiHard on apercevait à peine
l'île de Wight, les remorqueurs étaient ap-
parus, noirs d'upe foule de curieux, et les
cris de «Vive la France » et le chant de
la Marseillaise faisaient déjà prévoir la
cordialité de 'l'accueil réservé à notre pa-
villon et à nos marins.
Après- s'être immobilisés un instant en
grande ra.deî-où elle' était arrivée dans une
forme impeccable, et après les échanges
de saluts,. l'escadre, bâtiment par bâtiment,
gagna le port de guerre.
Des hourras retentirent entre les mesu-
res de la Marseillaise, exécutée par 9a mu-
sique de la Royale Seabord et de la Royale
Marines.
A bord du La Motte-Picquet, les musi-
ciens de la flotte répondirent par le God
̃ Save the King..
A 13 h. 50, l'amiral Pirot, qui vient de,
recevoir le capitaine de vaisseau Thou-
rade, notre attàché naval à Londres, et
les officiers' désignés pour être les cice-
rones de nos marins pendant leur séjour, 1
va présenter- -ses -dêvdirs à l'amiral éir
Osihond dè-'Beâu? oif *;Btfocky conimandah"B
en chef. v xnsac
A son retour de l'amirauté, le cortège'
officiel gagne le Guild'hall, où le maire, de
Portsmouth réservait à nos représentants
un accueil si cordial qu'il en fut émou-
vant.
A 15 h. 45, l'amiral rentre à bord, ayant
à ses côtés tous les -commandants de l'es-
cadre. Il reçoit l'amiral de Brock, puis le
maire de Portsmouth.
Dans Ja soirée, l'amiral français était
l'hôte de l'Amirauté, où un dîner et un
bal étaient offerts en son honneur.
:»+<*+'*̃
La tension anglo-égyptienne
LONDRES, 30 mai. < Un mémorandum
du gouvernement britannique, dans lequel
ce dernier expose ses vues en ce qui con-
cerne le projet de règlement de l'armée
égyptienne, a été remis cet après-midi au
premier ministre égyptien.
Les trois cuirassés JBarham, Royal So-
voreign et Malaga sont attendus dans les
eaux égyptiennes dès mercredi prochain.
Dans les milieux anglais bien informés,
on déclaré' que Zagloul Pacha est derrière
le mouvement antibritannique égyptien,
et on exprime la crainte que les nationalis-
tes extrémistes ne profitent de cette nou-
velle .crise pour, intensifier le sentiment
aritib'rif ah nique pârniî là population" égyp-
lienne, et c'est dan#4àyérainte de troubles
de ce genre que les trois cuirassés bri-
tanniques ont reçu ordre de quitter Malte
pour Alexandrie.
paroles fraternelles, si fraternelles pourtant,
des libéraux, et même des francs-maçons, des
deux mondes. Ils entendent surfout rester" maî-
tres chez eux; C'est assez naturel, et l'on peut
se demander ce que diraient nos radicaux-
socialistes si l'Italie prétendait, à son tour, en-
rayer en France l'action funeste & ses yeux
des carteïlistes de toutes couleurs.'
Quoi qu'il en soit, il parait sage, avant de
s'y engager,, de voir exactement où nous con-
duirait le chemin que, d'un geste large, le chef
radical-socialiste montre à ses troupes, che-
min qui plonge dans les ombres d'un avenir
fort inquiétant pour les Français qui souhai-
tent la paix, les cordiales ententes avec leurs
voisins.
Tandis que le communimo serait toléré au
dedans, le fascisme au dehors serait combattu.
Telle est, :en somme la politique que préco-
nise le parti radical-socialiste. Qu'il ose donc
sortir du vdgue des formules oratoires et des
obscurs propos sibyllins, qui ne sont compris
que par les Français habitués à lire entre les
lignes, qn'i,l ose déclarer publiquement à notre
peuple les entreprises qu'il médite- et sa loyau-
té sera récortiptensée -par une très gracieuse
mise à la retraite i.que ce peuple lui offrira ,1
Pour le rural
Dans la DEPECHE •REPUBLICAINE (de
Besançon) nous trouvons une défense, du
rural particulièrement bien condensée.
C'est pourquoi nous la citons à tant d'au-
tres non moins éloquents et non moins
énergiques^ C'est un point de vue qui doit
avoir sa place^dans cette rubrique. Citons
donc ce passage de l'article de M. Léon
Colonies i'
S'il est exact qu'actuellement les ruraux
peuvent coopérer pour leur part, leur juste
part aux charges nécessaires et justifiées du
pays, il faut, en effet,, leur demander un ef-
fort. L'égalité devant l'impôt ne doit. pas être
un vain mot.
Mais si on demande aux contribuables de
la; campagne > une contribution plus lourde,
que le quantum de cette contribution soit sé-
APRES NEW-YORK- PARIS
C.A. LINÛ3ERGH A LONDRES
LONDRES, 30 mai. Des milliers de per- )
sonnes, comprenant surtout des femmes,
sont demeurées massées dimanche soir
très tard. dans dans la nuit pour acclamer
Lindbergh.
Hier, le héros de, l'Atlantique a vécu une
journée tranquille.Demain, mardi commen-
ce la série des fêtes et réceptions qui; oc-
cuperont C. A. Lindbergh jusqu'à jeudi
soir.
Lindbergh quittera probablement Lon-
dres vendredi pour rallier Paris, et tou-
jours par la voie des airs.
C. Lindbergh est le monsieur qui ne
prend pas le chemin de fer où le bateau,
qui, pour lui commencent à être démo-
dés
Un message du président Coolidge
Le Président de la République a reçu
hier matin M. Myron T. Herrick, ambassa-
deur des Etats-Unis d'Amérique, chargé
par le président Coolidge de lui remettre
le message suivant ̃̃-̃. i
La magnifique réception faite à Lind-
bergh par le gouvernement et lé peuple dé
France est allée droit au cœur du peuple
américain.
C'est une preuve éclatante que la cont-
munauté de sentiments forgés sur les
champs de bataille par nos ancêtres et par
les hommes de notre temps reste .forte et
inébranlable,, comme une consécration du
passé et un gage de l'avenir.
M. Gaston Doumergue, très touché de
cette manifestation, a chargé l'ambassa-
deur de France à Washington d'apporter 'r
au Président; de la République des Etats-
Unis l'expression de sa gratitude.
New-York prépare une réception
extraordinaire
On sait, quelle réception magnifique
New-York fit à miss Edprlé, lorsqu'elle eut
traversé, la Manche à la nage.
On.imagine. celle que New- York après
celles de Paris, Bruxelles et Londres se
prépare à faire au héros de la travers se
New- York-Paris.
Ce sera unç. bienvenue formidable.
Lorsque l'aviateur rentrera aux Etàts-
UnisV'odi verra en bloc de grandes escortes
de sf61d¥fs,vrtfe -Tnàrïns:Ilet;tdeFj:cifoyens ac-
compagnés'oV'fanfareVâeMnnïères et de
drapeaux de toutes sortes, qui viendront
le saluer à New-York. On commence déjà
la décoration des rues.
A peine débarqué du destroyer qui doit
amener aux Etats-Unis, Lindbergh se ren-
dra à l'hôtel de ville de New-York. Après
quoi il sera conduit à Central Park où le
gouverneur de l'Etat de New-York, M. AH
Smith le recevra.
Les écoles fermeront leurs portes pour
permettre aux enfants d'acclamer le triom-
phateur.
Dans la soirée, une' ̃ escadrille d'aéro-
planes survolera la ville chaque aéro-
plane sera muni de lampes allumées, et
l'ensemble de ces illuminations aériennes
formera les deux légendes « Bienvenue
à Lindberqh » et « l'Amérique salue son
vaillant fils ».
On se préoccupe, d'autre part, de com.
poser un chant populaire de circonstance.
Plusieurs Chansonniers s'y sont essayés,
aucun n'a encore réussi.
La traversée de l'Atlantique
Byrd attend le signal
La tentative de traversée aérienne New-
York-Paris est complètement au point.
Pour s'envoler, l'aviateur Byrd et ses. deux,
compagnons Noble et Acosta n'attendent
plus que l'autorisation.
Leur appareil eST-un *avibnb dé'trânsport!
qui péut.'ta Httinpï'Qrdinaïre; voyageursfcr.
Le sort de Nungesser et Coli
Etait-ce l'Oiseau Blanc?
LONDRES, 30 mai. On croit, dans le
comté de Karry (Irlande) que l'aéroplane
de Nungesser et de Coli a coulé dans la
baie de Castle-Shanon, au large de la côte
du comté de Karry, le lundi 9 mai.
D'après M. Michael Cassey, de Castle-
Shanon, on sentait ce matin-là,' vers dix ]
heures, une forte odeur d'essence venant de 1
la mer. Plus tard, le témoin remarqua un ]
objet de formée inusitée, flottant à un ]
mille et demi environ de la côte. Il s'atten- ]
dait à le i voir porter par les vagues jus- <
qu'au rivage, mais soudain cet objet bi- «'
zarre sombla se retourner et, au moment (
où il coula, il lui sembla reconnaître deux" l
hélices d'aéroplane.
Pendant que M. Cassey et d'autres per- î
sonnes regardaient sur le rivage, une bou- l
teille rejetée par une vague se brisa sur c
un rocher et, sur l'un des débris de terre f
était collée une étiquette sur laquelle on £
pouvait lire une partie d'un mot ,-fran- >
çais. • ̃ t •
Les gens de la localité pensent que Nun-, t
gesser dû tomber à la mer probablement r
le dimanche soir, à 150 milles au large de
la côte irlandaise, et que l'appareil vogua* jl
à la dérive- jusqu'à ce • qu'il ise remplit1 t
d'eau.J;i&d: ̃•̃̃ ;j.j ̃ y Ie c
L'endroit où l'on. croit qu'aurait coulé [
l'avion de Nungesser est profond d'environ
35 mètres. s s
rieusement examiné ou même révisé." Sinon,
que cette exigence soit exempte de toute idée
de brimade et surtout qu'à cette occasion on
n'oublie pas les services considérables qu'a
rendus et que rend la classe agricole.
J'ai peur qu'on emberlificote, pardonnez-
moi l'expression, le cultivateur dans des dé-
clarations, dés vérifications, des contrôles,
desi calculs, des comptabilités au milieu des-
quels il pataugera et dont il sera absolument.
incapable de sortir.
J'en' prends à témoin un petit commerçant
de Besançon ou un industriel, N'est-ce pas un'
véritable poison que l'exigence tatillonne du
fisc qui, a chaque moment, intervient dans,
votre vie, qui veut à tel jour telle déclaration'
qui exige à tel autre jour tel paiement, qui
oblige à tel et tel registre et qui vient met-
tre le nez dans vos papiers et dans vos livres'
pour y relever la moindre petite erreur, sou-
vent involontaire ?. .̃'
Le jour où on obligera tous les cultivateurs,1;
propriétaires ou petits fermiers à être soumis'
a mille formalités qu'ils ne pourront pas rem-'
plir et les charges nouvelles qui vont les
frapper sont l'annonce de mesures vexatoires
nouvelles on dégoûtera les ruraux du tra-
vail de la terre, et ce jour-là ce sera une ca-
tastrophe pour le pays.
̃<̃: ̃-<:̃̃̃̃>̃ •̃:̃- La question du jotif j
Le JOURNAL DES DEBATS revient sur
l'attitude prise par le gouvernement con-
tre-le communisme. Il estime que, logique-
ment, la 'lutte doit aboutir; la rupture des
relations avec les Soviets. ..•
L'Angleterre vient d'en faire l'expérience.
Elle était, il y a quelques années à peine, la
plus empressée à entretenir des rapports régû-
liers avec les Soviets. Les gens de finances
attendaient des merveilles on devait com-
mercer, on devait exporter, on devait même
gagner de l'argent. Les événements ont prouvé
que toutes ces expériences étaient puériles.
Il n'y a pas d'affaires possibles avec un pays
où il n'y a ni lois régulières, ni tribunaux, ni
fonctionnement des transports, ni usages de
comptabilité. C'est une duperie, l'Angleterre
s'en est aperçue. Elle s'est aperçue en même
temps que la représentation soviétique à Lon-
drçs, commerciale et diplomatique, n'était
qu'un centre de révolution et d'espionnage
dont elle avait vu les effets lors de la grève
Académie des Sciences
Election de M. Paul Helbronner
Le maréchal Foch et M. Painlevé, minis
tre de la guerre, sont venus, hier, prendn
part au scrutin qui a fait membre dé l'Ins
titut de France, M. Paul Helbronner, er
remplacement de Haton de La Goupillièrc
et dont voici les -résultats •
MM. P. Helbronner. 25 24 34 35 Elu
Louis Martin 22 29 32 30
Charles Achard 18 15 2 1
Armand de
Grammont .2 2
67 68 68 66
M. Paul Helbronner est l'auteur de ce
travail gigantesque qu'il a poursuivi pen-
dant un 'quart de siècle la description
géométrique détaillée dés Alpes françaises,
intéressant une superficie de 20.000 kilo-
mètres carrés, et jonction géodésique de la
Corser C'est cette oeuvre de haute science,
et si précieuse pour notre état-major, que
l'Académie a voulu couronner par l'élec-
tion d'hier. Mais d'ailleurs d'autres titres
eussent sollicité ses suffrages en faveur de
M. Paul Helbronner, ancien élève de l'Eco-
le polytechnique, membre fondateur de la
commission de topographie du Club alpin,
chargé, pendant cinq années d'un cours,
extrêmement brillant, de géographie
mathématique et cartographique à la Fa-
culté des sciences de Nancy, docteur es
sciences mathématiques, dispensé des
trois certificats de licence sur propositions
de MM. Liard et Appell, lauréat de
l'Académie des sciences et de la Société de
géographie, grande médaille d'honneur de
la Société de topographie de France, mem-
bre du Comité national de géodésie et de
géophysique, et, pendant la grande guerre,
charge sur le front, en 1914, comme capi-
taine d'artillerie, de l'organisation et du
commandement des canevas de tir du qua-
torzième corps d'armée puis, en 1918,
comme chef d'escadron d'artillerie, de la
création et du commandement de la sec-
tion d'expériences de tirs en montagne.
M. Louis Lumière a présenté, au nom
de M. Henri Chrétien, professeur à l'Insti-
tut d'optique, l'hyperzonar, combinaison
optique qui se place sur les objectifs de
prise de vue et de projection cinématogra-
phiques, afin d'en augmenter considérable-
ment le champ, dans le sens horizontal; ou
vertical. Ce dispositif !estja solution, de. !a
cinematographie panoramique.
M. Desgrez à dit comment ïe docteur
Raoul Bayeux est arrivé à déterminer la
dose d'oxygène qui, en injections sous-
cutanées, permettra aux aviateurs de faire
à de très grandes altitudes les voyages
transocéaniques, sans avoir à redouter dé-
sormais les accidents de décompression
et d'hypo-oxygénation dont les conséquen-
ces sont souvent si graves, parfois même
mortelles.
Communications techniques de MM.
d'Arsonval, Mesnil, Gabriel Bertrand, Bou-
vier, Moureu, Deslandres, Schlœsing, Léon
Guillet, et présentation, par M. d'Ocagne,
d'un ouvrage de M. Maurice Lecat, sur les
déterminants supérieurs.
Ch. Dauzate.
Inf ormations politiques
Le monopole des allumettes
La Chambre continuera ce matin la discus-
sion sur le monopole des allumettes.
Les premiers orateurs inscrits sont MM. Mar-
gaine, Georges Bonnet et Uhry, mais il est très
probable que le président du Conseil voudra
faire dès aujourd'hui un exposé d'ensemble de
lu question.
La réforme électorale
Le laborieux découpage des circonscriptions
Les députés ont reçu l'invjtation à se présen-
ter devant la sous-commission chargée « d'exa-
miner tes différents, tableaux; des circonscrip-
tions électorales proposées dans les projets
Sarraut et Soulié et dans le contre-projet Pey-
roux de recevoir toutes suggestions ou' ob-
servations pouvant résulter de l'examen des
différents tableaux de mettre au point, en
accord avec le ministre de l'intérieur, un pro-
jet de tableau définitif à soumettre à la com-
mission du suffrage universel le 9 juin pro-
ebain.
La convocation se termine ainsi
1 Vous comprendrez, mon cher collègue,
quelle tâche lourde et délicate incombe à la
sous-commission. Et vous aurez à cœur, j'en
suis persuadé, de la simplifier dans toute la
mesure dépendant de vous. »
Le défilé des députés qui ont « des observa-
tions ou des suggestions » a présenter a com-
mencé hier pour les départements- allant, dans
l'ordre alphabétique, de l'Ain au Gard inclus.
Il a duré tout l'après-midi. Aujourd'hui, demain
et après-demain, il continuera pour les autres
arrondissements. Les réclamations d'environ 25
ou 30 députés ont été déjà enregistrées, mais
aucune décision ne peut être prise par la sous-
commission et il n'y aura rien de définitif
avant le 9 juin. D'ici là la « cuisine » conti-
nuera. Il semble que le principal résultat da
l'enquête menée par la sous-commission sera
d'augmenter encore de quelques unités le chif-
fre des députés, déjà supérieur au nombre de
sièges actuels.
Les assurances sociales au Sénat
La commission sénatoriale de l'hygiène a ter-
miné hier l'examen de la loi relative.aux assu-
rances sociales.
Préalablement, la commission avait décidé à
i l'unanimité d'incorporer intégralement dans son
texte, à Tar.ticle.5V Je vœu i présenté par les
j organisations alsaciennes et lorraines qui.de-
mandaient un délai de dix ans pour l'applica-
tion de la loi dans les provinces recouvrées.
Le rapport du docteur Chauveàu," président,
sera distribué incessamment.
générale. L'Angleterre a été logique. Le serons-
nous ? Nous ne nous attendions pas à ce que
le gouvernement français fit connaître dès le
premier jour ses intentions, surtout en répon-
se à une interrogation de M. Blum. Mais nous
nous refusons nettement à tenir la réponse de
M. Briand pour autre chose qu'une défaite à-
l'usage de M.. BHim, et nous considérons que
la question reste ouverte.
Ce qui pesait vendredi sur toute la séance
et sur le discours de lit Albert Sarraut, c'est
le discours trop empressé de' M. Maurice Sar-
raut, lequel venait de proclamer qu'il n'y a
pas d'ennemis à. gauche. L'amour de l'arron-
dissement finit par faire dire aux radicaux
des sottises. L'alliance radicale-communiste
sera un scandale tel que le parti radical y-
périra comme parti de gouvernement. M. Al-
bert Sarraut fait appel à la tradition patrioti-
que de son parti par là, il J'invite à se sé-
parer des communistes et même des socia-
listes. Politiquement, il a cent fois raison il
offre à son parti le salut il lui assure un
avenir. Mais tandis que M. Albert Sarraut
parle politique, M. Maurice Sarraut parle élec-
tion, et alors, il apparaît que les combinaisons
électorales vont jusqu'au communisme. Le
Cartel du 11 mai était un innocent :'il n'allait
que d'Herriot à Blum. Pour 1928, on fait
mieux, on va jusqu'à Doriot. Est-ce là ce que
M. Albert Sarraut appelle combattre le com-
munisme ? Il faut tout de même savoir où
l'on va, où va le gouvernement, où va le Par-
lement, où vont les partis. M. Albert. Sarraut
a dénoncé l'ennemi ce n'est tout de même
pas pour que M. Maurice Sarraut, avec les clés
du scrutin d'arrondissement, ouvre là ce même
ennemi les .portes de la cité. •̃ m Il
Dans le NATIONAL, « organe des jeu-
nesses patriotes et des nationaux fran-
çais», M. Pierre Taittinger s'étonne, lui
aussi, qu'on puisse hésiter devant ce fla-
grant délit que .constitue la provocation
communiste. Est-il besoin de lois nouvel-
les ? Il y a les lois de 1894. EUes seraient
peut-être suffisantes ? Mais il faut com-
mencer par les appliquer pour savoir ce
qu'elles peuvent donner dans les circons-
tances présentes. Si elles sont inopéran-
tes, pourquoi ne pas créer une procédure
nouvelle Le pays, on peut en être sûi%
approuvera. Mais citons M. Pierre Taittin-
ger, dont on sait le rôle dans la défense
contre-révolutionnaire
A la Cour criminelle
de Monte-Carlo
Le double crime
de l'hôtel Blengino
Monte-Carlo, 30 mai. (De notre corres-
pondant particulier.) Dans, la princi-
pauté de Monaco, où abondent les bâti-
ments imposants et les palais somptueux,
c'est dans une petite salle de la mairie
que se déroulent les audiences de la cour
criminelle. Salle exiguë, aux bancs étri-
qués, mais claire et gaie cependant,, avec
ses tapisseries fleuries et ensoleillées et ses
chaises de jardin qui évoqueraient un, dé-
cor d'opérette si le grand Christ d'ivoire
ne tendait ses bras ensanglantés au-dessus
des robes, rouges; des magistrats. Ceux-ci,
au nombre de quatref sont assistés de trois
assesseurs titulaires et d'un assesseur sup-
pléant pris par ordre alphabétique, comme
le veut la loi monégasque, sur une liste de
douze jurés renouvelée tous les trois ans.
11 y a une vingtaine d'années que la cour
criminelle de Monaco s'était' reunie pour
la dernière fois à l'occasion de l'affaire
Gould, dont les émouvantes péripéties ne
sont pas encore tout à fait oubliées. Au-
jourd'hui,'c'est l'Italien Etienne Blengino,
brun, à peine grisonnant, sec et calme; qui
prend place dans le box des accusés, entre
des carabiniers d'imposante stature. Blen-
gino est arrivé aux environs de 1905 dans
la principauté, où il fut garçon boucher
d'abord, puis patron boucher et enfin pro-
priétaire d'un important hôtel et posses-
seur d'une grosse fortune. Entre temps, il
avait connu et épousé Mlle Marie Acchiar-
di, dont il avait eu quatre enfants. Blen-
gino comparaît devant la cour criminelle
sous la double et terrible accusation d'a-
voir l'Ssassiné sa femme et l'une de'ses
fillettes, âgée de 9 ans. Rappelons rapide-
ment les faits Dans la nuit du 12 au 13
novembre dernier, vers 3 heures du matin,
le personnel de l'hôtel appartenant aux
époux Blengino est mis en émoi par un
grand cri de détresse. On se précipite
dans sa chambre. Mme Blengino, portant
au ventre une horrible blessure, est en
train d'expirer sur une chaise longue.
Dans le lit, la petite Césarine,' le poignet
droit sectionné, est mortellement- blessée
aussi à la poitrine et à l'abdomen.
Dans un coin de îà.pjèciv .Etienne Ble|v-
gino, sommairement .yt'tùj couvert dà saiig>
tient des propos incohérents. Quelques
instants après, il est arrêté comme auteur
du double et effroyable. meurtre. Au cours
de l'interrogatoire de l'accuse, M. Audibert,
qui préside les débats, expose que trois
hypothèses peuvent être envisagées, et il
les examine successivement. Mme BIen-
gino et sa fillette auraient-elles été victi-
mes d'un assassin étranger à la famille ?
Cela n'est pas admissible, puisque les por-
tes et fenêtres étaient soigneusement fer-
mées et qu'aucune trace d'intrus n'a pu
être découverte. Mme Blengino se serait-
elle suicidée après avoir martyrisé' sa fil-
lette '1 Cela est encore inadmissible, car
Mme Blengino, peu heureuse en ménage,
n'avait jamais manifesté la moindre lassi-
tude de la vie. Elle aimait beaucoup ses
enfants et, la veille même de sa mort, elle
formait de beaux projets d'avenir. Reste
donc la seule hypothèse plausible, celle
que l'accusation a adoptée Blengino as-
sassin de sa femme et de sa fille.
Blengino occupait la chambre commu-
niquant avec la chambre du drame. Il vi-
vait en mauvaise intelligence, avec sa
femme et il détenait depuis le mois de juil-
let 1925, grâce à une lettre qu'il avait habi-
lement subtilisée à la poste même, la preu-
ve qu'il était trompé. Il avait certes songé
à diverses reprises à se séparer de sa fem-
méi maisj'étant marié sous le régime de la
communauté, M> avait reculé' devant "l'idée
de l'inévitable partage de Ta fortune,, com-
me cela semble résulter d'une espèce de
confession écrite retrouvée dans ses pa-
piers. pa
Enfin, Blengino aurait poignardé sa fil-
lette soit par erreur dans la demi-obscu-
rité, soit pour se débarrasser d'un témoin.
Contre cette hypothèse, monstrueuse et
vraisemblable, hélas Blengino' à toujours
protesté pendant la longue instruction et
il proteste encore aujourd'hui, nous ne di-
rons pas avec habileté,' mais avec une éner-
gie obstinée et tenace qui finit par pro-
duire une certaine impression. Cependant
les charges s'accumulent contre lui. N'était-
il pas porteur, le matin même du crime,
d'un passeport pour l'Italie et de plus de
10.000 francs, prouvant ainsi son inten-
tion de passer la frontière ?
Les dépositions des médecins et des pre-
miers témoins sont aussi accablantes. Mais
surtout il a contre lui le babillage naïf et
effrayant de son dernier né, le petit Pe-
pino, âgé de 3 ans, qui, de son berceau, à
côté du lit de sa mère,' a assisté à la
scène monstrueuse et qui répète de temps
à autre « Pourquoi papa a-t-il fait du
chocolat rouge avec le bras de nia steur ?
Pourquoi papa a-t-il coupé lé bras à ma
sœur ? Papa a donné, un coup de couteau
à maman » Ingénus et terrifiants, ces pro-
pos d'un bébé à l'intelligence précoce font
courir dans l'assistance un long frisson.
Les débats continueront demain et après-
demain, car on a entendu une dizaine: de
témoins à peine sur les soixante-quinze qui
vont défiler à la barre avant le réquisi-
toire et les plaidoiries. Rinaldi,
La farce qui se joue en ce moment -sur le
tréteau parlementaire peut, .d'un moment à
l'autre, se dénouer dans la rue, parmi les cla-
meurs de l'émeute, sous la fumée sanglante
des barricades.
Nous ne voulons pas, nous autres, de ce dé-
nouement-là.
Un grand pays n'est pas un théâtre de ma-
rionnettes où le public s'amuse quand Guignol
rosse le commissaire. Le guignol- bolchevique
a les mains rouges de sang. Il a déjà mis le.
feu à un autre théâtre. Il veut incendier
celui-ci. Et notre commissaire n'a.pas le droit
de se laisser rosser, parce qu'il a entre les
mains les intérêts et l'avenir de la plus belle
nation du monde.
Lorsqu'un gendarme saisit un malfaiteur*
sur le fait, il lui dresse procès-verbal et il lui
passe les menottes.
Si le gendarme a oublié. son cabriolet, s'il
laisse échapper l'escarpe, il est passible de la
destitution.
Notre gouvernement a dressé procès-verbal
au communisme. Il l'a dressé 'en' je ne sais
combien de discours.
Nous attendons maintenant qu'il lui passe
les menottes.
Le pays en a assez de voir les Crcnjet, les
Vaillant-Couturier, les Cachin, les Doriot pa-
rader à la barbe des pouvoirs publics.
Le pays en a assez de voir fonctionner au
grand jour l'entreprise de démolition natio-
nale que Moscou a installée en plejn Paris.
Le pays en a assez de voir un syndicat d'es-
pions, de traîtres, de condamnés de droit com-
mun jouer à cache-cache avec la justice.
La France a, montré, pendant tla. guerre,
qu'elle savait se défendre sans, les politiciens"
et parfois malgré eux.
Faudra-t-il en fournir une seconde fois la
preuve ,1
Encore une fois, répétons que l'immense
majorité du pays approuve l'attitude prise
par le gouvernement. La lecture attentive
de journaux de province nous donne, sur
ce point, une certitude absolue. La seule
inquiétude manifestée porte sur l'exécution
des mesures annoncées. On se demande
s'il v aura dans les partis de la majorité
gouvernementale une constante solidarité
parlementaire et. électorale. l
Pierre Villette.
LES CHAMPIONNATS DE TENNIS
-=.
LA DEF~TE DE JEAN BOROTRA
.s6.
Hier, à la fin de la journée, sur le court
central de La Faisanderie, dans le parc
de Saint-Cloud, une formidable- surprise
s'est produite en huitième de finale du
championnat international de France, en
simple.
Jean Borotra a été éliminé
Il rencontrait Antoine Gentien, un bon
joueur de première série, qu'on voyait
battu facilement et qu'on aurait pu pren-
dre, avant la partie, à 100 contre 1, s'il
y avait ;eu des paris.
La stupeur des spectateurs fut grande
de voir A. Gentien gagner la première
manche par 6 jeux à 2. La seconde fut
poussée à 11 jeux à en faveur de Borotra,
non sans que son adversaire n'ait eu deux
fois la balle décisive. •̃;
Dans la troisième manche, ;Gentieiï,
jouant le « tonnerre », passant des balles
le long du couloir ou par des diagonales
faisant voyager,Borotra au fond du court,
d'un coin à l'autre, le « lobbant aussi
fort adroitement, eut raison d'un Borptra
désemparé, fatigué, jouant en dehors de
toute forme.
Gentiea eut la manche sans que Borotra
ait un jeu.
La quatrième et dernière fut à Gentien
par 6 a 4, après que Borotra eut eu quel-
ques éclairs de son habituelle maîtrise.
Fort bon joueur, Borotra fut le, premier
à féliciter chaleureusement Gentien..
La morale tirer de cette aventure est
qu'il est impossible de pratiquer un jeu
maintenant aussi athlétique que le tennis,
sans s'entraîner.
Jean Borotra mène de front une très im-
portante affaire industrielle, une vie mon-
daine assez agitée ces derniers jours. Il
s'était couché dimanche matin à '6 heures
(il y avait grande réception chez lui), et
nia1 il était encore debout à minuit.
Il ne s'est pas entraîné une seule fois
depuis le début du tournoi, il quitte ses
occupations pour venir à Saint-Cloud
jouer à l'heure de ses convocations. Dans
ces conditions, la surprenante défaite de
Jean Borotra l'est moins.
Un jour prochain viendra, espérons-le,
où il prendra une revanche, lorsqu'il. pour-
ra ou voudra s'entraîner.
.îfi's/S'M'Tr/rioV! "( Paul .Champ.
uù ,̃ 'i.i ̃ ii.;i'H/> ̃ i^~4 ~iii
CE SOIR..f
Madame, si vous désirez être belle, je
vous conseille une visite à la Clinique de
Beauté d'Helena Rubinstein,.52, Faubourg-
Saint-Honoré. Un court traitement vous
permettra de garder, durant des heures,
l'éclat de votre maquillage..
^^4>
A L'ACADEMIE DES SPORTS v~.
A Georges Michel, son Grand Prix
Réunie sous la présidence du colo-
nel Renard, l'Academie des Sports s'est
prononcée hier sur l'attribution; pour
les exploits accomplis en 1926,' dé son
Grand Prix annuel de 10.000 francs (fon-
dation Henry Deutsch de la Meurthe).
Ce Grand Prix a été attribué au na-
geur Georges Michel, pour sa. traversée
de la Manche à la nage en 11 h. 5'
Après qu'il eut été rendu hommage au
prodigieux exploit de C. A. Lindbergh
et au. courage de Nungesser et Coli qui,
les premiers, ont tente la traversée Pa-
ris-New-York sans escale, il a été donné
lecture du rapport de la commission du
̃ Grand Prix.
Voici la liste dès' lauréats dont G. Mi-
chel 'est sorti l'élu
Dans les sports athlétiques, Georges
Baraton et Séraphin Martin, pour'le re-
cord du monde du kilomètre René La-
coste et J. Borotra, pour leurs victoires
internationales de tennis le regretté
Cassayet et du Manoir, les deux reputés
joueurs de rugby Dewaquez, le remar-
quable' joueur de football, capitaine de
l'équipe de France Paoli, l'extraordi-
naire athlète qui l'an dernier porta, après
20 ans de pratique à 14 m. 69 le record,
de France du lancement du poids Mlle
Joly et Brunet, champions du monde de
patinage artistique Mlle Radideau, la
merveilleuse athlète Mlle Thion de.La
Chaume, champion d'Angleterre de golf;
Mme Virginie Heriot, la remarquable na-
vigatrice.
Dans la section des sports mécani-
ques. Les grands athlètes et virtuoses
du volant Goux, Wagner, Sénéchal,, Cos-
tantini, Siré et Andrieux, vainqueurs
des grands prix automobiles de 1926, et
les deux Herman, héros du tour du mon-
de à motocyclette en aviation. les frè-
res Arrachart, Girier et Dordilly, Chas-
les et Weiser, Pelletier Doisy et Gonin,
Carol, le lieutenant de Vitrolles et son
mécanicien Bernard, Weiss et Latapie,
le commandant Dagneaùx, Bernard et
Bougault, Calliio, le lieutenant Thenet,
auteurs de tant de merveilleuses proues-
ses présentes à toutes les mémoires et
qui depuis en > ont préparé tant d'autres.
sans oublier Costes et Rignot qui jusqu'à
ces jours derniers avaient par 5.500 ki-
lomètres le record du monde de distan-
ce en ligne droite.
1 Dans les sports hippiques et tynêgéti-
ques. Les lieutenants Clavé, Bixard,
Gibaud et le capitaine de Laissardière
qui ont fait triompher Téquitation et l'é-
levage de France aux Etats-Unis, eh Ita-
lie, en Belgique, en Suisse, partout.
'De cette phalange valeureuse et intré-
pide, six noms furent sélectionnés, ceux
de G. Borotra et S. Martin de Costes
et Rignot, du lieutenant Thoret, de l'a-
viateur Callizzo, recordman du monde
de'l'altitude de Georges Michel, l'hom-
me de la traversée de la Manche et
sur la proposition du marquis de Crequi-
Montfort, le 37' d'aviation pour ses ra-
vitaillements pendant là campagne du
Maroc, des fortins de première ligne.
Après deux tours de vote, et une sé-
vère • compétition avec le 37° d'aviation,,
le triton Georges Michel se vit, attri-
buer le Grand Prix de l'Académie des
Sports (10.000 fr.), cependant que les
médailles d'or allaient pour les sports
athlétiques, à Jean Borotra pour l'a-
viation, au lieutenant Thoret et que le
Grand Prix d'athlétisme féminin était dé-
cerné à Mlle Radideau,
ESTfiMP|S^GlÈHE$
Dessinées, peintes et gravées par Debu-
court les Deux Baisers, prix 30.000 f|
la Promenade publique 25.000 francs.
S'adresser ̃̃•- 11
Gonzalès, 11, rue Thiers, Bayonr.e, •-
lQformattf
Le plus bel hôtel de Pari»
Le Ciaridge, par ses agrandissements et
ses perfectionnements dans tous ses servi-
ces, est toujours le rendez-vous préféré de
la clientèle française et étrangère qui est
certaine de trouver aux Champs-Elysées un
hôtel digne d'elle.
Jean de Paris.
DERNIÈRE HEURE
A L'OCCASION DU « MEMORIAL DAY »
t:. Un important discours
du Président Coolidge
>,i. JI
Washington, 30 mai. A l'occasion du
f« Mémorial Day», qui se célèbre aujour-
d'hui: en Amérique et qui donne lieu à
d'importantes cérémonies, le président
Coolidge' a prononcé au cimetière d'Ar-
lington un discours dans lequel il a:exbor-
té les citoyens américains à favoriser chez
eux l'esprit de tolérance et à s'écarter, au
contraire, de toute tendance de sectarisme
et de nationalisme excessif.
Parlant ensuite de la Constitution, le
président s'est exprimé ainsi
Obéissez aux lois, supprimez. tout acte de
'violence et de crime, soyez dignes de votre glo-
rieux passé.
Restez toujours en la situation qui vous rend
Capables d'aider les autres peuples 1
• Le Président a ensuite abordé la ques-
tion des rapports de l'Amérique avec
l'étranger..
-'Il a dit
Les relations extérieures deviennent de jour
tin jour plus importantes et constituent un do-
maine auquel il sera nécessaire que notre gou-
vernement et notre peuple accordent beaucoup
plus d'attention qu'on ne l'a fait jusqu'à pré-
eent.
Toutefois, nos affaires domestiques doivent
toujours, dans nos préoccupations, assumer le
premier rang.
'Les peuples étrangers iront certainement de-
mander assistance seulement à ces nations qui
ont démontré qu'elles étaient capables de mener
convenablement leurs propres affaires.
Nous ne saurions promouvoir les forces mo-
rales dans le monde que dans la mesure où
nous aurons su les établir moralement dans no-
tre propre pays.
Le président Coolidge déclare ensuite
ïj'u'à son avis il y a certaines localités dans
lp monde où les Américains pourraient
être l'objet de meurtres et de pillages si
Jçs forces des Etats-Unis ne veillaient.
Il doit être entendu toutefois que la politi-
que de notre gouvernement, -dans ses "rapports
avec 'les autres nations, n'a point pour base ;la
vi*lej}«e .ni la force, mais l'entente réciproque
jet la bonne volonté.
Nous voulons que nos rapports avec les au-
tres nations reposent sur la justice, sur la
bonne foi, sur l'observation mutuelle de tou-
tes- les obligations légitimes, en plein accord
-Avec le droit des gens international.
Que notre patience, dans certains cas, sache
ge mesurer à notre puissance 1
Le Président a recommandé à ses conci-
ïoyens d'être justement fiers de leur pays.
Cette fierté ne doit comprendre aucun esprit
«l'arrogance ou de mépris envers les autres na-
tions leurs manières de faire, leurs concep-
tions peuvent ne pas cadrer avec les nôtres, mais
ces conceptions peuvent se conformer à notre
propre m&thode consistant à. maintenir la po-
sition respective des puissances dans le monde
et l'accomplissement de leurs obligations en-
vers l'humavité.
En terminant, le président' Coolidge a
'dit que les ^Etats-Unis se sont efforcés de
s'inspirer des principes énumérés ci-des-
sus dans leurs rapports avec le Mexique,
avec la Chine et avec le Nicaragua, ainsi
que ,dans le règlement des questions na-
vales avec le Japon et avec la Grande-
Bretagne.
tes relations franco-américaines
New- York, 30 mai. A l'occasion des
Cérémonies qui ont eu lieu aujourd'hui
lundi pour célébrer, le Mémorial Dày, à
l'Université de Columbia, le président -Ni-
colas Murray Butler et le professeur Shot-
>vell ont présenté, en coopération avec le
professeur Chamberlain, un plan de pacte
se rattachant aux paroles prononcées par
M. Briand le 6 avril, et relatives à la mise
de la guerre hors la loi.
Ce plan constitue un effort pour mon-
trer ce que l'offre française signifierait en
regard des obligations contenues dans les
traités qui existent actuellement entre la
France et les Etats-Unis.
Ses. auteurs proclament que l'adoption
'du traité par les diverses grandes, puis-
sances étendrait au monde entier l'esprit
de Locarno.
La santé du roi de Roumanie
•FÂvaht de quitter Paris, M. I. Mitilirieu,
ministre des affaires étrangères de Rouma-
nie, a tenu à communiquer que les nou-
velles reçues sur la santé du roi'Ferdinand
sont excellentes et que celle-ci s'achemine
de. plus en plus vers un rétablissement
complet..
Depuis trois jours, le roi Ferdinand se é
trouve en villégiature au château de Scro-
bisfe, aux environs de Bucarest.
Les docteurs Rigaud et Sluys, qui ont été
mandés à Bucarest, viennent justement
pour constater les progrès réalisés/ et se
prononcer sur la nécessité de continuer
le traitement au radium, lequel ne peut
être repris que si le rétablissement de la
ganté du souverain est complet.
L'OPINION DES AUTRES
i ii I i immim ̃
Voix de pf oirtnce
Reprenons aujourd'hui nos citations des
bonfrères de province que faute de
place nous négligeâmes trop, à notre gré,
ces temps-ci. Voici le provincial » du
TEMPS commentant avec sa sagesse habi-
tuelle les récentes manifestations des chefs
du parti radical-socialiste MM. Maurice
Sarraut, René Renoult, Archimbaud. Notre
éminent confrère dont on sait l'indé-
pendance d'esprit conclut de ces ma-
nifestations que « les Soviets n'ont rien à
redouter des entreprises radicales ». Il
suffit pour en être convaincu de constater
« de quels ménagements aimables bénéfi-
cient de la part du même cartel leurs
agents en terre française et comment il
sait les protéger contre les sentences pos-
sibles de juges qui ne les enverraient pour-
tant ni à la guillotine, ni. même au bagne ».
.Le- bolchevisme, à regarder de près, 'n'est-il,
pas d'ailleurs lui-même tout à fait dans la
tradition de 1793» et qu'a-t-il fait-d'autre que
de copier notre Révolution en ce qu'elle eut
de plus destructeur et de plus sanglant ? En
somme, c'est aux dictatures blanches, que veut
mal de mort le parti radical, tranchons le
mot; c'est presque exclusivement le fascisme
italien dont il propose à. la. France d'enrayer
l'action funeste. Soit, si par là nous devons
faire le bonheur du peuple frère. Mais d'abord,
il n'est pas sûr qu'il appréciât à sa juste va-
leur la délivrance que nous lui offririons. Il
semble bien que, sur ce point, la France et
l'Italie soient d'avis absolument contraires.
Le fascisme n'est pas au goût français, il a
tout l'air d'être au goût italien. Ce n'est pas
une raison pour le respecter, pensent les nou-'
veau-nés de la vieille Terreur. Les esclaves,
quelquefois, se plaisent honteusement dans
leur servitude. Le devoir des hommes libres
est de libérer tous les esclaves.. A la bonne
heure Mais, encore une fois, comment les li-
bérer Les Italiens demeurent insensibles aux
> LA ÏJJERRE CIVILE EN CHINE
Une suggestion japonaise
pour rétablir la paix
1 LoNriBES, 30 mai. Le correspondant
̃ du Daily Telegraph à Tokio croit savoir
que le gouvernement de Tokio a suggéré à
Tchang Tso Lin de convoquer sous les aus-
pices du. Japon, de la; Grande-Bretagne, de
l'Aniérique, de ,1a France et de l'Italie, une
1 conférence a laquelje participeraient le
1 îjarecihal Feiig,' Tchang Tso Lin et Chiang
̃ Kai Cek.
"1 f'
Les .opérations militaires
LONDRES, 30 niai. On mande de Chan-
ghaï à V Agence Reuter
« Suivant des informations émanant de
source digne de foi, la nouvelle qui a été
l annoncée de graves défaites sudistes dans
la province du Honan, n'est pas exacte. Il
semble, au contraire, que l'avance sudiste
à travers le Honan, dans la direction du
Nord, est en progrès et se paie d'ailleurs
chèrement, comme le montre l'arrivée con-
tinuelle. de nombreux blessés à Hankéou.
» Le général chrétien Feng Yu Siang
se serait emparé de Kunghsien, d'un im-
portant arsenal nordiste situé près du fleu-
ve Jaune, à environ 65 kilomètres à l'ouest
de Tchang-Tchéoii. La censure est ri-
goureuse à Pékin. »
Renforts anglais et japonais
dans la Chine du Nord
On mande de Changhaï à l'Agence Reu-
ter
« On croit savoir qu'étant dopné la si-
tuation dans le Honan, il a été décidé
qu'un bataillon au moins de' troupes an-
glaises serait envoyé dans la Chine du
Nord, probablement à Tien-Tsin. »
On mande, de. Tokio .à l'Agence Reuter
« On confirme officiellement qu'en rai-
son de là situation militaire défavorable
des nordistes dans le Honan, le gouverne-
ment prépare l'envoi immédiat, en cas de
besoin»;âJi>ékin jet;à,|frjen-Tsin, de troupes
de,rjB(nfo^t,r-jjirpyqnan,0des garnisons de
Mandçhpurie. »
--̃ ,-• -»̃• J-T>^»^V.
L'escadre française à Portsmouth
PORTSMOUTH, 30 mai. Après une tra-
versée sans incidents, l'escadre française
est arrivée devant Portsmouth un peu
avant midi. A 5 milles de la côte, allors que
dans le brouiHard on apercevait à peine
l'île de Wight, les remorqueurs étaient ap-
parus, noirs d'upe foule de curieux, et les
cris de «Vive la France » et le chant de
la Marseillaise faisaient déjà prévoir la
cordialité de 'l'accueil réservé à notre pa-
villon et à nos marins.
Après- s'être immobilisés un instant en
grande ra.deî-où elle' était arrivée dans une
forme impeccable, et après les échanges
de saluts,. l'escadre, bâtiment par bâtiment,
gagna le port de guerre.
Des hourras retentirent entre les mesu-
res de la Marseillaise, exécutée par 9a mu-
sique de la Royale Seabord et de la Royale
Marines.
A bord du La Motte-Picquet, les musi-
ciens de la flotte répondirent par le God
̃ Save the King..
A 13 h. 50, l'amiral Pirot, qui vient de,
recevoir le capitaine de vaisseau Thou-
rade, notre attàché naval à Londres, et
les officiers' désignés pour être les cice-
rones de nos marins pendant leur séjour, 1
va présenter- -ses -dêvdirs à l'amiral éir
Osihond dè-'Beâu? oif *;Btfocky conimandah"B
en chef. v xnsac
A son retour de l'amirauté, le cortège'
officiel gagne le Guild'hall, où le maire, de
Portsmouth réservait à nos représentants
un accueil si cordial qu'il en fut émou-
vant.
A 15 h. 45, l'amiral rentre à bord, ayant
à ses côtés tous les -commandants de l'es-
cadre. Il reçoit l'amiral de Brock, puis le
maire de Portsmouth.
Dans Ja soirée, l'amiral français était
l'hôte de l'Amirauté, où un dîner et un
bal étaient offerts en son honneur.
:»+<*+'*̃
La tension anglo-égyptienne
LONDRES, 30 mai. < Un mémorandum
du gouvernement britannique, dans lequel
ce dernier expose ses vues en ce qui con-
cerne le projet de règlement de l'armée
égyptienne, a été remis cet après-midi au
premier ministre égyptien.
Les trois cuirassés JBarham, Royal So-
voreign et Malaga sont attendus dans les
eaux égyptiennes dès mercredi prochain.
Dans les milieux anglais bien informés,
on déclaré' que Zagloul Pacha est derrière
le mouvement antibritannique égyptien,
et on exprime la crainte que les nationalis-
tes extrémistes ne profitent de cette nou-
velle .crise pour, intensifier le sentiment
aritib'rif ah nique pârniî là population" égyp-
lienne, et c'est dan#4àyérainte de troubles
de ce genre que les trois cuirassés bri-
tanniques ont reçu ordre de quitter Malte
pour Alexandrie.
paroles fraternelles, si fraternelles pourtant,
des libéraux, et même des francs-maçons, des
deux mondes. Ils entendent surfout rester" maî-
tres chez eux; C'est assez naturel, et l'on peut
se demander ce que diraient nos radicaux-
socialistes si l'Italie prétendait, à son tour, en-
rayer en France l'action funeste & ses yeux
des carteïlistes de toutes couleurs.'
Quoi qu'il en soit, il parait sage, avant de
s'y engager,, de voir exactement où nous con-
duirait le chemin que, d'un geste large, le chef
radical-socialiste montre à ses troupes, che-
min qui plonge dans les ombres d'un avenir
fort inquiétant pour les Français qui souhai-
tent la paix, les cordiales ententes avec leurs
voisins.
Tandis que le communimo serait toléré au
dedans, le fascisme au dehors serait combattu.
Telle est, :en somme la politique que préco-
nise le parti radical-socialiste. Qu'il ose donc
sortir du vdgue des formules oratoires et des
obscurs propos sibyllins, qui ne sont compris
que par les Français habitués à lire entre les
lignes, qn'i,l ose déclarer publiquement à notre
peuple les entreprises qu'il médite- et sa loyau-
té sera récortiptensée -par une très gracieuse
mise à la retraite i.que ce peuple lui offrira ,1
Pour le rural
Dans la DEPECHE •REPUBLICAINE (de
Besançon) nous trouvons une défense, du
rural particulièrement bien condensée.
C'est pourquoi nous la citons à tant d'au-
tres non moins éloquents et non moins
énergiques^ C'est un point de vue qui doit
avoir sa place^dans cette rubrique. Citons
donc ce passage de l'article de M. Léon
Colonies i'
S'il est exact qu'actuellement les ruraux
peuvent coopérer pour leur part, leur juste
part aux charges nécessaires et justifiées du
pays, il faut, en effet,, leur demander un ef-
fort. L'égalité devant l'impôt ne doit. pas être
un vain mot.
Mais si on demande aux contribuables de
la; campagne > une contribution plus lourde,
que le quantum de cette contribution soit sé-
APRES NEW-YORK- PARIS
C.A. LINÛ3ERGH A LONDRES
LONDRES, 30 mai. Des milliers de per- )
sonnes, comprenant surtout des femmes,
sont demeurées massées dimanche soir
très tard. dans dans la nuit pour acclamer
Lindbergh.
Hier, le héros de, l'Atlantique a vécu une
journée tranquille.Demain, mardi commen-
ce la série des fêtes et réceptions qui; oc-
cuperont C. A. Lindbergh jusqu'à jeudi
soir.
Lindbergh quittera probablement Lon-
dres vendredi pour rallier Paris, et tou-
jours par la voie des airs.
C. Lindbergh est le monsieur qui ne
prend pas le chemin de fer où le bateau,
qui, pour lui commencent à être démo-
dés
Un message du président Coolidge
Le Président de la République a reçu
hier matin M. Myron T. Herrick, ambassa-
deur des Etats-Unis d'Amérique, chargé
par le président Coolidge de lui remettre
le message suivant ̃̃-̃. i
La magnifique réception faite à Lind-
bergh par le gouvernement et lé peuple dé
France est allée droit au cœur du peuple
américain.
C'est une preuve éclatante que la cont-
munauté de sentiments forgés sur les
champs de bataille par nos ancêtres et par
les hommes de notre temps reste .forte et
inébranlable,, comme une consécration du
passé et un gage de l'avenir.
M. Gaston Doumergue, très touché de
cette manifestation, a chargé l'ambassa-
deur de France à Washington d'apporter 'r
au Président; de la République des Etats-
Unis l'expression de sa gratitude.
New-York prépare une réception
extraordinaire
On sait, quelle réception magnifique
New-York fit à miss Edprlé, lorsqu'elle eut
traversé, la Manche à la nage.
On.imagine. celle que New- York après
celles de Paris, Bruxelles et Londres se
prépare à faire au héros de la travers se
New- York-Paris.
Ce sera unç. bienvenue formidable.
Lorsque l'aviateur rentrera aux Etàts-
UnisV'odi verra en bloc de grandes escortes
de sf61d¥fs,vrtfe -Tnàrïns:Ilet;tdeFj:cifoyens ac-
compagnés'oV'fanfareVâeMnnïères et de
drapeaux de toutes sortes, qui viendront
le saluer à New-York. On commence déjà
la décoration des rues.
A peine débarqué du destroyer qui doit
amener aux Etats-Unis, Lindbergh se ren-
dra à l'hôtel de ville de New-York. Après
quoi il sera conduit à Central Park où le
gouverneur de l'Etat de New-York, M. AH
Smith le recevra.
Les écoles fermeront leurs portes pour
permettre aux enfants d'acclamer le triom-
phateur.
Dans la soirée, une' ̃ escadrille d'aéro-
planes survolera la ville chaque aéro-
plane sera muni de lampes allumées, et
l'ensemble de ces illuminations aériennes
formera les deux légendes « Bienvenue
à Lindberqh » et « l'Amérique salue son
vaillant fils ».
On se préoccupe, d'autre part, de com.
poser un chant populaire de circonstance.
Plusieurs Chansonniers s'y sont essayés,
aucun n'a encore réussi.
La traversée de l'Atlantique
Byrd attend le signal
La tentative de traversée aérienne New-
York-Paris est complètement au point.
Pour s'envoler, l'aviateur Byrd et ses. deux,
compagnons Noble et Acosta n'attendent
plus que l'autorisation.
Leur appareil eST-un *avibnb dé'trânsport!
qui péut.'ta Httinpï'Qrdinaïre;
Le sort de Nungesser et Coli
Etait-ce l'Oiseau Blanc?
LONDRES, 30 mai. On croit, dans le
comté de Karry (Irlande) que l'aéroplane
de Nungesser et de Coli a coulé dans la
baie de Castle-Shanon, au large de la côte
du comté de Karry, le lundi 9 mai.
D'après M. Michael Cassey, de Castle-
Shanon, on sentait ce matin-là,' vers dix ]
heures, une forte odeur d'essence venant de 1
la mer. Plus tard, le témoin remarqua un ]
objet de formée inusitée, flottant à un ]
mille et demi environ de la côte. Il s'atten- ]
dait à le i voir porter par les vagues jus- <
qu'au rivage, mais soudain cet objet bi- «'
zarre sombla se retourner et, au moment (
où il coula, il lui sembla reconnaître deux" l
hélices d'aéroplane.
Pendant que M. Cassey et d'autres per- î
sonnes regardaient sur le rivage, une bou- l
teille rejetée par une vague se brisa sur c
un rocher et, sur l'un des débris de terre f
était collée une étiquette sur laquelle on £
pouvait lire une partie d'un mot ,-fran- >
çais. • ̃ t •
Les gens de la localité pensent que Nun-, t
gesser dû tomber à la mer probablement r
le dimanche soir, à 150 milles au large de
la côte irlandaise, et que l'appareil vogua* jl
à la dérive- jusqu'à ce • qu'il ise remplit1 t
d'eau.J;i&d: ̃•̃̃ ;j.j ̃ y Ie c
L'endroit où l'on. croit qu'aurait coulé [
l'avion de Nungesser est profond d'environ
35 mètres. s s
rieusement examiné ou même révisé." Sinon,
que cette exigence soit exempte de toute idée
de brimade et surtout qu'à cette occasion on
n'oublie pas les services considérables qu'a
rendus et que rend la classe agricole.
J'ai peur qu'on emberlificote, pardonnez-
moi l'expression, le cultivateur dans des dé-
clarations, dés vérifications, des contrôles,
desi calculs, des comptabilités au milieu des-
quels il pataugera et dont il sera absolument.
incapable de sortir.
J'en' prends à témoin un petit commerçant
de Besançon ou un industriel, N'est-ce pas un'
véritable poison que l'exigence tatillonne du
fisc qui, a chaque moment, intervient dans,
votre vie, qui veut à tel jour telle déclaration'
qui exige à tel autre jour tel paiement, qui
oblige à tel et tel registre et qui vient met-
tre le nez dans vos papiers et dans vos livres'
pour y relever la moindre petite erreur, sou-
vent involontaire ?. .̃'
Le jour où on obligera tous les cultivateurs,1;
propriétaires ou petits fermiers à être soumis'
a mille formalités qu'ils ne pourront pas rem-'
plir et les charges nouvelles qui vont les
frapper sont l'annonce de mesures vexatoires
nouvelles on dégoûtera les ruraux du tra-
vail de la terre, et ce jour-là ce sera une ca-
tastrophe pour le pays.
̃<̃: ̃-<:̃̃̃̃>̃ •̃:̃- La question du jotif j
Le JOURNAL DES DEBATS revient sur
l'attitude prise par le gouvernement con-
tre-le communisme. Il estime que, logique-
ment, la 'lutte doit aboutir; la rupture des
relations avec les Soviets. ..•
L'Angleterre vient d'en faire l'expérience.
Elle était, il y a quelques années à peine, la
plus empressée à entretenir des rapports régû-
liers avec les Soviets. Les gens de finances
attendaient des merveilles on devait com-
mercer, on devait exporter, on devait même
gagner de l'argent. Les événements ont prouvé
que toutes ces expériences étaient puériles.
Il n'y a pas d'affaires possibles avec un pays
où il n'y a ni lois régulières, ni tribunaux, ni
fonctionnement des transports, ni usages de
comptabilité. C'est une duperie, l'Angleterre
s'en est aperçue. Elle s'est aperçue en même
temps que la représentation soviétique à Lon-
drçs, commerciale et diplomatique, n'était
qu'un centre de révolution et d'espionnage
dont elle avait vu les effets lors de la grève
Académie des Sciences
Election de M. Paul Helbronner
Le maréchal Foch et M. Painlevé, minis
tre de la guerre, sont venus, hier, prendn
part au scrutin qui a fait membre dé l'Ins
titut de France, M. Paul Helbronner, er
remplacement de Haton de La Goupillièrc
et dont voici les -résultats •
MM. P. Helbronner. 25 24 34 35 Elu
Louis Martin 22 29 32 30
Charles Achard 18 15 2 1
Armand de
Grammont .2 2
67 68 68 66
M. Paul Helbronner est l'auteur de ce
travail gigantesque qu'il a poursuivi pen-
dant un 'quart de siècle la description
géométrique détaillée dés Alpes françaises,
intéressant une superficie de 20.000 kilo-
mètres carrés, et jonction géodésique de la
Corser C'est cette oeuvre de haute science,
et si précieuse pour notre état-major, que
l'Académie a voulu couronner par l'élec-
tion d'hier. Mais d'ailleurs d'autres titres
eussent sollicité ses suffrages en faveur de
M. Paul Helbronner, ancien élève de l'Eco-
le polytechnique, membre fondateur de la
commission de topographie du Club alpin,
chargé, pendant cinq années d'un cours,
extrêmement brillant, de géographie
mathématique et cartographique à la Fa-
culté des sciences de Nancy, docteur es
sciences mathématiques, dispensé des
trois certificats de licence sur propositions
de MM. Liard et Appell, lauréat de
l'Académie des sciences et de la Société de
géographie, grande médaille d'honneur de
la Société de topographie de France, mem-
bre du Comité national de géodésie et de
géophysique, et, pendant la grande guerre,
charge sur le front, en 1914, comme capi-
taine d'artillerie, de l'organisation et du
commandement des canevas de tir du qua-
torzième corps d'armée puis, en 1918,
comme chef d'escadron d'artillerie, de la
création et du commandement de la sec-
tion d'expériences de tirs en montagne.
M. Louis Lumière a présenté, au nom
de M. Henri Chrétien, professeur à l'Insti-
tut d'optique, l'hyperzonar, combinaison
optique qui se place sur les objectifs de
prise de vue et de projection cinématogra-
phiques, afin d'en augmenter considérable-
ment le champ, dans le sens horizontal; ou
vertical. Ce dispositif !estja solution, de. !a
cinematographie panoramique.
M. Desgrez à dit comment ïe docteur
Raoul Bayeux est arrivé à déterminer la
dose d'oxygène qui, en injections sous-
cutanées, permettra aux aviateurs de faire
à de très grandes altitudes les voyages
transocéaniques, sans avoir à redouter dé-
sormais les accidents de décompression
et d'hypo-oxygénation dont les conséquen-
ces sont souvent si graves, parfois même
mortelles.
Communications techniques de MM.
d'Arsonval, Mesnil, Gabriel Bertrand, Bou-
vier, Moureu, Deslandres, Schlœsing, Léon
Guillet, et présentation, par M. d'Ocagne,
d'un ouvrage de M. Maurice Lecat, sur les
déterminants supérieurs.
Ch. Dauzate.
Inf ormations politiques
Le monopole des allumettes
La Chambre continuera ce matin la discus-
sion sur le monopole des allumettes.
Les premiers orateurs inscrits sont MM. Mar-
gaine, Georges Bonnet et Uhry, mais il est très
probable que le président du Conseil voudra
faire dès aujourd'hui un exposé d'ensemble de
lu question.
La réforme électorale
Le laborieux découpage des circonscriptions
Les députés ont reçu l'invjtation à se présen-
ter devant la sous-commission chargée « d'exa-
miner tes différents, tableaux; des circonscrip-
tions électorales proposées dans les projets
Sarraut et Soulié et dans le contre-projet Pey-
roux de recevoir toutes suggestions ou' ob-
servations pouvant résulter de l'examen des
différents tableaux de mettre au point, en
accord avec le ministre de l'intérieur, un pro-
jet de tableau définitif à soumettre à la com-
mission du suffrage universel le 9 juin pro-
ebain.
La convocation se termine ainsi
1 Vous comprendrez, mon cher collègue,
quelle tâche lourde et délicate incombe à la
sous-commission. Et vous aurez à cœur, j'en
suis persuadé, de la simplifier dans toute la
mesure dépendant de vous. »
Le défilé des députés qui ont « des observa-
tions ou des suggestions » a présenter a com-
mencé hier pour les départements- allant, dans
l'ordre alphabétique, de l'Ain au Gard inclus.
Il a duré tout l'après-midi. Aujourd'hui, demain
et après-demain, il continuera pour les autres
arrondissements. Les réclamations d'environ 25
ou 30 députés ont été déjà enregistrées, mais
aucune décision ne peut être prise par la sous-
commission et il n'y aura rien de définitif
avant le 9 juin. D'ici là la « cuisine » conti-
nuera. Il semble que le principal résultat da
l'enquête menée par la sous-commission sera
d'augmenter encore de quelques unités le chif-
fre des députés, déjà supérieur au nombre de
sièges actuels.
Les assurances sociales au Sénat
La commission sénatoriale de l'hygiène a ter-
miné hier l'examen de la loi relative.aux assu-
rances sociales.
Préalablement, la commission avait décidé à
i l'unanimité d'incorporer intégralement dans son
texte, à Tar.ticle.5V Je vœu i présenté par les
j organisations alsaciennes et lorraines qui.de-
mandaient un délai de dix ans pour l'applica-
tion de la loi dans les provinces recouvrées.
Le rapport du docteur Chauveàu," président,
sera distribué incessamment.
générale. L'Angleterre a été logique. Le serons-
nous ? Nous ne nous attendions pas à ce que
le gouvernement français fit connaître dès le
premier jour ses intentions, surtout en répon-
se à une interrogation de M. Blum. Mais nous
nous refusons nettement à tenir la réponse de
M. Briand pour autre chose qu'une défaite à-
l'usage de M.. BHim, et nous considérons que
la question reste ouverte.
Ce qui pesait vendredi sur toute la séance
et sur le discours de lit Albert Sarraut, c'est
le discours trop empressé de' M. Maurice Sar-
raut, lequel venait de proclamer qu'il n'y a
pas d'ennemis à. gauche. L'amour de l'arron-
dissement finit par faire dire aux radicaux
des sottises. L'alliance radicale-communiste
sera un scandale tel que le parti radical y-
périra comme parti de gouvernement. M. Al-
bert Sarraut fait appel à la tradition patrioti-
que de son parti par là, il J'invite à se sé-
parer des communistes et même des socia-
listes. Politiquement, il a cent fois raison il
offre à son parti le salut il lui assure un
avenir. Mais tandis que M. Albert Sarraut
parle politique, M. Maurice Sarraut parle élec-
tion, et alors, il apparaît que les combinaisons
électorales vont jusqu'au communisme. Le
Cartel du 11 mai était un innocent :'il n'allait
que d'Herriot à Blum. Pour 1928, on fait
mieux, on va jusqu'à Doriot. Est-ce là ce que
M. Albert Sarraut appelle combattre le com-
munisme ? Il faut tout de même savoir où
l'on va, où va le gouvernement, où va le Par-
lement, où vont les partis. M. Albert. Sarraut
a dénoncé l'ennemi ce n'est tout de même
pas pour que M. Maurice Sarraut, avec les clés
du scrutin d'arrondissement, ouvre là ce même
ennemi les .portes de la cité. •̃ m Il
Dans le NATIONAL, « organe des jeu-
nesses patriotes et des nationaux fran-
çais», M. Pierre Taittinger s'étonne, lui
aussi, qu'on puisse hésiter devant ce fla-
grant délit que .constitue la provocation
communiste. Est-il besoin de lois nouvel-
les ? Il y a les lois de 1894. EUes seraient
peut-être suffisantes ? Mais il faut com-
mencer par les appliquer pour savoir ce
qu'elles peuvent donner dans les circons-
tances présentes. Si elles sont inopéran-
tes, pourquoi ne pas créer une procédure
nouvelle Le pays, on peut en être sûi%
approuvera. Mais citons M. Pierre Taittin-
ger, dont on sait le rôle dans la défense
contre-révolutionnaire
A la Cour criminelle
de Monte-Carlo
Le double crime
de l'hôtel Blengino
Monte-Carlo, 30 mai. (De notre corres-
pondant particulier.) Dans, la princi-
pauté de Monaco, où abondent les bâti-
ments imposants et les palais somptueux,
c'est dans une petite salle de la mairie
que se déroulent les audiences de la cour
criminelle. Salle exiguë, aux bancs étri-
qués, mais claire et gaie cependant,, avec
ses tapisseries fleuries et ensoleillées et ses
chaises de jardin qui évoqueraient un, dé-
cor d'opérette si le grand Christ d'ivoire
ne tendait ses bras ensanglantés au-dessus
des robes, rouges; des magistrats. Ceux-ci,
au nombre de quatref sont assistés de trois
assesseurs titulaires et d'un assesseur sup-
pléant pris par ordre alphabétique, comme
le veut la loi monégasque, sur une liste de
douze jurés renouvelée tous les trois ans.
11 y a une vingtaine d'années que la cour
criminelle de Monaco s'était' reunie pour
la dernière fois à l'occasion de l'affaire
Gould, dont les émouvantes péripéties ne
sont pas encore tout à fait oubliées. Au-
jourd'hui,'c'est l'Italien Etienne Blengino,
brun, à peine grisonnant, sec et calme; qui
prend place dans le box des accusés, entre
des carabiniers d'imposante stature. Blen-
gino est arrivé aux environs de 1905 dans
la principauté, où il fut garçon boucher
d'abord, puis patron boucher et enfin pro-
priétaire d'un important hôtel et posses-
seur d'une grosse fortune. Entre temps, il
avait connu et épousé Mlle Marie Acchiar-
di, dont il avait eu quatre enfants. Blen-
gino comparaît devant la cour criminelle
sous la double et terrible accusation d'a-
voir l'Ssassiné sa femme et l'une de'ses
fillettes, âgée de 9 ans. Rappelons rapide-
ment les faits Dans la nuit du 12 au 13
novembre dernier, vers 3 heures du matin,
le personnel de l'hôtel appartenant aux
époux Blengino est mis en émoi par un
grand cri de détresse. On se précipite
dans sa chambre. Mme Blengino, portant
au ventre une horrible blessure, est en
train d'expirer sur une chaise longue.
Dans le lit, la petite Césarine,' le poignet
droit sectionné, est mortellement- blessée
aussi à la poitrine et à l'abdomen.
Dans un coin de îà.pjèciv .Etienne Ble|v-
gino, sommairement .yt'tùj couvert dà saiig>
tient des propos incohérents. Quelques
instants après, il est arrêté comme auteur
du double et effroyable. meurtre. Au cours
de l'interrogatoire de l'accuse, M. Audibert,
qui préside les débats, expose que trois
hypothèses peuvent être envisagées, et il
les examine successivement. Mme BIen-
gino et sa fillette auraient-elles été victi-
mes d'un assassin étranger à la famille ?
Cela n'est pas admissible, puisque les por-
tes et fenêtres étaient soigneusement fer-
mées et qu'aucune trace d'intrus n'a pu
être découverte. Mme Blengino se serait-
elle suicidée après avoir martyrisé' sa fil-
lette '1 Cela est encore inadmissible, car
Mme Blengino, peu heureuse en ménage,
n'avait jamais manifesté la moindre lassi-
tude de la vie. Elle aimait beaucoup ses
enfants et, la veille même de sa mort, elle
formait de beaux projets d'avenir. Reste
donc la seule hypothèse plausible, celle
que l'accusation a adoptée Blengino as-
sassin de sa femme et de sa fille.
Blengino occupait la chambre commu-
niquant avec la chambre du drame. Il vi-
vait en mauvaise intelligence, avec sa
femme et il détenait depuis le mois de juil-
let 1925, grâce à une lettre qu'il avait habi-
lement subtilisée à la poste même, la preu-
ve qu'il était trompé. Il avait certes songé
à diverses reprises à se séparer de sa fem-
méi maisj'étant marié sous le régime de la
communauté, M> avait reculé' devant "l'idée
de l'inévitable partage de Ta fortune,, com-
me cela semble résulter d'une espèce de
confession écrite retrouvée dans ses pa-
piers. pa
Enfin, Blengino aurait poignardé sa fil-
lette soit par erreur dans la demi-obscu-
rité, soit pour se débarrasser d'un témoin.
Contre cette hypothèse, monstrueuse et
vraisemblable, hélas Blengino' à toujours
protesté pendant la longue instruction et
il proteste encore aujourd'hui, nous ne di-
rons pas avec habileté,' mais avec une éner-
gie obstinée et tenace qui finit par pro-
duire une certaine impression. Cependant
les charges s'accumulent contre lui. N'était-
il pas porteur, le matin même du crime,
d'un passeport pour l'Italie et de plus de
10.000 francs, prouvant ainsi son inten-
tion de passer la frontière ?
Les dépositions des médecins et des pre-
miers témoins sont aussi accablantes. Mais
surtout il a contre lui le babillage naïf et
effrayant de son dernier né, le petit Pe-
pino, âgé de 3 ans, qui, de son berceau, à
côté du lit de sa mère,' a assisté à la
scène monstrueuse et qui répète de temps
à autre « Pourquoi papa a-t-il fait du
chocolat rouge avec le bras de nia steur ?
Pourquoi papa a-t-il coupé lé bras à ma
sœur ? Papa a donné, un coup de couteau
à maman » Ingénus et terrifiants, ces pro-
pos d'un bébé à l'intelligence précoce font
courir dans l'assistance un long frisson.
Les débats continueront demain et après-
demain, car on a entendu une dizaine: de
témoins à peine sur les soixante-quinze qui
vont défiler à la barre avant le réquisi-
toire et les plaidoiries. Rinaldi,
La farce qui se joue en ce moment -sur le
tréteau parlementaire peut, .d'un moment à
l'autre, se dénouer dans la rue, parmi les cla-
meurs de l'émeute, sous la fumée sanglante
des barricades.
Nous ne voulons pas, nous autres, de ce dé-
nouement-là.
Un grand pays n'est pas un théâtre de ma-
rionnettes où le public s'amuse quand Guignol
rosse le commissaire. Le guignol- bolchevique
a les mains rouges de sang. Il a déjà mis le.
feu à un autre théâtre. Il veut incendier
celui-ci. Et notre commissaire n'a.pas le droit
de se laisser rosser, parce qu'il a entre les
mains les intérêts et l'avenir de la plus belle
nation du monde.
Lorsqu'un gendarme saisit un malfaiteur*
sur le fait, il lui dresse procès-verbal et il lui
passe les menottes.
Si le gendarme a oublié. son cabriolet, s'il
laisse échapper l'escarpe, il est passible de la
destitution.
Notre gouvernement a dressé procès-verbal
au communisme. Il l'a dressé 'en' je ne sais
combien de discours.
Nous attendons maintenant qu'il lui passe
les menottes.
Le pays en a assez de voir les Crcnjet, les
Vaillant-Couturier, les Cachin, les Doriot pa-
rader à la barbe des pouvoirs publics.
Le pays en a assez de voir fonctionner au
grand jour l'entreprise de démolition natio-
nale que Moscou a installée en plejn Paris.
Le pays en a assez de voir un syndicat d'es-
pions, de traîtres, de condamnés de droit com-
mun jouer à cache-cache avec la justice.
La France a, montré, pendant tla. guerre,
qu'elle savait se défendre sans, les politiciens"
et parfois malgré eux.
Faudra-t-il en fournir une seconde fois la
preuve ,1
Encore une fois, répétons que l'immense
majorité du pays approuve l'attitude prise
par le gouvernement. La lecture attentive
de journaux de province nous donne, sur
ce point, une certitude absolue. La seule
inquiétude manifestée porte sur l'exécution
des mesures annoncées. On se demande
s'il v aura dans les partis de la majorité
gouvernementale une constante solidarité
parlementaire et. électorale. l
Pierre Villette.
LES CHAMPIONNATS DE TENNIS
-=.
LA DEF~TE DE JEAN BOROTRA
.s6.
Hier, à la fin de la journée, sur le court
central de La Faisanderie, dans le parc
de Saint-Cloud, une formidable- surprise
s'est produite en huitième de finale du
championnat international de France, en
simple.
Jean Borotra a été éliminé
Il rencontrait Antoine Gentien, un bon
joueur de première série, qu'on voyait
battu facilement et qu'on aurait pu pren-
dre, avant la partie, à 100 contre 1, s'il
y avait ;eu des paris.
La stupeur des spectateurs fut grande
de voir A. Gentien gagner la première
manche par 6 jeux à 2. La seconde fut
poussée à 11 jeux à en faveur de Borotra,
non sans que son adversaire n'ait eu deux
fois la balle décisive. •̃;
Dans la troisième manche, ;Gentieiï,
jouant le « tonnerre », passant des balles
le long du couloir ou par des diagonales
faisant voyager,Borotra au fond du court,
d'un coin à l'autre, le « lobbant aussi
fort adroitement, eut raison d'un Borptra
désemparé, fatigué, jouant en dehors de
toute forme.
Gentiea eut la manche sans que Borotra
ait un jeu.
La quatrième et dernière fut à Gentien
par 6 a 4, après que Borotra eut eu quel-
ques éclairs de son habituelle maîtrise.
Fort bon joueur, Borotra fut le, premier
à féliciter chaleureusement Gentien..
La morale tirer de cette aventure est
qu'il est impossible de pratiquer un jeu
maintenant aussi athlétique que le tennis,
sans s'entraîner.
Jean Borotra mène de front une très im-
portante affaire industrielle, une vie mon-
daine assez agitée ces derniers jours. Il
s'était couché dimanche matin à '6 heures
(il y avait grande réception chez lui), et
nia1 il était encore debout à minuit.
Il ne s'est pas entraîné une seule fois
depuis le début du tournoi, il quitte ses
occupations pour venir à Saint-Cloud
jouer à l'heure de ses convocations. Dans
ces conditions, la surprenante défaite de
Jean Borotra l'est moins.
Un jour prochain viendra, espérons-le,
où il prendra une revanche, lorsqu'il. pour-
ra ou voudra s'entraîner.
.îfi's/S'M'Tr/rioV! "( Paul .Champ.
uù ,̃ 'i.i ̃ ii.;i'H/> ̃ i^~4 ~iii
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A L'ACADEMIE DES SPORTS v~.
A Georges Michel, son Grand Prix
Réunie sous la présidence du colo-
nel Renard, l'Academie des Sports s'est
prononcée hier sur l'attribution; pour
les exploits accomplis en 1926,' dé son
Grand Prix annuel de 10.000 francs (fon-
dation Henry Deutsch de la Meurthe).
Ce Grand Prix a été attribué au na-
geur Georges Michel, pour sa. traversée
de la Manche à la nage en 11 h. 5'
Après qu'il eut été rendu hommage au
prodigieux exploit de C. A. Lindbergh
et au. courage de Nungesser et Coli qui,
les premiers, ont tente la traversée Pa-
ris-New-York sans escale, il a été donné
lecture du rapport de la commission du
̃ Grand Prix.
Voici la liste dès' lauréats dont G. Mi-
chel 'est sorti l'élu
Dans les sports athlétiques, Georges
Baraton et Séraphin Martin, pour'le re-
cord du monde du kilomètre René La-
coste et J. Borotra, pour leurs victoires
internationales de tennis le regretté
Cassayet et du Manoir, les deux reputés
joueurs de rugby Dewaquez, le remar-
quable' joueur de football, capitaine de
l'équipe de France Paoli, l'extraordi-
naire athlète qui l'an dernier porta, après
20 ans de pratique à 14 m. 69 le record,
de France du lancement du poids Mlle
Joly et Brunet, champions du monde de
patinage artistique Mlle Radideau, la
merveilleuse athlète Mlle Thion de.La
Chaume, champion d'Angleterre de golf;
Mme Virginie Heriot, la remarquable na-
vigatrice.
Dans la section des sports mécani-
ques. Les grands athlètes et virtuoses
du volant Goux, Wagner, Sénéchal,, Cos-
tantini, Siré et Andrieux, vainqueurs
des grands prix automobiles de 1926, et
les deux Herman, héros du tour du mon-
de à motocyclette en aviation. les frè-
res Arrachart, Girier et Dordilly, Chas-
les et Weiser, Pelletier Doisy et Gonin,
Carol, le lieutenant de Vitrolles et son
mécanicien Bernard, Weiss et Latapie,
le commandant Dagneaùx, Bernard et
Bougault, Calliio, le lieutenant Thenet,
auteurs de tant de merveilleuses proues-
ses présentes à toutes les mémoires et
qui depuis en > ont préparé tant d'autres.
sans oublier Costes et Rignot qui jusqu'à
ces jours derniers avaient par 5.500 ki-
lomètres le record du monde de distan-
ce en ligne droite.
1 Dans les sports hippiques et tynêgéti-
ques. Les lieutenants Clavé, Bixard,
Gibaud et le capitaine de Laissardière
qui ont fait triompher Téquitation et l'é-
levage de France aux Etats-Unis, eh Ita-
lie, en Belgique, en Suisse, partout.
'De cette phalange valeureuse et intré-
pide, six noms furent sélectionnés, ceux
de G. Borotra et S. Martin de Costes
et Rignot, du lieutenant Thoret, de l'a-
viateur Callizzo, recordman du monde
de'l'altitude de Georges Michel, l'hom-
me de la traversée de la Manche et
sur la proposition du marquis de Crequi-
Montfort, le 37' d'aviation pour ses ra-
vitaillements pendant là campagne du
Maroc, des fortins de première ligne.
Après deux tours de vote, et une sé-
vère • compétition avec le 37° d'aviation,,
le triton Georges Michel se vit, attri-
buer le Grand Prix de l'Académie des
Sports (10.000 fr.), cependant que les
médailles d'or allaient pour les sports
athlétiques, à Jean Borotra pour l'a-
viation, au lieutenant Thoret et que le
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cerné à Mlle Radideau,
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