Titre : Figaro : journal non politique
Éditeur : Figaro (Paris)
Date d'édition : 1919-08-09
Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication
Contributeur : Jouvin, Benoît (1810-1886). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 09 août 1919 09 août 1919
Description : 1919/08/09 (Numéro 220). 1919/08/09 (Numéro 220).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
LE FIGARO -SAMEDI 9 AOUT-1919
La flotte commerce d'Etat
Nous allons l'avoir. M. Bouisson nous
l'avait promise quand il régnait, rue de
Castiglione, sur la marine marchande.
Lui parti, son projet avait semblé un
moment devoir disparaitre. Mais nos
ministres, qui ont déjà tant sacrifié à
l'étatisation, veillaient. Et ces jours-ci,
MM. Klotz et Claveille ont été autorisés
à déposer un projet de loi autorisant
,l'engagement de 1 milliard 830 millions,
disent les uns, 1 milliard 950 millions,
disent les autres, en vue de la recons-
titution de la flotte commerciale fran-
çaise..
Sur la nécessité de cette reconstitu-
tion, tout le monde est d'accord. Les
profanes eux-mêmes ont appris, au
cours de la terrible guerre, quel était le
rôe capital, indispensable plutôt, joué
par les marines marchandes dais la vie
v économique des nations et personne ne
met un instant en discussion le besoin
urgent que nous avons de posséder une
Hotte marchande suffisant à nos be-
soins.
Avant 1914, avec nos 2,500,000 tonnes
de navires de commerce, nous n'avions
même pas de quoi satisfaire à notre trafic
d'importation et d'exportation et chaque
année nous versions, de ce chef, aux ar-
mateurs étrangers, à titre de fret, une
somme qui n était pas moindre de 420
millions de francs, qui appauvrissaient
d'autant la communauté, puisque cette
grosse somme échappait aux armateurs
français. Or, sur ces 2,500,000 tonnes, la
guerre sous-marine nous a enlevé plus
du tiers, soit tout près de 900,000 tonnes,
tandis que nus vapeurs, échappés aux
entreprises des piratés allemands; sont
sortis de la tourmente fatigués, usés,
sans avoir pu être réparés.
Le projet de loi de MM. Klotz et Cla-
veille estime que le tonnage de notre
flotte devrait atteindre le chiffre de cinq
millions de tonneaux, c'est-à-dire le
double de ce que nous possédions avant
la guerre. C'est un chiffre que l'on peut
accepter comme devant répondre aux
besoins de notre commerce extérieur et
qui, en tout cas, nous mettra à même
de recevoir, sous notre propre pavillon,
une proportion convenable des mar-
chandises en provenance ou à destina-
tion de la France.
Déjà, nos armateurs et nos Compa-
gnies de navigation se sont mis résolu-
mont à l'œuvre pour faire construire
autant de navires neufs que leurs dispo-
nibilités en argent et leur crédit le leur
permettaient. Ils auraient même pu faire
davantage encore si la mesure fâcheuse
de la réquisition générale de leurs flottes,
en leur enlevant toutes sources de béné-
fices pen-lant de trop longs mois, ne les
avaient pas privés d'une partie de leurs
moyens d'action.
Aujourd'hui l'Etat va se substituer à
eux. D après le projet ministériel, cet
Etat-providence, mais généralement
providence coûteuse, cédera" quelques-
uns des navires construits à des Compa-
gnies 'de navigation. Puis, avec tout ce
qu'il n'aura pas cédé, il constituera une
Hotte d'Etat exploitée par des gérants,
se réservant de fixer lui-même les frets,
les itinéraires" et la périodicité "des
v voyages.
L'Etat, si mauvais exploiteur d'un ré-
seau de chemins de fer, sera-t-il meilleur
armateur? Il est permis d'en douter.
L'expérience de la guerre est là pour
nous démontrer combien sont insufli-
insuffisantes l'es aptitudes du gouverne-
ment à exercer un métier aussi délïfcat
que celui d'armateur, qui exige des
.connaissances spéciales et une initiation
aussi longue que "difficile. On a cité et
on cite encore chaque jour les bévues
commises par l'Etat quand il s'est agi,
pour lui, de régler la marche des navi-
res marchands relevant de son autorité,
de tracer les itinéraires, de cueillir le
fret dans tels ou tels ports.
Le projet de loi en question établit
,dores et déjà que les services maritimes
subventionnés cesserontd'exister et que
TEtat assurera, à leur place, les rela-
tions avec la France, la Corse, l'Algérie,
la Tunisie, le Maroc, l'Afrique occiden-
tale et toutes les colonies en général,
ainsi qu'avec les pays desservis par les
Compagnies recevant jusqu'ici des sub-
ventions de l'Etat, soit l'Amériaue du
;Nord et du Sud, l'Inde, la Chine', le Ja-
pon, l'Australie, autant dire, on le voit,
le monde entier.
C'est donc la mainmise de l'Etat sur
une part très considérable de la navigation
française. Pour notre gouvernement éta-
tiste, cette mainmise se justifie par
cette considération que la marine mar-
chande ne doit pas être considérée
comme une industrie, mais comme l'ac-
cessoire des industries nationales. M.
Hubert-Giraud, armateur et membre de
la Chambre de commerce de Marseille,
Feuilleton du FIGARO du 9 Août
(33)
Le plus beau
collier du monde
-)cc::>
DEUXIEME PARTIE
Le récit de Catherine
~VI
UN SOUVENIR DE MOSCOU
Suite
J'ai remarqué que toutes vos affai-
res étaient sur le parquet et j'ai pensé
que c'était volontairement.
La femme de chambre a ramassé
mon chapeau quand elle est entrée et
m'a fait remarquer que l'on avait dû
marcher dessus, car une des plumes
était cassée. On ne peut être sûre de
rien lorsqu'on a pris trois ou quatre der-
niers verres, mais je parierais tout de
même bien que cette plumeétait en bon
état lorsque je suis rentrée cette nuit, et
je jurerais que j'ai mis mon chapeau à
la patère. Quelqu'un a dû entrer ici,
pendant que nous dormions toutes deux,
et piétiner mes effets. Je ne serais pas
étonnée, ma chère, que l'on en voulût à
votre argent, carnul ne pouvait songer
à me Drendrû auai aue ca crût. Tout le
protestait dernièrement avec raison con-
tre cette doctrine
II est surprenant que des nations telles que
l'Angleterre, qui ont un commerce extérieur
auprès duquel lo nôtre compte à peine,
n'aient jamais o.u cette conception, et consi-
dèrent, au contraire, que l'Armement est une
industrie spéciale. Certes si, par exemple, les
mines anglaises do charbon, dont certaines
exportent plusieurs millions da tonnes cha-
année, estimaient qir; les navires ne doivent
être qu'un accessoire de leur outillage, elles
auraient depuis longtemps créé pour elles
cet acces>oire et construit des flottes. Elles
ne l'ont pas fait; pas plus que les autres in-
dustries anglaises, allemandes, etc.. parce
que le bons sens commrrcial veut que cha-
cun fasse sou métier, tandis que l'Etat, lui,
veut faire tous les métiers. C'est précisément
cette prétention qu'il émet par la singulière
formule à l'Etat appartient le rôle national
qu'usurpent les armateurs.
Et quand on objecte que l'exploitation
par l'Etat coûtera cher, M. Bouisson et
ses adeptes répondent avec candeur que
l'Etat « peut renoncer aux bénéfices et
même perdre de l'argent pour dispenser
ses bienfaits ». Rien n'est plus exact. II
est vrai que l'Etat, quand il exploite, ne
se ruine pas. Il ne ruine que le contri-
buable. C'est le résultat auquel tendra
sûrement l'étatisation de notre flotte
commerciale.
En attendant, nos compagnies de na-
vigation en pâtiront. Mais qu'importe!
puisque ce sont des compagnies de
« capitalistes ».
Marc Landry.
Ixe^pîiâc^IaWIe
RENSEIGNEMENTS MONDAINS
Le Président de la République se rendra
demain à Dunkerque, pour décorer la Ville
de la Légion d'honneur.
On annonce de Bruxelles, que le voyage
de LL. MM. le Roi et la Reine des Belges
aux Etats-Unis, en octobre, durera douze
jours, 'et comprendra les visites à Philadel-
phie, Boston, Chicago et Washington. Le Roi
et la Reine retourneront en Europe par le
Canada.
Le général Pershing rendra visite à
S. M. le Roi des Belges, au château de
Ciernon (Ardennes). Ce sera la dernière visite
officielle du général avant son départ pour
les Etats-Unis.
M. Tittoni. ministre des affaires étran-
gères d'Italie, président de la délégation ita-
lien à la Conférence de la Paix, a quitté hier
soir Paris, pour Bruxelles; par la gare du
Nord, par l'express de 22 h. 40.
M. Tittoni, qui était accompagné par son
chef de cabinet, M. Emile Bagliano, a été sa-
lué à son départ par Mme Tittoni, M. Bonin
Longare, ambassadeur d'Italie, et les mem-
bres de la délégation.
Mme Hugh C. Wallace, femme de
S. "Exe. l'ambassadeur des Etats-Unis en
France, est partie pour Biarritz, avec sa
nièce, miss Beccher.
Demain dimanche, à quatre heures, en
l'église grecque, 7, rue Georges-Bizet, M. Ve-
nizelos, président du Conseil des ministres
grec, présidera au baptême des deux plus
jeunes d'une famille de onze enfants, la fa-
mille Max Charissi.
Mlle Hélène Vacaresco et les plus hautes
personnalités françaises, grecques et rou-
maines assisteront a la cérémonie.
Au tableau spécial de la Légion d'hon-
neur est inscrit pour chevalier
Mlle Saint-Paul (Georgette), infirmiére-ma-
jor à l'ambulance chirurgicale Saint-Paul.
Infirmière d'une activité et d'un dévouement
inlassables et à toute éprouve, douée d'autre part
de connaissances professionnelles très complètes.
A fait preuve, pendant les bombardements par ar-
tillerie qui se sont succédé du 23 mars au 9 avril
1918, au cours desquels des obus de gros calibre
ont explosé dans l'ambulance, du môme courage
tranquille qu'elle avait montré lors des bombar-
dements par artillerie, les 17 et 21 octobre 1917,
et lo 24 juillet, lors d'un bombardement par
avion, où, fortement contusionnée, elle contri-
bua, par. sa belle attitude, à maintenir le calme
parmi les blessés. A déjà reçu la Croix de
guerre.-
Mllc Saint-Paul est la fille de M. Georges
Saint-Paul, conseiller d'Etat, et de Mme Saint-
Paul, née Voliakoff.
A la prise d'armes de jeudi, dont nous
avons parlé hier, ont reçu la rosette le lieu-
tenant-colonel Henry les commandants
Bertin, Massard, Weisweiller et le capitaine-
aviateur Perrin de Brichambault.
Nous relevons avec plaisir, dans la der-
nière liste des croix parues à l'Officiel, le nom
de M° Henri Poyard, syndic, président de la
chambre des huissiers du département de la
Seine, qui vient d'être nommé chevalier de la
Légion d'honneur.
L'amiral et Mme Lees sont arrivés àParis,
venant de Londres.
Mme Gustave Chapon, née Mareiihac,
femme de notre distingué confrère, direc-
teur de la Petite Gironde, vient de mettre
au monde, à Arcachon, un fils, Guy.
M. et Mme André Gillon nous font part
de la naissance de leur fille Francine.
CERCLES I
Au Cercle français de la presse étran-
gère, un dîner a été offert avant-hier soir au Iu
monde raconte que vous devez avoir des
masses d'or.
Quels sont ces gens? demandai-je,
surprise.
Quelques messieurs avec lesquels
je causais cette nuit m'ont plaisantée
parce que,disent-ils, je couchais dans le
coffre-fort de la Compagnie. Comme je
leur demandais ce que signifiait cette
plaisanterie, ils ont fini par me dire que
vous aviez caché dans votre cabine quel-
que chose d'une énorme valeur. Je sais
bien, naturellement, que ce qu'ils m'ont
dit n'est pas sérieux, mais si vous avez
avec vous quelque objet de valeur, ou
de l'argent, vous feriez bien de le confier
au commissaire. Il vous donnerait un
reçu et vous seriez tranquille jusqu'au
débarquement. Vous pouvez m'en croire,
il n'y a pas que des petits saints à
bord d'un transatlantique.
11 était près de dix heures, lorsqu'elle
quitta la cabine. Je ne pouvais m'ima-
giner ce qu'elle pouvait aller faire à
une pareille heure, au moment où j'al-
lais me coucher comme toutes les per-
sonnes raisonnables.
Ce soir-là, pourtant, je ne me mis pas
au lit aussitôt qu'elle fut sortie. Ce
qu'elle m'avait dit m'avait fait une ccr-
taine impression. Je trouvais que l'on
s'occupait beaucoup trop de ma modeste
personne a bord de ce navire. Qui avait
pu dire à Sadie Lawrence que j'avais
avec moi quelque chose qui avait de la
valeur'? J'avais bien pensé, lorsque je fis
mes arrangements avec M. Stcwart,
que je pourrais bien avoir quelques
ennuis entre Liverpool et New-York,
mais cela commençait, me semblait-il,
un peu bien vite.
Je fermai la porte à clef. Je mis même
le verrou et je résolus de la laisser ainsi
général Archinard, ancien chef de la mission
militaire franco-polonaise, par la. colonie po-
lonaise de Paris. Le comte Maurice Zaiijoyski,
ministre de Pologne, présidait le ministre de
la guerre et 1es missions militaires alliées
s'étaient fait représenter.
Au dessert, le président a donne lecture du
message adressé par le général Pilsudski au
général Archinard, dans lequel le général rend
hommage aux qualités militaires et à l'expé-
rience des choses de la guerre que le chef de
la mission franco-polonaise a su inculquer aux
troupes polonaises.
'.RMG~S
On annonce les fiançailles du tomte
René de Martimprey, lieutenant au ioc dra-
gons, décoré de la Croix de guerre, fils du
colonel comte Albert de Martimprey, avec
Mlle Hélène de Villiers de La Noue, fille du
colonel vicomte de Villicrs de La Noue, dé-
cédé.
Le mariage de M. Théodore Botrel, le
barde ,breton, dont la mére était Alsacienne,
avec la fille aînée de M. Henry Schreiber,
membre de la commission municipale de
Colmar. a été célébré, avant-hier, dans la
chapelle du Mont-Sainte-Odile (Alsace). Les
témoins étaient le commandant Poulet,
commissaire de la République en Haute-Al-
sace, officier de la Légion d'honneur Mlle
Jeanne Déroulède le lieutenant Ernest Bo-
trel, des alpins décoré de la Croix de
guerre, frère du barde, et le bon dessinateur
Hansi, officier de la Légion d'honneur.
Jeudi matin, a été célébré, dans la plus
stricte intimité, au château du Paradou, à
Jonques, le mariage de Mlle Zite Baudoin-
Thus et du docteur Emile Sicard, d'Aix-en-
Provence.
On annonce les fiançailles de Mlle Lis-
beth Thomas avec M. René Plassard, pilote
aviateur, décoré de la'Croix de guerre.
OEUU,
Nous apprenons la mort de M. J.-B. Mo-
rin, député du Cher, chevalier de la Légion
d'honneur, décédé, à Paris, à l'âge de soixante-
huit ans.
Professeur de lettres, et examinateur aux
écoles supérieures de commerce, M. J.-B. Mo-
rin'a publié une étude 'sur la Monnaye et les
Aoé'ls bourguignons.
On annonce la mort, dans sa quatre-,
vingtième année, de Mme veuve Alphonse
Nadaud, grand'mére.de notre confrère M.
Marcel Nadaud et tante de M. Léon Nadaud,
chef de cabinet du ministre des finances..
Mme Denise, mère de Mme Camille Pel-
letan, veuve de l'ancien ministre de la marine,
est déçéJée.
On annonce la mort, à Versailles, de
Mme Emile Trépard, femme du compositeur.
Mme veuve Xavier de Carvalho, dans
l'impossibilité de répondre aux nombreux té-
moignages de sympathie qu'elle a reçus à
l'occasion de la mort de son mari, le publi-
ciste portugais bien connu, nous prie de trans-
mettre ses bien vifs remerciements à tous ceux
qui les lui ont adressés.
La levée du corps de notre regretté
confrère Gabriel Domergue, tué par une au-
tomobile boulevard StVbastopol, a été faite
dans une salle de l'Hôtel-Dieu, où il avait été
exposé, au milieu des fleurs et des couronnes
envoyées par l'Association des journalistes
parisiens, le journal l'Information et les
amis du défunt.
Le cercueil a été béni par un prêtre, ami du
défunt, en présence de la famille Mme
veuve Domergue, le peintre Jean-Gabriel Do-
mergue et sa femme, notre confrère René
Domergue, M. Georges Domergue, M. et
Mme Tane et de quelques intimes.
Le corps est parti pour Agen où les obsè-
ques auront lieu aujourd'hui. L'inhumation
sera faite dans le caveau de la famille.
Nous apprenons la mort du colonel de
cavalerie Arthuys (en retraite), officier de la
Légion d'honneur, décoré de la Croix de
guerre, survenue à Nancy, le août 1919. Cet
avis tient lieu de faire-part.
Sérigny.
Inîopçiations
Mouvement préfectoral
Par décret du 7 août 1919, sont nom-
més préfets hors classe les préfets de
ire classe dont les noms suivent
Du Nord, M. Naudin du Pas-de-
Calais, M. Leullier de la- Somme, M.
Morain de Meurthe-et-Moselle, M.
Second.
A l'Institut catholique `
Un généreux Américain catholique
vient d'offrir à Mgr Baudrillarl la somme
nécessaire pour fonder une maison de
famille destinée aux étudiants catholi-
ques américains qui voudraient venir
compléter leurs études à Paris.
En attendant que cette maison soit
ouverte, Mgr Baudrillart peut, dès à
présent, assurer l'hospitalité à quelques
étudiants venus des Etats-Unis.
D'autre part, on a prié Mgr Baudrillart
de vouloir bien donner les noms de quel-
ques jeunes gens, déjà bacheliers, quf
voudraient profiter de bourses dans di-
verses Universités américaines. Il reste
environ 24 bourses disponibles. Ces
bourses sont d'inégale valeur suivant
les Universités et la nature des études.
S'adresser directement à M. Champc-
fermée jusqu'au retour de Sadie La-
wrence, ce qui ne seproduirait d'ailleurs
pas, selon toute probabilité, bien long-
temps avant l'heure habituelle de mon
réveil.
Lorsque j'eus bien fermé la porte, je
me mis à iuspecter tous les coins et re-
coins de la cabine. Si quelqu'un m'avait
ainsi surprise, je ne sais ce qu'on aurait
pensé de moi. Je montai même sur ma
couchette pour dévisserunepeliteplaque
de cuivre que j'avais remarquée sur la
cloison.Jele fis à l'aide d'un petittourne-
vis que j'avais toujours dans mon porte-
monnaie. Pendant que je procédais à
cette opération, on frappa à la porte et
on cherchait à tourner le loquet, j'avais
fort heureusement mis le verrou.
Qui est là* demandai-je? '?
C'est moi, miss, Mrs Harrison, je
n'ai qu'un mot à vous dire.
Mrs Harrison était la femme de
chambre.
Je sautai à bas de la couchette, lais-
sant les vis à même le couvre-pieds et
ouvris px'écipilamnient la porte à la
femme de chambre, qui me dit
Miss Lawrence vous envoie tous
ses compliments, miss Forsler, elle a
oublié sa bourse et ne se rappelle pas
où elle l'a mise. EI!e vous prie de lui
prêter un demi-souverain.
Mrs Harrison avait l'air très sérieux,
mais je vis à un léger clignement de ses
yeux qu'elle se rendait compte de l'in-
délicatesse du procédé de cette chanteuse
de café-concert Ma première pensée fut
de refuser tout net, mais je transigeai
pour la moitié et remis cinq shillings à
la femme de chambre en faisant dire à
miss Lawrence que je comptais bien
qu'elle me les rendrait le lendemain
matin,
nois, Office national des Universités,
06, boulevard Raspail, Paris,
Colonies scolaires
Par les soins de M. Jean Varenne,;
conseiller municipal, qui'a, dans son ar-
rondissement, fondé pendant le bombar-
dement de Paris des colonies scolaires,
800 enfants du 18° arrondissement vont
passer leurs vacances à Lapalisse, dans
l'Allier. Le séjour'des enfants sera de
six semaines.
Jean de Paris.
BÇIIDÉIBIE DES IRSCRIPTI09S
Réponse neutre
La Société néerlandaise d'archéologie
de La Haye ayant eu l'idée d'adresser
aux sociétés similaires de France et de
Belgique un questionnaire sur les me-
sures qu'il conviendrait d'e prendre à
l'avenir pour assurer, en cas de guerre,
la sauvegarde des monuments et œuvres
d'art, on ne sait encore ce que Louvain
et Ypres vont répondre, mais, par la lec-
ture qu'en a faite, hier, en séance,
M. Paul Girard, président de l'Académie
des Inscriptions, nous connaissons la
réplique de la Société archéologique du
Midi de la France.
Sous la signature de son président, M.
Emile Gartaillae, et de son rapporteur,
M. Ernest Mérilhon, cette société re-
mercie d'abord très courtoisement sa
sœur hollandaise de songer à renoncer
enfin à la neutralité pour une si louable
étude.
Mais elle s'excuse et décline sa colla-
boration à une discussion qui resterait
.purement académique, et dont les con-
clusions auraient tout juste la valeur
d'un autre chiffon de papier.
Et elle ajoute en substance
Ce n'est point à vous, qui semblez établir
une balance entre l'attaque et la défense,
qu'il appartient de traiter de pareilles ques-
tions ce n'est pas non plus à nous, qui
avons dêfoixlu le droit et la justice contre
la barbarie et qui avons souffert ce que vous
savez, car nous serions susoecls de partia-
lité.
II convient donc de laisser à des orga-
nismes plus idoines, telles la Conférence de
la Paix et la Société des Nations, le soin de
prendre les mesures et de prévoir les sanc-
tions nécessaires.
L'Académie a paru se ranger unani-
mement à cet avis.
M. Lefort, professeur à l'Université
de Louvain, a vivement intéressé la
Compagnie par une communication sur
le texte original de la règle monastique
de saint Pachôme, dont il a découvert
des fragments dans un manuscrit copte
du septième siècle. Cette règle n'était
connue, jusqu'à présent, que par la tra-
duction latine de saint Jérôme.
Lecture de M. Monceaux sur Donat
de Cartharge et Comité secret pour la
discussion du budget de 1919.
Ch. Dauzata.
BRUXELLES
Ue f!Lt6T D6 501*6
Restaurant de tout icr ordre
RÉPUTATION MONDIALE
{Cohi des Halles.) Paul Bouillahd, prc.
iizetie des Tribunaux
Conseil DE GUERRE DE MARSEILLE
Le procès Marguliès Réquisitoire.
Marseille, 8 août.
Le commissaire du gouvernement, dès
le début de son réquisitoire, précise l'ac-
cusation dont Marguliès est l'objet
« Marguliès est-il coupable de s'être in-
troduit dans une place forte et dans un
camp retranché coupable d'actes de
commerce avec l'ennemi? »
Mais un point domine le débat quelle
est la nationalité de Marguliès ?
Le commissaire du gouvernement nie
que l'accusé soit Belge. Marguliès, qui
n'était pas Belge de naissance, l'est-il
devenu par naturalisation Aucun acte
ne permet de le dire.
Si Marguliès n'est pasBelge.qu 'est-il?
Il est, d'après le gouvernement belge
lui-même, « sans-patrie». En juillet 1917,
ce gouvernement, pressé de se pronon-
cer sur son cas, et n'ayant obtenu de
l'accusé aucune des précisions nécessai-
res, le reniait franchement et donnait à
son consul à Nice l'ordre de le radier
des registres d'immatriculation du con-
sulat.
La seule pièce où Marguliès soit qua-
lifié de sujet belge émane des autorités
d'Ostende.
Le commissaire du gouvernement en
fait la critique, démontrant qu'il ne dût
d'obtenir cette pièce qu'à des complai-
sances administratives.
C'est cependant sur la seule présen-
Après le départ de Mrs Harrison, j'al-
lai vérifier s'il n'y avait rien derrière
la plaque; je remis les vis en place, me
déshabillai et me mis au lit, n'ayant
nulle envie de poursuivre mes investi-
gations.
J'ai généralement le sommeil très lé-
ger. Mère m'a toujours dit que je m'é-
veillais au moindre bruit. Mais ce devait
être l'effet de l'air de la mer, car cette
nuit-là encore, je n'entendis pas miss
Lawrence rentrer. Cependant, à en juger
d'après l'état où je vis la cabine à mon
réveil, l'opération n'avait pas dû se faire
sans un certain bruit. Cette fois, elle ne
s'était pas contentée de ne pas tourner
la clé, elle n'avait même pas poussé la
porte et tous les passants avaient pu
nous voir au lit. Cela était sans doute
égal à miss Lawrence de se donner ainsi
en spectacle, mais pas à moi.
Et elle ronflait Je me demandais
comment je pouvais dormir avec ce va-
carme. Au moment où je sortais de la
salle de bain, je rencontrai une voisine
de cabine qui me demanda
Quel était donc ce bruit effroyable?
Vous parlez sans doute, répondis-
je, dn ronflement que vous avez en-
tendu. C'est ma compagne de cabine.
Elle est de vos amies? '?
Pas le moins du monde, répliquai-
je, je ne l'avais jamais vue.
–'C'est une calamité, me dit-elle, que
d'être obligée de coucher avec une
étrangère dans de pareilles conditions.
Mais pouvez- vous dormir?
Voilà précisément ce qu'il y a de
curieux. Je dors- très bien, je suis en-
dormie depuis longtemps lorsqu'elle
rentre, et mon sommeil est si profond
que je n'entends absolument rien.
tation do ce document que Marguliès
fut admis à séjourner à Nice.
Passant aux actes de commerce avec
l'ennemi qu'il reproche à Marguliès, le
commissaire du gouvernement rappelle
que l'accusé a remboursé 3,000 francs à
Rosemberg; il passa un' contrat avec
Furstenberg et procéda un transfert
de fonds sur l'ordre de la banque
Loewenberg, de Berlin.
Le commissaire du gouvernement ter-
mine en demandant au Conseil de se
montrer sévère pour les financiers de
nationalité mal définie.
AVIS DIVERS
AVIS JHVERS
MAINS D'ABBESSE avec la PATE DES
PRÉLATS qui blanchit, lisse, satine la
peau. Par/ ""Exotique, ^6, rue du 4-Soptembre.
la Conférence socialiste de Lucerne
La politique de l'Internationale
La conférence de Lucerne a commencé à
discuter de l'attitude de l'Internationale, en
présence de la politique générale.
Au nom de la commission, M. Renaudel a
donné lecture d'une résolution, aussi longue
que le sont d'ordinaire les résolutions pré-
sentées dans les congrès socialistosr
M. Renaudel déclare tout. d'abord que « ja-
mais l'occasion ne fut aussi favorable pour
édifier l'organisation socialiste qui mettra lin
q. l'exploitation capitaliste ».
Parlant ensuite des traités do paix\ il
« constate que les traités existants ne sont
pas de nature à permettre une collaboration
internationale efficace ». Et comme si ctte
phrase n'était pas suffisamment claire, celle
qui .la suit précise qu'il faut modifier ces
traités « dans un sens favorable à la réconci-
liation entre les peuples ».
Le gouvernement allemand ayant fait con-
naître que l'Allemagne exécutera loyalement
et dans la mesure du possible le traité de
paix, M. Renaudel en tire cette conclusion,
en effet, Tjue la revision de ce traité s'impose.
La Société des nations ne trouve pas grâce
davantage devant le député socialiste fran-
çais. E, le doit être modifiée pareillement. Il
faut admettre dans son sein tous les peuples,
créer un Parlement des peuples, un conseil
économique de la Ligue des nations destiné
à remplacer le Conseil économique des alliés,
abolir lo protectionnisme organiser le cré-
dit international, liquider les dettes de
guerre.
Au point de vue de vue territorial, M. Re-
naudel proteste contre les garanties données
à la France dans le bassin de la Sarre, contre
les restrictions apportées aux droits de l'Au-
triche allemande.
Il demande que les contrées allemandes du
Tyrol et de l'Albanie puissent disposer libre-
ment de leur sort; et que les peuples ne
soient plus sacrifiés aux alliances contre-ré-
volutionnaires (?).
Au point de vue économique, M. Renaudel
insiste pour que l'indemnité réclamée à l'Al-
lemagne « no soit pas si énorme, qu'elle place
la classe ouvrière allemande pour une longue
période à un niveau inférieur à celui des
classes ouvrières des autres nations. La four-
niture de matières premières et la possibi'lité
du développement économique doivent être
assurés à l'Allemagne et à l'Autriche alle-
mande avec la garantie de la Société des na-
tions. »
Concernant les questions coloniales, l'In-
ternationale déclare « qu'on a commis une
injustice et une faute en enlevant à l'Alle-
magne ses colonies ».'
Les socialistes allemands ne pouvaient
teisser- échapper une occasion de prendre la
parole.
M. Wels déclare et nous ne saurions
douter de sa sincérité que le monde entier
a le plus grand intérêt à la révision du traité.
Et l'Allemagne donc
En effet, « vingt millions d'ouvriers alle-
mands, condamnés à la faim, constitue-
raient un grand danger pour le maintien de
la paix en Europe. »
lin terminant, Wels exprime l'espoir que
« l'Internationale oubliera les motifs de di-
vision créés par la guerre. »
Puis M. Longuet, qu'on se serait étonné do
ne pas voir intervenir dans le débat, donne
lecture d'une résolution présentée d'un com-
mun accord par les majoritaires français et
les indépendants allemands.
Nouvelles Diverses
La Température
Les pluies ont cessé sur l'ouest de l'Europe.
A Paris, beau temps. Hier, à 5 heures, 24°.
Le soir, un magnifique ciel « moutonné » de
nuages blancs a fait, entre dix et onze heures,
lever la tête à tous les Parisiens.
Film interdit
M.Raux, préfet de police, a interdit la
projection d'un lilmpris à l'Arc de Triomphe
au moment du passage do l'avion do Gode-
froy, dont la prouesse dangereuse pour les
passants est, a-t-il expliqué, en contraven-
tion avec les ordonnances de police.
Quel est ce petit garçon ? 7
La Préfecture de police nous signale que,
le 25 juin dernier, un petit garçon disant se
nommer Paul Bireau, et paraissant âgé de
Vous avez de la chance. J'étais
convaincue que personne n'aurait pu
résister à un pareil vacarme. J'ai été ré-
veillée. Elle était certainement en état
d'ivresse. On l'a certainement portée
dans la cabine et on l'a aidée à se mettre
au lit. J'ai parfaitement entendu deux
voix.
C'était gai J'avais donc dormi si pro-
fondément que je n'avais rien entendu
Qu'est-ce qui pouvait me faire ainsi dor-
mir ? Je pris la détermination de de-
mander que l'on me changeât de cabine,
même s'il me fallait payer quelque chose
de plus. Mais lorsque j'en parlai à Mrs
Harrison,elle me déclara qu'il n'y avait
pas une seule couchette vacante dans
toutes les secondes.
Après le déjeuner, j'en parlai à M.
Thompson. J'avais besoin de m'en ou-
vrir à quelqu'un. 11 me dit qu'il y avait
à bord un grand nombre -d'excursion-
nistes qui avaient retenu la plus grande
partie des cabines de seconde classe,
mais cela ne me consola pas de l'obliga-
tion où je me trouvais de continuer à
partager la cabine de miss Lawrence.
Ce qui me paraît étrange, observa
M. Thompson, c'est que vous ayez
dormi avec un pareil bruit. Ma cabine
est en face de la vôtre et pourtant je l'ai
entendue. Vous dites cependant que
vous avez le sommeil léger!
Où voulez -vous en venir, monsieur
Thompson? lui demandai-jc.
Miss Forstcr, me répondit-il, vous
avez-eu la bonté de me faire observer
que je n'étais pas votre ami et qu'il fal-
lait vous connaître depuis des années
pour avoir le droit de se dire votre ami,
or, je ne vous connais que depuis fort
peu de temps. Je me trouve donc dans
une situation délicate.
cinq ans environ, a été trouvé errant a la
porte d'Orléans.
Cet enfant n'a pas été réclamé, et toutes
les recherches faites pour retrouver sos pa-
rents et son état civil sont demeurées sans
résultat.
Le meurtre de l'agent Brassard
M. Vallet, chef de la Sûreté, vient d'être
avisé qu'un industriel parisien mettait à la
disposition de la police judiciaire une somme
de 1,000 francs, pour être versée à titre do
récompense à la personne qui par ses indi-
cations amènera l'arrestation de Mathieu, dit
« Petit Louis l'assassin du brigadier Uros-
sard.
•̃•
Aceident boule vird Poissonnière
Une automobile montée par des militaires
a dérapé, vers minuit, sur le boulevard Pois-
sonnière, et s'est jetée sur le bec électrique
qui éclaire le carrefour formé par la ruo
Montmartre et le faubourg. La voiture a été
brisée; les militaires qu'elle transportait ont
été contusionnés et le bec électrique, bien
que faussé, a tenu bon.
Un meurtre x
Un drame rapide s'est déroulé hier matin,
à huit heures et demie, à l'angle de la rue
Saint-Jacques et de la rue Du-Sommerard.
Un sujet grec, Manon Athanassios, vingt-
sept ans, a tué d'un coup de couteau une
jeune femme, .Marcello Gory, âgée de dix-
neuf ans, à laquelle il était fiancé.
Le meurtrier a été arrêté et conduit au
commissariat du quartier de la Sorbonue.
Tentative de suicide en prison
M. Emile Woog, l'industriel inculpé dans
l'affaire des vols de la poudrerie de Bergerac,
a tenté dé se pendre, dans sa cellule, au
moyen d'une lanière faite avec un tricot.
Pour maintenir les prix
Compiègne. Mécontents de ce que le
commissaire de police veuille leur fair.* bais-
ser le prix du litre de lait, vendu un franc,
ce matin les laitiers ont fait grève.
La population est privée de lait.
Les laitiers pensent qu'en voyant les en-
fants privés do lait, la population cédera et
qu'ils auront le dernier mot.
Jeu dangereux
Un: distraction qui coûte cher
Aix-les-Bains. Mme Faucon, en villé-
giature à Aix-les-Bains, oublia par mégarde,
sur un banc, un sac à main contenant un
collier de perles de 80,000 francs, i;n penden-
tif avec diamants do 60,000 francs, une bro-
che-barrette avec diamants de 20,000 francs
et divers bijoux d'une valeur totale do
170,000 francs. ̃•
Un passant ramassa le sac et fit mine de le
porter au bureau de police, mais bientôt il
disparut avec le précieux .réticule.
Les accapareurs de Perpignan
Perpignan. L'aflairo d'accaparement de
marchandises prend un caractère d'excep-
tionnelle gravité. Les recherches out amené
de nouveau la découverte, chez les négociants
espagnols incriminés, de quantités énormes
de ligues sèches importées d'Espag ic, quan-
tités qui atteignent le chiffre de 9:2,840 kilos.
Ces négociants les laissaient pourrir dans
leurs entrepôts en attendant lo moment fa-
vorable à la spéculation.
_L'affaire cause un grand émoi dans la ré.
gion et l'on s'attend à des arrestations.
Gare détruite par ls feu
Besançon. La gare de Viotto-Be=ançon
a*été détruite par un incendie provoqué par
l'explosion de sept bonbonnes' d'éther. Huit
employés' ont été blessés. Les dégâts attei-
gnent deux millions.
Csllision en mer
Une collision s'est produite près d'Halifax,
en haute mer, entre la goélette française
Gallia et le vapeur anglais Warwitch. Sept
hommes sur vingt-sept ont pu être sauvés.
Argus.
XjXIO EÎ.uA.1 £UC£3
Charles-Henry HIRSCH
5 f r.
Le Crime de Pofru
Un roman poignant et humain un livre
admirable (Flammarion, éditeur).
Réunions, Gours et Gonïérenees
Aujourd'hui
« Edmond Rostand sa vie cl. son œuvro »
(M. Guillot do Saix), A h. 30, Notre Logis, 10, rue
Coustou (place Blanche). Audition.
« La Franco de demain » (M. tfalliavin),
9 heures, salle de l'école maternelle à Deuil
(cinéma).
Ne faites pas la bête, s'il vous plaît
et dites-moi ce dont il s'agit.
J'aime vous entendre parler ainsi,
miss Fors ter. Vous m'intriguez à un
point que vous ne sauriez imaginer. Je
vous ai observée, j'ai pris des renseigne-
ments et je suis arrivé à certaines
conclusions qui ne doivent pas vous être
indifférentes.
Il faudrait donc me mettre au cou-
rant.
Vous êtes seule à bord de ce na-
vire, et je ne connais pas beaucoup de
femmes qui soient plus aptes que vous
à se débrouiller toute seule. Vous avez
de bons yeux, pourtant, je me demande
si vous avez vu tout ce qu'il aurait
fallu voir?
Vous êtes bien mvstéreux mon-
sieur Thomson, et je déteste les mys-
tères.
C'est possible, mais cela ne change
rien à ce que j'ai dit.
Où voulez-vous en venir? Parlez
clairement.
Vous intéressez plusieurs person-
nes, miss Forster!
Ah et pourquoi, s'il vous plaît?
La dame s'appelle Clara Qudinoff,
ou du moins c'cst sous ce nom que lui
a été délivré son billet de passage", mais
i! me semble qu'elle ne s'appelait pas
ainsi lors de notre première rencontre.
C'est biet!. je le suppose. i:e,la'
dame dont vous nie parliez hier mVil
s'agit?
Richard Ma rsh.
Traduit de l'anglais par Ch. âiuAan&in
(A suture.)
La flotte commerce d'Etat
Nous allons l'avoir. M. Bouisson nous
l'avait promise quand il régnait, rue de
Castiglione, sur la marine marchande.
Lui parti, son projet avait semblé un
moment devoir disparaitre. Mais nos
ministres, qui ont déjà tant sacrifié à
l'étatisation, veillaient. Et ces jours-ci,
MM. Klotz et Claveille ont été autorisés
à déposer un projet de loi autorisant
,l'engagement de 1 milliard 830 millions,
disent les uns, 1 milliard 950 millions,
disent les autres, en vue de la recons-
titution de la flotte commerciale fran-
çaise..
Sur la nécessité de cette reconstitu-
tion, tout le monde est d'accord. Les
profanes eux-mêmes ont appris, au
cours de la terrible guerre, quel était le
rôe capital, indispensable plutôt, joué
par les marines marchandes dais la vie
v économique des nations et personne ne
met un instant en discussion le besoin
urgent que nous avons de posséder une
Hotte marchande suffisant à nos be-
soins.
Avant 1914, avec nos 2,500,000 tonnes
de navires de commerce, nous n'avions
même pas de quoi satisfaire à notre trafic
d'importation et d'exportation et chaque
année nous versions, de ce chef, aux ar-
mateurs étrangers, à titre de fret, une
somme qui n était pas moindre de 420
millions de francs, qui appauvrissaient
d'autant la communauté, puisque cette
grosse somme échappait aux armateurs
français. Or, sur ces 2,500,000 tonnes, la
guerre sous-marine nous a enlevé plus
du tiers, soit tout près de 900,000 tonnes,
tandis que nus vapeurs, échappés aux
entreprises des piratés allemands; sont
sortis de la tourmente fatigués, usés,
sans avoir pu être réparés.
Le projet de loi de MM. Klotz et Cla-
veille estime que le tonnage de notre
flotte devrait atteindre le chiffre de cinq
millions de tonneaux, c'est-à-dire le
double de ce que nous possédions avant
la guerre. C'est un chiffre que l'on peut
accepter comme devant répondre aux
besoins de notre commerce extérieur et
qui, en tout cas, nous mettra à même
de recevoir, sous notre propre pavillon,
une proportion convenable des mar-
chandises en provenance ou à destina-
tion de la France.
Déjà, nos armateurs et nos Compa-
gnies de navigation se sont mis résolu-
mont à l'œuvre pour faire construire
autant de navires neufs que leurs dispo-
nibilités en argent et leur crédit le leur
permettaient. Ils auraient même pu faire
davantage encore si la mesure fâcheuse
de la réquisition générale de leurs flottes,
en leur enlevant toutes sources de béné-
fices pen-lant de trop longs mois, ne les
avaient pas privés d'une partie de leurs
moyens d'action.
Aujourd'hui l'Etat va se substituer à
eux. D après le projet ministériel, cet
Etat-providence, mais généralement
providence coûteuse, cédera" quelques-
uns des navires construits à des Compa-
gnies 'de navigation. Puis, avec tout ce
qu'il n'aura pas cédé, il constituera une
Hotte d'Etat exploitée par des gérants,
se réservant de fixer lui-même les frets,
les itinéraires" et la périodicité "des
v voyages.
L'Etat, si mauvais exploiteur d'un ré-
seau de chemins de fer, sera-t-il meilleur
armateur? Il est permis d'en douter.
L'expérience de la guerre est là pour
nous démontrer combien sont insufli-
insuffisantes l'es aptitudes du gouverne-
ment à exercer un métier aussi délïfcat
que celui d'armateur, qui exige des
.connaissances spéciales et une initiation
aussi longue que "difficile. On a cité et
on cite encore chaque jour les bévues
commises par l'Etat quand il s'est agi,
pour lui, de régler la marche des navi-
res marchands relevant de son autorité,
de tracer les itinéraires, de cueillir le
fret dans tels ou tels ports.
Le projet de loi en question établit
,dores et déjà que les services maritimes
subventionnés cesserontd'exister et que
TEtat assurera, à leur place, les rela-
tions avec la France, la Corse, l'Algérie,
la Tunisie, le Maroc, l'Afrique occiden-
tale et toutes les colonies en général,
ainsi qu'avec les pays desservis par les
Compagnies recevant jusqu'ici des sub-
ventions de l'Etat, soit l'Amériaue du
;Nord et du Sud, l'Inde, la Chine', le Ja-
pon, l'Australie, autant dire, on le voit,
le monde entier.
C'est donc la mainmise de l'Etat sur
une part très considérable de la navigation
française. Pour notre gouvernement éta-
tiste, cette mainmise se justifie par
cette considération que la marine mar-
chande ne doit pas être considérée
comme une industrie, mais comme l'ac-
cessoire des industries nationales. M.
Hubert-Giraud, armateur et membre de
la Chambre de commerce de Marseille,
Feuilleton du FIGARO du 9 Août
(33)
Le plus beau
collier du monde
-)cc::>
DEUXIEME PARTIE
Le récit de Catherine
~VI
UN SOUVENIR DE MOSCOU
Suite
J'ai remarqué que toutes vos affai-
res étaient sur le parquet et j'ai pensé
que c'était volontairement.
La femme de chambre a ramassé
mon chapeau quand elle est entrée et
m'a fait remarquer que l'on avait dû
marcher dessus, car une des plumes
était cassée. On ne peut être sûre de
rien lorsqu'on a pris trois ou quatre der-
niers verres, mais je parierais tout de
même bien que cette plumeétait en bon
état lorsque je suis rentrée cette nuit, et
je jurerais que j'ai mis mon chapeau à
la patère. Quelqu'un a dû entrer ici,
pendant que nous dormions toutes deux,
et piétiner mes effets. Je ne serais pas
étonnée, ma chère, que l'on en voulût à
votre argent, carnul ne pouvait songer
à me Drendrû auai aue ca crût. Tout le
protestait dernièrement avec raison con-
tre cette doctrine
II est surprenant que des nations telles que
l'Angleterre, qui ont un commerce extérieur
auprès duquel lo nôtre compte à peine,
n'aient jamais o.u cette conception, et consi-
dèrent, au contraire, que l'Armement est une
industrie spéciale. Certes si, par exemple, les
mines anglaises do charbon, dont certaines
exportent plusieurs millions da tonnes cha-
année, estimaient qir; les navires ne doivent
être qu'un accessoire de leur outillage, elles
auraient depuis longtemps créé pour elles
cet acces>oire et construit des flottes. Elles
ne l'ont pas fait; pas plus que les autres in-
dustries anglaises, allemandes, etc.. parce
que le bons sens commrrcial veut que cha-
cun fasse sou métier, tandis que l'Etat, lui,
veut faire tous les métiers. C'est précisément
cette prétention qu'il émet par la singulière
formule à l'Etat appartient le rôle national
qu'usurpent les armateurs.
Et quand on objecte que l'exploitation
par l'Etat coûtera cher, M. Bouisson et
ses adeptes répondent avec candeur que
l'Etat « peut renoncer aux bénéfices et
même perdre de l'argent pour dispenser
ses bienfaits ». Rien n'est plus exact. II
est vrai que l'Etat, quand il exploite, ne
se ruine pas. Il ne ruine que le contri-
buable. C'est le résultat auquel tendra
sûrement l'étatisation de notre flotte
commerciale.
En attendant, nos compagnies de na-
vigation en pâtiront. Mais qu'importe!
puisque ce sont des compagnies de
« capitalistes ».
Marc Landry.
Ixe^pîiâc^IaWIe
RENSEIGNEMENTS MONDAINS
Le Président de la République se rendra
demain à Dunkerque, pour décorer la Ville
de la Légion d'honneur.
On annonce de Bruxelles, que le voyage
de LL. MM. le Roi et la Reine des Belges
aux Etats-Unis, en octobre, durera douze
jours, 'et comprendra les visites à Philadel-
phie, Boston, Chicago et Washington. Le Roi
et la Reine retourneront en Europe par le
Canada.
Le général Pershing rendra visite à
S. M. le Roi des Belges, au château de
Ciernon (Ardennes). Ce sera la dernière visite
officielle du général avant son départ pour
les Etats-Unis.
M. Tittoni. ministre des affaires étran-
gères d'Italie, président de la délégation ita-
lien à la Conférence de la Paix, a quitté hier
soir Paris, pour Bruxelles; par la gare du
Nord, par l'express de 22 h. 40.
M. Tittoni, qui était accompagné par son
chef de cabinet, M. Emile Bagliano, a été sa-
lué à son départ par Mme Tittoni, M. Bonin
Longare, ambassadeur d'Italie, et les mem-
bres de la délégation.
Mme Hugh C. Wallace, femme de
S. "Exe. l'ambassadeur des Etats-Unis en
France, est partie pour Biarritz, avec sa
nièce, miss Beccher.
Demain dimanche, à quatre heures, en
l'église grecque, 7, rue Georges-Bizet, M. Ve-
nizelos, président du Conseil des ministres
grec, présidera au baptême des deux plus
jeunes d'une famille de onze enfants, la fa-
mille Max Charissi.
Mlle Hélène Vacaresco et les plus hautes
personnalités françaises, grecques et rou-
maines assisteront a la cérémonie.
Au tableau spécial de la Légion d'hon-
neur est inscrit pour chevalier
Mlle Saint-Paul (Georgette), infirmiére-ma-
jor à l'ambulance chirurgicale Saint-Paul.
Infirmière d'une activité et d'un dévouement
inlassables et à toute éprouve, douée d'autre part
de connaissances professionnelles très complètes.
A fait preuve, pendant les bombardements par ar-
tillerie qui se sont succédé du 23 mars au 9 avril
1918, au cours desquels des obus de gros calibre
ont explosé dans l'ambulance, du môme courage
tranquille qu'elle avait montré lors des bombar-
dements par artillerie, les 17 et 21 octobre 1917,
et lo 24 juillet, lors d'un bombardement par
avion, où, fortement contusionnée, elle contri-
bua, par. sa belle attitude, à maintenir le calme
parmi les blessés. A déjà reçu la Croix de
guerre.-
Mllc Saint-Paul est la fille de M. Georges
Saint-Paul, conseiller d'Etat, et de Mme Saint-
Paul, née Voliakoff.
A la prise d'armes de jeudi, dont nous
avons parlé hier, ont reçu la rosette le lieu-
tenant-colonel Henry les commandants
Bertin, Massard, Weisweiller et le capitaine-
aviateur Perrin de Brichambault.
Nous relevons avec plaisir, dans la der-
nière liste des croix parues à l'Officiel, le nom
de M° Henri Poyard, syndic, président de la
chambre des huissiers du département de la
Seine, qui vient d'être nommé chevalier de la
Légion d'honneur.
L'amiral et Mme Lees sont arrivés àParis,
venant de Londres.
Mme Gustave Chapon, née Mareiihac,
femme de notre distingué confrère, direc-
teur de la Petite Gironde, vient de mettre
au monde, à Arcachon, un fils, Guy.
M. et Mme André Gillon nous font part
de la naissance de leur fille Francine.
CERCLES I
Au Cercle français de la presse étran-
gère, un dîner a été offert avant-hier soir au Iu
monde raconte que vous devez avoir des
masses d'or.
Quels sont ces gens? demandai-je,
surprise.
Quelques messieurs avec lesquels
je causais cette nuit m'ont plaisantée
parce que,disent-ils, je couchais dans le
coffre-fort de la Compagnie. Comme je
leur demandais ce que signifiait cette
plaisanterie, ils ont fini par me dire que
vous aviez caché dans votre cabine quel-
que chose d'une énorme valeur. Je sais
bien, naturellement, que ce qu'ils m'ont
dit n'est pas sérieux, mais si vous avez
avec vous quelque objet de valeur, ou
de l'argent, vous feriez bien de le confier
au commissaire. Il vous donnerait un
reçu et vous seriez tranquille jusqu'au
débarquement. Vous pouvez m'en croire,
il n'y a pas que des petits saints à
bord d'un transatlantique.
11 était près de dix heures, lorsqu'elle
quitta la cabine. Je ne pouvais m'ima-
giner ce qu'elle pouvait aller faire à
une pareille heure, au moment où j'al-
lais me coucher comme toutes les per-
sonnes raisonnables.
Ce soir-là, pourtant, je ne me mis pas
au lit aussitôt qu'elle fut sortie. Ce
qu'elle m'avait dit m'avait fait une ccr-
taine impression. Je trouvais que l'on
s'occupait beaucoup trop de ma modeste
personne a bord de ce navire. Qui avait
pu dire à Sadie Lawrence que j'avais
avec moi quelque chose qui avait de la
valeur'? J'avais bien pensé, lorsque je fis
mes arrangements avec M. Stcwart,
que je pourrais bien avoir quelques
ennuis entre Liverpool et New-York,
mais cela commençait, me semblait-il,
un peu bien vite.
Je fermai la porte à clef. Je mis même
le verrou et je résolus de la laisser ainsi
général Archinard, ancien chef de la mission
militaire franco-polonaise, par la. colonie po-
lonaise de Paris. Le comte Maurice Zaiijoyski,
ministre de Pologne, présidait le ministre de
la guerre et 1es missions militaires alliées
s'étaient fait représenter.
Au dessert, le président a donne lecture du
message adressé par le général Pilsudski au
général Archinard, dans lequel le général rend
hommage aux qualités militaires et à l'expé-
rience des choses de la guerre que le chef de
la mission franco-polonaise a su inculquer aux
troupes polonaises.
'.RMG~S
On annonce les fiançailles du tomte
René de Martimprey, lieutenant au ioc dra-
gons, décoré de la Croix de guerre, fils du
colonel comte Albert de Martimprey, avec
Mlle Hélène de Villiers de La Noue, fille du
colonel vicomte de Villicrs de La Noue, dé-
cédé.
Le mariage de M. Théodore Botrel, le
barde ,breton, dont la mére était Alsacienne,
avec la fille aînée de M. Henry Schreiber,
membre de la commission municipale de
Colmar. a été célébré, avant-hier, dans la
chapelle du Mont-Sainte-Odile (Alsace). Les
témoins étaient le commandant Poulet,
commissaire de la République en Haute-Al-
sace, officier de la Légion d'honneur Mlle
Jeanne Déroulède le lieutenant Ernest Bo-
trel, des alpins décoré de la Croix de
guerre, frère du barde, et le bon dessinateur
Hansi, officier de la Légion d'honneur.
Jeudi matin, a été célébré, dans la plus
stricte intimité, au château du Paradou, à
Jonques, le mariage de Mlle Zite Baudoin-
Thus et du docteur Emile Sicard, d'Aix-en-
Provence.
On annonce les fiançailles de Mlle Lis-
beth Thomas avec M. René Plassard, pilote
aviateur, décoré de la'Croix de guerre.
OEUU,
Nous apprenons la mort de M. J.-B. Mo-
rin, député du Cher, chevalier de la Légion
d'honneur, décédé, à Paris, à l'âge de soixante-
huit ans.
Professeur de lettres, et examinateur aux
écoles supérieures de commerce, M. J.-B. Mo-
rin'a publié une étude 'sur la Monnaye et les
Aoé'ls bourguignons.
On annonce la mort, dans sa quatre-,
vingtième année, de Mme veuve Alphonse
Nadaud, grand'mére.de notre confrère M.
Marcel Nadaud et tante de M. Léon Nadaud,
chef de cabinet du ministre des finances..
Mme Denise, mère de Mme Camille Pel-
letan, veuve de l'ancien ministre de la marine,
est déçéJée.
On annonce la mort, à Versailles, de
Mme Emile Trépard, femme du compositeur.
Mme veuve Xavier de Carvalho, dans
l'impossibilité de répondre aux nombreux té-
moignages de sympathie qu'elle a reçus à
l'occasion de la mort de son mari, le publi-
ciste portugais bien connu, nous prie de trans-
mettre ses bien vifs remerciements à tous ceux
qui les lui ont adressés.
La levée du corps de notre regretté
confrère Gabriel Domergue, tué par une au-
tomobile boulevard StVbastopol, a été faite
dans une salle de l'Hôtel-Dieu, où il avait été
exposé, au milieu des fleurs et des couronnes
envoyées par l'Association des journalistes
parisiens, le journal l'Information et les
amis du défunt.
Le cercueil a été béni par un prêtre, ami du
défunt, en présence de la famille Mme
veuve Domergue, le peintre Jean-Gabriel Do-
mergue et sa femme, notre confrère René
Domergue, M. Georges Domergue, M. et
Mme Tane et de quelques intimes.
Le corps est parti pour Agen où les obsè-
ques auront lieu aujourd'hui. L'inhumation
sera faite dans le caveau de la famille.
Nous apprenons la mort du colonel de
cavalerie Arthuys (en retraite), officier de la
Légion d'honneur, décoré de la Croix de
guerre, survenue à Nancy, le août 1919. Cet
avis tient lieu de faire-part.
Sérigny.
Inîopçiations
Mouvement préfectoral
Par décret du 7 août 1919, sont nom-
més préfets hors classe les préfets de
ire classe dont les noms suivent
Du Nord, M. Naudin du Pas-de-
Calais, M. Leullier de la- Somme, M.
Morain de Meurthe-et-Moselle, M.
Second.
A l'Institut catholique `
Un généreux Américain catholique
vient d'offrir à Mgr Baudrillarl la somme
nécessaire pour fonder une maison de
famille destinée aux étudiants catholi-
ques américains qui voudraient venir
compléter leurs études à Paris.
En attendant que cette maison soit
ouverte, Mgr Baudrillart peut, dès à
présent, assurer l'hospitalité à quelques
étudiants venus des Etats-Unis.
D'autre part, on a prié Mgr Baudrillart
de vouloir bien donner les noms de quel-
ques jeunes gens, déjà bacheliers, quf
voudraient profiter de bourses dans di-
verses Universités américaines. Il reste
environ 24 bourses disponibles. Ces
bourses sont d'inégale valeur suivant
les Universités et la nature des études.
S'adresser directement à M. Champc-
fermée jusqu'au retour de Sadie La-
wrence, ce qui ne seproduirait d'ailleurs
pas, selon toute probabilité, bien long-
temps avant l'heure habituelle de mon
réveil.
Lorsque j'eus bien fermé la porte, je
me mis à iuspecter tous les coins et re-
coins de la cabine. Si quelqu'un m'avait
ainsi surprise, je ne sais ce qu'on aurait
pensé de moi. Je montai même sur ma
couchette pour dévisserunepeliteplaque
de cuivre que j'avais remarquée sur la
cloison.Jele fis à l'aide d'un petittourne-
vis que j'avais toujours dans mon porte-
monnaie. Pendant que je procédais à
cette opération, on frappa à la porte et
on cherchait à tourner le loquet, j'avais
fort heureusement mis le verrou.
Qui est là* demandai-je? '?
C'est moi, miss, Mrs Harrison, je
n'ai qu'un mot à vous dire.
Mrs Harrison était la femme de
chambre.
Je sautai à bas de la couchette, lais-
sant les vis à même le couvre-pieds et
ouvris px'écipilamnient la porte à la
femme de chambre, qui me dit
Miss Lawrence vous envoie tous
ses compliments, miss Forsler, elle a
oublié sa bourse et ne se rappelle pas
où elle l'a mise. EI!e vous prie de lui
prêter un demi-souverain.
Mrs Harrison avait l'air très sérieux,
mais je vis à un léger clignement de ses
yeux qu'elle se rendait compte de l'in-
délicatesse du procédé de cette chanteuse
de café-concert Ma première pensée fut
de refuser tout net, mais je transigeai
pour la moitié et remis cinq shillings à
la femme de chambre en faisant dire à
miss Lawrence que je comptais bien
qu'elle me les rendrait le lendemain
matin,
nois, Office national des Universités,
06, boulevard Raspail, Paris,
Colonies scolaires
Par les soins de M. Jean Varenne,;
conseiller municipal, qui'a, dans son ar-
rondissement, fondé pendant le bombar-
dement de Paris des colonies scolaires,
800 enfants du 18° arrondissement vont
passer leurs vacances à Lapalisse, dans
l'Allier. Le séjour'des enfants sera de
six semaines.
Jean de Paris.
BÇIIDÉIBIE DES IRSCRIPTI09S
Réponse neutre
La Société néerlandaise d'archéologie
de La Haye ayant eu l'idée d'adresser
aux sociétés similaires de France et de
Belgique un questionnaire sur les me-
sures qu'il conviendrait d'e prendre à
l'avenir pour assurer, en cas de guerre,
la sauvegarde des monuments et œuvres
d'art, on ne sait encore ce que Louvain
et Ypres vont répondre, mais, par la lec-
ture qu'en a faite, hier, en séance,
M. Paul Girard, président de l'Académie
des Inscriptions, nous connaissons la
réplique de la Société archéologique du
Midi de la France.
Sous la signature de son président, M.
Emile Gartaillae, et de son rapporteur,
M. Ernest Mérilhon, cette société re-
mercie d'abord très courtoisement sa
sœur hollandaise de songer à renoncer
enfin à la neutralité pour une si louable
étude.
Mais elle s'excuse et décline sa colla-
boration à une discussion qui resterait
.purement académique, et dont les con-
clusions auraient tout juste la valeur
d'un autre chiffon de papier.
Et elle ajoute en substance
Ce n'est point à vous, qui semblez établir
une balance entre l'attaque et la défense,
qu'il appartient de traiter de pareilles ques-
tions ce n'est pas non plus à nous, qui
avons dêfoixlu le droit et la justice contre
la barbarie et qui avons souffert ce que vous
savez, car nous serions susoecls de partia-
lité.
II convient donc de laisser à des orga-
nismes plus idoines, telles la Conférence de
la Paix et la Société des Nations, le soin de
prendre les mesures et de prévoir les sanc-
tions nécessaires.
L'Académie a paru se ranger unani-
mement à cet avis.
M. Lefort, professeur à l'Université
de Louvain, a vivement intéressé la
Compagnie par une communication sur
le texte original de la règle monastique
de saint Pachôme, dont il a découvert
des fragments dans un manuscrit copte
du septième siècle. Cette règle n'était
connue, jusqu'à présent, que par la tra-
duction latine de saint Jérôme.
Lecture de M. Monceaux sur Donat
de Cartharge et Comité secret pour la
discussion du budget de 1919.
Ch. Dauzata.
BRUXELLES
Ue f!Lt6T D6 501*6
Restaurant de tout icr ordre
RÉPUTATION MONDIALE
{Cohi des Halles.) Paul Bouillahd, prc.
iizetie des Tribunaux
Conseil DE GUERRE DE MARSEILLE
Le procès Marguliès Réquisitoire.
Marseille, 8 août.
Le commissaire du gouvernement, dès
le début de son réquisitoire, précise l'ac-
cusation dont Marguliès est l'objet
« Marguliès est-il coupable de s'être in-
troduit dans une place forte et dans un
camp retranché coupable d'actes de
commerce avec l'ennemi? »
Mais un point domine le débat quelle
est la nationalité de Marguliès ?
Le commissaire du gouvernement nie
que l'accusé soit Belge. Marguliès, qui
n'était pas Belge de naissance, l'est-il
devenu par naturalisation Aucun acte
ne permet de le dire.
Si Marguliès n'est pasBelge.qu 'est-il?
Il est, d'après le gouvernement belge
lui-même, « sans-patrie». En juillet 1917,
ce gouvernement, pressé de se pronon-
cer sur son cas, et n'ayant obtenu de
l'accusé aucune des précisions nécessai-
res, le reniait franchement et donnait à
son consul à Nice l'ordre de le radier
des registres d'immatriculation du con-
sulat.
La seule pièce où Marguliès soit qua-
lifié de sujet belge émane des autorités
d'Ostende.
Le commissaire du gouvernement en
fait la critique, démontrant qu'il ne dût
d'obtenir cette pièce qu'à des complai-
sances administratives.
C'est cependant sur la seule présen-
Après le départ de Mrs Harrison, j'al-
lai vérifier s'il n'y avait rien derrière
la plaque; je remis les vis en place, me
déshabillai et me mis au lit, n'ayant
nulle envie de poursuivre mes investi-
gations.
J'ai généralement le sommeil très lé-
ger. Mère m'a toujours dit que je m'é-
veillais au moindre bruit. Mais ce devait
être l'effet de l'air de la mer, car cette
nuit-là encore, je n'entendis pas miss
Lawrence rentrer. Cependant, à en juger
d'après l'état où je vis la cabine à mon
réveil, l'opération n'avait pas dû se faire
sans un certain bruit. Cette fois, elle ne
s'était pas contentée de ne pas tourner
la clé, elle n'avait même pas poussé la
porte et tous les passants avaient pu
nous voir au lit. Cela était sans doute
égal à miss Lawrence de se donner ainsi
en spectacle, mais pas à moi.
Et elle ronflait Je me demandais
comment je pouvais dormir avec ce va-
carme. Au moment où je sortais de la
salle de bain, je rencontrai une voisine
de cabine qui me demanda
Quel était donc ce bruit effroyable?
Vous parlez sans doute, répondis-
je, dn ronflement que vous avez en-
tendu. C'est ma compagne de cabine.
Elle est de vos amies? '?
Pas le moins du monde, répliquai-
je, je ne l'avais jamais vue.
–'C'est une calamité, me dit-elle, que
d'être obligée de coucher avec une
étrangère dans de pareilles conditions.
Mais pouvez- vous dormir?
Voilà précisément ce qu'il y a de
curieux. Je dors- très bien, je suis en-
dormie depuis longtemps lorsqu'elle
rentre, et mon sommeil est si profond
que je n'entends absolument rien.
tation do ce document que Marguliès
fut admis à séjourner à Nice.
Passant aux actes de commerce avec
l'ennemi qu'il reproche à Marguliès, le
commissaire du gouvernement rappelle
que l'accusé a remboursé 3,000 francs à
Rosemberg; il passa un' contrat avec
Furstenberg et procéda un transfert
de fonds sur l'ordre de la banque
Loewenberg, de Berlin.
Le commissaire du gouvernement ter-
mine en demandant au Conseil de se
montrer sévère pour les financiers de
nationalité mal définie.
AVIS DIVERS
AVIS JHVERS
MAINS D'ABBESSE avec la PATE DES
PRÉLATS qui blanchit, lisse, satine la
peau. Par/ ""Exotique, ^6, rue du 4-Soptembre.
la Conférence socialiste de Lucerne
La politique de l'Internationale
La conférence de Lucerne a commencé à
discuter de l'attitude de l'Internationale, en
présence de la politique générale.
Au nom de la commission, M. Renaudel a
donné lecture d'une résolution, aussi longue
que le sont d'ordinaire les résolutions pré-
sentées dans les congrès socialistosr
M. Renaudel déclare tout. d'abord que « ja-
mais l'occasion ne fut aussi favorable pour
édifier l'organisation socialiste qui mettra lin
q. l'exploitation capitaliste ».
Parlant ensuite des traités do paix\ il
« constate que les traités existants ne sont
pas de nature à permettre une collaboration
internationale efficace ». Et comme si ctte
phrase n'était pas suffisamment claire, celle
qui .la suit précise qu'il faut modifier ces
traités « dans un sens favorable à la réconci-
liation entre les peuples ».
Le gouvernement allemand ayant fait con-
naître que l'Allemagne exécutera loyalement
et dans la mesure du possible le traité de
paix, M. Renaudel en tire cette conclusion,
en effet, Tjue la revision de ce traité s'impose.
La Société des nations ne trouve pas grâce
davantage devant le député socialiste fran-
çais. E, le doit être modifiée pareillement. Il
faut admettre dans son sein tous les peuples,
créer un Parlement des peuples, un conseil
économique de la Ligue des nations destiné
à remplacer le Conseil économique des alliés,
abolir lo protectionnisme organiser le cré-
dit international, liquider les dettes de
guerre.
Au point de vue de vue territorial, M. Re-
naudel proteste contre les garanties données
à la France dans le bassin de la Sarre, contre
les restrictions apportées aux droits de l'Au-
triche allemande.
Il demande que les contrées allemandes du
Tyrol et de l'Albanie puissent disposer libre-
ment de leur sort; et que les peuples ne
soient plus sacrifiés aux alliances contre-ré-
volutionnaires (?).
Au point de vue économique, M. Renaudel
insiste pour que l'indemnité réclamée à l'Al-
lemagne « no soit pas si énorme, qu'elle place
la classe ouvrière allemande pour une longue
période à un niveau inférieur à celui des
classes ouvrières des autres nations. La four-
niture de matières premières et la possibi'lité
du développement économique doivent être
assurés à l'Allemagne et à l'Autriche alle-
mande avec la garantie de la Société des na-
tions. »
Concernant les questions coloniales, l'In-
ternationale déclare « qu'on a commis une
injustice et une faute en enlevant à l'Alle-
magne ses colonies ».'
Les socialistes allemands ne pouvaient
teisser- échapper une occasion de prendre la
parole.
M. Wels déclare et nous ne saurions
douter de sa sincérité que le monde entier
a le plus grand intérêt à la révision du traité.
Et l'Allemagne donc
En effet, « vingt millions d'ouvriers alle-
mands, condamnés à la faim, constitue-
raient un grand danger pour le maintien de
la paix en Europe. »
lin terminant, Wels exprime l'espoir que
« l'Internationale oubliera les motifs de di-
vision créés par la guerre. »
Puis M. Longuet, qu'on se serait étonné do
ne pas voir intervenir dans le débat, donne
lecture d'une résolution présentée d'un com-
mun accord par les majoritaires français et
les indépendants allemands.
Nouvelles Diverses
La Température
Les pluies ont cessé sur l'ouest de l'Europe.
A Paris, beau temps. Hier, à 5 heures, 24°.
Le soir, un magnifique ciel « moutonné » de
nuages blancs a fait, entre dix et onze heures,
lever la tête à tous les Parisiens.
Film interdit
M.Raux, préfet de police, a interdit la
projection d'un lilmpris à l'Arc de Triomphe
au moment du passage do l'avion do Gode-
froy, dont la prouesse dangereuse pour les
passants est, a-t-il expliqué, en contraven-
tion avec les ordonnances de police.
Quel est ce petit garçon ? 7
La Préfecture de police nous signale que,
le 25 juin dernier, un petit garçon disant se
nommer Paul Bireau, et paraissant âgé de
Vous avez de la chance. J'étais
convaincue que personne n'aurait pu
résister à un pareil vacarme. J'ai été ré-
veillée. Elle était certainement en état
d'ivresse. On l'a certainement portée
dans la cabine et on l'a aidée à se mettre
au lit. J'ai parfaitement entendu deux
voix.
C'était gai J'avais donc dormi si pro-
fondément que je n'avais rien entendu
Qu'est-ce qui pouvait me faire ainsi dor-
mir ? Je pris la détermination de de-
mander que l'on me changeât de cabine,
même s'il me fallait payer quelque chose
de plus. Mais lorsque j'en parlai à Mrs
Harrison,elle me déclara qu'il n'y avait
pas une seule couchette vacante dans
toutes les secondes.
Après le déjeuner, j'en parlai à M.
Thompson. J'avais besoin de m'en ou-
vrir à quelqu'un. 11 me dit qu'il y avait
à bord un grand nombre -d'excursion-
nistes qui avaient retenu la plus grande
partie des cabines de seconde classe,
mais cela ne me consola pas de l'obliga-
tion où je me trouvais de continuer à
partager la cabine de miss Lawrence.
Ce qui me paraît étrange, observa
M. Thompson, c'est que vous ayez
dormi avec un pareil bruit. Ma cabine
est en face de la vôtre et pourtant je l'ai
entendue. Vous dites cependant que
vous avez le sommeil léger!
Où voulez -vous en venir, monsieur
Thompson? lui demandai-jc.
Miss Forstcr, me répondit-il, vous
avez-eu la bonté de me faire observer
que je n'étais pas votre ami et qu'il fal-
lait vous connaître depuis des années
pour avoir le droit de se dire votre ami,
or, je ne vous connais que depuis fort
peu de temps. Je me trouve donc dans
une situation délicate.
cinq ans environ, a été trouvé errant a la
porte d'Orléans.
Cet enfant n'a pas été réclamé, et toutes
les recherches faites pour retrouver sos pa-
rents et son état civil sont demeurées sans
résultat.
Le meurtre de l'agent Brassard
M. Vallet, chef de la Sûreté, vient d'être
avisé qu'un industriel parisien mettait à la
disposition de la police judiciaire une somme
de 1,000 francs, pour être versée à titre do
récompense à la personne qui par ses indi-
cations amènera l'arrestation de Mathieu, dit
« Petit Louis l'assassin du brigadier Uros-
sard.
•̃•
Aceident boule vird Poissonnière
Une automobile montée par des militaires
a dérapé, vers minuit, sur le boulevard Pois-
sonnière, et s'est jetée sur le bec électrique
qui éclaire le carrefour formé par la ruo
Montmartre et le faubourg. La voiture a été
brisée; les militaires qu'elle transportait ont
été contusionnés et le bec électrique, bien
que faussé, a tenu bon.
Un meurtre x
Un drame rapide s'est déroulé hier matin,
à huit heures et demie, à l'angle de la rue
Saint-Jacques et de la rue Du-Sommerard.
Un sujet grec, Manon Athanassios, vingt-
sept ans, a tué d'un coup de couteau une
jeune femme, .Marcello Gory, âgée de dix-
neuf ans, à laquelle il était fiancé.
Le meurtrier a été arrêté et conduit au
commissariat du quartier de la Sorbonue.
Tentative de suicide en prison
M. Emile Woog, l'industriel inculpé dans
l'affaire des vols de la poudrerie de Bergerac,
a tenté dé se pendre, dans sa cellule, au
moyen d'une lanière faite avec un tricot.
Pour maintenir les prix
Compiègne. Mécontents de ce que le
commissaire de police veuille leur fair.* bais-
ser le prix du litre de lait, vendu un franc,
ce matin les laitiers ont fait grève.
La population est privée de lait.
Les laitiers pensent qu'en voyant les en-
fants privés do lait, la population cédera et
qu'ils auront le dernier mot.
Jeu dangereux
Un: distraction qui coûte cher
Aix-les-Bains. Mme Faucon, en villé-
giature à Aix-les-Bains, oublia par mégarde,
sur un banc, un sac à main contenant un
collier de perles de 80,000 francs, i;n penden-
tif avec diamants do 60,000 francs, une bro-
che-barrette avec diamants de 20,000 francs
et divers bijoux d'une valeur totale do
170,000 francs. ̃•
Un passant ramassa le sac et fit mine de le
porter au bureau de police, mais bientôt il
disparut avec le précieux .réticule.
Les accapareurs de Perpignan
Perpignan. L'aflairo d'accaparement de
marchandises prend un caractère d'excep-
tionnelle gravité. Les recherches out amené
de nouveau la découverte, chez les négociants
espagnols incriminés, de quantités énormes
de ligues sèches importées d'Espag ic, quan-
tités qui atteignent le chiffre de 9:2,840 kilos.
Ces négociants les laissaient pourrir dans
leurs entrepôts en attendant lo moment fa-
vorable à la spéculation.
_L'affaire cause un grand émoi dans la ré.
gion et l'on s'attend à des arrestations.
Gare détruite par ls feu
Besançon. La gare de Viotto-Be=ançon
a*été détruite par un incendie provoqué par
l'explosion de sept bonbonnes' d'éther. Huit
employés' ont été blessés. Les dégâts attei-
gnent deux millions.
Csllision en mer
Une collision s'est produite près d'Halifax,
en haute mer, entre la goélette française
Gallia et le vapeur anglais Warwitch. Sept
hommes sur vingt-sept ont pu être sauvés.
Argus.
XjXIO EÎ.uA.1 £UC£3
Charles-Henry HIRSCH
5 f r.
Le Crime de Pofru
Un roman poignant et humain un livre
admirable (Flammarion, éditeur).
Réunions, Gours et Gonïérenees
Aujourd'hui
« Edmond Rostand sa vie cl. son œuvro »
(M. Guillot do Saix), A h. 30, Notre Logis, 10, rue
Coustou (place Blanche). Audition.
« La Franco de demain » (M. tfalliavin),
9 heures, salle de l'école maternelle à Deuil
(cinéma).
Ne faites pas la bête, s'il vous plaît
et dites-moi ce dont il s'agit.
J'aime vous entendre parler ainsi,
miss Fors ter. Vous m'intriguez à un
point que vous ne sauriez imaginer. Je
vous ai observée, j'ai pris des renseigne-
ments et je suis arrivé à certaines
conclusions qui ne doivent pas vous être
indifférentes.
Il faudrait donc me mettre au cou-
rant.
Vous êtes seule à bord de ce na-
vire, et je ne connais pas beaucoup de
femmes qui soient plus aptes que vous
à se débrouiller toute seule. Vous avez
de bons yeux, pourtant, je me demande
si vous avez vu tout ce qu'il aurait
fallu voir?
Vous êtes bien mvstéreux mon-
sieur Thomson, et je déteste les mys-
tères.
C'est possible, mais cela ne change
rien à ce que j'ai dit.
Où voulez-vous en venir? Parlez
clairement.
Vous intéressez plusieurs person-
nes, miss Forster!
Ah et pourquoi, s'il vous plaît?
La dame s'appelle Clara Qudinoff,
ou du moins c'cst sous ce nom que lui
a été délivré son billet de passage", mais
i! me semble qu'elle ne s'appelait pas
ainsi lors de notre première rencontre.
C'est biet!. je le suppose. i:e,la'
dame dont vous nie parliez hier mVil
s'agit?
Richard Ma rsh.
Traduit de l'anglais par Ch. âiuAan&in
(A suture.)
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