Titre : Figaro : journal non politique
Éditeur : Figaro (Paris)
Date d'édition : 1912-10-12
Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication
Contributeur : Jouvin, Benoît (1810-1886). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 12 octobre 1912 12 octobre 1912
Description : 1912/10/12 (Numéro 286). 1912/10/12 (Numéro 286).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
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Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Description : Collection numérique : France-Brésil Collection numérique : France-Brésil
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k2897334
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
LE FIGARO SAMEDI 12 OCTOBRE 1912
«PAR FIL SPÉCIAL'
jbej^onae^ la fille
SALONS
M. et Mme Edgard Stern ont donné,
lundi soir, une fête champêtre costumée
(paysans et paysannes) en leur château de Vil-
lette, près de Pont-Sainte-Maxence (Oise).
Dans le cadre d'une salle de bal de village,
d'un effet ravissant, sept cents couverts par
petites tables avaient été dressés, pour un dî-
ner, suivi de cotillon. Les costumes, tous va-
riés et d'une tonalité fort pittoresque, furent
très admirés..
Parmi les invités
Comtesse Gaston do Montesquiou-Fezensac,
comte et comtesse Bertrand d'Aramon, comte et
comtesse. Paul d'Aramon, princesse de La Tour-
d'Auvergne, comte et comtesse Pierre de So-
gonzac, marquis de Ségonzac, Mme Singer, M.
et Mme A. Singer, comte de Valon, M., Mme et
Mlle J. Kulp, Mlle de Bethmann, comtesse Igna-
tietf, M., Mme et Mlle E. de Sinçay, M. Jean
de Sinçay, Mme Achille Fould, comte et com-
tesse de La Salle, comte et comtesse L. de
Mièulle, M. et Mme C. Cahon d'Anvers, vicomte
de Richebourg, M. Jacques de Neuflize, baron
et baronne do Dorlodot, comtesse du Bourg de
Bozas, baron Armand d'Etchegoyen, M. et Mme
Depew, comte Max Durand de Beauregard,
comte et comtesse Roger Durand de Beauregard,
comte René-Louis de Gramont, marquis do Saint-
Sauveur,, comte et comtesse de Buisseret, mar-
quis et mar.quise de Chasseloup-Laubat, MM.
de Fleury, Balézeaux, capitaine de Guiroyc, vi-
comte et vicomtesse de Nantois, M. Ernest de
"W'eërth'; M. Demacliv M. et Mme Troncin, M.
Dollfus, comtesse et'Mlle de Bryas, M. Mallet,
M. de Valroger, comte Centlue de Béarn, M.
Maurice de Waru, comte Philippe Yitali, M. Em-
manuel du Bourg de Bozas, etc.
RENSEIGNEMENTS MONDAINS
De Cannes
LL. AA. RR. le comte de Caserte, les prin-
ces Gennaro, Philippe et Gabriel de Bourbon,
sont arrivés, venant de Vevey, où se trouvent
encore la comtesse de Caserte et le prince
François de Bourbon.
̃ Le chargé d'affaires de France au Caire,
Mme et Mlle A. Defrance, sont arrivés à
Paris. •
L'acèident d'automobile survenu il y a
quelques jours, à la marquise de L'Aigle, en
rentrant à son hôtel de la rue de la Ville-
l'Evêque, n'a pas eu de conséquences graves
et la marquise n'a point interrompu de suivre
les laisser-courre de son équipage en forêts
de Compiègne et de Laigue.
En l'église du château de Bonnelles, rési-
dence de la duchesse d'Uzès douairière, ont
eu lieu une messe et des vêpres, pour une
journée d'adoration, pendant lesquelles Mme
Kutscherra, l'admirable chanteuse, et la jeune
Mlle Filon, violoniste de grand talent, se sont
fait entendre, accompagnées à merveille, à
l'harmonium, par la distinguée châtelaine.
Le bal du Concours hippique de Com-
piègne a eu lieu jeudi. Remarqué, dans l'élé-
gante assistance
M. et Mme R. Fournier-Sarlovèze, M. De-
charme. comte et Mlle d'Orsetti, comte et com-
tesse Roger Durand de Beauregard, vicomte et
vicomtesse de Villeneuve-Bargemont, M. Charles
de Salverte, M. et Mme Kroment-Meuricè, M. et
Mme de Marais, comte et omtesse du Pas-
sage, M. et Mme Goldschmidt, M..1, de Vienne,
M. et Mme Pépin-Lehalleur, baron et baronne
Merlin, comte de Miramon-Fargues, lieutenant-
colonel, Mme et Mlle Arrault, comte et com-
tesse Pierre de Ségonzac, M. et Mme Fernand
Outrey, Mlle Da Cuhna, baron et baronne Ma-
riani.
C'est M. Fournier-Sarlovèze, président du
comité du Concours, qui avait offert les acces-
soires du cotillon, que le comte Henry de
Buisseret conduisait avec un remarquable
entrain. '̃•
De Tanger
Une réception a eu lieu la semaine dernière
dans l'hôtel de la Dépêche marocaine. Mme
Robert Raynaud, la charmante femme du di-
recteur du journal français de Tanger, fit avec
infiniment de bonne grâce, les honneurs de
cette réception, où de cinq à sept défilèrent
toutes les notabilités de la colonie européenne
à Tanger.
Remarqué notamment
Si Guebbas, représentant du Sultan M. de Li-
katschef, d'affaires de Russie, et Mme de
Likatschef M. Depretis, chargé d'affaires d'Ita-
lie M. Rhomberg, chargé d'affaires d'Allema-
gne M. Schellens, chargé d'affaires de Ilol-
lande M. Loçez-Tavarez, chargé d'affaires de
Portugal; l'émir Abd-el-Malek, Mme Filippi, le
pacha de Tanger, Si Mokri M. Harris, le com-
mandant d'Escrienne, Mmes de Maubeuge et de
Saint-Julien, le docteur et Mme Pean, le docteur
Fuittey, Si Menebhi, etc., etc.
CERCLES 11-
Le cercle des Gobelins vient d'ouvrir
jusqu'au 10 novembre, .à la mairie des Gobe-
lins, son Salon annuel.
CHASSES
T l"
En son domaine de Villaines, le marquis
de Gasquet a donné une brillante battue. Au
tableau 570 perdreaux.
Parmi les fusils
Marquis de La Ferté-Meun. comte Gérard de
̃Ganay, comte de Béthune-Sully, comte d'Havrin-
court, vicomte du Manoir, M. Jean Guimet, M.
Goêlet, baron de Waldner, etc. v
•– L'équipage Menier â chasse en forêt de
Villers-Cotterets. Rendez-vous au Rond. de la
Reine. Un cerf dix cors est servi pour M. H.
Menier, après trois heures, de chasse. Les
honneurs à la duchesse d'Albuféra.
Etaient présents M. et Mme H. Menier,
M. Laveissiere, M. Rosselet, M. Godillot,
baron et baronne L. Le Peletier, M. de Saint-
Léon,'M. Mme et Mlle Fosse d'Arcosse, M.
et Mme H. Gibert, Mlles Darenberg, Mme P.
Plichon, Mlle Bertrand, M. L. Hermand de
Vivières, etc.
MARIAGES
En l'église du Cheylard, a été célébré le
mariage de M. Jean Causeret, sous-préfet de
Nogent -le Rotrou, avec Mlle Marie-Anne
Sauzet.
Les témoins du marié étaient le général
Berthier., son oncle, et M. Paul Deschanel,
président de la Chambre des députés ceux
de la mariée Mme Emile Sauzet, sa grand'-
mère, et M. Gabriel Deville, président du
Tribunal civil de Tournon, son oncle.
Pendant la cérémonie, M. André Gresse a
chanté le Pater Noster de Niedermeyer et
0 salutaris hostia de Flégier.
L'abbé de Miramon-Fargues a béni, en
en la chapelle de la Sainte-Vierge, de l'église
Notre-Dame des Victoires, le mariage du
comte Jean de La Planche de Ruillé, fils du
comte de La Planche de Ruillé et de la com-
tesse née Benoist-Geoffroy, avec Mlle Ville-
tard-Vateau, fille de M. Villetard-Wateau et
de madame née Varé, tous deux décédés.
Les témoins étaient, pour le marié M. Be-
noist-Geoffrov et le comte G. de Ruillé, ses
oncles; pour la mariée MM. Varé et Bas-
quin, ses oncles.
La quête a été faite par Mlles d'Ollone et
Varé, accompagnées de M. Roger Basquin et
du comte Olivier de Boisgelin, lieutenant au
3e dragons.
Un lunch très brillant a réuni, après la cé-
rémonie religieuse, les parents et amis des
deux familles. La corbeille et les cadeaux
offerts aux jeunes mariés ont été très admi-
rés.
En la chapelle du château de la Beu-
vrière (Pas-de-Calais), a été célébré, dans l'inti-
mité, le mariage de M. Léon de Polmaert avec
Mlle Marie-Antoinette d'Hailly. Le Saint-Père
avait daigné envoyer sa bénédiction aux jeu-
nes époux.
Les témoins du marié étaient M.' Emma-
nuel de Polmaert, son frère, et M. Xavier de
Prémont, son beau-frère ceux de la mariée
la baronne de Blairville, sa grand'inère,' et M.
Emmery de Septfontaines, son oncle.
M. Robert Morand de la Perette, lieute-
nant au 4e d'artillerie, fils du colonel Morand
de la Perette, du' cadre de réserve, est fiancé
à Mlle Josèphe d'Hespel, fille de M. Albanie
d'Hespel et de madame née de Richoufftz de
Mornin.
De Toulouse, on nous annonce les fian-
çailles du vicomte Jean de Gensac, fils 'du'
comte de Gensac, lieutenant-colonel d'artille-
rie, et de la comtesse née Bourmonville, avec
Mlle de Llobet-Kendy, fille de M. de Llobet-
Kendy et de madame, née Guiraud du Falga.
En l'église Saint-Pierre du Gros-Caillou,
sera béni, mercredi prochain, le mariage de
M. Fernand Aine, fils de: M. et Mme Aine,
avec Mille Hélène Dautzenberg, fille de M. et
Mme Dautzenberg.
DEUIL
Les obsèques de Mme Potier née Pou-
pinel, veuve de M. Alfred Potier, membre de
l'Institut, ont été célébrées, en- l'église Saint-
Thomas-d'Aquin, jeudi, à midi., Le deuil était
conduit par M. André Desprès, son gendre;
M. René Després, son petit-fils M. Ernest
Potier, son beàu-frère M. Charles Bailly,
son oncle • MM. Paul Poupinel, Raoul de
Coquereaumont, Maurice et Gaston Poupinel,
Charles Chenu, ancien bâtonnier de l'Ordre
des avocats, etc.
L'inhumation a eu lieu au cimetière Mont-
martre.
»
La vicomtesse Gt'noux de Fermons mère
du député de la Loire-Inférieure, vient de
mourir. ̃̃̃̃̃̃
M. Henri Gérus, architecte et col-
lectionneur d'antiquités, est décédé à Pont-
Audemer, à l'âge de soixante-dix ans il lègue
à la ville de Rouen sa collection, comprenant
une grande quantité de bijoux normands, de
meubles anciens, de vaisselle, d'émaux et' den-
telles.
Mme Gers, née Lanore, mère de MM;
Paul et Georges Gers, vient de mourir à
Paris, à l'âge de soixante-dix-huit ans. La
cérémonie religieuse a eu lieu strictement en
famille, en l'église Notre-Dame-de-Grâce de
Passy et l'inhumation, au cimetière du Père-
Lachaise, dans le caveau de famille.
Nous apprenons la mort De M. André
Chaffotte, décédé en,son domicile, à Dijon il
était le frère de M. Jules Chaffotte, avoué près
le Tribunal civil de la Seine, chevalier de la
Légion d'honneur; De Mlle Pauline de
Met--Noblat, décédée à Saint-Max, prés de
Nancy, l'âge de soixante-dix-neuf ans
De Mlle Ghislaine de Baillencourt dit Courcol,
fille de M. Alexandre de Baillencoprt dit
Courcol, notaire à Béthune, et de Mme de
Baillencourt dit Courcol, décédée dans sa
seizième année De Mlle Angélique Bou-
cher de La Ville-Jossy, décédée à Bois-Mé-
liant (Loir-et-Chej)..
K. Delaroohe. <
Le Congrès de Chirurgie
Cette semaine, le congrès français de
chirurgie a tenu sa vingt-cinquième ses-
sion annuelle, dans le grand amphithéâ-
tre de ls Faculté, sous la présidence de
M. le professeur Delorme, inspecteur gé-
néral du cadre de réserve des services de
santé de l'armée, membre de l'Académie
de médecine. Il était assisté par M. le
docteur Walther, l'éminet et dévoué se-
crétaire général de l'association.
A la séance inaugurale, on remarquait
dans l'assistance M. Mirmari, directeur
de l'hygiène publique au ministère de
l'intérieur; M. Bayet, directeur de l'en-
seignement supérieur; M. le doyen Lan-
douzy, M. Gariel et M. Chauveau, prési-
dent et vice-président de l'Académie de
médecine; M. Mesureur, directeur de
l'Assistance publique à Paris; le profes-
seur Vaillard, inspecteur général du ser-
vice de santé de l'armée; le médecin gé-
néral de la marine Bertrand, le médecin
inspecteur Cha.vasse, le médecin-ins-
pecteur Mignon, directeur du Val-de,-
Grâce M. l'inspecteur Troussaint, di-
recteur du service de santé au ministère
de la guerre; M. Lucas-Championnière,
de l'Académie dés sciences; le docteur
Bazy, président de la Société de .chirur-
gie les professeurs Debove, Segond,
Chauffard, Reclus, Le Dentu, Poncet, de
Lyon; Demons, de Bordeaux; Forgue,
de Montpellier; Montprofit, d'Angers;
Phocas, d'Athènes Depage, de Bruxel-
les Bçekel, de Strasbourg Reynès, de
Marseille; Marro, de Turin Cesi, de
Pisé Czerny, de Hambourg; Brugersau,
d'Amsterdam Sieger, de Cologne
Keller, de Berlin Brockaert, de Gand
Kersmaiker, d'Anvers.
Y *̃
Le professeur Delorme a ouvert la
séance par un discours .très éloquent et
très documenté sur l'état actuel de la
pratique de la chirurgie de guerre. Il a
exprimé le regret de voir les congrès
oublier trop souvent dans la discussion
les sujets de chirurgie de guerre, et il a
souhaité très judicieusement que, dans
nos facultés, de médecine, un agrégé fût
régulièrement chargé d'un cours sur le
même sujet. M. Delorme voudrait l'union
plus intense des chirurgiens civils et
des chirurgiens militaires, en vue des
grands devoirs qu'ils peuvent avoir à
remplir. Il a montré que, contrairement
à la chirurgie journalière, si, aisément
interventionniste, la chirurgie d'armée
doit savoir souvent s'abstenir, la fatigue,
le mauvais couchage, l'abri et l'alimen-
tation de fortune, la multiplicité des
blessés rendant le pronostic opératoire
tout différent. Le caractère dominant de
la chirurgie militaire doit être la simpli-
cité il l'a montré par de nombreux
exemples tires des observations recueil-
lies au cours de la guerre du Transvaal
et de la guerre de Mandchourie. D'ail-
leurs, a-t-il ajouté, la mortalité des trau-
matismes de guerre est bien moins éle-
vée qu'autrefois elle n'est plus que de
1 pour 100.
M. Walther a lu son compte rendu de
secrétaire général, et la discussion s'est
établie sur la première question dia-
gnostic et traitement des rétrécissements
cicatriciels de l'œsophage. Deux rapports
ont été présentés, celui de M. Guisez,
chef des travaux d'oto-rhino-laryngolo-
gie à l'Hôtel-Dieu (et inventeur d'appa-
reils fort intéressants pour l'œsopha-
goscopie, la dilatation et la section de
l'œsophage) et celui du docteur Moure,
professeur à la Faculté de médecine de
Bordeaux.
M. Berclère, membre de l'Académie
de médecine de Paris, et M. Mériel, de
Toulouse, ont étudié, dans un très im-
portant et très intéressant rapport, la
grosse question de l'exploration radiolo-
gique en vue des maladies chirurgicales
de l'estomac et de l'intestin. Illustrant
leur exposé de nombreuses et excellentes
projections, MM. Beclère et Mériel ont
envisagé successivement l'appareil di-
gestif normal et malade au point de vue
des anomalies topographiques, morpho-
logiques, des troubles moteurs et des
troubles sécrétoires.
Ils ont montré comment la radiosco-
pie aide au diagnostic de l'ulcère simple
ou du cancer de l'estomac, des déplace-
ments, des ulcères, des spasmes, des
rétrécissements, des ptoses de l'intestin
grêle, comment elle permet d'étudier les
lésions du cœcum, de l'appendice, du
colon, de l'S iliaque. Ils ont terminé par
une excellente étude du mode de fonc-
tionnement des abouchements opéra-
toires. Ils ont pu conclure légitimement
qu'associée à l'examen clinique, la mé-
thode apporte au diagnostic des troubles
fonctionnels et des lésions organiques
an tube digestif une exactitude jusqu'a-
lors inconnue; on peut la comparer à un
nouveau mode de laparotomie, qui n'exi-
gerait ni chloroforme, ni incision, ni
effusion de sang. Inférieure sur certains
points à l'ouverture exploratrice, elle
donne par ailleurs des renseignements
précieux qu'aucun autre moyen ne sau-
rait fournir. Elle constitue un très grand
progrès et elle accroit considérablement
le domaine de la chirurgie libératrice.
Dans sa séance de vendredi, le congrès
a entendu les rapports très lumineuse-
ment exposés de M. Froehlich, de
Nancy; Kirmisson, de Paris, sur la coxa
vara.
MM. les professeurs Forgue et Riche,
de Montpellier, ont dit d'intéressantes
choses sur l'anesthésie lombaire à la no-
vocaïne, dont ils possèdent 650 observa-
tions personnelles, dont 240 interven-
tions sur l'abdomen ou la poitrine. Ce
mode d'anesthésie n'a donné lieu à au-
cun acéident grave il leur a permis
d'opérer des malades, qui n'auraient
point aisément supporté l'éther ou le
chloroforme. MM. Forgue et Riche esti-
ment que l'anesthésie par injection de
novocaïne dans le canal rachidien, si on
la manie prudemment, est une des ac-
quisitions les plus précieuses de la chi-
rurgie moderne. Ils la jugent préférable
à l'anesthésie générale pour presque
toutes les interventions portant sur les,
membres inférieurs, le bassin, l'abdo-
men, et les régions basses du thorax.
MM. les docteurs Walther, Hartmann,
Baumgartner et Kervain, de Bâ,le, ont
communiqué de très intéressantes études
sur les formes rares de l'appendicite.
MM. Walther et Baumgartner ont rap-
porté deux cas où la douleur siégeant à
droite, le colon et l'appendice ont été
trouvés dans l'hypochondre gauche au
cours de l'opération.
M. le docteur Cazin a communiqué
une étude sur les pseudo-appendicites et
sur le traitement précoce de l'appendi-
cite, dont il est l'un des plus anciens et
des plus fidèles partisans.
A signaler, parmi les communications
les plus instructives, celle de M. Ter-
nier, de Grenoble, sur le manuel opéra-
toire des greffes; celle de M. Juge, de
Marseille, sur la fulguration du cancer;
celle de M. Mencière, de Reims, sur le
traitement chirurgical et orthopédique
des tuberculoses externes celle de M.
Calot, de Berck, sur le traitement des
fistules tuberculeuses celle de M. Re-
dard sur le traitement chirurgical de la
maladie de Little; celle de M. de Martel
sur la chirurgie du cerveau et de la
moelle, celle de M. Cezi, de Pise, sur la
rhinoplastie, et la très belle étude de M.
Lucas-Championnière sur la résection
du coude pour ankylose après fracture.
Citons encore, du professeur Montpro-
fit, d'Angers, l'ulcère du duodenum; de
M. Pauchet, d'Amiens, des coudures de
l'intestin; de M. Bœkel, de Strasbourg,
un cas d'appendicite méconnue, avec
perforation traitée, heureusement, par
la résection de 2 mètres d'intestin; de
rio M. fïhnvnnnra? sur lf>« levâtes r>vQr>i_
ques à contenu gazeux de M. Jayle, la
pelvéritonite sédative; du professeur Le-
jars, les reins ectopiques, atrophiés et
douloureux; de M. Cathelin, la bénignité
opératoire des calculs du rein.
Quelques appareils particulièrement
dignes d'attention ont été montrés au
congrès par MM. Barbarin, Lamy, Ju-
det, Dupuy de- Fresselles, Caillaud '(de
Monaco), Jourdet (de Nantes), Veras (de
Smyrne), et par M. de Martel qui a pré-
senté un moteur portatif pour la chirur-
gie des os, un masque hermétique pour
l'anesthésie et deux ou trois autres pe-
tites choses extrêmement ingénieuses.
Des séances opératoires du plus vif
intérêt ont eu lieu dans les services de
MM. Kirmisson, Tuffiier, Hartmann,
Leguen, Walther, Riche, Auvray, Sava-
riaux et dans les cliniques particulières
de MM. de Martel, Cathelin, Jayle et
Guisez.
Trois jours de cette semaine, le doc-
teur J.-L. Faure a fait devant une très
nombreuse assistance des interventions
chirurgicales gynécologiques, où l'on
sait qu'il excelle.
Un élève du docteur Alexis Carrel, qui
vient d'obtenir le prix Nob^l de chi-
rurgie, le docteur Serje Voronoff, a mon-
tré qu'il était possible, chez les brebis,
de faire la substitution des ovaires, en
remplaçant l'organe que donna la na-
ture par un organe similaire emprunté
à un autre animal. La greffe hétérogène
n'est, bien entendu, réalisable que sur des
animaux ayant une étroite parenté san-
guine l'échange est impossible entre
deux animaux de même espèce mais de
variété différente. Qui sait si nous ne
verrons pas un jour la stérilité de la
femme traitée par le procédé du docteur
Voronoff.
Etant donné le rôle de l'ovaire dans la
génération ori G àû ra; quelque^ peine à
laswr Allaevt «-tttt .t ^yriurnet
savoir, si:un enfant survient, qui est sa
véritable mère, celle dont les organes
lui ont donné la vie, ou celle qui l'a porté
dans son sein. Nous reverrons, sans
doute, le litige qui donna lieu au juge-
ment de Salomon.
Le Congrès a élu président, pour 1913,
M. le professeur Kirmisson, qui ensei-
gne à la Faculté la chirurgie infantile,
et qui est l'un des maîtres les plus res-
pectables de ce temps.
Il a nommé Aace-président et président
en 1914, M. le docteur Maunoury, de
Chartres, frère du général gouverneur
militaire de Paris.
Interne des hôpitaux de la promotion
de 1872, élève de Verneuil, le docteur
Maunoury fut l'un des premiers conver-
tis aux doctrines listériennes. Il a à
Chartres, et dans toute la région avoisi-
nante, une situation considérable. Tous
les chirurgiens français ont pour son
caractère et pour son talent la plus
haute estime.
Horace Bianchon.
A L'INSTITUT
'><̃'̃,>•̃̃
Académie des inscriptions
LES « PORTEURS D'AMES AKCESTRALES ».
MISSION GIRONCOURT. LA « PALESTRE »
ET LA TÊTE DE DÉLOS. UNE ENCYCLOPÉ-
DIE RABBINIQUE DU XIIIe SIÈCLE. ÉLEC-
TIONS.
M. le marquis de Ceralbo, l'éminent
archéologue espagnol, assiste à la séance.
M. Georges Perrot donne lecture d'une
lettre par laquelle M. Guist'hau, minis-
tre de l'instruction publique, annonce
à la compagnie qu'il vient, selon son
désir, d'accorder une subvention renou-
velable de 1,500 francs à M. Basset,
doyen de la Faculté des lettres d'Alger,
pour la publication de X Encyclopédie de
l'Islam:
Le secrétaire perpétuel, à propos de
l'envoi de diverss ouvrages académi-
ques étrangers, fait remarquer que l'Ins-
titut de France reçoit régulièrement les
communications scientifiques et litté-
raires des Académies étrangères, et que,
d'autre part, les travaux de nos Acadé-
mies ne sont communiqués aux sociétés
savantes de l'étranger que sur demandes
faites par elles au secrétariat de l'Insti-
tut. 11 pense que nos Académies auraient
bonne grâce à ne pas se laisser devancer
en courtoisie sur ce point par les Acadé-
mies étrangères, et propose que l'Aca- `
démie des inscriptions tout au moins
fasse directement et spontanément à
celles-ci le « service » de ses publica-
tions. Cette question sera réglée sans
retard.
M. Salomon Reinach entretient ses
confrères des « rapatas » ou « porteurs
d'âmes anccstrales ».
Certaines tribus du centre de l'Austra-
lie, dit-il, étudiées depuis 1899 seulement,
appellent « rapatas » ou « ratapas » des em-
bryons qui vivent dans l'air, invisibles à tous
autres que les mugiciens, et fréquentent sur-
tout certains arbres, rochers ou mares ces
« rapatas », porteurs d'âmes ancestrales qui
cherchent à se réincarner, sont pour ces tri-
bus les agents uniques de la conception, dont
elles ignorent les causes naturelles.
Les populations de l'âge du Renne parta-
geaient sans doute ces croyances, car on re-
connaît des « rapatas » sur certains objets
d'art de cette époque, comme le bâton de
Teyjat (Dordogne) où l'on avait cru voir jus-
qu à présent des hommes vêtus de peaux
d'animaux, exécutant des danses rituelles.
En réalité ces petits êtres ne dansent pas
ils planent au gré des courants d'air, aux-
quels les femmes australiennes attribuent le
pouvoir de les rendre mères.
M. Henri Cordier a reçu une lettre de
M. de Gironcourt, datée de Calabar,
après une descente complète du Niger
jusqu'à ses bouches et une navigation
de seize- jours depuis notre frontière
jusqu'à la mer. Le savant missionnaire
de 1 Académie sera sous peu à Paris.
M. Homolle communique une lettre
de M. Avezou relative à la découverte
dans la « vieille palestre » de Délos, ex-
plorée par M. Picard et par lui, de la
tête de bronze dont nous avons parlé. Il
insiste sur « la rare valeur de cette œu-
vre vivante si bien faite pour justifier le
renom des sculpteurs gréco-romains
comme portraitistes ». Cette tête date,
semble-t-il, du début du premier siècle
avant notre ère.
M. Schwab expose à l'Académie l'in-
térêt qu'offre le dernier volume entré
dans le fonds hébreu de notre « Cabinet
des manuscrits ».
L'Académie élit membres de la com-
mission du « Prix Ordinaire » MM. Sé-
nard, Barth, Chavannes et Henri Cordier,
et membres de la commission du « Prix
extraordinaire Bordin » MM. Sénart,
̃Barth. Glermont-Ganneau. Chavannes,
le P. Scheil et Henri Cordier, ce der-'
nier en remplacement du regretté Phi-
lippe Berger.
Académie des Beaux-Arts
LE FAUTEUIL MASSENET. LES CONSERVA-
TEURS DES MUSÉES AXDRÉ-JACQUEMONT.
L'Académie des beaux-arts a recu hier
une lettre de -M. André Messager, par
laquelle le directeur de l'Opéra pose sa
candidature au fauteuil de Massenet.
Les autres candidats officiellement ins-
crits sont MM. Pierné, Lefebvre, Pes-
sard, Huë et Maréchal. M. Vincent d'Indy
ne sera pas candidat.
L'Institut a nommé, à titre provisoire,
conservateurs des musées Jacquemont-
André M. Louis Gillet, au château de
Châalis, et M. Berthaut, à l'hôtel du
boulevard Haussmann. Ces nominations
seront définitives prochainement.
D'autre part, trois candidats seront
proposés à l'assemblée générale plé-
nière de mercredi, pour le poste vacant t
d'administrateur de Chantilly.
Ch. Dauzats.
« Art, doux fruict de France ».
Cet aphorisme du délicat rondel de Ja
Renaissance garde encore de nos jours
toute une vigueur d'actualité et peul-
être est-ce dans le domaine de son acti-
vité artistique que la France a. conservé,
sa suprématie la plus intangible et la
plus enviée. Rien donc de plus naturel.
qu'après avoir été accueillis avec la fer-
veur la plus flatteuse par tous nos com-
patriotes, les « Pianos d'Art » Gabriel
Gaveau, grâce à leur perfection instru-
mentale et à leur présentation de haut,
goût, n'aient passé les frontières et
conquis, de haute lutte, les principaux
marchés de C'est ta une paci-
fique victoire dont il convient de souli-
gner l'importance nationale, et dont le
glorieux mérite revient, sans réserve, à
l'éminent facteur Gabriel Gaveau, -qui^
créa, en 1911, ses remarquables et_tri««fi£
phants « Pianos d'Art ».
Tous les grands marchands' de pianos
sont dépositaires des « .{"ianos d'Art
Gabriel Gaveau ».
tp nnntTrM IMPoT ~nptQftcto
Le Congres Raûicai-Sociaiisie
Le coup de Jarnac
(DE VOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL).-
Tours, 11 octobre.
J'ai bien cru, au début de la grande
séance de cet après-midi, où l'on a traité
de la réforme électorale, que les pas-
sions violentes des hommes des « mares
stagnantes s'étaient a,paisées et, en les
voyant applaudir les premières paroles
du président du congrès, M. Emile
Combes, leur conseillant le calme, la
courtoisie, la déférence vis-à-vis de leurs
adversaires du même parti, j'ai bien cru
qu'ils avaient reconqms un peu de leur
dignité et qu'ils allaient épargner à leurs
ennemis politiques le spectacle scanda-
leux de leurs haines.
Je me suis trompé. Ce calme, cette
courtoisie n'étaient qu'apparents, et, si
la plus grande partie du débat a pu se
dérouler dans un silence relatif, la fin
nous a donné le plus vilain spectacle
que j'aie jamais vu. Et sa conclusion
hypocrite et furieuse a montré ce que
l'on pouvait attendre de l'exaspération
arrondissementière.
Mais un compte rendu fidèle rendra,
mieux que toutes les considérations, la
physionomie de cette séance.
C'est, je viens de vous le dire, de la
réforme électorale qu'il s'agissait. Il ne
s'agit que de cela. Le pays, les réformes.
jusqu'à la défense laïque cédent le pas
à la R. P. on ne la prenait point au sé-
rieux il y a deux ans elle domine au-
jourd'hui la politique. Elle submerge le
radicalisme et leréduit à l'état de ruine.
M- Combes, après avoir recommandé 1
le calme, a donné la parole à M. Trouil-
lot, sénateur, pour rapporter la décision
de la commission de politique générale
du parti.
M. Trouillot est aujourd'hui partisan
du scrutin d'arrondissement. Il donne' •
lecture de ses conclusions et invite le
congrès à voter un ordre du jour qui
dissipe toute équivoque. Cet ordre du
jour déclare
1° Que la réforme électorale ne peut être
faite que par la majorité républicaine des
deux Chambres; 2° rappelant que le scrutin
majoritaire a toujours donné leur représenta-
tion aux minorités, repousse la proportion-
nelle et le quotient électoral 3° compte sur
la sagesse des républicains du Sénat et de la
Chambre pour réaliser un scrutin élargi sans
dérogation majoritaire.
M. Trouillot.est longuement applaudi
,A
«PAR FIL SPÉCIAL'
jbej^onae^ la fille
SALONS
M. et Mme Edgard Stern ont donné,
lundi soir, une fête champêtre costumée
(paysans et paysannes) en leur château de Vil-
lette, près de Pont-Sainte-Maxence (Oise).
Dans le cadre d'une salle de bal de village,
d'un effet ravissant, sept cents couverts par
petites tables avaient été dressés, pour un dî-
ner, suivi de cotillon. Les costumes, tous va-
riés et d'une tonalité fort pittoresque, furent
très admirés..
Parmi les invités
Comtesse Gaston do Montesquiou-Fezensac,
comte et comtesse Bertrand d'Aramon, comte et
comtesse. Paul d'Aramon, princesse de La Tour-
d'Auvergne, comte et comtesse Pierre de So-
gonzac, marquis de Ségonzac, Mme Singer, M.
et Mme A. Singer, comte de Valon, M., Mme et
Mlle J. Kulp, Mlle de Bethmann, comtesse Igna-
tietf, M., Mme et Mlle E. de Sinçay, M. Jean
de Sinçay, Mme Achille Fould, comte et com-
tesse de La Salle, comte et comtesse L. de
Mièulle, M. et Mme C. Cahon d'Anvers, vicomte
de Richebourg, M. Jacques de Neuflize, baron
et baronne do Dorlodot, comtesse du Bourg de
Bozas, baron Armand d'Etchegoyen, M. et Mme
Depew, comte Max Durand de Beauregard,
comte et comtesse Roger Durand de Beauregard,
comte René-Louis de Gramont, marquis do Saint-
Sauveur,, comte et comtesse de Buisseret, mar-
quis et mar.quise de Chasseloup-Laubat, MM.
de Fleury, Balézeaux, capitaine de Guiroyc, vi-
comte et vicomtesse de Nantois, M. Ernest de
"W'eërth'; M. Demacliv M. et Mme Troncin, M.
Dollfus, comtesse et'Mlle de Bryas, M. Mallet,
M. de Valroger, comte Centlue de Béarn, M.
Maurice de Waru, comte Philippe Yitali, M. Em-
manuel du Bourg de Bozas, etc.
RENSEIGNEMENTS MONDAINS
De Cannes
LL. AA. RR. le comte de Caserte, les prin-
ces Gennaro, Philippe et Gabriel de Bourbon,
sont arrivés, venant de Vevey, où se trouvent
encore la comtesse de Caserte et le prince
François de Bourbon.
̃ Le chargé d'affaires de France au Caire,
Mme et Mlle A. Defrance, sont arrivés à
Paris. •
L'acèident d'automobile survenu il y a
quelques jours, à la marquise de L'Aigle, en
rentrant à son hôtel de la rue de la Ville-
l'Evêque, n'a pas eu de conséquences graves
et la marquise n'a point interrompu de suivre
les laisser-courre de son équipage en forêts
de Compiègne et de Laigue.
En l'église du château de Bonnelles, rési-
dence de la duchesse d'Uzès douairière, ont
eu lieu une messe et des vêpres, pour une
journée d'adoration, pendant lesquelles Mme
Kutscherra, l'admirable chanteuse, et la jeune
Mlle Filon, violoniste de grand talent, se sont
fait entendre, accompagnées à merveille, à
l'harmonium, par la distinguée châtelaine.
Le bal du Concours hippique de Com-
piègne a eu lieu jeudi. Remarqué, dans l'élé-
gante assistance
M. et Mme R. Fournier-Sarlovèze, M. De-
charme. comte et Mlle d'Orsetti, comte et com-
tesse Roger Durand de Beauregard, vicomte et
vicomtesse de Villeneuve-Bargemont, M. Charles
de Salverte, M. et Mme Kroment-Meuricè, M. et
Mme de Marais, comte et omtesse du Pas-
sage, M. et Mme Goldschmidt, M..1, de Vienne,
M. et Mme Pépin-Lehalleur, baron et baronne
Merlin, comte de Miramon-Fargues, lieutenant-
colonel, Mme et Mlle Arrault, comte et com-
tesse Pierre de Ségonzac, M. et Mme Fernand
Outrey, Mlle Da Cuhna, baron et baronne Ma-
riani.
C'est M. Fournier-Sarlovèze, président du
comité du Concours, qui avait offert les acces-
soires du cotillon, que le comte Henry de
Buisseret conduisait avec un remarquable
entrain. '̃•
De Tanger
Une réception a eu lieu la semaine dernière
dans l'hôtel de la Dépêche marocaine. Mme
Robert Raynaud, la charmante femme du di-
recteur du journal français de Tanger, fit avec
infiniment de bonne grâce, les honneurs de
cette réception, où de cinq à sept défilèrent
toutes les notabilités de la colonie européenne
à Tanger.
Remarqué notamment
Si Guebbas, représentant du Sultan M. de Li-
katschef, d'affaires de Russie, et Mme de
Likatschef M. Depretis, chargé d'affaires d'Ita-
lie M. Rhomberg, chargé d'affaires d'Allema-
gne M. Schellens, chargé d'affaires de Ilol-
lande M. Loçez-Tavarez, chargé d'affaires de
Portugal; l'émir Abd-el-Malek, Mme Filippi, le
pacha de Tanger, Si Mokri M. Harris, le com-
mandant d'Escrienne, Mmes de Maubeuge et de
Saint-Julien, le docteur et Mme Pean, le docteur
Fuittey, Si Menebhi, etc., etc.
CERCLES 11-
Le cercle des Gobelins vient d'ouvrir
jusqu'au 10 novembre, .à la mairie des Gobe-
lins, son Salon annuel.
CHASSES
T l"
En son domaine de Villaines, le marquis
de Gasquet a donné une brillante battue. Au
tableau 570 perdreaux.
Parmi les fusils
Marquis de La Ferté-Meun. comte Gérard de
̃Ganay, comte de Béthune-Sully, comte d'Havrin-
court, vicomte du Manoir, M. Jean Guimet, M.
Goêlet, baron de Waldner, etc. v
•– L'équipage Menier â chasse en forêt de
Villers-Cotterets. Rendez-vous au Rond. de la
Reine. Un cerf dix cors est servi pour M. H.
Menier, après trois heures, de chasse. Les
honneurs à la duchesse d'Albuféra.
Etaient présents M. et Mme H. Menier,
M. Laveissiere, M. Rosselet, M. Godillot,
baron et baronne L. Le Peletier, M. de Saint-
Léon,'M. Mme et Mlle Fosse d'Arcosse, M.
et Mme H. Gibert, Mlles Darenberg, Mme P.
Plichon, Mlle Bertrand, M. L. Hermand de
Vivières, etc.
MARIAGES
En l'église du Cheylard, a été célébré le
mariage de M. Jean Causeret, sous-préfet de
Nogent -le Rotrou, avec Mlle Marie-Anne
Sauzet.
Les témoins du marié étaient le général
Berthier., son oncle, et M. Paul Deschanel,
président de la Chambre des députés ceux
de la mariée Mme Emile Sauzet, sa grand'-
mère, et M. Gabriel Deville, président du
Tribunal civil de Tournon, son oncle.
Pendant la cérémonie, M. André Gresse a
chanté le Pater Noster de Niedermeyer et
0 salutaris hostia de Flégier.
L'abbé de Miramon-Fargues a béni, en
en la chapelle de la Sainte-Vierge, de l'église
Notre-Dame des Victoires, le mariage du
comte Jean de La Planche de Ruillé, fils du
comte de La Planche de Ruillé et de la com-
tesse née Benoist-Geoffroy, avec Mlle Ville-
tard-Vateau, fille de M. Villetard-Wateau et
de madame née Varé, tous deux décédés.
Les témoins étaient, pour le marié M. Be-
noist-Geoffrov et le comte G. de Ruillé, ses
oncles; pour la mariée MM. Varé et Bas-
quin, ses oncles.
La quête a été faite par Mlles d'Ollone et
Varé, accompagnées de M. Roger Basquin et
du comte Olivier de Boisgelin, lieutenant au
3e dragons.
Un lunch très brillant a réuni, après la cé-
rémonie religieuse, les parents et amis des
deux familles. La corbeille et les cadeaux
offerts aux jeunes mariés ont été très admi-
rés.
En la chapelle du château de la Beu-
vrière (Pas-de-Calais), a été célébré, dans l'inti-
mité, le mariage de M. Léon de Polmaert avec
Mlle Marie-Antoinette d'Hailly. Le Saint-Père
avait daigné envoyer sa bénédiction aux jeu-
nes époux.
Les témoins du marié étaient M.' Emma-
nuel de Polmaert, son frère, et M. Xavier de
Prémont, son beau-frère ceux de la mariée
la baronne de Blairville, sa grand'inère,' et M.
Emmery de Septfontaines, son oncle.
M. Robert Morand de la Perette, lieute-
nant au 4e d'artillerie, fils du colonel Morand
de la Perette, du' cadre de réserve, est fiancé
à Mlle Josèphe d'Hespel, fille de M. Albanie
d'Hespel et de madame née de Richoufftz de
Mornin.
De Toulouse, on nous annonce les fian-
çailles du vicomte Jean de Gensac, fils 'du'
comte de Gensac, lieutenant-colonel d'artille-
rie, et de la comtesse née Bourmonville, avec
Mlle de Llobet-Kendy, fille de M. de Llobet-
Kendy et de madame, née Guiraud du Falga.
En l'église Saint-Pierre du Gros-Caillou,
sera béni, mercredi prochain, le mariage de
M. Fernand Aine, fils de: M. et Mme Aine,
avec Mille Hélène Dautzenberg, fille de M. et
Mme Dautzenberg.
DEUIL
Les obsèques de Mme Potier née Pou-
pinel, veuve de M. Alfred Potier, membre de
l'Institut, ont été célébrées, en- l'église Saint-
Thomas-d'Aquin, jeudi, à midi., Le deuil était
conduit par M. André Desprès, son gendre;
M. René Després, son petit-fils M. Ernest
Potier, son beàu-frère M. Charles Bailly,
son oncle • MM. Paul Poupinel, Raoul de
Coquereaumont, Maurice et Gaston Poupinel,
Charles Chenu, ancien bâtonnier de l'Ordre
des avocats, etc.
L'inhumation a eu lieu au cimetière Mont-
martre.
»
La vicomtesse Gt'noux de Fermons mère
du député de la Loire-Inférieure, vient de
mourir. ̃̃̃̃̃̃
M. Henri Gérus, architecte et col-
lectionneur d'antiquités, est décédé à Pont-
Audemer, à l'âge de soixante-dix ans il lègue
à la ville de Rouen sa collection, comprenant
une grande quantité de bijoux normands, de
meubles anciens, de vaisselle, d'émaux et' den-
telles.
Mme Gers, née Lanore, mère de MM;
Paul et Georges Gers, vient de mourir à
Paris, à l'âge de soixante-dix-huit ans. La
cérémonie religieuse a eu lieu strictement en
famille, en l'église Notre-Dame-de-Grâce de
Passy et l'inhumation, au cimetière du Père-
Lachaise, dans le caveau de famille.
Nous apprenons la mort De M. André
Chaffotte, décédé en,son domicile, à Dijon il
était le frère de M. Jules Chaffotte, avoué près
le Tribunal civil de la Seine, chevalier de la
Légion d'honneur; De Mlle Pauline de
Met--Noblat, décédée à Saint-Max, prés de
Nancy, l'âge de soixante-dix-neuf ans
De Mlle Ghislaine de Baillencourt dit Courcol,
fille de M. Alexandre de Baillencoprt dit
Courcol, notaire à Béthune, et de Mme de
Baillencourt dit Courcol, décédée dans sa
seizième année De Mlle Angélique Bou-
cher de La Ville-Jossy, décédée à Bois-Mé-
liant (Loir-et-Chej)..
K. Delaroohe. <
Le Congrès de Chirurgie
Cette semaine, le congrès français de
chirurgie a tenu sa vingt-cinquième ses-
sion annuelle, dans le grand amphithéâ-
tre de ls Faculté, sous la présidence de
M. le professeur Delorme, inspecteur gé-
néral du cadre de réserve des services de
santé de l'armée, membre de l'Académie
de médecine. Il était assisté par M. le
docteur Walther, l'éminet et dévoué se-
crétaire général de l'association.
A la séance inaugurale, on remarquait
dans l'assistance M. Mirmari, directeur
de l'hygiène publique au ministère de
l'intérieur; M. Bayet, directeur de l'en-
seignement supérieur; M. le doyen Lan-
douzy, M. Gariel et M. Chauveau, prési-
dent et vice-président de l'Académie de
médecine; M. Mesureur, directeur de
l'Assistance publique à Paris; le profes-
seur Vaillard, inspecteur général du ser-
vice de santé de l'armée; le médecin gé-
néral de la marine Bertrand, le médecin
inspecteur Cha.vasse, le médecin-ins-
pecteur Mignon, directeur du Val-de,-
Grâce M. l'inspecteur Troussaint, di-
recteur du service de santé au ministère
de la guerre; M. Lucas-Championnière,
de l'Académie dés sciences; le docteur
Bazy, président de la Société de .chirur-
gie les professeurs Debove, Segond,
Chauffard, Reclus, Le Dentu, Poncet, de
Lyon; Demons, de Bordeaux; Forgue,
de Montpellier; Montprofit, d'Angers;
Phocas, d'Athènes Depage, de Bruxel-
les Bçekel, de Strasbourg Reynès, de
Marseille; Marro, de Turin Cesi, de
Pisé Czerny, de Hambourg; Brugersau,
d'Amsterdam Sieger, de Cologne
Keller, de Berlin Brockaert, de Gand
Kersmaiker, d'Anvers.
Y *̃
Le professeur Delorme a ouvert la
séance par un discours .très éloquent et
très documenté sur l'état actuel de la
pratique de la chirurgie de guerre. Il a
exprimé le regret de voir les congrès
oublier trop souvent dans la discussion
les sujets de chirurgie de guerre, et il a
souhaité très judicieusement que, dans
nos facultés, de médecine, un agrégé fût
régulièrement chargé d'un cours sur le
même sujet. M. Delorme voudrait l'union
plus intense des chirurgiens civils et
des chirurgiens militaires, en vue des
grands devoirs qu'ils peuvent avoir à
remplir. Il a montré que, contrairement
à la chirurgie journalière, si, aisément
interventionniste, la chirurgie d'armée
doit savoir souvent s'abstenir, la fatigue,
le mauvais couchage, l'abri et l'alimen-
tation de fortune, la multiplicité des
blessés rendant le pronostic opératoire
tout différent. Le caractère dominant de
la chirurgie militaire doit être la simpli-
cité il l'a montré par de nombreux
exemples tires des observations recueil-
lies au cours de la guerre du Transvaal
et de la guerre de Mandchourie. D'ail-
leurs, a-t-il ajouté, la mortalité des trau-
matismes de guerre est bien moins éle-
vée qu'autrefois elle n'est plus que de
1 pour 100.
M. Walther a lu son compte rendu de
secrétaire général, et la discussion s'est
établie sur la première question dia-
gnostic et traitement des rétrécissements
cicatriciels de l'œsophage. Deux rapports
ont été présentés, celui de M. Guisez,
chef des travaux d'oto-rhino-laryngolo-
gie à l'Hôtel-Dieu (et inventeur d'appa-
reils fort intéressants pour l'œsopha-
goscopie, la dilatation et la section de
l'œsophage) et celui du docteur Moure,
professeur à la Faculté de médecine de
Bordeaux.
M. Berclère, membre de l'Académie
de médecine de Paris, et M. Mériel, de
Toulouse, ont étudié, dans un très im-
portant et très intéressant rapport, la
grosse question de l'exploration radiolo-
gique en vue des maladies chirurgicales
de l'estomac et de l'intestin. Illustrant
leur exposé de nombreuses et excellentes
projections, MM. Beclère et Mériel ont
envisagé successivement l'appareil di-
gestif normal et malade au point de vue
des anomalies topographiques, morpho-
logiques, des troubles moteurs et des
troubles sécrétoires.
Ils ont montré comment la radiosco-
pie aide au diagnostic de l'ulcère simple
ou du cancer de l'estomac, des déplace-
ments, des ulcères, des spasmes, des
rétrécissements, des ptoses de l'intestin
grêle, comment elle permet d'étudier les
lésions du cœcum, de l'appendice, du
colon, de l'S iliaque. Ils ont terminé par
une excellente étude du mode de fonc-
tionnement des abouchements opéra-
toires. Ils ont pu conclure légitimement
qu'associée à l'examen clinique, la mé-
thode apporte au diagnostic des troubles
fonctionnels et des lésions organiques
an tube digestif une exactitude jusqu'a-
lors inconnue; on peut la comparer à un
nouveau mode de laparotomie, qui n'exi-
gerait ni chloroforme, ni incision, ni
effusion de sang. Inférieure sur certains
points à l'ouverture exploratrice, elle
donne par ailleurs des renseignements
précieux qu'aucun autre moyen ne sau-
rait fournir. Elle constitue un très grand
progrès et elle accroit considérablement
le domaine de la chirurgie libératrice.
Dans sa séance de vendredi, le congrès
a entendu les rapports très lumineuse-
ment exposés de M. Froehlich, de
Nancy; Kirmisson, de Paris, sur la coxa
vara.
MM. les professeurs Forgue et Riche,
de Montpellier, ont dit d'intéressantes
choses sur l'anesthésie lombaire à la no-
vocaïne, dont ils possèdent 650 observa-
tions personnelles, dont 240 interven-
tions sur l'abdomen ou la poitrine. Ce
mode d'anesthésie n'a donné lieu à au-
cun acéident grave il leur a permis
d'opérer des malades, qui n'auraient
point aisément supporté l'éther ou le
chloroforme. MM. Forgue et Riche esti-
ment que l'anesthésie par injection de
novocaïne dans le canal rachidien, si on
la manie prudemment, est une des ac-
quisitions les plus précieuses de la chi-
rurgie moderne. Ils la jugent préférable
à l'anesthésie générale pour presque
toutes les interventions portant sur les,
membres inférieurs, le bassin, l'abdo-
men, et les régions basses du thorax.
MM. les docteurs Walther, Hartmann,
Baumgartner et Kervain, de Bâ,le, ont
communiqué de très intéressantes études
sur les formes rares de l'appendicite.
MM. Walther et Baumgartner ont rap-
porté deux cas où la douleur siégeant à
droite, le colon et l'appendice ont été
trouvés dans l'hypochondre gauche au
cours de l'opération.
M. le docteur Cazin a communiqué
une étude sur les pseudo-appendicites et
sur le traitement précoce de l'appendi-
cite, dont il est l'un des plus anciens et
des plus fidèles partisans.
A signaler, parmi les communications
les plus instructives, celle de M. Ter-
nier, de Grenoble, sur le manuel opéra-
toire des greffes; celle de M. Juge, de
Marseille, sur la fulguration du cancer;
celle de M. Mencière, de Reims, sur le
traitement chirurgical et orthopédique
des tuberculoses externes celle de M.
Calot, de Berck, sur le traitement des
fistules tuberculeuses celle de M. Re-
dard sur le traitement chirurgical de la
maladie de Little; celle de M. de Martel
sur la chirurgie du cerveau et de la
moelle, celle de M. Cezi, de Pise, sur la
rhinoplastie, et la très belle étude de M.
Lucas-Championnière sur la résection
du coude pour ankylose après fracture.
Citons encore, du professeur Montpro-
fit, d'Angers, l'ulcère du duodenum; de
M. Pauchet, d'Amiens, des coudures de
l'intestin; de M. Bœkel, de Strasbourg,
un cas d'appendicite méconnue, avec
perforation traitée, heureusement, par
la résection de 2 mètres d'intestin; de
rio M. fïhnvnnnra? sur lf>« levâtes r>vQr>i_
ques à contenu gazeux de M. Jayle, la
pelvéritonite sédative; du professeur Le-
jars, les reins ectopiques, atrophiés et
douloureux; de M. Cathelin, la bénignité
opératoire des calculs du rein.
Quelques appareils particulièrement
dignes d'attention ont été montrés au
congrès par MM. Barbarin, Lamy, Ju-
det, Dupuy de- Fresselles, Caillaud '(de
Monaco), Jourdet (de Nantes), Veras (de
Smyrne), et par M. de Martel qui a pré-
senté un moteur portatif pour la chirur-
gie des os, un masque hermétique pour
l'anesthésie et deux ou trois autres pe-
tites choses extrêmement ingénieuses.
Des séances opératoires du plus vif
intérêt ont eu lieu dans les services de
MM. Kirmisson, Tuffiier, Hartmann,
Leguen, Walther, Riche, Auvray, Sava-
riaux et dans les cliniques particulières
de MM. de Martel, Cathelin, Jayle et
Guisez.
Trois jours de cette semaine, le doc-
teur J.-L. Faure a fait devant une très
nombreuse assistance des interventions
chirurgicales gynécologiques, où l'on
sait qu'il excelle.
Un élève du docteur Alexis Carrel, qui
vient d'obtenir le prix Nob^l de chi-
rurgie, le docteur Serje Voronoff, a mon-
tré qu'il était possible, chez les brebis,
de faire la substitution des ovaires, en
remplaçant l'organe que donna la na-
ture par un organe similaire emprunté
à un autre animal. La greffe hétérogène
n'est, bien entendu, réalisable que sur des
animaux ayant une étroite parenté san-
guine l'échange est impossible entre
deux animaux de même espèce mais de
variété différente. Qui sait si nous ne
verrons pas un jour la stérilité de la
femme traitée par le procédé du docteur
Voronoff.
Etant donné le rôle de l'ovaire dans la
génération ori G àû ra; quelque^ peine à
laswr Allaevt «-tttt .t ^yriurnet
savoir, si:un enfant survient, qui est sa
véritable mère, celle dont les organes
lui ont donné la vie, ou celle qui l'a porté
dans son sein. Nous reverrons, sans
doute, le litige qui donna lieu au juge-
ment de Salomon.
Le Congrès a élu président, pour 1913,
M. le professeur Kirmisson, qui ensei-
gne à la Faculté la chirurgie infantile,
et qui est l'un des maîtres les plus res-
pectables de ce temps.
Il a nommé Aace-président et président
en 1914, M. le docteur Maunoury, de
Chartres, frère du général gouverneur
militaire de Paris.
Interne des hôpitaux de la promotion
de 1872, élève de Verneuil, le docteur
Maunoury fut l'un des premiers conver-
tis aux doctrines listériennes. Il a à
Chartres, et dans toute la région avoisi-
nante, une situation considérable. Tous
les chirurgiens français ont pour son
caractère et pour son talent la plus
haute estime.
Horace Bianchon.
A L'INSTITUT
'><̃'̃,>•̃̃
Académie des inscriptions
LES « PORTEURS D'AMES AKCESTRALES ».
MISSION GIRONCOURT. LA « PALESTRE »
ET LA TÊTE DE DÉLOS. UNE ENCYCLOPÉ-
DIE RABBINIQUE DU XIIIe SIÈCLE. ÉLEC-
TIONS.
M. le marquis de Ceralbo, l'éminent
archéologue espagnol, assiste à la séance.
M. Georges Perrot donne lecture d'une
lettre par laquelle M. Guist'hau, minis-
tre de l'instruction publique, annonce
à la compagnie qu'il vient, selon son
désir, d'accorder une subvention renou-
velable de 1,500 francs à M. Basset,
doyen de la Faculté des lettres d'Alger,
pour la publication de X Encyclopédie de
l'Islam:
Le secrétaire perpétuel, à propos de
l'envoi de diverss ouvrages académi-
ques étrangers, fait remarquer que l'Ins-
titut de France reçoit régulièrement les
communications scientifiques et litté-
raires des Académies étrangères, et que,
d'autre part, les travaux de nos Acadé-
mies ne sont communiqués aux sociétés
savantes de l'étranger que sur demandes
faites par elles au secrétariat de l'Insti-
tut. 11 pense que nos Académies auraient
bonne grâce à ne pas se laisser devancer
en courtoisie sur ce point par les Acadé-
mies étrangères, et propose que l'Aca- `
démie des inscriptions tout au moins
fasse directement et spontanément à
celles-ci le « service » de ses publica-
tions. Cette question sera réglée sans
retard.
M. Salomon Reinach entretient ses
confrères des « rapatas » ou « porteurs
d'âmes anccstrales ».
Certaines tribus du centre de l'Austra-
lie, dit-il, étudiées depuis 1899 seulement,
appellent « rapatas » ou « ratapas » des em-
bryons qui vivent dans l'air, invisibles à tous
autres que les mugiciens, et fréquentent sur-
tout certains arbres, rochers ou mares ces
« rapatas », porteurs d'âmes ancestrales qui
cherchent à se réincarner, sont pour ces tri-
bus les agents uniques de la conception, dont
elles ignorent les causes naturelles.
Les populations de l'âge du Renne parta-
geaient sans doute ces croyances, car on re-
connaît des « rapatas » sur certains objets
d'art de cette époque, comme le bâton de
Teyjat (Dordogne) où l'on avait cru voir jus-
qu à présent des hommes vêtus de peaux
d'animaux, exécutant des danses rituelles.
En réalité ces petits êtres ne dansent pas
ils planent au gré des courants d'air, aux-
quels les femmes australiennes attribuent le
pouvoir de les rendre mères.
M. Henri Cordier a reçu une lettre de
M. de Gironcourt, datée de Calabar,
après une descente complète du Niger
jusqu'à ses bouches et une navigation
de seize- jours depuis notre frontière
jusqu'à la mer. Le savant missionnaire
de 1 Académie sera sous peu à Paris.
M. Homolle communique une lettre
de M. Avezou relative à la découverte
dans la « vieille palestre » de Délos, ex-
plorée par M. Picard et par lui, de la
tête de bronze dont nous avons parlé. Il
insiste sur « la rare valeur de cette œu-
vre vivante si bien faite pour justifier le
renom des sculpteurs gréco-romains
comme portraitistes ». Cette tête date,
semble-t-il, du début du premier siècle
avant notre ère.
M. Schwab expose à l'Académie l'in-
térêt qu'offre le dernier volume entré
dans le fonds hébreu de notre « Cabinet
des manuscrits ».
L'Académie élit membres de la com-
mission du « Prix Ordinaire » MM. Sé-
nard, Barth, Chavannes et Henri Cordier,
et membres de la commission du « Prix
extraordinaire Bordin » MM. Sénart,
̃Barth. Glermont-Ganneau. Chavannes,
le P. Scheil et Henri Cordier, ce der-'
nier en remplacement du regretté Phi-
lippe Berger.
Académie des Beaux-Arts
LE FAUTEUIL MASSENET. LES CONSERVA-
TEURS DES MUSÉES AXDRÉ-JACQUEMONT.
L'Académie des beaux-arts a recu hier
une lettre de -M. André Messager, par
laquelle le directeur de l'Opéra pose sa
candidature au fauteuil de Massenet.
Les autres candidats officiellement ins-
crits sont MM. Pierné, Lefebvre, Pes-
sard, Huë et Maréchal. M. Vincent d'Indy
ne sera pas candidat.
L'Institut a nommé, à titre provisoire,
conservateurs des musées Jacquemont-
André M. Louis Gillet, au château de
Châalis, et M. Berthaut, à l'hôtel du
boulevard Haussmann. Ces nominations
seront définitives prochainement.
D'autre part, trois candidats seront
proposés à l'assemblée générale plé-
nière de mercredi, pour le poste vacant t
d'administrateur de Chantilly.
Ch. Dauzats.
« Art, doux fruict de France ».
Cet aphorisme du délicat rondel de Ja
Renaissance garde encore de nos jours
toute une vigueur d'actualité et peul-
être est-ce dans le domaine de son acti-
vité artistique que la France a. conservé,
sa suprématie la plus intangible et la
plus enviée. Rien donc de plus naturel.
qu'après avoir été accueillis avec la fer-
veur la plus flatteuse par tous nos com-
patriotes, les « Pianos d'Art » Gabriel
Gaveau, grâce à leur perfection instru-
mentale et à leur présentation de haut,
goût, n'aient passé les frontières et
conquis, de haute lutte, les principaux
marchés de C'est ta une paci-
fique victoire dont il convient de souli-
gner l'importance nationale, et dont le
glorieux mérite revient, sans réserve, à
l'éminent facteur Gabriel Gaveau, -qui^
créa, en 1911, ses remarquables et_tri««fi£
phants « Pianos d'Art ».
Tous les grands marchands' de pianos
sont dépositaires des « .{"ianos d'Art
Gabriel Gaveau ».
tp nnntTrM IMPoT ~nptQftcto
Le Congres Raûicai-Sociaiisie
Le coup de Jarnac
(DE VOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL).-
Tours, 11 octobre.
J'ai bien cru, au début de la grande
séance de cet après-midi, où l'on a traité
de la réforme électorale, que les pas-
sions violentes des hommes des « mares
stagnantes s'étaient a,paisées et, en les
voyant applaudir les premières paroles
du président du congrès, M. Emile
Combes, leur conseillant le calme, la
courtoisie, la déférence vis-à-vis de leurs
adversaires du même parti, j'ai bien cru
qu'ils avaient reconqms un peu de leur
dignité et qu'ils allaient épargner à leurs
ennemis politiques le spectacle scanda-
leux de leurs haines.
Je me suis trompé. Ce calme, cette
courtoisie n'étaient qu'apparents, et, si
la plus grande partie du débat a pu se
dérouler dans un silence relatif, la fin
nous a donné le plus vilain spectacle
que j'aie jamais vu. Et sa conclusion
hypocrite et furieuse a montré ce que
l'on pouvait attendre de l'exaspération
arrondissementière.
Mais un compte rendu fidèle rendra,
mieux que toutes les considérations, la
physionomie de cette séance.
C'est, je viens de vous le dire, de la
réforme électorale qu'il s'agissait. Il ne
s'agit que de cela. Le pays, les réformes.
jusqu'à la défense laïque cédent le pas
à la R. P. on ne la prenait point au sé-
rieux il y a deux ans elle domine au-
jourd'hui la politique. Elle submerge le
radicalisme et leréduit à l'état de ruine.
M- Combes, après avoir recommandé 1
le calme, a donné la parole à M. Trouil-
lot, sénateur, pour rapporter la décision
de la commission de politique générale
du parti.
M. Trouillot est aujourd'hui partisan
du scrutin d'arrondissement. Il donne' •
lecture de ses conclusions et invite le
congrès à voter un ordre du jour qui
dissipe toute équivoque. Cet ordre du
jour déclare
1° Que la réforme électorale ne peut être
faite que par la majorité républicaine des
deux Chambres; 2° rappelant que le scrutin
majoritaire a toujours donné leur représenta-
tion aux minorités, repousse la proportion-
nelle et le quotient électoral 3° compte sur
la sagesse des républicains du Sénat et de la
Chambre pour réaliser un scrutin élargi sans
dérogation majoritaire.
M. Trouillot.est longuement applaudi
,A
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