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- Préface
- Dictionnaire
- .......... Page(s) .......... 1798, 1802
DICTIONNAIRE
DES CONTEMPORAINS.
1ANK
IANKO (Abraham), chef de partisans roumains,
né dans les environs d'Abrud-Banya, en Transyl-
vanie, s'est fait connaître par la part qu'il prit
aux événements politiques et militaires de cette
contrée en 1848 et 1849. Nourri dans la haine des
Magyars oppresseurs de sa race, il avait d'abord
étudié pour entrer dans les ordres, puis s'était fait
recevoir avocat à Hermanstadt; mais, pour fuir
le contact des étrangers, il s'était retiré au sein
des montagnes natales, où il menait la vie des
paysans. Lorsque, après les événements de Vienne
et de Pesth(mars 1848),il il fut questiond'incorporer
la Transylvanie à la Hongrie, Ianko se montra des
plus ardents à propager les idées de résistance.
Dans la grande assemblée nationale convoquée à
Blasiu par Barnutsi, il manifesta bientôt toutes
les qualités qui firent de lui le chef de l'insur-
rection roumaine de Transylvanie. Persuadé que
toute conciliation avec les Hongrois était im-
possible, il se retrancha avec quelques com-
pagnons dévoués dans les montagnes d'Abrud-
Banya et borna d'abord ses efforts à surprendre
quelques petits bourgs magyars afin de s'y pro-
cjrer des armes, puis, les habitants des mon-
tagnes voisines accourant en foule autour de lui,
il étendit peu à peu ses opérations dans les trois
sous-districts de Galathnar, de Turdaetd'Abrud.
Après l'entrée de Bem en Transylvanie, tandis
que Puchner et les impériaux étaient chassés de
toutes leurs positions par l'impétueux général
polonais, lanko et ses lieutenants, Accenti et
Balinte, se maintinrent encore dans leurs mon-
tagnes. Maîtres de tout le reste de la Transylvanie,
les -Hongrois essayèrent en vain de détruire ce
dernier foyer de résistance. Battu deux fois à
Abrud (avril et mai 1849), le major Hatvany re-
nonça &. poursuivre les insurgés. Avec moins de
6000 hommes et quatre pièces de canon, Ianko
tint en échec, pendant tout le reste de la cam-
pagne, une nouvelle armée de 18000 Hongrois
commandés par Xémény. Bientôt l'arrivée des
Russes forca les Magyars à se replier chez eux, et
les Roumains échappèrent à leur domination
pour retomber sous celle de l'Autriche. lanko
réclama en vain avec Barnutsi des institutions
nationales, refusa dédaigneusement la décoration
et les récompenses personnelles qui lui furent
offertes, et le roi des montagnes rentra dans son
village natal.
UNIVERSEL
IBRA
lANKCWlTSCH ( Alexis ) homme politique
serbe né à Temesvar, vers 1810, vint en Serb:e e
en 1829, et entra flans l'administration. Secré-
taire du prince Michel en 1839, il commença dès
lors à prendre une part active aux affaires de
l'État et fut l'un des plus hardis promoteurs de
la révolution de 1842. Après s'être mis à la tête
de la révolte, il rédigea, avec quelques autres
chefs, la constitution provisoire, et dut à cette
initiative la place de directeur de la chancellerie
serbe qui lui fut confiée par le nouveau gouverne-
ment. Dans cette position, il exerça., à côte de
Pelroniewitsch une grande influence sur les des-
tinées de la Serbie. Lorsque, en 1843, le prince
Alexandre dut s'éloigner devant les menaces de
la Russie, M. lanko-.vitsch en qualité de chan-
celier, administra le pays jusqu'à la restaura-
tion de son pouvoir. De 1847 à 1848, il fut ministre
de la justice et du culte; en 1850, il devint séna-
teur et coadjuteur du ministre des affaires étran-
gères Petroniewitsch, après avoir été lui-même
à différentes reprises ministre par intérim. Kn
1855, il fut nommé définitivement chancelier d'Ê-
tat mais il renonça à ses fonctions, l'année sui-
vante, pour reprendre sa place an sénat, où sa
parole lui assure une grande autorité.
lBRAIIIM-EL-HAMI-pacha (Ibrahim le Sévère)
fils aîné d'Abbas, né au Caire, en l'an de l Hé-
gire 1253 (1836) fut confié par son père, en haine
des idées françaises, dont la famille de Moham-
med-Ali subissait l'influence, à un précepteur an-
glais, mandé exprès de Londres, et reçut ainsi
une éducation toute exclusive. Entré dans l'âge
viril, que la loi musulmane fixe vers la quator-
zième année, le jeune prince ne tarda pas à abor-
der les affaires et fut nommé, en 1853, ministre
de la guerre. Il entra en fonctions sans hésitation
et fit preuve, dit-on, de beaucoup de bonne vo-
lonté. Par une autre faveur, le jeune ministre d'Ab-
bas fut fiancé à une des filles du sultan, qui crai-
gnait un refus de subsides pourlaguerred'Orient,
de la part du vice-roi son vassal. Ce fut pendant
un voyage d'EI-Hami à Londres que survint la
mort soudaine d'Abbas. Son absence fit échouer la
tentative d'un parti tout-'puissantqui 1'? mettait en
avant pour succéder à son père. De retour ea
Egypte, après l'avénement de Mohamrned-Saïd
El-Hami se renferma dans la retraite; il en sor-
58 «.
DES CONTEMPORAINS.
1ANK
IANKO (Abraham), chef de partisans roumains,
né dans les environs d'Abrud-Banya, en Transyl-
vanie, s'est fait connaître par la part qu'il prit
aux événements politiques et militaires de cette
contrée en 1848 et 1849. Nourri dans la haine des
Magyars oppresseurs de sa race, il avait d'abord
étudié pour entrer dans les ordres, puis s'était fait
recevoir avocat à Hermanstadt; mais, pour fuir
le contact des étrangers, il s'était retiré au sein
des montagnes natales, où il menait la vie des
paysans. Lorsque, après les événements de Vienne
et de Pesth(mars 1848),il il fut questiond'incorporer
la Transylvanie à la Hongrie, Ianko se montra des
plus ardents à propager les idées de résistance.
Dans la grande assemblée nationale convoquée à
Blasiu par Barnutsi, il manifesta bientôt toutes
les qualités qui firent de lui le chef de l'insur-
rection roumaine de Transylvanie. Persuadé que
toute conciliation avec les Hongrois était im-
possible, il se retrancha avec quelques com-
pagnons dévoués dans les montagnes d'Abrud-
Banya et borna d'abord ses efforts à surprendre
quelques petits bourgs magyars afin de s'y pro-
cjrer des armes, puis, les habitants des mon-
tagnes voisines accourant en foule autour de lui,
il étendit peu à peu ses opérations dans les trois
sous-districts de Galathnar, de Turdaetd'Abrud.
Après l'entrée de Bem en Transylvanie, tandis
que Puchner et les impériaux étaient chassés de
toutes leurs positions par l'impétueux général
polonais, lanko et ses lieutenants, Accenti et
Balinte, se maintinrent encore dans leurs mon-
tagnes. Maîtres de tout le reste de la Transylvanie,
les -Hongrois essayèrent en vain de détruire ce
dernier foyer de résistance. Battu deux fois à
Abrud (avril et mai 1849), le major Hatvany re-
nonça &. poursuivre les insurgés. Avec moins de
6000 hommes et quatre pièces de canon, Ianko
tint en échec, pendant tout le reste de la cam-
pagne, une nouvelle armée de 18000 Hongrois
commandés par Xémény. Bientôt l'arrivée des
Russes forca les Magyars à se replier chez eux, et
les Roumains échappèrent à leur domination
pour retomber sous celle de l'Autriche. lanko
réclama en vain avec Barnutsi des institutions
nationales, refusa dédaigneusement la décoration
et les récompenses personnelles qui lui furent
offertes, et le roi des montagnes rentra dans son
village natal.
UNIVERSEL
IBRA
lANKCWlTSCH ( Alexis ) homme politique
serbe né à Temesvar, vers 1810, vint en Serb:e e
en 1829, et entra flans l'administration. Secré-
taire du prince Michel en 1839, il commença dès
lors à prendre une part active aux affaires de
l'État et fut l'un des plus hardis promoteurs de
la révolution de 1842. Après s'être mis à la tête
de la révolte, il rédigea, avec quelques autres
chefs, la constitution provisoire, et dut à cette
initiative la place de directeur de la chancellerie
serbe qui lui fut confiée par le nouveau gouverne-
ment. Dans cette position, il exerça., à côte de
Pelroniewitsch une grande influence sur les des-
tinées de la Serbie. Lorsque, en 1843, le prince
Alexandre dut s'éloigner devant les menaces de
la Russie, M. lanko-.vitsch en qualité de chan-
celier, administra le pays jusqu'à la restaura-
tion de son pouvoir. De 1847 à 1848, il fut ministre
de la justice et du culte; en 1850, il devint séna-
teur et coadjuteur du ministre des affaires étran-
gères Petroniewitsch, après avoir été lui-même
à différentes reprises ministre par intérim. Kn
1855, il fut nommé définitivement chancelier d'Ê-
tat mais il renonça à ses fonctions, l'année sui-
vante, pour reprendre sa place an sénat, où sa
parole lui assure une grande autorité.
lBRAIIIM-EL-HAMI-pacha (Ibrahim le Sévère)
fils aîné d'Abbas, né au Caire, en l'an de l Hé-
gire 1253 (1836) fut confié par son père, en haine
des idées françaises, dont la famille de Moham-
med-Ali subissait l'influence, à un précepteur an-
glais, mandé exprès de Londres, et reçut ainsi
une éducation toute exclusive. Entré dans l'âge
viril, que la loi musulmane fixe vers la quator-
zième année, le jeune prince ne tarda pas à abor-
der les affaires et fut nommé, en 1853, ministre
de la guerre. Il entra en fonctions sans hésitation
et fit preuve, dit-on, de beaucoup de bonne vo-
lonté. Par une autre faveur, le jeune ministre d'Ab-
bas fut fiancé à une des filles du sultan, qui crai-
gnait un refus de subsides pourlaguerred'Orient,
de la part du vice-roi son vassal. Ce fut pendant
un voyage d'EI-Hami à Londres que survint la
mort soudaine d'Abbas. Son absence fit échouer la
tentative d'un parti tout-'puissantqui 1'? mettait en
avant pour succéder à son père. De retour ea
Egypte, après l'avénement de Mohamrned-Saïd
El-Hami se renferma dans la retraite; il en sor-
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