Titre : Le Temps
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1909-07-22
Contributeur : Nefftzer, Auguste (1820-1876). Fondateur de la publication. Directeur de publication
Contributeur : Hébrard, Adrien (1833-1914). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 22 juillet 1909 22 juillet 1909
Description : 1909/07/22 (Numéro 17556). 1909/07/22 (Numéro 17556).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG33 Collection numérique : BIPFPIG33
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Description : Collection numérique : France-Japon Collection numérique : France-Japon
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
ILRTEMP.& 22'JuftteElââfc.
Hards et les poules du poulailler l'ont intéressé,,
mais un instant très court;, elles ne font pas ce
quiil veut, donc elles ne rentrent pas dans son
aoinsrae, qui est immense,, étant illusoire.
Quand il voudra d'es poul.es> il' sten £eca les
vraies sont fausses.
Mais pour l'instant ïï pense à autre cbose. Il
est devenu, dans. son esprit,, chef d'armée; il
song-e la gmerre- Qui donc lui a. parlé de
guerre, et de victoire- par conséquent, car
jamais les enfants ne supposent la défaite, tou-
tes leurs constructions sont optimistes, qui
lui a parle d'ennemis qu'on- détesta et qu'on
détruit? Personne dans sa famille, j'err- suis;
presque certain, et il ne sait pas encore lire.
Mais il a vu parfois passer des sabres, des fu-
sils, des drapeaux, des fanfares; une autre fois
sur la première page d'un journal en couleurs,,
des cavaliers s'entretuant; sans doute aussi, il!
a causé avec les seuls humains qu'il considère
comme pleinement dignes de sa confiance', ceux
de son âge, naturellement. Et il y en avait un
qui savait t
Et maintenant Caillou aime la guerre Et
voilà pourquoi, d'ans le nouveau jardin, près de
la rivière quile borne, il commande aujourd'hui
une innombrable armée. 11 s'est fait un sabre
ïvec une branche d'arbre. Des pots de fleurs
renversés, vides, béants, lui sont autant de ca-
nons sa bouche et sa poitrine leur prêtent une
voix. Et il chevauche un cheval plus beau, plus
grand, plus piaffant que tous ceux qui sont, sur
la terre. Quant à ses troupes, vous ne les voyez
pas plus que le cheval, mais elles font tout ce
qu'il veut, et sont invincibles. Pour l'ennemi,
il est déjà mort 1
Il est déjà mort, ou il fuit. L'enthousiasme
sanguinaire de Caillou le transporte et l'exalte.
l clame qu'il tue, il sent qu'il, tue. Et il se pro-
mène maintenant dans son triomphe. Tout à
coup,, au moment même où son ivresse est au
«omble, voilà qu'une poule sort dupoulailler et
marche vers lui. Elle avance avec cet air fantas-
que et ces directions imprévoyables qu'ont les
poules, elle avance sans faire semblantderien,
eïleavanceenayant toujours l'air de regarder, de
ses inquiétants petits yeux noirs, les mollets
sus de Caillou. Et Caillou le général, Caillou le
îhef de guerre, Caillou, le victorieux jette son
sabre et crie
Voilà une poule Sauvons-nous T. 1.
C'est ainsi que ce poète prend contact avec le
monde extérieur. Cette expérience est doulou-
reuse.
Pierre Mille?.
"̃ ♦
MARINE.
Nos submersibles. Les vingt submersibles de
ta série Q 70 à Q 89, c'est-à-dire ceux dont l'ordre de
ftiiso en chantier a été donné en 1905 et 1906, ont
reçu les noms suivants
loucatilt, Euler, Franklin, Archimède, Mariottc, Watt,
Cugnot, Giffard, Faraday, Volta, Newton,. Montgolper,
Àmiral-Bqw'ciois, BernouUi, Joule, Coulomb, Arago, Curie,
f.e-Vemer, Charles-Brun.
NOUVELLES DU JOUE
LES RÉCOLTES
Le ministère de l'agriculture publie au Journal
̃officiel l'évaluation des récoites au 1er juillet 1909.
Ce tableau permet de se rendre compte par la com-
paraison des résultats dit mois de juillet avec ceux
du mois de mai précédent, de l'effet produit sur les
cultures par la température exceptionnelle de ces
derniers mois.
Nous extrayons de ce tableau les trois catégories
suivantes
Blé d'hiver
Au 1" mai 1909, 35 départements étaient qualifiés bon;
au 1" juillet, 19.
Au lor mai 1909, 45 départements étaient qualifiés as-
sez bon; au 1" juillet, 59.
Au 1" mai 1909, 5 départements étaient qualifiés pas-
sable au l«r juillet, 6.
Au 1" mai 1909, aucun département n'était qualifié
médiocre; au 1er juillet, 1.
Seigle
Au 1" mai 1909, 45 départements étaient qualifiés
ion; au 1er juillet, 27.
Au 1" mai 1909, 33 départements étaient qualifiés
esez bon; au 1er juillet, 49.
Au 1" mai 1909, 3 départements étaient qualifiés pas-
ïable; au 1er juillet, 2.
Au 1« mai 3909, aucun département n'était qualifié
ïBédiocre; au 1er juillet, 3.
Avoine d'hiver
Au 1er mai 1909, 25 départements étaient qualifiés
bon au 1er juillet, 13.
Au 1er mai 1909, 38 départements" étaient qualifiés
Bssez bon-, au ,-i" juillet, 46;
Au 1er mai 1909, 4 départements étaient qualifiés pas-
Sable; au 1er juillet, 6.
Au 1er mai 1909, 1 département était qualifié médio-
cre; au 1er juillet, aucun.
TI convient de faire cesser une confusion qui est
̃faite couramment et qui s'est renouvelée à l'occa-
sion du congrès tenu au Havre par les petites A, -et
à la séance de clôture duquel assista le président de
la République.
Les petites A sont, non! des associations d'insti-
tuteurs, bien que les instituteurs y jouent un rôle-
au point de vue de leurs oeuvres post-scolaires, mais
des associations d'anciens élèves des écoles laïques.
Le conseil central des comités légitimistes, re-
présentant le parti communément appelé « les
Blancs d'Espagne », communique la note suivante
Profondément atteints au plus intime de leur affec-
tion et de leur fidélité, en même temps que doulou-
reusement émus par la mort de S. M. don Carlos (duc
de Madrid), les légitimistes de France, unis dans un
Bttême sentiment de respect et d'inaltérable dévoue-
ment à la personne du roi, répètent le cri traditionnel
du droit fondamental. de la monarchie « Le roi est
fflort, vive le roi »
Ils reconnaissent et ils acclament en la personne de
S. M. le prince Jaime de Bourbon, unique et incom-
Biutable représentant "du principe salique héréditaire,
le successeur légitime de la longue et illustre lignée
lies rois qui ont tait la France, et ils saluent son avè-
iîement comme roi de France.
Ont signé
Comte de Maillé, président d'honneur; Maurice de
Jonquières, président; Henri des Granges, vice-
président Bevenot des Haussois, secrétaire gé-
néral; baron J. Richard, marquis et comte de
Griffolet, Em. Scaillet, J. Laurentie, comte J. de
Cathelineau, comte d'Aubigny, Henri du Houx,
.Michel Petit, Maurice Pascal, baron G. de Bluy,
Marcel Gibert de la Sudrie, Prosper Remize,
'/comte Hérard de Puységur, comte Henri de La-
villatte, marquis d'Anglade, vicomte de Bellevue,
etc., etc.
LES GRÈVES
On nous télégraphie de Roubaix, 21 juillet:
L'accord a enfin pu se faire entre patrons et ou-
Vriers de la filature veuve Mille et fils. Les ouvriers
obtiennent satisfaction sur plusieurs points de leurs
réclamations. La grève durait depuis le 10 février.
La grève générale des chaudronniers en fer de
Roubaix-Tourcoing est également terminée. Les
ouvriers obtiennent l'augmentation de salaire qu'ils
réclamaient.
AU TATTÏ3 T "BF T
Lés souverains russes à Cherbourg
<5n sait que le 30 juillet le président de la Répu-
blique doit se rendre à Cherbourg pour y saluer en
rade les souverains russes en croisière sur les côtes
de France. Le programme de cette réception et du
voyage présidentiel est arrêté ainsi qu'il suit
Le 30 juillet, à 8 h. 1/2 du soir, le président de la
République arrivera à Cherbourg par train spécial.
Encadré par un escadron de dragons venu de Dinan,
II suivra la ligno stratégique pour se rendre dans
l'arsenal. Là, il s'embarquera sur la vedette du pré-
fet maritime pour se rendre à bord du cuirassé
Vérité.
Le 3/ juillet, à 2 heures de l'après-midi, les sou-
verains de Russie arriveront sur rade à bord du
yacht Slandarl, escorté par les cuirassés russes
Rurick et Makarof, et aussi vraisemblablement par
le vaisseau présidentiel qui se rendra au-devant du
tsar. p q ra au-devant nu
Aussitôt le yacht impérial mouillé sur rade, le
tsar se rendra à bord du Vérité pour saluer le pré-
sident. Puis M. Fallières ira à bord du Standart.
Ces visites seront annoncées par les saluts régle-
mentaires.
Le soir du 31 juillet, grand dîner à bord du cui-
rassé Vérité; offert par M. Failières à l'empereur
Nicolas II. Les bâtiments sur rade illumineront pen-
dant toute la durée du repas.
Le 4cr août, grand déjeuner, à bord du yacht Stan-
aart, offert par les souverains de Russie au prési-
dent de la République. Dans l'après-midi, les sou-
verains de Russie et le président seront conduits
pur la digue, où un grand thé sera servi sous une
tente que la direction des constructions navales est
"in train de confectionner.
.Le soir, dîner bord du cuirassé Vérité., Nouvelles
Jtniminations.
Le 2 août, à 3 heures du matin, départ des souve-
rains russes pour Cowés.
A 9 heures, débarquement du président de la Ré-
publique du cuirassé Vérité. A 9 h. 30, visite du
président à l'hôpital maritime. A 10 h. 30, réception
,fes autorités civiles à l'hôtel de ville. A 11 h. 30.
Répart du président pour Paris.
Le» parlementaires français en Suéde;
La délégation parlementaire. française est amv.ee
hier à. une heure,, & bord' d'un vapeur spécial, à
Malmoë dont le port et les rues principales étaient
richement pavoises. Mate le temps, après nne pé-
riode chaude, de plusieurs semaines, est redevenu
pluvieux dans toute la Suède.
Au débarquement, le baron Bonde, député,, présir
dent du comité de> réception, et le comte Hamilton,
député, membre du- même comité, ont souhaité la
bienvenue.
Le baron Bonde a prononcé un discours suivi, de
quatre hourras à la France auxquels une foule nom-
breuse s'est associée.,
M. d'Estournelles de Constant a répondu.
Du port, la délégation s'est rendue à l'hôtel de
ville, où le conseil municipala oflert un lunch.
Le président du conseil municipal- docteur Lin-
] dohl; a parlé chaudement de la noble et glorieuse
nation française, et il. a souhaité la bienvenue aux
hôtes do la Suède.
La Marseillaise a été jouée; au milieu de Tënthou-
siasmo général. M. d'Estournèlles de Constant a lu
la. dépêche envoyée aitnom: de la délégation au roi
Gustave.
M. Chaigne a proposé un toast à Malmoë et au.
comité. Des chœurs ont chanté; des- chansons sué-
doises.
A la gare une grande foule d'hommes ont sou-
haité un heureux, voyage., Le train est reparti à
4 h. 40. ° F
Le premier but du voyage des parlementaires
français était Svalvef, à: 39 kilomètres de Malmoë,,
où les. Français ont été invités à dîner par la Société
pour les semences' de blé et de- graines, dont l'ins-
tallation unique compte parmi les curiosités; d'un
haut intérêt de l'agriculture.
Reçus à la gare par le président de la société,, le
comte Wachmeister,, les voyageurs ont visité le
domaine.
Au dîner, MM. d'Estournelles et plusieurs autres
parlementaires ont parlé d'une façon enthousiaste,
qui a prouvé qu'ils apprécient la. valeur extraordi-
naire pour Taçriculture des travaux qu'ilsvenaient-
d'admirer, et ils ont exprimé leur grande satisfac-
tion de leur première journée suédoise.
A 9 h. 40. les parlementaires ont repriis le train
spécial^pour Stockholm;
Les concours du prix de Rome
L'ARCHITECTURE
L'exposition du concours d'architecture pour,
le prix de Rome s'est ouverte à l'Ecole des beaux-
arts ce matin, dans la. salle Melpomène; Elle res-
tera ouverte jusqu'à, vendredi, soir, sera, close sa-
medi, jour du jogement,; et rouverte après juge-
ment, le dimanche.
L'Académie des beaux-arts ayant fait le; vœu,
cette année, de ne donner que des sujets pitto-
resques, les architectes ont' été' gâtés comme lès1
peintres et comme les sculpteurs. Le sujet qu'on-
leur a proposé, un palais colonial, avec jardin bo-
tanique, salles de conférence et de; congrès, gale-
ries d'exposition, laissait aux: concurrents leur
pleine indépendance et leur permettait, s'ils l'eus-
sent voulu, des formules hors desquelles il n'exis-
tait jusqu'à présent point de salut.
Ni vous ni moi, en effet, si nous avions un pa-
lais colonial à construire, nous ne nous préoccu-
perions des trois ordres. Qui' dit palais n'entend
pas nécessairement colonnade, à plus forte rai-
son s'il s'agit d'un ensemble installé en rase cam-
pagne, destiné par définition à l'étude, et qui se
doit à lui-même de ne pas exiger de dépenses inu-
tiles et d'être pratique avant tout.
La première pensée qui nous viendrait. à- l'es-
prit serait donc de nous imprégner si bien des
données essentielles du sujet qu'aucune erreur
ne pût déparer ni le plan ni la réalisation de no-
tre ensemble. Une lecture attentive du program-
me nous convaincrait bien vite qu'un, palais co-
lonial, pourvu d'un jardin d'essai bien abrité, en'
pente douce, pour l'acclimatation des espèces vé-
gétales et animales que l'on trouve dans nos co-
lonies, et accompagné de serres chaudes et tem-
pérées, ne peut être une construction comme les
autres, et que la prédominance étant donnée dans
la conception d'ensemble au jardin, les parties ar-
chitecturales, loin d'écraser la nature; doivent se
contenter de lui servir de cadre et de s'adapter
strictement à leur destination.
Nous aurions profité de l'occasion pour essayer,
dans le développement des façades et dans le parti
pris des grandes lignes de nos constructions, de
nous souvenir infiniment moins des créations
d'un Mansard, d'un Gabriel, d'un Percier, d'un
Baltar que des principes dont se sont inspirés en
Orient les architectes, et d'essayer tout au moins
un compromis entre l'architecture orientale et la
nôtre. Nous aurions délibérément écarté les porti-
ques à colonnes, les frontons, les dômes second.
Empire, dix-huitième ou dix-septième siècle;
nous n'aurions admis dans nos combinaisons
ni groupes superflus de sculptures ni gorges
Louis XV, ni. frontons Louis XIV ou Louis XVI
et notre originalité aurait surtout consisté à nous
parer de la sobriété comme d'une gp&ce,
# II faut croire que les concurrents ont de leurs
juges une opinion médiocrement flatteuse, et qu'ils
les croient incapables de goûter une nouveauté de
cette nature, car ils n'ont essayé ni; les uns ni les
autres de secouer le joug des formules apprises.
Il y a des plans ingénieux, des aménagements com-
bines avec intelligence mais dans l'architecture,
à peu d exceptions près, c'est la formule du Grand
Palais ou du Garde-Meubles, ou du tribunal de
commerce que voue retrouverez avec aggravation.
Presque partout des amas énormes de pierres, des
murs de soutènement colossaux, des entablements
d'une lourdeur fantastique posés sur de fastueuses
et navrantes colonnades. Deux'candidats ont même
poussé le goût de la pierre jusqu'à rali-er les trois
groupes de constructions les plus importants par des
galeries couvertes, affublées de leur inévitable
accompagnement de colonnes et de pilastres.
Ne cherchez donc dans ce concours aucune in-
novation, aucun effort vers la simplicité. Il y a des
architectures plus ou moins lourdes, il n'y en a
pas de véritablement dépouillées. L'Académie, pour
établir son jugement, n'aura d'autres éléments que
l'intelligence avec laquelle les concurrents auront
tiré parti du terrain et tenu compte des nécessités
du programme.
A ce point de vue, c'est à M. Laprade (n° 6)
qu iraient mes préférences. Sur le grand hall vitré
qui recouvre les galeries de son musée, il a planté
un dôme bien fâcheux, mais je ne vois personne
qui ait accusé comme lui la d^olivité du terrain
sans se croire obligé de recourir à des murs de
soutènement ridicules, et qui ait disposé ses ser-
res, ses bâtiments d'administration, son local' des-
tiné aux indigènes, son palais du congrès, son.mu-
sée avec autant de pittoresque autour du jardin
botanique.
NI. Boutterin (n° 4) a un parti pris du même
genre, et un pittoresque assez accusé, mais il a sa-
crifié à l'incompréhensible manie des murs de
soutènement, et son architecture, surtout dans les
parties hautes du bâtiment central, est d'une in-
concevable lourdeur.
Même lourdeur dans le n° 5- (M Abella), dont le
plan n'est pas dépourvu de mérite. Des qualités
de sobriété et de goût dans l'e n° 10 (M. Haffner),
et le n° 2 (M. Marrast). T. -S.
FAITS DIVERS
Bureau central météorologique
Mercredi 21 juillet. La dépression signalée hier
dans les parages de l'Islande s'est propagée vers l'est
et le sud son centre se trouve ce matin près des îles
Feroë (746 mm.).
La pressicn barométrique s'abaisse sur tout l'ouest
de l'Europe elle n'est plus supérieure à 765 mm. ctu'en
Bretagne.
Le vent est modéré d'entre sud et ouest avec mer
agitée sur le pas de Calais, faible et de directions va-
riables en Bretagne et en Provence, d'entre nord et est
sur nos côtes de l'Océan.
On signale des pluies sur la moitié nord du conti-
nent.
En France, le temps a été beau.
La température abaissé légèrement dans nos régions
de l'ouest et du sud; le thermomètre marquait ce ma-
tin ̃: 8° à Vardœ, 13° à Brest, 15» à Paris, 17° à Lyon,
19" à Bordeaux, 23° à Perpignan, 28° à Biskra.
On notait 12° au Ventoux, 9° au puy de Dôme, 6° au
mont Meunier.
En France, le temps va rester chaud, des ondées
orageuses sont probables dans le nord,
A Paris, hier, la température moyenne, 16°2, a été
inférieure de 2°1 à la normale (18°3).
A la tour Eiffel, teEn*érature maximum 18°7, ntfni-
YnUIQ.l¡OIf
Observatoire municipal fRÉmoN parisienne)
he ciel est occupé depuis hier par dea nuages» élevés
dé vitesse modérée,, leur direction! passe lentement da.
nord-ouest à l'ouest-sud-ouest.
Ppès du soi, les vents prennent, ua, peu de» farce et
reviennent du notd à l'ouest.
La.température était inférieure- Eisc à la, normale,;
elle a. élève aujourd'hui.
i • La baaide. ï>e!4tunay. Les recherches pour
établir l'identité de l'assassin du: sous-chef de la Sû-
x. reté et de l'inspecteur Mugat se poursuivent. On
mande de Clermont-Ferranct que la police de cette
ville a prouvé que des relations étroites existaient
̃-̃ entre Antony Thomas et Delaunay, qui était connu
i à Clermont, sous le nom d'Emile Deschamps. Tous
deux auraient combiné le vol, qui réussit d'ailleurs,
s de la châsse de Mozac, près do Rioui.
Delaunay aurait également accompagné Antony
à Thomas à Gannat et au Puy; il se rendait d'aile
leurs souvent à Clermont-Fërrand.
i Thomas attend, toujours, à Saint-Martin-de-Ré,
son transfei't àila Guyane pour y subir la peine do
3 six ans de travaux forcés a, laquelle il fut condamné,
e | en décembre dernier, par la cour d'assises du Puy-
de-Dôme. Il sera interrogé sur son ancien complice.
ï Le service de la Sûreté a.' également acquis la con-
viction que plusieurs des individus arrêtés, ces jours
derniers soit comme recéleurs, soit comme auteur s
t des cambriolages d'églises et de musées du Centre,
connaissent la véritable identité d'Emile Delaunay.
Les deux antiquaires Chevillard! et. Baudet, notam-
1 ment, ont déjà donné sur ce dernier des renseigne-
ments qui permettent de croire qu'ils: sont au cou-
rant de son passé.
Les scellés ont été apposés, hier, dans l'apparte-
ment et dans la cave de Delaunay.
Le cellier du bandit était fort bien garni tous les
premiers crûs de Bordeaux, de Bourgogne et de
Champagne,, ainsi que les liqueurs de grande mar-
| que, y étaient représentés.
Delaunay devait réaliser par la- vente des oh-
jets volés dans les églises de gros bénéfices pour
| s'approvisionner de pareille façon.
L'affaire Steinheih. On se souvient qu'un
infirmier des Enfants-Malades, M. Friès, avait ra-
contéà des amis- qu'en rentrant chez lui dans la nuit
r du 30 au 31 mai 1908; en compagnie d'autres infir-
i miers, il avait, vu rue de Vaugirard, non loin de
l'impasse Ronsin, deux hommes revôtus de longues
j blouses noires qui avaient pris la direction de laivil-
la habitée par M. Steinheil. Le service de la Sûreté
a» été chargé de procéder à une enquête pour vérilier
l'exactitude des affirmations de M. Friès.
Les restes d'Oscar Wilde. On a exhumé
hier; dans le cimetière de banlieue où ils'avaient
i été provisoirement déposés, les restes d'Oscar
Wilde. Ils ont été ensuite-reinhumés au Père-La-
chaise, en présence d'un des fils du poète et de quel-
ques-uns de ceux qui furent ses amis intimes. Un
monument sera prochainement élevé sur sa tombe.
Le crime du boulevard' Voltaire.. M. Car-
pin,, commissaire de poiiee du, quartier de la Folie-
Méricourt, qui avait procédé aux premières consta-
tations lorsque fut découvert le crime du boulevard
Voltaire, a été dessaisi hier. C'est M. Hamard, chef
de la Sûreté, qui. est désormais chargé d'enquêter
sur cette affaire, en vertu d'une commission; roga-
tbire de M. Hastron, juge d'instruction.
Il semble résulter des dernières constatations
faites par les agents que l'assassin a fui par la.
lucarne donnant de la salle d'attente du bureau' de
placement dans l'escalier de service. Le châssis de
cette lucarne (où des empreintes-digitales très nettes
ont été relevées) a été saisi et remis au service an-
thropométrique.
Il est également établi que Germaine Bichon
avait, en même temps que M. Oursel; un ami qui ac-
complit actuellement son service militaire et avec
lequel elle avait l'intention de se marier dès l'expi-
ration de son congé. Des recherches vont être faites
de ce côtéi
Un point qui reste inexplicable, c'est la dispari-
tion des clefs de la grille d'entrée et de la- porte du
bureau de placement, que la jeune Bretonne avait
en sa possession chaque fois que son maître allait
à Flins-sur-Seine. L'assassin les a évidemment em-
portées mais il reste à savoir comment il a pénétré
dans la maison.
Accompagné de M. Lalanne, architecte de- la pré-
fécture de police; M. Hastron s'est rendu à la mai-
son du crime et a fait relever le plan de l'apparte-
ment. Ce magistrat a procédé- ensuite; avec Uins-
Pecteur DaI es plusieurs agents do la. Sûreté, à une
minutieuse visite de l'immeuble.
Une arrestation en musique. Informé
qu'une agence, de paris clandestins fonctionnait de-
puis plusieurs jours dans un bar de la rue Quin-
campôix, M. Picot, commissaire de police du quar-
tier Saint-Merri, faisait appel, hier, au concours de
deux agents de la Sûreté, les inspecteurs de son
commissariat étant trop connus des clients et des
patrons du bar pour pouvoir y pénétrer sans être
« brûlés )>.
Les envoyés de M. Hamard se déguisèrent en.
chanteurs ambulants, et c'est sous ce. travestisse-
ment, l'un pinçant de la mandoline, l'autre roucou-
lant une romance sentimentale, qu'ils se présen-
taient devant la-porte de L'établissement suspect, où
ils obtinrent du reste le plus vif succès; Au milieu
de leur concert, un-indiyiau arriva pour chercher la
liste des paris recueillis. Les musiciens bondirent
aussitôt sur lui etsaisirent la. compromettante liste,.
ainsi que 750 francs de paris que versait le patron
au nouveau venu. Ce qu'il y a de plus singulier,
c'est que des gardiens de la paix qui stationnaient
au dehors, ignorant complètement la scène qui ve-
nait de se dérouler à l'intérieur, furent, requis par
le'patron du bar afin d'appréhender les pseudo-
musiciens et de les' conduire au poste. Ces, derniers
eurent toutes les peines du monde à. se faire recon-
naître et l'imbroglio' n'eût pas été terminé de si tôt
si les agents de M. Hamard n'avaient pu exhiber
des pièces d'identité.
Trois individus, qui étaient à la tête de cette
agence illicite, ont été conduits au commissariat du
quartier Saint-Merri. Ils seront poursuivis pour in-
fraction à la loi du 2 juin 1891, modifiée par la loi du
5 juin 1909.
Cambi-iolage chez un procureur de la Ré"-
publique. Des malfaiteurs ont pénétré hier par
effraction au domicile de M. Barathon du Mont-
I ceau, procureur de la République à Arras.
Ils parcoururent toutes les chambres, fouillèrent
tous les meubles, sans toucher à l'argenterie, tirent
des pesées sur un buffet et une armoire à; glace,
mais on ignore ce qui a pu être volé, car M. Bara-
thon, qui se trouvait à Wimereux avec sa famille,
n'est rentré que dans la soirée.
Incendie mortel chez les fous. Dans la
nuit de- lundi: à mardi, un pensionnaire de- l'asile
d'aliénés de Montredon, près Le Puy, a réussi à se
procurer des allumettes et a mis le feu à son lit.
L'incendie s'est communiqué à une cellule voisine
et trois personnes ont été asphyxiées.
Usine détruite par un incendie. L'usine
française des produits du rotin, située à Malau-
nay, près de Rouen, a été détruite hier par un
incendie qui s'est déclaré vers huit heures du soir.
Au cours des travaux de secours, un ouvrier est
tombé d'un toit et s'est cassé une côte. On ignore
les, causes du sinistre. Les dégâts s'élèvent à
250,000 francs.
Attentat contre u« huissier. On nous écrit
d'Annecy que M. Choupin, huissier à Taninges,
arrondissement de Bonneville, se présentait hier
après-midi, pour instrumenter chez un sieur Che-
neval, à Mieussy, accompagné du brigadier de gen-
darmerie Finaud et d'un gendarme. Cheneval qui
s'était barricadé chez lui les accueillit à coups de
fusil.
L'huissier a reçu une balle dans le ventre, une
autre au poignet; le brigadier de gendarmerie a été
blessé au poignet. Tous deux sont dans un état
assez grave. En raison de l'attitude menaçante de
Chevenal qui est pourvu de munitions, des renforts
ont été envoyés immédiatement à Mieussy où se
sont transportés le sous-préfet et le parquet.
Accident d'automobile. -Hier, une automo-
bile portant quatre voyageurs roulait de Lorient
vers Cléguérec, quand elle fut prise en écharpe par
un train du chemin de fer départemental. Un des
voyageurs, l'étudiant en pharmacie Henri Guettier,
âgé de vingt-quatre ans, fut tué sur le coup. Un
coupeur au service d'un tailleur d'habits de Lorient
à qui appartenait la voiture, eut l'épaule démise.
Les deux autres ne furent pas blessés.
INFORMATIONS DIVEESES
Nous avons rendu compte des discours prononcés
dimanche dernier à l'inauguration du monument du
docteur Gille dont on connaît les legs importants en
faveur des médecins. Le monument, qui a été très ap-
précié, est l'œuvre du sculpteur Hannaux, l'auteur du
groupe de Noisseville il a pour architecte M. Jau-
main.
En attendant les courses qui dotées de plus de
500,000 francs de prix se disputeront cette année du 20
au 29 août, Baden-Baden a déjà enregistré plus dé
36,000 baigneurs l'animation en ce mois de juillet est
considérable autant qu'élégante dans la belle station de
la Forêt-Noire aux eaux précieuses, aux excursions si
nombreuses et si justement renommées.
Afin de faciliter l'accès de Chamonix aux touristes
X gui, chaque année, s'y rendent plus noiutoea*, la J
Compagnie P.-L.-M. a mis. en service un nouveau
train exprès* de nuit qur part de Paris à- 9- bi dw soir
et arrive à Chamonix le lendemain, à 10 Ir. V5 dir matin.
Composé de voitures de 1M et de 2f classes h hiter-
circulation avec cabinets de toilettej et de wagons-lits,
ce train comprend, en outre,, des compartiments de
lits-salons, et à partir d'Annemasse,, un wagon res-
taurant qui permet. aux. voyageurs de déjeuner tran-
quillement,, avant d'arriver au Fayec-Saint-Gôrvais, où,
commencer la ligne électrique de Chamonix.
On sait que c'est également du Fàyefr (580 mètres
d'altitude) que part, là ligne du, tramway à. crémaillère
du mont Blanc dont- la, lî* section, allant jusqu'au col.
de Voza-(i,700: mètees) sera ouvente à. l'exploitation le
26 juillet.
Cette ascension exigera une heure environ pendant
laquelle les voyageurs verront se dérouler sous leurs
yeux un des plus beaux panoramas qui soient au
monde.
Pour faciliter la, visite de la très intéressante
exposition de Nancy, là Compagnie de l'Est: délivrera,
à partir du 24 juillet.dans. ses gares (banlieue de Nancy
exceptée), des billets: d'aller et. retour spéciaux!
L'émission de ces billets aura lieu chaque- samedi à
partir de midi jusqu'au dernier train permettant d'ar-
river à Nancy le dimanche avant déux heures et demie,
après-midi ils seront valables au retour jusqu'au der-
nier train partant. de Nancy avant deux heures' de
l'après-midi le lundi suivant.
Ces billets comportent des réductions de 2 environ.
COWSEJL MUNICIPAL
• SÉANCE DU 20* JUILLET,
LE RÉSEAU MUNICIPAL DE TRAMWAYS. M. Dil-
val-Arnould, rapporteur, explique au Conseil muni-
cipal les clauses du cahier des charges dont le mi-
nistre des travaux publics demande la modification.
Il en est une surtout surlaquelle Ml Bartbou est in-
transigeant c'est celle des tarifs. Au lieu du tarif,
unique de 10 centimes et 15 centimes en 2? et en
1" classe, M. Barthou propose le tarif sectionné de
10 centimes et 15 centimes 2e classe, etdelScen^
times et 20 centimes en lre classe, sans* correspoa–
dance.
M. Navarre combat lès modifications réclamées
par le ministre. Si elles doivent être considérées
comme un ultimatum, iliest. d'avis qu'il n'y a? pas
à discuter et qu'il faut immédiatement maintenir les
délibérations antérieures. M. Giwu, au contraire
demande au Conseil de discuter. Dans son esprit; il
ne pense pas que. le1 préfet de la. Seine veuille sim-
plement obtenir de rassemblée l'adoption, pure et
simple des propositions ministérielles. M. Patenne
partage cet avi*. Il en est de môme de M. Grébauval
qui voit la possibilité pour la ville de Paris d'obte-
nir le droit de concéder en discutant encore avec le
ministre. Pour lui,, Dëntente peut: encore- se faire en-
tre M. Barthou et la. ville- de Paris.. Mais iL insiste'
pour que le rapporteur introduise dans le contrat,
des clauses de revision, permettant d'obtenir. pro-
gressivement des améliorations qui. pourraient
« jouer non seulement sur les- tarifs, mais sur le
réseau, sur la longueur des lignes, etc.
Le débat continuera cet après-midi.
TRIBUNAUX
Intimité Intellectuelfe. La Cour de cassation
vient de rendre, dans une affaire de divorce, un
arrêt qui présente un double intérêt à raison; tant
de sa nouveauté que de la solution juridique qu'il
consacre.
La chambre des requêtes a décidé que l'existence
d'une intimité purement intellectuelle entre le mari
et un ami de celui-ci pouvait constituer une injure
grave à l'égard de la femme et faire prononcer le
divorce au profit de celle-ci, au cas où cette intimité
bien que n'étant mélangée d'aucun attachement
physique était à ce point exclusive et absorbante
qu'elle avait détourné le mari de la tendresse conju-
gale à laquelle sa femme pouvait prétendre. l.
Voici les passages essentiels de cette intéressante
décision, rendue conformément au. rapport du con-
seiller Denis et aux conclusions de l'avocat général
Feuilloley
Attendu que les juges du fond ont déclaré que s'il'
n'est pas établi que les relations reprochées, par la
dame X. à son mari constituassent autre chose que
la communion spirituelle d'un homme avec un autre,
du moins les appels de Y. (l'ami) à X. révélaient
chez leur auteur l'exaspération d'une sensibilité mala-
dive, une sorte d'hystérie du cerveau; qu'ils ont noté
un passage (d'une lettre) qui se réfère à la tactique
conjugale du mari;
Que.X. a dû reconnaître que la tendresse de son
ami, trop semblable à celle de sa. femme,, bouleversait
celle-ci, inquiétait.son affection et troublait sa cons-
cience
Que cependant, il autorisait par son approbation et
ses réponses la correspondance qu'il recevait; qu'en
décidant que le refus formel dé X. malgré les sup-
plications ardentes et répétées de sa femme, de cesser
des -relation* qui es manifestaient d'une maniera si
étrange, et l'envoi à celle-ci, au moment où il se sé-
parait d'elle, d'une lettre où ne se trouvait pas même
une pensée pour l'enfant de lui qu'elle- allait bientôt.
mettre au monde, mais qui renfermait pour elle et sa
> mère une dernière injure, constituaient une atteinte à
ses droits d'épouse et des offenses suffisantes pour
justifier la prononciation de. divorce à son profit.
• Me Coutard plaidait pour M. X..
Testament fait en France par un Anglais.
Un arrêt qui présente le plus grand intérêt au point
devue du droit international vient d'être rendu par
lachambre civi!e de la Cour de cassation. Cet arrêt
rompt nettement en effet avec la jurisprudence
antérieure, telle qu'elle avait été consacrée, soit
avant la Révolution, par; le parlement de Paris,.
soit depuis lors, par la Cour de cassation elle-
même, dans un arrêt de là chambre des requêtes^
du 9 mars 1853.
Contrairement à cette ancienne jurisprudence, et
conformément aux conclusions: du procureur général
Baudouin, il décitio que lej testament fait en France'
par un, Anglais suivant les règles de sa loi nationale
doit être tenu pour valable, sans que l'on puisse,, en
pareil cas, exciper de la règle locus régit actum.
Indépendamment de la considération tirée des
progrès réalisés dans les relations internationales,
la décision de la chambre civile s'inspire notam-
ment de cette idée que la règle locus régit actum,
essentiellement faite dans-l'intérêt des étrangers sé-
journant en France,, ne, constitue à leur égard, en
matière de testament,, qu'un bénéfice dont ils peu-
vent user, et non une contrainte à laquelle ils soient
nécessairement soumis en d'autres termes, qu'elle
n'a point un caractère obligatoire, mais simplement
facultatif.
Le cas de Le Rendu; Le Rendu, l'ami et
1' « homme de confiance de l'escroc Gallay; est
venu, nous Savons dit, se constituer prisonnier,
demandant à être jugé; sur la complicite quîon lui
attribue avec Gallay, et- pour laquelle il a été con-
damné à vingt anS'de' travaux forcés par eontu-r
mace. Le conseiller CouderS, qui doit présider la
prochaine session des assises, vient d'ordonner un
supplément d'information en ce qui touche le con-
tumax.
Il a fait remettre hier le dossier de l'affaire à M".
Bourdeaux, juge" d'instruction, qui en 1906 instrui-
sit le procès Gallay. Le magistrat va faire amener à
Paris, pour le confronter avec Le Rendu, Gallay,
qui subit actuellement sa peine à la maison centrale
de Melun.
A propos de la suecession Chauchard.
M. Claiizel, entrepreneur de travaux à Rodez, de-
mandait hier à la 1" chambre de la cour d'appel
présidée par M. Bonnet,, de surseoir à statuer sur
l'appel qu'il a formé contre une ordonnance dupré1
sident du tribunal civil qui a décidé que les opéra-
tions de la levée des scellés et d'inventaire s'ac-
compliraient hors de sa présence.
M. Clauzel, qui se dit cousin au huitième degré de
M. A. Chauchard, sollicite ce délai pour pouvoir se
procurer des documents qui lui serviront à établir
ses droits de créancier et d'héritier de la succession,
au besoin à- attaquer le testament.
-Je suis, a-t-il fait soutenir par M11 Pierre Ram-
baud, son avocat, héritier et représentant de Mme Ju-
lie Cabanier, veuve Chauchard, cousine par alliance
du fondateur du Louvre. Devenue veuve à vingt et un
ans, Mme Chauchard, après avoir été au service de-NÎ.
de Vitroles, favori de Louis XVIII, intime de M. de
Blacas, se fit religieuse après la Révolution de 1830.
Elle fonda, à Truéjouls, dans l'Aveyron, l'ordre des
sœurs du Saint-Cœur de Marie. Sur ces entrefaites,
elle hérita d'un oncle, ancien prêtre constitutionnel,
tenu à l'écart comme auxiliaire de Fouché, et qui
avait réalisé, par des spéculations sur des' terrains,
une fortune colossale.
En 1850, Mme Chauchard, qui venait souvent à Paris
pour les besoins de' sa congrégation, entra en relations
avec le père du grand négociant, alors restaurateur,
rue du Hasard, et s'intéressa à son flls, qu'elle associa
avec Hériot pour fonder les Galeries du Louvre. Ce fut
même elle qui découvrit le commanditaire nécessaire
à cette entreprise dans la personne d'un commerçant
enrichi par la vente d'articles de piété, M. Faret. Les
débuts ne furent .pas brillants. Au bout de dix-huit
mois, la faillite était menaçante et la « tante Julie »
c'est ainsi qu'on appelait la supérieure des sœurs
de Truéjouls prit la place de Faret pour sauver l'en-
treprise.
En 1877, la religieuse mourut, laissant toute sa for-
tune à sa congrégation. Il fallut liquider sa part dans
le magasin des Galeries du Louvre », en voie déjà de
prospérité. Un compromis fut alors passé entre la
congrégation et M. Chauchard. Ce compromis fait con-
clure M. Clauzel, a été fait en dehors des héritiers. Je
me propose de l'attaquer et de réclamer les droits qui
reviennent à ma parente dans la maison de commercé,
qui a fait depuis l'étonnante fortune que l'on sait.
Au nom des légataires de M. Chauchard, Me Que-
renet s'est prévalu de cette absence de pièces et a
demandé à la cour de maintenir l'ordonnance de ré-
féré, les prétentions de l'adversaire ne paraissant,
jusqu'à présent, reposer sur aucune base sérieuse.
MI Querenet a fait remarquer en outre en termi-
nant ses observations qu'il y a dans le testament
de M. Chauchard une clause formelle d'exhéréda- i
tion pour les parents du de cujus. Cette clause est
ainsi çjoijftus: « J'institue Mme.Majrie Georget, ditt>j£
Boursin, comme légataire universelle. Par cette
institution, j'entende exclure de ma succession.tous:
les- parents que je, puis avoir: En conséquence, aca-
curr membre de ma -.famille n'aura droit aune part
de- ma. fortune. »
La.cour a renvoyé son arrêt à jeudi* prochain.
Uns maquette sous séquestra. MM. Fran-
cis de Pressensé; M'athias, Mbrhardt et Lucien. Fon-
taine sont, on le sait, à" la téta d'un comité qui se
propose d'ériger un. monument à la mémoire de
Zola, monument dont l'exécution avait été confiée à.
MM. Constantin Meunier et Charpentier. Mais ces;
deux artistes sont morts et un procès1 est actuelle-
ment pendant entre leurs héritiers et le comité.
Mme veuve Charpentier, qui habite rue Borghèse
à Neuilly, demandait hier au juge des référés d'or-
donner la mise sous séquestre du bas-relief du mo-
nument modèle en plâtre exécuté par son
mari;
Après observations dé M** Beauvais et Ratier,
avoués,, le président Ditte a fait droit à cette re-
quête et a, désigné M. Lecouturier comme sé-
questre.
NÉGROLOG-IE
c Nous avons le regret d'apprendre la mort, du doc-
teur Roger Dumas, frère de M. Georges Dumas.
professeur à la Sorbonne.
On se souvient que les révélations de M. Roger
Dumas, qui avait eu une conversation dans le Midi1
avec le commandant Merle, l'un des juges du pro-
ces. de Rennes, soulevèrent jadis une certaine émo-
tion.
Le docteur Dumas était un poète de grandtalent,
dont VHèlène fut représentée l'année dernière avec
• un gros succès à Orange.
SFOI~-T `
AVIATION
LES PREMIÈRES SORTIES DU « V1LCE-DE-NANCY;
EN LORRAINE
Le Ville-de-Nancy a effectué mardi, après-midi, deux
ascensions ait parc aéronautique de la Chiennerie.
L'appareillage, commencé vers 4 h. 1/2, aiétérapide-
ment terminé grâce au concours du 79° d'infanterie.
Dans sa première ascension, le dirigeable emporta
comme passagers MM. Bonnet, préfet de Meurthe-et-
Moselle, Beauchet, maire de Nancy, le général Hou-
daille, commandant la 11= division d'infanterie, rem-
plaçant, le général- Pau, commandant, le xo» corps
d'armée.
L'aérostat, piloté par M, Kapferer. et le mécanicien
Dilasser, évolua avec aisance, et piquant droit vers
l'exposition continua au-dessus de celle-ci, puis poussa
jusqu'à Vandœuvre pour revenir atterrir àcinqheures
précises.
Quelques instants après il repartait ayant à bord le
lieutenant-colonel Hamon, major de la garnison, Laf-
flte, directeurde l'exposition, Nérat, président de l'ex-
position d'aviation,, et Ayraud, directeur de. la, Société
transaéiiënne.
Le dirigeable,, évoluant, toujours avec là même ai-
sance, traversait Nancy et allait jusqu'au-dessus de
Jàrville' et Tomblaine puis repassant au-dessus de
Nancy poussait sur Vandœuvre et revenait atterrir à,
six heures. Il s'était élevé jusqu'à 700 mètres au cours
de cette seconde ascension qui fut la dernière de la
journée. Dix minutes plus tard, le dirigeable était ren-
tré sous son hangar.
La nouvelle que le dirigeable allait se rencontrer
avec le Zeppelin à la frontière, près de Pagny-sur-
Moselle, s'était rapidement répandue dans la matinée
en ville. Elle y causa une émotion unanime qui se
traduisit par un exode considérable de curieux vers le
parc aéronautique. On ne sut qu'elle était inexacte que
vers deux heures et demie de l'après-midi, quand il
fut annoncé que le vent ne permettait pas encore la
sortie du dirigeable.
Du moins la fausse nouvelle servit-elle à établir que
contrairement à ce qu'on avait annoncé, le projet d'en-
trevue des deux dirigeables allemand et français n'a-
vait rien de mystérieux.
M. Kapferer, pilote du Ville- de-Nancy, fut courtoise-
ment reçu à Metz par les officiers allemands et lés
pilotes du Zeppelin. Comme ces deux dirigeables au-
ront souvent comme but d'excursion et de promenade
la vallée de la Moselle, on parla naturellement de
rencontre capable d'éveiller Tintérêt surtout au point'
de vuesportif, mais sans autre préoccupation;
LA SEMAINE D'AVIATION DE VICHY
Hier après-midi, vers cinq heures, les deux biplans:
de M. Paul Tissandier et de M. Zipfer ont été sortis si-
multanément des hangars. Tandis que M. Zipfel se ren-
dait à l'extrémité de l'aérodrome pour s'élancer contre
le vent, M. Paul Tissandier amenait son appareil au
rail de lancement.
M. Zipfet flt le premier un essai de départ, infruc-
tueux. Après lui M1. Tissandier s'élança aux applaudis-
sements de l'assistance et tint l'atmosphère pendant
10 minutes 21 secondes. Il se classa pour le prix du
tour de piste avec 2 minutes. secondes, mais ne put
terminer les 20 kilomètres du Grand Prix de la ville de
Vichy, un bruit insolite dans sa transmission par
chaînes le fit descendre afin devérifler son appareil.
En fin de journée M. Zipfel tenta de prendre un
second départ) mais sans plus de succès que le pre-
mier.
Ce matin, le; biplan de M. Paulhan à été transporté
de la gare' à l'aérodrome. Le triomphateur de Douai
volera demain.
IU. TRAVERSÉE DB LA MANCHE
Nous croyons savoir que la première nouvelle ten-
tative de la traversée de la Manche en aéroplane sera
faite par M. Louis Blériot en monoplan. Cet aviateur,
vient en effet de télégraphier à Vichy pour annoncer
son intention et déclarer forfait dans ce meeting où la
présence de M. Paulhan fait du reste reculer quelques
concurrents
D'autre part, à Wissant, le comte de Lambert se pré-
pare également à traverser le détroit, mais il ne sera
g as prêt avant une huitaine de; jours. Avec M. de Lam-.
bert se trouve M. Schreck, de Buenos-Aires, qui le
seconde dans ses préparatifs, sera son élève et fera
son apprentissage, tandis que des essais seront faits
sur la terre ferme.
INTÉRESSANTS ESSAIS: EN HOLLANDE!
Un télégramme de la- Haye fait savoir que près de
cette ville un ingénieur français, M. Lefebvre, qui
pilote un biplan Wright, vient de faire des expériences
très intéressantes. Seul il a appris le maniement, de
l'appareil, et il y a quatre jours, il a réussi trois envo-
lées de 100, 300 et 800 mètres. Hier, il a volé au-dessus
des bois et des routes sur une distance d'environ trois
kilomètres et demi.
LES VOLS D'ORVILLE WRIGHT'
A Washington, Orville Wright a fait un vol d'une
durée de 1 h. 20. Il a effectué 83 fois le tour du champ
de manœuvres, a décrit plusieurs fois des huit et a
atterri aisément.
NATATION
t, DU HAVRE A TROUVILLE
Latravensee. du Havre, à Trouville à, la nage a eu
lieu hier.
Les partants étaient M'aas (Belge), Bonnenfant (le^
Havre), Vasseur (Paris), Ooms (Hollandais), Baudin
(Français).
Le départ, a été donné à dix heures par une mer belles
Sont arrivés:
1" Maiia,;en.5 h. 3"; 2e Ooms, en.5 h. l' 3".
Les autres ont abandonné.
BILLARD
ÉE BILLARD A LA HAVANE
La Compagnie française des billards Brunswick
vient de signer un contrat pour l'installation del8bil-
lards à la Havane. C'est un succès pour l'industrie.
française qui: était en concurrence avec les fabricants:
allemands.
CYCLISME
LE TOUR DE FRANCE
Le classement général de cette épreuve, après^
l'étape Nîmes-Toulouse, s'établit, à l'heure actuelle,
comme suit 1er François Faber (Français), 16 points.;
2e Garrigou. (Français), 35 points; 3e Van Houwaert
(Belge), 41 points; 4e Ménager (Français), 45 points
5e Jean Alavoine (Français), 46 points, etc. 70 coureurs
figurent encore dans ce classement.
Ce; matin; à> trois heures, a été donné à Toulouse le
départ de la 9e étape de la course sur route du Tour de
,France. Les concurrents ont à franchir aujourd'hui
l'étape qui se termine à Bayonne (299 kil.).
THÉÂTRES1
La eomédie-Prançaise donnera vendredi le Demi-
Monde, d'Alexandre Dumas fils, qui n'avait pas re-
paru sur l'affiche de la rue de Richelieu depuis plu-
sieurs mois.
Mlle Cécile Sorel interprétera le rôle de la ba-
ronne d'Ange et Mlle Géniat celui de Valentine. M.
Raphaël Duflos' jouera lé rôle d'Olivier de Jalin et
M. Jacques Fénôux celui de Raymond de Nanjac.
-Aux arènes de Nîmes. Samedi 31 juillet et di-
manche 1er août, dans le cadre des arènes, auront
lieu à Nîmes de belles manifestations d'art. Des ar-
tistes de la. Comédie-Française interpréteront les
Erinnyes, avec l'orchestre Witkowski, et le lende-
main Dans la tourmente, pièce historique de M. Ma-
rins Richard, spécialement écrite pour les arènes.
Plusieurs musiques militaires, 250 choristes, de
larges décors donneront à ces représentations un
magnifique éclat.
Ce soir
Au lieu de la représentation annoncée des Huguenots,
l'Opéra donnera une représentation d'Ilamlet, avec la
plupart des interprètes qui y furent applaudis à la
matinée du 14 juillet.
Ce sont MMes Campredon dans le rôle d'Ophélie, et
Charbonnel dans celui de la reine; M. Duclos dans le
rôle d'Hamlet, MM. Journet, Lequien et Dubois.
Dans le divertissement, Mlle Aida Boni.
Parmi les spectacles de cet été nous devons si-
gnaler le Grain merveilleux, oeuvre champêtre tirée par
MM. Halpérine-Kaminsky et Jules Princet, d'une lé-
gende de Tolstoï, donnée aux Champs' d'Aulnay-sous-
Bois.
Un grain de blé d'une grosseur d'un œuf est trouvé
par des enfants. Le plus ancien du village, le patriar-
che, explique que c est la un vestige merveilleux de
l'ancien temps, de la vie simple et snine d'un heureux
pays où les hommes travaillaient la terre avec amour
et vivaient en parfaite harmonie entre eux. C'est la lé-
gende de Tolstoï. Les auteurs s'en sont ingénieuse-
ment servi pour mettre en action, dans un cadre rus-
tique, l'ensemble de la morale tolstoïste.
BIARRITZ.
M.Halpérme-Kaminsky,.on le sait, est la commenta-
teur' et interprète fidèle- dfe Tolstoï depuis vingt-eftia:'
ans. Cette foi», il a imnamiàlement opposé- au» idëèafi:
tolstoistesUncmmées par 1» patriarche, la* pensée adï?
verse personnifiée- par le prince Ivan, représentant d«'.
la société actuelle, et a annoncé l'avenir sous les traits
de Natia.
Les artistes, MW. Pèrrih et Blondeau? de- KOdéon,
Vitray Miles Kalff, Lysis, Perrot,.eto., ont. secondé àf
souhait cette tentative réussis des auteurs et de la di-^
rection du théâtre aux Champs.
Au. théâtre Sàr.aft-Bèrnhardt La belle sérié d$
représentations de la. Dame aux Camélias qui se pour-
suit en ce moment, avec Mlle Ventura- et M. Jeaff1
worms: dans les principaux rôles, se terminera à la flir
de cette semaine.
Ia dernière représentation de la Dame, aux ̃ Caméliàw
sera donnée dimanche soir 25 juillet.
Au, Nouveau-Cirque de la rue Saint.Honoré, de^
main jeudi, matinée a deux- heures et demie;. avec, les
nouveaux débuts, la fantaisie comique Foottit. réser>'
vistè, eties, grandes eaux; lumineuses.
M., Grégor, directeur de l'Opéra-Comique de Ber^-
lin, montera la saison prochaine Psyché, opéra en trois*
actes d André Arny velde pour le' livret, et Michel' Mau?-
ncerLévy pour la musique;
SPECTACLES DU MERCREDI 21. JUILLEIY
TKEATR-ES'
Opéra, air. Hamlët. THEwTRfS'
Vendredi Le Crépuscule des dieux.
Français, 8 h. 1/2. I,a- Rencontre.
Jeudi Hamlet. Vendredi Le Demi-Monde. Ste
medi La Rencontre. Dimanche,: L'.Honneur et
l'argent. Lundi.: La Parisienne; la Veille, dit-
bonheur; le Stradivarius. –Mardi Hamlet.
Gymnase, 9 h. L'Ane de Buridan.
Variétés. 8 h. 25. Un. Mari trop malin. Le Roi.
Thi.Sarah-Bernhardt, ah. 3/4.– La Dame aux Camélias;.
Nouveautés. 8h. 3/4. Moins cinq.
Athénée. 8 h. 1/4. Un Mariage à Londres. Arsène Lupin.
Palais-Royal, 8 h. 1/2. Ce vieux Médard! M. Zéro»
Ambigu, 8 h. 172. Cnampignol malgré lui..
Folies-Dram., 8 h. 1/2. Plongeon d'amour. Femme de feu».
Mangny, 8 h. 1/2. La. Revue de Marigny.
Déjazet, 8 h. 3/4. Délit de chasse. L'Entant dema sœur.
Enghien, 11 min. de Paris, 152 trains par jour. Eta*
blissement thermal.. Casino. Théâtre. Concertï.
SPECTACL ES-CONCERTS
Grands Magasins Dufayel. 2 h. 1/2 à 6 h. Concerf-
et cinématographe tous les jours, sauf le dimanche";
NouveauCirque, 8 h. 1 /«!. Fbottil réserviste. Att. div..
T» Eiffel. 10h'. à la nuit.Restaurant;m l«'étasr<> Théâirei>.
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disponi 15 25;.Tonkih jaune juillet-août ïl fr:
Orges. Soutenues. Tunisie ou Algérie disp. 16 50.lî
Graines oléagineuses. Vendu 2,000 balles arachides?
décortiquées Coromandel.embarq.août-sept. à .29 37 1/2;*
2,000 balles dito dito à 29 50..
Laines.- Vendu 51 balles débris Constantine1 à 71 2&>
Huiles.– Coprahs et palmistes 77 50 à78fr.; d'arachi-
des 59 fr. à 59 50:
Bordeaux, 21 juillet..
Blés. Fermes. Du, Centre 26 75 à 27 Ir. les 100 kilos
rendus.
Farines. Soutenues. Farines supérieures- du haut
pays 35 25; dito premières marques 35 fr. les 100 kilos.
Cafés. La fermeté des cours tient à- la croyance-
a un fort découvert sur lé rapproché, aussi le déport
s'est fortement accentué mais la grosse récolte au
Brésil et 1 écrasante augmentation des stocks rendent la
situation lourde. Bahia non lavé 40 fr.; Rio-Janeiro non
lavé 42:fr.; Santos non lavé-46 à 54 fr.; GUayranongr.igé'
56 fr.; Guatemala non gragé58fr.; Gbnaïvesnon épierré'
55 à 60 fr.; Mexique fin 55 à 75 fr.; Haïti-Saint-Marc trié';
àla main 62 à 75 fr. Mysore Basanelly 72 à 80 fr
Salem 72 à 82 fr.; Malabar. 73 à 88 fr.; Costa-Rica 75 k
90fr.; Porto-Rico 82 à 88 fr.; Java.100 fr. Guadeloupe
habitant 126 fr.; dito bonifleur 136 fr.; Bourbon pointu
128 fr. les 50 kil. entr.
-,nC.aS70 à 75 fr.; Trinidad, 72 à 76 fr.; Caraque courant 69 &
75 fr.; Carupano-71 à 75 fr.; Guyaquil Balao 79 à 84 fr:
Guyaquil Machala 77 as 80 fr:; Guayaquil Arriba 95 te
les 50 kii. entr;
Londres. 20 juillet:
Changes ̃ Calcutta I.sh. 3 29/32 den.: Bombay 1 sli1'
3 29/32 den.; Hong-ICôner 1 sh. 8 13/16 den.; Shanghai
2 sh. 3 3/4 den.; Singapour et Penaug, 2. sh. 4 deniî
Valparaiso 10 23/32 d.; Yokohama 2 sh.O 1/2 dsn..
New- York. 20 juillet.
Changes: sur Paris: 5 18 1/4". sur Londres 4 86 1/8;
sur Berlin 95 3/8.. Í
Cotons. Recettes, de ce jour.: 2,600 balles- contra'
5,700 1 an dernier. Total; des 4 jrs: 11.600 balles contra'1
12,700 l'an dern'. Middling Upland 12 65, hausse 25/lOfll.;
Marché calme. Ventes nulles.
Futurs: cour. 12 08; sept.. 12 12; nov. 12-10; Marché;
soutenu.
Cafés, Rio Fair np 7, futurs: cour. 7 05: ssptîL
5 65; nov. 5 35. Marché à p. soutenu. Ventes 19,0d0 balleëi*
.NeAv Orléans^ 20 juillet.
GotonB. Middlins 12»o,, baisse 12. Marché soutenu»*? i
Futurs: cour. 12 25;, sept. 12 17; nov. 1208. Marché
très soutenu.
Rio, 20 juillet.
Cafés. Recettes 10,000 sacs. Marché soutenu.
Stock: 181,000 sacs. Rio n» 7, 3,450 reis, baisse 50.
Cnange- 15 5/32, inchangé. Santos~ W jnillet.
• R Santos( 20 juillet.
eaîés. Recettes: 75:000 sacs. Marché: à-.p. soutenu»1
Standard n° 7 3.450 reis, baisse 50.
Stock: 973;000 sacs.
Fourrages. La Chapelle, 21 juillet.
84 voitures de paille et 37 de fourrages formant
41,850 bottes de paille et 18.900 de fourrages.
Le beau temps revenu, la culture ayant de multiples.
travaux sera moins représentée aux réunions. Apports
calmes. Les acheteurs sont assez nombreux, mais là'-
cherté des prix tempère leur activité; Les offres et
livrer ne sont pas crès abondantes.
l"qté 2«qtô 3»qtô' y
Paille de blé 40 à 42. 38: à 40 35 à 3*
de seigle. 42 4* 39 42 35 3â ;•
d'avoine. 24 26 22 24 20 22
Foin. 58 60 55 58 52 55
Luzerne. 56 58 51 56- 50 53
Regain. 48 50 46 48 44 46
Sainfoin. 46 48 43 46 40 46
(Les 100 bottes de 5 kilos, bonification 4 0/0)
Le tout rendu dans- Pariss au domicile de l'acheteur,
frais de camionnage et droits d'entrée compris: 6 fry
pour foins et fourrages secs, 2 fr. 40 pour paille. Pour-
boire 1 fr. par 100 bottes.
LIQUIDATIONS JUDICIAIRES'
(Du 20 juillet) .•
Fauré, md de charbons, 81, rue de Maubeuge.
DÉCLARATIONS DE FAILLITES
(Jugements du 20 juillet) 'V
Cosset, md de fournitures pour literie,. 33, rue delà'
Tombe-Issoire. r.
Dame Seurre, fab. de meubles et objets de boisseller
rie, sous le nom de S. Reiss, 100, rue de Charonne;'
dem. 147, boulevard Voltaire.
Eray, entrepr. de menuiserie, ébénisterie et ta»'
pisserie, 1, av. Alphand, act. 21, r. de l'Arc-de-Triomphe1.1
Sté Guilvard et Gc, fab. et vente de biscuits, 3, rua
Darnétal, à Vitry. >
,Lefebvre des Vaux, banquier, 54, rue d'Enghien, act-
54, r. de Dunkerque. :j
Durrenwachter, entrep. do peinture, 17; rue Letort;
act. 35, r. Biron, à Saint-Ouen.
Sté Malou frères; grains et fourrages, 7, place de
Châteaudun, à Levallois-Perret. • j
LE PARII!U IIB l'DE'A' LH"'UBIGANT,?:
SJE~RFM.6~ 't
SAVOM DENTIFRICE DE BOTOT "SKiïïSîl
La Boîtt-. X ir BQ,'
pj¡18BàUHonde1Rltter-I'æ'!8': <
TOUT tiVCMSTS doit iaire usage du ^IN"TARIN
(H7gtènlqae, Reconstituant, Stimal'ant M,
Remplace Bains aleaUnst/errupineua), J§ '̃̃
Btitfureuce, BUTlontles Bainade mer, 0F
Exliir Xirqut a» Fabrique.- PHARMACIES, BAIH3 W
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Boire les Casinos et en plein centra
r~ cutstNH Ksnommà&
̃ :&: -̃-̃ ̃̃ -• -̃̃- ̃̃̃ 'X^
Hards et les poules du poulailler l'ont intéressé,,
mais un instant très court;, elles ne font pas ce
quiil veut, donc elles ne rentrent pas dans son
aoinsrae, qui est immense,, étant illusoire.
Quand il voudra d'es poul.es> il' sten £eca les
vraies sont fausses.
Mais pour l'instant ïï pense à autre cbose. Il
est devenu, dans. son esprit,, chef d'armée; il
song-e la gmerre- Qui donc lui a. parlé de
guerre, et de victoire- par conséquent, car
jamais les enfants ne supposent la défaite, tou-
tes leurs constructions sont optimistes, qui
lui a parle d'ennemis qu'on- détesta et qu'on
détruit? Personne dans sa famille, j'err- suis;
presque certain, et il ne sait pas encore lire.
Mais il a vu parfois passer des sabres, des fu-
sils, des drapeaux, des fanfares; une autre fois
sur la première page d'un journal en couleurs,,
des cavaliers s'entretuant; sans doute aussi, il!
a causé avec les seuls humains qu'il considère
comme pleinement dignes de sa confiance', ceux
de son âge, naturellement. Et il y en avait un
qui savait t
Et maintenant Caillou aime la guerre Et
voilà pourquoi, d'ans le nouveau jardin, près de
la rivière quile borne, il commande aujourd'hui
une innombrable armée. 11 s'est fait un sabre
ïvec une branche d'arbre. Des pots de fleurs
renversés, vides, béants, lui sont autant de ca-
nons sa bouche et sa poitrine leur prêtent une
voix. Et il chevauche un cheval plus beau, plus
grand, plus piaffant que tous ceux qui sont, sur
la terre. Quant à ses troupes, vous ne les voyez
pas plus que le cheval, mais elles font tout ce
qu'il veut, et sont invincibles. Pour l'ennemi,
il est déjà mort 1
Il est déjà mort, ou il fuit. L'enthousiasme
sanguinaire de Caillou le transporte et l'exalte.
l clame qu'il tue, il sent qu'il, tue. Et il se pro-
mène maintenant dans son triomphe. Tout à
coup,, au moment même où son ivresse est au
«omble, voilà qu'une poule sort dupoulailler et
marche vers lui. Elle avance avec cet air fantas-
que et ces directions imprévoyables qu'ont les
poules, elle avance sans faire semblantderien,
eïleavanceenayant toujours l'air de regarder, de
ses inquiétants petits yeux noirs, les mollets
sus de Caillou. Et Caillou le général, Caillou le
îhef de guerre, Caillou, le victorieux jette son
sabre et crie
Voilà une poule Sauvons-nous T. 1.
C'est ainsi que ce poète prend contact avec le
monde extérieur. Cette expérience est doulou-
reuse.
Pierre Mille?.
"̃ ♦
MARINE.
Nos submersibles. Les vingt submersibles de
ta série Q 70 à Q 89, c'est-à-dire ceux dont l'ordre de
ftiiso en chantier a été donné en 1905 et 1906, ont
reçu les noms suivants
loucatilt, Euler, Franklin, Archimède, Mariottc, Watt,
Cugnot, Giffard, Faraday, Volta, Newton,. Montgolper,
Àmiral-Bqw'ciois, BernouUi, Joule, Coulomb, Arago, Curie,
f.e-Vemer, Charles-Brun.
NOUVELLES DU JOUE
LES RÉCOLTES
Le ministère de l'agriculture publie au Journal
̃officiel l'évaluation des récoites au 1er juillet 1909.
Ce tableau permet de se rendre compte par la com-
paraison des résultats dit mois de juillet avec ceux
du mois de mai précédent, de l'effet produit sur les
cultures par la température exceptionnelle de ces
derniers mois.
Nous extrayons de ce tableau les trois catégories
suivantes
Blé d'hiver
Au 1" mai 1909, 35 départements étaient qualifiés bon;
au 1" juillet, 19.
Au lor mai 1909, 45 départements étaient qualifiés as-
sez bon; au 1" juillet, 59.
Au 1" mai 1909, 5 départements étaient qualifiés pas-
sable au l«r juillet, 6.
Au 1" mai 1909, aucun département n'était qualifié
médiocre; au 1er juillet, 1.
Seigle
Au 1" mai 1909, 45 départements étaient qualifiés
ion; au 1er juillet, 27.
Au 1" mai 1909, 33 départements étaient qualifiés
esez bon; au 1er juillet, 49.
Au 1" mai 1909, 3 départements étaient qualifiés pas-
ïable; au 1er juillet, 2.
Au 1« mai 3909, aucun département n'était qualifié
ïBédiocre; au 1er juillet, 3.
Avoine d'hiver
Au 1er mai 1909, 25 départements étaient qualifiés
bon au 1er juillet, 13.
Au 1er mai 1909, 38 départements" étaient qualifiés
Bssez bon-, au ,-i" juillet, 46;
Au 1er mai 1909, 4 départements étaient qualifiés pas-
Sable; au 1er juillet, 6.
Au 1er mai 1909, 1 département était qualifié médio-
cre; au 1er juillet, aucun.
TI convient de faire cesser une confusion qui est
̃faite couramment et qui s'est renouvelée à l'occa-
sion du congrès tenu au Havre par les petites A, -et
à la séance de clôture duquel assista le président de
la République.
Les petites A sont, non! des associations d'insti-
tuteurs, bien que les instituteurs y jouent un rôle-
au point de vue de leurs oeuvres post-scolaires, mais
des associations d'anciens élèves des écoles laïques.
Le conseil central des comités légitimistes, re-
présentant le parti communément appelé « les
Blancs d'Espagne », communique la note suivante
Profondément atteints au plus intime de leur affec-
tion et de leur fidélité, en même temps que doulou-
reusement émus par la mort de S. M. don Carlos (duc
de Madrid), les légitimistes de France, unis dans un
Bttême sentiment de respect et d'inaltérable dévoue-
ment à la personne du roi, répètent le cri traditionnel
du droit fondamental. de la monarchie « Le roi est
fflort, vive le roi »
Ils reconnaissent et ils acclament en la personne de
S. M. le prince Jaime de Bourbon, unique et incom-
Biutable représentant "du principe salique héréditaire,
le successeur légitime de la longue et illustre lignée
lies rois qui ont tait la France, et ils saluent son avè-
iîement comme roi de France.
Ont signé
Comte de Maillé, président d'honneur; Maurice de
Jonquières, président; Henri des Granges, vice-
président Bevenot des Haussois, secrétaire gé-
néral; baron J. Richard, marquis et comte de
Griffolet, Em. Scaillet, J. Laurentie, comte J. de
Cathelineau, comte d'Aubigny, Henri du Houx,
.Michel Petit, Maurice Pascal, baron G. de Bluy,
Marcel Gibert de la Sudrie, Prosper Remize,
'/comte Hérard de Puységur, comte Henri de La-
villatte, marquis d'Anglade, vicomte de Bellevue,
etc., etc.
LES GRÈVES
On nous télégraphie de Roubaix, 21 juillet:
L'accord a enfin pu se faire entre patrons et ou-
Vriers de la filature veuve Mille et fils. Les ouvriers
obtiennent satisfaction sur plusieurs points de leurs
réclamations. La grève durait depuis le 10 février.
La grève générale des chaudronniers en fer de
Roubaix-Tourcoing est également terminée. Les
ouvriers obtiennent l'augmentation de salaire qu'ils
réclamaient.
AU TATTÏ3 T "BF T
Lés souverains russes à Cherbourg
<5n sait que le 30 juillet le président de la Répu-
blique doit se rendre à Cherbourg pour y saluer en
rade les souverains russes en croisière sur les côtes
de France. Le programme de cette réception et du
voyage présidentiel est arrêté ainsi qu'il suit
Le 30 juillet, à 8 h. 1/2 du soir, le président de la
République arrivera à Cherbourg par train spécial.
Encadré par un escadron de dragons venu de Dinan,
II suivra la ligno stratégique pour se rendre dans
l'arsenal. Là, il s'embarquera sur la vedette du pré-
fet maritime pour se rendre à bord du cuirassé
Vérité.
Le 3/ juillet, à 2 heures de l'après-midi, les sou-
verains de Russie arriveront sur rade à bord du
yacht Slandarl, escorté par les cuirassés russes
Rurick et Makarof, et aussi vraisemblablement par
le vaisseau présidentiel qui se rendra au-devant du
tsar. p q ra au-devant nu
Aussitôt le yacht impérial mouillé sur rade, le
tsar se rendra à bord du Vérité pour saluer le pré-
sident. Puis M. Fallières ira à bord du Standart.
Ces visites seront annoncées par les saluts régle-
mentaires.
Le soir du 31 juillet, grand dîner à bord du cui-
rassé Vérité; offert par M. Failières à l'empereur
Nicolas II. Les bâtiments sur rade illumineront pen-
dant toute la durée du repas.
Le 4cr août, grand déjeuner, à bord du yacht Stan-
aart, offert par les souverains de Russie au prési-
dent de la République. Dans l'après-midi, les sou-
verains de Russie et le président seront conduits
pur la digue, où un grand thé sera servi sous une
tente que la direction des constructions navales est
"in train de confectionner.
.Le soir, dîner bord du cuirassé Vérité., Nouvelles
Jtniminations.
Le 2 août, à 3 heures du matin, départ des souve-
rains russes pour Cowés.
A 9 heures, débarquement du président de la Ré-
publique du cuirassé Vérité. A 9 h. 30, visite du
président à l'hôpital maritime. A 10 h. 30, réception
,fes autorités civiles à l'hôtel de ville. A 11 h. 30.
Répart du président pour Paris.
Le» parlementaires français en Suéde;
La délégation parlementaire. française est amv.ee
hier à. une heure,, & bord' d'un vapeur spécial, à
Malmoë dont le port et les rues principales étaient
richement pavoises. Mate le temps, après nne pé-
riode chaude, de plusieurs semaines, est redevenu
pluvieux dans toute la Suède.
Au débarquement, le baron Bonde, député,, présir
dent du comité de> réception, et le comte Hamilton,
député, membre du- même comité, ont souhaité la
bienvenue.
Le baron Bonde a prononcé un discours suivi, de
quatre hourras à la France auxquels une foule nom-
breuse s'est associée.,
M. d'Estournelles de Constant a répondu.
Du port, la délégation s'est rendue à l'hôtel de
ville, où le conseil municipala oflert un lunch.
Le président du conseil municipal- docteur Lin-
] dohl; a parlé chaudement de la noble et glorieuse
nation française, et il. a souhaité la bienvenue aux
hôtes do la Suède.
La Marseillaise a été jouée; au milieu de Tënthou-
siasmo général. M. d'Estournèlles de Constant a lu
la. dépêche envoyée aitnom: de la délégation au roi
Gustave.
M. Chaigne a proposé un toast à Malmoë et au.
comité. Des chœurs ont chanté; des- chansons sué-
doises.
A la gare une grande foule d'hommes ont sou-
haité un heureux, voyage., Le train est reparti à
4 h. 40. ° F
Le premier but du voyage des parlementaires
français était Svalvef, à: 39 kilomètres de Malmoë,,
où les. Français ont été invités à dîner par la Société
pour les semences' de blé et de- graines, dont l'ins-
tallation unique compte parmi les curiosités; d'un
haut intérêt de l'agriculture.
Reçus à la gare par le président de la société,, le
comte Wachmeister,, les voyageurs ont visité le
domaine.
Au dîner, MM. d'Estournelles et plusieurs autres
parlementaires ont parlé d'une façon enthousiaste,
qui a prouvé qu'ils apprécient la. valeur extraordi-
naire pour Taçriculture des travaux qu'ilsvenaient-
d'admirer, et ils ont exprimé leur grande satisfac-
tion de leur première journée suédoise.
A 9 h. 40. les parlementaires ont repriis le train
spécial^pour Stockholm;
Les concours du prix de Rome
L'ARCHITECTURE
L'exposition du concours d'architecture pour,
le prix de Rome s'est ouverte à l'Ecole des beaux-
arts ce matin, dans la. salle Melpomène; Elle res-
tera ouverte jusqu'à, vendredi, soir, sera, close sa-
medi, jour du jogement,; et rouverte après juge-
ment, le dimanche.
L'Académie des beaux-arts ayant fait le; vœu,
cette année, de ne donner que des sujets pitto-
resques, les architectes ont' été' gâtés comme lès1
peintres et comme les sculpteurs. Le sujet qu'on-
leur a proposé, un palais colonial, avec jardin bo-
tanique, salles de conférence et de; congrès, gale-
ries d'exposition, laissait aux: concurrents leur
pleine indépendance et leur permettait, s'ils l'eus-
sent voulu, des formules hors desquelles il n'exis-
tait jusqu'à présent point de salut.
Ni vous ni moi, en effet, si nous avions un pa-
lais colonial à construire, nous ne nous préoccu-
perions des trois ordres. Qui' dit palais n'entend
pas nécessairement colonnade, à plus forte rai-
son s'il s'agit d'un ensemble installé en rase cam-
pagne, destiné par définition à l'étude, et qui se
doit à lui-même de ne pas exiger de dépenses inu-
tiles et d'être pratique avant tout.
La première pensée qui nous viendrait. à- l'es-
prit serait donc de nous imprégner si bien des
données essentielles du sujet qu'aucune erreur
ne pût déparer ni le plan ni la réalisation de no-
tre ensemble. Une lecture attentive du program-
me nous convaincrait bien vite qu'un, palais co-
lonial, pourvu d'un jardin d'essai bien abrité, en'
pente douce, pour l'acclimatation des espèces vé-
gétales et animales que l'on trouve dans nos co-
lonies, et accompagné de serres chaudes et tem-
pérées, ne peut être une construction comme les
autres, et que la prédominance étant donnée dans
la conception d'ensemble au jardin, les parties ar-
chitecturales, loin d'écraser la nature; doivent se
contenter de lui servir de cadre et de s'adapter
strictement à leur destination.
Nous aurions profité de l'occasion pour essayer,
dans le développement des façades et dans le parti
pris des grandes lignes de nos constructions, de
nous souvenir infiniment moins des créations
d'un Mansard, d'un Gabriel, d'un Percier, d'un
Baltar que des principes dont se sont inspirés en
Orient les architectes, et d'essayer tout au moins
un compromis entre l'architecture orientale et la
nôtre. Nous aurions délibérément écarté les porti-
ques à colonnes, les frontons, les dômes second.
Empire, dix-huitième ou dix-septième siècle;
nous n'aurions admis dans nos combinaisons
ni groupes superflus de sculptures ni gorges
Louis XV, ni. frontons Louis XIV ou Louis XVI
et notre originalité aurait surtout consisté à nous
parer de la sobriété comme d'une gp&ce,
# II faut croire que les concurrents ont de leurs
juges une opinion médiocrement flatteuse, et qu'ils
les croient incapables de goûter une nouveauté de
cette nature, car ils n'ont essayé ni; les uns ni les
autres de secouer le joug des formules apprises.
Il y a des plans ingénieux, des aménagements com-
bines avec intelligence mais dans l'architecture,
à peu d exceptions près, c'est la formule du Grand
Palais ou du Garde-Meubles, ou du tribunal de
commerce que voue retrouverez avec aggravation.
Presque partout des amas énormes de pierres, des
murs de soutènement colossaux, des entablements
d'une lourdeur fantastique posés sur de fastueuses
et navrantes colonnades. Deux'candidats ont même
poussé le goût de la pierre jusqu'à rali-er les trois
groupes de constructions les plus importants par des
galeries couvertes, affublées de leur inévitable
accompagnement de colonnes et de pilastres.
Ne cherchez donc dans ce concours aucune in-
novation, aucun effort vers la simplicité. Il y a des
architectures plus ou moins lourdes, il n'y en a
pas de véritablement dépouillées. L'Académie, pour
établir son jugement, n'aura d'autres éléments que
l'intelligence avec laquelle les concurrents auront
tiré parti du terrain et tenu compte des nécessités
du programme.
A ce point de vue, c'est à M. Laprade (n° 6)
qu iraient mes préférences. Sur le grand hall vitré
qui recouvre les galeries de son musée, il a planté
un dôme bien fâcheux, mais je ne vois personne
qui ait accusé comme lui la d^olivité du terrain
sans se croire obligé de recourir à des murs de
soutènement ridicules, et qui ait disposé ses ser-
res, ses bâtiments d'administration, son local' des-
tiné aux indigènes, son palais du congrès, son.mu-
sée avec autant de pittoresque autour du jardin
botanique.
NI. Boutterin (n° 4) a un parti pris du même
genre, et un pittoresque assez accusé, mais il a sa-
crifié à l'incompréhensible manie des murs de
soutènement, et son architecture, surtout dans les
parties hautes du bâtiment central, est d'une in-
concevable lourdeur.
Même lourdeur dans le n° 5- (M Abella), dont le
plan n'est pas dépourvu de mérite. Des qualités
de sobriété et de goût dans l'e n° 10 (M. Haffner),
et le n° 2 (M. Marrast). T. -S.
FAITS DIVERS
Bureau central météorologique
Mercredi 21 juillet. La dépression signalée hier
dans les parages de l'Islande s'est propagée vers l'est
et le sud son centre se trouve ce matin près des îles
Feroë (746 mm.).
La pressicn barométrique s'abaisse sur tout l'ouest
de l'Europe elle n'est plus supérieure à 765 mm. ctu'en
Bretagne.
Le vent est modéré d'entre sud et ouest avec mer
agitée sur le pas de Calais, faible et de directions va-
riables en Bretagne et en Provence, d'entre nord et est
sur nos côtes de l'Océan.
On signale des pluies sur la moitié nord du conti-
nent.
En France, le temps a été beau.
La température abaissé légèrement dans nos régions
de l'ouest et du sud; le thermomètre marquait ce ma-
tin ̃: 8° à Vardœ, 13° à Brest, 15» à Paris, 17° à Lyon,
19" à Bordeaux, 23° à Perpignan, 28° à Biskra.
On notait 12° au Ventoux, 9° au puy de Dôme, 6° au
mont Meunier.
En France, le temps va rester chaud, des ondées
orageuses sont probables dans le nord,
A Paris, hier, la température moyenne, 16°2, a été
inférieure de 2°1 à la normale (18°3).
A la tour Eiffel, teEn*érature maximum 18°7, ntfni-
YnUIQ.l¡OIf
Observatoire municipal fRÉmoN parisienne)
he ciel est occupé depuis hier par dea nuages» élevés
dé vitesse modérée,, leur direction! passe lentement da.
nord-ouest à l'ouest-sud-ouest.
Ppès du soi, les vents prennent, ua, peu de» farce et
reviennent du notd à l'ouest.
La.température était inférieure- Eisc à la, normale,;
elle a. élève aujourd'hui.
i • La baaide. ï>e!4tunay. Les recherches pour
établir l'identité de l'assassin du: sous-chef de la Sû-
x. reté et de l'inspecteur Mugat se poursuivent. On
mande de Clermont-Ferranct que la police de cette
ville a prouvé que des relations étroites existaient
̃-̃ entre Antony Thomas et Delaunay, qui était connu
i à Clermont, sous le nom d'Emile Deschamps. Tous
deux auraient combiné le vol, qui réussit d'ailleurs,
s de la châsse de Mozac, près do Rioui.
Delaunay aurait également accompagné Antony
à Thomas à Gannat et au Puy; il se rendait d'aile
leurs souvent à Clermont-Fërrand.
i Thomas attend, toujours, à Saint-Martin-de-Ré,
son transfei't àila Guyane pour y subir la peine do
3 six ans de travaux forcés a, laquelle il fut condamné,
e | en décembre dernier, par la cour d'assises du Puy-
de-Dôme. Il sera interrogé sur son ancien complice.
ï Le service de la Sûreté a.' également acquis la con-
viction que plusieurs des individus arrêtés, ces jours
derniers soit comme recéleurs, soit comme auteur s
t des cambriolages d'églises et de musées du Centre,
connaissent la véritable identité d'Emile Delaunay.
Les deux antiquaires Chevillard! et. Baudet, notam-
1 ment, ont déjà donné sur ce dernier des renseigne-
ments qui permettent de croire qu'ils: sont au cou-
rant de son passé.
Les scellés ont été apposés, hier, dans l'apparte-
ment et dans la cave de Delaunay.
Le cellier du bandit était fort bien garni tous les
premiers crûs de Bordeaux, de Bourgogne et de
Champagne,, ainsi que les liqueurs de grande mar-
| que, y étaient représentés.
Delaunay devait réaliser par la- vente des oh-
jets volés dans les églises de gros bénéfices pour
| s'approvisionner de pareille façon.
L'affaire Steinheih. On se souvient qu'un
infirmier des Enfants-Malades, M. Friès, avait ra-
contéà des amis- qu'en rentrant chez lui dans la nuit
r du 30 au 31 mai 1908; en compagnie d'autres infir-
i miers, il avait, vu rue de Vaugirard, non loin de
l'impasse Ronsin, deux hommes revôtus de longues
j blouses noires qui avaient pris la direction de laivil-
la habitée par M. Steinheil. Le service de la Sûreté
a» été chargé de procéder à une enquête pour vérilier
l'exactitude des affirmations de M. Friès.
Les restes d'Oscar Wilde. On a exhumé
hier; dans le cimetière de banlieue où ils'avaient
i été provisoirement déposés, les restes d'Oscar
Wilde. Ils ont été ensuite-reinhumés au Père-La-
chaise, en présence d'un des fils du poète et de quel-
ques-uns de ceux qui furent ses amis intimes. Un
monument sera prochainement élevé sur sa tombe.
Le crime du boulevard' Voltaire.. M. Car-
pin,, commissaire de poiiee du, quartier de la Folie-
Méricourt, qui avait procédé aux premières consta-
tations lorsque fut découvert le crime du boulevard
Voltaire, a été dessaisi hier. C'est M. Hamard, chef
de la Sûreté, qui. est désormais chargé d'enquêter
sur cette affaire, en vertu d'une commission; roga-
tbire de M. Hastron, juge d'instruction.
Il semble résulter des dernières constatations
faites par les agents que l'assassin a fui par la.
lucarne donnant de la salle d'attente du bureau' de
placement dans l'escalier de service. Le châssis de
cette lucarne (où des empreintes-digitales très nettes
ont été relevées) a été saisi et remis au service an-
thropométrique.
Il est également établi que Germaine Bichon
avait, en même temps que M. Oursel; un ami qui ac-
complit actuellement son service militaire et avec
lequel elle avait l'intention de se marier dès l'expi-
ration de son congé. Des recherches vont être faites
de ce côtéi
Un point qui reste inexplicable, c'est la dispari-
tion des clefs de la grille d'entrée et de la- porte du
bureau de placement, que la jeune Bretonne avait
en sa possession chaque fois que son maître allait
à Flins-sur-Seine. L'assassin les a évidemment em-
portées mais il reste à savoir comment il a pénétré
dans la maison.
Accompagné de M. Lalanne, architecte de- la pré-
fécture de police; M. Hastron s'est rendu à la mai-
son du crime et a fait relever le plan de l'apparte-
ment. Ce magistrat a procédé- ensuite; avec Uins-
Pecteur DaI es plusieurs agents do la. Sûreté, à une
minutieuse visite de l'immeuble.
Une arrestation en musique. Informé
qu'une agence, de paris clandestins fonctionnait de-
puis plusieurs jours dans un bar de la rue Quin-
campôix, M. Picot, commissaire de police du quar-
tier Saint-Merri, faisait appel, hier, au concours de
deux agents de la Sûreté, les inspecteurs de son
commissariat étant trop connus des clients et des
patrons du bar pour pouvoir y pénétrer sans être
« brûlés )>.
Les envoyés de M. Hamard se déguisèrent en.
chanteurs ambulants, et c'est sous ce. travestisse-
ment, l'un pinçant de la mandoline, l'autre roucou-
lant une romance sentimentale, qu'ils se présen-
taient devant la-porte de L'établissement suspect, où
ils obtinrent du reste le plus vif succès; Au milieu
de leur concert, un-indiyiau arriva pour chercher la
liste des paris recueillis. Les musiciens bondirent
aussitôt sur lui etsaisirent la. compromettante liste,.
ainsi que 750 francs de paris que versait le patron
au nouveau venu. Ce qu'il y a de plus singulier,
c'est que des gardiens de la paix qui stationnaient
au dehors, ignorant complètement la scène qui ve-
nait de se dérouler à l'intérieur, furent, requis par
le'patron du bar afin d'appréhender les pseudo-
musiciens et de les' conduire au poste. Ces, derniers
eurent toutes les peines du monde à. se faire recon-
naître et l'imbroglio' n'eût pas été terminé de si tôt
si les agents de M. Hamard n'avaient pu exhiber
des pièces d'identité.
Trois individus, qui étaient à la tête de cette
agence illicite, ont été conduits au commissariat du
quartier Saint-Merri. Ils seront poursuivis pour in-
fraction à la loi du 2 juin 1891, modifiée par la loi du
5 juin 1909.
Cambi-iolage chez un procureur de la Ré"-
publique. Des malfaiteurs ont pénétré hier par
effraction au domicile de M. Barathon du Mont-
I ceau, procureur de la République à Arras.
Ils parcoururent toutes les chambres, fouillèrent
tous les meubles, sans toucher à l'argenterie, tirent
des pesées sur un buffet et une armoire à; glace,
mais on ignore ce qui a pu être volé, car M. Bara-
thon, qui se trouvait à Wimereux avec sa famille,
n'est rentré que dans la soirée.
Incendie mortel chez les fous. Dans la
nuit de- lundi: à mardi, un pensionnaire de- l'asile
d'aliénés de Montredon, près Le Puy, a réussi à se
procurer des allumettes et a mis le feu à son lit.
L'incendie s'est communiqué à une cellule voisine
et trois personnes ont été asphyxiées.
Usine détruite par un incendie. L'usine
française des produits du rotin, située à Malau-
nay, près de Rouen, a été détruite hier par un
incendie qui s'est déclaré vers huit heures du soir.
Au cours des travaux de secours, un ouvrier est
tombé d'un toit et s'est cassé une côte. On ignore
les, causes du sinistre. Les dégâts s'élèvent à
250,000 francs.
Attentat contre u« huissier. On nous écrit
d'Annecy que M. Choupin, huissier à Taninges,
arrondissement de Bonneville, se présentait hier
après-midi, pour instrumenter chez un sieur Che-
neval, à Mieussy, accompagné du brigadier de gen-
darmerie Finaud et d'un gendarme. Cheneval qui
s'était barricadé chez lui les accueillit à coups de
fusil.
L'huissier a reçu une balle dans le ventre, une
autre au poignet; le brigadier de gendarmerie a été
blessé au poignet. Tous deux sont dans un état
assez grave. En raison de l'attitude menaçante de
Chevenal qui est pourvu de munitions, des renforts
ont été envoyés immédiatement à Mieussy où se
sont transportés le sous-préfet et le parquet.
Accident d'automobile. -Hier, une automo-
bile portant quatre voyageurs roulait de Lorient
vers Cléguérec, quand elle fut prise en écharpe par
un train du chemin de fer départemental. Un des
voyageurs, l'étudiant en pharmacie Henri Guettier,
âgé de vingt-quatre ans, fut tué sur le coup. Un
coupeur au service d'un tailleur d'habits de Lorient
à qui appartenait la voiture, eut l'épaule démise.
Les deux autres ne furent pas blessés.
INFORMATIONS DIVEESES
Nous avons rendu compte des discours prononcés
dimanche dernier à l'inauguration du monument du
docteur Gille dont on connaît les legs importants en
faveur des médecins. Le monument, qui a été très ap-
précié, est l'œuvre du sculpteur Hannaux, l'auteur du
groupe de Noisseville il a pour architecte M. Jau-
main.
En attendant les courses qui dotées de plus de
500,000 francs de prix se disputeront cette année du 20
au 29 août, Baden-Baden a déjà enregistré plus dé
36,000 baigneurs l'animation en ce mois de juillet est
considérable autant qu'élégante dans la belle station de
la Forêt-Noire aux eaux précieuses, aux excursions si
nombreuses et si justement renommées.
Afin de faciliter l'accès de Chamonix aux touristes
X gui, chaque année, s'y rendent plus noiutoea*, la J
Compagnie P.-L.-M. a mis. en service un nouveau
train exprès* de nuit qur part de Paris à- 9- bi dw soir
et arrive à Chamonix le lendemain, à 10 Ir. V5 dir matin.
Composé de voitures de 1M et de 2f classes h hiter-
circulation avec cabinets de toilettej et de wagons-lits,
ce train comprend, en outre,, des compartiments de
lits-salons, et à partir d'Annemasse,, un wagon res-
taurant qui permet. aux. voyageurs de déjeuner tran-
quillement,, avant d'arriver au Fayec-Saint-Gôrvais, où,
commencer la ligne électrique de Chamonix.
On sait que c'est également du Fàyefr (580 mètres
d'altitude) que part, là ligne du, tramway à. crémaillère
du mont Blanc dont- la, lî* section, allant jusqu'au col.
de Voza-(i,700: mètees) sera ouvente à. l'exploitation le
26 juillet.
Cette ascension exigera une heure environ pendant
laquelle les voyageurs verront se dérouler sous leurs
yeux un des plus beaux panoramas qui soient au
monde.
Pour faciliter la, visite de la très intéressante
exposition de Nancy, là Compagnie de l'Est: délivrera,
à partir du 24 juillet.dans. ses gares (banlieue de Nancy
exceptée), des billets: d'aller et. retour spéciaux!
L'émission de ces billets aura lieu chaque- samedi à
partir de midi jusqu'au dernier train permettant d'ar-
river à Nancy le dimanche avant déux heures et demie,
après-midi ils seront valables au retour jusqu'au der-
nier train partant. de Nancy avant deux heures' de
l'après-midi le lundi suivant.
Ces billets comportent des réductions de 2
COWSEJL MUNICIPAL
• SÉANCE DU 20* JUILLET,
LE RÉSEAU MUNICIPAL DE TRAMWAYS. M. Dil-
val-Arnould, rapporteur, explique au Conseil muni-
cipal les clauses du cahier des charges dont le mi-
nistre des travaux publics demande la modification.
Il en est une surtout surlaquelle Ml Bartbou est in-
transigeant c'est celle des tarifs. Au lieu du tarif,
unique de 10 centimes et 15 centimes en 2? et en
1" classe, M. Barthou propose le tarif sectionné de
10 centimes et 15 centimes 2e classe, etdelScen^
times et 20 centimes en lre classe, sans* correspoa–
dance.
M. Navarre combat lès modifications réclamées
par le ministre. Si elles doivent être considérées
comme un ultimatum, iliest. d'avis qu'il n'y a? pas
à discuter et qu'il faut immédiatement maintenir les
délibérations antérieures. M. Giwu, au contraire
demande au Conseil de discuter. Dans son esprit; il
ne pense pas que. le1 préfet de la. Seine veuille sim-
plement obtenir de rassemblée l'adoption, pure et
simple des propositions ministérielles. M. Patenne
partage cet avi*. Il en est de môme de M. Grébauval
qui voit la possibilité pour la ville de Paris d'obte-
nir le droit de concéder en discutant encore avec le
ministre. Pour lui,, Dëntente peut: encore- se faire en-
tre M. Barthou et la. ville- de Paris.. Mais iL insiste'
pour que le rapporteur introduise dans le contrat,
des clauses de revision, permettant d'obtenir. pro-
gressivement des améliorations qui. pourraient
« jouer non seulement sur les- tarifs, mais sur le
réseau, sur la longueur des lignes, etc.
Le débat continuera cet après-midi.
TRIBUNAUX
Intimité Intellectuelfe. La Cour de cassation
vient de rendre, dans une affaire de divorce, un
arrêt qui présente un double intérêt à raison; tant
de sa nouveauté que de la solution juridique qu'il
consacre.
La chambre des requêtes a décidé que l'existence
d'une intimité purement intellectuelle entre le mari
et un ami de celui-ci pouvait constituer une injure
grave à l'égard de la femme et faire prononcer le
divorce au profit de celle-ci, au cas où cette intimité
bien que n'étant mélangée d'aucun attachement
physique était à ce point exclusive et absorbante
qu'elle avait détourné le mari de la tendresse conju-
gale à laquelle sa femme pouvait prétendre. l.
Voici les passages essentiels de cette intéressante
décision, rendue conformément au. rapport du con-
seiller Denis et aux conclusions de l'avocat général
Feuilloley
Attendu que les juges du fond ont déclaré que s'il'
n'est pas établi que les relations reprochées, par la
dame X. à son mari constituassent autre chose que
la communion spirituelle d'un homme avec un autre,
du moins les appels de Y. (l'ami) à X. révélaient
chez leur auteur l'exaspération d'une sensibilité mala-
dive, une sorte d'hystérie du cerveau; qu'ils ont noté
un passage (d'une lettre) qui se réfère à la tactique
conjugale du mari;
Que.X. a dû reconnaître que la tendresse de son
ami, trop semblable à celle de sa. femme,, bouleversait
celle-ci, inquiétait.son affection et troublait sa cons-
cience
Que cependant, il autorisait par son approbation et
ses réponses la correspondance qu'il recevait; qu'en
décidant que le refus formel dé X. malgré les sup-
plications ardentes et répétées de sa femme, de cesser
des -relation* qui es manifestaient d'une maniera si
étrange, et l'envoi à celle-ci, au moment où il se sé-
parait d'elle, d'une lettre où ne se trouvait pas même
une pensée pour l'enfant de lui qu'elle- allait bientôt.
mettre au monde, mais qui renfermait pour elle et sa
> mère une dernière injure, constituaient une atteinte à
ses droits d'épouse et des offenses suffisantes pour
justifier la prononciation de. divorce à son profit.
• Me Coutard plaidait pour M. X..
Testament fait en France par un Anglais.
Un arrêt qui présente le plus grand intérêt au point
devue du droit international vient d'être rendu par
lachambre civi!e de la Cour de cassation. Cet arrêt
rompt nettement en effet avec la jurisprudence
antérieure, telle qu'elle avait été consacrée, soit
avant la Révolution, par; le parlement de Paris,.
soit depuis lors, par la Cour de cassation elle-
même, dans un arrêt de là chambre des requêtes^
du 9 mars 1853.
Contrairement à cette ancienne jurisprudence, et
conformément aux conclusions: du procureur général
Baudouin, il décitio que lej testament fait en France'
par un, Anglais suivant les règles de sa loi nationale
doit être tenu pour valable, sans que l'on puisse,, en
pareil cas, exciper de la règle locus régit actum.
Indépendamment de la considération tirée des
progrès réalisés dans les relations internationales,
la décision de la chambre civile s'inspire notam-
ment de cette idée que la règle locus régit actum,
essentiellement faite dans-l'intérêt des étrangers sé-
journant en France,, ne, constitue à leur égard, en
matière de testament,, qu'un bénéfice dont ils peu-
vent user, et non une contrainte à laquelle ils soient
nécessairement soumis en d'autres termes, qu'elle
n'a point un caractère obligatoire, mais simplement
facultatif.
Le cas de Le Rendu; Le Rendu, l'ami et
1' « homme de confiance de l'escroc Gallay; est
venu, nous Savons dit, se constituer prisonnier,
demandant à être jugé; sur la complicite quîon lui
attribue avec Gallay, et- pour laquelle il a été con-
damné à vingt anS'de' travaux forcés par eontu-r
mace. Le conseiller CouderS, qui doit présider la
prochaine session des assises, vient d'ordonner un
supplément d'information en ce qui touche le con-
tumax.
Il a fait remettre hier le dossier de l'affaire à M".
Bourdeaux, juge" d'instruction, qui en 1906 instrui-
sit le procès Gallay. Le magistrat va faire amener à
Paris, pour le confronter avec Le Rendu, Gallay,
qui subit actuellement sa peine à la maison centrale
de Melun.
A propos de la suecession Chauchard.
M. Claiizel, entrepreneur de travaux à Rodez, de-
mandait hier à la 1" chambre de la cour d'appel
présidée par M. Bonnet,, de surseoir à statuer sur
l'appel qu'il a formé contre une ordonnance dupré1
sident du tribunal civil qui a décidé que les opéra-
tions de la levée des scellés et d'inventaire s'ac-
compliraient hors de sa présence.
M. Clauzel, qui se dit cousin au huitième degré de
M. A. Chauchard, sollicite ce délai pour pouvoir se
procurer des documents qui lui serviront à établir
ses droits de créancier et d'héritier de la succession,
au besoin à- attaquer le testament.
-Je suis, a-t-il fait soutenir par M11 Pierre Ram-
baud, son avocat, héritier et représentant de Mme Ju-
lie Cabanier, veuve Chauchard, cousine par alliance
du fondateur du Louvre. Devenue veuve à vingt et un
ans, Mme Chauchard, après avoir été au service de-NÎ.
de Vitroles, favori de Louis XVIII, intime de M. de
Blacas, se fit religieuse après la Révolution de 1830.
Elle fonda, à Truéjouls, dans l'Aveyron, l'ordre des
sœurs du Saint-Cœur de Marie. Sur ces entrefaites,
elle hérita d'un oncle, ancien prêtre constitutionnel,
tenu à l'écart comme auxiliaire de Fouché, et qui
avait réalisé, par des spéculations sur des' terrains,
une fortune colossale.
En 1850, Mme Chauchard, qui venait souvent à Paris
pour les besoins de' sa congrégation, entra en relations
avec le père du grand négociant, alors restaurateur,
rue du Hasard, et s'intéressa à son flls, qu'elle associa
avec Hériot pour fonder les Galeries du Louvre. Ce fut
même elle qui découvrit le commanditaire nécessaire
à cette entreprise dans la personne d'un commerçant
enrichi par la vente d'articles de piété, M. Faret. Les
débuts ne furent .pas brillants. Au bout de dix-huit
mois, la faillite était menaçante et la « tante Julie »
c'est ainsi qu'on appelait la supérieure des sœurs
de Truéjouls prit la place de Faret pour sauver l'en-
treprise.
En 1877, la religieuse mourut, laissant toute sa for-
tune à sa congrégation. Il fallut liquider sa part dans
le magasin des Galeries du Louvre », en voie déjà de
prospérité. Un compromis fut alors passé entre la
congrégation et M. Chauchard. Ce compromis fait con-
clure M. Clauzel, a été fait en dehors des héritiers. Je
me propose de l'attaquer et de réclamer les droits qui
reviennent à ma parente dans la maison de commercé,
qui a fait depuis l'étonnante fortune que l'on sait.
Au nom des légataires de M. Chauchard, Me Que-
renet s'est prévalu de cette absence de pièces et a
demandé à la cour de maintenir l'ordonnance de ré-
féré, les prétentions de l'adversaire ne paraissant,
jusqu'à présent, reposer sur aucune base sérieuse.
MI Querenet a fait remarquer en outre en termi-
nant ses observations qu'il y a dans le testament
de M. Chauchard une clause formelle d'exhéréda- i
tion pour les parents du de cujus. Cette clause est
ainsi çjoijftus: « J'institue Mme.Majrie Georget, ditt>j£
Boursin, comme légataire universelle. Par cette
institution, j'entende exclure de ma succession.tous:
les- parents que je, puis avoir: En conséquence, aca-
curr membre de ma -.famille n'aura droit aune part
de- ma. fortune. »
La.cour a renvoyé son arrêt à jeudi* prochain.
Uns maquette sous séquestra. MM. Fran-
cis de Pressensé; M'athias, Mbrhardt et Lucien. Fon-
taine sont, on le sait, à" la téta d'un comité qui se
propose d'ériger un. monument à la mémoire de
Zola, monument dont l'exécution avait été confiée à.
MM. Constantin Meunier et Charpentier. Mais ces;
deux artistes sont morts et un procès1 est actuelle-
ment pendant entre leurs héritiers et le comité.
Mme veuve Charpentier, qui habite rue Borghèse
à Neuilly, demandait hier au juge des référés d'or-
donner la mise sous séquestre du bas-relief du mo-
nument modèle en plâtre exécuté par son
mari;
Après observations dé M** Beauvais et Ratier,
avoués,, le président Ditte a fait droit à cette re-
quête et a, désigné M. Lecouturier comme sé-
questre.
NÉGROLOG-IE
c Nous avons le regret d'apprendre la mort, du doc-
teur Roger Dumas, frère de M. Georges Dumas.
professeur à la Sorbonne.
On se souvient que les révélations de M. Roger
Dumas, qui avait eu une conversation dans le Midi1
avec le commandant Merle, l'un des juges du pro-
ces. de Rennes, soulevèrent jadis une certaine émo-
tion.
Le docteur Dumas était un poète de grandtalent,
dont VHèlène fut représentée l'année dernière avec
• un gros succès à Orange.
SFOI~-T `
AVIATION
LES PREMIÈRES SORTIES DU « V1LCE-DE-NANCY;
EN LORRAINE
Le Ville-de-Nancy a effectué mardi, après-midi, deux
ascensions ait parc aéronautique de la Chiennerie.
L'appareillage, commencé vers 4 h. 1/2, aiétérapide-
ment terminé grâce au concours du 79° d'infanterie.
Dans sa première ascension, le dirigeable emporta
comme passagers MM. Bonnet, préfet de Meurthe-et-
Moselle, Beauchet, maire de Nancy, le général Hou-
daille, commandant la 11= division d'infanterie, rem-
plaçant, le général- Pau, commandant, le xo» corps
d'armée.
L'aérostat, piloté par M, Kapferer. et le mécanicien
Dilasser, évolua avec aisance, et piquant droit vers
l'exposition continua au-dessus de celle-ci, puis poussa
jusqu'à Vandœuvre pour revenir atterrir àcinqheures
précises.
Quelques instants après il repartait ayant à bord le
lieutenant-colonel Hamon, major de la garnison, Laf-
flte, directeurde l'exposition, Nérat, président de l'ex-
position d'aviation,, et Ayraud, directeur de. la, Société
transaéiiënne.
Le dirigeable,, évoluant, toujours avec là même ai-
sance, traversait Nancy et allait jusqu'au-dessus de
Jàrville' et Tomblaine puis repassant au-dessus de
Nancy poussait sur Vandœuvre et revenait atterrir à,
six heures. Il s'était élevé jusqu'à 700 mètres au cours
de cette seconde ascension qui fut la dernière de la
journée. Dix minutes plus tard, le dirigeable était ren-
tré sous son hangar.
La nouvelle que le dirigeable allait se rencontrer
avec le Zeppelin à la frontière, près de Pagny-sur-
Moselle, s'était rapidement répandue dans la matinée
en ville. Elle y causa une émotion unanime qui se
traduisit par un exode considérable de curieux vers le
parc aéronautique. On ne sut qu'elle était inexacte que
vers deux heures et demie de l'après-midi, quand il
fut annoncé que le vent ne permettait pas encore la
sortie du dirigeable.
Du moins la fausse nouvelle servit-elle à établir que
contrairement à ce qu'on avait annoncé, le projet d'en-
trevue des deux dirigeables allemand et français n'a-
vait rien de mystérieux.
M. Kapferer, pilote du Ville- de-Nancy, fut courtoise-
ment reçu à Metz par les officiers allemands et lés
pilotes du Zeppelin. Comme ces deux dirigeables au-
ront souvent comme but d'excursion et de promenade
la vallée de la Moselle, on parla naturellement de
rencontre capable d'éveiller Tintérêt surtout au point'
de vuesportif, mais sans autre préoccupation;
LA SEMAINE D'AVIATION DE VICHY
Hier après-midi, vers cinq heures, les deux biplans:
de M. Paul Tissandier et de M. Zipfer ont été sortis si-
multanément des hangars. Tandis que M. Zipfel se ren-
dait à l'extrémité de l'aérodrome pour s'élancer contre
le vent, M. Paul Tissandier amenait son appareil au
rail de lancement.
M. Zipfet flt le premier un essai de départ, infruc-
tueux. Après lui M1. Tissandier s'élança aux applaudis-
sements de l'assistance et tint l'atmosphère pendant
10 minutes 21 secondes. Il se classa pour le prix du
tour de piste avec 2 minutes. secondes, mais ne put
terminer les 20 kilomètres du Grand Prix de la ville de
Vichy, un bruit insolite dans sa transmission par
chaînes le fit descendre afin devérifler son appareil.
En fin de journée M. Zipfel tenta de prendre un
second départ) mais sans plus de succès que le pre-
mier.
Ce matin, le; biplan de M. Paulhan à été transporté
de la gare' à l'aérodrome. Le triomphateur de Douai
volera demain.
IU. TRAVERSÉE DB LA MANCHE
Nous croyons savoir que la première nouvelle ten-
tative de la traversée de la Manche en aéroplane sera
faite par M. Louis Blériot en monoplan. Cet aviateur,
vient en effet de télégraphier à Vichy pour annoncer
son intention et déclarer forfait dans ce meeting où la
présence de M. Paulhan fait du reste reculer quelques
concurrents
D'autre part, à Wissant, le comte de Lambert se pré-
pare également à traverser le détroit, mais il ne sera
g as prêt avant une huitaine de; jours. Avec M. de Lam-.
bert se trouve M. Schreck, de Buenos-Aires, qui le
seconde dans ses préparatifs, sera son élève et fera
son apprentissage, tandis que des essais seront faits
sur la terre ferme.
INTÉRESSANTS ESSAIS: EN HOLLANDE!
Un télégramme de la- Haye fait savoir que près de
cette ville un ingénieur français, M. Lefebvre, qui
pilote un biplan Wright, vient de faire des expériences
très intéressantes. Seul il a appris le maniement, de
l'appareil, et il y a quatre jours, il a réussi trois envo-
lées de 100, 300 et 800 mètres. Hier, il a volé au-dessus
des bois et des routes sur une distance d'environ trois
kilomètres et demi.
LES VOLS D'ORVILLE WRIGHT'
A Washington, Orville Wright a fait un vol d'une
durée de 1 h. 20. Il a effectué 83 fois le tour du champ
de manœuvres, a décrit plusieurs fois des huit et a
atterri aisément.
NATATION
t, DU HAVRE A TROUVILLE
Latravensee. du Havre, à Trouville à, la nage a eu
lieu hier.
Les partants étaient M'aas (Belge), Bonnenfant (le^
Havre), Vasseur (Paris), Ooms (Hollandais), Baudin
(Français).
Le départ, a été donné à dix heures par une mer belles
Sont arrivés:
1" Maiia,;en.5 h. 3"; 2e Ooms, en.5 h. l' 3".
Les autres ont abandonné.
BILLARD
ÉE BILLARD A LA HAVANE
La Compagnie française des billards Brunswick
vient de signer un contrat pour l'installation del8bil-
lards à la Havane. C'est un succès pour l'industrie.
française qui: était en concurrence avec les fabricants:
allemands.
CYCLISME
LE TOUR DE FRANCE
Le classement général de cette épreuve, après^
l'étape Nîmes-Toulouse, s'établit, à l'heure actuelle,
comme suit 1er François Faber (Français), 16 points.;
2e Garrigou. (Français), 35 points; 3e Van Houwaert
(Belge), 41 points; 4e Ménager (Français), 45 points
5e Jean Alavoine (Français), 46 points, etc. 70 coureurs
figurent encore dans ce classement.
Ce; matin; à> trois heures, a été donné à Toulouse le
départ de la 9e étape de la course sur route du Tour de
,France. Les concurrents ont à franchir aujourd'hui
l'étape qui se termine à Bayonne (299 kil.).
THÉÂTRES1
La eomédie-Prançaise donnera vendredi le Demi-
Monde, d'Alexandre Dumas fils, qui n'avait pas re-
paru sur l'affiche de la rue de Richelieu depuis plu-
sieurs mois.
Mlle Cécile Sorel interprétera le rôle de la ba-
ronne d'Ange et Mlle Géniat celui de Valentine. M.
Raphaël Duflos' jouera lé rôle d'Olivier de Jalin et
M. Jacques Fénôux celui de Raymond de Nanjac.
-Aux arènes de Nîmes. Samedi 31 juillet et di-
manche 1er août, dans le cadre des arènes, auront
lieu à Nîmes de belles manifestations d'art. Des ar-
tistes de la. Comédie-Française interpréteront les
Erinnyes, avec l'orchestre Witkowski, et le lende-
main Dans la tourmente, pièce historique de M. Ma-
rins Richard, spécialement écrite pour les arènes.
Plusieurs musiques militaires, 250 choristes, de
larges décors donneront à ces représentations un
magnifique éclat.
Ce soir
Au lieu de la représentation annoncée des Huguenots,
l'Opéra donnera une représentation d'Ilamlet, avec la
plupart des interprètes qui y furent applaudis à la
matinée du 14 juillet.
Ce sont MMes Campredon dans le rôle d'Ophélie, et
Charbonnel dans celui de la reine; M. Duclos dans le
rôle d'Hamlet, MM. Journet, Lequien et Dubois.
Dans le divertissement, Mlle Aida Boni.
Parmi les spectacles de cet été nous devons si-
gnaler le Grain merveilleux, oeuvre champêtre tirée par
MM. Halpérine-Kaminsky et Jules Princet, d'une lé-
gende de Tolstoï, donnée aux Champs' d'Aulnay-sous-
Bois.
Un grain de blé d'une grosseur d'un œuf est trouvé
par des enfants. Le plus ancien du village, le patriar-
che, explique que c est la un vestige merveilleux de
l'ancien temps, de la vie simple et snine d'un heureux
pays où les hommes travaillaient la terre avec amour
et vivaient en parfaite harmonie entre eux. C'est la lé-
gende de Tolstoï. Les auteurs s'en sont ingénieuse-
ment servi pour mettre en action, dans un cadre rus-
tique, l'ensemble de la morale tolstoïste.
BIARRITZ.
M.Halpérme-Kaminsky,.on le sait, est la commenta-
teur' et interprète fidèle- dfe Tolstoï depuis vingt-eftia:'
ans. Cette foi», il a imnamiàlement opposé- au» idëèafi:
tolstoistesUncmmées par 1» patriarche, la* pensée adï?
verse personnifiée- par le prince Ivan, représentant d«'.
la société actuelle, et a annoncé l'avenir sous les traits
de Natia.
Les artistes, MW. Pèrrih et Blondeau? de- KOdéon,
Vitray Miles Kalff, Lysis, Perrot,.eto., ont. secondé àf
souhait cette tentative réussis des auteurs et de la di-^
rection du théâtre aux Champs.
Au. théâtre Sàr.aft-Bèrnhardt La belle sérié d$
représentations de la. Dame aux Camélias qui se pour-
suit en ce moment, avec Mlle Ventura- et M. Jeaff1
worms: dans les principaux rôles, se terminera à la flir
de cette semaine.
Ia dernière représentation de la Dame, aux ̃ Caméliàw
sera donnée dimanche soir 25 juillet.
Au, Nouveau-Cirque de la rue Saint.Honoré, de^
main jeudi, matinée a deux- heures et demie;. avec, les
nouveaux débuts, la fantaisie comique Foottit. réser>'
vistè, eties, grandes eaux; lumineuses.
M., Grégor, directeur de l'Opéra-Comique de Ber^-
lin, montera la saison prochaine Psyché, opéra en trois*
actes d André Arny velde pour le' livret, et Michel' Mau?-
ncerLévy pour la musique;
SPECTACLES DU MERCREDI 21. JUILLEIY
TKEATR-ES'
Opéra, air. Hamlët. THEwTRfS'
Vendredi Le Crépuscule des dieux.
Français, 8 h. 1/2. I,a- Rencontre.
Jeudi Hamlet. Vendredi Le Demi-Monde. Ste
medi La Rencontre. Dimanche,: L'.Honneur et
l'argent. Lundi.: La Parisienne; la Veille, dit-
bonheur; le Stradivarius. –Mardi Hamlet.
Gymnase, 9 h. L'Ane de Buridan.
Variétés. 8 h. 25. Un. Mari trop malin. Le Roi.
Thi.Sarah-Bernhardt, ah. 3/4.– La Dame aux Camélias;.
Nouveautés. 8h. 3/4. Moins cinq.
Athénée. 8 h. 1/4. Un Mariage à Londres. Arsène Lupin.
Palais-Royal, 8 h. 1/2. Ce vieux Médard! M. Zéro»
Ambigu, 8 h. 172. Cnampignol malgré lui..
Folies-Dram., 8 h. 1/2. Plongeon d'amour. Femme de feu».
Mangny, 8 h. 1/2. La. Revue de Marigny.
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et cinématographe tous les jours, sauf le dimanche";
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contrôle de l'Etat) qui a réalisé en 1908 plus dà
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Ces résultats prouvent la confiance raisonnée
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disponi 15 25;.Tonkih jaune juillet-août ïl fr:
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a un fort découvert sur lé rapproché, aussi le déport
s'est fortement accentué mais la grosse récolte au
Brésil et 1 écrasante augmentation des stocks rendent la
situation lourde. Bahia non lavé 40 fr.; Rio-Janeiro non
lavé 42:fr.; Santos non lavé-46 à 54 fr.; GUayranongr.igé'
56 fr.; Guatemala non gragé58fr.; Gbnaïvesnon épierré'
55 à 60 fr.; Mexique fin 55 à 75 fr.; Haïti-Saint-Marc trié';
àla main 62 à 75 fr. Mysore Basanelly 72 à 80 fr
Salem 72 à 82 fr.; Malabar. 73 à 88 fr.; Costa-Rica 75 k
90fr.; Porto-Rico 82 à 88 fr.; Java.100 fr. Guadeloupe
habitant 126 fr.; dito bonifleur 136 fr.; Bourbon pointu
128 fr. les 50 kil. entr.
-,nC.aS
75 fr.; Carupano-71 à 75 fr.; Guyaquil Balao 79 à 84 fr:
Guyaquil Machala 77 as 80 fr:; Guayaquil Arriba 95 te
les 50 kii. entr;
Londres. 20 juillet:
Changes ̃ Calcutta I.sh. 3 29/32 den.: Bombay 1 sli1'
3 29/32 den.; Hong-ICôner 1 sh. 8 13/16 den.; Shanghai
2 sh. 3 3/4 den.; Singapour et Penaug, 2. sh. 4 deniî
Valparaiso 10 23/32 d.; Yokohama 2 sh.O 1/2 dsn..
New- York. 20 juillet.
Changes: sur Paris: 5 18 1/4". sur Londres 4 86 1/8;
sur Berlin 95 3/8.. Í
Cotons. Recettes, de ce jour.: 2,600 balles- contra'
5,700 1 an dernier. Total; des 4 jrs: 11.600 balles contra'1
12,700 l'an dern'. Middling Upland 12 65, hausse 25/lOfll.;
Marché calme. Ventes nulles.
Futurs: cour. 12 08; sept.. 12 12; nov. 12-10; Marché;
soutenu.
Cafés, Rio Fair np 7, futurs: cour. 7 05: ssptîL
5 65; nov. 5 35. Marché à p. soutenu. Ventes 19,0d0 balleëi*
.NeAv Orléans^ 20 juillet.
GotonB. Middlins 12»o,, baisse 12. Marché soutenu»*? i
Futurs: cour. 12 25;, sept. 12 17; nov. 1208. Marché
très soutenu.
Rio, 20 juillet.
Cafés. Recettes 10,000 sacs. Marché soutenu.
Stock: 181,000 sacs. Rio n» 7, 3,450 reis, baisse 50.
Cnange- 15 5/32, inchangé. Santos~ W jnillet.
• R Santos( 20 juillet.
eaîés. Recettes: 75:000 sacs. Marché: à-.p. soutenu»1
Standard n° 7 3.450 reis, baisse 50.
Stock: 973;000 sacs.
Fourrages. La Chapelle, 21 juillet.
84 voitures de paille et 37 de fourrages formant
41,850 bottes de paille et 18.900 de fourrages.
Le beau temps revenu, la culture ayant de multiples.
travaux sera moins représentée aux réunions. Apports
calmes. Les acheteurs sont assez nombreux, mais là'-
cherté des prix tempère leur activité; Les offres et
livrer ne sont pas crès abondantes.
l"qté 2«qtô 3»qtô' y
Paille de blé 40 à 42. 38: à 40 35 à 3*
de seigle. 42 4* 39 42 35 3â ;•
d'avoine. 24 26 22 24 20 22
Foin. 58 60 55 58 52 55
Luzerne. 56 58 51 56- 50 53
Regain. 48 50 46 48 44 46
Sainfoin. 46 48 43 46 40 46
(Les 100 bottes de 5 kilos, bonification 4 0/0)
Le tout rendu dans- Pariss au domicile de l'acheteur,
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pour foins et fourrages secs, 2 fr. 40 pour paille. Pour-
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LIQUIDATIONS JUDICIAIRES'
(Du 20 juillet) .•
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