Titre : Le Temps
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1907-03-05
Contributeur : Nefftzer, Auguste (1820-1876). Fondateur de la publication. Directeur de publication
Contributeur : Hébrard, Adrien (1833-1914). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 05 mars 1907 05 mars 1907
Description : 1907/03/05 (Numéro 16691). 1907/03/05 (Numéro 16691).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Description : Collection numérique : France-Japon Collection numérique : France-Japon
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Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
l>6urs, parles irrigations et par l'apport des engrais
W peut-être d'autres substances plus économiques.
Ces observations étant de nature k modifier nos
méthodes de culture intensive, le comité a demandé
au ministre de l'agriculture de faire procéder, à la
station de recherches agricoles de Môntpellier, à une
série d'expériences présentant toute la précision dé-
sirable.
L'abbé Baudrillart^ le nouveau recteur da l'Institut
catholique a été définitivement agréé par Rome, et
son installation officielle aura lieu vendredi pro-
chain, à l'Institut catholique..
Le ministre du travail*, M. Viviani, a reçu hier à
la préfecture de Saint-Etienne des délégations des
syndicats- ouvriers et patronaux et des représen-
tants des sociétés de secours mutuels. Il n'y a eu
aucune réception officielle, ni discours politique.
Presque tous les représentants, des syndicats pa-
ttonaux, dit l'agence Havas, demandent que la loi
sur le repos hebdomadaire soit revisée; en revan-
che les ouvriers-en réclament la stricte application.
M signaler la demande d'un groupe important do
Bégociants qui, pour éviter les conflits, voudraient
qpe le ler mai fût institué jour férié légal.
M. Camille Pelletan a fait hier à Lyon une confé-
rence sur « « enseignement républicain ».
L'éducation, a-t-il dit, doit être nationale et patrio-
tique; mais ce patriotisme doit être absolument opposé
à. celui qu'affichaient autrefois ceux qui prétendaient
avoir la monopole de la patrie française. Oh trouverait
flus de patriotisme au fond du cœur de M. Hervé que
ans celui des membres de la « Patrie française ». No-
tre enseignement. sera patriotique en ce sens qu'il en-
seignera. l'amour de -la patrie française, non -pas d'une
patrie prête aux œuvres violentes, adonnée au milita-
risme, mais d'une patrie continuant les gloires de nos
aïeux on restant la représentation la plus éclatante de
la libre pensée et do Wgalité pour tous les hommes.
Notre enseignement apprendra aux enfants à verser
leur sang jusqu'à la dernière goutte non seulement
pour sauver leur pays, mais sauver toutes les causes
immortelles attachées à la liberté du sol français, con-
tinuant ainsi la tradition du génie français' dans sa.
guerre contre toutes les servitudes et le mysticisme;
ainsi nous ne laisserons pas ternir l'éclat immortel do
notre grande France, dont nos pères ont illuminé le
monde.
Au banquet qui suivi, M. Pelletan a insisté sur
« l'impérieuse nécessité dé maintenir le bloc répu-
blicain ». Puis il a passé à l'examen de la situation
politique actuelle.
En ce qui. concerne la question religieuse, Je persiste
A penser que ce qui se passe actuellement n'aurait pas
eu se passer. Nous devrions être actuellement en
pleine voie de réformes le train s'est ralenti et, quant
au Bloe, il est fort compromis, car une rupture s'est
*aite dans les votes de la Chambre là où elle n'aurait
*>as dû se faire. On a fait fausse route, ce dont on peut
se convaincre.en constatant que toute la «rihotade» a a
voté pour le gouvernement et que do Mun et Gayraud
n'ont pas voté contre.
Puis il a critiqué M. Briand «qui a fait, dit-il,
concessions sur concessions, et l'Eglise a tout re-
poussé ». L'orateur conclut que «dans son incohé-
rence le gouvernement fait de-la-question-religieuRa.
une question municipale sur le terrain politique».
A PROPOS DE L'AGRÉGATION DE MÉDECINE
Il y a quelques semaines, l'Association corporative
Ses étudiants en médecine adressait aux journaux
une lettre relative aux épreuves pour l'agrégation
de médecine qui allaient alors commencer, et dans
laquelle elle formulait des cloutes sur la sincérité de
ce concours. Elle prétendait que' les vainqueurs
étaient connus à l'avance et elle donnait même les
noms do ceux qui l'emporteraient cette fois.
Ce concours est terminé, et en fait, un certain
nombre des concurrents dont les noms avaient été
publiés à l'avance quatre sur cinq, dit-on sont
reçus.
Un de nos collaborateurs a vu à ce sujet le pro-
fesseur Debove, doyen de la faculté de médecine,
président du concours, qui lui a fait les déclarations
suivantes
Le jury pour l'agrégation est nommé par le ministre.
Il' est composé de cinq professeurs de Paris et de qua- '•
tre de province. Il me semblerait banal d'affirmer son
intégrité.
Il ne, faut oublier que les jeunes médecins qui con-
courent à l'agrégation ont tous un passé scientifique.
Ils ont précédemment concouru à l'internat, aux con-
eours des hôpitaux, à des concours de médailles d'or,
etla plupart même à des concours d'agrégation an-
térieurs, si bien que sur ces données, il est facile de
faire des pronostics qui ont do grandes chances de se
réaliser. •
Je reconnais d'ailleurs que beaucoup des candidats
mii ou. rares nue touché le but sont extrêmement dis-
flngiif's. us ne sont séparés de leurs heureux com-
pétiteurs que par des nuances, et les sympathies du
public pour tel ou tel peuvent facilement critiquer le
jury.
AU JOUR LE JOUR
Les papiers de M. Osiris
dépouillement des papiers personnels de M.
Osiris s'est terminé hier en présence de MM. Emilo
Lbubet, Bétolaud, Loiseau, Bizouarne, Philippot,
Ader, Cornette, commissaire de police, et le repré-
sentant du juge de paix du 9° arrondissement.
Encore que ce travail ait toujours été tenu secret,
nous pouvons dire qu'à l'exception d'un seul les do-
cuments examinés n'aideront guère à préciser le
caractère réel du multimillionnaire.
Doit-on ranger M. Osiris parmi les grands bien-
faiteurs de l'humanité? Etait-ce l'homme au cœur
sec, dur aux autres comme à lui-même, avide seule-
ment de distinctions longtemps désirées et d'hon-
neurs tard venus, tel que certains lo dépeignaient?
Non sans doute.
On peut supposer qu'il fut hypnotisé par l'idée des
sommes énormes qu'il accumulait. Ce n'est point
d'ailleurs qu'il comptàt et recomptât son or, ni qu'il
songeât beaucoup à l'incomparable puissance de
l'argent. Mais il s'était assigné une tâche sévère, la
seule qu'il eût jugée digne de ses efforts après la
mort des êtres qui lui étaient chers. Il voulait lais-
ser après lui un monument impérissable son tes-
lament.
On a vu que la mort l'avait surpris avant que
cette oeuvre suprême fût achevée et jamais elle
ne l'eût été. On pourrait presque faire une collection
dès testaments de M. Osiris testament instituant
légataire universel un membre de sa famille, puis
un de ses amis, puis un autre, testament mysti-
que, etc., jusqu'au dernier en date (mars 1906) dans
lequel l'institut Pasteur se voit attribuer les trois
quarts des 46 millions de la succession. Après le legs
initial venaient une quantité de codicilles qui au-
raient singulièrement réduit les 30 millions de l'ins*-
titut Pasteur, si, en place d'être seulement arrêté
dans son esprit M. Osiris, avait, eu la foi ce de les
noter sur son testament à l'heure de la mort.
Ces hésitations perpétuelles permettent de penser
que le légataire ne voyait pas clairement le TneilleTir
emploi à faire de son énorme fortune, qu'il n'obéit
point durant toute son existence à la seule préoccu-
pation ^d'accumuler des capitaux qu'il jugeait mal
utilisés pour les rendre d'un coup à la société sous la
forme la plus avantageuse pour elle, et que ce tes-
tament inachevé, pauvre de-sa vie, n'était point
comparable à l'œuvre d'un savant demandant en-
core un an de grâce à la mort pour parfaire le tra-
vail commencé.
Aussi ne laisse-t-il guère pour prendre soin de sa
mémoire que les institutions qu'il eut le temps
d'inscrire sur son testament.
Pourtant un document irréfutable vient de nous
révéler un Osiris au cœurtrès tendre, un Osiris gar-
dant, sous ses cheveux blancs, la chaleur de cœur et
la piété de sentiments d'un amoureux de labelle épo-
que, qui sait quand il le faut se hausser sans ridi-
cule jusqu'au plus émouvant tragique. Et peut-être
M. Osiris jugea-t-il qu'après la mort de sa femme
»t do ses enfants il n'avait plus personne à aimer ici-
bas et que seule l'humanité était digne de ses bien-
faits.
Voici le document dont je viens de parler. C'est
une sorte de fragment de mémoires, tout entier écrit
de la main de M. Osiris et signé par lui.
6 juillet 1888, 6 h. du jnatin.
Je sors de mon lit pour me rendre de bonne heure
au cimetière Montmartre, où j'ai donné rendez-Vous
aux entrepreneurs de sépulture et au conservateur du-
dit cimetière pour procéder à l'exhumation des restes
de ma bien chère Léonie, ma femme, et de-nos deux
enfants, ensevelis depuis sa mort, 13 octobre 1855.
Apres trente-trois ans de persévérance, do lutte, je
suis parvenu à accomplir le vœu qu'elle avait formé
alors qu'elle n'était que ma fiancée. Un jour, passant
avec moi dans ce cimetière, elle remarqua la sépara-
ton qui existait entre les cimetières chrétien et is- J
raélite. Un mur placé entre les deux parties du grand 1
̃cimetière indiquait que d'un côté il y avait la porte
réservée aux cultes catholique et protestant et l'autre
destméê à recevoir les familles Israélites.
Etant chrétienne et catholique, elle ne pouvait être
̃enterrée que dans la partie réservée au culte catholi-
que; elle me dit, après lui avoir donné les explications
à ce sujet et qui paraissaient l'intéresser sérieuse-
ment
Je désirerais, mon ami, dans le cas où je vien-
drais à mourir avant vous, être enterrée à cette place,
comme étant la plus proche dé celle que vous occupe-
rez un jour. Vous me le promettez ? 2
Oui.
Un an plus tard, elle mourut en couches, mettant au
monde- deux enfants qui furent étouffés au passage
trois cadavres en un jour 1
La place qu'elle m'avait désignée me fut refusée par
le géomètre Feydeau, qui ne pouvait donner le terrain
choisi par Mme Osiris que sur l'ordre du consistoire
lequel s'y refusait énergiquement en raison du plan
qu'il avait adopté antérieurement de faire placer une
grande et longue porte grillée, afin de fermer le cime-
tière Israélite les jours de fête et de sabbat.
Il fallutaccepter le caveau provisoire du marbrier
et attendre de longues années. Ce que je fis.
Armé de beaucoup de courage et d'une conviction
profonde, j'ai lutté avec mon cœur de mari, et après
avoir ïait de nombreuses exhumations du corps de ma
fltère Léonie et de mes enfants, je suis arrivé après l
trente-trois ans de luttes de toutes sortes à occuper
définitivement et perpétuellement le terrain qu'elle;
avait désigné. Pour comble* de bonheur, le Conseil mu-
nicipal ayant fait enlever toutes les barrières qui sépa-
raient les divers cultes, laissant il chacun le droit de
faire enterrer selon ses désirs, je pourrai désormais
espérer dormir à côté de ma chère Léonie. Je viens de
reconnaître ma place. C'est à ses pieds que je dormirai
de mon dernier sommeil, dans ce caveau qui sera sur-
monté diùne magnifique statue de Moïse, sculptée par
Mercié, copie exacte duilfoïsede Michel-Aage.
Le vœu de ma chère Léonie est accompli; j'en re-
merèie Dieu et le Conseil municipal de PariSîdetout
mon cœur.
Le rendez-vous avaitété pris pour huit heures au
cimetière où j'avais commandé à mon ébéniste de me
faire un cercueil de chêne tout doublé de satin blanc,
avec une poche sur le côté, presque au sommet de la
tête. J'y ai déposé les portraits de ma mère, de mes
sœurs, de Nelly Mase ma mère et de son mari. Puis
j'en ai placé une à moi dans un coussin de soie fait
avec du varech et surmonté d'une guirlande de roses
etde pensées.
J'ai opéré moi-même le transbordement du précédent
cercueil dans 1& nouveau cle la façon suivants. Après
avoir déposé la tôle de ma chère Léonie sur le cous-
sin, après l'avoir examinée, et embrassée, je l'ai recou-
verte de fleuFS. Puis j'ai détaché sa robe de mariée
dans laquelle elle avait été ensevelie et qui ne repré-
sentait plus que des lambeaux. J'ai cherché tous les
ossements réunis les uns à côté des autres, et je n'ai
permis à personne de m'aider dans ce travail qui me
permettait de revoir encore pour la dernière fois la dé-
.pouille de celle que j'ai toujours aimée et jamais ou-
bliée. Aussi suis-je allé lui rendre mes derniers de-
voirs en costume de, mariée J'avais mis ce que j'avais
de plus beau pour me présenter devant elle et lui dire
un éternel adieu.
On sait que le désir de M. Osiris a été exaucé.
Il dort son dernier sommeil auprès de sa femme
bien-aimée. Et sans doute ne serons-nous pas les
seuls à penser que ses magnificences posthumes
sont moins touchantes sinon moins admirables que
la constance, la force et la tendresse de son unique
amour.
FRANÇOIS PONSARD.
P. -S. Une bonne nouvelle pour les amis de M.
Osiris. Dans son testament, M. Osiris ayant mani-
festé le désir que ses meubles particuliers et ses
bijoux ne soient pas vendus, il est probable que -l'ins-r
titut Pasteur les donnera à la famille et.aux amis
personnels de M. Osiris.
M. Vilatte et la presse américaine
L'archevêque Vilatte, le pontife de l'Eglise schis-
matique de France, est, parait-il, bien connu aux
Etats-Unis et au Canada.
Le Neio York World du 11 février lui consacre
une note biographique où il le présente comme « l'un
des plus ingénieux acrobates ecclésiastiques que le
monde ait jamais, vus ~». Il a appartenu tour à tour
à cinq confessions religieuses: la catholique, la
presbytérienne, l'épiscopalienne, la méthodiste et la
congrégationaliste, sans parler do son affiliation
successive au nestorianisme, au bouddhisme, etc.
Il adopta le titre d'archevêque du Texas après une
tentative de colonisation de « catholiques indépen-
dants dans cet Etat américain.
Né à Paris en 1851, d'une famille belge, raconte le
World, il était fils d'un boucher; s'engagea, déserta,
entra comme novice. chez les frères de la Doctrine
chrétienne de Namur (Belgique). Ayant fait un héri-
tage, il partit pour le Canada où il.entra au collège
de Saint-Laurent, à Côte-des-Neiges, fut admis dans
la congrégation de la Sainte-Croix.
En 1880, dit un autre journal le Freemœris Journal
and catholie liegister, do New-York, en date du 16
février, Vilatte se vit refuser la prêtrise au Canada.
Il se fait méthodiste, puis trois semaines après re-
devient catholique; une semaine plus tard, il re-
tourne aux méthodistes et repasse aussitôt au ca-
tholicisme. Ensuite on le retrouve missionnaire
presbytérien, puis congrégationaliste et de nouveau
presbytérien, vendant du reste indifféremment des
livres catholiques et des chapelets aussi bien que
des bibles protestantes. p q
Puis le voilà à Brooklyn (Etats-Unis), au couvent
catholique de Sain t-Frànçois-d' Assise, et quelques
mois plus tard il prêche à l'église congrpgationa-
liste de cette ville. Il retourne bientôt au Canada.
On le retrouve un peu plus tard dessèrvant d'une
petite église épiscopalienne à Green-Bay (Wiscon-
sin), mais il ne réussit pas à obtenir l'évêché épis-
copalien de Fon-du-Lac. v p
Entre temps il s'est aussi affilié aux « vieux-ca-
tholiques » du père Hyacinthe.
En 1892 l'évêque Graf ton ,do l'Eglise épiscopalienne,
l'interdit et l'excommunie comme escroc, débauché,
ivrogne, imposteur, et Vilatte change alors de
théâtre. Il vient en Suisse où il se fait ordonner prô-
tre par l'évéquo protestant Herzog, à Berne. La
même année il est consacré « archevêque d'Améri-
que par l'archevêque protestant Alvarez à Colom-
bo (Coylan). ̃ (Etats-Unis) et
En 1893, il retourne au- Wisconsin {Etats-Unis) et
tente de se faire le chef des vieux-catholiques d'A-
mérique. En 1894, il entame des négociations pour
rentrer dans le sein de l'Eglise catholique; En 1898,
les évéques « vieux catholiques le répudient; il
provoque un scandale en Angleterre en ordonnant
prêtre le père Ignatius, de l'Eglise anglicane. Il con-
fère également la prêtrise aux Etats-Unis pour des
sommes variant, dit-on, entre. 300 et 2,500 dollars.
Il reparaît au Canada, à Montréal, en 1901, et
ayant échoué dans ses efforts pour se réconcilier
avec l'Eglise, catholique, iL passe à Detroit (Michi-
gan), où il fonde une église schismatique polonaise.
Sa congrégation l'expulse.
.En 1904, on le trouve à Paris, où. le cardinal Ri-
chard a déjà en 1900, toujours d'après le New-York
World, lancé l'interdiction contre lui. Il engage une
controverse avec le clergé catholique de Paris, et à
la. faveur do la séparation de l'Eglise et de l'Etat,
fonde l'Eglise schismatique des Saints-Apôtres. On
sait le reste.
Nous ne faisons, bien entendu, que citer, sous tou-
tes réserves, les articles publics par les deux jour-
naux américains désignés auxquels nous laissons
.toute la responsabilité de ce cumculum vitte de l'ar-
chevéque schismatique.
FAITS DIVERS
ÏjA TEMPÉRATTJKH
Bureau central météorologique
Lundi mars. Le régime anticyclonique s'étend à
toute l'Europe la pression barométrique est supé-
rieure à 7b5 mm., excepté dans l'extrême nord
(Bodœ, 757mm.) elle dépasse 775 mm. sur l'Allemagne
et le Danemark.
Le vent. est faible d'entre nord et est sur toutes nos
côtes.
La mer reste houleuse à la pointe de Bretagne.
Des pluies sont tombées dans quelques stations du
centre, et du nord du continent; en France, le
temps est généralement beau.
La température a baissé sur nos régions du nord.
Ce matin, le thermomètre marquait 11° à Kief,
–2° à Belfort, –1° à Paris, +1» à Clermont, 4" à
Toulouse, 11° à Alger.
On notait –4° au puy de Dôme et au mont Ai-
goual, –10? au pic du Midi*
En France, un temps frais et beau est encore pro-
bable.
A Paris, hier, la température moyenne, 3°5, a été
inférieure de 1°3 à la normale (4°8).
A la tour Eiffel, maximum 6°1 le 3 mars à 10 heures
du matin; minimum 0°6 le i à 5 h. du matin.
Observatoire municipal (RÉGION parisienne)
Le ciel, très nuageux la journée d'hier, s'éclaircit
cette nuit, et se charge de nouveau ce matin, vers
neuf heures, de nuages bas, rapides de l'est. Près du
sol, les courants sont modérés d'est à nord-est.
La température s'abaisse ce matin au voisinage de
0°, et on observe de la gelée blanche, même sur la
ville.
La pression barométrique, peu variable, accuse à
midi 767 mm. 6.
LA VARIOLE H01RE. Accompagné de M. Feuillet, in-
terne de l'hôpital des maladies contagieuses d'An-'
borvilliers, le professeur Chantemesse est arrivé
hier matin à Dunkerque où il a eu une entrevue
avec MM. Brissac, sous-préfet, Dumont, maire, Du-
riot, directeur de la Santé, et Terquiem, avocat, ad-
ministrateur des services de l'hôpital. Il s'est fait
expliquer le processus de la variole noire à Dun-
kerque et a constaté que tous les cas qui se sont dé-
clarés se rallient à celui du marin du Mira. Et voici
le résumé de ses impressions
L'épidémie implique plusieurs foyers, alors qu'en
l'espèce il n'y en a qu'un. La variole a été communi-
quée par le marin au veilleur de nuit, à trois reli-
gieuses, au matelot étranger; enfin le jeune ouvrier
du port qui est en traitement au bastion militaire l'a
contractée en allant voir des camarades à l'hôpital.
L'unique foyer estdonc l'hôpital. Or, toutes les pré-
cautions ont été prises pour que personne ne pénètre
dans cet établissement.
La période d'incubation de la variole est de douze
jours.
Le professeur Chantemesse a visité dans la jour-
née les yarioleux en traitement au bastion 25, et y a
laissé l'interne Feuillet. Il est rentré à Paris dans la
soirée, et ce matin il s'est rendu au ministère de
l'intériour. où il a mis lé président du conseil et le
directeur de l'hygiène, au courant des résultats de
son enquête et des mesures prises.
Dans l'après-midi d'hier, un nouveau cas. de va-
riole noire a été constaté sur une cabaretière nom-
mée Valentîne Broteux, qui a été transportée d'ur-
gence au lazaret.
Le débit tenu par la femme Broteux était fré-
quenté par les marins de l'Etat. Le sergent d'infan-
terie coloniale Çlovis Guitte y avait passé la nuit
dernière. Ce militaire a quitté Dunkerque aujour-
d'hui avec sa sœur, se rendant à -Lille, croit-on; tous
deux sont recherches. ••
Toute la garnison de Dunkerque était vaccinée,
sauf les marins de l'Etat., Le général a fait consi-
gner le quartier et a ordonné la vaccination immé-
diate de 400 -réservistes qui sont renvoyés dans
leurs foyers. La périodo d'exercico des territoriaux
et des réservistes est renvoyée à une date ultérieure.
LE CONGRÈS INTERNATIONAL DE LA CHASSE.– La com-
mission d'organisation du congrès international de
la chasse qui se tiendra à Paris, du 15 au 18 mai
prochain, s'est réunie samedi dernier au ministère
du commerce, sous la présidence de M. Daubrée,
directeur général des eaux et forêts, conseiller d'E-
tat, délégué par le ministre de l'agriculture. Cette
commission, qui compte 84 membres, a pour vice-
présidents MM. J. Dupuy, Forichon, Bizot de Fon-
teny, Poirrier, sénateurs Beauquier, Chapuis, Mou-
geot, députés Cunisset-Carnot, président de la
cour d'appel de Dijon; G. Béjot, président de la So-
ciété centrale des chasseurs comte Clary, président
du Saint-Hubort-Club de France Huber, représen-
tant du Jagd-Club do Vienne. Le commissaire géné-
ral est M. Christophe, président honoraire de tribu-
nal, directeur de la Revue de tourisme de VAuiomobile-
Club de France le secrétaire gé.néral est M. Henri
de Noussanne.
Toutes les adhésions et demandes de renseigne-
ments doivent être adressées au commissariat gé-
nérai du congrès, 21, rue de Clichy, à Paris. La
prochaine réunion de la commission d'organisation
aura lieu le 16 mars, au ministère de l'agriculture,
sous la présidence de M. Daubrée.
LA FEMME COCHER NE DIVORCE PAS. Un journal du
"matin ayant annoncé que Mme Clémentine Dufaut,
la première des femmes cochers Paris, allait di-
vorcer à la suite de violentes invectives que le mari
et la femme auraient échangées hier rue Amelot, du
haut de leurs sièges, nous avons demandé à M. Du-
faut ce qu'il y avait de vrai dans cette nouvelle
Mais c'est une indignité nous a-t-il dit. Comment,
le torchon brûle dans mon ménage et je n'en suis .pas
averti ? Je trouve la plaisanterie plutôt mauvaise.
Non, Dieu merci! les choses n'en sont pas là et je ne
songe nullement à me séparer de ma femme. Mais
voici peut-être ce qui a fait croire que nous allions di-
vorcer. Ma femme, qui est jeune dans le métier, veut
eh savoir un peu plus que moi et je trouve crae la pré-
t&ntion n'est pas justifiée. Je le lui ai dit. Elle" m'a ré-
pondu en ayant lair d'insinuer que j'étais jaloux de
ses lauriers. Nous étions chacun sur notre siège, on
nous entendait et vous savez que tout Parisien est
doublé d'un badaud. Il y eut bientôt un rassemble-
ment considérable.
Pour en finir, et ne voulant pas avoir l'air d'avoir le
dessous, j'eus l'idée saugrenue de prier ma femme de
m'accompagner auposte où nous serions mieux pour
nous expliquer. Et là, on me dit, en effet, cette vérité
de La Palisse « Si vous no pouvez pas vous entendre,
vous n'avez qu'à vous séparer. » Laissez moi vous dire
que nous avons l'intention de n'en rien faire, et la
preuve c'est que nous sommes toujours aussi unis.
Mais voilà beaucoup de bruit pour bien peu de choses 1
TENTATIVE DE SUICIDE AU MINISTÈRE DES FINANCES.
M. Grebel, chef de l'usine électrique du ministère
des finances, a tenté de se suicider ce matin, au.
Louvre.
Le ministère des finances possède une usine élec-
trique qui fournit l'électricité nécessaire à la con-
sommation de ses divers services. Son chef est un
des nombreux habitants da Louvre.
M. Grebel avait des chagrins domestiques. Il ré-
solut de mourir et, vers sept heures, ce matin, prit
un revolver dont il appuya le canon derrière son
oreille, et lit feu. La balle dévia, et ne pénétra pas
dans la boîte crânienne. le blessé fut cependant
grièvement atteint à la nuque et transporte à l'hô-
pital dans un état grave. ̃
L'AFFAIRE SOL.EILLARD. On se souvient que Soleil-
land avait fait connaître qu'il avait jeté les boucles
d'oreilles de sa victime dans les water-closets do son
logement situé, 33, rue de Charonne. Ce matin, à
sept heures, M. Blot, sous-chef de la sûreté, s'est
rendu à cette adresse pour y faire des recherches
dans le tout-à-1'égout de la maison, mais co long
travail n'a amené aucun résultat. Les boucles d'o-
reilles de Marthe Erbelding sont introuvables.
D'autre part, le couteau que la femme de Soleil-
land avait remis à sa mère et qu'on supposait avoir
servi à frapper la victime n'est pas celui quo Soleil-
land a enfoncé dans le cœur de la pauvre enfant.
M. Blot se livre à des investigations pour retrouver
l'arme qu'a employée l'assassin.
BANQUEROUTIER. Un nommé Henri Mirten fondait
il y a quelque temps dans Paris, rues Clavel, de.
Belleville, Damrémont et do la Mare des dépôts de vin
annoncés sous le titre commercial d' «Œuvre sociale
et philanthropique des vins naturels». L'aflaire pros-
pérait. Mais M. Mirten ne payait pas les viticulteurs
qui lui envoyaient leurs produits. Il recevait de l'ar-
gent, mais n'en donnait jamais. A la fin, de nom-
reuses plaintes ont été déposées contre le commer-
çant. Un mandat d'arrêt a été lancé contre lui, à la
suite d'une instruction ouverte par M. Bouissou, et
M. Mirten a été arrêté ce matin. Les pertes qu'il a
fait subir aux producteurs du Midi s'élèvent à une
somme de 50,000 francs environ.
A PROPOS DES CAMBRIOLAGES D'AUTEUIL. On racontait
ce matin dans Auteuil que des reporters ayant pré-
médité déjouer un bon tour à la police s'étaient'
déguisés en « apaches » et se disposaient à sîmulèr
quelques cambriolages dans les villas et les hôtels
du 16° arrondissement, quand, les agents en sur-
veillance dans ce quartier étant survenus, les re-
porters-cambrioleurs durent renoncer en toute hâte
a leur fantaisiste projet.
M. Goulier, commissaire de police d'Auteuil, que
nous avons vu à ce sujet, n'accorde que peu d'im-
portance à cet incident plaisant, dont il n'a d'ailleurs
pas eu connaissance. Mais il a bien voulu nous ren-
seigner sur la sécurité actuelle de ce quartier d'Au-
touil que l'on compara, paraît-il, ces jours derniers,
avec quelque exagération, à la forêt de Bondy.
Auteuil a repris sa vie calme, nous dit M. Gou-
lier. L'officier de paix du' 16e arrondissement a aug-
menté le nombre des agents affectés à ce quartier.
Mais il a dû pour cela dégarnir les autres quartiers du
16e, si bien que dans quelques semaines on devra re-
venir à l'état de choses ancien. Car il est bien vrai que
les forces de police sont insuffisantes, comme le re-
connaissent d'ailleurs tous ceux qui ont eu à s'occuper
de cette question.
Quant aux» cambrioleurs d'Auteuil », voici exacte-
ment ce qui s'y,est passé. Quatorze vols avec effrac-
tion ont été commis en l'espace de onze jours. Très
vraisemblablement, le même individu en était l'au-
teur. Voici comment il procédait. Après avoir escaladé
le mur des villas, il ouvrait le volet protégeant les
portes vitrées, puis à l'aide d'un diamant, découpait
dans la vitre une ouverture assez grande pour y pas-
ser la main. Laissant alors choir le morceau de verre
à l'intérieur, il s'éloignait et restait en observation à
quelques mètres de la maison. Si le bruit n'avait ré-
veillé personne, il revenait et pénétrait dans la villa.
Mais il est à remarquer que ce cambrioleur méthodi-
que n'est jamais entré que dans la salle à manger des
maisons qu'il visitait et qu'il n'y dérobait que de l'ar-
genterie do table.
Quelques-unes des personnes cambriolées possèdent
dans leur salon contigu à la salle à manger des œu-
vres d'art tie grande valeur, que ce malfaiteur a dé-
daignées. Il se contentait de l:argenterie. Il est vrai
qu'il fit parfois de fructueuses récoltes, notamment
dans un pensionnat de jeunes filles anglaises où plus
d'une soixantaine de personnes prennent chaque jour
leur repas. x
La terreur régna bientôt dans Auteuil. Dans quel-
ques immeubles, on tremblait de peur, à toutes les
heures du jour et de la nuit. Je recevais des lettres do
plaintes, voire de menaces, par centaines. Les uns me
disaient « Protégez-nous !» Quand il s'agissait de
femmes ou de vieillards, j'allais les rassurer. D'autres
m'écrivaient « Si vous montriez plus d'énergie envers j
vos agents, ils seraient peut être moins gras, mais
nous serions en sûreté. » On ignore généralement que
les gardiens de la paix dépendent de leur officier et
non du commissaire. D'ailleurs les agents n'ont man-
qué ni de vigilance, ni de courage.
Ce qu'il faut regretter, c'est que certains habitants
d'Auteuil," qui ont à, leur service de nombreux dômes-
tiques l'un de ceux qui ont été cambriolés en a dix-
huit n'en utilisent pas quelques-uns pour la sur-
veillance nocturne de leur domicile.
Je ne recommande pas l'usage de chiens de garde,
car les cambrioleurs ne les redoutent plus. Aux fidè-
les et puissants molosses qui savaient résister à l'at-
trait dés boulettes empoisonnées, les malfaiteurs amè-
nent de jeunes chiennes, et « Tom » ne vainc la gour-
mandise que pour succomber devant l'amour.
Donc, le danger qui, dans Auteuil, ne fut jamais
aussi grand qu'on l'a dit, à aujourd'hui complètement
disparu. Pour qu'il le fût à tout jamais, il faudrait que
le nombre des agents cyclistes dont nous disposons
fût augmenté de beaucoup.
La surveillance exerce par l'agent cycliste est la
soûle efficace. Le gSîdion do la paix « qui se pro-
mène « n'est .dus auinœd'hw aa'aae représentation
de la forcé publî(Mie.:S'iF rassura le passârit attardé,
il n'inquiète pas du tout le malfaiteur professionnel
qui n'a qu'à attendre que le « bruit des bottes » se soit
apaisé pour se livrer à ses occupations.
UNE MARCHANDE DES QUATRE-SAISOfiS ASSASSINÉE. •-» Hier,
vers sept heures du soir, une marchande des qnatre-
saisons, Mme Elise Veuvrard, âgée de vingt-cinq
ans, suivait la rue de la Roquette, en poussant de-
vant elle sa voituretfe vide, lorsque, à l'angle da la
rue de la Roquette et de la rue Saint-Maur, une
femme, paraissant âgée d'une quarantaine d'années
et de corpulen.ce assez forte, surgit soudainement
devant elle, un revolver à la main, et en tira trois
coups dans sa direction. Atteinte à la tête, un peu
au-dessous de Uoreille gauche, la malheureuse tomba
comme une masse en poussant un cri, tandis que
la meurtrière prenait la fuite..
Transportée dans une. pharmacie voisine, Mmo
Veuvrard fut ensuite conduite à l'hôpital Sain t-An-
toine où elle expira.
De l'enquête faite par M. Bordes, commissaire de
police du quartier de la Petite-Roquette, il résulte
que ce drame aurait eu lieu dans les circonstances
suivantes
La raourtrière, MmeCoxj, est une brocanteuse,
de la cité Dupont; son mari entretenait des relations
intimes avec Mmo Veuvrard et même, depuis un
̃ mois; il vivait avec celle-ci. Mais il paraît que c'est
sous l'empire de la crainte qu'il avait manqué
ainsi à ses devoirs. Elise Vauvrard à plusieurs
reprises, en effet, l'avait menacé de le tuer s'il ne
venait pas la rejoindre. D'un caractère quelque peu
despotique, cette femme portait toujours sur elle
deux revolvers' chargés. Dans la nuit de vendredi à
samedi dernier, à la suite d'une discussion, elle
avait même blessé son amant au menton et la balle
n'a pas encore été extraite. Ce dernier a d'ailleurs
refusé de porter plainte de peur d'une tentative nou-
velle.
La femme Coxy a été arrêtée hier, vers huit
heures. Elle a tout d'abord nié être l'auteur de
ce meurtre; mais, ce matin, elle s'est décidée à
avouer. Elle a dit que la vie qu'elle menait n'était
plus tenable, étant donné les menaces que la
femme Veuvrard ne cessait d'adresser à son mari
pour continuer à le garder près d'elle, et que tout
bien pesé, elle se considérait en somme, comme
en état de légitime défense.
UN DRAME DE LA JALOUSIE. Dans le jardinet du mi-
nistère de l'intérieur, un paon et une paonne vi-
vaient en paix. Le premier était d'humeur fantas-
que, et ses excentricités faisaient la joie du person-
nel aux heures d repos c'était un paon un peu fou
que le directeur du' cabinet, M. Winter, avait d'ail-
leurs tiré du parc de l'asile de Charenton.
Ces jours derniers, M. Clemenceau, qui aime
beaucoup les paons, en fit apporter un autre couplo
dans le jardin du ministère. Fâcheuse inspiration 1
L'un des deux nouveaux venus le mâle avait à
peine fait le tour du propriétaire qu'il aperçut l'an-
cien pensionnaire de l'asile de Charenton, qui déjà
esquissait une pantomime caractéristique de son état
mental. Fondre sur lui, le cribler de coups de bec, le
terrasser, le dépiauter fut pour lui l'affaire d'un ins-
tant.
Et le pauvre infirme mis hors de combat, le vain-
queur emmena triomphalement les deux paonnes
par les allées sablées, se pavanant et faisant une
roue magnifique.
Quant au battu, il se traîna, péniblement dans un
coin, où il vit depuis lors comme un ermite, triste
et résigné.
UNE ARRESTATION AU BOIS DE BOULOGNE. Hier, ,vers
six heures du soir, des gardes du bois de Boulogne
remarquaient deux jeunes femmes de vingt-cinq à
trente ans, qui promenaient avec elles une fillette
de cinq ans. Ils les suivirent, tandis qu'elles s'ache-
minaient derrière l'établissement du Rond-Royal,
pour gagner ensuite un bouquet d'arbres qui longe
la route do la Muette. Là, tandis que l'une d'elles
éloignait la petite fille, la plus jeune se baissait vi-
vement et laissait choir, comme par mégarde, un
paquet gris assez.long, ficelé et rotenu-par un nœud
coulant à l'une de ses extrémités. Les gardes, qui
avaient suivi ce manège,, s'approchèrent, et ayant
écarté les feuilles mortes, découvrirent le paquet
qui fut ouvert. Il contenait le cadavre d'un enfant
nouveau-né. Interrogée aussitôt, la plus jeune des
deux femmes éclata en sanglots et prononça quel-
ques mots incompréhensibles parmi lesquels reve-
nait souvent cette phrase « C'est lui qui est la
cause de ce que j'ai fait aujourd'hui. » Ce scandale
avait réuni plus de quinze cents personnes autour
du Rond-Royal.
Conduites au poste de police, à la mairie de
Neuilly, les deux jeunes femmes furent interrogées
par le commissaire, M. Simard, qui a. ouvert une
enquête; Elles ont déclaré se nommer Sophie M.
âgée de vingt-deux ans, et Marie L. toutes deux
en service boulevard des Capucines. Elles prome-
naient la petite fille de leur-maître. p
UN ACCIDENT MORTEL DANS LE BOIS DE VINCENNES. On
a enterré hier une petito fille de six ans, nommée
Louise Vinade, qui vendredi dernier a été tuée au
cours d'une promenade au bois de Vincenncs dans
de tristes circonstances.
I Cette enfant se trouvait avec sa mère et avec des
amis, M. et Mme Lours, dans un cabriolet que con-
duisait M. Leurs, lorsque le cheval, effrayé par une
automobile, s'emballa. Le cabriolet fut renversé sur.
le sol. La tête de la petite Louise Vinade porta con-
tre le rebord d'un trottoir. Elle a été tuée. net.
LES TRIPOTS. M. Soullière, chef de la brigade des.
jeux, s'est rendu la nuit dernière dans un tripot tenu'
par Mme Schwob, avenue de Clichy. Une descente
de police y avait eu déjà lieu.
M. Soullière a saisi le matériel et les enjeux. Do là,
il est allé rue Notre-Dame-de-Lorette, 40, où des
joueurs se réunissent, en petit nombre, d'ailleurs.
Il a saisi la cagnotte dont le montant est sans im-
portance et il a apposé les scellés sur le mobilier; il
s'est ensuite retiré.
UN PARRICIDE. A la suite d'une vive discussion,
occasionnée par sa mauvaise conduite, un.jeune
homme de vingt-deux ans, René Girardin, journa-
lier, se jetait hier sur son père, âgé de soixante-cinq
ans, et le frappait à coups de couteau à plusieurs re-
prises. Le malheureux vieillard s'affaissa, tandis
que le fils indigne essayait de s'enfuir; mais le bruit
de la querelle avait attiré de nombreux voisins qui
parvinrent à se rendre maître du misérable, tandis
que le blessé était transporté à l'hôpital Cochin dans
un état des plus graves.
M. Victor Girardin a succombé dans la soirée à
ses blessures après une longue- agonie. Le parqueta
fait enlever le corps pour le conduire à la Morgue
aux fins d'autopsie. Quant au parricide, il a été en-
voyé au Dépôt, après le premier interrogatoire que
lui fit subir M. Rocher, commissaire de police du
quartier do la Gare.
UNE MÈRE QUI NOIE SON ENFANT. Le parquet de Lu-
né ville "Vient d'être saisi d'une affairequi cause dans'
la ville une fort vive, émotion. Uno domestique,
Marie Npviant, vingt-six ans, se présentait jeudi au
bureau de l'octroi, demandant au piéposé Gintz de
l'épouser pour régulariser la liaison quelle avait eue
avec lui et qui avait eu pour effet de la rendre mère.
Or, Marie Noviant a déjà un petit garçon de sept
ans. Elle essuya un refus catégorique de l'employé é
d'octroi et elle partit en déclarant qu elle n'avait plus
qu'à mourir avec son enfant et le petit être dont
elle attendait la prochaine venue. p
Quelques instants après on la revoyait seule, et
comme elle était interrogée, elle déclarait que son
gamin, trompant sa surveillance, alors qu'elle s'était
rendue près de laVezouse, au moulin de Xerbévillor,
pour s'y jeter à l'eau, était tombé à la rivière en
passant à travers les grilles du parapet du pont. Les
recherches faites amenèrent la découverte du corps
de l'enfant.
Le parquet a arrêté Marie Noviant qu'il .soupçonne
d'avoir jeté son petit garçon à l'eau dans l'espoir
que, l'enfant mort, elle pourrait décider son amant à
lépouser. P
INFORMATIONS DIVERSES
M. Géren te, sénateur, maire du 16e arrondisse-
ment, a présidé hier à la mairie de cet arrondissement
rassemblée générale de l'Œuvre libératrice. Mme
Avril de Sainte-Croix, présidente de l'œuvre, a montré
le chemin parcouru depuis quelques années par les
partisans de l'abolition de'la police des mœurs. Elle a
rappelé la formation de la commission extraparlemen-
taire, et les longues délibérations de celle-ci, délibé-
rations qui se sont terminées par un projet de loi que
M. Clemenceau, président du conseil,, a fait approuver
par le gouvernement et qu'il doit déposer sur la tri-
bune do la Chambre des députés.
Divers rapports ont été lus par Mmes L. Pégard et
Eugène Simon et par MM. Sicard de Plauzoles et G. de
Morsier. M. Gérente a ensuite prononcé une allocution
applaudie.
-M. Léopold Mabillaua, président de la fédération
nationale de la mutalité, française, donnera au Musée
social, :5, rue Las-Cases, demain mardi, à huit heures
trois quarts du soir, une conférence sur « l'Emploi des
foni'.s des sociétés de secours mutuels ». Cette confé-
rence sera présidée par M. Audiffred, sénateur.
Le 10 mars, à l'hôtel Drouot, salle VII; exposition
des pastels et peintures d'Odilon Redon. La vente aura
lieu le lundi 11 mars à deux heures précises.
Exposition de mobiliers complets par milliers,
livrés franco de port ou d'emballage dans toute la
France, aux Grands Magasins Dufayel. Concert, Ciné-
matographe, five o'clok tea.de deux à six heures tous
les jours, sauf le dimanche. Nombreuses attractions.
NÉCROLOGIE
On annonce lé décès à l'hôpital maritime de Tou-
lon du capitaine de vaisseau Bonifay, commandant
le cuirassé Jauréguiberry.
Le commandant Bonifay, officier de la Légion
d'honneur, était âgé de cinquante-six ans.
On annonce la mort de M. Théodore Weber, pein-
tre du ministère de la marine, décédé en son domi-
cile à Paris à l'âge de soixante-neuf ans.
Les obsôflues seront céliittrces demain mardi à dix
-II1II
heures trois quart au teniple-de l'Oratoire (rue Saint-
Honoré, 147).
On se réunira 71, boulevard de Clichy, à neuf heu-
res trois quarts*.
Il ne sera pas envoyé de faire-part.
Prière de considérer le présent avis comme en
tenant lieu.
Nous avons- le regret d'apprendre la mort de M.
Charles Weiswejller, banquier, décédé dimanche
soir à l'âge de soixante-huit ans.
Il laisse six fils, MM. Edouard, Léopold, Jacques,
Arthur, Paul et Emile Weisweiller, et deux filles,
Mlles Henriette Weisweiller, et Mme JacquesiHel-
bronner.
Les obsèques seront célébrées le mercredi 6 du cou-
rant, à dix heures trente précise. On se réunira à la
maison mortuaire,. 1, rue Nitot.
Selon la volonté expresse du défunt il ne sera pas
envové de lettres de faire-part, le présent avis en te-
nant lieu. Prière de n'envoyer ni fleurs ni couronnes.
Nous apprenons la mort de Mme Ed. Dreyfus,dé-
cédée en son domicile, 5, place de la Mairie, à Saint-
Mandé, dont les obsèques auront lieu demain mardi.
Réunion au cimetière Montmartreà deux heures trois
quarts. Il n'a pas été envoyé de faire-part. Prière
de considérer le présent avis comme en tenant lieu.
Les obsèques de Mme veuve Adolphe Dreyfus
auront lieu demain mardi à 'trois heures. On se
réunira 21, rue du Rocher pour se rendre à la gare
de l'Est, l'inhumation ayant lieu à Mulhouse. Ni
fleurs, ni couronnes. De la part des familles Edmond
Lippmann, Jules Dreyfus, de la Société d'aluminium
de Froges, Emile Dreyfus (de Colmar) et Eugène
Dreyfus (de Rouen).
Les obsèques de Mme Isaac Brunschwig, née Amé-
lie Lévy, décédée 1, rue de Châteaudun, auront lieu
après demain mercredi à dix heures précises. On se
réunira à la maison mortuaire. L'inhumation se fera
au cimetière Montparnasse:'Il ne sera pas envoyé de
lettres. Ni fleurs, ni couronnes. De la part des
familles Brunschwig, Bloch, Michel, Lévy et Blum.
LIVRES NOUVEAUX
G. Lenotre. Mémoires et Souvenirs sur la Révolu-
tion et l'Empire, publiés avec des documents iné-
dits. Les Massacres de septembre. Paris, Perrin,
in-80, 340 p., gravures.
Notre ami et excellent collaborateur G. Lënotre
entreprend chez Perrin une publication de docu-
ments sur la Révolution et l'Empire dont le premier
volume, relatif aux massacres de septembre, vient
de paraître.
Son but n'est point simplement la reproduction
de textes inédits ou connus, comme l'ont fait Berville
et Barrière ou de Lescure il a voulu donner, sur
chacune des grandes époques de la Révolution et de
l'Empire, une synthèse didactique, augmentée de
documents inédits..
C'est uns entreprise que sa connaissance de la lit-
térature révolutionnaire, sa pratique des dépôts
d'archives, la documentation qu'ont enrichie vingt
ans de recherches sur cette époque, les études mi-
nutieuses qu'il a faites sur la topographie du Paris
révolutionnaire lui ont permis de concevoir sans
témérité et de mener à bien.
La méthode que suit M. G. Lenotre dans cette
nouvelle' publication est celle qu'il avait employé,
déjà dans la Captivité èt la mort de Marie-Antoinette.
Prenant dans, les mémoires ee'qui a trait au sujet
qu'il s'est proposé et ce qui a un caractère person-
nel et pittoresque, il publie ces extraits en les fai-
sant précéder 'd'éclaircissements, eh..les accompa-
gnant do notes, en les complétant, en appendice, de
documents inédits. De la sorte, le lecteur.a sous les
yeux le tableau complet d'un moment, et il en reçoit
une impression que nulle discussion ne vient affai-
blir et que fortifientencore des plans soigneusement
dressés, des figures choisies avec discernement..
Dans les Massacres de septembre, M. Lenotre a di-
visé son récit en trois chapitres la Force, l'Abbaye
et le Couvent des Carmes, tous trois précédés de la
description de "ces trois prisons où l'on massacra en
septembre. Dans ces trois chapitres, sont groupés les
récits des différents témoins qui furent incarcérés
dans l'une ou l'autre de ces maisons, reliés entre eux
par des notes indispensables et complétés, lorsqu'il
en est besoin,, par des notices sur certains auteurs
Mme Tourzel, Maton de la Varenne, Méhic.de Latou-
che, Jourgniac de Saint-Médard, etc., et par l'indica-
tion de l'origine des récits publiés.
Pour la Force, M. Lenotre publie des extraits des
relations de Weber, de Pauline de Tourzel et de sa
mère, des anonymes Souvenirs d'un vieillard, de Ma-
ton de la Varenne.
Pour l'Abbaye, les souvenirs de Méhic, et Mon
agonie de trente-huit heures, de Jourgniac .do. Saint-
Médard.
Pour les Carmes, les relations de l'abbéiBerthelet,
de l'abbé Vialar, le récit de l'évasion de l'abbé Sau-
rin et le procès-verbal d'exhumation des restes des
victimes, en 1867.
Enfin le volume se termine par un. chapitre. inti-
tulé « le Dossier des massacreurs »-, -chapitre extrê-
mement curieux et inédit où, dans lès. interrogatoi-
res qu'ils subirent lors des poursuites de nivôse an
IX, se révèlent, avec un relief saisissant, les physio-
nomies de ceux qu'on accusait d'avoir pris part aux
massacres de septembre et qui presque tout d'ail-
leurs s'en défendent avec énergie. M. D.
Une Ambassade persane sous Louis X.IV,' par MAU-
hicb Herbette, 1 vol. in-18. Libr.aifia académique
Perrin. Paris, 1907.
Les sénateurs qui se rendent au palais du Luxem-
bourg ne se doutent pas qu'en longeant à droite la
rue. de Tournon ils passent devant l'hôtel du duc de
Nivernais, aujourd'hui transformé en caseme de la
garde républicaine, qui a été le théâtre il y a près de
deux siècles d'une des scènes les plus piquantes de
la fin du règne de Louis XIV. C'est là qu'au mois
de février 1715, on avait logé l'ambassadeur du chah
de Perse, chargé de porter des présents au roi de
France et de négocier avec lui un traité de com-
merce.
Qu'était-ce au juste que cet ambassadeur auquel
on rendit des honneurs extraordinaires, qui de Mar-
seille à Paris fit une entrée solennelle dans toutes
les villes qu'il traversa? Au fond un assez petit per-
sonnage, fonctionnaire. subalterne de la province
d'Erivan. On a douté de sa mission, on l'a quelque-
fois traité d'aventurier. Il était, en effet, fort infé-
rieur à ce qu'on aurait pu attendre d'un empire et
d'un souyerainsi plein de prétentions. Mais sa mis-
sion n'en fut pas moins réelle. M. Maurice Herbette
en raconte les péripéties d'après des documents au-
thentiques dans un volume un peu gros pour si
peu de chose, mais qui se lit avec curiosité. Les
fantaisies vaniteuses et coûteuses do ce Persan de
pacotille y introduisent de temps en temps une note
comique.
La visite de l'ambassadeur à Versailles fut la der-
nière grande journée du règne qui allait finir. On y
vit encore une fois Louis XIV dans toute la pompe
de la majesté royale, avec un vêtement magnifique
chargé de pierreries, entouré des princes et prin-
cesses du sang, de l'électeur de Bavière, d'un prince
de Saxe, des grands dignitaires, de la couronne et de
tout ce que la cour contenait de considérable. L'en-
trevue ne produisit en réalité aucun effet, elle fut de
pure forme. Elle servit seulement à montrer l'em-
pire quo le Roi Soleil, déjà malade, conservait sur
lui-môme et l'exemple de dignité personnelle qu'il
entendait donner jusqu'au bout aux étrangers aussi
bien qu'à ses sujets.
fEDBTIËl.A.TIR-EIS
Variétés La Revue du centenaire
Nul n'ignore plus, depuis les chroniques publiées
ces jours derniers, qu'en l'année 1807 la Montansier
transporta, là où il est encore aujourd'hui le théâtre
des Variétés. Elle l'avait fondé au Palais-Royal, en
1790, en lui donnant d'abord son propre nom. La
Comédie-FrançaisOj trouvant que les u Variétés-
Montansier » lui faisaient une trop grande concur-
rence, avait obtenu leur éloignement: elles allèrent
provisoirement à la Cité pendant quelques mois
puis le 24 juin 1807 elles s'installèrent dans le
« temple qu'elles n'ont plus quitté depuis.
Une revue donnée sur le même théâtre cent ans
après ces événements ne pouvait être que la Revue
du centenail'e. MM. Gavault, P.-L. Flers et Héros
ont donc mêlé au rappel nécessaire des faits de
l'année écoulée les souvenirs d'antah. Le tout donne
un spectacle gai, divertissant, et que M. Férnand
Samuel a présenté avec un luxe éblouissant do dé-
cors et de mise en scène.
Au premier tableau, un personnage apparaît dans
le costume traditionnel de l'empereur Napoléon I",
mais sous les traits de M. Clemenceau. On rit. Donc
Napoléon ou Clemenceau Ier a appris que la revue
des Variétés veut blaguer le gouvernement. Tout
on causant avec Louis XVIII (déjà!), qui apparaît
sous la* figure de M. Jaurès, le souverain ordonne
au préfet de police de suivre la revue. Le préfet de
police est transformé en compère et aussitôt les
« actualités » se succèdent.
Alors nous voyons, amenés par le compère et la
commère, l'amusant M. Guy et l'alerte Mlle Saulier,
nous voyons M. Albert Brasseur, extraordinairement
drôle en femme cochère, en liquidateur des congré-
gations, en caissier de l'Opéra, M. Max Dearly (le
cocher du lord-maire etPauius), M. Prince (M. Cla-
retie], M. Moncey (Caruso), Mmes Germaine Gallois,
Polaire, Lise Berty, Suzanne Derval, Laporte, La-
vemière. Spinelli. VojlàjjourJ'aiinée écoulée.
/£BïBMPs.î»'îr sasrrraofc
L'année d'autrefois est symbolisée par l'apothéosV
finale, qui représente le cortège de Napoléon Ier.
L'empereur entre à cheval, suivi de ses maréchaux
et de ses soldats, qui portent les drapeaux conquis,
dans la cour du Carrousel, où l'attendent la cour et
la famille impériale. Il y a une certaine diftéren'ees
entre les actualités de 1907 et celles de 1807.
Au théàtre Antoine-Gémier
M. Gémier vient de mettre en répétition une pièce
en quatre actes do M. Paul Hyacinthe-Loyson. Le
sujet, impartialement traité, met en cause la criscj;
religieuse.
Le titre provisoire est Les Ames ennemies.
–̃ Ce soir
A l'Opéra, Armide avec Mme Félia Litvitme. l
Au théâtre Réjane, la Souris avec Réjane etMme JÙ?
die, at la Fille de, Jephté,
Au Palais-Royal, relâche pour répétition d'ensemble
de Vive l'amour, vaudeville en trois actes de MM. Al-
bin Valabrègue et Wulfran Canaple demain mardi i-
deux heures un quart, répétition générale.
A l'Opéra-Comique.
M. Albert Carré a demandé à Mme Rose Càron as.
chanter,,une fois encore, Orpliée dimanche prochain.
L'éminenié cantatrice y a consenti. On neut louer dés
aujourd'hui pour cette matinée.
M. Dujardin-Beaumetz, sous-secrétaire d'Etat aux
beaux-arts, .vient d'autoriser l'Opéra-Cômique à don-
ner, le samedi 16 mars, une matinée extraordinaire ans
bénéfice de la veuve et des enfants d'Albert Vizentini-'
qui fut directeur de la scène de ce théâtre de 189& k
1906.
Le concours de Mme Rose Caron, de Mme Fôlï»'
Litviriner de Mme Jeanne Raunay est dès à présent
assuré. Mme Rose-Cailon et M. Alvarez interpréteront
le dernier acte de VOthello de Verdi.
-Mme Marie Delna a consenti à reparaître à cette «C--
casion sur la scène de ses grands succès. Elle chan,
terale Sc acte;do l'Ouragan avec Mme Jeanne Raunay,
MM. Maréchal, Dufranno et Ghasne. L'auteur, M. Al-
fred Bruneau, dirigera lui-même l'orchestre.
Mme Sarah Bernhardt jouera deux scènes du 3e acte
des Bouffons, de M. Zamacoïs. Mme Réjano et Mme
Jeanne Granier prendront part à cette matinée.
L'affiche comprendra les noms de la plupart des ar-
tistes de l'Opéra-Comique, Mme Marguerite Carré, M»»
Ed. Clément, M. Fugèrc en tête. M. Louis Diémer et
l'un de ses plus brillants élèves, M. Georges de Laus-
nay, exécuteront des couvres du màitre Saint-Saëns.
On peut louer dès aujourd'hui au bureau des abon-
nements à l'Opéra-Comique, rue Marivaux, de onze
heures à six heures.
Mme Réjane, voulant éviter tous les inconvénients
qui peuvent résulter d'une matinée donnée le jour de
la mi-carême ou du jeudi saint, a décidé de reculer de
quinze jours les matinées de la lro série. En consé-
craence
Le coupon du 7 mars sera reçu le 21 mars, celui du
21 mars le 4 avril, celui du 4 avril le 18 avril, celui du
18 avril le 2 mai.
Pour la 2e série, la matinée du 14 mars ne subira au-
cun changement.
Le coupon du 28 mars sera reçu le 11 avril, celui du
11 avril le 25 avril, celui du 29 avril le 9 mai.
La Société J.-S. Bach (salle de l'Union, 14 rue da
Trévise), sous la direction de M. Gustave Bret, don-
nera, le mercredi G mars, son^G6 concert d'abonne-
ment. Programme 1° Premier chœur de la cantate.
Ihr werdet loeinen und heuten 2° Cantate du Printemps
3° 2» concerto Brandebourgeois (trompette M. Lacha-
naud) 4° Haltim Gcdxchtniss (Garde en mémoire Jé«
sus-Christ).
Répétition publique demain mardi à 4 h. 1/2.
Entrée 3 francs.
Au Gymnase, samedi prochain, à cinq heures, 17°
M. Dumény; Auditions de Mme Jeanne Raunay, de
MM. Jean Périer et Dumény.
Le Timbre d'argent, de M. Camille Saint-Saëns a
remporté à Monte-Carlo un'très beau succès. Cetta
œuvre de jeunesse du grand musicien français est d'iuk
grand charme. Le public a acclamé cette musique vi-
vante et savante, toujours mélodique.
L'interprétation fut parfaite avec MM. Clément, Du-
franne et Gluck, et Mmes Marguerite Carré, ZamheUi et
Tate. ̃
L'orchestre était dirigé par M. Léon Jehinv
Le dernier programme du spectacle du palais des
Beaux-Arts a été extrêmement varié. Il comprenait la
Fiole, de Max Maurey, et Mieux vaut douceur. de Pait
leron, interprétés par M. Noblet 'et Mmo' Marguerite:
Brésil Chambre nuptiale, de MM. Busnach et Jaime,
avec Noblet et Mlle Licenay. La. Martyre et Dans une
maison de thé, drames japonais, par 1 artiste tragique
Mme Hanako et sa troupe. L'Importun, ballet-panto-
mime de MM. Boyer, Hansen et Louis Ganne, dansé
par Mlle Trouhanowa, Mlles Carrère, Pawlova et M.
Clustine, en un beau décor de Viscoiiti, et enfin lo bal-
let de Faust, de Gounod, par tout. le-corps, de ballet de
Monte-Carlo. «
La Maison d'argile, de M. Einlle Fàbre, vient d'êtrft;
achetée pour l'Italie, par M. Brogho-Grabinsky.
Le théâtre des Arts de RQupn. (direction Camoin).;
annonce pour mercredi 6, la première représenta tioii
sur cette scène des lugitifs, drame lyrique en deux
actes et trois tableaux, poème de M.'Georges Loiseau,
tiré d'une nouvelle de M. F. de Nion,- musique de M.. «
André Fijan.
SPECTACLES DU LUNpi 4 MARS
Opéra, 8 h. Armide. Mardi, relâchei
Français, 8 h. 3/4. Le Dieu Terme. La -Maison d'argile»,
Opéra-Comique, h. 3/4. La Vie 'de bohème.
Odéon, 8 h. 1/2. La Faute de l'abbé Mouret.
Variétés, 8 h. 1/2. La Revue du centenaire.
Renaissance, 8 h. 3ji. Le Troubadour. Le Voleur.
Gymnase, 8 h. 1/2. Une Femme-qui avoue. M-ade?.'
moisélïe Josette, ma femme. ̃ ̃
Théâtre Sarah-Bernhardt, 8 h. 1/2. Les Bouffons.
Vaudeville, 9 h. 1/4. Les Jacobines.
Th. Réjane, 8 h. 1/2. -La Fille de Jephté. La Sourit
Porte Saint-Martin, 8 h. 1/2. -Notre-Dame de Paris.
Gaité, 8 h. 1/2. Les Hirondelles. •
Châtelet, 8 h. 1/2. Pif Paf I Pouf t
Athénée, 8 h. 1/2. Les Coteaux du Médoc. Sa Sœur.
Palais-Royal, relâche.
Ambigu, 8 h. 1/2. La Môme aux beaux yeux.
Nouveautés, 8 h. 1/4. Un domestiquemodèle La.
Puce à l'oreille.
Théâtre Antoine, 8 h. 1/2. -Anna Karénine.
Folies-Dramatiques, 8 h. 1/4. 'Le n" 18.
Th. Molière, 8 h. 3/4. Germinal.
Cluny, 8 h. 3/4. Cambriolage de cœur. Le Major Ipécai
Déjazet, 8 h. 1/2. 11 ?. ou Elle?. Tire au flanc
Grand-Guignol. Tél. 228-34. 9 h. –Le cas deFortuné Lheu-
reux.-Par le froid.-M. Jean -Aveugle Une Lecture»
Boite à Fursy,9 h. 1/2. Le Médecin imaginaire.
Scala, 8,h. 1/2. Hortense nous trompe. Ih-iBroglio princier.
Folies-Bergère, 8 h.1/2. La Revue des Folies-Bergère.
Olympia, 8 h. 1/2. Une Fête à Saint-Sébastien.
Parisiana., 8 h. 1/2. Vive la Parisienne 1
Moulin-Rouge, 8 h.1/2. La Feuille de vjgne,féerie-optlrette,'
MmesDancrey,Théry, Rivière, MM. Frey.Régiane, Avrifi?
Casino de Paris, 8 h. 1/2. Little Poucette. Boxe anglaise.
Th. Trianon, 8 h. 1/2. La Petite mariée..
Gds Magasins Dufayel. De 2 à 6 h. Attractions vaiiôesv
Concert. Buffet-Glacier. Fermé le dimanche..
Cinématographe Pathé, 5, boulevard Montmartre, d8
2 h. 1/2 à G h., de 8 h. 1/2 à 11 h., nouveautés.
Palais de glace, 2 h. à 7 h., 9 h. à minuit.
Nouv. arque. Tél. 241-84. h. 1/2. La Noce de Chocolat »2
Hippodrome, pl. Clichy. Tél. 525.55. 8 h. 3/4. Spectacle
varié. Loïe Fuller. Matinées jeudis, dim.etfêtes, 2 h. 1/2»
Cira-d'Hiver,8h.l/2. Exerc. équestres.– Pierrot apache*
Jardin d'acclimatation. Ouvert tous les jours.
Mus. Grévin. Le Siège de Port-Arthur. Les Catacombes^:
romaines. Le Cirque. L'actualité prle cinématographe)
SPECTACLES DU MARDI 5 MARS
Opéra, relâché. Mercredi, 8 h. Faust.
Français, 8 h. 3/4. Le Dieu Terme.- La Maison d'argile!
Opéra*Comiquej 8 h. 3/4. Madame Butterfly. x
11 (Les autres spectacles comme lundi)
LIBRAIRIE 1
L'HOMME QUI ASSASSINE
nouveau roman par Claude FARRÈRE f
Après les Civilisés, qui furent, on le sait, un detl
plus retentissants Prix Goncourt, on attendait impa-;
tiemment le nouveau roman de Claude Farrèrei:
L'Homme qui assassina vient de paraître et s'affirma
comme un réel événement littéraire. C'est une pal-
pitante aventure d'amour et de haine, qui se déroula
et se dénoue dans le féerique décor de Constantinoplé^
DÉPÈCHES COMMERCIALES s^
La Villette, 4 mars. Bestiaux. Vente difflcilçî
sur le gros bétail et les moutons, calme sur les veaui'-
et les porcs. i
i?=«A^«Ame- Ven- 1« 2« 3« Prixextrêmes_g; s,~
E è nés 1 du& qté sol jiand~- nefipoids vi,
fcspec nég dus qté T^dl^'t|p^îdY^j
Bœufs.. 2.914 2.649λ 81 » 65 » 49 » 46 à» 85 » 37 à» i9
Vaches 1.226 1.1541» 81 » 65 » 49 » 46 » 85 » 37 » kf
Taurx. 288 2611» 65 » 54 » 43 » 40 » 68 » 34 » 4$
Veaux. 1.430 1.33911 12 1 02 n 92 » 87 1 17 » 43 » 65
Mou" i8 987 15.77411 15 1 05 » 95 » 90 1 20 » 46 » 6|
Porcs.. 3.408 3.408J» 93 » 89 »̃ 85 » 83 » 95 » 55 » 68
1 .1' r~
peaux ae mouton seion mine jl id a o au
66 vaches laitières vèndues de 415 à. 635 francs
Arrivages étrangers 208 porcs hollandais |
Renvois figurant dans les arrivages': 50 bœufs,*
liéserves vivantes aux abattoirs le 4 mars 793 gros.
bétail, 412 veaux, 1,036 moutons. j
Entrées directes depuis le dernier marché 762 gros
bétail, 1,623 veaux, 5,967 moutons, 1,365 porcs..
Cours des Halles centrales
4 mars. ̃– V
Marée.- Saumons,' 4 fr. à 6 fr.; hgmards; 2 50 èf
5 fr.; truites, 1 50 à 3 fr.; turbots, 150 à 3 fr.; langous-
tes, 2 fr. à fr.; brochets, 2 fr. à 2 50 le kilo.
Œufs (le 1,000). Normandie ordin., 86 à 98 fr.r
dito extra, 100 à 114 fr.; Picardie ordin., 92 à 112 fr»;
dito extra, 115 à 1S8 fr.; Midi, 86 à 96 fr.; Touraine,
88 à 115 fr.; Auvergne, 86 à 96 fr..
Beurres. Fermiers: Isigny, 2 50, à 6 60; Gournayv
2 40 à 3 64. Marchands Gournay, 1 80 à 3 70. Lai-
tiers 2 fr. à 4 24.
LéoTimes. Asperges, 3 fr. à 27 fr.; artichauts, 18 à
28 fr.; pois verts, 100 à 130 fr.; choux-fleurs, 10 à 35 fr.;
choux de Bruxelles, 45 à 70 fr.
Fruits. Poires, 35 à 100 fr.; pommes, 30 à S0 fr.
les 100 kilos. Raisins, 1 fr. à 4 50 le kilo;
Volaille. Poulets, 3 fr. à 9 fr.; canards, 3 fr. t
9 fr.; lapins, 2 25 à 4 fr. pièce.
ROYAL HO u~IG~Pi~Ï eôû>ûââNm~o F si ââ ~r
6oaveau Parlay~
LE ROUQUET o~ va MARIEE oa ~tot~T
LA PARFUM DE LENTHERIC
L,A"F ,É'R"'A' PARFUM DE LENTHERIC
Ia1 If' i'" Sili. :Bua S~-Bonoré. p AR!8
W peut-être d'autres substances plus économiques.
Ces observations étant de nature k modifier nos
méthodes de culture intensive, le comité a demandé
au ministre de l'agriculture de faire procéder, à la
station de recherches agricoles de Môntpellier, à une
série d'expériences présentant toute la précision dé-
sirable.
L'abbé Baudrillart^ le nouveau recteur da l'Institut
catholique a été définitivement agréé par Rome, et
son installation officielle aura lieu vendredi pro-
chain, à l'Institut catholique..
Le ministre du travail*, M. Viviani, a reçu hier à
la préfecture de Saint-Etienne des délégations des
syndicats- ouvriers et patronaux et des représen-
tants des sociétés de secours mutuels. Il n'y a eu
aucune réception officielle, ni discours politique.
Presque tous les représentants, des syndicats pa-
ttonaux, dit l'agence Havas, demandent que la loi
sur le repos hebdomadaire soit revisée; en revan-
che les ouvriers-en réclament la stricte application.
M signaler la demande d'un groupe important do
Bégociants qui, pour éviter les conflits, voudraient
qpe le ler mai fût institué jour férié légal.
M. Camille Pelletan a fait hier à Lyon une confé-
rence sur « « enseignement républicain ».
L'éducation, a-t-il dit, doit être nationale et patrio-
tique; mais ce patriotisme doit être absolument opposé
à. celui qu'affichaient autrefois ceux qui prétendaient
avoir la monopole de la patrie française. Oh trouverait
flus de patriotisme au fond du cœur de M. Hervé que
ans celui des membres de la « Patrie française ». No-
tre enseignement. sera patriotique en ce sens qu'il en-
seignera. l'amour de -la patrie française, non -pas d'une
patrie prête aux œuvres violentes, adonnée au milita-
risme, mais d'une patrie continuant les gloires de nos
aïeux on restant la représentation la plus éclatante de
la libre pensée et do Wgalité pour tous les hommes.
Notre enseignement apprendra aux enfants à verser
leur sang jusqu'à la dernière goutte non seulement
pour sauver leur pays, mais sauver toutes les causes
immortelles attachées à la liberté du sol français, con-
tinuant ainsi la tradition du génie français' dans sa.
guerre contre toutes les servitudes et le mysticisme;
ainsi nous ne laisserons pas ternir l'éclat immortel do
notre grande France, dont nos pères ont illuminé le
monde.
Au banquet qui suivi, M. Pelletan a insisté sur
« l'impérieuse nécessité dé maintenir le bloc répu-
blicain ». Puis il a passé à l'examen de la situation
politique actuelle.
En ce qui. concerne la question religieuse, Je persiste
A penser que ce qui se passe actuellement n'aurait pas
eu se passer. Nous devrions être actuellement en
pleine voie de réformes le train s'est ralenti et, quant
au Bloe, il est fort compromis, car une rupture s'est
*aite dans les votes de la Chambre là où elle n'aurait
*>as dû se faire. On a fait fausse route, ce dont on peut
se convaincre.en constatant que toute la «rihotade» a a
voté pour le gouvernement et que do Mun et Gayraud
n'ont pas voté contre.
Puis il a critiqué M. Briand «qui a fait, dit-il,
concessions sur concessions, et l'Eglise a tout re-
poussé ». L'orateur conclut que «dans son incohé-
rence le gouvernement fait de-la-question-religieuRa.
une question municipale sur le terrain politique».
A PROPOS DE L'AGRÉGATION DE MÉDECINE
Il y a quelques semaines, l'Association corporative
Ses étudiants en médecine adressait aux journaux
une lettre relative aux épreuves pour l'agrégation
de médecine qui allaient alors commencer, et dans
laquelle elle formulait des cloutes sur la sincérité de
ce concours. Elle prétendait que' les vainqueurs
étaient connus à l'avance et elle donnait même les
noms do ceux qui l'emporteraient cette fois.
Ce concours est terminé, et en fait, un certain
nombre des concurrents dont les noms avaient été
publiés à l'avance quatre sur cinq, dit-on sont
reçus.
Un de nos collaborateurs a vu à ce sujet le pro-
fesseur Debove, doyen de la faculté de médecine,
président du concours, qui lui a fait les déclarations
suivantes
Le jury pour l'agrégation est nommé par le ministre.
Il' est composé de cinq professeurs de Paris et de qua- '•
tre de province. Il me semblerait banal d'affirmer son
intégrité.
Il ne, faut oublier que les jeunes médecins qui con-
courent à l'agrégation ont tous un passé scientifique.
Ils ont précédemment concouru à l'internat, aux con-
eours des hôpitaux, à des concours de médailles d'or,
etla plupart même à des concours d'agrégation an-
térieurs, si bien que sur ces données, il est facile de
faire des pronostics qui ont do grandes chances de se
réaliser. •
Je reconnais d'ailleurs que beaucoup des candidats
mii ou. rares nue touché le but sont extrêmement dis-
flngiif's. us ne sont séparés de leurs heureux com-
pétiteurs que par des nuances, et les sympathies du
public pour tel ou tel peuvent facilement critiquer le
jury.
AU JOUR LE JOUR
Les papiers de M. Osiris
dépouillement des papiers personnels de M.
Osiris s'est terminé hier en présence de MM. Emilo
Lbubet, Bétolaud, Loiseau, Bizouarne, Philippot,
Ader, Cornette, commissaire de police, et le repré-
sentant du juge de paix du 9° arrondissement.
Encore que ce travail ait toujours été tenu secret,
nous pouvons dire qu'à l'exception d'un seul les do-
cuments examinés n'aideront guère à préciser le
caractère réel du multimillionnaire.
Doit-on ranger M. Osiris parmi les grands bien-
faiteurs de l'humanité? Etait-ce l'homme au cœur
sec, dur aux autres comme à lui-même, avide seule-
ment de distinctions longtemps désirées et d'hon-
neurs tard venus, tel que certains lo dépeignaient?
Non sans doute.
On peut supposer qu'il fut hypnotisé par l'idée des
sommes énormes qu'il accumulait. Ce n'est point
d'ailleurs qu'il comptàt et recomptât son or, ni qu'il
songeât beaucoup à l'incomparable puissance de
l'argent. Mais il s'était assigné une tâche sévère, la
seule qu'il eût jugée digne de ses efforts après la
mort des êtres qui lui étaient chers. Il voulait lais-
ser après lui un monument impérissable son tes-
lament.
On a vu que la mort l'avait surpris avant que
cette oeuvre suprême fût achevée et jamais elle
ne l'eût été. On pourrait presque faire une collection
dès testaments de M. Osiris testament instituant
légataire universel un membre de sa famille, puis
un de ses amis, puis un autre, testament mysti-
que, etc., jusqu'au dernier en date (mars 1906) dans
lequel l'institut Pasteur se voit attribuer les trois
quarts des 46 millions de la succession. Après le legs
initial venaient une quantité de codicilles qui au-
raient singulièrement réduit les 30 millions de l'ins*-
titut Pasteur, si, en place d'être seulement arrêté
dans son esprit M. Osiris, avait, eu la foi ce de les
noter sur son testament à l'heure de la mort.
Ces hésitations perpétuelles permettent de penser
que le légataire ne voyait pas clairement le TneilleTir
emploi à faire de son énorme fortune, qu'il n'obéit
point durant toute son existence à la seule préoccu-
pation ^d'accumuler des capitaux qu'il jugeait mal
utilisés pour les rendre d'un coup à la société sous la
forme la plus avantageuse pour elle, et que ce tes-
tament inachevé, pauvre de-sa vie, n'était point
comparable à l'œuvre d'un savant demandant en-
core un an de grâce à la mort pour parfaire le tra-
vail commencé.
Aussi ne laisse-t-il guère pour prendre soin de sa
mémoire que les institutions qu'il eut le temps
d'inscrire sur son testament.
Pourtant un document irréfutable vient de nous
révéler un Osiris au cœurtrès tendre, un Osiris gar-
dant, sous ses cheveux blancs, la chaleur de cœur et
la piété de sentiments d'un amoureux de labelle épo-
que, qui sait quand il le faut se hausser sans ridi-
cule jusqu'au plus émouvant tragique. Et peut-être
M. Osiris jugea-t-il qu'après la mort de sa femme
»t do ses enfants il n'avait plus personne à aimer ici-
bas et que seule l'humanité était digne de ses bien-
faits.
Voici le document dont je viens de parler. C'est
une sorte de fragment de mémoires, tout entier écrit
de la main de M. Osiris et signé par lui.
6 juillet 1888, 6 h. du jnatin.
Je sors de mon lit pour me rendre de bonne heure
au cimetière Montmartre, où j'ai donné rendez-Vous
aux entrepreneurs de sépulture et au conservateur du-
dit cimetière pour procéder à l'exhumation des restes
de ma bien chère Léonie, ma femme, et de-nos deux
enfants, ensevelis depuis sa mort, 13 octobre 1855.
Apres trente-trois ans de persévérance, do lutte, je
suis parvenu à accomplir le vœu qu'elle avait formé
alors qu'elle n'était que ma fiancée. Un jour, passant
avec moi dans ce cimetière, elle remarqua la sépara-
ton qui existait entre les cimetières chrétien et is- J
raélite. Un mur placé entre les deux parties du grand 1
̃cimetière indiquait que d'un côté il y avait la porte
réservée aux cultes catholique et protestant et l'autre
destméê à recevoir les familles Israélites.
Etant chrétienne et catholique, elle ne pouvait être
̃enterrée que dans la partie réservée au culte catholi-
que; elle me dit, après lui avoir donné les explications
à ce sujet et qui paraissaient l'intéresser sérieuse-
ment
Je désirerais, mon ami, dans le cas où je vien-
drais à mourir avant vous, être enterrée à cette place,
comme étant la plus proche dé celle que vous occupe-
rez un jour. Vous me le promettez ? 2
Oui.
Un an plus tard, elle mourut en couches, mettant au
monde- deux enfants qui furent étouffés au passage
trois cadavres en un jour 1
La place qu'elle m'avait désignée me fut refusée par
le géomètre Feydeau, qui ne pouvait donner le terrain
choisi par Mme Osiris que sur l'ordre du consistoire
lequel s'y refusait énergiquement en raison du plan
qu'il avait adopté antérieurement de faire placer une
grande et longue porte grillée, afin de fermer le cime-
tière Israélite les jours de fête et de sabbat.
Il fallutaccepter le caveau provisoire du marbrier
et attendre de longues années. Ce que je fis.
Armé de beaucoup de courage et d'une conviction
profonde, j'ai lutté avec mon cœur de mari, et après
avoir ïait de nombreuses exhumations du corps de ma
fltère Léonie et de mes enfants, je suis arrivé après l
trente-trois ans de luttes de toutes sortes à occuper
définitivement et perpétuellement le terrain qu'elle;
avait désigné. Pour comble* de bonheur, le Conseil mu-
nicipal ayant fait enlever toutes les barrières qui sépa-
raient les divers cultes, laissant il chacun le droit de
faire enterrer selon ses désirs, je pourrai désormais
espérer dormir à côté de ma chère Léonie. Je viens de
reconnaître ma place. C'est à ses pieds que je dormirai
de mon dernier sommeil, dans ce caveau qui sera sur-
monté diùne magnifique statue de Moïse, sculptée par
Mercié, copie exacte duilfoïsede Michel-Aage.
Le vœu de ma chère Léonie est accompli; j'en re-
merèie Dieu et le Conseil municipal de PariSîdetout
mon cœur.
Le rendez-vous avaitété pris pour huit heures au
cimetière où j'avais commandé à mon ébéniste de me
faire un cercueil de chêne tout doublé de satin blanc,
avec une poche sur le côté, presque au sommet de la
tête. J'y ai déposé les portraits de ma mère, de mes
sœurs, de Nelly Mase ma mère et de son mari. Puis
j'en ai placé une à moi dans un coussin de soie fait
avec du varech et surmonté d'une guirlande de roses
etde pensées.
J'ai opéré moi-même le transbordement du précédent
cercueil dans 1& nouveau cle la façon suivants. Après
avoir déposé la tôle de ma chère Léonie sur le cous-
sin, après l'avoir examinée, et embrassée, je l'ai recou-
verte de fleuFS. Puis j'ai détaché sa robe de mariée
dans laquelle elle avait été ensevelie et qui ne repré-
sentait plus que des lambeaux. J'ai cherché tous les
ossements réunis les uns à côté des autres, et je n'ai
permis à personne de m'aider dans ce travail qui me
permettait de revoir encore pour la dernière fois la dé-
.pouille de celle que j'ai toujours aimée et jamais ou-
bliée. Aussi suis-je allé lui rendre mes derniers de-
voirs en costume de, mariée J'avais mis ce que j'avais
de plus beau pour me présenter devant elle et lui dire
un éternel adieu.
On sait que le désir de M. Osiris a été exaucé.
Il dort son dernier sommeil auprès de sa femme
bien-aimée. Et sans doute ne serons-nous pas les
seuls à penser que ses magnificences posthumes
sont moins touchantes sinon moins admirables que
la constance, la force et la tendresse de son unique
amour.
FRANÇOIS PONSARD.
P. -S. Une bonne nouvelle pour les amis de M.
Osiris. Dans son testament, M. Osiris ayant mani-
festé le désir que ses meubles particuliers et ses
bijoux ne soient pas vendus, il est probable que -l'ins-r
titut Pasteur les donnera à la famille et.aux amis
personnels de M. Osiris.
M. Vilatte et la presse américaine
L'archevêque Vilatte, le pontife de l'Eglise schis-
matique de France, est, parait-il, bien connu aux
Etats-Unis et au Canada.
Le Neio York World du 11 février lui consacre
une note biographique où il le présente comme « l'un
des plus ingénieux acrobates ecclésiastiques que le
monde ait jamais, vus ~». Il a appartenu tour à tour
à cinq confessions religieuses: la catholique, la
presbytérienne, l'épiscopalienne, la méthodiste et la
congrégationaliste, sans parler do son affiliation
successive au nestorianisme, au bouddhisme, etc.
Il adopta le titre d'archevêque du Texas après une
tentative de colonisation de « catholiques indépen-
dants dans cet Etat américain.
Né à Paris en 1851, d'une famille belge, raconte le
World, il était fils d'un boucher; s'engagea, déserta,
entra comme novice. chez les frères de la Doctrine
chrétienne de Namur (Belgique). Ayant fait un héri-
tage, il partit pour le Canada où il.entra au collège
de Saint-Laurent, à Côte-des-Neiges, fut admis dans
la congrégation de la Sainte-Croix.
En 1880, dit un autre journal le Freemœris Journal
and catholie liegister, do New-York, en date du 16
février, Vilatte se vit refuser la prêtrise au Canada.
Il se fait méthodiste, puis trois semaines après re-
devient catholique; une semaine plus tard, il re-
tourne aux méthodistes et repasse aussitôt au ca-
tholicisme. Ensuite on le retrouve missionnaire
presbytérien, puis congrégationaliste et de nouveau
presbytérien, vendant du reste indifféremment des
livres catholiques et des chapelets aussi bien que
des bibles protestantes. p q
Puis le voilà à Brooklyn (Etats-Unis), au couvent
catholique de Sain t-Frànçois-d' Assise, et quelques
mois plus tard il prêche à l'église congrpgationa-
liste de cette ville. Il retourne bientôt au Canada.
On le retrouve un peu plus tard dessèrvant d'une
petite église épiscopalienne à Green-Bay (Wiscon-
sin), mais il ne réussit pas à obtenir l'évêché épis-
copalien de Fon-du-Lac. v p
Entre temps il s'est aussi affilié aux « vieux-ca-
tholiques » du père Hyacinthe.
En 1892 l'évêque Graf ton ,do l'Eglise épiscopalienne,
l'interdit et l'excommunie comme escroc, débauché,
ivrogne, imposteur, et Vilatte change alors de
théâtre. Il vient en Suisse où il se fait ordonner prô-
tre par l'évéquo protestant Herzog, à Berne. La
même année il est consacré « archevêque d'Améri-
que par l'archevêque protestant Alvarez à Colom-
bo (Coylan). ̃ (Etats-Unis) et
En 1893, il retourne au- Wisconsin {Etats-Unis) et
tente de se faire le chef des vieux-catholiques d'A-
mérique. En 1894, il entame des négociations pour
rentrer dans le sein de l'Eglise catholique; En 1898,
les évéques « vieux catholiques le répudient; il
provoque un scandale en Angleterre en ordonnant
prêtre le père Ignatius, de l'Eglise anglicane. Il con-
fère également la prêtrise aux Etats-Unis pour des
sommes variant, dit-on, entre. 300 et 2,500 dollars.
Il reparaît au Canada, à Montréal, en 1901, et
ayant échoué dans ses efforts pour se réconcilier
avec l'Eglise, catholique, iL passe à Detroit (Michi-
gan), où il fonde une église schismatique polonaise.
Sa congrégation l'expulse.
.En 1904, on le trouve à Paris, où. le cardinal Ri-
chard a déjà en 1900, toujours d'après le New-York
World, lancé l'interdiction contre lui. Il engage une
controverse avec le clergé catholique de Paris, et à
la. faveur do la séparation de l'Eglise et de l'Etat,
fonde l'Eglise schismatique des Saints-Apôtres. On
sait le reste.
Nous ne faisons, bien entendu, que citer, sous tou-
tes réserves, les articles publics par les deux jour-
naux américains désignés auxquels nous laissons
.toute la responsabilité de ce cumculum vitte de l'ar-
chevéque schismatique.
FAITS DIVERS
ÏjA TEMPÉRATTJKH
Bureau central météorologique
Lundi mars. Le régime anticyclonique s'étend à
toute l'Europe la pression barométrique est supé-
rieure à 7b5 mm., excepté dans l'extrême nord
(Bodœ, 757mm.) elle dépasse 775 mm. sur l'Allemagne
et le Danemark.
Le vent. est faible d'entre nord et est sur toutes nos
côtes.
La mer reste houleuse à la pointe de Bretagne.
Des pluies sont tombées dans quelques stations du
centre, et du nord du continent; en France, le
temps est généralement beau.
La température a baissé sur nos régions du nord.
Ce matin, le thermomètre marquait 11° à Kief,
–2° à Belfort, –1° à Paris, +1» à Clermont, 4" à
Toulouse, 11° à Alger.
On notait –4° au puy de Dôme et au mont Ai-
goual, –10? au pic du Midi*
En France, un temps frais et beau est encore pro-
bable.
A Paris, hier, la température moyenne, 3°5, a été
inférieure de 1°3 à la normale (4°8).
A la tour Eiffel, maximum 6°1 le 3 mars à 10 heures
du matin; minimum 0°6 le i à 5 h. du matin.
Observatoire municipal (RÉGION parisienne)
Le ciel, très nuageux la journée d'hier, s'éclaircit
cette nuit, et se charge de nouveau ce matin, vers
neuf heures, de nuages bas, rapides de l'est. Près du
sol, les courants sont modérés d'est à nord-est.
La température s'abaisse ce matin au voisinage de
0°, et on observe de la gelée blanche, même sur la
ville.
La pression barométrique, peu variable, accuse à
midi 767 mm. 6.
LA VARIOLE H01RE. Accompagné de M. Feuillet, in-
terne de l'hôpital des maladies contagieuses d'An-'
borvilliers, le professeur Chantemesse est arrivé
hier matin à Dunkerque où il a eu une entrevue
avec MM. Brissac, sous-préfet, Dumont, maire, Du-
riot, directeur de la Santé, et Terquiem, avocat, ad-
ministrateur des services de l'hôpital. Il s'est fait
expliquer le processus de la variole noire à Dun-
kerque et a constaté que tous les cas qui se sont dé-
clarés se rallient à celui du marin du Mira. Et voici
le résumé de ses impressions
L'épidémie implique plusieurs foyers, alors qu'en
l'espèce il n'y en a qu'un. La variole a été communi-
quée par le marin au veilleur de nuit, à trois reli-
gieuses, au matelot étranger; enfin le jeune ouvrier
du port qui est en traitement au bastion militaire l'a
contractée en allant voir des camarades à l'hôpital.
L'unique foyer estdonc l'hôpital. Or, toutes les pré-
cautions ont été prises pour que personne ne pénètre
dans cet établissement.
La période d'incubation de la variole est de douze
jours.
Le professeur Chantemesse a visité dans la jour-
née les yarioleux en traitement au bastion 25, et y a
laissé l'interne Feuillet. Il est rentré à Paris dans la
soirée, et ce matin il s'est rendu au ministère de
l'intériour. où il a mis lé président du conseil et le
directeur de l'hygiène, au courant des résultats de
son enquête et des mesures prises.
Dans l'après-midi d'hier, un nouveau cas. de va-
riole noire a été constaté sur une cabaretière nom-
mée Valentîne Broteux, qui a été transportée d'ur-
gence au lazaret.
Le débit tenu par la femme Broteux était fré-
quenté par les marins de l'Etat. Le sergent d'infan-
terie coloniale Çlovis Guitte y avait passé la nuit
dernière. Ce militaire a quitté Dunkerque aujour-
d'hui avec sa sœur, se rendant à -Lille, croit-on; tous
deux sont recherches. ••
Toute la garnison de Dunkerque était vaccinée,
sauf les marins de l'Etat., Le général a fait consi-
gner le quartier et a ordonné la vaccination immé-
diate de 400 -réservistes qui sont renvoyés dans
leurs foyers. La périodo d'exercico des territoriaux
et des réservistes est renvoyée à une date ultérieure.
LE CONGRÈS INTERNATIONAL DE LA CHASSE.– La com-
mission d'organisation du congrès international de
la chasse qui se tiendra à Paris, du 15 au 18 mai
prochain, s'est réunie samedi dernier au ministère
du commerce, sous la présidence de M. Daubrée,
directeur général des eaux et forêts, conseiller d'E-
tat, délégué par le ministre de l'agriculture. Cette
commission, qui compte 84 membres, a pour vice-
présidents MM. J. Dupuy, Forichon, Bizot de Fon-
teny, Poirrier, sénateurs Beauquier, Chapuis, Mou-
geot, députés Cunisset-Carnot, président de la
cour d'appel de Dijon; G. Béjot, président de la So-
ciété centrale des chasseurs comte Clary, président
du Saint-Hubort-Club de France Huber, représen-
tant du Jagd-Club do Vienne. Le commissaire géné-
ral est M. Christophe, président honoraire de tribu-
nal, directeur de la Revue de tourisme de VAuiomobile-
Club de France le secrétaire gé.néral est M. Henri
de Noussanne.
Toutes les adhésions et demandes de renseigne-
ments doivent être adressées au commissariat gé-
nérai du congrès, 21, rue de Clichy, à Paris. La
prochaine réunion de la commission d'organisation
aura lieu le 16 mars, au ministère de l'agriculture,
sous la présidence de M. Daubrée.
LA FEMME COCHER NE DIVORCE PAS. Un journal du
"matin ayant annoncé que Mme Clémentine Dufaut,
la première des femmes cochers Paris, allait di-
vorcer à la suite de violentes invectives que le mari
et la femme auraient échangées hier rue Amelot, du
haut de leurs sièges, nous avons demandé à M. Du-
faut ce qu'il y avait de vrai dans cette nouvelle
Mais c'est une indignité nous a-t-il dit. Comment,
le torchon brûle dans mon ménage et je n'en suis .pas
averti ? Je trouve la plaisanterie plutôt mauvaise.
Non, Dieu merci! les choses n'en sont pas là et je ne
songe nullement à me séparer de ma femme. Mais
voici peut-être ce qui a fait croire que nous allions di-
vorcer. Ma femme, qui est jeune dans le métier, veut
eh savoir un peu plus que moi et je trouve crae la pré-
t&ntion n'est pas justifiée. Je le lui ai dit. Elle" m'a ré-
pondu en ayant lair d'insinuer que j'étais jaloux de
ses lauriers. Nous étions chacun sur notre siège, on
nous entendait et vous savez que tout Parisien est
doublé d'un badaud. Il y eut bientôt un rassemble-
ment considérable.
Pour en finir, et ne voulant pas avoir l'air d'avoir le
dessous, j'eus l'idée saugrenue de prier ma femme de
m'accompagner auposte où nous serions mieux pour
nous expliquer. Et là, on me dit, en effet, cette vérité
de La Palisse « Si vous no pouvez pas vous entendre,
vous n'avez qu'à vous séparer. » Laissez moi vous dire
que nous avons l'intention de n'en rien faire, et la
preuve c'est que nous sommes toujours aussi unis.
Mais voilà beaucoup de bruit pour bien peu de choses 1
TENTATIVE DE SUICIDE AU MINISTÈRE DES FINANCES.
M. Grebel, chef de l'usine électrique du ministère
des finances, a tenté de se suicider ce matin, au.
Louvre.
Le ministère des finances possède une usine élec-
trique qui fournit l'électricité nécessaire à la con-
sommation de ses divers services. Son chef est un
des nombreux habitants da Louvre.
M. Grebel avait des chagrins domestiques. Il ré-
solut de mourir et, vers sept heures, ce matin, prit
un revolver dont il appuya le canon derrière son
oreille, et lit feu. La balle dévia, et ne pénétra pas
dans la boîte crânienne. le blessé fut cependant
grièvement atteint à la nuque et transporte à l'hô-
pital dans un état grave. ̃
L'AFFAIRE SOL.EILLARD. On se souvient que Soleil-
land avait fait connaître qu'il avait jeté les boucles
d'oreilles de sa victime dans les water-closets do son
logement situé, 33, rue de Charonne. Ce matin, à
sept heures, M. Blot, sous-chef de la sûreté, s'est
rendu à cette adresse pour y faire des recherches
dans le tout-à-1'égout de la maison, mais co long
travail n'a amené aucun résultat. Les boucles d'o-
reilles de Marthe Erbelding sont introuvables.
D'autre part, le couteau que la femme de Soleil-
land avait remis à sa mère et qu'on supposait avoir
servi à frapper la victime n'est pas celui quo Soleil-
land a enfoncé dans le cœur de la pauvre enfant.
M. Blot se livre à des investigations pour retrouver
l'arme qu'a employée l'assassin.
BANQUEROUTIER. Un nommé Henri Mirten fondait
il y a quelque temps dans Paris, rues Clavel, de.
Belleville, Damrémont et do la Mare des dépôts de vin
annoncés sous le titre commercial d' «Œuvre sociale
et philanthropique des vins naturels». L'aflaire pros-
pérait. Mais M. Mirten ne payait pas les viticulteurs
qui lui envoyaient leurs produits. Il recevait de l'ar-
gent, mais n'en donnait jamais. A la fin, de nom-
reuses plaintes ont été déposées contre le commer-
çant. Un mandat d'arrêt a été lancé contre lui, à la
suite d'une instruction ouverte par M. Bouissou, et
M. Mirten a été arrêté ce matin. Les pertes qu'il a
fait subir aux producteurs du Midi s'élèvent à une
somme de 50,000 francs environ.
A PROPOS DES CAMBRIOLAGES D'AUTEUIL. On racontait
ce matin dans Auteuil que des reporters ayant pré-
médité déjouer un bon tour à la police s'étaient'
déguisés en « apaches » et se disposaient à sîmulèr
quelques cambriolages dans les villas et les hôtels
du 16° arrondissement, quand, les agents en sur-
veillance dans ce quartier étant survenus, les re-
porters-cambrioleurs durent renoncer en toute hâte
a leur fantaisiste projet.
M. Goulier, commissaire de police d'Auteuil, que
nous avons vu à ce sujet, n'accorde que peu d'im-
portance à cet incident plaisant, dont il n'a d'ailleurs
pas eu connaissance. Mais il a bien voulu nous ren-
seigner sur la sécurité actuelle de ce quartier d'Au-
touil que l'on compara, paraît-il, ces jours derniers,
avec quelque exagération, à la forêt de Bondy.
Auteuil a repris sa vie calme, nous dit M. Gou-
lier. L'officier de paix du' 16e arrondissement a aug-
menté le nombre des agents affectés à ce quartier.
Mais il a dû pour cela dégarnir les autres quartiers du
16e, si bien que dans quelques semaines on devra re-
venir à l'état de choses ancien. Car il est bien vrai que
les forces de police sont insuffisantes, comme le re-
connaissent d'ailleurs tous ceux qui ont eu à s'occuper
de cette question.
Quant aux» cambrioleurs d'Auteuil », voici exacte-
ment ce qui s'y,est passé. Quatorze vols avec effrac-
tion ont été commis en l'espace de onze jours. Très
vraisemblablement, le même individu en était l'au-
teur. Voici comment il procédait. Après avoir escaladé
le mur des villas, il ouvrait le volet protégeant les
portes vitrées, puis à l'aide d'un diamant, découpait
dans la vitre une ouverture assez grande pour y pas-
ser la main. Laissant alors choir le morceau de verre
à l'intérieur, il s'éloignait et restait en observation à
quelques mètres de la maison. Si le bruit n'avait ré-
veillé personne, il revenait et pénétrait dans la villa.
Mais il est à remarquer que ce cambrioleur méthodi-
que n'est jamais entré que dans la salle à manger des
maisons qu'il visitait et qu'il n'y dérobait que de l'ar-
genterie do table.
Quelques-unes des personnes cambriolées possèdent
dans leur salon contigu à la salle à manger des œu-
vres d'art tie grande valeur, que ce malfaiteur a dé-
daignées. Il se contentait de l:argenterie. Il est vrai
qu'il fit parfois de fructueuses récoltes, notamment
dans un pensionnat de jeunes filles anglaises où plus
d'une soixantaine de personnes prennent chaque jour
leur repas. x
La terreur régna bientôt dans Auteuil. Dans quel-
ques immeubles, on tremblait de peur, à toutes les
heures du jour et de la nuit. Je recevais des lettres do
plaintes, voire de menaces, par centaines. Les uns me
disaient « Protégez-nous !» Quand il s'agissait de
femmes ou de vieillards, j'allais les rassurer. D'autres
m'écrivaient « Si vous montriez plus d'énergie envers j
vos agents, ils seraient peut être moins gras, mais
nous serions en sûreté. » On ignore généralement que
les gardiens de la paix dépendent de leur officier et
non du commissaire. D'ailleurs les agents n'ont man-
qué ni de vigilance, ni de courage.
Ce qu'il faut regretter, c'est que certains habitants
d'Auteuil," qui ont à, leur service de nombreux dômes-
tiques l'un de ceux qui ont été cambriolés en a dix-
huit n'en utilisent pas quelques-uns pour la sur-
veillance nocturne de leur domicile.
Je ne recommande pas l'usage de chiens de garde,
car les cambrioleurs ne les redoutent plus. Aux fidè-
les et puissants molosses qui savaient résister à l'at-
trait dés boulettes empoisonnées, les malfaiteurs amè-
nent de jeunes chiennes, et « Tom » ne vainc la gour-
mandise que pour succomber devant l'amour.
Donc, le danger qui, dans Auteuil, ne fut jamais
aussi grand qu'on l'a dit, à aujourd'hui complètement
disparu. Pour qu'il le fût à tout jamais, il faudrait que
le nombre des agents cyclistes dont nous disposons
fût augmenté de beaucoup.
La surveillance exerce par l'agent cycliste est la
soûle efficace. Le gSîdion do la paix « qui se pro-
mène « n'est .dus auinœd'hw aa'aae représentation
de la forcé publî(Mie.:S'iF rassura le passârit attardé,
il n'inquiète pas du tout le malfaiteur professionnel
qui n'a qu'à attendre que le « bruit des bottes » se soit
apaisé pour se livrer à ses occupations.
UNE MARCHANDE DES QUATRE-SAISOfiS ASSASSINÉE. •-» Hier,
vers sept heures du soir, une marchande des qnatre-
saisons, Mme Elise Veuvrard, âgée de vingt-cinq
ans, suivait la rue de la Roquette, en poussant de-
vant elle sa voituretfe vide, lorsque, à l'angle da la
rue de la Roquette et de la rue Saint-Maur, une
femme, paraissant âgée d'une quarantaine d'années
et de corpulen.ce assez forte, surgit soudainement
devant elle, un revolver à la main, et en tira trois
coups dans sa direction. Atteinte à la tête, un peu
au-dessous de Uoreille gauche, la malheureuse tomba
comme une masse en poussant un cri, tandis que
la meurtrière prenait la fuite..
Transportée dans une. pharmacie voisine, Mmo
Veuvrard fut ensuite conduite à l'hôpital Sain t-An-
toine où elle expira.
De l'enquête faite par M. Bordes, commissaire de
police du quartier de la Petite-Roquette, il résulte
que ce drame aurait eu lieu dans les circonstances
suivantes
La raourtrière, MmeCoxj, est une brocanteuse,
de la cité Dupont; son mari entretenait des relations
intimes avec Mmo Veuvrard et même, depuis un
̃ mois; il vivait avec celle-ci. Mais il paraît que c'est
sous l'empire de la crainte qu'il avait manqué
ainsi à ses devoirs. Elise Vauvrard à plusieurs
reprises, en effet, l'avait menacé de le tuer s'il ne
venait pas la rejoindre. D'un caractère quelque peu
despotique, cette femme portait toujours sur elle
deux revolvers' chargés. Dans la nuit de vendredi à
samedi dernier, à la suite d'une discussion, elle
avait même blessé son amant au menton et la balle
n'a pas encore été extraite. Ce dernier a d'ailleurs
refusé de porter plainte de peur d'une tentative nou-
velle.
La femme Coxy a été arrêtée hier, vers huit
heures. Elle a tout d'abord nié être l'auteur de
ce meurtre; mais, ce matin, elle s'est décidée à
avouer. Elle a dit que la vie qu'elle menait n'était
plus tenable, étant donné les menaces que la
femme Veuvrard ne cessait d'adresser à son mari
pour continuer à le garder près d'elle, et que tout
bien pesé, elle se considérait en somme, comme
en état de légitime défense.
UN DRAME DE LA JALOUSIE. Dans le jardinet du mi-
nistère de l'intérieur, un paon et une paonne vi-
vaient en paix. Le premier était d'humeur fantas-
que, et ses excentricités faisaient la joie du person-
nel aux heures d repos c'était un paon un peu fou
que le directeur du' cabinet, M. Winter, avait d'ail-
leurs tiré du parc de l'asile de Charenton.
Ces jours derniers, M. Clemenceau, qui aime
beaucoup les paons, en fit apporter un autre couplo
dans le jardin du ministère. Fâcheuse inspiration 1
L'un des deux nouveaux venus le mâle avait à
peine fait le tour du propriétaire qu'il aperçut l'an-
cien pensionnaire de l'asile de Charenton, qui déjà
esquissait une pantomime caractéristique de son état
mental. Fondre sur lui, le cribler de coups de bec, le
terrasser, le dépiauter fut pour lui l'affaire d'un ins-
tant.
Et le pauvre infirme mis hors de combat, le vain-
queur emmena triomphalement les deux paonnes
par les allées sablées, se pavanant et faisant une
roue magnifique.
Quant au battu, il se traîna, péniblement dans un
coin, où il vit depuis lors comme un ermite, triste
et résigné.
UNE ARRESTATION AU BOIS DE BOULOGNE. Hier, ,vers
six heures du soir, des gardes du bois de Boulogne
remarquaient deux jeunes femmes de vingt-cinq à
trente ans, qui promenaient avec elles une fillette
de cinq ans. Ils les suivirent, tandis qu'elles s'ache-
minaient derrière l'établissement du Rond-Royal,
pour gagner ensuite un bouquet d'arbres qui longe
la route do la Muette. Là, tandis que l'une d'elles
éloignait la petite fille, la plus jeune se baissait vi-
vement et laissait choir, comme par mégarde, un
paquet gris assez.long, ficelé et rotenu-par un nœud
coulant à l'une de ses extrémités. Les gardes, qui
avaient suivi ce manège,, s'approchèrent, et ayant
écarté les feuilles mortes, découvrirent le paquet
qui fut ouvert. Il contenait le cadavre d'un enfant
nouveau-né. Interrogée aussitôt, la plus jeune des
deux femmes éclata en sanglots et prononça quel-
ques mots incompréhensibles parmi lesquels reve-
nait souvent cette phrase « C'est lui qui est la
cause de ce que j'ai fait aujourd'hui. » Ce scandale
avait réuni plus de quinze cents personnes autour
du Rond-Royal.
Conduites au poste de police, à la mairie de
Neuilly, les deux jeunes femmes furent interrogées
par le commissaire, M. Simard, qui a. ouvert une
enquête; Elles ont déclaré se nommer Sophie M.
âgée de vingt-deux ans, et Marie L. toutes deux
en service boulevard des Capucines. Elles prome-
naient la petite fille de leur-maître. p
UN ACCIDENT MORTEL DANS LE BOIS DE VINCENNES. On
a enterré hier une petito fille de six ans, nommée
Louise Vinade, qui vendredi dernier a été tuée au
cours d'une promenade au bois de Vincenncs dans
de tristes circonstances.
I Cette enfant se trouvait avec sa mère et avec des
amis, M. et Mme Lours, dans un cabriolet que con-
duisait M. Leurs, lorsque le cheval, effrayé par une
automobile, s'emballa. Le cabriolet fut renversé sur.
le sol. La tête de la petite Louise Vinade porta con-
tre le rebord d'un trottoir. Elle a été tuée. net.
LES TRIPOTS. M. Soullière, chef de la brigade des.
jeux, s'est rendu la nuit dernière dans un tripot tenu'
par Mme Schwob, avenue de Clichy. Une descente
de police y avait eu déjà lieu.
M. Soullière a saisi le matériel et les enjeux. Do là,
il est allé rue Notre-Dame-de-Lorette, 40, où des
joueurs se réunissent, en petit nombre, d'ailleurs.
Il a saisi la cagnotte dont le montant est sans im-
portance et il a apposé les scellés sur le mobilier; il
s'est ensuite retiré.
UN PARRICIDE. A la suite d'une vive discussion,
occasionnée par sa mauvaise conduite, un.jeune
homme de vingt-deux ans, René Girardin, journa-
lier, se jetait hier sur son père, âgé de soixante-cinq
ans, et le frappait à coups de couteau à plusieurs re-
prises. Le malheureux vieillard s'affaissa, tandis
que le fils indigne essayait de s'enfuir; mais le bruit
de la querelle avait attiré de nombreux voisins qui
parvinrent à se rendre maître du misérable, tandis
que le blessé était transporté à l'hôpital Cochin dans
un état des plus graves.
M. Victor Girardin a succombé dans la soirée à
ses blessures après une longue- agonie. Le parqueta
fait enlever le corps pour le conduire à la Morgue
aux fins d'autopsie. Quant au parricide, il a été en-
voyé au Dépôt, après le premier interrogatoire que
lui fit subir M. Rocher, commissaire de police du
quartier do la Gare.
UNE MÈRE QUI NOIE SON ENFANT. Le parquet de Lu-
né ville "Vient d'être saisi d'une affairequi cause dans'
la ville une fort vive, émotion. Uno domestique,
Marie Npviant, vingt-six ans, se présentait jeudi au
bureau de l'octroi, demandant au piéposé Gintz de
l'épouser pour régulariser la liaison quelle avait eue
avec lui et qui avait eu pour effet de la rendre mère.
Or, Marie Noviant a déjà un petit garçon de sept
ans. Elle essuya un refus catégorique de l'employé é
d'octroi et elle partit en déclarant qu elle n'avait plus
qu'à mourir avec son enfant et le petit être dont
elle attendait la prochaine venue. p
Quelques instants après on la revoyait seule, et
comme elle était interrogée, elle déclarait que son
gamin, trompant sa surveillance, alors qu'elle s'était
rendue près de laVezouse, au moulin de Xerbévillor,
pour s'y jeter à l'eau, était tombé à la rivière en
passant à travers les grilles du parapet du pont. Les
recherches faites amenèrent la découverte du corps
de l'enfant.
Le parquet a arrêté Marie Noviant qu'il .soupçonne
d'avoir jeté son petit garçon à l'eau dans l'espoir
que, l'enfant mort, elle pourrait décider son amant à
lépouser. P
INFORMATIONS DIVERSES
M. Géren te, sénateur, maire du 16e arrondisse-
ment, a présidé hier à la mairie de cet arrondissement
rassemblée générale de l'Œuvre libératrice. Mme
Avril de Sainte-Croix, présidente de l'œuvre, a montré
le chemin parcouru depuis quelques années par les
partisans de l'abolition de'la police des mœurs. Elle a
rappelé la formation de la commission extraparlemen-
taire, et les longues délibérations de celle-ci, délibé-
rations qui se sont terminées par un projet de loi que
M. Clemenceau, président du conseil,, a fait approuver
par le gouvernement et qu'il doit déposer sur la tri-
bune do la Chambre des députés.
Divers rapports ont été lus par Mmes L. Pégard et
Eugène Simon et par MM. Sicard de Plauzoles et G. de
Morsier. M. Gérente a ensuite prononcé une allocution
applaudie.
-M. Léopold Mabillaua, président de la fédération
nationale de la mutalité, française, donnera au Musée
social, :5, rue Las-Cases, demain mardi, à huit heures
trois quarts du soir, une conférence sur « l'Emploi des
foni'.s des sociétés de secours mutuels ». Cette confé-
rence sera présidée par M. Audiffred, sénateur.
Le 10 mars, à l'hôtel Drouot, salle VII; exposition
des pastels et peintures d'Odilon Redon. La vente aura
lieu le lundi 11 mars à deux heures précises.
Exposition de mobiliers complets par milliers,
livrés franco de port ou d'emballage dans toute la
France, aux Grands Magasins Dufayel. Concert, Ciné-
matographe, five o'clok tea.de deux à six heures tous
les jours, sauf le dimanche. Nombreuses attractions.
NÉCROLOGIE
On annonce lé décès à l'hôpital maritime de Tou-
lon du capitaine de vaisseau Bonifay, commandant
le cuirassé Jauréguiberry.
Le commandant Bonifay, officier de la Légion
d'honneur, était âgé de cinquante-six ans.
On annonce la mort de M. Théodore Weber, pein-
tre du ministère de la marine, décédé en son domi-
cile à Paris à l'âge de soixante-neuf ans.
Les obsôflues seront céliittrces demain mardi à dix
-II1II
heures trois quart au teniple-de l'Oratoire (rue Saint-
Honoré, 147).
On se réunira 71, boulevard de Clichy, à neuf heu-
res trois quarts*.
Il ne sera pas envoyé de faire-part.
Prière de considérer le présent avis comme en
tenant lieu.
Nous avons- le regret d'apprendre la mort de M.
Charles Weiswejller, banquier, décédé dimanche
soir à l'âge de soixante-huit ans.
Il laisse six fils, MM. Edouard, Léopold, Jacques,
Arthur, Paul et Emile Weisweiller, et deux filles,
Mlles Henriette Weisweiller, et Mme JacquesiHel-
bronner.
Les obsèques seront célébrées le mercredi 6 du cou-
rant, à dix heures trente précise. On se réunira à la
maison mortuaire,. 1, rue Nitot.
Selon la volonté expresse du défunt il ne sera pas
envové de lettres de faire-part, le présent avis en te-
nant lieu. Prière de n'envoyer ni fleurs ni couronnes.
Nous apprenons la mort de Mme Ed. Dreyfus,dé-
cédée en son domicile, 5, place de la Mairie, à Saint-
Mandé, dont les obsèques auront lieu demain mardi.
Réunion au cimetière Montmartreà deux heures trois
quarts. Il n'a pas été envoyé de faire-part. Prière
de considérer le présent avis comme en tenant lieu.
Les obsèques de Mme veuve Adolphe Dreyfus
auront lieu demain mardi à 'trois heures. On se
réunira 21, rue du Rocher pour se rendre à la gare
de l'Est, l'inhumation ayant lieu à Mulhouse. Ni
fleurs, ni couronnes. De la part des familles Edmond
Lippmann, Jules Dreyfus, de la Société d'aluminium
de Froges, Emile Dreyfus (de Colmar) et Eugène
Dreyfus (de Rouen).
Les obsèques de Mme Isaac Brunschwig, née Amé-
lie Lévy, décédée 1, rue de Châteaudun, auront lieu
après demain mercredi à dix heures précises. On se
réunira à la maison mortuaire. L'inhumation se fera
au cimetière Montparnasse:'Il ne sera pas envoyé de
lettres. Ni fleurs, ni couronnes. De la part des
familles Brunschwig, Bloch, Michel, Lévy et Blum.
LIVRES NOUVEAUX
G. Lenotre. Mémoires et Souvenirs sur la Révolu-
tion et l'Empire, publiés avec des documents iné-
dits. Les Massacres de septembre. Paris, Perrin,
in-80, 340 p., gravures.
Notre ami et excellent collaborateur G. Lënotre
entreprend chez Perrin une publication de docu-
ments sur la Révolution et l'Empire dont le premier
volume, relatif aux massacres de septembre, vient
de paraître.
Son but n'est point simplement la reproduction
de textes inédits ou connus, comme l'ont fait Berville
et Barrière ou de Lescure il a voulu donner, sur
chacune des grandes époques de la Révolution et de
l'Empire, une synthèse didactique, augmentée de
documents inédits..
C'est uns entreprise que sa connaissance de la lit-
térature révolutionnaire, sa pratique des dépôts
d'archives, la documentation qu'ont enrichie vingt
ans de recherches sur cette époque, les études mi-
nutieuses qu'il a faites sur la topographie du Paris
révolutionnaire lui ont permis de concevoir sans
témérité et de mener à bien.
La méthode que suit M. G. Lenotre dans cette
nouvelle' publication est celle qu'il avait employé,
déjà dans la Captivité èt la mort de Marie-Antoinette.
Prenant dans, les mémoires ee'qui a trait au sujet
qu'il s'est proposé et ce qui a un caractère person-
nel et pittoresque, il publie ces extraits en les fai-
sant précéder 'd'éclaircissements, eh..les accompa-
gnant do notes, en les complétant, en appendice, de
documents inédits. De la sorte, le lecteur.a sous les
yeux le tableau complet d'un moment, et il en reçoit
une impression que nulle discussion ne vient affai-
blir et que fortifientencore des plans soigneusement
dressés, des figures choisies avec discernement..
Dans les Massacres de septembre, M. Lenotre a di-
visé son récit en trois chapitres la Force, l'Abbaye
et le Couvent des Carmes, tous trois précédés de la
description de "ces trois prisons où l'on massacra en
septembre. Dans ces trois chapitres, sont groupés les
récits des différents témoins qui furent incarcérés
dans l'une ou l'autre de ces maisons, reliés entre eux
par des notes indispensables et complétés, lorsqu'il
en est besoin,, par des notices sur certains auteurs
Mme Tourzel, Maton de la Varenne, Méhic.de Latou-
che, Jourgniac de Saint-Médard, etc., et par l'indica-
tion de l'origine des récits publiés.
Pour la Force, M. Lenotre publie des extraits des
relations de Weber, de Pauline de Tourzel et de sa
mère, des anonymes Souvenirs d'un vieillard, de Ma-
ton de la Varenne.
Pour l'Abbaye, les souvenirs de Méhic, et Mon
agonie de trente-huit heures, de Jourgniac .do. Saint-
Médard.
Pour les Carmes, les relations de l'abbéiBerthelet,
de l'abbé Vialar, le récit de l'évasion de l'abbé Sau-
rin et le procès-verbal d'exhumation des restes des
victimes, en 1867.
Enfin le volume se termine par un. chapitre. inti-
tulé « le Dossier des massacreurs »-, -chapitre extrê-
mement curieux et inédit où, dans lès. interrogatoi-
res qu'ils subirent lors des poursuites de nivôse an
IX, se révèlent, avec un relief saisissant, les physio-
nomies de ceux qu'on accusait d'avoir pris part aux
massacres de septembre et qui presque tout d'ail-
leurs s'en défendent avec énergie. M. D.
Une Ambassade persane sous Louis X.IV,' par MAU-
hicb Herbette, 1 vol. in-18. Libr.aifia académique
Perrin. Paris, 1907.
Les sénateurs qui se rendent au palais du Luxem-
bourg ne se doutent pas qu'en longeant à droite la
rue. de Tournon ils passent devant l'hôtel du duc de
Nivernais, aujourd'hui transformé en caseme de la
garde républicaine, qui a été le théâtre il y a près de
deux siècles d'une des scènes les plus piquantes de
la fin du règne de Louis XIV. C'est là qu'au mois
de février 1715, on avait logé l'ambassadeur du chah
de Perse, chargé de porter des présents au roi de
France et de négocier avec lui un traité de com-
merce.
Qu'était-ce au juste que cet ambassadeur auquel
on rendit des honneurs extraordinaires, qui de Mar-
seille à Paris fit une entrée solennelle dans toutes
les villes qu'il traversa? Au fond un assez petit per-
sonnage, fonctionnaire. subalterne de la province
d'Erivan. On a douté de sa mission, on l'a quelque-
fois traité d'aventurier. Il était, en effet, fort infé-
rieur à ce qu'on aurait pu attendre d'un empire et
d'un souyerainsi plein de prétentions. Mais sa mis-
sion n'en fut pas moins réelle. M. Maurice Herbette
en raconte les péripéties d'après des documents au-
thentiques dans un volume un peu gros pour si
peu de chose, mais qui se lit avec curiosité. Les
fantaisies vaniteuses et coûteuses do ce Persan de
pacotille y introduisent de temps en temps une note
comique.
La visite de l'ambassadeur à Versailles fut la der-
nière grande journée du règne qui allait finir. On y
vit encore une fois Louis XIV dans toute la pompe
de la majesté royale, avec un vêtement magnifique
chargé de pierreries, entouré des princes et prin-
cesses du sang, de l'électeur de Bavière, d'un prince
de Saxe, des grands dignitaires, de la couronne et de
tout ce que la cour contenait de considérable. L'en-
trevue ne produisit en réalité aucun effet, elle fut de
pure forme. Elle servit seulement à montrer l'em-
pire quo le Roi Soleil, déjà malade, conservait sur
lui-môme et l'exemple de dignité personnelle qu'il
entendait donner jusqu'au bout aux étrangers aussi
bien qu'à ses sujets.
fEDBTIËl.A.TIR-EIS
Variétés La Revue du centenaire
Nul n'ignore plus, depuis les chroniques publiées
ces jours derniers, qu'en l'année 1807 la Montansier
transporta, là où il est encore aujourd'hui le théâtre
des Variétés. Elle l'avait fondé au Palais-Royal, en
1790, en lui donnant d'abord son propre nom. La
Comédie-FrançaisOj trouvant que les u Variétés-
Montansier » lui faisaient une trop grande concur-
rence, avait obtenu leur éloignement: elles allèrent
provisoirement à la Cité pendant quelques mois
puis le 24 juin 1807 elles s'installèrent dans le
« temple qu'elles n'ont plus quitté depuis.
Une revue donnée sur le même théâtre cent ans
après ces événements ne pouvait être que la Revue
du centenail'e. MM. Gavault, P.-L. Flers et Héros
ont donc mêlé au rappel nécessaire des faits de
l'année écoulée les souvenirs d'antah. Le tout donne
un spectacle gai, divertissant, et que M. Férnand
Samuel a présenté avec un luxe éblouissant do dé-
cors et de mise en scène.
Au premier tableau, un personnage apparaît dans
le costume traditionnel de l'empereur Napoléon I",
mais sous les traits de M. Clemenceau. On rit. Donc
Napoléon ou Clemenceau Ier a appris que la revue
des Variétés veut blaguer le gouvernement. Tout
on causant avec Louis XVIII (déjà!), qui apparaît
sous la* figure de M. Jaurès, le souverain ordonne
au préfet de police de suivre la revue. Le préfet de
police est transformé en compère et aussitôt les
« actualités » se succèdent.
Alors nous voyons, amenés par le compère et la
commère, l'amusant M. Guy et l'alerte Mlle Saulier,
nous voyons M. Albert Brasseur, extraordinairement
drôle en femme cochère, en liquidateur des congré-
gations, en caissier de l'Opéra, M. Max Dearly (le
cocher du lord-maire etPauius), M. Prince (M. Cla-
retie], M. Moncey (Caruso), Mmes Germaine Gallois,
Polaire, Lise Berty, Suzanne Derval, Laporte, La-
vemière. Spinelli. VojlàjjourJ'aiinée écoulée.
/£BïBMPs.î»'îr sasrrraofc
L'année d'autrefois est symbolisée par l'apothéosV
finale, qui représente le cortège de Napoléon Ier.
L'empereur entre à cheval, suivi de ses maréchaux
et de ses soldats, qui portent les drapeaux conquis,
dans la cour du Carrousel, où l'attendent la cour et
la famille impériale. Il y a une certaine diftéren'ees
entre les actualités de 1907 et celles de 1807.
Au théàtre Antoine-Gémier
M. Gémier vient de mettre en répétition une pièce
en quatre actes do M. Paul Hyacinthe-Loyson. Le
sujet, impartialement traité, met en cause la criscj;
religieuse.
Le titre provisoire est Les Ames ennemies.
–̃ Ce soir
A l'Opéra, Armide avec Mme Félia Litvitme. l
Au théâtre Réjane, la Souris avec Réjane etMme JÙ?
die, at la Fille de, Jephté,
Au Palais-Royal, relâche pour répétition d'ensemble
de Vive l'amour, vaudeville en trois actes de MM. Al-
bin Valabrègue et Wulfran Canaple demain mardi i-
deux heures un quart, répétition générale.
A l'Opéra-Comique.
M. Albert Carré a demandé à Mme Rose Càron as.
chanter,,une fois encore, Orpliée dimanche prochain.
L'éminenié cantatrice y a consenti. On neut louer dés
aujourd'hui pour cette matinée.
M. Dujardin-Beaumetz, sous-secrétaire d'Etat aux
beaux-arts, .vient d'autoriser l'Opéra-Cômique à don-
ner, le samedi 16 mars, une matinée extraordinaire ans
bénéfice de la veuve et des enfants d'Albert Vizentini-'
qui fut directeur de la scène de ce théâtre de 189& k
1906.
Le concours de Mme Rose Caron, de Mme Fôlï»'
Litviriner de Mme Jeanne Raunay est dès à présent
assuré. Mme Rose-Cailon et M. Alvarez interpréteront
le dernier acte de VOthello de Verdi.
-Mme Marie Delna a consenti à reparaître à cette «C--
casion sur la scène de ses grands succès. Elle chan,
terale Sc acte;do l'Ouragan avec Mme Jeanne Raunay,
MM. Maréchal, Dufranno et Ghasne. L'auteur, M. Al-
fred Bruneau, dirigera lui-même l'orchestre.
Mme Sarah Bernhardt jouera deux scènes du 3e acte
des Bouffons, de M. Zamacoïs. Mme Réjano et Mme
Jeanne Granier prendront part à cette matinée.
L'affiche comprendra les noms de la plupart des ar-
tistes de l'Opéra-Comique, Mme Marguerite Carré, M»»
Ed. Clément, M. Fugèrc en tête. M. Louis Diémer et
l'un de ses plus brillants élèves, M. Georges de Laus-
nay, exécuteront des couvres du màitre Saint-Saëns.
On peut louer dès aujourd'hui au bureau des abon-
nements à l'Opéra-Comique, rue Marivaux, de onze
heures à six heures.
Mme Réjane, voulant éviter tous les inconvénients
qui peuvent résulter d'une matinée donnée le jour de
la mi-carême ou du jeudi saint, a décidé de reculer de
quinze jours les matinées de la lro série. En consé-
craence
Le coupon du 7 mars sera reçu le 21 mars, celui du
21 mars le 4 avril, celui du 4 avril le 18 avril, celui du
18 avril le 2 mai.
Pour la 2e série, la matinée du 14 mars ne subira au-
cun changement.
Le coupon du 28 mars sera reçu le 11 avril, celui du
11 avril le 25 avril, celui du 29 avril le 9 mai.
La Société J.-S. Bach (salle de l'Union, 14 rue da
Trévise), sous la direction de M. Gustave Bret, don-
nera, le mercredi G mars, son^G6 concert d'abonne-
ment. Programme 1° Premier chœur de la cantate.
Ihr werdet loeinen und heuten 2° Cantate du Printemps
3° 2» concerto Brandebourgeois (trompette M. Lacha-
naud) 4° Haltim Gcdxchtniss (Garde en mémoire Jé«
sus-Christ).
Répétition publique demain mardi à 4 h. 1/2.
Entrée 3 francs.
Au Gymnase, samedi prochain, à cinq heures, 17°
M. Dumény; Auditions de Mme Jeanne Raunay, de
MM. Jean Périer et Dumény.
Le Timbre d'argent, de M. Camille Saint-Saëns a
remporté à Monte-Carlo un'très beau succès. Cetta
œuvre de jeunesse du grand musicien français est d'iuk
grand charme. Le public a acclamé cette musique vi-
vante et savante, toujours mélodique.
L'interprétation fut parfaite avec MM. Clément, Du-
franne et Gluck, et Mmes Marguerite Carré, ZamheUi et
Tate. ̃
L'orchestre était dirigé par M. Léon Jehinv
Le dernier programme du spectacle du palais des
Beaux-Arts a été extrêmement varié. Il comprenait la
Fiole, de Max Maurey, et Mieux vaut douceur. de Pait
leron, interprétés par M. Noblet 'et Mmo' Marguerite:
Brésil Chambre nuptiale, de MM. Busnach et Jaime,
avec Noblet et Mlle Licenay. La. Martyre et Dans une
maison de thé, drames japonais, par 1 artiste tragique
Mme Hanako et sa troupe. L'Importun, ballet-panto-
mime de MM. Boyer, Hansen et Louis Ganne, dansé
par Mlle Trouhanowa, Mlles Carrère, Pawlova et M.
Clustine, en un beau décor de Viscoiiti, et enfin lo bal-
let de Faust, de Gounod, par tout. le-corps, de ballet de
Monte-Carlo. «
La Maison d'argile, de M. Einlle Fàbre, vient d'êtrft;
achetée pour l'Italie, par M. Brogho-Grabinsky.
Le théâtre des Arts de RQupn. (direction Camoin).;
annonce pour mercredi 6, la première représenta tioii
sur cette scène des lugitifs, drame lyrique en deux
actes et trois tableaux, poème de M.'Georges Loiseau,
tiré d'une nouvelle de M. F. de Nion,- musique de M.. «
André Fijan.
SPECTACLES DU LUNpi 4 MARS
Opéra, 8 h. Armide. Mardi, relâchei
Français, 8 h. 3/4. Le Dieu Terme. La -Maison d'argile»,
Opéra-Comique, h. 3/4. La Vie 'de bohème.
Odéon, 8 h. 1/2. La Faute de l'abbé Mouret.
Variétés, 8 h. 1/2. La Revue du centenaire.
Renaissance, 8 h. 3ji. Le Troubadour. Le Voleur.
Gymnase, 8 h. 1/2. Une Femme-qui avoue. M-ade?.'
moisélïe Josette, ma femme. ̃ ̃
Théâtre Sarah-Bernhardt, 8 h. 1/2. Les Bouffons.
Vaudeville, 9 h. 1/4. Les Jacobines.
Th. Réjane, 8 h. 1/2. -La Fille de Jephté. La Sourit
Porte Saint-Martin, 8 h. 1/2. -Notre-Dame de Paris.
Gaité, 8 h. 1/2. Les Hirondelles. •
Châtelet, 8 h. 1/2. Pif Paf I Pouf t
Athénée, 8 h. 1/2. Les Coteaux du Médoc. Sa Sœur.
Palais-Royal, relâche.
Ambigu, 8 h. 1/2. La Môme aux beaux yeux.
Nouveautés, 8 h. 1/4. Un domestiquemodèle La.
Puce à l'oreille.
Théâtre Antoine, 8 h. 1/2. -Anna Karénine.
Folies-Dramatiques, 8 h. 1/4. 'Le n" 18.
Th. Molière, 8 h. 3/4. Germinal.
Cluny, 8 h. 3/4. Cambriolage de cœur. Le Major Ipécai
Déjazet, 8 h. 1/2. 11 ?. ou Elle?. Tire au flanc
Grand-Guignol. Tél. 228-34. 9 h. –Le cas deFortuné Lheu-
reux.-Par le froid.-M. Jean -Aveugle Une Lecture»
Boite à Fursy,9 h. 1/2. Le Médecin imaginaire.
Scala, 8,h. 1/2. Hortense nous trompe. Ih-iBroglio princier.
Folies-Bergère, 8 h.1/2. La Revue des Folies-Bergère.
Olympia, 8 h. 1/2. Une Fête à Saint-Sébastien.
Parisiana., 8 h. 1/2. Vive la Parisienne 1
Moulin-Rouge, 8 h.1/2. La Feuille de vjgne,féerie-optlrette,'
MmesDancrey,Théry, Rivière, MM. Frey.Régiane, Avrifi?
Casino de Paris, 8 h. 1/2. Little Poucette. Boxe anglaise.
Th. Trianon, 8 h. 1/2. La Petite mariée..
Gds Magasins Dufayel. De 2 à 6 h. Attractions vaiiôesv
Concert. Buffet-Glacier. Fermé le dimanche..
Cinématographe Pathé, 5, boulevard Montmartre, d8
2 h. 1/2 à G h., de 8 h. 1/2 à 11 h., nouveautés.
Palais de glace, 2 h. à 7 h., 9 h. à minuit.
Nouv. arque. Tél. 241-84. h. 1/2. La Noce de Chocolat »2
Hippodrome, pl. Clichy. Tél. 525.55. 8 h. 3/4. Spectacle
varié. Loïe Fuller. Matinées jeudis, dim.etfêtes, 2 h. 1/2»
Cira-d'Hiver,8h.l/2. Exerc. équestres.– Pierrot apache*
Jardin d'acclimatation. Ouvert tous les jours.
Mus. Grévin. Le Siège de Port-Arthur. Les Catacombes^:
romaines. Le Cirque. L'actualité prle cinématographe)
SPECTACLES DU MARDI 5 MARS
Opéra, relâché. Mercredi, 8 h. Faust.
Français, 8 h. 3/4. Le Dieu Terme.- La Maison d'argile!
Opéra*Comiquej 8 h. 3/4. Madame Butterfly. x
11 (Les autres spectacles comme lundi)
LIBRAIRIE 1
L'HOMME QUI ASSASSINE
nouveau roman par Claude FARRÈRE f
Après les Civilisés, qui furent, on le sait, un detl
plus retentissants Prix Goncourt, on attendait impa-;
tiemment le nouveau roman de Claude Farrèrei:
L'Homme qui assassina vient de paraître et s'affirma
comme un réel événement littéraire. C'est une pal-
pitante aventure d'amour et de haine, qui se déroula
et se dénoue dans le féerique décor de Constantinoplé^
DÉPÈCHES COMMERCIALES s^
La Villette, 4 mars. Bestiaux. Vente difflcilçî
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et les porcs. i
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E è nés 1 du& qté sol jiand~- nefipoids vi,
fcspec nég dus qté T^dl^'t|p^îdY^j
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1 .1' r~
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liéserves vivantes aux abattoirs le 4 mars 793 gros.
bétail, 412 veaux, 1,036 moutons. j
Entrées directes depuis le dernier marché 762 gros
bétail, 1,623 veaux, 5,967 moutons, 1,365 porcs..
Cours des Halles centrales
4 mars. ̃– V
Marée.- Saumons,' 4 fr. à 6 fr.; hgmards; 2 50 èf
5 fr.; truites, 1 50 à 3 fr.; turbots, 150 à 3 fr.; langous-
tes, 2 fr. à fr.; brochets, 2 fr. à 2 50 le kilo.
Œufs (le 1,000). Normandie ordin., 86 à 98 fr.r
dito extra, 100 à 114 fr.; Picardie ordin., 92 à 112 fr»;
dito extra, 115 à 1S8 fr.; Midi, 86 à 96 fr.; Touraine,
88 à 115 fr.; Auvergne, 86 à 96 fr..
Beurres. Fermiers: Isigny, 2 50, à 6 60; Gournayv
2 40 à 3 64. Marchands Gournay, 1 80 à 3 70. Lai-
tiers 2 fr. à 4 24.
LéoTimes. Asperges, 3 fr. à 27 fr.; artichauts, 18 à
28 fr.; pois verts, 100 à 130 fr.; choux-fleurs, 10 à 35 fr.;
choux de Bruxelles, 45 à 70 fr.
Fruits. Poires, 35 à 100 fr.; pommes, 30 à S0 fr.
les 100 kilos. Raisins, 1 fr. à 4 50 le kilo;
Volaille. Poulets, 3 fr. à 9 fr.; canards, 3 fr. t
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Ia1 If' i'" Sili. :Bua S~-Bonoré. p AR!8
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